Le Premier ministre déclare "Je suis là pour faire du Macron, pas du Juppé" (Le Monde).
Vif, alerte, intelligent, brillant, faussement désinvolte, vraiment travailleur, ambitieux juste ce qu'il faut pour ne pas empiéter sur l'omniprésence éclatante du président, réaliste s'arrêtant pile avant le cynisme, fidèle en amitié et Gilles Boyer en sait quelque chose, de droite, du centre, de Juppé puis de Macron, donc à nouveau de droite mais autrement, convaincu mais avec la tolérance qui interdit le dogmatisme, souple malgré sa fermeté rarement affichée, ferme mais entravé en certaines circonstances par sa souplesse, feignant de ne pas se prendre au sérieux ce qui est la meilleure manière pour l'être, Edouard Philippe marche à l'aise dans le champ radicalement dévasté de l'espace démocratique sous l'oeil et le jugement encore satisfaits d'Emmanuel Macron dont pas une seconde il n'avait cru possible ni même concevable la victoire.
On retrouve son aisance intellectuelle et son talent pour l'argumentation - il n'est pas poussé dans ses retranchements de sorte qu'il demeure à l'abri de son ironie et de ses répliques distantes - mais la gravité n'est pas son genre et le tragique, que la France a encore dû affronter dans la soirée du 12 mai, ne parvient jamais à mettre sa parole à la bonne hauteur.
J'éprouve de l'estime pour lui car qui serais-je pour tourner en dérision ou en critiques trop confortables - quand on est dehors, c'est si facile ! - une personnalité qui doit affronter chaque jour la réalité du terrorisme islamiste ou sa menace constante avec la conscience que le risque zéro ne peut pas exister. Sans que cette lucidité existe comme une excuse de l'impuissance et non pas pour favoriser une mobilisation maximale mais avertie.
Il n'empêche que je n'ai guère été sensible à la tonalité de son propos régalien et notamment à ses considérations sur la fiche S.
Il a évidemment raison quand il affirme "Impossible de prévenir tout passage à l'acte partout et à tout moment".
Je le crois - le ministre de l'Intérieur l'avait lui-même à plusieurs reprises souligné - lorsqu'il avance que l'exploitation des fiches S par la police et le renseignement avait permis de "déjouer de nombreux projets terroristes".
Mais que faire, comment se comporter face à l'éprouvante et inéluctable certitude que d'autres se réaliseront et passeront au travers des mailles de nos filets ? Il n'est pas scandaleux alors de chercher avec obstination et invention ce qui pourrait encore renforcer notre arsenal de défense et de protection.
Avec la double constatation suivante.
Les fiches S aujourd'hui, pour les 4 000 cas les plus dangereux, n'autorisent rien de coercitif et il est acquis que presque tous les terroristes étant passés à l'acte criminel sur notre territoire étaient fichés S, sans donc qu'ait surgi la moindre entrave dans l'accomplissement de leurs desseins mortifères. Le bon sens, face à un tel bilan, suffit pour s'interroger et ne pas camper dans une attitude du "c'est comme ça, il n'y a rien à changer!".
D'autant plus qu'avec l'heureuse intégration des dispositions de l'état d'urgence dans une loi rendue ainsi plus efficiente, notre démocratie est de la sorte allée au bout de ce qu'elle pouvait encore se permettre avec un état de droit adapté aux immenses dangers et la rigueur la plus extrême possible.
Demander au pouvoir de réfléchir sur de nouvelles modalités tout à fait envisageables par les voies administrative ou judiciaire pour les fichés S nationaux et /ou étrangers (les fiches S deviendraient des armes au lieu de demeurer de simples outils) ne revient pas à encourir le reproche du Premier ministre qui ne devrait pas oublier que Nicolas Sarkozy n'a plus vocation à être un repoussoir permanent : "Je me méfie beaucoup de ceux qui pensent qu'un événement justifie une loi".
Il ne s'agit en aucun cas d'élaborer une nouvelle loi mais de faire preuve d'une élémentaire prudence : quand on n'a plus que ce seul moyen d'action, on ne laisse pas en l'état un dispositif imparfait dont le renforcement donnerait à l'Etat une chance de plus, aux Français une sauvegarde de plus. C'est l'unique secteur où une réflexion vraiment pluraliste pourrait apporter des solutions jamais expérimentées. Je ne vois pas ce que cela coûterait de tenter cette approche.
S'abriter derrière quelques avis réservés - comme celui respectable du procureur Molins - ne met pas forcément fin au questionnement et à l'obligation d'aller plus avant.
Cette démarche est-elle radicalement interdite parce qu'elle semblerait valider les exigences des LR et du FN ? Je n'ose soupçonner une telle démagogie qui ferait passer au second plan le destin de la France et le sort des Français.
Plus profondément, derrière l'excessif contentement de soi de ce pouvoir en ce qui concerne sa lutte contre le terrorisme et son refus entêté d'autre chose, il y a l'aveuglement sur la nature du mal qui nous frappe. Qui n'en veut pas seulement à "la liberté" mais à nos vies. Il n'a rien à voir avec la criminalité ordinaire. Il est à part. Il doit appeler un traitement sortant des sentiers battus de la répression. Invoquer l'état de droit classique face à cette monstruosité insaisissable et atypique consiste, en réalité, à la favoriser.
Qu'Edouard Philippe, pour lui, se dise "Je suis là pour faire du Macron, pas du Juppé", pourquoi pas ?
Mais pour nous, de grâce, qu'il veuille bien s'enjoindre : "Je suis là pour faire de la France...".
@ Robert
Le pire de la guerre c’est quand on tue l’intelligence. Une chose si rare, l’intelligence, que sa rencontre, même fugitive, me donne toujours de la joie.
Un certain jour de printemps en la dernière année de la guerre, l’OAS tua de sang-froid plusieurs inspecteurs des centres sociaux à El-Biar, sur les hauteurs d’Alger : tombèrent en particulier sous les rafales un grand écrivain, Mouloud Feraoun, un intellectuel remarquable dont je lus l’année dernière le journal qu’il tenait durant ces années-là, Ali Hammoutene, et le directeur du centre, Max Marchand, qu’on avait déjà essayé de tuer, à Oran je crois, et que cette fois on ne rata pas.
Je pense aussi au jeune Maurice Audin, mathématicien de talent, enlevé par les parachutistes, et selon toute probabilité mort sous la torture. Sa thèse de doctorat sera soutenue in absentia plus tard à Paris.
A la Libération, en France, on ne trouva rien de mieux que de fusiller un Brasillach.
L’Angleterre eut toute une jeune génération d’écrivains et de poètes de grand talent fauchée par la guerre de 14–18, une hécatombe de poètes.
Etc.
Ce n’est pas pour dire bien entendu que les autres morts ne nous touchent pas.
Rédigé par : Ahmed Berkani | 29 mai 2018 à 07:45
N'étant pas un pied-noir, n'ayant pas d'affinités avec les pieds-noirs (je suis un Français du nord de la Loire) et n'étant pas non plus un bourgeois centriste mou pétainiste, je suis toujours surpris de la virulence de leur haine anti-de Gaulle.
Pour moi, après avoir beaucoup lu (vous pouvez être en désaccord avec moi, mais ne mettez pas mon opinion sur le compte de l'ignorance), le bilan de de Gaulle est simple :
> Seconde Guerre mondiale : il a eu raison sur toute la ligne.
> Algérie : sa ligne politique était la bonne, même si dans la mise en oeuvre, il a laissé faire ou provoqué quelques saloperies indignes de lui.
> Hors Algérie : il a eu la plupart du temps raison. Le plus gros reproche que je lui fais est de ne pas s'être concentré plus sur l'école, de l'avoir laissée aux gauchistes.
Bref, un bilan très positif. Beaucoup plus, par exemple, que celui de Napoléon.
Une remarque : même quelqu'un d'aussi Algérie française que Dominique Venner a trouvé des choses positives à dire sur de Gaulle. Sûrement qu'il était intelligent.
Rédigé par : Franck Boizard | 21 mai 2018 à 21:33
Je trouve toujours regrettable que des discussions de fond, à la fois historiques et politiques comme celle sur l'Algérie, finissent en dénigrements et attaques personnelles.
L'élément passionnel n'apporte que peu au débat. En revanche, certains éléments personnels ne sauraient nuire au débat dans la mesure où ils peuvent éclairer des choix individuels ou apporter un angle de réflexion différent. Comme l'exprime Franck Boizard, la partie n'est jamais représentative du tout, comme la moyenne des moyennes n'est jamais la moyenne !
Rédigé par : Robert | 21 mai 2018 à 11:03
@Trekker | 20 mai 2018 à 14:54
Vos remarques aigres de petit ex-sous-off frustré ne m'impressionnent pas et me font même plutôt sourire !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 20 mai 2018 à 21:51
@ Mary Preud'homme | 19 mai 2018 à 21:29
Je suis d'accord avec Trekker.
Par essence, la politique est un art collectif. On ne saurait raisonner en termes d'addition de cas individuels. Et donc son analyse historique non plus.
Nota : il est plaisant, intellectuellement, que les mathématiques non-linéaires, fractales, chaotiques et compagnie, valident cette intuition qu'un ensemble complexe ne saurait être abordé par une addition (forcément linéaire) de cas individuels. Exemple facile à comprendre : il est amplement démontré que, dans la formation d'une opinion collective, toutes les opinions individuelles ne se valent pas, certaines ont plus de poids pour former l'opinion collective et surtout, cela dépend du temps, la formation d'une opinion collective est un processus dynamique. Pareil pour la politique : elle n'est pas indépendante du chemin.
Rédigé par : Franck Boizard | 20 mai 2018 à 21:50
Pour alimenter modestement ces discussions sur la guerre d'Algérie, ce que j'en garde en tant qu'appelé du contingent (61/2B 45e régiment de transmission) c'est surtout ma participation aux opérations de maintien de l'ordre dans Alger puis Constantine en appui des escadrons de gendarmes mobiles.
Après chaque attentat en ville les sections en alerte (pas de galons sur les treillis pour éviter de cibler) partaient immédiatement dans les quartiers touchés avec des camions vides destinés à ramasser un maximum de "suspects".
Ceux-ci étaient remis dans les mains de spécialistes qui procédaient aux interrogatoires. La suite on ne la connaissait pas mais on pouvait la deviner. C'était la guerre avec tous ses malheurs.
Rédigé par : Jabiru | 20 mai 2018 à 17:17
@ Robert | 19 mai 2018 à 19:12
"La grande faute du général de Gaulle reste de "s'être assis" sur ces modalités et d'aucunement s'en être soucié, sachant que les accords d'Evian n'avaient pas le caractère international contractuel d'un traité. D'où le fait que la partie algérienne ne les ait quasiment jamais respectés."
Au point que défaits sur le terrain les signataires venant en métropole pour leur signature ont cru à un piège.
Trahison.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 20 mai 2018 à 17:17
@ Mary Preud'homme | 19 mai 2018 à 21:29
Votre leçon en matière d’analyse historique, surtout venant d’un madame « j’ai tout fait et tout vu dans ma vie », ne mérite pas que je réponde.
D’ailleurs Robert, le 19 à 19:12, l’a fait préventivement : "Le souvenir ne fait effectivement pas l'Histoire..."
Rédigé par : Trekker | 20 mai 2018 à 14:54
@ Robert | 19 mai 2018 à 19:12
Bien évidemment l’OAS n’était pas une organisation monolithique au niveau des hommes : cela allait de l’ex-capitaine Sergent opposé à toutes actions aveugles, à de sinistres fripouilles qui ne valaient pas mieux que les tueurs et terroristes du FLN.
Hélie Denoix de Saint Marc, bien qu’il ne fut qu’"intellectuellement" membre de l’OAS pour cause d’emprisonnement suite à son rôle dans le putsch, était bien éloigné d’un individu sans foi ni loi tel que Susini !
Pour faire court, il faudrait a minima parler de trois OAS : celle avant tout composée d’ex-militaires, celle à base de pieds-noirs et celle de métropole. Cette dernière était d’ailleurs très hétérogène, entre autres au niveau de ses dirigeants successifs.
Rédigé par : Trekker | 19 mai 2018 à 23:51
@ Trekker | 19 mai 2018 à 16:15
"...individualiser n’apporte rien au débat."
Selon vous, exit donc les témoignages de ceux qui y étaient, qui ont vécu certains épisodes des événements relatés. Alors que ce n'est qu'à partir de ces multiples témoignages que l'on peut restituer les faits au plus près et écrire l'histoire. Après inventaire bien sûr et croisement desdites mémoires pour en gommer l'accessoire ou l'anecdotique et n'en garder que l'essentiel.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 19 mai 2018 à 21:29
@ Claude Luçon
"Le jour où des disques durs remplaceront nos cerveaux, ce à quoi je ne crois pas, jamais un disque dur ne pourra remplacer l'imagination, mais si cela devait être, nous ne serions plus des Homo sapiens mais les robots d'Asimov."
Je n'ai jamais dit qu'un disque dur peut remplacer un cerveau au contraire.
Depuis des années sur ce blog même je dis que certains ont un disque dur à la place du cerveau.
Ils sont cultivés mais ils ne savent pas quoi faire avec leur culture vu qu'ils sont idiots.
Comme je dis toujours, je préfère toujours l'intelligence à la culture, l'une s'apprend et l'autre pas.
Ceci étant dit, "Le jour où des disques durs remplaceront nos cerveaux, ce à quoi je ne crois pas", vous n'avez pas un peu l'impression que c'est ce qui est en train de se passer avec le numérique ?
Les gens sont accrocs à leur ordinateur, je le suis, et à leur mobile, je ne le suis pas, je n'en ai pas.
En partant de ce fait il est assez facile de prévoir la suite. Un jour une boîte proposera à l'être humain de ne plus se faire ch*er avec un portable qui se casse tout le temps et qu'il faut changer et de le greffer directement au cerveau et de mettre le "cerveau" à jour directement et les gens seront enthousiastes parce que la pub leur dira que c'est la "liberté".
Evidemment, ça sera surtout plus simple pour faire penser les gens comme il faut et leur faire croire que c'est eux qui pensent alors que leurs pensées et points de vue leurs auront été téléchargées sans qu'ils s'en rendent compte.
Il ne faut jamais sous-estimer la c*nnerie humaine. C'est toujours ce que l'être humain fait puisqu'il est humain.
Rédigé par : Wil | 19 mai 2018 à 21:11
@ Claude Luçon | 19 mai 2018 à 16:19
@ Trekker | 19 mai 2018 à 16:15
Merci Claude Luçon pour ce rappel : nos mémoires tant de décennies après les événements sont effectivement intactes.
Merci à Trekker d'avoir, peut-être contre son gré, un peu personnalisé son propos qui explique aussi (et pas seulement) son sentiment sur l'action de l'OAS. Le souvenir ne fait effectivement pas l'Histoire.
Il me semble qu'il faille citer un militaire (félon selon le général de Gaulle), soutien du putsch du 22 avril 1961 et pourtant grand résistant et grand militaire : je veux évoquer Hélie Denoix de Saint Marc.
Je n'ai aucunement l'esprit polémique, mais il y a quelques explications sur des choix faites au soir de sa vie et qui méritent d'être citées :
"Si je représente quelque chose pour les soldats d'aujourd'hui, c'est parce que je suis un peu leur mémoire inconsciente. Sans forcément le vouloir, j'ai cristallisé sur moi des problèmes qui sont d'abord des réalités tragiques pour l'armée. A propos du putsch de 1961, on a dit de nous : c'est une bande de fachos qui voulaient renverser la République. Ce n'est pas cela.
Qu'avons-nous vécu ? Toute une série de tragédies. D'abord le désastre de 1940. J'ai eu le triste privilège de voir la grande France s'écrouler en trois semaines. J'en garde un sens aigu et presque maladif de la fragilité de nos pays. Puis les militaires ont été plongés dans cette espèce de guerre civile entre pétainistes et gaullistes. N'oublions pas que des soldats français en ont affronté d'autres les armes à la main, en Syrie (1941) par exemple. Il y a eu ensuite la tragédie indochinoise, qui a été également une guerre civile entre Vietnamiens. Nous avons été vaincus à Dien Bien Phu, abandonnant à leur sort les populations qui avaient choisi notre camp. Et, enfin, notre engagement en Algérie. Là, les militaires ont essayé de sortir par le haut de la situation coloniale pour faire naître un pays où le Talmud, l'Evangile et le Coran pourraient vivre en paix. C'est à cela que nous pensions alors.
Personnellement, j'ai connu la Résistance, la déportation, le combat passionné pour le Vietnam où j'ai passé sept ans. Puis toute la guerre d'Algérie. J'ai cristallisé cela. Et tout s'est terminé de manière mélodramatique, avec le putsch puis la détention criminelle.
(...) Au cours de mon existence, j'ai toujours été entouré de directeurs de conscience. A l'extrême soir de ma vie, je ne veux ressembler ni de près ni de loin à un directeur de conscience, à un gourou. Je ne veux surtout pas dérouler un tapis de vérités sur lequel les jeunes avanceraient l'esprit en paix et le sourire aux lèvres. Vous savez, je doute. Il ne faut pas s'installer dans sa vérité mais l'offrir en tremblant. Comme un mystère."
Le seul mot que je souhaiterais rajouter : simplement comprendre en évitant de juger et se rappeler le désespoir absolu dans lequel ont été plongés tous les acteurs et victimes de ce drame.
Il y a d'un côté les choix politiques et, de l'autre, les modalités de leur mise en application. La grande faute du général de Gaulle reste de "s'être assis" sur ces modalités et d'aucunement s'en être soucié, sachant que les accords d'Evian n'avaient pas le caractère international contractuel d'un traité. D'où le fait que la partie algérienne ne les ait quasiment jamais respectés.
Rédigé par : Robert | 19 mai 2018 à 19:12
@ vamonos
@ Trekker
Merci du soutien !
@ Wil | 18 mai 2018 à 22:36
Vous soulevez là un problème insoluble : celui du temps.
Du moins pour l'instant !
Ce n'est pas moi qui ai déclaré qu'il était relatif.
Mais j'ai pu vérifier que c'est exact.
Au risque d'irriter Xavier Nebout, ma mémoire ne s'est pas évanouie avec l'âge, bien au contraire, elle s'est surchargée, saturée presque.
Mon problème n'est pas l'oubli, mais le tri dans cette masse d'information.
La nature a été clémente avec moi et m'a épargné ce genre de maladie jusqu'ici.
Plus de quatre années de WW2 m'ont paru interminables, l'attente de la Libération en particulier. Pourtant aujourd'hui elles sont là, claires, dans ma tête, n'occupant qu'un très bref instant.
Entre les colères de mon père en 1936 pestant contre Mussolini qui massacrait les Ethiopiens et les miennes contre Daech qui massacre tout le monde ces dernières années, quatre-vingts années se sont écoulées et pourtant là aussi tout n'est aujourd'hui qu'un instant.
Nous avons en tête l'histoire de 4,5 milliards d'années de notre Terre mais nous les revivons le temps d'une pensée. De la boule de feu initiale aux billets de Philippe en passant par les dinosaures et l'apparition d'Homo sapiens tout est là, la mémoire annule le temps.
Quant on la perd on perd d'ailleurs la notion du temps.
Le jour où des disques durs remplaceront nos cerveaux, ce à quoi je ne crois pas, jamais un disque dur ne pourra remplacer l'imagination, mais si cela devait être, nous ne serions plus des Homo sapiens mais les robots d'Asimov.
Faute d'imagination les robots n'auront pas la notion du temps, ils ne sauront pas se projeter dans le futur, ils ne sauront jamais se confronter à l'imprévu.
Nous créerons peut-être des transhumains mais ils auront besoin de nous tout autant que les robots.
Alors qu'est vraiment le temps ? Un commodité, une dimension, une illusion ?
C'est principalement pourquoi je reprochais à Xavier Nebout de compartimenter les événements en oubliant que la Libération ne pouvait pas être dissociée de l'Occupation et de la Collaboration, pas plus que du reste de nos existences.
Qu'il ait des raisons personnelles de ne pas aimer de Gaulle, bon, mieux vaudrait qu'il nous dise pourquoi que de blâmer de Gaulle à tort et à travers.
Il nous reste au moins le droit de ne pas être d'accord en France, Macron a créé le droit à l'erreur et Mélenchon les Insoumis. Ce blog en est le parfait exemple.
Rédigé par : Claude Luçon | 19 mai 2018 à 16:19
@ Xavier NEBOUT | 19 mai 2018 à 05:51
Que de Gaulle ne fut pas choqué et qui sait ravi par l’assassinat de Darlan, cela n’en fait en rien un des instigateurs de celui-ci. Je le répète celui-ci fut décidé par Winston Churchill personnellement, il en confia la réalisation à son SOE, ce dernier habilement se servit de certains royalistes et catholiques de droite à Alger pour l’exécuter : Bonnier de La Chapelle son auteur, était depuis toujours un fervent royaliste et catholique de droite.
Vous omettez dans votre démonstration qu’après le départ de de Gaulle du pouvoir en janvier 1946, l’amiral d’Argenlieu dépendait des gouvernants successifs de la IVe République : Félix Gouin (SFIO), Georges Bidault (MRP) et Léon Blum (SFIO). Donc de fervents gaullistes qui prenaient leurs ordres à Colombey-les-Deux-Eglises !…
Ce n’est que plus d’un an - le 5 mars 1947 - après le départ de de Gaulle qu’il sera mis fin à ses fonctions par Paul Ramadier (SFIO). Mais hélas au cours de cette année écoulée sous l’égide des gouvernants précités, il avait entre autre torpillé les pourparlers Leclerc-Ho Chi Minh et plus qu’encouragé le bombardement d’Haïphong par la marine. Ce dernier sera le principal facteur déclenchant de ce qui deviendra la guerre d’Indochine.
Certes de Gaulle commit une énorme bévue en nommant d’Argenlieu, mais ses successeurs encore plus en cautionnant la politique qu’il mena en Indochine pendant l’année 46 !
@ hameau dans les nuages | 19 mai 2018 à 09:18
Chacun d’entre nous à un ou des membres de sa famille, ou des amis, qui furent victimes des exactions des barbouzes avec la complicité de la police. Mais probablement autant de victimes de l’OAS, celle-ci ne s’est pas privée d’assassiner des Européens tant en Algérie qu’en France !
Écrire ou réécrire l’Histoire à partir du sort de ses proches, c’est immanquablement se condamner à ne rien comprendre à celle-ci. Moi-même j’ai le frère d’un ami et un cousin proche qui furent assassinés par l’OAS, tous les deux étaient militaires : l’un appelé et l’autre engagé. Pour autant je ne les ai pas évoqués jusqu’ici, car individualiser n’apporte rien au débat.
Rédigé par : Trekker | 19 mai 2018 à 16:15
D'où vient cette impression que ce gouvernement se moque de nous ?
Des porte-parole Christophe Castaner et Benjamin Griveaux, ainsi que de tous les ministres qui subissent le même coaching ce qui donne les mêmes réponses pour assimiler l'islam au catholicisme : "Il y a des prêches en latin dans les églises", "les femmes catholiques dans le temps portaient un foulard", etc.
Les fichés S même les plus dangereux seront toujours traités comme des délinquants, et non pas comme des radicalisés.
Ou bien plus près du chef de l'Etat : voir "Alexis Kohler, un mensonge d'Etat à l'Elysée", publié sur le site de Mediapart.
https://www.mediapart.fr/journal/france/040518/alexis-kohler-un-mensonge-d-etat-lelysee?onglet=full
Rédigé par : anne-marie marson | 19 mai 2018 à 14:31
@ vamonos
Mais où avez-vous vu que je disais que Ho était un gentil ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 19 mai 2018 à 09:19
A propos de l'Algérie toujours, un oncle de mon épouse âgé de 90 ans nous expliquait il y a seulement deux jours comment les pieds-noirs avaient été désarmés par la police savate et barbouze, pénétrant dans les appartements, brisant tout même les pots de fleur à la recherche d'armes sous les yeux rigolards des "Algériens" et effarés de peur des harkis ayant deviné comment cela allait se terminer pour eux.
Ceux ayant combattu aux côtés du FLN dont la progéniture faisant des pieds et des mains pour obtenir un visa pour quitter ce cloaque.
https://www.bing.com/videos/search?q=hpoitaux+algerie&&view=detail&mid=A16B6BA7A0B044CAEFE7A16B6BA7A0B044CAEFE7&&FORM=VRDGAR
Trahison.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 19 mai 2018 à 09:18
@ Catherine JACOB | 19 mai 2018 à 07:49
« ...en matière de représentation féminine avec l'idéal féminin qui lui reste au masculin »
Voilà une précision tout à fait « délicieuse » !
Merci pour cette reconnaissance, en ces temps où il ne nous reste rien à nous pauvres hommes, nous conservons au moins le sens du beau, qui n’est pas celui de Botero, exception qui confirme la règle ;-)
Rédigé par : Tipaza | 19 mai 2018 à 08:35
@ Wil | 18 mai 2018 à 23:30
"C'est là où l'on constate que la femme n'est pas plus intelligente que l'homme et que donc ça ne sert à rien de faire des quotas féminins."
Ne confondons pas les choix de Macron en matière de représentation féminine avec l'idéal féminin qui lui reste au masculin 😉
Rédigé par : Catherine JACOB | 19 mai 2018 à 07:49
@ Trekker
@ vamonos
Je n'ai jamais dit que de Gaulle avait ordonné l'assassinat de Darlan, mais il était très fort, et nous le verrons aussi en 58, pour laisser penser qu'il faut le faire.
De même, certes, il n'était plus là, mais c'est lui qui avait nommé d'Argenlieu pour faire ce qui a été fait, et ce dernier ne voyait que par lui.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 19 mai 2018 à 05:51
Vous avez-vu la visite de Schiappa à Trappes ? Ben non puisque ça a été un tel fiasco que presque aucun média officiel n'en a parlé.
La starlette féministe était venue pour voir comment ça se passe en banlieue pourrie et elle est venue, elle a vu et elle l'a eu dans l c*l !
Elle a vu deux femmes dans les rues et quand elle a voulu rentrer dans un café, le service d'ordre lui a dit non, sinon c'est une émeute.
Mais après, cette c*nne comme toutes les autres féministes bobos parisiennes continuera à dire que le problème de la femme du XXIe siècle est l'homme blanc.
C'est là où l'on constate que la femme n'est pas plus intelligente que l'homme et que donc ça ne sert à rien de faire des quotas féminins.
Rédigé par : Wil | 18 mai 2018 à 23:30
@ Zonzon
"«Philippe Bilger devrait exiger un alcootest avant d’accréditer un commentateur.»
Et c’est Savourlagnole qui présente cette demande !"
J'imagine qu'il a peur que les alcoolos comme moi disent des choses plus intelligentes que lui, ce qui ne serait pas bien difficile.
"Mon cher Wil" (@ Zonzon)
Déjà "Mon cher Wil", c'est bien ça. Je vous aime bien vous. Voyons la suite.
"On m’apprend que vous écrivez dans les bistrots. J’en suis fort aise."
On vous a mal informé, je n'écris pas dans les bistrots. Il n'y a pas d'ordinateur dans les bistrots. Enfin dans tous ceux que j'ai fréquentés il y a 25 ans.
J'écris et je me bourre la g... chez moi parce que quand je le fais en public ça se termine généralement mal.
J'ai toujours préféré boire chez moi parce que d'abord ça coûte moins cher et que je suis pragmatique et qu'en plus il n'y a généralement que des c... dans les bistrots. Mais c'est surtout une question de moyens. Les c..., on arrive toujours à gérer plus ou moins avec un peu d'intelligence ou à coups de poing.
J'imagine que si j'étais riche comme M.Bilger je me soûlerais dans les bars et que je ramènerais tous les soirs des "potes de beuverie" rencontrés au bar du coin une heure avant à Mme Bilger.
Et elle dirait : "Cooool !". Hahaha !
Bref, le reste je m'en moque.
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@ Claude Luçon
"Ceci explique sans doute cela, le temps qui passe est une illusion, une invention d'Homo sapiens pour essayer de comprendre ce qui se passe autour de lui"
Absolument, le temps n'existe que dans la tête de l'être humain.
Il est pourtant assez simple de comprendre qu'une vie humaine quelle qu'elle soit est insignifiante en comparaison de l'histoire de l'univers.
Même celle de M.Bilger.
Qui se souviendra de de Gaulle, de Napoléon, de Hitler ou de Staline dans 1 000 ans ?...Tout le monde bien sûr ! Puisqu'ils n'auront plus de cerveau mais un disque dur avec plein de données du passé dedans à la place de l'intelligence relative qu'ils avaient avant mais qui ne servait à rien vu qu'ils ne s'en servaient jamais et que l'être humain s'il existe encore ne sera plus qu'un outil de plus, un esclave, corvéable à merci.
Et il l'aura bien mérité ce c*n.
https://www.youtube.com/watch?v=yesyhQkYrQM
Rédigé par : Wil | 18 mai 2018 à 22:36
@ Zonzon | 18 mai 2018 à 11:04
J'ai écrit après votre arrivée que j'aimais bien vous lire. Ça ne s'est pas vérifié par la suite. Je ne pense pas que cette révélation vous bouleversera mais je tenais à vous le faire savoir, quoique je me doute bien que peu vous en chaut.
Rédigé par : Lucile | 18 mai 2018 à 20:10
@ Xavier NEBOUT | 18 mai 2018 à 11:59
"Il faut ajouter que c'est le désaveu de Leclerc dans ses pourparlers fructueux avec Ho Chi Minh qui nous a valu la guerre d'Indochine et tout ce qui s'est ensuivi."
Vous auriez dû préciser que le désaveu des pourparlers de Leclerc fin1946 fut avant tout le fait de l’amiral d’Argenlieu et de certains généraux qui rêvaient d’une reconquête de l’Indochine. Ne vous en déplaise le général de Gaulle n'y est pour rien, il avait quitté le pouvoir en janvier 46 et n’exerçait plus aucune fonction. Le pouvoir politique était alors exercé par une coalition tripartite- MRP, SFIO et PCF - qui laissa en place ce sinistre d’Argenlieu. Ce dernier jusqu’à fin 47-début 48, était aussi va-t-en guerre au sujet de l’Indochine que les deux premiers !
Quant au meurtre de Darlan dont vous sous-entendiez précédemment que de Gaulle en était l’instigateur, vous feriez bien de relire les mémoires de Bob Maloubier, ex-chef de mission du SOE en France occupée. C’était un des amis de Bonnier de La Chapelle, qui exécuta cet amiral opportuniste et sans scrupule. Bonnier avait été manipulé pour ce faire par le Mi 6 britannique, et celui-ci ne faisait qu’exécuter les ordres de Churchill. Ce dernier détestait Darlan car il n’avait pas oublié son défaitisme en 40, et ses positions collaborationnistes ultérieures à Vichy.
Pour ce qui est de votre commentaire du 17 à 22: 10, je vous renvoie à la réponse fort précise de Claude Luçon le 18 à 00:56. Il a tout dit et fort bien dit !
@ Robert
@ Exilé
"Quant à l'Algérie, le complément apporté par la réaction d'Exilé | 18 mai 2018 à 09:04 est tout aussi indispensable car rectifiant certaines perceptions de Trekker qui ne correspondent pas à la réalité de terrain de l'année 1962 notamment."
Je reconnais volontiers avoir schématisé par trop les événements de mars à début juillet 62 en Algérie, bien sûr des tueurs du FLN furent à l’oeuvre mais il n’empêche que la majorité des atrocités furent commises par des civils combattants de la 25e heure.
Vous minorez par trop le rôle criminel de l’OAS, exemple : le massacre de la rue d’Isly, qui fut la conséquence du froid assassinat par l’OAS d’une douzaine d’appelés quelques jours avant.
Bien sûr le général Katz à Oran porte une lourde responsabilité de par son inertie le 5 juillet 62, mais ne pas oublier les massacres faits par l’OAS dans cette ville depuis mars : 80 à 100 civils musulmans tués par jour et au hasard (« journée » des bouchers, des dockers, etc.). L’OAS était alors comme un poisson dans l’eau dans cette ville, les civils d’origine européenne étaient plus que bienveillants avec elle voire complices.
Il n’est pas certain que ce 5 juillet les troupes (appelés et même engagés) dont disposait le général Katz auraient fait du zèle pour sauver les civils d’origine européenne. Ils étaient témoins depuis quatre mois de la folie criminelle de l’OAS bénéficiant de la bienveillance des pieds-noirs, sans parler des assassinats de fonctionnaires (dont certains militaires) venant de métropole.
Rédigé par : Trekker | 18 mai 2018 à 17:53
«Philippe Bilger devrait exiger un alcootest avant d’accréditer un commentateur.»
Et c’est Savourlagnole qui présente cette demande !
Rédigé par : Zonzon | 18 mai 2018 à 17:08
@ Mary Preud'homme 18 mai 2018 à 14:06
"Les témoins directs ou vétérans de cette guerre en parlent peu voire pas du tout. On ne peut en effet avoir la même vision ou perception d'événements vécus, que ceux qui les découvrent cinquante-cinq ans plus tard dans les livres d'histoire."
No comment !
Rédigé par : Zonzon | 18 mai 2018 à 16:51
@ Xavier NEBOUT | 18 mai 2018 à 11:59
Vous devriez avoir honte de vous moquer aussi lâchement du vétéran du blog. Comment avez-vous pu oser ? Cela reste un mystère pour moi.
Je refuse catégoriquement votre lecture de la guerre d'Indochine. Non, le méchant ne fut pas Leclerc ! Non, le gentil ne fut pas tonton Ho ! La situation était beaucoup plus compliquée que cette vision manichéenne et marxiste. Les peuples aux cultures hétérogènes ont commencé à s'entre-déchirer et l'armée française n'a pas été capable de maintenir l'ordre. Les églises en bois de laque ont brûlé les unes après les autres. Les chrétiens ont été persécutés et les prêtres décapités. Les communistes étaient armés par la Chine et la Russie pour récupérer la terre imprégnée du sang des civils et des soldats.
Sur la terre imbibée du sang des légionnaires, le soleil ne se couche jamais.
Rédigé par : vamonos | 18 mai 2018 à 16:21
@ Robert
Merci pour votre témoignage.
Les témoins directs ou vétérans de cette guerre en parlent peu voire pas du tout. On ne peut en effet avoir la même vision ou perception d'événements vécus, que ceux qui les découvrent cinquante-cinq ans plus tard dans les livres d'histoire. Histoire trop récente qui de ce fait n'est pas toujours très objective ni rigoureuse, mettant l'accent sur quelques épisodes ressassés et en occultant d'autres, y compris certains qui firent honneur à la France comme la création du SFJA...
Enfin comment oublier ces dizaines de milliers de petits gars qui n'en sont pas revenus, les harkis sacrifiés, mais considérés par beaucoup d'appelés du contingent comme des traîtres .. Et "recueillis" en métropole dans de véritables camps de concentration pour les plus chanceux... Plus les innombrables blessés, rapatriés qui tous ont leur propre histoire, nos frères, nos amis...
Mais qu'on l'admette ou non, force est de constater que le général de Gaulle dans une situation infiniment explosive dut faire une fois de plus (dans la grande solitude de chef d'Etat et des Armées) le choix du courage politique.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 18 mai 2018 à 14:06
@ Xavier NEBOUT | 18 mai 2018 à 11:59
Si je comprends bien, pour vous il faut dissocier la Libération des quatre années d'occupation et de collaboration qui l'ont précédée ?
Si c'est le cas pourquoi l'appeler "Libération" ?
Ceci explique sans doute cela, le temps qui passe est une illusion, une invention d'Homo sapiens pour essayer de comprendre ce qui se passe autour de lui, une simple quatrième dimension en attendant la cinquième ?
La mémoire hélas enregistre tout et se rappelle bien des choses, en particulier celles un rien brutales comme WW2, l'Indochine et l'Algérie.
L'âge n'est pas nécessairement un naufrage, la mauvaise foi si !
Pour vos homonymes Google en offre deux : un à Versailles et un autre en deux endroits dans le Bordelais.
Rédigé par : Claude Luçon | 18 mai 2018 à 13:21
@Zonzon | 18 mai 2018 à 11:04
Lire et relire Zonzon... un gland qui veut jouer au chêne.
"Bonjour à tous. Je me présente. Je m’appelle Zonzon. Je viens de la porte à côté. A la porte ils m’ont mis, de la porte à côté. Moi et mes sept frères et sœurs. Je vous les présenterai.
C’est à cause de mon benjamin, Bill Noir. Il a fait une gaffe. Majeure. Je vous expliquerai. Il faut reconnaître que là-bas les tauliers sont particulièrement teigneux.
Ici l’atmosphère paraît calme. A première vue. On ne s’insulte pas à chaque envoi. Et il y a de la place. On ne se bouscule pas. Tout cela nous plaît.
« A côté » ils semblent être antisémites, ça fait vieux jeu. Avec des traces d’antichristianisme notoire, c’est nul. Leur mule est donc assez chargée. Quant à la politique je ne vous dis pas !
Zonzon postule humblement pour être admis dans votre cénacle."
Rédigé par : Zonzon | 21 février 2018 à 12:04
Rédigé par : Savonarole | 18 mai 2018 à 13:04
@ Claude Luçon
Je n'ai pas trouvé d'homonyme dans Wikipédia, je suis celui de Saint-Caprais-de-Bordeaux.
Vous avez une lecture pour le moins approximative de l'histoire. Trekker vous en propose une plus précise au sujet de l'Indochine, ce à quoi il faut ajouter que c'est le désaveu de Leclerc dans ses pourparlers fructueux avec Ho Chi Minh qui nous a valu la guerre d'Indochine et tout ce qui s'est ensuivi.
De Gaulle a juste commis l'une des plus grandes bévues de l'histoire mondiale, et elle est est passée à la trappe des historiens de la ripoublique.
Quant aux 200 000 morts de la répression allemande dont on ne voit d'ailleurs pas le rapport avec les victimes de l'épuration comprenant de nombreux résistants proches du Maréchal qui ne doivent pas avoir existé, c'est comme pour les camps de concentration : un de moins et vous me taxerez de révisionniste. Tant que vous y êtes, mettez deux millions, ça fera encore plus politiquement correct.
Il semble que le grand âge dont vous prévalez ne soit pas en rapport avec la sagesse qui devrait en découler.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 18 mai 2018 à 11:59
@ Achille | 18 mai 2018 à 10:12
"Donald Trump est sans états d’âme. Son objectif est d’être le maître de l’économie mondiale et le gendarme de la planète. Pour cela il lui faut éliminer son principal adversaire qui est la Communauté européenne. Il trouvera ainsi comme seul adversaire à sa mesure la Chine avec qui les USA pourront se partager le monde."
Point de vue absurde, maintes fois exprimé, et qui vient surtout du malsain plaisir que certains trouvent à se fustiger : frappe-moi, plus fort, c'est bon, je suis un misérable, je le mérite.
L'ennui est que ces jérémiades ne s'appuient sur rien. Trump, loin de chercher à se faire le gendarme de la planète, s'est fait élire sur un programme isolationniste et protectionniste. Bien entendu, les Etats-Unis ne vont pas disparaître de la scène internationale -- et c'est heureux.
Imaginons deux secondes que la France se retrouve seule face au djihad, à la Russie et à la Chine : j'aimerais assez voir alors la sombre figure des anti-américanistes... Demain, le tuyau des renseignements des Five Eyes se tarit. Plus rien en provenance des services américains ou britanniques sur les attentats en préparation. J'entends d'ici le bon peuple (de droite et de gauche) fustiger le président français du moment, le jour où il n'aura pas su empêcher tel ou tel massacre...
Parmi les cent faits qui démentent cette vision doloriste, pas un mot, par exemple, sur la guerre commerciale déclenchée par Trump contre la Chine. Non : c'est toujours l'Europe la pauvre victime, et les grands méchants qui s'entendent pour oeuvrer à sa perte derrière son dos. Jamais nous n'avons, nous-mêmes, aucune responsabilité dans notre sort.
Plutôt que de recycler sans cesse les mêmes clichés de bistrot depuis trois quarts de siècle, voyez plutôt ce que dit sur le sujet l'historien Philippe Fabry :
http://www.historionomie.com/archives/2018/05/14/36402669.html
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 mai 2018 à 11:42
@ Trekker
@ Exilé
La mise au point de Trekker | 17 mai 2018 à 17:14 me semble salutaire, notamment en ce qui concerne l'Indochine. Quant à l'Algérie, le complément apporté par la réaction d'Exilé | 18 mai 2018 à 09:04 est tout aussi indispensable car rectifiant certaines perceptions de Trekker qui ne correspondent pas à la réalité de terrain de l'année 1962 notamment.
Pour ce qui me concerne, il me semble utile de dire qu'un cousin germain de ma mère a été enlevé par le FLN après le 19 mars, entre Oran et l'aérodrome de La Sénia, pour servir de fournisseur de sang comme l'indique Exilé. Bien entendu son corps n'a jamais été retrouvé et se trouve sans doute dans un charnier du FLN de la Grande Sebkha. Charniers que le FLN a voulu des décennies plus tard imputer à la France. Un comble !
Par ailleurs, j'avais évoqué avec Ahmed Berkani le souvenir de mon camarade Mohammed Dib. Sollicité par madame Bilger, je lui ai envoyé un texte par son intermédiaire dans lequel j'évoquais aussi le souvenir de mon ami Chasteau, fils du directeur de prison de Tlemcen, enlevé au début 1962 avec son père entre Hennaya et Tlemcen, assassiné devant son père dans des conditions indicibles avant que son père ne soit lui aussi assassiné de manière tout aussi indicible. A titre indicatif, cette affaire a été évoquée au cours du procès du général Salan.
Certes, l'OAS a commis des crimes, notamment de multiples ratonnades à Alger, dans les conditions d'abandon par la métropole, abandon décidé par le général de Gaulle, dans un combat désespéré et perdu d'avance qui n'a été que l'épilogue de la dernière guerre civile française.
Quant aux Oranais, ils ne portent sûrement pas le général Katz dans leur cœur, lui qui le 5 juillet 1962, en refusant l'intervention de l'armée française, a laissé assassiner par la foule entre 600 et 800 Européens sans défense... Là aussi avec un charnier dans un ravin près d'Oran.
Cela ne peut laisser neutre.
Alors en ce domaine particulièrement sensible, sans doute faut-il garder la mesure dans les appréciations en leur enlevant tout caractère général et péremptoire.
Rédigé par : Robert | 18 mai 2018 à 11:38
Eh ! Comment que je culpabilise ! J’en suis malade que duvent renonce à s’exprimer à cause d’une saillie sans aspérité qui ne la concernait qu’en deuxième rideau.
Non ! C’est trop injuste. Et maintenant tous ces faux-culs qui se précipitent pour nuire à votre serviteur et qui se fichent pas mal du sort de cette dame, laquelle est devenue dans l’instant mon amie. C’est ignoble !
Chère duvent, ne vous dégonflez pas, n’abandonnez pas, ils vont bien être obligés de nous lâcher les baskets. Voyez l’exemple que nous fournit Patrice Charoulet. Malgré la meute il est toujours là. Je le soutiens ici et ailleurs, c’est pour moi un challenge.
Haut les cœurs duvent !
Rédigé par : Zonzon | 18 mai 2018 à 11:04
@ Jabiru | 17 mai 2018 à 19:04
Je suis entièrement d’accord avec votre position concernant Donald Trump. Ce type est sans états d’âme. Son objectif est d’être le maître de l’économie mondiale et le gendarme de la planète. Pour cela il lui faut éliminer son principal adversaire qui est la Communauté européenne. Il trouvera ainsi comme seul adversaire à sa mesure la Chine avec qui les USA pourront se partager le monde.
Je crains que dans cette affaire Emmanuel Macron ait fait preuve de naïveté. Il manque encore un peu de bouteille en politique. Ses embrassades et grandes claques dans le dos à la limite du grotesque l’ont plus ridiculisé qu'elles n'ont montré au monde entier qu’il était un interlocuteur privilégié de Donald Trump.
Avec un ami comme ce caractériel, EM n’a plus besoin d’ennemis et surtout pas les pathétiques champions de l’opposition qui ont encore montré hier soir leur médiocrité tant sur le plan de la rhétorique que de la compétence.
J’en veux pour preuve la notation ci-jointe qui se passe de commentaires.
https://www.nouvelobs.com/politique/20180518.OBS6839/apres-l-emission-politique-le-bulletin-de-notes-de-melenchon-wauquiez-castaner-faure-et-le-pen.html?utm_term=Autofeed&utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#link_time=1526619884
Rédigé par : Achille | 18 mai 2018 à 10:12
Merci à Xavier Nebout (ce jour à 11h23) d’avoir rappelé la face cachée de ce que fut le parcours de de Gaulle.
Quand on fait les comptes, on s’aperçoit que de Gaulle, finalement, s’est beaucoup plus battu contre les Français que contre les Allemands !
- Fait prisonnier en 1916 (après trois blessures), il a passé le reste de la guerre dans un camp en Bavière.
- Le 16 juin 1940, il s’envole pour Londres.
- Le 4 juillet 1940, il n’a pas un mot de révolte pour les 1937 marins français tués par les Anglais à Mers-el-Kébir.
- Le 23 septembre 1940, il attaque la base française de Dakar, espérant rallier l’AOF à sa cause… et récupérer une partie de l’or de la Banque de France. Echec.
- Le 8 juin 1941, il attaque nos forces en Syrie avec l’aide de 20 000 Anglais, Des milliers de morts de chaque côté.
- 1942/43. La pétaudière d’Alger, assassinat de l’Amiral Darlan, deux tentatives d’assassinat sur le général Giraud, ses deux rivaux.
- 1944 – Libération de Paris. ‘’Où en est l’épuration ?’’ demande-t-il à Georges Bidault tout en refusant la grâce à Pucheu et à Brasillach. En revanche, à Moscou, il cède à Staline en graciant Maurice Thorez qu’il nomme ministre d’Etat avec une poignée de ministres communistes. Ceux-ci lui feront tant de misères qu’il démissionnera en janvier 1946.
- 1945 – Le général Leclerc est envoyé en Indochine où il s’oppose aux instructions de de Gaulle.
- 1958 – Revient au pouvoir pour résoudre l’affaire d’Algérie avec les résultats que l’on connaît. Des dizaines de milliers de morts (les harkis étaient français), les généraux et officiers supérieurs en prison… Lutte contre l’OAS par les barbouzes et le SAC autorisées à agir ‘’par tous les moyens’’ (appelées pudiquement polices parallèles)… Les accords d’Evian bâclés… La rue de l’Isly… Les hystéries de certains ministres comme Debré, Joxe, Mesmer…
Oui, décidément, de Gaulle s’est beaucoup battu... contre les Français.
Rédigé par : Mitsahne | 18 mai 2018 à 09:46
Mon cher Wil,
On m’apprend que vous écrivez dans les bistrots. J’en suis fort aise. Pourquoi ne pas s’y rencontrer ? Ce serait sympa ! Organisons quelque chose comme ça, on parlerait du bon vieux temps.
Attendons tout de même la fin du ramadam. Picoler en ce moment ce n’est pas bien vu, ça craint !
PS : Savez-vous que Renaud Camus vient d’être viré de Facebook ? Je vous jure que je n’y suis pour rien !
Rédigé par : Zonzon | 18 mai 2018 à 09:24
A cette guerre d'Algérie dont il est question, n'oubliez pas les pertes en hommes, 25 000 militaires tués dont 11 000 appelés du contingent qui ont été sacrifiés. Beaucoup ne s'en rappellent plus, c'était il y a soixante ans ! Restent leurs noms sur les monuments aux morts.
Rédigé par : Jabiru | 18 mai 2018 à 09:05
@ Trekker
« Les exactions dans les mois suivant l’indépendance à l’encontre des pieds-noirs, et les massacres des harkis ou supposés tels, furent le fait de la population algérienne qui assouvissait sa vengeance : hélas un classique dans la fin de toute guerre civile. »
Permettez-moi de trouver la façon selon laquelle vous chargez l'OAS de tous les maux tout en donnant l'absolution au FLN quelque peu déplacée.
Le FLN n'était pas aussi invisible que cela, il a probablement même vu ses effectifs se renforcer quand les combattants de la vingt-cinquième heure ont senti le vent tourner.
Il s'est passé aussi des événements graves causés par des éléments constitués, et non pas par des individus, comme par exemple quand des automobilistes européens ont été arrêtés puis transférés dans des hôpitaux FLN pour y être saignés à blanc par des « transfusions ».
Rappelons aussi le rôle ignoble de certains officiers généraux de ce qui était en principe l'Armée française qui ont donné l'ordre à leurs troupes de ne pas intervenir quand des choses affreuses se déroulaient sous leurs yeux.
Mais d'une certaine manière, ils préfiguraient déjà le comportement de certains hommes politiques actuels qui laissent les Français se faire égorger par leur protégés, tout en menaçant ceux qui refuseraient de se comporter comme des moutons que l'on mène à l'abattoir.
Rédigé par : Exilé | 18 mai 2018 à 09:04
@ Jabiru 17/05 19:04
S'agissant d'Emmanuel Macron et de sa visite à Washington, de deux choses l'une :
- soit il n'était pas dupe des intentions de Donald Trump et dans ce cas, toutes ces familiarités de façade, dignes d'un film de série B, n'en étaient que plus insupportables.
- soit il a cru qu'il pouvait infléchir seul les positions du Président américain, ce qui, s'agissant de ce dernier, était présomptueux, et démontre que son jugement qui se veut toujours assuré peut être aussi mis en défaut.
Rédigé par : Michel Deluré | 18 mai 2018 à 08:45
@ archibald 17 mai à 21 h 42
J’aime beaucoup ce que vous écrivez !
J’ai connu « ailleurs » un archibald que j’aimais pour la justesse de son ton, l’élégance de son style, la clairvoyance de ses analyses et le courage de ses opinions, toutes choses qui le désignaient à la vindicte et à la haine de tous les dégénérés d’un autre temps, traîne-patins du conservatisme le plus obtus et le plus mortifère. Vous voyez ce que je veux dire !
Seriez-vous un parent ou allié de ce blogueur admirable ?
Cordialement à vous
Rédigé par : Zonzon | 18 mai 2018 à 07:31
Trekker ayant fait le boulot à ma place (merci), je n’ai plus grand-chose à répondre.
Deux précisions :
1) J’ai parlé de Darlan parce que Xavier Nebout en faisait l’éloge.
2) Cela m’interpelle toujours que certains disent préférer un protectorat américain pour éviter trois ministres communistes. On peut s’interroger sur leur patriotisme. Il est vrai que c’est l’essence du pétainisme : préférer la victoire d’une faction dans la défaite au salut de la patrie.
Ces débats ne sont pas si éloignés du présent. Le bon mot de Sanguinetti s’applique parfaitement à Macron : "Le centrisme, c’est le vichysme du temps de paix" (c’est cohérent aussi avec la repentance macronienne, tout se tient).
Rédigé par : Franck Boizard | 18 mai 2018 à 07:03
@ Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 22:10
"Je ne me souviens plus... Combien de morts à la Libération ? Je n'ose pas penser que la Résistance ait tué plus de Français que d'Allemands..."
Trekker à qui vous vous adressez vous répondra s'il le juge utile, permettez-moi de rafraîchir votre mémoire, vous ne vous souvenez pas, moi si :
Les enquêtes réalisées par le Comité d’histoire de la Seconde Guerre mondiale (CHDGM) et l’Institut d’histoire du temps présent (IHTP) donnent le chiffre de 8 775 exécutions sommaires, principalement par les FTP d'obédience communiste, lors de l’épuration extra-judiciaire. Auxquels il faut ajouter les condamnés à mort par la Haute Cour de justice et les cours de justice (791 ou 767 suivant les enquêtes), et par les cours martiales.
L’épuration aurait donc fait au total entre 10 000 et 11 000 morts, l’essentiel des exécutions sommaires ayant eu lieu immédiatement après la Libération.
Cette épuration est considéré limitée en comparaison des chiffres de la répression effectuée par les nazis et les français collabos de 1940 à 1944 qui sont estimés à 200 000 morts, dont 77 600 résistants tués, fusillés, morts sous la torture ou en déportation.
La Milice française, celle de Pétain, a en particulier participé à l'arrestation des 25 000 Juifs français déportés.
Prenez note, au cas où vous oublieriez encore !
Un tuyau pour vous souvenir : Wikipédia.
Vous ajoutez :
"Et puis, j'ai dû rater votre avis sur les exploits de de Gaulle en Indochine et avec l'armée d'Afrique."
Pour mémoire, encore :
La guerre d'Indochine se déroula de 1946 à 1954, la guerre éclatant au grand jour à la fin 1946.
Charles de Gaulle a quitté le pouvoir en janvier 1946.
Si vous êtes le Xavier Nebout de Wikipédia vous êtes trop jeune pour avoir connu tout cela, des antécédents familiaux vous poursuivraient-ils ?
Le grand Charles avait ses défauts mais il nous a permis de rester français et de ne pas être occupés et gouvernés par les Américains, qui s'y étaient préparés, après les Allemands, ou de nous retrouver avec un régime soviétique.
En juillet 1962 il nous a abandonnés (nous : pétroliers français continentaux gaullistes) sans aucune protection à In Amenas au coeur de Sahara, totalement livrés au FLN à 1 300 km de la Méditerranée, mais sauvés par le pétrole.
Détail de l'Histoire !
Nous ne lui en avons pas voulu pour autant !
(A propos, il va falloir que je mentionne cela à Nicolas Hulot : le pétrole en sauveur et non en pollueur)
Rédigé par : Claude Luçon | 18 mai 2018 à 00:56
@ Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 18:27
"En 58, Soustelle était sur le chemin d'un très bon accord. et nous aurions pu conserver une relation fructueuse avec l'Algérie…"
Cela aurait été envisageable mais au début de la rébellion (novembre 54) et courant 55, le FLN alors ne contrôlait qu’une faible partie de la population et on aurait pu s’appuyer sur les arabes modérés : de Messali Hadj à Ferhat Abbas. Mais la majorité des pieds-noirs était farouchement hostile à toute solution négociée, ils voulaient revenir à « l’Algérie de papa » et donc à la situation d’avant 54.
En 58, Soustellle n’était plus gouverneur général, et de plus il avait rejoint les ultras de l’Algérie française. Mais surtout les conditions politiques n’étaient plus celles de 54-55, avec une emprise forte du FLN sur la population suite à la répression sanglante et souvent aveugle de l’armée française de 56 à mi-58 (les 3 000 « disparus » de la bataille d’Alger y avaient plus que contribué). Les modérés de 54 n’existaient quasiment plus, ils avaient rejoint le FLN ou l’armée française. De plus nous étions sans cesse condamnés par l’ONU, dont au premier chef les USA !
A cette date inéluctablement la solution passait par une indépendance de l’Algérie, mais elle pouvait avoir lieu dans des conditions relativement apaisées. Certes le désintérêt gaullien vis-à-vis des pieds-noirs, et sa volonté de se débarrasser du problème algérien, contribuèrent aux drames de 62 que l’on ne connaît que trop bien. Mais tout autant, les multiples exactions et crimes de l’OAS à partir de la mi-61 qui égalèrent dans l’horreur celles du FLN.
@ Exilé | 17 mai 2018 à 20:39
"Il aurait peut-être été envisageable, en ayant impliqué l'ONU, très sensibilisée alors sur les diverses questions d'indépendance, d’envisager un statut d'autonomie en partenariat avec la France, un peu dans l'état d'esprit qui unit la Grande-Bretagne et ses dominions"
Désolé, après sept ans de guerre civile avec tous ses cortèges d’horreur, cela relevait de l’utopie. Les Britanniques ne s’embringuèrent pas dans de si longues guerres dans leurs ex-colonies. Ils firent certes dans certaines des répressions sanglantes mais toujours très limitées dans le temps, et cela leur permit d’arriver à des solutions type dominions.
Bien sûr la fin de la guerre d’Algérie aurait pu être bien moins sanglante, massacre d’une majorité de harkis, et exode des pieds-noirs. Dans ces deux drames les responsabilités ne sont pas que gaullistes, mais tout autant OAS.
Le FLN en tant qu’organisation y contribua peu : ses combattants en Algérie étaient alors au plus quelques milliers et fort éparpillés, quant à ses deux armées des frontières elles n’entrèrent en Algérie qu’à partir de juillet 62. Les exactions dans les mois suivant l’indépendance à l’encontre des pieds-noirs, et les massacres des harkis ou supposés tels, furent le fait de la population algérienne qui assouvissait sa vengeance : hélas un classique dans la fin de toute guerre civile.
@ Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 22:10
"Et puis, j'ai dû rater votre avis sur les exploits de de Gaulle en Indochine"
ll commit trois grandes fautes politiques milieu 45 en Indochine :
Il voulut restaurer le système colonial, alors que les Japonais l’avaient aboli et avaient reconnu l’indépendance de ce pays.
Il diligenta une épuration sévère de l’administration en place, alors que celle-ci n’avait pas démérité au regard des circonstances.
Aveuglement ou cynisme politicien, il nomma responsable politique l’amiral d’Argenlieu et comme militaire le général Leclerc. Alors que tout opposait les deux hommes : d’Argenlieu était pour le retour à la situation coloniale antérieure et le chantre de l’épuration administrative, alors que Leclerc, bien plus réaliste, était partisan d’une solution pacifique avec le Vietminh et les nationalistes indochinois.
Rédigé par : Trekker | 18 mai 2018 à 00:16
@ fugace | 17 mai 2018 à 18:17
Du caviar, un vrai bonheur !
J'espère que Domenech leur repassera cette vidéo à toutes ces glousses, expertes en omelettes plutôt qu'en foot.
Ce poulailler est déjà champion du monde mais pas pour les prédictions...
Merci je fais suivre à mon voisin, of course.
J'en ai les larmes aux yeux... de rire comme je l'avais prédit... sans prétention.
Rédigé par : Giuseppe | 17 mai 2018 à 23:13
Ainsi donc Zonzon se sent un peu "merdeux" suite au départ de duvent : "Je me sens en quelque sorte coupable de votre décision soudaine, que j’espère réversible autant qu’irréfléchie" (Zonzon le 17 mai à 17:47...)
Fielleux et faux-cul il s'en prend encore à Robert Marchenoir tout en le couvrant d'éloges.
Son intrusion sur ce blog vaut le détour, voici sa lettre de candidature, on y pige que dalle, inepte et probablement écrite sur un comptoir de bistrot avec Wil...
Voyez-moi ça...
"Bonjour à tous. Je me présente. Je m’appelle Zonzon. Je viens de la porte à côté. A la porte ils m’ont mis, de la porte à côté. Moi et mes sept frères et sœurs. Je vous les présenterai.
C’est à cause de mon benjamin, Bill Noir. Il a fait une gaffe. Majeure. Je vous expliquerai. Il faut reconnaître que là-bas les tauliers sont particulièrement teigneux.
Ici l’atmosphère paraît calme. A première vue. On ne s’insulte pas à chaque envoi. Et il y a de la place. On ne se bouscule pas. Tout cela nous plaît.
« A côté » ils semblent être antisémites, ça fait vieux jeu. Avec des traces d’antichristianisme notoire, c’est nul. Leur mule est donc assez chargée. Quant à la politique je ne vous dis pas !
Zonzon postule humblement pour être admis dans votre cénacle."
Rédigé par : Zonzon | 21 février 2018 à 12:04
Philippe Bilger devrait exiger un alcootest avant d'accréditer un commentateur.
Rédigé par : Savonarole | 17 mai 2018 à 22:45
@ Trekker
Je ne me souviens plus... Combien de morts à la Libération ?
Je n'ose pas penser que la Résistance ait tué plus de Français que d'Allemands...
Et puis, j'ai dû rater votre avis sur les exploits de de Gaulle en Indochine et avec l'armée d'Afrique.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 17 mai 2018 à 22:10
Edouard Philippe est comme son maître, il n'a aucune vision et pas de valeurs. Il cache cela derrière un activisme de façade. N'oublions pas qu'il a été formé par les Américains (comme Macron).
Sa posture sur le 80km/h est celle d'un fourbe : il sait bien qu'il y a d'autres moyens, notamment la formation en long terme des conducteurs. Mais ça ne rapporte rien...
Sa posture sur l'immigration clandestine est tout aussi fourbe : il sait très bien que la nationalité des Etats arabes ne se perd jamais. Il n'y a aucun risque de créer des apatrides. La réexpédition des migrants vers leur point de départ devrait être la règle.
Il n'a aucune idée de l'exaspération des gens.
Rédigé par : archibald | 17 mai 2018 à 21:42
@ Exilé
"Et que penser de gens qui ne considèrent les Français que comme des numéros INSEE interchangeables ?"
C'est de là que vient le mal, et c'est de cela que souffrent les Français. C'est une forme de totalitarisme, portant le masque de la fausse compassion. Les individus ne comptent pas, ils se définissent par la catégorie à laquelle ils appartiennent. Les "vieux" doivent se serrer la ceinture pour les "jeunes", les "autochtones" se pousser pour les "migrants", les hommes cesser de dominer (les femmes). Chaque fois il s'agit d'un choix binaire, entre oppresseur (ou privilégié), et oppressé (ou victime). Avec l'État pour réguler, légiférer, surveiller, interdire, enseigner...
Rédigé par : Lucile | 17 mai 2018 à 21:00
@ Franck Boizard
@ Trekker
« Questions fort pertinentes auxquelles Exilé et Xavier Nebout se gardent bien de répondre. De Gaulle était loin d’avoir toutes les vertus, mais dans ces deux périodes de l’histoire on n'ose imaginer ce que cela aurait été sans lui. » (Trekker)
Tout simplement parce que nous sommes dans l'uchronie la plus complète et qu'il n'est pas sérieux de réécrire l'histoire.
Ceci dit, dans les grandes lignes :
1. Je ne vois pas pourquoi vous (Franck) évoquez Darlan, que personne n'a jamais admiré et qui était hors course et pour cause depuis 1942.
Mais en 1945, il existait tout un vivier de cadres potentiels énergiques ayant combattu l'Axe, qui auraient très bien pu assumer des responsabilités politiques.
Certes, les Étasuniens avaient des idées un peu farfelues (cf. La Lotharingie) et ils s'apprêtaient à mettre en place à travers l'AMGOT, une administration de la France par leurs soins, mais n'oubliez pas le contexte de l'époque, à savoir qu'ils redoutaient une prise de pouvoir par les communistes.
Mais nous sommes tombés de Charybde en Scylla : en s'étant acoquiné avec Staline, de Gaulle a livré la France à un « communisme masqué », tantôt visible tantôt souterrain, dont nous payons encore maintenant le prix exorbitant, plus de soixante-dix ans plus tard et alors que Staline est mort depuis belle lurette.
http://www.atlantico.fr/decryptage/en-finir-avec-gaulle-et-vite-eric-brunet-2926807.html
2. Il aurait peut-être été envisageable, en ayant impliqué l'ONU, très sensibilisée alors sur les diverses questions d'indépendance, d’envisager un statut d'autonomie en partenariat avec la France, un peu dans l'état d'esprit qui unit la Grande-Bretagne et ses dominions, quitte à avoir imposé une date butoir ayant permis aux gens de prendre leurs dispositions.
Tout cela en ayant continué de combattre le FLN.
Enfin, il est évident que le Sahara, qui n'a rien d’algérien, n'aurait jamais dû être livré à des gens qui considèrent que seuls les vaincus payent un tribut.
Rédigé par : Exilé | 17 mai 2018 à 20:39