L'ex-garde des Sceaux a été mis en examen par la Cour de justice pour violation du secret professionnel.
Entre les deux tours de l'élection présidentielle, il avait transmis à Thierry Solère (TS) des informations confidentielles : deux fiches d'action pénale demandées à la Direction des Affaires criminelles et des Grâces. TS, député LR des Hauts-de-Seine, qui espérait être ministre, était visé par une enquête préliminaire pour fraude fiscale, blanchiment, corruption, trafic d'influence et recel d'abus de biens sociaux (Le Monde).
Lors d'une perquisition effectuée à son domicile, des messages échangés avec Jean-Jacques Urvoas (JJU) ont été saisis, l'un et l'autre ayant pris la précaution d'user de la messagerie cryptée Telegram.
Je me désintéresse du sort de Thierry Solère qui sera sans doute également mis en examen du chef de recel. Sa personnalité ne m'a jamais impressionné malgré le ton ostensiblement moral de justicier donneur de leçons qu'il a adopté durant de longs mois à l'encontre de son ancienne famille politique, quittée pour se rallier à LREM. La cohérence, le courage et la fidélité n'ont jamais été son fort.
Pour Jean-Jacques Urvoas, j'éprouve un vrai regret même si celui-ci, n'ayant jamais été au Capitole, échappera peut-être en définitive à la roche Tarpéienne.
Je considère, tout en continuant à regretter que Manuel Valls ait détourné JJU de ses compétences premières (l'Intérieur) en le nommant garde des Sceaux alors qu'André Vallini était préparé pour ce poste, que les choses ont été bien meilleures avec lui Place Vendôme qu'après les catastrophiques quatre années de Christiane Taubira. Tout au long de son année d'exercice ministériel, JJU, avec pragmatisme et lucidité, a effacé l'inutile, retardé le dangereux et réparé autant qu'il l'a pu... Si on a pu lui reprocher une absence de vision, le moyen et le long terme lui étaient, de fait, interdits en raison de la conjoncture politique qui allait conduire François Hollande à ne pas se représenter.
J'ai donc le droit de déplorer que JJU n'ait pas veillé à tenir jusqu'au bout une ligne de rectitude absolue et ce pour faire bénéficier un Thierry Solère d'affinités que certains ont décrites comme "fraternelles". Si c'est le cas, une telle déviation est évidemment choquante.
Dans sa défense, JJU, par l'entremise de son avocat Maître Marsigny très sollicité judiciairement, soutient entre autres une argumentation risquée : le garde des Sceaux ne serait pas soumis au secret professionnel.
Sur ce point je suis tout sauf convaincu. Par honneur et intégrité, je n'assumerais pas une posture conventionnelle de dénégation alors que la matérialité de l'infraction est constante et admise.
Avec sincérité je soutiendrais qu'un concours malheureux de circonstances - cette perquisition en l'occurrence - m'a impliqué dans un processus clairement délictuel, rendu public par Le Canard enchaîné. Je n'hésiterais pas à affirmer, au regard de mon expérience de député et de président de la Commission des lois et de celle liant tous les hauts responsables judiciaires et politiques sous toutes les latitudes gouvernementales, que la connivence entre la justice et le pouvoir politique a toujours existé, qu'elle continuera à sévir et que derrière l'officiel et la transparence affichés et honorables, un officieux, un occulte, un clandestin seront en permanence à la disposition de ceux qui cliveront la démocratie entre ce qui mérite d'être dit et ce qui doit être tu. Entre la scène et les coulisses. Ce ne serait pas une justification mais insérerait la transgression dans une continuité amoindrissant la faute personnelle de JJU.
Celui-ci ne doit pas devenir le bouc émissaire de ministres moins maladroits que lui et capables de conserver des secrets alors que lui, à cause de Thierry Solère, ne l'a pas pu.
Je suis persuadé que JJU ne suivra pas mon conseil.
Il aurait tort et pourrait, lui, ne pas bénéficier de l'étrange et choquante mansuétude qui a favorisé Christine Lagarde.
Qu'il n'oublie pas la roche Tarpéienne et se souvienne, pour l'allure de son argumentation, que celui qui a été un excellent ministre ne peut pas se permettre de soutenir et de proférer n'importe quoi.
"Il aurait tort et pourrait, lui, ne pas bénéficier de l'étrange et choquante mansuétude qui a favorisé Christine Lagarde", dites-vous de manière gratuite, sans en apporter la moindre preuve.
C'est votre opinion et nous ne sommes pas obligés de la partager.
Rédigé par : LEFEBVRE Léon | 30 juin 2018 à 10:40
JJ. Urvoas est trop bon et trop gentil. Il ne savait peut-être pas qu'en politique il n'y pas de frères et d'amis mais que des requins profitant de la situation. Si j'étais juge, je relaxerais M. Urvoas et je mettrais par contre Thierry Solère à l'eau et au pain sec en lui collant une amende salée pour avoir profité de la gentillesse d'Urvoas que j'aime bien.
Rédigé par : Ellen | 27 juin 2018 à 10:34
@ breizmabro | 23 juin 2018 à 23:13
Honte à Manu. Il ne respecte plus rien ni personne. Et dire qu'il a fait la leçon de morale au jeune ado de 14 ans en public pour montrer à la France entière qu'il est le chef de la République. Je reste choquée de voir que le palais de l'Elysée a été transformé en boîte de nuit avec des zoulous disjonctés hurlant dans leur chanson débile "il faut tout casser". Macron a montré sa vraie personnalité détestable et irrespectueuse de la fonction d'un président de la République. Manu, faut faire attention "les terriens nous regardent" (de Jean-Claude Juncker). Tel que c'est parti, autant que Macron se lâche complètement une fois pour toute. La prochaine fois ce sera quoi ? Macron vêtu d'un string avec une crête violette sur la tête défilant lors de la Gay Pride devant les pyramides du Louvre ?
Rédigé par : Ellen | 24 juin 2018 à 14:44
J'ai donc le droit de déplorer que JJU n'ait pas veillé à tenir jusqu'au bout une ligne de rectitude absolue et ce pour faire bénéficier un Thierry Solère d'affinités que certains ont décrites comme "fraternelles".
Parlons-en, de cette fraternité des fraternelles.
On fait croire aux Français qu'ils vivraient sous un régime démocratique parce que des élections sont organisées tous les cinq ans pour leur demander de choisir entre la « droite » (façon de parler) et la gauche alors qu'en réalité ils s'apercevront qu'ils n'ont pas voté pour des hommes supposés porter leurs aspirations mais pour des membres de fraternelles, qui décident dans leur coin et à leur place de la façon la plus opaque qui soit de ce qu'il convient de faire.
Pour aboutir le plus souvent au pire.
Rédigé par : Exilé | 24 juin 2018 à 11:45
Pourquoi faire un billet sur les relations des frères trois points (JJU et Solère) puisque tout le monde ou presque sait que le recrutement principal est fait auprès des magistrats (toutes fonctions confondues), des avocats et des hommes de pouvoir ?
Petite vidéo de formation ?
https://www.youtube.com/watch?v=hI5JsMGFRzQ
Au bout de 40/45 secondes vous aurez tout compris.
Adéo
Rédigé par : breizmabro | 23 juin 2018 à 23:13
@ patriote 23 juin 2018 à 19:13
Mieux ! En regardant les deux vidéos que je vous joins vous pourrez constater à quel point notre président supérieurement intelligent est... complexe ;)
De son arrivée au Louvre le 7 mai 2017 : https://www.youtube.com/watch?v=EWEQF7yKhRY
au 21 juin 2018 https://www.youtube.com/watch?v=9IrEe7ERcOw#action=share
treize mois séparent ces images.
Bon week-end à tous (ou presque ;))
Rédigé par : breizmabro | 23 juin 2018 à 22:25
J-J Urvoas est passé si vite que je ne sais rien de ce qu'il a entrepris… Pour un profane les détails échappent.
Par contre Thierry Solère, chez Okonorm il ferait des merveilles : "Dix couleurs pour varier les créations à l'infini avec cette pâte à modeler Multicolore ! Fabriquée en Allemagne. 10 bâtonnets de 12 cm. Lavable et non toxique."
Comme un gant.
Rédigé par : Giuseppe | 23 juin 2018 à 21:13
Je me désintéresse du sort de Thierry Solère qui sera sans doute également mis en examen du chef de recel. Sa personnalité ne m'a jamais impressionné malgré le ton ostensiblement moral de justicier donneur de leçons qu'il a adopté durant de longs mois à l'encontre de son ancienne famille politique, quittée pour se rallier à LREM.
Si la droite - ou du moins ce qu'une certaine publicité mensongère présente comme telle - continue de conserver dans son cheptel des zèbres de ce genre parmi ses caciques, loups déguisés en brebis (*) grands donneurs de leçons urbi et orbi mais plus intéressés à faire carrière qu'à défendre ce qui reste de Français, elle peut s'attendre à ce que son électorat jusque-là captif aille voir sous d'autres cieux si l'herbe est plus verte, le soleil plus brillant et l'avenir moins bouché.
Bref, il y aura encore plus de monde pour rallier les populistes, tendance Follereau...
* Zèbres, loups, brebis : ce n'est qu'une figure de style...
« Il surgit, un sabre dans chaque main, un pistolet dans l'autre ! » (Alexandre Dumas)
Rédigé par : Exilé | 23 juin 2018 à 20:05
L'Elysée n'est pas un souk ni un cirque, ils déshonorent la fonction présidentielle tous les deux !
http://www.parismatch.com/Actu/Politique/La-Fete-de-la-musique-de-l-Elysee-vue-de-l-interieur-1545293
Rédigé par : agecanonix | 23 juin 2018 à 19:29
Le scoop a ne pas manquer :
http://corto74.blogspot.com/
Il se moque de nous, de la France, de la République et de sa fonction !
Cette photo veut dire je vous emm... !
Rédigé par : patriote | 23 juin 2018 à 19:13
Je n'aucune estime, c'est peu dire, pour le Fregoli Solère.
Incidemment, vous écrivez : "l'étrange et choquante mansuétude qui a favorisé Christine Lagarde".
Je ne vous rejoins pas sur ce point. Et cette dame est une éminente personnalité française et mondiale. En France, elles ne sont pas légion. Pense-t-on m'objecter une MLP ou une Marion Maréchal sans rire ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 23 juin 2018 à 18:54
Bernardo Provenzano, grand assassin devant le monde d'ici et d'en bas vivait dans le plus grand dénuement, ne communiquait que par petits billets roulés et avait une puissance de nuire étonnante. Les policiers ont mis vingt ans pour le serrer. Tous nos petits ministres, présidents, et autres usent de moyens très sophistiqués, où ils se font prendre les doigts dans le pot de confiture, en écornifleurs de la république.
N'est-il pas plus simple, devant un verre de vin, de bavarder en entre-deux, quitte à lâcher, en phrases incises, ce que l'intéressé devra retenir... par coeur. C'est vrai que cet organe manque aux politiques ; ils ont surtout de l'estomac. Comme les journalistes, tel celui qui affichait sur TF1 une carte pour situer l'Aquarius, mais de telle sorte que l'Afrique n'apparût pas, de telle sorte qu'on avait l'impression que le navire battait misère en haute mer... à 30 miles de Tunis. Alors, il a fallu pleurer sur ces gens accueillis près des côtes libyennes, nourris, soignés mais si malheureux, impossibles à débarquer à Alger, ils ont des lois incompatibles, eux, pas nous.
Cette histoire est sans doute la plus ignoble qu'on puisse mettre à la charge des médias. Ces gens-là sont à vomir, comme les associations complices.
Alors, Urvoas, tant pis, une déception de plus, mais pour cause de crétinisme ministériel numérique.
Rédigé par : genau | 23 juin 2018 à 18:44
Le soutien et la solidarité entre frères sont des vertus bien connues.
Par contre il est recommandé de ne pas se faire prendre car celui qui a rendu service va devoir s'expliquer par devant la justice.
Dommage pour un homme de qualité.
Laissons la justice suivre son cours.
Rédigé par : Jabiru | 23 juin 2018 à 16:54
Bonjour monsieur Philippe Bilger,
J'ai extirpé de votre billet quelques mots qui symbolisent ce qu'est notre cinquième Ripoublique ici et maintenant :
- fraude fiscale, blanchiment, corruption, trafic d'influence et recel d'abus de biens sociaux
- Christine Lagarde
- "fraternelles"
- député
- ministre
- LREM
Et nous devrions continuer à la fermer ?
Rédigé par : agecanonix | 23 juin 2018 à 15:27
Supposons que Christiane Taubira se soit retrouvée à la place de Jean-Jacques Urvoas, auriez-vous mis votre phrase : « Celui-ci ne doit pas devenir le bouc émissaire de ministres moins maladroits que lui et capables de conserver des secrets alors que lui, à cause de Thierry Solère, ne l'a pas pu » au féminin ?
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 23 juin 2018 à 11:20
Inoubliable plaidoirie corporatiste de votre part, cher P. Bilger, pour un ministre qui a dévoyé la fonction et qui n'a pas été du tout "excellent" !
Ah ! les confréries corporatistes - quelles qu'elles soient - entre fonctionnaires bien installés seront toujours un mystère et un vrai scandale - lui - pour un "privé" comme moi !
Votre attaque contre Christine Lagarde est d'une élégance : "qui aurait bénéficié d'une étrange et choquante mansuétude". Qu'en savez-vous ?
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 23 juin 2018 à 09:54
Les Français, ces veaux !!
Violation du secret professionnel : c’est vraiment du n’importe quoi, cette définition juridique ne peut servir à des élus fonctionnaires.
Un ministre est responsable devant son patron et non devant des guignols de journalistes de Mediapart.
Rédigé par : leon coudert | 23 juin 2018 à 09:49
RELIEFS DE FIN DE SEMAINE
Le melting-pot ça ne marche pas !
La culture, c’est ce qui fait défaut quand on n'a plus rien.
Il n’y a pas eu de tribunal de Nuremberg pour le communisme. Il n’y en aura pas plus pour les six présidents français qui se succédèrent depuis 1974.
Une députée de Bijou veut réécrire la Constitution en écriture inclusive. Pourquoi pas !
Un Président martial : de Top Gun à Manu militari !
Après avoir épousseté d’un geste nonchalant la livrée de notre Président, Trump vole de succès en succès !
Ah Melania ! Femme magnifique ! Au lieu d’épouser ton vieux barbon pourquoi n’as-tu pas vibré pour notre jeune et sémillant Maître ?
Humour transalpin. Matteo Salvini appelle les migrants à « faire les valises ». Mais ils n’ont pas de valise !
De Sicile à Malte. Puis de Malte à Valence. Ce ne sont pas les endroits qui manquent pour débarquer !
Didier Lombard, un très haut fonctionnaire, fut PDG de France Télécom. Pour occuper un tel poste il faut avoir quelque chose à se reprocher ! Forcément !
En 2006 il fut chargé d’épousseter sa boutique. Il avertit loyalement son monde : « Il faut quand même qu’on sorte de la position mère poule. » C’était bon enfant !
Puis vint : « Je ferai des départs d’une façon ou d’une autre », soit ! Il ajouta : « par la fenêtre ou par la porte. »
Par la porte, c’est classique. Mais par la fenêtre c’est aventureux ! Certains le prirent au mot !
Cet homme – qui a forcément quelque chose à se reprocher – va quand même passer en jugement ! Où va-t-on ?
Cinéma. Va-t-on produire un remake de « La piscine » ? Avec une nouvelle BB ?
L’eugénisme en soutane blanche. Francesco annonce qu’on ne verra plus d’actrices comme Mimie Mathy.
La fête de la musique. Bacchanales à l’Elysée. Dépenaillé, obscène. Bijou en débraillé. Djak L surlifté.
Aux alentours, dans les rues de Paris (chanson), les tambours du Bronx et d’autres lieux, les mélopées vaudoues, une corde vibrante sans modulation, les sons stridents des communautés des premiers temps ! Dans les rues de Paris !
A Latélé, Macbeth Verdi Domingo Netrebko Kupfer Barenboim, whouah !
Indonésie. Une femme dévorée par un python géant. A-t-on eu le temps de prendre un selfie ?
La chicha ! Zonzon s’en fout, il ne fume pas.
Rédigé par : Zonzon | 23 juin 2018 à 08:01
Bonjour,
Dans cette affaire tout semble indiquer que JJU se soit fait emberlificoter par TS. Il a voulu aider un de ses « amis politiques » (oxymore) et se retrouve maintenant dans une situation pas très glorieuse.
Certes, il n’est pas le seul dans ce cas. La connivence entre la Justice et le pouvoir politique a toujours existé ainsi qu’il le fait remarquer. Sauf que depuis quelque temps, les Français sont demandeurs d’une moralisation de la politique. En particulier depuis la cascade d’affaires politico-financières qui ont émaillé les mandats de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.
Je crains fort que JJU, malgré ses bons états de service, ne puisse éviter la roche Tarpéienne et ceci pour avoir voulu rendre service à un individu qui n’en valait vraiment pas la peine. Pour lui la politique c'est terminé.
Quand on occupe un poste sensible, il faut savoir oublier ses amis, ceux de circonstance (les plus entreprenants), mais les autres aussi.
En mathématiques on appelle ça "séparer les variables".
Rédigé par : Achille | 23 juin 2018 à 07:27
Le grand bal est ouvert !
Ces élites outragées sont pathétiques.
Encore un des petits maîtres de l’entourage du Président normal qui tente de se vêtir de probité candide et de lin blanc.
De quoi sourire, au moins !
On voit clairement les petits arrangements qui font de tous ces gens des partenaires du grand n’importe quoi qui agite séné et barbichettes…
Le temple de la démocratie ?
Vous plaisantez.
L’Assemblée nationale protège son monde, vous le verrez bien.
Rédigé par : Olivier de Char du Ganay | 23 juin 2018 à 06:47
Ainsi donc il y avait des liens "d'affinités fraternelles" entre TS et JJU ?
Cette affaire nous remet en mémoire le vieux dicton franc-maçon, "les avantages pour mes amis, la justice pour les autres".
La pire peine que la justice puisse appliquer à JJU serait le goudron, les plumes et le ridicule.
Rédigé par : Savonarole | 23 juin 2018 à 00:57
Pauvre, pauvre ministère de la Justice !
Il ne faut pas s'étonner de son délabrement après les ravages qu'y ont fait Badinter, Taubira et Urvoas.
Deux fléaux :
Faire de bonnes lois mais ne jamais les appliquer ou mal.
Faire de mauvaises lois mais s'y tenir à tout prix.
Rédigé par : Mitsahne | 23 juin 2018 à 00:20