On n'est pas obligé d'aimer les médias pour les défendre et préférer une démocratie imparfaite à une démocratie mutilée.
On n'est pas obligé de tout aimer chez ce président de la République et de ses desseins transparents ou obscurs.
Comment Emmanuel Macron si sensible à la symbolique du pouvoir et à la fraîcheur d'un "nouveau monde" pour vivifier un monde conventionnel et corseté a-t-il pu inspirer la proposition de loi sur les "fake news" - paraît-il, "relative à la lutte contre les fausses informations" - déposée par le groupe LREM à l'Assemblée nationale (Le Point) ?
On a beau tourner et retourner la question dans tous les sens, ce qui se prépare à partir du 7 juin sera un mauvais coup porté à la liberté d'expression et le signe calamiteux d'une autorité présidentielle ajoutant aux interdictions de l'esprit au lieu de, sinon les réduire, du moins les laisser dans leur état actuel qui est largement suffisant pour prévenir ou réprimer d'intolérables dérives ou abus tenant, cela se peut, à une information dévoyée ou à une parole consciemment mensongère. Quel déplorable message adressé à la société par ce pouvoir qui se veut moderne et ouvert avec cette fermeture de frilosité purement conjoncturelle si on y regarde bien !
Comment Benjamin Griveaux auquel on confie la charge de persuader et de convaincre dans des causes parfois désespérées a-t-il osé déclarer que cette proposition de loi permettra "de mieux exercer la démocratie" ? Je sais bien que le propre de la politique est d'avoir l'audace de proférer des contre-vérités tellement massives qu'elles pourraient, pour les citoyens inattentifs ou négligents, dissimuler la vérité elle-même mais il ne faut pas en abuser.
L'opposition résolue des Républicains, de La France Insoumise et du Rassemblement national, pour une fois, ne consacre pas la manifestation d'une contradiction seulement partisane mais celle d'une résistance légitime à un empiètement de l'Etat sur nos libertés en y incluant celle des médias.
Avons-nous besoin qu'on nous dorlote, qu'on nous aménage une démocratie prétendument plus confortable, mieux adaptée à nos humeurs et à nos désirs alors qu'en fait elle ne sera taillée, avec cette proposition de loi, qu'aux mesures d'un pouvoir qui fait passer ses ressentiments précis et circonstanciés pour l'intérêt général ?
Que signifie ce charabia par lequel la commission des Affaires culturelles s'efforce de définir la fausse information qui serait "toute allégation ou imputation d'un fait dépourvue d'éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable" ? Calquée sur l'énoncé de la diffamation, cette définition est le triomphe du flou avec "dépourvue d'éléments vérifiables" et "de nature à la rendre vraisemblable ". Elle montre, par l'incertain et le vague des notions qu'elle enferme, comme il a été malaisé, et pour cause, de dégager des prescriptions solides et évidentes pour tous.
Le magistrat qui aura la charge de statuer dans le délai de 48 heures, avant même cette obligation de précipitation, sera confronté à l'impossible mission d'éclairer des concepts relevant plus du café du commerce ou de discussions familières que d'une analyse juridique avec ce que cette dernière aurait dû imposer.
On perçoit bien le dessein pervers qui est au coeur de l'initiative portée par un groupe tellement majoritaire qu'il s'estime délié du souci de réfléchir sur les décrets présidentiels. Les députés de LREM prétendent qu'il convient d'adopter une nouvelle loi pour battre en brèche le poison des réseaux sociaux, les possibles fausses nouvelles qui gangrènent la vie politique, le sort des personnes, le climat civique.
Alors que ces dysfonctionnements et ces excès ne sont que la rançon d'un pluralisme et d'une infinie ouverture positifs et que supprimer les premiers reviendra à blesser et à amputer les seconds. Le risque serait de transformer l'Etat "en ministère de la vérité", ce que Pierre Haski craint à juste titre. (Le Parisien).
D'autant plus que les armes sont là, à la disposition des juges - et, parfois, ils s'en servent trop volontiers - pour réprimer ce que la loi déjà interdit. Les médias seraient-ils si peu compétents et pugnaces qu'il conviendrait de les priver d'une part essentielle de leur utilité démocratique consistant précisément à exclure le faux, l'invraisemblable, le non vérifiable et le mensonge ?
S'arroger le droit de mettre la lourdeur et la malignité de l'Etat dans un dispositif qui tant bien que mal - au sens propre - donne satisfaction, conduira en réalité à toucher le coeur même de l'information, les news encore plus que les "fake news".
Je ne parviens pas - sans doute suis-je impudent dans ce rapprochement - à dissocier l'exploitation vulgaire des séquences privées et publiques validées par le couple présidentiel et confiées à Mimi Marchand de ce traquenard législatif voulu par le président et qui sera un désastre pour la démocratie n'ayant pas besoin de se nommer "nouvelle" pour que son sort nous préoccupe.
@ yoananda | 16 juin 2018 à 17:46
Reprenons cette conversation quand vous voulez, lorsque vous aurez rempli votre besace.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 17 juin 2018 à 20:16
@ Robert Marchenoir
Merci infiniment. Je pense que le whataboutisme est justifié dans certaines conditions, mais "whatever", je vais me débrouiller à partir de là de toute manière. En effet, je dois m'approprier le sujet si je veux pouvoir argumenter par moi-même.
A la revoyure.
Rédigé par : yoananda | 16 juin 2018 à 17:46
@ yoananda | 15 juin 2018 à 17:32
Cette fois-ci, vous posez des questions trop vite. Si j'ai fait ce travail que vous me demandiez, c'est parce vous sembliez avoir l'intention de vous en servir. Vous allez donc devoir vous instruire. Cela prend du temps. Cela n'est pas immédiat. Vous seul pouvez le faire.
Ne vous laissez pas impressionner par la longueur de la liste. Vous n'avez évidemment pas besoin de tout consulter, et de loin. Mais cela va vous prendre au moins un mois ou deux.
Je vais malgré tout répondre brièvement à certaines de vos questions, ne serait-ce que pour expliquer... pourquoi je n'y répondrai pas.
"Donc la Russie de Poutine est une super-mafia qui sabote nos pays à travers une guerre hybride essentiellement invisible. Tous les moyens sont bons. J'ai bon à peu près ?"
Tout à fait. A ceci près qu'elle n'est pas entièrement invisible, à condition de ne pas faire l'imbécile : tenter d'assassiner à l'arme neurotoxique, sur le territoire britannique, un citoyen britannique et sa fille, de façon telle que l'attentat soit manifeste et que le crime soit signé, ce n'est pas précisément donner dans la discrétion.
En fait, l'une des différences entre les opérations de "mesures actives" des Soviétiques et celles du régime actuel, c'est justement qu'une bonne part d'entre elles sont conçues de telle sorte qu'elles soient manifestes. C'est une tactique qui vise à provoquer une intimidation et une démoralisation supplémentaires chez l'adversaire.
"A long terme ils veulent déstabiliser nos 'démocraties'. A court terme c'est une opération risquée et je perçois mal ce que ça leur rapporte. Je suppose tout de même qu'il y a un profit immédiat dans tout ça non ? Qu'est-ce qu'ils gagnent concrètement dans ces manipulations ?"
Excellente question. Vous venez de démontrer que Poutine ne "défend pas les intérêts de son peuple", au contraire de ce que nous serinent les poutinistes, qu'il n'est pas le "vrai chef d'Etat" qu'ils prétendent, le seul digne de ce nom d'après un certain Philippe de Villiers.
La stratégie d'un "vrai chef d'Etat" russe devrait être de s'employer à redresser son pays, et à faire fructifier les atouts réels dont il dispose (ressources naturelles, géographie, créativité et dynamisme d'une partie de sa population, crédit d'estime dont la Russie bénéficiait, de la part de l'Occident, après la chute du communisme), au lieu de se lancer dans des conquêtes impérialistes et de se mettre à dos le monde entier. Dont il a fortement besoin.
La stratégie du régime poutinien consiste à dire : malgré notre (relative) puissance militaire, notre délabrement économique et institutionnel ne nous permet pas de mener, à l'encontre de l'Occident, la guerre totale que nous prétendons lui mener. Nous allons donc nous contenter de l'affaiblir. De le diviser. De le démoraliser.
Tout ce qui sème le désordre en Occident nous renforce, nous, relativement. C'est la stratégie du faible, du voyou, du type qui vandalise l'environnement des autres, parce qu'il n'a pas le courage d'améliorer le sien.
L'objectif de la classe dirigeante russe est tout simple, et vieux comme le monde : se maintenir au pouvoir aussi longtemps que possible, garder ses privilèges et sa fortune acquise par pillage, et ne pas finir assassiné par des rivaux, tué au cours d'une révolution populaire, ou condamné à la prison à perpétuité par un tribunal international. C'est tout.
"L'Etat profond US... la CIA se finance aussi via la drogue... on a le même système un peu pourri en France... notre gouvernement nous ment..."
STOP. Hors sujet. Vous ne m'avez pas interrogé sur les Etats-Unis ou la France, mais sur la Russie. Vous faites du "whataboutisme". C'est interdit. C'est du banditisme intellectuel.
Si vous ne savez pas ce qu'est le "whataboutisme", faites une recherche rapide sur ce blog, je l'ai expliqué à maintes reprises. Ou bien sur le Web en général. Le sophisme a été réfuté mille fois en détail.
Il consiste à détourner la conversation. C'est le même terrorisme intellectuel qui consiste à accuser son interlocuteur de "racisme" lorsqu'il dénonce la sur-délinquance des immigrés et réclame la fermeture des frontières.
"Qu'est-ce qu'on leur doit comme 'troubles' ou 'problèmes' exactement ?"
Je vous ai fourni une longue liste de sites d'actualité, d'analyse et d'enquête où se trouve la réponse à votre question. Encore faut-il les lire. Je ne peux pas le faire à votre place. Commencez par suivre régulièrement RFERL et Windows on Eurasia, si vous ne savez pas où taper. Et faites un petit tour sur Stop Fake, pour comprendre ce qu'est une "vraie fake news" -- on est obligés d'employer de ces expressions... Bonne découverte... vous verrez, la Russie est un pays passionnant.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 juin 2018 à 19:50
@ Robert Marchenoir
Merci. Je n'en demandais pas tant :-). J'ai commencé à regarder un peu au hasard, notamment les vidéos CEPA (qui sont courtes, et c'est bien pour moi qui débute).
Mais pour l'instant je suis encore confus. Je ne sais pas par quel bout aborder tout ça, et comment ça s'articule avec les autres choses que je tiens pour établies.
Donc la Russie de Poutine est une super-mafia qui sabote nos pays à travers une guerre hybride essentiellement invisible. Tous les moyens sont bons.
J'ai bon à peu près ?
Ce que je ne comprends pas bien (peut-être que les réponses sont dans les liens, mais c'est touffu et il va me falloir du temps) c'est plusieurs choses : à long terme ils veulent déstabiliser nos "démocraties". A court terme c'est une opération risquée et je perçois mal ce que ça leur rapporte. Je suppose tout de même qu'il y a un profit immédiat dans tout ça non ? ce n'est pas en pure perte dans l'espoir qu'un jour ils puissent nous envahir ou je ne sais trop quoi ?
Qu'est-ce qu'ils gagnent concrètement dans ces manipulations ?
Je ne sais pas si vous êtes familier de la notion d'Etat profond (c'est une notion popularisée par Aymeric Chauprade qui est, il semble me souvenir, plutôt russophile) mais l'Etat profond US, de mon point de vue, c'est aussi une super-mafia, qui utilise la démocratie US comme couverture. La CIA se finance aussi via la drogue (à moins que vous souteniez que ça aussi c'est de la propagande russe ?), commet aussi des crimes politiques, etc.
On a le même système un peu pourri en France, notamment tout ce qui a trait à l'Afrique.
En quoi le système russe est-il différent de l'Etat profond US ou français au juste ?
J'ai du mal à faire la part de nos faiblesses à nous, et de celles qu'on devrait aux Russes. Par exemple Mai 68 et le gauchisme, c'est dû à l'influence russe ? On est quand même un peuple rousseauiste, étatiste, et Mai 68 arrive dans un contexte d'après-guerre. La vague anti-patriarcale s'explique parfaitement sans faire appel aux Ruskovs... non ?
J'ai pris cet exemple, mais je peux les multiplier. Je vois mal ou se niche la propagande russe. Admettons (pourquoi pas) que la Russie finance le FN ou même les partis racistes ou xénophobes : d'abord je vois mal comment ça pourrait échapper à nos services secrets. Ensuite, je n'ai pas l'impression qu'on ait besoin des Russes pour être xénophobe ou raciste. Les attentats islamistes par exemple ont beaucoup plus fait que toute la propagande de l'extrême droite...
Enfin, le CEPA parle de "Hybrid Containment". Bon, je dois manquer de culture historique, mais concrètement, comment on fait pour lutter contre cette propagande ou du moins pour s'en préserver ? Ca a l'air tellement compliqué, alambiqué...
Au départ on était parti sur les "fake news", et vous aviez dit que c'était un terme qui devait s'appliquer aux manip russes. Mais notre gouvernement nous ment en permanence (sur la finance, sur l'islam - pour les domaines que je connais bien) et ça, on ne le doit pas aux Russes.
Qu'est-ce qu'on leur doit comme "troubles" ou "problèmes" exactement ? J'ai vraiment du mal à saisir. Si un personne qui souhaite comprendre donc passer par des années de recherche pour commencer à y voir plus clair... ça va être chaud de la contrer cette guerre hybride.
Rédigé par : yoananda | 15 juin 2018 à 17:32
@ yoananda | 13 juin 2018 à 09:12
Voici donc une sélection de sources de différents types, qui vous permettront d'aller infiniment plus loin en matière de connaissance de la Russie, actuelle et ancienne, que la vision superficielle et stéréotypée qu'en présentent les grands médias français.
Ces fameux "médias-du-système" qui sont censés être "russophobes", alors qu'ils ont plutôt tendance, en réalité, à transmettre les messages des propagandistes du Kremlin. (Je ne parle même pas des blogs et sites faussement dits "de réinformation", qui, sur ce sujet en tous cas, passent plutôt leur temps à désinformer leurs lecteurs de la façon la plus grossière qui soit.)
Livres
Russia : The Once and Future Empire, from Pre-History to Putin, Philip Longworth, St. Martin's Press, New York, 2005. Pour connaître l'histoire de la Russie depuis ses débuts, ce qui est essentiel pour comprendre le poutinisme. Traite peu et mal de Poutine, en raison de la date à laquelle il a été écrit, mais ce n'est pas dans ce but qu'il faut le lire.
Les Lettres de Russie du Marquis de Custine, publiées à l'origine sous le titre de La Russie en 1839, Adolphe de Custine, 1843. Nombreuses éditions (poche, e-book gratuit...). Ordinairement publié en version abrégée (l'original compte 4 volumes). Pour le fun. Dit beaucoup de mal des Russes, et à raison. Politiquement incorrect comme ce n'est pas permis. On a l'impression de visiter la-Russie-de-Poutine. Rien n'a changé.
Disinformation, Ion Mihai Pacepa et Ronald J. Rychlak, WND Books, Washington, 2013. Les techniques de désinformation employées par l'URSS contre l'Occident. Par l'ancien chef des services secrets de la Roumanie communiste, qui a fait défection aux Etats-Unis en 1978. Essentiel pour comprendre en quoi consiste la désinformation russe, et pourquoi celle pratiquée par Poutine est dans la droite ligne de celle de ses prédécesseurs soviétiques.
La fin de l'homme rouge, Svetlana Alexievitch, Actes Sud, 2013. Basé sur des entretiens avec des Russes qui ont vécu sous l'URSS. Indispensable pour mesurer la destruction psychique infligée à un peuple entier par le communisme. Et l'annihilation des défenses qui lui auraient permis de résister au poutinisme.
Derniers témoins, Svetlana Alexievitch, Presses de la Renaissance, 2005. Existe en poche. Souvenirs d'enfance de Russes survivants de la Seconde Guerre mondiale. Poignant.
Nothing is true and everything is possible : The Surreal Heart of the New Russia, Peter Pomerantsev, Public Affairs, 2014. Les années folles du poutinisme ostentatoire, par un producteur qui a travaillé à la télévision russe à cette époque.
Putin's Kleptocracy : Who Owns Russia, by Karen Dawisha, Simon & Schuster, 2014. Compléments documentaires disponibles en ligne.
Russia turns the page : Historical Sketches of the End of the Post-Soviet Period, Dimitri Elkin, Centrepolygraph Publishers, 2017. La Russie poutiniste entre 2007 et 2016. A reçu des éloges du côté russe comme du côté américain.
The Vory : Russia's Super Mafia, Mark Galeotti, Yale University Press, 2018. L'histoire des "voleurs dans la loi", organisation née au Goulag, et qui au passage, aujourd'hui, se livre au cambriolage sur une échelle industrielle à travers l'Europe, et en France en particulier.
Listes de lecture
Experts share the books that shaped their understanding of Russia - Center on Global Interests
Edward Lucas recommends the best books on Putin and Russian history - Five Books
CCW’s Russia Reading List - Changing Character of War Centre - University of Oxford
Actualité quotidienne, analyse
Meduza : une équipe de journalistes russes, persécutée parce qu'elle rédigeait l'un des rares médias indépendants, et qui s'est exilée dans les pays baltes pour pouvoir continuer à informer librement sur son pays.
RFERL : le site de réinformation financé par le gouvernement américain. Couvre la Russie de façon intensive, mais déborde largement sur les pays voisins qui manquent de médias libres ou professionnels. La ligne éditoriale est indépendante du gouvernement. Avec le professionnalisme et l'objectivité incomparables de la presse américaine.
The Moscow Times : destiné en principe aux étrangers expatriés travaillant à Moscou, mais fournit un bon résumé des nouvelles les plus importantes, plus des éditoriaux. Réalisé par des journalistes russes de Russie, des russes émigrés et quelques étrangers.
The Russian Reader : original et sélectif. Traduit un nombre restreint d'articles russes, souvent en provenance de sources de second plan, et consacrés à des sujets dont les autres ne parlent pas. La ligne éditoriale est nettement de gauche, mais le site part à la chasse de ce qu'on ignore de la Russie profonde. Choix de photos soigné.
The Bell : créé aux Etats-Unis par une Russe, ex-rédactrice en chef de différents médias russes. S'adresse aux milieux d'affaires. Ambitionne de fournir une information à haute valeur ajoutée pour une lecture rapide.
The Bear Market Brief : Consacré à l'économie russe.
The Interpreter : couvre plus particulièrement les menées russes en Ukraine, mais aussi dans le monde entier.
Unian : Agence de presse ukrainienne.
Euromaidan Press : consacré principalement à l'Ukraine. Créé à la suite de la révolution de Maïdan.
Up North : spécialisé sur la Scandinavie, les pays baltes et l'Arctique. Trois régions étroitement dépendantes de la politique étrangère de la Russie.
Revues de presse
Window on Eurasia : indispensable. Traduit la presse, les blogs et les réseaux sociaux russes, y compris ce qui se publie dans les provinces. Actualité, analyses, opinions des observateurs russes (plus rarement de l'auteur). Des informations et des points de vue introuvables ailleurs. Rythme de parution soutenu. Par un ancien analyste de la CIA.
Johnson's Russia List : Portail. Réunit en un seul point un nombre considérable d'articles et de sources de valeur, dont un certain nombre mentionnées ici.
To Inform is to Influence : très axé sur les "mesures actives" (désinformation, sabotage des élections étrangères, assassinats...), mais aussi sur les questions d'espionnage, de défense... Par un ancien militaire américain, spécialiste du renseignement et de la cyber-guerre. Il donne brièvement son avis, avant de laisser la place à la revue de presse du jour, souvent foisonnante.
Kremlinologues
Mark Galeotti - In Moscow's Shadows : son blog est peu fourni, mais il faut rechercher ses interventions ailleurs : c'est l'un des meilleurs connaisseurs des services de sécurité et de la criminalité russes. Britannique, chercheur à l'Institut des relations internationales de Prague, il parle le russe et a enseigné au MGIMO (Institut d'État des relations internationales de Moscou), l'ENA russe.
John Schindler - XX Committee : ancien analyste de la NSA (la grande agence d'espionnage électronique américaine), spécialiste des questions de renseignement. A été en poste en Europe, a espionné les Russes et a participé à la guerre en ex-Yougoslavie. Possède des contacts au sein de plusieurs services de renseignement à travers le monde. Son blog est l'une des meilleures sources pour comprendre l'ampleur de la collusion de Donald Trump avec la Russie. Intéressant aussi sur le terrorisme islamique, et bien d'autres sujets. Y compris historiques.
Sean's Russia Blog : réalisé par un universitaire. Couvre aussi bien l'actualité que l'histoire. Comporte un podcast, avec un expert invité.
Russia Military Analysis - Michael Kofman
Instituts d'études
Kennan Institute
Kennan Institute - The Russia File
Institute of Modern Russia
Chatham House - Russia & Eurasia
Carnegie Moscow Center
PONARS Eurasia
Kleptocracy Initiative - Hudson Institute
Russia Matters
CEPA
CEPA Reports
CEPA - The Power Vertical - Brian Whitmore : l'un des meilleurs journalistes kremlinologues. A longtemps diffusé son podcast The Power Vertical sur RFERL (les archives restent disponibles). Vient de passer au CEPA, où il a transféré cette émission d'entretiens et de débat avec d'autres russologues (50 mn environ).
CEPA Briefs
CEPA Stratcom
OSW (Center for Eastern Studies) : basé en Pologne.
Sondages
Levada Center : pour savoir ce que pensent vraiment les Russes, au-delà des sempiternels scores de popularité de Poutine. L'institut de sondages le plus respecté et le plus indépendant de Russie (et aussi le plus persécuté).
Information militante
Anti-Corruption Foundation : les enquêtes anti-corruption d'Alexeï Navalny, le principal opposant véritable à Poutine, et le plus persécuté.
Mikhaïl Khodorkovski : l'oligarque devenu opposant en exil, après une longue peine d'emprisonnement politique.
Open Democracy Russia : l'une des fameuses "ONG" internationales, tant haïes de l'oligarchie russe. D'origine britannique. Penche à gauche et bénéficie du financement de George Soros, ce qui ne l'empêche pas de faire un travail d'information et de militantisme tout à fait louable en faveur de la liberté et de la démocratie.
(Incidemment, les amoureux de la liberté doivent beaucoup à George Soros. Ce n'est pas parce qu'il est devenu un militant de l'immigrationnisme sur ses vieux jours, qu'il faut oublier tout les efforts qu'il a faits pour libérer l'Europe du communisme. Il est facile de devenir une loque humaine décérébrée à force de lire certains sites dits "de réinformation", où il suffit que l'auteur prononce le nom de "Soros" pour qu'aussitôt, cinquante commentateurs se convulsionnent par terre en hurlant : "Soros ! Soros !", comme s'ils cherchaient à repousser Satan ou Hitler en personne.)
Réfutation des mensonges russes
Stop Fake : l'un des meilleurs sites et les plus anciens. Lancé pour réfuter les fausses nouvelles fabriquées en masse par la Russie pour accompagner l'invasion de l'Ukraine, il s'est étendu à l'ensemble des opérations de désinformation du Kremlin. Particulièrement intéressant pour le reste du monde, puisque l'Ukraine a servi de terrain d'entraînement aux services secrets russes pour mettre au point leur production de "fake news" dirigées contre le reste de l'Occident. Le site idéal pour qui veut s'entraîner à reconnaître immanquablement un bobard russe.
Bellingcat : Le site qui prouve que Kevin_du75 peut feinter le FSB, le SVR et le GRU réunis, simplement avec un ordinateur, une connexion Internet et un peu de méthode. Les journalistes-citoyens de Bellingcat, en travaillant en équipe, ont démontré de façon irréfutable la fausseté de maintes opérations de désinformation russes.
L'un de leurs plus grands coups d'éclat a été de retrouver le lanceur de missiles Buk qui a abattu le vol civil MH17 de Malaysia Airlines au-dessus de l'Ukraine, tuant 300 civils dont de nombreux Européens.
Ils ont même identifié l'un des servants de l'engin et l'un des officiers impliqués, faisant la preuve, longtemps avant la commission d'enquête officielle, que c'était bien l'armée russe qui était responsable de ce crime de guerre, malgré les incessantes dénégations du Kremlin, et les dizaines de bobards inventés pour attribuer le méfait à l'Ukraine ou aux Occidentaux.
Russia Lies : palmarès des "meilleures" fake news, et encyclopédie de la production russe en la matière.
Disinfo Portal : Lutte contre la désinformation.
Opinion
Alexander Boot : l'un des meilleurs blogs du moment. Soviétique pendant la première partie de sa vie, l'auteur est allé travailler aux Etats-Unis, puis s'est installé en Angleterre. Il partage maintenant son temps avec la Bourgogne. Pourfendant le politiquement correct avec une plume éblouissante, il démolit régulièrement les abrutis poutinistes occidentaux, avec la légitimité que lui confère le fait d'avoir connu la Russie de l'intérieur. Régulièrement, il lâche quelques révélations sur les turpitudes du régime, présent et passé.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 juin 2018 à 09:13
@ Lucile
Mais l’aîné aurait dû ordonner au cadet de lui donner le plat de lentilles ou le lui arracher. Avant le manque d'endurance, quel manque d'autorité ! Et ensuite, il ne tue même pas son cadet traître : minable sur toute la ligne, vraiment...
C'est sûr, il aurait été un mauvais responsable, mais personne n'a le droit de voler les droits des autres pour cela, ou je vous dis pas le nombre de sans-droits !
De toutes façons, l'irresponsabilité, eh bien, peut exister chez d'autres que des minables. J'aime bien Achille et sa fameuse colère, sans concession, tout ça, mais comme il avait un bon ami, Patrocle, simple bon guerrier et non demi-dieu, il aurait dû mieux veiller sur lui.
Lui prêter son armure était irresponsable ! Mon idée est que s'il se venge tant, veut profaner le corps d'Hector, ce peut être pour combattre sa culpabilité, car on n'a pas idée de laisser tout seul au combat celui qu'on aime, avec l'armure qui attirera le puissant Hector. Avoir des amis, des amants, cela donne des responsabilités, d'accord, il ne doit rien à l'irresponsable en chef qui l'a privé de ce à quoi il avait droit dans le partage, mais à son alter ego, si... Ce qui me conduit à dire que dès qu'on tient à quelqu'un on ne peut pas être aussi pur et dur qu'on le voudrait, disons, par prévention de ce genre de situation.
Quand on a des enfants, alors, que reste-il comme liberté ?
"En ce qui concerne l'infantilisation des esprits, je me demande si l'école maternelle n'y est pas pour quelque chose. Elle enrégimente les enfants à un âge critique et leur inculque le "bisounoursisme", d'où leurs rituels peluches-pleurnicheries-chansons-et-petites bougies à l'âge adulte. Et dire que Macron veut la rendre obligatoire dès l'âge de 30 mois."
A mon avis, c'est pour permettre aux mères de faire garder leurs enfants facilement, les sauver de la télé chez eux et égaliser le niveau des enfants... Mais que faire, à votre avis ?
Rédigé par : Noblejoué | 14 juin 2018 à 18:42
@ Robert Marchenoir
Cher Monsieur Marchenoir,
Vous avez eu la gentillesse de longuement répondre à un commentaire un peu maladroit que j’ai commis hier, et je voulais, non pas surenchérir ou polémiquer, mais simplement porter à votre connaissance ces quelques éléments auxquels j’ai pu penser. Voici ma réponse à votre réponse, écrite très rapidement ce matin, ce qui explique qu’elle soit désordonnée et mal écrite.
Je crois que vous vous contredisez et que d’une certaine manière vous me donnez raison.
Le fait est que je ne comprends pas ce postulat : l’islam est l’ennemi principal de l’Occident.
Bien sûr qu’il y a un fond de détestation, de mépris aussi sans doute, de ressentiment chez beaucoup d’adeptes de cette croyance. Mais c’est le propre de la croyance religieuse que de conduire chez certains à ce genre de réaction. Convaincus qu’ils sont de détenir la vérité absolue, forcément ils sont aussi convaincus que les autres sont dans l’erreur. Mais à l’égard de l’Occident, il y a aussi une terrible frustration née du terrible échec, et cette frustration naît de l’envie.
Mais d’un autre côté, ces peuples musulmans sont parmi les plus ineptes de notre temps (pour paraphraser Rimbaud). Est-ce que c’est avec des cutters qu’ils comptent menacer mortellement l’Occident, qui connaît non seulement l’atome, mais le noyau de l’atome ? Soyons sérieux. Je connais assez bien le monde arabo-musulman. Où sont ces pays menaçants ? Tous les pays musulmans ont été détruits ces dernières années, et c’est le tour de la Syrie en ce moment. L’Algérie ? Son armée serait défaite en deux heures par l’OTAN. Et d’ailleurs, il y a des liens forts qui unissent le régime mafieux qui règne à Alger aux autorités françaises — mélange d’intérêts plus ou moins obscurs, plus ou moins officiels. Des petits pays comme la Tunisie et le Maroc ? Allons ! Il y a l’Iran bien sûr, mais l’Iran c’est déjà un autre monde musulman, c’est le monde des chiites, complètement séparé et complètement à part. Il reste les pétromonarchies du Golf Persique : mais ces monarchies sont des amis et des alliés inconditionnels de l’Occident, comme chacun sait. Peut-être pense-t-on alors au Pakistan ? Je n’ai pas entendu dire que les Pakistanais réfléchissaient à des plans d’invasion, je crois qu’ils ont bien d’autres soucis, mais je me trompe peut-être. Et vous croyez qu’un Pakistanais va travailler la main dans la main avec un Algérien ? En quelle langue vont-ils se parler ?
Personne ne relève le fait que l’Arabie Saoudite, qui est la patrie d’origine de la version de l’islam la plus rétrograde et la plus agressive et la plus violente, est une grande amie de la France. Le chef de la secte wahhabite, qui est le prince régnant du pays qui l’abrite et lui a donné naissance, a été reçu avec tous les honneurs récemment à Paris, où il a déjeuné en tête à tête avec le président français, Monsieur Macron.
Alors ? Pourquoi est-ce que les gens ont cette représentation simpliste de la horde de musulmans qui est sur le point de déferler sur les terres d’Occident ? D’où vient cette idée que personne n’évoquait il y a vingt ans ?
Je n’ai aucune sympathie pour la religion islamique. Je l’ai vue de près et, croyez-moi, c’est une chose assez inquiétante et l’ennemie, en particulier, de tout ce qui est vie intellectuelle et liberté. Jamais je ne pourrais vivre sous un régime islamique. Mais d’un autre côté, il me peine de voir des gens pourtant intelligents fonder leur vision du monde sur une absurdité. Car il est absurde de dire que des peuples aussi dissemblables, aussi déchirés, aussi sous-développés et qui sont paralysés par toutes sortes de problèmes sociaux et économiques, il est absurde de penser que de tels peuples puissent constituer une menace sérieuse pour un Occident, certes en crise, mais surpuissant.
Rédigé par : Ahmed Berkani | 14 juin 2018 à 14:16
@ Noblejoué
Il me semble que l'histoire du plat de lentilles se termine par une remarque du genre : "si quelqu'un est capable de brader son droit d'aînesse pour un plat de lentilles, il ne le mérite pas, il l'aurait mal exercé". Il montre, en termes freudiens, que l'intéressé donne la primauté au principe de plaisir sur le principe de réalité pour des choses essentielles.
En ce qui concerne l'infantilisation des esprits, je me demande si l'école maternelle n'y est pas pour quelque chose. Elle enrégimente les enfants à un âge critique et leur inculque le "bisounoursisme", d'où leurs rituels peluches-pleurnicheries-chansons-et-petites bougies à l'âge adulte. Et dire que Macron veut la rendre obligatoire dès l'âge de 30 mois.
Rédigé par : Lucile | 14 juin 2018 à 12:53
@ Lucile
"Le pardon concerne des gens qui ont envie de part et d'autre de continuer à vivre ensemble en paix."
Donc s'ils n'ont jamais vécu en paix, le pardon est impossible... Je plaisante, mais il y a du vrai. Disons, rétablir, dans un sens très large, comme quand on dit qu'on rétablit la justice, laquelle n'a jamais existé...
Ce qui est vrai, c'est que quand on a établi un peu plus de justice, on a la curieuse impression d'un rétablissement, je suppose que l'accomplissement d'une chose ou de soi établissant une harmonie, on s'y sent si bien qu'on la projette dans le passé (a toujours existé) et dans le futur (existera toujours).
Je suis d'accord pour dire que celui qui est en tort doit compenser, comme je suis toujours dans le à trop bien faire on s'attire des ennuis, je présente, paraît-il, trop d'excuses quand j'ai tort.
Si j'avais été le frère dépossédé, je crois que j'aurais tué mon frère. Un traître de moins ! Profiter de ma faim, atroce, pour me déposséder... Par parenthèse, j'espère que j'aurais préféré mourir que de céder mon droit, et parenthèse dans la parenthèse, si on n'a pas d'instrument de suicide, mais temps et maîtrise de soi, on peut tenter l'endura, il faut faire avec ce qu'on a. Si on se trouve seul, ne pas se dire "quel malheur" mais 'une opportunité"... Ne le dire à personne pour ne pas être interrompu comme ne pas risquer le ridicule d'un échec si on n'est pas maître de son ventre. Si on n'est pas dans un désert, il y a la question des voisins, enfin, idée à creuser... Bref, si on reprend l'hypothèse réparations...
Les réparations doivent être somptueuses, il faut donner à l'autre ce qu'il désire, par exemple, s'il essaie d'accomplir quelque chose, l'y aider, s'il est orgueilleux, s'humilier encore et encore face à lui.
Compenser avec ce qui importe à l'autre, pas lui imposer ce qui est dans ses goûts à soi, soit ce qui est une manière de l'agresser. Au pauvre, ou sans sécurité matérielle, ou à l'avide, l'argent, et pour ce que j'ai dit avant, même s'il n'est pas dans l'esprit de ce que j'ai dit aujourd'hui de le donner, ce que j'ai dit plus haut. Enfin... Ce n'est même pas ça, il faudrait offrir un peu tout et demander à l'autre ce qu'il préfère, comme dans un buffet, on grignote et se ressert.
Qui agresse injustement vous prend de la liberté, il doit donc en rendre. En reprendre à l'occasion en décidant à la place de l'autre serait drôlement stupide ou pervers ! Et les plaisanteries quand certains s'excusent... calamiteux.
Je ne crois pas à dame Nature qu'il faudrait honorer, il est, plus simplement, dans notre nature de nous affirmer, si nous avons un certain sens de la justice à suivre, partie naturel et parti culturel.
Rendre ce qu'on a reçu est naturel, moins, par exemple, aucun respect des basses castes ou hors-caste, culturel, plus, se laisser détruire, culturel, et pas dans le meilleur sens du terme, à mon avis.
Le meilleur ? Peut-être l'universalité ? Il n'y a pas que mon groupe et anticipation du futur, donc donner des droits égaux à ceux des humains aux intelligences artificielles qu'on ferait mieux de ne pas construire, par parenthèse, mais il y a sans doute bien d'autres cas.
Vous avez moins de risque de vous tromper que d'autres parce qu'à la culture, vous adjoignez de voir tous les aspects du problème et ne vous énervez jamais. Moi, eh bien, je ne suis pas "gentil", ce qui ne veut pas dire méchant, juste, je rends ce qu'on me sert.
Je vais me dédommager par l'esprit qu'on ne m'ait pas compris, comme Ulysse est moqué en revenant à Ithaque. Je ne vais tuer personne mais jouir de voir certains perdurer dans leurs impasses, comme Achille regardait les Grecs tomber, dédaignant de se battre quand on niait son droit, sans un Patrocle à perdre, cela ne risque pas de me retomber dessus, donc... Si le pape actuel disait de ne pas balconner, je réponds, mais si, voyons, il n'y a pas que le théâtre, et le spectacle de rue, alors ?
Excusez-moi, mais réagir face aux injustices dont on me salit m'a fait du bien, vraiment.
Pardonnez-moi donc, puisqu'on parle de pardon, et merci !
Rédigé par : Noblejoué | 14 juin 2018 à 08:03
@ Noblejoué
La vengeance avilit et ne répare pas, loin qu’elle vous achète quoi que ce soit. C’est donner raison à celui qui m’offense que de m’abaisser jusqu’à me venger de lui.
Je ne dois pas avoir peur de disparaître. La Nature a peut-être des raisons sérieuses de vouloir cette disparition.
« La morale est un calvaire, vraiment. ». Oui.
J’ai toujours plaisir à vous lire.
Rédigé par : Ahmed Berkani | 13 juin 2018 à 19:07
@ sbriglia
« Vite, Ahmed, une citation de Céline. Tapez “caniche, infini, amour” sur Google… »
Ce n’est pas une mauvaise idée. Mais à Google je préfère ma bibliothèque. En attendant, je médite sur celle-ci, qui est la première qui me revient :
« La laideur signifie toujours quelque chose. »
C’est de Céline même.
Rédigé par : Ahmed Berkani | 13 juin 2018 à 18:20
Je vois que certains s'interrogent (racontent ce qui leur passe par la tête en somme) sur la "dégénérescence"... Je vais leur jeter un os à ronger.
Du point de vue biologique, les animaux d'élevage, bien qu'étant parfaitement adaptés du point de vue darwinien (puisqu'ils connaissent un succès reproductif sans précédent) sont "dégénérés" par rapport à leurs équivalents sauvages. C'est-à-dire que, retirez-leur leur berger et ils ne survivront pas très longtemps. Ils sont inférieurs en tout points (intelligence, force, endurance, agressivité, et même morale) à leur homologues non élevés, non "civilisés" pourrait-on dire...
Je laisse le point "moral" de côté car ça nous amènerait plus loin, mais sachez qu'il y a une morale universelle, partagée par tous les hommes et même les animaux dits supérieurs. Mais bon, bref, revenons à nos moutons (c'est le cas de le dire).
L'homme a la particularité de s'être auto-domestiqué. En cela, l'homme "moderne", l'homme des villes, qui est un peu l'archétype de l'homme auto-domestiqué, est un homme d'élevage en tout point inférieur à l'homme "sauvage", ou si vous voulez l'homme d'antan (avant l'urbanisation de masse, avant l'industrialisation).
En quoi consiste cette régression au juste ? Elle porte un nom : la néoténie. Il s'agit en fait de la conservation de traits juvéniles. L'homme actuel, un "adolescent" comparé à l'homme sauvage.
Et c'est ce qu'on retrouve dans les traits physiques mais aussi dans l'expression sociale de cette néoténie : les responsabilités et les devoirs sont vigoureusement rejetés (ce qui est normal pour un ado, mais pas pour un adulte). Le culte du corps, de la fête, de la consommation, de la liberté sexuelle, de la rébellion, toussa toussa, la libération de la femme (libération sexuelle qui profite surtout aux homme qui peuvent b... plus souvent), les LGBT et autres âneries pour social justice warrior du net. Tout ce qu'on retrouve dans nos sociétés comparé aux sociétés plus "traditionnelles" qui sont aussi plus agressives.
On se targue d'être des sociétés pacifiées, et donc d'être plus civilisés, plus "intelligents". Oui, c'est vrai, mais nous sommes pacifiés parce que nous n'avons plus le courage ou la force de nous battre, pas parce que nous sommes plus sages, bien au contraire (d'ailleurs pour ceux qui savent ce que c'est, l'effet Flynn est en train de s'inverser, ça devrait vous mettre la puce à l'oreille).
Et c'est bien ce qui se passe avec l'intrusion de l'islam d'ailleurs. Face à un attentat ou à des agressions sexuelles de masse, on sort les fleurs et les nounours. Comme le ferait une jouvencelle : elle n'a pas les moyens de faire autre chose de toute manière. Une société non dégénérée ne s'enorgueillirait pas de sa lâcheté (il ne s'agit de rien d'autre. Les "vous n'aurez pas ma haine" sont ridicules : on n'a arrêté les nazis ni avec des fleurs, ni parce qu'on les haïssait, mais parce qu'il le fallait, c'est tout).
C'est de cela qu'il s'agit.
Oui, nous sommes dégénérés. Ce n'est pas l'islam qui le dit. C'est moi (et d'autres).
Rédigé par : yoananda | 13 juin 2018 à 17:59
@ Noblejoué
Concernant le pardon chrétien, je pense que le romantisme a exercé ses ravages sur notre compréhension de la chose.
Ayant lu un peu Levinas, et considérant que Jésus étant un juif pratiquant, je pense qu'il faut partir de l'idée de la loi du Talion pour comprendre le pardon chrétien. Si une offense avait été faite à une communauté (plutôt qu'à un individu d'après ce que je comprends), il fallait, pour que la paix revînt, que la communauté qui avait agressé subisse à son tour le même tort que celle qui l'avait subi par sa faute. L'idée est que s'il n'y a pas sacrifice équivalent et réparation une fois le mal délibérément fait, le pardon n'est pas possible. D'après ce que j'ai lu chez le même auteur, Dieu ne peut pas pardonner si les protagonistes eux-mêmes n'ont pas trouvé un modus vivendi postérieurement à la faute. Il leur fait savoir qu'ils doivent se débrouiller entre eux pour commencer, et que Son pardon de la faute ne peut apporter la paix à l'offensé.
Jordan Peterson, le psy dont j'ai déjà parlé, dit que le pardon est quasiment impossible. Il raconte l'histoire d'Esaü, qui après avoir été filouté par Jacob et perdu son droit d'aînesse, le rencontre pour une réconciliation. Jacob avait préparé des cadeaux très onéreux, Mais Esaü, grand seigneur, lui dit qu'il n'en voulait pas, tout était pardonné, il ne demandait rien. À quoi Jacob qui n'était pas fou répondit quelque chose comme : "prends-les quand même, j'y tiens". Jordan Peterson commente en disant que Jacob a bien fait. En obtenant que son frère accepte ses cadeaux, il amorce chez lui une démarche de pardon, c'est-à-dire la fin des hostilités entre eux. On croit qu'on pardonne, et on le dit comme un souhait et une résolution, mais il y a toute une part de soi qui n'oublie rien.
Ce qui est proposé par Jésus, c'est de renoncer à la loi du Talion, et de faire l'économie de la rétribution pour que la paix puisse revenir. L'Eglise a toujours gardé d'ailleurs la notion de réparation, et de pénitence. Les sentiments n'ont pas grand-chose à voir là-dedans, à mon avis. Le pardon concerne des gens qui ont envie de part et d'autre de continuer à vivre ensemble en paix. S'ils sont habitués à se tabasser et à compter les points, il faut bien que l'un d'eux commence, en tendant symboliquement la joue, mais à mon avis ce n'est pas une position masochiste. Il est bien évident que si on a affaire à un ennemi acharné, qui n'a que faire du pardon, ça ne tient pas. Les deux parties doivent vouloir la fin des hostilités. Mais c'est mon interprétation, je me trompe peut-être.
Rédigé par : Lucile | 13 juin 2018 à 17:28
@ Lucile
Ceux qui ont assez de présomption pour vous traiter de dégénérés le sont eux-mêmes à beaucoup d’égards. C’est tout bonnement de la projection.
Et si c’est au monde musulman qu’on pense, je crois que son état de déliquescence en dit bien assez pour qu’on n’ait pas besoin de rien ajouter.
@ agecanonix
Cher Monsieur, je ne défends rien ni personne, ne me réclame de rien ni de personne. Je réfléchis. Permettez que je réfléchisse. Et je ne sais pas pourquoi, parce qu’il m’arrive de parler de livres et d’écrivains, vous vous plaisez — avec d’autres ici — à y voir des « salamalecs ». Vous appelez-vous Baudelaire par hasard ?
Monsieur Charoulet est un homme intelligent, extrêmement cultivé, amoureux de littérature française et fin connaisseur de la langue. Cela me suffit. Ce n’est pas la première fois qu’on mentionne son nom en s’adressant à moi — je ne sais pas bien pourquoi d’ailleurs —, mais sachez que c’est une chose qui m’honore et que je suis loin de mériter.
@ Savonarole
« Cela commence par des salamalecs, des loukoums, du thé à la menthe, puis soudain le cimeterre surgit. »
L’image est belle. J’aime bien le « soudain le cimeterre surgit ». J’ai horreur du thé à la menthe en revanche, et n’en bois jamais.
Je vais par contre m’arrêter là, je n’ai pas de temps à perdre.
Rédigé par : Ahmed Berkani | 13 juin 2018 à 17:17
@ Ahmed Berkani | 12 juin 2018 à 19:13
"On a l’impression que les gens sont contents de s’être trouvé un ennemi aussi haïssable."
Qu'essayez-vous de nous dire exactement ? Que l'islam n'est pas un ennemi pour l'Occident ? Que ce n'est pas l'islam qui s'est proclamé notre ennemi, et qui a joint le geste à la parole ? Que l'islam ne serait pas, en conséquence, haïssable ? Que nous sommes contents de risquer de sauter sur une bombe ou de nous faire égorger, à chaque fois que nous mettons le pied dehors ? Que nous sommes contents que nos femmes et nos filles risquent de se faire violer lorsqu'elles en font autant ? Que nous sommes contents de risquer de mourir à tout instant d'un coup de poing ou de couteau dans la rue, parce qu'un musulman aura estimé qu'on lui aura "mal parlé" ?
"Il y a dans ces déclamations en tout cas largement de quoi inciter à 'devenir' musulman, par simple esprit de contradiction, et pour n’être pas du côté du grand nombre."
Oui, ça s'appelle faire l'imbécile, et seuls les enfants mal élevés (et les adolescents) font ce genre de choses. Quant à n'être pas du côté du grand nombre, depuis quand n'avez-vous pas consulté les statistiques démographiques concernant les musulmans ? 1,6 milliard de musulmans, pour vous, c'est un "petit nombre" ?
"Je ne savais pas que les musulmans étaient aussi anthropophages, je l’apprends ici. Sacrés musulmans ! Il n’y a rien dont on ne les croit pas capables. On a trouvé enfin le mal incarné."
Voilà qui rappelle furieusement le "méchant Poutine", dont nous abreuvent, avec une ironie qu'ils croient spirituelle, tous les agents d'influence russe en France.
Ecoutez, les musulmans sont capables d'abattre des dizaines de personnes au Bataclan, en les éviscérant et en leur mettant leurs organes sexuels dans la bouche. Ils sont capables d'égorger un prêtre pendant la messe. Ils sont capables de crucifier les gens qui leur déplaisent au Moyen-Orient, de les brûler vifs dans des cages de fer, de les assassiner dans des séances d'égorgement collectif, d'obliger leurs enfants à exécuter leurs ennemis à coups de pistolet, de jeter les homosexuels du haut des immeubles, de les pendre à des grues, de leur sceller l'anus à la colle forte, de faire violer les condamnées à mort vierges par leurs gardiens de prison, parce que sinon leur "religion" ne les autoriserait pas à les exécuter, de tuer un Juif à force de brûlures de cigarettes et de coups parce que sa famille ne livre pas assez vite la rançon demandée, d'égorger leur ami et camarade de classe simplement parce qu'il est juif et que leur "religion" l'exige, de capturer des milliers de très jeunes filles britanniques pour les réduire en esclavage sexuel, en se les revendant entre eux, d'envoyer un collègue se faire sauter devant un autre musulman dont ils n'aiment pas le genre de musulmanerie, après lui avoir introduit des explosifs dans l'arrière-train, et après l'avoir sodomisé pour faciliter l'opération, bien que leur "religion" punisse l'homosexualité de mort (mais apparemment, il y a des exceptions), d'ordonner à ses services secrets d'envoyer un enfant se faire exploser avec une petite valise devant son père, parce que ce dernier est un terroriste, après avoir sodomisé l'enfant et menacé d'envoyer la vidéo à son père, pour obtenir sa soumission, et de s'en mettre plein la lampe pendant toute la nuit, un mois durant, chaque année, en se traînant au "travail" dans la journée, en appelant cela un "jeûne", et en exigeant de leurs employeurs et collègues non musulmans qu'ils "respectent" ce "jeûne".
J'arrête cette liste que je pourrais poursuivre deux jours durant, car je m'en voudrais de faire exploser la note d'électricité de Monsieur et Madame Bilger.
De quoi d'autre voudriez-vous qu'ils soient "capables" ? Vous avez des idées encore meilleures que celles-là ? Nous serions curieux de les connaître, ce doit être croquignolet.
En revanche, ce dont personne ne croit les musulmans capables, parce qu'ils ont, jusqu'à présent, échoué à faire la preuve qu'ils l'étaient, c'est d'apporter quelque chose de significatif à l'humanité, au hasard en matière de découvertes scientifiques de pointe, de grande musique, de beaux-arts de génie, de philosophie, de production de richesses, de création d'entreprises, d'organisation politique -- et tant qu'à faire d'être en mesure d'instaurer, dans leurs pays, la paix, l'harmonie sociale, le développement économique et "l'ouverture à l'Autre", sans être obligés de venir sans cesse mendier les subsides des Blancs -- tout en leur crachant à la figure lorsqu'ils les reçoivent.
"L’époque est coutumière de ces inversions spectaculaires : le plus faible est le plus fort, le plus laid est le plus beau, et ainsi de suite."
Oui, et c'est exactement ce que vous venez de faire avec votre commentaire. Et laissez-moi vous dire que c'est typique du "raisonnement" musulman. J'ai vu mille fois des musulmans "de haut niveau", capables en surface de soutenir un dialogue de bonne tenue, et même bourré de références culturelles, se livrer à des divagations logiques du type de celle que vous venez de nous offrir -- et encore, celle-là, elle est simpliste, elle est mignonne : vous mettez juste la vérité à l'envers. J'ai vu bien "mieux", croyez-moi. De la part de gens dotés d'un statut social manifestement avantageux.
Personne ne songe à vous battre froid, ici, parce que vous seriez d'origine musulmane (et j'espère que vous aurez l'honnêteté de reconnaître que vous avez été mieux que bien accueilli), mais à une condition : n'essayez pas de nous fourguer votre islam. Parce que, sinon, vous allez entendre parler du pays. Et pas avec des citations de Proust.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 juin 2018 à 17:15
@ Mary Preud'homme | 13 juin 2018 à 00:16
« Finalement ne serait-il pas plus simple et plus franc de rappeler à tout étranger susceptible de solliciter un permis de séjour et à plus forte raison la nationalité française, qu'il a alors obligation de se conformer aux us et coutumes du pays d'accueil, d'en apprendre les règles et l'histoire et d'en respecter les lois. »
Vous avez sans doute raison, malheureusement puisque cela ne semble pas paraître naturel. Je vais de nouveau y aller de ma petite historiette mais, il y une paire de jours j’ai eu l’impression d’avoir prononcé un gros mot en disant « mon pays » à propos de la France.
Le cas est le suivant. De joyeux duettistes conversaient devant moi à la caisse d’un supermarché dans une langue inconnue de moi et l’un deux faisait de larges gestes au point que j’ai dû me reculer pour ne pas risquer de prendre une baffe malencontreuse. Me connaissant vous ne serez sans doute pas étonnée que j’y sois allée de ma petite observation.
Réaction : « Je ne vous ai pas touchée. Et si je ne vous ai pas touchée de quoi vous plaignez-vous ? »
CJ : « D’avoir eu à vous éviter. »
Réaction : « Et alors ? »
CJ : « Je voudrais juste faire observer que je connais les règles de savoir-vivre en matière de comportement en vigueur dans mon pays et celles-ci veulent qu’on fasse attention à ses voisins. »
Réaction : « Comment ça, dans vot’pays ? Ce n’est pas le mien par hasard ?»
CJ : « Peut-être, je n’en sais rien. A vous de me le dire. »
Réaction de l’individu entre deux âges vêtu d’un survêtement fatigué (je résume) : « Dans le pays d’où je viens les Vieux ne parlent pas pour ne rien dire, ils parlent sage et on s’agenouille devant leurs paroles. Je suis bien content d’avoir compris que dans ce pays-ci les Vieilles ne sont pas sages et ne savent pas parler. »
Rédigé par : Catherine JACOB | 13 juin 2018 à 16:52
@ sbriglia
"Tapez "caniche, infini, amour" sur Google... cela plaira aussi à Noblejoué..."
Tout faux... L'amour n'est pas si porté à l'infini qu'on le dit, les amoureux ne sont pas tous des caniches et l'infini ne me paraît pas exister.
Mais l'idée qu'on puisse ne pas vouloir aimer ou être aimé, ou les deux, comme dans l'extrait du roman dont c'est tiré, oui... Chacun pense comme il se heurte, je ne sais plus de qui c'est et je ne googlise pas pour des citations, quelle futilité...
Dans le genre il y a : "Sans la musique, la vie serait une erreur" de Nietzsche, pas ce qu'il ait écrit de mieux, mais assez connu.
Pour certains il y a une grande passion, à compléter :
Sans... la vie serait une erreur.
C'est tout. Beaucoup de formules, beaucoup d'à peu près.
Celle qui malgré tout me paraît la plus juste :
"Contre la stupidité, les dieux eux-mêmes luttent en vain".
Rédigé par : Noblejoué | 13 juin 2018 à 16:50
@ Lucile
"Nous ne sommes pas devenus dégénérés, mais masochistes."
Est-ce que nous ne l'avons pas toujours été ? L'idée contre-nature qu'il faut pardonner les offenses conduit à donner raison à l'offenseur.
L'idée ancienne que la défaite est due à des ou un dieu offensé aussi... L'être humain a tendance à se repaître de ressentiment ou de douleur en cas de problème.
Autre chose : on fait des obligations pour tout, type assistance à personne en danger, sans se soucier que mon voisin m'a peut-être offensé, et que si je l'aide, je me nuis donc à moi-même. Le pire, c'est que pollué par ce genre d'idée, on le fait sans obligation légale.
On est pris entre reconnaître le bien d'une personne, être reconnaissant, et devoir se masquer le mal d'une autre, ne pas se venger, voire aider qui a une grande probabilité de nuire, déjà, par l'ingratitude. Quand on prédit que le bien ne marchera pas on est le méchant, et quand on le fait, le fameux bien qui ne rapporte que des problèmes, on est, tout aussi fatalement, le méchant.
Est-ce que le minimum moral ne paraît pas être de rendre ce qu'on a reçu, des conseils en communication, par le plus grand des hasards ? J'ai remarqué que les gens bien ne veulent pas qu'on leur rende leur bienfait, mais à d'autres. Embarrassant... Comme il y a plus, je mets les idiots de côté, pas la peine d'en parler, de furieux, de paranoïaques, de prétentieux, d'ingrats et j'en passe, à qui, alors ? Je considère que j'en ai assez fait, quoi qu'il arrive. Avec tout ce que j'ai souffert, je ne serai pas dans l'ingratitude pour la suite. Et puis je l'ai fait sans attendre de voir comment ça tourne, ainsi je ne serai pas dans la déroute, en cas de défaite, donc je ne fais rien, dans l'ingratitude... En cas bien plus improbable de victoire, eh bien ce sera déjà fait, un peu désordonné mais il faut saisir l'occasion, c'est fait, mal fait puisque sans fruit, mais enfin, fait. La morale est un calvaire, vraiment...
On ne peut pas faire de déclaration de gratitude, on voudrait, c'est à Toi, à Toi que je voudrais tout rendre, le reste, c'est le monde mauvais, abominable... On se tait, on plie, et donc, on est cassé, dehors. Prévisible... Désagréable quand même, mais c'est fait.
Enfin, voilà qui, du moins, conforte ce que j'ai toujours soutenu mais "il ne faut pas le dire-penser", ça dépend des interlocuteurs... Voyons, si on parle net, on est brutal, si on enrobe, faux, trompeur.
Et moi, je dis que ce n'est pas pour rien que je dis qu'il faut se traduire chaque fois qu'on parle, à une personne, à un groupe, en art, science, littérature, partout, et donc, si on n'en a pas le talent, mais néanmoins, peut-être, quelque chose à dire, trouver un traducteur. D'ailleurs, les gens peuvent s'entre-traduire type, je traduis une langue, l'autre, un milieu... C'est plus répandu qu'on ne dit, mais on n'y réfléchit guère. Et les relecteurs, ils font quoi ? Ils traduisent ce que pourrait penser le public, bref. Il y avait même un roman de P.K. Dick où un psy servait de représentants à ses malades, dans une société où la pression sociale en arrivait à ces résultats. Certains l'ignorent, certains savent sans savoir faire, d'autres se croient au-dessus, mais bien des gens ont des handicapas de communication... Ce qui va souvent avec une riche vie intellectuelle, plus j'ai mes mots, plus ils risquent de s'écarter de ceux de la tribu, donc, il faut, évidence, mais comment ? Trouver traducteur, les adapter à la tribu.
Cette digression pour dire que le devoir réel qu'on a, reconnaissance, est bien assez dur comme ça, on n'a pas à s'inventer de faux devoirs, par exemple, au nom d'une fausse décadence morale.
Ou vraie décadence, trop de morale tuant la morale, l'invasion de la morale, multiplication infinie d'obligations déséquilibrée (devoir de gratitude, je suis d'accord, même après ce que je viens de prendre à cause de ça, et devoir de ne pas se venger, pas d'accord) risque d'amener à la servitude, donc la mort morale.
L'homme doit se venger pour se regarder en face, la nation pour être crainte, donc acheter à l'avenir et aux voisins le droit de se maintenir, qui me frappe se frappe, la réplique arrive aussi sec ou plus tard.
La liberté est la base et le but. Toute morale qui va contre cela n'est qu'excroissance parasite, qui ne mérite que d'être tranchée comme on émonde les arbres.
Rédigé par : Noblejoué | 13 juin 2018 à 16:14
"Cela commence par des salamalecs, des loukoums, du thé à la menthe, puis soudain le cimeterre surgit."
Rédigé par : Savonarole | 13 juin 2018 à 15:46
Vite, Ahmed (vous permettez ?)... une citation de Céline et tout vous est pardonné !
Tapez "caniche, infini, amour" sur Google... cela plaira aussi à Noblejoué...
Rédigé par : sbriglia | 13 juin 2018 à 16:06
@ agecanonix | 13 juin 2018 à 10:24
Exact. Mais je l'avais décelé depuis son arrivée.
Cela commence par des salamalecs, des loukoums, du thé à la menthe, puis soudain le cimeterre surgit.
Rédigé par : Savonarole | 13 juin 2018 à 15:46
@ Mary Preud'homme | 13 juin 2018 à 00:1
Effectivement, ça paraît la moindre des choses de respecter les lois de son pays d'accueil.
Mais de plus cette idée de dégénérescence me paraît très dangereuse et complètement folle, surtout posée par une civilisation qui se propose d'en remplacer une autre. On a déjà connu des thèmes similaires au XXe siècle. La ressemblance est effarante.
On nous fait croire que nous sommes dégénérés alors que, et parce que, nous avons peu à peu construit en Occident la civilisation la moins brutale possible, comparée à toutes les autres, la plus libre et la plus propice au développement des sciences. Le fait que nous acceptions sans rien dire de nous voir dépeints comme des dégénérés, et même que nous donnions notre assentiment à cette propagande me choque au plus haut point. Ceux qui nous traitent de dégénérés font tout pour venir vivre à l'abri chez nous, où nous travaillons, partageons, luttons contre la corruption, la pauvreté, la maladie et l'illettrisme. Et il faudrait entrer dans leur vision du monde pour nous "régénérer" ?
Nous ne sommes pas devenus dégénérés, mais masochistes.
Rédigé par : Lucile | 13 juin 2018 à 12:29
@ Noblejoué | 12 juin 2018 à 19:35
« Quand j'ai atteint quelque chose, je passe à autre chose. »
???? et vous avez atteint quoi ?
« Votre cas est clos, pour moi. »
‘Mon cas’ ? Non mais quel culot ! Qui êtes-vous pour me parler de mon 'cas'. Vous me rappelez la secrétaire générale de la présidence de Nancy II qui lorsque j'étais allée la trouver pour savoir ce qu'il en était de ma demande de double doctorat qui avait recueilli l'avis favorable de mon directeur, m'a répliqué en prenant les choses de très haut : "Justement cette après-midi on va discuter de vot'cas." Comme si elle avait eu son mot à dire d'un point de vue scientifique !
« quand j'entends, comment dire des dissonances »
Vous entendez des dissonances ? Pour entendre des dissonances il faut avoir de l’oreille, or vous ne savez pas lire mais uniquement poser des questions sans réel rapport avec le fond de l’exposé, en suivant une idée qui paraît fixe et, qui plus est, trouve son fondement dans une culture que manifestement vous n’avez pas et qui, dans les faits, ne vous intéresse intrinsèquement probablement pas.
Enfin vous posez sous un masque (pseudo) des questions auxquelles une réponse éventuellement imprudente pourrait, quelle qu’elle soit, attirer dans le climat actuel des ennuis à qui n’utilise pas de pseudo. D’où vous manquez indéniablement de respect à qui a toujours pris la peine d’expliquer les choses de façon originale, documentée, méthodique et claire quand bien même en évitant d’exposer ce qui serait susceptible d’être récupéré de façon dommageable comme cela l’a été ailleurs en d’autres circonstances. Donc à d’autres ! J’ai tiré de ce manque de respect, que rien dans mes écrits ne justifiait, les conclusions qui s’imposaient.
@ sbriglia | 12 juin 2018 à 17:06
« De nobis ipsis silemus ».
« De nobis ipsis silemus – Sur nous-même, nous gardons le silence. Ce principe formulé par Francis Bacon dans l’Instauratio magna et cité par Kant pour ouvrir la Critique de la raison pure exprime la conviction traditionnelle que l’apparition de l’auteur dans son texte est non-scientifique, l’identité de l’auteur n’étant pas pertinente pour les résultats de la recherche académique. […] En plus d’être accusé de réduire l’effet convaincant du discours, le moi est également considéré comme un signe d’arrogance de l’auteur par de nombreux Français, endoctrinés par « Le moi est haïssable » des Pensées pascaliennes. L’abandon du moi, en revanche, ne sert pas seulement à donner l’impression de l’objectivité et de la neutralité, postulées en tant que critères de la qualité textuelle du discours scientifique, mais il est également interprété comme témoignage de modestie. […] La transgression de ce tabou et ses raisons. […] L’impersonnalité n’est cependant pas incontestée comme recommandation rédactionnelle absolue. […] Différentes raisons sont avancées pour expliquer la transgression du tabou. Une ligne d’interprétation part de la conviction que l’objectivité de la recherche est un mythe et la présence de l’auteur un fait incontestable : un garant de crédibilité n’est donc plus la négation de l’auteur, maintenant interprétée comme artificielle, mais l’admission de sa présence perçue comme signe de sincérité. Ceci implique la redéfinition de la notion de modestie : au lieu de faire étalage d’une modestie traditionnelle consistant dans la négation de soi-même au sens d’une captatio, l’auteur se nomme sciemment dans son texte et montre une nouvelle forme de modestie en ne généralisant plus ses propos sous une forme dépersonnalisée, mais en aidant le lecteur à les comprendre comme tels et en étant prêt à en assumer la responsabilité. Alors que, dans cette optique, l’impersonnalité est critiquée comme stratégie de manipulation du lecteur, la personnalisation du discours scientifique est glorifiée comme une des méthodes pour ouvrir la discussion entre l’auteur et le lecteur, comme une façon de ne pas dégrader le lecteur au point d’en faire un récepteur inconditionné, mais de le reconnaître comme partenaire scientifique, doté de suffisamment d’intelligence pour pouvoir évaluer les propos de l’auteur. » - Extrait de ‘Enonciation et Rhétorique dans l’écrit scientifique’ in Revue de linguistique et de didactique des langues, 2010, par Pr Dr Ursula Reutner, Université de Passau. Auteur notamment de Langue et tabou, Interprétation des euphémismes en français et en italien.
Certes, écrit scientifique est un bien grand mot pour des posts sur un blog mais bon, outre qu'il ne s'agit pas de n'importe quel blog, les extraits sélectionnés sont susceptibles de s’appliquer aux circonstances présentes et notamment la remarque qui tend à reconnaître au lecteur/commentateur/interlocuteur un statut de partenaire intelligent.
D’où le mésusage fait des informations tendant à personnaliser le discours, ce qui revient également à en assumer la responsabilité, est-il particulièrement malvenu.
Rédigé par : Catherine JACOB | 13 juin 2018 à 12:15
"Quel beau numéro de duettistes quand même !"
Rédigé par : Achille | 13 juin 2018 à 09:54
Libre à vous Achille, de préférer les râles wertheriens de certains...
Beaucoup d'entre nous sont attentifs aux écrits de RM : j'en fais partie et crois savoir, à l'âge qui est le mien, faire la part des choses...
Rédigé par : sbriglia | 13 juin 2018 à 10:35
@ waa et Robert Marchenoir
Concernant l'inimitié d'Israël envers la Russie, je fais référence à cet article : https://www.polemia.com/analyse-des-relations-etats-unis-russie-israel-par-le-general-2s-dominique-delawarde/
Rédigé par : yoananda | 13 juin 2018 à 10:26
@ Ahmed Berkani | 12 juin 2018 à 19:13
Après tant de salamalecs, vous vous dévoilez progressivement, comme votre correspondant Patrice Charoulet.
Ne cherchez pas à défendre l'indéfendable, nous subissons actuellement sa présence indésirable.
Rédigé par : agecanonix | 13 juin 2018 à 10:24
@ Achille | 13 juin 2018 à 09:54
Oui, cette yoananda joue aux marquises curieuses de tout, "mais dites-nous donc, mon cher Robert Marchenouaaar ce que sont donc ces curieux bolcheviques ?"...
Et Bob Marchenoir s'épuise à le lui expliquer.
Deux beignes auraient suffi, pour qu'elle reprenne son point de croix sur son guéridon.
Rédigé par : Savonarole | 13 juin 2018 à 10:14
Allons bon, jusqu’à présent il n’y en avait qu’un qui nous prenait la tête avec sa phobie poutinophobe, maintenant ils sont deux. Mamma mia !
Yoananda dans le rôle du bon élève attentif aux paroles du maître pontifiant, c’est encore plus insupportable qu’Herman dans le rôle du larbin.
Quel beau numéro de duettistes quand même ! 😂
Rédigé par : Achille | 13 juin 2018 à 09:54
@ Robert Marchenoir
Je lis régulièrement des publications scientifiques, donc forcément, oui, je lis l'anglais, vous pouvez y aller sur les liens.
En synthèse, c'est très intéressant ce que vous me dites sur la Russie parce que disons que je penchais plutôt favorablement pour elle, par défaut, et je réalise que par ignorance je faisais ce que certains font envers l'islam : "vu de loin comme ça, ça à l'air plutôt sympa" (si on se limite aux pâtisseries et aux danseuses orientales). Si on se limite à la façade on se fait berner. Ceci dit, pour l'islam une partie de la population se réveille (difficilement vu la propagande qu'il y a en face) à cause des attentats. Par contre pour la Russie, c'est totalement souterrain, encore plus pernicieux et il n'y a rien qui puisse mettre la puce à l'oreille. D'un certain point de vue c'est encore pire (bon après, on n'a pas une immigration russe de masse non plus).
Vous touchez juste à propos du mondialisme. Il est une conséquence des évolutions techniques et donc, "inarrêtable" comme vous dites.
Quand je pense à de Villiers qui veut que la France se tourne vers la Russie...
Merci beaucoup pour ces éclaircissements. Si vous me donnez quelques liens je pourrai poursuivre par moi-même.
Rédigé par : yoananda | 13 juin 2018 à 09:12
@ waa | 12 juin 2018 à 16:27
Sans vouloir répondre à la place de yoananda, je crois savoir d'où vient sa question.
Vous avez raison sur la proximité d'Israël et de la Russie, et sur l'un de ses principaux motifs : une part importante de la population juive israélienne vient de Russie. D'autre part, Poutine lui-même n'est pas antisémite, échappant ainsi à une tradition russe ancestrale.
Mais ce fait est assez bien caché en France, où le bruit médiatique dominant est fortement marqué par la palestinophilie de gauche d'une part, par la poutinophilie diffusée par les canaux de désinformation russes d'autre part.
Or, ces derniers ne se privent pas d'exploiter à fond le prurit antisémite français, avec sa double composante musulmane immigrée, et de souche française (extrême droite voire extrême gauche, catholiques traditionalistes, royalistes).
Le même discours ambiant qui désigne la Russie comme un allié préférable aux Etats-Unis, désigne aussi Israël comme le fauteur de troubles mondial. Ce n'est pas un hasard si "Bernard-Henri Lévy", "Jacques Attali" et "Laurent Fabius" reviennent sans cesse comme têtes de Turc majeures dans ce discours, alors que ces personnes ont, aujourd'hui, une influence à peu près égale à zéro.
En revanche, ils ont un point commun, mais j'ai oublié lequel.
Promenez-vous parmi les médias de désinformation du Kremlin, ceux qui annoncent ouvertement leur identité comme ceux qui la dissimulent : l'antisémitisme est l'une de leurs lignes de force. Un antisémitisme souvent virulent.
La caractéristique du pouvoir russe est qu'il a un double, un triple, un quadruple discours. Le Kremlin dit une chose et son contraire, suivant le public auquel il s'adresse. Cela ne le gêne pas du tout d'exploiter à fond la carte antisémite en direction de l'Occident, tout en entretenant des relations plus que correctes avec Israël.
Mais cela ne l'empêche pas non plus de déverser, vers l'Occident, une propagande qui érige la Russie en champion historique de l'anti-nazisme, tout en suggérant de façon insistante, via les mêmes sites Internet, que les Juifs sont responsables de tous les maux du monde.
Ce n'est pas la fibre rationnelle que Moscou cherche à exciter chez son public. L'antisémitisme russe contemporain, quelle que soit son utilisation, est, en bonne partie, une métaphore magique pour l'anti-américanisme. Il en va de même pour l'antisémitisme français. Comme c'était déjà le cas, dans une mesure non négligeable, pour l'antisémitisme nazi.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 juin 2018 à 01:12
@ Lucile | 12 juin 2018 à 23:40
"...cette alternative ne me dit rien qui vaille."
A moi non plus.
Finalement ne serait-il pas plus simple et plus franc de rappeler à tout étranger susceptible de solliciter un permis de séjour et à plus forte raison la nationalité française, qu'il a alors obligation de se conformer aux us et coutumes du pays d'accueil, d'en apprendre les règles et l'histoire et d'en respecter les lois.
Et en cas de refus ou de transgression de l'une ou l'autre de ces conditions de se voir immédiatement rejeté et reconduit à la frontière sans aide ni indemnité d'aucune sorte.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 13 juin 2018 à 00:16
@ Ahmed Berkani | 12 juin 2018 à 19:13
Je ne parlais pas des musulmans en général, mais de ceux dont parle yoananda, qui nous trouvant "dégénérés", se posent "en alternative" à "notre dégénérescence". Ils ne sont peut-être pas anthropophages, mais cette alternative ne me dit rien qui vaille.
Rédigé par : Lucile | 12 juin 2018 à 23:40
@ Catherine JACOB
"Ça faisait un moment que j’attendais de voir retourner contre moi, comme il se doit détournées et gauchies, quelques confidences que j’ai pu faire ici.
C’est fait."
Faux à beaucoup d'égards :
- C'était pour vous aider.
- Si j'avais voulu vous nuire, je l'aurais fait autrement et à une autre époque, quand vous m'aviez accusé d'être contre le Japon et vous.
- Je n'ai rien gauchi... Comme je ne fais pas de fiches, il se peut que quelques informations vous semblent différentes de ce que vous avez pu dire.
- Sans même ces informations, je trouvais votre démarche... bizarre, pour tout dire, au départ j'avais l'impression que vous maîtrisiez beaucoup plus de choses que dans les faits, confidence ou pas, j'ai fini par voir qu'il y avait des manques. Mais qui n'en a pas ? Je suis la dernière personne à jeter la pierre pour de telles faiblesses, et si ce n'est sans doute pas facile pour vous, je pense que cela a pu accroître votre originalité.
Qualité inappréciable.
Maintenant, pourquoi avez-vous eu l'impression de malveillance ou de profondes recherches sur vous ?
Eh bien, quand j'entends, comment dire des dissonances, quand je ne comprends pas quelque chose, ça met mon esprit en éveil, et à force de vous lire, je n'ai pu qu'en tirer des conclusions. Un arrière-plan à vos interventions, rien de plus... Enfin, croyez ce que vous voulez, vous vous punissez vous-même en ne devenant pas ce que vous pourriez être.
Faites-le. Ou pas. Croyez que je suis quelqu'un de pas bien... Quelle importance ? Cette conversation me pèse car elle n'a plus d'objet. Quand j'ai atteint quelque chose, je passe à autre chose.
Aller au bout, aller ailleurs. Votre cas est clos, pour moi.
Vos idées n'en sont pas moins intéressantes et votre style vivant. Je continuerai à vous lire avec plaisir, et si j'ai du courage, vous poser des questions puisque j'aime bien aller toujours un peu plus profond dans tout domaine qui m'intéresse, et si j'ai assez de tact, ne vous froisser en rien, et si vous me diabolisez, de ne pas vous en vouloir.
Je comprendrais que vous ne me parliez plus, car j'ai la nette impression que vous croyez que je vous ai traquée, ou manipulée ou allez savoir, enfin, ai agi par malveillance... Or non, j'ai simplement un esprit, je n'ai pas envie de donner de définition ou d'anecdotes, et puis, à quoi bon ? Soyez tranquille, vous n'en verrez sans doute pas d'autres.
Dans le regret de vous avoir déplu.
Rédigé par : Noblejoué | 12 juin 2018 à 19:35
@ Lucile
Je ne savais pas que les musulmans étaient aussi anthropophages, je l’apprends ici. Sacrés musulmans ! Il n’y a rien dont on ne les croit pas capables. On a trouvé enfin le mal incarné, et je gage que bientôt l’on pourra dire que le musulman ni le soleil ne se peuvent regarder fixement.
L’époque est coutumière de ces inversions spectaculaires : le plus faible est le plus fort, le plus laid est le plus beau, et ainsi de suite.
Il y a dans ces déclamations en tout cas largement de quoi inciter à « devenir » musulman, par simple esprit de contradiction, et pour n’être pas du côté du grand nombre.
On a l’impression que les gens sont contents de s’être trouvé un ennemi aussi haïssable, et je me prends parfois à me demander ce qu’ils seraient devenus s’ils n’avaient pas trouvé celui-là — si on ne le leur avait pas donné.
Rédigé par : Ahmed Berkani | 12 juin 2018 à 19:13
@ yoananda | 12 juin 2018 à 10:46
"Est-ce qu'il y a des blogs ou des sites ou des auteurs qui vont dans votre sens ? Histoire que je creuse un peu..."
Excellente question. Curieusement, vous êtes le premier, ici, à me la poser... Lisez-vous l'anglais ?
"Nous sommes bel et bien en train de dégénérer."
Bien entendu. C'est tout à fait clair, et c'est amplement documenté. La Russie en profite. Tout comme l'islam. Mais ça ne fait ni de l'un ni de l'autre un allié possible !
"C'est bêtement une mafia qui a pris le pouvoir."
Exactement. Une mafia qui est directement branchée sur la mine inépuisable de pognon que constituent le pétrole et le gaz russes, qui dispose de l'expérience d'un siècle d'espionnage offensif contre l'Occident, d'un laboratoire des poisons créé par Lénine et unique dans le monde, de la mentalité communiste (la fin justifie les moyens), de connaissances inégalées dans les méthodes de subversion et de terrorisme à l'étranger, de la considérable armée russe, de l'arme nucléaire, d'un siège au Conseil de sécurité de l'ONU...
...et de la complicité de tous ceux qui, en Occident, profitent de la bienfaisante douche financière que les chefs de cette mafia peuvent diriger où bon leur semble, simplement en appuyant sur un bouton : à commencer par les banques occidentales, où tous ces messieurs planquent leurs milliards, les sachant plus en sécurité qu'en Russie, où Poutinou le coquinou peut les confisquer d'un simple clin d'oeil.
Puisque le droit et la justice n'existent pas en Russie : les tribunaux rendent les décisions dictées par le pouvoir, y compris en inventant de fausses accusations si nécessaire. Factoïde amusant : les juges russes n'acquittent jamais. Le taux d'acquittement est de, tenez-vous bien... 0,36 %.
D'ailleurs, bon nombre des membres de la classe dirigeante russe possèdent maisons et appartements en Angleterre, en Suisse, en Australie, aux Etats-Unis et... en France, tiens donc ! La famille de Poutine possède deux maisons à Biarritz, et son ex-femme y vient tous les ans. Le même Poutine qui tance ses barons parce qu'ils planquent leur fric à l'étranger, au lieu de le confier à la Sainte Russie.
Inutile de vous dire qu'entre les agents immobiliers, les avocats, les notaires, les banquiers, les concessionnaires de voitures de luxe et j'en passe, tout cela fait pas mal de monde brusquement intéressé par la "géopolitique" et l'impérieux besoin de nous "allier" avec la Russie, "qui a toujours été l'amie de la France"... Et je ne vous parle pas d'agents économiques beaucoup plus importants, comme les grandes multinationales françaises très présentes en Russie : Total, Auchan, Danone...
"Vous dites qu'ils nous font la guerre et nous désignent comme ennemis parce qu'ils estiment que nous sommes dégénérés et qu'ils représentent le christianisme (le véritable, je suppose). [...] Je vais donc réfléchir à rajouter le christianisme orthodoxe russe à la liste des ennemis."
Je ne dirais pas que le christianisme soit majeur dans l'idéologie de l'Etat russe. C'est un outil, rien de plus. Mais vous avez raison, le christianisme orthodoxe (spécialement le russe) est anti-occidental, anti-européen, anti-libéral, anti-démocratique, et très anti-catholique.
L'erreur monumentale que font les catholiques traditionalistes français, et le réactionnariat français, qui est proche d'eux, est de considérer que la Russie est leur amie parce qu'elle est chrétienne. Rien ne saurait être plus faux. (Les moins avisés pensent même que l'islam est un allié, parce que des croyants valent mieux que des athées.)
L'orthodoxie russe est, avant tout, une religion temporelle et autoritariste. Comme l'islam. Contrairement au catholicisme et au protestantisme, elle met en avant sa proximité avec l'Etat et la nation, et exalte la soumission à l'Eglise, contrairement au catholicisme qui exalte le libre arbitre de la personne.
Mais surtout, depuis l'invasion de la Russie par les nazis, l'Eglise orthodoxe russe est une branche de l'Etat, contrôlée par la police politique et les services secrets. Elle n'a jamais cessé de l'être. Le patriarche actuel, qui est un ferme soutien du régime poutiniste, était déjà un officier du KGB de premier plan sous l'URSS, dans les années 70, quand il fut chargé de noyauter le prétendu Conseil oecuménique des Eglises à Genève, l'un des innombrables paravents des services secrets soviétiques à l'étranger...
En faisant de l'Eglise orthodoxe l'un des propagandistes actifs du régime auprès de la population, Poutine ne fait que reprendre la politique de... Staline.
Parallèlement, les Russes sont l'un des peuples les moins croyants qui soient. Ils déclarent majoritairement être orthodoxes, mais quand vous creusez un peu, vous découvrez que parmi ces "orthodoxes", il y en a un nombre considérable qui déclarent ne pas croire en Dieu, qu'un pourcentage infime de Russes va à la messe, etc.
Donc, le mythe de la Russie, défenseur des valeurs chrétiennes en Europe, n'est que l'un des multiples jeux de miroirs pratiqués par la désinformation russe pour embobiner les Occidentaux. Il y a, hélas, de nombreux prêtres catholiques qui ont été reconnus coupables de pédophilie (car ce sont des homosexuels, malheureusement sur-représentés au sein de l'Eglise), mais je ne connais aucun cas de prêtre de l'Eglise romaine condamné pour... proxénétisme. En Russie, cela vient d'arriver.
"Ils ont une doctrine millénariste comme dans l'Islam ?"
Je ne dirais pas cela. En revanche, pratiquement depuis sa création, et en tous cas depuis sa conversion au christianisme byzantin, la Russie se revendique comme la "Troisième Rome". Elle considère que c'est elle, et non le Vatican, qui incarne la légitimité et le centre de gravité du christianisme -- et donc de l'Europe. Vladimir Poutine n'a fait que raviver cette revendication millénaire, qui ajoute au ressentiment irrationnel et injustifié que nourrit la Russie à l'encontre de l'Occident. Et donc à sa paranoïa.
Incidemment, la prétendue foi chrétienne de Poutine est une singerie, tout comme le reste. Il accomplit le rituel, mais il n'a rien d'un croyant. Il suffit, d'ailleurs, de considérer ses crimes pour s'en convaincre. Tout homme est certes pécheur, mais il y a des limites.
"Les mondialistes-cosmopolites sont aussi une clique sans foi ni loi avec un projet millénariste et un storytelling de façade."
Certainement, mais avec deux différences de taille : 1) il n'y a pas de chef d'orchestre clandestin, pas de gouvernement mondialiste, pas de hiérarchie qui donne les ordres ; 2) contrairement à la Russie qui défend ses intérêts (ou plutôt ceux de la seule mafia au pouvoir), ou à l'islam qui défend les siens (du moins tels qu'il les conçoit), le mondialisme est un mouvement naturel, spontané de l'histoire, que nous sommes en train de vivre.
Personne n'a dit : bon, allez, maintenant, on va faire du mondialisme. De même que personne n'a dit, au cours de l'histoire : bon, maintenant, on va faire de l'agriculture au lieu de se contenter de cueillir des fruits, ou bien : bon, maintenant, on va faire la révolution industrielle, au lieu de s'embêter avec des chevaux, des feux de bois et des filandières.
En conséquence de quoi, celui qui chercherait le commutateur caché permettant d'éteindre le mondialisme, ou le chef d'orchestre clandestin à dénoncer, voire à éliminer, userait sa jeunesse ou perdrait les rares cheveux qui lui restent, et cela en pure perte.
Le mondialisme, on peut l'aménager, le réguler, s'y adapter ; on ne peut pas y mettre fin, pas plus qu'on ne peut "changer le climat".
C'est pourquoi il faut arrêter de parler de Bernard-Henri Lévy (entre autres), et s'attacher à des oeuvres plus concrètes.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 juin 2018 à 17:58
« Ça faisait un moment que j’attendais de voir retourner contre moi, comme il se doit détournées et gauchies, quelques confidences que j’ai pu faire ici. »
(Rédigé par : Catherine JACOB | 12 juin 2018 à 15:36 ).
Ah, Catherine, que n’adoptez-vous la règle de Bacon : « De nobis ipsis silemus » – Sur nous-même, nous gardons le silence.
Je suis sûr que genau et quelques autres me comprennent…
Rédigé par : sbriglia | 12 juin 2018 à 17:06
@ yoananda
"Par contre, j'ai cru comprendre que la Russie était l'ennemi d'Israël (j'ai lu un article là-dessus qui m'a ouvert les yeux)."
Je suis plus que curieux de lire cet article capable d'ouvrir vos yeux et d'apporter la lumière.
Un lien, peut-être ?
Parce que comme ça, à première vue (je parle de mes yeux non encore ouverts), avec une communauté russophone de plus d'un million d'habitants (sur 7 millions), et un ministre de la Défense, Avigdor Liberman, né à Kichinev, Israël est ce qui ressemble le moins à un ennemi de la Russie.
"Et comme nous avons la plus grosse communauté juive d'Europe, peut-être que la Russie nous est hostile à cause de cela (ou inversement) ?"
Comprends pas.
La Russie est hostile à la France à cause des français juifs ?
La France est hostile à la Russie à cause des mêmes ?
Vous pouvez développer cette idée saugrenue ?
Rédigé par : waa | 12 juin 2018 à 16:27
@ Noblejoué | 12 juin 2018 à 10:24
« Puisque vous ne parvenez pas, ou dédaignez de retranscrire vos idées en méthode scientifique, il vous faut TROUVER QUELQU'UN QUI LE FASSE, VOTRE TRADUCTEUR EN SCIENCE. Je pense qu'avec les relations que vous avez, de par votre famille ou autrement, vous pouvez trouver quelqu'un qui fasse le travail pour vous. Pas pour le blog ? j'imagine... Non ! Pour que vos idées passent dans le monde qui compte, le monde SCIENTIFIQUE ET DE L'EDITION !
Cela n'a rien de honteux, bien des scientifiques manquent de créativité, ce qui est pire, car je suis d'accord, l'imagination prime. Vous, c'est une certaine méthode qui vous fait défaut. […] Par votre famille et autres relations dont vous avez montré l'étendue, il est impossible que vous ne trouviez pas un assistant, sans compter votre charisme quand vous n'insultez pas.»
Ça faisait un moment que j’attendais de voir retourner contre moi, comme il se doit détournées et gauchies, quelques confidences que j’ai pu faire ici.
C’est fait. Elles sont associées à d’autres informations dont on se demande bien où vous avez pu vous les procurer.
Mais le traçage ayant fait son œuvre grâce au fait que vous, et quelques autres, me prenez pour une idiote, je le sais. Je vous conseille désormais de changer de pseudo.
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 juin 2018 à 15:36
@ yoananda | 12 juin 2018 à 10:46
"Nous sommes bel et bien (en train de) dégénérés(er)...
D'ailleurs l'Islam dit la même chose, et se pose en alternative à notre dégénérescence.
Et tout part de là je pense. L'hostilité que nous subissons part de là, pour l'Islam, et donc, pour la Russie orthodoxe aussi".
Si l'Islam le dit, c'est que ça doit être vrai...
Fake news. Et bourrage de crâne défaitiste. Ou alors identification à l'agresseur.
Si certains peuples sont dégénérés, regardez plutôt du côté des doctrinaires qui nous accusent (pour mieux nous manger).
Rédigé par : Lucile | 12 juin 2018 à 12:56
@ Noblejoué | 12 juin 2018 à 10:24
« ...polémiste qui sent pas bon »
Ce n'est pas moi qui ne sent pas bon, c'est la bouse. Et encore, ça dépend pour qui :
Ce scarabée, peint sur les murs de la tombe KV6 dans la vallée des rois, y traduit le concept de transformation, de renouveau et de résurrection. D'après Plutarque « La race des scarabées n’a pas de femelles, tous les mâles projettent leur semence dans une pelote sphérique de débris qu’ils font rouler en la poussant d’un côté, exactement comme le Soleil semble pousser les cieux dans sa course, c’est-à-dire en sens inverse, d’ouest en est. » - Dialogue pythique intitulé « Isis and Osiris » collationné dans les Moralia -
Et nous revoilà avec l'idée non de conception, mais d'engendrement au singulier. Précision, le sens inverse de la marche du soleil était en Europe du Nord, celui de la magie offensive.
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 juin 2018 à 11:57
@ Robert Marchenoir
...[long silence]
C'est plus clair. D'abord, pour la France, je suis d'accord avec vous, j'en suis arrivé à la même conclusion. 58% du PIB qui vient du public, ça devrait mettre la puce à l'oreille de n'importe qui qui a des notions économiques. Sachant qu'il y a d'innombrables entreprises qui dépendent du public/parapublic, je soupçonne qu'en réalité on est plus proche du 90 ou 95%. Donc oui, autant dire qu'on est un pays communiste et arrêter de faire croire que les privatisations changent quelque chose à l'affaire.
Pour la Russie maintenant. Le portrait que vous décrivez fait froid dans le dos. Je ne le conteste pas (je vous fais confiance et puis ça tient la route). J'ignorais ces développements post-soviétique (et j'ai gobé le storrytelling poutiniste - à ma décharge parce que c'est aussi ce que dit BHL, et donc, c'était suspicieux). Si je devais résumer (en espérant que j'ai bien compris), c'est bêtement une mafia qui a pris le pouvoir. Et encore, les mafias ont un code d'honneur. J'ai l'impression que là, ivres de pouvoir, ce n'est même plus le cas.
Vous dites qu'ils nous font la guerre et nous désignent comme ennemis parce qu'ils estiment que nous sommes dégénérés et qu'ils représentent le christianisme (le véritable, je suppose).
Je l'ignorais, bien que j'ai quelques signes ici ou là qui vont dans cette direction.
Ils ont une doctrine millénariste comme dans l'Islam ?
Donc, jusqu'ici, je comprends et accepte ce que vous dites. Il va me falloir réviser ma grille de lecture sur la Russie car je ne savais pas tout ça.
Cependant, ce n'est pas entièrement faux non plus : nous sommes bel et bien (en train de) dégénérés(er). Peut-être que vous n'êtes pas d'accord sur ce point. C'est une question différente et ça ne change rien sur la Russie. D'ailleurs l'Islam dit la même chose, et se pose en alternative à notre dégénérescence.
Et tout part de là je pense. L'hostilité que nous subissons part de là, pour l'Islam, et donc, pour la Russie orthodoxe aussi.
Je discutais récemment (très rapidement) avec une Ukrainienne et son hostilité envers la Russie m'avait étonnée. Maintenant, je comprends mieux.
Je vais donc réfléchir à rajouter le christianisme orthodoxe russe à la liste des ennemis. Il me faut un peu de temps pour digérer vos propos. Notamment, parce que, de mon point de vue, les mondialistes-cosmopolites sont aussi une clique sans foi ni loi avec un projet millénariste et un storytelling de façade (notez que je les considère comme "ennemis" eux aussi).
Merci.
PS : est-ce qu'il y a des blogs ou des sites ou des auteurs qui vont dans votre sens ? Histoire que je creuse un peu...
Rédigé par : yoananda | 12 juin 2018 à 10:46
@ Catherine JACOB
"De plus, « au niveau psychologique, ou à celui du fonctionnement biologique du cerveau, rien sans doute ne permet de distinguer l’inspiration scientifique de l’inspiration philosophique ou de l’inspiration artistique. » - L’esprit scientifique et l’esprit de système , Claude Grignon, Revue européenne des sciences sociales."
Qui l'ignore ? Mais si l'inspiration est la même, la méthode est différente. Vous auriez peut-être dû faire artiste puisque vous ne voulez pas vous plier à la méthode scientifique.
"« Untel a dit ça, croyez-le ou moi ou les deux. En tout cas, ce n'est pas de la science. »
En effet, c’est de l’honnêteté. En toutes choses il convient de rendre à César et pour ce faire savoir, bien évidemment, qui est César et non jouer au perroquet vert, lesquels pour leur part sont loin d’être sans cervelle et sont même réputés posséder une grande intelligence."
Il faut certes rendre à César, mais aussi démontrer.
Ou alors, vous êtes dans l'art... Et vos collègues ne se donnent pas la peine de retraduire en science vos travaux artistiques.
Traductrice, oui, artiste, oui, polémiste qui sent pas bon avec votre manière de me traiter, oui.
Scientifique ?
Tiens, idée que je ne garde même pas pour moi, tant deux personnes auxquelles je tiens m'ont poussé à être "gentil", quand je serais plutôt juste, griffe pour griffe, et, puis, il y a l'intérêt supérieur de l'art, de la science ? Avec vous on ne sait plus, bonjour la confusion mentale !
Puisque vous ne parvenez pas, ou dédaignez de retranscrire vos idées en méthode scientifique, il vous faut TROUVER QUELQU'UN QUI LE FASSE, VOTRE TRADUCTEUR EN SCIENCE. Je pense qu'avec les relations que vous avez, de par votre famille ou autrement, vous pouvez trouver quelqu'un qui fasse le travail pour vous. Pas pour le blog ? j'imagine... Non ! Pour que vos idées passent dans le monde qui compte, le monde SCIENTIFIQUE ET DE L'EDITION !
Cela n'a rien de honteux, bien des scientifiques manquent de créativité, ce qui est pire, car je suis d'accord, l'imagination prime. Vous, c'est une certaine méthode qui vous fait défaut. Mais si personne ne peut avoir d'idées à la place d'un autre si certains, beurk, compensent par le plagiat, quelqu'un peut vous aider à mettre dans une forme peut-être moins brillante vos idées (encore que s'il vous montre quoi, expliquez mieux mais écrivez dans votre style...) mais plus explicative. Par votre famille et autres relations dont vous avez montré l'étendue, il est impossible que vous ne trouviez pas un assistant, sans compter votre charisme quand vous n'insultez pas.
Vous n'êtes pas un perroquet, mais un chercheur-diva, chose étrange, qui a besoin d'un traducteur en méthode scientifique. Ce qui vaut mieux qu'avoir la méthode et pas de créativité, j'en conviens ! Et qui de plus peut être compensé, comme il serait bien dommage de ne pas le faire.
Quant à moi... que dire ? Je vous montre une issue malgré vos colères de diva, mais je ne vais pas attendre à vous tenir la porte.
Je ne décide pas à votre place, et vous ne me définissez pas à ma place... J'ai pris un pseudonyme assez juste et complet pour moi, et je m'y tiens.
Rédigé par : Noblejoué | 12 juin 2018 à 10:24
« Je vous reconnais d'être créative, ne m'abaissant pas à "crotte de bique" (votre âge mental ?) mais en science, il faut démontrer, et en philosophie ? »
La première qualité d’un scientifique serait en effet l’imagination. Soit cependant l’antinomie suivante :
1. Sans rupture avec l’imaginaire, pas de pensée scientifique.
2. Sans enracinement dans l’imaginaire, pas de pensée scientifique.
Comment la penser cette antinomie? – Jean-Michel Berthelot, l’imaginaire rationnel.
De plus, « au niveau psychologique, ou à celui du fonctionnement biologique du cerveau, rien sans doute ne permet de distinguer l’inspiration scientifique de l’inspiration philosophique ou de l’inspiration artistique. » - L’esprit scientifique et l’esprit de système , Claude Grignon, Revue européenne des sciences sociales.
« Untel a dit ça, croyez-le ou moi ou les deux. En tout cas, ce n'est pas de la science. »
En effet, c’est de l’honnêteté. En toutes choses il convient de rendre à César et pour ce faire savoir, bien évidemment, qui est César et non jouer au perroquet vert, lesquels pour leur part sont loin d’être sans cervelle et sont même réputés posséder une grande intelligence.

On dit en effet que « les perroquets parleurs appartiennent à des espèces capables d'apprendre, de construire et de transmettre un vrai langage pour communiquer au sein d'un groupe, associant des sons avec des objets ou certaines situations. »
Pour le surplus, plaignez-vous vous avez échappé à bouse de bubalus bubalis
Rédigé par : Catherine JACOB | 12 juin 2018 à 09:24
@ yoananda | 10 juin 2018 à 21:32 + 11 juin 2018 à 14:00
Je comprends mieux où vous en êtes, à présent. Puisque vous me posez la question de la France, je vous livre aussi la France en prime -- mais si vous n'êtes pas d'accord avec l'analyse, ne vous attardez pas dessus et passez directement à la Russie. L'analyse russe tient, même si l'on omet l'analyse française. Mais les deux sont intéressantes à mettre en parallèle.
La France est un pays communiste. La preuve : le parti communiste a disparu. Il est devenu inutile. La France est devenue communiste à l'issue du coup d'Etat silencieux mené à la Libération, par les ministres communistes nommés à des postes-clés par le général de Gaulle.
Ils ont nationalisé les pans les plus stratégiques de l'économie : énergie, transport, banques, assurances... Mais, surtout, ils ont instauré le statut de la fonction publique et la Sécurité sociale. Ce sont ces deux dernières mesures qui garantissent la perpétuation du communisme en France, indépendamment des gouvernements qui se succèdent.
Dans le communisme traditionnel, c'est le Comité central du Parti qui dirige le pays. En France, le Comité central est remplacé par la fonction publique. La fonction publique communiste tient les hommes politiques, car ils sont, pour la plupart, fonctionnaires. Et même s'ils avaient des velléités de décommunisation, la fonction publique possède le pouvoir de bloquer le pays en représailles, et ne se prive pas de l'exercer de façon préventive.
La seule façon légale de renverser le communisme en France consiste à supprimer le statut de la fonction publique, et à mettre fin au monopole de la Sécurité sociale. Combien d'hommes politiques proposent l'un ou l'autre ? Exactement zéro.
Passons à la Russie, maintenant. La Russie, eh bien... c'est pareil. Le régime russe actuel n'est qu'une évolution du communisme soviétique. C'est son perfectionnement ultime -- du point de vue des seuls intérêts des autocrates au pouvoir, bien entendu : les apparatchiks conservent les privilèges qui étaient les leurs sous le communisme, et ils obtiennent en prime les avantages de l'enrichissement illimité par le pillage, sans les règles et les contraintes du libéralisme occidental.
La Russie actuelle est gouvernée par le KGB. La classe dirigeante est composée des hommes du KGB. Il ne s'appelle plus comme ça, mais c'est la même organisation. C'est un cas unique au monde, à ma connaissance. Aucune nation n'est gouvernée par ses services secrets.
Confier les clés du pays aux chefs des services secrets, c'est aussi dangereux pour votre famille, et pour les voisins, que si vous preniez un lion pour garder votre maison. C'est encore plus dangereux, pour le reste du monde, que ne l'était la situation soviétique : le KGB était certes très puissant en URSS, mais il était sous les ordres du Parti communiste. C'étaient les hommes politiques qui gouvernaient le pays. Même communistes, ils avaient un sens des réalités, face à l'Occident, que n'ont pas des menteurs et des assassins professionnels.
Les membres des services secrets -- et tout particulièrement en Russie -- sont autorisés à violer la loi, à mentir et à tuer des gens clandestinement, sans justification. Tout Etat en a donc besoin, mais le b.a.-ba du pouvoir consiste à tenir ces chiens féroces au bout d'une laisse très solide. Faute de quoi, connaissant les secrets des puissants et n'ayant aucun scrupule moral, ils auraient vite fait de renverser le pouvoir politique légitime au profit de leurs intérêts propres.
En Russie, ils sont le pouvoir. Réfléchissez un instant à ce que cela signifie pour la sécurité du reste du monde. Non seulement c'est le KGB qui est au pouvoir, mais c'est la Tchéka. Poutine se revendique de la Tchéka, fondée par Lénine. La Tchéka, c'est l'ancêtre du NKVD, qui a appliqué la Grande terreur de Staline. Le président russe se revendiquant tchékiste d'honneur, la Russie fêtant la date de création de la Tchéka tous les ans, c'est Angela Merkel instaurant un jour férié pour la création de la SS, s'entourant d'anciens de la Gestapo et se revendiquant membre d'honneur des Einsatzgruppen.
Mais cela va plus loin. L'oligarchie dirigeante russe n'est pas seulement composée d'anciens du KGB et de membres des services secrets actuels ; elle est composée de mafieux -- d'authentiques bandits -- et de milliardaires qui ont fait leur fortune en pillant les biens de l'Etat, avec sa complicité. Souvent, d'ailleurs, ce sont les mêmes. Poutine, lui-même, a un passé de bandit. Il ne s'en cache d'ailleurs pas.
La Russie est une junte militaire kleptocratique, mafieuse, nucléaire, surarmée, impérialiste, belliciste, agressive, sans foi ni loi, qui passe son temps à violer le droit international et les traités qu'elle a signés avec nous.
Ce qu'il est très important de comprendre -- et que la plupart des gens ignorent -- c'est que les bases du régime actuel ont été mises en place sous l'URSS. Contrairement aux apparences, il n'y a pas eu de rupture entre l'URSS et le poutinisme. Certes, il y a eu un effondrement politique, juridique, économique, un coup d'Etat manqué, une période de violence et de misère effroyable pour la population. Mais le socle du poutinisme a été construit longtemps avant que Poutine lui-même n'imagine qu'un jour il dirigerait le pays.
Plusieurs années avant la fin de l'URSS, les dirigeants communistes ont compris que le régime était condamné. C'est pourquoi ils se sont préparés à rentrer dans la clandestinité. Ils ont mis en place une organisation qui leur permettrait de reprendre le pouvoir, une fois l'effondrement passé. Et c'est ce qui s'est produit.
Dans le plus grand secret, la propriété des entreprises d'Etat a été confiée à des personnes sûres : des responsables du KGB ou du Parti. Par contrat secret, ils devenaient propriétaires privés d'entreprises bâties sur les cadavres de millions de Soviétiques réduits en esclavage. A charge pour eux de conserver ces biens, et de les rendre au Parti sur simple demande, le moment venu.
A charge pour eux, aussi, de mettre à l'abri des sommes considérables dans des comptes suisses, exactement comme l'avait fait Lénine, avec les fonds volés à l'Etat tsariste, au cas où la révolution échouerait.
C'est ainsi que les premiers grands patrons privés, en Russie, furent des responsables du Parti communiste et du KGB. Ce sont eux qui sont devenus les fameux oligarques. Ces hommes se sont pris au jeu, et sont devenus les premiers capitalistes du pays. Des capitalistes d'un genre un peu particulier, puisque c'étaient des hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des militaires auxquels l'Etat avait fait cadeau de leur fortune.
Des capitalistes d'un genre particulier, aussi, parce qu'ils n'avaient à respecter aucune des lois qui ont cours en régime libéral ; ni le droit de propriété, ni aucune autre. Les absorptions d'entreprises rivales se faisaient en envoyant une armée privée occuper les bureaux.
C'est ainsi qu'à l'origine du poutinisme, se trouvent des gens réunissant trois "compétences" qu'on voit rarement chez les mêmes personnes : celle des affairistes les plus avides, celle des officiers dénués de scrupules des services secrets d'une puissance totalitaire, chargés de semer la subversion et le terrorisme à travers le monde, et celle des chefs mafieux. Le banditisme, d'ailleurs, fut étroitement associé au bolchevisme dès ses débuts.
C'est donc une mentalité à base d'amoralité complète, de dissimulation, de mensonge, de faux-semblants, d'appât du gain, de viol systématique des lois et des usages, de culte de la force brutale et de goût du meurtre, d'impérialisme belliciste, de mépris de l'étranger, d'exportation de la subversion et du terrorisme, qui a été mise à la racine du pouvoir dès ces années-là.
La première élection de Poutine n'est qu'un faux-semblant : il a été choisi par le KGB pour redonner la Russie à ses anciens maîtres, après l'ouragan gorbatchévien et eltsinien. Et c'est ce qu'il a fait.
La prétendue "lutte contre les oligarques" que Poutine aurait menée alors est un conte pour enfants. Comme dans tout système de pouvoir autocratique, le tyran a tué ou mis au cachot une poignée de ses fidèles qui l'ont aidé à parvenir au sommet, et qui avaient pris un peu trop d'importance.
Mais contrairement au mythe néo-marxiste diffusé à l'intention des Occidentaux (le vertueux chef socialiste qui détrône les capitalistes sans foi ni loi), et au mythe néo-tsariste diffusé à l'intention des Russes (le tsar bienveillant, trompé par les méchants boyards opprimant le peuple, qui fait tomber sur eux un juste châtiment), le système des "oligarques" n'a évidemment pas disparu. Il a simplement été normalisé et généralisé.
Poutine lui-même est l'oligarque en chef (on l'a supposé l'homme le plus riche du monde), nos parlementaires sont des clochards à côté du moindre "député" russe, qui abrite des dizaines ou des centaines de millions de dollars dans des banques occidentales, et ainsi de suite.
Vous me demandez pourquoi la Russie serait notre ennemi. Eh bien, c'est exactement comme avec l'islam : c'est parce que la Russie dit que nous sommes son ennemi.
La Russie, tout comme l'islam, se prétend l'éternelle victime de l'Occident. Les dirigeants russes affirment, et, selon les meilleurs kremlinologues, semblent sincèrement persuadés, à rebours de toute vraisemblance, que l'Occident cherche réellement, et depuis toujours, à conquérir le pays pour s'emparer de ses richesses naturelles. Les Russes eux-mêmes sont nombreux à le croire.
Tout comme l'islam, la Russie nourrit depuis toujours un complexe d'infériorité et de supériorité à l'égard de l'Occident. Le régime estime que les Russes font véritablement partie d'une race supérieure, et que le reste du monde ne leur a jamais reconnu leur juste place. Poutine est allé jusqu'à dire que si la Russie venait à disparaître, le reste du monde n'aurait plus de raison de vivre.
Venant au milieu d'innombrables menaces de frappes nucléaires préventives, une telle proclamation n'a rien pour rassurer.
Non seulement le gouvernement russe dénonce dans l'Occident une civilisation dégénérée, non seulement il estime, reprenant la revendication russe millénaire, qu'il est le seul à représenter légitimement l'Europe chrétienne, non seulement il nous désigne clairement comme l'ennemi dans sa doctrine militaire, mais il s'emploie, tout comme l'islam, à joindre les actes à la parole. La Russie nous fait la guerre.
Non seulement elle nous fait la guerre avec des tanks et des fusées, non seulement elle tue nos passagers aériens, non seulement elle s'empare de territoires de nations pacifiques, pour la première fois en Europe depuis la fin des annexions nazies et soviétiques, et prétend faire de ses exactions un principe des relations internationales, mais elle mène, contre nous, une guerre hybride à base d'assassinats clandestins, de sabotage d'infrastructures stratégiques par Internet, de subversion (y compris armée), de financement de partis extrémistes de bords opposés, de sabotage des élections, de création de faux médias, de faux comptes Twitter et Facebook, d'exportation de la corruption, d'achat de politiciens, d'hommes d'affaires, d'intellectuels, de journalistes et probablement de militaires. Mais le plus grave, c'est qu'elle mène une guerre totale contre la vérité.
Non seulement elle ment comme un arracheur de dents, mais elle s'emploie, avec un succès certain, comme on peut le constater ici même et partout ailleurs, à convaincre les populations occidentales que la vérité n'a aucune importance, et même qu'elle n'existe pas.
Cela seul suffirait, en cas de succès, à détruire notre civilisation. De même que la diffusion du dogme et des pratiques musulmanes suffirait à la détruire.
N'hésitez pas si vous avez d'autres questions...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 12 juin 2018 à 03:03
@ Catherine JACOB | 11 juin 2018 à 10:23
Quand on n'est pas capable de défendre ses idées, qu'on demande aux autres de les croire sur parole, reste l'insulte.
Soit vous n'êtes pas philosophe, soit, si la philosophie est cela, elle n'est pas grand-chose. Vous êtes une coquette du savoir, vous montrez ce que vous ne donnez pas, en fait... Untel a dit ça, croyez-le ou moi ou les deux. En tout cas, ce n'est pas de la science.
A part votre historiette, j'ai mal au dos, on n'a pas de démarche intellectuelle, une question égale une insulte. Je montre, tiens un philosophe a dit que... Mais je n'explique rien, ne démontre rien. Croyez !
Je vous reconnais d'être créative, ne m'abaissant pas à "crotte de bique" (votre âge mental ?) mais en science, il faut démontrer, et en philosophie ? La servante de la théologie aurait-elle pris les bonnes manières de sa maîtresse ? Enfin, passons...
A ce que je crois percevoir, vos pairs ont tort de minorer votre créativité, et vous, peut-être de ne pas assez expliquer vos idées (car je suppose tout de même que vous vous donnez un peu plus de mal pour obtenir ce consensus savant sans lequel une idée ne vaut pas mieux qu'un commentaire Internet, où, précisément, vous êtes cantonnée). Avez-vous insulté vos pairs, en plus ? Evidemment, vous ne nous le racontez pas, mais il est tout de même plus probable que cela me soit réservé... Mais que voulez-vous, j'ai toujours pensé en terme de causalité, pas de croyance.
Quel éditeur voudra éditer quelqu'un insultant le lecteur demandant un renseignement, question relation publique, on fait mieux... Vous avez pensé que votre publicité permanente, ici, est aussi le réceptacle de vos humeurs ?
Ce n'est pas ma faute si vous n'avez pas la position que vous espérez, et non seulement vous acharner sur moi ne change rien, mais qui sait ? Cela le confirme.
Vous êtes une coquette de la science, si vraiment on peut appelez une démarche qui ne se laisse pas interroger scientifique, je montre, mais pas trop, interrogez-moi, mais pas tout de suite, pas trop vite... Je n'aurais jamais cru qu'une chose pareille puisse exister.
Il serait tentant de penser qu'il n'y a rien derrière ce qui ne démontre rien, mais ce n'est pas sûr, certains ne veulent pas prouver ce qu'ils pourraient prouver, mais voulant être cru, comme s'ils représentaient une... religion. Vu tous ces mystères, cela fait religion à mystère, que c'est bizarre. Forcément, qui n'est pas religieux est vu comme impur. Mais une telle démarche est-elle scientifique ou simplement philosophique ?
Rédigé par : Noblejoué | 11 juin 2018 à 16:43
"Comment vous dire, tel Midas qui changeait en or tout ce qu’il touchait, vous me paraissez changer en crottes de biquette tout ce que vous commentez et c’est plus douloureux, intellectuellement s’entend, que ne l’est physiquement le fait de rester assise deux heures durant + débat sur une chaise bancale."
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 juin 2018 à 10:23
Eh bien, voilà : la douce et patiente CJ a fini par craquer...
Nouvelle illustration de « la tyrannie du faible sur le fort, la seule qui dure… »
Me revient en mémoire la saillie de « La vie est un long fleuve tranquille » : « Marie-Thérèse, ne jurez pas je vous en prie ! ».
Catherine, merci pour ce fou rire !
A Lucile de tenir la corde.
Rédigé par : sbriglia @ Catherine JACOB | 11 juin 2018 à 16:40
@ Robert Marchenoir
J'ajoute que de mon point de vue actuel, en Syrie et en Crimée la Russie ne s'est pas comportée comme un ennemi de la France (je précise bien "de la France", je ne dis pas non plus que c'était bien ou pas, je n'en sais rien). Ils ont défendu des bases militaires, des accès stratégiques à la mer (en Crimée notamment, pour la Syrie, c'est une question de gaz entre autre). Rien qu'on ne fasse nous en Afrique, ou que ne font les Etats-Unis.
Par contre, j'ai cru comprendre que la Russie était l'ennemi d'Israël (j'ai lu un article là-dessus qui m'a ouvert les yeux). Et comme nous avons la plus grosse communauté juive d'Europe, peut-être que la Russie nous est hostile à cause de cela (ou inversement) ?
Je n'affirme bien, c'est juste pour expliquer "là où j'en suis" dans ma compréhension et pour éviter les aller-retour et que vous puissiez m'expliquer ce qui me manque.
Ma question est simple au final : pourquoi le statut particulier d'ennemi décerné à la Russie ?
Rédigé par : yoananda | 11 juin 2018 à 14:00
@ Noblejoué | 10 juin 2018 à 20:23
« C'est une idée de philosophe mais, comment dire ? »
Comment vous dire, tel Midas qui changeait en or tout ce qu’il touchait, vous me paraissez changer en crottes de biquette tout ce que vous commentez et c’est plus douloureux, intellectuellement s’entend, que ne l’est physiquement le fait de rester assise deux heures durant + débat sur une chaise bancale.
Rédigé par : Catherine JACOB | 11 juin 2018 à 10:23
@ Robert Marchenoir
Je comprends et votre question est tout à fait légitime. Je pars dans tous les sens comme vous dites parce que justement, je suis ignorant sur la question (russe) et je ne sais trop par quel bout l'aborder.
Je vous ai lu ici trois ou quatre fois sur la Russie, c'est tout. A chaque fois j'étais étonné par votre virulence, mais d'un autre côté, comme vous avez gagné du crédit à mes yeux (sur d'autres sujets), j'étais intrigué.
Alors, je vais essayer de vous dire ce que je "sais/comprends" de la Russie, c'est-à-dire pas grand-chose.
Du temps communiste, il y a eu des opérations pour faire basculer plusieurs pays. D'après ce que j'ai compris, on devrait la guerre d'Espagne aux manigances du Kremlin. La France n'aurait pas été épargnée, d'où la gauchisation "gramscienne" des universités françaises. Mais pour moi, le cas de la France est resté en suspens, car nous ne sommes pas allés au bout du processus, soit que la révolution aboutisse, soit qu'elle se révèle pour ce qu'elle était et que le peuple la rejette. On est resté le cul entre deux chaises, ce qui fait que le gauchisme est tellement implanté chez nous encore aujourd'hui.
MAIS (je ne dis pas que j'ai raison, c'est juste pour exposer ou j'en suis) pour moi, à la chute du mur, tout ça a pris fin (sauf le gauchisme en France qui perdure sans sa source). Je ne dis pas que la Russie est maintenant pleinement convertie au capitalisme et qu'elle cherche à s'intégrer au concert des nations, mais bon... les temps ont changé tout de même et le peuple russe lui, en a bien fini avec le communisme.
La France est sous influence, ça c'est sûr, comme je disais, les USA, les Israéliens, les pétromonarchies. Pour moi la Russie, comme Félicie, aussi... mais pas plus pas moins que les autres, et même moins en fait quand on voit le poids d'un BHL, ou d'un Kouchner par exemple.
Ici vous commentez sur un blog et je ne vous connais pas de blog perso, c'est donc difficile de retracer vos dires sur tel ou tel sujet. Je ne viens que sporadiquement (pour avoir le plaisir de vous lire, et je ne dis pas ça pour faire de la lèche et obtenir réponse, juste parce que c'est vrai, vous avez un talent).
L'islam est un ennemi. C'est clair. Je sais pourquoi, je peux l'expliquer. Mais la Russie, je ne vois pas pourquoi. Si on me demandait, je n'aurais aucun argument à donner.
D'après ce que j'ai compris, vous diriez que les histoires d'ingérence américaine sur d'autres nations seraient des inventions russes ? C'est ça ou j'ai mal compris ? La, j'avoue que si c'est le cas, c'est difficile à croire de but en blanc. Parce que bon, j'ai été tellement abreuvé par ce genre d'infos... c'est quand même les Amerloques qui ont démembré la Yougoslavie, non ? et les révolutions colorées ? et l'Irak ? tout n'est pas qu'invention russe tout de même.
Bref... je vous laisse me répondre. J'aimerais juste savoir dans le fond pourquoi vous êtes si virulent envers la Russie. Je ne vois pas quelle menace elle fait peser sur la France en fait (alors que l'Islam je le vois clairement).
Rédigé par : yoananda | 10 juin 2018 à 21:32
@ Catherine JACOB
"S’agissant du Japon, la théorie du dieu singulier ayant précédé la notion de couple divin (対→ lu TSUI et dont l’un des sens est « répondre ») avait été développée en japonais par le professeur japonais de philosophie IBUKI"
C'est une idée de philosophe mais, comment dire ? Je me demande ce qu'en pensent les historiens et les autres philosophes d'ailleurs, et si cela vous paraît bien une question scientifique, ce que vous en pensez-vous même, ayant probablement lu et pensé à propos de ce sujet.
Quoi qu'il en soit, pourriez-vous résumer sa pensée ?
"S’agissant du Japon, la théorie du dieu singulier ayant précédé la notion de couple divin (対→ lu TSUI et dont l’un des sens est « répondre »)"
Ce qui rappelle "frappez et on vous ouvrira" et autres choses du même genre... Les Japonais croient-ils plus que d'autres peuples que leurs dieux leur répondent ? Est-ce une spécificité du dieu singulier japonais ?
Et autres questions liées qui auraient pu m'échapper, bien sûr, mais c'est toujours implicite dans mes questions, de toute façon.
"Pour en revenir aux Grecs, vous avez parmi les déesses réputées vierges, la première née de Cronos (ou Kronos) le roi des Titans, première avalée et dernière recrachée, Hestia, « celle qui se tient près du foyer » explique le linguiste Jean Haudry, in Le feu dans la tradition indo-européenne - Archè, Milan, 2016."
D'un coup, cela me fait penser au cycle de roman "Elle qui doit être obéie" de Haggard, incroyablement méconnu en France, mais passons... "Elle" est une femme ayant obtenu d'un feu divin des pouvoirs tout aussi surnaturels, où le feu donne lieu à des scènes d'une intensité dramatique exceptionnelle et étrange. Le feu est un leitmotiv, cependant on ne voit pas Hestia. L'accent est plutôt mis sur l'opposition Isis-Aphrodite, dans l'Antiquité, et la quête de Kallicratès, son amant réincarné pour retrouver Elle.
La beauté surnaturelle de Elle est telle qu'au moment où Kallicratès réincarné, ayant oublié son passé, entre dans la cité où une sorte de malédiction dont j'ai oublié les détails la tient recluse dans un endroit morbide, elle est voilée, de son propre choix, car les hommes seraient tous fous de sa beauté. Elle a aussi une intelligence et un savoir supérieur, et bien évidemment, des projets de conquête du monde, ou ce ne serait pas drôle. Les interprétations sur Elle divergent, déjà dans la fiction, certains pensant que c'est un personnage bon, d'autres mauvais d'autres, ambigu.
Quoi qu'il en soit, aventure, mystère, Histoire, amour et je dois en oublier forment un mélange aussi parfait, sauf peut-être un démarrage un peu lent, que prenant, comme le feu, avec, dirons-nous, la versatilité de la flamme.
Ce qui me fait penser qu'il arrive pas mal de désagréments à la déesse du soleil Japon à cause de son frère, mais qu'Elle, par contre, conquiert et accroît son pouvoir, vierge qui a des enfants, mais ce n'est pas si extraordinaire que ça, un tas de dieu en ont d'un tas de façons, par exemple en se purifiant, et il paraît d'ailleurs dans d'autres religions.
Dans ce cas, la question serait plutôt de savoir pourquoi, en Occident, on s'est focalisé sur des déesses vierges puis la Vierge Marie. Ce qui n'est que mon avis... Si c'est faux, ah bon, tant pis, si c'est vrai, pourquoi ?
Rédigé par : Noblejoué | 10 juin 2018 à 20:23
@ Noblejoué de ce jour
Pourquoi vous étonner ? Il y a, dans ce blog comme ailleurs, autant d’honneur à soutenir les bonnes personnes qu’à écraser les salauds !
Dans le fond, c’est pour nous que nous sommes avec vous !
Bien à vous
Rédigé par : Zonzon | 10 juin 2018 à 19:52