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@ Chemins de traverse | 17 août 2019 à 08:48
En ce qui me concerne, j’ai tout lu. Un des livres les plus passionnants que j’ai lus depuis longtemps. De la poésie, de l'aventure extrême, tout y est. Un régal !
Rédigé par : Achille | 17 août 2019 à 09:10
Quelqu'un capable de décrire "Dans les forêts de Sibérie" l'arrivée du printemps, de l'associer à l'oeuvre musicale de Stravinsky en vivant dans une cabane sur les bords du Lac Baïkal, entre autres, n'est pas qu'un simple baroudeur.
Presque tout lu !
Rédigé par : Chemins de traverse | 17 août 2019 à 08:48
@ Tipaza | 18 juillet 2018 à 19:49
Je vais creuser toute cette documentation pour mon prochain voyage. Merci beaucoup.
Au-delà de la Louisiane il y avait également l'Oregon et les Nez-Percés (ainsi nommés par les trappeurs français, les Anglais ont gardé cette appellation). Les chefs les plus connus étaient Chief Joseph et son père, là encore des pères jésuites français étaient passés par l'Oregon et les avaient baptisés et ainsi nommés car ils portaient une admiration sans bornes pour Marie et cette histoire de l'Immaculée conception, ils en étaient bouleversés tant ils adorent les croyances rocambolesques abracadabrantesques et mystérieuses.
L'histoire immense de l'œuvre civilisatrice de la France nous apprendra peut-être un jour qu'Alexandre Benalla fut baptisé par un bon père jésuite avant d'entrer à l'Elysée...
Qui sait ?
Rédigé par : Savonarole | 21 juillet 2018 à 08:57
@ Savonarole | 18 juillet 2018 à 11:36
Je me souviens de votre intérêt pour les Indiens, vous m'aviez suggéré un livre du photographe Edward S. Curtis (que je connaissais) il y a bien longtemps chez Aphatie.
Les vrais amateurs de l'histoire de l'Ouest US sont assez rares pour que je m'en souvienne encore !
Si vous vous intéressez aux Indiens de Louisiane, et à l'influence française qui est encore vivace, je vous suggère, au cas où vous iriez là-bas, de visiter la petite ville de Natchitoches qui a conservé le souvenir de la présence française.
On y trouve une stèle à la mémoire de Louis Juchereau de Saint-Denis qui était allié des Indiens Natchitoches et a créé la ville sous Louis XV.
https://www.tripadvisor.fr/Attraction_Review-g40335-d1784010-Reviews-Historic_District_Shopping-Natchitoches_Louisiana.html#photos;aggregationId=101&albumid=101&filter=7&ff=323896004
Une petite ville charmante qui organise pas mal de festivals, elle a peut-être changé, je l'ai visitée il y a environ vingt ans.
Depuis j'ai fait d'autres voyages aux USA, mais en privilégiant les lieux mythiques des westerns, Monument Valley évidemment, mais aussi Red Lodge, la ville de Billy the Kid, celle de Buffalo Bill, le site de la Little Bighorn, etc. !
Rédigé par : Tipaza | 18 juillet 2018 à 19:49
@ Tipaza de 10:04
Je vais lire le livre de Tesson que vous nous recommandez. Tel que vous le présentez c'est attractif.
Pour ma part, je vais envoyer à Emmanuel Macron le livre de Régis Airault, "Fous de l'Inde, délires d'Occidentaux et sentiment océanique".
C'est un psychiatre qui a longtemps travaillé pour l'ambassade de France de Delhi à Bombay, de Goa à Pondichéry.
Il rapatriait en France tous les cinglés de type Emmanuel Macron, qui étaient frappés instantanément, dès l'aéroport, de ce vertige du sentiment océanique (dont j'ai déjà parlé ici), soit une dépersonnalisation, une adhésion béate, une abolition totale du soi et de ce que l'on a été.
Une perte de repères. Un syndrome de Stendhal en sari et sandales, petites fleurs dans les cheveux. Bains dans le Gange, au milieu des étrons.
Ça lui fera le plus grand bien et à Brigitte aussi, comme le chantait Fernandel...
http://wodka.over-blog.com/article-6417190.html
PS : sinon, sur la plage, entre deux beaufs qui dévorent leur pizza avec un litron de bière, stoïque je lirai Bernard Lugan "Histoire militaire de la Louisiane française et des guerres indiennes de 1682 à 1804" chez Balland. Passionnant.
Sauf que Lugan a oublié ma tribu préférée, les Micmacs, du Nord-Canada. Ils volaient des chevaux aux Anglais et les revendaient aux Français, puis revendaient aux Anglais les chevaux volés aux Français... sauf qu'il avaient oublié que le marquage de chevaux au fer rouge était déjà usuel. Bref, des crétins sympathiques. La blague prit fin dès qu'Anglais et Français s'en aperçurent.
Du coup, lorsque les coureurs des bois français sont rentrés en France, ayant fait fortune, ils nous ont ramené l'expression, "mais qu'est-ce donc que ce micmac !"
Rédigé par : Savonarole | 18 juillet 2018 à 11:36
Pour ceux qui cherchent un livre plaisant et intelligent à lire au chaud sur une plage ou au frais dans son salon climatisé, je recommande le nouveau livre de Sylvain Tesson, que je lis en ce moment : « Un été avec Homère ».
Une petite merveille, le mot petit étant pris au sens de miniature d’orfèvrerie, de réflexion, méditation, aphorismes, sur Homère bien sûr, l’Iliade et l’Odyssée, la nature, le soleil, la lumière, le vent, les rochers, la vie hors normes officielles, le rêve éveillé :
« La lumière du ciel, le vent dans les arbres, les ombres sur la mer, les tempêtes ; je perçus les échos de l’héraldique antique. Chaque espace possède son écusson.
Vivre dans la géographie, c’est franchir la distance entre la chair du lecteur et l’abstraction du texte ».
Avec quelques retours fulgurants sur le présent.
Par exemple :
« Bientôt des robots surveilleront nos identités biométriques et il sera interdit de revendiquer une identité culturelle. »
Ou encore :
« Chaque siècle réduit les œuvres de génie à ses petites préoccupations. Notre siècle égalitariste s’intéresse aux revendications de l’ego. Bientôt les spécialistes de l’Antiquité se demanderont si Homère était un écrivain transgenre. »
Rédigé par : Tipaza | 18 juillet 2018 à 10:04
Pourquoi Monsieur Bilger qui fait des interviews souvent intéressantes ne crée pas une Bilger TV sur le net comme il y a une Onfray TV ou une Polony TV par exemple ?
Lui qui fait un institut de la parole, qu'il parle !
Par exemple, il ferait des vidéos courtes sur des sujets de tous ordres, généraux ou ponctuels, bref il ferait comme les autres mais avec son point de vue.
Ce serait intéressant selon moi.
On pourrait poser des questions sur le fonctionnement de la justice par exemple, vaste sujet en lui-même, ou le reste.
Moi je dis ça...
Rédigé par : Wil | 11 juillet 2018 à 23:25
C'est la différence entre les photographes de reportage et les portraitistes.
Au passage, je ne trouve nullement Sylvain Tesson ennuyeux. Il est simple et véridique, mais apparemment cela n'est plus suffisant pour notre époque de drogués.
Je fais ainsi allusion non seulement aux substances interdites, mais au divertissement, aux petites images qui bougent, à la musique de sauvages, à tout ce qui procure l'excitation jamais suffisante, qu'il faudra toujours surpasser, et qui masque le réel.
Les questions sont de la même qualité que les réponses.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 11 juillet 2018 à 20:36
@ Patrice Charoulet
Pour vous qui aimez la forme courte, il y a les poèmes... Aussi beau et poétique que Proust, mais bien plus court, totalement différent, en l'honneur notamment du vin :
PETITE FÊTE INTIME
Je prends un flacon de vin
Et je vais le boire parmi les fleurs,
Nous sommes toujours trois,
Comptant mon ombre et mon amie la lune.
Heureusement que la lune ne sait pas boire
Et que mon ombre n'a jamais soif.
Quand je chante, la lune m'écoute en silence.
Quand je danse, mon ombre danse aussi.
Après tout festin les convives se séparent.
Je ne connais pas cette tristesse
Lorsque je regagne ma demeure,
La lune m'accompagne et mon ombre me suit.
LI-TAÏ-PO
(643-706)
Rédigé par : Noblejoué | 10 juillet 2018 à 00:13
Le vin inspire comme un voyage élargit les horizons, mais de même qu'on ne voyage pas n'importe comment, il y a un art de boire.
La boisson inspire, mais à la mesure de ce qu'est chacun, de sa réaction à l'alcool et à sa manière de boire.
D'autre part, le vin est un sujet d'inspiration. Un poème pour cette évidence, trop évident, répétitif, au secours !
Le vin, c'est aussi la couleur d'une robe, et donc :
https://www.lejsl.com/edition-de-chalon/2013/11/30/le-vin-source-d-inspiration
Rédigé par : Noblejoué | 09 juillet 2018 à 23:59
@ Patrice Charoulet
"Résultat : cet écrivain voyageur ne boit plus d'alcool. Cela calme !"
Il ne boit plus, non pas pour éviter de se casser la figure mais parce que la faculté le lui a fortement déconseillé eu égard aux traitements qu'il suit, ce qui ne revient pas au même...
Rédigé par : caroff | 09 juillet 2018 à 14:27
Sylvain Tesson dont j'ai lu la plupart des livres a passionné les spectateurs lors d'une présentation de son livre dans une grande librairie française.
A une question de la salle "pourquoi n'écrivez-vous pas de romans ?", Tesson a répondu qu'il était dépourvu d'imagination et qu'il cherchait l'inspiration en voyageant.
J'aime son humour et sa façon discrète et subtile de dire des choses intéressantes sur notre société.
Pour ceux qui ont remarqué les stigmates de sa chute sur son visage je signale qu'il est aussi devenu sourd d'une oreille. Rassurez-vous, les neurones fonctionnent encore bien comme le montre la vidéo de Philippe Bilger !
Rédigé par : caroff | 09 juillet 2018 à 12:46
Après avoir écouté très attentivement votre dialogue avec l'écrivain Sylvain Tesson, je n'ai pas vraiment envie de lire ses livres.
Je serais le dernier à évoquer les malheurs qui lui sont arrivés et dont il garde les traces, après être tombé d'un toit, après avoir trop bu d'alcool. Il est vrai que le nombre de personnes mortes sous l'empire d'un état alcoolique, dans tous les pays du monde, est colossal. Il faut ajouter à ces morts les malheurs latéraux, violence contre un conjoint, divorces, enfants martyrisés, crimes...
Les chutes d'un toit pour ce genre de cause sont heureusement moins fréquentes. Résultat : cet écrivain voyageur ne boit plus d'alcool. Cela calme !
En second lieu, cet écrivain qui a les faveurs des médias ces temps-ci (tant mieux pour lui et pour ses ventes !) est le fils de Philippe Tesson.
Etre le fils de... n'est jamais facile. Et il est malaisé de faire oublier son père... Certains y parviennent. Je ne suis pas sûr que ce fils-là soit du nombre. Loin de vouloir infliger la fiche Wikipédia de Philippe Tesson, force est de ne pas oublier son immense activité dans la presse écrite, générale, médicale, littéraire et son inlassable participation à une foule de débats à la radio comme à la télé... 90 ans déjà, mais quelle vie, même s'il a moins voyagé que son fils !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 juillet 2018 à 11:04
@ Noblejoué
Merci.
Notre hôte met la liberté de pensée en haut de la pyramide, alors que cette liberté est attaquée, même parmi les habitués du site ; et pourtant, dès qu'on commence à y apporter des exceptions, que l'on croit bénignes parce qu'à la marge, elles vont directement miner le cœur de l'édifice. On ne peut plus démêler le vrai du faux. Tout est faussé.
Le mot "raciste" se prête à toutes les triturations par les temps qui courent, de même que "sexiste" et "fasciste", et nous le savons tous.
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@ Achille | 08 juillet 2018 à 17:39
Eh bien j'ai réussi à vous faire réagir de façon moins ostensiblement négative qu'avec un large bâillement en pleine figure. Du coup je ne suis plus "dans tous mes états", au cas où je l'aurais été. Merci d'avoir répondu, et ne vous inquiétez pas, je ne mets pas de notes, juste des appréciations, quelquefois...
Rédigé par : Lucile | 08 juillet 2018 à 18:27
@ Lucile | 08 juillet 2018 à 15:04
« Je ne veux pas être cruelle envers vous Achille, mais quand vous jugez utile de faire savoir à tout le monde, y compris Philippe Bilger et Sylvain Tesson, que cet entretien vous ennuie profondément, c'est vous qui êtes ennuyeux. Et quand vous reprenez le clavier pour partager avec nous des railleries sans aucune finesse sur une infirmité de l'invité de Philippe Bilger, je me demande ce qui vous prend, vous qui démontrez d'habitude un souci de correction. »
Il ne faut pas vous mettre dans des états pareils parce que j’ai osé dire que j’ai trouvé Sylvain Tesson ennuyeux.
Je vous ferai remarquer que je ne suis pas le seul à avoir éprouvé ce sentiment. Ceci ne signifie pas que je n’ai pas la plus grande admiration pour ses expéditions dans les endroits les plus inhospitaliers de la planète.
D’ailleurs j’ai bien l’intention de lire un de ses bouquins notamment "Dans les forêts de Sibérie" (Prix Médicis) qui me permettra de mieux connaître le personnage (l’aventurier mais aussi l’écrivain).
Il est possible d’avoir une bonne plume et d'avoir du mal à s’exprimer oralement. Ceci n’est pas un reproche.
Je vous ferai remarquer que ce n’est pas moi qui ai fait allusion à son addiction à l’alcool et notamment à la vodka dont d’ailleurs il ne s’est jamais caché.
Quant à son œil fixe, il s’agissait juste d’une boutade (j’allais dire petit clin d’œil) destinée à breizmabro qui avait relevé ce détail qui m’avait d’ailleurs échappé, sans aucune perfidie de ma part.
Vous n’allez pas, vous aussi, vous mettre à distribuer des bonnes et des mauvaises notes aux commentateurs de ce blog. Nous avons tous ici passé l’âge des notations, avec ou sans mention. Et si mes posts vous ennuient, le mieux est encore de ne pas les lire. Soyez sûre que je ne m’en formaliserai pas.
Rédigé par : Achille | 08 juillet 2018 à 17:39
@ Lucile
"Peut-il faire mieux, c'est la question, mais il n'est pas obligé de se manifester."
J'adore !
Le "peut mieux faire" dubitatif dit par certains professeurs retourné en appréciation d'un professeur qui joue les perturbateurs sous des airs de premiers de classe genre je vais vous apprendre la politesse, notre hôte est un juriste et hôte fabuleux mais hors-la loi qui laisse faire diffamation et appel à la haine raciale.
On dirait du chantage feutré, d'ailleurs, je ne dis rien... mais je pourrais, c'est tant illégal qu'immoral.
Une menace. Vous chassez la colère par le sourire !
Rédigé par : Noblejoué | 08 juillet 2018 à 17:27
@ Liliane Guisset | 07 juillet 2018 à 19:16
« Essayez le vin, ou mieux, essayez l'ivresse et vous verrez... »
C'est juste que l'alcoolo vaticine souvent. Je n'y avais pas pensé😉
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 juillet 2018 à 15:35
Je ne veux pas être cruelle envers vous Achille, mais quand vous jugez utile de faire savoir à tout le monde, y compris Philippe Bilger et Sylvain Tesson, que cet entretien vous ennuie profondément, c'est vous qui êtes ennuyeux. Et quand vous reprenez le clavier pour partager avec nous des railleries sans aucune finesse sur une infirmité de l'invité de Philippe Bilger, je me demande ce qui vous prend, vous qui démontrez d'habitude un souci de correction.
Pendant ce temps-là, Patrice Charoulet, obsédé par ses manies, et que l'invité n'intéresse sans doute pas le moins du monde, se jette sur la phrase d'introduction "Présentez-vous" pour faire la leçon aux autres blogueurs concernant leurs pseudos. Peut-il faire mieux, c'est la question, mais il n'est pas obligé de se manifester.
Je n'éprouve aucun plaisir à vous critiquer tous les deux, et je m'en serais bien passée, mais je tiens à me dissocier de ces commentaires publics, ne serait-ce que pour souligner qu'ils ne sont pas représentatifs.
Rédigé par : Lucile | 08 juillet 2018 à 15:04
@ breizmabro | 07 juillet 2018 à 18:25
« ...l'oeil gauche condamné à la fermeture" perso je crois que c'est l'oeil droit, mais bon, qu'importe. »
Le même œil que J-M Le Pen finalement. Mais la comparaison s’arrête là, bien sûr !
Rédigé par : Achille | 08 juillet 2018 à 09:57
@ Catherine JACOB
A propos de l'oeil gauche de monsieur Tesson ; vous êtes une fine chasseuse de détails, Madame. Merci donc d'avoir remis de l'ordre dans ma perception de l'anatomie oculaire de monsieur Tesson. C'est que je n'avais pas suffisamment regardé l'homme. Je m'étais bornée à m'en tenir à l'essentiel : sa parole.
@ Savonarole
Je salue une destinée, et à travers elle, un homme que j'apprécie de longue date et dont la nature et le tempérament trouvent un écho en moi.
Les livres de Monsieur Tesson - que je vais m'employer à lire - viendront j'en suis sûre confirmer la pertinence de mon ressenti.
Beau dimanche à tous.
Rédigé par : Liliane Guisset | 08 juillet 2018 à 08:55
@ Patrice Charoulet | 06 juillet 2018 à 10:53
Quel manque de savoir-vivre !
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 juillet 2018 à 00:23
Je suis très désolée de dire que ce monsieur m'a ennuyée, et je ne m'explique pas la raison de cet ennui si ce n'est l'impression que lui-même s'ennuie. Enfin, ce que je veux dire c'est qu'il a l'air d'avoir beaucoup de mal à supporter les banalités qu'il nous donne à écouter...
Vivement demain et son renouveau !!
Rédigé par : duvent | 07 juillet 2018 à 23:43
"J'ai souvent écouté Tesson. Je ne l'ai jamais lu. Je vais m'y mettre."
Rédigé par : Liliane Guisset | 07 juillet 2018 à 15:23
Je n'ai jamais lu son œuvre et c'est pour cela que je n'en parle pas...
Comment pouvez vous le porter aux nues sans en avoir jamais lu une ligne ?
De plus, vous lui condamnez l'œil gauche, la totale...
Pour les écrivains-voyageurs je me suis contenté de Joseph Conrad, Pierre Loti, Cabeza de Vaca (Naufrages), Alexandra David-Néel, Blaise Cendrars, Céline pour le Voyage.
Dès la mise en œuvre de la Sécurité sociale, l'arrivée en 1964 d'Europ Assistance et d'American Express, j'ai cessé de lire ces nouveaux écrivains voyageurs.
Rédigé par : Savonarole | 07 juillet 2018 à 21:31
Sylvain Tesson
Son univers n'est pas ma tasse de thé cher P. Bilger.
Le destin solitaire des "vaches sacrées" m'a toujours laissé indifférent.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 07 juillet 2018 à 20:17
@ breizmabro | 07 juillet 2018 à 18:25
« "l'œil gauche condamné à la fermeture" perso je crois que c'est l'œil droit, mais bon, qu'importe. »
C’est juste. Beaucoup de gens ne font pas la correction de l’effet miroir. Mais qui dit œil gauche ne dit-il pas hémisphère droit et vice et versa?
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 juillet 2018 à 20:01
N'ayant jamais rien lu de lui, je ne connais pas les expériences et pérégrinations de Sylvain Tesson pour en juger, mais qu'y aurait-il de si extraordinaire à ce qu'il ait voulu se démarquer, en accumulant les expériences réelles ou fantasmées, d'un père omniprésent, vantard et manifestement castrateur (même s'il s'en défend et fait mine de porter son rejeton au pinacle) ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 07 juillet 2018 à 19:42
Je n'ai pas encore lu un de ses livres. Probablement une erreur ! De cet entretien je retiens plein de commentaires et aussi :
- Je ne crois pas à la perfectibilité de l’homme mais à son invariance;
- le Coran est inquiétant il n’a pas eu son antidote ou sa réforme;
- Mon indifférence à l’humain ? le mot est un peu fort... Je veux bien le vivre-ensemble ... mais très loin les uns des autres.
Merci de vos questions monsieur Bilger.
Rédigé par : Olivier Seutet | 07 juillet 2018 à 19:28
Chère Catherine Jacob,
Essayez le vin, ou mieux, essayez l'ivresse et vous verrez...
Rédigé par : Liliane Guisset | 07 juillet 2018 à 19:16
@ Liliane Guisset 07 juillet 2018 à 15:23
Bel hommage à cet homme, même quand vous dites "Un homme qui a pratiqué l'alcool comme on pratique un art divinatoire et qui a su lire dans les fonds de verre comme on lit au fond des tripes d'un rapace foudroyé"
ou quand vous dites : "Tombé d'un toit, lui qui venait d'Everest, revoici l'homme gueule cassée comme en retour de guerre, bouche de travers mais laissant toujours passer une parole éblouie comme une neige rimbaldienne, l'oeil gauche condamné à la fermeture"
"l'oeil gauche condamné à la fermeture" perso je crois que c'est l'oeil droit, mais bon, qu'importe.
Adéo Liliane Guisset
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@ sbriglia-Deviro
"Brigitte a fêté les 90 ans de Line Renaud. Entre vieilles dames. Une réunion charmante !" (Zonzon)
Pour une fois ce n'est pas de moi :D
Rédigé par : breizmabro | 07 juillet 2018 à 18:25
@ Liliane Guisset | 07 juillet 2018 à 15:23
« Un homme qui a pratiqué l'alcool comme on pratique un art divinatoire et qui a su lire dans les fonds de verre comme on lit au fond des tripes d'un rapace foudroyé. »
Un rapace foudroyé, vous êtes sûre ? Où sont passées les entrailles rougeoyantes ?
J'avais déjà entendu parler de, par ex. la cafédomancie (à visionner pour qui ne saurait pas quoi faire de la prochaine demi-heure), mais l'alcoolomancie c'est une première.
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 juillet 2018 à 16:52
Cher Philippe,
Difficile de prendre la parole écrite après un tel voyage humain.
C'est cet ancrage au réel qu'il faut encourager.
Son exploration est une invitation à explorer d'autres notions du temps.
Il nous faut tout interroger et surtout cette inséparabilité des forces de la vie.
Nos physiciens se sont perdus à vouloir désunir des intrications des forces qui s'attachent à l'éternité ou à l'absence de temps.
Maintenant la force d'observation donnée aux hommes est si fragile, si faible et si oubliée qu'il est presque vain d'attendre un déchirement du voile qui donnerait accès au réel.
Nous ne pouvons que tendre vers "cet absolu rêvé" et la lecture des ouvrages de Sylvain Tesson peut y encourager.
Merci de cet entretien.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 07 juillet 2018 à 16:44
Ecce homo.
Un homme qui a pratiqué l'alcool comme on pratique un art divinatoire et qui a su lire dans les fonds de verre comme on lit au fond des tripes d'un rapace foudroyé.
Un homme qui a lui aussi côtoyé les cimes mais qui contrairement à Philippe Petit fut trivialement envoyé au tapis par un coup bas du réel...
Tombé d'un toit, lui qui venait d'Everest, revoici l'homme : gueule cassée comme en retour de guerre, bouche de travers mais laissant toujours passer une parole éblouie comme une neige rimbaldienne, l'oeil gauche condamné à la fermeture mais dont la mémoire abrite encore le souvenir d'une chevauchée fantastique à travers les steppes de l'Asie Centrale. Belle gueule à vrai dire, mais elle le fut toujours, portant comme autant d'incrustations sacrées les traces de toutes ses audaces.
Sylvain Tesson... Un nom qui invite à la métaphore facile, celle des hauts reliefs des ivresses, celle des bouteilles propulsées "à la russe" dans le dos des fiestas, celle des éclats de verre récoltés comme autant de fines lames non pas pour la castagne mais pour ouvrir tous ces mots qui stagnent dans l'air et qu'il s'agit de faire saigner pour en faire sourdre la poétique vérité.
Sylvain Tesson, finalement inchangé, incorruptible, toujours en froid avec la médiocrité du monde mais pas avec les neiges sibériennes qui lui enseignèrent l'authentique silence. Celui que l'on ne peut entendre que lorsque l'on est seul. Fils à papa ? Enfance dorée ? Et alors. Quand on naît poète, on se remet de tout, même du bonheur.
J'ai souvent écouté Tesson. Je ne l'ai jamais lu. Je vais m'y mettre.
Rédigé par : Liliane Guisset | 07 juillet 2018 à 15:23
@ Achille | 06 juillet 2018 à 09:42
Bien d'accord avec vous. Le rêve c'est l'anecdote, je me souviens de l'interrogation d'un journaliste qui demandait à Théodore Monod à quelle méditation profonde il pouvait se livrer lors de ses traversées éternelles du désert, il avait répondu qu'il aurait bien consommé du fromage et un Orangina bien frais, si mes souvenirs sont fidèles.
Travailler sur un très grand projet et le réaliser n'est rien - enfin presque - mais ce dont vous vous rappelez très bien ce sont de tous les grains de sable ou de joie qui ont émaillé le parcours.
Et pourtant pour certains clients nous montions des opérations commando, délais impossibles, pénalités dantesques, tout cela se gérait, mais la vis qui manquait, la vis traîtresse du dernier moment…
Tiens ! Lors d'une réception finale d'un grand hôpital, quand le soleil rasant se levait sur une façade, tous les défauts du monde apparaissaient - ce qui était normal pour ce type de revêtement - j'avais donc fait déplacé insidieusement l'heure pour que le soleil dévastateur ne soit pas de la partie, le temps a passé et pour une histoire de montre une réception magnifique aurait pu se terminer avec des aigreurs d'estomac.
Le diable se niche toujours dans les détails.
Rédigé par : Giuseppe | 07 juillet 2018 à 14:04
Lisant les diverses remarques de Zonzon 7 juillet 8h, je lui signale un écrivain français auquel Jean Paulhan, maître de la NRF, a bien voulu consacrer tout un livre : Félix Fénéon. Ses idées politiques me déplaisent beaucoup, et bien des textes de lui ne m'intéressent pas. Toutefois, ce qui est digne de retenir l'attention est qu'il a donné au Figaro une série d'infos très courtes, que l'on trouvera dans ceci :
Nouvelles en trois lignes, éditions Macula, Paris, 1990 ; Le Mercure de France (2 volumes), Paris, 1997-1998, 2015 ; Le livre de poche, coll. « Biblio », no LP9, 1998.
Nouvelles en trois lignes, avec une préface d'Arthur Bernard, dans une mise en pages de Philippe Millot (graphiste) (SPMillot), Grenoble, Éditions Cent Pages, 2009 (ISBN 978-2-9163-9011-6)
Vénérant les auteurs concis, je le redis, et non pas les oeuvres en vingt-cinq volumes (la vie est courte), je pense qu'il faut savoir gré aux gens qui préfèrent le bref à l'interminable.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 juillet 2018 à 10:38
Extraits de "Dans les forêts de Sibérie" pris au hasard dans les premières pages :
Pour illustrer son penchant pour l'alcool qui lui a valu ses déboires :
"Cette question après quatre rasades de vodka : par quel miracle la ligne du littoral épouse-t-elle aussi parfaitement les contours de l'eau ?"
Et cette dénonciation du mondialisme :
"La ruée vers le laid fut le principal phénomène de la mondialisation... Le mauvais goût est le dénominateur commun de l'humanité."
Et enfin le meilleur :
"Être seul, c'est entendre le silence".
Etc. etc. ;-))
Rédigé par : Tipaza | 07 juillet 2018 à 08:34
Héros d'une traversée de l’Himalaya de 5 000 km à pied, celui qui a fait le tour du monde à vélo et également traversé les steppes de l'Asie centrale à cheval (mon rêve depuis ma lecture, et relecture, de Joseph KESSEL; Les cavaliers, de ces rêves qui ne se réaliseront plus désormais - ceci dit, j'ai quand même monté, mais pas longtemps, dans la région des Lacs du Band-e-Amir à l'eau si bleue...) il est, après une beuverie, finalement tombé d'un toit, celui du chalet de son éditrice à Chamonix à laquelle il venait ou allait rendre le manuscrit de "Berezina".
Remis de sa vingtaine de fractures, il en a gardé une certaine paralysie faciale.
Je pense à Mallarmé et en particulier à la dernière strophe du tombeau d'Edgar Poe:
"Calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur,
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne
Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur"
Dont la deuxième strophe dit encore parlant des ennemis des poètes :
"Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange."
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 juillet 2018 à 08:12
LUMIERES D’ ETE
Si vous avez des dents en or déposez-les à la banque. C’est plus prudent !
A Aubervilliers les dentistes n’utilisent pas de pinces. Ils travaillent à main nue.
Bobigny. On abandonne la batte de baseball pour la barre de fer. C’est loin l’âge de pierre !
Délire journalistique : « Redoine Faïd, un type bien, un costume bien coupé, il aurait pu être directeur de banque à La Défense. »
Brigitte a fêté les 90 ans de Line Renaud. Entre vieilles dames. Une réunion charmante !
Giscard, ancien accordéoniste à l’Elysée : « La prison n’est que la privation de la liberté. » Le contraire d’un aéroport !
MLP a demandé le départ de Belloubet. Autant de fait avant les vacances !
Le problème. Ce n’est pas ceux qui arrivent mais ceux qui sont déjà là !
Canada. Un homme dont la race n’a pas été révélée a été tué par un ours blanc.
Arabie saoudite. La voiture d’une « conductrice » a été incendiée. Elle était assurée tous risques
Washington Post [01/07] : « La Corée du Nord cacherait des activités nucléaires secrètes. » Exactement le genre d’information à bouziller Trump ! Ils sont forts ces US-journalistes !
Trump met fin par décret à la discrimination positive dans les Universités ! Bigre !
Fillon le retour. Les chrétiens d’Orient, un bon créneau ! S’en occuper. Passer ensuite à ceux d’Occident !
Romanité. Les chrétiens dans l’arène.
Francité. Les flics dans les cités.
Vivre à Othis en couple. Tabassés devant leur petite fille. Les « jeunes » partisans de la pédagogie active.
Vieux dicton populaire.
Quand une personne vole c’est de la cleptomanie.
Quand un peuple vole c’est de la roumanie.
Pour Pascal Perri, économiste distingué à la bouche tordue qui sévit à latélé, une bicyclette est : « un véhicule à deux roues non motorisé ».
Lanzmann-Sartre : « Notre trio n’était pas une sorte de partouze, nous avions chacun nos jours avec elle. »
Beauvoir : elle avait ses jours !
Schiappa se retire à la Chambre pour la pénétration ; avant 15 ans !
Avignon 2018. Un moment de « réflexion collective » où les artistes traduisent l’air du temps sur « la transidentité », l’essence du « drag king » avec des témoignages déconstruisant la masculinité et 7 femmes qui sont amenées à détruire une maison symbolisant le patriarcat.
Je ne lis plus Proust. Je l’écris !
Rédigé par : Zonzon | 07 juillet 2018 à 08:00
"Il voyagea.
Il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l’étourdissement des paysages et des ruines, l’amertume des sympathies interrompues…"
Merci, Philippe, de cette rencontre avec Sylvain Tesson dont j'aime la mélancolie.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 07 juillet 2018 à 05:22
En tant que buveur invétéré, c'est avec tristesse que j'apprends qu'un des nôtres nous a quittés.
Il est parti rejoindre le monde des Charoulet et consorts...
Heureusement, Sylvain Tesson est resté honnête et libre (pléonasme...).
Rédigé par : Herman kerhost | 07 juillet 2018 à 02:18
Après l'avoir entendu dans l'émission Les Grandes Gueules j'ai eu du plaisir à le retrouver dans cette vidéo.
Ce jeune homme de 46 ans est le contraire des bobos parisiens (me semble-t-il). Il dit, simplement, des choses simples.
J'aime beaucoup ce personnage un peu hors de notre époque.
Rédigé par : breizmabro | 06 juillet 2018 à 23:02
Sylvain Tesson semble être un homme respectable et intelligent même si c'est un fils à papa.
Comme quoi ça ne garantit pas forcément d'être un imbécile.
Il ne fait généralement pas de morale et encore moins de moraline et c'est déjà beaucoup.
Il s'est exprimé sur l'islam avec intelligence selon moi.
J'ai noté que l'autre soir chez Ruquier, il a été le seul à ne pas s'exprimer quand la meute de bobos s'est déchaînée contre NDA.
Je lui paierais bien un verre si je le croisais dans un bar pour discuter.
Je lui souhaite le meilleur dans ses aventures.
Rédigé par : Wil | 06 juillet 2018 à 22:57
Sylvain Tesson a beaucoup de qualités. Mais il est essentiellement un aventurier.
Son livre Bérézina est difficile à lire, à la fois désespérant et plein de références historiques.
Le mélange passé/présent n'est pas toujours facile à lire.
Rédigé par : anne-marie marson | 06 juillet 2018 à 22:15
Noblejoué, cher, vous avez raison. Il faut établir la distinction entre écrivain et homme public. Une distinction drastique. L’un peut l’être sans l’autre. Sylvain Tesson est les deux. Il y a de moins en moins d’écrivains qui se dissimulent. C’est important de « paraître » dans la société de consommation.
Cher Patrice, j’ai oublié d’apposer mon émoticône farceuse à la fin de ma description du blogueur moyen. Vous auriez pu la rajouter de vous-même.
@ Madame Leroy
Je ne suis pas très habile pour la navigation Internet mais vous pourriez trouver quelque chose dans l’adresse ci-dessous :
https://francais.rt.com/.../52051-enquete-contre-imam-mosquee-toulouse-apres-inaugu
Bon dimanche à tous
Rédigé par : Zonzon | 06 juillet 2018 à 20:22
Je n'ai pas eu le temps d'écouter cet entretien, mais je vais le prendre car à chaque fois que je vois Sylvain Tesson, je l'écoute avec plaisir raconter ses épopées, celles d'un grand baroudeur intrépide à la recherche de paysages et de vastes contrées inconnues et parfois peu avenantes, mêlant la géographie à l'Histoire. Il raconte avec clarté et lucidité, quitte à ne pas plaire à tout le monde.
Dans ce monde si surfait et snob, un peu d'authenticité fait le plus grand bien. Il dénote pour mon plus grand plaisir. Dans ce domaine il est bien le fils de son père, sans détours.
J'avais lu son livre "Bérézina", j'avais beaucoup aimé.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 06 juillet 2018 à 18:40
Excellente interview du fait de la qualité de l'invité. Beau gosse, propos limpides et précis, vie passionnée et passionnante à écouter... Merci pour ce moment passé avec Sylvain Tesson.
Rédigé par : agecanonix | 06 juillet 2018 à 18:27
@ Zonzon 6 juillet 12h45
Vous écrivez notamment : "Le blogueur est par essence un personnage faux, retors, taré, à la limite du paranormal, généralement inculte, mal élevé, souvent immonde et probablement sentant mauvais."
Certains, peut-être. Plusieurs, ici en tout cas, pas du tout ! C'est parce qu'il y a des gens sincères, réfléchis, cultivés, humains, nobles, ouverts, que j'ai pour ma part plaisir à rester ici. S'il n'y avait que l'engeance que vous dites, j'aurais décampé depuis belle lurette.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 06 juillet 2018 à 17:51
Quel dommage de s'être arrêté au DEA, M. Tesson aurait pu soutenir une thèse de géographie. Avec tous ses livres et ses voyages, il aurait pu finaliser ses études par un travail universitaire, il n'est peut-être pas trop tard après tout.
Le très long périple à pied dans les chaînes de l'Hymalaya m'avait époustoufflé. Son visa indien expiré depuis longtemps, il aurait pu se retrouver en prison; mais il a continué vers l'Asie centrale.
Le propos de M. Tesson est très imagé, riche de références littéraires. Pour lui, le morcellement effroyable de la France a été tissé par la nature et des générations successives et il semble que le détissage du manteau d'Arlequin soit en cours. Il se pourrait bien que nous assistions à une débâcle digne de la Bérézina. Mais rien n'est moins sûr, le futur est du domaine de l'inconnu, il est ouvert comme une fenêtre sur la forêt.
Rédigé par : vamonos | 06 juillet 2018 à 15:43
Le temps de l'entretien, j'ai été happée par l'univers de Sylvain Tesson. D'abord parce qu'il s'exprime bien, non pas de manière fluide, mais soigneusement, en cherchant le mot juste, avec un vocabulaire choisi, qui définit peu à peu une personnalité aux contours rugueux, sans fadeur. Il exprime des réactions viscérales à rebours de l'uniformisation ambiante. Il cite Homère et Shakespeare, on pense aussi à Nietzsche, à sa façon de faire passer l'idée par le corps, la contemplation par l'action, à son rejet du troupeau moralisateur, à sa célébration de Dionysos, à son dédain de la peur et de la lâcheté, et à cette manière de regarder le monde à l'état brut, préalablement à toute organisation. Je pense à ce philosophe parce que j'éprouve le même genre d'attirance et d'objections à son égard.
La question que je me pose, en écoutant Sylvain Tesson expliquer la réaction docile des grognards de Napoléon lors du calvaire de la retraite de Russie par la satisfaction d'avoir participé à une épopée romanesque, est celle d'une forme d'esthétisme. Il faudrait que je lise ses bouquins, on verra.
Mais en attendant, très bel entretien. Merci.
Rédigé par : Lucile | 06 juillet 2018 à 14:19
Bravo et merci de permettre de découvrir cette personnalité qui vit et pense en dehors des sentiers battus.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 06 juillet 2018 à 14:08
Pour une fois, la seule, j'ai pris la peine d'écouter l'entretien, et ce ne fut pas une peine, mais un plaisir.
Plus qu'un auteur, Sylvain Tesson est un homme intègre, comme on aimerait en trouver plus et pas seulement en littérature.
Avec ses qualités et ses défauts, ils ne les dissimule ni les unes ni les autres, il fait mieux que démontrer qu'on peut vivre sa vie hors des chemins étroits du politiquement correct, il vit simplement qui il est, c'est ce que j'appelle un homme intègre, intègre vis-à-vis de lui-même, et c'est tellement rare.
J'ai trouvé remarquable sa comparaison de l'alpinisme avec ce qui pourrait être l'amitié ou l'amour, un lien fort, vital, par la corde qui relie les alpinistes et qui en même temps les maintient à distance, l'union sans la fusion. Tout est dit en quelques mots !
Il faut avoir lu ses livres de voyage que j'ai adorés, et en particulier "Dans les forêts de Sibérie", où il décrit l'âme russe avec des mots simples mais tellement justes, dans lesquels on découvre une tendresse virile (si, ça existe).
Rédigé par : Tipaza | 06 juillet 2018 à 13:52