Une joie n'est-elle authentique et digne d'intérêt que si elle est partagée ? Les joies solitaires sont-elles étriquées et mesquines ?
Dans les grands moments d'exaltation collective - et la Coupe du monde nous en a donné une illustration éclatante dans la soirée du 10 juillet -, je me sens déphasé, décalé, presque importun parce que non seulement j'ai du mal à me fondre dans une allégresse festive et enthousiaste mais que surtout mon bonheur serait d'autant plus intense que je pourrais le savourer égoïstement, dans un dialogue avec moi-même ou à la rigueur avec un autre accordé au même rythme et au même silence. J'aime énormément que rien ne vienne gangrener l'attention principale, je ne suis pas friand des périphéries parasitaires et inutiles par rapport à l'essentiel.
Faut-il véritablement se justifier parce que, dans l'histoire d'un pays et dans les mille séquences de nature si diverse qui la remplissent, on n'est pas capable de se mettre au diapason, à l'unisson d'une ferveur militante ou ludique dont on comprend, en constatant les prétextes dont elle se sert, qu'elle est attendue et espérée par beaucoup ? Je ne crois pas dans la mesure où l'aptitude au collectif ne me semble pas constituer une donnée fondamentale pour bien vivre.
Je sais que dans les registres professionnels, notamment judiciaire, le collectif est ressassé comme une exigence, une sorte d'humanisme technique qui condamnerait ceux qui ne s'y prêtent pas à la médiocrité ou, pire, à l'enfer. Pour ma part, même sur ce plan, j'ai perçu la solitude plus comme une chance que comme un obstacle. N'avoir à s'encombrer que de soi est infiniment plus facile que se fondre dans un pluriel qui ne vous apporte que malaise et souvent perte de temps.
Mais on ne me pardonnerait pas de ne pas aller plus loin. Je dois concéder que ma détestation du collectif tient surtout au fait qu'une timidité se révèle douloureuse et éclatante au sein d'une multitude quand le singulier ou le petit cercle ont pour avantage de la faire disparaître derrière l'expansion tranquille de soi. La foule noie ou néantise.
J'avoue également, à considérer les dérives des frénésies collectives, qu'il y a de la gêne, presque de l'indécence à être le témoin du surgissement, chez quelqu'un, de quelqu'un d'autre. Sous l'effet de la foule. Une libération de soi qui peut faire peur tant chez certaines personnalités la nuit et le jour se remplacent alors ostensiblement et donnent l'impression d'un inconnu qui est venu détruire ce qui quotidien, familier, nous rassurait.
Comment aussi ne pas percevoir les inévitables et inquiétants glissements qui entraînent trop souvent un collectif de bon aloi, débridé mais sans risque, libre mais prévisible, vers une foule imprévisible, désordonnée voire violente ? Comment ne pas être saisi de crainte face à l'irrésistible irruption du pire dans les groupes même les mieux disposés à l'origine, comme s'il y avait dans le principe du collectif lui-même une incitation perverse à s'égarer, à se dégrader, comme si les limites étaient intolérables et le dérèglement obligatoire ?
Avec le sentiment de plus en vif d'une allégresse artificielle, démesurée, d'où toute sincérité a disparu au profit d'un paradis cherchant à se persuader que le jeu en vaut la chandelle.
En matière politique il y a des ressorts profonds qui vous conduisent vers la passion des rassemblements, des manifestations, des univers où personne n'a à se distinguer pour mieux être absorbé par la houle bienfaisante et créatrice du chiffre. On n'est pas révolutionnaire, on n'a pas été fasciste ou communiste sans une dilection pour le collectif. C'est l'histoire des forces collectives qui a fait l'Histoire et le malaise face au pluriel qui constitue d'abord le terreau basique des réactionnaires.
Reconnaître qu'on ne supporte pas le collectif ne vous fait pas bien voir. Dans cette Coupe du monde, faire bande à part, matchs à part est quasiment le signe d'une absence de fraternité. Il conviendrait de hurler ensemble plutôt que de se réjouir ou de déplorer tout seul.
On n'a même pas le droit de constater que le football est certes ce qui fait lien dans une communauté nationale mais qu'il est dommage que nous n'en ayons pas d'autres plus graves, plus profonds à notre disposition. Que le pouvoir ne soit pas capable de nous offrir d'autres opportunités pour un authentique rassemblement.
Je ne peux pas m'empêcher pourtant de penser, me plaçant sur un terrain historique incomparable avec l'unité fugace qui culminera le 15 juillet, que les collectifs érigés en absolu ont fait beaucoup de mal et que des dictateurs ont maltraité et asservi leur peuple parce qu'ils avaient réussi à faire de citoyens libres et singuliers des collectifs aux ordres.
Si la France comme je l'espère gagne la finale de la Coupe du 15 juillet, je ne serai pas moins heureux avec ma joie discrète et sans affectation que les frénétiques surjouant le bonheur avec leurs hurlements.
@ Noblejoué | 18 juillet 2018 à 11:53
« Inflation », ce n’est pas de la linguistique, mais de la médecin, de l’économie.
Par principe le consensus n’est pas implicite, car c’est un écrit, un texte, une référence (se référer à), il est de fait explicite.
Il n’y a pas plus de préexistence de l’implicite avant l’explicite ; les mots, les concepts n’existent pas par leur propre volonté, il faut au préalable qu’un individu doué de raison les pense.
Un consensus peut avoir été fait avant votre naissance, ne serait-ce que la déclaration universelle des droits de l'homme de 1789 ; ce texte explicite était là avant vous, donc votre idée d'implicite n'a rien à voir.
Il me semble que vous êtes détentrice d’un droit usage de l’Encyclopédie Universalis.
https://www.universalis.fr/encyclopedie/consensus/
Rédigé par : Elusen | 18 juillet 2018 à 19:00
@ Elusen
"Et alors le truc du consensus autour des joueurs de football, alors là, chapeau !
Vous avez un protocole d’accord à me fournir je suppose."
Il y a beaucoup d'implicite dans le monde, vous savez... Vous parlez de dizaines de gens contre l'inflation des mots quand bien plus s'en rendent coupables. Il n'y a pas de protocole, de textes pour tout, franchement... Vous ne trouvez pas qu'il y a assez d'inflation de mots, on en parlait, de lois, enfin de tout ? C'est parce que trop de gens veulent réduire l'implicite, que voulez-vous...
"Il y avait un consensus pour l’esclavage des personnes noires : le Code de l’esclavage pour la France.
Aux USA, il y avait un consensus pour l’extermination des Amérindiens, les lois et la Constitution de l’époque."
Avant le texte, il y avait la pratique, un consensus des colons comme quoi Noirs et indigènes pouvaient être, pour les uns, esclavagisés, pour les autres, exterminés.
L'implicite existe avant l'explicite, l'oral avant l'écrit et la pratique avant la théorie.
Comment expliquez-vous que le consensus puisse naître du dissensus quand vous ne comprenez déjà pas que l'implicite préexiste à l'explicite ?
Impossible.
Rédigé par : Noblejoué | 18 juillet 2018 à 11:53
@ Noblejoué | 17 juillet 2018 à 20:07
« une exception » dites-vous ?!
Pourtant, il y a peu une dizaine de personnes s’offusquaient, devant moi, du titre d’un journal : Le retour des héros.
Ils se posaient la question de savoir si galvauder des mots, en l’occurrence héros, n’aurait pas de lourdes conséquences que de mettre des gugusses à pantomimes grotesques sur le même plan que Léon Blum, Jean Moulin, Lucie Aubrac, Victor Schœlcher, Nelson Mandela, Sitting Bull, le 14e Dalaï Lama du Tibet, Frederick Douglass, le Colonel Beltrame, Veronica Guerin, etc.
Vous auriez une étude sur cette exception ?
Dictionnaire du CNRS :
- La pornographie aussi est faite pour être regardée, tu parles d’un spectacle toi ?!
- La prostitution tout autant.
- La vente d’esclaves se fait par exhibition.
- L’arrestation des juifs en 1942 en France s’est faite par exhibitions, quel spectacle disaient les collabos.
- Le terrorisme du Bataclan, de l’Hyper Cacher, du 11 septembre 2001 aux USA, etc.
Et alors le truc du consensus autour des joueurs de football, alors là, chapeau !
Vous avez un protocole d’accord à me fournir je suppose.
Il y avait un consensus pour l’esclavage des personnes noires : le Code de l’esclavage pour la France.
Aux USA, il y avait un consensus pour l’extermination des Amérindiens, les lois et la Constitution de l’époque.
La comparaison de serf avec supporter de football, jusqu’à aller signifier que dans certains milieux certains prennent un risque s’ils ne le sont pas, whaou !
Quel milieu ?
Celui des alcooliques anonymes ?
« croire et penser », je vous rappelle que croire, c’est pour principalement une religion, un culte, croire interdit le doute, exige la foi, celle-là même qui rend aveugle.
Donc, l’adage est de mise : les gens intelligents pensent, les autres croient.
La cohésion sociale ne s’effectue jamais quand les gens s’affrontent, il faut qu’ils arrêtent de le faire et pour le coup, qu’ils aient un consensus. C’est à ce moment que le mot s’emploie, pas avant.
C’est quoi déjà le truc ?!
Huuuummmm ?! Remercions l’auteur ancien membre du C.E.A. :
Rédigé par : Elusen | 18 juillet 2018 à 06:40
@ Elusen
"« Les gens », le seul problème, c’est que tout le monde sont les gens !
À preuve du contraire je suis aussi les gens et je n’ai rien consenti !"
Vous êtes une exception.
Je désapprouve les salaires insuffisants de tous les gens que vous dites.
"« Le spectacle » cela veut dire : montrer, exhiber.
Les balayeurs de rues se montrent et s’exhibent, les policiers aussi."
Ils s'exhibent ? Non, ils circulent dans le cadre de leur activité, tandis que les footballeurs ont une activité qui est un spectacle, qui est fait pour être regardé.
L'utilité sociale des joueurs de foot est énorme. Ils font consensus, ou quasi-consensus.
Il y a vous et quelques autres exceptions. Et alors ? Quand la plupart des gens étaient chrétiens, il y avait quelques Juifs, en Amérique assez technologique, il y a une secte protestante, les Amish, qui refuse le progrès technique. Et alors ?
Il suffit d'un consensus englobant assez de monde assez de temps. Assez de monde assez de temps pour renforcer la cohésion sociale comme pouvait le faire messes et processions, comme peut le faire l'achat de tel gadget dans la société de consommation. Il y a toujours des gens qui refusent le vaccin, aussi, mais si un assez grand nombre est d'accord, on n'a pas des épidémies comme autrefois quand un vaccin, l'acceptation du vaccin et le fait qu'il ne soit pas trop cher sont des conditions heureusement réunies. Voilà consensus de spectacle commun, de gadget commun, de tout ce qu'on veut de commun empêche les gens de se diviser plus qu'ils ne le font... Alors n'attendez pas que je critique foot ou consommation sauf dans leurs excès évidents, hooliganisme et crédits appauvrissant les gens comme pollution. L'aspect consensus, un consensus plus un consensus plus un consensus font société. Ce n'est pas moi qui en ôterai l'un après l'autre jusqu'à ce que tout s'écroule... Chose qui peut prendre du temps et qui n'est pas calculable après tel ou tel événement, c'est un ensemble, il y a, et c'est heureux, constamment des matchs, des préparations de matchs et des commentaires après... Cela m'ennuie profondément, comme si j'assistais à la messe, mais je sais que cela peut plaire à des amateurs éclairés de foot, et surtout, que ça a l'aspect fabrique du consensus nécessaire à la vie sociale. Si des proches se marient, on supporte le service religieux pour leur complaire, si la société vibre de foot, on évite les programmes en traitant en se disant que tant pis pour la gêne, c'est dans l'intérêt de la société.
"L’autre a juste le droit de fermer sa bouche sous peine d’être exécuté.
La mort est partie intégrante du statut de serf, pas de celui du supporter."
Dans certains milieux, mieux vaut être supporter pour s'intégrer, or comme qui ne l'est pas a moins de chance de survie, sans dire que c'est une question de vie ou de mort, ce n'en est tout de même pas très loin.
Sens de la vie, être en groupe et survie sont souvent liés chez les gens, ainsi,faire partie de la paroisse regroupait les trois, autrefois.
"Il n’y a jamais eu de cohésion sociale avec des supporters, la preuve irréfutable, Emmanuel Macron a reporté le plan de lutte contre la pauvreté uniquement pour assister aux matchs !"
Certains croient que la cohésion sociale, c'est l'union qui empêche la guerre civile et permet de faire face à d'éventuels ennemis extérieurs.
D'autres croient que c'est l'intégration des pauvres. Pour moi, c'est les deux et c'est lié... Si un pays est uni, il y a plus de chance qu'il n'abandonne pas ses pauvres. Si un pays s'occupe de diminuer la pauvreté, il y a moins de risques que certains pauvres se retournent contre le pays.
"Il ne peut pas y avoir de cohésion sociale dans un affrontement permanent et dans le fanatisme."
Ce n'est pas ainsi que se pose le problème. La société est à la fois unie et divisée, et c'est en exacerbant des divisions par le jeu, la compétition de foot mais aussi d'autres, qu'elle se ressoude.
Enfin, c'est un des moyens de se cicatriser, il y en a tant d'autres ! Néanmoins, jamais trop, et je les défendrais donc même si le foot m'ennuie assez. Tant de choses, en fait mais pourquoi les dénigrer ? Je n'aime pas qu'on gâche mon plaisir, je ne le fais pas de celui des autres.
Rédigé par : Noblejoué | 17 juillet 2018 à 20:07
@ Noblejoué | 17 juillet 2018 à 11:08
« Les gens », le seul problème, c’est que tout le monde sont les gens !
À preuve du contraire je suis aussi les gens et je n’ai rien consenti !
« ...valoir son salaire » mais cela ne veut rien dire !
Selon vous une femme de ménage vaut son salaire de m... !
Les jeunes militaires français qui meurent actuellement, car la France est en guerre, même si elle n’a pas lieu sur le territoire et que les Français ne le voient pas, elle est en guerre, ces jeunes militaires qui meurent pour une somme avoisinant les 1200 €/net par mois, valent leur salaire ?!
Les ouvriers valent leur salaire ?!
Les personnes sous emplois aidés, en tant que personnels de surveillance et d’éducation, en zone d’éducation prioritaire pour 630€/net par mois valent leur salaire ?!
« Le spectacle » cela veut dire : montrer, exhiber.
Les balayeurs de rues se montrent et s’exhibent, les policiers aussi.
Il n’y a aucun point commun entre un serf (esclave, propriété d’un seigneur) et un supporter.
L’un n’est la propriété de personne, il a le libre arbitre, le droit à l’autodétermination, la liberté de conscience.
L’autre a juste le droit de fermer sa bouche sous peine d’être exécuté.
La mort est partie intégrante du statut de serf, pas de celui du supporter.
« être supporter » ne diminue en rien la violence, voulez-vous les données comptables du nombre de morts dans le football ?
Voulez-vous les images du saccage de quartiers entiers par des supporters ?
Auriez-vous une quelconque étude qui prouve ce que vous avancez ?
Voilà l’un des slogans que chantaient ces supporters de football de l’équipe de France dans les jardins du Conseil constitutionnel et du Conseil d’État :
Bien évidemment, c'était de jeunes blancs, dans les 20 ans, vu comment ils étaient habillés et les montres qu'ils avaient, bourgeoisie ou dessus ; des fois qu’il prendrait l’envie à certains d’affirmer que c’était des non-blancs.
Il n’y a jamais eu de cohésion sociale avec des supporters, la preuve irréfutable, Emmanuel Macron a reporté le plan de lutte contre la pauvreté uniquement pour assister aux matchs !
Je pense que vous méconnaissez ce que signifie cohésion sociale.
Il ne peut pas y avoir de cohésion sociale dans un affrontement permanent et dans le fanatisme.
Rédigé par : Elusen | 17 juillet 2018 à 17:51
@ Elusen
"Non ! Il n’y a pas « du bon » dans le fait que des Nations s’affrontent, car je fais partie d’une Nation et je n’ai décidé d’aucun affrontement, donc personne n’a à m’imposer quelque chose à quoi je n’ai pas librement consenti."
Il y a du bon quand les gens ont CONSENTI. Or c'est le cas, en foot les supporters consentent au non choisi, au donné, à l'endroit où ils habitent, leur nation, leur ville... Enfin, en général.
Je suis par contre, contre la guerre, et me moque de la gloriole.
Que les gens continuent à idolâtrer Napoléon est lamentable ! Ce fut, ce le reste pour certains, une idole, à qui liberté, il nous "caserna" dans tous les sens du terme, égalité, il revint bien en arrière pour les femmes et les Noirs, et paix fut sacrifiée... Ma gloire, ma gloire ! Et pour ses suivants, alors et maintenant, vivre par procuration de ses miettes.
L'ordre, la gloire, dans d'autres cas, l'égalité, les gens veulent tout sauf être libres. Enfin, beaucoup.
Les gens sont ça. Alors, pour certains, les matchs sont une manière d'enracinement, peut-être pas la meilleure, et de gloriole, qui les détournent d’aventures militaires, idéologiques, religieuses ou allez savoir, liberticide. Et donc, ce n'est pas rien qu'un vaccin ! Si le foot n’existait pas, il faudrait l'inventer.
"Les milliards qui circulent ne sont pas comme ailleurs, ceux-là circulent pour des gugusses qui courent après une baballe, de fait pour du rien, du vide.
Quelle est l’utilité d’humains qui courent après une baballe ?"
Le spectacle et ce que j'ai dit plus haut. Ils valent donc largement leur salaire.
Enfin, si on consent à voir l'Homme mortel, assez bête, mimétique, lyncheur, soumis face à plus faible, rampant face à plus fort, tel qu'il est.
"Les serfs s’entretuaient pour leur seigneur parce que leur seigneur les aurait tués s’ils ne le faisaient pas, donc ils n’avaient aucun choix ; alors que le supporteur de football l’a toujours eu.
Ainsi vous comparez quelqu’un que l’on menace de mort, qui est en situation d‘esclavage et quelqu’un qui est libre, qui exerce son libre arbitre et son droit à l’autodétermination, sur lequel ne pèse aucune menace de mort."
Je compare des dominés, pas au même degré, mais dominés. Il y a donc des points communs comme des différences.
"Non, supporter une équipe ne fait pas participer.
Supporter (donc dans sa tête) la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ne fait pas de vous un résistant, pas plus que supporter (dans sa tête) le Débarquement ne fait de vous une personne qui a pris un risque sur les plages de Normandie."
Il y a un continuum. Vous pouvez :
- Dénoncer le débarquement
- Ne rien faire
- Renseigner les militaires...
Et pour les soldats, il n'est pas pareil d'être accueilli par une foule en liesse en ville ou de se demander si l'habitant ne va pas faire de la guerilla contre vous.
En plus, la comparaison est boiteuse, par définition, le spectateur d'une compétition ne doit pas intervenir, ce serait la fausser !
"Les supporteurs de football ne supportent leur équipe que quand elle gagne !
Qu’auraient-ils fait si elle avait perdu ?"
L'uchronie est intéressante, mais indécidable. Normalement, comme écrit je ne sais plus qui "la défaite est orpheline", mais d'un autre côté, on aimait Poulidor, ici.
De toute manière, le supporter n'est pas un coach ou un psy qui vous remonte après une catastrophe, il est celui qui entretient le feu, parfois, peut-être, qui rallume la flamme mais ce n'est pas son rôle.
Je réponds à ces questions psy mais pour rire, comme je l'ai dit, ce qui compte est le spectacle et, bien davantage de mon point de vue, l'aspect cathartique, la purgation des passions.
Très, très, très, très........................................................................
positif.
Cela diminue la violence, contrairement aux apparences à cause de débordements annexes, comme, bon, dégoûtant, mais on me comprendra... Quand on vomit, on s'ôte ce qui est indigéré et indigérable en soi au prix d'une mauvaise haleine, après quoi on se lave la bouche.
Les matchs ont été une catharsis dans les stades ou les canapés, au prix de quelques incendies et saletés par terre de petit jour traînant dans les rues après la fêtes, qui seront elles aussi, et d'une manière ou d'une autre, par nettoyage, police ou assurance, assumées.
Cela crée de la cohésion sociale et de la vaccination contre le retour de régimes autoritaires.
Bien sûr, ce type de dispositif ne suffit pas, une bonne Constitution non plus... Mais plus on a de systèmes de sécurité, mieux ça vaut.
Je défends ceux que nous avons, catharsis, par exemple, foot, et corrida où elle a lieu, et promets une meilleure Constitution que celle que nous avons - ce ne sera pas difficile, elle ne vaut rien.
Quelle tristesse de lire sur ce blog - mais est-ce surprenant ? - de l'adhésion pour Napoléon, s'en servir de modèle.
Pour le jeune capable, Salomon, a ce qu'on dit, le fut très jeune, ne demandant pas la gloriole à son dieu mais la sagesse, comme dieu était sympa, pour une fois, il lui a donné tout ce qu'il ne lui demandait pas en sus.
Le roi lépreux de Jérusalem n'était pas mal. Enfin, je ne vais pas dresser des listes, quel ennui...
Un des plus grand gouvernants du monde fut Dioclétien, sorti de rien, très grand empereur qui renonça au pouvoir pour le bien de l'Empire romain.
Mais est-ce que ça compte face à Napoléon ? Dioclétien a une épouvantable réputation car persécuteur de chrétiens, qu'il devait, point débattu, mais je crois, voir comme un facteur de désagrégation de l'Empire, ce que d'ailleurs ils ont été, selon moi, mais je suis contre les persécutions, néanmoins.. je l'admire. Sorti de rien, courageux, créatif, et renonçant au trône, pas pour sauver son âme, mais l'empire. On m'a charrié "saint Dioclétien"... Plus qu'un saint, oui, capable de jouer les dieux pour polariser les sentiments civiques du peuple, pour unir contre les Barbares, mais sans s'attacher au trône, pas pour son âme, par égoïsme donc, pour son peuple, partir et ne pas même revenir quand ses successeurs faisaient n'importe quoi... Quand quelque chose est fini, c'est fini. Pas je pars, je reviens... Un Romain, le vrai dernier des Romains, selon moi.
Que faisaient les Romains ? Regarder le monde en face. Les Grecs ? Itou... Des modèles, de ce point de vue.
Ils savaient les spectacles NÉCESSAIRES. Purgation, civisme : des facettes d'un même problème. Ou plutôt des solutions à un même problème du, comme on dit, vivre ensemble des humains.
Rédigé par : Noblejoué | 17 juillet 2018 à 11:08
@ Catherine JACOB | 17 juillet 2018 à 08:22
C’est le sort de beaucoup de grands hommes qui ont marqué de leur empreinte l’Histoire et qui avaient leur part d’ombre.
César a été assassiné par son fils adoptif. De Gaulle a été désavoué par son peuple qui le vénère aujourd’hui. Napoléon a fait la bataille de trop et malgré ses erreurs, il est lui aussi considéré comme un des plus grands hommes d’Etat que la France ait connu.
Preuve que ce ne sont pas toujours les vainqueurs qui écrivent l’Histoire.
Rédigé par : Achille | 17 juillet 2018 à 10:04
@ Noblejoué | 16 juillet 2018 à 01:48
Non ! Il n’y a pas « du bon » dans le fait que des Nations s’affrontent, car je fais partie d’une Nation et je n’ai décidé d’aucun affrontement, donc personne n’a à m’imposer quelque chose à quoi je n’ai pas librement consenti.
Les milliards qui circulent ne sont pas comme ailleurs, ceux-là circulent pour des gugusses qui courent après une baballe, de fait pour du rien, du vide.
Quelle est l’utilité d’humains qui courent après une baballe ?
Les serfs s’entretuaient pour leur seigneur parce que leur seigneur les aurait tués s’ils ne le faisaient pas, donc ils n’avaient aucun choix ; alors que le supporteur de football l’a toujours eu.
Ainsi vous comparez quelqu’un que l’on menace de mort, qui est en situation d‘esclavage et quelqu’un qui est libre, qui exerce son libre arbitre et son droit à l’autodétermination, sur lequel ne pèse aucune menace de mort.
Non, supporter une équipe ne fait pas participer.
Supporter (donc dans sa tête) la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale ne fait pas de vous un résistant, pas plus que supporter (dans sa tête) le Débarquement ne fait de vous une personne qui a pris un risque sur les plages de Normandie.
Les supporteurs de football ne supportent leur équipe que quand elle gagne !
Qu’auraient-ils fait si elle avait perdu ?
Rédigé par : Elusen | 17 juillet 2018 à 09:39
@ Achille | 16 juillet 2018 à 22:58
« Il n’a pas fallu dix ans pour faire d’un obscur général de brigade dénommé Bonaparte l’empereur des Français Napoléon 1er.
Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années (Le Cid). »
Voilà cependant où l'on se retrouve quand on n'a pas su s'arrêter après avoir perdu 400 000 hommes et 200 000 chevaux, qu’on se rabat sur de jeunes recrues sans expérience et qu’on doit être présent sur plusieurs théâtres d’opération à la fois.
C'est la tente originale restaurée par le Mobilier national et où Napoléon retrouva Maria Walewska en septembre 1814 dans les jardins de la Villa San Martino à l'île d'Elbe.
Et voici où l’on finit quand on n’a pas compris la leçon :
« Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
D’un côté c’est l’Europe et de l’autre la France.
Choc sanglant ! des héros Dieu trompait l'espérance ;
Tu désertais, victoire, et le sort était las.
Ô Waterloo ! je pleure et je m'arrête, hélas ! » - V. HUGO, L'Expiation in Les Châtiments (1853).
Hélas ou enfin, selon les points de vue.
Rédigé par : Catherine JACOB | 17 juillet 2018 à 08:22
@ Catherine JACOB | 16 juillet 2018 à 19:47
« Un dicton british annonce par ailleurs que s’il faut une génération pour faire un Lord, il en faut trois pour faire un gentleman. »
Pour faire un gentilhomme sans doute en faut-il encore davantage si une élection républicaine suffit manifestement à faire un roi. »
Il n’a pas fallu dix ans pour faire d’un obscur général de brigade dénommé Bonaparte l’empereur des Français Napoléon 1er.
Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années (Le Cid).
Rédigé par : Achille | 16 juillet 2018 à 22:58
@ anne-marie marson | 16 juillet 2018 à 11:46
« Emmanuel Macron méprise les militaires, qui le lui rendent bien. »
Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Pierre Dac qui a également été une figure de la Résistance : « Le mépris est la carte de visite des imbéciles » - rapporté par Jacques Pessis, in Drôle de guerre : de Radio Londres à l’Os Libre, Omnibus, 2008.
« Voir le roi Macron 1er rendre hommage à Dame Brigitte en plein défilé militaire du 14 juillet, c'est déplacé. »
Ne dit-on pas qu’ « un gentleman est le produit d'une éducation quelles que soient ses origines sociales. Un dicton british annonce par ailleurs que s’il faut une génération pour faire un Lord, il en faut trois pour faire un gentleman. »
Pour faire un gentilhomme sans doute en faut-il encore davantage si une élection républicaine suffit manifestement à faire un roi.
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 juillet 2018 à 19:47
@ Catherine JACOB | 15 juillet 2018 à 02:14
C'est la juxtaposition des deux phrases : "Brigitte Macron a assisté au défilé du 14-Juillet ; "Défilé du 14-Juillet : la Patrouille de France rate son drapeau tricolore, deux motards se percutent" qui crée un effet "poisse" involontaire.
Et puis voir le roi Macron 1er rendre hommage à Dame Brigitte en plein défilé militaire du 14 juillet, c'est déplacé.
Emmanuel Macron méprise les militaires, qui le lui rendent bien.
Rédigé par : anne-marie marson | 16 juillet 2018 à 11:46
@ Exilé 16 juillet 2018 à 10:22
"Un homard bleu"
En voilà une idée qu'elle est bonne ! Mayonnaise ou pas :D
Rédigé par : breizmabro | 16 juillet 2018 à 11:03
@ breizmabro
« Cette fois c'était une fusée rouge mais la prochaine fois que sera-ce ? »
Un homard bleu.
Rédigé par : Exilé | 16 juillet 2018 à 10:22
@ Exilé | 15 juillet 2018 à 12:25
« Les États-Unis ont armé de façon détournée les troupes de Juarez. - Référence».
Ah la dette mexicaine et ce cher Napoléon III par la faute duquel mon arrière-grand-père maternel a quitté les lieux qui constituaient le berceau de sa famille depuis le XVe siècle. Cela dit, il a trouvé de l’autre côté de la frontière la plus jolie fille du coin dit la légende familiale. Ayant quitté sa terre, il a trouvé l’amour…
Les Britanniques et les Français, un temps alliés au bénéfice de la Confédération contre le Nord soutenu par le Tsar de toutes les Russies. Il va donc falloir que les Messins révisent leurs classiques.
Mais bon, sans doute seuls les conflits directs étaient-ils en effet visés et peut-être aussi que c’était une manière de souligner implicitement que la France avait, après mûre réflexion (de temps à autre ça nous arrive), finalement opté pour une résolution pacifique du conflit… Qui sait.
J’ignorais également que c'est à cet épisode historique que nous devons ce mot célèbre : « La Grande-Bretagne n’a pas d’amis, seulement des intérêts » lesquels intérêts l’ont poussée vers l’Union pour finalement choisir la neutralité, intimidés par cet également célèbre mot de Lincoln ignoré de F. Hollande manifestement, mais bon on ne fait pas toujours ce qu’on veut : « On ne mène qu’une seule guerre à la fois. »
Merci en tout cas d’avoir éclairé ma lanterne.
Rédigé par : Catherine JACOB | 16 juillet 2018 à 07:41
@ Elusen
"De nouveau, je ne comprends pas que des gens qui ne font rien, restent assis sur leurs fesses, se contentent de regarder un téléviseur, osent crier : on est les champions et autres imbécillités du même niveau.
Des gens qui ne font rien, qui sont passifs, beuglent qu’ils ont gagné quelque chose."
Ils n'ont pas rien fait, ils ont regardé... Sans l'argent de la télé, le foot ne serait pas le spectacle mondial qu'il est.
Et les supporters aident à la victoire de leur équipe, ils ne font pas tout à fait rien, en criant sur les stades ou en étant assidus devant leur téléviseur... Ils font acte de présence et de dévotion, comme dans tous les cultes. C'est une religion non dogmatique et non encombrée d'êtres surnaturels, mais qui relie, ô combien !
"Un concept stupide de nations qui s’affrontent et de milliards d’euros qui passent de main en main, pour une bande de beaufs qui meuglent."
Il y a des bœufs qui meuglent, mais pas que... Les milliards qui circulent, il y en a partout.
Pourquoi serait-ce pire là qu'ailleurs ? Tout cela n'est ni bien ni mal, ce n'est rien.
Les nations qui s'affrontent symboliquement, c'est tout bon... Cela permet à chacun de se réaffirmer, or les gens ont besoin d'une identité, et sans nuire aux autres, sauf quelques crétins violents.
Mais les chauffards existent, mais les ivrognes existent... S'il fallait interdire une chose au motif de ses abus, outre l'injustice pour les innocents, on n'en finirait pas.
"Voir des supporters s’entretuer, se mettre sur la figure pour des types payés plus de cent ans le salaire d’une personne au SMIC ou 230 ans d’une personne au RSA, comme si nous nous entretuions parce qu’il y aurait des pro-Bill Gates et d’autres pro-Bernard Arnault."
Les pauvres chevaliers et les serfs s’entretuaient pour leurs seigneurs par dépendance, les pauvres s'identifient à certains riches par besoin de dépassement.
Tous dépassent leur corps relativement peu efficaces en regardant les athlètes, beaucoup dépassent leur condition sociale en s'identifiant aux heureux du monde. Tout le monde a besoin de rêve, ceux-là ne sont pas les pires.
"Et ils osent revendiquer la rue à eux par la suite en cas de victoire, sans autorisation préfectorale, alors que l’honorable honoraire, Son altesse Philippe Bilger, disait quoi déjà de "Nuit debout" place de la République ?!"
Certains préfèrent prendre les rues pour des rêves d'émancipation sociale, d'autres pour des rêves de fusion nationale et de dépassement de sa condition, sans parler de gens qui peuvent faire les deux.
J'approuve le bonheur de tous et cherche le mien ailleurs... Comme le disent les bouddhistes "que tous les êtres soient heureux".
Rédigé par : Noblejoué | 16 juillet 2018 à 01:48
@ Ahmed Berkani
"Depuis longtemps, je suis de l’opinion que s’il y a une vérité ou des vérités, alors elles sont sans importance. Car c’est un fait que la vérité est d’importance pratique nulle, et qu’il y a bien des erreurs qui sont fécondes, utiles, grosses de conséquences aussi bien pour la vie individuelle que collective."
Tiens, vous êtes encore nietzschéen ? Sans méconnaître cet auteur toujours stimulant, et qui n'a pas tort en l’occurrence, voir par exemple "la magnifique erreur" des statues imitations marbre blanc de l'Antiquité, je préfère encore la vérité.
Quant au racisme, je ne suis pas raciste, mais... On croit que cela veut dire que si, le mais, en fait, c'est plus drôle.
Il y a du comique involontaire sur ce blog, comme partout.
Mais quelqu'un m'ayant dit que les Noirs et les Indiens n'ayant pas besoin de moi et m'ayant bien fait rire comme les gens qui avaient leurs pauvres à eux, autrefois, j'ai décidé, du moins provisoirement, est-ce que je m'engage à quoi que ce soit quand je peux l'éviter ? de les lui laisser.
Se réserver des victimes est d'un comique ! Entre ceux qui veulent enrôler tout le monde et ceux qui excluent pour se les garder, quel amusement... On n'a pas besoin de comiques de profession quand on voit ça. L'autoritarisme est bien aussi comique que la répétition, je trouve.
La seule utilité que je vois à des erreurs comme le racisme, le sexisme, l'antisémitisme et d'autres, est de structurer la société, pour les maniaques de l'ordre c'est, évidemment, formidable.
Des inférieurs, des supérieurs... Et tous ces gens sont des réserves de boucs émissaires.
Maintenant, ce qui est drôle, c'est que les racistes peuvent aussi être des boucs, certains remarquant qu'il n'est tout de même pas dit que n'ayant pas ces défauts, on soit, pour autant, quelqu'un de bien, on peut, par exemple, être déloyal.
Encore du comique.
Je crois n'avoir aucun des défauts de ce genre, mais d'après la rumeur d'ici, je ferais des complots contre la science et changerais l'or en l'inverse, anti-alchimiste dirais-je, si je dois me définir selon les crachats (si je n'avais un si bon pseudo, je pourrais le reprendre, ah, ah ! Il faut retourner le stigmate) et autres choses du même genre.
L'erreur et l'injustice sont fécondes en invention, il leur faut se justifier. Se défendre, de l'autre côté, aussi, course aux armements. Et certains parlent de pardon, et souvent, comme par hasard, des offenseurs ?
Le monde n'attend pas, comme dans la reine rouge d'Alice au pays des merveilles illustrant l'Evolution, on s'adapte non en étant plus adapté qu'avant mais juste autant au monde changeant. Le monde ne pardonne pas, on souffre et on meurt. La société ne pardonne pas, elle frappe des gens qui n'ont rien fait, de mépris si elle ne peut pas aller plus loin... Avant c'étaient les catégories qu'on a dites, et d'autres, maintenant, aussi, leurs dénigreurs.
Et on demande aux offensés de pardonner ? Cela réduit la violence, mais aussi, la force des forts. Un but secondaire visé, qui sait ? Mon côté nietzschéen, qui sait ?
Dans "La guerre du feu", le rival du héros meurt de la main de ce dernier le cœur content parce qu'il a toujours été le plus fort et jamais pardonné, toujours dominé et jamais permis aux rivaux moins forts de survivre pour le frapper dans le dos. C'est comme ça qu'on survit longtemps, et en dominant, à mon avis.
Dans des œuvres moins honnêtes si divertissantes, le héros survit à toutes les trahisons, j'appelle ce genre d'impossibilité "un miracle du scénario", on peut en voir dans les livres, aussi... Au fait, le rival heureux du mort dans la guerre du feu, plus clément, ne gagne tout de même pas grâce à ce handicap, s'il faut bien que le magnanime triomphe... Parce qu'il est plus inventif. En effet, on ne survit à sa clémence que parce qu'on a beaucoup de ressources et qu'on est, de plus, inconscient du grand gaspillage à laisser l'offenseur s'en tirer, ou parce qu'on a décidé de vivre en accumulant des handicaps, ou, c'est drôlement hypocrite, on n'en fait rien, mais on le dit au public pour avoir des applaudissements, ce qui est le plus courant. Soyons honnête !
L'erreur... ou le mensonge ! obligent à l'invention, ce sont des miracles du scénario.
Enfin, pas tant, en fait, souvent l'invention est si invraisemblable ou répétitive qu'on se demande dans quelle poubelle l'auteur va chercher tout ça.
Retour du refoulé. Il y a des livres ou des films de vengeance... Souvent, pas tellement plus vraisemblable.
Nietzsche n'aimait pas trop la religion, notamment chrétienne, mais quelle invention dans le bobard ! Je ne me prononce pas sur l'existence éventuelle d'un dieu et ne nie pas que le mécanisme du bouc émissaire soit énoncé, soit un bien. Mais chez beaucoup, ce ne fut ni l'amour de Dieu ni la justice qui les poussent, mais comme il l'avait bien vu, le ressentiment contre la vie déguisée en morale. Gros comme un éléphant dans un couloir, il faut donc bien commencer par être nietzschéen, au moins pour ce diagnostic, mais quand on regarde mieux, on voit qu'il y a tout de même d'autres réalités en sus et plus importantes que celle-là.
D'ailleurs, c'est pareil avec tous les auteurs et tous les domaines, il y a toujours, et c'est heureux, autre chose.
Ce ne sont pas les prêchi-prêcheurs qui attendent un paradis hypothétique ou les gens à la psychologie à deux balles qui me font regretter d'être quelqu'un de rancunier, absolument pas... C'est la crainte de devenir un être de ressentiment contre la vie à partir du légitime ressentiment contre les nuisibles, les gens ayant tendance à faire des généralités, comme on le voit dans les personnes à préjugés.
Après tout, être misanthrope est peut-être un préjugé contre l'Homme ? Ou pas... Quoi qu'il en soit, je pense que cela finira aussi par être interdit par la loi.
Quelle misère !
Rédigé par : Noblejoué | 16 juillet 2018 à 00:45
@ Breizmabro
Peut-être un gaz neurotoxique ou l'Instant de Guerlain ?
Rédigé par : duvent | 15 juillet 2018 à 23:48
@ Ahmed Berkani de 13:37
Vous êtes là, malgré la chaleur qui ne porte pas généralement au courage, et ce pour Caillois.
Bonne nouvelle pour la France, la victoire des Bleus, bonne nouvelle pour le blog, votre retour.
Rédigé par : Noblejoué | 15 juillet 2018 à 23:36
@ Savonarole | 15 juillet 2018 à 19:25
Vous oubliez Raphaël Varane dont le père est Martiniquais pour ne citer qu'un sportif que je connais par personne interposée.
En outre pas le temps de vérifier les origines ethniques de tous les autres tant ce genre de méthode me paraît relever d'un exercice sectaire et raciste d'un autre âge qui me surprend de votre part.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 15 juillet 2018 à 23:07
@ anne-marie marson 15 juillet 2018 à 12:17
"On a dit que la bande rouge au milieu des bandes bleues dans le ciel de Paris était une erreur, du pilote ou de la personne qui a installé les fusées"
Un pilote d'Alphajet qui ne sait pas ce qu'on lui met à éjecter lorsqu'il appuie sur le bouton ? Je n'ose y croire..
Cette fois c'était une fusée rouge mais la prochaine fois que sera-ce ?
Rédigé par : breizmabro | 15 juillet 2018 à 22:55
@ Ahmed Berkani de 13:37
"Je parle bien sûr du livre de Roger Caillois, avec lequel je vais passer tout mon dimanche"...
Franchement, avec le temps qu'il fait, passer son dimanche avec Roger Caillois, c'est le suicide du haricot (Albert Paraz)...
Rédigé par : Savonarole | 15 juillet 2018 à 22:53
Voilà : nous y sommes ! Et votre phrase de conclusion, Monsieur Bilger, se réalise.
Comme vous sans doute, j'ai assisté à ce match avec une tension certaine liée à la qualité de jeu et des joueurs croates qui ont souvent surpassé les qualités des joueurs français. Mais ceux-ci ont été efficaces, ont mis en place le jeu qui leur a permis d'exploiter les rares failles de leurs adversaires avec pour résultat une victoire incontestable.
Et j'éprouve la même joie discrète que vous tant pour Didier Deschamps que pour cette équipe qui a su faire preuve d'un jeu collectif comme son aînée il y a vingt ans. Avec notamment un Giroud qui a mis en œuvre le jeu demandé par son sélectionneur, à peu de choses près le même rôle discret que le sien en 1998, un jeu qui ne fait pas briller ce joueur, mais qui, diablement efficace, sert celui de ses partenaires avec pour seul objectif la victoire de l'équipe.
Maintenant on assiste à l'overdose médiatique avec toutes ses outrances. Alors on se réfugie dans des loisirs simples hors des canaux de télévision...
Rédigé par : Robert | 15 juillet 2018 à 21:05
Ainsi donc la France est champion du monde de foot.
C'est l'heure de se poser des questions sur nos Dom-Tom.
Qui sont ces héros ?
Pas un Antillais, pas un Guadeloupéen, pas un Réunionnais, pas un Kanak, et je ne vous parle pas de nos athlètes de Saint-Pierre-et-Miquelon...
Ces confettis de l'Empire n'ont rien produit, que dalle. Des nuls. Que pouic.
Subventionnés, ils trouvent que pousser la balle est un effort insurmontable.
Macron a tout compris, il va nous submerger de blacks pour remplacer nos Antillais, qui rentrent chez eux avec des retraites abondées de 30%.
Ne gueulez pas trop fort avant de crier victoire...
Rédigé par : Savonarole | 15 juillet 2018 à 19:25
Foules impressionnantes au Champ-de-Mars.
Avec la bière qui coule à flots, je me demande comment fait un gentleman qui a une envie pressante pour se frayer son chemin en s'excusant pour aller aux toilettes-hommes.
Rédigé par : Savonarole | 15 juillet 2018 à 17:56
De nouveau, je ne comprends pas que des gens qui ne font rien, restent assis sur leurs fesses, se contentent de regarder un téléviseur, osent crier : on est les champions et autres imbécillités du même niveau.
Des gens qui ne font rien, qui sont passifs, beuglent qu’ils ont gagné quelque chose.
Un concept stupide de nations qui s’affrontent et de milliards d’euros qui passent de main en main, pour une bande de beaufs qui meuglent.
Voir des supporters s’entretuer, se mettre sur la figure pour des types payés plus de cent ans le salaire d’une personne au SMIC ou 230 ans d’une personne au RSA, comme si nous nous entretuions parce qu’il y aurait des pro-Bill Gates et d’autres pro-Bernard Arnault.
Et ils osent revendiquer la rue à eux par la suite en cas de victoire, sans autorisation préfectorale, alors que l’honorable honoraire, Son altesse Philippe Bilger, disait quoi déjà de "Nuit debout" place de la République ?!
Rédigé par : Elusen | 15 juillet 2018 à 17:05
@ breizmabro | 15 juillet 2018 à 10:18
« J'ai regardé les deux vidéos correspondant pour l'une à afficher le drapeau français au-dessus de la tête de Macron : une bande rouge plus deux bleus, trois bandes blanches et trois bandes rouges. »
Ah ces chevaliers du ciel, toujours aussi facétieux. Le pilote de l'Alphajet de gauche ça devait être Laverdure, il n’en rate pas une !
Rédigé par : Achille | 15 juillet 2018 à 16:32
@ Patrice Charoulet
Mon cher Monsieur Charoulet,
Je connais bien les nobles sentiments qui vous animent — et qu’on vous dénie ici.
Ceci dit, je serais plus circonspect que vous sur cette question, comme je le suis sur beaucoup d’autres. Je m’abrite pour cela derrière cette phrase, qui est de moi et qui me résume assez bien : la pensée de l’homme est son bien le plus précieux (je place la pensée en effet au-dessus de la liberté, car l’homme peut encore penser, assis sur son grabat dans un cachot.)
Il y a toujours de notre part un peu de présomption, n’est-ce pas, dans cette attitude, à laquelle parfois nous cédons, et qui nous fait chercher à « corriger » la pensée des autres. N’est-ce pas que c’est aussi une forme d’intolérance ? Qu’est-ce qui fonde à ce point notre assurance ?
(Personne ne m’a encore apporté la certitude que je ne suis pas plus près du singe que de l’homme, par exemple ; la chose qu’ensuite on peut trouver étrange, c’est de voir les humains éprouver tant d’antipathie pour des singes qui parlent ; moi cela m’amuserait plutôt, piquerait ma curiosité.)
Depuis longtemps, je suis de l’opinion que s’il y a une vérité ou des vérités, alors elles sont sans importance. Car c’est un fait que la vérité est d’importance pratique nulle, et qu’il y a bien des erreurs qui sont fécondes, utiles, grosses de conséquences aussi bien pour la vie individuelle que collective.
Je ne dis pas que les idées que vous combattez avec tant de persévérance solitaire le sont nécessairement, mais on peut leur voir une action politique certaine, et peut-être un avenir.
Je n’écris pas ici, entendons-nous bien, une légitimation du racisme, mais plutôt une petite mise au point à l’intention des antiracistes, parmi lesquels je ne compte pas Monsieur Charoulet, qui sait, lui, ce que je pense de l’antiracisme promu au rang d’idéologie. Et je prends le risque, ainsi faisant, d’essuyer les quolibets — et un peu plus — des racistes comme de ceux qui les combattent.
Rédigé par : Ahmed Berkani | 15 juillet 2018 à 15:47
"JE SUIS ZEMMOURIEN. DANS SES DUELS AVEC N'IMPORTE QUI, JE LUI DONNE TOUJOURS RAISON." (Patrice Charoulet)
"La plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait. La discrimination, c'est la vie. Les employeurs ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs". (Eric Zemmour, sur France Ô et Canal Plus)
Le 18 février 2011, Eric Zemmour a été condamné pour provocation à la discrimination raciale en raison de ces propos.
Par conséquent, Patrice Charoulet est raciste.
T'as vu ? Moi aussi, je sais où se trouve la touche majuscules sur mon clavier. Quand on met en majuscules, ça veut dire qu'on a raison. Enfin, c'est ce que m'a appris le professeur Charoulet. Le professeur Charoulet a deux cents dictionnaires chez lui, et Cioran l'honorait de son amitié ; par conséquent, j'ai toute confiance dans ses cours de majuscules.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 15 juillet 2018 à 15:23
Ubi Concordia ibi Victoria !
Rédigé par : duvent | 15 juillet 2018 à 13:58
L’occasion est bonne (mais toute occasion est bonne pour lire), l’occasion est bonne aujourd’hui pour reprendre Les jeux et les hommes, qui porte le sous-titre : « Le masque et le vertige ». Je parle bien sûr du livre de Roger Caillois, avec lequel je vais passer tout mon dimanche.
Presque tout ce qui est dit dans l’introduction est démenti par l’Avenir — cet avenir qui est notre présent à nous, et notre privilège. Quelques postulats sur lesquels l’auteur fait reposer son étude, qui se veut une sorte de système, ces postulats dis-je sont ébranlés pour certains, renversés pour d’autres. Mais qu’importe après tout, si le jeu des idées, l’agencement ingénieux des propositions ne font pas moins de ce petit livre un objet intellectuellement séduisant. C’est un bel exercice d’érudition, une heureuse tentative.
Rédigé par : Ahmed Berkani | 15 juillet 2018 à 13:57
@ fugace le 15 à 2 h 41
Très ému par votre démarche. Les souvenirs s’enjolivent en s’éloignant. C’est bien cette mélodie.
Il a eu du bol le Zonzon : être bercé par Colette Renard, superbe chanteuse réaliste, audible ! Française !
On avait oublié qu’il y eut un temps pour ça !
Comment vous remercier ! Quel ravissement de vous côtoyer dans ce blog de brutes où tous les coups sont permis !
Pour Patricius, aimable plaisanterie, c’est du thème latin, pas plus. Patricien, cet aimable professeur de lettres n’en est-il pas un ? [Emoticône bravounet]
@ Michel Deluré le 15 à 10 h 31
Vous avez raison. Il faut nous défendre sur tous les terrains. Qui voyez-vous pour l’ultime bataille ?
Je vous propose mon équipe fétiche.
Dans les bois Balzac, c’est un solide.
A l’arrière Gide, Proust, Montherlant, Green, Foucault, Cocteau, Montaigne.
Dans le milieu Verlaine, Villon, Morand, Drieu, Tallemant des Réaux, Brantôme.
A l’avant Voltaire, Hugo, Musset, Boileau, Beaumarchais, Rabelais, Diderot.
22 ! Une équipe qui gagne !
Il est 13 h 49 ! Il y a déjà des tarés qui klaxonnent dans la rue !
Bien à vous
Rédigé par : Zonzon | 15 juillet 2018 à 13:56
@ Zonzon
M. Charoulet écrit ceci "J'évite de lire des auteurs étrangers", je dois avouer que je n'ai jamais rien lu d'aussi stupide de la part d'un professeur de français, mais si c'est de l'humour alors, ça change tout...
Enfin, il va de soi que voir le monde d'un seul et unique point de vue est à peu près équivalent à se crever délibérément et avec plaisir un œil afin de pouvoir considérer combien Héloïse est supérieure à Juliette où à Ilsolde ou à Béatrice ou...
Je conseille vivement à M. Charoulet de lire les lettres d'Alciphron pour se détendre et ne plus de prendre pour l'étendard dont il a fait une Peau de chagrin...
Rédigé par : duvent | 15 juillet 2018 à 13:32
@ Catherine JACOB
« On notera que les USA étaient la puissance invitée 2018 à Metz, puissance à propos de laquelle il a été souligné que notre pays n'avait jamais été en conflit armé avec elle. »
Les États-Unis d'Amérique et la France ont été opposés dans le cadre de la guerre du Mexique, au moins à travers leur soutien à chacun des adversaires en présence et le conflit armé direct n'a été évité que grâce au rembarquement des troupes favorables à Maximilien suite aux menaces exercées par les États-Unis.
Les États-Unis ont armé de façon détournée les troupes de Juarez.
http://acta.bibl.u-szeged.hu/49667/1/chronica_014_065-071.pdf
Rédigé par : Exilé | 15 juillet 2018 à 12:25
@ breizmabro | 15 juillet 2018 à 10:18
On a dit que la bande rouge au milieu des bandes bleues dans le ciel de Paris était une erreur, du pilote ou de la personne qui a installé les fusées.
Je doute qu'un pilote d'Alphajet fasse une erreur, sauf une erreur volontaire.
Rédigé par : anne-marie marson | 15 juillet 2018 à 12:17
@ Zonzon 14/18 17:47
Finalement et si je vous comprends bien, il y a en quelque sorte chez Patricius, un Trump qui sommeille, viscéralement protectionniste, ardent défenseur des seules lettres françaises, hostile à toute concurrence étrangère qui ne saurait être que néfaste ?
Mais après tout, les lettres françaises ne méritent-elles pas effectivement d'être aussi ardemment défendues et autant supportées que ne le seront par exemple les Bleus aujourd'hui ? Le patriotisme littéraire serait-il moins justifié et moins honorable que le patriotisme footballistique ?
Une remarque si vous le permettez Zonzon : ne trouvez-vous pas que pour quelqu'un de très « hexagonal », plus ascendance Vercingétorix que César, tel que notre ami Patrice Charoulet, et même si ce dernier, comme sous la Rome antique, compte parmi l'aristocratie littéraire, le pseudo dont vous l'avez baptisé ne soit trop romanisé ?
Rédigé par : Michel Deluré | 15 juillet 2018 à 10:31
@ anne-marie marson 14 juillet 2018 à 22:59
Je ne regarde jamais le défilé du 14 Juillet car, comme le chantait G. Brassens, "la musique qui marche au pas cela ne me regarde pas" mais comme vous j'ai raté une occasion de rire.
J'ai regardé les deux vidéos correspondant pour l'une à afficher le drapeau français au-dessus de la tête de Macron : une bande rouge plus deux bleus, trois bandes blanches et trois bandes rouges ; et plus tard deux motards qui se percutent devant la tribune présidentielle et qui mettent une plombe à se relever :D
Macron nous a dit, communication oblige, qu'il était superstitieux. A sa place je me ferais du mauvais sang. :(
Rédigé par : breizmabro | 15 juillet 2018 à 10:18
Une idée qui aurait pu aider Macron à regagner beaucoup de points de sympathie auprès des Français : quand les deux motards sont tombés devant la tribune présidentielle, il aurait dû se précipiter vers eux, les aider à se relever, les consoler et les rassurer ; devant les caméras du monde entier, ça aurait relégué la finale de la coupe du monde à un fait divers sans importance.
Rédigé par : sylvain | 15 juillet 2018 à 10:11
Si l’on en croit les sondages, les Français sont très très optimistes pour le match de ce soir. Un peu comme les pauvres Anglais et on a vu ce que ça a donné. La déception est à la hauteur des espérances
Tout peut arriver, même le pire comme en 2006. Espérons qu'il n'y aura pas un Materazzi dans l'équipe croate...
Rédigé par : Achille | 15 juillet 2018 à 09:33
@ Robert Marchenoir 14 juillet 18h03
« JE SUIS A LA DROITE DE L'EXTREME DROITE » (Robert Marchenoir)
« VOUS ETES UNE PIONNIERE DU METISSAGE AVEC LES RACES COLONISEES » (id.)
L'auteur de ces fortes paroles s'en prend à moi dans le texte cité en référence. Il ne comprend pas qu'après mes interventions ici sur quelques sujets et sur quelques-unes de ses déclarations, dont deux épigraphes immortelles de là-haut, je puisse m'émouvoir de l'éviction de Zemmour de RTL.
Je vais lui expliquer.
J'écoute tous les débats que je peux où intervient Eric Zemmour. C'est à mes yeux le meilleur débatteur politique vivant. Il a une bonne culture historique, politique, littéraire, ce qui n'est pas fréquent. Dans ses duels avec n'importe qui, je lui donne toujours raison. J'ai toujours trouvé
Domenach par exemple, en dessous de tout et dans l'erreur. A ONPC, Zemmour n'a jamais été remplacé, c'est le meilleur. Sur RTL, j'écoute toutes ses chroniques et c'est pour moi le meilleur moment de la semaine. J'écoute « Zemmour et Naulleau » avec délectation, en redoutant sa disparition, qui ne manquera pas d'arriver. Il a dit son culte pour le général de Gaulle, son respect pour Séguin, Villiers, Pasqua, son scepticisme devant l'Europe actuelle, devant Bruxelles... Je partage son avis... Vous, non, n'est-ce pas ?
Ayant lu le Coran, ayant vécu en Afrique du Nord, Juif, connaissant très bien certaine religion, il a dit d'elle tout ce qu'il faut en dire. Comme de Gaulle, il ne souhaite pas que Colombey-les-Deux-Eglises devienne Colombey-les-Deux-Mosquées. Moi non plus. Déplorer qu'une religion veuille régner chez nous progressivement et de plus en plus en France n'est nullement du racisme.
Je ne partage pas toutes les opinions de Zemmour. De même que je ne pense rien des Noirs en général, je ne pense rien des femmes en général. J'ai un avis sur Lucile, sur Mary, sur Catherine JACOB, qui n'est pas le même. Quand Zemmour parle des femmes en général, il dit des bêtises.
Je ne partage pas du tout son adoration de Napoléon. Sans méconnaître son œuvre, je n'approuve pas les massacres dont il est responsable, dont les victimes ont d'abord été les soldats français, puis les populations d'à côté.
Nous partageons quelques opinions : libéraux en économie, conservateurs dans le sociétal. Vous vous passionnez pour la Russie et en connaissez un rayon sur Poutine. Je n'y connais rien. Je ne vous en ai jamais parlé ici. Vous abominez les fonctionnaires (donc le métier de Philippe et le mien). Je vous ai demandé votre métier, pour savoir si je peux l'abominer. Vous vous indignez qu'on vous pose la question. Vous avez tenté de donner une présentation d'apparence scientifique (avec chiffres et statistiques) à vos certitudes racistes. C'est du pipeau. Je vous le redis. Croyez-vous que Zemmour aurait dit : « Je suis raciste. Les Noirs sont 30% moins intelligents que les Blancs » ? Vous ne craignez pas d'avancer, dans votre prose citée en référence, que je serais un « très petit personnage ». Je vous retourne le compliment : croyez-vous que le très cultivé, très intelligent aurait eu, lui, le niveau requis pour s'abaisser à dire de telles âneries ?
Votre point faible, votre talon d'Achille, est votre racisme. Vous le savez bien. Vous parlez de mon « culot ». Je n'en ai aucun. Je lis en vous à livre ouvert, c'est tout. Sans nom, sans ville, sans métier, sans famille, sans confidences, sans anecdotes sur vous, vos lignes et vos mots disent tout et permettent à chacun de vous apprécier : talent rédactionnel certain, souffle, énergie, très fort en Russie, et, incontestablement, indéniablement, définitivement raciste. On est ce qu'on est.
Moi, je suis zemmourien, mais je ne suis pas marchenoirien. Je n'adhère pas à votre fan-club.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 15 juillet 2018 à 08:52
@ Zonzon | 14 juillet 2018 à 18:29
L’histoire des sciences est pleine de ces controverses, l’une des plus célèbres étant celle qui a opposé Newton et Leibniz sur la paternité du calcul infinitésimal, chacun accusant l’autre de plagiat.
Les deux hommes pour être des génies n’étaient pas des tendres et se sont écharpés par courrier à cheval et bateau à voile (pas par courriel ou Skype).
On peut faire de ces controverses des affaires de hasard et d’hommes, on peut également en faire une autre lecture plus ésotérique.
Il semble que certaines théories, certaines découvertes en gestation apparaissent lorsque l’Humanité est prête à les accueillir, et qu’elles se donnent à plusieurs inventeurs ou découvreurs, je préfère le mot de découvreurs, on découvre ce qui existe déjà dans les limbes de la connaissance.
Remarquez qu’on retrouve un peu de cette situation avec nos politiques qui pour le coup n’ont rien inventé, c’est le fameux processus de triangulation où l’on prend les idées d’un opposant sans le plagier ouvertement puisque lui ne les a pas mises en œuvre réellement.
Rédigé par : Tipaza | 15 juillet 2018 à 08:47
@ Robert Marchenoir 14 juillet 2018 18:03
Zemmour / RTL
Je n'ai pas dit que Zemmour avait des droits quelconques pour s'exprimer sur RTL, mais que la direction de cette station avait fini par le lâcher sous les pressions élyséennes.
Ses propos tombent-ils d'ailleurs sous le coup de la loi ? Oui diront certains juges qui, à l'évidence, interprètent les textes à leur convenance. Le gouvernement des juges me semble devenir, petit à petit, une réalité. Notre hôte l'avait d'ailleurs soutenu dans une certaine occasion.
Il est intéressant - sans être complotiste - de constater que "Challenges" a été un des premiers à annoncer le limogeage de Zemmour. Si on veut bien se rappeler que Roger Bruno-Petit (la main de Macron sur les médias) vient de Challenges, on ne peut être surpris.
Quant à votre relationnel avec Patrice Charoulet, c'est votre affaire bien sûr, mais ne l'assommez pas trop. Nous devenons fragiles avec les ans !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 15 juillet 2018 à 08:20
@ Zonzon | 14 juillet 2018 à 15:44
Pour Zon zon zon, j'ai trouvé :
https://www.youtube.com/watch?v=cIjLTFJ4B1k
Quant à Patricius, j'ai mon idée, mais je cherche encore. Le professeur de Béryte peut-être.
Ou alors, celui-ci :
Patricius, le père d'Augustin, était un homme dont les qualités les plus sombres mettaient à rude épreuve son épouse et son fils aîné.
extrait : http://www.augnet.org/en/life-of-augustine/growing-up/1029-augustines-father/
Patricius (Patrick) a travaillé dans l'administration romaine locale. Il était un décurion, ce qui signifie qu'il était un conseiller municipal avec le devoir de collecter des impôts. Bien qu'il appartenait à la classe influente de la société locale, Patricius vivait dans des conditions financières difficiles (déjà !!).
Augustine a dit que son père possédait seulement une petite quantité de terre.
Rédigé par : fugace | 15 juillet 2018 à 02:41
@ anne-marie marson | 14 juillet 2018 à 22:59
« Dans Google News :
Brigitte Macron a assisté au défilé du 14 juillet »
Dans Google News et dans plein d’autres news encore. Impossible d’échapper le 14 juillet au défilé du 14 juillet. Quant à Brigitte Macron, savez-vous un endroit où elle n’apparaît pas ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 15 juillet 2018 à 02:14
@ Wil | 14 juillet 2018 à 20:51
"PUT**N MAIS REVEILLEZ-VOUS BON DIEU !"
Tout le monde à l'air bien éveillé et batailleur sur ce blog !
Le problème est ailleurs :
Première chose : clouer le bec du Canard !(avec des clous en titane qui ne rouilleront pas) Edwy Plenel n'est pas vraiment un problème.
Rappel extrait de Wikipédia : "Le Syndicat de la magistrature (SM) est un syndicat professionnel de magistrats français fondé le 8 juin 1968, inspiré des idéaux de Mai 68 et du marxisme".
Deuxième chose : utiliser un mur de la Place Vendôme, en évitant ceux des bijouteries et du Ritz signes de capitalisme, comme Nouveau Mur des Cons en y mettant la photo des magistrats membres du SM.
Troisième chose : redevenus citoyens libres, ayant retrouvé la liberté de parole partout en France, pas seulement sur ce blog, nous votons pour vous si vous vous présentez à la prochaine présidentielle, je me chargerai de convaincre les autres.
Sinon nous rappelons Fillon !
Rédigé par : Claude Luçon | 15 juillet 2018 à 01:04
Il est quasiment sûr que le prochain opposant politique dangereux sera chassé par la justice.
S'il a craché par terre ou a traversé en dehors des clous ou uriné contre un mur, vous pouvez être sûr que le PNF s'autosaisira du dossier en 24 heures pour vérifier qu'il ou elle a payé sa prune et même au cas où elle aurait payé, le PNF dira que c'est louche.
Vive la démocratie macroniste... Plus besoin de tribunaux staliniens ou maoïstes qui vous déclarent malades mentaux et vous envoient dans des camps de "rééducation", on a le PNF et ses collègues médiatiques qui vous décrédibilisent à vie sans aucune preuve en quelques heures.
C'est l'aboutissement de la "soft dictature" ou "dictature douce" de 68.
Quel progrès...
Rédigé par : Wil | 15 juillet 2018 à 01:00
M.Bilger, c'est sympa d'être en vacances et de penser à la finale de foot mais il y a des choses plus importantes que ça tout de même.
Vous ne voyez pas que la réduction du parlement est une attaque contre la démocratie ?
Déjà que la suppression du cumul des mandats territoriaux et nationaux pousse au totalitarisme puisque les députés ne sont plus qu'à la botte du gouvernement.
L'attaque de la justice contre le FN totalement scandaleuse, ça ne vous fait rien ? Pendant que le MoDem accusé des mêmes choses n'a aucun problème ?
Je suis sûr que ce n'est pas ce que vous avez voulu pour la France en votant Macron.
Je ne comprends pas que vous le ne voyiez pas et si vous le voyez, que vous ne disiez rien.
L'heure est grave M.Bilger.
La démocratie est en danger.
Ne vous étonnez pas ensuite des conséquences qui peuvent être terribles.
Rédigé par : Wil | 15 juillet 2018 à 00:43
@ Catherine JACOB | 14 juillet 2018 à 14:37
« Le collectif du 14 juillet 2018 ? Ah la la ! Deux motards se percutent devant la tribune présidentielle et le drapeau français a changé de couleurs. »
Dans Google News :
Brigitte Macron a assisté au défilé du 14 juillet
VIDEO. Défilé du 14-Juillet : la Patrouille de France rate son drapeau tricolore, deux motards se percutent.
Pour une fois que je ne regarde pas le défilé, j'ai raté ça.
Rédigé par : anne-marie marson | 14 juillet 2018 à 22:59
"Affaire Le Pen et présomption d'innocence"
Cher Philippe Bilger,
Comme certains d'entre nous, je pense, j'aimerais connaître votre position sur la décision des juges d'instruction Claire Thépaut et Renaud Van Ruymbeke de saisir à titre conservatoire les deux millions d'euros de subventions publiques du FN, alors même que l'enquête sur les emplois présumés fictifs de leurs assistants au Parlement européen est en cours.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 14 juillet 2018 à 22:19
Les Belges remportent la troisième place du Mondial. Je suis content pour eux. D’abord parce que j’aime bien les Belges, même si leurs blagues sur les Français ne sont pas toujours flatteuses. Il est vrai que nous avons les mêmes à leur égard.
Ensuite parce que je dois avouer qu’une défaite anglaise, que ce soit au foot ou au rugby, ne m’a jamais vraiment contrarié.
Demain à cette heure-ci nous saurons si les Bleus sont champions du monde. Attendons-nous, dans ce cas, à l’effet Mondial qui avait si bien réussi à Jacques Chirac puisqu’il a vu sa cote de popularité grimper de 14 points.
Emmanuel Macron, après ses dernières bourdes, aura bien besoin de cet effet indirect du "collectif".
Rédigé par : Achille | 14 juillet 2018 à 21:33