« Emmanuel Macron comme les autres, hélas ! | Accueil | Infamie et littérature doivent faire chambre à part ! »

01 août 2018

Commentaires

Giuseppe

@ Noblejoué | 06 août 2018 à 16:51

Ici vous n'aurez que l'embarras du choix, toutes les radios, avec les programmes.
https://www.ecouter-en-direct.com

Pour les visites c'est par ici.
http://www.les-docus.com/tag/sagrada-familia/

Noblejoué

@ Giuseppe | 05 août 2018 à 22:23

J'ai essayé de voir la Sagrada familia en replay mais ça ne marchait pas, dit l'ordi, peut-être parce que trop de gens la regarderait : consolation !

Avant le 10 septembre, je n'écoutais pas de musique sur Internet, mais curieusement, depuis que je le fais, je n'avais pas pensé à l'option radio. J'ai donc mis votre fréquence dans mes favoris, ainsi que la radio que j'aurais dû y flanquer depuis un bon bout de temps, une celte !
Parce que toute choses égales par ailleurs et sans prétendre à une expertise, et d'ailleurs en rien, je serais plutôt celte.

Grâce à vous j'ai réparé cet oubli, avec une radio de jazz, en prime !

Giuseppe

@ Noblejoué | 05 août 2018 à 01:54

A la bonne heure !

Une des plus belles merveilles du monde à mes yeux, est la Sagrada Familia à Barcelone, vous seriez surpris de savoir comment elle est construite. Je ne me lasserai jamais d'y aller et de la descendre par l'escalier hélicoïdal.
Un reportage est passé dernièrement à voir et revoir sans modération.

J'adore buller en écoutant Radio Swiss Jazz en ligne, ce sont des standards agréables loin du jazz parfois impénétrable des spécialistes, j'aime tout.

Noblejoué

@ Giuseppe

J'ai pris le coup pour moi, mais d'un autre côté, on peut toujours se tromper.

Pour compenser.

1 Des vertus du béton :

https://architectona.wordpress.com/histoire-de-larchitecture/21-2/

2 Merci de me dire que je saisis le langage de quelqu'un, j'ai comme rêve de comprendre le langage de tous, à l'image de l'un de mes héros de bande dessinée favori, Mort Cinder :

https://www.hubertybreyne.com/fr/breccia-alberto/planche-originale/mort-cinder-la-tour-de-babel-planche-16

3 Pour reconnaître votre côté cool :

https://www.youtube.com/watch?v=_sI_Ps7JSEk

Giuseppe

@ Noblejoué | 02 août 2018 à 18:17

J'avais associé votre nom à celui de Yama… etc. sans aucune arrière-pensée - un peu le CC d'une messagerie, parce que vous lui répondiez me semble-t-il.

Je vois au passage que vous parlez le Julien W. ce dont je vous félicite, je n'ai jamais réussi à le traduire… En fait je m'égare je vous ai interrompu alors qu'il n'y avait pas matière.
"On ne m'enterrera pas quand je respire encore sous du béton."
En l'occurrence vous pourrez intenter un procès au jeune petit bétonnier, car à ce niveau-là il y a toujours un os dans la formule, pour non conformité.

Allez, je vous laisse poursuivre, et navré de vous avoir coupé.

Tipaza

@ Robert Marchenoir | 04 août 2018 à 01:47
« qu'entendez-vous, exactement, par racisme ? »

M’sieur, M’sieur je peux répondre, bien que la question ne me soit pas posée.

Le racisme c’est aimer les autres moins que soi-même, alors qu'on devrait les aimer plus, beaucoup plus

Déjà la formule : »Aimez-vous les un les autres » c’est du racisme car elle ne dit pas qu’il faut aimer les autres, les non-blancs, ceux qui étaient loin et qui sont de plus en plus près, les aimer plus que les uns pâles et tellement blancs qu’ils cherchent à ne plus l’être pendant l’été, espérant être aimés autant que les autres.

Je me demande si j’ai été clair ?

Noblejoué

@ Ahmed Berkani
"Pédagogiquement la remarque en apparence blessante de votre professeur se tient : c’était un aiguillon pour vous faire lire voilà tout. Et, quoi qu’on dise, il faut lire."

Je connais quelqu'un qui lit le moins possible, étant plutôt chiffres que lettres, et peu de livres, plus foot, course à pied, marche et billard qui n'en a pas moins intelligence et courage voire, par la radio et les gens qu'il fréquente, pas mal d'informations, réfléchi et doté du sens de l'humour.

Et qui a été éloigné de la lecture par un milieu où on lui disait de lire comme si c'était une corvée voire dans ses études quelques livres dont l'intérêt ne lui était pas plus apparu qu'à moi.
Se moquer du client ou lui proposer un mauvais plat voire les deux peut couper l'appétit.

L'enseignement par le mépris est mauvais, il fait du professeur un obstacle, un scandale pour ses élèves comme d'ailleurs certaines méthodes type globale pour apprendre à lire ou certains parents avec leurs enfants qui n'aiment pas leur fils et filles, parfois en rivalisant avec eux, si certains qui les aiment commettent ce tort.
Il ne faut pas encourager le mal mais louer ceux qui n'auront pas su le surmonter et encourager les autres.

Robert Marchenoir

@ Ahmed Berkani | 03 août 2018 à 20:11

Vous me frustrez. Je vais jouer les jamais contents, mais vous clôturez le débat beaucoup trop tôt à mon goût. Non seulement parce que vous me privez d'un petit tour de chauffe polémique que j'ai largement mérité, reconnaissez-le, mais surtout parce que j'avais cru sentir, chez vous, du répondant.

Je ne m'aventurerais certainement pas, à ce stade, à dire que nous pensons la même chose, ainsi que vous le faites. Vous n'avez même pas répondu à ma question d'ouverture, celle précisement à laquelle tant "d'anti-racistes" évitent soigneusement de répondre : qu'entendez-vous, exactement, par racisme ?

Herman kerhost

@ Robert Marchenoir | 03 août 2018 à 19:17

Bravo, imparable. Du Sun Tzu.

Julien WEINZAEPFLEN

@ Ahmed Berkani

Je crois que vous comprendrez mieux mon point de vue si vous lisez ceci, que je viens de publier à votre intention sur mon blog :

La chair est gaie, non lasse, je n'ai lu aucun livre.

https://etudestorrentielles.blogspot.com/2018/08/par-manque-de-style.html

Si vous avez vraiment faim de lecture, j'y ajoute ceci :

etudestorrentielles.blogspot.com/2010/04/les-trois-fonctions-de-la-culture.html

Au-delà du courage qu'il faut pour lire ma prose qui n'est pas toujours des plus fluides, je vous souhaite d'y trouver de l'intérêt.

Wil

@ Tipaza

Très intéressant ce lien sur Bach et la vidéo.

"Il est vrai qu’à un certain niveau, science, poésie et musique font cause commune."

Au niveau du génie, on ne peut plus faire de différence entre technique et art parce qu'il deviennent un et indivisible.
Par exemple,Yngwie J. Malmsteen, "le Paganini de la guitare électrique", en 85 il avait 22 ans donc c'était un gamin et il a révolutionné la musique rock. Qu'on l'aime ou qu'on le déteste pour son "shredding" (façon de jouer très vite pour résumer), c'est souvent le cas à cause de sa technique hallucinante faisant de la plupart des autres de médiocres jaloux, il faut reconnaître un musicien génial. Après lui, plus rien n'a été pareil dans le rock.
Il fait partie des cinq plus grands guitaristes de l'histoire du rock.

https://www.youtube.com/watch?v=CvKqxNea9iA

Pourquoi je parle de lui ?
Yngwie J. Malmsteen est la preuve vivante que la virtuosité, quel que soit le domaine, après avoir ébahi les foules devient ennuyeuse à la longue si on ne redescend pas vers la simplicité. Il n'est toujours pas redescendu et continue même sa course vers le sommet de la vitesse si je puis dire. C'est dommage.
De toutes façons, même le plus grand des génies devient ch***t après un certain temps.
Regardez, moi ;-)
CQFD

Ahmed Berkani

@ Robert Marchenoir, 03 août 2018 à 19:17

Alors nous sommes d’accord sur tout, nous pensons exactement la même chose sur cette question au moins, et nous tombons même d’accord sur la nécessité du mot juste. Ce qui confirme bien que je ne vous comprenais pas, et tendrait à accréditer la thèse exposée dans le pamphlet de Jouhandeau : je n’étais pas en position de vous entendre. L’incident est clos, si tant est qu’il y ait eu un incident.

Robert Marchenoir

@ Ahmed Berkani | 03 août 2018 à 17:07
"Il n’y aurait donc, à vous entendre, que deux camps entre lesquels se partagerait l’humanité : le camp des racistes d’un côté et celui des racistes à rebours de l’autre."

Non. Ça, c'est vous qui le dites. Veuillez cesser de m'attribuer vos idées, ou de m'en inventer d'autres qui n'existent que dans votre imagination.

"Il y a une vie en dehors de la haine, savez-vous ?"

Assertion parfaitement déplacée. Non pertinente. N'ayant rien à voir avec la choucroute. Un peu comme si je disais, en réponse à votre commentaire : les oeufs durs, il faut les cuire cinq minutes.

Je crois bien n'avoir jamais pris la peine, jusqu'à présent, de répondre à vos accusations diffamatoires tournant autour du "racisme". Je vais donc le faire, puisque vous insistez.

Mais pour commencer, puisque vous êtes un littéraire, vous devez connaître l'importance du mot juste. Je vais donc vous demander de me dire ce que vous entendez par "racisme". Vous conviendrez sans peine qu'on ne peut pas discuter (ne parlons pas de "haïr" ou "d'aimer") si l'on n'est pas d'accord sur le sens des mots.

"Et incidemment encore, avez-vous une explication 'scientifique' à la composition raciale de la dernière fournée de médaillés Fields de mathématiques (un Français, un Italien, un Iranien, un Indien) ?"

Votre question suppose que ce palmarès est absolument invraisemblable, qu'il ne peut pas exister à moins d'avoir été truqué.

A moi, donc, de vous poser une question : pourquoi donc auriez-vous besoin d'une explication scientifique au dernier palmarès de la médaille Fields ? Pourquoi n'admettez-vous pas simplement que ces nominations sont méritées, honnêtes et loyales ?

Noblejoué

@ Julien WEINZAEPFLEN
"Je serais bien en peine de vous parler de direction spirituelle, attendu que je ne suis pas plus capable que mon ami de confier mon âme à un directeur."

Comme vous avez raison !

Je suis juste sensible à ce genre de problème, liberté, sens, religion et autre domaines liés.
Beaucoup moins par l'oeuvre sauve-t-elle l'homme, l'homme condamne-t-il l'oeuvre ? C'est une question de goût, certains ne mangent pas de poissons par peur des arêtes, d'autres si ; c'est la même sensibilité ou non au pur et à l'impur, qui peut aller loin, jusqu'à condamner le langage.

Or si je m’intéresse au sens comme un brahmane, je n'ai ni leur obsession du pur et de l'impur qu'on voit aussi dans les prescriptions du judaïsme, ni la fascination de l'ordure corporelle ou morale comme on le voit notamment dans Les fleurs du mal.
C'est l'injustice qui est impure.

Non seulement je ne dois pas être injuste, mais il me faut gravir l’Everest, misère ! Ma confidente a comme amis des gens qui se mettent la barre assez haut, d'après ce qu'elle semble dire, mais comme elle a le sens du devoir, on peut dire que qui se ressemble s'assemble. Et puis elle donne joie et courage, alors ces histoires de pur et d'impur semblent bizarre, comme se dire, je suis bien car je suis non contaminable par le mal, ou je suis bien car aux êtres purs, tout est pur.
Or ce n'est ni bien ni mal, c'est une question de tempérament... Et la société doit autant condamner les criminels que sauver leur oeuvre. L'un ne condamne pas l'autre, l'autre ne sauve pas son revers. Si je voulais prendre le langage des croyants, je dirais que le créateur a une âme, et l'oeuvre, une autre, comme le méditant et son tulpa, si on y croit.

Ahmed Berkani

@ Julien WEINZAEPFLEN, 03 août 2018 à 16:19

Pédagogiquement la remarque en apparence blessante de votre professeur se tient : c’était un aiguillon pour vous faire lire voilà tout. Et, quoi qu’on dise, il faut lire.

Je crois que je ne pourrais pas me passer de toutes les admirations qui m’habitent, et pourtant je n’ai pas l’impression d’être mort — et si je le suis, je ne peux pas l’être plus que tous ces gens que je vois autour de moi — et qui ne lisent pas, qui n’ont pas de culture.

Quand je n’ai pas lu, tout ce que je puis écrire est insapide, et est détruit aussitôt. Quand j’ai lu, j’ai pendant la durée qui suit la lecture tout d’un coup l’impression euphorisante d’être intelligent. Mes doigts virevoltent sur le clavier et si c’est écrit de premier jet, les phrases qui se composent alors d’elles-mêmes me laissent en général une moindre impression d’insatisfaction.

Rien de plus agréable chez moi ni de plus fécond que d’écrire « sous influence », c’est-à-dire à l’ombre de quelque figure géante qui intimide.

Aliocha

L'illusion est romantique de croire que nous sommes des précurseurs, alors que nous ne sommes que la somme de nos influences, le reconnaître est accéder au romanesque, seul à même de révéler que notre désir n'est pas autonome mais imitation, et que le "on" de la raison est mis en lumière par les génies qui savent dégager ces fondements de l'intelligence collective.
Ravi de vous relire, Julien.

Ahmed Berkani

@ Robert Marchenoir

Décidément, Monsieur Marchenoir, vous m’intéressez beaucoup. Mais maintenant j’ai en effet peur de ne pas vous comprendre.

Il n’y aurait donc, à vous entendre, que deux camps entre lesquels se partagerait l’humanité : le camp des racistes d’un côté et celui des racistes à rebours de l’autre (comme dans l’électromagnétisme avec les inducteurs et les induits, qui deviennent eux-mêmes inducteurs, voire auto-inducteurs !) Ce qui, en passant, sous-entend que la destinée de celui qui est haï est de haïr à son tour (peut-être doublement), qu’il y a ainsi comme une fatalité d’enfermement dans la surenchère.

Il y a une vie en dehors de la haine, savez-vous ? La fraternité n’est pas un vain mot, l’intérêt pour son semblable peut être sincère. Sans aller jusqu’à citer la phrase de Saint-Exupéry que tout le monde cite — vous savez celle de la différence qui enrichit, etc. —, sans aller jusque-là il m’a toujours semblé qu’il y avait plus à gagner dans la bienveillance qu’à perdre. Je suis incapable de me défendre contre une certaine tendresse qui m’envahit malgré moi dès que mes regards tombent sur un semblable, sur un frère en humanité. Nous partageons tout de même la même condition, la même terrible précarité nous tient suspendus au-dessus du vide.
Si la religion ne mène pas toujours à cet état de disponibilité, d’accueil, c’est mon expérience qu’un peu de philosophie y conduit tôt ou tard. Pour peu que le dogmatisme politique (ou religieux d’ailleurs), disons quelques idées fixes, ne viennent pas inopportunément se mettre pas en travers du chemin (de l’âme).

Et Dieu sait si j’aime les idées fixes.

Et incidemment encore, avez-vous une explication « scientifique » à la composition raciale de la dernière fournée de médaillés Fileds de mathématiques (un Français, un Italien, un Iranien, un Indien) ? Ai-je besoin de rappeler ici la maîtrise et la créativité quasi artistique qui sont nécessitées ici, dans une discipline qui est toute abstraite et se flatte de n’avoir pas le moindre lien avec le monde physique que nous connaissons ?

Julien WEINZAEPFLEN

@ Patrice Charoulet
@ Ahmed Berkani

Eh non, camarades ! Souffler n'est pas jouer et citer n'est pas penser. On est toujours le premier à penser ce que l'on pense de la manière dont on le pense. Si la citation est un exercice d'"admiration", de "louange" et d'"humilité", c'est un tombeau. La culture (non le patrimoine culturel, mais la culture de soi et de son jardin intérieur) est l'art des rapprochements. Lire n'est qu'accumuler du matériel susceptible de nous aider à penser si on sait le mettre en contexte, en rapport ou en diachronie, ce que vous n'avez pas fait, Patrice, dans le commentaire où vous avez déversé tout ce que vous aviez en magasin sur la conversation sans choisir les morceaux qui s'accordaient au billet de notre hôte, dont vous vouliez défendre l'esprit, qui était le silence de la vanité au bénéfice de l'écoute et du dialogue.

Je me rappellerai toujours ce premier cours de ma professeur de français de première. Elle prit notre classe à témoin : "Il y a certainement parmi vous des gens plus intelligents que moi, mais il n'y en a pas de plus instruits, car j'ai lu plus que vous tous." Cette professeur nous humiliait de façon pédagogique en nous mettant le doigt sur la différence qu'il y a entre lire et comprendre, ou connaître les codes et passer du codage au langage, de la programmation à la programmation de sa pensée. J'ai souvent ressenti que je n'écrivais jamais si bien que quand je n'avais pas lu. La culture n'est qu'un arbitraire de contenu et de formes. Sollers a réalisé le canular d'envoyer Les Illuminations de Rimbaud à une vingtaine d'éditeurs qui les ont toutes refusées.

@ Noblejoué

Je serais bien en peine de vous parler de direction spirituelle, attendu que je ne suis pas plus capable que mon ami de confier mon âme à un directeur. On parle aujourd'hui d'accompagnateur et non plus de directeur spirituel. Je peux seulement exprimer les grands écarts suivants:

- L'Imitation de Jésus-Christ disait qu'il fallait obéir à ses supérieurs pour avoir sa conscience en paix, quand bien même leurs conseils viendraient la contrarier.

- L'histoire de l'Église a accordé l'infaillibilité au successeur de Pierre. Or le premier pape prononça devant le Sanhédrin où il comparaissait : "Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes".

- L'homme a été laissé à son conseil. L'autre est un miroir devant les points aveugles de qui nous confrontons nos propres obscurités dans l'espoir que la raison, qui pourrait se définir comme la somme de nos points d'accord et de nos lumières convergentes, fasse le départ de nos égarements. "On" passe souvent pour le pronom imbécile, mais la raison n'est qu'un vaste "on". Ce n'est pas dire que la raison soit imbécile. Mais pour que l'imbécillité diminue, il faut une intelligence collective, même si le génie est presque toujours individuel.

Giuseppe

@ Hope | 03 août 2018 à 09:46
"Quel bel exemple de modestie, d'humilité. D'aucuns devraient prendre exemple... je n'oserais pas préciser à qui je pense (ouh la la)."

Allez, ce sont les vacances laissons-nous aller.
Le PDG qui m'a embauché pour seul diplôme m'a demandé d'être curieux - la saine curiosité bien sûr.

Une quarantaine d'années plus loin, dans certaines réunions d'anciens, il était comme au premier jour de notre rencontre, il a suivi les évolutions des uns et des autres, nous avons été très fiers de ce qu'il nous avait appris et de ce qu'il nous avait apporté, il était lui aussi très curieux - une culture énorme - et pourtant il était à l'écoute de ceux qui lui avaient succédé.

Il n'était pas destiné au métier de PDG, il a pris la suite comme on dit, de roturiers il a fait des "seigneurs" avec tout ce que cela comporte d'humilité et de courage, c'est un grand mot mais il est un grand personnage.

Il connaissait la vie et les hommes plus que quiconque, toute la génération qu'il a embauchée, nous lui sommes restés fidèles par l'esprit.

J'ai eu un jeune bac S dans le même sillage il y a quelques années, je suis heureux de sa réussite - il se cherchait -, nous nous sommes revus il avait bien grandi, d'autres aussi dont nous nous sommes occupés, sa mère m'a remercié de ce que nous avions fait, forcément c'est plus marquant.

Euh… Je me suis égaré, "hypertrophiés", vous avez sans aucun doute raison, j'ai toujours adoré la réplique de Flambeau dans l'Aiglon d'Edmond Rostand, elle fait garder les pieds sur terre : "Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades, Sans espoir de duchés ni de dotations".
Beaucoup devraient apprendre à marcher alors qu'ils ne savent pas courir.

Le Chianti comme a dit duvent, à profusion mais sans excès, mon voisin est très touché, nous sommes des gens simples.

Giuseppe

@ Hope | 03 août 2018 à 09:46

J'adore l'Italie, partis pour le Tyrol nous avons posé nos valises à Turin et sommes rentrés par la côte et Vintimille.
Lors d'échanges musicaux - je n'y étais pas, je travaillais beaucoup à l'époque - nous avons reçu une hôte et ses pâtes carbonara à damner un saint. J'ai toujours aimé les pâtes.

Nous sortions avec les oreilles rouges des restaurants, et parfois très volubiles, l'Italie est magnifique. Nous devons y retourner, ils fabriquent les plus beaux accordéons de concert du monde, les plus beaux vélos aussi… que voulez-vous le plaisir parfois de se faire plaisir, la vie est belle surtout quand on a la santé.

Alors bon séjour, l'affaire Benalla j'espère ne troublera pas votre séjour, "hé petit, boire ou conduire il faut choisir, et manger pour le plaisir, té…".
Belle journée.

Jabiru

@ Michelle D-LEROY 02 août 2018 à 20:00

La crise de juillet a mis en évidence un gouvernement inapte pour affronter la tempête mais c'est d'abord au niveau de de la présidence de la République qu'il est urgent de remanier le dispositif.
Collomb, Castaner et Nyssen sont sur un siège éjectable et on ne voit pas bien à quoi sert Hulot qui reste bien taisant.
Quand une entreprise va mal on dégage l'équipe de direction.
C'est à Jupiter d'abord de se remettre en question et d'éliminer les maillons faibles s'il veut retrouver la confiance de ceux qui l'ont aidé à monter sur le trône.

Hope

@ Giuseppe

BONJOUR !
Je dois vous dire que je suis très souvent en harmonie avec vos propos. Profondément. C'est un vrai plaisir pour moi de vous lire. Vraiment. Mais j'interviens très peu - pour le moment pas du tout - même si l'envie ne manque pas. Je ne trouve pas intérêt à me mesurer à tant d'ego hypertrophiés. D'autres sont de tels intellectuels... leurs propos me dépassent de trois coudées (je blague !), je préfère les laisser dans leur propre mélasse, ils s'y trouvent tellement bien tout seuls. Mais vous et votre cher voisin possédez ce que j’appellerais une certaine sagesse (oui oui), vous détonnez un peu en fait (c'est un compliment, vous l'avez bien compris :-) Moi je reste silencieux (j'aime) et puis, il fait tellement chaud...

Merci beaucoup pour votre belle invitation. Je m'en vais de mon côté vers les collines de Toscane qui nous offrent un spectacle de toute beauté à chaque tournant. Quelle merveille ! Et les pâtes ! (et les tomates et les truffes qui viennent du jardin qui jouxte le petit restaurant de Volpaia). Je ne vous parle pas du Chianti Classico qui va avec, bien évidemment. Le tout avec toute la famille réunie, enfants et petits-enfants, le dernier a 5 semaines :-)))
Voilà cher Giuseppe.

Ah... un dernier mot concernant George Steiner objet du billet suivant de notre hôte. Dans son formidable livre "Errata" (lu plusieurs fois) il parle avec une modestie remarquable de quatre de ses élèves qui un jour "ont compté parmi mes maîtres. Qu'ils en soient remerciés" écrit-il. Quel bel exemple de modestie, d'humilité. D'aucuns devraient prendre exemple... je n'oserais pas préciser à qui je pense (ouh la la).

Portez-vous bien cher Giuseppe, et votre voisin aussi. N'oubliez pas de le saluer chaleureusement pour moi. j'y tiens beaucoup.

Patrice Charoulet

@ Ahmed Berkani 2 août 18h35

Vous écrivez :

"Citer c’est avoir pensé, en lisant. On ne citera jamais assez. Et quand on pense, on cite, par la force des choses — ne serait-ce que parce qu’on n’est pas le premier à penser ce qu’on pense. La citation est d’abord et avant tout une manifestation de l’admiration, une louange, mais aussi une marque d’humilité, de filiation avouée et proclamée, de reconnaissance."

Il faut avoir beaucoup lu, beaucoup pensé, beaucoup compris, pour être à même d'écrire cela.
Je me réjouis de vos interventions sur le blog de Philippe Bilger. Noblesse, élévation, clairvoyance, vraie culture y sont les bienvenues.

Tipaza

@ Wil | 02 août 2018 à 23:24
« La simplicité ne précède pas la complexité, elle la suit. »

Et ce n’est pas un philosophe qui l’a dit, mais un scientifique, Alan Jay Perlis, informaticien de son état. Il est vrai qu’à un certain niveau, science, poésie et musique font cause commune.

Quoi de plus simple, en apparence :

http://strangepaths.com/canon-1-a-2-2/2009/01/18/fr/

Xavier NEBOUT

@ Wil

Que ce soit au sujet de 1789 ou face à genau, vous vous prenez pour le peuple alors que vous n'êtes que la foule.

Noblejoué

@ Julien WEINZAEPFLEN

Quand j'étais enfant, je demandais des conseils à ma mère. Pas parce que j'en avais besoin, là, pour faire provision. Je n'avais jamais, jamais assez d'histoires non plus - comme de vitesse en voiture.

Je ne crois et n'espère pas aimer, en tout cas au sens habituel, non que je sois sans amis, mais parce que ce que j'ai vu de l'amour, en général, m'en a dégoûté pour moi si je ne veux pas déchoir les autres de ce qui fait sens et joie pour eux.

Quand je dis du bien de ma confidente, c'est très vrai, mais cela n'approche pas de ce que je ressens pour ma mère et l'amour, avec grands trémolos, m'a paru en général si cache-misère à tant de choses que je me suis promis de ne jamais aimer.

Je crois qu'on peut aimer d'autre manière, entre autre d'amitié ses amis. Mais on peut attraper froid sans le vouloir, sans s'en rendre compte, sans se l'avouer, tout est possible dans la vie. Après un choc, parce qu'on n'a jamais eu une amitié si belle, qu'on risque peut-être par là de gâcher ?

De toute façon, j'ai toute confiance en ma confidente, il en sera comme elle voudra, tout ce qu'elle fait est toujours dans l'intérêt de tous. Mais je ne crois pas avoir de chance, si on veut parler probabilités, elle avait sa vie avant de me connaître, et avec de telles qualités, je ne la vois pas aimer en vain même si avec sa modestie elle prétend que je l'idéalise. Dans ce dernier cas, j'éprouve de la reconnaissance pour sa franchise : et elle ne perd rien au change.

Quoi qu'il en soit, je lui fais confiance, quand tant de gens me surprennent encore par leur injustice, grossièreté et bêtise, tout ce qu'elle fait ressort du contraire avec beaucoup de style... J'ai, au fond, sans doute eu tort d'en parler, mais je me sens, sauf en état de concentration, si triste que l'évoquer me rend à la lumière.

Quant au mystère, oui, c'est, à mon avis ce qui permet la liberté, je n'ai pas pris de pseudonyme pour ne pas être libre, et puis je me permets un exercice de style qui de plus correspond à quelque chose d'assez profond en moi, si je ne peux en dire plus.

Ma confidente me donne des conseils pour un projet assez lointain dont je ne veux pas parler, mais comme elle fait les choses à fond, de psychologie, peut-être de direction spirituelle... Non au sens religieux, nous n'avons pas de religion, mais au sens de pardonner aux autres, montrer moins de méfiance, ne pas mépriser les méprisables.
Conseils pratiques, d'usage du monde, d'un peu tout, en fait, mais sans lourdeur, elle me fait rire par son humour, son esprit sans méchanceté, sa façon de tout deviner, sa grâce et son courage, qui déclenche chez moi cette espèce de rire approbateur dont j'ai entendu parler mais rarement pratiqué ou vu dans la vie car qu'est-ce qui pourrait bien l'inspirer ?

Bref, elle a une façon d'être qui fait tout passer, mais ce n'est pas une ruse mais une manière d'être. Elle est honnête, elle ne rehausse pas faussement ce qui ne doit pas l’être. Sans idée, je veux dire sans affiliation à une religion ou un dogme philosophique, elle n'est pas contre celle de refuser la mort ou d'augmenter ses capacités, en tout cas de ne pas jouer à qui perd gagne, que je lui présente...

En fait, elle ne supporte pas le radotage, enfin façon de parler, elle endure des gens et de ses amis en particulier, mais la recherche d'idées lui est très bienvenue si elle est tout aussi ouverte aux arts ou à la nature.

Elle m'aide pour mon estime de soi aussi, alors, il est en tout cas sûr que je l'admire comme je ne l'ai jamais fait de proche sauf ma mère et d'ailleurs de quiconque, que je ressens beaucoup de gratitude et une grande amitié, et que sans chercher plus douteux et qui me remette en question, cela me semble en soi déjà suffire à euphoriser.

Certains expriment du ressentiment, y compris moi, pourquoi pas la gratitude ? J'ai toujours pensé, l'expression n'est pas de moi, que le monde est plein de démons et de merveilles.
Entre deux démons à trucider, j'ai peut-être le droit d'évoquer les merveilles ? Mais en fait, peut-être vaut-il mieux pas... Déjà quelqu'un proposait de l'inviter ici comme si elle n'avait pas autre chose à faire et si cela ne risquait de l'exposer aux coups. Il y a les dénigreurs et les fouineurs compulsifs.
Quelle faune ! Et moi, je suis le tigre de Sibérie, plus rancunier qu'un chat, démesuré en ses ambitions, n'ayant jamais abdiqué face aux humains comme moi face à tout ce qui nous détruit, que ce soit ou non la faute d'un dieu... Rusé, oh, oui, rusé, et qui fait si peur en ses attaques que les gens ont l'impression de subir un tremblement de terre. Le chat, le tigre de Sibérie dont je conseille ardemment l'ouvrage éponyme de John Vaillant, et le corbeau sont mes trois animaux fétiches.

Pour conseiller, il faut, vous avez raison, accompagner, mais on n'est pas obligé de conseiller évidemment... J'avais besoin d'expertise dans un domaine bien précis, et j'ai le reste en prime, d'autant que ce serait plus ou moins lié. Mais moi, même si vous avez la grâce de dire que ce que j'écris n'est pas bête et si j'atteignais le niveau extrême que je vise, je ne me risquerais plus à tendre une main à qui se plaint de se noyer.
Qu'on me demande bien explicitement de le faire, et encore ! En plus, je dis tout de suite ne rien savoir et avoir d'idée sur rien, c'est plus sûr. Il n'y a aucune raison que les gens poussent la porte, mais en plus, sécurité, elle est fermée, close et bien close... J'espère que pour l'amour et pour le je me projette et offre ce que j'aurais aimé recevoir sans avoir à le demander vu que je déteste faire le premier pas, je m'en tiendrai à ma résolution... Prudence.

Il est dangereux d'être obligeant, comme quand on se demande si on doit se lever ou non pour une personne âgée, ne pas le faire est prolonger une sorte de torture physique pour le senior, mais céder une place à un vieux qui ne pense pas l'être un camouflet... Cela oblige à observer, mais la personne peut croire qu'on veut voler son sac comme quand je relevais quelqu'un de terre et pensais chercher son sac au lieu que l'y laisser quêter, ce qui risquait de provoquer un second écroulement. J'avais bien envie de demander à quelqu'un d'autre de s'en occuper, mais j'aurais pu penser être responsable en cas de mauvaise conduite du renfort.
J'espère que c'est moins fastidieux à lire qu'à vivre, mais cela me semble illustrer le propos.

Merci d'avoir dit être intéressée par les miens, cela me console des attaques que j'essuie.

J'ai d'abord parlé de moi, et toujours moi, moi... Cela montre ma franchise. Mais je m'intéresse à ce que vous dites, et notamment sur la direction spirituelle pour mieux comprendre certaines personnes.
Il m'intéresserait que vous développiez, mais n'y êtes, bien évidemment, absolument pas obligé.

Ahmed Berkani

Cher genau, je suis content de vous relire ici. Et ne soyez pas navré de m’avoir interpellé, au contraire. Je partage bien évidemment votre avis sur cette question — même si je n’en ai pas l’air.

Je voudrais, puisque je suis sur le sujet, apporter une précision : le petit pamphlet de Marcel Jouhandeau que je visais, et où l’on peut voir l’élève Jouhandeau reprocher en substance au maître Brunschvicg de mêler à la « pure langue française » du frelaté israélite, ce livre a été renié par son auteur, et il serait malhonnête de le considérer comme faisant partie de l’œuvre de l’auteur des Chroniques maritales et de Chaminadour.
Son intérêt, son principal intérêt est qu’il exprime une opinion qui, sans être aujourd’hui largement partagée, existe et reste assez fréquente dans certains milieux.

Robert Marchenoir

@ Ahmed Berkani | 02 août 2018 à 17:27

Vous avez fait un mastère en éloge empoisonné ? Toutes mes félicitations, vous méritez amplement votre diplôme.

Concernant Bernanos, je ne suis pas assez familier de son oeuvre, et je le regrette.

Maintenant, pour vos suppositions absurdes à base de divination de pensées, de fausse modestie et de racisme à rebours... Je les laisse là, la ficelle est vraiment trop grosse.

Julien WEINZAEPFLEN

@ Ahmed Berkani

Merci pour votre appréciation sur mes blogs personnels. Pour ce problème de commentaires impostables dont la raison technique m'échappe, n'hésitez pas à prendre contact avec moi via mon adresse courriel que vous a communiquée Madame Bilger.

Wil

@ genau

J'ai rarement vu un style d'écriture aussi ampoulé jusqu'à l'absurde et donc autant prétentieux.
Franchement dans le genre vous faites fort.
Vous parlez comme ça à la caissière quand vous faites vos courses au supermarché du coin ? Pourquoi ne parlez-vous pas normalement ? Vous vous prenez pour un poète ? Vraiment ? Soyons sérieux.

En tant que musicien je vais vous donner un conseil amical. Dites ce que vous avez à dire simplement et ensuite quand vous aurez assez pratiqué la simplicité vous pourrez vous essayer à la poésie.
A moins que vous ne soyez un débutant dans la pratique de votre "instrument" et donc là, il est normal que vous en fassiez des tonnes pour cacher votre manque de maîtrise.

Julien WEINZAEPFLEN

@ Noblejoué

Il me souvient que vous nous avez déjà parlé de votre confidente et du septième ciel de compréhension où elle vous élève et qui vous en rend amoureux, sans que vous l'avouiez autrement que par litote, au cas où votre confidente jouerait ici un personnage complémentaire de l'énigme que vous nous proposez avec le vôtre, ce que j'énonce respectueusement, eu égard à la qualité de vos interventions, et souvent à leur originalité.

Je relève ce que vous dites du conseil.

Aux obsèques d'une grande amie auxquelles j'ai assisté récemment au cimetière du Père-Lachaise, sa nièce disait avec attendrissement qu'elle demandait souvent des conseils qu'elle était incapable de suivre, elle était beaucoup trop indépendante pour cela. Elle était d'une époque où une âme comme la sienne se devait d'avoir un directeur spirituel, toute artiste qu'elle fût. Comme je me reconnaissais dans cette profession d'indépendance, j'échangeais avec sa nièce sur ce trait de caractère. "Ne pas suivre un conseil que l'on a demandé n'a rien de répréhensible. Exposer le problème devant le conseilleur permet de débroussailler le terrain. Et bien médiocre est l'écoutant qui, sans avoir apporté la solution susceptible de nous convenir, n'a pas dégagé un horizon à nos yeux égarés par la situation labyrinthique."

La direction spirituelle assoupit les consciences gouroutisées. Mais il n'y a pas de plus belle réalité que l'accompagnement. Accompagner fidèlement, sur la durée, quelqu'un à qui on ne demande pas de nous écouter, encore moins de nous obéir, l'accompagner dans l'épreuve, durer dans cet accompagnement, voilà qui est utile et de quoi nous pouvons être fiers si nous y persévérons. Seuls devraient s'autoriser à conseiller ceux qui savent ou au moins s'efforcent d'accompagner.

Giuseppe

"La parole, la liberté d’expression…" (PB).

J'ai la nette impression que l'on régresse, que des interdits, j'avais bien compris que le député de LFI faisait le même type de gestuelle que lors d'une conversation où l'on mime un violoniste ou un joueur de flûte pour signifier le "cause toujours tu m'intéresses".
Cela est bien jeune, potache, enfin quoi de l'amusement…

Tout de suite c'est la catastrophe, le crime odieux, vous êtes porté au banc de la société, cela fait le tour des médias ; demain mais quelle tristesse ! Plus personne ne va oser dire qu'elle ou qu'il a de beaux yeux…

Les barbelés se déroulent peu à peu, la bêtise ne fait que fournir la main-d'œuvre et ce n'est pas fini.

Michelle D-LEROY

@ Jabiru
"Jupiter est en chute libre !"

Pas étonnant. Les Français sont déroutés par ce Président, entre ses boutades méprisantes et clivantes telles "gens de rien" en opposition aux "premiers de cordée", ses airs bravaches "qu'ils viennent me chercher", sa communication permanente un coup à gauche un coup à droite, ses réformes pour donner aux uns en retirant aux autres, et la cerise sur le gâteau : l'affaire Benalla.

Il lui faudra à la rentrée reprendre de la hauteur pour rassembler tous les Français et enclencher des réformes qui ne soient pas du pipeau. Il ne suffira plus d'une communication débordante, il va falloir des résultats.

Un exemple de ce jour : Mme Buzyn est allée visiter le SAMU social à Nîmes pendant la canicule. C'est bien mais il aurait mieux valu anticiper le manque de moyens (médecins, urgentistes, lits, brancards, matériel…) à l'hôpital, aux urgences et même en ville. Il y a un moment ou la communication n'est plus crédible face au vide.

Les réformes ne pourront éternellement passer par des suppressions de postes. On voit les résultats à la SNCF et les pannes successives, à la RATP avec des pannes dues à la chaleur, avec Air France où on manque de pilotes, de personnels au sol et même d'avions. Il y a un moment où les réformes doivent être globales et non superficielles. Il arrive un moment où ça casse.

Qu'on le veuille ou non il y aura un avant et un après cette triste affaire. De même il devra mettre un peu d'ordre dans le parti qu'il a créé car depuis quelque temps la société civile montre de manière aiguë ses limites en politique. Il y a tout de même un certain niveau, une certaine classe à respecter... puisqu'en même temps il déconsidère tant de Français qui n'ont pas réussi (selon ses critères).

Dur à suivre Jupiter... un dieu descendu de son piédestal.

Michelle D-LEROY

"Comme si l’obligation intellectuelle du doute et l’honnêteté qu’elle postule étaient aux antipodes du devoir de trancher. Alors que ce dernier ne prend son sens et n’est assuré d’une validité que précédé par une démarche d’interrogation et de scrupule.

On peut comprendre que les juges dans leur ensemble, à force d'écouter et d'entendre des mensonges, des revirements, des histoires à dormir debout, des stupidités ou des absurdités puissent douter de tout.

Dans des domaines différents, nous doutons de plus en plus de ce qu'on nous dit et particulièrement en politique. Les médias écrivent des articles interchangeables, nous parlent en boucle d'affaires pendant des jours puis passent à autre chose sans se préoccuper des infos qui avaient l'air si importantes hier encore.

C'est ainsi qu'en écoutant ou lisant, puis en doutant et enfin par rapport à nos propres valeurs et nos convictions, nous nous forgeons une opinion. Difficile ensuite lors d'une discussion de changer d'avis, à moins qu'on démonte nos arguments et nos certitudes de manière indiscutable et probante. Par contre le plus agaçant ce sont les insultes (en particulier sur Twitter) ou, ce qui devient récurrent, de dire à son interlocuteur "ce que vous dites est faux car vous colportez une "fake news"... imparable pour mettre un terme à un débat.

L'honnêteté intellectuelle consiste à reconnaître ses erreurs de jugement mais ce n'est pas donné à tout le monde... civil ou politique.

Ahmed Berkani

En venant ici tout à l’heure pour insérer un commentaire, j’ai aperçu avec joie du coin de l’œil le nom de Julien Weinzaepflen dans la petite liste des derniers commentateurs du jour. Je suis bien content de l’y voir à nouveau et je salue ici son retour.

Je voudrais en profiter pour lui dire que je connais bien ses blogs personnels, qu’un ami m’a indiqués. Que non seulement je les lis régulièrement avec beaucoup d’intérêt, mais que de plus j’ai tenté plus d’une fois d’y publier un commentaire. Or il se trouve qu’à cause d’un problème technique quelconque, je n’y suis jamais parvenu. N’ayant aucun moyen pratique de le joindre, je n’ai par conséquent pas pu l’en informer.

duvent

@ Giuseppe
"Si duvent m'entend, rassurez-vous je n'en remettrai pas une couche, c'est bien connu la culture chez certains c'est comme la confiture, "moins on a plus on l'étale"... Bon c'est sûr c'est pas terrible mais parfois l'esprit potache nous accompagne et la jeunesse est au bout."

Je ne vous entends pas, parce que vous êtes trop loin, mais je vous lis très bien pour la même raison...

Je suis POUR l'étalage de la confiture et de la culture et d'ailleurs je préconise de les tartiner à profusion, mais sans excès...

Il est facile de comprendre que le sel est délicieux mais il ne peut être considéré comme un ingrédient principal composant le plat.

Ahmed Berkani

@ Patrice Charoulet

Citer c’est avoir pensé, en lisant. On ne citera jamais assez. Et quand on pense, on cite, par la force des choses — ne serait-ce que parce qu’on n’est pas le premier à penser ce qu’on pense. La citation est d’abord et avant tout une manifestation de l’admiration, une louange, mais aussi une marque d’humilité, de filiation avouée et proclamée, de reconnaissance.

genau

@ Patrice Charoulet

Et les poutres de la bibliothèque de Montaigne ? Quelle constance !

@ Ahmed Berkani

Pourquoi parler de métèque ? Puis de racisme ? Le métèque a une longue histoire, très variée et ne se sédimente qu'au XXe siècle ; hier.
Quant au racisme, ça commence à être usé jusqu'à la corde et insignifiant, destiné seulement à des ignorants. J'ai éprouvé, mais cela ne concerne que moi, un immense racisme dans des pays jamais colonisés, pourvus d'administrations solides, comme en Angleterre, où il se traduit par du mépris condescendant, mais cela ne concerne qu'une range de population. Nos jeunes contestataires se régalent d'invectives du genre "face de craie" qui n'ont guère de sens que si la race se mesure à la colorimétrie pigmentaire, les islamistes font preuve d'un racisme envers les non musulmans comme le firent jadis certains chrétiens catholiques et protestants, également par ignorance et le propageant impunément. J'ai vu dans les îles mélanésiennes un racisme anti-blanc que rien ne justifie d'autre que l'insularité jalouse. Les Chinois appellent "longs nez" les Occidentaux, alors, pourquoi rapprocher la lecture de ce phénomène aussi divers que négligeable pour un esprit comme le vôtre.

Navré de vous avoir interpellé, il fait chaud..............

Noblejoué

@ Giuseppe | 02 août 2018 à 13:54

Vous avez déjà un Elusen à chambrer, cela ne vous suffit pas ?

Je ne savais pas qu'ici il fallait faire synthèse antithèse et foutaise en disant tous les deux minutes qu'on était modeste.

Je préfère être celui qui risque que le critique. Mais je rappelle au critique qu'écrire n'est jamais modeste, et que quand on n'a rien à gagner ou à perdre, on va droit au but, qu'on le manque ou non.

De toute façon, vous ne pourrez pas faire pire que dire que je change l'or en devinez quoi. Vous croyez que j'ai envie de faire des grâces pour des gens capables de sortir ce genre d'insanité ?
Jamais. Ne jamais attaquer le premier, être aussi aimable que possible, d'accord... Me rabaisser ou m'endormir sur mon clavier, non, on ne m'enterrera pas quand je respire encore sous du béton.

Ahmed Berkani

Incidemment, je me demande si Monsieur Robert Marchenoir est familier de l’œuvre de Bernanos, dont je lis en ce moment même un autre livre. Il y a dans la prose de ce distingué commentateur un genre de beauté épique qui fait penser parfois à la colère, à la rage élégante du grand écrivain catholique.

Mais comme l’eût fait un Jouhandeau, peut-être trouvera-t-il étonnant, incompréhensible même, déplacé, qu’un métèque, un Oriental ose émettre un jugement sur ce qu’il écrit et qu’on se trouve naturellement hors d’état de comprendre si l’on n’a pas l’heur d’être de la bonne race, d’avoir été, comme le dit Jouhandeau, « préparé par ses origines pour le comprendre ».

Je le mets néanmoins, qu’il le sache, largement au-dessus de quelques racistes un peu primaires d’ici (que je ne lis plus, moi qui lisais déjà si peu de commentaires).

Patrice Charoulet

Ayant livré ici les citations que j'ai réunies, en cinquante ans, de lecture sur la conversation, un ami me fait observer que citer n'est pas penser. J'en conviens, mais je lui réponds par les citations que j'ai réunies en cinquante ans de lecture, sur les citations :

Une utile sentence, un beau trait sont toujours de saison. (Montaigne)
*
Rien n'est si désagréable qu'un homme qui se cite lui-même à tout propos.
(La Rochefoucauld)
*
Laissons à part les grands noms, et venons aux preuves : donnez-moi des idées claires, et non des citations d'auteurs qui ont pu se tromper. (Fénelon,1713)
*
Les auteurs de recueils de citations sont comme ces gens qui mangent des cerises, qui commencent par les meilleures et qui finissent par les manger toutes. (Chamfort)
*
Toutes les fois que j'ai lu Rabelais, il m a ennuyé. Toutes les fois que je l'ai entendu citer, il m'a plu. (Montesquieu)
*
De la haine de la jeunesse contre les citateurs. Le citateur est pour eux un ennemi. (Baudelaire)
*
(La citation) Elle est la moisissure des styles rances et l'argument des raisonnements illogiques. (Rémy de Gourmont, 1899)
*
Rien de plus propre à former le goût et le jugement que de copier un passage sublime, de noter une pensée profonde. (Maurois)
*
Ces grimauds qui vous éberluent de mille citations trop neuves en leur mémoire... (Jean Paulhan, 1942)
*
L'abus des citations m a toujours paru un procédé de polémique médiocrement recommandable. (Bernanos, 1945)
*
Le normalien Giraudoux (1) ne citait rien ; on le citait. Les citations sont les béquilles des écrivains infirmes. (Morand, 1968)

(1) Qui fut le professeur particulier du jeune Morand
*
Dans un ouvrage de psychiatrie, ne me retiennent que les propos des malades ; dans un ouvrage de critique, que les citations. (Cioran)
*
Se méfier des écrivains dont l'esprit ne fonctionne qu'à partir d'une citation. (Cioran)
*
Ce ne sont pas des citations, ce sont des excitations. (Sollers)
*
Tout texte se construit comme mosaïque de citations. (Julia Kristeva,1969)
*
Chez un écrivain, les citations, mauvais signe, mais être cité, bon signe.
(Morand, 1975)
*
(Jacques) Attali a les guillemets faciles. (François Mitterrand, ayant lu le livre “Verbatim”, en 3 tomes (fort instructif) écrit par Jacques Attali)
*
Citation n'est pas raison. (Dominique Bosseur, 1990)
*
Dans l'appartement de Céline, un mur couvert de citations transcrites à la main, principalement de Shakespeare. (Henri Godard (1), 2011)
(1) Le meilleur connaisseur et commentateur de Céline.
*
On est sur France Culture. On ne peut pas avoir honte de citer des auteurs.(Alain Finkielkraut, 2012)
*
Je cite par humilité. (Fabrice Luchini, 2014)

Jérôme

Bonjour Philippe,

Une discussion se tient lorsque l'on a épuisé ses propres contradictions et que pour avancer dans la réflexion on vient puiser chez l'autre ce qui peut nous enrichir. Ca ne signifie pas que l'on fasse siens les arguments, les conclusions, les certitudes de celui avec lequel on discute, juste que la discussion n'est pas, ne devrait pas être un combat d'idées finies. Si tel est le cas c'est sans utilité et sans issue.

Michel Serres le résume très bien par un tableau de Goya, les deux hommes qui luttent à coups de bâtons dans un marécage. C'est à celui qui prouvera à l'autre sa supériorité. Mais à chaque coup de bâton les adversaires s'enfoncent un peu plus au fond du marécage dans lequel ils évoluent.

Jabiru

Jupiter est en chute libre !
La surface qui lui reste de voilure va-t-elle lui éviter un atterrissage sans trop de casse ?
Il y aura toujours un peu de plâtre pour recoller les morceaux.
Quelques douleurs inévitables lui permettront peut-être de réévaluer son prochain plan de vol plus adapté sur la forme pour corriger les chiffres de sa popularité.
Quant au ministre d'Etat ministre de l'Intérieur qui ne se souvient même pas que Jésus était mort, il va nous déclarer qu'il ne savait pas non plus que son patron était un adepte du parachutisme.

Giuseppe

@ yamamotokaderaté
@ Noblejoué | 02 août 2018 à 03:51

Je n'ai pas pu résister mais avec ce pseudo et le pétaradant péremptoire de votre analyse - n'y voyez pas moquerie… un peu quand même -, nous nous proposions avec mon voisin de vous aider, nous sommes des spécialistes de la carburation.

Rassurez-vous, à l'ancienne, nous allons régler votre moto - les bougies n'ont plus de secret pour nous n'y voyez pas non plus malice nous en sommes bien incapables -, mais rien que le pseudo, et la machine à sourire s'est mise en marche.

Nous ne compterons pas ici les remarques plus ou moins pochardes mais tout de même, les combats de coqs ont toujours existé.
C'est le propre d'un blog : “Parce que le rire est le propre de l’homme” François Rabelais, prologue du Gargantua.

Si duvent m'entend, rassurez-vous je n'en remettrai pas une couche, c'est bien connu la culture chez certains c'est comme la confiture, "moins on a plus on l'étale"... Bon c'est sûr c'est pas terrible mais parfois l'esprit potache nous accompagne et la jeunesse est au bout.

Noblejoué

@ Julien WEINZAEPFLEN

Votre convention de dialogue était bien. Je vous plains qu'elle n'ait pas marché parce que je plains toujours les gens qui sont à plaindre et par pitié envers moi-même.

Un dialogue a tourné court parce que quand je m’intéresse à quelque chose, je vais au fond des choses. D'où la personne a cru que j'étais contre elle et ce dont nous parlions. Je l'admirais, plus maintenant avec son attitude - j'ai heureusement meilleur modèle - ce fut imputé à crime... De même, parce que je peux me représenter ce que quelqu'un vit, dans une certaine mesure, du moins, donc voyant cette personne dans une impasse dont elle se plaignait, je lui ai donné les conseils que j'aurais aimé recevoir à sa place. Pertinent ou pas, quand on se plaint, il n'est pas impossible que les autres s'intéressent et disent leur avis, pas j'aime, j'aime pas mais pour aider... Si on dit être dans le manque, c'est pour recevoir, j'imagine, enfin, il y a des gens qui ne savent pas ce qu'ils veulent, une plaie d'Egypte. Et si la foi sincère est celle qui agit, conseiller, surtout quand on ne pousse pas à la dépense, ne semble pas une attitude à tourner en ridicule. Si on a tort d'après l'autre, son opposition le renforce, si on a raison, c'est encore mieux, cela lui ouvre une voie.

Après ça et bien d'autres choses, ne voulais pas écouter ma confidente au début, je pensais qu'elle s’engagerait à quelque chose pour moi, mais comme les commerçants qui trichent ou les discuteurs qui s'écoutent parler, elle ne le ferait pas, tout simplement, autant s'épargner cette comédie... Mais c'est la personne la plus honnête que j'ai jamais rencontrée, et sans le dire, la personne de meilleur conseil aussi, et avec la joie contagieuse de qui aime vivre.

On prétend respecter la recherche de vérité. Non. On prétend encourager les sentiments positifs. Non. Qu'il faut faire ce qu'on voudrait qu'on vous fasse. Non.

Quand ma confidente me dit qu'il faut être positif, je pourrais lui répondre que je n'ai pas ça en magasin, c'est fondamentalement vrai, nous ne faisons que subir puisque souffrir et mourir, cela abstraction de toute relation sociale, type l'imputation qu'on change l'or en ce qui descend de nous un certain temps après les repas.

Mais mon guide de l’Everest est la personne la plus charmante que j'ai jamais connue, que pourriez-vous répondre alors ? Mais c'est la première personne a anticiper mes réactions, les autres, gentils et méchants sont vraiment à côté*, et sans que cela m’inquiète... Au contraire, je n'ai pas à jouer un rôle, ce qui aide à être soi et à son meilleur... La paix perpétuelle.
Qui apaise.

* Sauf en cas d'offense, c'est parfait, on se sent d'autant plus libre... Enfin, jusqu'à présent, avec ma confidente je me sens libre et paisible.

Giuseppe

"Il suffirait de tenter l’expérience : quelqu’un parle, on l’écoute, on se tait, on le questionne, il s’exprime, il ne convainc pas, on doute, il accepte les nuances et formule son opinion." (PB)

Heureusement vous avez précisé qu'il faut tenter l'expérience et vous parlez d'un interlocuteur - en nombre semble-t-il -, je veux bien essayer.

A tous ceux qui se sont réunis pour bâtir un projet, bon courage si vous ne prenez pas la main un peu fermement pour faire avancer le Schmilblick.
Sans décideur final vous ne faites que monter de l'huile en mayonnaise à l'infini, la vis sans fin.

Jamais je ne pourrais adhérer à une association, pourtant j'ai essayé, mais c'est fou l'énergie dépensée pour le résultat obtenu ; étant un adepte du principe de Pareto, utilisé dans le bénévolat vous passerez pour un fou furieux, une fois sorti du contexte productif du travail.
Pour mes aigreurs d'estomac je ne m'en porte que mieux.

Ellen

No comment. Ecoutez en silence et comparez entre avant et maintenant...

http://www.ina.fr/video/I08014459

https://www.youtube.com/watch?v=iC8jGM3BLzo

Bonne détente...

Catherine JACOB

« La parole, la liberté d’expression, le silence, l’écoute… »

Eh oui, quelle vertu cardinale que celle du silence, on ne le répétera jamais assez. Pour nous être écriés à chaque bouchée des tomates de notre serre, particulièrement goûteuses cette année : « Huum ! qu’elles sont bonnes ! Ça c’est de la tomate avec un goût de tomate ! », en entrant tantôt dans la serre cueillir les tomates pour l’entrée de ce midi, ne voilà-t-il pas que la moitié des grosses grappes de tomates avait disparu !

Il faut vraiment être gonflé pour faire ainsi son marché dans les jardins, surtout dans celui des gens qui ont du mal à désherber au sortir de l'hiver, bêcher, planter, porter les arrosoirs !

Pourtant, on devrait le savoir qu’il faut se taire chez soi puisque ayant fait venir un ébéniste pour avoir un devis de réfection à l’ancienne d’un meuble du XVIIIe avec tiroir secret, POF ! dans la semaine le meuble avait été désossé pour, j’imagine, trouver le tiroir et ce qui pouvait bien y avoir été mis. Du coup, le meuble est irréparable…

Ou encore d’avoir demandé à tue-tête par la cage d’escalier : « C’est quoi cette clé qui était [à tel endroit] ! » - Réponse « C’est celle du coffre à la banque, remets-la où tu l’as prise ! » POF, la fois d’après plus de clé et il a fallu faire ouvrir le coffre avec une perceuse et en changer… !!

Und so weiter und so fort ! Les anciens Chinois avaient bien raison de déprécier leurs enfants à haute voix pour ne pas attirer de malédiction sur leur tête en rendant les dieux jaloux… 😉

genau

@ Wil

Sans doute n'avez-vous pas lu mon propos dans son articulation, un peu hermétique dans son ellipse, j'en conviens.
J'ai parlé de religions. Ainsi, 1789 se justifie par votre propos, mais 93 non. Hitler est compréhensible par son séjour à Landsberg, pas dans la conférence de Wansee. Staline, en remportant le caftan de Lénine n'a jamais cédé à l'envie de persuader, il est le mal absolu, comme Mao. Jaurès est l'antithèse.
Or, ces événements se révèlent dans l'attention profonde portée à un sujet qui n'est pas susceptible d'emporter une adhésion autre que passionnelle.
Ainsi en va-t-il de l'Islam, incapable d'accommodement, la conférence de Sant'Egidio en est le révélateur. Aucune avancée depuis 30 ans.

En ce qui concerne la politique, nous savons tous, après d'innombrables ouvrages sur le sujet que c'est un mélange de comédie et de réflexion inaboutie, donc, la persuasion lui est préalable et l'arrangement consubstantiel. Elle est exempte de vérité autre que brandie et non ressentie. La démocratie en est l'exemple : des valeurs réputées intangibles et en déséquilibre permanent compensé par des contrepoids formels.

Julien WEINZAEPFLEN

Sans écoute, il n'est de dialogue que de sourds.

Le silence n'est pas tant "la basse continue des oiseaux" que la concentration de l'oreille et du cœur sur tout ce qui frémit.

Si le dialogue procède souvent du malentendu, il n'est pas de silence qui soit rien-entendu.

@ Noblejoué

Socrate disait pratiquer la maïeutique alors qu'il n'accouchait les esprits de ses faire-valoir que de sa propre pensée.

Le dialogue procède souvent d'un malentendu. Expérience personnelle : moi qui crois au dialogue, j'en ai proposé un à quelqu'un qui n'était pas de mes idées, en nous assignant cette règle de ne pas vouloir changer l'autre, mais d'approfondir nos propres positions et de nous pousser dans nos retranchements. Le dialogue s'est terminé en impasse parce que mon interlocuteur ne pouvait s'empêcher d'espérer me convertir. Je ne peux pas tout à fait lui donner tort s'il croyait en la force de ses arguments. Mais je crains qu'il ne soit arrivé au dialogue, comme nous le faisons tous, en croyant en la force de son talent oratoire, ou en croyant en lui-même plus qu'à ce qu'il disait.

@ Ahmed Berkani

Non seulement les journalistes ne s'intéressent pas à leurs interlocuteurs, mais il semble que la nouvelle charte de leur profession comporte l'impératif de ne pas les laisser aller au bout de leur raisonnement pour provoquer la petite phrase facile à décontextualiser, bref comporte d'interrompre au lieu d'interviewer en posant une question qui permette d'aller au bout de la réponse.

La démocratie s'est laissé gagner à l'idée que la liberté d'expression valait mieux que la liberté de parole. La parole est à l'expression ce que le dialogue est à la conversation. Le dialogue suppose au préalable le processus que décrit Philippe Bilger. La conversation est un dialogue improvisé d'où jaillit plus de lumière parce que le contrepoint en est la base, ou le fait de parler du même sujet à plusieurs voix en s'interrompant. Le contrepoint comme la conversation ne cherche pas l'harmonie de l'accord qui emporte la conviction, mais cherche à parler ensemble et en même temps d'un même sujet en le fuyant. La fugue fuit toujours le sujet qu'elle expose.

@ Patrice Charoulet

Pardonnez-moi cette vacherie avant de vous remercier d'avoir pris en privé de mes nouvelles. Ne craignez-vous pas que plus on cite et moins on pense ?

Pourtant votre citation de Madame de Sévigné retient mon attention : "Une heure de conversation vaut mieux que cent lettres." Cette remarque étrillant la correspondance faite par une grande épistolière, ne devrait-elle pas nous interroger sur la répartition que nous faisons de l'oral et de l'écrit ? Longtemps nous avons cru que l'écrit se perdait avant de nous apercevoir que nous étions devenus graphomanes. Il me semble que nous écrivons moins bien, mais que nous avons gagné en conversation. Nos enfants sont plus au courant que nous du monde dans lequel ils vivent. S'ils le dysorthographient, ils le commentent avec beaucoup de justesse. Nos enfants sont devenus plus intelligents que nous. D'où le succès d'une séquence comme "La vérité sort de la bouche des enfants" qu'on entendait sur RTL le soir avant "On refait le monde".

Le problème de ce genre de billets, comme fut celui sur l'amitié, est qu'il nous entraîne à tenir des propos édifiants sans que nos actes suivent notre parole. Témoin ma vachardise à l'encontre de @Patrice Charoulet.

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Les commentaires sont modérés et ils n'apparaîtront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Les commentaires sont modérés. Ils n'apparaitront pas tant que l'auteur ne les aura pas approuvés.

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)

Ma Photo

MA CHAINE YOUTUBE

PRESSE, RADIO, TELEVISION & INTERNET

INSTITUT DE LA PAROLE

  • Formation à l'Institut de la parole
    Renseignements et inscriptions : [email protected]
  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
    SixApart SA 104, avenue du Président Kennedy 75116 PARIS