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03 août 2018

Commentaires

Aliocha

Pipotron et Pipofion sont dans un bateau, ils s'étreignent à loisir au point de sombrer au fond, tout au fond de l'eau. Comme dirait Dieudonné, ce qui sort de là, ça va pas à la maternelle !

Savonarole

@ Aliocha | 08 août 2018 à 09:18

Et après le pipotron voici le pipofion...

Aliocha

Le rideau à franges se soulève, et la provinciale glisse vers l’extérieur son regard apeuré. Ne serait-ce pas l'amant attendu depuis si longtemps qui viendrait disperser l'ennui qui la tue ?
Son mari sort de la salle d'eau et observe la silhouette en contre-jour. Il a presque peur de cette étrangère qui se dessine sur le voilage, il sait quelle haine tord ses traits en réponse à ses affections et n'a d'autre tentation que de renoncer et se taire, de contempler les œuvres du mal qui la ronge et la possède, lui laissant la dernière chance avant l'inexorable de s’apercevoir qu'elle est aimée, la dernière chance de renoncer à l'inacceptable qui lui est inintelligible.
Il sort, laissant Emma à sa souffrance. 

Robert Marchenoir

Le célèbre pipotron Aliocha :

"...de ne jamais répondre à l'inacceptable par l'inintelligible..." -- 06 août 2018 à 07:14.

Je vous encourage à remplacer inintelligible par soupe de poireaux, entropie ou rideaux à franges. Vous verrez, le sens du texte reste exactement le même, c'est-à-dire inexistant.

Bien sûr, on peut garder inintelligible et opérer des substitutions à inacceptable. Des heures et des heures d'amusement en perspective...

Noblejoué

"Où à l’évidence il n’était pas accompagné de gaîté de cœur par Lucien Rebatet. Celui-ci s’en tenait à son thème habituel de confession générale des crimes : « Alors je serais le premier à reconnaître les miens. Mais je me refuserai toujours à battre ma coulpe seul ».
Derrière cet apparent bon sens, il n'est pas difficile de percevoir l'arrogance d'un homme incapable de concevoir la noblesse qu'il y aurait eu à s'avancer, au contraire, seul sur la voie de la conscience contrite et de la culpabilité sans excuse."

Il peut y avoir la peur de payer pour tous, d'être bouc émissaire.

Il peut y avoir la confusion entre le cas de deux personnes s'étant disputées, aucune ne voulant reconnaître ses torts avant que l'autre ne l'ait fait, l'éternel problème du désarmement.
Là il y a conflit, mais les gens qu'il a accablés ne sont en aucun cas fautifs... Reconnaître l’entièreté de ses torts est beaucoup pour bien des gens enclins à marchander et à finasser.

Il se peut que ce soit une manière de le faire sans le dire. Si un esclavagiste disait qu'il libérerait ses asservis le jour où les autres le feraient, il reconnaîtrait implicitement la mauvaiseté de l'esclavage et tout ce que sa position a d'infondée en justice.

Il paraît que c'est un bon romancier... En tant que tel, il doit savoir, entre autre, articuler différents niveaux de signification.
Par conséquent, il doit mêler les trois intentions que j'ai dites. De plus se faire attendre lui donne une importance plus grande que de se rendre, lui permet une coquetterie d'auteur, mon verbe est attendu. Il serait sans doute plus décent de se limiter à faire du suspens dans ses romans ou dans sa vie privée, mon amour tu ne devineras jamais ce que nous allons faire ce soir, mais d'un autre côté, il a sans doute pris plaisir à jouer avec des notions telles que moi face à l'Histoire, ou s'il y croyait, le salut de mon âme.

Aliocha

Merci, cher Claude, pour vos photos, elles sont édifiantes, et pourraient rappeler au contradicteur général du blog, notre bon vieil Omar, que ses théories aussi anciennes que la haine était moins en vogue il y a cinquante ans car plus proches des désastres qu'elles avaient engendrés, qu'il devrait réfléchir avant de tout démonter, notamment vos souvenirs passionnants, et qu'il ne fait que témoigner de sa pathologie où, après avoir soutenu Macron dans l'affaire Benalla sans trop se laisser aller à ses obsessions, ce qui personnellement me réjouissait, il n'est pas à même de retenir leur coliques pestilentielles plus longtemps, ce qui me désole symétriquement.

Que voulez-vous, le monde est ainsi fait, les blessures s'infectent et la gangrène gagne les esprits, les fermant à tout jamais aux lumières de la science, qu'il pensent pouvoir utiliser seulement pour les autres sans jamais se les appliquer pour mieux s'observer et mieux se comporter, devenant les doubles exacts de ceux qu'ils dénoncent, soumettant les chiffres à leurs élucubrations délétères qui ne servent, et ici nous rejoignons la faute célinienne, qu'à user de leur toxique pour lubrifier leur manie, ne faisant, comme avec chaque accoutumance, que de plus en plus creuser leur lit qui n'est que leur tombe.

Aussi vous avez raison de ne pas tomber dans son piège, et de ne jamais répondre à l'inacceptable par l'inintelligible, mais de rappeler sans cesse ce que fût votre expérience que vous avez su exercer dans la relation aux personnes, ce qui est l'avenir du monde, ce dont, avec Achille, je vous remercie affectueusement.

Giuseppe

@ Achille | 05 août 2018 à 18:49

Sans compter les illustrations

@ duvent | 04 août 2018 à 11:22

Les humains ou les fleurs ? Celles-ci sont trop fragiles pour un jardin mais leur pouvoir est immense, mais cela vous le savez.

Je ne sais pas pour Céline, j'ai lu que la vie de Brasillach a tenu à une photo oubliée dans un livre sur laquelle était tombé Mongénéral à qui on posait la question de sa grâce - je n'ai pas eu la force d'aller rechercher exactement (Lacouture l'explique dans un de ses trois tomes, Le Rebelle, Le Politique ou le Souverain).

On m'a conseillé ici la lecture de livres (Hope et caroff), mon programme d'été est bâti, en attendant celui de Claude Luçon mais ceci est une autre histoire.

Robert Marchenoir

@ Claude Luçon | 05 août 2018 à 01:31

"C'est compliqué" : éternelle réponse de ceux qui refusent de reconnaître la simple vérité. Mais qui se gardent bien de la réfuter, car ce serait, en effet... "compliqué". Le gars vous dit, noir sur blanc : "nous pourrions débattre, mais je ne le ferai pas". Mais il entreprend aussitôt de le faire... en omettant, comme toujours, ce qui ne l'arrange pas.

Oui, votre chauffeur (que je n'ai pas eu l'honneur de connaître) était sans doute un brave homme. Padamalgam, etc. Il n'en reste pas moins qu'il y a des différences d'intelligence entre les hommes, qu'elles comptent, et que si l'on prend les propos que vous rapportez, ils démontrent exactement le contraire de ce que vous essayez de leur faire dire.

Puisque vous êtes intelligent, vous aurez compris que je ne cherche pas à faire le procès de ce monsieur, ce à quoi rien ne m'autoriserait. Je cherche à tirer des enseignements généraux sur, comme vous le dites, ce qu'il convient de faire (ou de ne pas faire !) concernant l'immigration et le développement de l'Afrique.

Si ça se trouve, votre chauffeur était un Einstein doublé d'un humoriste désopilant, mais peu importe.

Votre thèse est qu'il ne faut pas fermer les frontières pour empêcher l'immigration de masse, mais qu'il faut prendre à notre charge le développement de l'Afrique.

Ma thèse est qu'à court terme, il est suffisant et nécessaire d'appuyer sur un bouton pour empêcher l'immigration de masse. Et qu'à long terme, pour empêcher que les candidats à l'immigration ne viennent battre les murailles que nous aurions érigées, non seulement il nous serait impossible de développer l'Afrique, car les Africains sont génétiquement incapables de développement, mais que cela n'est pas de notre responsabilité.

En revanche, ce que nous pourrions faire (vous qui êtes volontariste, et qui croyez au pouvoir bénéfique de l'homme blanc), c'est lancer une opération massive de promotion de la contraception en Afrique. Ca, ça pourrait servir à quelque chose. Y compris aux Africains.

Après, de façon résiduelle, dans la limite de nos moyens et dans la limite des effets pervers induits, nous pourrions étudier s'il convient de continuer à contribuer au développement de l'Afrique, et de quelle manière -- bien que nous l'ayons fait depuis longtemps en pure perte. Et que les Africains les plus lucides rejettent maintenant cette "aide" comme un cadeau empoisonné.

Mais bavarder sur le développement de l'Afrique avant que notre défense nationale soit assurée, cela n'a pas de sens.

Vous, vous inversez les responsabilités. Vous prétendez qu'il n'est pas du ressort des autorités françaises d'instaurer des lois qui interdiraient l'immigration de masse, et vous prétendez qu'elles seraient dans l'incapacité de le faire.

Vous prétendez qu'il n'est pas de la responsabilité de l'État de protéger ses frontières par la force armée, de dissuader les envahisseurs de les franchir, et, le cas échéant, de les repousser par la force, y compris mortelle. Et vous prétendez qu'il ne serait ni possible, ni dérisoirement facile de le faire.

Je dis vous prétendez, car vous ne dites jamais rien à ce sujet. Votre silence est assourdissant. Vous faites comme si la question n'existait pas. Par conséquent, vous soutenez cette politique de frontières ouvertes, par abstention.

Et en revanche, vous soutenez qu'il serait de notre responsabilité de développer l'Afrique ! Je me demande bien en vertu de quoi... Vous vous êtes même permis, ici, de personnaliser le débat, en disant que nombreux étaient les commentateurs qui n'avaient rien fait pour l'Afrique, contrairement à Patrice Charoulet (si l'on en juge par l'état actuel du continent, je ne suis pas aussi sûr que vous de ses mérites, mais passons).

Quelle extraordinaire disposition d'esprit ! En vertu de quoi devrions-nous faire quelque chose pour l'Afrique ? Pourquoi ne devrions-nous pas faire quelque chose pour, je ne sais pas, la Moldavie, qui est beaucoup plus proche que nous, et qui souffre elle aussi de nombreux maux ? Ou même pour l'Italie, dont le Sud croupit dans l'arriération depuis une éternité ? Ou pour la Roumanie, tiens ! qui nous envoie ses romanichels piller nos campagnes ? Ou pour l'Ukraine, qui, elle, se veut, et d'ailleurs est européenne ? N'en déplaise aux poutinistes ?

Quel est cet étrange prurit africain, qui emprunte directement à l'idéologie coloniale du XIXe siècle -- et je dis cela sans aucun jugement de valeur ; simplement, ce n'est plus l'âge ni l'heure ?

Là où votre attitude néo-coloniale cesse d'être d'être un vestige amusant pour devenir répréhensible, c'est lorsque vous tentez de nous expliquer ce que devrait être notre attitude concernant l'Afrique en vous appuyant sur un Mamadou ou un Babacar qui était sous vos ordres il y a cinquante ans, mais que vous refusez même de considérer ce que disent les Chigozie et les Shyaka d'aujourd'hui, et que je vous mets pourtant sous le nez.

Ceux-là, ils n'existent pas. Ils n'ont pas conduit votre Land Rover il y a cinquante ans, ils n'étaient peut-être même pas nés à l'époque, que vaut donc leur parole ?

"Certains Africains, ceux du centre, ont une vieille culture, écriture comprise, le Mali par exemple."

D'autres vous ont répondu sur ce poussif argument qui tente de nier ce qui pourtant crève les yeux : les Africains n'ont jamais inventé ce que quasiment tous les autres peuples ont inventé, à savoir la roue, l'écriture et la marine à voile. Longtemps avant la colonisation, que vous nous présentez tantôt comme une mauvaise chose, tantôt comme une bonne chose, mais, toujours... pour fustiger les Blancs !

"D'autres étaient servis généreusement par la nature, climat et nourriture, et n'ont pas eu besoin de développer écriture et technologie."

Alors celle-là, c'est la meilleure. Venant d'un scientifique, en plus... Ils n'ont pas eu besoin de développer l'écriture et la technologie, parce qu'il faisait chaud chez eux, que la barbaque était à portée de mains -- et que, d'ailleurs, elle se laissait faire...

Eh bien ! dans ces conditions, ils n'ont toujours pas besoin d'écriture et de technologie aujourd'hui, qu'est-ce que vous venez nous casser les pieds avec les États blancs qui ne feraient pas correctement leur travail ? Lequel consisterait à offrir à un milliard d'Africains, et quatre bientôt, ce qu'ils n'ont jamais été capables de produire par eux-mêmes ?

Lucile

@ Claude Luçon

Un de mes cousins, certainement excellent prof de maths et bon comme du bon pain (et un peu naïf, mais je n'en dirai pas davantage), est allé enseigner les maths en VSNE en Afrique pendant plusieurs années. Et il n'est pas le seul, loin de là.

Achille

@ Claude Luçon | 05 août 2018 à 01:31

N’avez-vous jamais pensé à écrire un livre retraçant les moments forts qui ont émaillé votre vie riche en péripéties ? Je suis certain qu’il se vendrait bien mieux que les bouquins de Marlène Schiappa ou autres ternes politicards qui pensent qu’il a suffi d’avoir été ministre un jour pour qu’une vie mérite d’être racontée.
Avec une préface de Philippe Bilger, votre livre pourrait même devenir un best-seller. Personnellement je serais un des premiers à me le procurer.

Il serait vraiment dommage que vous quittiez ce bas monde plein de turpitudes et de bassesses sans laisser une trace de vos souvenirs que nous ne connaissons que par fragments sur ce blog.
Quelle chance ont vos petits-enfants d’avoir un grand-père qui a vécu tant de moments forts et qui sont les seuls destinataires de vos aventures.

Pensez-y avant qu'il ne soit trop tard !

Savonarole

@ caroff | 05 août 2018 à 10:30
@ Claude Luçon

Ah, que n'a-t-on pas fait pour eux !

https://m.youtube.com/watch?v=LeThhb5nuUA

Ici le ciel est toujours bleu
Soleil y’en a toujours trop chaud
Mais moi je suis vraiment heureux
Depuis que l’ai joli chapeau
Chapeau, ça me fait distinction
Belles filles ne regardent plus que moi
Les chefs me font génuflexions
Oh ! Non Missié je ne regrette pas
J’ai donné toutes mes perles contre un joli chapeau
A gentil Monsieur blanc qui venait par bateau
Dans la forêt qui chante l’oiseau de Paradis
Malgré ses plumes n’est pas plus joli
Quand il est sur ma tête le soleil y brûle pas
Et la belle Paquina veut danser avec moi
Quand je glisse en pirogue tout le long des roseaux
On me prend pour le roi sous mon chapeau
Ho yo ho yo
Dans ma savane
Je me pavane
Ho yo ho yo
La vie est belle avec joli chapeau

Avant je n’avais pas bonheur
Dans l’eau, je plongeais jour et nuit
Cherchant des perles de malheur
Travail, il est jamais fini
Maintenant ma vie elle est changée
Depuis que belle Paquina
Avec moi veut se marier
Oh ! Non Missié je ne regrette pas
J’ai donné toutes mes perles contre un joli chapeau
A gentil Monsieur blanc qu’est parti aussitôt
Je donnerai d’autres perles quand monsieur reviendra
Il m’apportera chapeau pour Paquina
A la fête de l’eau, nous irons tous les deux
Et le soir dans ma case nous serons bien heureux.

duvent

@ Robert Marchenoir
"Vous ne pensez pas plutôt que la science, les maths et la technologie, nous les avons inventés ? Et que les Africains n'ont même pas été capables d'inventer l'écriture, ce qui en dit long sur leurs capacités mentales ?"

Moi, ce que je pense c'est que Robert Marchenoir a inventé le monde et tout ce qui est hors de ce monde ! Techniquement, cela lui a pris assez peu de temps, il paraît que quelques jours ont été amplement suffisants...

Nous n'avons pas pensé à lui témoigner notre reconnaissance, car nous sommes envieux, et l'envie ce n'est pas joli, joli...

Marchenoir, prenez du repos, votre raisonnement déraille et se liquéfie, je vous précise parce que je suis bonne que ce liquide n'est pas du pétrole ni des idées, mais une substance que je vous laisse découvrir...

Savonarole

@: Marc GHINSBERG | 05 août 2018 à 09:49

Toutes mes excuses, je ne connaissais pas cette réplique de Tristan Bernard que rapporte judicieusement Jacques V.

caroff

@ Claude Luçon 01h31
"Certains Africains, ceux du centre, ont une vieille culture, écriture comprise, le Mali par exemple. D'autres étaient servis généreusement par la nature, climat et nourriture, et n'ont pas eu besoin de développer écriture et technologie."

On a retrouvé des manuscrits anciens au Mali : c'était de l'arabe. Le n'ko langue locale (langues mandées) a bénéficié d'un alphabet en 1949...
Puis-je faire remarquer que nos pays européens (mais pas que) ont inventé, mis au point les techniques, les médicaments, entre autres, dont les Africains bénéficient aujourd'hui, tout en étant "généreusement servis par la nature" ?

Marc GHINSBERG

@ Jacques V.

Bravo !
Où il apparaît que Savonarole est imperméable à l’humour de Tristan Bernard.

Aliocha

Notre bon Bob nous ramène sa sauce, ravalant l'exemple de notre doyen qui met en lumière que l'intelligence n'est qu'un des nombreux facteurs de développement et que l'équilibre de la relation dépasse tout, confirmant la supériorité d'une vraie démarche scientifique dans la pédagogie, où le nombre sans le verbe n'est qu'infamie qui sépare, mettant de côté la nécessité impérieuse de trouver des solutions communes, quels que soient les niveaux d'éducation.

L'exemple récent de notre équipe de foot est édifiant au regard des sales gosses du rap qui méritent leur mise à l'ombre. La victoire de nos Français africains menés par leur cabourut basque l'a prouvé avec éclat, le talent soliste au service de la partition commune définit l'intelligence collective comme seule solution viable, et le suprématiste devrait réfléchir à l'exemple qu'il donne, il est souvent plus près de la bagarre d'aéroport que de l'offrande d'un dictionnaire au chauffeur, et ne sait rajouter aux déséquilibres qu'il décrit que du malheur au malheur, plutôt que de savoir partager sa chance, en donnant une au bonheur.

Claude Luçon

@ Robert Marchenoir | 04 août 2018 à 21:09

De mon intention de raconter une anecdote, une simple anecdote, vous dérivez toute une théorie conforme à ce que vous avez souvent soutenu ici.

C'est un long discours dont nous pourrions débattre sur ce propos et vous seriez surpris car je serais d'accord avec vous sur plusieurs points.
Mais je ne le ferai pas.

Pour moi le problème est ailleurs : comment pouvons-nous stopper cette émigration massive des Africains, ce n'était pas le but de mon anecdote.

J'ai vécu au milieu des Ethiopiens, des Somali (pluriel de Somalo), des Bantous, des Yorubas, des Ibos et Igbibos et travaillé au milieu de beaucoup d'autres.
Par exemple, autre anecdote, là où j'enseignais l'anglais et un peu de maths à Ali, nous avons été attaqués un matin à l'aube par une bande de Shiftahs (les ancêtres des Chebabs d'aujourd'hui) qui a assailli notre site pétrolier au milieu de nulle part pendant 45 minutes.
Vingt-cinq soldats éthiopiens vivaient avec nous pour nous protéger, j'ignore combien était les Shiftahs, au moins soixante en tout cas.
C'est long 45 minutes sous le feu le nez sur un sol argileux.
A peine dix ans auparavant j'avais connu quelque chose de similaire à Orléans sous les bombes anglo-américaines. Sauf que j'avais le nez sur du gazon.
Mais nos 25 soldats étaient des vétérans de la guerre de Corée et ils ont décimé magistralement les Shiftahs.
Le lieutenant qui les commandait était à peine plus âgé que moi, un de ses sergents est mort dans le combat.

Mes anecdotes à Aliocha relataient des expériences drôles en Afrique, elles ne l'ont pas toutes été.

L'Afrique noire où j'ai vécu 21 ans est un continent complexe, les Ethiopiens bien que noirs sont des sémites avec une très vieille histoire, toutes sortes d'ethnies y vivent, les Yorubas du sud-Nigeria et du Bénin n'ont rien à voir avec les Hausa-Fulani du nord de leurs pays. Certains Africains, ceux du centre, ont une vieille culture, écriture comprise, le Mali par exemple. D'autres étaient servis généreusement par la nature, climat et nourriture, et n'ont pas eu besoin de développer écriture et technologie.
Ne tirez pas de conclusion trop vite, aucun de nous ne sait ce qu'aurait pu devenir l'Afrique si nous n'avions pas éprouvé le besoin de les coloniser.

Vous jugez mal mon chauffeur, il était loin d'être idiot, personne ne lui avait donné la chance d'être éduqué. Trouvant enfin un blanc suffisamment patient pour répondre à ses questions, j'étais devenu son encyclopédie personnelle.
Il avait même des problèmes de technologie et de sciences.
Je l'ai trouvé un jour contemplant un camion cinq tonnes et une jeep parqués l'une derrière l'autre le long d'un trottoir et me demandant si la petite était la fille de la grande.

Nous avons eu en 1959 une éclipse totale du soleil à Mogadiscio, 2° au nord de l'équateur, il faisait nuit à midi. Il n'avait jamais vu cela, du haut de ses 22 ans, il est arrivé en courant chez moi pour me demander ce qui se passait.
Sa critique est à prendre dans ce sens.

Il était pourtant excellent chauffeur, a conduit ma Land Rover des centaines de kilomètres, de jour comme de nuit, sur routes et sur pistes sans un seul accident. Bien des intellectuels français, conduisant eux-mêmes, ne peuvent en dire autant sur l'autoroute de leurs vacances.

Vous simplifiez trop Robert, le monde est infiniment plus complexe que vous, et moi, le percevons.
Pour moi, contrairement aux élucubrations de nos philosophes et écolos d'opérette, l'Evolution, celle de Darwin, régit et guide toujours ce monde.
Nous ne faisons que l'exploiter et le polluer.
La seule vraie question est de savoir qui guide l'Evolution ?
Un sujet qu'aborde Philippe dans son prochain billet.

Jacques V.

@ Tipaza

Rendons à César...
En cherchant un peu sur le net, on trouve ceci :

Tristan Bernard reçoit un jour la visite d'un jeune auteur qui vient demander à l'illustre humoriste de lui suggérer un titre pour sa pièce de théâtre.
– Mais je ne l'ai pas lue, cette pièce, proteste l'humoriste.
– Ce n'est pas grave, Maître, trouvez-moi quand même un titre !
– Bon. Est-ce qu'il y a des tambours dans votre pièce ?
– Non !
– Et des trompettes ?
– Pas davantage !
– Alors appelez-la : "Sans tambour ni trompette !"

Robert Marchenoir

@ hameau dans les nuages | 04 août 2018 à 17:54
"Je m'amuse en ce moment à pérégriner sur fesse de bouc et pêcher des militants 'pro-migrants' Je fouille un peu leur page où ils s'étalent à longueur de revendications et arrive à trouver à peu près où ils habitent puis je me présente au nom d'un collectif bidon pour qu'ils s'inscrivent avec leurs disponibilités d'accueil afin d'en faire part à leur préfecture... Beaucoup de réponses 'j'ai pas les moyens', 'c'est trop petit' ou des silences embarrassés."

Voici un loisir sain, peu coûteux, apte à l'édification des jeunes âmes et qui ne fait de mal à personne. Je ne peux que vous encourager à le développer et à le faire connaître. Créez votre caméra cachée Facebook, lancez votre chaîne YouTube pour monétiser tout ça...
______

@ Claude Luçon | 04 août 2018 à 15:48
"Toujours en 1959, avec un autre Somalo, mon chauffeur. S'étant arrêté à la seule station-service de Mogadiscio pour y prendre de l'essence, il me fit remarquer que je n'étais pas très intelligent."

Il ne vous a pas échappé que votre anecdote prouve que des deux, c'était votre chauffeur, l'imbécile, et vous, l'intelligent. C'est bien pourquoi, d'ailleurs, c'est lui qui était au volant... Cette histoire résume à merveille le drame de l'Afrique, comme vous dites, à ceci près qu'elle enseigne le contraire de ce que vous lui faites dire.

En effet, l'Africain (je veux dire l'Africain moyen, ou l'imbécile moyen -- cette qualité n'est pas réservée aux Africains) trouve plus "intelligent" de "chercher" de l'eau pour la vendre, car l'eau minérale coûte cher.

Raison pour laquelle, ce sont des Africains, ou plus généralement des individus issus de divers "shithole countries", qui vendent des bouteilles d'eau aux touristes dans les grandes villes européennes -- et non des Blancs, qui ont mieux à faire.

Tandis que vous, vous vous employiez à investir votre intelligence, et l'argent de votre patron, dans l'exploration pétrolière. Avec tous les risques et les efforts associés. Résultat : l'Africain moyen habite toujours un "shithole continent", car lorsque vous vous contentez de faire le truc "intelligent" qui consiste à trouver de l'eau gratos pour la vendre à deux shillings, eh bien vous pouvez vous construire une maison en contreplaqué au lieu d'une maison de boue -- mais pas beaucoup plus.

Tandis que lorsque vous faites le truc "idiot" (aux yeux d'un imbécile) qui consiste à se casser le dos pour percer des trous dans le sol à la recherche d'une substance répugnante qui ne sert à rien telle quelle, et qu'on a toutes les chances de ne pas trouver, eh bien ! on bâtit l'Amérique, la France, l'Europe et plus généralement le monde blanc.

Et voilà pourquoi votre fille est muette.

Et ce n'est certainement pas à cause de votre assertion ethno-masochiste et impeccablement "anti-raciste" selon laquelle :

"Les pays colonisateurs, France, Grande-Bretagne, Portugal et autres avaient 'oublié' d'enseigner maths, sciences et technologies aux Africains. Avec comme résultat trop de politiciens, de militaires et de fonctionnaires mais pas un seul scientifique, ingénieur et technicien."

Je vous fais remarquer que cette assertion suppose que les Africains ne peuvent apprendre les mathématiques, la science et la technique à moins de se les voir enseigner par les Blancs. Je rêve, où c'est profondément "raciste", ça ?

Vous ne vous êtes jamais posé la question de savoir pourquoi les Africains n'ont jamais "enseigné maths, sciences et technologies" à leurs enfants ? Je veux dire : c'est la faute des Blancs, ça aussi ? On les a menacés de les réduire en esclavage si jamais ils inventaient l'écriture, la marine à voile et enseignaient les nombres complexes à leurs enfants ?

Nous, en France, en Amérique, en Occident de façon générale, on a été obligés de faire venir des Noirs pour nous apprendre la science, les maths et la technologie ? Ou bien les sciences, les maths et la technologie sont des trucs qu'on a reçus à la naissance, tout armés, dans notre tête ?

Vous ne pensez pas plutôt que la science, les maths et la technologie, nous les avons inventés ? Et que les Africains n'ont même pas été capables d'inventer l'écriture, ce qui en dit long sur leurs capacités mentales ?

Il n'y a "pas un seul scientifique, ingénieur ou technicien" en Afrique (assertion "raciste" et fausse, d'ailleurs : il y en a ; mais beaucoup moins qu'en pays blanc), parce que les Africains ont, en moyenne, des capacités cognitives beaucoup trop basses pour se livrer à des activités aussi abstraites, ou même les comprendre.

Ce qui se constate partout et en tout temps, y compris lorsqu'ils sont transplantés en masse, par l'immigration ou l'esclavage, dans des contrées (les nôtres) où l'on passe, au contraire, notre temps à tenter de leur enseigner (en pure perte, naturellement), les sciences, l'abstraction et les techniques.

Votre gentil Somalo, qui et devenu géomètre pétrolier grâce à vous, est une exception. En tant que scientifique vous-même, vous comprenez ce qu'est une exception, n'est-ce pas ?

Tout le monde est ravi pour lui qu'il soit devenu un notable de Mogadiscio, au lieu de s'employer à tuer nos marins au cours d'actes de piraterie. C'est très méritoire de votre part de l'avoir aidé, et cela fut pour vous un élément parmi bien d'autres d'une belle aventure humaine.

Mais cela ne saurait, en aucun cas, servir de guide pour la politique qu'il conviendrait d'adopter à l'égard de l'Afrique, en termes d'immigration, d'aide ou de développement. La politique, c'est un art qui s'exerce sur des groupes, et qui donc doit tenir compte de leurs facultés moyennes en tant que groupes.

Vous pourrez nous sortir autant de neuro-chirurgiens noirs que vous voulez (il y en a), cela ne changera rien à cette réalité.

J'ajouterai que l'un des signes auxquels on reconnaît à tout coup l'imbécile moyen, c'est qu'il risque la mort, la torture et le viol pour arriver illégalement chez nous, où il espère qu'on lui donnera gratuitement de l'argent, une maison et des blondes pas farouches.

Parce que ses potes le lui ont dit, et qu'il a vu, à la télé et sur son téléphone portable, que, chez nous, tout le monde roulait en voiture de luxe, et que les femmes étaient quasi nues et à la disposition de tous.

Et qu'une fois arrivé chez nous, ayant constaté que les choses n'étaient pas aussi simples que ça, il se met à brûler les habitations qu'on a construites pour l'abriter, à attaquer les gendarmes qui le protègent et à violer les femmes du cru. Parce qu'il était trop bête pour concevoir la façon dont se crée la richesse chez nous (ainsi que partout ailleurs), et pour anticiper ce qui allait se passer s'il mettait ses rêves à la place de la réalité.

Ce n'est pas un service à rendre aux imbéciles que de leur faire croire qu'ils sont plus intelligents qu'ils ne le sont. Et lorsque cette attitude ô combien perverse, mais flatteuse pour le confort moral de ceux qui l'adoptent, est appliquée à des dizaines de millions de personnes pendant des dizaines d'années, eh bien ! cela conduit à une catastrophe pour tout le monde.

Y compris pour les Africains, que l'on n'aide nullement en leur faisant croire, et en les laissant dire, que tous leurs maux seraient dûs à un "racisme" parfaitement imaginaire de notre part. Ainsi qu'un certain nombre d'Africains commencent à le reconnaître -- mais ceux-là, bien sûr, nos "anti-racistes" blancs en carton se gardent bien de les écouter.

Il n'y a pas de nations noires qui aient réussi, par Chigozie Obioma (Nigeria)

En Afrique, un aveuglement collectif face à une réalité terrifiante, par Yan Gwet (Cameroun)

C'est la mentalité africaine qui est responsable de l'arriération de l'Afrique, par Shyaka Kanuma (Rwanda)

La mentalité noire est le principal obstacle au développement de l'Afrique, par Angelina K. Morrison (Ghana)

Aucun de ces intellectuels noirs ne va jusqu'à reconnaître ce que la science a établi depuis longtemps, à savoir l'intelligence moyenne massivement inférieure des Africains noirs par rapport à celle des Européens. On ne peut pas en demander trop à un être humain.

Mais, tous, ils ont le courage que n'ont pas les "anti-racistes" blancs, et qui consiste à dire à leurs frères de race qu'ils sont eux-mêmes responsables de leurs malheurs, et que c'est dans leur tête que ça se passe. On ne peut certainement pas accuser ces intellectuels de démagogie.

(Accessoirement, il est manifeste que ces auteurs sont tout à fait à droite de la courbe de Gauss qui traduit la répartition moyenne du quotient intellectuel parmi les Noirs africains.)

Claude Luçon

@ Aliocha | 04 août 2018 à 17:48

Vous posez là une question que je me suis toujours posée.
Pourquoi, en France, dans un pays où coule tant d'eau, possédant cinq fleuves majeurs, un nombre considérable de rivières et des nappes phréatiques, peut-être sur plusieurs niveaux, ne pouvons-nous pas créer un réseau de distribution d'eau pour arroser nos campagnes en cas de sécheresse ?
Pourquoi ce qu'on sait très bien faire avec le gaz, qu'on importe par pipeline de Russie et d'Algérie, n'est-il pas fait avec l'eau ?

Pratiquement tous les pays ont des nappes d'eau phréatiques ou souterraines, au sud-est du Sahara nous allions la chercher à 2 200 mètres de profondeur, en prenant son temps elle venait de la pluie tombée sur les flancs sud des Aurès après 700 kilomètres sous terre en s'infiltrant dans une couche de sable.
Seul endroit où nous n'en avons pas trouvé, le Koweït, forant pour chercher l'eau nécessaire aux forages, nous ne trouvions que du pétrole.

Seule explication : le gouvernement ne peut pas se permettre de taxer l'eau autant qu'il taxe l'essence, le diesel…
Pourtant il y aurait même de la place pour quelques nouveaux fonctionnaires !

Je ne vois qu'une solution : les pétroliers au pouvoir !
En souvenir des années 50/60 où les journalistes nous appelaient "Les Nouveaux Seigneurs" titre d'un bouquin écrit par l'un d'eux qui avait passé quelques mois avec nous au cœur du Sahara.
Mon épouse avait "perdu" ma copie, selon elle le titre prêtait à confusion à l'époque du féminisme !

Tipaza

@ Savonarole | 04 août 2018 à 17:28

“Sans tambour ni trompette” fut une émission de Jean-François Kahn sur France Inter de 1976 à 1981.

Une kahnnerie plaisante au début, que j’ai suivie au démarrage, puis lassante très vite comme tout ce que fait Jean-François Kahn, il ne sait pas terminer l’ouvrage.

Un souvenir de jeunesse de Marc GHINSBERG probablement, encore que ce titre éculé ait servi également à une émission de télé je crois.

Aliocha

Voilà notre bourdon affriolé coincé dans les paillons d'un panama breton !
On est bien, on a chaud, et la hanche en fusion affole le sang mêlé des blancs ayant appris à écouter les chanteurs montagnards du Liban :

https://www.youtube.com/watch?v=h9WyGbSJ__M

A la danse, jeunes et vieux, l'amour n'attend pas.

semtob

Cher Philippe,

Et faire bus à part, ce serait une idée de génie supposée déplacer les foules ?
La première question posée est de savoir pourquoi le conducteur du bus est un singe. Quel autre animal empaillé aurait pu diriger ce convoi interdit aux humains à Metz ? Pourquoi pas le renne ?

La seconde question aborde la nature du génie. L'observation des enfants montre que le développement des facultés cérébrales ne remplit pas un schéma unique et heureusement.
Un grand nombre d'enfants prodiges ne développe que certaines dispositions, la restitution par cœur, l'application de la méthode, le respect des consignes et dans cette sélection, la débilité affective ou l'immaturité ne sont jamais considérées et pourtant elles sont manifestes.
Ces débiles affectifs se voient promus rapidement à des postes à responsabilité. De nombreux mathématiciens sont devenus fous très jeunes parce qu'ils s'étaient réfugiés dans un univers parallèle.
Les capacités d'empathie absentes rendent possible la décoration de nombreux génies monstrueux, écrivains, politiques ou autres.
françoise et karell Semtob

hameau dans les nuages

@ Xavier NEBOUT | 04 août 2018 à 12:00
"Ceci dit, nous remarquerons que ceux qui sont toujours prompts à allumer les incendies se disent presque toujours de gauche - les révolutionnaires de tous bords, humanistes au couteau entre les dents..."

Ceci est bien exact et on le voit en ce moment avec l'affaire des migrants. Prêts à poser des charges explosives virtuelles, les mèches d'amadou pour mettre le feu partout pour après se plaindre des conséquences.

Je m'amuse en ce moment à pérégriner sur fesse de bouc et pêcher des militants "pro-migrants" Je fouille un peu leur page où ils s'étalent à longueur de revendications et arrive à trouver à peu près où ils habitent puis je me présente au nom d'un collectif bidon pour qu'ils s'inscrivent avec leurs disponibilités d'accueil afin d'en faire part à leur préfecture... Beaucoup de réponses "j'ai pas les moyens, "c'est trop petit" ou des silences embarrassés.

Eh oui il fait chaud ,je reste à l'ombre devant mon écran.

Aliocha

Magnifiques anecdotes, cher Claude, ou quand le chiffre et la lettre s'accordent au lieu de s'opposer. On pourrait se demander si, si puisatiers et pétroliers s'étaient rencontrés, on n'aurait pas pu utiliser à leur tour pipe-lines et gazoducs pour distribuer l'eau, créant une sorte de réseau d'irrigation mondial régulateur de climat. Mais ce verbe de rêve ne tient sans doute pas compte du coût des chiffres...

Noblejoué

Bien, on milite ici pour la tolérance réciproque de la droite et de la gauche en littérature.

Mais la littérature française est bien plus excluante que ça. Pas trop portée sur l'imaginaire. Et faut-il voir de la politique partout ? Voir les liens suivants :

https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/20111117.OBS4761/en-france-on-condamne-l-imagination.html

http://labdmemmerde.blogspot.com/2016/11/la-barbarie-subtilement-politique-de.html

Mais passons du général au particulier, je ne saurais trop recommander le Cycle des Contrées commençant par "Les Jardins statuaires" :

https://www.causeur.fr/les-jardins-statuaires-28809

Et avant cela, écrire sur les voyages, pour un auteur français, n'était pas très bien vu, d'où pour aller contre le festival Étonnants voyageurs. Un jour, on ne se rappellera pas que les voyages étaient mal vus, tout change heureusement si vite !
La preuve :

http://viatica.univ-bpclermont.fr

Savonarole

@ Marc GHINSBERG
"Je suppose que dans votre prochain livre, il ne sera pas question de tambour. Je suppose qu’il ne sera pas non plus question de trompette. Vous pourriez donc l’intituler : « Sans tambour, ni trompette. »"

Pas compris l'astuce humoristique colossale de votre commentaire.
Faut dire que dans la banque l'humour est rare...

Zonzon

Kaaris et Booba sont à l’ombre ! Les malheureux vont se radicaliser et abandonner le rap. Ils apprendront la muezzique !

Celle-là je vous la dédie chère breizmabro du 4 août à 13 h 10. Je vous aime aussi !

Claude Luçon

@ Aliocha | 04 août 2018 à 06:53
Pour vous, (et les quelques autres qui prennent la peine de lire mes élucubrations)

Votre texte qui parle de littérature et, vers la fin, des "âmes simples jusqu'au fin fond de l'Asie" a remué mon passé et une petite mésaventure drôle que j'ai connue en 1955 dans l'est éthiopien où nous cherchions, en vain, du pétrole.

Travaillait à mes côtés une "âme simple", africaine celle-là, Ali, un aide Somalo au laboratoire de géologie. D'une curiosité remarquable par les questions qu'il nous posait, bien que n'ayant jamais été à l'école, il avait appris suffisamment d'anglais en nous écoutant, tout le personnel était américain, texan plus précisément, sauf le Français que j'ai toujours été.
Un géologue américain et moi avions entrepris de lui enseigner l'anglais et un rien d'arithmétique.

Il était plus à l'aise avec moi, nous étions juste au sud de Djibouti, à quelque 400 km, d'où il avait dû conclure que les Français étaient plus accessibles que les Américains. En outre le chemin de fer franco-éthiopien Addis-Abeba / Djibouti circulait toujours, contrôlé par des Français de la SNCF résidant à Dire Dawa, plus près de nous. Enfin Henry de Monfreid était passé par là, à Harar sur les hauteurs près de Dire Dawa, sa légende était toujours connue dans la région.

Ali donc me demanda un jour de lui procurer un "Hugo" il commençait à savoir bien lire !
Surpris, sans réfléchir, pour moi il n'y avait qu'un Hugo, Victor, j'ai envoyé un mot à mes parents à Orléans, en leur disant de trouver et m'envoyer un "Notre-Dame de Paris" en anglais.
Ce qu'ils firent.
Déception d'Ali, ce n'était pas cet Hugo-là qu'il voulait !
Information prise j'ai découvert qu'il existait un autre Hugo : un dictionnaire anglais !
Par chance lors de quelques jours de détente à Addis-Abeba, grace à l'ambassade britannique, j'ai pu me procurer le "bon" Hugo.

Quatre ans plus tard, à Mogadiscio, en 1959, après être passé par le Mozambique et l'Italie, j'ai revu de nouveau Ali, venu me rendre visite pour me remercier de lui avoir enseigné l'anglais et surtout un rien de mathématique. Tout seul, il avait continué, et était alors géomètre pour une entreprise américaine d'analyses sismiques, les gens qui analysent le sous-sol pour les pétroliers.
Sa profession et son salaire faisaient de lui un notable de Mogadiscio.
D'illettré à célébrité !

Il était l'exemple typique du vrai drame de l'Afrique d'aujourd'hui !
Les pays colonisateurs, France, Grande-Bretagne, Portugal et autres avaient "oublié" d'enseigner maths, sciences et technologies aux Africains.
Avec comme résultat trop de politiciens, de militaires et de fonctionnaires mais pas un seul scientifique, ingénieur et technicien.
Des professions pourtant très utiles pour bâtir un pays.
La parole hélas n'est pas tout.
On peut être ingénieur et apprécier la poésie et littérature et même écrire d'excellents livres.
Mais on ne peut pas uniquement maitriser le verbe et savoir construire des routes, bâtiments, générer et distribuer de l'électricité, fabriquer des réfrigérateurs et des automobiles... donc construire une nation.

Pour finir, autre petite mésaventure drôle, toujours en 1959, avec un autre Somalo, mon chauffeur. S'étant arrêté à la seule station-service de Mogadiscio pour y prendre de l'essence, il me fit remarquer que je n'étais pas très intelligent.
Son explication : je travaillais sans arrêt, de jour comme de nuit, pour chercher du pétrole or, me fit-il remarquer, le litre d'essence coûtait un shilling donc j'aurais mieux fait de chercher de l'eau car la bouteille d'un litre d'eau minérale se vendait deux shillings !
Illettré mais capitaliste dans l'âme mon chauffeur !
Et il ne savait même pas qu'il fallait raffiner le pétrole pour en faire de l'essence !!
Je ne lui ai pas dit qu'on payait les pétroliers beaucoup plus que les puisatiers !

Marc GHINSBERG

@ Savonarole

Je suppose que dans votre prochain livre, il ne sera pas question de tambour. Je suppose qu’il ne sera pas non plus question de trompette. Vous pourriez donc l’intituler : « Sans tambour, ni trompette. »

Catherine JACOB

@ breizmabro | 03 août 2018 à 20:19
"Que reste-t-il de vos écrivains de gauche de cette époque ? Rien." (Savonarole)
« Ben si quand même, ya Marlène Schiappa ! ;) »

Il semblerait que comme beaucoup de filles, Marlène Schiappa soit, dans le langage tout au moins, avec son « secrétariat d’Etat à l’égalité hommes-femmes (2017) » que précéda en 2014 la création du « Mouvement des élus - PS - français pour l'égalité (MEFE) », dans la fidélité au père, quoiqu’en ait cet historien spécialiste de la « Conjuration des égaux » (1796) menée par Gracchus Babeuf et ses « égaux », et qui s’était donné pour but de poursuivre la révolution en vue d'aboutir à la collectivisation des terres et des moyens de production, pour obtenir « la parfaite égalité » et « le bonheur commun ». Il n’est pas indifférent de noter que le courant de pensée initié par Babeuf, le « babouvisme », a préfiguré le communisme et l'anarchisme.

Marlène Schiappa (qui a passé son bac en 2000 ?), conçue et engendrée par deux militants trotskistes, aurait renoncé à être gendarme pour étudier la géographie (les gendarmes ne sont pas géographes ?), et obtenu au bout du compte un « diplôme en communication et nouveaux médias » - niveau ? - via une « validation des acquis » chez Euro RSCG notamment, décerné à l’occasion d’un congé de maternité, elle aurait renoncé également à préparer - sur la base de quelles études de Lettres précédentes ? - une thèse de doctorat en Lettres modernes portant sur Flaubert, afin de se lancer dans la campagne présidentielle 2017, le pied à l’étrier gouvernemental lui ayant été mis via une participation comme chargée de mission au cabinet de la sénatrice PS de l’Oise, ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes Laurence Rossignol, en 2016.

Je me demande toutefois si on peut considérer sans abus de langage, les ouvrages qu’elle a commis entre 2010 et 2017 – une vingtaine chez presqu’autant d’éditeurs différents, soit un tous les quatre mois tout en étant et mère de famille et épouse et militante politique et salariée et travailleur indépendant et bonne copine etc. qu'on prétend 'refoulée' -, comme de la littérature plutôt que comme l’exploitation d’un filon, celui de la vogue suffragette de génération Femen / LGBTQUIOP partisane d’un « Je m’aime, toi non plus »… En voici les titres :

1. J’aime ma famille (2010) – 2) Osez l'amour des rondes (2010) – 3) Maman travaille, le guide (2011) – 4) Je reprends le travail après bébé (2012) – 5) Le Dictionnaire déjanté de la maternité (366 p. 2013) – 6) Éloge de l’enfant roi (232 p. 2013) – 7) Les 200 astuces de Maman travaille (2013) – 8) Le Guide de grossesse de Maman travaille (2014)- 9) Pas plus de 4 heures de sommeil (roman, 2014) – 10) Avec Cédric Bruguière, J’arrête de m’épuiser (2015) – 11) La Seule chose à briser, c'est le silence –
- pas le mobilier national donc - (collectif, 2015) – 12) Avec Cédric Bruguière, Plafond de mère : Comment la maternité freine la carrière des femmes (208 p. 2016) – 13) Marianne est déchaînée (336 p. 2016) – 14) Lettres à mon utérus (160 p. 2016, direction de cet ouvrage collectif) – 15)) Ensemble contre la gynophobie ( 2016, contribution) – 16) Femmes de candidats (2017) – 17) Où sont les violeurs ? Essai sur la culture du viol (144p. 2017, paru en poche en 2018) – 18) Les Lendemains avaient un goût de miel (192 p. 2017) – 19) Le Deuxième sexe de la démocratie (168 p. 2018 ; Bonjour Simone, comment vas-tu ?) – 20) Si souvent éloignée de vous : lettres à mes filles (340 p. 2018) – 21) Laïcité, point (96 p. 2018 - Point de laîcité ou point-à-la ligne, ce qui me semble assez d'actualité vu tout ce qui précède) – 21) à quoi s’ajoute une préface de 2013 et j'en oublie certainement.

breizmabro

@ Zonzon 04 août 2018 à 07:02
"Avez-vous regardé le match Kaaris-Booba ? Des équipes superbement homogènes !"

Des équipes... de France, gagnant leur fric... en France, et comme d'autres équipes du showbiz (ou du sport) ne le met pas à la Banque Postale MAIS... en Suisse (ou au Bénélux ça fait plus caillera ;))

Mais mon cher Zonzon 'padamalgame'... ne critiquons pas la diversité culturelle (?) qui va nous sauver de notre médiocrité, du coup il faut regarder la (les) vidéos sans modération pour comprendre à quel point NOTRE culture est décadente :D

En même temps nous avions eu en prime time une fête de la musique révélatrice des avancées culturelles, notamment après traduction des paroles rapées, pardon "électonisés" (électrocuté c'eut été mieux :D)

Adéo Zonzon, bon week ;)

Xavier NEBOUT

La lecture de Soljenitsyne vous en dirait long sur ce qui a été l’antisémitisme dans les pays de l'Est et les pogroms qui ont fait des centaines de milliers de morts à tel point que ce sont parfois les einsatzgruppen qui les en ont sauvés.
Traiter de salaud les antisémites d'hier n'a pas plus de sens que de le faire en leur temps.
Nous parlons d'une autre époque. En Russie, après s'être massacrés entre Rouges et Blancs, on ne comptait pas les millions de morts de Staline, en Espagne, c'était entre franquistes et républicains ; au sortir de la guerre de 14 et la grippe espagnole, la violence ne choquait plus.

Alors traiter les juifs de ceci ou cela, ça ne faisait que rire, et en voir plus tard être déportés laissait indifférent.
Les Anglo-Américains bombardant Royan pour essayer les bombes au napalm n'étaient-ils pas des salauds pires que Céline ? Les Anglais bombardant notre flotte à Mers el Kébir ?
Le bombardement d’Hiroshima et Nagasaki pour en remontrer aux Russes alors qu'un blocus aurait suffi pour obtenir la rédition des Japonais n'est-il pas une affaire de salauds ?
Les exécutions de résistants de droite par les FTP à la Libération n'était-il pas une affaire de salauds ?
Sartre cautionnant les horreurs de Staline n'était-il pas plus un salaud que Céline ?

Les rixes entre partisans de l'un ou de l'autre dans les villes du Moyen Âge étaient courantes et nous aurons eu nos merveilleuses guerres de religion.

Cessons de traiter les uns et les autres de salauds, de dresser les foules contre le peuple. Ceci dit, nous remarquerons que ceux qui sont toujours prompts à allumer les incendies se disent presque toujours de gauche - les révolutionnaires de tous bords, humanistes au couteau entre les dents...

duvent

Je ne suis pas Steiner, en conséquence de quoi il me faut revoir à la baisse mes prétentions...

Je n'employerai aucun des mots connotés qui me catégoriseraient (si.. au conditionnel ), j'éviterai soigneusement de froisser quiconque et surtout les petits poneys roses, donc, je parlerai des digitales qui poussent dans le jardin de Giuseppe !

Je pense qu'ainsi, toutes les mesures nécessaires ont été prises afin que le principe de précaution trouve à s'appliquer.

Dès lors, dans le jardin de Giuseppe, poussent des digitales, belles et étranges mais surtout délétères... Le voisin de Giuseppe, grand botaniste de son état, ayant étudié cette plante, sachant le danger qu'elle porte en elle, la menace n'étant autre que la mort, demande à l'inconscient Giuseppe de les arracher toutes puis de les brûler.

Ce dernier qui ne pense pas à mal, m'interroge car le dilemme est inextricable. Je préconise un panneau d'information, beware ! Achtung ! Attention ! À ne pas consommer, sauf si vous êtes malade, suicidaire, ou envoyer par Sanofi.

La digitale n'est pas à mettre sous tous les regards, entre toutes les mains ni dans tous les jardins.

Qui le dit ? Ce n'est pas moi, ni Giuseppe. Mais l'enfer est pavé de bonnes intentions !

Cependant, mon intention diabolique est de lire tout ce que je pourrai lire, avec ou sans autorisation.

À toutes fins utiles, je précise que je ne connais pas Giuseppe, et que tout ce qu'il fait de mal est de son unique responsabilité, que pour ce qui me concerne je n'ai pas encore eu l'occasion de prouver que je suis dotée d'un courage tout à fait exceptionnel, comme je viens de le prouver ici !!

J'espère que je n'ai froissé personne en dehors de Giuseppe, que je salue !

Tipaza

L’infamie et la littérature (mais laquelle ?), vaste sujet comme dirait le Général.

Si j’ai bien compris le billet, ce qui n’est pas sûr, il s’agit de l'opposition entre l’infamie de positions politiques et la littérature qui est supposée élever le lecteur.

Je me demande s’il n’y a pas pire que l’infamie de certaines positions politiques. Au moins celles-là ont la franchise, ce mot veut-il dire encore quelque chose, de reposer sur une idéologie, et donc d’être structurées, ce qui fait qu’on peut leur opposer des arguments rationnels.
C’est probablement ce que souhaitait G. Steiner, comprendre l’intervention du politique dans la pensée et le passage à l’acte littéraire de l’écrivain.

Mais il y a pire, je crois et c’est, j’allais parler d’art décadent mais l’expression a été préemptée, je parlerai donc d’art dégénéré, expression qui traduit ce qu’est une certaine littérature d’aujourd’hui qui confond scatologie et eschatologie, avec les dérives de certaines représentations du festival d’Avignon.

Ici nulle idéologie infâme, mais la seule volonté d’abaissement, d’avilissement, d’être moins que rien, un déchet, une forme de nihilisme moral plus qu’immoral, inhumain si l’humanité consiste à avoir une conscience.

On n’est plus dans le choix esthétisant entre Camus et Céline, mais dans la brutale régression bestiale, et encore les animaux ont des pudeurs qui ne sont pas du festival d’Avignon.
Tous ceux qui ont des chats savent que ceux-ci recouvrent leurs excréments, à Avignon la modernité serait de les afficher.

Zonzon

NUITS D’ETE *

Nul ne doit être empêché de poursuivre ses études par manque de moyens financiers.
Nul ne doit poursuivre ses études pour la seule raison qu’elles sont gratuites.

LOGIQUE FORMELLE

1. « Macron est un petit garçon à côté de Trump ».

2. Macron est un petit garçon à côté de n’importe qui.
3. N’importe qui est un petit garçon à côté de Trump.

Un titre d’article remarqué : « Emmanuel, Cron comme les autres, hélas ! »

Alex Bey dispose d’un passeport diplomatique ! Avec ou sans barbe ?

Alex Bey n’a pas « fait » l’ENA. Et le concours interne alors ! ça sert à quoi ?

Des armes chez les REM ! Une bande de gangsters je présume !

Mounir Mahjoubi maire de Paris. D’abord successeur de Delanoë ! Ensuite de Chirac ! On y pense ! On y pense !

Avez-vous regardé le match Kaaris-Booba ? Des équipes superbement homogènes !

Tel le grand Turc avec ses janissaires, Bijou aura sa garde prétorienne. Les janissaires étaient des chrétiens « ravis ». Les néoprétoriens seront des maghrébins « réjouis ». Il inverse !

Le Général aurait dû savoir que sa Constitution ne rencontrerait pas plus d’un desservant honorable par siècle !

Le nationalisme, voilà l’ami !

(*) Crespin, Ansermet, O. Suisse Romande, 1963

Aliocha

Vrai, notre doyen !
Mais hélas, notre moine barcelonais se vieillit à loisir et arrive au grand âge des aigreurs avant l'heure. Il devrait mieux vous lire ou relire Baudelaire, le génie n'étant que l'enfance nettement formulée, il pourrait comprendre alors les desseins de notre jeune prince qui tente de faire cheminer ensemble les mouvements contradictoires, espérant prendre les décisions qu'il sait imparfaites le moins imparfaites, sachant aussi que par cet effort il arrive à les prendre, ce qui ne va pas sans exciter les affidés du vieux monde habitués à plus d'hypocrites immobilismes, dont la machine à baffes est l'instrument rouillé et décati, l'huile de la bienveillance ne suffisant pas à en faire un outil d'avenir.

Il est comme cela de la coupe du style célinien, qui ne sait qu'exhiber sa gravure de toutes les horreurs dont l'humanité est capable, si elle n'admet pas de contenir la liqueur des fruits déjà distillés par Proust, Dostoïevski, Flaubert, Stendhal et Shakespeare, Hölderlin ou Cervantès, les Grecs et Jésus-Christ, enfin tout ceux qui ont su dégager les lois profondes qui nous régissent et nous permettraient d'éviter les sinistres recommencements, ceux qui jettent au rebus les styles ciselés mais obsolètes à trop confondre hanap et jus céleste.

Céline arriva dans ses deux romans majeurs à offrir ce contenant à ce contenu, mais hélas il ne sut plus par après, pervertissant sa science, que vendre à la vindicte jeux du cirque et goût du sang, destinant ceux qui l'imitent au commerce des impasses honteuses, où croupissent à jamais les fulgurances de son génie.

On est toujours victime de ses mauvaises habitudes, et le Dr Destouches, à trop perler la haine de son ressentiment oublia les principes fondamentaux, qui permettent aux vrais génies cités plus haut de savoir les incarner dans leur extrême simplicité, celle qui s'accorde si peu à nos complexités vengeresses et me permet de rejoindre le sujet de notre hôte bien-aimé, celle que toutes les âmes simples jusqu'au fin fond de l'Asie n'ont pas oubliée, la parole naît du silence, le geste de l'immobilité.

Claude Luçon

@ Aliocha | 03 août 2018 à 23:31
"Savonarole, vous pourriez titrer votre ouvrage "La vieillesse est un désastre", mais il est aussi déjà pris."

Faux ! C'est un désastre seulement pour ceux qui partent à la retraite trop jeunes et font de la vieillesse un culte, une tradition bien française.
Au contraire on peut dire et écrire ce qu'on pense sans crainte de rétorsion en profitant de la bienveillance des jeunes qui confondent vieux et âgé :)

Aliocha

Savonarole, vous pourriez titrer votre ouvrage "La vieillesse est un désastre", mais il est aussi déjà pris.

Wil

"Le Figaro propose ainsi à ses lecteurs « des rencontres inattendues » d’intérêt inégal mais qui, quand elles concernent Paul Morand et Nathalie Baye"...

Hahaha ! Un fils à papa collabo et une écarteuse de cuisses professionnelle (actrice), on imagine qu'ils peuvent discuter sans problème.
C'est pas comme si c'était la première fois du genre.
On peut toujours discuter entre gens raisonnables et bien élevés il paraît.
C'est magnifique. C'est la France : l'amnésie permanente qui précède la réécriture de l'histoire.
Je suis un put**n de cynique mais la plupart du temps j'arrive pas à la cheville des "Zélites" de ce pays.
Allez, une fois de plus, ils le méritent bien.

https://www.youtube.com/watch?v=d2OB--gdOCE

breizmabro

@ Savonarole | 03 août 2018 à 14:3
"Que reste-t-il de vos écrivains de gauche de cette époque ? Rien."

Ben si quand même, ya Marlène Schiappa ! ;)

Robert

Comme à de rares occasions, je rejoins ici l'analyse de Marc GHINSBERG.

Autant je considère que la lecture prophylactique de Mein Kampf est nécessaire parce qu'il est un "essai" politique qui montre toutes les dérives potentielles d'un tel système de pensée totalitaire dont la mise en œuvre a amplement démontré ce qu'il en a été de 1933 à 1945. Tout comme le marxisme-léninisme à la sauce stalinienne, voire brejnévienne...

Ici, c'est bien de littérature qu'il s'agit. L'on peut comparer ce type d’œuvre (Rebatet, Céline et autres) avec celle d'un Sade, dont Michel Onfray a analysé et décrit les fondements et sa réalité plus qu'aliénante.
La morale, notamment publique, celle qui sous-tend l'intérêt général fondement du système républicain français, ne peut que s'opposer à ce type de littérature. Mais cela n’implique aucunement qu'Anastasie use de ses ciseaux ! La beauté d'un style se saurait à mon sens absoudre les ignominies des idées qu'il transmet.

breizmabro

@ Marc GHINSBERG 03 août 2018 à 00:54
"C’est de la littérature. Je vous laisse, cher Philippe, le soin de la qualifier"

En même temps, comme vous le dites si bien "Le génie est un salaud, le salaud est un génie. C’est le même homme qui est l’un et l’autre".

Merci docteur GHINSBERG !

Savonarole

C'est curieux, dès qu'il s'agit de littérature les maquereaunistes disparaissent du blog...

Je prépare un livre sur Benalla et Benmacron, j'ai choisi les titres éventuels, "Les Beaux draps", ou "Les décombres", "Le gala des vaches" ou "Bagatelles pour un massacre", mais mon éditeur me dit que ces titres existent déjà et qu'il faut que je trouve autre chose.
Bon, je vais essayer "Foutez-moi tout ça dehors !", avec une préface de Joachim Murat, on verra bien...

sbriglia

Toujours je préférerai Camus à Céline...
Marc Ghinsberg a raison : l'art ne nettoie jamais de l'ignominie.

Savonarole

@ janson
"La passion de Philippe Bilger pour les écrivains d’extrême droite..."

Votre pet de lapin ne me semble pas pertinent.
Quand on n'a qu'Henri Barbusse comme écrivain de gauche de cette époque à se mettre sous la dent, on comprend votre dépit.
Auteur du "Feu", prix Goncourt, illisible aujourd'hui, il est mort à Moscou, après avoir écrit une biographie sirupeuse et admirative de Staline.
Il en est mort. La honte comme le ridicule tuent. Plus personne n'en parle aujourd'hui, surtout pas la Gôche...

Dans le camp adverse, on compte un fusillé, un suicidé, des exilés, la prison pour beaucoup.
Et aujourd'hui on en parle encore, le cinéma adapte leurs œuvres.
Le Voyage reste en tête avec Proust des hit-parade des livres qui auront marqué leur époque. Sergio Leone voulait Depardieu pour son projet d'adaptation du Voyage... il est mort trop tôt.

Un ministre comme Jack Lang voulait classer la maison de Céline à Meudon, il n'a pas pu, un Frédéric Mitterrand ou Bécassine Nyssen ont censuré ces abominables écrivains par crainte de froisser France Culture.
Qui veut adapter aujourd'hui Louis Aragon au cinéma ?
Qui veut nous chanter aujourd'hui son ode à la Guépéou ?
Que reste-t-il de vos écrivains de gauche de cette époque ? Rien.
Sauf à vouloir récupérer à gauche tous ceux qui vous conviennent, comme vous avez fait de Mitterrand un grand Résistant, malgré sa Francisque.

breizmabro

Pour MA part je dirais que la littérature n'a pas de frontière morale ou moralisatrice. Elle est. C'est tout.

Si je voulais vous la faire comme un certain de ce blog, je vous citerais UNE (ouf !) phrase de Tzvetan Todorov (critique littéraire, écrivain, etc. etc.) :

"Interpréter consiste toujours à mettre en équivalence deux textes : celui de l'auteur, celui de l'interprète".

Tout est dit.

Céline (qui écrivait sous pseudo n'en déplaise à certains de ce blog) a inventé un art littéraire parlé. Il a été félicité pour ce faire. Puis les mêmes, après avoir lu ;) ce qu'ils avaient publié (et avoir empoché les pourcentages sur ventes), l'ont vilipendé sous la pression des bourgeois hypocrites de l'époque "cachez cet écrivain que je ne saurais lire" (Molière en aurait tiré une pièce...).

Brassens, qui n'était pas Céline, a été censuré pour avoir écrit "Le Gorille" alors qu'aujourd'hui à côté des textes des "électros" de l'Elysée, cette chanson serait passée comme une sucette à l'anis.

Adéo de la part d'une mafieuse bretonne ET autres irréductibles Bretons luttant contre l'envahisseur des plus de 26°/plage :D

genau

Par un heureux coup du sort, j'ai hérité du traité de Drumont "la France Juive". Je peux imaginer que ce livre n'est plus beaucoup lu et, de fait, il ne vaut pas grand-chose car, dès les premiers chapitres, il cumule des ragots et des exemples individuels avec une absence totale de connaissances scientifiques, attristante de la part d'un passionné d'histoire. L'historien, actuel, il est vrai, a tendance à se conforter par des études objectives et chez Drumont, on reste dans le subjectif presque inquiétant.
Le succès de son ouvrage à sa parution est inscrit dans l'antisémitisme de l'époque que Nolte a bien décrit, mélange de féodalité bourgeoise, de christianisme hagiographique et d'ethnocentrisme.

Ne connaissant quasiment rien de Rebatet et de Jouhandeau que ce qu'en grince Léautaud, mais plus de Steiner, j'aurais tendance à penser, dans l'abstrait, que l'affrontement des convictions ne doit rien qu'au talent
à les soutenir. Ainsi, le passage cité par Marc Ghinsberg de Rebatet 3/8/18 0.54 n'incite pas à prendre connaissance du solde de l'oeuvre, le vocabulaire est dissuasif et à la portée de tous.

C'est aussi ce qui distingue Lénine de Staline. D'un côté un personnage douteux, fluctuant et foncièrement méchant, Lénine, mais fin et partiellement lucide, de l'autre un monstre froid, sans aucun talent militaire ou politique que seuls les journalistes asservis ont loué et que seule l'histoire non fondée a admiré.

Alors ce que dit Wil de mon style dans le précédent billet est fondé. La nécessité de rechercher à la fois dans l'histoire et dans la formulation des idées oblige à une densité parfois hermétique.

C'est une grande désolation de voir des esprits brillants condamnés à servir une seule cause, en négligeant tout le factuel qui l'entoure. C'est souvent une vraie torture que de faire une analyse politique en laissant de côté les yeux épouvantés des victimes que ces idées ont engendrées.
Mein Kampf est recommandé de lecture par le Maréchal Lyautey, on l'a dit, dans un but prophylactique, la Cour de cassation a suivi plus tard cette idée, notre époque n'a pas accepté de le voir publier à nouveau.
C'est peut-être un manque de lucidité comme des politiques inexpliquées laissent s'épanouir des dangers mortels faute de les désigner.
La marque de l'homme sur la terre est tellement forte qu'on parle de sauver la planète en modifiant les comportements humains, mais la planète ne court aucun danger, c'est l'humanité qui est en état de liquidation judiciaire, trop de dettes.

L'affrontement/attirance Steiner Rebatet, pour parler comme E.Morin, est typique de cet aveuglement de l'homme et de sa conscience dans la perception du danger, enfin, je pense. L'injure n'ajoute rien à l'affaire. Le dialogue raisonné ne panse aucune plaie. Chateaubriand ne gagne rien à être connu, comme Victor Hugo.

Lucile

Vous allez trop vite Philippe. Je n'ai pas eu le temps de commenter votre état d'âme n°4 qu'un nouveau billet arrive, et me donne immédiatement envie d'intervenir. Je le fais de manière un peu détournée, à propos d'une lecture récente.

J'écoutais récemment un clinicien ayant soigné nombre de psychopathes et leurs victimes survivantes, expliquer que les psychopathes comprennent les rouages psychologiques de la nature humaine mieux que leurs victimes. Leurs victimes potentielles croient à tort que les gens veulent être bons, et s'imaginent par conséquent que s'ils ne le sont pas, c'est à cause d'une sorte de mécanisme de défense chez eux (ce clinicien ajoute que c'est une conception erronée de ce mécanisme psychologique que Freud n'avait jamais entendu ainsi). Le psychopathe sait qu'une personne de bonne foi ne veut pas juger les autres, les dénigrer à tort, porter des accusations fausses, nuire, et qu'elle lui accordera tant que ce sera possible le bénéfice du doute, contre toute raison. Ce psychopathe joue donc sur du velours. Pourquoi est-ce qu'il exploite les autres ? Première réponse, parce que ça marche. Et parce que les humains, avant d'être des êtres moraux, sont des combattants-nés, armés pour la lutte. Le psychopathe pour son malheur et surtout pour celui des autres, a ce trait de caractère supplémentaire qu'il est peu sujet à l'angoisse. Il n'éprouve pas la peur. Or la peur n'est-elle pas le commencement de la sagesse ?

La fascination qu'exerce l'être amoral, et dont parle Julien WEINZAEPFLEN | 03 août 2018 à 01:20 ne vient-elle pas de cette absence de contrition et surtout de cette absence de peur, qui évoque un narcissisme intact, comme dirait Lacan, à l'instar de celui de l'animal, alors que la plupart des humains sont condamnés à vivre de manière oblique, décentrés d'eux-mêmes, en cherchant constamment mais sans le savoir à joindre les deux bouts entre leur morale et leurs envies les plus obscures. Il me semble que l'art, de façon générale apporte une réponse apaisante à cette tension, elle la raconte, elle lui donne du sens ; les beaux-arts le font sous forme symbolique, ils parlent à l'inconscient. Alors que la littérature, y compris la littérature narrative, en plus de parler à l'inconscient par la magie des mots et des images qu'ils suscitent, brasse des idées.

Je ne pense d'ailleurs pas que les écrivains, même infâmes, soient de purs psychopathes, mais ils éveillent le psychopathe en nous. Ce sont des tentateurs, et nous sommes leurs complices. Ils mettent de côté notre angoisse, et nous procurent la possibilité de jouer avec nos tréfonds les plus sombres sans courir de risques, parce que l'homme "normal" que nous sommes pour la plupart d'entre nous, est, lui, sujet à l'angoisse. Bien souvent aussi, cet homme normal n'a pas une conscience très aiguë de sa propre propension à la noirceur.

Où s'arrête le jeu entre l'écrivain et son lecteur, où commence l'infamie ?

Xavier NEBOUT

@ Julien WEINZAEPFLEN
"Le fascisme, c'est le retour à l'archaïque obsessionnel de la fascination de nos bêtes intérieures, ces bêtes des premières demeures du château de Thérèse d'Avila lesquelles une fois franchies, on entre dans la chambre du roi et nous péchons en Dieu, mais la notion de péché n'a plus rien de bestial, elle est jaculatoire et éjaculatoire. La rencontre qui sent le soufre signe le refus de s'accoupler."

L'enfer de Franco à Saint Jean de la Croix ...
Nous avons vu de tout, de ce blog, mais dans le n'importe quoi habillé d'un peu d'emphase pour en imposer au gogo, vous êtes assuré du premier prix.

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