Ce n'est pas d'aujourd'hui que je porte en moi la passion et la curiosité de l'extrême, des intensités et des singularités de la vie. La cour d'assises durant plus de vingt ans m'a permis d'assouvir ces appétences en me plongeant dans l'univers toujours extraordinaire des crimes, aussi banale que soit parfois leur apparence. Cette traduction judiciaire du besoin qu'avait mon tempérament de se colleter avec le paroxysme de natures sans frein ni limites me satisfaisait car elle expliquait pourquoi je n'avais jamais considéré au fond mon rôle comme accusateur tel un métier mais plutôt comme une respiration, presque une délivrance.
Ces dernières semaines je me suis interrogé sur le fait que j'avais une attirance détachée de tout support professionnel pour des destinées dont les dérives, les dérèglements, les débauches et les excès représentaient l'essentiel. Une sorte de fascination trouble et obscure pour les débordements et les délires, les extravagances et les folies de personnalités dont le point commun était de vivre l'existence telle une fête, parfois magique parfois sombre, avec une manière d'irresponsabilité et de désinvolture qui laissait pantois les besogneux de la quotidienneté.
Je songe à ces lectures - livres, hebdomadaires et quotidiens - qui, racontant des parcours ou des désastres hors norme, m'enchantaient à proportion de leur incandescence atypique et de leurs dépassements vertigineux de la mesure.
La biographie de Serge Gainsbourg, qui comportait des séquences et des péripéties incongrues, peu communes, était pourtant le livre le moins perturbant par rapport à d'autres histoires.
J'ai été subjugué par le très beau livre de Vanessa Schneider sur sa cousine actrice, Maria Schneider, notamment dans le Dernier tango à Paris avec Marlon Brando et dans d'autres films ayant moins défrayé la chronique que le premier pour de mauvaises raisons. Drogue et alcool, attitudes erratiques et violentes, destruction de soi, dilapidation des dons et malaise constant dans une vie perçue comme douloureuse et inhospitalière.
Je n'ai pas pu me déprendre d'une véritable addiction pour cette série du Monde consacrée à Karl Lagerfeld et notamment à la double page "Le vice et la vertu", qui décrit ses liens avec le dandy français Jacques de Bascher ayant eu aussi une liaison avec Yves Saint Laurent éperdument amoureux et possédé. On tente de percer, sur les photographies de Jacques de Bascher, les secrets de sa si surprenante aura. C'est évidemment impossible quand tout la démontre pourtant entre nuits, alcool, drogue, frénésie homosexuelle, infini et multiple pouvoir de séduction, luxe, profusion et tous les dérèglements imaginables. Une existence aux antipodes de l'utilité ordinaire, l'éclat nocturne contre la fadeur du jour.
J'ai pris ces exemples pour manifester comme, sans que l'empathie soit nécessaire, un certain monde, avec ses outrances, sa liberté folle et son refus obstiné de la norme, me trouble. Parce qu'il est aux antipodes du mien sans doute mais en même temps je sens que l'extrémisme, où qu'il se place et s'agite, quel que soit son champ d'action ou de délire, m'apparaît de loin comme une sorte de territoire entier et absolu, d'une étrangeté perverse, d'un souffle délétère comme s'il révélait des espaces dont on a légitimement peur mais qui sont à observer, à scruter derrière la vitre de la vie sereine de tous les jours.
Il ne s'agit en aucun cas - il faut être sincère - d'une fascination qui s'attacherait à des actes ou à des comportements, à des extravagances ou des comédies parce qu'ils représenteraient l'horizon obscur et désiré de soi. Je ne le crois pas une seconde. Il y a plutôt une forme d'incrédulité, de stupéfaction face à tout ce que l'humain est capable d'engendrer pour le pire, le meilleur, l'absurde, le futile ou le suicidaire.
Qui sont donc ces personnes, qui ont été ces êtres dans le même monde que nous mais si loin, tellement ailleurs ?
Une obscure fascination pour tous ceux dont la seule obsession était de se séparer du commun des mortels.
@ vamonos | 28 août 2018 à 10:43
Ce qui est bien dans votre poème, c'est qu'il inspire.
Finalement, il n'y a pas que la majesté dans l'aigle, mais l'acharnement :
https://www.dailymotion.com/video/x3i24gp
Le pourquoi du comment d'aller plus haut :
https://www.futura-sciences.com/planete/questions-reponses/oiseaux-oiseaux-jusqua-altitude-peuvent-ils-voler-2610/
Ce matin j'ai vu un corbeau écrasé, mon oiseau préféré, ce qui m'a fait réagir à votre poème.
Ici sera le tombeau du corbeau. Plus profondément de quelqu'un dont je ne parlerais que si j'en étais digne mais qui appréciait qu'on défende la nature et les êtres injustement sous-estimés. Ma confidente n'aurait non plus rien contre :
https://dailygeekshow.com/corbeau-social-humain/
Par contre, le dauphin est légèrement surestimé, ce n'est pas le saint des mers même si merci à tous ceux qui sauvent les humains - et pas que les humains d'ailleurs.
Enfin, à quoi bon enfoncer des portes ouvertes ? Par contre :
https://www.cetaces.org/nouvelles/les-problemes-de-voisinage-des-marsouins/
http://figaronautisme.meteoconsult.fr/actus-nautisme/carnet-de-voyage-0/2016-08-02-14-40-00/enquete-sur-ces-dauphins-qui-attaquent-les-hommes-33846.php
Mais les dauphins ont un art de vivre, la drogue-handball par exemple :
https://www.dailymotion.com/video/x1cr369
Rédigé par : Noblejoué | 04 septembre 2018 à 13:41
Il faut dire qu'on confond conformiste et gentil. Surtout dans certaines œuvres de fiction. Quel ennui ! Le méchant est un peu moins formaté.
Dans la réalité, il en va autrement, le terroriste c'est toujours le conformiste et le gentil... Forcément, une couverture.
En fait, quand on s'identifie trop à gentil, méchant, ou quoi que ce soit d'autre, on ne peut être qu'ennuyeux. Etre dans l'incessante répétition d'un rôle, en général, dénué du moindre inattendu ? Aussi passionnant que le radotage d'une leçon.
Evidemment, si on s'est engagé à quelque chose, il faut le tenir... Donc s'engager le moins possible. Par chance, on peut s'engager envers qui vous renouvelle, mais c'est rare, on trouve plus de gens castrateurs que de muses, à mon avis, de traîtres que d'amis. Mais aux amis, merci ! Si on a un but, s'y tenir, mieux vaut en avoir un assez noble et assez riche pour que loin d'assécher son être, il en soit l'inspiration et le renouvellement.
L'aube et le crépuscule, le printemps et l'automne, tout changement fascine. Du moins certains, et donc certains aussi le livre des mutations. Prévoit rien, conseille. Binaire mais dans la subtilité.
Des gens binaires dans la subtilité ? Je ne sais pas si des humains peuvent être ainsi, mais déjà, rien que pour ça, le Yi King en vaut le coup ! Livre rare, le premier dont vous êtes le héros, sauf qu'il ne pose pas de problèmes, il livre une problématique à votre problème.
Après, c'est comme pour tous les livres et tous les gens, on en prend, on en laisse, je veux dire que ce qui est un aliment pour l'un est un poison pour l'autre et vice versa, au sens propre et au figuré.
Un des rares points communs entre tous les êtres, c'est qu'il faut se servir ce qui vous permettra de progresser.
Et qu'on va d'indigestion en indigestion. Le méchant serait-il celui qui s'en aigrit et en développe une force mauvaise, le héros, pareil mais en positif ? Ce qui aiderait à penser pourquoi, quoi que les gens en pensent, il est plus facile de passer de héros à méchant ou de méchant à héros que de rien à quelque chose, ce pourquoi chacun veut faire venir à soi son double. Quoi à partager avec les autres ? Rien.
Et le héros ou le méchant moderne, c'est quoi, du héros mâtiné de méchant, du méchant de héros, celui qui ne s'identifie pas vraiment au bien ou au mal, plus dans le devenir que dans le rôle. Plus déstabilisant pour beaucoup de spectateurs, plus intéressant pour d'autres et pour les auteurs qui ne veulent pas dormir sur leur clavier ou ce qui revient au même, recracher "Le héros aux mille visages".
Rédigé par : Noblejoué | 04 septembre 2018 à 06:27
@ Patrice Charoulet | 27 août 2018 à 11:05
Quelques idées de trangression :
http://www.eauxdumonde.fr/2-eaux-du-monde
car
https://amelioretasante.com/leau-bouteille-sain-de-boire-de-leau-a-partir-bouteilles-plastique/
Rédigé par : fugace | 02 septembre 2018 à 18:00
@ vamonos | 28 août 2018 à 10:43
Je crois savoir que ce ne sont pas les aigles, qui ne sont pas des oiseaux migrateurs, qui volent le plus haut, mais les oies. Elles volent en effet à 10 000 mètres.
L'Himalaya abrite 10 des 14 sommets qui culminent à plus de 8 000 mètres d'altitude, dont le mont Everest (8 800m) le plus haut de tous, or « Deux fois par an, les oies à tête barrée (Anser indicus) volent à des altitudes extrêmes pour franchir la plus haute chaîne du monde » indique en effet Le Monde du 15/01/15.
Sans doute est-ce là la raison pour laquelle les bouddhistes nomment aussi le Satori que connut le Bouddha : "Le Seuil de l'Oie".
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 septembre 2018 à 08:20
Dans un monde noir, noir, absolument noir, peut-on en vouloir aux gens de s'exposer à toutes les lumières qu'ils peuvent trouver ? Si le papillon est brûlé par la flamme, de toute façon, que dure la vie d'un papillon ?
Le chat recharge ses batteries une bonne partie du temps en dormant, le petit animal n'a aucun vertueux sage refusant l'herbe à chat, inoffensive, au motif qu'il n'en a pas besoin pour être de bonne humeur.
Heureux chat ! Toujours, les amateurs de beauté et de liberté se sont inspirés du chat.
Évitant peut-être la censure, et assurément les longueurs mais pas forcément la prétention, je conclurai en disant "comprenne qui pourra".
Rédigé par : Noblejoué | 28 août 2018 à 21:42
LA MORT DE L'AIGLE
Quand l'aigle a dépassé les neiges éternelles,
À ses larges poumons il veut chercher plus d'air
Et le soleil plus proche en un azur plus clair
Pour échauffer l'éclat de ses mornes prunelles.
Il s'enlève. Il aspire un torrent d'étincelles.
Toujours plus haut, enflant son vol tranquille et fier,
Il plane sur l'orage et monte vers l'éclair
Mais la foudre d'un coup a rompu ses deux ailes.
Avec un cri sinistre, il tournoie, emporté
Par la trombe, et, crispé, buvant d'un trait sublime
La flamme éparse, il plonge au fulgurant abîme.
Heureux qui pour la Gloire ou pour la Liberté,
Dans l'orgueil de la force et l'ivresse du rêve,
Meurt ainsi d'une mort éblouissante et brève !
José Maria De Heredia
Rédigé par : vamonos | 28 août 2018 à 10:43
@ Polonais de passage | 27 août 2018 à 21:10
Il faudrait plus de Polonais sur ce blog.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 28 août 2018 à 03:58
@ Robert Marchenoir
"En plus, la vodka à l'herbe de bison, c'est polonais ; vous allez fâcher du monde..."
Ce qui me fâcherait c'est de croire que l'on puisse accompagner le caviar avec cette vodka aromatisée, mauvaise de surcroît. La Żubrówka, puisque que c'est d'elle que l'on parle, n'est pas du tout consommée en Pologne, j'ai l'impression qu'elle n'est produite que pour les touristes.
L'intérêt de boire un verre de vodka pure (sans herbe), bien frappée, avant le caviar, c'est qu'elle va en amplifier le goût après ingestion.
Donc vodka herbeuse et caviar est une hérésie, un peu comme vin rouge et poisson.
P.S. En Pologne, depuis laquelle j'écris, je m'amuse souvent à traduire vos commentaires sur la Russie à des amis ou collègues. L'approbation par ceux-ci de vos propos sur ce sujet est unanime. Cette russophilie française nous étonnera toujours.
Rédigé par : Polonais de passage | 27 août 2018 à 21:10
@ Mary Preud'homme
"J'aurais aimé pouvoir vous répondre par courriel. Vous ne l'avez pas souhaité, je le regrette" vous écrit votre fervent lecteur.
Ceci dit il faut reconnaître que c'était bien tenté de la part du pourfendeur de l'anonymat ;)
Du coup Mary vous êtes peut-être passée à côté du Grand Amour. Est-ce bien raisonnable ? :D
Rédigé par : breizmabro | 27 août 2018 à 16:16
@ Patrice Charoulet
Que voulez-vous que je vous réponde ? Sinon que vous êtes parfait et que je trouve votre psychorigidité et vos leçons de morale à répétition (si elles ne sont pas simulées) terriblement ennuyeuses, voire sinistres !
Par ailleurs, si vous ne ressentez aucune attirance ou tentation pour les bonnes choses de ce monde, quel mérite auriez-vous de ne jamais y céder ?
"L'excès en tout est un défaut", y compris l'excès de vertu !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 27 août 2018 à 15:35
@ Marc GHINSBERG | 26 août 2018 à 19:28
"Si je vous comprends bien, il faut vous prendre au 45ème degré !"
Je m'incline. C'est parfait.
@ caroff | 26 août 2018 à 18:52
"Est-ce que je suis interviewé à la télé algérienne pour leur dire que dans le cochon tout est bon ?"
Ah, voilà la solution pour nos éleveurs de porcs grognons et poutinistes : ils ont perdu des ventes aux Russes ? qu'ils exportent en Algérie !
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 août 2018 à 13:18
@ Mary Preud'homme 26 août 20hO8
J'invite instamment les autres à zapper ce qui suit.
Chère Mary,
Pour ne pas ennuyer les lecteurs d'ici - il est encore temps de zapper ! - j'aurais aimé pouvoir vous répondre par courriel. Vous ne l'avez pas souhaité, je le regrette. Mais c'est comme il vous plaira.
Forcé, donc, de répondre ici.
N'aimant pas le goût du vin, de la bière, du cognac, du whisky... je n'en bois pas. Quand j'ai soif, je bois de l'eau de source de montagne bien fraîche. C'est très agréable.
N'ayant pas besoin d'excitant pour me mettre en train, je ne bois pas de café.
M'endormant en cinq minutes, dormant huit heures par nuit sans insomnie, je ne prends aucun cachet pour dormir.
Supportant parfaitement ma vie, je ne fume pas.
Revenons à l'alcool. C'est, me dit-on, un euphorisant. D'un naturel joyeux, je n'ai nul besoin d'euphorisant dans mon verre.
Quand j'ai des invités, du vin se trouve évidemment sur la table. Les repas ne tournent pas, j'en conviens, à la beuverie, et ne se finissent jamais en danse des canards.
Vous supposez que ces repas doivent être lugubres. Pas le moins du monde. Les vôtres le seraient, sans alcool ? Vraiment ?
Vous aventurez l'hypothèse de « soirées dictionnaires ». Mes dictionnaires sont dans mon bureau et la porte est fermée.
Vous appréhendez que je défende ici dans peu la « chasteté ». Ne craignez rien : je ne suis pas moine ou prêtre. Mes principes n'ont rien à voir avec la morale religieuse.
En revanche, à mon humble avis, un mari n'a pas à rougir d'être fidèle à sa femme.
Me reprocherez-vous cet avis ?
Votre mot le plus fort est « tartufferie ». D'après tout ce que je viens de vous dire et ce que j'ai dit ici auparavant, ce mot serait approprié si j'étais un ivrogne, un fumeur, un chauffard, un délinquant, un client de prostituées, un mauvais citoyen, un insulteur de policiers, et si mon casier judiciaire était long comme le bras. Le pensez-vous, en toute sincérité ? Je vous laisse donc voir si votre terme est vraiment celui qu'il sied d'employer à mon propos ou s'il a dépassé votre pensée.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 août 2018 à 11:05
@ Patrice Charoulet
Vous qui aimez les citations :
"Qui vit sans folie n’est pas si sage qu’il croit." (François de La Rochefoucauld / Maximes)
Et puis, il n'est jamais trop tard pour voir sa vertu "trébucher", ce que je ne vous souhaite pas car il est bon que les gens suivent leur morale.
Mais j'ai peur qu'alors les gens vous accablent par agacement cumulé de vous entendre leur faire une morale puritaine.
Et alors, que seriez-vous réduit à dire aux dieux, quelque chose comme :
https://www.youtube.com/watch?v=Kel64uLSjsg
Quant à moi, la morale puritaine ne me donne pas envie de voir les prêcheurs chuter et encore moins de suivre leurs conseils.
Je ne peux pas boire chaque fois que j'entends quelque chose de liberticide ou d'injuste d'autre façon, il faudrait vivre dans la cave... Boire parce qu'on ne peut pas prendre d'opium, qui serait, exactement, ce qui me faudrait, quelque chose entre le détachement et la joie, certains veulent de la soie autour de leur corps, moi de mon esprit.
Les gens ne cessent de s'attaquer à la liberté des autres, et de s'imaginer que la souffrance élève moralement.
Addiction collective au malheur... Moi, quand je suis triste, je suis triste d'être triste, comme on peut être triste d'avoir subi quelque chose, il y a la chose et la conscience de la chose. Plus on est lucide, plus il faut une joie non tirée d'une vision faussée de la vie mais de quelque élément monté en épiphanie venant d'elle pour y trouver un intérêt. Les gens sont, en général, soucis, trahison, chagrin et déception... Pas, quel que soit le sens dans lequel on veut le prendre, les nuages.
Rédigé par : Noblejoué | 27 août 2018 à 00:20
Que les médecins soignent, fort bien, qu'ils en viennent à prendre trop de pouvoir, évidemment sur le dos des faibles, les "addicts comme ils disent", si je puis me permettre, non.
Mais ça s'explique :
https://journals.openedition.org/nuevomundo/69852
Je désapprouve aussi les gens qui, dans le sillage de certains médecins, veulent remettre ça... en France pour le vin, ce qui, en plus d'être liberticide, serait "identicide".
Après le rappel du rôle culturel prééminent du vin chez nous, rappeler qu'il n'a pas le monopole de l'inspiration avec un livre qui vaut la peine d'être lu :
http://tpe-opium.e-monsite.com/pages/cocteau-1/l-impact-de-l-opium-sur-la-litterature-de-cocteau.html
Rédigé par : Noblejoué | 26 août 2018 à 21:05
@ semtob | 26 août 2018 à 18:43
"Une vodka à l'herbe de bison et un caviar à la cuillère ne feraient-ils pas découvrir l'âme russe ?"
Non. C'est le mauvais parfum bu au goulot, qu'il faut essayer, si l'on veut faire comme eux et découvrir l'âme russe. Vous avez trop lu Vladimir Fédorovksi.
En plus, la vodka à l'herbe de bison, c'est polonais ; vous allez fâcher du monde...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 août 2018 à 20:54
@ Patrice Charoulet | 25 août 2018 à 08:36
Vous nous avez informé sur différents posts que vous ne buviez pas une goutte d'alcool, que vous n'aimiez ni le vin, ni la bière, le cognac, le whisky etc. - que vous ne fumiez pas, ne vous étiez jamais drogué, que vous respectiez scrupuleusement la loi, marchiez toujours dans les clous et n'aviez jamais triché, ni menti ?? Rien sur la chasteté, mais je sens que ça va venir.
Donc quand vous recevez, il n'y a pas de vin sur la table... Pas de champagne les jours de fête ! Cela doit être d'un lugubre vos soirées dictionnaires !
En somme vous seriez un homme parfait, qui mériterait de figurer dans le Guiness des records de la vertu, d'autant plus admirable que natif natal d'un pays où le bon vin et la bonne table font partie du patrimoine national.
A moins que vos tartuferies ne soient destinées qu'à délier les langues et nous faire parler de nos addictions personnelles ??
Rédigé par : Mary Preud'homme | 26 août 2018 à 20:08
@ Catherine JACOB | 26 août 2018 à 11:30
« Contrairement à certaines vedettes / stars musicales de notre temps, Janis Joplin parle, à sa manière mais dans sa vérité, d’une façon dont l’Homme vit sa nature humaine, ainsi que je viens de l’évoquer ci-dessus, dans la profondeur d’une désespérance qui n'a pas failli à la conduire où l’on sait ».
À l'automne 1970, Janis enregistra l'album🎵 Pearl et le lendemain du dernier enregistrement (" Me and Bobby McGee") elle mourut d'overdose d'héroïne dans sa chambre d'hôtel, deux semaines après que Jimi Hendrix l'eût précédée dans la démarche⚰️. Elle brûla la chandelle🕯️ par les deux bouts à coups de drogue et de Southern Comfort 🥃.
Vous dites que l'addiction se fait par transgression, et que la recherche de la transgression motive l'addiction. Je n'en suis pas convaincu. Je pense que c'est plus compliqué. La transgression n'est pas le but de l'addiction : elle en est la conséquence. L'addiction a créé, pour les artistes des années soixante, une centrifugeuse à spirale de vie éthérée. Elle a nourri leur inspiration, l'extase divine de leurs interprétations, et les délires subjugués des plaisirs parallèles. Plongée dans un bain analogue d'acide corrosif, Amy Winehouse adopta la trajectoire💫 fatale.
Le talent sourdait des pores de l'imprégnation hallucinogène morbide. Passage obligé mais mythe assuré.
Vous citez : « Les méfaits l'emportent dès le premier verre pour s'accentuer ensuite ».
Tant pis pour le lobby de l'alcool. Pour nuire, l'alcool se moque du quantitatif, et ne retient pas non plus le qualitatif (la couleur et la nature du liquide vecteur). La molécule d'alcool fait peu de cas d'être noyée dans du spiritueux ou dans un ballon de vin rouge🍷, bien franchouillard. Il distille, sans barguigner, ses dégâts dans l'organisme. C’est exactement la même chose de boire du vin ou du whisky.
Vous prolongez la citation : « Sur une année, les personnes âgées de 15 à 95 ans qui boivent un verre d’alcool par jour, n’augmentent finalement que de 0,5% leur risque de développer l’une des 23 pathologies recensées par les chercheurs ».
Lesdites vingt-trois pathologies🏥 sont rabâchées depuis la nuit des temps par les toubibs👨⚕️ éméchés : cancers, infections pulmonaires, foetus qui trinque parce que papa se lâche, et maman aussi, issue expéditive parce que le produit est frelaté, etc…
Idem pour le tabac…🚬 J'abrège !
Dans le cas du cancer🦀, 80 experts🔬 du CIRC de l’OMS à Lyon ont observé l’exposition des Français à treize facteurs de risques classés cancérogènes certains ou probables. Ils en ont conclu qu'environ quatre cancers sur dix étaient attribuables au mode de vie et à l’environnement 🏭.
Il n'est donc point besoin d'entreprendre une vie dissolue et pourrie pour obtenir gain de cause. Simplement, on fait le grand saut plus tard. Et pas dans des conditions optimales de confort. Merci le modernisme et la chimie⚗️ ! Rachel Carson avait raison avant l'heure, en 1962, quand elle sortit son best-seller Printemps silencieux🐦. En 2016, pour la première fois, l'espérance de vie a régressé dans les sociétés occidentales. Et ce n'est qu'un début !
Rédigé par : finch | 26 août 2018 à 19:48
@ Robert Marchenoir
« Le sujet de ce commentaire n'est évidemment pas la consommation d'alcool. »
Si je vous comprends bien, il faut vous prendre au 45ème degré !
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 26 août 2018 à 19:28
Comme dirait ma concierge... on ne sait par quel bout prendre ce galimatias... d'aveux... de culpabilité... d'ignorance... et quoi d'autre encore... inavouable (je souris)... ou alors notre Hermine a viré sa cuti ou bien s'est trompée de fiole dans la pharmacopée de Panoramix.
C'est vrai que la mode dans la France riche et soviéto-assistante pour les jouisseurs de l'anormal... c'est l'oeil torve de Chimène.
Avec l'espoir secret de se pavaner chez l'énorme Ruquier et ses débiles aux salaires qu'ils ne peuvent dévoiler... cela s'appelle la décadence.
Quand on connaît dans le détail la vie et les turpitudes peu ragoûtantes de ce monde de gens hors normes... j'entends a...normales on fuit.
Notre Hermine pourrait-elle faire l'apologie d'un P.B. collectionneur avisé mais impitoyable qui mettait en esclavage sexuel tout ce qui touchait à la fameuse haute couture franchouillarde qui croit et dit habiller la femme avec un grand F... mais l'ignore superbement et sans pitié... bonjour les mannequines usées jusqu'à plus rien... de vraie féminité.
Il y a tant de jolies femmes... authentiques et vraies... que notre Hermine retrouve la vue.
Rédigé par : kacendre | 26 août 2018 à 19:26
Le problème c'est Vanessa Schneider.
Habituée de l'émission "C dans l'air", sa voix, son look, ses propos, s'apparentaient à la mante religieuse.
Si elle n'avait pas été de gôche, elle serait totalement inconnue des GPS des médias.
Sous Sarkozy, le brave Yves Calvi l'invitait dès qu'il fallait taper sur lui.
Avec une voix sèche et rocailleuse elle démantibulait Sarkozy. Telle une mante religieuse. Une horreur.
Qu'elle se rappelle subitement, fin août, juste avant la rentrée littéraire, de sa cousine Maria Schneider rajoute au malaise. C'est assez putassier.
Elle gagnera un prix littéraire, c'est prévu, Nyssen y veille.
Rédigé par : Savonarole | 26 août 2018 à 19:06
@ Robert Marchenoir 18h03
"Que dit le titre de l'article ? "Non, boire un verre de vin par jour n’est pas bon pour la santé."
Ce titre est un mensonge."
Oui, c'est mensonge éhonté...
Discutant avec des Américains récemment qui m'entretenaient du "french paradox" et des vertus de l'alimentation type "sud-ouest", je suis tombé de ma chaise en écoutant les propos péremptoires d'un professeur agrégé de médecine, Amine Benyamina, musulman abstinent qui stigmatise notre addiction (celles des bons vivants) pour les breuvages contenant de l'alcool :
https://www.youtube.com/watch?v=qo7f8Kgl3BM
Est-ce que je suis interviewé à la télé algérienne pour leur dire que dans le cochon tout est bon ?
Rédigé par : caroff | 26 août 2018 à 18:52
Cher Philippe,
Faut-il oublier la vie pour vivre ou la vivre ou encore la vivre par procuration ?
C'est une question de choix, de nécessité ou peut-être de rencontre.
Il existe des sniffeurs de citations, des coureurs d'endomorphine, des chercheurs en dégustation, des explorateurs de triangles et d’"œillets violets", des joueurs de volutes.
Au pays de nos corps, chaque exploration est une découverte, chaque rencontre une nouveauté et qui ne sonde pas les perplexités du réel et de la folie ne peut que rater les portes de la sagesse.
La morale ne peut pas être une abstraction plaquée sur les individus mais une construction active.
C'est bien la pathologie qui a fait avancer la connaissance anatomique et fonctionnelle du corps, les essais et erreurs qui montrent le chemin aux civilisations.
Il nous semble que les individus qui se prétendent parfaits sont les plus dissimulateurs ou les plus vicieux en fantasme.
Comment peut-on prétendre détester des alcools sans les avoir goûtés ?
Une vodka à l'herbe de bison et un caviar à la cuillère ne feraient-ils pas découvrir l'âme russe ? Pour affirmer pareilles certitudes, il ne faut jamais être sorti de sa caverne par -35 degrés !
Ce que nous sommes, nous l'ignorons tout à fait et chacun reste étranger à lui-même et aux autres. La fascination est un délire individuel ou de masse qui oeuvre souvent vers la destruction ou l'autodestruction.
Alors serait-ce un mur de la pensée ou une prison de l'exploration ?
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 26 août 2018 à 18:43
@ Catherine JACOB | 26 août 2018 à 11:30
Vous citez cet article du Figaro sur les prétendus méfaits de l'alcool. Vous faites bien. C'est un petit chef-d'œuvre d'affabulation scientifique, de désinformation politiquement correcte et de propagande corporatiste (les corporations concernées étant à la fois celle des scientifiques, celle des journalistes, celle des milliardaires professionnels de la charité et celle des fonctionnaires de la santé).
Que dit le titre de l'article ? "Non, boire un verre de vin par jour n’est pas bon pour la santé."
Ce titre est un mensonge. Un double mensonge : rien ne permet de dire qu'un verre de vin par jour n'est pas bon pour la santé, et l'article qui suit le titre prouve que le journal ment. Rien, dans l'étude rapportée par l'article, n'étaye le titre. Si cette étude prouve quelque chose, c'est, justement... que boire un verre de vin par jour ne pose aucun problème pour la santé.
Le pénible écrivasseur qui a commis cette chose commence par : "La nouvelle étude publiée le 23 août dans une revue scientifique réputée, The Lancet...", ce qui montre qu'il ne connaît rien à rien. Autant écrire que le Parthénon est un monument grec réputé.
Suit cette énormité : "Sur une année, les personnes âgées de 15 à 95 ans qui boivent un verre d’alcool par jour augmentent de 0,5% leur risque de développer l’une des 23 pathologies recensées par les chercheurs."
J'ai volontairement ôté les qualificatifs introduits par l'auteur dans cette phrase. Mesurez l'information brute dans toute sa nudité.
A moins d'être totalement abruti -- et cet article prouve qu'il ne manque pas de bestiaux de ce genre parmi les membres les plus éminents de la société --, ce fait signifie : boire un verre d'alcool par jour ne nuit absolument pas à la santé.
Et d'ailleurs, le professeur Machin-chose le reconnaît lui-même : "Jusqu’à un verre d’alcool, on peut discuter."
Bah oui, abruti, c'est le moins que l'on puisse dire. Mais ça n'empêche pas le même professeur, le responsable de l'étude, l'ensemble des sources autorisées citées par cet article, son auteur et le journal lui-même, de s'appuyer sur ce "travail scientifique" pour affirmer exactement le contraire.
Non seulement ils se payent notre tête, mais ils se la payent ouvertement. Sans même se cacher. A la Poutine. En disant une chose et son contraire dans la même phrase.
Le but n'est évidemment pas de chercher la vérité, de soigner les gens ou de faire de la "recherche scientifique". Un gang occasionnel, composé des personnes énumérées ci-dessus, s'est constitué pour fourrer dans la tête des gens qu'il fallait arrêter de boire.
Pourquoi ? Eh bien parce que c'est ce dont vivent ces messieurs-dames. Ce sont, à des titres divers, et chacun dans son coin, des professionnels de la lutte contre l'alcoolisme. S'ils n'arrivent pas à faire parler d'eux et de leur "combat", leur statut social s'effondre et leurs revenus s'effilochent.
Donc, tout fait ventre. L'étude commandée à grands frais, avec l'aide des milliards de Bill Gates, prouve exactement le contraire de ce que ses commanditaires espéraient ? Riennafout'. On va la balancer quand même, on va mettre les titres qu'on avait prévu de mettre dès le début, et vous allez voir, en plus : les imbéciles qui ne sauraient pas mettre un pied devant l'autre sans notre aide n'y verront que du feu.
Voilà où nous en sommes. Il s'agit ici de la consommation d'alcool, mais ce mécanisme s'observe un peu partout. Le sujet de ce commentaire n'est évidemment pas la consommation d'alcool.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 août 2018 à 18:03
A chaud, sans relecture attentive ni analyse. Je me souviens d'un être étrange, beau garçon, athlétique, bon professionnel, marié, enfin, la presque banalité, n'eût-ce été sa propension à la solitude ombrageuse. Le ménage s'effilocha, divorça à la morganatique et quelque temps après, un temps quelconque, je rencontrai son ex-épouse, qui, pour une raison qui m'échappe encore, me confia la clé de son échec, mais avec de telles circonlocutions qu'il m'a fallu des mois pour opérer le délabyrinthage.
Non, rien de crapuleux à la mode des acteurs errant dans un monde irréel, pas de meubles instrumental à la Edouard, pas d'amant aussi vain que rayonnant, aussi putride que rayonnant. Simplement, l'impossibilité de se supporter. Mal dans sa peau d'homme, rêvant d'une ambiguïté impossible autre que grotesque, épris de ce qu'il n'était pas, paré en secret de ce qui ne lui allait pas, il s'était aigri, et sa famille souffrit, puis il s'en alla, conscient, lucide et désespéré, rendant à son épouse une totale liberté qu'elle considéra comme une prison, par amour.
Lui termine sa vie, incapable de se débarrasser de son excès non vécu, morfondu, transi de dégoût de lui-même, il est le soubassement du tombeau de Valentine Balbiani au Louvre, et pourtant, n'a péché que lorsque l'inconscient prenait tant de force que son corps n'en pouvait plus de macération.
Sa force de résistance lui a fait éviter ce qui a tué ceux dont parle notre hôte et il n'a jamais cédé au vertige de l'illusion. Il vit son dénuement, en attendant que la mort au visage souriant extraie son âme de son corps tant détesté. Et elle l'aime encor.
Rédigé par : genau | 26 août 2018 à 17:05
@ Sylvain | 26 août 2018 à 09:29
"Pierre Bergé et Yves Saint Laurent étaient d'obédience gauchiste, milliardaires certes mais gauchistes, ça calme tout le monde y compris leurs complices juges rouges gauchistes du mur des cons (...) Imaginez une seule seconde si un élu de droite était impliqué dans ces mêmes horreurs, quel boucan !"
Désolé mais il y a certainement autant de notables de droite qui donnent ou donnaient dans la pédophilie rémunérée. La différence est qu’ils la cachaient soigneusement, et de plus l’omerta sur leurs moeurs était la règle dans leur milieu social !
Rédigé par : Trekker | 26 août 2018 à 16:34
@ Breizmabro | 25 août 2018 à 17:58
@ Trekker | 26 août 2018 à 00:18
Vous évoquez Yves Saint Laurent. Cela ramène à mon souvenir un article de presse paru il y a quelques années, peut-être après le décès de l'intéressé. L'article rapportait qu'un sapeur-pompier de Paris avait participé à une nuit chez Yves Saint Laurent. Les pratiques sexuelles ont été telles qu'il ne l'a pas supporté et, de retour chez lui, s'est suicidé. Ce cas rapproche de celui de Maria Schneider dans le Dernier tango à Paris avec Marlon Brando où elle a participé au tournage d'un acte sexuel qu'elle pensait simulé comme de règle à l'époque au cinéma non pornographique, alors qu'elle a été filmée pendant une relation sexuelle, dit-on parfois (version démentie par Vanessa Schneider dans son livre), à laquelle elle ne s'attendait pas et qui donc lui a été imposée par surprise, ce que juridiquement l'on pourrait qualifier de viol. D'où ensuite sa descente aux enfers.
De la même manière, on nous parle actuellement de pédophilie pour ce qui concerne des relations sexuelles avec des enfants alors qu'il s'agit au sens propre de pédérastie.
L'un de ses plus fameux adeptes n'était autre qu'André Gide qui en a exposé le détail dans certains de ses livres ou écrits. Mais sa qualité d'écrivain, surtout de gauche comme vous l'évoquez pour Pierre Bergé et son acolyte, lui a évité les poursuites judiciaires. Comme aussi beaucoup qui dans la suite de mai 1968 s'en sont glorifiés (la transgression de la morale bourgeoise, sans aucun doute !) ou qui sont allés en Thaïlande ou ailleurs pour assouvir leurs fantasmes pédérastiques...
Si l'on s'en tient à l'étymologie, la pédophilie n'est autre que l'amour des enfants, sans connotation sexuelle. C'est notre société actuelle qui donne au radical -philie un sens opposé, tout comme elle abuse de celui de -phobie en lui donnant un sens pénal qu'il n'a pas puisque, au départ, il s'agit d'un terme médical.
Rédigé par : Robert | 26 août 2018 à 16:06
@ Patrice Charoulet | 25 août 2018 à 22:50
« Je maintiens que l'alcool est la première drogue de France, la deuxième est le tabac, et quant aux autres drogues (shit, cocaïne, morphine...) elles ne sont évidemment pas plus recommandables. »
Je pense qu’une société totalement aseptisée serait un enfer. Et vu qu’avant d’être une addiction au moyen de transgression, c’est la transgression elle-même qui est susceptible de devenir une addiction, je suis pour des moyens connus et contrôlables. Quelquefois je me dis qu’il faudrait interdire quelque chose dont l’innocuité serait prouvée afin de rendre possible une transgression.
Cela étant, je suis contre le tabac à cause, pour commencer, du tabagisme passif.
Concernant la consommation d’alcool : « Une récente étude portant sur 195 pays vient de mettre à bas le mythe d'une consommation responsable d'un alcool qui serait sans danger pour la santé. Les méfaits l'emportent dès le premier verre pour s'accentuer ensuite. »
L’augmentation du risque d’être victime de l’une des pathologies liées à l’alcool reste toutefois modeste, précise le Figaro du 24/08/2018 :
« Sur une année, les personnes âgées de 15 à 95 ans qui boivent un verre d’alcool par jour, n’augmentent finalement que de 0,5% leur risque de développer l’une des 23 pathologies recensées par les chercheurs.
Un impact très modeste, puisque cela signifie qu’avec un verre d’alcool par jour 918 personnes sur 100 000 vont être touchées chaque année contre 914 sur 100 000 parmi les non-buveurs. »
Le quotidien précise également la quantité à laquelle correspond l’expression « un verre ».
Il s’agit d’« une coupe de champagne ou d’un verre ballon de vin (10 cl), d’un demi de bière à 5° (25 cl) et 3 cl - seulement - d’un alcool fort type whisky ou pastis (la quantité d’eau ajoutée ne change rien !). »
D’après La Revue du vin en France « Le commerce mondial du vin continue de prospérer avec un bond de 10,6% à 28,3 milliards d'euros enregistré en 2015, contre 16 milliards en 2005, a annoncé lundi 18 avril l'Organisation internationale de la vigne et du vin. »
«La France (8,2 milliards d'euros) reste "de loin" le premier exportateur de vin en valeur avec 29% des parts du marché mondial, mais le troisième en volume, à 14 millions d'hectolitres selon l'Organisation internationale de la Vigne et du vin (OIV).
L'Italie s'arroge la deuxième place en volume (20 millions hl) et en valeur (5,3 milliards d'euros) tandis que l'Espagne, toujours au premier rang en volumes (24 millions hl) rétrograde à la troisième place en valeur (2,6 milliards d'euros) du fait d'un prix moyen moindre à l'unité.
Les trois pays de têtes représentent donc 56 % des volumes totaux de vin échangés dans le monde (104,3 Mhl) »
On observera que ce sont des pays situés sur les rives de la moitié N.O de la Méditerranée où la plus ancienne divinité connue du vin est Liber ou encore Liber pater dont l'étymologie moderne rapproche les formes Leiber, Leber, Loebesus à la racine indo-européenne lib, d'où est dérivé libare « verser, répandre ». Liber ou Liber pater était donc le dieu qui répand, qui verse l'abondance et la fécondité. Le phallus était son symbole et il était invoqué comme protecteur de la fertilité des champs.

L’assimilation par la suite de cette divinité italique au Grec Dionysos, en fit la divinité protectrice de la vigne et du vin.
Je me demande ce que pourrait donc y signifier pour l’inconscient collectif, la mise complètement hors la loi sans forme symbolique de remplacement, non pas seulement de ses excès, ce qui est déjà fait eu égard à l’absence de permissivité quant à ses conséquences, mais de la moindre goutte de sa consommation.
J’aime bien cette représentation de Dionysos où le véhicule (vâhana) est une panthère, car cet animal sauvage indompté et indomptable, est une belle image des passions humaines boostées par les vins. J’emploie ici à dessin le pluriel de ce mot que l’étymologie réfère à l’idée de flexibilité de ce qui se laisse nouer, tresser en une forme autre, tel le roseau ou l’osier sous l’action du vent.
La France n’est donc pas systématiquement le premier pays producteur de vin, ni le premier pays viticole en surface. Elle est simplement le pays où le vin est un art et où la qualité du vin est contrôlée. Il est donc à regretter que l’étude n’ait pas fait la différence entre la consommation quotidienne d’un verre de Riesling, ou d’un verre de Petrus qui eut, peut-être, permis de réhabiliter le mythe « bon pour le cœur », avec la consommation de – là je vous laisse le choix pour ne vexer personne.
Quant aux autres drogues issues ou non de manipulation de végétaux, il existe déjà ce très ancien concept de «pharmakon» qui veut que toute substance active peut être, selon l’usage qu’on en fait, bénéfique ou maléfique.
Ainsi, prenez le pavot. Il existe des pains aux graines de pavot, ou encore des bonbons au coquelicot (Papaver rhoeas dont l’écarlate illumine les champs de céréales, c'est en effet un pavot qui « contient dans toutes ses parties du latex dans lequel se trouvent divers alcaloïdes dont le principal est la rhœadine aux effets sédatif, hypnotiques et expectorants, mais contrairement au pavot somnifère, il ne contient toutefois pas de morphine »).
Maintenant, les dérivés de ce concept, ou les figurés de ce concept, visent des signifiés que notre civilisation moderne, l’européenne, est très loin d’approuver mais ne saurait ignorer, dans le risque latent qu’ils présentent dans un monde qui n’est en soi ni beau ni gentil mais se règle sur la façon dont l’Homme vit sa nature humaine.
Puisque j’ai évoqué le printemps avec Liber Pater, l’automne avec Dionysos / Bacchus, voici l’été avec Janis Joplin, Summertime et Ella Fitzgerald - Summertime (1968) ; Sans oublier l’
hiver avec Jean-François Daubigny « Désolation romantique et camaïeux où Baudelaire vit une grâce et une fraîcheur qui fascinent tout d’abord, transmettant tout de suite à l’âme le sentiment originel dont ils sont pénétrés » - hiver 1872-1873, Ecole de Barbizon.
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@ finch | 25 août 2018 à 17:30
Contrairement à certaines vedettes / stars musicales de notre temps, Janis Joplin parle, à sa manière mais dans sa vérité, d’une façon dont l’Homme vit sa nature humaine, ainsi que je viens de l’évoquer ci-dessus, dans la profondeur d’une désespérance qui n'a pas failli à la conduire où l’on sait. Un 'verre' de Janis Joplin fait cependant moins mal à mes oreilles qu’un verre de – là je vous laisse aussi le choix pour ne vexer personne, mais ma liste est longue.
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 août 2018 à 11:30
Une autre de vos fascinations, cher P. Bilger, vient de passer un bien mauvais été.
Dernier sondage Ipsos pour Macron :
34% de satisfaits
66% de mécontents
A noter dans ce sondage : 6% de "très satisfaits" et 28% de "très mécontents".
La chute continue, mais pour l'instant... tout va très bien.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 26 août 2018 à 11:20
Le fond de l'enfer ne doit pas être contemplé comme le fond du puits où se trouve l'eau vive - la connaissance spirituelle.
Plutôt que de tourner le regard de notre prochain sur les pires pourritures de notre civilisation, pensez à faire faire du latin à vos enfants et petits-enfants, car il est la langue qui permet à l'Eglise de s'élever dans l'impersonnalité de son clergé - et il en a bien besoin. L'Eglise est l'enveloppe de notre conscience.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 26 août 2018 à 11:10
La victime est sacrée.
Sans le juste modèle, les hommes deviennent des dieux les uns pour les autres, l'individu pour lui-même, et le toxique ne fait que lubrifier la manie jalouse, celle qui pense transgresser et n'est que le conformisme illusoire de se prendre pour Dieu et de rater sa mort, qui est potentialité d'éternité :
"Et peut-être, si tout à l’heure je trouvais que Bergotte avait jadis dit faux en parlant des joies de la vie spirituelle, c’était parce que j’appelais vie spirituelle à ce moment-là des raisonnements logiques qui étaient sans rapport avec elle, avec ce qui existait en moi à ce moment — exactement comme j’avais pu trouver le monde et la vie ennuyeux parce que je les jugeais d’après des souvenirs sans vérité, alors que j’avais un tel appétit de vivre maintenant que venait de renaître en moi, à trois reprises, un véritable moment du passé.
Rien qu’un moment du passé ? Beaucoup plus, peut-être ; quelque chose qui commun à la fois au passé et au présent, est beaucoup plus essentiel qu’eux deux.
Tant de fois, au cours de ma vie, la réalité m’avait déçu parce qu'au moment où je la percevais, mon imagination qui était mon seul organe pour jouir de la beauté, ne pouvait s’appliquer à elle en vertu de la loi inévitable qui veut qu’on ne puisse imaginer que ce qui est absent. Et voici que soudain l’effet de cette dure loi s’était trouvé neutralisé, suspendu, par un expédient merveilleux de la nature, qui avait fait miroiter une sensation — bruit de la fourchette et du marteau, même inégalité de pavés — à la fois dans le passé ce qui permettait à mon imagination de la goûter, et dans le présent où l’ébranlement effectif de mes sens par le bruit, le contact avait ajouté aux rêves de l’imagination ce dont ils sont habituellement dépourvus, l’idée d’existence — et grâce à ce subterfuge avait permis à mon être d’obtenir, d’isoler, d’immobiliser — la durée d’un éclair — ce qu’il n’appréhende jamais : un peu de temps à l’état pur. L’être qui était rené en moi quand, avec un tel frémissement de bonheur, j’avais entendu le bruit commun à la fois à la cuiller qui touche l’assiette et au marteau qui frappe sur la roue, à l’inégalité pour les pas des pavés de la cour Guermantes et du baptistère de Saint-Marc, cet être-là ne se nourrit que de l’essence des choses, en elles seulement il trouve sa subsistance, ses délices. Il languit dans l’observation du présent où les sens ne peuvent la lui apporter, dans la considération d’un passé que l’intelligence lui dessèche, dans l’attente d’un avenir que la volonté construit avec des fragments du présent et du passé auxquels elle retire encore de leur réalité ne conservant d’eux que ce qui convient à la fin utilitaire, étroitement humaine qu’elle leur assigne. Mais qu’un bruit, qu’une odeur, déjà entendu et respirée jadis le soient de nouveau, à la fois dans le présent et dans le passé, réels sans être actuels, idéaux sans être abstraits, aussitôt l’essence permanente et habituellement cachée des choses se trouve libérée et notre vrai moi qui parfois depuis longtemps, semblait mort, mais ne l’était pas autrement, s’éveille, s’anime en recevant la céleste nourriture qui lui est apportée. Une minute affranchie de l’ordre du temps a recréé en nous pour la sentir l’homme affranchi de l’ordre du temps. Et celui-là on comprend qu’il soit confiant dans sa joie, même si le simple goût d’une madeleine ne semble pas contenir logiquement les raisons de cette joie, on comprend que le mot de mort n’ait pas de sens pour lui ; situé hors du temps, que pourrait-il craindre de l’avenir ?"
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_tome_2.djvu/19
La liberté n'est que conscience du lien.
Rédigé par : Aliocha | 26 août 2018 à 10:39
@ Patrice Charoulet | 25 août 2018 à 22:50
« J'ai mis … sept citations relatives à l'alcoolisme »
Vous avez oublié la plus importante, celle-ci :
« Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse »
Musset vous connaissez ?
Rédigé par : Tipaza | 26 août 2018 à 10:03
@ Trekker 26 août 2018 à 00 h 18
Pierre Bergé et Yves Saint Laurent étaient d'obédience gauchiste, milliardaires certes mais gauchistes, ça calme tout le monde y compris leurs complices juges rouges gauchistes du mur des cons, ainsi que tout le showbiz de gauche, les intellos bobos et les merdias propagandistes de gauche, tous solidaires de leurs crimes sexuels.
Imaginez une seule seconde si un élu de droite était impliqué dans ces mêmes horreurs, quel boucan !
Rédigé par : Sylvain | 26 août 2018 à 09:29
Il y aurait des personnes qui nous montreraient l'autre côté de la nature humaine en la niant par la consommation de drogues...
"Le cercle des drogués disparus" fait des émules...
Allé, m'feï, prends ton bâton, tes chaussures de marche et allons donc constater les dégâts dans la nature...
Rédigé par : calamity jane | 26 août 2018 à 07:34
@ Pierre-Antoine
""Le vrai excès, la transgression, c'est autre chose."
Si c'est autre chose, c'est quoi alors ?"
On va résumer, pas la peine de faire une thèse.
https://www.youtube.com/watch?v=IOAyC6PvVmg
Rédigé par : Wil | 26 août 2018 à 05:51
@ Breizmabro | 25 août 2018 à 17:58
"Pierre Bergé et Yves Saint Laurent qui faisaient venir à eux dans leur somptueuse demeure de Marrakech des enfants de 12 ans ou moins, en leur proposant de se baigner dans leur piscine, et plus si affinités, vous fascinent ? Je n'ose le croire."
Monsieur Philippe Bilger et d’autres me taxeront d’homophobie, mais à mon sens les transgressions de certains gays célèbres et surtout riches, sont avant tout grandement facilitées par leur aisance financière ou leur célébrité.
A contrario Catherine Millet dans son sulfureux « La vie sexuelle de Catherine M. », est dans le transgressif exempt de toute vénalité : en quelque sorte que pour le « fun ». On peut ne pas aimer se confessions et son style, mais elle est bien éloignée des pratiques vénales de Karl Lagerfeld, Pierre Bergé, Yves Saint Laurent et consorts. Bien sûr elle est femme, mais ce n’est pas cela qui fondamentalement la différencie de ces derniers mais son rapport à la transgression déconnecté de tout matérialisme.
Rédigé par : Trekker | 26 août 2018 à 00:18
J'ai mis après et avant quelques-unes de mes pauvretés sept citations relatives à l'alcoolisme (que j'abomine), l'un d'entre vous me reproche de livrer, une fois de plus, des citations "biaisées". Il a raison. Et j'ai eu tort de donner l'avis de Bossuet, Péguy, Mauriac... A vrai dire, je disposais d'un stock de cent cinquante citations allant dans le même sens (le mien) et j'ai voulu ne pas lasser le lectorat d'ici en me limitant à sept.
Celui qui me fait ces reproches ironise à propos d"un écrivain, qu'il ignorait. Il peut toujours lire la page Wikipédia sur cet écrivain, moins connu que les trois que j'ai dits.
Pourquoi ai-je tort de les citer ? Parce que ce ne ne sont pas des autorités... "sérieuses". Qui aurais-je dû citer (même si la chose aurait été un peu longuette) ? Cinq mille oncologues, psychiatres et gastro-entérologues qui depuis un ou deux siècles ont été aux premières loges pour assister aux ravages de l'alcoolisme.
La cause est entendue.
Je maintiens que l'alcool est la première drogue de France, la deuxième est le tabac, et quant aux autres drogues (shit, cocaïne, morphine...) elles ne sont évidemment pas plus recommandables.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 25 août 2018 à 22:50
"Verse-nous ton poison pour qu'il nous réconforte !
Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau !"
(Baudelaire)
Et donc, fascination pour le nouveau, l'autre, saint ou pervers, porteur d'ailleurs intérieur ou extérieur.
Enfer ou paradis, notre hôte parle ici d'enfer, ce pourrait être de paradis.
En fait, les drogues peuvent déboucher sur le paradis, l'enfer, l'indifférence, tout dépend de la triangulation de la personne, la substance et l'usage.
Ce n'est ni bien ni mal a priori, c'est un voyage.
On l'interdit ? Fort bien, mais si on normalise le monde, ne nous plaignons pas de l'agglutination dans les médias ou que tout le monde transhume aux mêmes endroits dans un déplacement qui n'est plus un voyage à force d'être normalisé.
En fait, si on veut, on peut quand même se mettre dans des états second alcooliques, ou par étranglement, tourner sur soi, musique, pour qui aime ça, addiction sexuelle, religieuse ou autre, pour d'autres, surconcentration, comme une grâce, quand... Et là, à part que le reste peut intéresser le curieux, rien ne semble vraiment mériter qu'on se transmue, sauf cet état pour ce que l'on pratique.
L'amour est aussi une chose curieuse qui vient à l'improviste si on en parle bien plus, et dont certains sont dépendants "amoureux de l'amour".
Pourtant, quand on est faible, ne désirant plus être jamais blessé mais la légèreté d'un nuage, ou qu'on a une philosophie de la vie du détachement sans en avoir les moyens corporels, l'opium me parait idéal.
Car trop d'alcool ébranle, désagrège, abrutit, on est loin du détachement, la transe et choses du même type fatigue et peut déséquilibrer, la concentration extrême peut donner l'impression qu'on s'est drogué quand ce serait plutôt l'inverse mais cela revient au même, et en fait le problème est le même, à la sortie, on peut paraître drogué, bête, ou avoir bu, même marcher peut poser problème, il faut un sas de décompression avant de faire quelque chose de sérieux, sinon je n'ose même pas imaginer.
Tout sentiment oblatif et surtout l'amour met à la merci de l'autre, ce qui est encore plus dangereux si plus connu.
Tout ce qui en vaut la peine, en attachement ou en détachement, en désir ou renoncement, en concentration ou en distance, a ses risques.
Comment ose-t-on prétendre l'opium plus dangereux que le reste ? Prétexte, le truc, c'est qu'on accepte l'ennui avachi et malveillant devant n'importe quelle émission de téléréalité mais pas le détachement rêveur, libre, distant, du fumeur de nuage.
C'est un choix fait à la place de qui de droit. On n'a pas le droit de faire un pas de côté.
Eh bien ! Le problème, c'est qu'à aller avec les autres on peut être bien déçu, offensé sans raison, ou pire est, décevoir, soi, les autres.
Affreux.
Rédigé par : Noblejoué | 25 août 2018 à 20:56
"Qui sont donc ces personnes, qui ont été ces êtres dans le même monde que nous mais si loin, tellement ailleurs ?"
Basiquement des gadgets de vente de nos médias qui en font des célébrités, des people pour attirer l'attention des pékins que nous sommes et qui leur permet de vendre de la publicité sur leurs canards ou canaux TV.
Nous sommes à l'époque du marketing et des ventes à et où tout va !
BFMTV nous en donne la caricature avec ses bébêtes velues genre ours qu'ils nous présentent sous forme de Marilyn Monroe sur la bouche d'air, Leonardo DiCaprio et Kate Winslet sur la proue du Titanic, ou Jennifer Beals dans Flashdance.
Des sous, simplement des sous.
Rédigé par : Claude Luçon | 25 août 2018 à 20:38
Il y a d'un côté l'hubris et de l'autre le contrôle. Qui saura découvrir où réside la Raison ? Les apparences sont parfois si trompeuses.
Rédigé par : jlm | 25 août 2018 à 20:10
Sincèrement je ne vois pas ce qu'il y a de fascinant chez ces éthérés inconsistants, à part le fric qu'ils lancent à la gu..le du monde en disant "...personnel" comme dans un casino.
Pierre Bergé et Yves Saint Laurent qui faisaient "venir à eux" dans leur somptueuse demeure de Marrakech, des enfants de 12 ans ou moins, en leur proposant de se baigner dans leur piscine, et plus si affinités, vous fascinent ? Je n'ose le croire.
Ces gens (ma liste est minuscule) vous troublent sans doute, mais de là à avoir une fascination pour eux... :(
Rédigé par : breizmabro | 25 août 2018 à 17:58
Monsieur Philippe Bilger, je comprends après la lecture de votre billet ce que vous appelez votre obscure fascination pour certaines conduites transgressives ou/et suicidaires.
Contrairement à vous je n’ai pas accroché à la série du Monde consacrée à Karl Lagerfeld, son côté obscur n’est en définitive que banal. La même série pouvait être écrite sur un célèbre patron d’une maison de couture, récemment disparu, et bien d’autres célébrités…
Par contre, j’ai été comme vous subjugué par le très beau livre de Vanessa Schneider consacré à sa cousine Maria. Celui-ci entre autres a le mérite, et c’est loin d’être le seul, de sortir de l’oubli cette remarquable actrice hélas bien oubliée. Sa carrière fut irrémédiablement brisée par un metteur en scène, certes talentueux, et un immense acteur qui abusèrent de sa jeunesse et de sa naïveté. Bien sûr son enfance et son passé jouèrent aussi dans sa descente aux enfers.
Rédigé par : Trekker | 25 août 2018 à 17:52
@ Mary Preud'homme
"Ceux qui vous troublent et vous fascinent et viennent (aussi) sur votre blog pour s'exprimer en toute liberté !
Ceux ET celles (aussi), bien sûr :-D
Cordialement
Rédigé par : Pierre-Antoine | 25 août 2018 à 17:38
"Un certain monde, avec ses outrances, sa liberté folle et son refus obstiné de la norme, me trouble" dites-vous.
Cela me fait penser à ce passage de la Genèse dans lequel Eve est attirée par le fruit de l'arbre de la connaissance et du mal :
"La femme vit (avant consommation) que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea." Livre de la Genèse ch.3v6
Être attiré n'est pas un délit, encore moins un crime.
Reste à ne pas succomber au "bon à manger, agréable à la vue, et précieux pour ouvrir l’intelligence".
Cordialement
Rédigé par : Pierre-Antoine | 25 août 2018 à 17:35
Vous avez oublié, Philippe Bilger, dans vos fascinations macabres, nécrophiles, le célèbre club des 27 : les Brian Jones, Jimi Hendrix, Janis Joplin, Jim Morrison, et Kurt Cobain.
De vraies dévotions que perpétuent les vieux pas encore moribonds (Jagger et ses potes, Eric Clapton…).
Rédigé par : finch | 25 août 2018 à 17:30
@ Wil
"Le vrai excès, la transgression, c'est autre chose."
Si c'est autre chose, c'est quoi alors ?
Rédigé par : Pierre-Antoine | 25 août 2018 à 17:23
@ Wil
"Un génie est toujours extrême par définition."
Extrême par rapport à quoi ?
Vous vous trompez il me semble, le génie est autre chose...
La confusion permet tout, et ne permet rien qui ne soit pas conforme à la définition.
C'est de cette façon que l'alcool devient l'ennemi d'après M. Charoulet, or nous savons qu'un tonneau de Petrus ne fera pas de mal, quand bien même il le voudrait, et ceci aussi longtemps que le génie restera enfermé à l'intérieur...
Dès lors, il n'y a ni génie extrême, ni alcool ennemi, cependant, et afin que le désespoir et la mésestime de soi puissent envoyer leurs flèches empoisonnées par la rancœur, il est convenu de dire des banalités sur ceux qui ne sont pas conformes, cela en fait des exclus qu'on ne peut ni soutenir, ni fréquenter, ni envier mais par charité et grandeur d'âme n'importe quel passant peut leur jeter le regard torve et satisfait de Monsieur Toulemonde, qui à cet instant est tellement conscient de sa bonté charitable et compassionnelle, car par bonheur M. Toulemonde n'est pas extrêmement génial et encore moins sous influence.
Rédigé par : duvent | 25 août 2018 à 15:27
Dans la réalité non fantasmée, ceux qui ont de telles personnes dans leur entourage vous diront à quel point c'est dur, triste, difficile et sordide parfois et pour l'entourage et pour elles-mêmes.
A moins d'une démarche thérapeutique personnelle, la fin, après bien des tristes péripéties, est toujours la même : en prison, à l'hôpital, ou à la morgue.
Rédigé par : Sophie | 25 août 2018 à 14:52
@ Patrice Charoulet | 25 août 2018 à 08:36
"L’ivresse abrutit. (Henri de Régnier, 1888)"
Un grand écrivain, injustement oublié, manifestement.
Votre sélection de citations, comme à l'accoutumée, est singulièrement biaisée, et taillée de façon à justifier vos inclinations personnelles. Comme s'il manquait de grands écrivains portés sur la bouteille, ou sur d'autres drogues... Comme s'il manquait de grands écrivains ayant célébré la drogue ou l'alcool dans leurs ouvrages...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 août 2018 à 12:31
"Une étrange fascination..."
Vous avez trop fréquenté au cours de votre carrière, cher P. Bilger, des "paumés" ou des "malades" (au choix) pour en sortir indemne. D'où cette "étrange fascination".
"Le refus obstiné de la norme" - qui mène à des folies - n'est que le reflet de déséquilibres mentaux liés à cette permissivité et à l'obsession d'aller toujours plus loin dans la démesure.
J'ai lu aussi la série du Monde consacrée à Lagerfeld. J'ai plutôt ressenti cette démarche comme du voyeurisme journalistique. Et aucune fascination pour les névroses des protagonistes fortunés.
Rien de nouveau sous le soleil donc, depuis l'Antiquité les excès liés aux drogues de toutes sortes ont toujours réjoui les personnalités troubles.
Un monde sans le moindre intérêt : l'égoïsme à son paroxysme !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 25 août 2018 à 11:32
"une obscure fascination..." par la pulsion de mort.
Rédigé par : peres jacques | 25 août 2018 à 11:11