Je ne suis pas irrespectueux à l'égard de la garde des Sceaux mais je reprends seulement le titre d'un article de la page Téléphone rouge de L'Obs : "Belloubet traque le magistrat fautif" (Mathieu Delahousse).
J'ai toujours, et obstinément, détesté le corporatisme des magistrats qui, au-delà des oppositions et tensions au sein du corps, les faisait se rassembler pour la défense de leur pré carré même quand ce dernier était légitimement mis en cause. Le barreau n'est pas en reste sur ce plan.
Le corporatisme est d'ailleurs la maladie institutionnelle la plus répandue du monde et elle touche la sphère politique comme beaucoup d'autres univers qui menacés, se replient et se protègent derrière une solidarité de façade.
L'exigence de responsabilité est fondamentale et rien ne m'apparaît plus important dans une démocratie, à quelque niveau qu'on soit placé, que d'assumer ses fautes, ses erreurs, et de les faire condamner si elles le méritent.
J'ai toujours milité en faveur de l'instauration d'une responsabilité plus stricte à l'égard des magistrats, qui aurait été la contrepartie naturelle de leur pouvoir et aurait rassuré les citoyens s'imaginant à tort la plupart du temps qu'ils bénéficient d'une impunité totale.
On ne peut donc pas me reprocher une indulgence de principe à l'égard des négligences ou carences professionnelles des professionnels de justice.
Comme beaucoup j'ai été choqué par la libération par erreur du terroriste présumé Oualid Boudissa le 3 avril dernier parce que sa fiche se serait trouvée sur le tableau des libérations du mois d'octobre alors qu'il aurait fallu renouveler sa détention provisoire six mois plus tôt.
La polémique s'est amplifiée après l'arrestation de Boudissa pour violation de son contrôle judiciaire et sa remise en liberté faute de preuves.
Indiscutables dysfonctionnements et magistrat certes fautif.
Mais quand je lis que "Belloubet le traque", je me demande immédiatement quelle légitimité elle a alors que sa politique ne brille pas par sa vigueur et sa pertinence et que surtout elle a été gravement désavouée récemment par la commission sénatoriale d'enquête. Celle-ci a tenu parfaitement sa ligne non judiciaire dans sa longue audition d'Alexandre Benalla. La garde des Sceaux s'était permis de sermonner en rappelant que "le principe de séparation des pouvoirs interdit au Parlement d'empiéter sur le domaine judiciaire. Une immixtion serait choquante" (L'Obs). Se posant en "conseil de Monsieur Benalla", selon le président Philippe Bas !
Belloubet alors fautive.
Si elle décide de saisir le Conseil supérieur de la Magistrature - instance que je n'ai jamais portée aux nues dans aucune de ses missions, encore moins dans sa part disciplinaire -, le magistrat incriminé pourrait être contraint de quitter l'antiterrorisme alors qu'il aurait refusé cette solution interne avant, au nom de l'inamovibilité des juges du siège prévue par la Constitution.
Je ne connais pas le nom de ce magistrat, je ne vois pas de qui il peut s'agir. Mais il faudra tout de même qu'un jour on dénonce un état de droit saturé, une procédure pénale chargée jusqu'à l'enflure, enfermant l'action judiciaire pure dans des délais et avec des garanties tellement corsetés qu'ils constituent l'instruction, comme tant d'autres services de la justice, telle une bureaucratie où la richesse du questionnement et du fond, les avancées possibles sont forcément entravés par la multitude des règles qui les régissent et les étouffent.
Cette observation s'applique évidemment aussi à l'univers policier qui passe presque plus de temps à devoir mentionner la périphérie de l'action qu'à conduire l'action elle-même.
Il y a un moment où le droit détourne de l'essentiel qui est la quête de la vérité et la plus exacte définition de celle-ci. Nous y sommes.
Autrement dit, en matière pénale, si le ressort fondamental est de complaire au barreau, il ne faudrait tout de même pas en abuser. Je préfère une justice qui a le temps de regarder les visages et d'écouter les paroles à une machine tellement impeccable dans son formalisme qu'elle ne sait plus chercher ni trouver.
J'aimerais que ce magistrat devienne un peu le porte-parole de tous ceux qui n'en peuvent plus sous le poids de fardeaux inutiles.
Toute mon existence, j'ai défendu la liberté d'expression de magistrats, souvent aux antipodes de moi.
Je souhaiterais requérir contre un système qui rend presque miraculeux le fait que trop de djihadistes ou autres mis en examen ne soient pas libérés par erreur.
On dirait plus un zombie qu'une ministre, Belloubet, franchement... George Romero a appelé, il veut qu'on la lui rende.
Rédigé par : Vincent David | 08 février 2020 à 09:13
@ Achille | 27 septembre 2018 à 11:33
Déjà deux lecteurs en puissance, Giuseppe et vous. Ne sachant pas dessiner je peux plagier Tintin en remplaçant les croquis par des photos et publier mes aventures au Paradis où, en vérité, tout n'était pas vraiment paradisiaque. L'enfer étant juste à côté, on met le pied sur le mauvais nuage et, patatras, on se retrouve au Nigeria où un pékin local vous traite de "Yellow Monkey" :)
Mais contrairement à Nick Conrad n'allait pas jusqu'à vous pendre.
Rédigé par : Claude Luçon | 27 septembre 2018 à 14:38
@ Giuseppe | 26 septembre 2018 à 11:37
« Comme j'invitais Achille pour un périple voyageur, la pipette possède de multiples usages, dont celui utilisé par les cavistes, j'imagine qu'il boit du vin et du lait aussi, le compte-gouttes aurait été un peu juste. :-) »
Le lait, je n’en bois pas beaucoup. Juste un nuage dans mon thé du matin. Quant au vin, depuis que j’ai appris qu’il était bourré de pesticides, j’ai appris à réduire la consommation, mais pas au point de le boire à la pipette bien sûr !
Quant à me lancer dans « un périple voyageur », il est un peu tard. Un proverbe dit bien que les voyages forment la jeunesse. Hélas ayant passé le cap fatidique des soixante-dix printemps je dois y renoncer, d’autant qu’il faut se faire vacciner contre un tas de maladies exotiques et j’ai horreur des piqûres.
Vous ne pourrez donc pas lire mes aventures : Achille au Congo, Achille en Amérique, Achille au pays de l’or noir, Achille et les Picaros et Objectif Lune, même pas en rêve ! Il ne vous reste plus que les péripéties de Claude Luçon que je lis, moi aussi, avec intérêt.
Rédigé par : Achille | 27 septembre 2018 à 11:33
@ Claude Luçon | 26 septembre 2018 à 00:34
Comme j'invitais Achille pour un périple voyageur, la pipette possède de multiples usages, dont celui utilisé par les cavistes, j'imagine qu'il boit du vin et du lait aussi, le compte-gouttes aurait été un peu juste. :-)
Rédigé par : Giuseppe | 26 septembre 2018 à 11:37
Il semblerait que Ben Bella se soit aussi déguisé en président suisse :
https://news.un.org/fr/story/2018/09/1024582
Le discours en entier :
https://news.un.org/fr/audio/2018/09/1024652
Après l'ancien patron de la BNS, il semblerait que Macron ait des alliés plus nombreux en Helvétie que les fêtards qui sévissent ici, à brûler leur président pour tromper l'ignorance de leur ennui.
Rédigé par : Aliocha | 26 septembre 2018 à 10:22
@ Robert Marchenoir | 25 septembre 2018 à 22:26
« Le discours de Macron à l'ONU »
J’en ai entendu un passage qui m’a fait irrésistiblement penser au discours du général Bonaparte en 1798 « Soldats, songez que, du haut des pyramides, quarante siècles d’Histoire vous contemplent. » Je ne pense pas cependant que cela puisse évoquer le même épisode historique pour les autres Européens.
@ Marc GHINSBERG | 25 septembre 2018 à 11:59
Merci. J’ai déjà pu en écouter le début et y ai notamment relevé deux lapsus fort intéressants.
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 septembre 2018 à 09:21
@ yves albert | 25 septembre 2018 à 20:00
"Nous avons un point commun : la détestation de la race des politiciens véreux et la France en fabrique par milliers !"
Nous ne sommes pas les seuls, en particulier sur ce blog.
Je l'ai mentionné ici il y a quelques jours, Ivan Rioufol aussi : Le Mur des Bernés.
Philippe ne s'en prive guère non plus.
De là d'ailleurs est partie mon idée d'ironiser avoir vécu au Paradis.
Nous avons un autre point commun : la minéralogie.
@ Giuseppe | 25 septembre 2018 à 23:22
En vous envoyant cette photo je ne vous ai pas tout dit : la nounou de la gazelle était notre ingénieur chimiste (le boueux en terme pétrolier), un solide gaillard danois au cœur tendre.
Mais vous avez raison pour l'Arche de Noé, nous étions de sept nationalités différentes sur ce site d'exploration : Bantous, Portugais, Américains, Français, Danois, Norvégien et Grec et côté faune nous élevions une gazelle, une babouine, trois petits singes gris et un phacochère.
Rédigé par : Claude Luçon | 26 septembre 2018 à 02:38
@ Savonarole | 25 septembre 2018 "D'après mes calculs les Bilger vivent à Vladivostok"
Plusieurs fois j'ai observé la cadence infernale des billets.
Quel coffre l'Hermine !
J'avais même diagnostiqué une forme de logorrhée épistolaire... au grand dam d'un jaboteur de ce blog... spécialiste de la digression simpliste des psychorigides.
Rédigé par : kacendre | 26 septembre 2018 à 00:44
@ Giuseppe | 25 septembre 2018 à 23:22
Pas une pipette ! Un compte-gouttes !
Ce n'est pas du vin, c'est du lait.
Rédigé par : Claude Luçon | 26 septembre 2018 à 00:34
@ Savonarole | 25 septembre 2018 à 20:19
Bof ! Ma voisine est native de Vladivostok et s'est très bien adaptée à notre belle région, probablement une des plus belles de France. (Je dois préciser qu'il s'agit d'un joli village en abrégé : Saint-Cyp dans le 66.)
Si si nous sommes en Catalogne ici mais comme l'exprimait le camarade Arago originaire d'un village voisin : Nous sommes en Catalogne française. Dix fois plus sympathique que celle qui se trouve en dessous des Albères.
Enfin l'avenir s'éclaircit à Barcelone avec Manuel Valls...
Rédigé par : Friedrich | 25 septembre 2018 à 23:33
Le paradis de Claude Luçon, l'Arche de Noé aussi :
Achille | 25 septembre 2018 à 20:03
Allez, prochaines vacances périple tout trouvé, ne pas oublier une pipette on ne sait jamais.
Rédigé par : Giuseppe | 25 septembre 2018 à 23:22
@ Tipaza 25 septembre 2018 22:06
"Macron : le maître du nouveau monde"
Effectivement ce discours de Macron à l'ONU était hallucinant.
Nous étions en pleine mégalomanie ! This gay - comme dirait Trump - fait peur !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 25 septembre 2018 à 23:18
@ Savonarole | 25 septembre 2018 à 20:44
"Le discours de Macron à l'ONU fait furieusement penser au discours de Ben Bella qui, lors d'un congrès des femmes algériennes, s'exclamait : 'Nous, les femmes algériennes, nous étions au bord du précipice, mais nous avons fait un grand pas en avant !' "
Ah ? Lui aussi, c'était un travelo ? Pardon, je veux dire : un homme en cours de transition de genre, ayant décidé de se débarrasser de l'identité lui ayant été assignée à sa naissance ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 septembre 2018 à 22:26
@ Savonarole
J'ai été très surpris de la déclaration de Macron :
"« Ne signons plus d'accords commerciaux avec les puissances qui ne respectent pas l'accord de Paris », a-t-il déclaré à la tribune de l'ONU, sans citer nommément les États-Unis, qui en sont sortis en 2017." (Le Point)
Il faudrait que quelqu'un lui explique que sans la technologie des USA, nos meilleures armes, celles qui se vendent à l'exportation avec ou sans corruption, comme le Rafale ou les missiles parce qu'elles sont très performantes, ne fonctionneraient pas, tout simplement.
Certains composants électroniques ne sont fabriqués qu'aux USA, et il suffit de couper le robinet à l'exportation par un simple décret pour arrêter une fabrication de nos armes que le monde entier nous envie.
Et la valise diplomatique qui sert, entre autres, pour faire passer des composants top secrets ne pourra assurer une production complète.
Macron se croit le maître du monde nouveau, Trump va lui rappeler qu'il n'est pas encore celui du nouveau monde.
Rédigé par : Tipaza | 25 septembre 2018 à 22:06
"Ça me rappelle mon banquier me disant qu'il 'considérait' que mes revenus n'étaient pas suffisants pour obtenir le crédit que je sollicitais :D"
Rédigé par : breizmabro | 25 septembre 2018 à 18:58
Normal, l'ère des cités lacustres ou l'on pouvait échanger deux canards contre un lapin a disparu, même en Bretagne.
Pourtant votre banquier à tort, d'immenses contrées encore inconnues de l'homme sont à explorer en Bretagne, des territoires où l'homme n'a jamais mis le pied, prenez Landivisiau, il faut absolument leur apporter l'électricité, le gaz, des routes, bref un semblant de civilisation.
Un conquistador s'impose en Bretagne. Les banquiers suivront, comme toujours.
Rédigé par : Savonarole | 25 septembre 2018 à 21:15
Le discours de Macron à l'ONU fait furieusement penser au discours de Ben Bella qui lors d'un congrès des femmes algériennes s'exclamait "Hier, nous étions au bord du précipice ; aujourd’hui, nous avons fait un grand pas en avant".
Rédigé par : Savonarole | 25 septembre 2018 à 20:44
Cher Philippe,
Aucune idée sur le sujet qui pourrait faire avancer les pas perdus, à qui la faute !
La justice dérouille sous vos billets et c'est justement de saison pour rougir les feuilles d'automne. Les violons grincent et grondent.
Espérer des changements, des revirements c'est déjà ça, c'est comme rêver.
Si la belle fait la bête, cela rend impossible le retour à l'homme des lumières, la métamorphose, the happy end, le dénouement.
Il ne reste qu'à lourder Belloubet pour attendre un miracle.
Nous constatons que la justice est devenue punk, rouge, débridée et que la longueur des cheveux n'annoncent plus les étoiles filantes des druides et la sagesse.
Il serait grand temps d'installer un potager avec un épouvantail, un chapeau de paille pour faire fuir les épillets, les miclets, les francelets, les bracelets, les bourrelets, les "gunlets" enfin toute cette envolée de pieds nickelés.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 25 septembre 2018 à 20:26
D'après mes calculs les Bilger vivent à Vladivostok, il faut attendre 12 heures pour voir nos commentaires apparaître, le décalage horaire explique tout.
Le malheureux qui fait un commentaire à 15 heures se retrouve en queue de peloton et disparaît du générique. Sauf pour Bob Blackstep pour qui ils se relèvent dans la nuit glacée de Vladivostok pour le publier.
Rédigé par : Savonarole | 25 septembre 2018 à 20:19
@ Claude Luçon | 25 septembre 2018 à 17:57
Très beau témoignage. C'est toujours un enchantement de lire vos aventures. On a l'impression de parcourir un album de Tintin ! :)
Rédigé par : Achille | 25 septembre 2018 à 20:03
@ Claude Luçon | 25 septembre 2018 à 17:57
Moi aussi, je suis allé au paradis, j'étais jeune, beau et je sentais bon le sable chaud, c'était à Madagascar pays ou j'ai véritablement découvert la minéralogie et une passion pour les minéraux.
Pas si bêtes les Malgaches, leur paradis il se le garde pour eux et ne veulent pas d'immigrés, juste un tout petit peu de ceux qui rapportent quelque chose !
Nous avons un point commun : la détestation de la race des politiciens véreux et la France en fabrique par milliers !
Rédigé par : yves albert | 25 septembre 2018 à 20:00
@ Marc GHINSBERG 24 septembre 2018 à 16:51
Quatre "je considère que" dans un paragraphe, c'est pas un peu beaucoup ?
Ça me rappelle mon banquier me disant qu'il 'considérait' que mes revenus n'étaient pas suffisants pour obtenir le crédit que je sollicitais :D
Rédigé par : breizmabro | 25 septembre 2018 à 18:58
Il est au fond simple et hygiénique de ne pas être antisémite. Simple, il suffit de ne pas croire à des théories du complot, hygiénique, cela vient, à la base, de la mauvaise estime de soi qui pousse à croire que les Juifs seraient, pour une raison ou une autre, plus forts que soi.
Repousser les explications qui manquent de fond et la dévaluation de soi qui amène à s'en prendre à d'autres surévalués ou sous-évalués par réaction est à la portée de chacun. Il y a encore une autre raison, certains prennent les Juifs pour symbole et responsables d'évolutions ou de choses semblant évoluer dans un sens qui ne leur agrée pas. Il faudrait rappeler de se méfier des symboles...
Certains cumulent les trois depuis longtemps, et il est impossible de leur en faire démordre, et d'ailleurs, cela les structure tant que je me demande comment ils tiendraient sans cette trinité. En somme, il faudrait opérer une substitution de sens.
Voilà, voilà, un préjugé est comme un bambou, ce n'est pas grand-chose, mais ça pousse vite et envahit tout, décourageant.
Je précise que je ne suis pas contre le bambou, une belle herbe à mille usages, dont on tire fort bien partie dans la chorégraphie de combats dans des films d'arts martiaux où il s'en déroule souvent une scène, presque une figure imposée, souvent une occasion de créativité.
Pour retourner dans le crapoteux, il est mal de ne pas reconnaître le génocide qu'ont subi les Juifs et d'ailleurs d'autres comme, entre autres, les Vendéens, c'est un peu mon dada, pourquoi, je le dirais si j'avais envie de me répéter, mais mon esprit me dit que si je le fais, je m'attristerais, ce qui risque de gâcher ma soirée, alors on permettra que je m'excuse.
Mal parce que les victimes et leurs descendants font de ce traumatisme une part de leur identité, fidélité à leurs morts, éventuel désir d'empêcher le retour de tels événements, deux désirs respectables, et dont le second peut avoir une certaine fécondité pour le monde. Il faut admettre la vérité en général, et en particulier quand elle reconstruit les victimes et le futur.
Je m'amuse parfois à faire de belles formules pour dire que, désolé, le monde ne fonctionne pas comme ça... Mais en l’occurrence, il est bel et bien vrai qu'il arrive que les gens se rendent justice en témoignant, militent pour un monde meilleur en montrant ce qu'il y a de pire pour en éviter la récurrence. Evidemment, cela ne suffit pas, et pour les Juifs, mieux vaut de loin posséder un territoire et des forces armées pour se défendre. Mais cela les protège un peu et beaucoup, loin de tenir boutique de leurs morts, essaient de rendre justice à toutes les victimes.
Bon, je parle des Juifs vu qu'ils obsèdent bien des gens, mais d'autres victimes aussi portent témoignage. Attention, j'ai dit qu'il ne faut pas les dénigrer, mais il est bien hasardeux, aussi, de pousser des gens à témoigner quand ils n'en ont pas envie. Les Tziganes à le faire sont fort rares, cela va contre leur culture... Après, essayer de fixer ces nomades qui n'en peuvent mais, doit-on les enraciner dans un culte de la mémoire qui n'est pas le leur ? Laissons les gens libres.
Je comprends ceci dit qu'on puisse ne pas avoir envie de crouler sous les témoignages, les ossuaires et chambres des tortures étant fort déprimant. Chacun parle et écoute comme il peut dans la vie, l'essentiel étant de faire de son mieux.
Ce qui manque à ma description de mécanisme, à mon homélie ? Je ne peux pas promettre le ciel au ciel ou sur terre ou une balle dans la tête aux ennemis ou le pouvoir aux amis, on n'est pas dans la carotte et le bâton, ici... Vous imaginez l'éloquence qu'il faut ? Moi oui, et c'est déprimant.
Je parle du vrai pour le vrai, du bien pour le bien... Regardez, le ciel ne rapporte rien, les écorces, l'accord même d'un chat de gouttière avec un coin gris et sale de rue. Mais cela réjouit les yeux. Dire le vrai ne rapporte rien, peut-être même au contraire, mais est une opération de réduction de dissonance du monde dont la satisfaction est plus grande que de régler une fréquence radio de sorte qu'on en fasse disparaître les grésillements.
La vérité est bien trop sacrée pour qu'on s'en serve comme d'arme contre un autre, jamais un auteur ne doit être un instrument, un outil dans une polémique. On ne se sert pas de la vérité, on la sert, comme on le fait de tout ce qui a quelque valeur, que ce soit la cité, l'art ou la science.
Il s'agit de se mettre en accord avec ce qu'il y a de meilleur en soi, et s'il faut à toute force parler de récompense, on peut dire que la tension et parfois le sentiment d'harmonie qui s'en dégage, en est une.
Rédigé par : Noblejoué | 25 septembre 2018 à 18:56
@ Claude Luçon 25/09 17:57
Je n'ai point connu le même privilège que vous mais combien je vous comprends !
Et la faune que vous avez côtoyée au cours de votre périple était finalement beaucoup moins dangereuse que celle à laquelle vous faites allusion et qui pullule dans notre contrée dite civilisée.
Rédigé par : Michel Deluré | 25 septembre 2018 à 18:56
@ Marc GHINSBERG 17h17
"Je connais cette ordonnance. Elle s’applique dans le cadre de l’article 24 de la Constitution. Pas en dehors. Ça s’appelle la hiérarchie des textes."
Ce qui est intéressant c'est que l'Elysée ait laissé s'exprimer des collaborateurs devant les commissions d’enquête parlementaires. Cette autorisation n’était pas nécessaire en droit. Mais en pratique, elle constitue pour ce régime hyperprésidentialiste une évolution notable. Ce qui prouve que notre fonctionnement démocratique peut être amené à évoluer dans le cadre fixé par la loi sous la pression d'événements largement médiatisés. C'est au fond ce qu'aura apporté l'affaire Benalla : il n'y a plus un "mur de Berlin" entre l'Elysée et le Parlement, mais si son effondrement n'est pas pour demain, les lézardes apparues en cet instant indiquent la possibilité d'un rééquilibrage des pouvoirs.
Rédigé par : caroff | 25 septembre 2018 à 18:28
@ Claude Luçon | 25 septembre 2018 à 17:57
Beau commentaire qui me touche (5 ans au Mozambique).
Rédigé par : Savonarole | 25 septembre 2018 à 18:18
@ Mitsahne | 25 septembre 2018 à 15:35
Merci de l'avoir évoquée. En effet, femme de combat et connaissant ses dossiers sur le bout des doigts, Agnès Verdier-Molinié lutte sans relâche contre toutes ces administrations qui ne sont que lourdes, cafouilleuses et dépensières sans compter. L'Elysée est sur la touche et est le premier gaspilleur d'argent sur nos impôts.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/09/21/20002-20180921ARTFIG00036-agnes-verdier-molinie-une-femme-de-combat.php
Rédigé par : Ellen | 25 septembre 2018 à 18:04
J'AI VECU AU PARADIS !
Et ne m'en étais pas rendu compte !
En pensant aux billets de Philippe du genre :
Qui est fautif, Belloubet ou le magistrat ?
Le président en pièces détachées...
La robe et les politiques : le sacrifice de la vérité ?
L'insécurité ou Ubu en République !
Modérer, tout un art !
en lisant les divers éditoriaux du Figaro,
en écoutant les débats de BFMTV, de LCI, de la chaîne TV5 et d'autres,
je viens de réaliser que pendant près de six ans j'ai vécu au Paradis.
Dans la nature sévère de la savane de l'est de l'Ethiopie mais proche des antilopes, girafes, autruches, guépards, dik-diks et partageant la vie nomade des Somalis.
Dans l'abondante forêt tropicale du Mozambique en dépit de ses amibes, moustiques et mouches tsé-tsé mais proche des éléphants, des koudous, des phacochères, des léopards, des babouins, des buffles et le soir autour d'un feu devant les cases rondes des Bantous fredonnant leurs chants nostalgiques.
Au coeur du Sahara dans les dunes, la poussière du fesh-fesh et les falaises calcaires où ne vivaient que quelques fennecs et scorpions, mais où se trouvaient les traces de lits de rivières, de caves dans lesquelles des humains avaient gravé des animaux stylisés, qui avaient connu l'eau courante, une abondante verdure et les premiers Homo sapiens dans un lointain passé, sous un ciel immense couverts d'étoiles.
Nous étions entre nous, scientifiques, ingénieurs et techniciens et les indigènes plus ou moins illettrés, sans loi mais réglés par le bon sens et la bonne volonté, avec tous les droits naturels de l'homme, en paix et en totale harmonie avec notre environnement.
Nous avions construit nos camps de vie, puisé notre eau parfois jusqu'à 2 000 mètres de profondeur, généré et distribué notre électricité et disposé de nos ordures en les enterrant.
J'avais vécu au Paradis car il n'y avait pas un seul fonctionnaire, pas un seul politicien et pas un seul journaliste.
Nous utilisions déjà le numérique pour détecter le pétrole mais vivions sans PC, tablette et iPad, avec une seule bonne vieille radio pour communiquer avec le reste du monde, avec les malheureux soumis aux politiciens, fonctionnaires et médias.
J'avais vécu au Paradis sans le savoir !
Il m'en reste le souvenir 😊
Rédigé par : Claude Luçon | 25 septembre 2018 à 17:57
@ caroff
Je connais cette ordonnance. Elle s’applique dans le cadre de l’article 24 de la Constitution. Pas en dehors. Ça s’appelle la hiérarchie des textes.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 25 septembre 2018 à 17:17
@ Catherine JACOB | 25 septembre 2018 à 09:07
J'aime trop la musique, surtout classique, pour avoir inclus une pianiste ou tout autre musicien dans mes 35 heures assises.
Qui plus est, à ma connaissance, les musiciens passent bien plus que 35 heures par semaine devant ou avec leur instrument.
Je ne pensais qu'aux fonctionnaires de genau qui pianotent sur un ordinateur.
Rédigé par : Claude Luçon | 25 septembre 2018 à 16:18
Admirable billet de Philippe Bilger sur un sujet qui me tient à coeur.
Non moins admirable commentaire de Tipaza (25/09 à 9h).
Qui osera le grand coup de balai dans les administrations, ainsi que le suggère la directrice de l'iFRAP, Mme Verdier-Molinié ?
Rédigé par : Mitsahne | 25 septembre 2018 à 15:35
Il y a un moment où le droit détourne de l'essentiel qui est la quête de la vérité et la plus exacte définition de celle-ci.
Mais, au-delà du seul aspect de la justice pénale, le droit qui normalement devrait ressembler à la petite goutte d'huile fine permettant à une société de fonctionner harmonieusement en évitant les frictions, tend de plus en plus du fait de son hypertrophie à se transformer en un amas de graisse épaisse proche du cambouis finissant par bloquer la machine.
Pis encore, les droits de l'homme, à savoir ceux d'un homme abstrait, intemporel, sans passé, sans origines, sans pays, sans famille, sans âge, sans attaches, sans empreinte culturelle, indifférencié, sans personnalité etc., finissent par de fait opposer dans la vie réelle des gens constitués eux de chair et d'os qui ayant tous des droits mais opposés et une vision du monde contradictoire ne peuvent que se battre comme des chiffonniers.
Devant les tribunaux dans le meilleur des cas, ou autrement.
Rédigé par : Exilé | 25 septembre 2018 à 14:35
Le droit à la quête de la vérité ??
Où étais-je quand cette vanité a vaincu les ténèbres ?
J'ai déjà perçu la nuance entre le vrai et le vraisemblable, remarqué que souvent le vraisemblable tenait lieu de vérité, que cette dernière est à géométrie variable, et que selon que l'on soit de ce côté des Pyrénées, blablabla. La vérité mon bon monsieur c'est beau, rare, précieux et dangereux excessivement dangereux alors que le droit... it depends !
Rédigé par : duvent | 25 septembre 2018 à 13:53
La France est en panne, tout comme Philippe Bilger, il n'y a pas de quoi se relever la nuit pour écrire un commentaire sur son blog.
Ça tourne en rond, Macron, Belloubet, Macron, Macron, Macron ou bien le dernier salopard du jour qui a tué père et mère.
Viendra sans doute encore un billet sur Yann Moix, Zemmour, Hatchoupichou Sy, Charles Consigny ou Marcel Campion le forain débile de la grande roue de la Concorde.
Comprenez-vous qu'on n'en a rien à cirer ?
Comprenez-vous que tout cela n'est qu'un bizness, on se refile les grandes gueules d'émission en émission, Untel passe chez Untel, puis Untel est viré pour passer chez Untel avec des salaires mirobolants.
Il fut un temps où l'on daubait sur la "presse de caniveau" anglaise, ou la TV de Berlusconi, nous les avons rattrapés, on y est jusqu'au cou.
Rédigé par : Savonarole | 25 septembre 2018 à 13:46
C'est bien de s'occuper des affaires médiatisées, broyées, mixées, mais de temps en temps il est bon d'en rappeler d'autres :
C'est tellement facile d'accuser les autres alors que devant la porte de certains c'est un bulldozer qu'il faudrait pour repousser les gravats de politiques pour le moins pas très propres, quant à l'exemplarité Eric Ciotti pourrait la rappeler en même temps à ses petits camarades.
"Tous pourris !", mais que ça fait du bien de se le rappeler ! C'est rafraîchissant, de temps à autre cela permet de savoir qu'il existe tout de même une minorité qui est intègre… Une toute petite minorité… Pourvu qu'elle résiste.
Rédigé par : Giuseppe | 25 septembre 2018 à 12:54
@ Catherine JACOB à 09:07
Pour s'aérer l'esprit et le corps, il faut faire une pose relaxante une ou deux fois dans la journée. Les conditions de travail n'en sont que meilleures. Au Japon, c'est ce que toutes les entreprises ont compris. Et ça marche.
Depuis que le TGI s'est installé dans les nouveaux bureaux ultramodernes à Paris-Batignolles dans le 17ème arrondissement, il y a assez de place pour les équiper d'une salle de sport. Je ne vois pas pourquoi l'Assemblée nationale en dispose d'une et pas le TGI de Paris alors que le personnel de la magistrature est bien plus nombreux et travaille de 09:00 à 18:00, souvent jusqu'à minuit pour clore les affaires à juger en comparution immédiate.
Evidemment, Benalla n'aura pas le droit à la carte d'accès pour se remuscler le cerveau.
Rédigé par : Ellen | 25 septembre 2018 à 12:25
@ Catherine JACOB
Audition Benalla
https://m.youtube.com/watch?v=T47E_FQ8pY8
Je n’ai pas le document qui fournirait uniquement la liste des questions.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 25 septembre 2018 à 11:59
Il faudrait effectivement décortiquer et analyser les dysfonctionnements de cette affaire pour en tirer des enseignements et prendre des mesures (modernisation, informatisation, allocation des moyens...). Cependant, si un juge a fait une faute, il doit en subir les conséquences. Sinon, il faudrait admettre que la fonction de magistrat est un sanctuaire où on n'assume pas ses erreurs, contrairement à ce qui se passe dans tout milieu professionnel.
Je ne vois pas le lien avec la commission d'enquête du Sénat à propos de Monsieur Benalla. Il n'était pas vain de freiner un peu les appétits de Monsieur le président Bas pour bien faire le distinguo avec ce qui ne le regarde pas puisque c'est du domaine de la Justice.
Est-ce que cette utile mise en garde du petit marquis délégitime l'action de Mme Belloubet concernant le juge défaillant dans le cas de Boudissa ? Non.
Néanmoins, vu de l'extérieur, on perçoit la Justice comme étant engluée dans des procédures, un langage, des délais trop longs ; il y aurait matière à réflexion pour la ministre.
Rédigé par : jack | 25 septembre 2018 à 11:56
@ Marc GHINSBERG 8h40
"Il n’a pas à connaître de l’attribution des voitures de fonction ou de service, ni à convoquer le chef de cabinet de l’Elysée.
Pour les convocations, voir la conditionnalité posée par l'ordonnance de 1958 :
"L’article 5 bis de l’ordonnance du 17 novembre 1958 donne pouvoir à une commission spéciale ou permanente de convoquer toute personne dont l’audition lui paraît nécessaire. Toutefois, une telle convocation n’est pas légale si l’audition envisagée porte sur « des sujets à caractère secret et concernant la défense nationale, les affaires étrangères, la sécurité intérieure ou extérieure de l’État » ou serait contraire au « respect du principe de la séparation de l’autorité judiciaire et des autres pouvoirs ». De même les rapporteurs des commissions d’enquête exercent leur mission sur pièces et sur place et tous les renseignements de nature à faciliter cette mission doivent leur être fournis. Néanmoins, s’ils sont habilités à se faire communiquer tous documents de service, c’est exception faite de ceux revêtant un caractère secret comme précédemment et sous réserve du respect du principe de la séparation de l’autorité judiciaire et des autres pouvoirs."
Pour en savoir plus et éviter d'écrire n'importe quoi :
https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2010-3-page-71.htm
Rédigé par : caroff | 25 septembre 2018 à 10:59
@ Claude Luçon | 24 septembre 2018 à 18:36
« ...trente-cinq heures de travail assis ça use ! »
Mais ne riez pas, ça use en effet de rester assis.
Pour commencer, le poids du corps qui pèse sur vos lombaires est de 40% lourd que lorsque vous êtes debout.
Ensuite vos muscles s'atrophient parce que vous ne les sollicitez pas suffisamment.
La circulation se fait mal dans les membres inférieurs et donc, se met en place progressivement une possibilité de thrombose.
Vous respirez mal, du coup votre cerveau n'est donc pas assez aéré, etc.
Ce ne sont pas seulement là des informations livresques. Par un moment il pouvait m'arriver de rester plusieurs heures devant le clavier de mon piano. Au bout d'un moment, mon corps a dit STOP.
Et donc changement de programme, pour commencer, une petite sieste afin que la position allongée soulage le dos, puis une petite promenade puis des mouvements de gymnastique pour les bras, les épaules surtout et le bassin, puis pour le poignet.
Bref, une fois tout à nouveau bien en place, grosse dispute avec le voisinage parce que je faisais soi-disant trop de bruit.
Donc recherche d'un piano ailleurs où devant me rendre à pied, mon corps s'est montré plus satisfait. Aucun pianiste professionnel, par ailleurs, ne saurait tenir le coup sans faire un peu de sport et ce qui vaut pour le clavier pianistique vaut également pour le clavier de l'ordinateur. D'où je dirais bien au greffe : aérez-vous et à Mme Belloubet, pondez-leur un règlement intérieur tel que les personnels travaillant assis puissent se dérouiller l'esprit et le corps par petites pauses quotidiennes, ils n'en travailleront que mieux et le justiciable ne s'en portera que mieux lui aussi.
@ Marc GHINSBERG | 24 septembre 2018 à 16:51
« Certaines questions étaient affligeantes »
Auriez-vous l’amabilité de m’indiquer où il est possible de récupérer la liste des questions SVP ?
«Je considère que Benalla a baladé la commission en fournissant un luxe de détails qui n’avaient aucun intérêt, si ce n’est de faire tourner la pendule. »
S’il continue à ne rien faire d’autre que de faire tourner la pendule (à défaut des tables 😉) ça risque de lui coûter un peu cher, vu qu’ une expertise a été demandée par le parquet , il me semble, sur fond de l’article l'article 706-47-1 du code de procédure pénale lequel concerne cependant l’examen médical et une prise de sang et non pas du psychiatrique si j’en crois ce qu’il est indiqué ICI ; Cherchez l’erreur...
Autre VERSION de l’article 706-47-1 du code de procédure pénale dans sa version en vigueur au 12/03/2010 qui effectivement peut concerner en ses § 3 & 4 un examen et du suivi psychologique, ce qui n’apparaissait pas dans sa version 2003 précédemment citée:
§3- « Les personnes poursuivies pour l'une des infractions mentionnées à l'article 706-47 du présent code doivent être soumises, avant tout jugement au fond, à une expertise médicale. L’expert est interrogé sur l'opportunité d'une injonction de soins.
§4 - Cette expertise peut être ordonnée dès le stade de l'enquête par le procureur de la République. », il y est donc indiqué peut et non pas doit.
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 septembre 2018 à 09:07
« Il y a un moment où le droit détourne de l'essentiel qui est la quête de la vérité et la plus exacte définition de celle-ci. Nous y sommes. » (PB)
Voilà une phrase importante qui sort du conjoncturel pour aborder ce qui serait le structurel du droit à savoir la quête de la vérité !
Une affirmation qui mérite un livre d’au moins 250 pages, sinon un linéaire de bibliothèque, parce qu’elle est largement contestable de mon point de vue. Je serai plus bref dans ma contestation, mais aussi moins précis, il faut choisir, d’autant plus que je suis ignare en droit et que j’ignore même la loi que je suis censé ne pas ignorer !
Jamais, au grand jamais le droit n’a recherché la vérité, pas même le bon sens qui est paraît-il la chose la mieux partagée du monde.
Le droit est un élément de régulation sociale, au même titre que la psychiatrie, ou l’Église catholique, avec évidemment toutes les nuances que cela comporte.
Le droit est la mise en application concrète d’une règle édictée sur les fondements qui régissent la vie de la société.
Pendant longtemps ces fondements furent ceux du droit divin puisque la monarchie procédait de cet ordre et que le droit était rendu au nom du Roi et de Dieu.
Était condamnable tout ce qui contrevenait à l’ordre royal et divin. On en vint même à condamner à mort des animaux, et la condamnation de Jeanne d’Arc ne procède pas de la recherche de la vérité.
Les années passant, on a ensuite condamné au nom de principes exactement opposés aux précédents, ce fut la période de la Terreur, où il suffisait d’être de l’ancien monde et de ses valeurs pour avoir la tête tranchée.
Sous la Troisième République, on a condamné au bagne Jean Valjean pour avoir volé une miche de pain, c’était le temps où le droit était du côté des riches et des nantis, si j’en crois Victor Hugo, et voilà que sous la Cinquième République, le droit est du côté des envahisseurs au nom de principes socialistes soi-disant humanistes qui ont échoué partout.
Ce qui a changé par rapport au passé, c’est qu’autrefois les juges accompagnaient l’ordre établi, alors qu’à présent ces mêmes juges ont la prétention et hélas le pouvoir de définir un ordre largement rejeté par la population.
Et j’en viens au parallèle avec l’Église catholique où les clercs redéfinissaient la religion et ce que devait être la foi en fonction de l’intérêt de l’institution catholique, ce qui a conduit à la Réforme de Luther.
Nous ne sortirons de l’État de droit qui nous étrangle que par une réforme aussi radicale que le fut celle de Luther.
Une reforme de la société qui ne passera pas par une refonte totale du droit et de la magistrature n’aura aucune chance d’aboutir, les juges et leurs complices avocats et aussi il faut le dire les criminels qui bénéficient des lacunes et des erreurs du droit s’associant pour faire échouer toute réforme. Citoyens et policiers étant pris en otage d’un système non régulé et incontrôlable.
Bon voilà brièvement et de façon caricaturale la contestation de la phrase du billet, mais toute caricature repose sur la réalité.
PS : Sur la photo qui accompagne le billet.
Puis-je dire que j’ai été traumatisé par la vue de cette Gorgone échevelée qui m’a pétrifié quand j’ai posé le regard sur elle !
Les commentaires qui suivent les billets sont souvent hors sujet, puis-je émettre le vœu que parfois la photo soit hors sujet elle aussi, dans certains cas limites.
Par exemple nous aurions pu avoir un Botticelli, « La naissance de Vénus », avec un gros plan sur le portrait de Vénus.
La même chevelure rousse flottant au vent que Nicole, mais un visage moins pétrifiant pour le retraité qui a déjà subi les outrages de la CSG !
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Naissance_de_V%C3%A9nus_(Botticelli)#/media/File:Sandro_Botticelli_-_La_nascita_di_Venere_-_Google_Art_Project_-_edited.jpg
Rédigé par : Tipaza | 25 septembre 2018 à 09:00
@ Antoine Marquet
Puisque vous m’avez bien lu et que je me suis bien exprimé, il apparaît que nous sommes en désaccord.
Si le parlement a pour mission d’évaluer les politiques publiques, le fonctionnement de la présidence ne rentre pas dans ce que le droit constitutionnel entend par politiques publiques. Le Parlement n’a pas vocation au nom de l’évaluation des politiques publiques à s’assurer que la sanction prononcée à l’égard d’un chargé de mission de l’Elysée l’a été conformément aux procédures en vigueur. Il n’a pas à connaître de l’attribution des voitures de fonction ou de service, ni à convoquer le chef de cabinet de l’Elysée.
L’article 5 de la Constitution stipule que :
« Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l'État. »
Il est donc tout à fait normal que le PR puisse téléphoner au Président du Sénat s’il a le sentiment que celui-ci est en entrain d’outrepasser ses attributions.
Enfin vous qualifiez Emmanuel Macron et Nicole Belloubet d’apprentis. Vous quittez le terrain du droit constitutionnel pour celui de la polémique. Je crains que votre jugement sur les personnes n’altère votre analyse du fonctionnement des institutions.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 25 septembre 2018 à 08:40
C'est effrayant mais : on peut s'indigner, rien ne changera, c'est comme cela que ça se passe en France !
"EXCLUSIF. Paris : l'improbable remise en liberté de l'un des pontes de l'arnaque au CO2"
http://www.lepoint.fr/justice/exclusif-paris-l-improbable-remise-en-liberte-de-l-un-des-pontes-de-l-arnaque-au-co2--24-09-2018-2253660_2386.php
Rédigé par : marie | 25 septembre 2018 à 08:14
Aujourd'hui, mardi 25 septembre, 13h. Collomb entre dans une petite salle à manger de l'Elysée, invité à la dernière minute par le PR.
- PR : Dis, Gérard, certains de mes ministres me font passer pour egocentrique, isolé, vaguement autiste. Ils me reprochent le mauvais fonctionnement de la machine et vivent l'enfer aurès de moi.
Certains vont jusqu'à réunir des documents, des rapports, des clichés, destinés à établir la preuve de mon incompétence. Ils veulent me destituer.
- Minint : Oh ! Oh ! C'est une fausse information ; je ne suis au courant de rien.
- PR : Justement le problème, c'est une vraie information. A ta place, Fouché l'aurait connue et m'en aurait prévenu. Ton idée de partir en 2019 n'est pas bonne. Il faut avancer ton départ.
- MInint : Tu me demandes de me déjuger, j'ai parlé partout... Et qui me remplacerait ?
- PR : c'est réglé. Manuel accepte.
- Minint : mais ce n'est pas possible, il annonce ce soir sa candidature d'alcalde de Barcelone.
- PR : c'est urgent mais possible. Alexis, passe-moi la lettre de démission qui est dans mon tiroir de gauche. On va mettre la date et donner une copie à Gérard. Comme ça, il sera libéré dès 15h.
Et puis, il faut que je voie rapidement Manuel qui attend dans un bureau à côté pour qu'il ait le temps de se décommander à Barcelone dans des délais... décents.
Rédigé par : Yves | 25 septembre 2018 à 02:45
@ genau | 24 septembre 2018 à 15:26
"Mille pardons de revenir, sans espoir d'intérêt d'ailleurs, ne faisant pas partie des illustres commentateurs."
Vous vous sous-estimez tout à fait injustement.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 septembre 2018 à 00:04
@ Marc GHINSBERG
Merci pour votre réponse. Non je n'ai pas mal lu et vous ne vous êtes pas mal exprimé.
Le PR a bien téléphoné au Président du Sénat et ce n'était sans doute pas pour l'inviter à prendre le thé au Palais ! Madame Belloubet a tenté d'intimider les sénateurs ! Cela s'appelle de l'intrusion de l'exécutif dans le domaine du pouvoir législatif pour des supputations d’intrusion à venir de celui-ci dans le pré carré de celui-là. Etonnant que l’autorité judiciaire n’ait pas fait de même, comme à titre préventif, pour les mettre en garde. Car chacun aura compris que, in fine, l'action du PR et celle du garde des Sceaux tendaient à mettre en garde les sénateurs. Venant d'une apprentie ministre et d'un apprenti PR, cela me semble assez cocasse…
Le Parlement vote la loi. Il contrôle l'action du gouvernement. Il évalue les politiques publiques.
Il évalue les politiques publiques… Il semblerait que ce soit sur cette notion que le Sénat intervienne, car il n’évalue pas le PR mais les politiques publiques de ses services. Donc le fonctionnement de ceux-ci.
Ne parlons pas de l'AN dont la commission d'enquête a rendu les armes en rase campagne, n'écoutant que sa très courageuse présidente "qui n'a subi aucune pression" tout comme elle n'a pas été contrainte d'abandonner sa candidature à la présidence de ladite assemblée. Quel marigot nauséabond.
Rédigé par : Antoine Marquet | 24 septembre 2018 à 23:26
"La garde des Sceaux s'était permis de sermonner en rappelant que "le principe de séparation des pouvoirs interdit au Parlement d'empiéter sur le domaine judiciaire. Une immixtion serait choquante". Se posant en "conseil de Monsieur Benalla", selon le président Philippe Bas !" (PB).
Avec la toute dernière photo dévoilée de Benalla par Mediapart, là on est plus que dans le désordre.
D'après Gérard Collomb - vieux briscard tout de même de la politique - peu arrivent à parler directement au Président qui semble de plus en plus isolé.
Mauvais choix de communicants et lui sans doute emporté par un succès qui l'a grisé, aujourd'hui et demain plus encore il va devoir sauver les meubles et des timoniers manquent à l'appel.
Rédigé par : Giuseppe | 24 septembre 2018 à 22:39
@ breizmabro 24 septembre 2018 15:45
"Vous, vous vous êtes fait remonter les bretelles"
Simple mise au point honnête pour éviter toute interprétation.
Quant à mes bretelles (achetées à New York car en France impossible d'en trouver d'authentiquement larges !) que je porte avec fierté, elles sont tirées un max compte tenu de ma corpulence : un bon quintal !
Impossible de me les faire remonter davantage : je ne le tolérerais pas.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 24 septembre 2018 à 21:47
@ genau | 24 septembre 2018 à 15:26
Probablement la faute de leur logiciel, maintenant dans toutes les administrations les patrons sont les ordinateurs, et pour cause, les fonctionnaires sont burn-outés, trente-cinq heures de travail assis ça use !
D'ailleurs avant on chantait que ce qui usait n'était que trente kilomètres à pied. Maintenant on ne chante plus, on se lamente, à la rigueur on rappe.
Vous appartenez à une espèce en voie de disparition genau : les bosseurs !
Changez de métier ! Passez chez les bavards ?
Demandez à Cohn-Bendit de vous prendre comme apprenti ce qui lui permettra d'être subventionné et de gagner encore plus d'argent ! Il vous apprendra à devenir une célébrité et gagner aussi beaucoup d'argent !
Le secret est de savoir apprendre à ne rien faire pour un gros salaire dans quelque ministère et peut-être comme Dany le Rouge prétendre à un portefeuille ministériel.
J'ai découvert cela trop tard en rentrant en France après 54 ans à l'étranger.
Rassurez-vous quand même, les bavards étrangers dans leurs pays sont aussi plus écoutés que leurs savants.
Les journalistes comprennent tout d'un pays étranger en trois jours quand il faut trois ans à un ambassadeur ou un expatrié dirigeant d'entreprise pour dominer son sujet.
Les bavards sont des rapides il n'ont pas le temps de penser à une banalité comme la vérité.
C'est pourquoi ils comprennent mieux les coupe-gorges du FLN que les Harkis !
Servir la France pendant des années prend du temps, faire sourire les gens à la kabyle ne prend qu'un instant.
Soyez large d'esprit, eux sont courts d'esprit, il faut leur pardonner.
Rédigé par : Claude Luçon | 24 septembre 2018 à 18:36
Hé bé... l'Hermine découvre que l'espace pour ne pas dire le royaume... l'empire... le marigot... judiciaire est une immense pétaudière ingouvernable et ingérable.
Tant d'ego... d'intérêts... d'intrigues... de manigances... d'idéologie... de vengeances à solder... sont derrière des décisions ou les postures dignes du grand guignol ou de Ubu dans ses extravagances.
A quand un vrai chef dans la magistrature, bateau ivre rempli de paradeurs, de revanchards, d'arrogants intouchables... juges en sous-marins et aussi avocats cupides, exhibitionnistes... bonjour la pub et l'explosion des honoraires.
Tiens... faut bien rêver, ça ne mange pas notre pain... si un jour je suis président, je prends l'Hermine comme super ministre d'Etat de la Justice avec les pleins pouvoirs et même au-delà pour remettre toute cette folie en ligne et virer les très mauvais.
Rédigé par : kacendre | 24 septembre 2018 à 17:24
@ breizmabro | 24 septembre 2018 à 13:06
"En même temps, qu'est venu faire Belloubet dans cette galère ? J'espère pour elle que lors d'un remaniement elle retrouvera sa liberté."
Si remaniement il y a. Belloubet pourrait alors retrouver sa liberté, oui mais pour aller où ? à la Cour de cassation sur recommandations express de Macron ?
Au fond, les services rendus dans l'entre-soi ça ne se refuse pas. Sauf que comme ce n'est pas une pin-up, indépendante et discrète, ça risque de heurter les plus grandes institutions et ça pourrait lui rendre la vie moins belle que sur la Place Vendôme.
Rédigé par : Ellen | 24 septembre 2018 à 17:12