Il y a les hommages solennels et la tragique ironie du destin qui fait qu'une vie a été fauchée d'une balle dans la tête dix minutes avant l'armistice.
Le Lozérien Augustin Trébuchon est mort à quarante ans. Agent de liaison, il était chargé d'aller porter un message sur "la soupe servie à 11h30". Et il est la dernière victime française disparue au combat.
Au combat parce que la soupe était bien plus de la soupe : l'opportunité d'un dernier sursaut, la chance d'une ultime vigueur, un peu de quotidien familier dans l'enfer.
Augustin Trébuchon.
Sans la remarquable émission dominicale de France Inter, "Interception", le nom de ce brave me serait demeuré inconnu.
Aujourd'hui, il m'apparaît si loin - cent ans - mais si près.
Savoir que sa famille a subi le désespoir de le perdre alors que tout enfin allait finir et l'horreur s'interrompre, et le bonheur revenir, est déchirant. Il est présent, là, et mes songes n'ont aucun mal à le ressusciter, ce vaillant héros de quarante ans accomplissant l'une des tâches les plus banales de l'existence mais dans un contexte effrayant.
Il va vite autant qu'il le peut, il se protège, soucieux surtout de ses frères d'armes qui l'attendent et l'espèrent.
Augustin Trébuchon.
Ce serait très démagogique et d'une émotion facile de se contenter de déplorer et d'admirer. Ce qu'il a accompli, aurais-je eu le courage de le faire... Je sais bien que parfois les circonstances font le héros mais rien ne m'exaspère plus que les audacieux rétrospectifs et les intrépides du café du commerce.
Augustin Trébuchon tué de cette balle dans sa tête rend évidemment dérisoires toutes les joutes intellectuelles et médiatiques dans lesquelles je suis impliqué, les aigreurs et les vulgarités des uns, les désaccords et les oppositions des autres. Quelle importance que cette écume qui n'a pour but que de nous faire oublier que nous sommes mortels, quand la mort est survenue pour lui si injustement, comme une sale voleuse, dix minutes avant un terme qui allait tout changer...
Augustin Trébuchon, oui, si loin et si près.
Son visage est sérieux, attentif, concentré. Il nous regarde du profond des âges. Surtout il donne une leçon. Le tragique, l'horreur, la mémoire, le respect devraient peser si lourd à cause du passé, qu'ils devraient nous faire oublier nous-mêmes aujourd'hui...
La statistique au service des imbéciles
https://www.ojim.fr/les-poilus-mohamed-ou-martin-quand-le-parisien-a-la-berlue-europe-1-devient-aveugle/
Rédigé par : Savonarole | 28 novembre 2018 à 06:05
Lettre à sa femme Héloïse, le 22 novembre 1915
"Je ne peux te dépeindre l’horreur de la guerre, mais tu en as suffisamment vu pour souffrir encore plus que moi.
C’est dans la confiance absolue que je vis, car j’ai le ferme espoir de te retrouver telle que je t’ai quittée, ainsi que mes deux enfants.
Depuis quinze mois, mes pensées sont avec vous aussi bien le matin que le soir et jamais une minute je ne vous oublie.
Ni ma mère non plus et je crois fermement que si un malheur m’arrive, elle saura t’aider pour élever nos deux enfants.
En cas de décès pour moi, apprenez-leur à aimer leur père ; élève-les le mieux possible selon tes moyens et n’oublie pas de leur dire que c’est pour eux que j’ai laissé ma vie sur le champ de bataille, en homme de cœur qui combat pour une cause juste et cette cause, c’est pour garder vos droits, votre liberté et vous protéger contre le tyran."
Edouard LAFALISE, garçon-boucher, clairon au 59ème B.C.P., mort pour la France au Bois des Caures à Verdun, le 22 janvier 1916, un mois avant le début de la grande bataille
Rédigé par : Je m'efface | 13 novembre 2018 à 22:40
Avant d'être mort il était vivant, c'est une lapalissade de plus. Sur cette immense front qui partait de Terneuzen dans le nord de la Belgique jusqu'à Lucelle au sud d'Altkirch non loin de Bâle, il en est mort 10 minutes avant, 11 minutes avant, 20 minutes avant. Jusqu'à ce que les clairons sonnent le cessez-le-feu, la mort fauchait en tous lieux, que ce soit celui qui portait la soupe, montait à la dernière attaque, résistait au dernier assaut. La mort des uns n'a pas plus de valeur que la mort des autres, qu'ils fussent les premiers ou les derniers.
L'armée préféra pour beaucoup antidater leur mort au 10 novembre.
Rédigé par : jacques | 13 novembre 2018 à 16:26
@ vamonos
"Ainsi, Trébuchon est un patronyme français de plus qui s'est affaibli au début du vingtième siècle."
Je suis allé voir ici :
https://www.filae.com/nom-de-famille/TREBUCHON.html
Total des naissances pour le patronyme Trébuchon :
1891 - 1915 : 81
1916 - 1940 : 88
1941 - 1965 : 105
1966 - 1990 : 89
363 personnes nées en France depuis 1890, dans 31 départements
27 306 rang des noms les plus portés en France
Il n'aurait plutôt fait qu'augmenter depuis 1916 !
Depuis trente ans, je ne sais pas.
Origine : Trébuchon est un nom de famille rare, diminutif de trébuc, en ancien français, piège, surnom probable de marchand de pièges ou de celui qui tendait des pièges.
Rédigé par : fugace | 13 novembre 2018 à 14:24
@ Ellen 12 novembre 2018 à 23:10
J'attends de Macron qu'il s'attelle à diminuer le poids de la dépense publique et notamment à lancer une opération d'envergure destinée à éradiquer le gaspillage d'argent public et surtout pour calmer la machine à taxer.
Il en a les moyens, en a-t-il la volonté c'est une autre affaire.
En tout cas il sera jugé sur ses résultats, des résultats qui pour l'instant se font attendre.
Des dérives significatives sont constatées au niveau des salaires de certains ministères. C'est une occasion pour lui d'y remettre de l'ordre.
Rédigé par : Jabiru | 13 novembre 2018 à 08:51
Un de mes proches, qui m’est très cher, vient de m’envoyer ce mail :
« Quel est l’avenir de la famille X ?
Voilà bien des questions qui me dépassent, et j’en juge comme cela au fait qu’il me semble que nous tentons d’y répondre un peu chaque fois que nous nous voyons, il est vrai de façon parcellaire, modeste et aussi pratique que possible, en essayant d’identifier des actions concrètes à ce titre... continue à y réfléchir alors »
Je viens de lui répondre :
« Nous y avons bien répondu ce dimanche dans la mesure où tout le monde est reparti plutôt heureux et content.
Dans le fond ce n'est pas difficile : s'efforcer de ne pas dire ce qui va déplaire à l'autre, un exercice que l'on expérimente en pratiquant dans ces fameux "blogs".
Y est repartie contente le soir. C'est pas beau ça !
Kiss »
Ceci est un message personnel sans le moindre intérêt, sauf pour ceux d’ici qui savent, en parlant de leurs petites affaires privées, toucher le cœur et/ou l’esprit d’autrui !
C’est aussi un hommage à ceux, commentateurs et commentés, qui font exister ces espaces de liberté intellectuelle qui constituent la blogosphère.
Rédigé par : Zonzon | 13 novembre 2018 à 08:19
@ Giuseppe 12 novembre 2018 à 21:04
Avec grand plaisir, sans oublier naturellement votre petit vin préféré ;)
Rédigé par : breizmabro | 13 novembre 2018 à 00:09
@ boureau 12 novembre 2018 à 20:12
"Voici venu le temps des grandes marées et vents de pré-hiver dans notre Bretagne. Un autre monde que le parisianisme. Et qui le vaut bien !"
Les grandes marées, le bonheur des pêcheurs et notre Bretagne est si belle par gros temps.
"Avez-vous sorti votre gilet jaune ?"
Gilet jaune ET bonnet rouge :D
Je plaisante, je ne suis qu'une pauvre Breizmaboul vous savez...
----------------------------------------------
@ Exilé | 12 novembre 2018 à 13:51
"Mais quand cessera-t-il enfin de raconter n'importe quoi et de se moquer du monde ?"
Quand les gens n'écouteront plus ce qu'il raconte.
Malheureusement ce n'est pas demain la veille :(
Rédigé par : breizmabro | 12 novembre 2018 à 23:12
@ Jabiru | 12 novembre 2018 à 16:39
"Comment voulez-vous faire confiance à ce Trump qui change d'avis en fonction de ses humeurs ?!"
Et vous, vous faites confiance à Macron ? Moi non, plus maintenant, à moins d'un miracle, mais je n'y crois plus. J'ai cessé de lui faire confiance depuis qu'il a insulté les Français et la France et racketté les retraités moyens et les petits vieux après plus de quarante ans de travail, souvent très dur, et qui souvent aident encore financièrement et matériellement leurs enfants tombés au chômage ou arrivés en fin de droit sans pouvoir défiscaliser au moins une partie des charges familiales de leurs impôts.
Pendant que la majorité des Français s'appauvrit de plus en plus, les soutiens ultrafortunés et les élites de Macron s'engraissent et planquent leur fortune pour échapper au fisc. Et vous, vous trouvez que c'est normal et juste ? Je suis de droite, mais je le répète, l'injustice m'énerve au plus haut point.
Rédigé par : Ellen | 12 novembre 2018 à 23:10
@ breizmabro | 12 novembre 2018 à 18:47
Finalement à l'estaminet du coin on restera entre nous.
Rédigé par : Giuseppe | 12 novembre 2018 à 21:04
@ breizmabro 12 novembre 2018 17:37
Vous vous souvenez de l'appréciation du Général de Gaulle : "Les Français sont des veaux..."
Il me semble qu'il nous en reste encore quelques-uns sur ce blog qui refusent de voir les évidences comme vous le soulignez.
Dans cette polémique Trump/Macron, c'est Macron qui, invitant le Président américain pour cette commémoration si importante pour les deux pays, a lancé cette stupidité "d'une armée européenne pour se protéger de la Chine, de la Russie et... des Etats Unis".
Armée européenne dont d'ailleurs, la presque totalité des autres Etats européens ne veulent pas entendre parler.
Comment ne pas prévoir la réaction de Trump et... pour ceux qui ont encore une cervelle, ne pas la comprendre ?
A ce propos, de quel droit Macron envoie-t-il cette bombe ? Il n'est pas Président de l'Europe que je sache (même s'il fait comme si !).
Remarquable interview de Pierre de Villiers sur BMFTV il y a quelques instants : un grand serviteur de l'Etat et une tête bien faite et bien pleine.
Allons, breizmabro, voici venu le temps des grandes marées et vents de pré-hiver dans notre Bretagne. Un autre monde que le parisianisme. Et qui le vaut bien !
Avez-vous sorti votre gilet jaune ?
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 12 novembre 2018 à 20:12
@ Zonzon | 12 novembre 2018 à 09:48
Comme vous je pense que l'on ne peut que s'incliner et faire silence devant le témoignage de breizmabro.
Ce que seuls sont capables de faire ceux qui ont vécu des douleurs ou des deuils similaires sinon identiques.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 novembre 2018 à 19:30
"En même temps tout ça c'est Bibi qui paye si j'ai bien compris."
Rédigé par : breizmabro | 12 novembre 2018 à 18:47
Avec quels sous car vu sa déclaration de patrimoine il n'a pas un rond, limite insolvable ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 12 novembre 2018 à 19:24
@ racine15 du 12 novembre 2018 à 08:16
@ Savonarole 11 novembre à 22h28
"Je ne crois pas beaucoup à cette histoire, ainsi donc il n'y aurait eu qu'un seul coup de fusil mortel dix minutes avant l'armistice ?"
Des écrivains vous donnent raison :
- Le premier homme est une foule (Teilhard de Chardin)
- La dernière balle n'existe pas (Romain Gary)
Merci de cette précision qui vient à point pour expliquer le silence assourdissant de mes collègues commentateurs... tels des moutons de Panurge ils ont cru à la légende.
Rédigé par : Savonarole | 12 novembre 2018 à 19:18
@ Zonzon 12 novembre 2018 à 17:50
"Zonzon ne demande qu’à apprendre !"
Apprenez donc Zonzon qu’une recette de cuisine, forcément vulgaire, domestique, salissante et souvent indigeste à lire, est forcément une moins bonne intervention sur ce blog qu'une citation de Camus ou d'un Lionel Dauriac (qui ne savait même pas faire un pot au feu convenable).
En même temps on nous a donné le menu de la réception à l'Elysée : homard breton, poulet de Bresse, plus des pommes de terre dont on ne sait la provenance.
Après ont-ils eu fromage ET dessert ? That is qui me turlupine.
En même temps tout ça c'est Bibi qui paye si j'ai bien compris.
Adéo Zonzon ;)
Rédigé par : breizmabro | 12 novembre 2018 à 18:47
11 novembre 2018, 11h.
Un petit village du Cantal.
Tous regroupés devant le monument aux morts, la gorge serrée, les larmes aux yeux quand retentit la sonnerie aux morts.
Une élue municipale lit les 78 (!) morts pour la France, en contournant les quatre faces du monument, pour chaque année gravée dans la pierre...
Elle m'a confié, la veille, qu'ils avaient discuté longuement, maire et édiles, pour savoir s'il fallait lire "Augustin Tronche", mort pour la France ou "Tronche Augustin", mort pour la France...
Elle a choisi la première branche de l'alternative.
Douce France, où un siècle après la pire des horreurs, on continue à faire de la sémantique...
Rédigé par : sbriglia | 12 novembre 2018 à 17:58
Au soir de cette triste journée de novembre je fais le bilan. J’ai appris que Bijou, commémorateur à 72 coups, pour un montant de un milliard (à vérifier) aurait déclaré :
« Les races n’existant pas, les cultures sont illusoires et le droit d’exister ne peut être accordé qu’aux travailleurs qui seront à la disposition d’une seule élite ! » (yves albert 12 novembre à 14 h 58)
Phrase qui va résonner longtemps dans la mémoire de l’Homme qui a faim !
Phrase qui nous renvoie à une seule question : Qui est élite ?
J’ai aussi appris que lorsqu’un quidam informe un autre quidam sur ses achats à la FNAC au sujet des GAFA (What !) il s’agit d’un message privé qui ne pollue en aucune façon l’espace d’un blog. En tout cas beaucoup moins qu’une recette de cuisine, forcément vulgaire, domestique, salissante et souvent indigeste à lire !
Zonzon ne demande qu’à apprendre !
Rédigé par : Zonzon | 12 novembre 2018 à 17:50
@ Jabiru 12 novembre 2018 à 16:39
"N'oubliez pas que Trump en arrivant en France s'est fendu d'un tweet vigoureux dirigé contre Macron qui aurait tenu des propos qu'il considérait outrageants vis-à-vis de l'Amérique à propos de la formation d'une armée européenne"
Ben oui quand même. Manu invite Trump, et avant qu'il atterrisse il envoie un tweet disant qu'il aimerait une armée européenne pour ne plus dépendre de l'armée américaine, alors qu'ils allaient commémorer la mort d'Américains pour nous libérer des Allemands.
Sur ce coup-là Manu a fait fort quand même.
Perso, si j'avais été Trump, je l'aurais eu, aussi, mauvaise.
Rédigé par : breizmabro | 12 novembre 2018 à 17:37
Bien sûr chère calamity jane, gloire à nos grand-mères ou mères ; car j’ai pu ''apprécier'' de quelle façon la mère de mon épouse a été amputée de la pension de guerre de son mari à son décès.
Né en 1891, décédé en 1984, classe 1911, six ans et dix mois sous les drapeaux malgré lui, truffé d’éclats d’obus, gazé, aveugle de long mois comme des milliers d’autres, enfin bref il en est revenu il avait sauvé sa peau, il a pu fonder notre famille.
Alors les commémorations, les défilés, les flonflons, l’entre-soi des fauteurs de guerre à l’Elysée, les marchands de canons, la ‘"deuxième", l’Indochine, l’Algérie (la nôtre), et tout le reste de-ci de-là sur la planète, non merci, "la musique qui marche au pas" j’aime plus ça.
Rédigé par : lionel | 12 novembre 2018 à 17:03
@ Jabiru | 12 novembre 2018 à 16:39
Excellente réponse !
Rédigé par : Achille | 12 novembre 2018 à 16:57
@ Ellen 12 novembre 2018 à 20:18
Vous plaisantez j'espère sur mes écrits concernant l'absence de Trump au Forum de la paix.
Et si vous trouvez que je ne suis vraiment pas juste, n'oubliez pas que Trump en arrivant en France s'est fendu d'un tweet vigoureux dirigé contre Macron qui aurait tenu des propos qu'il considérait outrageants vis-à-vis de l'Amérique à propos de la formation d'une armée européenne.
Comment voulez-vous faire confiance à ce Trump qui change d'avis en fonction de ses humeurs ?!
Rédigé par : Jabiru | 12 novembre 2018 à 16:39
Conclusion :
La junte financière, dont Macron est l'un des porte-parole, riche de l'enseignement de la guerre que fut celle de 14-18, décida de prendre possession de l'Europe en exterminant préalablement les combattants potentiels par la pilule, l'IVG et la liberté sexuelle à outrance, puis de les remplacer par une main-d'œuvre exotique endoctrinée.
L'Occident ne sera plus formé que d'une seule nation au service d'un maître unique.
Ce monument de folie transparaît dans le discours de Macron :
"Les races n'existant pas, les cultures sont illusoires et le droit d'exister ne peut être accordé qu'aux travailleurs qui seront à la disposition d'une seule élite !"
Rédigé par : yves albert | 12 novembre 2018 à 14:58
La cérémonie sous l'Arc de Triomphe parut bien longue aux chefs d'Etat et de gouvernement présents, anciens et futurs(?). Les bâillements de Larcher, ou d'Edouard Philippe, les mines ennuyées plus qu'émues des hôtes de Macron ont partiellement entamé l'intérêt de cet hommage aux morts.
Je n'ai pas compris que le Boléro soit choisi pour l'illustrer. Pourquoi pas un extrait de "L'Histoire du soldat" de Stravinsky composé en 1918 ?
Le "peuple" maintenu à l'écart a jeté un froid, me semble-t-il, ajoutant au sentiment diffus qu'il ne fallait pas le mélanger aux élites gouvernantes...
A la place de Trump ou de Poutine (ce qu'à Dieu ne plaise) j'aurais joué la même partition du dédain en refusant de servir la soupe à Macron. En fait de discourir sur la paix, alors que la France reste dans le top 5 mondial des marchands d'armes, notre président pouvait se contenter de souligner les avantages du maintien d'un dialogue avec toutes les parties y compris celles avec lesquelles il ne fait pas bon frayer, suivez mon regard !
Rédigé par : caroff | 12 novembre 2018 à 14:56
@ Marc GHINSBERG | 11 novembre 2018 à 13:53
Quand ce n'est pas l'un, c'est l'autre ! AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !
Souvent, les gens se plaignent de ne pas être libres. Ou pas assez... Ou prétendent être pour la liberté des autres...
Foutaise !
Ils attaquent la liberté des autres.
Je ne sais pas si c'est vrai... Mais il est souvent prétendu que ce blog ne serait pas seulement bon du fait de notre hôte et de la Providence du blog, je veux dire la personne qui améliore notablement la présentation des textes et permet à des personnes d'entrer en relation... mais aussi grâce à la qualité des commentateurs. Et donc, sauf à prouver que les patronymes produisent de l'or et les autres du plomb...
Remarquez, on a bien prétendu, un patronyme, oui, les agresseurs ne sont pas forcément les masques ! que je changeais de l'or en pire que ce métal... Un pseudo : raciste ! Un partout.
Alors, "prouvez-le", comme dit l'autre ! Prouvez que les pseudos sont quelque chose dont il y a lieu de plaindre.
Car à moins d'être prouvé coupable on est présumé innocent... Comment l'oublier sur un blog dont l'hôte est une hermine en liberté ?
Mystère.
J'affirme donc que les masques ne diminuent pas la qualité de ce site.
Et si donc ils ne nuisent pas mais que vous vous plaignez, que faites-vous d'autres que d'attaquer des innocents ?
Sauf à me démontrer le contraire, vous êtes injuste... Et que devraient faire les injustes ?
S'excuser pour leurs injustices.
Mais je parie que cela n'arrivera pas.
C'est pourtant vous, je crois, qui prétendiez que les gens regrettaient d'aller trop loin dans les discutions, si je ne m'abuse ?
Soit vous le faites... J'en doute... Soit non.
Et dans ce cas, je dis, foutaise ! Non, les gens ne sont pas mieux qu'ils en ont l'air, c'est un truc qu'on se dit pour :
- Se dire que l'autre vous insultait mais ne le pensait pas. Alors, on n'a pas lieu d'être vexé. Tout confort.
- Se faire bien voir. Nous sommes tous des humains, non ? En principe, les humains doivent bien voir un humain disant que les humains ne sont pas si mal que ça.
- Ce genre de propos montre qu'on est un gentil... Quand on doute de ces fables, comme moi, on est la lie de la terre.
Car le problème, ce n'est pas que les choses soient ce qu'elles sont, c'est le messager.
Et d'autant plus qu'on porte un masque, qui serait un stigmate.
Si vous pensez que tel ou tel masque se comporte mal, dites-le-lui... Aux patronymes aussi, par parenthèse, essayer de réconcilier les gens, que sais-je ? On ne fait rien de bien en commettant une injustice.
Vous vous faites plaisir sur le dos de gens qui ne vous ont rien fait par le double plaisir de l’agression et de démontrer en creux une supériorité que je conteste absolument.
Et déjà parce que vous êtes injuste.
Je ne crois pas au nom, pensée magique, le mot c'est la chose, mais que les gens sont ce qu'ils font.
- Vous commettez une injustice.
- Qui détonne avec ce que vous pensez de la nature humaine.
Je ne sais pas si vous le remarquez, mais je gagne à tout coup.
- Vous vous excusez d'attaquer les masques, et c'est désagréable...
- Vous ne le faites pas, et vous êtes un des exemples de ce que je dis, non, les gens ne regrettent pas, ils concilient agresser les autres et se donner le beau rôle.
Soit en niant les avoir agressé.
Soit en se disant qu'un regret intérieur suffit.
A se faire plaisir, peut-être... Mais si vous nuisez injustement à une personne ou un groupe, vous devez réparer, par exemple, si vous lui avez fait honte injustement, prendre la honte sur vous.
Il n'y a pas de mystérieuse dignité humaine ou de pardon qui efface tout... L'océan avaleur de pollution, tout va bien : un mythe. De même, en morale, on peut nuire et que cela passe à l'as.
Notons que plus on attaque les masques, plus on leur prouve qu'ils ont raison d'être masqués car plus le monde est mauvais, plus il faut s'en protéger.
De même la persécution des drogués : plus on les traque pour le bonheur de fuir l’engluement dans un réel souffrance, mort, bêtise, telle que la traque des pseudos, par exemple, plus on leur prouve qu'ils ont raison d'élever leur esprit vers d'autres sphères.
Et tant pis pour la chute.
Est-ce que ce n'est pas, au jour d'aujourd'hui, la tombe ? Et les gens si sages qui se sont préservés, auront une bonne vie ?
La maison de retraite, happy end.
Voilà, c'est ce que je pense... Dites si on peut le dire sans masque, oui, non, peut-être.
C'est non... En étant contre les masques, vous condamnez les gens à tenir un discours fait pour ne pas être lapidé, voire même réseauter, mais qui avantage ceux qui rentrent dans le lit de Procuste, et condamne les autres à la mort sociale ou au silence.
Est-ce fait exprès, est-ce inconscient ?
A croire que qui veut être libre, ou quoi que ce soit d'autre d'ailleurs, doit aller chercher loin :
https://www.youtube.com/watch?v=AZKcl4-tcuo
Rédigé par : Noblejoué | 12 novembre 2018 à 14:15
@ Jabiru
« La parfaite prestation du chef de l'Etat au Forum de la paix à l'occasion de la célébration du centenaire de l'armistice de la grande guerre 14/18. »
Ah bon ?
Je ne sais pas si nous parlons bien de la même chose, mais je vous invite à relire le discours qu'il a prononcé, un crayon rouge virtuel à la main, avant de méditer ce ramassis de billevesées :
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2018/11/11/25002-20181111ARTFIG00055-macron-les-demons-anciens-ressurgissent-cent-ans-apres-la-fin-de-la-grande-guerre.php
« Le patriotisme est l'exact contraire du nationalisme »… « Les démons anciens ressurgissent »... « réchauffement climatique »... « un peuple qui ne regarde que ses intérêts »... « l'amitié entre les peuples » (expression tirée du jargon marxiste-léniniste)...
« ils ont démantelé les empires, reconnu nombre de Nations et redessiné les frontières »
C'est ça, c'est ça, merci MM. Wilson et Clemenceau, vous avez ainsi préparé l'après « der des ders ». Et même les troubles actuels en ex-Yougoslavie et autres lieux.
Et n'oublions pas la meilleure, à savoir la « trahison des clercs », comme si lui-même et ses alter ego n'étaient pas les représentants de ces clercs rebaptisés « élites » qui font le contraire de ce qui est attendu d'eux...
Mais quand cessera-t-il enfin de raconter n'importe quoi et de se moquer du monde ?
Rédigé par : Exilé | 12 novembre 2018 à 13:51
@ Ellen 12 novembre 2018 à 10:55
Bien d'accord avec vous, d'autant que Manu lui ayant fait dire qu'il souhaitait une armée européenne pour ne plus dépendre de l'Amérique, je ne vois pas bien ce qu'il serait allé faire dans un Forum pour la paix qui ne pense qu'à lever une armée.
Moi j'ai surtout vu dans les médias Manu avec son cache-nez parce que maman lui avait dit "mets ton cache-nez il fait froid", tandis que tous les autres chefs d'Etat étaient en costume-cravate.
Sauf Angela et Theresa évidemment...
Rédigé par : breizmabro | 12 novembre 2018 à 12:59
Sur France 2 la soirée "Apocalypse". Je me suis couché à trois heures du matin, mais quelle leçon d'histoire, quelle narration, loin des niaiseries politiques françaises et partisanes. Une vraie leçon. Nos compatriotes des institutions juives auraient bien fait de la visionner avant de hurler contre le nom de Pétain, ils auraient démontré qu'ils se situaient au-dessus de la mêlée. Je le leur dis affectueusement, vous avez manqué un train, et avez oublié Aleikhem.
La France sortirait-elle la tête de la fange politicienne initiée par la gauche marxiste et nécessairement contrefactrice, depuis 1936 ?
Rédigé par : genau | 12 novembre 2018 à 12:45
@ Zonzon | 12 novembre 2018 à 09:48
« Ainsi il est proprement insupportable après la plainte de celui qui a perdu son frère de 20 ans dans les Aurès d’apprendre qu’un autre commande ses livres plutôt à la FNAC qu’à Amazon ! »
Ce qui proprement insupportable ce sont ces gens qui s’immiscent dans un échange entre deux intervenants pour étaler leurs états d’âme alors qu'on ne leur a rien demandé.
En l’occurrence concernant mes achats à la FNAC, je m’adressais à Paul Duret au sujet des GAFA.
Mon commentaire n’est pas pire que ceux que l’on peut lire sur ce blog sur la recette des moules marinières ou de la dinde au whisky.
Rédigé par : Achille | 12 novembre 2018 à 12:23
Ce n’est pas la première fois que Zonzon l’écrit, ce ne sera pas la dernière : la paix règne en Europe depuis 70 ans grâce à l’existence de l’armement nucléaire français, unique sur le continent !
Alors l’armée Macro-Boche, non merci !
Rédigé par : Zonzon | 12 novembre 2018 à 11:48
Je trouve dérisoire voire obscène ce "concours" du dernier mort. La guerre de 14 s'est ouverte comme une bataille napoléonienne de poitrines et s'est achevée comme une bataille mécanique acier contre acier. Elle a consumé la fleur de France et celle d'autres pays, je pense à la Grande-Bretagne qui a payé très cher son alliance fraternelle.
Mais ce qui est inexplicable est que la France ensuite n'ait pas poussé aux plus extrêmes limites sa volonté de démembrer l'empire effondré. Comme le disait Jacques Bainville dès le mois de novembre 1918 la nouvelle République allemande allait se ramasser, se reconstruire, se réindustrialiser et se réarmer jusqu'à peser deux fois le poids de la France. Elle enfantera le III° Reich par les "voies naturelles", par la loi du Nombre.
En fait au Traité de Versailles nous n'avons rien gagné du tout.
Tant de morts pour ça ?
Rédigé par : Kardaillac | 12 novembre 2018 à 11:40
"L’Allemagne sait où conduisent la suffisance nationale et l’arrogance militaire. Nous savons où peut conduire l’absence de compromis en politique et en diplomatie."
Angela Merkel, chancelière allemande
https://www.letemps.ch/monde/paris-paix-contre-nationalismes
On peut préférer le poulet frites en présence de Trump et de Salvonaro.
Rédigé par : Aliocha | 12 novembre 2018 à 11:11
@ Jabiru | 12 novembre 2018 à 09:00
"Par contre un blâme au Président américain qui s'est désintéressé du Forum. Une goujaterie dont il est coutumier."
Comment pouvez-vous insulter Trump et dire qu'il s'est désintéressé du forum de la paix alors qu'il a simplement choisi de se rendre au cimetière à Suresnes devant ces 1 542 soldats américains tués sur les champs de bataille en France et les 974 Américains disparus en mer pendant la guerre de 14-18 ? Les Américains ont été appelés par la France pour nous aider et quand vous insultez leur Président pour s'être recueilli devant les siens, vous insultez encore plus les soldats américains morts sur notre sol.
Vous n'êtes vraiment pas juste.
Rédigé par : Ellen | 12 novembre 2018 à 10:55
@ vamonos
« Pour rappel, j'écris sous pseudo à cause de gens comme vous. »
Pourriez-vous préciser votre pensée ?
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 12 novembre 2018 à 10:50
@ Marc GHINSBERG
« Ou certains blogs où l’on ne voit ni noms français, ni noms d’ailleurs mais pratiquement que des pseudos... »
Veuillez me permettre de vous rappeler que le véritable héros du jour aurait normalement dû être le Soldat Inconnu, qui a poussé la modestie très loin...
Rédigé par : Exilé | 12 novembre 2018 à 10:47
Qui connaissait cet homme, son histoire si profondément tragique, injuste, témoignage de ce que peut être la bêtise, l'absurdité humaine, capable d'aller jusqu'à l'horreur, la barbarie ?
Oui, cet homme fut un héros, un vrai, comme ces millions d'autres qui, avec courage et abnégation se sont battus et ont versé leur sang pour défendre notre Patrie, notre liberté.
Nous n'en mesurons que mieux combien ce terme de héros peut être de nos jours galvaudé lorsqu'il est utilisé pour qualifier avec une déconcertante facilité tel ou tel artiste ou sportif qui n'a pour autre mérite que de suivre le chemin qu'il s'est lui-même librement tracé, le plus souvent dans un confort de vie particulièrement enviable.
Merci Philippe Bilger pour avoir révélé à nombre d'entre nous cet émouvant témoignage et surtout rendu un hommage ô combien mérité à ce symbole.
Rédigé par : Michel Deluré | 12 novembre 2018 à 09:58
On ne se plaindra pas de la diversité des opinons et des sujets d’intérêt à l’intérieur d’un blog, laquelle est inhérente à la grande libéralité des censeurs-nettoyeurs de service.
Ce qui est préoccupant en revanche ce sont les ruptures dans le degré de qualité d’âme et dans l’expressivité des émotions.
Ainsi il est proprement insupportable après la plainte de celui qui a perdu son frère de 20 ans dans les Aurès d’apprendre qu’un autre commande ses livres plutôt à la Fnac qu’à Amazon !
Rédigé par : Zonzon | 12 novembre 2018 à 09:48
@ Marc GHINSBERG | 11 novembre 2018 à 13:53
Pour rappel, j'écris sous pseudo à cause de gens comme vous.
Rédigé par : vamonos | 12 novembre 2018 à 09:08
Deux événements qu'il me semble intéressant de souligner.
La parfaite prestation du chef de l'Etat au Forum de la paix à l'occasion de la célébration du centenaire de l'armistice de la grande guerre 14/18.
La victoire de Francis Joyon au finish de la Route du Rhum.
Comme quoi la complémentarité du nouveau monde de Macron et de l'ancien monde d'un marin en solitaire de 62 ans apparaît tout à fait positive dans une ambiance morose, grâce aux premiers de cordée du moment.
Par contre un blâme au Président américain qui s'est désintéressé du Forum. Une goujaterie dont il est coutumier.
Rédigé par : Jabiru | 12 novembre 2018 à 09:00
@ Robert 11 novembre 2018 à 16:41
C'est vrai qu'en écoutant l'extrait de ce film tellement de notre époque, je regrette qu'aujourd'hui personne ne puisse dire à notre gouvernement ce que le président du Conseil disait à M. Chalamont, car c'est bien ce que nous prépare l'Europe de Manu, un gigantesque conseil d'administration de financiers, les actionnaires se partageant, outre les bénéfices, les jetons de présence.
Rédigé par : breizmabro | 12 novembre 2018 à 08:59
@ Savonarole 11 novembre à 22h28
"Je ne crois pas beaucoup à cette histoire, ainsi donc il n'y aurait eu qu'un seul coup de fusil mortel dix minutes avant l'armistice ?"
Des écrivains vous donnent raison :
- Le premier homme est une foule (Teilhard de Chardin)
- La dernière balle n'existe pas (Romain Gary)
Rédigé par : racine15 | 12 novembre 2018 à 08:16
@ Saleilles | 11 novembre 2018 à 16:04
Casque ou pas, lors d'un assaut à découvert, vous risquez plus probablement d'être blessé au corps qu'à la tête. C'est quand les belligérants se sont abrités dans des tranchées que l'utilité du casque est apparue.
Au début du conflit, avec leur casque en cuir bouilli doté de la fameuse pointe (destinée à faire dévier les coups de sabre), les Allemands n'étaient pas vraiment mieux lotis que les Français.
Du reste, même en acier, un casque ne peut pas arrêter une balle de fusil ou de mitrailleuse, tout au plus dévier une balle rasante. Son utilité concerne plutôt les éclats d'obus.
Le pantalon rouge était un vestige de l'époque où la seule poudre disponible était la poudre noire, laquelle faisait beaucoup de fumée, au point qu'il pouvait devenir impossible lors des batailles de distinguer amis et ennemis. D'où l'utilité d'uniformes voyants.
Quant à Guillaume II, il se souciait des soldats français comme de sa première paire de chaussettes. Au début du conflit, nos troupes ont reçu ordre de rester 10 km en deçà de la frontière franco-allemande en signe de bonne volonté. Pour rien, je ne l'apprends à personne, et cela a été payé cher par la suite au plan stratégique.
Rédigé par : xc | 12 novembre 2018 à 08:05
Le Centenaire de l'Armistice 1918 à l'Arc de Triomphe
Peu fan de M. Macron, j'ai,comme beaucoup de monde, ouvert ma télé dimanche matin pour assister au spectacle qui nous était proposé.
Avant les cérémonies proprement dites, on a pu voir plusieurs choses instructives. Notre Premier ministre s'ébrouant ostensiblement pour exprimer qu'il avait froid, puis bâillant longuement à se décrocher la mâchoire. M. Sarkozy faisant beaucoup rire plusieurs personnes, tout à tour, M. Larcher (normal), Mme Hidalgo, l'adversaire de gauche (« Embrassons-nous, Folleville !), faisant sourire M. Macron, qui souriait à tout le monde. Il a fait la bise à Mme Macron, pourquoi se priver ?
C'est l'entre-soi, le dessus du panier, la crème du monde politique. La plèbe, sur son canapé, était conviée à se pâmer devant les grands.
Les gens de l'étranger, maintenant. Deux beaux spécimens Femen, peinturlurées, tous seins dehors, ont voulu se signaler à M. Trump, qui en vu d'autres (il y a déjà eu beaucoup de volontaires tarifées attirées par la galette).
La piétaille des dirigeants politiques mondiaux a gentiment accepté de venir en bus, de marcher sous la pluie, avec ou sans parapluie (un parapluie bas de gamme fourmi par l'Etat français impécunieux s'est retourné), et d'attendre comme des glands sous la flotte.
Pas bêtes, et bien informés, Trump et Poutine avaient flairé le coup foireux et l'entourloupe, ils sont arrivés avec leur flotte de véhicules blindés, ont évité le ridicule, et sont arrivés à la tribune d'honneur bons derniers. Poutine a gardé une mine chafouine et maussade de bout en bout. Trump pendant la cérémonie faisait la même drôle de bouche que Mme Macron fort souvent.. Mention spéciale à la femme du président français pour sa robe très curieuse barrée façon bicolore : ça vient d'un grand couturier français ?
Je ne félicite pas l'organisateur des festivités. Des micros ont déconné. Les pauvres lycéens qui ont été au casse-pipe pour des lettres de soldats soporifiques et interminables, avaient parfois la bouche fermée quand on entendait leurs paroles, tout le monde l'a vu en gros plan. Play-back probable. Un désastre. Evidemment on a fait venir le mari de Mme Ferrari, pour le morceau à cordes. Pourquoi lui ? Allez savoir. Il est très bon, certes, mais il y en a d'autres. Enfin le boléro de Ravel ne s'imposait pas vraiment pour un armistice.
Le président, clou du spectacle, a lu ce que sa plume lui avait écrit.Ce n'était pas étincelant et fort inégal.
Les plus pressés de repartir et les plus renfrognés ont été Poutine et Trump.
Enfin, cet éloge vibrant de la paix a été fait en présence de pas mal de gens qui ne songent qu'à la guerre et qui la font plus souvent qu'à leur tour. Pour la paix, il y avait bien le prince de Monaco et sa nageuse (papa avait fait dans l'actrice américaine), mais on aurait dû faire une tribune de curés, d'évêques, et mettre le pape à côté de Brigitte, mais non...
Là-dessus, le peuple a pu passer à table, se partager un poulet-frites et siffler un verre de rouge.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 12 novembre 2018 à 07:49
La mobilisation ne s'est pas terminée le 11 novembre.
Mon grand-père (blessé à deux reprises par des éclats d'obus) a dû faire un détour par l'Allemagne avant de pouvoir retrouver son épouse et ses trois enfants, en février 1919.
Rédigé par : Paul Duret | 12 novembre 2018 à 06:26
En fait, Augustin Joseph Louis Victorin Trébuchon ne serait pas le dernier à avoir succombé lors de la Grande Guerre avant le gong fatidique de onze heures de l'armistice. 1ère classe au 415e régiment d'infanterie, né à Malzieu-Forain, en Lozère, il a certes été tué le 11 novembre 1918 à 10 h 55 d'une balle dans la tête à Vrigne-Meuse, dans les Ardennes, tandis qu'il apportait un message concernant la soupe servie à 11h 30.
Mais un spécialiste du conflit, René Richard, lui conteste le macabre privilège d'avoir été la dernière victime. Un autre homme lui aurait subtilisé, pour trois petites minutes, la funeste infortune.
Né le 6 décembre 1897 à Saint-Trimoël, près de Lamballe, Auguste Joseph Renault était soldat de 1ère classe au 411e régiment d'infanterie. Le 11 novembre 1918, son régiment était engagé en Belgique dans le secteur de Robechies, à Chimay, à la poursuite des Allemands en déroute. Lors d'un échange d'artillerie, il fut touché par un éclat d'obus, « peut-être même français… » selon René Richard.
Il était 10 heures 58…
Auguste Renault repose au cimetière de Dinant en Belgique. Deux de ses frères, Théodule et François, ont aussi été emportés. Saint-Trimoël comptait 584 habitants avant la guerre. Cent vingt-huit furent mobilisés. Trente-trois moururent pour la France. [source : Le Figaro Magazine]
…Guillaume Apollinaire n'a-t-il pas dit : « Mais nos pieds ne se détachent qu'en vain du sol qui contient les morts… » ?
Rédigé par : finch | 12 novembre 2018 à 06:00
Angela Merkel ne devait pas se sentir très à l'aise hier aux cérémonies car dans l'horreur de cette guerre l'Allemagne fut à la pointe de la barbarie.
De l'utilisation des gaz toxiques à l'exécution frénétique des soldats africains, ils ont innové et la Seconde Guerre mondiale devait plus tard en faire des champions de la saloperie humaine.
Il est de bon ton aujourd'hui de s'embrasser, de se tenir par la main (Mitterrand/Kohl) et de se jurer un amour incommensurable, mais nous revient en mémoire la sentence du général de Gaulle "Les Allemands, ces chevaliers du myosotis qui se font vomir leur bière".
C'est un des rares pays au monde où je n'ai jamais mis les pieds.
Rédigé par : Savonarole | 12 novembre 2018 à 02:37
@ Tipaza | 11 novembre 2018 à 23:24
"Des mots que Macron nie ou ignore, lui qui a déclaré dans un moment d'inconscience, ces moments où l'on est sincère, qu'il n'y avait pas de culture française.
C'est le peuple de la France profonde, périphérique pour les bobos, qui est mort pour défendre la patrie. C'est encore elle, ou du moins ce qu'il en reste qui s'oppose à l'effacement des frontières, et qui se bat, à sa façon, mal, avec des bulletins de vote, traînant les pieds devant les ukases parisiens.
On pourra au moins mettre à l'actif du Narcisse qui nous gouverne d'avoir parachevé le clivage entre deux France."
Il n'y a pas que la France périphérique qui est en perdition, c'est toute la France.
C'est terrible ce qui se passe à Paris, l'effacement de la France par le bas, et la désespérance qui s'ensuit.
Macron s'il était intelligent proposerait une France forte pour l'Europe, et ne prononcerait pas ses petites phrases assassines depuis l'étranger, humiliant les Français.
Macron pourrait intégrer la France dans l'Europe, en étant fier de son pays. ce qui redonnerait de l'espoir aux gens.
Ce n'est pas en humiliant les Français qu'il prouve son intelligence, bien au contraire, et être impopulaire n'est pas non plus un grand signe d'intelligence.
Rédigé par : anne-marie marson | 12 novembre 2018 à 01:51
@ Savonarole | 11 novembre 2018 à 22:28
"Je ne crois pas beaucoup à cette histoire"
Croyez-y seulement un peu alors !
Rédigé par : Claude Luçon | 11 novembre 2018 à 23:41
Tweets...
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Rédigé par : Giuseppe | 11 novembre 2018 à 23:37
Au Morts !
Le jour se couche
Le soleil part
Depuis les lacs
Depuis les collines
Depuis le ciel
Tout est bien
Reposez sans risque
Bonne est la nuit
La lumière qui fuit
Estompe la vue
Et une étoile
Diamant du ciel
Etincelante de brillance
Depuis l'au-delà
Strie la nuit
Tombe la nuit
Remerciements et prières
Depuis nos jours
Au-delà du soleil
Au-delà des étoiles
Au-delà du ciel
Nous y allons
ça nous le savons
Bonne est la nuit
Rédigé par : Mary Preud'homme (depuis la nécropole de Douaumont) | 11 novembre 2018 à 23:34
Entre le premier et le dernier mort de cette première guerre quelques millions de morts, de blessés et d'invalides définitifs.
Sur le compte des morts, blessés, invalides, veuves, le compte de Macron est bon. Comme banquier c'est un bon comptable. Mais la comptabilité des morts ne fait pas sens c'est le moins qu'on puisse dire.
C'est en cela que ce qui se voulait un pompeux itinéraire mémoriel, est devenu un itinéraire d'enfant gâté.
Qui peut douter en entendant les discours de Macron que derrière l'apparat, le spectacle qu'il a offert, il n'y avait que la préparation des élections européennes.
Tout est faux et tendancieux dans sa vision de cette guerre.
Ce ne furent pas, comme les services de la com' élyséenne ont voulu le faire croire au début, des civils armés.
C'était une armée de conscription, comme en avaient les démocraties autrefois, avant que la technicité, l'éloignement du danger les aient remplacées par des armées de métier.
À croire que les gens qui nous gouvernent ne connaissent rien aux choses militaires.
C'étaient, et ce sera leur honneur, des soldats citoyens qui défendaient leur patrie, le mot avait un sens à l'époque.
Ils étaient de la même trempe que ceux de la levée en masse de Valmy, avec la même volonté de repousser l'ennemi hors des frontières.
Mais pour le comprendre encore faut-il savoir ce qu'est une frontière à l'intérieur de laquelle se développent une culture et l'âme d'une nation.
Des mots que Macron nie ou ignore, lui qui a déclaré dans un moment d'inconscience, ces moments où l'on est sincère, qu'il n'y avait pas de culture française.
Le dernier mort était lozérien. La Lozère, un département zéro qui n'existe pas pour Paris et ses énarques. Lorsqu'on le traverse ou lorsqu'on y vit, c'est un vrai crève-coeur de voir ces monuments aux morts, où la liste des morts est parfois, pour certains petits villages, égale ou plus longue que la liste d'habitants. On pourrait en dire la même chose de beaucoup de villages de cette France périphérique méprisée qui est en perdition,
C'est le peuple de la France profonde, périphérique pour les bobos, qui est mort pour défendre la patrie. C'est encore elle, ou du moins ce qu'il en reste qui s'oppose à l'effacement des frontières, et qui se bat, à sa façon, mal, avec des bulletins de vote, traînant les pieds devant les ukases parisiens.
Je voyage beaucoup en ce moment ; faisant le même trajet de quelques centaines de kilomètres, que je fais depuis des décennies, je n'ai jamais vu comme j'en vois aujourd'hui des radars inactivés par de simples sacs poubelles.
Jamais, discutant avec les paysans du coin, que je connais depuis longtemps, je n'ai senti cette désespérance et cette hostilité contre "les gens de Paris".
On pourra au moins mettre à l'actif du Narcisse qui nous gouverne d'avoir parachevé le clivage entre deux France.
Rédigé par : Tipaza | 11 novembre 2018 à 23:24