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29 novembre 2018

Commentaires

Noblejoué

@ Aliocha
"Vous pouvez continuer à vous mettre la queue du dragon dans l’œil, Noblejoué, pour préserver votre rêve et le mensonge mythologique, mais il est possible de rêver pouvoir accéder à la réalité évangélique, celle qui fonde la défense des victimes, vous le savez bien."

Je défends les victimes et les rêves. Aucune contradiction, au contraire. Prendre le monde tel qu'il est c'est se dire qu'il y a toujours eu des victimes, et alors, je m'en fiche.
Je défends les victimes sans idées de récompense, ou comme nous sommes sauvés par un dieu ou n'importe quel doigt dans l'œil religieux, je sais fort bien ce que je fais, la justice et rien d'autre.

Et d'autre part, je rêve... Les humains n'ont guère de quoi faire rêver, évangile ou pas, les dragons, et le gluming, et autres créatures du même genre, dans Philip K. Dick, si.

Car on peut toujours imaginer que des êtres intelligents mais non humains se comportent bien.
Les humains, c'est non... Les dauphins persécutant les marsouins, c'est non aussi, je le dis aux écolos.

Et c'est vous qui vous mettez le doigt dans l'œil sur Macron... Il abaisse le pouvoir d'achat des plus pauvres, insulte, et surtout les plus faibles.
Donc, la transition écologique ? Il est un obstacle à ce qu'il prône. Et donc, en principe, cela ne se fera pas.

Il ne m'étonne pas que vous vous plaisiez à l'ascétisme, sans doute pour vous croire spirituel.
L'ascétisme n'est rien pour moi. Si j'ai droit à quelque chose, je le prends, que cela fasse mieux ou moins bien d'y renoncer, s'il est injuste que je prétende à une chose, je l'abandonne, que je puisse m'en emparer ou non.

Les autres ne comptent pas plus que moi, ou moi que les autres. Seule la vérité et la justice importent, et j'agis selon ces critères.
Du moins je le crois.

Mieux vaudrait un monde riche, illimité, et je fais ce que je peux dans ce sens.
En attendant que le monde soit ce qu'il doit être, je tends à agir au mieux, et à rêver comme il me plaît, à savoir d'êtres non entachés de nos tares, comme le dragon, ne vous déplaise.

Il vaudrait mieux pour vous rêver de quelque dragon que de faire, comme vous vous y entêtez, de votre Macron, une idole.
Insulter, diviser, parader... Vraiment n'importe quoi, à en regretter un Chirac ou un Hollande, c'est dire : tout ça pour ça.

Mais plus les gens sonnent creux, plus les Français croient déceler de la profondeur.
Ou alors, ils se révoltent comme dans les Gilets jaunes. C'est comme ici, Marchenoir superstar ou coupable. Mais vous qui aimez Racine, dans les deux cas, ils n'ont "mérité ni cet excès d'honneur, ni cette indignité".

Pierre Blanchard

@ Giuseppe | 02 décembre 2018 à 19:11

Guiseppe,

Vos mots sont doux à lire, mais je crois que nous cesserons là nos échanges sur ce post, car comme votre/ma/notre machine à laver/téléviseur/ordinateur/téléphone etc. les posts sont à "obsolescence programmée" ou non... et disparaissent bien vite, trop vite peut-être...

Entraînés par les suivants et donc engloutis dans la "masse" collectée par Google et cie...

C'est la vie... avec ou sans gilet jaune... avec ou sans Macron qui ne comprend rien...

Giuseppe

@ Pierre Blanchard | 01 décembre 2018 à 23:57

Extraordinaires scènes, la destinée sans espoir, il faut revoir le début du film où l'on découvre une gamine joviale qui s'amuse, descend dans l'autre monde parfois, qui l'attire et la fait rêver… Et puis la fin du film poignante, la même gamine enceinte, toujours cadenassée dans cette misère dont elle ne sortira plus y compris sa descendance.

Pierre Blanchard

@ Giuseppe | 01 décembre 2018 à 23:16
« Les Tuche c'est du caviar, ceux cités juste ci-avant de la daube… Ce que j'en pense n'engage que moi ; je suis plutôt "Affreux, sales et méchants". »

Rien que pour votre plaisir - et le mien - un moment de poésie qui, je l’espère, ne sera pas pollué par des secondes de pub avant visualisation après le clic sur le lien

Affreux, sales et méchants - Ettore Scola (1976)

https://www.youtube.com/watch?v=vd50ZBv99MI

Bonne fin de soirée

;-)

Giuseppe

@ Pierre Blanchard | 01 décembre 2018 à 21:33

Je poursuis un peu plus, "Les Tuche", c'est la classe dans le genre, j'en ai vu quelques-uns c'est tip top comme disent les jeunes pour une bonne soirée.

Autant je me suis barbé, ennuyé, rasé, avec "Bienvenue chez les Ch'tis" et autre "Rien à signaler" aux scénarios lourdingues, aux poncifs tellement prévisibles et usés que je me demande toujours pourquoi un tel succès ; sans parler d'un "Brice de Nice" pour ados boutonneux un peu ras du bulbe, humour de plomb pour cerveau de plume.

Les Tuche c'est du caviar, ceux cités juste ci-avant de la daube… Ce que j'en pense n'engage que moi ; je suis plutôt "Affreux, sales et méchants".

Pierre Blanchard

@ Giuseppe | 01 décembre 2018 à 12:18

Je poursuis avec plaisir

Merci, que cela n'entame pas votre bonne humeur, la mienne restant intacte mais pour combien de temps encore, ils vont finir par m'avoir ces "pégots" de salon.

Entamer ma bonne humeur, non point, mais tout comme la vôtre, et selon le vieil adage, cette dernière risque bien comme la cruche
Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se… (au choix : brise, casse, barre, s’éclate, explose, implose, dilate, rétracte…)

A quand les « Tuche à l’Elysée » (je n’ai pas vu le film), mais peut-être deviendra-t-il culte d'ici 20/30 ans ?

N’est-ce pas un peu ce que pointe la situation actuelle ?? Une grande partie des Gilets jaunes me paraissant peu éloignés des situations relevées dans ce film, non ?

Vous remarquerez que dans ce film PREMONITOIRE, les « Tuche », on déjà des gilets jaunes

https://www.youtube.com/watch?v=mLAmMoCflVY
https://www.youtube.com/watch?v=Jpd7rLGOwvc
https://www.youtube.com/watch?v=Jpd7rLGOwvc
https://www.youtube.com/watch?v=Jpd7rLGOwvc

(Etonnant d’ailleurs que le parallèle n’ait pas encore été fait ?)

Bien évidemment, tout n'est pas au premier degré dans ce qu précède, quoique !!

Donc, les mécontents, allez-y...

:-)

Giuseppe

@ Jean le Cauchois | 01 décembre 2018 à 16:55

Pour les escarpins c'est râpé, bon je reconduis l'essence que je côtoie depuis des années, j'ai bien pensé à la transmission mollets, mais il faut reconnaître que quand il faut porter bagages et faire beaucoup de kilomètres ce n'est pas forcément l'idéal.

Ceci dit mon voisin et sa 4L fourgonnette essence survivront, nous n'allons pas lâcher le morceau, l'allumage à la bougie de cire du mélange nous paraît un tantinet archaïque, mais comme nous sommes pleins de ressource l'obstacle devrait se franchir.

Reste la voiture à bras, on en parlera au garagiste de Nicolas Hulot.
Tous des ignares scientifiques qui pondent des lois sans en mesurer les effets, si ! Provoquer des guérillas urbaines et avec cela ils comptaient sauver le monde pour quelques centimes mal ajustés.

La politique c'est trop sérieux pour la confier à des politiques.
Je crois que c'est de mon voisin.

Zonzon

En se rendant à Buenos Aires, comme d’autres se rendirent à Montoire, Bijou apparaît enfin sans fards.

Conçu, élevé, éduqué, rapté par un personnel de l’Educnaz qui sortit de sa réserve, arrivant au sommet à la suite d’une histoire glauque de costumes sur mesure, il est en place pour la plus grande joie d’une organisation internationale de Maîtres du Monde, mi-fric mi-philosophique, dont on mesure la puissance depuis au moins deux siècles.

Connaissant parfaitement - ce n’est pas difficile - l’état intellectuel et moral du peuple français, ces gens de l’ombre ont opté sans tergiversation pour ce gamin à problème dont le délire n’est que trop apparent.

Le voici à pied d’œuvre pour signer la charte de l’immigration sans limites ni contraintes et pour abandonner aux boches la défense du pays.

Ce sont deux crimes d’état.

Cet individu doit être empêché.

Exilé

@ Patrice Charoulet
« En effet, Rousseau, dans « Le Contrat social » fait l'éloge de la démocratie directe. Or, on le sait, la démocratie directe n'existe pas, sauf au début de certaines révolutions. »

N'oubliez pas que Rousseau était un citoyen de Genève.
De nos jours encore, la démocratie pratiquée de façon simple (et sans envolées grandiloquentes et pompeuses comme en France) par la Confédération helvétique est très proche de la démocratie directe.

Mais une démocratie directe ne peut fonctionner qu'à partir de citoyens res-pon-sa-bles, aussi bien en ce qui concerne la propriété que l'obligation de se préparer à défendre personnellement leur pays les armes à la main, comme c'est le cas dans cette nation de paysans-soldats (ou de banquiers-soldats...).

En revanche, une démocratie directe dans laquelle la moitié de électeurs ne paie pas d'impôts ou n'est pas propriétaire de son logement n'est qu'une vue de l'esprit.
Qui pourrait nier qu'en cas d'un vote d'augmentation des impôts une majorité d'exemptés n'y serait pas favorable avec enthousiasme (c'est plus ou moins ce qu'il se passe dans certaines municipalités) ?

Robert

@ genau | 30 novembre 2018 à 17:52

L’État, qu'il faudrait faire reculer ? Oui, mais quel État, car l’État d'une certaine façon, c'est aussi nous, les citoyens !
Le vrai problème reste le dévoiement de l’État qui ne remplit plus réellement ses fonctions régaliennes. Par ailleurs, du fait du lobbying généralisé, le sens de l'intérêt général s'est peu à peu dilué dans celui qui vise à favoriser plus généralement les "grands intérêts particuliers". A cet égard, il suffit de voir les profils de carrière des éminences de Bercy, voire du Conseil d’État.
Quand les hauts fonctionnaires vont pantoufler dans les grandes entreprises privées pour les faire bénéficier de leurs "carnets d'adresses", pour ensuite revenir exercer des fonctions de hauts fonctionnaires, quand ce n'est pas celles de ministres, du premier d'entre eux ou du président de la République, on mesure le mélange des genres.

De même, les multiples réformes administratives ont généré le millefeuille que nous connaissons pour recréer en réalité avec nos nouvelles régions dispendieuses des espèces de "fermes générales". Toutes ces couches de nouvelles collectivités ont récupéré de plus en plus de compétences des collectivités de rang inférieur, avec l'effet pervers du recrutement de fonctionnaires territoriaux supplémentaires dans des organisations protéiformes et imbriquées. Mais qui a conçu ce système qui en réalité prive de moyens les administrations locales les plus proches des citoyens pour les confier à des organes de plus en plus éloignés des citoyens si ce n'est ces mêmes politiques qui ensuite viennent tranquillement expliquer qu'il y a trop de fonctionnaires ? Ce sont toujours les mêmes esprits fertiles de Bercy...
Alors qu'ils en reviennent à l’État simple et proche du citoyen à l'échelle du département, qu'ils suppriment leurs métropoles captatrices de toutes les richesses au détriment de leurs périphéries et qu'ils en reviennent aux limites des régions qui précédaient la réforme signée par monsieur Hollande !

Autre aspect du problème : l'ordre public atteint en ces jours de manifestations. Il y a moins de quinze jours, Le Point a fait paraître une série d'excellents articles sur notre sécurité et sur l'incapacité des forces de l'ordre de remplir l'intégralité de leurs missions. Mais qui a réduit les effectifs des forces mobiles de maintien de l'ordre (compagnies républicaines de sécurité et gendarmerie mobile), forces qui commencent à faire défaut à Paris vu les périmètres qui leurs sont confiés tout en devant assurer une certaine continuité sur le reste du territoire métropolitain et ultramarin ? Qui, si ce n'est monsieur Sarkozy obnubilé par la baisse drastique et immédiate du nombre des fonctionnaires ?
Qui a réduit drastiquement les budgets et effectifs des forces armées par rapport au format voulu par monsieur Chirac lors de leur professionnalisation ? La gauche assurément dès monsieur Jospin, suivie par la droite de monsieur Sarkozy, puis la gauche de monsieur Hollande qui a dû mettre un frein à l'hémorragie quand les armées ont dû se confronter à plusieurs théâtres d'opérations (Afghanistan, Mali, etc.), puis aux effets des attentats de novembre 2015... Tout comme monsieur Macron qui, selon le Canard enchaîné, refuse aux chefs d'états-majors tout droit de regard sur la conception du budget des armées : il est parfaitement évident que seuls les énarques savent ce qui convient à nos armées. Il est vrai qu'avant Sedan, Napoléon III était assuré qu'il ne manquait pas un bouton de guêtres...

C'est donc l'inconséquence de nos politiciens à vue ultracourte qui a fait la situation de l’État que nous connaissons. Mais voyons-nous nos ex-présidents battre leur coulpe et admettre leurs erreurs ? Il suffit de voir le comportement actuel de monsieur Hollande...
Donc on fonce toujours droit dans le mur, droit dans ses bottes avec la conscience d'avoir raison !
Aussi ce qu'il convient de dénoncer c'est l’État tel qu'il l'ont transformé pour répondre à leurs seules préoccupations de pouvoir et à leur ambitions européennes. Et non dans le seul intérêt de la France et de son peuple.

Jean le Cauchois

@ Giuseppe

Cher Giuseppe,

J'ai abandonné l'espoir d'avoir dès aujourd'hui ma paire de mocassins Weston à prix cassés, comme la vitrine, parce que ça ne paraît effectivement pas très possible, du moins aujourd'hui. Mais peut-être la semaine prochaine, car il y a d'autres magasins, dans des avenues moins protégées. A la longue, Macron finira bien par céder et j'espère les avoir pour Noël. Tenez bon : Force et rage font mieux que patience et longueur de temps.

Avec toute ma sympathie pour votre problème de voiture ; mais avez-vous pensé au gazogène, à la sciure de bois fruitier, et une pincée de piment d'Espelette, ou alors à racheter une voiture d'occasion du parc privé de Nicolas Hulot.

Lucile

@ Tipaza | 01 décembre 2018 à 11:00

Merci d'avoir mis le lien et de l'avoir accompagné de commentaires amicaux (auxquels je suis sensible).

Voici le test des couleurs de Lüscher, un Suisse qui a travaillé sur la symbolique des couleurs dans le Rorschach.

http://www.viewzone.com/luscher/colortest1.html

Il me semble que dans le test, statistiquement, le jaune quand il est privilégié symbolise une sorte d'optimisme, de jeunesse, il est choisi par des gens spontanés, aimant le changement, ayant du ressort et positifs, peu soucieux du lendemain, pas très profonds. Son rejet en dernier, ou presque, est aussi significatif. Le jaune est la couleur de l'or, mais dans une version terne ; il est aussi la couleur du soleil et de sa lumière. Dans le test, ce sont les associations, et le rang, qui sont significatives plus que les interprétations couleur par couleur.

Le test va plus loin que les résultats fournis par Internet, mais c'est intéressant malgré tout. Les publicitaires s'en sont beaucoup servi pour accorder leur message à la sémantique des couleurs.

finch

@ Exilé | 01 décembre 2018 à 09:41
« Mais que l'homme qui est le problème se défausse sur quelqu'un d'autre pour sauver la face ne changerait rien pour nous ».

Oui… cela ne changerait probablement rien pour nous, mais on est obligé, pour sauvegarder les institutions, de sortir le pays de l'ornière dans laquelle il se trouve en ce moment et de garder Macron bon an, mal an, encore trois ans et demi. On n'a pas trop le choix, il faut composer avec… et qui sait ?… le terrible coup de semonce de cette révolte populaire lui fera peut-être (il n'est pas interdit d'espérer…) prendre conscience (et rectifier le tir…) de cette France périphérique qu'il a négligée et jugée tout juste bonne à être assommée de taxes et d'injonctions intrusives d'avoir à se conformer aux méthodes de transition environnementale (voitures et chaudières à changer…).

Paul Duret

@ Florence
"Mais il ne tient qu'à Macron de faire baisser les dépenses publiques."

Certainement, mais, malheureusement, seul Fillon avait un plan réaliste pour faire baisser la dépense publique. Macron ne s'est jamais vraiment engagé sur ce terrain-là. Peut-être a-t-il pensé qu'un bon taux de croissance éviterait de se poser cette question là. Et malheureusement, le taux de croissance est bas, ce qui entraîne une stagnation du chômage et une baisse des rentrées fiscales.
Voilà pourquoi je suis à 100% d'accord avec vous sur l'absolue nécessité de faire baisser la dépense publique.

Exilé

@ alpi
« Et il en est ainsi de l’ensemble des taxes sur l’énergie (électricité, gaz) toutes frappées de TVA. Qu’on nous explique la valeur ajoutée d’une taxe ! »

Peut-être que le travail de perception de la taxe sur les carburants, relevant d'un travail qui permettra d'augmenter (de manière fictive) le PIB de la France, est considéré comme une valeur ajoutée ?

Quand je serai au pouvoir, je créerai, trois jours avant de me faire chasser par la révolution, une taxe sur la taxe sur la taxe...

anne-marie marson

En répondant trop tard, Macron a choisi l'affrontement (pour mieux sanctionner ?).
Puis il s'est sauvé en Argentine pour parader devant les autres chefs d'Etat, seuls personnages à sa hauteur, exprimant sa parfaite indifférence pour la France et son peuple, privilégiant sa propagande personnelle aux intérêts de son pays.

Le Premier ministre est inexistant et est un dégonflé.

C'est curieux quand même cette vacance actuelle au sommet de l'Etat, comme si Macron n'existait plus ou n'était qu'un pion epsilon sur l'échiquier mondial, comme le gouvernement français.

L'absence de Macron pendant ces événements ne pose visiblement aucun problème.

Macron et Philippe sont des "bébés Bilderberg", choisis par la finance internationale, interchangeables.

Les Français aussi ont choisi l'affrontement ("Macron arrête de nous prendre pour des c..s").

Est-ce qu'on sera fichés par Castaner en manifestant sur les Champs-Elysées, avec nos cartes d'identité ?

Ceci dit, je vais récupérer mon gilet jaune, sans jean troué ni baskets fluorescentes.

Giuseppe

@ Pierre Blanchard | 01 décembre 2018 à 11:18

J'ai eu la même réaction que vous, j'ai failli tomber à la renverse hier, toutes ces élites qui nous gouvernent sont comme des canards sans tête.
Rien que pour pondre un texte comme celui-ci, il fallait l'oser, rien ne les arrête, et auquel j'ai eu droit hier.
J'ai dû sortir tout mon attirail, logiciels, algorithmes, pied à coulisse, théodolite et pour finir nous avons décidé de noyer notre désespoir devant tant de bêtise à notre estaminet préféré.

Je n'avais pas osé reproduire le document de peur de passer pour un "pépiot", comment voulez-vous que le pays ne soit pas en désespérance devant tant de bêtise crasse par ceux qui nous gouvernent.

Merci, que cela n'entame pas votre bonne humeur, la mienne restant intacte mais pour combien de temps encore, ils vont finir par m'avoir ces "pégots" de salon.

Delmas Gilles

Notre erreur de base est de nous fier à l'image que l'on veut donner de notre pays (l'image voulue) par rapport à la réalité (l'image perçue).
On prétend que nous sommes la 5e ou 6e puissance mondiale, mais notre PIB par habitant est très modeste (38 000 €) et nos modèles sont largement 20% au-dessus au minimum.

On nous dit aussi que nous sommes productifs, mais il "s'agirait" de la productivité horaire (et nous ne travaillons pas assez) et les agrégats ne sont pas comparables ; de plus, les gains de productivité du secteur productif sont empochés par l'administratif ou le secteur public.

Le support de notre pouvoir d'achat est notre PIB / habitant et tout est fait pour maximiser le budget de l'Etat au détriment de la production.
L'Etat ne s'est pas gêné pour engendrer des faillites et du chômage ; c'est à lui de payer ses turpitudes et non se prétendre gestionnaire d'un pays riche pour pouvoir le piller.

Pierre Blanchard

@ Giuseppe 01 décembre 2018 à 00:10

https://www.largus.fr/actualite-automobile/wltp-ce-que-la-nouvelle-homologation-change-9352391.html
Le 1er septembre 2018 marque l'introduction de la réglementation WLTP. Un cycle d'homologation des consommations qui se veut plus réaliste, mais dont l'application est loin d'être simple. Explication.
Le cycle d’homologation NEDC, en cours depuis le début des années 70, va laisser place au WLTP (World harmonized light vehicles test procedure). Ce nouveau protocole, qui devient obligatoire à partir du
1er septembre 2018, est basé sur des cycles de roulage (sur banc) reproduisant d’une manière plus réaliste l’usage d’un véhicule (vitesse maximale supérieure, accélérations plus franches…) que l’actuel NEDC.
Mais ce n’est pas tout. Un second protocole appelé RDE (Real driving emissions) est rendu obligatoire en complément du WLTP pour homologuer les véhicules. Il a pour rôle d’évaluer les émissions de Nox (diesel) et de particules (essence et diesel). En revanche, ces mesures sont réalisées en conditions réelles lors d’essais sur route ouverte.

Un affichage complexe
Concernant l’affichage, l’Union européenne permet aux constructeurs de faire coexister les valeurs issues du WLTP avec celles du NEDC pour un même véhicule jusqu’en 2020. Les constructeurs sont tenus de faire tester leurs véhicules selon la nouvelle méthode, mais, à titre « transitoire », dixit le ministère de la Transition écologique et solidaire, les consommations présentées aux clients sur les étiquettes « énergie » continueront d’être exprimées selon le règlement NEDC. La valeur donnée sera une valeur corrélée : les résultats obtenus en WLTP convertis en NEDC à l’aide d’une « moulinette » européenne (CO2mpas). .

Vous avez bien compris je l’espère, non ?

Alors, recommencez la lecture depuis le début...

:-))

Tipaza

Un grand merci à Lucile qui nous fait découvrir, dans le billet précédent, un blog très intéressant, et en français qui plus est !
Voici le lien qu'elle n'a pas donné, par modestie, et qui mérite de l'être. La hausse des taxes sur les carburants y est superbement expliquée.

http://eric-verhaeghe.entreprise.news/2018/11/04/prix-du-carburant-langoisse-qui-se-cache-derriere-la-version-officielle/

Parce que la symbolique est partout, je rappelle que le jaune, s'il est considéré par les grincheux comme la couleur des traîtres, et cela seulement depuis les rouges syndicats, a été pendant des millénaires la couleur de l'Empereur de Chine.
Et qu'il a été, également, la couleur de l'ouverture et du contact social : on l'associe à l'amitié et la fraternité ainsi qu'au savoir.

Que la rue prenne cette couleur comme symbole signifie qu'elle veut le pouvoir absolu, dans la fraternité des humbles !

Ceci dit, soyons lucides, l'intérêt de la symbolique est que tout symbole est ambivalent et que chacun choisit de le faire chanter dans le sens qui l'intéresse.
Je reviendrai, pour faire plus sérieux, plus tard. Encore que...

alpi

Deux impostures : Impôt vert et Gilets jaunes

Voilà plusieurs jours que les Gilets jaunes occupent la rue… et le devant de la scène. Sur le fond, ils n’ont pas tort vis-à-vis de l’imposture de la taxe carbone… Sur la forme, c’est une autre histoire.

Première imposture : la taxe carbone, pompeusement appelée « Contribution climat-énergie ». Les gouvernements veulent nous la vendre comme une taxe vertueuse nous incitant à changer nos comportements. C’est évidemment un leurre et cette taxe n’est qu’une taxe de rendement, comme la plupart des taxes et contributions dites « vertes ».
1. Qu’on en juge par un simple calcul :
La France représente moins de 1 % des émissions mondiales de CO2. Le transport représente 40% des émissions nationales. Si la France réduit ses émissions de CO2 de 25%, ce qui serait déjà un beau résultat, nos chères taxes sont donc censées agir sur environ 0,1% des émissions mondiales de CO2…
Autant écoper le Titanic avec un verre à dent pour reprendre une comparaison maritime chère à N. Hulot, fervent thuriféraire de cette taxe ! Car pendant ce temps, USA, Chine et Inde poursuivent leur route de maintien ou de croissance des émissions. Une taxe carbone n’aurait donc d’efficacité qu’au niveau mondial. On peut toujours rêver…

2. La TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) qui intègre la taxe carbone est soumise à TVA. C’est un comble car on paye une taxe sur la taxe ! Et ça, c’est un vrai racket. Cela signifie que pour 60 centimes de TICPE sur un litre de gazole, on débourse 12 centimes de TVA. Et il en est ainsi de l’ensemble des taxes sur l’énergie (électricité, gaz) toutes frappées de TVA. Qu’on nous explique la valeur ajoutée d’une taxe !

3. Pas question de revenir sur l’augmentation de la taxe carbone au 1er janvier 2019 pour des raisons, nous dit-on, de cohérence. Cohérence ? Ai-je bien compris ?
Pendant des années, grâce à une fiscalité avantageuse et, plus récemment, grâce au système de bonus-malus favorable au gazole, on nous a poussés vers le diesel. Aujourd’hui, à tort ou à raison (tel n’est pas le sujet de l’article), le diesel est coupable de tous les maux et, peu à peu, va se faire bannir des villes. Par l’alignement de la fiscalité du gazole et de l’essence, on réoriente les acheteurs vers l’essence (ou l’hybride ou l’électrique), plus émettrice de CO2 que le diesel. Même si grâce aux modestes aides accordées par le gouvernement, on change son vieux diesel pour un essence plus récent, en termes d’émissions de CO2, le bénéfice n’y est pas.

Alors où est la cohérence ? D’un côté le système bonus-malus assis sur le CO2 qui pousse le diesel, de l’autre, le matraquage fiscal du diesel à la pompe qui pousse vers l’essence, plus émettrice !

4. Enfin, on nous bassine avec les voitures électriques qui seraient la solution… Je voudrais d’abord être convaincu qu’un véhicule thermique est moins émetteur qu’un véhicule électrique, en particulier en tenant compte de l’énergie « grise », c’est-à-dire celle qui est utilisée pour la fabrication des batteries en particulier. Sans parler des pénuries de métaux (lithium, cobalt…) que le développement de ce type de véhicule risque de provoquer, ni du pic de demande électrique lorsque tout le monde voudra charger son véhicule pendant la nuit !
Ensuite le montant, pour l’heure prohibitif, de ce mode de transport, le rend inaccessible à la majorité. Ce ne sont pas les trois clous d’aides gouvernementales qui changeront quoi que ce soit.

Enfin, les difficultés liées à l’usage (autonomie limitée, disponibilité et compatibilité des bornes de recharge, durée de la charge, SAV, coffre riquiqui) constituent un frein pour tous ceux qui cherchent une voiture polyvalente et pas seulement un véhicule urbain pour bobos aisés. Il me semble que la pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène est – ou plutôt sera – un moyen de lever une bonne part de ces difficultés, sous réserve que l’hydrogène ne soit pas produit à partir de gaz naturel, procédé émetteur de CO2.

Si on souhaite tenter de calmer le jeu, il faut qu’une partie significative de ces taxes serve à développer des solutions alternatives et nationales permettant de s’affranchir de la dépendance asiatique vis-à-vis du photovoltaïque et du stockage de l’électricité. Et il faut que cela se voie.

Deuxième imposture : les Gilets jaunes. Mouvement protéiforme, insaisissable, aux revendications multiples, ratissant de Le Pen à Mélenchon – ce qui n’a rien de surprenant au regard de la similitude des programmes de ces deux candidats lors des dernières élections – dont certains éléments montrent un affligeant visage ces jours-ci. De « Macron démission » à « On en a marre de payer », on touche le fond de l’ochlocratie… Ne manque plus que le non-regretté – mais rigolo – Georges Marchais qui viendrait nous dire « yaka faire payer les riches ! » (Ce qui est plus ou moins implicite sur certains barrages et clairement affiché par LFI…)

Ras-le-bol fiscal, même si beaucoup de GJ ne sont pas imposables et bénéficient d’aides payées grâce à ceux qui le sont ! Ces derniers – dits « classes moyennes », ce qui ne veut pas dire grand-chose – eux, ont quelques raisons de râler.
Schizophrénie de ceux qui réclament plus de services publics mais veulent moins d’impôts. Ou plus exactement, que ce soient les autres qui paient plus d’impôts. Le riche, c’est mon voisin qui gagne plus que moi ! On est toujours le pauvre ou le riche de quelqu’un… Très français, ça !
Pour autant, parmi ce charivari on entend également une question pertinente : « Que faites-vous de notre pognon ? ».

Passons sur l’anecdotique revendication portant sur le train de vie et le nombre de ministres ou la piscine de Brégançon. C’est la pointe de l’iceberg, même s’il y a là probablement quelques économies à gratter.

Mais sur la réduction des dépenses publiques, on n’a pas beaucoup entendu ni vu le gouvernement depuis juin 2017, à part quelques rabotages fiscaux (moins 5€ sur l’aide au logement) plus impopulaires qu’efficaces…
Quand se décidera-t-on à réduire le nombre de parlementaires, à supprimer les peu utiles Sénat et CESE, à faire le ménage dans les plus de 1 000 « agences » nationales ou régionales, dont le budget est peu encadré, qui subsistent grâce à une foultitude de taxes parafiscales et dont l’utilité est souvent discutable ?

Quand mettra-t-on en œuvre les recommandations des rapports de la Cour des comptes qui font la une des journaux lors de leur publication et qui servent ensuite à caler les armoires ?

Quand les collectivités locales cesseront-elles de claquer l’argent des contribuables avec d’inutiles travaux, tels que ronds-points, ralentisseurs tandis que les nids-de-poule se creusent alentour ?

Quand verra-t-on les communes réellement fusionner et non se regrouper en EPCI qui n’ont fait qu’ajouter un échelon supplémentaire ? Quand supprimera-t-on les départements qui ne servent qu’à alimenter l’imaginaire collectif ?
Ces économies-là ne déclencheront pas de bronca populaire (sauf les départements !), elles seront même plutôt bien accueillies… sauf par ceux qui en vivent.

Alors Macron, pas démission mais au boulot !

hameau dans les nuages

@ Giuseppe | 01 décembre 2018 à 00:10

Hop ! Hop ! Hop ! Vous avez un métro ivoirien ou un TGV marocain de retard ! Ils ne sont pas câblés mais fibrés optique. La fibre il n'y a que ça de vrai. Le véganisme fait aussi partie de la transition écologique (avec un chouïa de vitamine B12, c'est bon pour le transit).

Debout les morts ! :

https://www.europeanscientist.com/fr/opinion/pollution-de-lair-38-000-morts-par-an/

Giuseppe

"Emmanuel Macron n'aurait pas pu convaincre…" (PB)

Et encore moins les Gilets jaunes !

Les privilèges sont loin d'être abolis, le net diffuse des messages, tout se sait, alors que l'on va chercher des pourcentages scélérats dans les plus faibles de l'échelle des retraités, ou des misérables euros dans l'APL, les anciens Premiers ministres 25 années plus tard continuent à prélever leur interminable écot.

Comment en vouloir à ceux qui n'ont rien, comme l'a dit un Gilet jaune : « Les élites parlent de fin du monde, quand nous, on parle de fin du mois ». Pas besoin d'écouter toutes ces "batouilles" qui supputent, en un trait il a bien résumé la situation.

Comment ne pas être en colère quand on lit ce qui se dit ici et partout.

https://i.goopics.net/mxk0W.png

Ce n'est pas la tête du Sénat qui est réclamé, ce sont tous ces symboles d'une oligarchie qui continue à puiser et à vivre au-dessus de ce que n'en peuvent plus les sans-grade.
Même si c'est une goutte d'eau dans le désert elle n'a pas de prix.

Exilé

@ finch
« Macron pourrait y trouver manière à sauver la face. Il limoge E. Philippe (tout est de sa faute, trop rigide dans ses bottes…) »

Mais que l'homme qui est le problème se défausse sur quelqu'un d'autre pour sauver la face ne changerait rien pour nous.

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@ Patrice Charoulet
« "Un conseil à Emmanuel Macron ?"
Réponse de M. Pinault : "Je ne me permettrais pas". Admirable réponse. »

Je n'ai pas l'honneur de connaître ce monsieur, mais tout porte à croire qu'il ne rencontre pas - contrairement aux G.J. et autres « gens de rien » - de difficultés démesurées d'ordre financier.
Nous pouvons aussi penser que, satisfait de la prévenance dont M.Macron fait preuve envers les « premiers de cordée » dont il semble être selon les critères du pensionnaire de l’Élysée, il n'a rien de plus à lui demander.

Il y a aussi, du Népal à la Patagonie, des centaines de millions de personnes qui de façon modeste n'ont aucune raison de donner des conseils à M.Macron...

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@ héron
« Alors Madame, prenez vite votre retraite (vous avez tellement combattu pour qu'on puisse la prendre à 60 ans, vous devriez exercer votre droit), cela ferait plaisir à beaucoup de monde ! »

Sauf aux gens qui doivent continuer de travailler à 62 ans voire plus qui devront verser à cette dame plus jeune qu'eux une retraite en or alors qu'eux-mêmes seront réduits à la portion congrue...

Égalité, qu'ils disaient...

Achille

Des gilets jaunes oui, mais avec des cagoules noires. Cherchez l’erreur.

Gilet jaune avec des intentions pacifiques.

Achille

@ Jabiru | 30 novembre 2018 à 09:03

Bonnets rouges, gilets jaunes, et maintenant foulards rouges. Des mouvements incontrôlés entre jacquerie et poujadisme.
La France ressemble de plus en plus au petit village gaulois d’Astérix et ses batailles de poissons pas frais.
Mieux vaut en rire avant d’être obligé d’en pleurer. Même si pour l’instant la tendance est plutôt de rire jaune.

Robespaul

Le verre à moitié plein ou à moitié vide.
C'est incontestable qu'il y a des économies à faire du côté des élus de tous bords et qu'ils ne sont pas nombreux à proposer l'abandon de leurs privilèges.
Mais c'est loin d'être le seul exemple, et chacun défend âprement ses avantages acquis, les cheminots retraités qui voyagent gratuitement, les salariés d'EDF,
les élus logés dans des logements sociaux, etc.
On le verra très nettement lors de la réforme des retraites.

Mais c'est peut-être le moment puisque le Premier ministre veut des remontées du terrain pendant trois mois pour lister toute cette gabegie et fixer un calendrier de mise en œuvre avec un suivi officialisé, la liste sera longue, restera à fixer les priorités.

Mais pas de démission du Président, il est dans le vrai ;
loi Travail, SNCF, retraites, tous ces maux qui rongent la France depuis cinquante ans.
Il faut nous rapprocher des normes européennes et mondiales, ce sont les entreprises qui créent des richesses redistribuables, l'Etat ne fait que les répartir, mais avant de les répartir il faut les créer.

Opposer riches et pauvres, salariés et fonctionnaires, élus et "peuple", ne mène nulle part, il est où ce pays où le peuple décide, dans l'imaginaire pas dans la réalité, à l'arrivée tous perdants.

Le mouvement des Gilets jaunes est en train de sombrer dans la démagogie et les querelles de personnes. Les sincères et les doctrinaires. Et au milieu de cela les jalousies entre les membres, ceux qui veulent dialoguer avec le pouvoir et qui ont le niveau pour le faire et ceux qui voudraient aussi discuter avec le pouvoir mais qui n'ont pas le niveau et qui accusent les premiers de jouer au plus fort.
Bref la nature humaine dans toute sa splendeur. Car on voit en dessous-de-table les mélenchoniens irascibles organisés pour créer la pénurie et espérer semer le désordre "révolutionnaire" et les lepénistes contre tout. Donc c'est cuit
Non, bon sens.

J'ajoute que l'effort peut aussi être demandé aux Français, ceux du privé comme du public non sous forme de prélèvements, mais sous forme de temps de travail :
- Fin des 35 heures comme norme de temps de travail hebdomadaire
- Fin des RTT qui plombent et désorganisent le pays
- Réduction parallèle des congés scolaires
- Carence de 3 jours non remboursable dans le privé ET le public.

Il faut redevenir compétitifs.

Morgane Sailly

Le problème de fond est notre PIB par habitant inférieur de 20% à celui de l'Allemagne, du Danemark et de la Suède, nos modèles, et de moitié par rapport à la Suisse.

Plus technique, nous sortons de 7 ans de contribution négative du taux de chômage sur les salaires (page 28 du rapport).

Les relations entre inflation, salaires et chômage n’ont pas disparu (INSEE).

https : //www. Insee. Fr/fr/statistiques/fichier/3372330/032018_dossier. Pdf

"La modélisation économétrique mise en œuvre montre que la productivité nominale du travail par tête constitue le déterminant essentiel de l’évolution des salaires.
En France, son dynamisme jusqu’en 2008 a nettement soutenu la progression des salaires, de l’ordre de trois points par an en moyenne entre 2005 et 2008 (graphique 7.
A). Avec la récession de 2009, la productivité s’est repliée de 1,7 % en 2009, ce qui a nettement freiné les salaires.
La productivité a ensuite rebondi en 2010-2011, mais elle est restée par la suite moins dynamique qu’avant crise (entre +0,8 % et +1,9 % par an entre 2012 et 2016, contre +3,0 % en moyenne entre 2005 et 2008).
De fait, les salaires sont restés relativement peu dynamiques, ne progressant en moyenne que de 1,5 % entre 2011 et 2016 (contre +3,1 % entre 2005 et 2008).
En revanche, ils se sont un peu repris en 2017, soutenus par un rebond de la productivité, et ils
progresseraient de 2,0 %."

C'est bien le moment de se manifester parce que l'année 2017 a été neutre et les gains, apparemment absorbés par l'Etat et ses besoins.

Justification :
Les nouvelles mesures sociales et fiscales de 2017 ont eu un effet neutre sur le niveau de vie et les inégalités (Insee).

http : //www. Rexecode. Fr/public/Analyses-et-previsions/Veille-documentaire/Document-de-la-semaine/Les-nouvelles-mesures-sociales-et-fiscales-de-2017-ont-eu-un-effet-neutre-sur-le-niveau-de-vie-et-les-inegalites-Insee

semtob

Cher Philippe,

Il serait temps pour ce gouvernement de proposer une sortie de crise.
C'est de sa responsabilité d'apporter une réponse face à un mouvement non organisé.
Que peut-il se passer si une telle décision n'est pas prise dans la semaine ?
Nul ne le sait mais chacun peut envisager le pire.

Un effondrement de l'économie, une baisse du tourisme, une baisse des investissements, une augmentation du chômage, des dégradations importantes, des blessés et des morts ce qui est déjà le cas, un blocage total du pays par les étudiants qui commencent à se promener sur les autoroutes et les voies ferrées...
Il est certain que ce mouvement ne peut que s'amplifier car la colère nourrit la haine mais peut-être est-il déjà trop tard.
françoise et karell Semtob

Giuseppe

La situation est très préoccupante, aujourd'hui c'est Mai 68, les réseaux sociaux en plus.

Giuseppe

@ Jean le Cauchois | 30 novembre 2018 à 19:19

Cher Jean, effectivement dans mon entourage des infirmières libérales ou autres kinés qui vont travailler dans des hôpitaux excentrés loin du domicile alors… Et une baisse de taxe d'habitation qui n'a jamais atteint les 30% quoi qu'on en dise, je commence à voir jaune…

Pour les escarpins, au vu des images et blindages de vitrines, je ne crois pas que chaussure à votre pied se trouvera en rayon.

Pour finir je vous invite à lire attentivement les quelques lignes qui suivent : berline essence tant prisée par notre gouvernement - ce que je pensais - écologique à souhait, et propre paraît-il, a failli m'achever. je sors de chez mon concessionnaire chéri, j'ai frôlé l'arrêt cardiaque !
Le propre serait, en même temps comme dirait l'autre, même pour un véhicule essence, de trop, si j'en crois le tarif malus provisoire à finaliser pour 2019.

Je viens donc de contracter un nouveau virus nommé le malus écologique, extrêmement sournois, pernicieux, qui n'a l'air de rien mais qui vous met HS en moins de deux.

Je ne vais pas vous en dire beaucoup plus, mais la guérison passe par 50 chevaux de plus ! associés à une boîte - pas de médicaments of course - automatique et là plus de virus, plus de malus… Nouvelle attaque, je ne comprenais plus rien… Bon comme nous nous connaissons bien et s'étant inquiété de mon état il m'a dit que… Bon ici c'est une autre histoire.

Le 1er septembre 2018 marque l'introduction de la réglementation WLTP, le WLTP nouveau est arrivé - rassurez-vous ce n'est pas du beaujolais - les nouveaux acquéreurs peuvent sortir les grands verres, le CO2 prend du corps et beaucoup de place.

Je ne sais pas comment sont câblés, mais ont-ils seulement des câbles ceux qui nous gouvernent, un truc indéfinissable, rouillé, dont personne ne sait à quoi cela peut servir, à rien on s’en rend compte, alors vite, mais vite, à leur chevet des spécialistes ! Au secours les dégâts sont quasiment irréversibles, il faut leur rappeler que nous ne pesons rien du tout dans la pollution mondiale et le remède qu'ils appliquent est pire que le mal, ils vont finir par tuer tout le monde.

Effarant, désespérant et imbécile.

Achille

@ Roger L | 30 novembre 2018 à 19:17

Il faudrait savoir. Soit je suis excessif, soit je sors des platitudes.
Aucun prosélytisme dans mes propos. J’exprime simplement mon avis comme tous les commentateurs de ce blog, ni plus ni moins.

Si vous ne voyez pas le côté incohérent des revendications et le comportement excessif de certains Gilets jaunes (pas tous heureusement), je pense que vous êtes un doux rêveur.
Mais rassurez-vous je préfère de loin les rêveurs aux excités.

Ellen

@ Héron | 30 novembre 2018 à 21:38

Vous oubliez de préciser que les taxes prélevées sur les carburants sont chiffrées à hauteur de trente-six milliards l'an et seulement huit milliards d'euros seront affectés à l'écologie et la transition énergétique. Reste vingt-huit milliards qui partent dans les caisses de Bercy. Il faut leur demander à quoi serviront ces milliards restants et que comptent-ils en faire ?

Sinon, d'accord avec vous, Hollande doit s'effacer à jamais. Mais pour lui tant qu'il règlera pas son compte à Macron, Hollande reviendra à la charge chaque fois quand il le faudra pour terminer sa vengeance. Quant à Ségolène Royale, même dessin, trop de boulettes de faites et un milliard et deux cent cinq millions partis en fumée. Et c'est ce monde qui gouverne le pays ?

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@ Mitsahne | 30 novembre 2018 à 19:59
"...le chômage : on n’en parle même plus et cependant il n’a pratiquement pas bougé depuis 18 mois."

Depuis 27 ans vous voulez dire (depuis 1991), parce qu'ils savent que ce qu'ils nous ont raconté n'était qu'une farce. Pour monter à l'Elysée c'est 80% de mensonges et 20% de promesses de réformes. Dormez tranquilles, tout ira bien, votez pour moi et vous aurez le paradis. L'enfer, oui !!

Florence

@ Paul Duret

Non je ne trouve pas ça normal.
Mais il ne tient qu'à Macron de faire baisser les dépenses publiques. Pour l'instant, il n'a strictement rien fait dans ce sens.
Je m'attache beaucoup plus aux actes qu'aux paroles.

Héron

Comment un ex-Président qui n'a pas pu se représenter compte tenu de l'échec patent de son quinquennat, et qui, comme tous ses prédécesseurs depuis Mitterrand porte une lourde responsabilité dans la situation que nous connaissons aujourd'hui, peut-il avoir l'indécence de critiquer un gouvernement qui a le courage de lancer les réformes de fond dont la France a cruellement besoin.

Et les Gilets jaunes devraient se souvenir que nos impôts servent entre autres à payer une grasse et confortable retraite à cet ex-Président dont l'histoire ne se souviendra pas.

De grâce, Monsieur Hollande, faites-vous oublier.

Quant à Madame Royal, faut-il rappeler sa désastreuse gestion de la Région Poitou-Charentes ? Le milliard d'euros parti en fumée après sa reculade devant les "Bonnets rouges", sans compter ce poste surréaliste d'ambassadeur des Pôles, sinécure de la République ?
Alors Madame, prenez vite votre retraite (vous avez tellement combattu pour qu'on puisse la prendre à 60 ans, vous devriez exercer votre droit), cela ferait plaisir à beaucoup de monde !

finch

Bayrou manœuvre bien. Il a déjà partiellement été suivi par Macron dans son intervention de mardi dans sa proposition de taxe flottante. Il en a rajouté une couche assez lourde aujourd'hui sur Europe 1 : "on ne peut pas gouverner contre le peuple…"; "il ne faut pas ajouter des charges aux charges…"; "le pire serait un pouvoir qui s'enferme dans un tour d'ivoire et dirait : 'c'est comme ça et pas autrement'". Sa cible clairement désignée ? … E. Philippe qui apprécie peu l'exercice. Son objectif évident : le remplacer.

Macron pourrait y trouver manière à sauver la face. Il limoge E. Philippe (tout est de sa faute, trop rigide dans ses bottes…) et se conforme à la ligne ouverte aux Gilets jaunes du successeur Bayrou. Philippe n'a jamais reculé d'un pouce. Le Béarnais le ferait… mais pas trop.

Ce n'est évidemment pas la seule piste de sortie de crise. Elle a le mérite d'exister.

Mitsahne

En dehors du fait que Macron n’a pas su s’entourer de gens compétents – ce qui est tout de même une des prérogatives du Chef – il s’est en outre trompé totalement dans les priorités à accorder aux réformes. Oublions la loi sur la fessée votée par 51 députés (sur 577 !) qui va encourager la délation comme jamais (on refera une autre loi inapplicable !) et considérons seulement les vraies urgences :

- le chômage : on n’en parle même plus et cependant il n’a pratiquement pas bougé depuis 18 mois.

- la dépense publique : elle ne fait qu’augmenter, contrairement aux engagements présidentiels d’avant élections.

- l’immigration : bien plus grave qu’une invasion de sauterelles, Macron l’encourage. Des centaines de milliers d’immigrés s’abattent sur notre Sécurité Sociale - ils ont droit aux soins gratuits à 100% - alors que le déficit cumulé de la SS est de l’ordre de 250 milliards d’euros, on nous annonce que cette année, par je ne sais quel miracle, le budget sera en équilibre !!

- l'écologie : y a-t-il vraiment urgence à re-surtaxer les produits pétroliers en France (1% de la population mondiale, 0,9% de la pollution) pour sauver une planète que Chinois, Indiens, Américains, Africains du Sud et bien d’autres contribuent à polluer cent cinquante fois plus que nous ?

- A propos de la Chine : je reçois comme des milliers de citoyens des catalogues (genre ‘’Temps L’’) qui vous proposent chaque mois environ 600 produits plus ou moins gadgets de 3,99 euros à 99,99 euros qui, à deux exceptions près, viennent tous de Chine ou d’Asie du Sud-Est. Plus un seul article textile n’est fabriqué en France hormis quelques rares produits de luxe. Est-on vraiment obligés d’importer les haricots verts du Kenya par avion ? les pinces à linge du Pakistan ?

- Macron va créer un nouveau Haut Conseil à l’écologie alors qu’il en existe déjà deux ou trois. Mais on garde le coûteux Conseil économique et social (consultatif) qui ne sert à rien sinon à caser les recalés de la politique malchanceux et ami(e)s du Pouvoir. Quelque 800 millions, à peine…

- On s’extasie sur la prospérité de nos voisins et amis allemands, mais on oublie de signaler :
. qu’ils n’ont pas un ‘’outre-mer’’ à soutenir à bout de bras. Des territoires tels que Mayotte, La Réunion et quelques autres sont des sources de dépenses et de nuisances énormes.
. qu’ils n’ont pas à entretenir une armée qui se bat au Mali contre des « rebelles » à qui on vend des armes par le biais de certains pays arabes !
. que le taux de syndicalisme allemand est six fois plus élevé qu’en France mais que le pouvoir de nuisance des syndicats français est dix fois plus élevé qu’en Allemagne !

Autres suggestions prioritaires :

- la retraite à 65 ans pour tout le monde

- l’arrêt de l’implantation des éoliennes (qui ne marchent que quand il y a du vent) dont EDF achète l’électricité plus cher qu’elle ne la revend !

- abandon du service civique (prévu pour un mois !)

- restauration de l’autorité, du respect des forces de l’ordre. Sanctions énergiques contre les casseurs de flics… et contre les juges qui les relâchent immédiatement.

- abolition de la parité femmes-hommes obligatoire (sauf pour les jurys de cours d’assises) qui oblige ainsi la nomination d’incompétent(e)s parce qu’ils sont sexués F ou H…

- refus de signer le prochain pacte de l’ONU qui va rendre l’immigration obligatoire en droit.

Le bon sens voudrait aussi que le président de la République s’arrêtât de fustiger les Français en toutes occasions, surtout quand il est à l’étranger. Il ne sert à rien de se cacher derrière un doigt d’honneur pour faire croire qu’on est plus intelligent que les autres.

Liste non exhaustive.

Jean le Cauchois

@ Giuseppe

Cher Giuseppe, vos propos habituels m'incitent à penser que vous devez avoir quelque proximité avec des chalecos amarillos de votre environnement. Si l'un d'entre eux, à votre connaissance, monte à Paris sabado que viene, et visite les Campos Eliseos, demandez-lui de me ramener une paire de mocassins Weston 8 1/2 G noirs, pour moi, et un maillot PSG floqué Mbappé, taille S, pour l'un de nos petits-fils. Anne Hidalgo vient de confirmer à mon épouse que les magasins seront ouverts, avec ou sans vendeurs à l'intérieur.

Roger L

@ Achille | 30 novembre 2018 à 01:16
"Certains Gilets jaunes se comportent de plus en plus comme de sales gosses caractériels. Il est temps de les ramener à la raison avec la fermeté qui convient."

Vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ? Un conseil, ne levez surtout pas votre anonymat (beaucoup de députés LREM ont été inquiétés. C'est déplorable, mais c'est ainsi…). Quand on pense que Darmanin s'en est ramassé une pelletée pour avoir osé évoquer la peste brune pour les événements du 24 novembre.
Si vous n'étiez un vieux du blog, votre prosélytisme paraîtrait douteux.
Finalement, vous êtes meilleur en énonceur de platitudes.

Jean le Cauchois

Nous n'en aurons pas fini de sitôt avec cette pitrerie, à l'origine de laquelle nous avions dame Jacline, la permanente du Morbihan, se présentant plutôt en Mère manante, réclamant le plein immédiat des frigos pour tous. Se faire recevoir à l'Hôtel Matignon aurait pu lui convenir, avec Edouard Philippe conseillé par Nagui ou Hanouna : Jacline remportant le jackpot pour tous ses fans !

L'important est de passer à la télé : nous allons avoir droit à de drôles d'émissions, en l'absence d'émissaires valables. Hollande a flairé de rencontrer de nouvelles Leonarda, et Franck Dubosc de nouvelles Véronique. Et, mondialisation oblige, les Belges s'y mettent. En attendant les Vénézuéliens, avec le support de Mélenchon.

Patrice Charoulet

ROUSSEAU ET LES GILETS JAUNES

Guillaume Perrault, dans « Le Figaro » du 30 novembre, a eu l'excellente idée de titrer son article :
« Le leader des « gilets jaunes » ? Jean-Jacques Rousseau. »
En effet, Rousseau, dans « Le Contrat social » fait l'éloge de la démocratie directe. Or, on le sait, la démocratie directe n'existe pas, sauf au début de certaines révolutions. Très vite, après l'euphorie de la démocratie directe, les chefs demandent la mort ou, dans le meilleur des cas, la prison, pour tous les opposants.
J'ai toujours abominé les idées politiques rousseauistes, et, la démocratie directe, en particulier.

Patrice Charoulet

Admirable réponse

François-Henri Pinault, PDG de Kering (Gucci, Saint Laurent, Balenciaga, Boucheron...) est interviewé dans "Le Figaro" du 30 novembre. Il parle fort bien du luxe et de la joaillerie.
Ces jours-ci, il avait été l'invité de Mme Martichoux, sur RTL, à 7h45. Vers la fin, cette dame lui demanda : « Un conseil à Emmanuel Macron ?"
Réponse de M. Pinault : « Je ne me permettrais pas. ». Admirable réponse.
Fernand Le Gorgu et Germaine Brougnard, à chaque rond-point , devant le barbeuk, ont, eux, cinquante conseils à lui donner.

genau

Bien sûr, les Gilets jaunes n'ont aucune chance de prospérer au final car ils sont dans la même logique que Macron, où l'Etat reste le dispensateur maximum, le plombier du samedi soir.
Or, ce n'est plus de ça qu'il s'agit: il faut faire reculer l'Etat, autrement opérer une évolution rapide, mais il n'y a pas grand monde pour la conduire. Comme un de nos collègues, je me demande si M.Darmanin n'aurait pas la carrure providentielle. Sarcastique, dur, sans préjugés, très précis, s'il n'est pas abîmé par les même cadres de pensée que nos énarques d'obédience étatique, il pourrait avoir une action meurtrière sur l'existant et régénérer la pensée politique.

Comme base, il faut consulter Aristophane: Lysistrata. Cette femme, suivie de toutes les Athéniennes, ne soumettait pas les maris qu'à une abstinence sensuelle, elle s'empara aussi de la citadelle contenant l'argent.
Alors, oui, c'est la grève qu'il faut instaurer, la grève civique: pas d'achat, pas de déplacement, pas de vote, et ne craignez pas la faillite des commerçants: jamais ils n'ont gagné autant d'argent qu'en période de pénurie. Et puis, le marché noir comblera vite les vides, sans impôt, et sans contrôle. Je revois ma mère pleurant de n'avoir pas pu obtenir UNE tranche de jambon pour toute sa famille, pendant que le charcutier vendait ses saucissons par la porte de derrière à des intermédiaires bien en cour.

Ceci n'est pas une idée si folle et profiterait à Macron qui, tout arrogant qu'il est, a parfaitement compris ce qui se passe mais ne peut pas y faire grand-chose, bloqué par les coteries, comme le fut Louis XVI dans ses grandes réformes, n'en déplaise aux historiens payés par la gauche pour écrire une hagiographie révolutionnaire. Une baisse radicale des rentrées fiscales, par baisse des transactions, lui permettrait, devant le péril de reprendre les rênes et de légiférer par ordonnance pour accomplir ce vers quoi il voudrait tendre, car je ne peux pas croire qu'il ait pour but de détruire le pays. Et il n'en a pas les moyens.

Si le peuple n'accepte pas d'en passer par là, qu'il se résigne et défile devant les nantis énarques et financiers qui le regardent déambuler depuis les vitrines des grands restaurants parisiens et se tordent de rire. Alors, leur rire deviendra jaune aussi.
Que les gens arrêtent de faire des selfies et regardent autour d'eux. Veulent-ils être les assistés permanents, dépendre du froncement de sourcils d'un voyou repenti, ou considérer les ministres pour ce qu'ils sont: des serviteurs ? Allez, on reprend Ruy Blas.

finch

I - Le pouvoir croit qu'il est malin (ou prudent…) de ne rien lâcher face aux Gilets jaunes.

    Il s'assimile, comme évoqué dans un précédent commentaire : « à une frêle digue de sable fin face à la colère d'un océan tumultueux. En cas de début de brèche, la digue s'effondrerait rapidement sous les coups de boutoir du flot féroce des innombrables revendications. Au bout de quelques minutes, le précaire monticule de sable serait réduit à néant, lissé sur la plage.

    Lâcher ne serait pas seulement, pour le pouvoir, s'interdire définitivement de faire des réformes ambitieuses jusqu'à la fin du quinquennat, mais le condamnerait à subir d'inlassables bourrasques de doléances… émanant des gens "qui ne sont rien" à part une cible facile. Pas si facile que cela finalement… […]

    Une société est un équilibre instable, comme un mobile sous un ventilateur dont on modifie la vitesse rotatoire des pâles sous variomètre. Macron a mal placé le curseur fiscal parce qu'il ne connaît rien au terrain, qu'il n'a jamais été élu, qu'il n'a jamais inlassablement arpenté les marchés à serrer les mains jusqu'à la crampe, à converser avec les vrais gens…

    Il est responsable du tumulte actuel, manoeuvrant maintenant maladroitement la barre pour tenter de maintenir à flot le bateau ivre de la France balloté par une tempête impétueuse, comme celles des mers du Sud. Va-t-il virer sur bâbord pour se réfugier dans les eaux calmes de l'Atlantique après contournement du Horn ? Rien n'est moins sûr… Le vrai courage n'est pas de résister, mais de reculer. Le problème est que ce recul risque de tout faire éclater. Donc Macron tergiverse en espérant duper l'adversaire pour éviter la déflagration. »

II - @ Robert, votre commentaire du 28 novembre 2018 à 19:08

    Je crains qu'il ne soit pas, comme vous l'avez dit, dans la nature d'E. Philippe de fixer ses interlocuteurs dans le blanc des yeux (regard fuyant). Bon, en même temps, tout sonne faux dans la séquence actuelle qu'offre le gouvernement. Ils ne savent plus quoi faire pour sortir de l'impasse. Comme l'a indiqué Philippe Bilger, c'est maintenant trop tard. Vous dites que le courage intellectuel d'E. Philippe est probablement faible et que la crédibilité de sa parole prête sans doute à caution. Je crains hélas que nous en ayons eu l'éclatante démonstration au fil des derniers mois. Pour chaque mesure douloureuse émise (taxes, limitation de la vitesse à 80 km/heure, etc.), E. Philippe s'est réfugié derrière une fausse motivation pour la promouvoir (la seule motivation qui vaille, fédératrice, est de remplir les caisses de l'État). Il est vrai que le simple fait de dire la vérité lui paraissait insurmontable. Alors il balance des "fake-raisons" : transition environnementale, baisse de la mortalité routière (pour les 80 km/heure : absolument pas prouvé…), etc.

    Vu de l'intérieur de l'Hexagone, cela ne saute pas toujours aux yeux mais E. Philippe et son patron prennent vraiment les Français pour des imbéciles. Hors frontières, le diagnostic a été porté sans hésitation (notamment par les Allemands).
    La dissonance entre Macron et E. Philippe, que vous évoquez, est sans doute calculée (quoique rien ne soit plus certain dans le désordre actuel du pouvoir). À E. Philippe le rôle ingrat de faire passer la pilule amère (on l'a vu pour les 80 km/heure…), à Macron les propositions un peu plus gratifiantes annoncées sur un mode plus doucereux (mais marécageux et inaccessible au possible pour le commun des Français "d'en bas" profanes : la dernière prestation en est un rappel).

III - François Hollande, saisi de crampes à force de dédicacer son livre, est trop heureux de balancer sur Macron en digne pompier/pyromane. On sait qu'il a de l'humour mais là, indubitablement, il fait fort🤡 : il se range aux côtés des Gilets jaunes en bon (et, comme d'habitude, non assumé…) coresponsable de leur galère. Il fallait oser.

Paul Duret

@ Florence
"Le sujet est que l'Etat a besoin d'argent pour rester sous les 3 % de déficit budgétaire"

Vous trouvez normal de dépenser de l'argent que l'on n'a pas ? et de refiler le bébé à ses enfants ?
1000 milliards de dette, cela me laisse sans voix et m'inquiète.
Pendant que le Titanic coulait, l'orchestre continuait de jouer.

duvent

@Julien WEINZAEPFLEN | 30 novembre 2018 à 07:24
"Comment dit-on déjà démissionner en latin ? Je cuisine pour faire mon Caton : Macro demissionandum est aut senatus eum destituendum. Duvent me corrigera."

Certes, non !
Mais vous auriez aussi pu regarder vers les Catilinaires et citer Cicéron :

"Quousque tandem abutere, Catilina, patientia nostra?
Quamdiu etiam furor iste tuus nos eludet ? Quem ad finem sese effrenata iactabit audacia ?"
"Jusques à quand, Catilina, abuseras-tu de notre patience ? Jusques à quand ta fureur insensée se jouera-t-elle de nous ? Jusqu'où ton audace effrénée nous conduira-t-elle ?"

Et Catilina, beau, jeune, fort était aimé... pourtant !

Hugo du Pas

- A t-on le droit de dire que dans les revendications des Gilets jaunes il y a, à coté d'un authentique appel au secours, un fatras de demandes contradictoires, parfois dangereuses et presque toujours totalement irréalistes ?

- A t-on le droit de dire que la légitimité d'une partie de leurs demandes ne justifie pas tous les moyens qu'ils emploient pour se faire entendre ?

- A t-on le droit de dire que vouloir manifester à nouveau sur les Champs, après les exactions du week-end dernier n'est pas raisonnable, et même irresponsable ?

- A t-on le droit de dire que, parmi les 80% de Français qui disent les soutenir, il n'y a pas que de la compassion, mais bien souvent le ressentiment de ceux qui ont vu leur candidat battu aux dernières élections et qui ne s'en sont pas remis ?

- A t-on le droit de dire que c'est sans doute dans cette remise en cause permanente de la démocratie que réside la principale difficulté de la France d'aujourd'hui ?

- A t-on le droit de dire que ceux qui se déconsidèrent en ce moment ce ne sont ni le Président ni le gouvernement qui montrent beaucoup de dignité, mais les autres hommes et femmes politiques, presque tous les autres, qui savent les incohérences du mouvement et choisissent quand même de faire semblant de le soutenir, voire de souffler sur les braises ?

- A t-on le droit de dire tout cela, ou bien n'a-t-on plus d'autre liberté dans la France d'aujourd'hui, qui n'aime pas ce qui pense différemment, que d'enfiler un gilet jaune et de crier "Macron démission" ?

Robert d'Amboise 37

En allant lire les commentaires des Gilets jaunes sur leurs pages Facebook, on peut constater qu'ils sont pour une bonne moitié d'entre eux presque illettrés, qu'ils viendront sur les Champs pour tenter de s'introduire à l'Elysée, et pas avec des fleurs.
Ici, dans le sud du Loir-et-Cher, certains glissent doucement vers une sorte de milice populaire autoproclamée et ce n'est pas le pacifisme qui transparaît dans leur comportement.

Mais le pire, ce sont tous ces élus décérébrés qui poussent à la déstabilisation des autorités en tentant de récupérer le mouvement, oubliant que la gifle de cette jacquerie est en train de blesser bien des entreprises et des commerces.
Que Mélenchon et MLP appuient, c'est dans leur nature de semeurs de trouble habituels ; que des Hollande, Royal, Wauquiez, Peltier et quelques autres LR fassent pareil, c'est nouveau et écœurant.
Cela étant, cela va être drôle de voir Wauquiez défiler côte-à-côte avec la CGT.
2022 va être plus sportif que certains ne le croient dans l'opposition.

Michelle D-LEROY

@ Manor

Si la France n'a plus les moyens, pourquoi laisse-t-elle entrer autant de pauvres à prendre en charge ? Pourquoi M. Macron s'apprête-t-il à signer le pacte immigration de l'ONU dans quelques jours sans même avoir consulté les Français ? Une clause qui nous obligera à accepter sans rechigner toute la misère du monde.
Lorsqu'un particulier n'a pas les moyens, invite-il tous ses voisins à manger parce qu'ils sont pauvres ?

Bien peu de médias en parlent. Macron s'apprête pourtant à nous faire un enfant dans le dos, pour parler vulgairement.

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@ Jabiru

Les foulards rouges.... un peu plus d'huile sur le feu.
Pas étonnant en voyant agir les Castaner et autres ministres ou en écoutant les anciens révolutionnaires Cohn-Bendit ou Goupil.

Pousser à un contre-mouvement c'est mener à une guerre civile qui pourrait aussi rameuter les banlieues.

On ne joue pas avec le feu, même pour aider Macron et ses 25 % de soutiens.

Lucile

La révolte des Gilets jaunes est née d'une révolte contre les taxes. À ce sujet, Contrepoints publie un article alerte et bien tourné : La France, théocratie fiscale.
Cet article commence par une citation de Marlène Schiappa :
"Je crois en l'impôt" (!!!). Toujours d'elle : “Sur l’année 2019 c’est 530 millions d’euros que l’État consacrera à l’égalité hommes / femmes. C’est un record historique.”(Cocorico). Avec un tel gouvernement, on comprend qu'Emmanuel Macron ait du mal à convaincre.

Maintenant, il reste aux Français à faire le lien entre la fiscalité et la dépense publique. Pour l'instant certains journalistes ont l'air de suggérer que si on remet en question la lourdeur des prélèvements fiscaux en France, il n'y aura plus d'écoles ni d'hôpitaux. Comme ils présentent les choses, c'est ou l'un ou l'autre. Je me permets de leur faire remarquer qu'il existe un juste milieu, et que dans toute l'Europe, aux USA, et dans bien d'autres pays à la fiscalité moins lourde, il y a aussi des écoles publiques, où les enfants apprennent à lire et à écrire, et où le taux d'illettrisme est plutôt moins élevé qu'en France.

https://www.contrepoints.org/2018/11/30/331356-la-france-theocratie-fiscale

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