Il ne faut pas se leurrer : l'équilibre parfait en matière pénale est impossible et l'histoire procédurale a démontré que longtemps, sous des pouvoirs de droite ou de gauche, l'avocat l'a emporté sur le procureur, la défense sur l'accusation. D'une certaine manière, la sauvegarde des causes particulières plus que le souci de l'intérêt général.
Parce qu'il y a une mythologie du barreau, qui a influencé et convaincu les familles politiques même les plus éloignées en apparence tant un certain humanisme abstrait et hémiplégique, les droits de l'homme interpellé, soupçonné, gardé à vue, jugé et coupable, une relative indifférence à l'égard de l'ordre public et de l'utilité sociale ont prédominé généralement dans l'approche législative.
Le formidable groupe de pression que le barreau parisien a été, son poids politique, ont compté dans cette impression que, socialiste ou libéral, l'essentiel privilégiait plus les libertés que la sécurité, l'état de droit avec des garanties pour les transgresseurs davantage qu'avec des protections pour la masse des citoyens honnêtes.
Un projet de réforme de la Justice aussi systématiquement attaqué par les avocats, même les plus réputés, ne peut pas être mauvais. C'est plutôt un rapport de force qui s'est inversé et qui laisse la défense stupéfaite, comme une habitude brisée et une routine interrompue. C'est ce qu'elle nomme "l'omnipotence de l'accusation".
Douze secrétaires de la Conférence des avocats du barreau de Paris, dont l'union fait la force mais ne garantit ni l'expérience ni la pertinence, emboîtent le pas, si j'ose dire, à cette dénonciation corporatiste en soutenant que seraient "déshumanisées" les épithètes : "rapide, efficace et moderne" souhaitées pour la justice de demain (Le Monde).
On ne voit pas pourquoi sauf à considérer que "lente, stérile et archaïque" seraient donc les qualificatifs idéaux pour une justice pénale au goût du barreau.
D'une certaine manière, sans me moquer, je charge à peine la barque puisque le projet de loi a pour immense mérite - et donc sa tare pour la défense - d'alléger la bureaucratie procédurale en donnant en effet plus de pouvoirs à l'accusation, de permettre à celle-ci d'accomplir un certain nombre d'actes dont personne ne nie qu'ils sont fondamentaux pour une enquête et des investigations réussies mais dont le seul tort serait d'être confiés aux procureurs de la République.
La garde des Sceaux ne se trompe pas quand elle souligne que l'adoption de son projet rendra la justice "plus lisible, plus accessible, plus simple et plus efficace" (L'Obs). Entre l'infraction et la vérité, on ne multiplie plus les obstacles : on les réduit autant que possible.
Je comprends le saisissement des avocats qui d'un coup voient s'infléchir une tendance pénale passée d'une forme de mansuétude dilatoire à une réactivité efficace. Ils réclament d'être présents alors que précisément la force de ces avancées proposées tiendra au fait qu'elles ne seront pas inutilement battues en brèche par une contradiction trop précoce.
J'apprécie ce que les secrétaires déplorent : qu'on ait en effet généralisé peu ou prou à la délinquance et à la criminalité ordinaires un socle technique et opératoire d'abord forgé pour la lutte contre le terrorisme. Je refuse d'établir une présomption d'atteinte aux libertés parce que l'accusation serait, un temps, la seule dépositaire de ces outils, de ces armes. Ce n'est pas sous-estimer le barreau que de lui prêter un rôle décisif mais l'enquête faite et l'instruction ouverte.
Celle-ci ne sera pas supprimée parce qu'il n'est pas contradictoire de la maintenir en en usant moins largement qu'à une certaine époque où police et parquet (la police étant encore gangrenée par un formalisme délirant) avaient moins de latitude.
Je n'imagine pas qu'un pouvoir de droite, de gauche ou macronien remettra sur le métier la disparition du juge d'instruction qui a été sauvé paradoxalement par ceux qui avaient pour ambition de le faire disparaître : Nicolas Sarkozy avec le soutien de quelques magistrats inféodés avant que la Cour de cassation ne réagisse.
Dans ce projet de loi - je regrette que la garde des Sceaux soit entêtée sur ce plan - seule la création d'un tribunal criminel départemental avec la suppression du jury populaire en première instance est une absurdité. Il paraît qu'on en fera l'expérience. Quand elle aura capoté, il ne faudra pas traîner pour la renvoyer dans le néant. (Voir mon billet La symbolique du pouvoir mais la banalisation de la Justice...)
Je ne prétends pas être cynique mais réaliste. Dès lors qu'un projet de loi, dans le registre pénal, n'a pas le loisir de peser comme sur un trébuchet la dose de liberté et l'exigence de sûreté, de concéder une stricte égalité à l'une et à l'autre, puisqu'il faut choisir et arbitrer pour déterminer la meilleure procédure possible, je préfère pour nous, pour la communauté nationale, pour tous les citoyens, l'omnipotence de l'accusation à celle de la défense.
On a encore vu récemment dans certaines affaires médiatisées comme les droits de la défense sont scrupuleusement respectés. Tant mieux pour elle.
Pour la vérité ?
Le billet soulève une question cruciale : comment concilier les droits individuels avec la nécessité de lutter efficacement contre la criminalité ? Si je comprends les inquiétudes du barreau quant à un éventuel déséquilibre en faveur de l'accusation, je ne peux m'empêcher de penser que le projet de réforme vise avant tout à moderniser une justice trop souvent perçue comme lente et inefficace.
En tant que citoyen, je suis particulièrement sensible à la question de la sécurité. Il me semble qu'un système judiciaire plus réactif et plus efficace est indispensable pour garantir la sécurité de tous. Bien sûr, il faut veiller à ce que les droits de la défense soient respectés, mais il ne faut pas pour autant sacrifier l'intérêt général sur l'autel d'une procédure trop lente et trop complexe.
Je suis d'accord avec PB lorsqu'il souligne l'importance de trouver un juste équilibre entre les deux. Il est essentiel de garantir une justice rapide et efficace, tout en préservant les droits fondamentaux des individus.
Cependant, je partage les réserves exprimées sur la suppression du jury populaire en première instance. Ce mode de jugement est un garant d'impartialité et de proximité avec les citoyens. Il serait dommage de s'en priver.
Rédigé par : Jalal | 13 août 2024 à 20:34
@ Catherine JACOB
"Cela dit, vu que l'actualité est devenue folle ces temps-ci et tout le monde est à mille lieux de telles préoccupations, malgré la récupération du cloud, je me passerai de disserter sur le jardin de l'ambre."
Je ne suis pas tout le monde, et d'autres gens s'y intéresseront probablement s'ils n'oseront pas le dire.
D'autre part, si vous devez attendre que le monde ne soit pas fou pour en parler ou de quelque sujet ne passant pas au 20 heures, cela n'arrivera jamais.
J'abuse peut-être mais j'essaie de saisir l'occasion par les cheveux.
Mais d'autre part... Vous avez fait allusion à "L'homme à la cervelle d'or", et j'ai peur qu'on ne soit jamais à bonne distance de vous, soit que certains ne veuillent pas de vos théories, soit que l'on vous pousse à vous racler la cervelle jusqu'au sang.
C'est ce dilemme, et non l'actualité ou ma façon d'essayer de me servir de l'idée de kairos qui compte, n'est-ce pas ?
Quoi qu'il en soit, merci.
Rédigé par : Noblejoué | 05 décembre 2018 à 19:40
@ Noblejoué | 01 décembre 2018 à 21:47
« J'aurais voulu vous trouver une image de marbre pouvant faire penser à un arbre : raté ! »
Réponse 1 du 02 décembre 2018 à 11:21
« Quand j’obtiendrai autre chose que l’image fantôme de mon dossier du Cloud premium Microsoft dont je paie l’abonnement, je vous montrerai à quoi cela ressemble. »
Réponse 2 :
Vu que j’ai enfin récupéré l’accès au cloud, voici :
On distinguerait mieux l'aspect tronc d'arbre tortueux sur la droite s'il n'y avait rien sur la table mais bon, malgré l'oncidium pluie d'or qui "pleut" sur la silhouette tortueuse, on voit quand même quelque chose.
Cela dit, vu que l'actualité est devenue folle ces temps-ci et tout le monde est à mille lieux de telles préoccupations, malgré la récupération du cloud, je me passerai de disserter sur le jardin de l'ambre.
Rédigé par : Catherine JACOB | 05 décembre 2018 à 17:27
Complément à Catherine JACOB | 03 décembre 2018 à 14:42
Saisissons au passage, l'occasion d'apprendre quelque chose, et de notre langue et de la philosophie:
1. Saisir l’occasion par les cheveux – 1 –
2. Saisir l’occasion par les cheveux – 2 –
3. Le dieu Kairos et sa touffe de cheveux – 3 –
4. La temporalité kaïrologique – 4 –
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 décembre 2018 à 18:11
@ Catherine JACOB
Pardon pour le contresens.
Vous avez raison.
Rédigé par : Noblejoué | 03 décembre 2018 à 17:13
@ Noblejoué | 03 décembre 2018 à 13:49
« Il n’y a rien de romantique dans le fait d’« attendre son heure ». Je ne vous parle pas de ma vie sentimentale, mais j’évoque simplement le fait que, quel que soit le type de situation bloquée, « À qui sait attendre, le temps ouvre ses portes » ou encore « À savoir attendre, il y a tout à gagner. ».
Autrement dit, il n’y a rien à gagner à se ronger les sangs ; autrement dit encore, ce n’est pas parce que je m'efforce de prendre mon mal en patience ou que je ronge mon frein quand je me rends compte qu'il n'y a rien à faire d'autre, que je négligerai de saisir l’occasion par les cheveux lorsqu’elle se présentera, en espérant qu’elle se présente de me faire rendre justice un jour, enfin, et si possible avant que la situation n'empire encore davantage.
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 décembre 2018 à 14:42
@ Catherine JACOB
Vous "attendez votre heure" ? Soit c'est de l'humour, soit je ne vous aurais jamais crue si romantique, non, jamais.
Je vous souhaite ce que vous vous souhaitez, et quant à moi, ce que je souhaite, est ce qu'une seule personne connaît et a à connaître.
Rédigé par : Noblejoué | 03 décembre 2018 à 13:49
@ Noblejoué | 03 décembre 2018 à 05:54
« Pour les mousses, de jeunes enfants viennent-ils souvent chez vous ? Dans ce cas, ils peuvent jouer sans penser à mal, ne vous mettez pas en colère contre eux, s'il vous plaît. »
Je ne suis pas encore grand-mère hélas ; d’autre part, le petit-fils de ma sœur, lequel attend un petit frère pour bientôt, habite Montréal au Québec, celui de mon frère qui attend un petit cousin qui viendra au monde en Ardèche, habite dans la Mayenne.
Mais bon, après tous ces petits garçons, j’espère que mon fils trouvera le temps de se préoccuper de faire un bébé fille…
Et donc, aucun enfant en âge de faire des dégâts innocents, ni aucun autre non plus, n’a été admis sur mon balcon ni dans ma cuisine, de longue date.
Sinon, je n’ai jamais eu pour habitude de me fâcher avec les enfants, on n’en obtient rien qui leur soit profitable de cette façon.
Quant à mes neveux, j’ai appris à la Toussaint 2018 que la seule et unique fessée de sa vie dont avait ‘bénéficié’ l’aîné d’entre eux, lui avait été donnée par un cousin de mon père parce qu’il jetait des cailloux dans les carreaux. Cette fessée ayant cependant été donnée devant une fille, il n’est pas impossible que le plus grand traumatisme n’ait découlé de cette circonstance.
Mais d’une façon générale, dans notre famille on ne dresse pas les enfants, et pas les animaux non plus d’ailleurs ce dont aurait pu témoigner mon dalmatien, on se préoccupe en revanche de les éduquer et on ne les laisse pas jouer sans surveillance, ne serait-ce que de loin.
Cela étant, mon fils a été ce qu'on appelle un bébé nageur qui sachant à peine marcher, n'hésitait pas à la piscine, à sauter dans le grand bain où l'attendait bien évidemment toujours un adulte.
Un jour que nous étions chez des amis qui disposaient d'une piscine privée, il a jeté leur chat à l'eau, sans penser à mal bien sûr, étant donné le plaisir que lui-même avait de sauter dans l'eau.
Et donc, il a essuyé une bonne algarade des adultes présents. Quel traumatisme a pu résulter de cette algarade ? Je ne sais pas.
En tout cas, il n'a plus jeté personne à l'eau, ni animaux, ni cousins, ni cousines avec lesquels, plus grand, il a continué à nager.
Je vous rassure tout de suite, le chat a pu être sauvé.
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 décembre 2018 à 13:32
@ Noblejoué | 02 décembre 2018 à 19:54
« Tout le monde n'a pas cette qualité éminemment japonaise qui est aussi la vôtre »
Votre lien indique qu’il s’agit de 我慢→Ga(soi)Man(ê. fier de) soit littéralement « avoir le respect de soi et ne pas se laisser abattre/affecter par » d’où sens habituel « prendre sur soi pour supporter », la douleur, les ennuis, les aléas de la vie, les contraintes, d’où le fait de « se montrer fort » dans l’adversité etc. encore appelé SHINBŌ→辛棒
Il existe cependant un sens que votre article n’évoque pas précisément en tant que tel et c’est le sens bouddhiste qui veut qu’on s’accorde trop d’importance à soi-même au point de mépriser autrui du haut de notre propre grandeur supposée et de, ce n’est qu’un exemple, le penser trop paresseux pour traverser la rue pour trouver du boulot.
Et donc également de ne pas prendre en compte les grandes qualités d'astronome de notre grenouille...
« Face aux gens qui vous embêtent, que vous dire ? De rester vous-même, comme dans Le royaume des Chats que vous connaissez évidemment »
« Le royaume des Chats » traduit « Neko no Ongaeshi→ 猫の恩返し », littéralement la « reconnaissance du Chat » qui fait écho sans doute à « Tsuru no Ongaeshi → 鶴の恩返し », « la reconnaissance de la grue ».
La grue c’est dans ce conte Grus japonensis – la Grue du Japon →丹頂→ Tanchō « la calotte écarlate », l’oiseau échassier et non celle qui « fait le pied de grue » patiemment rue Saint-Denis, dénommée ainsi en référence au vieux français « gruer » → « attendre », soit encore un avatar de l’épouse animale du cycle des métamorphoses.
Oui bon, je ne suis plus une adolescente et toute grenouille n’est pas le Prince grenouille. Mais bon, j’attends mon heure…
Rédigé par : Catherine JACOB | 03 décembre 2018 à 09:37
@ Catherine JACOB 02 décembre 2018 à 21:25
Vous transmettrez mes excuses aux auteurs concernés ainsi qu'à leurs grenouilles !
Je me félicite de n'avoir jamais joué la comédie de connaître quoi que ce soit, j'aurais dû faire des efforts pour un but qui n'en est pas un ou on m'aurait pris la main dans le sac, deux ennuis qui me font bâiller, et non l'heure.
Il y a des gens si routiniers qu'ils n'en ont sans doute pas eu l'idée, d'autres qui ont certainement été effrayés du qu'en dira-t-on de leurs pairs et d'autres qui ont eu peur de vous, à mon avis, mais ils auraient dû en profiter pour vous demander conseil.
Ou le faire avant, tiens. Après tout, s'ils connaissent mal la langue japonaise par exemple.
On peut compenser ses faiblesses si on trouve des traductions ou un traducteurs, sortir de ses routines si on trouve un esprit original, compenser son originalité en rendant sa personne ou ses textes plus acceptables et autres choses semblables.
Je pense que vous vous êtes fait mal voir en prenant des gens la main dans le sac par contre, mais c'est idiot : ils auraient dû vous demander de l'aide.
Vous faites certainement peur, voir le vinaigre et je ne sais plus, mais une impression en lisant vos aventures, mais la quête, c'est la quête, pour l'art, la science et autres choses semblables, il faut du courage, oui, du courage.
Pour les mousses, de jeunes enfants viennent-ils souvent chez vous ? Dans ce cas, ils peuvent jouer sans penser à mal, ne vous mettez pas en colère contre eux, s'il vous plaît.
Rédigé par : Noblejoué | 03 décembre 2018 à 05:54
Complément à Catherine JACOB | 02 décembre 2018 à 18:24
L’explication de l’adage de la grenouille est donnée comme ceci :
« La grenouille qui habite dans un petit puits (et non un étang comme vous le dites, la grenouille de l’étang fait référence à un haïku de Bashō qui est sans rapport avec l’idée développée par Tchouang-tseu), ignore qu’il existe de vastes mers. Ces vastes étendues d’eau ne sont pour elle rien d’autre qu’une illusion.
Cette locution est évoquée lors de critiques des points de vue étriqués qu’on ne saurait obligatoirement reprocher à leur auteur.
Il existe cependant une suite à cet adage qui ne représente que la première partie de la pensée de Tchouang-Tseu, et c’est 「井の中の蛙大海を知らず」⇒「されど空の深さ(青さ)を知る」
« Si la grenouille ignore du fonds de son puits l’existence de la vaste mer ⇒ elle sait en revanche la profondeur de l’azur du ciel »
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 décembre 2018 à 21:25
@ Catherine JACOB
Face aux gens qui vous embêtent, que vous dire ? De rester vous-même, comme dans Le royaume des Chats que vous connaissez évidemment :
http://gildas.jaffrennou.free.fr/royaume/analyse.htm
Le rêve du papillon, oui, en fait, rien ne prouve qu'on existe, quelqu'un pense, mais qui ?
« Si la grenouille de l’étang ignore l’existence de la vaste mer ⇒ elle sait en revanche la profondeur de l’azur du ciel ».
Très bien dit ! Tout savoir, toute ignorance sont très relatifs.
Je comprends mieux votre prudence sur la diffusion de votre pensée, mais cela la freine assurément, il faudrait que quelqu'un le fasse autrement qu'impulsivement, à savoir, soit vous demande, ce qui ne se fait jamais, pour Internet, soit ait un projet et vous l'expose, c'est-à-dire, soyons franc, vous le soumette.
Personne n'aime ça, et vos invités n'osent même pas dire qu'ils ont renversé le vinaigre, alors les autres !
Tout le monde n'a pas cette qualité éminemment japonaise qui est aussi la vôtre :
http://umjpj.blogspot.com/2008/03/patience-persvrance.html#!/2008/03/patience-persvrance.html
Rédigé par : Noblejoué | 02 décembre 2018 à 19:54
@ Noblejoué | 01 décembre 2018 à 20:37 (suite)
『井の中の蛙大海を知らず』
C’est là la traduction japonaise d’une parole du penseur taoïste chinois Tchouang-tseu → 莊子 dont le nom se transcrit encore Zhuangzi, zhuāng zǐ etc. présumé avoir existé au IVe siècle av. J.-C et dont voici l'illustration de son « Rêve du papillon »
On lui attribue encore cet adage qui n’est certes pas adapté à ce blog mais bon : « Le meilleur usage que l'on puisse faire de la parole est de se taire. » Lequel adage n’est pas sans faire écho à notre «La parole est d'argent...»
Il existe cependant une suite à cet adage de la grenouille qui ne représente que la première partie de la pensée de Tchouang-Tseu, et c’est :
「井の中の蛙大海を知らず」⇒「されど空の深さ(青さ)を知る」à savoir:
« Si la grenouille de l’étang ignore l’existence de la vaste mer ⇒ elle sait en revanche la profondeur de l’azur du ciel ».
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 décembre 2018 à 18:24
@ Noblejoué | 01 décembre 2018 à 20:37
« C'est vrai, vous avez déjà signalé une ignorance ou méconnaissance répandue du japonais chez vos confrères, je l'avais oublié, pardon. »
J’ai parlé des gens dont le japonais n’est pas la spécialité première, ainsi que des gens ignorants ou inconscients de leurs propres présupposés, comme dirait Socrate à Théétète et qui auréolés de, et aveuglés par, leurs propres pensées lumineuses, se révèlent la plupart du temps incapables de remettre en cause leurs préjugés idéologiques qu’ils ont tendance à présenter comme «parole d’Evangile», ce qui ne vaut bien évidemment que pour ceux qui s’illuminent eux-mêmes de bonne foi. Il y en a plus que l’on croit.
« Par exemple par vous, qui connaissez la langue à fond »
Qui peut se vanter de connaître quoi que ce soit à fond ? Pas moi en tout cas et encore moins le japonais. Je me borne à faire état de ce à quoi j’ai réfléchi, dont je peux faire une démonstration non exclusive de contradictoire. C’est tout.
Une méthode d’évaluation que je pourrais trouver particulièrement contestable pourrait être celle-ci :
1. Récupérer de façon illicite mes échanges de mails avec un enseignant japonais de philosophie exerçant au Japon à propos de certains concepts lacaniens, puis
2. les faire expertiser par un(e) ressortissant(e) nippon(e) en France de niveau terminale des lycées sans le bac, et
3. se faire une opinion de mes compétences à moi sur la base du commentaire de l’expert(e) tel(le) que ci-dessus désigné, à savoir : « Je ne comprends pas ce qu’elle dit. »
4. pour en conclure : « Elle dit n’importe quoi dans un japonais ‘ petit nègre ’ approximatif et
5. faire ensuite dans mon dos, largement état de cette opinion en tant qu’elle serait fondée sur des compétences reconnues.
6. Me couper alors l’herbe sous le pied en toute bonne conscience.
Evidemment, comme dirait notre hôte, je charge là quelque peu la barque. Mais si peu...🤔
@ Noblejoué | 02 décembre 2018 à 13:29
« En principe, plus on a de torts envers quelqu'un, plus on lui en veut, plus on lui nuit. »
« Phénomène qui se vérifie hélas, plus souvent qu’on ne le croit.[...]j'ai lu un livre sur les mousses au Japon dont j'aimais le sujet, mais je me suis dit que vous auriez fait bien mieux. »
Figurez-vous que j’avais élevé deux graines de cèdre bleu qui s’étaient bien développées dans une coupe à bonsaï d’extérieur que j’avais soigneusement recouverte de mousse et mise dans un endroit abrité du vent. Or régulièrement la mousse est enlevée, grattouillée, les deux pousses de cèdre bleu plus assez protégées ont donc séché, et autant de fois je remets de la mousse, autant de fois, je la retrouve à côté de la coupe, les radicelles en l’air.
Ça ne mange pas de pain, un peu de mousse comme ça, ça n’a absolument rien de financièrement évaluable, mais c’est un peu comme la goutte d’eau du supplice chinois, chaque fois que je retrouve la coupe dénudée, ça a le don de me mettre en rage. Vous me direz que c’est une bonne occasion de maîtriser les sentiments négatifs, mais tout de même. Au début, j’ai pensé aux oiseaux, mais les oiseaux ne sont pas si bêtes, et ne s’acharnent pas sur des endroits dont ils ont fait l’expérience qu’ils n’ont rien à en attendre.
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 décembre 2018 à 17:44
@ Catherine JACOB
"Je n’ai pas parlé du marbre mais de son imitation plus ou moins réussie."
Faute d'inattention, il faut savoir que j'en fais beaucoup, pardon aux lecteurs s'il y en a, un peu comme pour mes maladresses ce qui fait qu'on ne devrait pas dire que des objets tombent quand je ne fais pas attention mais que je fais vraiment attention pour qu'ils restent où ils sont censés l'être.
Je bouge le moins possible en parlant, sauf quand je m'anime dans une discussion.
A mon avis, vous avez des ennemis parce qu'on vous en veut de revenir aux choses plutôt que de se perdre en glose, reproche implicite, je crois que les gens en veulent terriblement aux gens quand ils se sentent dans leur tort ou qu'ils sont à la source, eux en aval, alors quand il y a les deux.
Les Juifs source de l'abrahamisme mal vus par les deux formes dérivés, par exemple, parce qu'à la source et pour le tort commis. Les Ilotes étaient particulièrement maltraités et méprisés des Spartiates parce que normalement des Grecs n'auraient jamais dû traiter les Grecs ainsi, dit l'historien Maurice Sartre dans "Histoires grecques", flemme de chercher tout ça après avoir défendu mon dragon adoré contre quelqu'un qui croit faire des leçons de morale.
En principe, plus on a de torts envers quelqu'un, plus on lui en veut, plus on lui nuit.
Pas très positif ! Je suppose que vous le savez, si par extraordinaire, non, autant vous le dire vu que vous le vivez.
Mais depuis que j'ai ma confidente, je verse dans l'optimisme, enfin, ce qui pour moi en est si elle commence à se rendre compte d'une chose ou deux qui lui auraient échappé malgré toutes ses qualités qui sont grandes mais je n'ai pas le temps d'en parler.
Donc je pense que la roue va tourner pour vous, il n'est qu'à voir le fait que depuis un certain temps on publie des livres avec une page en texte original, l'autre en traduction. Et les images ? Il y en a partout... Si vous avez des ennemis, ce me semble des japonologues, donc je crois qu'ailleurs, à Picquier, vous auriez toutes vos chances, j'ai lu un livre sur les mousses au Japon dont j'aimais le sujet, mais je me suis dit que vous auriez fait bien mieux. Et les sujets étant à la fois dans vos goûts, ceux du public et pas traités par cet éditeur, ce n'est pas ce qui manque, je crois.
Rédigé par : Noblejoué | 02 décembre 2018 à 13:29
@ Noblejoué | 01 décembre 2018 à 21:47
« Pourquoi avoir peur du marbre et pourquoi avoir peur de vous ? »
Bonnes questions. Pourquoi « avoir peur » du marbre ? Je n’ai pas parlé du marbre mais de son imitation plus ou moins réussie.
Je ne sais pas. Peut-être un malaise lié à un mauvais souvenir ou tout simplement une affaire de goût.
Pourquoi « avoir peur » de moi ? Bonne question également ? Pourquoi avoir peur de « la peut’bête » comme on dit par ici, ou encore de la Ganipote qui est également une marque d’excellents biscuits pourtant, en forme de patte à quatre doigts à ne pas confondre avec la galipette !
La réponse tient peut-être dans cette annonce parue dans « La Lune » (journal de Fouras – Charentes-Maritimes – ≠ Fourest) en date du 10 novembre 1895 :
« Une bigourne (galipote ou loup-garou) vient de faire son apparition à Fouras, on n'en avait pas vu depuis une douzaine d'années. Cette horrible bête vient se poster tous les soirs, vers huit heures, dans un bois le long de la ligne ferrée. Elle se montre sous différentes formes et effraie les personnes qui passent par là. Mères de famille, veillez. », autrement dit dans un objet de transfert.
Comment en est-on arrivé là ? mystère. Pourquoi exactement en définitive ? mystère.
« J'aurais voulu vous trouver une image de marbre pouvant faire penser à un arbre : raté ! »
Quand j’obtiendrai autre chose que l’image fantôme de mon dossier du Cloud premium Microsoft dont je paie l’abonnement, je vous montrerai à quoi cela ressemble.
« 仇 = ennemi »
On va compléter ci-après, vos connaissances : Oui mais en tant que une conséquence des sentiments suscités par
• « Kun’yomi : あだ (ada→ vengeur, revanchard, fauteur de troubles, justicier), あた (ata→ préfixe de degré excessif devant les mots exprimant du mal-être et des mauvaises pensées ou carrément de la haine), かたき (kataki→ le jaloux, le rival), l’adversaire, つれあい (tsureai → le compagnon de route, l’époux) toutes dénominations qui se conçoivent également au féminin, vu que seul le contexte de l’emploi indiquera au traducteur le genre du sujet concerné.
• Sens général : ennemi ; revanche, rancœur, rancune » dit à cette entrée, le wiktionnaire des sinogrammes. »
« Ils sont puissants vos ennemis » m’a généreusement avertie un jour quelqu’un qui n’a pas été, hélas, jusqu’à avoir le courage de me les identifier.
« Si vous avez des ennemis c’est que vous existez » m’a-t-on dit un autre jour, paraphrasant le fameux « Cogito ergo sum » cartésien, d’un « On vous hait ou on vous critique, donc vous êtes quelqu’un » ; j’ai envie de compléter d'un « pour quelqu’un » autrement dit d’un « pour autrui » sartrien.
Ça me fait une belle jambe, remarquez, ou encore une belle patte bien poilouse… 😉
Sinon des homophones de « Ada » existent dans le Haut-Rhin avec les sigles de ces deux organismes Alerte Disparition d’Animaux dans le Haut-Rhin et ceci ADA Location de voitures et utilitaires du Haut-Rhin, Haut-Rhin où se trouve le AJA ? Le Centre européen d’études japonaises.
Mais c’est bien sûr ! Comment n’y avais-je pas pensé !
Donc, le plateau de marbre de ma table bistrot, la porte de ma bonnetière Louis XVIII, mon service de Limoges hexagonal, mes tringles à double rideaux, la box de la télé, le vandalisme répétitif de mon véhicule, j’en passe et des meilleurs et surtout, beaucoup plus embêtant, l’accident de mon fils qui s’est fait récemment emboutir, à l’arrêt qu’il était à un feu rouge attendant son passage au vert, ainsi que le harcèlement téléphonique consistant à appeler en même temps tous les téléphones de la personne âgée qu’est ma mère avec personne au bout du fil, sans oublier la déconnexion périodique de l’alarme, etc. etc. tout cela pourrait être des manœuvres d’intimidation ! Mais qui serais-je alors de suffisamment importante pour que cela vaille la peine de m’intimider d’exister ? Moi qui n’ai aucun pouvoir sur rien, sinon celui que je m'efforce d'avoir sur moi-même ?
Bon, je plaisante… à moitié toutefois car ça commence à faire beaucoup, surtout depuis le temps que ça dure, qui plus est sans motif car le délit d’opinion et de pensée n’existe pas dans la France de la liberté d’expression, qui plus est quand il s’agit de simples présomptions d’opinions qu’on serait bien en peine de reconnaître fondées sur des faits dûment avérés.
C’est donc beaucoup plus simple, j'imagine, d’empêcher les gens de vous écouter en les prévenant d’un « ne l’écoutez pas, elle est nulle », « ne l’écoutez pas, elle est folle » ou que sais-je encore, sachant mes projets par la récupération illicite des fadettes de mes conversations et autres échanges de mails. Enfin, notre police a d’autre chats à fouetter en ce moment et je suis bien obligée de m’accommoder de la situation en espérant qu'elle n'empire pas d'une façon qu'il ne sera plus possible de maîtriser toute seule.
«...revenir aux textes »
sans s’arrêter aux gloses, est un credo heideggérien dont devrait se souvenir quiconque se pique de philosophie et même de philosophy…
Rédigé par : Catherine JACOB | 02 décembre 2018 à 11:21
@ Catherine JACOB
"« Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
[…] La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
[...] Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
[…] Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir ».
On dérive la dénomination de la couleur « bleu d’azur » du lapis-lazuli qui de même que le saphir va du bleu clair au noir."
Mémoire, ou recherche, ou les deux, bravo !
"Pour en revenir à votre évocation de l'imitation du marbre, il semble que ce type d’imitation mette mal à l’aise certaines personnes que ne dérangent nullement en revanche, les veines du marbre évoquant le tronc tortueux d’un pin surgissant du sol pour filer vers le ciel, tel par ex. celui du plateau d’une table bistrot que j’ai achetée en son temps chez Ikea et que des invités peu précautionneux m’ont abîmée à mon insu en y renversant du vinaigre - or s’il y a quelque chose qui ne fait pas bon ménage avec le marbre, c’est bien le vinaigre -, qui plus est sans se dénoncer, attendant que je découvre le méfait après leur départ…
Enfin ! Qu'est-ce qu'on veut dire."
Pourquoi avoir peur du marbre et pourquoi avoir peur de vous ? Quoi qu'il en soit, n'étant pas la personne la plus adroite de la Terre, je ne peux que plaider l'indulgence pour les gens qui laissent échapper des objets de leurs mains.
Le leurre et le trompe-l’œil ouvrent des perceptives.
J'aurais voulu vous trouver une image de marbre pouvant faire penser à un arbre : raté !
Mais cela m'a fait penser que je pourrais vous signaler deux livres que j'ai chez moi au cas improbable où vous ne les connaîtriez pas (pas le deuxième du même auteur sur les écorces que je trouvais un peu trop redite face au premier pour l’acquérir).
https://www.editions-ulmer.fr/editions-ulmer/ecorces-voyage-dans-l-intimite-des-arbres-du-monde-38-cl.htm
http://www.promojardin.com/flash-infos/presse_edition/coup-double-pour-jardins-dhiver/
Rédigé par : Noblejoué | 01 décembre 2018 à 21:47
@ Catherine JACOB
"Autre hypothèse, une connaissance insuffisante de la langue japonaise elle-même, ainsi qu’a fortiori une approche indirecte des textes."
C'est vrai, vous avez déjà signalé une ignorance ou méconnaissance répandue du japonais chez vos confrères, je l'avais oublié, pardon.
Et donc, si ce n'est "que" cela, la connaissance finira bien par arriver... Par exemple par vous, qui connaissez la langue à fond et ne vous privez pas d'aller à contre-courant, et d'autre part, peut-être par vous aussi, dans la mesure où il se peut que certains de vos élèves en japonais fassent des recherches sur le Japon.
Il me semble que cette malheureuse affaire d'étude du Japon avec une connaissance lacunaire de la langue par certains tandis que vous vous obstinez à revenir aux textes et aux images peut illustrer des façons de voir japonaises que vous ne pouvez qu'apprécier et qui n'ont pas été excessivement difficiles à trouver sur Internet :
井の中の蛙大海を知らず
« Une grenouille dans un étang ne connaît pas l’océan »
[いのなかのかえるたいかいをしらず, i no naka no kaeru taikai wo shirazu] signifie qu’une grenouille qui connaît parfaitement son étang et s’y retrouve invincible, ne connaît strictement rien comparé à la grandeur des autres mers et océans. Ce proverbe peut s’utiliser pour désigner une personne qui dans un environnement limité fait preuve de savoir alors qu’en réalité il en ignore tout dans son immensité. Référence à l’allégorie de la caverne platonicienne.
失敗は成功の基なり
« L’échec est la base du succès »
[しっぱいはせいこうのもといなり, shippai wa seikou no motoi nari] 失敗 / 成功 – Shippai / Seikou, l’échec est le succès sont des notions importantes de la culture japonaise, comme de la culture asiatique en général, ici, le proverbe qui trouve évidemment ses équivalents dans la plupart des pays est une étape de plusieurs proverbes différents. L’échec, signifiant que l’essai a été effectué, et qu’en étant déterminé à ne pas s’y frustrer, la réussite viendra. A relier par exemple avec le proverbe « Sept fois à terre, huit fois debout ».
仇 = ennemi"
Rédigé par : Noblejoué | 01 décembre 2018 à 20:37
@ Catherine JACOB
"On peut noter accessoirement que les événements de la « Révolte de Heiji » forment le cadre historique d’un film qui obtint, en 1954, le grand prix du festival de Cannes , sous la présidence de Jean Cocteau, ainsi que quelques autres récompenses internationales. Il s’agit de « La Porte de l’Enfer→ JIKOKU-MON →『地獄門』 ».
Je savais que j'apprendrais encore quelque chose à vous lire, et donc je vais rechercher ce film, "La Porte de l'Enfer"...
Je suis une béotienne en matière d'estampes japonaises. Le Japon me parle une langue que je connais. C'est étrange, c'est bizarre, mais c'est ainsi ! Je suis arrivée au Japon par la musique et le cinéma.
Rédigé par : duvent | 01 décembre 2018 à 20:16
@ duvent | 30 novembre 2018 à 10:32
D’où sortez-vous cette œuvre de l’un des derniers grands maîtres de l’estampage sur bois encore appelé ukiyo-e (浮世絵 → Images du monde flottant) qu’est UTAGAWA Kuniyoshi (歌川 国芳→Fin XVIIIe ~ 1ère moitié du XIXe) ?
Quelle touchante histoire en tout cas que celle de cette mère intelligente comme le dit l’encadré rouge de l’estampe (賢女) qu’était la dame Tokiwa (常盤御前→TOKIWA Gozen ; 1138 - c. 1180) représentée fuyant dans la neige avec ses trois fils dont le plus jeune, celui dont on ne voit ni les GETA dans la neige ni le visage, ni les mains, mais seulement le petit bonnet bleu, porté (抱っこ) qu’il est contre son cœur et dont elle réchauffe ainsi la petite frimousse de son souffle.
Je suppose que vous l’avez lue si vous vous intéressez à l’estampe. Pour ceux qui ne la connaîtraient pas, j’évoquerai ci-après les grandes lignes de la légende telle que la rapportent le Dit de Heïji - Heiji 平治 Monogatari 物語 – ainsi que le Gikeiki → 義経記, un «conte guerrier » qui relate les hauts faits légendaires relatifs à Minamoto no Yoshitsune et à ses partisans et qui a été source d'inspiration pour de nombreuses pièces de Noh , Kabuki et Bunraku .
Dame d’atour de FUJIWARA NO SHIMEKO, l’une des femmes du gynécée d’un empereur du XIIe siècle, KONOE-TENNŌ , elle avait été choisie selon le protocole suivant : sur l’ordre de Noble F UJIWARA NO KOREMICHI, l’un des puissants courtisans de l’époque, pas moins d’un millier de prétendantes à cette éminente fonction furent rassemblées à la capitale. Sur une première sélection d’une centaine de noms, comme pour les miss, on retint à nouveau une dizaine de jeunes personnes. La plus jolie, intelligente et cultivée était Melle TOKIWA. Devenue par la suite l’une des épouses secondaires de MINAMOTO NO YOSHITOMO, elle lui donna trois fils,
1. Imaushi-waka-maru →今若丸 l’aîné, qui devint le Saṃgha (bonze) ANO SENJŌ →阿野 全成 au caractère impétueux qui le fit surnommer « Le méchant maître Zen→悪禅師→AKU-ZENSHI , ou encore 醍醐禅師→DAÏGO ZENSHI : Le Sel»; 醍醐 → Daïgo, le Salé, comportant également un sens bouddhiste métaphorique en rapport avec la saveur réputée suprême, celle du Satori. Autrement dit encore, le Maître ZEN (→ ZENSHI) du DAÏGO-JI → 醍醐寺, temple bouddhiste fondé en 874 et de nos jours classé au patrimoine mondial de l’Unesco.
2. Oto-waka-maru→乙若 le cadet et le 8e fils de son père, qui devint MINAMOTO NO GIEN →源義円, un autre bonze, et enfin
3. le benjamin, Ushi-waka-maru→牛若丸, qui devint MINAMOTO NO YOSHITSUNE →源義経, fameux général dont une légende populaire de l’époque de EDO fit ensuite Gengis Khan. On constate que l’élève des Yamabushi et des précurseurs des NINJA fut très tôt un as du camouflage, vu que temps que vous nous dites avoir mis à l’identifier dans les replis du kimono de dame TOKIWA… 😉
Mais revenons-en à la dame elle-même.
Après la «Révolte de Heiji » au cours de laquelle les hommes de Yoshitomo ont échoué à donner l’assaut à la forteresse de Kiyomori, Yoshitomo, l'époux de la dame donc, devint un hors la loi et un fugitif qui finit tué au cours de sa fuite.
Son épouse secondaire devint ainsi à 23 ans, une BIBŌ-JIN→ 未亡人, autrement une épouse destinée à l’accomplissement du rituel du « mort d’accompagnement » de l’époux décédé, restée cependant vivante. Ce qui n’était donc pas une position très confortable.
Contrainte de fuir dans la neige du début de février avec ses trois enfants sans se faire voir et sans les faire voir, elle parvint dans le « Pays de YAMATO », aux alentours de NARA donc.
D’après le « Dit de Heiji », elle appris alors que sa propre mère restée à la capitale, avait été faite prisonnière, elle se rendit auprès de celle dont elle avait été la dame d’atour, l’impératrice consort KUJO-IN → 九条院 (au civil, en quelque sorte, FUJIWARA NO SHIMEKO précédemment évoquée), et se manifesta devant KIOMORI →, le vainqueur donc de feu son époux qu’elle n’avait pas accompagné dans la mort, dans le but de lui demander la vie sauve pour sa mère et lui tint à peu près ce langage : « Que votre courroux seigneur, fasse périr mes enfants, qu’y puis-je mais songez quelle douleur ce serait pour une mère que de voir tuer ses enfants sous ses propres yeux, aussi je vous demande comme une faveur de me faire périr avant eux. Emu par cette mère éplorée ainsi que par la beauté de Dame Tokiwa , Kiomori→清盛 qui avait résolu de gracier YORITOMO → 頼朝, le fils aîné et l’héritier du clan, futur fondateur du Shogunat de Kamakura , en pris prétexte pour laisser la vie sauve aux trois demi-frères de ce dernier, Imaushi-waka-maru, Oto-waka-maru et Ushi-waka-maru.
On peut noter accessoirement que les événements de la « Révolte de Heiji » forment le cadre historique d’un film qui obtint, en 1954, le grand prix du festival de Cannes , sous la présidence de Jean Cocteau, ainsi que quelques autres récompenses internationales. Il s’agit de « La Porte de l’Enfer→ JIKOKU-MON →『地獄門』 ».
@ Noblejoué | 30 novembre 2018 à 14:01
« Je suppose que pour que de tels écarts interprétatifs existent, il faut que les Japonais eux-mêmes n'aient pas soulevé ou du moins tranché ces questions à moins que leurs textes sur ces problèmes soient méconnus même des spécialistes ou qu'il y ait des problèmes de traduction important. »
Autre hypothèse, une connaissance insuffisante de la langue japonaise elle-même, ainsi qu’a fortiori une approche indirecte des textes.
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 décembre 2018 à 18:22
@ Catherine JACOB
"Bref, je pense que l’expression « Jardin de longévité » inclue un contresens et que nos artistes, Debussy, Verlaine, ont intuitivement mieux saisi cette réalité, qui cependant ne sont, eux, jamais allés au Japon."
Non seulement je n'en sais évidemment rien, en vérité, mais le bouquin et vous ont de la vraisemblance. Par exemple, il me paraît évident que l'immortalité peut signifier un temps infini ou un hors du temps, et qu'il se peut même que les deux conceptions se mélangent.
Comme les scientifiques et les théologiens de chez nous ne sont pas toujours d'accord, comme il y a plusieurs conceptions des jardins chez nous, pourquoi pas au Japon ?
Il se peut qu'un architecte et qu'une peintre aient d'autres biais qu'une philosophe qui fait aussi de la traduction et compare des images comme personne ne l'a fait avant.
Ce que je trouve dommage, c'est que vous ne soyez pas publiée et qu'ainsi, il y ait un biais en défaveur de vos idées dans la confrontation des avis éclairés de chacun.
Dommage pour le débat, dommage pour vous. Enfin, au moins, cela aura agrandi mon horizon, c'est déjà ça.
Je suppose que pour que de tels écarts interprétatifs existent, il faut que les Japonais eux-mêmes n'aient pas soulevé ou du moins tranché ces questions à moins que leurs textes sur ces problèmes soient méconnus même des spécialistes ou qu'il y ait des problèmes de traduction important.
Problème, dans quelque sens qu'ils se prononcent de nos jours, s'ils le font, ils peuvent avoir été "contaminés" par notre manière de voir ou ce qui revient au même vouloir s'en démarquer, et il me semble possible que la manière de voir ces questions par les anciens Japonais nous reste, finalement, largement inconnue.
Je vous prie de bien vouloir m'excuser si cette note un peu mélancolique ou quoi que ce soit dans mon commentaire a jamais pu vous heurter.
Rédigé par : Noblejoué | 30 novembre 2018 à 14:01
@ Noblejoué | 28 novembre 2018 à 18:04
« En tout cas, c'est une question qu'on peut se poser vu que dans d'autres domaines, l'imitation, et pas l'imitation visant à tromper l'acheteur ou à créer de la laideur, a donné des chefs-d’œuvre et a été théorisé, comme vous le savez évidemment, mais comme même vous ne savez pas tout et que d'autres peuvent lire, je ne pense pas mal faire en envoyant ce lien :
https://journals.openedition.org/crcv/13643?lang=en
Je ne le dis que parce que je m’intéresse beaucoup au saphir noir que vous avez montré. Est-il possible que le saphir noir n'ait pas inspiré artistes et poètes ? »
Alors, s’agissant du saphir il est présent dans ses nuances diverses, même si le noir n’est pas précisé comme tel dans le poème de Baudelaire tiré des Fleurs du Mal et intitulé « La chevelure » dont commentaire analytique ICI:
« Ô toison, moutonnant jusque sur l'encolure !
[…] La langoureuse Asie et la brûlante Afrique,
Tout un monde lointain, absent, presque défunt,
Vit dans tes profondeurs, forêt aromatique !
[...] Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues,
Vous me rendez l'azur du ciel immense et rond ;
[…] Longtemps ! toujours ! ma main dans ta crinière lourde
Sèmera le rubis, la perle et le saphir ».
On dérive la dénomination de la couleur « bleu d’azur » du lapis-lazuli qui de même que le saphir va du bleu clair au noir.
Il s’agit dans ce poème de correspondances entre les senteurs et les jeux de lumière que fait naître la main du poète dans la chevelure et les couleurs et non pas de vrais rubis, perle et saphir…
Pour en revenir à la question de l’imitation qui est encore autre chose, vous avez la peinture donnée comme à l’origine du « trompe-l’œil » qu’est celle attribuée à Zeuxis peintre grec de la période hellénistique en Italie.
En voici le sujet :
« Un Enfant aux raisins, dont la grappe de raisin était peinte, de façon tellement véridique, tellement réaliste que, selon la légende, les oiseaux venaient la picorer ».
L’histoire de l’art nous apprend que c’est à partir de son œuvre que l'esthétique du trompe-l'œil a prévalu dans la peinture grecque, inspirant entre autres chefs-d'œuvre la mosaïque dite asàrotos òikos de Sosos de Pergame – 3~2ème s. av. J.-C. ou « la chambre ou pavement mal ou non balayé(e) », connue grâce à une copie - Musée du Vatican , et qui fut sans doute, dit-on, à l'origine des effets de perspective qu'on retrouve ensuite dans la peinture pompéienne, figurant des loggias ouvertes sur des jardins, des portes entrebâillées où se profilent de fines silhouettes, des éléments d'architecture (colonnes, corniches, frontons) représentés en saillie dans la salle et « sortant » du mur.
Cette mosaïque eut été idéale pour aborder mon « procès » du « jardin de l’ambre », mais comme je rencontre quelques problèmes inattendus avec mon accès au cloud et que je ne peux donc produire les référents iconographiques nécessaires, j’ai bien peur qu’on doive s’en passer. En tout cas, pour l’instant.
La question du leurre que se référant à la peinture de Zeusis, Lacan distingue du trompe-l’œil est évoquée par « Jean-Michel Vives Leurre et trompe-l’œil dans l’art et la psychanalyse 1 J. Lacan (1951) Intervention sur le transfert, dans les Écrits, 1966, Paris, Seuil, p.225. Ce questionnement peut être repéré tout au long de son enseignement. Ainsi en 1960 à l'occasion du Séminaire consacré au transfert Lacan affirmera, à partir de l'analyse du Banquet de Platon, que l'analyste est interrogé en tant que sachant. C'est l'année suivante au début du Séminaire consacré à l'identification qu'il introduira la formule du sujet-supposé-savoir, pour autant, le transfert n'y est pas encore explicitement relié. Il ne le sera que deux ans plus tard, au cours du Séminaire intitulé Les quatre concepts fondamentaux de la psychanalyse. C'est d'ailleurs juste avant d'aborder la difficile question du transfert, que Lacan (séance du 11 mars 1964), à partir du récit de la joute opposant les peintres grecs Zeuxis et Parrhasios, pointe incidemment une distinction entre leurre et trompe-l'œil. Cette distinction n'a que peu, semble-t-il, attiré l'attention des psychanalystes. Elle me paraît pourtant riche d'enseignements. » dit l’auteur de l’article vers lequel renvoie le lien ci-dessus.
Le thème de l’enfant au raisin existe également chez le peintre espagnol Murillo qui s’est tôt spécialisé dans les portraits d’enfants pauvres. Cf. Enfants mangeant du raisin et du melon , Bartolomé Esteban Murillo, 1645.
Je connais cette peinture par le biais d’une copie qui fut offerte en son temps par une ex-élève de l’Ecole du Louvre à mon père, dans cette idée que le tableau lui rappellerait les moments de liberté qu’il vécut avec son frère pendant les vacances chez leurs grands-parents dans la paix de l’après-Première Guerre mondiale, les deux petits citadins strasbourgeois n’ayant alors d’autre souci que de pêcher dans la Moselle, aux eaux propres et poissonneuses à l’époque, ainsi que de grappiller dans les vignes des coteaux en compagnie de leur cousin tué par les nazis à la guerre suivante.
Pour en revenir à votre évocation de l'imitation du marbre, il semble que ce type d’imitation mette mal à l’aise certaines personnes que ne dérangent nullement en revanche, les veines du marbre évoquant le tronc tortueux d’un pin surgissant du sol pour filer vers le ciel, tel par ex. celui du plateau d’une table bistrot que j’ai achetée en son temps chez Ikea et que des invités peu précautionneux m’ont abîmée à mon insu en y renversant du vinaigre - or s’il y a quelque chose qui ne fait pas bon ménage avec le marbre, c’est bien le vinaigre -, qui plus est sans se dénoncer, attendant que je découvre le méfait après leur départ…
Enfin ! Qu'est-ce qu'on veut dire.
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 novembre 2018 à 13:44
@ Catherine JACOB
Très intéressant !
Je vous adresse un lien qui n'a rien à voir avec vos propos, mais que je regardais hier soir ! Cela m'a pris un certain temps pour découvrir le troisième enfant...
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/8f/Tokiwa_Gozen_fleeing_with_her_children_throught_the_snow.jpg
Rédigé par : duvent | 30 novembre 2018 à 10:32
@ Noblejoué | 30 novembre 2018 à 00:54
La page Pierre Rambach du site de la Bibliothèque nationale de France mentionne que cet architecte DPLG né en 1925 et décédé en avril 2013, a créé en 2004 le jardin zen des Collections de la Fondation Baur qui est un musée des Arts d’Extrême Orient situé à Genève, en Suisse. Lorsqu’on se connecte sur la page web de ce jardin on constate bien qu’il s’agit d’un jardin ( autrement dit « un paysage → 山水-sansui- ») sans végétation dont l’auteur indique sur cette même page qu’il est « composé de 20 pierres, toutes originaires du Haut-Valais. » et qu’il s’agit d’« Un jardin de quinze mètres sur cinq pour un voyage, une rêverie, une évasion ».
Incitant donc à la méditation et vu l’ensemble des noms qui désignent ce type de paysage – au sens donc également de cette allégorie du poème inaugural des « Fêtes Galantes » intitulé Clair de lune par lequel Verlaine souligne ainsi une sorte de côté Yin du paysage intérieur : « Votre âme est un paysage choisi », ce que fait également sans doute le jardin de sable (銀沙灘→GinShaDan) du Ginkakuji, le Temple d’Argent (銀閣寺) - situé dans la proximité du « Chemin des Philosophes (哲学の道) » ainsi tardivement nommé, cependant et qui longe le canal du lac Biwa à Kyōto-, avec son KōGetsuDaï (向月台) qui aurait été édifié là dans l’idée de permettre d’admirer le clair lune – probablement visé par les rayons du GinShaDan – venant illuminer la clairière au pied du TsukiMachi-SanRoku(月待山麓) qui serait une petite colline se laissant apercevoir du temple bouddhiste, recréant ainsi symboliquement le lieu où danse la prêtresse shinto, autrement dit, le premier jardin japonais et un genre de memento mori . J’emploie le conditionnel car il s’agit là en vérité de l’un des sept lieux réputés mystérieux, de Kyōto.
« Recréer symboliquement un environnement idéal dans lequel l'homme puisse s'insérer et vivre heureux.
- Etre une vision de la "Terre Pure" du Bouddha Amida, de l'unité cosmique de celui qui est parvenu à l'Eveil. »
Un paradis donc.
« - Faciliter la descente des Esprits tutélaires. »
En l’honneur desquels danse la Miko (巫女), la prêtresse shinto et non la marque de produits surgelés...
« - Être l'image condensée du Japon identifié aux "Îles des Immortels" de la tradition chinoise. » Oui, enfin, ça ça se discute. L’île des Immortels, dont le terme « immortalité » vise non la longévité mais le Non-Temps de l’éternité, est l’île de la Grue du Jardin taoïste dont la grue est un Vāhana de l’Immortel.
« - Provoquer une émotion esthétique par la recréation d'un "espace-Japon" peuplé de divinités où puisse être célébré un culte à la beauté du monde. »
Oui, enfin, je n’sais pas. Cela me paraît une idée très occidentale.
Bref, je pense que l’expression « Jardin de longévité » inclue un contresens et que nos artistes, Debussy, Verlaine, ont intuitivement mieux saisi cette réalité, qui cependant ne sont, eux, jamais allés au Japon.
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 novembre 2018 à 09:37
@ Catherine JACOB
"J’ai plusieurs rayonnages sur l’art des jardins, dont celui des jardins secs qui comporte cet ouvrage de Pierre Rambach qu’est le Sakutei-Ki ou le Livre secret des jardins japonais. Version intégrale d'un manuscrit inédit de la fin du XIIe siècle, mais j’ignorais les Jardins de longévité: Chine, Japon : l'art des dresseurs de pierres"
Précisément, les auteurs de mon bouquin chéri ont écrit une exégèse du Saketei-ki comme il est mentionné page 14 :
"Notre tentative, en rédigeant Le livre secret des jardins (publié en 1973) fut alors, à laquelle faisait allusion dès la première phrase de son manuscrit sans l'expliciter.
"Quand vous dressez des pierres, vous devez vous souvenir de la théorie générale des jardins"
Inversant la proposition, le sens devient : un jardin qui ne contiendrait pas de pierres n'aurait pas le nom de jardin. Ainsi pouvait-on comprendre que l'essentiel du Traité allait porter sur les règles de choix et de la composition des pierres.
C'est dans son dernier chapitre consacré à l'art de planter et les sources, qu'apparaissent enfin, et de manière allusive, les éléments de cette théorie, c'est-à-dire de la finalité d'un jardin :
- Recréer symboliquement un environnement idéal dans lequel l'homme puisse s'insérer et vivre heureux.
- Etre une vision de la "Terre Pure" du Bouddha Amida, de l'unité cosmique de celui qui est parvenu à l'Eveil.
- Faciliter la descente des Esprits tutélaires.
- Etre l'image condensée du Japon identifié aux "Îles des Immortels" de la tradition chinoise.
- Provoquer une émotion esthétique par la recréation d'un "espace-Japon" peuplé de divinités où puisse être célébré un culte à la beauté du monde.
Tel que ces buts apparaissent, rien ne permettrait de les classer par ordre d'importance hiérarchique, chacun d'eux était primordial, comptait seul l'ensemble qu'ils formaient. Bien que, par l'insistance que l'auteur mettait à nommer le Japon, trois de ces buts nous fussent apparus comme spécifiquement autochtones, mais par certaines transparences ils pouvaient être également reliés à une origine chinoise. La seconde partie de cet ouvrage sera précisément consacrée à la manière dont cette origine fut, en quelque sorte, détournée afin de pouvoir s'adapter à un autre contexte.
La mise entre parenthèse de l'entité Japon une fois faite, il devient possible de saisir, qu'ils soient clairement exprimés ou plus souvent sous-jacents, les mêmes buts dans les jardins de la Chine. Et chacun d'eux nous parut comme une sextuple répétition d'une recherche unique : celle de la LONGÉVITÉ, physique et spirituelle, qu'elle soit individuelle ou collective ; et que le jardin pouvait être un moyen parmi d'autres d'y accéder".
Et mes dragons chéris et mes montagnes pas détestées ne sont pas oubliés, mais je ne vais pas copier tout le livre, quand même.
Bref, vous avez quelque chose de sans doute plus technique et centré sur le seul Japon, sans compter bien d'autres livres sur le sujet, et moi du plus accessible et plus large. Vous pouvez facilement lire ce que j'ai, je doute qu'il soit aussi aisé pour un amateur de parcourir l'autre ouvrage. Donc courage, fuyons.
"Personnellement, je trouve que la pierre dont j’ai mis un cliché dans le post est largement aussi intéressante qu’un autre saphir pour qui aime la singularité. Sans doute mériterait-elle cependant une autre monture que sa monture mouton de Panurge."
Oui dans l'absolu, non si on veut faire contraste, et peu importe si on n'est pas puriste ou si on a acheté cette bague dans des circonstances de sa vie en quelque sorte photographiées, symbolisées par elle, et qui soient abîmées par le perfectionnement de l'objet.
Est-ce l'image ou ce qu'elle signifie qui doit prévaloir ?
"Cette pierre provenant d’Australie où c’est là que, dans le bush , ma jeune sœur est décédée, elle me la rappelle davantage que ne saurait le faire un saphir de coloris bleu hors de prix style la bague de Diana… 😉"
Par exemple, si jamais vous possédiez la pierre de la photographie avant sa mort ou l'ayez hérité d'elle, je pense que vous n'en changeriez pas la monture pour la charge symbolique de souvenir et donc d'hommage à votre sœur.
Il y a le hors de prix de l'argent et celui de la singularité d'une personne, qu'on perçoit mieux quand on l'aime.
"Les Celtes eux aussi prenaient en compte les courants telluriques, c’est notamment le cas dans le massif du Donon (j’ai également un ouvrage très bien documenté sur ce sujet), ce qui fait que vous fatiguez beaucoup moins que dans d’autres endroits lorsque vous suivez les sentiers de randonnées balisés par le club vosgien."
Si vous pouviez en dire plus...
Sinon, les saphirs noirs n'ont donc, je me base sur le fait que vous n'en ayez rien dit, inspiré aucun artiste ou écrivain. Eh bien, tant mieux ! Quand on prétend que tout a été dit... On voit bien au détour de n'importe quelle réalité que c'est faux.
Rédigé par : Noblejoué | 30 novembre 2018 à 00:54
@ Noblejoué | 28 novembre 2018 à 18:04
"Merci pour tout, d'abord vos connaissances et votre style, mais accessoirement de me permettre de préciser que quand je dis qu'il faut croire ce qu'on voit, je ne veux pas dire qu'il n'y ait pas d'illusion visuelle, seulement moins et de moins graves que dues aux préjugés, à mon avis."
Ça, très clairement en effet.
"Passons... J'aime beaucoup le saphir noir, qui me fait un peu penser à l'orage, au marbre, l'onyx et les pierres de rêves dont j'ai appris l'existence et pas mal de choses d'ailleurs, d'une façon très plaisante dans le livre "Jardins de longévité Chine Japon"."
J’ai plusieurs rayonnages sur l’art des jardins, dont celui des jardins secs qui comporte cet ouvrage de Pierre Rambach qu’est le Sakutei-Ki ou le Livre secret des jardins japonais. Version intégrale d'un manuscrit inédit de la fin du XIIe siècle, mais j’ignorais les Jardins de longévité: Chine, Japon : l'art des dresseurs de pierres,
D’après la description du produit par l’éditeur, je présume qu’il s’agit d’une façon poétique d’évoquer les jardins secs (枯山水(Lu : Karesansui, ou encore : Karesenzui ; 仮山水(Kasansui)、故(Furusansui)、乾泉水(Arasensui où ‘Sen’ renvoie cependant à « source » et donc + 乾 = « tarie » )、涸山水(Karesansui)toutes dénominations dans lesquelles sansui, senzui, représentent des variations phonétiques de « Montagne (山) et Eau (水) » .
Il est a priori possible que l’intitulé « Jardins de longévité » se base sur 故山水(Furusansui où 故( jap. Furu ; sin. Gù en tant que qualificatif signifie ‘ancien’, ‘vieux’, mais aussi en tant que verbe signifie ‘mourir’» et dont la meilleure des traductions me paraît être le titre d’une pièce des « Images » de Debussy (Images II): « Et la lune descend sur le temple qui fut ) :
« Ouvrage richement illustré, consacré aux compositions de pierres. Cet art repose sur les connaissances des courants d'énergie telluriques qui descendent des montagnes. Introduit au Japon dès le VIIIe siècle par les moines bouddhistes. »
Les Celtes eux aussi prenaient en compte les courants telluriques, c’est notamment le cas dans le massif du Donon (j’ai également un ouvrage très bien documenté sur ce sujet), ce qui fait que vous fatiguez beaucoup moins que dans d’autres endroits lorsque vous suivez les sentiers de randonnées balisés par le club vosgien.
« Comment sait-on que le merveilleux saphir noir n'a pas été chauffé ? »
Cf. ces explications sur la chauffe et les traitements des saphirs. C’est surtout les bleus qu’on chauffe pour leur donner de la profondeur. Comme dans le cas d’autres pierres, par ex. les topazes bleues, la chauffe doit être précisée sur le certificat de gemmologie sinon attention aux inspecteurs de la DGCCRF.
"Par curiosité : peut-être, ou peut-être pas, je n'en sais rien, que des pierres de peu de valeur et trafiquées peuvent être très belles."
"Le savoir et le rêve s'en mêlent comme dans Borgès, ceci dit je ne me rappelle pas qu'il ait écrit sur les saphirs noir, Caillois non plus, vraiment étrange.
Si vous pouviez en dire plus sur les saphirs noirs..."
Ainsi qu’il est indiqué ICI : « Le saphir noir est une pierre presque opaque dont la couleur est si sombre qu’elle semble absorber toute la lumière qui entre dans la pierre précieuse. Parfois, cette pierre a l’apparence d’un bleu très foncé ou encore gris ( saphir étoilé ). Les saphirs noirs proviennent principalement d’Australie et sont extraits en grande quantité. Cette variété de saphir est très bon marché mais est considéré comme de faible qualité par rapport à d’autres gemmes similaires. »
Cela dit, c’est une pierre extrêmement robuste par rapport à d’autres pierres de couleur noire.
Le rubis est un saphir rouge. « La couleur la plus recherchée du saphir est le coloris bleu, mais les pierres vertes, roses et jaunes sont également très populaires dans les bijouteries de luxe. » est-il dit également.
Personnellement, je trouve que la pierre dont j’ai mis un cliché dans le post est largement aussi intéressante qu’un autre saphir pour qui aime la singularité. Sans doute mériterait-elle cependant une autre monture que sa monture mouton de Panurge.
Cette pierre provenant d’Australie où c’est là que, dans le bush , ma jeune sœur est décédée, elle me la rappelle davantage que ne saurait le faire un saphir de coloris bleu hors de prix style la bague de Diana… 😉
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 novembre 2018 à 11:58
@ Catherine JACOB
J'ai lu mais pas encore médité votre commentaire auquel je vais réfléchir, assurément.
Merci pour tout, d'abord vos connaissances et votre style, mais accessoirement de me permettre de préciser que quand je dis qu'il faut croire ce qu'on voit, je ne veux pas dire qu'il n'y ait pas d'illusion visuelle, seulement moins et de moins graves que dues aux préjugés, à mon avis.
Passons... J'aime beaucoup le saphir noir, qui me fait un peu penser à l'orage, au marbre, l'onyx et les pierres de rêves dont j'ai appris l'existence et pas mal de choses d'ailleurs, d'une façon très plaisante dans le livre "Jardins de longévité Chine Japon".
Comment sait-on que le merveilleux saphir noir n'a pas été chauffé ? Par curiosité : peut-être, ou peut-être pas, je n'en sais rien, que des pierres de peu de valeur et trafiquées peuvent être très belles.
En tout cas, c'est une question qu'on peut se poser vu que dans d'autres domaines, l'imitation, et pas l'imitation visant à tromper l'acheteur ou à créer de la laideur, a donné des chefs-d’œuvre et a été théorisé, comme vous le savez évidemment, mais comme même vous ne savez pas tout et que d'autres peuvent lire, je ne pense pas mal faire en envoyant ce lien :
https://journals.openedition.org/crcv/13643?lang=en
Je ne le dis que parce que je m’intéresse beaucoup au saphir noir que vous avez montré. Est-il possible que le saphir noir n'ait pas inspiré artistes et poètes ?
"car le public ordinaire préfère une apparence de pureté à la singularité du réel et sera donc ainsi, s’il ne dispose des moyens requis à l’acquisition de pierres d’exception, un bon client des traficoteurs de vérité"
Je comprends la soif de pureté, mais la chercher dans les pierres ? Acheter ce qu'on ne connaît pas ? Et ce qu'on a l'impression d'avoir mille fois vu avec ennui.
Votre caillou fait rêver, au moins.
Et le chabus sur un autre registre. Le savoir et le rêve s'en mêlent comme dans Borgès, ceci dit je ne me rappelle pas qu'il ait écrit sur les saphirs noir, Caillois non plus, vraiment étrange.
Si vous pouviez en dire plus sur les saphirs noirs...
Rédigé par : Noblejoué | 28 novembre 2018 à 18:04
@ Noblejoué | 21 novembre 2018 à 21:04
« Sinon, vous auriez pu me poser la question avant, car vous m’avez coupé l’herbe sous le pied du fait que je comptais évoquer le jardin de l’ambre à l’image du jardin de l’émeraude dans la suite de mon commentaire inachevé du billet de PB. - 21 novembre 2018 à 21:04 -
Poursuivez, poursuivez, j'adore ! Je ne coupe pas l'herbe sous le pied, je suis bon public, c'est tout, je voulais garder une trace. »
Vous pouvez faire ce que bon vous semble s’agissant de la conservation de données à votre usage personnel, bien évidemment. Je pensais que vous souhaitiez publier le commentaire sur un autre blog : « Jardin de longévité de Pierre et Suzanne RAMBACH ». Mais vu que je n’ai pas vérifié ce blog que je ne connais pas…
Cela dit, et bien que nombre d’autres sujets aient été évoqués entre-temps qui l'ont sans doute relégué aux oubliettes, je vais poursuivre en effet en reprenant la question essentielle de la vérité sous cet aspect particulier : « Comment un témoin peut ne pas dire de mensonge en décrivant une réalité cependant illusoire », et faire le procès, fictif donc, du « jardin de l’ambre » sur la base des lois de Snell-Descartes (cf. votre cours de physique de la classe de 2de).
« Les lois de Snell-Descartes décrivent en effet le comportement de la lumière à l'interface de deux milieux. Elles sont au nombre de deux, une pour la réfraction et une pour la réflexion:
I. La loi du plan d’incidence :
Cette loi indique dans quel plan se trouve le rayon lumineux réfracté : le rayon réfracté appartient au même plan que la normale et le rayon incident.
Willebrord Snell van Royen ou Snellius (1580-1626) est un humaniste, mathématicien et physicien néerlandais et Descarte, c’est notre René Descartes national, celui dont le présumé crâne est conservé au musée de l’homme.
II. La loi de la réflexion
Les rayons incident et réfléchi font un angle égal et opposé avec la normale à la surface du dioptre :
[Défi.: dioptre (masc.): « Surface séparant deux milieux transparents ayant chacun un indice de réfraction différent. »]
Le profil célérimétrique et la loi de Snell déterminent la trajectoire des rayons dans l'eau. Elle explique aussi le rapport mathématique simple qui existe entre l'angle d'incidence d'un rayon lumineux et son angle réfracté par l'eau ou encore le phénomène dit «fenêtre de Snell», un phénomène d'optique subaquatique liée aux propriétés de l'interface eau/atmosphère.
Voici un exemple de
III. Fenêtre de Snell, mais inversée en ce sens que l’observateur regarde la surface de l’eau à partir non du dessous, mais du dessus : Le Shubunkin, de Shu(rouge)bun(motifs)kin (or)→朱文金, un hybride de ce poisson télescope qui se caractérise par des yeux globuleux, avec le poisson rouge japonais commun, le WAKIN (和金), paraît reposer dans ma main alors que seul ce poisson se trouve en réalité dans l’eau du bassin : ; Détail du même :
Voici également un exemple de la loi du plan d’incidence qui s’observe dans les deux clichés ci-après :
IV. Où s’observe dans le branchage, une sorte de possible épouvantail rouge ; mais qui se trouve être un profil de ce chauffeur de bus: ; lequel, n’est bien évidemment pas lui-même dans les branchages tel le chat-bus de « Mon voisin le Totoro », film culte de l’animation japonaise qui a fêté ses trente ans en avril dernier et que j’ai utilisé avec bonheur dans l’enseignement du japonais car, suivant en cela le précepte de Lucrèce en matière d'initiation à la poésie, pour le plus grand plaisir des élèves, mais bel et bien au volant d’un bus tout à fait ordinaire.
Enfin, pas de Snell-Descartes dans le cliché ci-après, ni non plus de nids de Phénix, mais simplement une vision lointaine de deux nids de cigognes alsaciennes (avr. 2016): .
V. Dernière précision avant de, ultérieurement cependant, le temps de vous laisser réfléchir, au sens figuré qui n’est pas sans conserver la notion de « renvoi » elle-même au cœur du mythe platonicien de la Caverne tantôt évoqué à propos de l’essence de la vérité, pousser la porte du jardin de l’ambre :
La nature de l'émeraude, gemme d’origine hydrothermale qui servait déjà de monnaie d’échange au IIe millénaire av. notre ère et dont un cabochon de 51 carats ornait la fleur de lys centrale de la couronne de Saint Louis, est liée à ces inclusions qui, bien que particulières à chaque région d'extraction (ex.), rendent chaque émeraude unique.
Comme l'ambre, l'émeraude supporte mal la chaleur et donc on ne peut, comme dans le cas d'autres pierres (saphirs, rubis), tenter de la modifier pour avoir une action sur la profondeur de sa couleur, ou encore, l’altérer à l'aide de résine pour en dissimuler les éventuelles fissures sans que cela ne se puisse détecter. On appelle cette particularité, « le Jardin de l'émeraude » qui en est en somme comme la vérité, quelle qu’en soit la pureté à l’œil nu.
Voici un exemple d’inclusions dans un saphir noir qui donnent l’impression que l’éclair et le ciel orageux sont retenus dans cette pierre dont les inclusions dessinent encore comme la ceinture d’Orion. La pierre qui de toute évidence n’a pas été chauffée est considérée comme une gemme de qualité inférieure car le public ordinaire préfère une apparence de pureté à la singularité du réel et sera donc ainsi, s’il ne dispose des moyens requis à l’acquisition de pierres d’exception, un bon client des traficoteurs de vérité - Cf. Par comparaison, les diverses profondeurs et nuances d’une couleur se devant d’être franche, dense et homogène, ainsi que d’une bonne qualité cristalline. On dit que les tables de la loi étaient en saphir de même que le sceau de Salomon, autre seigneur de l’anneau donc , manifestement, permettait d’enchaîner les démons.
Comme pour les émeraudes les inclusions des saphirs - aiguilles de rutile, reliquats d'ex solutions, givres - signent la provenance de la pierre.
Bonne méditation.
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 novembre 2018 à 14:40
@ Catherine JACOB | 27 novembre 2018 à 09:02
"Je sais ce qu’est un strato-nimbus mais j’ignore encore ce qu’est un strato-gauchiste."
Un stato-gauchiste. Rien de nébuleux là-dedans... Il s'agit d'un néologisme de mon invention, qui combine les mots étatiste et gauchiste.
L'intention est de souligner que tous les étatistes, même ceux qui se réclament de partis de droite, appliquent en définitive la doctrine de la gauche : Etat fort et stratège, prédominance de la puissance publique sur les individus "qui, sinon, feraient n'importe quoi", méfiance vis-à-vis de l'entreprise privée, haine des riches (sauf ceux qui doivent la leur aux émoluments de l'Etat), etc.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 novembre 2018 à 17:53
@ Robert Marchenoir | 22 novembre 2018 à 18:19
« Un Carlos Ghosn payé des miyons et fraudeur fiscal en fait mille fois plus, pour le bien-être de l'humanité, que des dizaines de milliers de Gilets jaunes, de braillards stato-gauchistes et d'intellos à la noix se tordant les mains sur leur maman femme de ménage. »
Cela étant, il est dans cellule de 6,5 m² qui ne coûte sans doute pas des ‘miyons’ à nettoyer, sans avoir vu d’avocat et sous le coup d’une prolongation de dix jours de sa garde à vue.
Je sais ce qu’est un strato nimbus ... dont le préfixe indique une idée de strate sédimentaire ou atmosphérique du latin stratum (« couverture de lit, couverture ; couche, lit, natte, matelas ») encore appelé nimbostratus (Ns) de symbole , mais j’ignore encore ce qu’est un strato-gauchiste.
On dit que la grande opacité du nimbostratus « réduit considérablement le passage de la lumière solaire et l'absence de petites gouttes dans sa partie inférieure donne l'impression qu'il contient une source lumineuse faible », appliqué au gaucho-nimbus qu’est-ce que ça peut bien donner ? Par ex. sous la menace d’un macro nimbus ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 novembre 2018 à 09:02
@ Robert Marchenoir | 23 novembre 2018 à 16:45
J'ai quand même du mal à vous suivre dans votre délire et à comprendre pourquoi vous vous en prenez à moi de cette façon.
Ce sera là mon dernier commentaire sur cette affaire et votre curieuse manière de voir des communistes partout.
Quoi qu'il en soit ce Monsieur Carlos Ghosn est un voyou, certes en col blanc et c'est ce qui fait de lui la pire espèce de malandrin car rien, aucune raison impérieuse ne l'oblige à agir de cette manière.
Rédigé par : GLW | 24 novembre 2018 à 06:44
@ Robert Marchenoir | 23 novembre 2018 à 16:45
« Mettons les choses au point : la fraude fiscale est une excellente chose. C'est une vertu. Lorsque l'Etat outrepasse son rôle pour devenir un oppresseur fiscal, alors la fraude est le premier des droits et le plus sacré des devoirs. »
Voilà ! Je me cherchais un « devoir sacré » et Marchenoir dans sa grande bonté me l'indique. Cela change tout, et bouleverse tout...
« Devoir sacré », c'est beau, ça sonne bien, et ce devoir qui s'exprime dans l'ombre et la turpitude me donne des ailes.
Ainsi, si je pars du « premier de mes droits », et que j'arrive au « plus sacré des devoirs », je peux sans aucun doute me vanter d'être parfaitement fréquentable.
Pourtant, je ne comprends pas la raison obscure qui m'a empêchée jusqu'ici de voir cette évidence.
Il est vrai que je n'ai pas cet humour ravageur avec lequel Marchenoir nous ensorcelle.
Par ailleurs, un détail m'intrigue, Marchenoir a dans sa grande acuité et merveilleuse sagacité, isolé le mot « vertu » dans une phrase, oui, il écrit « C'est une vertu. »
Mais il faut que je comprenne, pourquoi cet isolement ? Pourquoi ne pas accoler « la fraude fiscale » à « vertu » ?
Est-ce que cela ne va pas bien ensemble ? Ou est-ce que cela va alerter les simples d'esprit sur le raisonnement bancal ?
Eh bien nous l'ignorons, mais je me propose de résoudre cette énigme qui va me prendre plusieurs minutes voire le week-end...
« Fraus omnia corrumpit », même la vertu !
Rédigé par : duvent | 23 novembre 2018 à 20:08
@ GLW | 22 novembre 2018 à 08:21
Votre logique branle singulièrement dans le manche. Je critique Michel Onfray qui s'en prend à Carlos Ghosn sur des bases communistes, et vous me dites que mon commentaire n'est pas pertinent, car vous, vous le critiquez sur des bases non communistes.
Puis vous raccrochez les wagons en justifiant la fraude fiscale des sans-dents par celle de Carlos Ghosn, ce qui est du communisme vulgaire.
Mettons les choses au point : la fraude fiscale est une excellente chose. C'est une vertu. Lorsque l'Etat outrepasse son rôle pour devenir un oppresseur fiscal, alors la fraude est le premier des droits et le plus sacré des devoirs.
Vous, vous dites le contraire : la fraude est une mauvaise chose, et elle l'est d'autant plus qu'elle est commise par des riches. Dès lors que les riches s'y livrent, alors les pauvres sont excusés de le faire.
Mettons une autre chose au clair : les affaires fiscales de Carlos Ghosn ne vous regardent pas. Je me demande bien en quoi vous vous sentez le droit de fouiller dans les affaires d'un type que vous ne connaissez pas, sous prétexte que le gouvernement japonais l'embête pour des histoires d'impôt. Vous êtes japonais ? Vous payez vos impôts au Japon ?
D'ailleurs, qu'en savez-vous, qu'il a fraudé le fisc ? Les autorités japonaises n'ont fourni aucune preuve, pour le moment. Le montant qu'on lui reproche d'avoir dissimulé représente une part modeste de ses revenus. La complexité de la situation patrimoniale des hauts dirigeants fait que toute accusation fiscale est largement affaire d'interprétation et de point de vue. Cela donne toute latitude au chantage et à l'intimidation étatiques.
Un grand patron français a fait part de ses doutes à ce sujet : la rémunération d'un PDG comme Ghosn fait l'objet d'innombrables discussions et publications légales avant toute intervention du fisc, donc comment a-t-il pu dissimuler quoi que ce soit à cet égard ?
Mais vous, vous n'avez aucun doute. Le fisc japonais accuse Ghosn d'avoir fraudé, par conséquent il a fraudé. Ghosn est un riche, un patron, le fisc incarne la vertu, donc Ghosn a tort et l'Etat a raison. Les Français ne connaissent que couic au fonctionnement de l'Etat japonais, mais ça ne fait rien, l'Etat est bon par définition, ça va nous servir de prétexte pour justifier une fois de plus le culte de l'Etat en France.
Et donc, en dehors des leçons de morale que vous donnez à un type qui ne vous a fait aucun mal, quel est le rapport entre l'affaire Ghosn et les Gilets jaunes ? Entre Ghosn et la taxation de l'essence en France ? Vous êtes pour, ou contre le poids étouffant de l'Etat en France, et le niveau délirant de la dépense publique ? Voilà la vraie question que je soulevais !
De l'art de détourner la conversation en lançant une polémique sur un sujet qui n'a rien à voir : une méthode bien communiste, elle.
Quant à vos allégations sur la nécessaire exemplarité des dirigeants, elles sont marquées au coin de l'hypocrisie la plus complète. Vous êtes en train de nous expliquer que, sous prétexte qu'un PDG pris au hasard dans le monde entier aurait fraudé si peu que ce soit un Etat quelconque, alors les "pauvres" seraient dédouanés de respecter la loi.
Mais bien sûr, les vertueux indignés dans votre genre ne citent jamais en exemple les millions de riches qui ne fraudent pas (voire qui payent plus qu'ils ne devraient), ni les millions de patrons qui ne sont pas riches, voire qui sont plus pauvres qu'eux -- mais qui travaillent bien davantage qu'eux.
Là, ça ne compte plus, ces gens-là sont invisibles, ils n'ont pas à servir d'exemple. Les soi-disant "pauvres" comme vous réclament la perfection de la part de la totalité des autres, et s'il s'en trouve un seul qui fait l'imbécile, eh bien alors moi aussi j'ai le droit.
On voit d'ailleurs cette mentalité vicieuse à l'oeuvre, de la même manière, dans le champ politique, où les Français reprochent une chose et son contraire à leurs présidents successifs. Hollande n'était pas marié et changeait de femme comme de chemise, c'est bien la preuve qu'on ne pouvait pas lui faire confiance. Macron est marié à la même femme depuis sa jeunesse et lui est fidèle, c'est bien la preuve qu'on ne peut pas lui faire confiance.
Réveillez-moi lorsque le peuple de France aura des revendications cohérentes.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 novembre 2018 à 16:45
@ Robert Marchenoir | 22 novembre 2018 à 18:19
Vous m'avez mal lu ou je ne me suis pas bien exprimé.
Je dis exactement que je me moque du montant du salaire et des avantages de Carlos Ghosn. Je ne suis pas actionnaire Renault ni client de cette marque.
Par contre, pour moi qui fais partie du commun des mortels, je pense qu'avec des revenus pareils, vouloir encore frauder pour y gagner on ne sait quoi qui pourrait agrémenter un peu plus le confort matériel de ce monsieur, eh bien cela relève pour le moins de la psychiatrie ou alors ce type veut jouer à se faire peur.
Dans tous les cas, être un délinquant en col blanc n'est pas plus honorable qu'être délinquant d'une cité.
Alors à partir de là, "les gens" peuvent commencer à croire que si une élite de ce genre peut se permettre d'agir de cette manière eh bien tout le monde le peut, même au risque de se faire prendre la main dans le sac.
Ensuite, que ce Carlos Ghosn fasse prospérer la marque ou le groupe dont il est le chef, eh bien il fait tout simplement le boulot pour lequel il touche son salaire en fait, comme tout un chacun à son niveau que ce soit chez Renault, Nissan ou Google.
Tout ce que j'écris n'a rien à voir avec une quelconque théorie communiste.
Ne vous en déplaise, l'exemple doit venir d’en haut.
Rédigé par : GLW | 23 novembre 2018 à 06:11
@ GLW | 22 novembre 2018 à 08:21
Ce que vous dites est complètement différent. Cela ne change rien à mon propos.
Vous placez la rémunération de Ghosn sur le terrain de la morale, et vous dites : elle est trop élevée, si en plus il fraude le fisc, ce n'est pas tolérable.
C'est en effet un débat légitime. C'est une discussion que l'on peut avoir. On peut, très bien, soutenir l'immoralité de rémunérations trop élevées, affirmer que cela brise la motivation des salariés de l'entreprise (laquelle est prioritaire, il me semble, par rapport à celle des personnes extérieures). On peut même défendre la thèse que cela brise le lien social indispensable à l'existence d'une nation.
Après, il restera aux tenants de cette thèse à nous expliquer comment mettre fin à cette situation, sans pour autant créer une injustice supplémentaire, ni provoquer d'effets inattendus plus nocifs que la chose à laquelle on voudrait remédier.
Mais peu importe : on peut soutenir la thèse de l'immoralité d'une telle situation, même si l'on reconnaît qu'il est impossible, voire préférable de ne pas s'y opposer, en vertu précisément des objectifs recherchés.
Un tel débat se situe sur le plan de la morale ou de la religion. Il est légitime, à condition que les tenants de cette thèse acceptent aussi de considérer la thèse adverse, à savoir qu'il serait, justement, immoral de contester à Carlos Ghosn le montant de sa rémunération.
Moi, je ne fais pas de la morale, je fais de la politique. Je m'attaque à ceux qui font de la politique de façon malhonnête, en prétendant, en suggérant voire en affirmant que si les "riches" n'étaient pas aussi riches, alors les pauvres ne seraient pas aussi pauvres. Et que si, en particulier, les PDG de grandes sociétés ne touchaient pas les émoluments faramineux qui sont les leurs, alors les pauvres cesseraient de l'être, pourraient faire le plein sans souci, et ainsi de suite. C'est tout simplement faux.
Je m'attaque à ce répugnant mensonge communiste, qui montre une fois de plus sa tête hideuse, consistant à prétendre que pour faire baisser les impôts qui étouffent les Français, il faudrait augmenter encore davantage les impôts d'une partie d'entre eux.
Je m'attaque à cette fake news, à ce bobard socialiste, à cette sottise des étatistes de droite comme de gauche, consistant à nier les faits établis depuis longtemps par la science économique, dont les lois sont en vigueur même dans un pays aussi irrationnel que la France ; je réfute ce mensonge sans cesse ressassé, qui consiste à prétendre que pour faire reculer la pauvreté, il faudrait pourchasser la richesse.
C'est stupide. C'est d'une sottise abyssale. Si vous "n'aimez pas les riches", à l'instar de l'autre politicien rad-soc qui fait venir la pluie, eh bien vous ferez régner la pauvreté, ça me paraît évident.
Je viens de vous le démontrer en trois divisions de niveau cours primaire. J'aurais pu compléter mon propos avec la démonstration symétrique, en montrant comment Carlos Ghosn a extraordinairement enrichi les pauvres, moyens-pauvres et moyens-moyens de tous les pays du monde, grâce à toute l'activité économique qu'il a créée, grâce aux emplois qu'il a assurés, grâce aux voitures efficaces, puissantes, sûres et de bon rapport qualité/prix qu'il a mises à la disposition du monde entier.
Un Carlos Ghosn payé des miyons et fraudeur fiscal en fait mille fois plus, pour le bien-être de l'humanité, que des dizaines de milliers de Gilets jaunes, de braillards stato-gauchistes et d'intellos à la noix se tordant les mains sur leur maman femme de ménage.
La jalousie est un vilain défaut. C'est la morale chrétienne elle-même qui le dit. Vous n'irez jamais loin en plaçant le ressentiment au centre de votre vie personnelle ou de vos convictions politiques.
Enfonçons une fois de plus une porte ouverte, et faisons appel aux clichés qui sont vrais. C'est une banalité de dire que le Français de base hait son voisin plus riche que lui, et souhaite secrètement qu'il devienne aussi pauvre que lui ; tandis que l'Américain de base se réjouit que son voisin soit plus riche que lui, et souhaite ardemment réussir à son image.
Le résultat est que le taux de chômage aux Etats-Unis est trois fois plus bas qu'en France. C'est tout. Ce sont des faits.
De même que sont des faits le niveau de vie et les salaires moyens infiniment plus élevée dans la Suisse "ultra-libérale" que dans la France stato-gauchiste. Un chômage inexistant en Suisse, comparé à un chômage endémique, énorme et choisi en France.
Une dépense publique très faible de 37% par rapport au PIB (de mémoire), le statut de la fonction publique aboli, 45 heures de travail par semaine (environ), l'assurance-maladie privatisée, la richesse reconnue comme une bonne chose et non une mauvaise, l'honnêteté préférée à la "démerde", la propreté préférée à la saleté, la "paix du travail" par opposition au "droit de grève pour lequel nos ancêtres se sont battus" ; et en face, le "modèle social françoué que le monde entier nous envie", l'impôt élevé qui est l'essence de l'identité nationale française, selon je ne sais quel jeune imbécile qui ferait mieux de massacrer Schumann et de la fermer, la haine de la finance et des riches qu'il faudrait "faire payer", etc., etc. On voit le résultat. Il est dans les chiffres.
Après, si vous désirez la pauvreté, c'est votre problème. Soyez assez aimable pour ne pas chercher à l'infliger aux autres.
Il vous restera aussi à nous expliquer comment un système qui génère la pauvreté et le chômage peut être plus moral qu'un système qui produit le contraire. Même à ce niveau, votre thèse branle dans le manche.
Vous dites : "Le principe de base reste incontournable : l'exemple vient d'en haut."
Pas du tout. L'exemple vient d'en bas. Quand la populace prend prétexte des manquements de ses dirigeants pour adopter une morale de voyous, eh bien cela montre qu'elle n'attendait que ça, et qu'elle est moralement corrompue jusqu'à la moelle.
Les dirigeants ne naissent pas chefs dans leur berceau, contrairement à ce que prétendent les sociologues gauchistes. Les dirigeants viennent du peuple. Si le peuple est corrompu, les dirigeants le seront.
J'attends maintenant le gros malin qui va venir me dire, comme toujours en pareil cas : alors, il faut changer le peuple ? Eh bien ! la réponse est dans la question. On ne peut pas changer de peuple (même si c'est en cours par le biais de l'immigration, et pas pour le mieux). Le peuple doit se changer lui-même. Individu par individu. Faute de quoi, les mêmes causes continueront à produire les mêmes effets.
Et vous aurez des théories de pompeux imbéciles, de droite comme de gauche, qui continueront à nous assurer que la preuve que "le modèle social français" est le meilleur du monde, c'est qu'il produit des millions de gens qui n'ont même pas assez d'argent pour remplir le réservoir de leur voiture.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 22 novembre 2018 à 18:19
@ Robert Marchenoir
@ Claude Luçon
Je pense que vous ne regardez pas par le bon bout cette affaire.
En ce qui me concerne, Carlos Ghosn peut bien gagner tout l'argent qu'il veut, son salaire et ses avantages ne sont pas pris sur mes impôts mais payés par Renault, ses actionnaires et les clients.
Malheureusement pour Carlos Ghosn, cette affaire japonaise va vite devenir une affaire française et sans vouloir jouer les devins, j'imagine que les comptes de l'intéressé vont être examinés rapidement du côté de l’Hexagone.
Bref, la statue est tombée et Carlos va connaître sans doute le même avenir que DSK en son temps, plus personne pour lui serrer la main et son 06 va être supprimé des contacts des téléphones de nos politicards.
Enfin, le problème n'est pas de l'ordre des mathématiques mais de la morale.
Comment voulez-vous que les gens ordinaires (dont je fais partie) puissent accepter qu'une "élite" qui perçoit un salaire de cet ordre soit encore capable de voler le fisc fût-il japonais alors que ces mêmes personnes essaient tant bien que mal de payer toute partie d'impôt qui leur est demandée.
Contrairement à ce qu'écrit Claude Luçon, ce personnage aurait dû se faire un honneur de payer ses impôts comme tout autre citoyen plutôt que de vouloir gagner quelques cacahuètes en trichant en se sentant au-dessus des obligations du simple mortel, des gens de rien et autres sans dents.
Tant que ces "premiers de cordée" n'auront pas compris que leurs agissements sont sous le regard critique des "gens", il sera vain de demander que la "populace" agisse toujours sans exception avec honneur.
Le principe de base reste incontournable : l'exemple vient d'en haut.
Rédigé par : GLW | 22 novembre 2018 à 08:21
@ Catherine JACOB
"« J'ai photocopié votre commentaire pour le placer dans "Jardins de longévité - Chine Japon" de Pierre et Suzanne Rambach qui parle de jardin, mais comme cela ne vous étonnera pas, aussi, de pierres de rêve et de dragons »
Mon commentaire ? Mais sous quelle forme et d’où à où ?"
Tout le commentaire, pour moi, c'est absolument égoïste, pour personne d'autre. Une photocopie. Mon dieu, pas dire j'ai photocopié, ça fait scolaire, imprimé, ça fait un document !
Je pense que tout le monde a compris que vous désiriez que vos idées se répandent MAIS que vous voulez qu'on vous demande votre autorisation, ce qui est à mon avis un obstacle quasiment insurmontable, genre dans le cadre de tel cours, livre ou autre, je désirerais citer tel commentaire de là à là...
Je ne vois toutefois pas le mal à une photocopie pour soi tout seul, et d'autant que si diverses personnes en font, on augmente les probabilités que quelqu'un un jour trouve dans sa documentation qu'un texte ou plusieurs lui seraient utile pour telle ou telle raison et vous demande votre autorisation ici.
Je ne dis pas qu'il y ait beaucoup de chances, mais on ne sait jamais... Là, j'avoue que c'était simplement pour moi.
"Sinon, vous auriez pu me poser la question avant, car vous m’avez coupé l’herbe sous le pied du fait que je comptais évoquer le jardin de l’ambre à l’image du jardin de l’émeraude dans la suite de mon commentaire inachevé du billet de PB."
Poursuivez, poursuivez, j'adore ! Je ne coupe pas l'herbe sous le pied, je suis bon public, c'est tout, je voulais garder une trace.
Je ne pensais pas vous mettre mal à l'aise avec une photocopie destinée à mon seul usage, j'aurais mieux fait de n'en rien dire... Si vous voulez, je peux la DÉCHIRER, pas de problème.
Si vous voulez, je peux m'engager à ne plus imprimer jamais vos textes alors que ce n'était que pour moi.
On peut penser que d'autres ne se le permettront pas non plus.
Croyez-le ou non, qu'on pose des questions ou imprime, c'est sans mauvaise intention.
Et je ne vois pas en quoi on peut vous nuire.
Mais chacun ici essaie d'adopter des comportements tendant à vous rassurer. Donc je déchire mes deux feuilles, pas de problèmes, vous n'avez qu'à demander.
Comme vous dites : "Elle est pas belle, la vie ?"
Rédigé par : Noblejoué | 21 novembre 2018 à 21:04
Une curiosité de la procédure japonaise (d'après les médias): pas d'avocat pendant une garde à vue de trois semaines ! Sympa, non ?
Rédigé par : Solon | 21 novembre 2018 à 17:23
@ Mitsahne 20 nov. 19h03
Votre exercice de style est très plaisant. J'ai souri plus d'une fois. Un tiers de vos affirmations me peint, au vrai, assez fidèlement. Je tâche en effet de me conduire en respectant les lois que je connais. Est-ce répréhensible ? Qui parmi mes confrères et consoeurs d'ici proclame ses défauts, ses vices, ses délits ? N'hésitez pas, cher Mitsahne, à brosser pour nous votre autoportrait avec autant de talent que vous avez voulu me peindre. Je suis impatient de vous lire.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 novembre 2018 à 15:10
@ Noblejoué | 20 novembre 2018 à 17:46
« J'ai photocopié votre commentaire pour le placer dans "Jardins de longévité - Chine Japon" de Pierre et Suzanne Rambach qui parle de jardin, mais comme cela ne vous étonnera pas, aussi, de pierres de rêve et de dragons »
Mon commentaire ? Mais sous quelle forme et d’où à où ?
Sinon, j’ai vu que si j’avais bien rallongé les « u » de toutes les occurrences de « Koshu »→ ū, j’avais oublié de rallonger les « o » → ō et donc, il faut normalement noter « Kōshū » mais bon, comme l’orthographe alphabétique note souvent n’importe comment les brèves, les longues et les voyelles normales et japonais, finalement peu importe en général, sauf dans ce cas précis où sans ses longues, autrement dit, comme vous l’avez écrit, ce cépage s’orthographierait en japonais古酒 soit : « Vieux saké », de même sens en japonais et en chinois – par ex. celui-ci qui est du « saké de prunes à 507 Yens et des poussières la bouteille –, par opposition à « Shin-Shu (新酒)→ Saké jeune ou nouveau, autrement dit, saké de l’année ».
Sinon, vous auriez pu me poser la question avant, car vous m’avez coupé l’herbe sous le pied du fait que je comptais évoquer le jardin de l’ambre à l’image du jardin de l’émeraude dans la suite de mon commentaire inachevé du billet de PB.
Rédigé par : Catherine JACOB | 21 novembre 2018 à 13:39
@ Claude Luçon | 21 novembre 2018 à 02:20
Vu sous cet angle-là on ne peut être que d'accord, sauf que de temps en temps M. Onfray rappelle qu'il faut mettre de l'essence aujourd'hui pour faire tourner la machine et malgré tout il faut quelques bras et cerveaux, il rappelle ces fondamentaux parce que justement il ne connaît rien à la machine et boucher les trous arrière en creusant devant a ses limites.
Il faut se méfier parfois fortement ce que disent les chiffres, je crois que mon grand-père répétait de temps à autre "tout ce qui est rare est cher, un cheval bon marché c'est rare donc un cheval bon marché c'est cher".
L'homme au centre de la machine, le progrès industriel et le progrès humain au milieu… Vaste débat aurait peut-être dit aujourd'hui Mongénéral, il n'y a plus grand-chose à reconstruire et les besoins sont immenses.
Ceci dit il faut bien séparer la qualité de l'homme Carlos Ghosn de malversations supposées, la garde à vue a été prolongée de dix jours ! quand même. Ce n'est pas rien comme dirait Raymond Devos, et toujours pour des histoires de pognon de dingue comme dirait notre cher Président bien-aimé (?), l'avenir le dira.
Vous verrez, la nature a horreur du vide et le bâtisseur de voiture sera vite remplacé, d'ailleurs je crois qu'il l'est déjà, et qui sait, avec plus de bonheur ?
Claude, belle journée, bonnet et doudoune de rigueur, ne prenez pas froid ! Je vous chahute là, mais cela vous le savez aussi.
Rédigé par : Giuseppe | 21 novembre 2018 à 11:45
@ Robert Marchenoir | 20 novembre 2018 à 23:03
"Un rapide calcul montre que la fraude ignominieuse de l'horrible ploutocrate international a privé chaque habitant de ce pays de 5 centimes de revenu annuel pendant 5 ans. Okay, okay : cinq centimes virgule huit."
Voilà un calcul qui me va !
Sinon, comment procéder pour arriver à - 5 centimes, de façon à me permettre de trouver que ce monsieur Miracle est un honnête homme à qui je dois de l'argent, pour action héroïque ?
Faut-il augmenter le nombre des années, le nombre de Français, ou le nombre de voitures ?
Je dis qu'il ne me déplairait pas, pas du tout, de souffleter ce grand homme !
Rédigé par : duvent | 21 novembre 2018 à 09:30
@ Mitsahne | 20 novembre 2018 à 19:03
« Un peu, en passant, comme madame Duvent qui ne peut écrire un commentaire sans utiliser une citation latine jamais traduite, ce qui est une cuistrerie très énervante malgré toute la sympathie qu’elle inspire.
Dans un monde où le degré de perfectionnement de la communication atteint des sommets, il se trouve encore des gens qui font tout pour ne pas être compris. Comme disait une vieille amie la comtesse Di Pediluwia (d’origine polonaise), paraphrasant la devise de la ville de Paris (fluctuat nec mergitur) : "flatulat nec merditur !" »
Que voilà une belle intervention !
Permettez-moi quelques remarques, la première est que je ne vois pas la raison de madame Duvent, écrivez plutôt duvent.
La deuxième est que puisque vous écrivez Madame, j'aurais aimé être la première évoquée dans votre commentaire, pour la raison que vous savez.
Ensuite, je vous trouve admirable, car je n'ai jamais, quant à moi, réussi à trouver les cuistres sympathiques, dès lors, j'aimerais si cela était possible, que vous me donniez votre secret.
Par ailleurs, et puisque vous écrivez vous-même : "Dans un monde où le degré de perfectionnement de la communication atteint des sommets...", comment se fait-il et par quels mystères êtes-vous empêché de trouver la traduction de mes cuistreries latines ?
Comme par un hasard que je saurais expliquer, mais que je trouve heureux, je ne suis le professeur de personne, je me dispense, et cela est osé, de vous traduire ce que vous pouvez traduire vous-même en utilisant le degré de perfectionnement de la communication qui aujourd'hui atteint des sommets...
Puis-je vous dire que votre Comtesse polonaise, qui a beaucoup d'esprit, a aussi des relations très ordinaires ?
Enfin, peut-être un jour me direz-vous en quoi les citations latines non traduites sont préjudiciables à ceux qui ont assez de temps pour le perdre à me lire. Puis pour vous uniquement : "Sapere aude !" Horace
Rédigé par : duvent | 21 novembre 2018 à 08:58
@ Giuseppe et GLW
A propos du site conseillé, pensez arithmétique et statistiques :
En 2017 Ghosn a gagné 13 millions d'euros et fait travailler environ 500 000 personnes, soit 26 €/personne/an. Il vous permet avec une seule automobile, Clio, même d'occasion, d'être tiré par 75 chevaux.
Cosmos, le premier des trois bouquins annoncés de Onfray, coûte 22,90 € pour 528 pages dans lesquelles il nous révèle qu'il a tellement adoré le champagne qu'il lui a fallu 50 pages pour le dire. A ce prix-là mieux vaut acheter une bouteille de champagne et juger par nous-même. Ses bouquins sont à lire avec modération.
Si vous suivez le mode de pensée de Onfray, retour à la terre de nos ancêtres, vous vous déplaceriez dans une charrette tirée par un seul vieux canasson.
J'ignore ses revenus annuels, mais en les divisant par 1 il doit bien nous coûter plus cher que les 26 €/an/personne de Ghosn ?
Rédigé par : Claude Luçon | 21 novembre 2018 à 02:20
@ Giuseppe | 20 novembre 2018 à 12:57
"@ GLW | 20 novembre 2018 à 08:54 - Excellente analyse de Michel Onfray."
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/le-message-clair-des-gilets-jaunes-a-bhl
Analyse totalement pourrie de Michel Onfray. En fait, appeler cela une analyse, c'est un peu comme confondre le foie gras et le pâté Hénaff.
En fait, si vous aviez bâti vos masures comme Onfray construit ses "analyses", ça ferait longtemps que vous les auriez prises dans la figure.
Le prof de philo de lycée Michel Onfray, qui se pousse du col en se faisant passer pour un intellectuel, est un vulgaire néo-marxiste qui refourgue à des réacs (lesquels se croient de droite) la bonne vieille soupe de la jalousie sociale, de la haine des riches, du ressentiment de l'intello qui bave sur ceux qui ont réussi, parce qu'il sait que lui ne sera jamais capable de se faire des miyards avec sa camelote cérébrale frelatée.
Quel est le bon sang de bonsoir de rapport entre un pédégé international qui roule sur l'or, et des sans-dents français qui ont du mal à payer leur plein de diesel ?
Que Michel Onfray, qui est si nul en géométrie qu'il n'a pas compris que des lunettes carrées ne vont pas sur des yeux ronds, soit incapable de faire trois divisions de suite, je veux bien. Mais vous ? Vous, qui passez votre temps à nous écrire des équations de physique au tableau avec votre craie qui grince ?
Carlos Ghosn vient d'être arrêté, parce qu'il est accusé d'avoir dissimulé 39 millions d'euros sur 5 ans au fisc japonais. Si Michel Onfray connaît un argument juridique, ou même issu de la philosophie néo-platonicienne, faisant qu'une dette au fisc japonais doive être créditée à l'Etat français, qu'il nous fasse signe.
Mais admettons. Passons sur ce léger détail, et supposons que la Frônce étant la lumière du monde, toutes les dettes fiscales de tous les pays du globe lui reviennent de droit. Bazardons deux millénaires et demi de logique grecque et de droit romain, et admettons l'équation foireuse Ghosn = Renault, Renault = France, donc pognon à Ghosn => direction Bercy.
Admettons de surcroît l'axiome ridiculement faux : pognon siphonné par Bercy => direction la poche des Français (en fait, c'est exactement l'inverse).
Supposons que Ghosn ait effectivement dissimulé 39 millions d'euros au fisc japonais en l'espace de 5 ans. (En fait, rien n'est moins sûr. Il apparaît surtout que Ghosn avait fini par irriter considérablement ses homologues japonais, payés nettement moins que lui.)
Admettons que les impôts dus sur ces revenus aient été de 50 %. Admettons (selon la conception marxiste de l'économie de Michel Onfray) que ces impôts auraient dû (si le monde était bien fait) atterrir dans la poche des Français. Un rapide calcul montre que la fraude ignominieuse de l'horrible ploutocrate international a privé chaque habitant de ce pays de 5 centimes de revenu annuel pendant 5 ans. Okay, okay : cinq centimes virgule huit.
Monsieur Michel Onfray se paye notre fiole.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 20 novembre 2018 à 23:03
@ Patrice Charoulet
"…la plèbe dans toute sa laideur…Me commettre avec de telles gens…"
Monsieur Patrace de Rougeolet nous fait part, de temps à autre, d’un résumé de ce qu’il aime, de tout ce qu’il est et a été, aussi de tout ce qu’il n’aime pas et là, on sent qu’il se bride pour ne pas être obligé d’utiliser des tonnes de papier-bible qui lui seraient nécessaires.
C’est ainsi qu’on apprend, en vrac, qu’il est né sur un passage clouté-protégé, qu’il y est toujours resté, sans péché et sans tache, à l’abri de la rougeole, des tentations vulgaires, des infractions et donc des PV, des mauvaises notes, des échecs. Il ne fume pas, ne se drogue pas, ne se saoule pas mais ne boit son chardonnay millésimé que dans une coupe en or ciselé comme son cousin le roi de Thulé. Il est le Monsieur Propre qui lit cependant l’Immonde mais à l’abri de la vérole puisque revêtu de son habit de lumière.
Il est le roi du Quant-à-soi et ne saurait fréquenter tout ce qui ressemble aux sous-fifres, faquins, cul-terreux, canailles, arsouilles, scélérats, valetaille, pacotilles qui pourraient troubler son parcours onctueux. Il a rayé de son vocabulaire les mots ABRUTI (porteur de pseudo), WASSINGUE (serpillière dont il déplore le manque de charisme) en passant par GILET JAUNE, SPORT, TAPETTE (piège à souris !). L’enfer, ce n’est pas son genre.
Mais, pour montrer que sa culture reste à un niveau très élevé, il pourrait se permettre une réflexion du genre « un peu de gongorisme* ne messied pas… ». Un peu, en passant, comme madame Duvent qui ne peut écrire un commentaire sans utiliser une citation latine jamais traduite, ce qui est une cuistrerie très énervante malgré toute la sympathie qu’elle inspire.
Dans un monde où le degré de perfectionnement de la communication atteint des sommets, il se trouve encore des gens qui font tout pour ne pas être compris. Comme disait une vieille amie la comtesse Di Pediluwia (d’origine polonaise), paraphrasant la devise de la ville de Paris (fluctuat nec mergitur) : flatulat nec merditur !
*gongorisme : usage appuyé de mots rares et savants
Rédigé par : Mitsahne | 20 novembre 2018 à 19:03
@ Catherine JACOB
"L’article de la revue des vins vers lequel votre lien renvoie fait en effet état d’un cépage japonais, le Koshū (甲州), dont je n’ai pas souvenir d’avoir entendu parler jusqu’à présent bien qu’un professeur agrégé de mathématiques de ma connaissance ait épousé une Japonaise de sa région de production, Yamanashi."
Étonnant, moi si mais pour le reste vous m'apprenez évidemment beaucoup, et notamment sur deux sujets merveilleux, le vin et le dragon - sans compter que je n'ai rien contre l'ambre et le reste.
"Cette formation est connue pour son abondance en fossiles du Crétacé inférieur datant d'il y a environ entre 133 et 120 Ma (millions d'années) ». Et je vous le donne en mille, comment les Chinois appellent-ils l’une des espèces de dinosaures duveteux dont le squelette fossilisé a été découvert dans ladite formation Jehol ? Mais, et j’espère que vous apprécierez, ils l’appellent Dilong - Soit le Dilong paradoxus qui signifie « Dragon Empereur paradoxal » et vient du chinois (帝→ Dì) pour « empereur » et (龙/龍 →lóng) pour dragon. Elle est pas belle la vie ?"
Mais oui, et comme le bonheur en plus du reste est bien stimulant, j'ai photocopié votre commentaire pour le placer dans "Jardins de longévité - Chine Japon" de Pierre et Suzanne Rambach qui parle de jardin, mais comme cela ne vous étonnera pas, aussi, de pierres de rêve et de dragons et de leur relation à la montagne.
Rédigé par : Noblejoué | 20 novembre 2018 à 17:46
@ Noblejoué | 19 novembre 2018 à 17:34
« Sinon, j'ai trouvé ceci où on voit un point commun entre le Japon et l'Alsace »
L’article de la revue des vins vers lequel votre lien renvoie fait en effet état d’un cépage japonais, le Koshū (甲州), dont je n’ai pas souvenir d’avoir entendu parler jusqu’à présent bien qu’un professeur agrégé de mathématiques de ma connaissance ait épousé une Japonaise de sa région de production, Yamanashi.
On dit dans cet article que les arômes de ce cépage évoqueraient ceux du muscat alsacien, mais j’ai trouvé dans un autre article, ceci qui aurait plutôt tendance à faire le lien entre la région de Bordeaux et ce cépage de Yamanashi 山梨県 à 100km à l’ouest de Tokyo:
Aussi ancien et millénaire soit-il réputé, « la vinification du koshū est longtemps restée à un état embryonnaire, peu propice à mettre en valeur les spécificités et les arômes du cépage. En particulier, on cherchait par tous les moyens à accroître le degré d'alcool du produit fini (chaptalisation, concentration), et à l'adoucir. La vinification en barriques neuves était également de rigueur, ce qui gomme le goût du fruit. Le résultat était assez insipide.
Depuis, des œnologues européens, australiens et néo-zélandais se sont penchés sur ce cépage. Ils ont légué aux viticulteurs japonais un savoir-faire qui leur est précieux. En particulier, le groupe japonais « Koshū Wine Support », et non pas Suntory, croit fermement à la possibilité de fabriquer un vin plus qu'acceptable à partir du koshū.
En 2003, il s'est assuré les services de l'œnologue français Denis Dubourdieu dont une cuvée porte désormais le nom.
Cet œnologue est quant à lui originaire non d'Alsace, mais du Bordelais.
« Les producteurs affirment que le vin blanc produit à partir du koshu présente des arômes de pamplemousse, de pomme et de citron, rappelant le sauvignon blanc. Le taux d'alcool est compris entre 9,5 et 10,5 % vol. Il se boit jeune (2 ou 3 ans). »
Le sauvignon blanc est non pas un vin alsacien, mais un vin du Sud-Ouest et notamment du Bordelais : « Les vins jeunes de sauvignon blanc ont un arôme caractéristique, distinct de celui des autres cépages, dont les principaux descripteurs sont le genêt, le buis, le bourgeon de cassis, le pamplemousse, le fruit de la passion et, dans certains cas, la fumée, la viande rôtie ou encore la pierre à fusil. »
Or le muscat , d’une dénomination qui recouvre un ensemble de cépages à la vinification délicate et dont les raisins ont un arôme muscaté, c'est-à-dire très parfumé, rappelant légèrement celui du musc et ne sont pas spécifiquement alsacien puisqu'on les trouve sur le pourtour de la Méditerranée, en Europe centrale et orientale, en Australie, en Nouvelle-Zélande, dans certaines régions des Amériques et en Afrique du Sud.
En Alsace, « le muscat dit ottonel (plus répandu) et le muscat à petits grains (localement nommé muscat d'Alsace) font partie des cépages nobles bien que ne constituant que 3 % de l'encépagement. En assemblage ou seuls, ils donnent un vin sec, aromatique, muscaté, à boire en apéritif. Lorsqu'ils sont récoltés en vendanges tardives ou en sélection de grains nobles, ils permettent l'élaboration d'excellents vins moelleux voire liquoreux. »
Tandis que le Koshū (50 000 Yens la bouteille – soit 390€ au cours actuel, pour un vin blanc qui se boit dans les deux ou trois ans –, si j’ai bien compris, qui ne fera donc sans doute pas concurrence tant au muscat d’Alsace qu’au Sauvignon bordelais sinon sur les tables macroniennes…), se marie naturellement pour sa part, « avec la cuisine japonaise (sushi, sashimi, tempura). On l'associera également avec les crustacés ou le poisson blanc, le thon grillé, le saumon, le poisson fumé. D'autres l'apprécieront avec des salades, des asperges ou des hors-d'œuvre. »
Bref, puisque grâce à vous j’ai appris quelque chose, apprenez à votre tour que grâce à la réflexion menée sur l’investigation pénale à partir du billet de PB, j’ai découvert que j’avais en ma possession dans un morceau d’ambre de la Baltique, une plume, ou plutôt un duvet, de dinosaure. La majorité des dinosaures dits duveteux ayant été découvert en Chine dans la formation géologique dite « de Jehol (chinois : 热河群 →rèhé qún) qui est une formation de la province chinoise du Liaoning (N.E).
Cette formation est connue pour son abondance en fossiles du Crétacé inférieur datant d'il y a environ entre 133 et 120 Ma (millions d'années) ». Et je vous le donne en mille, comment les Chinois appellent-ils l’une des espèces de dinosaures duveteux dont le squelette fossilisé a été découvert dans ladite formation Jehol ? Mais, et j’espère que vous apprécierez, ils l’appellent Dilong - Soit le Dilong paradoxus qui signifie « Dragon Empereur paradoxal » et vient du chinois (帝→ Dì) pour « empereur » et (龙/龍 →lóng) pour dragon. Elle est pas belle la vie ?
• Le morceau d’ambre contient bien évidemment des cladodes de Sciadopityaceae dont « la seule espèce encore vivante des conifères de cette famille reconnue à l’origine de la formation de l’ambre de la Baltique est : コウヤマキ(高野槙、高野槇、学名 : Sciadopitys verticillata, )le Pin du Mt Kōya (高野山) soit le « pin parasol du Japon », qui pousse à ouest de la péninsule de Kii (紀伊半島), la plus grande péninsule de l’île de Honshū.
Les feuilles vertes de cette très très ancienne espèce de conifères pourraient être un rameau minuscule réduit à deux feuilles, ou un cladode en forme de Y. »
Et devinez quoi, de telles cladodes reposent dans la proximité de la plume/duvet du dinosaure, possiblement un Dilong paradoxus limicole des rivages de la Baltique et dont, qui plus est les reliefs du repas (vers de vase) se trouvent également dans un petit coin du morceau d’ambre en compagnie de cladodes de pin parasol dont les seuls survivants de cette espèce se trouvent au Japon. CQFD.
Les autres endroits où, à ma connaissance, ont été trouvées des plumes de dinosaures dans des morceaux d'ambre, sont la Birmanie et le Canada. On va dire que, avec le sac d'Elisabeth II, la plume de dinosaure, qui n'est cependant pas sur son chapeau... sont les deux découvertes de ce week-end.
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 novembre 2018 à 14:18
La TVA à 20% sur la prestation d'avocat est un scandale car elle frappe le modeste non bénéficiaire de l'aide juridictionnelle et l'avocat de proximité.
Elle conduit à des règlements au noir car que dire d'autre à une femme abandonnée ou à un employé licencié qui vous supplie de baisser vos honoraires alors que dans les 1 200 euros d'honoraires sollicités par exemple, 240 euros vont à l'Etat.
Des avocats modestes ne dépassant pas 42 500 euros de recettes annuelles peuvent ne pas être assujettis à la TVA mais qui peut travailler ainsi alors qu'il y a déjà 15 000 euros de charges sociales, cotisations et assurances.
C'est ce qu'on appelle les avocats smicards qui devront travailler chez eux et seront radiés au premier pépin.
Et personne ne se bat pour un réajustement de ce seuil d'assujettissement à au moins 80 000 euros.
Rédigé par : DAUMONT | 20 novembre 2018 à 14:10
@ GLW | 20 novembre 2018 à 08:54
Excellente analyse de Michel Onfray et bien sûr l'Imposteur qui ne sait que produire du vent et du vide, philosophe BHL ? Offres d'emploi pour ventilateurs à profusion, lui ? n'a même pas à traverser la rue il est embauché de suite, le néant de la pensée en guise de pales.
Rédigé par : Giuseppe | 20 novembre 2018 à 12:57