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16 décembre 2018

Commentaires

Julien WEINZAEPFLEN

@ caroff 22 décembre 2018 à 13:16

J'émettrai une réserve sur "La cause du peuple". L'ouvrage est habilement composé, sorte de mémoires illustratifs où le conseiller du président - qui a enregistré pour prendre des notes et n'a pas fait fuiter ces enregistrements auprès des médias, Achille, renseignez-vous avant de monter sur votre destrier, la bave aux lèvres - utilise les scènes vécues auprès de Nicolas Sarkozy au service d'un propos toujours aussi étincelant dans son expression, mais dont je regrette que ce morceau de bravoure dialectique parle le marxien pour présenter la thèse que le peuple est conservateur, que le conservatisme est le dernier refuge du pauvre peuple qui, à la vendéenne, défend les valeurs bourgeoises contre les bourgeois qui ont émigré loin de ces valeurs pour devenir bobos en essayant par opportunisme de s'inscrire dans les avant-gardes.

Le peuple serait conservateur comme le chapelet est la prière du pauvre. Le peuple n'a qu'à rabâcher les valeurs bourgeoises le temps que les bourgeois se réveillent de s'être divertis dans le stupre du progressisme et de l'émigration et rentrent en possession de leur patrimoine. Le peuple sera doublement pigeonné, car il n'aura rien conservé pour lui-même et ne sera pas remercié de s'être montré un intendant fidèle.

Le "populisme chrétien" que propose Patrick Buisson dans "La cause du peuple" me semble donc être une chouannerie et une chiennerie, aux antipodes du film, très objectif, qu'il a sorti l'été dernier sur les guerres de Vendée, où l'on voit que ce qui les a déclenchées est une révolte contre l'impôt, que certains conventionnels voulaient arrêter le massacre, que Charrette était prêt à se vendre au plus offrant et que le comte d'Artois l'a trahi.

Même regain d'honnêteté dans cet article, où Buisson me semble analyser la révolte des Gilets jaunes dans l'intérêt du peuple, au plus près de ses préoccupations et sans en escompter de bénéfice pour sa droite préférée.

caroff

@ Julien WEINZAEPFLEN 22 décembre 2018 à 04:16
"Patrick Buisson, qui manie les concepts sociologiques de manière éblouissante et avec une très louable recherche d'objectivité, qui dépasse le plus souvent sa propre provenance idéologique."

J'ai moi aussi été époustouflé par la rigueur et la justesse de son analyse comme j'avais été aussi subjugué par son bouquin "La Cause du peuple" paru en 2016 chez Perrin: https://www.laprocure.com/cause-peuple-patrick-buisson/9782262075675.html

Jabiru

L'économie française est en berne !
Une croissance moins forte, une dette publique en hausse et un climat des affaires dégradé. Le chef de l'Etat va devoir réagir car les prévisions sont d'être optimistes.
Et pendant ce temps les Gilets jaunes continuent leur cirque avec pour conséquences de futures faillites dans le commerce de détail, des licenciements économiques et donc une courbe du chômage qui n'en finit pas de se dégrader.
Que va décider Jupiter pour corriger la tendance ?
Cette gouvernance est de plus en plus inquiétante et on a le sentiment qu'il n'y a plus de pilote dans l'avion, qu'une certaine panique règne dans les couloirs et que le nouveau monde est complètement dépassé.

Achille

@ Julien WEINZAEPFLEN | 22 décembre 2018 à 04:16

Patrick Buisson c’est bien ce type qui enregistrait ses conversations avec Nicolas Sarkozy à son insu pour ensuite les diffuser dans les médias. C'est ça ?
Ceci donne un aperçu de la perfidie de l’individu. Demandez à l’ancien président de la République ce qu’il en pense.

Quant à « la passionnante analyse de Patrick Buisson, qui manie les concepts sociologiques de manière éblouissante et avec une très louable recherche d'objectivité, qui dépasse le plus souvent sa propre provenance idéologique. », vous m’avez offert un grand moment de rigolade et pourtant vous n’êtes du genre marrant d’habitude. Continuez ! :)

Achille

@ Franck Boizard | 21 décembre 2018 à 19:57

Et votre réponse sans aucun contenu confirme le mien ! :)

Julien WEINZAEPFLEN

@ Franck Boizard

Je tenais à vous remercier très sincèrement d'avoir correctement (et radicalement) cerné le mouvement des Gilets jaunes, dût-il être "un mouvement anti-Bilger", ce qui est certes déplaisant pour notre hôte, et pour nous avoir transmis la passionnante analyse de Patrick Buisson, qui manie les concepts sociologiques de manière éblouissante et avec une très louable recherche d'objectivité, qui dépasse le plus souvent sa propre provenance idéologique.

Franck Boizard

@ Achille | 21 décembre 2018 à 17:39

C'est gentil de votre part de confirmer mon diagnostic.

Achille

@ Franck Boizard | 21 décembre 2018 à 14:16

Je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez ? C’est un peu court jeune homme !

Mon nez c’est un roc !… C’est un pic !… C’est un cap !… Que dis-je, c’est un cap ?… C’est une péninsule !

Il me permet en tous cas de voir que les Gilets jaunes vont pouvoir se partager une cagnotte de 12 milliards d’euros, en grande partie payée par ces salauds de nantis que constitue la classe moyenne. Alors que nos policiers vont avoir droit à une prime de 300 € pour six samedis de délire face à des fous furieux, soit 50€/samedi, ce qui ne me paraît pas excessif.
Ils vont avoir droit à ce que leurs heures supplémentaires soient enfin payées et peut-être bénéficier de conditions de travail correctes ce qui là aussi est bien la moindre des choses.

Pour que l’ordre républicain soit assuré encore faut-il que les forces de sécurité travaillent dans des conditions sereines et disposent d’équipements appropriés.

Il n’est pas nécessaire d'être un expert en politique pour comprendre cela, c'est à la portée d’une intelligence moyenne. La mienne, et sans doute aussi la vôtre...

Franck Boizard

@ Achille | 21 décembre 2018 à 08:48

Décidément, nous ne serons jamais d'accord.

Je trouve au contraire la remarque des Gilets jaunes très judicieuse.

En effet, de quoi s'agit-il ? D'acheter la fidélité de la police afin de réprimer la contestation pour ne pas avoir à l'écouter. Démarche qui ne déparerait pas dans une de ces horribles dictatures dont les médias officiels nous font frémir.

C'est donc un point politique significatif.

Mais, bon, comme vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez, ça ne doit pas vous être facile tous les jours de comprendre la politique.

jo. . .  l' alsacien

Comme d'habitude lorsqu'il s'agit de Macron (votre bête noire) vous critiquez tout et son contraire.

Si Macron s'adresse directement au peuple, vous l'accusez de "faire de la com".

Si Macron ne s'adresse pas directement au peuple, vous l'accusez d'être hautain et jupitérien.

Ne faisiez-vous pas partie de ceux qui, il y a quelques jours encore, critiquiez Macron de ne pas répondre au peuple au plus fort de la crise des Gilets jaunes ? Que fait-il maintenant : il répond. Il répond avec calme et sérénité, et avec des arguments.

Si vous souhaitez également parler de respect mutuel, commencez donc par appeler le Président en exercice, élu par le peuple, par son nom Emmanuel Macron et pas "le jeune homme".

PS : ce n'est pas le président qui "donne du travail aux Français", comme vous le demandez dans votre commentaire. Si vous croyez à ce type de fadaises, je vous invite à réviser les principes de base de notre économie libérale.

Jabiru

@ Michel Deluré

Pour votre info et en complément de mon post du 20 décembre 2018 18:07

Sachez que Ford a bénéficié de 45 millions d'euros d'argent public, soit 1% de ses bénéfices sur l'exercice 2017.
On comprend pourquoi il préfère indemniser un plan social concernant 800 salariés et fermer cette entreprise qui lui cause des soucis sociaux.

Achille

Des Gilets jaunes dénoncent la hausse de salaire des policiers

https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/20/ces-gilets-jaunes-denoncent-la-hausse-de-salaire-des-policiers_a_23623339/?ncid=tweetlnkfrhpmg00000001

Eh oui, certains ont du mal à digérer la revalorisation salariale accordée aux policiers, après "seulement" deux jours de mobilisation.
"120 euros de plus pour nous tabasser" disent certains qui ne gênent pas pour leur balancer des boules de pétanque et incendier les péages d’autoroute.

Je regrette d’avoir dit que les Gilets jaunes étaient de parfaits abrutis. En fait ils sont beaucoup plus que ça.
Qu’y a-t-il de plus stupide qu'un Gilet jaune ? Réponse, deux Gilets jaunes et dès qu'ils sont plus de trois c'est encore pire !
Les Gilets jaunes sont passés progressivement du comportement bon enfant un peu neuneu à celui de sale gosse capricieux.

Quand une société génère un état d’esprit aussi sommaire ne dépassant le stade du cerveau reptilien, c’est qu’elle a perdu tout sens de l’humain et est en train de revenir à la case départ.
On va où là ?

Noblejoué

@ Julien WEINZAEPFLEN
"Cette autorité morale s'était à ce point discréditée que le premier réfllexe de Sarkozy et de Merkel, lorsque le prédécesseur de Tsipras proposa un référendum, fut d'en dénier le droit à la mère de la démocratie au nom de ses créanciers et des traités européens."

Il faut remarquer combien l'Occident a une pulsion de destruction de ce à quoi il doit la vie :

- Le génocide subi par les Juifs et ses échauffements avant, ce n'est pas faute de parler de ses racines chrétiennes dont juives.

- La destruction des Grecs par la dette : les Allemands, eux, n'ont pas payé leur dette après la Seconde Guerre mondiale ni la Première, d'ailleurs. On ne se fait pas faute pourtant de se dire scientifique et philosophe, mais grâce à qui, je vous le demande ?

- Les Européens et surtout les Français sont fort anti-américains. Mais si les Allemands ont été réfrénés lors des deux grandes guerres, les Yankees, comme on dit, n'y sont pas pour rien. Non plus que le redémarrage de l'Europe à chaque après-guerre et la chute du mur de Berlin.

Pour comparer, chaque fois qu'il y a un attentat ou un problème de laïcité, on tamise le problème à ce qu'on ne le discerne plus. Ne pas critiquer l'Islam, on pourrait ne plus vouloir d'arrivants de cette confession rétrograde. Il nous faut donc subir leur influence qui, c'est fatal, nous dégénéra jusqu'à eux.
Un jour, on peut finir par payer ses erreurs, se détourner de ce qui fut notre lumière, ne pas se tourner vers le Pacifique qui s'élève, et se laisser approcher par les pires. Imaginez que vos enfants ne fréquentent pas les meilleurs mais, exclusivement, les pires, sous couvert de les élever, peut-être. Il est bien évident qu'il deviendra comme eux, bien sûr. Comparaison qui vaut ce qu'elle vaut, on est obligé de s'entremettre pour ses enfants, essayer de créer ou recréer des liens avec les meilleurs et plus ou moins assumer les pires vu que votre enfant ne va pas être un éducateur. Mais en fait, ceux qui croient intégrer les arriérés, non plus... Il leur manque tant de choses ! La lucidité, entre autres. Et par contre, les lucides ne vont pas consacrer leur temps à ramasser les miettes. Plutôt crever ! Et donc, il est urgent, pour éviter la rue, l'échec, la maison de retraite ou autre, d'être ou de devenir courageux et d'avoir des méthodes de suicide. Que ceux qui se voient ou imaginent les autres en chiens sans collier trouvent leur dresseur, un régime dictatorial musulman, ils ne valent pas davantage. Il y a aussi la possibilité d'être assez riche pour partir en Amérique, mais on n'est pas forcément né, ou devenu, ou destiné à rester, ou on peut être riche et atteint d'espoir, cette infection, et rester si longtemps au pays qu'on soit interdit d'en partir. Il faut le suicide, ce filet de sécurité. Les gens qui savent lire le japonais où on parle de tout ça sans censure, s'ils ne sont pas infectés par une religion quelconque qui prohibe le suicide, et ont du courage, ont le suprême privilège d'une garantie en diamant de leur dignité. Notre pays condamne les gens au déshonneur, par contre... Le lot de consolation dans ce genre de cas, d'autres seront dans ton cas, et alors ? Il faut être égalitaire dans le mauvais sens du terme, pour s'en contenter, égalitaire dans le bon sens pour souhaiter que tout le monde ait le maximum de chances de conserver sa dignité.

Bref, nous ne disons pas les choses, et nous condamnons par là au risque de perte de notre liberté donc notre dignité. Je sais que les croyants ne sont pas trop tourmentés par tout ça, qui perd gagne, un esclave qui a une croyance va s'imaginer qu'il est digne vu sa croyance... C'est le contraire, le fait qu'on puisse s'imaginer digne quand on est indigne prouve combien on est bas, même pas lucide, et que la croyance est l'entremetteuse de la servitude.
Des croyants, les musulmans, asservissent, d'autres croyants, chrétiens, attendent le collier du chien, ils font la paire.

L'Europe s'est retournée contre ses racines et le meilleur d'elle-même, savoir ce qui se maintient libre et le libère mais a de l'indulgence pour un risque mortel.
A force d'entendre dire qu'il faut pardonner à ses ennemis, elle ne voit même plus l'ennemi, mais ce qu'elle ne pardonne pas, c'est le bienfait, ce qu'elle hait, c'est l'ami.

Quelle injustice ! Quel suicide de la liberté de tous !

Et comme les gens sont des irresponsables, si nous tombions dans la boue que j'ai dit, les responsables prétendraient que c'est la faute de gens comme moi :

- Il fallait convaincre
- S'occuper de leurs protégés : jamais.
- Résister, ah oui, il y a le phantasme de rejouer la guerre, mais c'est idiot, les Américains ne vont pas débarquer, et, faut-il le rappeler ? C'est bien grâce à eux qu'on n'est pas resté sous Vichy ou devenus soviétiques, si un pays est bien incapable de résistance victorieuse, de reconquête, c'est le nôtre, opposés à ses amis, incapables d'imiter les meilleurs, se croyant instituteur des pires.

Et jouant à je serai un Résistant.
Moi non, c'est bien évident. Je suis moins et plus, moins je n'ai ni le courage de me faire déchiqueter en petits morceaux puis mourir dans mon sang en regrettant ma naissance tant je souffrirais en ayant trahi tous ceux que je pouvais désigner pour plaire encore plus à mes bourreaux, plus parce que mieux vaut prévenir que guérir, il faut éviter la servitude plutôt que se croire capable de l'abolir. A supposer qu'on me donne deux destins, un obscur, et un brillant où j'aurais été un héros à qui ses lauriers permettent de faire avancer ses idées après la guerre, je choisis l'obscurité. Rien ne vaut que les gens aient pu croupir dans l'abjection, rien, pas même la gloriole et les buts pourtant intéressants, de certains.

Bon, on rigole, à la prochaine dictature, d'où qu'elle vienne, je parie qu'il n'y aura pas de résistance.

En tout cas, je dis d'avance aux responsables d'assumer, moi jamais les fautes d'autrui. Je dis par contre de changer, d'abord pour les idéalistes, d'être amis de nos amis, s'ils n'étaient si souvent anti-américains, lâches face à leurs protégés, mous pour défendre la démocratie, insoucieux du sort des femmes, parlant entre la langue de bois et la langue des pleurs, ils pourraient peut-être assumer leurs protégés, mais ils sont si nuls que c'en est comique.

Je remarque souvent que moins des gens sont capables d'une chose, plus ils se jettent dedans, un phénomène compensatoire. Ils doivent le sentir à tant vouloir embarquer les autres dans leurs tocades, les gens, trop souvent, veulent que les autres appliquent leur morale à leur place, soit qu'ils soient incapables moralement soit autrement, ou peut-être la chose de leur rêve impossible, c'est difficile à déterminer car tout est imbriqué.

Et on critique les imprudences de touristes en montagne : mais ils sont loin de mettre tant de gens en danger, et les héros ont choisi d'assumer une vocation héroïque.
Et puis, la mort peut venir, pas la servitude.

Les Juifs, la Grèce, les Américains, nous avons tout couvert de l'infamie de notre ressentiment envers ceux à qui nous devons tout, j'en ai bien honte.
Mais enfin, pas au point de vouloir perdre ma liberté. Notre pays qui se proclame pour la liberté s'en moque, en fait, contrairement aux Anglo-Saxons moins verbeux mais sans dictateurs depuis Cromwell, et sa détestation des libres Anglo-Saxons et l'interdiction de posséder des armes à feu dont les Américains se servent plus pour se tuer que pour abattre leurs voisins et l'interdiction de méthode de suicide. Nous ne pensons pas comme des libres, à savoir avec l'idée de conserver la liberté et en ayant une vraie liberté d'expression, et n'avons pas d'instrument de départ de la vie.

Ah, nous avons encore oublié des ancêtres, les Gaulois et les Romains ! Eux savaient se tuer quand il le fallait.
Evidemment, une leçon enfouie sous la double couche de la bassesse religieuse qui veut qu'on ne s'appartienne pas, comme des esclaves, plutôt qu'abolir l'esclavage, on abolit la liberté, et, tout simplement, la lâcheté, le lâche va dire qu'il n'est pas grave d'être esclave si tout le monde l'est.

Julien WEINZAEPFLEN

@ Marc GHINSBERG

Pardon du retard avec lequel je vous réponds et merci de constater la contribution constructive que, comme vous, j'essaie d'apporter aux débats, en "[frottant] et [limant] ma cervelle" contre ceux qui ne pensent pas comme moi, en quoi je m'efforce d'être un démocrate conséquent.

Je ne suis pas si nul en économie, me créditez-vous. Si seulement... Comme la fortune sourit aux audacieux, je répercuterai auprès de vous une question que j'ai posée un soir à Noirmoutier chez des amis à un économiste français plus ou moins réfugié en Suisse: Ne pensez-vous pas que le concept de dette est faussé, quand on compare celle d'un Etat à celle d'un ménage ? On prête à un Etat, parce qu'on s'imagine qu'il pourra toujours payer ses dettes. Le précédent russe prouve qu'il suffit de changer de régime et c'est le contraire qui se produit. Qu'on songe aux emprunts russes, dont j'ai connu du temps de la Russie de Eltsine et des oligarques de petits porteurs qui se réunissaient en association dans l'espoir de voir leurs titres remboursés. Ils ont fini par récupérer quelques billes. Mais c'était à la faveur du retour putatif, après la chute du communisme, à un certain standard de régime apparenté au monde libre, lequel est gouverné par les marchés. Ou pour le dire avec les mots de Notre-Dame de Fatima qui pourront vous sembler anachroniques ou loufoques, c'était après que la Russie eut cessé de répandre ses erreurs dans le monde. Il y a une très grande différence entre la manière dont on a traité la Russie et celle dont on a traité la Grèce. Pour anticiper votre réponse sur les raisons de cette différence, je suppose que la Russie avait su créer une puissance, tandis que la Grèce ne jouissait plus que d'une autorité morale, à supposer qu'elle existât encore. Cette autorité morale s'était à ce point discréditée que le premier réfllexe de Sarkozy et de Merkel, lorsque le prédécesseur de Tsipras proposa un référendum, fut d'en dénier le droit à la mère de la démocratie au nom de ses créanciers et des traités européens.

La "cause" et "la principale contrainte qui limite les marges de manœuvre de la France" sont "une productivité insuffisante de son économie", écrivez-vous. "Lorsqu’on est le pays en Europe où l’on travaille le moins (35h), où le salaire minimum est parmi les plus élevés, où le temps passé en retraite est le plus élevé (on part tôt et on vit longtemps), il faut avoir une productivité exceptionnelle pour pouvoir rivaliser avec ses concurrents."

Vous qui, en tant que socialiste, avez une fibre sociale -même si le socialisme a une fâcheuse tendance à pervertir sa politique sociale -, conviendrez-vous avec moi que les deux leviers sur lesquels on pourrait intervenir seraient dans l'ordre l'augmentation de l'âge du départ à la retraite et une moindre limitation du temps de travail ? Car toucher au salaire minimum, ce serait augmenter la précarité. Or la précarité - dont l'autre nom est souvent la flexibilité et que Philippe Séguin a mise en œuvre en 1986 sous le nom de "petits boulots" -, a commencé de devenir dramatique sous Jospin, pour lequel j'ai malgré cela une bien plus grande estime que celle que je porte à l'ancien premier secrétaire du parti socialiste François Hollande qui appuya sa majorité et lui succéda aux affaires de 2012 à 2017. J'ai comme Jospin la "naïveté" de croire que celui-ci n'a pas vu la précarité s'installer et que Hollande a commencé de l'organiser d'un point de vue socialiste, au risque de devoir changer le nom de son parti et sous couvert de "réenchanter le rêve français" (sa promesse de campagne en 2012). Qu'en pensez-vous ?

Larbi

Notre système ne peut pas marcher puisque les ressources de l'Etat, à partager à son gré, sont indépendantes des ressources du pays.
On peut très bien imaginer un Etat riche et des Français pauvres, c'est-à-dire le retour au servage, tout en n'ayant même pas besoin de faire la guerre pour s'enrichir puisque la BCE y pourvoit.
Dès lors, on recycle l’épargne des Français au lieu de favoriser l'investissement, on ne dispense aucune formation pratique, on préfère des consommateurs de services publics à des emplois productifs et on tient un discours post-industriel et favorisant la décroissance.

Il est urgent que l'Etat ait intérêt à ce que les Français se portent bien et soient prospères pour en espérer des ressources.
Cela se faisait automatiquement lorsque l'Etat défendait sa balance des paiements et que nous étions dans une vraie économie.

Nicolas Bardet

L'Etat a le devoir de pourvoir à la sécurité des Français.
Il serait bon d'arrêter ces attroupements d'inconscients par la force si besoin car il n'y a qu'en France que nous voyons une telle chienlit alors que c'est le pays de l'assistanat.

Une liste GJ, pourquoi pas ?
Mais surtout, pourquoi, et même pour quoi ?
Le mouvement GJ est un mouvement strictement contestataire, l'expression d'un ras-le-bol de la politique ultralibérale du gouvernement, mais au sein des GJ il y a trop de disparités pour que cela puisse faire un parti politique fiable.
Entre ceux des GJ qui veulent rétablir l'ISF et qui souhaitent une vraie politique sociale avec l'humain comme priorité sur l'économique, et ceux qui veulent virer les migrants sous prétexte qu'ils mangeraient le pain des Français (en oubliant qu'aujourd'hui la majorité des boulangers dans les grandes villes sont issus de l'immigration !), il n'y a pas vraiment de points communs pour construire un programme qui aurait du sens.

Jabiru

@ Michel Deluré 20 décembre 2018 à 11:39

Un tour de passe-passe oui en quelque sorte mais ça va dépendre de la position américaine qui préfère gérer un plan social au lieu de favoriser la continuité de la production avec un autre partenaire.
A prendre en compte également, un climat social très revendicatif qui ne favorise pas le dialogue entre les parties.
De ce que j'ai lu dans le journal Sud-Ouest c'est que Ford souhaite en finir rapidement et tirer le rideau.
Affaire à suivre
Bien à vous.

Godichard

9 morts !
Curieusement il n'y a pas de la part des habituels donneurs de leçons de réactions indignées.
Cela fait plus d'un mois que l'on nous empoisonne la vie avec des manifs qui dégénèrent avec destruction de l'espace public et privé et malheureusement des morts.
Les chaînes de radio et de télé, particulièrement les chaînes en continu, font leurs choux gras de tous les accidents et incidents journaliers.
Relayant avec complaisance les réclamations de plus en plus exigeantes et irréalisables des GJ, à moins évidemment que d'imposer grandement plus les cochons de payants, et personne de responsable pour dénoncer tout cela.

9 morts qui ne semblent pas troubler les consciences des responsables de ces suites tragiques.
Car il y en a des responsables !
Mais l'est-on encore citoyen quand on accepte tout cela sans réagir ?
Triste pays qui est tombé bien bas.
Ou en plus les "responsables" de partis ne font qu'attiser les braises par leur propos irresponsables.
Plusieurs décennies de laisser-aller et de non-réformes nous ont entraînés dans ce bourbier d’où il sera bien difficile de sortir au mieux des intérêts du pays.
Mais qui se soucie des intérêts supérieurs du pays ?
Seul l’intérêt personnel prévaut maintenant.

9 morts !
L'Etat a le devoir de pourvoir à la sécurité des Français.
Il serait bon d'arrêter ces attroupements d'inconscients par la force si besoin car il n'y a qu'en France que nous voyons une telle chienlit alors que c'est le pays de l'assistanat.
Revoyons toutes ces aides et baissons les impôts !

Aldebert

Impôt sur les successions complètement confiscatoire.

Le taux d’imposition marginal sur les successions en ligne directe s’élève à 45 % ce qui est le plus élevé de l’Union européenne :
Allemagne : 30 %
Danemark : 15 %
Italie : 4%
La France a le 3e taux le plus élevé du monde derrière le Japon et la Corée du Sud !
No comment.

breizmabro

@ Mary Preud'homme 19 décembre 2018 à 16:37

Merci Mary pour ce moment instructif que même le prof in situ ne nous a pas fourni.

Evidemment je plaisante Mary c'était juste pour vous faire un p'tit coucou depuis ma Bretagne qui, compte tenu des vents d'Ouest, souvent forts violents, est à la pointe des achats de pinces à linge non commandées sur Amazon :D

Adéo évidemment ;)

Le keradec

Le grand battage médiatique installera la certitude dans les esprits : "on favorise les riches (les très riches même, selon le benêt)".
C'est sommaire, non débattu ni analysé, mais il suffira de le répéter un peu plus et la bonne vérité ne pourra pas être remise en cause.
C'est comme ça que ce triste pays s'enfonce lentement mais sûrement, sans vraies réformes mais avec ses "valeurs" désuètes : l'égalité, incritiquable en droit, mais qui ne sera jamais réalisée a posteriori. On trouvera toujours un critère de groupement qui fera apparaître un désavantage.
Ma fille, qui rentre d'un pays anglo-saxon, résume ce qu'on y pense de la France et qu'elle pense elle-même : "Ils feraient mieux de se mettre à bosser, tout marcherait mieux !".

Michel Deluré

@ Jabiru 19/12 08:30

En réalité, et si j'ai bien compris, il ne s'agit en fait que de racheter l'usine dans l'optique, non pas de la gérer, mais simplement de la revendre ensuite au repreneur sur les rangs puisque Ford ne veut pas de l'offre de ce dernier.
Il ne s'agit donc, en quelque sorte, que d'un tour de passe-passe.

Catherine JACOB

@ Noblejoué | 18 décembre 2018 à 15:58

Vous seriez sympa de ne pas mettre des liens qui renvoie faire des sites faisant de la publicité pour des alcools forts et du whisky en particulier.
Maintenant, je dois effectivement reconnaître que le Walk - man nous balade en effet avec ses annonces annulées, réactualisées, avec réactualisation annulée et j'en passe.

calamity jane

@ Patrice Charoulet, 18 décembre 10h09

Un professeur de littérature du lycée Henri IV faisait
comprendre que le vocabulaire vulgaire n'avait pas à être rapporté s'il ne signifiait qu'une humeur.
Vous n'auriez pas pu être copains.
Du reste alors qu'il se plaignait (parfois seulement) d'une baisse de niveau ou plus exactement d'une complaisance dans la facilité, il lui arrivait de mettre quinze ou dix-sept sur certaines copies.

sbriglia@Wil

Wil, ne vous méprenez pas : vous faites partie des plumes de ce blog qui, à l’instar de Marchenoir et Savonarole, savent nous donner des acouphènes (Savonarole comprendra ma référence).

Votre tirade sur les acteurs est très juste...

Restez dans l’amertume de la gentiane si vous y prenez plaisir... mais sans vous y noyer.

Robert Marchenoir

"Quand vient la lassitude et le découragement, je me demande parfois si les Français ne vivent pas au-dessus de leurs moyens intellectuels", écrit Jean-Louis Caccomo, professeur d'économie à l'université.

Et il poursuit : "On attend d’une droite décomplexée et d’une gauche modernisée qu’elles disent aux Français la vérité, non qu’elles maintiennent le peuple dans des enfantillages d’une adolescence éternellement en crise [...]. Il n'y a pas de problème de pouvoir d'achat."

Bien entendu, vous n'entendrez pas Jean-Louis Caccomo dans "lémédias". Son discours ne cadre pas avec la pleurnicherie gratuite, laïque et obligatoire qui prévaut actuellement. Il a un gros défaut : il est professeur d'économie à l'université française, et il est libéral.

Non seulement cela lui interdit l'accès aux "médias du Système", pourtant grands ouverts à ces pourfendeurs des médias du Système que sont Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan ou Jean-Luc Mélenchon, mais cela l'a conduit tout droit à l'hôpital psychiatrique. De force. A la demande de son président d'université. Avant de briser sa carrière. Je n'ai pas beaucoup entendu nos braves "souverainistes" s'indigner sur son sort.

Reconnaissons que pour vouloir enseigner l'économie à l'université, en France, quand on est libéral, il faut effectivement être un peu dérangé.

Ellen

@ Wil | 19 décembre 2018 à 21:21

Bien, vous voyez bien que quelqu'un vous a compris ?! A vous de faire aussi un effort et un travail sur vous-même et au calme.
Si Mme Bilger est une grande dame et si elle a fait passer votre message et votre lien c'est qu'elle a compris que vous aviez besoin de soutien et d'écoute. Puis-je me permettre ? Sans vous offenser, diminuez les doses de breuvage mauvais pour la santé et vous verrez que viendra un jour où vous aurez votre chance à vous. Faites du yoga et un travail de méditation, seul ou en compagnie de personnes calmes et sobres, pour vous faire aider, ou trouvez un médecin compétent pour vous épauler.

Aliocha

« Celui qui te désire, dit le vent,
Au fond de ton cœur se trouve.
Les souffles le font osciller
D’un côté à un autre. »

Je dis alors au vent d’orient :
« Va porter ceci à l’amoureux,
Oui, c’est lui l’allumeur du feu,
Ce feu qui pénètre mon cœur. »

Si l’on pouvait l’éteindre,
Perpétuelle serait l’union.
Si embrasé il pouvait être,
L’amant, jamais, ne pècherait !

Ibn'Arabi, message du vent.

Merci à Wil et duvent des Alpilles.

Giuseppe

Quelle tristesse, ils sont devenus jaunes, par opportunisme, par repentance, que sais-je encore, aucune vergogne, toute honte bue ils seraient les nouveaux Saint-Simon, celui qui soulage du poids de la croix.

Pépère, Ségo, Nanard, tous ont quelque chose à offrir après avoir tant spolié, gaspillé, ignoré, à qui le tour ? A mourir de rire ou plutôt à pleurer. Elle est où la rue du Cirque, les croissants bien chauds, la misère et ses effluves sous cellophane encore. Misère.
Comme on dit, Dieu reconnaîtra les siens, pour certains il y a du boulot.

Orange avec AFP, publié le mercredi 19 décembre 2018 à 17h26
"Bernard Tapie s'est dit prêt à ouvrir les portes de La Provence pour accueillir les "gilets jaunes" et les aider à se structurer."

On pouvait penser qu'il allait ouvrir son portefeuille, espoir sans doute déçu juste après les premiers mots du communiqué.

Je n'ai pas fait attention mais je suis sûr que Jacquattali a aussi sorti son missel, voyons ce ne doit pas être difficile de le suivre à la trace, les quolibets traînent encore par terre.

On ne s'en sortira pas, et ce soir le rentier des plateaux Roland Cayrol pour dire la messe, il n'est pas le seul d'autres encore, toujours les mêmes, pour obstruer un paysage politique qui commençait à prendre un peu de fraîcheur.

Wil

@ Daniel Ciccia
"Seriez-vous atteint du syndrome de Lamartine ?"

Je suis atteint, bien atteint même, de tous les syndromes. Donc si vous dites ce que c'est que ce syndrome de Lamartine je vous répondrai "Evidemment !"

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@ Ellen
"Je crois avoir deviné qui vous êtes : un grand sentimental, un rêveur, une âme fragile et blessée.
Votre musique (le lien) semble vous identifier."

Absolument ! Là vous avez raison, c'est ensuite que vous avez tort.
"Vous avez le droit de suggérer les thèmes qui vous tiennent à coeur. M. Bilger a la courtoisie d'écouter tout le monde, alors ne vous inquiétez pas."

M.Bilger vient de m'envoyer un mail de reproche ce week-end parce que j'avais posté un commentaire sans rapport selon lui avec son billet alors qu'il était tout à fait dans le sujet.
Mais en fait je lui pardonne parce que je sais, c'est parce qu'il est jaloux que je drague Madame Bilger avec mes chansons d'amour et que ça marche. ;-)

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@ sbriglia
"Chacun son eau de vie, Wil et ce n'est pas parce que vous titillerez l'absinthe que vous serez Verlaine."

J'ai déjà du mal à être moi-même alors un autre quel qu'il soit...

"Je souhaite, pour vous, que l'alcool ne détruise pas vos derniers neurones et que vous puissiez, au-delà de la septantaine, écrire trois billets par semaine sur les sujets les plus variés sans tomber dans le radotage."

C'est gentil de me le souhaiter même si c'est peu probable.
Et de toutes façons peu importe, je n'ai pas envie de vivre si vieux.
Pour quoi faire ?...
J'ai 47 ans et donc les femmes de 25 ans ne me regardent plus que comme une antiquité en s'adressant à moi avec des "Monsieur" qui me dépriment un peu plus à chaque fois, je perds mes cheveux qui blanchissent et pour moi qui n'ai jamais décollé de 25 ans dans ma tête et dans mes désirs, c'est un cauchemar vivant.
Quel intérêt de vieillir, sinon de terminer comme un légume dans un mouroir comme ma pov' grand-mère de 96 ans que j'adore mais qui ne se souvient plus de mon prénom, ni du jour qu'il est, où elle est, ce qu'elle a mangé une heure avant et qui a des crises de délire et qui est obsédée de savoir où sont enterrés ses parents alors qu'elle n'a jamais fumé ou bu de sa vie.
Je préfère encore me bousiller tous les neurones et me tuer à l'alcool pour ne pas finir comme ça.
Chacun sa vie, de toutes façons à la fin on meurt seul.

Patrice Charoulet

HEURES SUP

Quand j'étais prof, dans le public, j'ai appris que les heures sup seraient défiscalisées. Je crois que c'était à l'époque Sarkozy. Je me suis porté candidat et avec le plus grand plaisir. J'étais payé à la fin du mois où j'avais fait ces heures sup.

Si vous ne savez rien, merci de de rien dire, je pose la question à qui a des informations sérieuses et solides : comment se fait-il que nos admirables fonctionnaires de police, pour lesquels nous ne serons jamais assez reconnaissants, aient, depuis des années, une foule d'heures supplémentaires non encore payées ?

Mary Preud'homme

"Les guillemets sont parfois des pinces à linge."
Rédigé par : sbriglia | 19 décembre 2018 à 06:38

Gloire à Jérémie Victor Opdebec qui en fut dit-on l'inventeur !

Herman kerhost

@ sbriglia | 19 décembre 2018 à 11:21

Relisez bien ce qu'a dit Wil, il a raison. Les dix ou plus derniers billets de Philippe sont quasiment les mêmes.
Dans le passé chaque billet empruntait un thème nouveau, ce n'est plus le cas. Et surtout, maintenant ce sont presque toujours des billets sur la politique, qui occupe une place bien trop importante dans les esprits en France, avec en conséquence des débats bla-bla quotidiens, où l'on répète inlassablement les mêmes banalités que celles dites la veille, dans la même émission, avec sans doute tout plein de téléspectateurs en charentaises...

duvent

@ Wil | 19 décembre 2018 à 00:32
"Je continuerai à venir dans l'espoir de retrouver un jour ce qui me manque et pour d'autres raisons..."

Ce qui vous manque, manque à beaucoup d'autres, ce que vous cherchez, beaucoup le cherchent.

Ainsi, sur un autre fil, M. Bilger nous indique deux personnalités dont je ne pense rien, car il n'y a rien à en penser, elles sont remplies d'elles-mêmes, et cela laisse peu de place au reste du monde, ce reste du monde qui peut se loger dans une chose infime, invisible, sans poids ni mesure, mais qui pourtant vous soulève et vous tient debout parmi les hommes.

Ainsi, et puisque rien de ce qui est humain ne m'est étranger, je vous dirai encore que dans un ailleurs qui n'est pas si éloigné, il a été conçu l'histoire d'un meunier misérable, dont la misère était une honte si douloureuse, qu'il n'a pas eu peur de moudre des pierres. Mais au fond, la misère ne se loge que dans l'absence d'un regard, comme s'y logent aussi toutes les richesses.

Dès lors, il est indispensable de regarder autour de soi, les autres.

Dans ces autres que je regardais, un m'a dit un jour une chose assez atroce, que je vous livre.

Nous avions étudié dans la même école, mais lui elle l'avait conduit dans une impasse de laquelle il n'a jamais pu ressortir. Il disait : "c'est voulu !" et il avait son idée...
Sa colère légitime était grande, et sa désillusion définitive, il me disait alors qu'il était réduit à l'extrême pauvreté, et que par sa faute elle serait plus grande si cela était possible, mais !
Et il était menaçant.
"Mais ma misère, je l'embrasse tous les soirs et tous les matins, elle s'accroche à moi et ne m'abandonne pas, elle est fidèle, elle est à moi, je l'ai payée de larmes et de frissons, et je n'irai pas en demander le prix à la demoiselle derrière son bureau, qui veut que je lui dise tout de ma honte, non ! J'ai ma dignité, et ma dignité, veut que je garde le silence sur ce qui m'a perdu."

Ce camarade s'appelle Francis ! Il n'a rien voulu de moi, non, il voulait seulement que je témoigne que lui qui n'était plus rien dans cette société, était toujours un homme parmi les hommes. Sa honte et sa misère je les respecte, et depuis j'ai moi aussi honte mais d'autres choses...

Alors, les commentaires de Houellebecq et de Chesnais ne sont rien que du sel sur des blessures, il faut laver les blessures, et d'autres y verseront encore du sel, et nous laverons encore les blessures, car c'est ainsi que la vie décide et s'écoule à la recherche de l'alter ego et de Je est un autre...

Gentianne

Nous voilà bientôt au niveau de la Grèce ou du Portugal d'il y a 5 ou 6 ans, en passe d'être dépassés.

Effectivement, les gardes-barrière sont toujours mieux logés que les gardes mobiles. Avec un résultat à l'inverse performant. Et là, Griveaux ne dit strictement rien D'ailleurs, pour ce qu'il a dit.

Cela ne semble plus faire ni chaud ni froid : il semblerait que l'opinion se soit mise en totale hibernation, à moins de trêve de confiseurs.

Les chocolats, cette année, auront un goût amer. Nous les dégusterons, certains, avec certaines arrière-pensées, nous fêterons Noël avec je ne sais quelle gaîté, nous ne savons même pas encore où et avec qui.

Ceci aura au moins eu l'avantage de recadrer certaines valeurs, et d'en savourer les plaisirs.
Mais il n'est pas juste que d'autres n'en limiteront rien. Et même les marrons glacés d'Ardèche, et même le simple foie gras se dégusteront encore avec plus de saveurs en bouche.
Quant au chapon, je ne l'ai même pas encore commandé. Me demande si une pintade ne ferait pas l'affaire. Dinde ou pintade ou dindon de la farce.
Je me demande, quitte à devoir flamber quelque chose, si je ne flamberais pas quelques queues de langouste !
Quelque chose de simple à faire, sauf qu'il faut que je les taille en deux ! J'ai envie de rire, et à côté de moi, d'autres aussi : vous savez, la bonne humeur n'exclut pas les lendemains de pot-au-feu ! J'en suis même à me demander si je ne vais pas nous régaler avec un bon plat de lasagnes !
Une fois ne serait pas coutume, mais tout le monde apprécierait !
Aucune envie d'arrêter de blaguer !

anne-marie marson

@ Luc | 19 décembre 2018 à 01:08
"E. Macron essaie de faire de son mieux, 18 mois c'est court pour avoir des résultats sur des problématiques de long terme. Laissons-le agir."

Surtout pas. Nous avons vu ce que cela a donné depuis 18 mois.

Jabiru

Bruno Le Maire n'écarte pas la possibilité d'un rachat provisoire de Ford Blanquefort par l'Etat.
Une idée fumeuse de plus sachant que l'Etat n'a jamais fait la preuve qu'il était un bon gestionnaire.
De la poudre aux yeux pour calmer le feu qui couve localement et qui va une fois de plus donner à des salariés inquiets des espoirs irréalisables.
Le Maire, Poutou l'agitateur professionnel, même combat !
On aura tout vu !

Savonarole

@ Michelle D-LEROY | 18 décembre 2018 à 17:14

La SNCF de Louis Gallois et de Guillaume Pepy se faisait fort de vendre notre TGV à la terre entière.
Jusqu'au jour fatal où une bande de branquignols a mis fin à ce rêve lors de l'accident d'Eckwersheim, 11 morts et 21 blessés.
Le syndicalisme français a fait le reste... Car en France un accident ferroviaire révèle "un manque d'effectifs" (Force Ouvrière SNCF).

Voyez aujourd'hui, qui dans la presse française évoque le Talgo espagnol ?
Pourtant, en voici le palmarès:
- Construction de la ligne Médine/ La Mecque, 500 km, le "TGV du désert", un marché de six milliards d'euros.
- Métro de Los Angeles.
- Ligne San Francisco/Los Angeles.
- Ligne à grande vitesse dans l'Oregon (USA).

Et je vous passe la galaxie de tous ces pays de l'est de l'Europe, dont le nom imprononçable m'échappe, Kirdiskikistan, Stalinobrinky, etc.

Monsieur Pepy et ses prédécesseurs ne se sont préoccupés que du social, et de nos bons cheminots et cheminottes, pas de l'export, c'est une signature de l'ENA, des incapables au cerveau bien fait.

B.Lazare

Traiter d’incompétent un gouvernement qui a nommé ministre un ancien directeur de la DGSI est excessif.
Par contre, comme souvent dans les médias, l’idée que la cause première serait la pauvreté, l'abandon, bref notre faute qui expliquerait tout relève d'une grande ignorance.

Comme y invite depuis longtemps Gilles Kepel, faisons l'effort de comprendre notre ennemi, ne serait-ce que pour mieux le combattre et ne pas le confondre avec la pratique religieuse d'une majorité de musulmans pacifiques.
Cela relève davantage de "l'art de la guerre" que du manuel de psychologie de première année.

Comment peut-on considérer en France que ceux qui fêtent Noël sont des mécréants ?
Il y a une appropriation du territoire français par ces mouvements radicaux qui est de plus en plus inquiétante.
Qu’est-ce, sinon une démarche de colonisation ?
A la différence que celle-ci, loin d’apporter infrastructures et éducation, nous renvoie directement au Moyen Âge.

Face à l'imprégnation salafiste d'une partie importante de la jeunesse arabo-musulmane issue de l'immigration, celle qui ne se satisfait ni des valeurs culturelles, ni de l'état social actuel de notre république, l'Etat réagit avec la même timidité que devant le bouleversement climatique: la tâche serait si gigantesque - et contraire aux principes qui fondent notre pacte national depuis un siècle et demi - qu'il préfère s'en tenir à de courtes mesures, et un déni systématique.

La question est : comment un homme de 29 ans, radical islamiste ou pas, fichier S ou pas, peut-il être en liberté en ayant commis 27 ou 29 délits dont beaucoup très graves ?
Cette question, certains juges, en se regardant dans leur glace le matin, devraient vraiment se la poser, faute de répondre aux parents des pauvres victimes du marché de Strasbourg, trop confiants dans l'efficacité de notre justice.

Jabiru

C'est la valse à mille temps au sein du gouvernement !
S'agissant des mesures annoncées, c'est le cafouillage et le revirement.
D'abord un renoncement, alors on les retire, puis on les rétablit et on décide de les maintenir avant de changer d'avis.
Combien de temps va durer ce cirque animé par des incapables ?
Le paquebot France est à la dérive et son capitaine a perdu le cap à cause d'une panique à bord.
Y a-t-il un sauveur capable de lui éviter le naufrage ?
Si oui qu'il se décide et vite.

Claude Luçon

@ boureau | 19 décembre 2018 à 08:38

Bien entendu !
J'ai d'abord perçu le texte comme une citation, d'autant plus que sbriglia le mentionne indirectement en écrivant : "Chacun se fera son opinion"...

Ce ne sont pas les mots qui choquent, les mots sont un outil, un outil pour la pensée certes, mais seulement un outil.
Ce qui choque est qui les a écrits !
Nous souffrons d'une hypocrisie trop courante en France et c'est cet aspect-là que je soulignais chez l'auteur.
Le genre curé pédophile prêchant la virginité et l'abstention !
C'est précisément une des raisons de la rébellion des Gilets jaunes contre nos gouvernants.

sbriglia

"Parfois je dis quelque chose, généralement une c****rie parce que le coeur n'y est pas.
Probablement que d'autres pensent différemment mais comme je l'ai déjà dit, Macron n'a pas fait de bien intellectuel à M. Bilger." (Wil)

Chacun son eau de vie, Wil et ce n'est pas parce que vous titillerez l'absinthe que vous serez Verlaine.

Je souhaite, pour vous, que l'alcool ne détruise pas vos derniers neurones et que vous puissiez, au-delà de la septantaine, écrire trois billets par semaine sur les sujets les plus variés sans tomber dans le radotage.

Jabiru

@ Michelle D-LEROY 18 décembre 2018 à 17:14

La piteuse gestion de Guillaume Pepy !
Je partage votre point de vue, c'est absolument scandaleux.
Tant que ses réseaux puissants bien connus vont le protéger, il va continuer à en profiter.

boureau

@ Claude Luçon 18 décembre 2018 21:14
@ Mary Preud'homme 18 décembre 2018 20:31
@ Patrice Charoulet 18 décembre 12:52

Didier Maïsto et sa déclaration d'amour aux Gilets jaunes.

Pourquoi cette réaction de rejet ?

Peu importe ce que fut Didier Maïsto ! Il nous a offert un petit poème (?) dédié aux Gilets jaunes et à la France populaire. Rien de vulgaire ou d'approximatif. Tout est vrai. On pourrait sentir même une certaine tendresse.

J'ai reconnu la France populaire actuelle. Sans doute que la notion de vulgarité n'a pas la même définition pour le monde décrit que celle des lecteurs de ce blog. Peu importe. La vulgarité n'est pas seulement dans les gros mots !

Evidemment ces mots ont plus leur place dans le Canard que dans Le Monde ! Encore que ce sont en général les mêmes lecteurs.

Moi, j'ai apprécié cette simplicité.

Cordialement.

Ellen

@ Wil | 19 décembre 2018 à 00:32

Je crois avoir deviné qui vous êtes : un grand sentimental, un rêveur, une âme fragile et blessée.
Votre musique (le lien) semble vous identifier.

Vous savez, vous avez le droit de suggérer les thèmes qui vous tiennent à coeur. M. Bilger a la courtoisie d'écouter tout le monde, alors ne vous inquiétez pas.

Patience, ça va arriver, bientôt...

Daniel Ciccia

@ Wil

Seriez-vous atteint du syndrome de Lamartine?

sbriglia

@ Mary et Claude

Citer n’est pas approuver...

Les guillemets sont parfois des pinces à linge.

Luc

Réfléchissons un peu.v
Principe n°1 : il n'y a pas d'argent public, il n'y a que l'argent du contribuable.
Principe n°2 : toute dépense "publique" est toujours payée par des impôts et taxes, prélevés sur la richesse produite par les habitants, maintenant ou plus tard.
Principe n°3 : la dette de l'Etat, plus celle des organismes publics, est une façon de cacher la poussière sous le tapis et de faire payer à notre place nos enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, etc.

Conséquence : la vie des générations futures sera d'autant plus dure que nous refusons de payer ce dont nous profitons aujourd'hui, et qui n'est pas dans nos moyens. La dette de la France est de l'ordre de 100 000 € par famille, et nos créanciers ne feront sûrement pas beaucoup de cadeaux. Les riches sont partis et ne reviennent pas (la plupart de nos joueurs de foot français résident à l'étranger), inutile de compter sur eux.

Pour voir ce qui nous menace, regardons la Grèce, et l'évolution du pouvoir d'achat des Grecs depuis dix ans. Regardons aussi comment le Portugal et l'Espagne sont sortis de l'impasse.

L'urgence, c'est de baisser la dépense publique, même si c'est long et difficile, faute de quoi la France sera la prochaine Grèce.
Réfléchissons au lieu de vociférer !
Un peu d'optimisme face à tous ces commentaires déclinistes.
La France conserve tous ses atouts, sa capacité créative, sa jeunesse généreuse, ses travailleurs d'excellence, ses patrons innovateurs, ses chercheurs acharnés, bref ceux qui forment cette majorité silencieuse qui regarde, essaie de comprendre mais ne partage pas le sens profond de l'action désespérée des Gilets jaunes.
La complexité du monde actuel est telle qu'il n'y a pas la solution absolue, celle qui règle tout d'un coup de baguette magique.
E. Macron essaie de faire de son mieux, 18 mois c'est court pour avoir des résultats sur des problématiques de long terme.
Laissons-le agir. De toute façon le vide sidéral qu'il y a en face nous oblige à beaucoup de réserve et de prudence dans les évolutions institutionnelles envisageables.

Achille

@ breizmabro | 18 décembre 2018 à 20:47

Certes il faut comparer ce qui est comparable et les loyers en Estonie ne sont pas ceux qui existent en France. Tout comme la vie en Pologne est moins chère qu’en France.

Il n’en demeure pas moins que les camionneurs d’Estonie et les plombiers polonais cassent le marché du travail en France grâce à leur SMIC très inférieur au SMIC français, ce dernier étant d’ailleurs défini pour une semaine de 35H alors que pour les autres pays de l’Europe il est calculé pour 39H.

Une raison parmi tant d’autres pour laquelle, depuis que l’Union européenne a accepté de prendre pour membres des pays à grande disparité de salaires et à niveaux de vie très différents, elle n'a jamais réussi à fonctionner correctement.
Il faut revenir à l'Europe des 6.

Wil

Avant Macron, je venais sur ce site parce que M. Bilger était intéressant, depuis, plus vraiment.
Et je ne parle même pas de la médiocrité de la plupart des commentateurs qui se prennent pour Einstein alors que s'ils l'étaient ils ne seraient pas là mais ils sont trop stupides pour le comprendre. Bref.

Avant Macron, les billets de M.B. étaient variés et ils m'inspiraient souvent pour dire des choses que je pensais intéressantes, comme tous les autres, chacun voit midi à sa porte, oserais-je dire pour me dépasser intellectuellement.

Ainsi, quand j'en avais assez de la médiocrité des commentateurs de Causeur et que je voulais un peu d'intelligence avant d'aller me coucher, je venais lire le billet de M.B. en fin de soirée et souvent il m'inspirait un commentaire, même pas forcément intelligent mais au moins quelque chose d'autre que l'envie de lui taper dessus à cause de son idolâtrie macroniste. Plus maintenant.

Je continue à venir lire ses billets dans l'espoir de retrouver ce que j'y ai trouvé au début, il y a cinq ans, mais depuis Macron ses billets se ressemblent tous et donc il n'y plus l'inspiration pour commenter intelligemment, plus d'émulation.
Parfois je dis quelque chose, généralement une c****rie parce que le coeur n'y est pas.
Probablement que d'autres pensent différemment mais comme je l'ai déjà dit, Macron n'a pas fait de bien intellectuel à M. Bilger.
Je continuerai à venir dans l'espoir de retrouver un jour ce qui me manque et pour d'autres raisons...

https://www.youtube.com/watch?v=KlDhxClnE7E

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