Les Gilets jaunes ne sont pas un bloc et en dépit d'un soutien majoritaire du pays, ils ne sont pas à sanctifier. Je le dis d'autant plus volontiers que depuis le début j'ai, à ma place, compris et soutenu leur mouvement, notamment par l'entremise de Sud Radio et des Vraies Voix qui n'ont pas cessé de les écouter et de les faire parler.
De nombreux Français ont perçu la légitimité de la révolte de cette France oubliée qui manquant de presque tout est encore plus accablée de charges et de taxes. Pourquoi se priver d'alourdir le fardeau de ceux qui longtemps ont été condamnés au silence ?
Leur colère n'a jamais été mieux décrite que par Charlotte d'Ornellas dans "Le réveil de la France méprisée". Au prétexte qu'elle écrit dans Valeurs actuelles, cette journaliste est souvent tournée en dérision par des censeurs qui ne lui arrivent pas à la cheville médiatique.
Si j'excepte quelques privilégiés et sourds confortablement installés dans leur autarcie, les Français se sont sentis en empathie avec cette multitude parlant enfin fort du fond des provinces négligées. Ces gens de rien si longtemps corvéables comme une "chair à démocratie" et qui soudain, prenant prétexte de la hausse du carburant et des injonctions écologiques qui leur étaient adressées (comme s'ils avaient la possibilité de s'adonner à ces préoccupations de luxe !), sont apparus au grand jour national pour exprimer une angoisse, un ressentiment, une misère, les affres d'une quotidienneté difficile à vivre.
Ce qui avait l'apparence d'une contestation sociale et politique a vite été dépassé par une infinité de doléances et de récriminations humaines, par des protestations visant à contraindre la France d'en haut à se pencher sur leur France du bas, par la volonté de rappeler à la première l'existence de la seconde. Cette revendication, multiforme et diffuse, avait pour mérite d'être partagée par beaucoup mais l'inconvénient d'être tellement vague et incohérente dans ses demandes qu'elle ne pouvait être satisfaite sur un mode classique. Même ceux qui la proféraient avaient du mal à l'articuler.
Pourtant il convient, aujourd'hui, de revenir à un dialogue plus traditionnel. Il est temps de mettre fin à des diktats du genre "Macron démission", à des incongruités comme la suppression du Sénat, à l'obsession de remettre un pseudo-Mai 68 sur le chantier républicain, à un extrémisme qui décrédibilise plus qu'il ne stimule.
La focalisation médiatique sur les Gilets jaunes (aussi négative qu'elle a été parfois), les violences qui n'ont pas assez distingué les manifestants pacifiques des casseurs enragés, les maladresses insignes de certains ministres (Castaner, Griveaux, Darmanin et Schiappa notamment), la rigidité au moins initiale du Premier ministre, les interventions inadaptées et à contre-temps du président de la République, ont favorisé la montée d'une radicalité inquiétante qui s'imagine pouvoir renverser la table démocratique quand il s'agit de s'asseoir autour d'elle avec des propositions plausibles et une discussion de bonne foi.
Les péripéties quasiment vaudevillesques du dialogue avec le pouvoir touchent au ridicule et révèlent le désir de certains des Gilets jaunes de renvoyer en pleine face du gouvernement, par le recours à des prétentions absurdes et à une forme grossière et désinvolte, le mépris et la condescendance dont ils estiment avoir été victimes trop longtemps. Je mesure cette tentation mais je la crois improductive. Il n'y aura pas le "grand soir" du bouleversement, il conviendrait de s'attacher à des avancées pragmatiques et qui dans tous les cas constitueront une victoire pour la masse des humiliés.
A condition aussi que soit abolie cette résolution ressassée de "maintenir le cap" comme si ce dernier profondément contesté ne devait pas être révisé. Un volontarisme pour la façade mais la substance est à reconsidérer ! (Le Figaro).
Je suis persuadé qu'au-delà des excès déplorables, notamment à l'encontre de journalistes (qui s'interrogeront, je l'espère, sur leur discrédit), des slogans sommaires et du mimétisme révolutionnaire, la France périphérique, dans l'honneur et l'intensité d'une parole populaire et convaincante, aura réussi à se faire entendre. Elle ne pourra plus être reléguée loin des centres urbains.
Elle a d'ores et déjà gagné quand je vois, sur un plan mineur, quelques artistes soutenir les Gilets jaunes (les pétitionnaires compulsifs pour des causes qui ne valent pas celle-là s'abstiennent étrangement), des milliardaires les applaudir sans se dépouiller, plus gravement, le pouvoir recevoir ses représentants avec à la clé le discours obséquieux d'un Premier ministre content d'avoir été maltraité, la communauté nationale continuer à se tenir à ses côtés sans risque mais avec sincérité et, enfin, un président de la République qui ne s'abandonnera plus à l'ivresse factice d'un nouveau monde mais plus modestement, empiriquement à consoler et à améliorer l'ancien.
Les Gilets jaunes, pour eux, parce qu'ils doivent nous donner la certitude que nous n'avons pas été de leur côté pour rien, éviteront cette tentation d'aller trop loin, avec le vertige qui saisit toute protestation collective durable et largement approuvée, et de quitter le chemin royal de la démocratie pour s'engouffrer dans le chaos du n'importe quoi.
On les écoute enfin. Qu'ils parlent donc !
En effet, les taxes sur le gazole ont augmenté de 7,6 centimes par litre au total, avec notamment la contribution climat énergie («taxe carbone»). Pour l'essence, l'augmentation a été de 3,9 centimes par litre. Cette politique devrait être renforcée en 2019, avec des hausses de 6 centimes pour le diesel et 3 centimes pour l'essence et ce jusqu'en 2022.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/10/25/20002-20181025ARTFIG00207-hausse-des-taxes-sur-les-carburants-l-executif-tente-d-attenuer-la-colere-des-francais.php
Même si la dernière phrase a perdu de son actualité, on parle bien des augmentations de 2018 et de ce gouvernement.
Rédigé par : revnonausujai | 06 décembre 2018 à 17:45
Aliocha !!
taille : 160 cm
poids : 50 kg
pointure : 37
Or donc
Plutôt bien faite et les fait braire !
Avec le même "genre" à la maison, vous feriez des envieux, mais j'en doute vu que les dames de goût détestent les prêchi-prêcha !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 06 décembre 2018 à 12:47
@ Jean-Marc | 02 décembre 2018 à 19:14
Au lieu d’affirmer une incompétence imaginaire en vous posant comme celui qui est compétent, c’est quoi vos preuves sur la hausse des carburants due à ce gouvernement ?
La taxe annoncée par le gouvernement ne prendra effet selon la loi de finances qu’au 1er Janvier 2019 ; dès lors avant janvier 2019, en quoi ce gouvernement est-il imputable d’une hausse ?
Rédigé par : Elusen | 06 décembre 2018 à 00:48
@ Achille | 03 décembre 2018 à 20:55
On ne va pas faire un concours, mais l'humour est signe d'intelligence. Et vous en avez beaucoup !
Rédigé par : Lucile | 05 décembre 2018 à 20:26
@ D Fratel | 04 décembre 2018 à 23:58
"Si vos rôtissez sur votre sofa dans votre immeuble incendié, vous serez donc soulagée ?
Si votre voisin ou votre cousin policier se fait tuer, laissant veuve et orphelins, vous trouverez qu'il eût été inutile qu'il se défendît avec l'efficacité requise et autorisée par la loi ?
Votre discours mérite une Jérémiade...
https://www.levangile.com/Comparateur-Bible-24-5-21.htm"
______________________________________________
SI ! Cependant, vous n'êtes de pas de Sparte !
C'est pourquoi, je vous conseille un sport qui devrait vous apporter ce que vous recherchez, cela s'appelle le paintball...
Merci pour Jérémie, que pensez-vous d'Antoine le thaumaturge ?
Rédigé par : duvent | 05 décembre 2018 à 10:01
@ Julien WEINZAEPFLEN
Je n'avais pas eu le temps de vous lire. C'est ce que je viens de faire.
Vous m'honorez d'un brillant commentaire que je partage.
J'ai une naïveté. Je ne parviens pas à la décrocher de moi. Je crois que la démocratie, c'est le règne de la raison et de la lucidité.
Bien à vous.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 05 décembre 2018 à 07:48
@ duvent
Madame duvent, soit vous ne savez pas lire, soit vous avez lu trop vite et mal compris, soit vous noyez le pois(s)on dans une interprétation biaisée et dépourvue de toute logique.
Et ce dès les premiers mots de votre réponse.
Apparemment vous voulez cacher des tentatives de meurtre (ce qui n'est pas rien, dans aucun pays) ou avec une extrême bienveillance, des mises en danger délibérées de la vie d'autrui, derrière des Monsieur Madame Toulemonde inoffensifs.
De votre sofa comme vous dites vous trouvez cela bénin.
Si vos rôtissez sur votre sofa dans votre immeuble incendié, vous serez donc soulagée ?
Si votre voisin ou votre cousin policier se fait tuer, laissant veuve et orphelins, vous trouverez qu'il eût été inutile qu'il se défendît avec l'efficacité requise et autorisée par la loi ?
Votre discours mérite une Jérémiade...
https://www.levangile.com/Comparateur-Bible-24-5-21.htm
Rédigé par : D Fratel | 04 décembre 2018 à 23:58
@ Robert | 03 décembre 2018 à 15:37
@ D Fratel | 02 décembre 2018 à 13:41
J’ai fait ce commentaire parce qu’il m’a semblé que c’était sous-entendu dans le commentaire initial de D Fratel, qui m’a parfaitement indignée.
Rédigé par : anne-marie marson | 04 décembre 2018 à 23:56
@ Achille | 03 décembre 2018 à 19:40
Et moi je vous conseille les deux, de toute urgence.
Rédigé par : anne-marie marson | 04 décembre 2018 à 15:01
Anne-Marie Marson, nouvelle pikettyenne, cède au complotisme ambiant, révélant l'envers de ses fantasmes, les commanditaires qui auraient fait élire Macron.
Rappelons que Macron n'a été élu que parce que les partis traditionnels avaient oublié qu'ils étaient en Ve République, que ces partis en conséquence, victimes de leurs rivalités internes, étaient donc à la merci de quelqu'un au fait de nos institutions, et qui aurait l'audace, inconsciente pourrait-on dire aujourd'hui au vu des conséquences que la déception des cooptés de l'alternance lui fait subir, d'en profiter.
La crise actuelle a le bénéfice de mettre en lumière qui sont les vrais démocrates, Xavier Bertrand ce matin en a fait l'éclatante démonstration, permettant de sélectionner ceux qui sont à même de faire face au défi du jour, qui n'est pas mince, et ceux qui feraient mieux de rester au niveau que leur discours actuel démontre, qui n'est pas digne de représentants de la démocratie, et qui voudraient faire de la France un Venezuela, une Chine ou une Turquie, fantasmant de laisser le pouvoir, pour satisfaire l'ambition de leurs bas instincts, à un quelconque général Alcazar.
Rédigé par : Aliocha | 04 décembre 2018 à 14:33
@ D Fratel | 04 décembre 2018 à 00:26
"Madame "duvent" cite façon La Pravda (qui se traduit par "La Vérité", ils n'avaient peur de rien les Soviétiques) ou PCF de la grande époque, bien imités par les partis politiques de nos jours.
"Il y a ceux qui veulent que l'on tire à balles réelles après sommation"
Ce serait honnête, duvent, de ne pas isoler cette notion de son contexte précis: la légitime défense face à une menace létale ne cédant pas à l'injonction (cette dernière notion est implicite dans notre actualité)."
_______________________________________________
Je suis d'après vous, une communiste utilisant les méthodes des soviets, et donc ?? Vous venez m'éclairer, ce qui est superfétatoire, mais très aimable.
Ainsi, votre "dernière notion implicite" devrait m'inciter à trouver votre proposition recevable ? Comment se fait-il alors, que je la trouve lamentable ?
Il existe des lieux où les balles réelles sont utilisées à profusion, et l'on a remarqué que c'était pour le plus grand bien de certains, puis, que cela faisait très plaisir à ceux qui installés confortablement dans leur sofa, se nourrissent du chaos.
Finalement, et après avoir suivi votre conseil inutile, il demeure que vos propos me déplaisent au plus haut point, et que je vous trouve étrangement pusillanime dans la défense de votre position face à une menace communiste du refus de l'usage de balles réelles dans le maintien de l'ordre lors d'une manifestation dont les composantes sont à ce qu'il paraît "monsieur et madame Toulemonde"...
Nous allons demander aux juristes de céans, où se trouve la proportion nécessaire pour justifier votre notion de la légitime défense, et donc l'usage des balles réelles après sommation ! Un! Deux ! Trois ! Soleil !
Rédigé par : duvent | 04 décembre 2018 à 09:51
Madame "duvent" cite façon La Pravda (qui se traduit par "La Vérité", ils n'avaient peur de rien les Soviétiques) ou PCF de la grande époque, bien imités par les partis politiques de nos jours.
"Il y a ceux qui veulent que l'on tire à balles réelles après sommation"
Ce serait honnête, duvent, de ne pas isoler cette notion de son contexte précis: la légitime défense face à une menace létale ne cédant pas à l'injonction (cette dernière notion est implicite dans notre actualité).
Rédigé par : D Fratel | 04 décembre 2018 à 00:26
@ sbriglia | 03 décembre 2018 à 15:40
« Achille a le commentaire prostatique : des petites giclées, à répétition... »
Ça sent le vécu ! :)
Rédigé par : Achille | 03 décembre 2018 à 20:55
@ anne-marie marson | 03 décembre 2018 à 14:41
En l’espace de quelques jours vous m’avez traité de pauvre type et aujourd’hui d’imbécile, ceci au sujet de posts qui ne vous étaient même pas adressés, vu que j’ai pris le parti de ne plus répondre à vos commentaires, sauf bien sûr ceux où vous m’agressez directement.
Je vous ferai remarquer que je n’ai jamais utilisé les termes que vous employez à mon égard. Aussi, avant de me reprocher mes insultes, il serait de bon ton que vous fassiez preuve d’un peu plus de retenue dans vos propos me concernant.
Je crains que vous ne soyez atteinte du syndrome de Tatie Danielle. Les crises se rapprochant de plus en plus, je ne saurais trop vous conseiller d’en parler à votre médecin traitant qui saura vous orienter vers un spécialiste de ce genre d’affection : psychiatre ou gériatre. Je penche plutôt pour le second.
Rédigé par : Achille | 03 décembre 2018 à 19:40
@ Julien WEINZAEPFLEN 03 décembre 2018
La France n'est malade ni de sa démocratie ni de sa République !
Elle est malade d'une classe politique médiocre formée depuis quarante ans dans les mêmes moules.
Technocrates hauts fonctionnaires, qui vivent ensemble, se marient entre eux, prennent leurs vacances ensemble, dont les enfants vont dans les mêmes écoles, suivent les mêmes parcours scolaires et pérennisent à leur tour la continuité de "l'espèce" en une pensée unique et arrogante !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 03 décembre 2018 à 16:32
Eh bien, que l'on continue donc à se gaver à crédit sur les générations futures, plaçant le gilet jaune sur le tableau du 4x4, avant que les pauvres ne fassent la danse du scalp au pays de l'égalité, plutôt que de se rassembler à tenter de redéfinir un bien commun, des valeurs à transmettre.
"Aujourd’hui, son constat est sans appel : notre société est en train de se suicider. La spéculation et la cupidité ont asphyxié l’économie. La marchandisation étouffe l’humanité et le ravage de la niche écologique menace la vie. Le précipice a beau s’approcher dangereusement, nous continuons allègrement notre marche vers l’effondrement. Pourtant, au milieu de ce marasme, des options permettent de corriger les erreurs commises. Ni le système économique ni les structures sociales ne sauraient être des facteurs d’inhibition : c’est donc à nous qu’il revient d’œuvrer collectivement et intelligemment pour saisir les opportunités de changer de chemin, recréer les conditions d’une société apaisée, d’une nature respectée et d’une humanité retrouvée."
Les quarante première pages du livre de Rocard sont à feuilleter ici :
https://editions.flammarion.com/Catalogue/hors-collection/documents-temoignages-et-essais-d-actualite/suicide-de-l-occident-suicide-de-l-humanite
Rédigé par : Aliocha | 03 décembre 2018 à 15:59
"Achille appelle cela de l'intelligence. C'est l'imbécile qui se moque des abrutis."
Rédigé par : anne-marie marson | 03 décembre 2018 à 14:41
Les femmes ne savent pas ce qu'est la prostate...
Achille a le commentaire prostatique : des petites giclées, à répétition...
Achille s'ennuie et donc... nous abreuve.
La prostate n'excluant pas l'ennui... et vice versa.
Rédigé par : sbriglia@anne-marie marson | 03 décembre 2018 à 15:40
@ anne-marie marson | 02 décembre 2018 à 18:38
A ma connaissance, depuis la guerre d'Algérie et sur le territoire métropolitain, il n'a jamais été fait usage d'armes à balles réelles dans des opérations de maintien de l'ordre où par définition il en est exclu. Ou alors nous serions dans une situation de rétablissement de l'ordre, notamment dans le cadre des articles 16 (pouvoirs spéciaux du président de la République) et 35 (état de siège) prévus par la Constitution.
En ce qui concerne Sivens, le jeune manifestant a été tué accidentellement par un jet de grenade offensive par un gendarme du dispositif de protection d'un périmètre qu'il défendait avec d'autres gendarmes alors qu'un groupe de "manifestants" (ou plutôt d'assaillants) tentaient d'en forcer l'accès en pleine nuit, selon des méthodes proches de celles que nous avons pu observer à Paris ce dernier samedi. Il n'a en aucun cas été tué par balle.
Quant à l'état d'urgence réclamé par certains syndicats de police, il fait l'objet d'un autre texte
https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000695350
ainsi défini : "L'état d'urgence peut être déclaré sur tout ou partie du territoire métropolitain, des départements d'outre-mer, des collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 de la Constitution et en Nouvelle-Calédonie, soit en cas de péril imminent résultant d'atteintes graves à l'ordre public, soit en cas d'événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique."
Quant à l'idée émise par plusieurs syndicats de police de confier aux armées la garde statique de bâtiments officiels pour libérer des unités mobiles, si elle se comprend parfaitement, le risque encouru est que, en cas de débordement par des casseurs professionnels comme ceux vus à Paris, les militaires ne soient amenés à faire usage de leurs armes et donc de tuer des Black Blocs et autres anarchistes ou agresseurs d'extrême droite. Et dans ce cas, qui peut dire quelles en seraient les suites en matière d'ordre public ? Sans doute un décuplement des violences avec nécessité de passer au stade supérieur de l'état de siège !
Est-ce cela que l'on voudrait pour notre pays déjà si mal en point ?
Rédigé par : Robert | 03 décembre 2018 à 15:37
Thomas Piketty hier soir sur France 2 a confirmé qu’Emmanuel Macron faisait partie de "l'Ancien Monde", en disant que le Président s'était trompé d'époque.
On ne fait plus cette politique économique, en accordant des cadeaux fiscaux à quelques-uns, pour les compenser par des taxes pour le plus grand nombre, en pensant être ni vu ni connu.
Le problème c'est que cette fois-ci cela se voit.
Même Sarkozy n'avait pas eu la brutalité de supprimer l'ISF.
Hollande a été élu pour mettre en place le "mariage pour tous", Macron pour supprimer l'ISF. Les commanditaires sont les mêmes.
Rédigé par : anne-marie marson | 03 décembre 2018 à 14:54
@ Achille | 03 décembre 2018 à 13:36
"Espérons que cela apporte un peu de clarté dans ce maelström de revendications et que d’ici samedi des propositions concrètes soient trouvées, car les Français n’accepteront jamais un acte IV sur les Champs-Elysées."
Achille cet individu qui parle toujours au nom des autres, des intervenants du blog, des Français qui n'accepteront pas un acte IV sur les Champs-Elysées, alors qu'il n'en sait rien.
C'est toujours péremptoire dans l'ignorance.
Achille appelle cela de l'intelligence. C'est l'imbécile qui se moque des abrutis.
Rédigé par : anne-marie marson | 03 décembre 2018 à 14:41
Le parcours fantastique et parfait d'un personnage qui savait naviguer et qui avait tout compris.
Invité à toutes les sauces, présenté avec un bandeau "ancien député européen", sans doute "opportuniste à souhait" serait plus adapté.
http://www.leparisien.fr/marseille-13000/malversations-l-ex-depute-europeen-eelv-karim-zeribi-en-garde-a-vue-09-04-2015-4678249.php
Par contre une vidéo où il s'interposait pour défendre les Gilets jaunes - qui le renvoient à sa niche - circule avec le bandeau "Tais-toi !", ce qui serait pour le moins honorable pour ce surfeur de la politique.
Rédigé par : Giuseppe | 03 décembre 2018 à 14:36
@ Tipaza | 03 décembre 2018 à 10:00
« Il ne peut y avoir de solution dans les conditions d'enfermement créées par le pacte de stabilité européen, et l'Euro.
Nous sommes contraints, hélas, et nous avons perdu toute liberté de manœuvre. De gré ou de force il faudra respecter les contraintes budgétaires.»
Le problème est là, effectivement. Nous sommes dans une communauté économique et donc le président en exercice ne peut plus décider tout seul dans son coin, comme au temps de Pompidou.
Le déficit public doit absolument passer sous la barre des 3% du PIB et pour ce faire, il faut certes réduire les dépenses publiques, mais il faut aussi assurer les dépenses sociales du pays : allocations, subventions, aides diverses et variées dont d’ailleurs bénéficient nombres de Gilets jaunes qui sont de condition modeste. Ceci en respectant les prescriptions de Bruxelles. Equation digne d'une médaille Fields.
Par ailleurs pour trouver un terrain d’entente avec les Gilets jaunes, encore faudrait-il qu’ils acceptent de venir à la table des négociations. Certains veulent bien, d’autres posent des conditions préalables, beaucoup refusent purement et simplement.
En clair le mouvement des Gilets jaunes est un canard sans tête où les porte-parole des différentes régions apportent leurs propres solutions et ne sont d’accord sur rien.
Pour espérer un peu de cohérence dans cet immense foutoir venu des réseaux sociaux, la solution consiste à passer par les corps intermédiaires, à commencer par les partis politiques.
C’est la raison pour laquelle EM reçoit en ce moment les leaders des divers partis représentatifs de la Nation.
Espérons que cela apporte un peu de clarté dans ce maelström de revendications et que d’ici samedi des propositions concrètes soient trouvées, car les Français n’accepteront jamais un acte IV sur les Champs-Elysées.
Rédigé par : Achille | 03 décembre 2018 à 13:36
@ Daniel Ciccia | 02 décembre 2018 à 12:08
Je dois à la critique au couteau de Robert Marchenoir de m’être penché avec un peu plus de gourmandise que je n’en ai d’habitude lorsque s’exprime ce philosophe grandiloquent et nébuleux (j’en suis un autre), sur les analyses de Jean-Claude Michéa dans sa lettre aux Gilets jaunes et sur le portrait dithyrambique qu’en dresse le Figaro Magazine. Je ne sais pas si Robert M a raison de dire que Michéa est un « communiste enragé ». C’est à coup sûr un marxiste qui continue de parler le langage de la tribu de son gourou matérialiste. C’est une fausse valeur intellectuelle ou à tout le moins une valeur trop appréciée, même si je n’abonde pas dans l’ironie de Robert pour nier ces points marginaux que je trouve exacts dans le discours de Michéa : Macron est un thatchérien de gauche et il existe une extrême gauche libérale, dont les membres ne se vivent pas, selon sa théorie complotiste à bon marché si l’on peut accoler le « marché » à un philosophe de cet acabit, comme des agents du système ou ses idiots utiles.
La France aime bien s’enticher de fausses valeurs intellectuelles du genre de Michéa, auxquelles on peut ajouter Emmanuel Todd. Quelle que soit l’acuité truculente de ce cartographe démographe qui se prend pour un anthropologue, ce pré-Christophe Guilluy pourfendeur des catholiques zombies (dans son ouvrage « Qui est Charlie ? ») avait auparavant pris ses désirs pour la réalité en nous vendant, en 2012, le « protectionnisme européen » du « hollandisme révolutionnaire », on n’avait pas remarqué... Ce matin, le même E. Todd, sur France Culture, était tout émoustillé par les Gilets jaunes, qui lui avaient rendu la fierté d’être français, mais banalisait aussitôt en appelant bourgeoisement, comme je le fais moi-même (ou comme le fait Patrice Charoulet qui a peur du désordre), à l’évitement du coup d’Etat.
La France apprécie les fausses valeurs intellectuelles parce qu’elle a la passion pamphlétaire. Elle aime se surexciter. Un Pierre Rosanvallon calme et profond ne la chatouille pas plus qu’un Montesquieu lui faisant des papouilles. Pourtant Rosanvallon vaut mieux que Michéa ou Todd, y compris au service des « oubliés » comme ils disent. Témoin son site « Raconter le travail » qui prête sa plume à ceux qui n’écrivent pas l’histoire.
Non, la France n’est pas « malade de sa démocratie », elle est malade de sa Révolution. Je ne sais pas si le poisson pourrit par la tête, mais le mal pousse par la racine, et le péché originel de la démocratie française est de s’être bâtie sur la Terreur. Après quoi Michelet, historien républicain s’il en fut, a pu dire que « la France, c’est la Révolution ». Ce propos conclut son ouvrage « Le peuple ». La France, qui l’avait oublié dans l’intermède allant de la Révolution nationale à la fin des Trente Glorieuses, ère Mitterrand comprise ou ajoutée, réaffirme depuis vingt ans son identité révolutionnaire. C’est ainsi qu’elle verse son obole à la radicalisation du monde et au réveil des nationalités qui a commencé depuis les guerres du séparatisme yougoslave. À peine avait-on détruit le mur de Berlin que l’histoire est rentrée en phase régressive, contrairement à ce que prévoyait Francis Fukuyama. La France s’est remise à parler Révolution et laïcité en plein réveil de l’ethnique et retour du religieux. Je me suis aperçu avec sidération du retour du champ révolutionnaire en recevant en 1995, en réponse à une doléance de Gilet jaune avant la lettre que j’avais adressée à Edouard Balladur, candidat de la droite orléaniste à l’élection présidentielle, à propos de la situation des hôpitaux, une lettre type s’étalant sur des pages où le staff à Doudou faisait au nom de son double menton l’apologie de la Révolution, j’ai cru rêver.
La France est malade de sa Révolution, ce qui n’est pas sans conséquence : la République n’est pas un régime démocratique, mais une idéologie épuratrice et vertueuse… La maladie se caractérisant souvent par le déni, le déni que l’on fait aujourd’hui de la violence des Gilets jaunes comme s’inscrivant dans le droit fil d’une France née de la Révolution, et qui a en outre imposé au monde la Révolution morale de Mai 68, un tel déni de la violence révolutionnaire est stupéfiant. La maladie finissant par se prendre pour la santé, la France malade de sa Révolution ne se rend pas compte qu’en trouvant normal de soumettre une manifestation à l’autorisation préalable de la préfecture de police, elle a oublié d’où elle vient.
La « démocratie du rejet » s’inscrit-elle dans la suite logique de cette maladie révolutionnaire ? Comme vous, je l’apparenterais plutôt au nihilisme dont il paraît que doit mourir l’Europe (le déclin est inscrit dans le nom d’Occident), nihilisme dont Michel Onfray est un avatar même s’il le pare des atours du nietzschéisme tellement plus généalogique, lui qui conclut son livre « Décadence » par cette phrase-missile : « Seul le néant est certain ».
Quand, voici trente ans, l’enfant que j’étais en pinçait pour la démocratie directe et que tout le monde me traitait de fou, camarades et professeurs, mais pas mon père, ni mon meilleur ami, moi qui ne croyais pas voir la guerre de mon vivant (j’ai déchanté depuis, je n’en suis plus certain), ne croyais pas non plus voir l’avènement de mon utopie. Je ne m’imaginais pas qu’en commençant tout doucement par la démocratie participative, le monde viendrait à cette idée et que les réseaux sociaux, même placés sous impérium américain et sous la protection du premier amendement de la constitution du pays auquel la France de Louis XVI contribua à donner l’indépendance, lui serviraient de forum.
Quoi que puisse en penser Pierre Rosanvallon, la démocratie directe, préférable à la République idéologique, est le remède que doit s’administrer la France malade de sa révolution. Elle est aussi l’antidote contre ce qu’on nomme mal le populisme puisque le populisme est l’essence de la démocratie, alors que ce qu’on nomme populisme nomme l’agressivité populaire à l’encontre de ses classes dirigeantes à l’intérieur et de ceux qui pourraient envahir le pays de l’extérieur, en faisant revivre le paradigme de l’Histoire conçue comme lutte contre les invasions.
Vous-même êtes à votre insu plus démocrate que républicain. Vous croyez la France malade de sa démocratie quand elle est malade de sa République. Vous apportez une très belle définition de la contribution que vous voulez apporter à votre pays, votre société et à la postérité, vous qui dites vous préparer à voter pour le pire en renonçant jusqu’à vos propres idées si le peuple tourne mal pour mal tourner avec lui, non sans cesser de donner de vous-même, mais en perdant vos illusions sur les qualités morales de vos concitoyens. Bravo, Monsieur !
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 03 décembre 2018 à 13:15
@ boureau 10h02
"Les Gilets jaunes ont démontré qu'ils étaient de parfaits abrutis" (Achille)
"Là, vous allez trop loin !
Restez dans les banalités, vous y êtes bien meilleur."
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Vous me l'avez ôté du clavier !!
Rédigé par : caroff | 03 décembre 2018 à 12:52
@ boureau | 03 décembre 2018 à 10:02
« Restez dans les banalités, vous y êtes bien meilleur. »
Il ne faut pas sous-estimer les banalités, même les miennes. Certaines évidences vont peut-être sans dire mais bien mieux en les disant.
Elles expriment le bon sens des gens qui n’ont pas appris à faire de belles phrases agrémentées de citations savantes récupérées sur le web, cet outil merveilleux qui permet à n’importe quel idiot de jouer les érudits.
Je préfère personnellement ceux qui essaient de penser par eux-mêmes, avec des mots certes maladroits, mais dans lesquels transparaît une intelligence intacte, non altérée par un savoir prétentieux et impersonnel, compilation d’une culture générale prédigérée et pas toujours bien assimilée. Il suffit de lire certains commentaires infatués pour s’en convaincre.
Ceci étant, rassurez-vous, je ne pense pas particulièrement à vous en disant cela. :)
Cordialement bien sûr !
Rédigé par : Achille | 03 décembre 2018 à 12:52
@ Achille
Ah, alors, si vous dites "stop" à ces parfaits abrutis, on est sauvés. Ça, plus l'ascétisme dans sa variante calviniste comme seule solution aux problèmes du monde (déjà pratiqué d'ailleurs par certaines tribus dans les forêts tropicales), ça devrait marcher. J'espère que Macron et les Gilets jaunes lisent Justice au Singulier. Ils ont encore 5 jours pour changer d'avis avant le grand show de samedi prochain.
Rédigé par : Lucile | 03 décembre 2018 à 12:33
La seule solution
Comme vient de le dire Emmanuel Todd et que je dis ici depuis bien longtemps, dès lors qu'on ne peut pas baisser le train de vie d'un pays qui vit au-dessus de ses moyens, ni virer un million et demi de fonctionnaires parasites en trois mois, il faut sortir de l'Euro pour pouvoir dévaluer et ainsi baisser de fait le train de vie de tout le monde d'autant.
Accessoirement, il faudra régler les comptes entre ceux qui travaillent ou ont travaillé, et les profiteurs et parasites de tous étages.
Par ailleurs, on remarquera que sans aucune gêne, France Inter et France Info nous servent plusieurs fois par jour une publicité de Préfon, le placement qui améliore la retraite de la fonction publique.
Après, on s'étonnera que certains aient envie de tout casser...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 décembre 2018 à 10:32
@ Achille 03 décembre 2018 00:40
"Les Gilets jaunes...ont démontré qu'ils étaient de parfaits abrutis"
Là, vous allez trop loin !
Restez dans les banalités, vous y êtes bien meilleur.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 03 décembre 2018 à 10:02
@ Achille | 03 décembre 2018 à 00:40
"Les belles causes ne peuvent être soutenues que dans la dignité. Là les Gilets jaunes ont largement démontré que ce sont de parfaits abrutis."
Plus qu'une belle cause il s'agit d'une juste cause, et s'agissant des justes causes, elles se défendent et se gagnent par la lutte.
Le pouvoir est au bout du fusil ont dit en vrac, Lénine, Mao, le Che, Castro, et même, le non moins détestable Robespierre.
C'est curieux vous ne parlez pas comme l'homme de gauche que affirmez être, mais vous parlez comme un notable bien au chaud qui n'a pas de problèmes de chaudière à remplacer en sus de la voiture (moi non plus d'ailleurs).
Macron refuse de recevoir des représentants des Gilets jaunes, il demande à Philippe de les recevoir. On me dira que c'est dans l'ordre des procédures constitutionnelles, je veux bien mais "en même temps" il a trouvé le temps et le plaisir de recevoir un groupe de musiciens noirs, homos affichés et de se faire photographier avec eux dans une bien ridicule et choquante photo.
Les symboles pèsent parfois plus lourd dans un conflit que la réalité.
Pour le reste, les solutions, j'ai déjà répondu dans le billet précédent, je reprends brièvement.
Il ne peut y avoir de solution dans les conditions d'enfermement créées par le pacte de stabilité européen, et l'Euro.
Nous sommes contraints, hélas, et nous avons perdu toute liberté de manoeuvre. De gré ou de force il faudra respecter les contraintes budgétaires.
Macron pourra jouer au bonneteau fiscal comme il l'a déjà fait en augmentant les taxes pour compenser la suppression de la taxe d'habitation.
À présent il supprimera peut-être une partie des taxes sur les carburants et se dépêchera d'augmenter des taxes ailleurs, par exemple sur les produits alimentaires contenant de l'huile de palme. Toutes mauvaises actions macroniennes devant être justifiées écologiquement.
Il n'y a aucune sincérité chez cet homme-là, sauf dans sa volonté de se soumettre à Bruxelles, espérant un jour être le Jupiter européen, Giscard avait eu aussi cette illusion.
Rédigé par : Tipaza | 03 décembre 2018 à 10:00
Vous pouvez continuer à vous mettre la queue du dragon dans l’œil, Noblejoué, pour préserver votre rêve et le mensonge mythologique, mais il est possible de rêver pouvoir accéder à la réalité évangélique, celle qui fonde la défense des victimes, vous le savez bien.
Macron tente de réunir les entités contradictoires, espérant prendre les décisions les moins imparfaites, on ne peut que remarquer qu'elles ne jouent pas le jeu démocratique, Le Pen et Mélenchon, sans parler des partis traditionnels, excitant les dragons de la violence pour retrouver l'immobilisme favorable à leur boutique, n'ont d'autre solution qu'appeler à ouvrir les Champs-Élysées aux colères, comptant sur la dette pour payer la facture, et encore plus soumettre aux débiteurs un État déjà exsangue et inopérant. Le peuple à près de 80% soutient et additionne l'inconscience de ces irresponsabilités, car bien entendu c'est lui qui paiera, non content de mettre en l'air l'effort intelligent pour tenter de faire revenir l'investissement et de remettre le pays au travail, lui permettant de construire avec l'Europe, sur la base d'une réconciliation, la défense de ses valeurs, au premier chef la liberté.
Nous ne sommes toujours pas remis de l'échec de l'empire colonial, conséquence du fantasme de domination, et ce n'est pas parce que les USA nous ont sauvés, qu'il faut se soumettre à la réédition de la même erreur qu'ils opèrent. Ce n'est pas de l'ingratitude, mais le partage d'une connaissance que seule l'Europe est à même d'incarner, si elle sait tirer les enseignements de cet échec pour mieux appréhender sa réalité, notamment sociale.
Le problème est un manque d'éducation, où l'information, la publicité, font commerce des réflexes et des pulsions, et où un langage politique élaboré sur le temps long n'a aucune chance d'être entendu par une population qui doit payer son surendettement à chaque fin de mois, vous comprendrez alors quelle répulsion m'inspire cette machine infernale dans laquelle nous sommes pris, et la tentative macronienne, qui est de chercher à en sortir, n'a d'autre chance, même par vous qui êtes éduqué, que d’être prise pour du mépris.
Mon fils, qui commence ses études d'économie, me disait hier qu'il ne voyait d'autre solution aux problèmes du monde qu'une forme d'ascétisme, un retour aux origines du capitalisme calviniste garant d'un bien commun.
Vous pensez que j'en bois du petit lait, moi qui prône la vie frugale et les joies de l'esprit, ce qui n'est pas si loin du bouddhisme, et sa lucidité me redonne de l'espoir, me certifie que lorsque l'on s'occupe avec amour d'un être, le progrès qui n'est qu'éducation de nos pulsions, nous permet de rêver qu'il est possible, sans céder aux dragons de la violence, de construire un monde en harmonie avec le réel.
Rédigé par : Aliocha | 03 décembre 2018 à 08:56
« On les écoute enfin. Qu'ils parlent donc ! »
Les belles causes ne peuvent être soutenues que dans la dignité. Là les Gilets jaunes ont largement démontré que ce sont de parfaits abrutis. Alors je dis stop !
Rédigé par : Achille | 03 décembre 2018 à 00:40
Le piège : les représentants des partis politiques à Matignon !
Qui, tous, auraient des solutions pour sortir de l'"impasse" !
Il doit vraiment se gratter le nombril le cynique locataire
de l'Elysée.
Emerger, émerger ! Il faut EMerejet ! Oups...
C'est ce qu'ils demandent : une personnalité qui dit oups !
Rédigé par : calamity jane | 02 décembre 2018 à 22:48
Il y a ceux qui veulent que l'on tire à balles réelles après sommation, il y a ceux qui veulent que l'on ne perde surtout pas de vue la réalité comptable, parce que c'est la seule qui fasse vivre, et il y a les beaux esprits...
Oui, parce qu'il paraît que même pour aller crever pour une cause noble et juste, il faut que la musique soit bonne !
https://www.youtube.com/watch?v=m7wEUlpaYjY
Mais depuis toujours et pour toujours : "bella detestata matribus" dixit Horace (les guerres exécrées par les mères)...
Rédigé par : duvent | 02 décembre 2018 à 22:15
@ Aliocha
Pour moi, le dragon est essentiellement chinois. Eh oui ! Le dragon chinois donne beaucoup à penser et à rêver, et il est bien normal que je le défende.
Je trouve que Racine est bien meilleur quand il montre comment Néron se repaît des larmes de la femme qu'il aime ou comment le fils de Vespasien doit renoncer à Bérénice parce qu'il suit ses bons conseils "Tout ce que je lui dois va retomber sur elle".
Je défends le dragon en général, bien vu avant le christianisme qui hélas n'a pas fait que dénoncer le mécanisme du bouc émissaire mais a diabolisé des animaux comme les chats, des gens comme les Juifs, et des êtres, en principe imaginaires, comme les dragons.
Quand les chrétiens sont à leur meilleur, ils essaient plutôt de récupérer ce qu'il y a de valable, le dragon peut symboliser l'esprit saint, par exemple.
Mais ils font bien ce qu'ils veulent ou ce qu'ils peuvent, moi je défends les dragons. C'est-à-dire le rêve... En somme, il vaut mieux qu'ils l'aient rejeté et sali, au moins, pas embrigadé, il peut encore faire rêver.
Symbole amoindri, sali, diabolisé chez nous, merveilleux ailleurs.
Je défends les victimes et les rêves.
Donc le dragon.
Parce qu'ils le valent bien, et parce qu'en rêvant d'un côté, on ne prend pas ses désirs pour la réalité de l'autre.
Les gens sont ce qu'ils sont, et ce n'est pas souvent bien fameux. Macron, qui s'était présenté comme un rassembleur, n'a finalement été qu'un diviseur, par exemple.
La France que trop de gens estiment être un exemple pour les nations, éventuellement avec Macron, n'est qu'une nation qui a perdu une guerre et le fait payer en ingratitude à ses libérateurs.
Racine ne dit pas un mot de trop, que dis-je ? N'a pas une respiration de trop dans ses vers.
De même, il ne faut pas se laisser aller au lyrisme politique, facteur d'illusion.
La justice comme la justesse est dans la maîtrise, pas dans la gloriole et l'illusion.
Le mot n'est pas la chose, et tout est très relatif, sale bête ici, le dragon est merveilleux ailleurs, et d'ailleurs, c'est une OPA de la Chine que j'approuve, de plus en plus, le dragon est bien vu.
Car les gens ont besoin de rêve.
Mais pas d'erreur, Macron rassembleur, non, la France phare du monde, non, même pas favorable à la liberté.
Et je le prouve ; chaque fois qu'il y a du désordre, on veut l'état d'urgence, et on ne veut pas d'équilibre des pouvoirs. Et on critiquera les abus de pouvoir qui suivront les abus de pouvoir. Les chats ne font pas des chiens, je n'estimerai pas utile d'écrire un mot là-dessus.
Nous finirons par ne plus sortir des états d'urgence, je parie, et on inventera un état d'urgence de l'état d'urgence.
Si on est encore en démocratie, on se plaindra mais on suivra, comme les grognards de Napoléon... Alors je sais que beaucoup rêvent à Napoléon et aux grognards, mais je vois un tyran sanguinaire qu'on suit quoi qu'il fasse.
La grandeur plutôt que la liberté. Ou la sécurité plutôt que la liberté. Ou l'égalité.
Et on prétendra aimer la liberté ? En vérité, elle ne sert que comme lest qu'on jette pour s'élever plus haut, vers la gloriole, une fausse égalité ou une sécurité illusoire.
C'est avant, c'est maintenant qu'il faut prévenir, empêcher les abus. Après c'est trop tard.
Pareil pour l'immigration musulmane. Il faut l'empêcher... Il est bien évident que si on continue, il n'y aura rien à faire pour la laïcité, la démocratie ou quoi que ce soit.
Ou non, ce n'est pas trop tard, à ceux qui ne veulent pas d'équilibre des pouvoirs, ou maintenir dehors des gens dangereux de s'en occuper, ce n'est pas moi qui me gaspillerais pour parer aux absurdités des autres.
Je ne suis pas Premier ministre, vous savez ? Je ne sers pas de fusible au Président - ou de plan b quand les gens auront fait toutes sortes de choses plongeant le monde dans une situation qui peut aller de mauvaise à irrécupérable.
Puisqu'on parle du pire, le pire est un gouvernement mondial qui s'il devenait tyrannique, ne pourrait pas être renversé.
Le truc le plus absurde que j'ai entendu, réfléchir à comment le renverser. Et choquant, en plus. Quand on voit certains possibles désastreux, on a sans doute le devoir d'alerter. Mais si ça arrivait, de lutter contre ? Absurde. Ce sont ceux qui vulnérabilisent les autres, Constitution sans équilibre des pouvoirs qu'ils approuvent, gouvernement mondial pour lequel ils militent ou étrangers dangereux qu'ils veulent accueillir, d'assumer les conséquences de leurs actes.
Les tragédies montrent l'irréversible, mais les gens veulent voir, et après, vrais irresponsables, diront, eh oui, il s'est passé quelque chose de mal mais c'est votre faute, vous auriez dû...
Lutter contre ? On croit rêver, après qu'eux l'ait installé. Non parce que disent certains, on est plus responsable de laisser faire le mal que de le faire.
Mais quand on lui ouvre la porte ? comme je pourrais le demander. Ils prétendraient qu'on ne pouvait pas le savoir.
Or si, c'est tellement visible, mais vraiment, que même moi je peux le voir, c'est dire.
On ne pourra pas dire que je parle par énigme, comme un dragon.
Rédigé par : Noblejoué | 02 décembre 2018 à 22:02
@ anne-marie marson
"Vous voulez dire que la police devrait tirer à balles réelles, comme à Sivens ?
Et pourquoi pas l'état d'urgence et la loi martiale ?"
Vous avez lu un peu vite, pour le moins.
J'ai écrit:
"Il me vient à l'esprit que la police devrait ouvrir le feu après sommation face à des incendiaires mettant le feu à des bâtiments. Ou mettant des vies en danger..."
— Acceptez-vous que mettre le feu à un bâtiment met volontairement en danger les innocents qui y travaillent ou vivent ?
— Acceptez-vous que "mettre la vie de quelqu'un en danger" qui est une formule générale donc, est une tentative de meurtre, ou prendre volontairement le risque d'ôter une vie ?
— Acceptez-vous après avoir vu les images de manifestations violentes que les violents en question ne vont pas arrêter de mettre le feu, d'essayer de tuer des flics avec des jets de cocktail Molotov par exemple juste en leur disant "je vous demande de vous arrêter !" ?
Il s'agit d'agressions
— avec mise en danger de la vie d'autrui,
— volontaires,
— du moins ce que je décris par "incendiaires mettant le feu à des bâtiments. Ou mettant des vies en danger..."
Et c'est à cela et cela seulement que je propose la force dure et la balle réelle.
C'est de la légitime défense proportionnée, directe ou par procuration.
Vous avez aussi sauté le "après sommation".
On parle de GENS QUI TENTENT OU PRENNENT LE RISQUE de TUER autrui.
Vous comprenez ?
Rédigé par : D Fratel | 02 décembre 2018 à 21:45
Le dragon en vous s'émancipe, Noblejoué, et vous voilà à rétablir la justice, vous pensant attaqué.
Or, non, j'échange avec vous en cet espace public, et vous contredire n'est ni commettre injustice, ni vous agresser, mais dialoguer, et la façon dont vous le prenez justifient mes remarques sur les rapports entre tyrannie et démocratie.
S'il vous semble, quand mes arguments échangés avec Zonzon vous rappellent nos discussions, que c'est à vous que je m'adresse, c'est que vous me permettez d'affiner mes arguments, dénonçant cette idéologie qui se sert des textes en éludant leur fondement qui pourrait la contredire.
Je vous conseille d'ailleurs de pousser votre analogie racinienne intéressante de Bérénice à Phèdre, le dragon du récit de Théramène justifie ma référence du monstre jaunissant et, suivant Hippolyte tout pensif au chemin de Mycènes, lisez aussi la scène suivante et finale de l’œuvre, qui illustre que, pour le poète janséniste, certaines fautes sont si grandes que la mort est une grâce.
J’ai voulu, devant vous exposant mes remords,
Par un chemin plus lent descendre chez les morts.
J’ai pris, j’ai fait couler dans mes brûlantes veines
Un poison que Médée apporta dans Athènes.
Déjà jusqu’à mon cœur le venin parvenu
Dans ce cœur expirant jette un froid inconnu ;
Déjà je ne vois plus qu’à travers un nuage
Et le ciel et l’époux que ma présence outrage ;
Et la mort à mes yeux dérobant la clarté,
Rend au jour qu’ils souillaient toute sa pureté.
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Racine_-_%C5%92uvres,_Didot,_1854.djvu/272
Rédigé par : Aliocha | 02 décembre 2018 à 20:47
@ Patrice Charoulet | 02 décembre 2018 à 11:09
Petite précision : je ne "désapprouve pas totalement" le mouvement des Gilets jaunes, contrairement à ce que vous dites.
Je l'approuve sur les points suivants :
- L'opposition à l'augmentation du prix des carburants par la taxation.
- L'opposition, dans la mesure où elle existe, à l'oppression fiscale de façon générale.
- L'opposition à la persécution croissante des automobilistes par toute une série de mesures réglementaires et financières (non seulement les taxes, mais les radars, le contrôle technique, le péage urbain, l'interdiction des voitures anciennes, etc.).
- L'opposition, dans la mesure où elle existe, au délire législatif et réglementaire qui étouffe les Français.
- L'opposition, dans la mesure où elle existe, à l'escroquerie écologiste, qui inflige aujourd'hui, aux Français, une pauvreté et des méfaits bien réels, au nom de bénéfices totalement imaginaires au profit de personnes à naître dans un siècle, à l'autre bout du monde.
- L'opposition, dans la mesure où elle existe, à l'immigration de masse et à la préférence étrangère, qui ne s'exprime pas au grand jour parce que la liberté d'expression n'existe pas en France, mais qui est bel et bien présente de façon voilée chez un certain nombre de Gilets jaunes.
- L'hostilité envers la centralisation extrême de la France, divisée depuis des siècles entre Paris et le reste du pays.
- L'hostilité envers le fonctionnement de la classe politicienne, qui sous prétexte d'administrer la nation, constitue en réalité une classe d'oisifs professionnels, qui s'assure de confortables revenus et un statut social enviable sur le dos de la population.
- L'hostilité, dans la mesure où elle existe, à l'autisme du politiquement correct, qui fait préférer des slogans creux et des idéologies idiotes à l'attention que mérite la réalité.
- L'emploi de moyens de protestation pacifiques de masse pour faire valoir ces revendications.
Il me semble que cela allait de soi au vu de mes écrits. On me fait beaucoup d'honneur en me reprochant, à l'occasion, de ne pas protester suffisamment contre telle ou telle situation, tel ou tel groupe d'intérêt jugé malfaisant. Ou l'inverse.
J'ai déjà eu l'occasion de dire que je n'étais pas candidat à une fonction élective. Je ne suis pas, non plus, contrairement à Philippe Bilger, éditorialiste sur un grand média national, où il relèverait de ma responsabilité d'assurer une certaine exhaustivité et un certain équilibre dans mes prises de position.
Je ne m'estime pas, non plus, chargé de poupougner les Français, de leur procurer "l'estime", le "respect" et "l'empathie" dont ils jugent manquer, et dont ils pensent -- bien à tort, et avec quelles funestes conséquences ! que c'est à l'État de les leur apporter.
J'ai bien compris que, pour certains, ici et dans le pays en général, les Gilets jaunes constituaient une nouvelle population protégée, une nouvelle classe de Gens Bien, qu'il convient absolument de couvrir de fleurs, et qu'il serait de la dernière inconvenance de critiquer en quoi que ce soit.
A l'instar des Noirs, des Arabes, des musulmans, des femmes, des homosexuels, des handicapés, de Vladimir Poutine, des "paysans", des gens qui n'aiment pas les grandes surfaces mais qui ont assuré leur succès depuis qu'ils font leurs courses -- la liste est interminable et s'allonge de jour en jour.
Faute de quoi, vous seriez un misérable qui aurait commis le péché d'être malheureux, de ne pas vous intéresser à la littérature ni à la musique -- contrairement à un certain nombre de beaux esprits, qui, eux, sont parfaitement capables de vous citer la moitié de Proust et de Shakespeare pour vous prouver à quel point ils comprennent les problèmes de fin de mois des sans-dents, lesquels seraient bien en peine de faire la différence entre un livre et un paquet de papier hygiénique (les anciens, ceux avec des feuilles).
Comme si la résolution de problèmes économiques n'exigeait pas l'application de principes économiques. Comme si la propension française à se payer de mots et à se bercer de littérature n'était pas, justement, à l'origine des malheurs des Gilets jaunes aujourd'hui.
Je ne m'estime pas tenu de gaspiller des électrons pour répéter des choses justes qui ont été dites par d'innombrables personnes ici, souvent avec talent.
Je préfère profiter de l'espace de liberté qui nous est, ici, généreusement offert, pour dire ce qui me paraît important et qui n'aurait pas, déjà, été dit.
En l'occurrence, ce qui me frappe, c'est à quel point ce mouvement est de nature à provoquer lui-même sa défaite. A quel point les "solutions" qu'il réclame sont précisément celles qui ont provoqué les maux qu'il dénonce. A quel point les Gilets jaunes sont en profond accord avec le gouvernement -- avec tous les gouvernements, "Macron" n'a rien de spécial, contrairement à ce que pensent ceux qui ont le nez braqué sur le doigt, alors qu'il conviendrait de regarder la lune.
A quel point, surtout, cela provient d'un certain "génie" national séculaire. Ainsi que le diagnostique Alexander Boot. Lequel se demandait, à propos d'une éruption précédente (mais son article peut être relu avec profit à la lumière du mouvement actuel) : Pourquoi n'y a-t-il que des abrutis à descendre dans la rue, en France ?.
Les Gilets jaunes fournissent une réponse involontaire lorsqu'ils ajoutent, à leur dernière liste de revendications, cette surprenante demande :
"Des moyens conséquents apportés à la psychiatrie."
Je suis d'accord. Ça me paraît urgent. Réclamer encore plus de dépense publique lorsqu’on se plaint de subir des impôts écrasants, ça relève de la psychiatrie.
Et sans surprise, au fur et à mesure que le mouvement se structure, le chien revient à son ordure, les révolutionnaires d'opérette en gilet jaune réclament exactement ce que leur fournissent tous les gouvernements depuis un siècle (deux, diront certains) :
"Nous demandons l'ouverture d'États généraux de la fiscalité ; d'une conférence sociale nationale ; d'assises 'territoires et mobilité' qui prendront la forme de débats régionaux."
D'assises "territoire et mobilité". Je ne comprends même pas de quoi ils parlent. Toujours ce répugnant vocabulaire fonctionnaro-managérial dont nous assomment les politiciens depuis toujours. Toujours cette funeste passion française pour la page blanche, cet éternel retour à des "États généraux" mythifiés, cette croyance idiote dans le Grand soir qui permettra enfin de Tout Mettre à Plat et de recommencer.
Et il s'agit là de la pétition raisonnable fournie au Journal du dimanche par les vrais Gilets jaunes, les Gilets jaunes libres, ainsi qu'ils s'appellent eux-mêmes, parmi lesquels figure l'inénarrable Jacline Mouraud, celle de la vidéo qui a mis le feu au lac.
Jacline Mouraud, l'incarnation des "vraies gensses" qui ont des vrais problèmes dans le vrai monde -- et qui se met à parler exactement comme n'importe quel politicien de droiche avec cinquante ans de métier sous la ceinture.
Plutôt que de réclamer des États généraux de la fiscalité, les Gilets jaunes feraient mieux de se demander quelle orientation générale ils souhaitent pour la fiscalité. Veulent-ils plus d'impôts, ou moins d'impôts ? C'est-à-dire pour tous, pas seulement pour leur pomme ?
Veulent-ils diminuer la dépense publique, ou "préserver le modèle social français que le monde entier nous envie" ? Et qui garantit qu'ils seront, tôt ou tard, écrasés d'impôts ? C'est l'un ou l'autre. Ça ne peut pas être les deux.
Cela ne sert à rien de tenir des "États généraux" ou des "assises" de je ne sais quoi, avant de s'être mis d'accord sur ce point. J'en veux pour preuve la dernière version de la liste de courses des Gilets jaunes. Allongée, mieux écrite, mais toujours avec cette délicieuse incohérence consistant à demander une chose et son contraire, toujours avec ce délicieux fumet étatiste et anti-libéral qui se dégage de ce tas de boue intellectuel et politique.
Retraite à 60 ans, mais baisse des impôts pour les "petits" (c'est vraiment comme ça qu'ils causent).
Fin de la hausse des taxes sur les carburants, mais "grand plan d'isolation des logements" (sous-entendu : avec le bon pognon de l'État, lui-même issu de l'argent gratuit des autres).
Pas de retraite à points (ne parlons pas de la retraite par capitalisation, c'est "pinochétiste"), mais pas de retraite à moins de 1 200 euros.
Baisse du prix de l'électricité (constitué pour moitié de taxes), mais davantage de progressivité dans l'impôt sur le revenu (comprendre : il faut faire payer les riches -- Maurice Thorez, 1936).
Après, nous avons les idioties dépourvues de sens, mais qui prouvent que leurs auteurs sont des mignons gentils tout plein avec leur petit cœur qui saigne :
"Zéro SDF : URGENT."
Oui. Je suis d'accord. Comment on fait ? Sarkozy avait la même "revendication", il me semble.
Nous avons la manifestation obligatoire de jalousie et de haine sociale, qui ne sert à rien sur le plan économique, mais qui soulage :
"Tout représentant élu aura le droit au salaire médian."
Nous avons l'imbécillité communiste dans toute son horreur, propre à provoquer le contraire de ce qu'elle réclame :
"Protéger l'industrie française : interdire les délocalisations."
Nous avons la preuve de la sidérante ignorance du peuple français en matière économique et financière :
"On cesse de rembourser les intérêts de la dette qui sont déclarés illégitimes et on commence à rembourser la dette sans prendre l'argent des pauvres et des moins pauvres, mais en allant chercher les 80 milliards de fraude fiscale."
L'insondable bêtise de cette proposition décourage toute explication contraire.
Nous avons le rejet de l'une des rares mesures positives de ces derniers temps :
"Fin du CICE. Utilisation de cet argent pour le lancement d'une industrie française de la voiture à hydrogène (qui est véritablement écologique, contrairement à la voiture électrique)."
Parce que l'État est mieux placé que les entreprises pour décider où investir et comment innover. Comme le montrent à l'évidence le Plan calcul, le Concorde, le paquebot France, le Minitel, le téléphone Bi-Bop et la voiture communiste de Ségolène Royal.
Nous avons la mignardise terminale avec de la belle littérature autour :
"Apportons du bien-être à nos personnes âgées. Interdiction de faire de l'argent sur les personnes âgées. L'or gris, c'est fini. L'ère du bien-être gris commence."
Bah oué. Il ne faudrait surtout pas que les infirmières, les médecins, les assistantes de vie, les installateurs d'ascenseur d'escalier "fassent de l'argent". C'est sale, l'argent. Tous ces gens-là doivent rester pauvres.
Après, on descendra dans la rue pour défendre la cause des pauvres petites n'infirmières qui sont "pauvres". Et on se plaindra des "déserts médicaux" affligeant nos belles campagnes. Alors qu'il aurait été tellement simple d'inonder tous ces gens-là (médecins, ascensoristes d'escalier...) du bon argent communiste de l'État, qui, lui, exhale un parfum suave, puisqu'il est pris aux riches. Et que sa source est inépuisable. Comme on le constate au vu de notre dette, des "délocalisations" qu'il faudrait interdire, et du nombre de Français qui s'exilent à l'étranger.
Inutile de dire que nous avons l'increvable fake news ferroviaire :
"Fin immédiate de la fermeture des petites lignes."
Qui ont été fermées en 1938 par les socialo-communistes, comme je l'ai exposé ici même il y a peu.
Et puis, mine de rien, pour boucler le programme communiste, nous avons :
"Que les demandeurs d'asile soient bien traités. Nous leur devons le logement, la sécurité, l'alimentation ainsi que l'éducation pour les mineurs."
Eh oui. Pour ceux qui pensaient que les Gilets jaunes n'étaient pas dans le camp du Bien et du politiquement correct. Dans le camp de la gauche. Prétendre que l'on "doit" quoi que ce soit aux "demandeurs d'asile", c'est entériner l'escroquerie de l'une des plus importantes voies de l'immigration illégale de masse.
Si les Gilets jaunes étaient véritablement les révolutionnaires et les défenseurs du peuple qu'ils prétendent, soit ils se seraient abstenus de toucher le rail électrique de la question migratoire et raciale, soit ils auraient réclamé le retrait de la France des traités prévoyant le droit d'asile.
Voyez que mon optimisme est mesuré.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 02 décembre 2018 à 20:37
@ michelle lafleur | 02 décembre 2018 à 16:11
"Les Gilets jaunes sont peut-être les lanceurs et les acteurs d'un nouveau vrai combat de remise à plat si les journaleux arrêtent de mettre en avant ceux qui vocifèrent des incohérences qu'ils ont intérêt à nous passer en boucle."
Vous avez totalement raison je trouve très juste votre remarque ; cette façon d'être est répugnante de la part des journalistes.
Exhiber des sans-dents, des mal-rasés, des qui vocifèrent, pourtant on comprend ce qu'ils expriment, leur façon colérique de le dire est la maladresse des humbles - tous ne sont pas des Flambard dans l'Aiglon -, ils n'en méritent pas moins d'être écoutés.
Alors ils sont offerts sans défense aux sarcasmes voyeurs des médias et offerts en pâture aux téléspectateurs. Heureusement parfois des lumineux sont interrogés et le ton change.
Quand ils ont eu en face un Benjamin Cauchy - les Citrons jaunes - ce n'était plus la même musique, bien mielleux, la peur qu'il leur rappelle qu'ils bénéficiaient d'un privilège fiscal de 30%.
Et ceux qui pratiquent ce journalisme sordide de cela ne se vantent pas trop, je souhaite que ce soit rajouté sur la liste des revendications et privilèges à supprimer, cela leur fera les pieds.
Rédigé par : Giuseppe | 02 décembre 2018 à 19:41
@ Elusen
"La hausse n’interviendra que le 1er janvier 2019, en conséquence, toute la hausse d’avant n’est pas due aux taxes, mais bien au prix du baril qui avait atteint 86 $ US, le gouvernement n’est donc pas responsable de la hausse des prix à la pompe."
Elusen toujours aussi incompétent.
Rédigé par : Jean-Marc | 02 décembre 2018 à 19:14
@ Hugo 22 | 01 décembre 2018 à 23:36
Très bonne analyse, en tout cas que je partage.
Mais ça fait peur de voir que certains, sur ce blog, préconisent l'intervention de l'armée pour lutter contre leurs propres concitoyens.
La situation est vraiment délétère.
J'espère que les Gilets jaunes vont continuer leur mouvement, en tout cas j'y participerai toujours.
Rédigé par : anne-marie marson | 02 décembre 2018 à 18:59
@D Fratel | 02 décembre 2018 à 13:41
Il me vient à l'esprit que la police devrait ouvrir le feu après sommation face à des incendiaires mettant le feu à des bâtiments. Ou mettant des vies en danger.
Je constate que les "casseurs", on a vu hier des jeunes hommes venus piller, des ultras et autres nuisibles, sont de preux chevaliers qui prennent peu à pas de risque sachant que les flics doivent éviter de leur faire trop mal. Donc des lâches à valeur humaine négative.
Vous voulez dire que la police devrait tirer à balles réelles, comme à Sivens ?
Et pourquoi pas l'état d'urgence et la loi martiale ?
Rédigé par : anne-marie marson | 02 décembre 2018 à 18:38
@ hameau dans les nuages | 02 décembre 2018 à 12:41
« Je suis effaré de vous voir avoir des réflexes pavloviens. Non les GJ n'ont pas violé pas la tombe du Soldat inconnu ! Ils étaient à genoux devant celle-ci en chantant La Marseillaise. »
Permettez-moi de ne pas partager votre vision des choses.
Chanter la Marseillaise devant la tombe du Soldat inconnu ne saurait être un argument acceptable pour justifier les dégradations inadmissibles effectués sur l’Arc de triomphe et les dégâts occasionnés sur les Champs-Elysées et les avenues environnantes.
Je pense au contraire qu’il s’agit là d’une récupération particulièrement indécente.
Rédigé par : Achille | 02 décembre 2018 à 18:16
@ Robert
« Est-ce comme cela qu'il va calmer les esprits ? Les Français n'ont-ils pas droit à des paroles qui tracent une vraie perspective d'avenir ? »
C'est en principe ce que nous serions en droit d'attendre de personnes sensées.
Mais avec M.Macron et sa propension à lancer des provocations à chaque fois qu'il ouvre la bouche, il vaut mieux qu'il se taise pour l'instant.
Il semble avoir compris, pour l'instant du moins, peut-être par l'entremise de son entourage, qu'il doit éviter de jeter de l'huile sur le feu.
Rédigé par : Exilé | 02 décembre 2018 à 17:24
Dans la liste des nantis de la noblesse républicaine aux retraites incroyables il ne faut pas oublier Giscard, prince chuintant de la trahison.
Il fut le grand instigateur de la câlino-thérapie pour mieux cacher une démagogie bon enfant comme méthode de gouvernance avec force coups de pouce bruyants et médiatiques mais avec en contrepartie l'assommoir fiscal discret et très efficace permettant les redistributions ciblées dans le seul but de durer à son poste.
Combien nous coûte ce vieux monsieur aux revenus et patrimoine personnels exorbitants, qui profite d'avantages et de privilèges d'ancien président qui n'ont rien à envier aux passe-droits de la noblesse de nos vieilles monarchies d'antan ?
Pour faire sauter les injustices que les vrais Gilets jaunes prennent en pleine figure et dont ils ont pris conscience dans la douleur, il faudrait qu'ils exigent la mise à plat des privilèges et passe-droits de la noblesse dite républicaine mais usurpatrice, indigne et vorace qui se bâfre sans vergogne sur nos finances en déficit et ainsi oblige notre beau pays à être le numéro 1 pour les impôts, taxes et prélèvements, même sur le dos des vrais pauvres dont la sincère souffrance fait pleurer tant elle les plonge dans un désespoir sans fond.
Car il faut bien se dire que le fameux ruissellement ne viendra jamais de ces noblesses dites républicaines et médiatico-journaleuses qui n'ont peur que d'une chose: c'est qu'on touche à leurs privilèges abusifs et injustifiés qui dans l'absolu n'ont rien de républicains ni de légitimes.
Cet état de fait bien ancré et incontournable mais pas assez mis en avant révèle et indique qu'il ne peut pas y en avoir pour tout le monde. Les nouvelles noblesses doivent être servies, quand ce n'est pas servies avant tout le monde.
Les Gilets jaunes sont peut-être les lanceurs et les acteurs d'un nouveau vrai combat de remise à plat si les journaleux arrêtent de mettre en avant ceux qui vocifèrent des incohérences qu'ils ont intérêt à nous passer en boucle.
Ah ! vive les bienheureuses manipulations et désinformations à la soviétique, les meilleures, entre les mains de la mafia journaleuse qui choisit ses poulains et ses têtes de Turc.
Cette clique journaleuse se rêve et croît, avec ses oukases, dans une douce ivresse, pouvoir nommer le président, lui dicter sa gouvernance, sinon le défaire.
Rédigé par : michelle lafleur | 02 décembre 2018 à 16:11
@ marie 02 décembre 2018 à 08:02
Macron fait dans l'écologie comme monsieur Jourdain faisait dans la prose.
Macron dit "je fais cela pour le bien-être de vos enfants", mais comme lui-même n'en a pas que sait-il vraiment du bien-être des enfants...
Manu est un de ces enfants à qui l'on a confisqué l'adolescence. Il lui manquera toujours ce passage initiatique.
Manu croit qu'il est un adulte responsable alors qu'il est seulement un adolescent égaré dans un monde d'adultes à qui il veut faire croire qu'il est de leur monde.
Il suffit de regarder son comportement avec le général de Villiers ou avec Trump avec qui il était tantôt un ado se réjouissant d'inviter un adulte à Paris, et tantôt voulant lui démontrer qu'il était son égal en utilisant les mêmes procédés que les siens, les tweets insultant.
L'ado grimpé sur son piédestal au Louvre, a viré les adultes qui lui faisaient de l'ombre (les corps intermédiaires). Du coup aujourd'hui il est seul en son palais et tous les déguisements qu'il a essayés, comme un ado, ne l'auront pas transformé en adulte. C'est pourquoi aujourd'hui, comme hier, il tape du pied en disant "je ne céderai pas", comme un ado réfractaire aux conseils des adultes qui l'entourent mais qu'il ne comprend pas.
Rédigé par : breizmabro | 02 décembre 2018 à 15:10
@ Tipaza | 02 décembre 2018 à 10:46, boureau | 02 décembre 2018 à 11:08
Je partage vos analyses et points de vue fondés sur le concret et non sur l'idéologie qui nous gouverne.
@ Patrice Charoulet | 02 décembre 2018 à 11:09
La question à mon sens n'est pas d'approuver ou pas les Gilets jaunes : c'est ici prendre le problème par le petit bout de la lorgnette.
Le problème est bien de définir les causes de l'explosion "populaire" à laquelle nous assistons et à laquelle viennent se greffer des casseurs professionnels que l'on a vus ailleurs, tant à Paris, qu'à Sivens ou Notre-Dame-des-Landes pour qui il s'agit de casser, voire tuer du flic, ainsi que les anars trop heureux de s'en prendre aux symboles (Arc de Triomphe, banques) et enfin nos casseurs patentés des bandes des quartiers et banlieues, non seulement de Paris mais aussi d'un grand nombre de villes (grandes, moyennes, voire petites) de province.
Et il ne s'agit plus maintenant de stigmatiser le populisme, la lèpre des démocraties selon notre actuel président de la République ! Le peuple se révolte, tout simplement. Et il ne faut pas demander aux petites gens de raisonner en énarques !
Une fois le problème parfaitement analysé (en ce sens monsieur Macron devrait s'inspirer du type d'analyses que pratiquent les militaires...), alors les solutions apparaîtront, celles immédiates, puis celles de plus long terme. Mais cela demandera sans doute de renoncer à sa position verticale et jupitérienne pour revenir plus près du sol, français de surcroît.
Mais messieurs Macron et Philippe partent de leurs certitudes. La preuve : je viens d'entendre qu'à l'issue de son conseil restreint de ce jour, le président de la République ne s'adresserait sans doute pas à la Nation... Est-ce comme cela qu'il va calmer les esprits ? Les Français n'ont-ils pas droit à des paroles qui tracent une vraie perspective d'avenir ?
Rédigé par : Robert | 02 décembre 2018 à 15:09
On peut s'étonner des revendications des Gilets jaunes sur l'organisation de l’Etat et de certains privilèges, ressentis comme au temps de la Révolution.
Les mots sont crus, repris dans tous les supports, médias, réseaux sociaux, "privilèges, dorés, cajolés, choquants", sans concession pour une plus grande frugalité et transparence contre des "fins de mois qui ressemblent pour certains à la fin du monde".
Pour quelques centimes de plus et un peu de brioche en moins et un autisme désespérant des politiques.
Le refus actuel du consentement à l'impôt, L'Express en éclaire quelques-uns… Le rejet absolu aussi des corps intermédiaires, le pacte de confiance rompu, foulé aux pieds :
Les petites cachotteries de l'Assemblée sur les frais des députés.
Par Jean-Baptiste Daoulas, publié le 08/02/2017 à 16:37, mis à jour le 01/10/2018 à 15:07
"L'Assemblée nationale n'a pas mis en ligne publiquement certains détails financiers qui pourraient choquer le contribuable.
[EXCLUSIF] Sur son site internet, l'Assemblée nationale joue la carte de la transparence sur les indemnités et les frais des députés. Mais elle occulte soigneusement des informations sensibles.
En toute discrétion, le site internet de l'Assemblée nationale a mis à jour le 6 février 2017 sa fiche explicative sur la "situation matérielle du député". Difficile de ne pas y voir un lien avec les polémiques sur le train de vie des élus suscitées par l'affaire Fillon. Si tous les chiffres et éléments sur les frais et les indemnités des députés sont rigoureusement exacts, ils sont aussi soigneusement choisis. Voire franchement partiels. Des informations qui pourraient paraître choquantes aux yeux du public sont occultées.
Conjoints cajolés
Prenons les "facilités de circulation" accordées aux députés. Selon le site de l'Assemblée, elles concernent la prise en charge de 40 trajets aller-retour en avion entre Paris et la circonscription du député, ainsi que la délivrance d'une carte illimitée de la SNCF pour voyager en première classe.
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A première vue, rien de choquant. Mais en consultant jeudi 2 février les notices figurant sur l'intranet de l'Assemblée - dont la lecture est réservée aux députés, à leurs collaborateurs et aux fonctionnaires parlementaires - L'Express a relevé le passage suivant, qui ne figure pas sur le site internet de l'Assemblée: "Sur demande du député, la division des transports délivre au conjoint du député une carte nominative qui permet d'obtenir le demi-tarif sur l'ensemble du réseau SNCF en 1re et 2e classes. (...) Le montant de cette carte est en janvier 2016 de 21,60 euros par mois."
https://imgur.com/XSuXUpt
L'Assemblée nationale est tout aussi pudique au rayon "déplacements aériens". Son site internet se borne à évoquer la prise en charge de "12 passages pour toute destination hors circonscription, en France métropolitaine".
Mais son intranet en offre une version nettement plus romantique: "Les conjoints peuvent utiliser tout ou partie de ce contingent." Comme le résume crûment une députée: "Je n'utilise pas ces vols, mais si je voulais me faire un week-end à l'oeil en Corse avec mon compagnon en invoquant un pseudo-congrès, je pourrais !"
12 000 euros de courrier postal, sérieusement ?
Notre jeu des 7 différences continue avec les "moyens de bureautique et de communication" des députés. Au chapitre "informatique", le site de l'Assemblée signale que "les députés disposent d'un droit à la formation et d'une dotation pluriannuelle pour leur équipement informatique, principalement en circonscription."
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Mais le montant de la "dotation" n'est pas précisé. Elle s'est élevée à 15 245 euros pour la dernière législature, lit-on sur l'intranet, où l'on découvre que cette somme peut aussi financer des "appareils photos et caméras numériques", ainsi que des "vidéoprojecteurs". Que deviennent ces équipements en fin de législature ? Mystère.
L'alinéa "téléphone" est tout aussi instructif. Version site Internet: "Les députés bénéficient également d'un forfait annuel de communication permettant de prendre en charge les frais relatifs à cinq lignes mobiles (abonnements téléphoniques et abonnements tablette) et aux installations de téléphonie fixe et Internet dans leur permanence de circonscription." Il n'y a en effet rien de choquant à ce que les dépenses de communication des députés et de leurs assistants soient prises en charge par l'Assemblée.
https://imgur.com/e7TWuaO
Les montants affichés sur l'intranet, en revanche, laissent rêveur. Un député de base dispose d'une enveloppe de 4 200 euros. Pour chacun des cinq députés des Français de l'étranger élus dans une circonscription extra-européenne, elle atteint la somme astronomique de... 16 845 euros par an! Comme si l'existence de Skype et WhatsApp était encore inconnue au Palais Bourbon en 2017.
Mais la palme revient à l'article "courrier". Selon le site de l'Assemblée: "Les correspondances de nature parlementaire, c'est-à-dire écrites par un député pour l'accomplissement de son mandat législatif, sont prises en charge dans la limite d'un forfait d'affranchissement annuel." Le montant de ce budget courrier, selon la notice intranet ? 12 000 euros par an !
https://imgur.com/B7gSjYP
Presque plus aucun député ne le dépense entièrement, mais plutôt que de réduire drastiquement le budget courrier pour s'adapter à la révolution numérique, les questeurs de l'Assemblée nationale ont préféré une astuce comptable: la fongibilité.
https://imgur.com/AK9I0J6
En clair, les députés sont invités à piocher allègrement dans ces 12 000 euros pour multiplier par deux leurs frais de taxis (jusqu'à 5 500 euros annuels), pour augmenter de moitié leur facture de téléphonie (jusqu'à 6 300 euros par an), et pour consommer jusqu'à 2 000 euros de matériel informatique en plus chaque année. "
Les dégâts aujourd'hui sont immenses, voyage sans retour pour un exécutif et des élus autistes, assommés de torpeur de repus.
L'exemplarité, l'éthique en période difficile est un gage de respect, surtout quand pour certains la "fin du mois correspond à la fin du monde".
Rédigé par : Giuseppe | 02 décembre 2018 à 14:51
Vous semblez aimer l'herbe, Tipaza, c'est votre problème, et vous en oubliez de commenter la consolation.
Quant à Macron, j'avais formulé ici qu'il avait pour mission de passer le pont d'Arcole, mais à l'envers, renonçant à l'empire pour retrouver la définition du royaume, que vous ne compreniez pas, soi-disant car je crois que votre désir mondain vous illusionne sur vos propres compréhensions, ne signifie pas que je m'adonne à ce que vos fantasques accusations révèlent.
Rédigé par : Aliocha | 02 décembre 2018 à 14:48
Quelques remarques désordonnées.
Des Français ont beaucoup de mal à joindre les deux bouts.
Le gouvernement a:
- supprimé un impôt sur la fortune financière et pas sur l'immobilier, ce qui est normal et insuffisant car c'est, comme l'impôt sur les héritages, un impôt sur des biens ou sommes qui ont DEJA été imposés et pour l'immobilier le sont tous les ans. Double peine. On impose une seconde fois sur le restant après ponction par l'impôt précédent des gens qui ont choisi plutôt que de mener grand train de cigale et consommer, claquer leur fric. Alors ces fourmis (normalement le comportement est vertueux) qui mettent de côté pour leurs vieux jours, leur dépendance à venir, ou transmettre à ceux qu'ils aiment, on les reponctionne.
Alors il reste qu'il y a parmi ces surimposés (avant la suppression de l'ISF financière) des gens dont la richesse est autant inutile (on pourrait leur en prendre la moitié ou bien plus sans toucher à leur train de vie...) qu'indécente car qui vaut mille fois un smicard, en tant que personne ? Sujet pour l'épreuve de philo au bac.
Il faut trouver le moyen de les mettre à contribution sans induire des conséquences néfastes pour le pays et là je ne sais pas.
Reste que quand Mélenchon dit qu'on "donne un million" à x millionnaires, c'est faux. On ne le leur prend plus. Nuance de taille.
Ceci dit j'ai des doutes sérieux sur la théorie selon laquelle les libérer de cet impôt leur permettrait d'investir justement dans les entreprises françaises et notamment les PME. Ils l'ont dit, au gouvernement, mais n'ont rien montré ni théorisé clairement pour m'en convaincre. Mais je ne suis pas forcément intellectuellement outillé (= je suis trop béotien) pour le comprendre.
Qu'un type qu'on dit si intelligent (j'en ai vu de plus évidemment intelligents) commence son action fiscale par cette mesure permettant de le qualifier assez justement (même s'il avait économiquement raison à long terme) montre que l'intelligence qu'on lui prête soit est surestimée, soit se divise en rubriques de valeurs inégales, celle de la vie courante étant au tapis.
Les Gilets jaunes quels que soient leurs motifs légitimes, manquent cruellement de jugeote en croyant qu'il suffit d'être au maximum 300 000 dans la rue une fois en France pour demander tout et n'importe quoi et ne pas passer par la case représentation démocratique.
Ils ignorent totalement le fait que justement Macron vient de leur augmenter les salaires et supprimer un impôt, la taxe d'habitation et que le carburant a maintenant baissé.
Il est vrai que le gain, en somme absolue est proportionnel et donc bien plus important pour les salaires moyens et plus. Il aurait été intelligent et je pense, économiquement efficace (consommation), d'augmenter plus les bas salaires que les moyens et plus.
Ils ignorent que l'économie française qui n'est pas seule au monde ne peut pas se permettre une augmentation massive des salaires (massive en nombre).
Mais si on fait la même révolution aux USA, en Europe, au Royaume désuni, en Asie et Australasie, là ça peut marcher. Mais c'est impossible.
Ils ruinent et poussent au suicide à petit feu les commerçants et agriculteurs, par des blocages inutiles, et endommagent l'économie ce qui va retomber sur la figure de tout le monde, eux inclus. Un peu comme les pilotes d'Air France sauf que ces derniers sont nantis et bien plus condamnables.
On s'aperçoit que quelques centaines ou milliers de nuisibles rouges, noirs ou bruns ou sans couleur, peuvent mettre le feu à Paris.
Et qu'une guerre civile aboutirait à un pillage généralisé et des incendies d'immeubles gigantesques.
Je trouve que le gaz lacrymogène n'est pas proportionné comme réponse à la lapidation au pavé ou plus, et au cocktail Molotov.
Il me vient à l'esprit que la police devrait ouvrir le feu après sommation face à des incendiaires mettant le feu à des bâtiments. Ou mettant des vies en danger.
Je constate que les "casseurs", on a vu hier des jeunes hommes venus piller, des ultras et autres nuisibles, sont de preux chevaliers qui prennent peu à pas de risque sachant que les flics doivent éviter de leur faire trop mal. Donc des lâches à valeur humaine négative.
Rédigé par : D Fratel | 02 décembre 2018 à 13:41
Rappelons que le délire des personnes sur la hausse des taxes du carburant est un mensonge.
La hausse n’interviendra que le 1er janvier 2019, en conséquence, toute la hausse d’avant n’est pas due aux taxes, mais bien au prix du baril qui avait atteint 86 $ US, le gouvernement n’est donc pas responsable de la hausse des prix à la pompe.
Les prix du pétrole varient en fonction de la parité des monnaies dollar US et euro ; des stocks ; de la capacité à produire ; les coups du raffinage ; des sanctions contre l’Iran ; et de la spéculation boursière.
Les hausses d’octobre 2018 ne sont dues qu’à cela, pas aux taxes !
Rédigé par : Elusen | 02 décembre 2018 à 13:29