Avant même la manifestation du 8 décembre dont on semble attiser les risques pour les déplorer ou les espérer - un Gilet jaune (GJ) avec une certitude inquiétante nous annonçant "qu'il y aura des morts" (CNews) ou un autre que "l'insurrection est aux portes de la France", et le gouvernement évoquant maintenant des "factieux" -, je me donne le droit de formuler quelques pensées profanes sur ce qui depuis le 17 novembre bouleverse et défait la France.
On a bien compris que les GJ ont suscité d'abord une immense et majoritaire sympathie à partir de leurs revendications d'origine puis même de leur glissement vers des exigences plus radicales. On a saisi que c'était la révolte de la France d'en bas, abandonnée, négligée, condamnée longtemps au silence malgré une quotidienneté plus que difficile, contre la France d'en haut, le Pouvoir et les élites. A force d'entendre répéter cette analyse - par moi aussi - elle est devenue une banalité qui ne nous informe pas sur ce qu'il conviendrait d'accomplir pour maintenir notre pays un et indivisible.
Les GJ médiatisés à outrance, occupant les plateaux, ont révélé, à force, pour certains, le caractère incohérent, délirant, extravagant, purement démagogique de leurs prétentions comme si après avoir été délaissés par le Pouvoir, ils n'avaient qu'une envie : celui d'y entrer. La remarque de l'un de leurs leaders est signifiante qui fixe pour objectif du 8 décembre une irruption à l'Elysée pour que le président les écoute. Un authentique dialogue ne leur suffirait plus mais une confrontation menaçante qui leur donnerait évidemment gain de cause.
Le pouvoir a cessé sa condescendance trop tard sans doute mais le gouvernement ne fait qu'écouter et céder depuis plusieurs jours. Il est sûr en tout cas qu'il convient de cesser de les sanctifier en les écoutant proposer tout ou n'importe quoi au prétexte que leur cause dans son principe était légitime mais qu'ils l'ont complètement abandonné au bénéfice d'un combat qui les voit dénaturer la démocratie pour ne pas dire plus. La haine des riches, la lutte des classes font un retour tonitruant, effrayant. Qui coupera les têtes ?
Il est devenu à la mode de critiquer la communication du Pouvoir. Certes il y a eu quelques maladresses et dérapages, arrogances et bêtises mais pour l'essentiel comment ne pas reconnaître qu'il est malaisé de réagir face à un message confus, équivoque, envieux socialement, politiquement abracadabrant, teinté de pulsions révolutionnaires ou de bon sens populaire, insurrectionnel ou encore honorablement républicain ? Si la parole est trouble, troublée, la réplique est atteinte par contagion.
Comment répudier, par exemple, une humeur, une subjectivité qui énoncent que "il est têtu le petit roi...Il a un air...On dirait qu'il se fout de nous" ?
Il me semble également qu'il faut rester circonspect face à ces coagulations qui s'opèrent et vont se poursuivre, par une sorte du mimétisme du désordre et de la violence, parce qu'elles ne révèlent rien d'autre que la volonté d'aller crier, bloquer et protester ensemble : les GJ, une trop belle opportunité pour s'agréger ! Peu importe si chacun de ces mouvements : 200 à 300 lycées, routiers, infirmiers, agriculteurs, etc., devra s'inventer un prétexte pour aller s'opposer aujourd'hui plutôt qu'hier ou que demain. Ce qui domine est l'aspiration à faire nombre, pour donner de l'ampleur à une colère dont on serait bien en peine de nous élucider les ressorts conjoncturels. La focalisation médiatique ignore souvent qu'ils suivent plus par réflexe social que par conviction collective.
J'ai été scandalisé par le comportement de ceux qui ont hué le président avenue Kléber ou au Puy-en-Velay alors qu'il ne s'agissait de sa part que d'une démarche compassionnelle et solidaire et en aucun cas politicienne.
Sur ce plan, et bien plus profondément, je suis effaré par l'intensité et la vulgarité de la haine qui, sans retenue ni limite, s'exprime à l'encontre du président. Je conçois la lutte politique, la contestation sociale, la polémique intellectuelle, même la fureur républicaine mais ce ressentiment purement personnel, cette hostilité destructrice et jusqu'au-boutiste, cette rage vindicative centrée, si vite et à ce point, sur ce seul président de la République pour des motifs évidents et/ou obscurs m'apparaissent absolument injustes par rapport à ce qu'il a accompli durant sa première année et malgré sa descente aux enfers avec la calamiteuse gestion de l'affaire Benalla.
Le président, selon un proche, "vit très mal d'être détesté par les Français" (Le Monde).
N'est-il pas en train de payer une rançon dont une part importante devrait être réglée par ses prédécesseurs ? Ou bien dois-je admettre que la France ne tolère que des Pères de la patrie passifs - par exemple Jacques Chirac et son immobilisme - mais se cabre face à ceux qui aspirent à la réformer ? L'inaction récompensée ou l'énergie sanctionnée ?
Ce souci d'équité à l'égard du président de la République - aujourd'hui, même ferait-il quelque chose de bien qu'il serait insulté ! - ne me rend pas aveugle pour appréhender la conduite générale de celui-ci et du gouvernement face à cette crise inouïe qui offense la France en même temps qu'elle la stimule. On a l'impression diffuse qu'ils ne font pas le poids. A quoi servirait à Emmanuel Macron de partir dans un autre Baden-Baden puisqu'il n'aurait pas un Pompidou à Matignon ?
Je ne sais pas si le désaccord entre Emmanuel Macron et son Premier ministre est aussi net que les médias le prétendent. Il n'empêche qu'il y avait quelque chose de surréaliste en écoutant le discours de ce dernier à l'Assemblée nationale, applaudi par une majorité à la fois énorme et poussive, et en songeant à l'état du pays. Un gouffre entre la France réelle et sa représentation parlementaire.
C'est probablement la cause fondamentale de ce sentiment d'être étrangers dans leur propre pays qu'éprouvent beaucoup de Français que cette inégalité scandaleuse dans leur incarnation parlementaire. Qu'on ne nous remette pas sur le tapis l'incapacité à gouverner quand tant d'Etats ont le scrutin proportionnel sans être tombés dans une chronique instabilité !
Le 8 décembre on le prédit, on nous l'annonce, on le craint, on le veut, probablement une déferlante de GJ et de casseurs dans leur foulée va s'abattre sur Paris. Il n'y aura pas que le pouvoir, le ministre de l'Intérieur, le Préfet de police qui seront jugés. Mais aussi tous les GJ.
Qu'ils y songent.
Le Capitole est proche de la roche Tarpéienne, le désenchantement de l'enthousiasme, le soutien du désaveu, les larmes de l'exaltation collective.
Personne ne nous dit si le citoyen en question s'était muni de son gilet jaune, Zonzon chéri, fais attention, c'est dangereux, le base-jump :
https://www.lematin.ch/faits-divers/basejumper-francais-tue-lauterbrunnen/story/24175430
Rédigé par : Aliocha | 13 décembre 2018 à 14:30
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a annoncé ce mercredi qu'il augmenterait par décret le salaire minimum de 22%. Le "SMIC" espagnol passera ainsi de 858 euros à 1 050 euros brut.
Quel élan de générosité à faire pâlir nos Gilets jaunes qui depuis un mois nous expliquent qu’avec le SMIC ils n’arrivent pas à finir le mois après avoir payé leurs crédits, le loyer, les taxes diverses et variées et l'abonnement Internet.
A noter que sur une base hebdomadaire de 35 heures, le SMIC français brut 2 019 mensuel s’établira à 1 525,47 € brut, soit 1 227,39 € après déductions des charges sociales et fiscales en tenant compte de la baisse de 20 € de charges salariales.
Mais qu'attendent les Gilets jaunes espagnols pour occuper les ronds-points ?
Rédigé par : Achille | 13 décembre 2018 à 08:14
@ Catherine JACOB
"Cela dit, il me semble que le macronisme se trouve dans l’exacte situation de la France de la seconde moitié du XVIe siècle, qui tout à coup découvre les limites du pouvoir souverain et le rôle du peuple au sein de l’État. Période synodique politique ou pas c’est tout de même bien malheureux d’en être revenu au même point."
Vous savez bien qu'on n'en a jamais été loin. La démocratie n'a rien d'apaisé dans notre pays.
Le Général, en voulant bien faire, a peut-être pas mal fait d'un certain point de vue un certain temps, mais in fine raccroché la France à l'ancienne monarchie, plus ou moins absolutiste.
Donc, une façon de voir le projet, des plus favorables :
http://www.bertrand-renouvin.fr/monarchie-et-republique-selon-charles-de-gaulle/
Mais tout cela ne nous a pas éduqués dans le sens équilibre des pouvoirs, on a eu notre monarque plus ou moins absolu, de Gaulle, et notre petite fronde, les manifestants de 1968.
Il reste ? Plus de grand homme et pas d'équilibre des pouvoirs.
Dans ce pur néant, que la technocratie et le mépris du peuple d'un côté, et la jacquerie de l'autre, reparaissent est bien naturel.
Je ne sais plus où j'ai lu que les raccourcis font les longs détours, et c'est vrai, on s'y perd souvent.
Il faut un véritable équilibre des pouvoirs en France, un pouvoir judiciaire, un vrai Parlement. Un Etat girondin voire carrément fédéral ne serait peut-être pas un mal non plus, mais je rêve.
Rédigé par : Noblejoué | 11 décembre 2018 à 12:08
@ fugace | 09 décembre 2018 à 18:03
«Thalès de Milet, celui du fameux théorème, avait aussi déterminé la succession répétitive des régimes politiques : dictature – révolution – démocratie – oligarchie - dictature. Un cycle inéluctable, disait-il. Et il vivait 600 ans avant J.-C. !»
Thalès ? Pythagore ? intuition ? démonstration logique ? On ne va pas chipoter pour si peu.
Né dans le dernier quart du 7e siècle en effet à Milet, l’antique cité d’Ionie à l'embouchure du fleuve Méandre sur la côte sud-ouest de la Turquie, sur une presqu'île de 2,5 km de long, où il a fondé une Ecole à la base de laquelle on trouve notamment ces deux principes :
1. La distinction entre le naturel et le surnaturel. Sir G. E. Lloyd, historien des sciences et de la médecine anciennes de l'Université de Cambridge, dit dans «Les débuts de la Science grecque : de Thales à Aristote » : «les Milésiens laissent les dieux à la porte», les dieux mais non le divin.
Leur questionnement, méthode et résultats sont à l'origine de la pensée mathématique et scientifique qui, de nos jours, tend à l’universalité.
2. Dans cette école dont l’enseignement de la géométrie remonterait aux anciens Égyptiens (ou sans doute plus haut encore - proto Elam -, si l'on en croit l'un des livres de l'histoire des mathématiques laissés par mon père), a été mis en place l’argumentaire scientifique contradictoire sans lequel pas de rationalité qui se respecte. Cette façon de débattre semble avoir cours encore dans le bouddhisme, exception faite du bouddhisme qui qui s’est exporté chez nous où la parole du maître est sacrée et malheur à qui vient s’y frotter !!
On le crédite de ces mémorables paroles :
• «Entoure-toi de gens capables.»
• «Le temps est sage, il révèle tout.»
• «Le besoin est puissant, il vainc tout.»
Quels meilleurs conseils et avertissement par les temps qui courent.
Moi j’aime bien le Thalès astronome dont fait état Heidegger in « Chemins qui ne mènent nulle part » chap. La Parole d'Anaximandre. Anaximandre étant le successeur de Thalès chez les Milésiens.
Maintenant, je ne suis pas persuadée que la période synodique , telle ces Cinq pétales de Vénus, évoquée par Thalès, vise aussi la koinōnía que définit Aristote (Politique, 1252-1254), comme « la communauté d'animaux politiques réunis par un choix — proairésis — de vie commune ou encore au LI. IX, chap. 12 « l’Éthique à Nicomaque » où — « koinōnía gàr he philía →l’amitié en effet est communion » — l’amitié se voit définie par ce terme de koinōnía, qui indique un état de proximité résultant du fait d’avoir mis quelque chose en commun, autrement dit la Polis (≠ la police) grecque au caractère autonome, Etat souverain doté de pouvoirs régaliens qui s’est développé sur un petit territoire et non dans les dimensions de, par ex., l’empire perse.
Cela dit, il me semble que le macronisme se trouve dans l’exacte situation de la France de la seconde moitié du XVIe siècle, qui tout à coup découvre les limites du pouvoir souverain et le rôle du peuple au sein de l’État. Période synodique politique ou pas c’est tout de même bien malheureux d’en être revenu au même point.
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 décembre 2018 à 09:04
@ fugace
Merci pour le lien.
Quand vous parlez de chienlit, ce que nous avons vu n'est peut-être qu'un faible aperçu de ce qui nous attend encore. Ajoutez à cela l'immigration trop brutale, mal régulée, et non voulue par la majorité des gens. Je ne vois pas trop comment Macron peut espérer retourner la population en passant à la télé une énième fois. S'il pense calmer la tempête avec un changement de Premier ministre, une promesse de référendum, ou une protestation d'amour pour la France et les Français, au point de déraison et d'excitation où en sont certains, je crains que ce ne soit peine perdue. J'espère me tromper.
Il a fait l'objet d'une telle opération marketing pendant les élections, que ses discours sans relief et dépourvus de charisme ne peuvent pas faire illusion, aujourd'hui spécialement, alors que le fisc presse le citron des contribuables jusqu'à la dernière goutte, et tout ça pour rien puisqu'on emprunte plus que jamais. Faute de réduire la dépense. Je viens d'entendre Serge July qui a pourtant passé l'âge de croire aux contes et légendes, décréter que Macron devra se comporter en magicien lundi soir. Rien que ça. "Magic Macron". Ce serait comique si ce n'était effrayant de bêtise comme raisonnement.
Rédigé par : Lucile | 10 décembre 2018 à 01:50
@ Savonarole
"suis en Afghanistan, pour mater les enturbannés communistes au service de Poutine".
Eh bien je ne voudrais pas être à leur place, ça va chauffer pour eux. Take care.
Rédigé par : Lucile | 10 décembre 2018 à 00:02
@ Lucile | 09 décembre 2018 à 11:07
Affirmatif.
Ne peux en dire plus, devoir de réserve.
Présentement, suis en Afghanistan, pour mater les enturbannés communistes au service de Poutine.
Pas le temps de participer au fil du blog, travail monstre, je rentre dans 15 jours en permission pour Noël, puis le Yémen et ça c'est "another pair of sleeves", comme disent mes confrères anglais...
Rédigé par : Savonarole | 09 décembre 2018 à 18:06
@ Lucile | 07 décembre 2018 à 10:27
"Mais indéniablement la France est en train de devenir un pays pauvre, qui pressure les salariés pour payer les milliards que lui coûte sa dette."
Merci Pompidou ! (lui aussi étant passé à l'école des Rothschild)
La dette de la France n’existe pas !
La réalité est que la dette publique française est d’abord due aux intérêts payés aux établissements financiers auxquels nous avons dû emprunter. Pourquoi ?
Parce que la loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, puis l’article 104 du traité de Maastricht, ont ôté le droit de création monétaire à la Banque de France et livré la monnaie aux banques.
Citation : « Il est appréciable que le peuple des nations, de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin »
Henry Ford (1863-1947)
La France a désormais plus de quarante ans de retard et une économie exsangue faute d'audace et par un attentisme criminel des responsables mais pas coupables !
Inséré dans les grands cycles de la longue Histoire (Thalès de Milet, celui du fameux théorème, avait aussi déterminé la succession répétitive des régimes politiques : dictature – révolution – démocratie – oligarchie - dictature. Un cycle inéluctable, disait-il. Et il vivait 600 ans avant J.-C. !)
Il y a en plus en ce moment le règne du fonctionnarisme, de l'étatisation ! Plus personne ne veut assumer ses choix et son rôle !
Nos gouvernements successifs ont engendré des générations entières non seulement de fainéants, mais d’incultes. Mais peut-être est-ce le but recherché !
On a fait une civilisation des loisirs où le travail est moins considéré que le reste !
Le summum étant qu’un grand nombre de citoyens (incultes politiquement) se voilent la face, refusant d’admettre l’inéluctable.
Ne nous leurrons pas, seul un despote éclairé réussira à remettre ce pays debout. A moins que le peuple décide de renverser le Roy et sa Cour, dans une chienlit annoncée, et testée en vraie grandeur ces temps-ci.
On pourra faire comme avant, mais il faudra payer pour ça, 15 € environ.
Il m'avait semblé lire que ces frais avait été supprimés, mais je n'ai pas retrouvé le lien. Je mets donc celui-ci
https://www.ladepeche.fr/article/2018/12/07/2920491-impots-15-e-de-majoration-pour-avoir-paye-par-cheque.html
Rédigé par : fugace | 09 décembre 2018 à 18:03
@ fugace | 09 décembre 2018 à 15:09
Entièrement d’accord avec vous sur ce point.
Il y a effectivement du gras notamment du côté du millefeuille administratif.
Il doit d’abord se préoccuper des PME/PMI qui sont les plus grandes pourvoyeuses d’emploi et de richesse, en allégeant leurs charges.
Rédigé par : Achille | 09 décembre 2018 à 16:33
@ Lucile | 09 décembre 2018 à 11:07
Excellent humour "so british". Comme je l’aime !
Rédigé par : Achille | 09 décembre 2018 à 16:27
@ Achille | 07 décembre 2018 à 06:42
Certes, les réseaux sociaux et les chaînes d’infos continues sont devenus des plaies, alors que des côtés positifs existent.
Comment gérer cela ?
Les Gilets - jaune citron pressé - existent et le bouton principal sur lequel E. Macron devait appuyer en priorité est bien celui du taux des prélèvements obligatoires que l'on sait aux alentour de 46% aujourd'hui.
Sans véritable croissance, la situation est complexe. Mais en ne ramenant pas ce taux au cours de ce quinquennat au plus à 39% selon un plan précis dans le temps et au plus tard avant la dernière année de quinquennat, le calme ne reviendra pas.
Trop de gens et de PME sont en graves difficultés avec toujours une pensée pour la nombre insupportable de suicide chez les petits agriculteurs.
Du gras existe. Il faut tailler dans la plus épaisse des couches de lard qui saute aux yeux, dont celles de la Cour des comptes.
A Emmanuel Macron de mener sa révolution, non seulement avec LREM, mais plus largement avec la masse.
Rédigé par : fugace | 09 décembre 2018 à 15:09
@ Patrice Charoulet
Vous vous trompez, Savonarole a déjà fait allusion à son métier, mais il ne peut en parler qu'à mots couverts, il était (et est peut-être encore, mais chut...) agent secret, comme OSS 117, mais pas au service de Sa Majesté car il est français. M'étant rendue subrepticement à la Chapelle Miraculeuse près du Bon Marché, j'ai pu constater que physiquement il ressemblait à James Bond. Moralement, c'est un mélange de Pierre Dac, de San Antonio et de Sainte Thérèse de Lisieux. Son art de la présentation est celui d'un parfait gentleman ; il procède toujours ainsi : "My name is Savo, Savonarole".
Rédigé par : Lucile | 09 décembre 2018 à 11:07
VARIA
Dans le succulent livre d'Anne Boquel et Etienne Kern, "Une histoire des haines d'écrivains", chez
Flammarion, deux choses. Vigny, pour dénigrer George Sand, ne dit pas « cette homosexuelle », « cette lesbienne » ou « cette gouine », mais « cette Sapho ». Nous devrions parler de la sorte.
Les deux auteurs, agrégés, qui sortent de Normale sup, ont écrit ce livre à l'âge de... 25 ans !
Contant une scène de lit entre George Sand et Mérimée, ces deux auteurs ont écrit ceci :
« Mais l'ardeur n'est pas au rendez-vous ». Admirable litote ! Voilà des jeunes gens qui ont une jolie plume. Quel Gilet jaune aurait pu dire ça ? Ne parlons pas des pillards.
Les députés macroniens sont des amateurs (Jean-Dominique Merchet). Pour ma part, je ne cesse de rappeler qu'ils ont été embauchés sur Internet.
(En France, en 2018) Le pouvoir est faible, mais l'Etat est fort. (id.)
« brûler pour le selfie » (Vincent Trémolet de Villers, Le Figaro, 8 déc)
« profiter de l'émeute pour faire ses courses » (id.)
Longue interview du philosophe Luc Ferry, dans Le Figaro. Une idée intéressante (et peu répandue) « Selon Tocqueville, le droit au travail conduit au communisme. » J'ajoute que le fameux « droit au logement » est une blague ejusdem farinae. Un logement s'achète ou se loue. Il faut ne pas oublier aussi qu'un squatteur est un voleur. Et que doit-on faire d'un voleur ? J'ai ma petite idée.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 09 décembre 2018 à 11:05
@ anne-marie marson | 08 décembre 2018 à 18:35
« Finalement, il ne s'est rien passé. »
Juste un millier d’interpellations, une centaine de blessés dont quelques-uns gravement, notamment une femme à Paris et une à Marseille qui a pris un projectile (de quel genre ?) en pleine tête, des centaines de millions d’euros de dégâts à propos desquels on a appris que certaines de leurs victimes n’étaient pas ou mal assurées !!
Des salariés en chômage technique, un manque à gagner qui semble considérable en cette période qui devrait être celles des fêtes pendant laquelle certains engrangent près de la moitié de leur chiffre d’affaires annuel.
Et des élus qui persévèrent à produire un discours inaudible pour les GJ, du style "blablabla et E. Marcon pourra alors reprendre le fil du récit qu’il déroule avec la France depuis maintenant seize mois". Non mais Allo ! A qui s’adressent-ils en réalité ?!!
Mais bon, vous avez raison, vu que pas de morts aujourd’hui et que la situation semble maîtrisée, des blindés et des véhicules de la gendarmerie remontent les champs côte à côte, mais quel bilan de tout ça qui fait que les élus de la majorité proposent de laisser les gens encore trois mois dans leur caca, pardonnez mon franc-parler, avant d’entamer un cycle de discussion pour voir comment les "aider", alors que ce qu'ils demandent ce n'est pas tant qu'on les aide, mais qu'on évite de les f..tre dans la m..de, autrement dit que les gouvernants se responsabilisent et cessent de les matraquer fiscalement sans en avoir véritablement évalué les conséquences pourtant prévisibles sur le quotidien de ces familles, et donc sans prise en compte de la souffrance sociale en pleine période hivernale et de festivités foie gras, caviar pour tous les nœuds pap qui ont appris à traverser la rue sans fainéantise.
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 décembre 2018 à 19:41
@ Patrice Charoulet | 07 décembre 2018 à 07:41
"Faites votre autoportrait physique et moral."
"Rappels : Soyez concis, pesez chaque mot. Pas de délayage. Pas de hors sujet".
Mon autoportrait tant l'ont fait ici, notamment moral, et des critiques, caricatures, quolibets et satires à n'en plus finir ! Je ne voudrais surtout pas les contrarier ni même les désavouer !
Que deviendrait en effet ce blog sans la contribution caustique de ces mauvaises langues qui passent leur temps à médire, se projeter (sur autrui) et imaginer l'interlocuteur, forcément tortueux ou pervers à l'aune de leurs propres vices ! Des qui se répandent, s'épandent et connaissent tout sur tout à partir d'un détail ! Ce doit être l'enfer pour leurs très proches !
Evidemment si vous aviez présenté votre sujet autrement, en l'intitulant "qui suis-je", chacun étant prié de se décrire sans mentionner son nom ou pseudo, à charge pour ceux qui se croient très malins d'en deviner l'auteur et de remporter la palme yakadémique, nous aurions eu un autre suspense et challenge !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 08 décembre 2018 à 19:15
Finalement, il ne s'est rien passé.
Rédigé par : anne-marie marson | 08 décembre 2018 à 18:35
Complément à Catherine JACOB | 08 décembre 2018 à 14:23
Je suis cependant pour ma part d’un avis un peu différent de celui du général PdV.
Il me semble en effet que des moutons conduits par le petit bélier noir totalement craquant de la pub Volkswagen, valent largement des lions menés par un Dragon, dès lors que chacun s’occupe de ce qui le concerne dans le contexte adéquat.
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 décembre 2018 à 16:46
@ Aliocha | 08 décembre 2018 à 08:41
Quel délire ! Je n'aime pas les Révolutions, et Macron n'est pas une victime, entre autres.
Je ne veux pas dire qu'il ne puisse pas le devenir, cela peut arriver à n'importe qui, même aux gens qui provoquent les autres, quoiqu'en général on ne s'en prenne pas aux responsables mais à des lampistes, à des symboles ou n'importe quelle réalité qui ne peut pas se défendre.
Et là, c'est encore plus n'importe quoi :
"Vous m'aimeriez, je crois que je serais tentée d'ouvrir les yeux sur la réalité, non, non, beau monstre, surtout ne m'aimez pas."
J'essaie de rester dans l'objectivité, estimant que les affects ne sont bien souvent que pollution dans le débat dans la mesure où la vérité ne compte plus mais j'aime ou j'aime pas.
Si des gens ne vous aiment pas, c'est que vous les provoquez en prétendant en plus que c'est pour leur bien, comme un tas de gens qui font la morale à tort et à travers. Attitude bien peu aimable qui peut rejaillir sur la personne qui s'en rend coupable, certes il faut détester ce que les religieux appellent le péché et non le pécheur, mais je ne prétends aucunement à la perfection. Disons que j'essaie toujours de revenir à l'idéal.
Mais tout cela n'est que poussière, ce qui compte, c'est que Macron nuit grandement à son peuple qui doit prendre sur lui néanmoins de le supporter pour le bon fonctionnement des institutions mais nous assistons dans cette exigence à une inversion.
Ce n'est pas au peuple de montrer l'exemple au Président, mais au Président de le montrer au peuple, pas à l'employé d'être le plus zélé, mais à l'entrepreneur de porter son entreprise par sa dévotion à son projet, pas à l'enfant d'être responsable de ses parents mais aux parents d'être responsables de l'enfant.
A force de dire aux gens de pardonner ou que ceux qui regardent sont plus coupables que ceux qui nuisent aux autres, on dilue les responsabilités, et c'est très grave.
Responsable, on l'est à la mesure de son pouvoir, ni plus, ni moins... Au lieu de diaboliser ceux qui deviennent ce qu'ils doivent devenir une fois que les responsables ont mal agi, on ferait mieux d'accabler les véritables coupables, et quand des gens qui n'étaient pas responsables d'une situation l'arrangent, de leur être infiniment reconnaissant.
Mais en France, non, preuve, on est anti-américain, à savoir contre ceux qui nous ont sortis d'une situation dont ils n'étaient aucunement responsables.
Comme on ne comprend pas que le chef soit responsable, Macron "porté" par cette manière de voir, se vautre dans l'irresponsabilité.
Comme on n'est pas admiratif de ceux qui font plus que leur dû, personne n'a envie de les imiter, tout simplement parce qu'ils ne sont pas des modèles.
Rédigé par : Noblejoué | 08 décembre 2018 à 14:50
« ...la lutte des classes fait un retour tonitruant, effrayant. Qui coupera les têtes ? »
Deux extraits du texte "Qu'est-ce qu'un chef ?" du Général d'Armée Pierre de Villiers dont la pensée n'est peut-être pas complexe mais a sans aucun doute le mérite de s'exposer sans ambiguïté, me viennent, allez savoir pourquoi, à l'esprit:
1. « Mieux vaut cent moutons menés par un lion, que cent lions menés par un mouton. »
2. « Il faut penser en homme d’action et agir en homme de pensée.[…] L’intelligence ne fait pas tout, même si elle permet des parcours brillants.[…] La machine s’emballe et parfois le dirigeant ne dirige plus.[…] Napoléon faisait plusieurs choses à la fois. Malheureusement, tout le monde n’est pas Napoléon. »
Cela étant dit sans compter que ce dernier a fini à Sainte-Hélène.
Rédigé par : Catherine JACOB | 08 décembre 2018 à 14:23
Je risque une pensée vraiment profane concernant Macron :
Tout plutôt que s'ennuyer. Tout plutôt que d'avoir un destin banal.
Le jeune homme épris de Gide et des Nourritures terrestres qui préside aux destinées de la France est servi : il se passe enfin des choses palpitantes en France ; le peuple qu'il a asticoté longtemps (comme un chat avec une souris ?) finit par réagir. La France entière s'interroge sur ses émotions et attend son verdict. Les Gilets Jaunes se mobilisent pour venir le chercher jusque chez lui comme il lui en a lui-même donné l'idée sur le mode impératif il y a quelques mois.
Des scènes en technicolor, du jaune, du brouillard, des drapeaux, des flammes, l'Arc deTriomphe, les gens qui s'agitent et se regroupent comme des fourmis au milieu des volutes de fumées, le décor est parfait. Les chaînes d'info déversent images, interviews et commentaires volubiles à jet continu. Les journalistes en ont plein la bouche. Le nom du président de la République est cité toutes les 30 secondes. Son silence écrasant dure, on n'attend plus que sa réaction, on se prépare à guetter l'expression de son visage quand il apparaîtra enfin.
A-t-il orchestré tout cela ? Sinon, l'a-t-il suscité ? S'il a pu le faire, c'est inconsciemment, et grâce à la complicité inconsciente elle aussi de tous ceux, toujours aussi nombreux, que son image fascine, en positif, en négatif, et certainement de façon ambivalente.
Une question double et doublement profane : un des bénéfices cachés les plus puissants de l'affaire n'est-il pas de l'ordre de la jouissance ? Qui en sont les bénéficiaires ?
Rédigé par : Lucile | 08 décembre 2018 à 13:11
@ Patrice Charoulet | 07 décembre 2018 à 07:41
J'applique, ou j'essaie d'appliquer, certaines des règles de vie morale de Fernando Pessoa.
Les voici:
"Fais le moins de confidences possible. Il vaut mieux n’en faire aucune, mais si tu en fais malgré tout, qu’elles soient fausses ou imprécises.
Essaye d’être le plus sobre possible ; que la sobriété du corps soit précédée par celle de l’esprit.
Cultive la concentration, trempe ta volonté, fais de toi-même une force en pensant, le plus intimement possible, que tu es réellement une force.
Organise ta vie comme une œuvre littéraire, et mets en elle toute l’unité possible." (Fin de citation)
Pour le physique, Phoebus est jaloux de moi paraît-il !
Vous en savez assez sur moi.
Rédigé par : Tipaza | 08 décembre 2018 à 10:14
"Vous êtes adorable, cher dragon de mes rêves, et j'aime tant souffrir qu'il est encore meilleur quand vous ne m'aimez pas.
Vous m'aimeriez, je crois que je serais tentée d'ouvrir les yeux sur la réalité, non, non, beau monstre, surtout ne m'aimez pas."
Le crin fait crisser le boyau du violoncelle, un bourdon se rattrape aux écrouelles, flûte, aujourd'hui les musées sont fermés, une église peut-être pourrait orienter la lutte contre les méchants, mais dommage, elles sont désertées. Ne reste plus que le fleuve de Jésus, là où les montures s'arrêtent, toutes les montures, jusqu'au dragon des trompeuses révolutions qui s'aperçoit alors qu'il n'y a plus moyen de faire des victimes, même le président, qu'il ne reste que la tente blanche de l'amour, mon amour, toi et moi hors des passions du rouge-sang, où même le musulman est un frère car il n'y a plus d'ennemi, quel ennui, il n'y a plus que l'embouchure de tous les possibles, cet endroit où, enfin, on pourrait commencer à œuvrer et gagner le temps, le temps de s'entendre et de s'aimer.
Rédigé par : Aliocha | 08 décembre 2018 à 08:41
@ Patrice Charoulet | 07 décembre 2018 à 07:41
« Voici le sujet : Faites votre autoportrait physique et moral.
Rappels : Soyez concis, pesez chaque mot. Pas de délayage. Pas de hors sujet.
Vous avez une heure. Comme d''habitude je lirai les trois meilleures copies à haute voix lundi.
Au travail ! »"
La plupart des intervenants de ce blog ont quitté les bancs de l’école depuis plus d’un demi-siècle et sont donc bien en peine de retrouver les règles de construction d’une rédaction.
Concernant le portrait physique, je doute que les têtes chenues et partiellement dégarnies que vous avez convoquées vous donnent une version parfaitement exacte de leur portrait physique qui n’est plus, hélas, celui de leurs vingt ans. Il faut donc vous attendre à une description assez éloignée de la réalité, quelque peu avantageuse, voire totalement idéalisée.
Quant au portrait moral, il vous est possible de vous faire une idée assez précise de celui-ci par la lecture des commentaires de chacun.
Considérant que le sujet est par trop intrusif, je vous remets une copie blanche et donc accepte avec fatalisme l’inévitable zéro pointé à l'encre rouge.
Rédigé par : Achille | 07 décembre 2018 à 22:34
Cela fait toujours du bien à entendre :
https://youtu.be/-cIlsWL-M54
@ breizmabro | 07 décembre 2018 à 16:56
Je serais moins brutal dans le jugement, la SNCF a toujours fait peur à tous les pouvoirs, je ne sais s'il a coupé son manteau, mais il en a donné quelques boutons, alors que beaucoup d'autres se sont enfuis avec la garde-robe, le Japon examine la penderie de Carlos…
Et puis avec un prénom comme Louis pourquoi pas un saint, il faudrait poser la question à Pujadas qui devait le connaître un peu plus.
Rédigé par : Giuseppe | 07 décembre 2018 à 21:10
@ sbriglia 7 déc.15h41
Ma proposition (farcesque) de rédaction remise à quelques habitués, j'ai dû en oublier, a eu droit à quelques réponses spirituelles. La vôtre : "De nobis ipsis silemus", que vous chargez duvent de traduire, n'a pas encore été traduite. Comme tout le monde n'est pas latiniste, je me permets de les éclairer. Cela veut dire : "Sur nous-même , nous gardons le silence." Et au fond, avec des termes différents, tout le monde ne peut que répondre ici la même chose.
Cela nous ramène à la ritournelle sur les pseudos, les professions de nos confrères et nos consoeurs d'ici. Et je promets avec la plus grande solennité ne pas rallumer la guerre.
Surtout la veille de la révolution non pas du 14 juillet 1789 mais du 15 décembre 2018.
Moi, j'espère une forte pluie, même si les canons à eau ont à mes yeux bien des attraits.Les excités, les exaltés, les fous furieux, méritent une douche froide. Et l'enfermement. Il n'y a pas assez de monde sous les barreaux, à mon très humble avis.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 décembre 2018 à 19:32
i - MAGE
Cette étrange armature métallique derrière le personnage central, n’évoque-t-elle pas un ustensile républicain rébarbatif, plus usité depuis belle lunette ?
Rédigé par : Zonzon | 07 décembre 2018 à 19:26
@ Patrice Charoulet (07/12 à 7h41)
Il y a quelques décennies, Gilbert Bécaud rendait un hommage appuyé au "coup de pied au cul" dans la célèbre chanson "La vente aux enchères".
J’ai beaucoup aimé cette bluette et depuis, chaque fois que je le peux, je fais provision de "coups de pied au cul" que je stocke en prévision d’une pénurie toujours possible non pas de méritants mais de prodiguants, ces derniers, âgés de plus de 80 ans, myopes, arthrosiques, rhumatisants devant suivre des cours de rééducation intensifs.
L’Académie n’a pas encore homologué le verbe "pied-au-culer" (je pied-au-cule, nous pied-au-culâmes etc.) mais cela ne saurait tarder. Je propose d’ailleurs que ce verbe soit considéré comme transitif.
Vous avez donc sélectionné très exactement quarante-quatre correspondants dont certains me paraissent dignes d’être des receveurs méritants. En revanche certains autres me sembleraient plus à leur place dans la catégorie des Pompacirer qui est à l’évidence le contraire des Pied-au-culer, mais qui les place à égalité dans le même traitement ! Mais comment les départager ?
Je vous suggère de créer une section spéciale (SS) qui pourra vous aider dans le choix délicat de ceux qui doivent être pied-au-culés du pied gauche ou du pied droit.
Et que votre modestie proverbiale ne vous empêche pas de vous inclure dans la liste !
Juste pour de rire, bien sûr !
Rédigé par : Mitsahne | 07 décembre 2018 à 18:11
@ duvent 4 décembre à 11 h 16
J’ai eu, comme ça, dans une vie antérieure, dans un ailleurs concentrationnaire, un échange avec une donzelle, probablement une ancienne élève de l’Ecole du Louvre, qui se piquait de peinture. Zonzon bien sûr, ici comme en toute matière, est proche du nullissime état.
L’échange avec la donzelle dérapa si bien que le malheureux Zonzon dut quitter la place sous les quolibets de tout un blog. Dur, dur ! C’était sa faute, il en convient, une malheureuse confusion sur le « sfumato » qu’il attribuait aux maniéristes alors qu’il appartient en propre au Léonard !
Bon !
Tout ceci pour vous dire, duvent chère petite, que vous ne m’entraînerez pas dans une discussion sur votre mégère caravagesque, même si vous vous mettez à écrire en français courant !
La mythologie en peinture, j’aime pas trop. Je n’ai pas besoin d’images pour goûter du plaisir à la lecture d’Homère traduit par Victor Bérard.
Alors Caravage le Grand je l’aime, je l’adore dans les sujets religieux : Saint-Louis des Français, Santa Maria del Popolo.
Par exemple cette impressionnante « Conversion de Saint Matthieu » : une scène complexe sur un geste contenu du Christ.
A droite, dissimulé par un personnage de dos, on ne voit que son visage dans l’ombre, au regard imperturbable. Il s’exprime par sa main – celle de la Sixtine – une main qui ici désigne au lieu de créer.
A gauche, cinq personnages attablés. Une table officielle de l’administration des Phinances. Un jeune nanarque, plein d’avenir lequel, l’abondante tignasse mise à part, nous rappelle Bijou dans son premier stage ministériel. Il compte et recompte des deniers – peut-être trente, on voit mal – sous la direction d’un chef de bureau chenu dont la barbe aristocratique ferait honte à tous ces grotesques qui hantent de nos jours les plateaux TV.
A leur droite un homme de grande allure, un beau visage apaisé sous sa faluche, probablement un Directeur du Ministère. Il s’interroge sur le geste de ce personnage énigmatique : est-ce lui que l’on désigne ?
Certains critiques répondent affirmativement : Matthieu, c’est lui, le futur Saint. D’autres, qu’on appelle dans les publications savantes les « macrobiens », optent pour le jeune homme à l’extrême gauche (déjà) ; ils tremblent pour leur gourou d’une fin martyrisante.
L’apprenti, absorbé par sa tâche ne voit rien de la scène, il est dans son monde opaque, limité, fermé à double tour, qu’a-t-il besoin de ces personnages qui coexistent dans cette salle obscure, mal éclairée par une lumière venant d’en haut, à gauche du tableau, pauvre en lumens ? (la lumière vient toujours d’en haut)
Le clair-obscur caravagesque disent les pédants.
Restent, de l’autre côté, en bout de table deux personnages pitres qui ne sont là que pour faire masse et permettre au peintre de montrer son talent, faire chatoyer des couleurs vives sur les habits, focaliser le peu de clarté sur ces anatomies qui appartiennent sans nul doute à deux gitons du Maître. Tous deux s’interrogent aussi, aucune chance qu’ils soient appelés.
Celui qui tourne le dos est dans une posture quasiment obscène.
L’autre a la main molle, le visage rond aux chairs quelque peu boursouflées. On le reconnaît ! Il est déjà dans « La cène à Emmaüs », dans « La diseuse de bonne aventure », dans le « Jeune garçon portant une corbeille de fruits ».
Mais, dans « La vocation… » c’est frappant, on croit voir Benjamin Griveaux !
Ce n’est pas rare ces associations dans l’Art italien.
« La vocation de Saint Matthieu », un point de l’espace-temps où d’un geste de la main Jésus désigne un des siens !
Alors le regard de la Méduse est-ce celui du Caravage ? Je ne le pense pas. Celui de la Méduse est celui d’une idiote ! Bigre !
Caravage, il éveille en moi une dimension particulière sur la civilisation italienne.
Je pense souvent à l’identité des destins de ces deux immenses artistes que furent Caravage et Pasolini et cette mort terrible qu’ils partagèrent.
Et vous duvent, dans votre rêchitude - dirait la Royal - vous êtes sauvée dans l’éternité pour avoir imaginé cette délicieuse phrase d’une drôlerie indépassable, pleine d’humanité : « Ce regard est aussi celui de ma boulangère, les jours où son boulanger la prend pour un sac de farine… »
Rédigé par : Zonzon | 07 décembre 2018 à 17:19
Les morveux gauchistes qui voudraient avoir le droit d'entrer dans les universités sans savoir lire et écrire, et qui plus est d'y faire les études de leur choix pour ensuite réclamer que des postes soient créés pour eux, ces petits voyous sont une infime minorité alors que les Gilets jaunes sont soutenus moralement si ce n'est intellectuellement par 72 % des Français.
Ce n'est pas la grande honte d'avoir dû mettre les mains sur la tête, qu'ils méritent, mais moins qu'une bonne et salutaire raclée.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 décembre 2018 à 17:03
@ Giuseppe 07 décembre 2018 à 11:38
Désolée Giuseppe mais Gallois ancien Iirecteur du Trésor puis patron de la SNCF n'a fait aucune avancée significative pour cette entreprise qui croule sous les dettes.
Maintenant qu'il a perçu beaucoup de revenus entre ses salaire(s) de fonctionnaire et ses stocks options (vendues), je ne vois pas en quoi sa participation dans des associations (lesquelles ?) le rendrait écologique.
Ne me dites pas qu'il a coupé son manteau (ses avoirs) en deux comme Saint Martin, je ne vous croirais pas ;)
Adéo Giuseppe
Rédigé par : breizmabro | 07 décembre 2018 à 16:56
@ Exilé
Effectivement, notre démocratie est une vue de l'esprit, et Robert Marchenoir que je lis parfois en diagonale m'amuse lorsqu'il parle de la Russie.
La liberté d'expression s’arrête en effet chez nous au politiquement correct néostalinien dont Poutine a délivré son pays.
La désinformation sur notre histoire relève du lavage de cerveau en continu, et pas seulement sur 39-45 ou cela tourne à la farce, mais depuis les Néandertaliens dont on voudrait bien qu'ils aient été noirs.
La corruption ne se pratique pas en échange de biftons, mais de postes, de services fraternels, de complaisance à titre d'échange, de clientélisme, de voyages et colloques d'étude, d'avantages d'hivers et avariés, et cela ruine notre économie et la morale publique bien plus qu'en Russie où les Russes sont très majoritairement fiers de leur pays et de leur président.
Poutine voue même la Russie à sauver l'Europe de la décadence spirituelle dans laquelle elle se trouve.
Poutine, sauve-nous de Macron !
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@ Mary Preud'homme
Vous êtes complétement à côté de vos pompes.
Les Gilets jaunes ne sont pas deux ou trois cent mille, mais soutenus par 72 % des Français selon une étude datant de ce matin et évoquée sur RMC ou RTL en rappelant que c'est 1% de plus que la semaine dernière.
Par ailleurs, taguer l'Arc de Triomphe des massacres napoléoniens n'est pas saccager la boutique d'un petit commerçant ou brûler la voiture d'un inconnu peut-être plus pauvre que soi comme l'ont fait les voyous de 68... Que dis-je, des voyous, d'héroïques étudiants, les papas de Macron.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 décembre 2018 à 16:53
Allons bon, monsieur Bilger, ce serait si simple si c'était "l'inaction récompensée ou l'énergie sanctionnée". Mais quelle action ? Les marcheurs se sont montrés de tous les coups dignes de l'ancien monde qu'ils prétendaient remplacer, Benalla, Ferrand, etc., des affaires partout dont le traitement révèle le caractère naturel et normal pour le président et ses sbires (car il est bien difficile de trouver un autre terme pour qualifier son entourage). Et ça demande, en plus, au petit peuple de se taire, de se satisfaire de mesures sociales dont les seuls bénéficiaires réels sont déjà particulièrement au coeur du problème impliquant la présence systématique du Front National aux présidentielles.
Bien sûr, lorsqu'on a la sensation que l'énergie va nous faire foncer dans le mur déjà visible, on trouve des charmes à l'inaction.
Rédigé par : Marcel P | 07 décembre 2018 à 16:35
@ Aliocha | 07 décembre 2018 à 09:18
On pourrait me prendre en défaut sur bien des choses (1), mais vous tombez là assez mal, et d'autant plus que vous vous éloignez malencontreusement de ce penseur.
Vous utilisez le dragon (2) contre moi, mais mes rêves n'ont tué personne, on ne peut pas en dire autant des religions en général et notamment de celle au nom de laquelle vous vous êtes mis en tête de prêcher.
Si le public n'était acquis au christianisme ici, il s'en détournerait avec ce que vous en dites et la manière dont vous traitez les gens.
1 - En fait non, j'interroge, je n'enseigne pas... Remarquez, ça aussi, ça peut être dangereux.
2 - Si le dragon existe et qu'il est ce que je pense, je lui proposerais bien qu'on parte ensemble, pas la peine de dire que je serais mieux qu'avec mes semblables. Des gens tels que vous ? Mieux vaut être avec un seul être qui en vaut la peine qu'avec des gens plus ou moins...
Enfin, je ne voudrais rien dire contre personne quand deux commentateurs m'ont répondu gentiment. En plus, il est plus beau d'aimer les rêves que de détester la réalité !
Rédigé par : Noblejoué | 07 décembre 2018 à 16:18
@ Patrice Charoulet 07 décembre 2018 07:41
Si je devais concourir, je le ferais sous mon vrai pseudo.
Or un pseudo étant virtuel, il n'a pas d'autoportrait physique.
Donc la deuxième partie de la rédaction est nulle et non avenu.
Par conséquent, je suis dispensé de rendre ma copie.
Je vous prie de croire, cher professeur à la retraite, à l'expression de mes salutations distinguées.
Rédigé par : vamonos | 07 décembre 2018 à 16:11
@ Patrice Charoulet 07 décembre 2018 07:41
Pour l'heure je me sens baconien : "De nobis ipsis silemus"
Duvent le traduira et le vent l'emportera...
Rédigé par : sbriglia | 07 décembre 2018 à 15:41
Comment peut-on à ce point mépriser le peuple qui réagit ?
Le mouvement des Gilets jaunes autour des ronds-points a commencé en novembre... Depuis samedi dernier, il serait devenu un repaire de casseurs, voleurs, pour le moins !
Ici, aucune personne ne doit vivre avec une retraite sous les mille euros ! Mais que pouvez-vous dire en sachant cela ?
Un député LREM a affirmé à la télévision que sa mère de
soixante-cinq ans gagnait cinq cents euros mensuels en travaillant encore... Et ça vient réciter "c'est notre projet" devant les caméras ?
Les trois péquins qui vont dans les studios ne sont pas représentatifs de l'ensemble du mouvement... Allez, tous les Gilets jaunes à la télé.
Dans d'autres pays, suivant l'exemple français, ils s'organisent régionalement. Ils auraient aussi des revendications dans d'autres pays européens ?
89 000 bonshommes immobilisés pour samedi. Y a eu des embauches ou quoi ?
Rédigé par : calamity jane | 07 décembre 2018 à 15:27
@ Patrice Charoulet le 7 décembre à 7 h 41
Monsieur le Professeur,
Permettez-moi de vous présenter mes plus vives félicitations pour l’initiative que vous venez de prendre.
Il y a maintenant plusieurs semaines que je me propose de dire grand bien de toutes les propositions, saugrenues ou sérieuses, que vous balancez à cet auditoire qu’on peut, sans humilier personne, qualifier de première qualité !
Je me remémore cette période où, attaqué par les gens les plus inconséquents, vous parliez d’abandonner le combat et nous priver définitivement de cette culture ironique et drolatique que vous avez acquise par la fréquentation, votre carrière durant, des écrivains de langue française : dix siècles de bonheur, de grâce, d’humour enjoué !
Une qualité que vous restituez comme un bien à vous cédé !
On vous a reproché, durement, certaines de vos excentricités. On a eu tort. Quel grand écrivain n’en a pas eu ?
Voici votre toute dernière : charmante. Que chacun présente sa copie !
Permettez-moi d’ajouter deux remarques personnelles.
1. Monsieur Ahmed Berkani ne fait plus partie de la classe. Il a changé d’établissement. Il est présentement dans un collège international - qui forme l’élite de demain, mondialisation oblige – se destinant à l’interpénétration des mondes chrétiens et islamiques qui bordent la mer de toutes les civilisations !
Il serait bienséant que vous demandiez à la strasse de maintenir les listes d’élèves à jour !
2. Zonzon, que vous mettez en dernier, alphabet oblige, se considère effectivement comme le bon dernier de la classe. N’ayant aucune chance de figurer dans le trio vainqueur, il ne concourra pas ! Avec votre autorisation !
Respectueusement et amicalement vôtre
Rédigé par : Zonzon | 07 décembre 2018 à 14:49
@ Patrice Charoulet 07 décembre 2018 07:41
Rédaction du vendredi
Cher et Respectable Professeur,
Etant à l'infirmerie, j'en suis naturellement dispensé. La soeur-infirmière vous transmet le document.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 07 décembre 2018 à 12:55
@ Noblejoué
Vous êtes irremplaçable.
En googlant "unrequited love" pour vous, je découvre pour répondre à votre interrogation, ce quatrain. Je n'ai pu garder dans ma traduction ni le rythme, ni la rime, ni la concision, ni la simplicité. (Un massacre.)
A mighty pain to love it is,
And 'tis a pain that pain to miss;
But of all pains, the greatest pain
It is to love, but love in vain. ~ Abraham Cowley (1618-1667)
(C'est douleur intense que d'aimer,
Et douleur d'être privé de telle douleur ;
Mais de toutes les douleurs, la plus grande
Est d'aimer, dès lors qu'on aime en vain)
Rédigé par : Lucile | 07 décembre 2018 à 12:46
Dans le CRS le plus paisible, il y a toujours un SS qui sommeille pourrait dire Cohn-Bendit l'ami de Macron !
C'est facile, mais la vidéo de Mantes-la-Jolie, qui circule partout appelle forcément ce genre de commentaire !
Rédigé par : Tipaza | 07 décembre 2018 à 12:29
Bernard Debré encore qui n'a rien compris, heureusement renvoyé dans ses 22 par un député LRM, lorsque le premier voulait rappeler l'ancrage député-maire d'une époque révolue.
Si ce tandem avait si bien marché depuis des décennies nous n'en serions pas aux Gilets jaunes dont Jupiter a hérité, des politiques passés déconnectés, tellement goinfrés de mandats et de prébendes qu'ils n'en voyaient plus la misère morale et sociale qui tournait elle squelettique.
Un mandat une seule fois renouvelable suffit, et surtout mettre la tête dans le regroupement tout en restant debout pour récupérer le ballon, mais par pour botter en touche comme depuis trop longtemps pour créer du jeu offensif.
Rédigé par : Giuseppe | 07 décembre 2018 à 12:07
@ breizmabro | 07 décembre 2018 à 10:42
Pudique Louis Gallois qui ne voulait pas de sa part variable de revenus - dévoilé par Pujadas -, il versait une partie de son salaire à des associations, là est la vraie écologie, il a dit qu'il existait "mille raisons" de justifier un salaire mensuel qui représente 400 fois le SMIC dont lui-même ne savait plus ce que cela représentait tellement cela n'avait plus de sens.
Un grand humaniste.
La vraie écologie est là, sincère, humble, modeste, qui va au charbon comme il le fait encore, tous les autres sont des éoliennes qui ne savent brasser que du vent.
Les ressources sont immenses et nos repus:
Art. 6. La Loi est l'expression de la volonté générale. Tous les Citoyens ont droit de concourir personnellement, ou par leurs Représentants, à sa formation. Elle doit être la même pour tous, soit qu'elle protège, soit qu'elle punisse. Tous les Citoyens étant égaux à ses yeux sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents.
Art. 13. Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés.
Que l'on en est loin !
Rédigé par : Giuseppe | 07 décembre 2018 à 11:38
@ Aliocha | 07 décembre 2018 à 10:49
Mais qu'est-ce qu'il vous arrive donc ce matin pour inventer une histoire qui n'a ni queue ni tête ?
Je parlais d'autres personnes qui trouvaient que Macron est beau mais moi je ne l'ai jamais dit personnellement. Aussi, je peux être contre la politique de Macron, mais je lui souhaite quand même une longue et heureuse vie. Mais pas sur notre dos. OK ?
Rédigé par : Ellen | 07 décembre 2018 à 11:37
J'ai adoré les images des vidéos montrant des centaines de lycéens parqués par les CRS aux matraques trépignantes, à genoux, têtes baissées, mains sur la nuque en signe de soumission.
Ce n'est pas en France que ça se passe mais au Chili dans le fameux stade de Santiago au bon vieux temps du bien-aimé Pinochet.
# balance ton fake ! Un bon parfum de nostalgie.
Rédigé par : sylvain | 07 décembre 2018 à 11:05
La douce Ellen, Zonzon, qui trouvait Macron si beau avant l'élection et qui dorénavant verrait bien la beauté plantée au bout d'une pique !
Le temps et ses ravages, bourdon violent, te fait confondre douceur angevine et monstre jaunissant, toi aussi, à l'antique, tu trahis le pays et te soumet à l'idole de toutes les meutes, t'en remets au bourreau des émeutes qui engendre son tyran.
Prions pour la France.
Rédigé par : Aliocha | 07 décembre 2018 à 10:49
@ Giuseppe 06 décembre 2018 à 21:27
Vous avez parfaitement raison. Il faut dire que la "transition écologique" nous a été mal vendue, d'autant que le chef des ventes Nicolas H. (qui a fait toute sa fortune en polluant la planète avec l'aide de ses sponsors Total et L'Oréal) se rendant compte de la supercherie puisqu'il ne pesait pour rien dans le gouvernement mis à part la popularité qu'il avait obtenue grâce à la télé, a démissionné fissa.
L'écologie tout le monde la pratique à son niveau et plus encore les gens de peu comme dirait Manu, puisqu'ils n'achètent que le nécessaire et, sauf preuve contraire, ils ne jettent pas dans leurs poubelles du saumon fumé "périmé à la date indiquée"(?)
Aujourd'hui quelques technos veulent nous expliquer ce qu'est l'écologie et comment la pratiquer, mais ce sont les enfants ou petits enfants de ceux qui ont massacré les campagnes avec leur invention du remembrement. Il ont fait raser les talus, là ou nichaient les oiseaux, fait agrandir les exploitations pour qu'elles produisent plus, incités les paysans à s'endetter pour acheter du matériel (fabriqué en Allemagne ou aux US), et enfin, ils ont fait abattre les arbres bordant les routes (pommiers, noisetiers ou autres) pour agrandir celles-ci. Puis ils les ont fait goudronner "à mort" pour éviter l'aquaplaning mais sans anticiper sur l'évacuation des eaux de pluie qui autrefois étaient stoppées par les talus. Maintenant ils disent que c'est à cause du réchauffement climatique (autre baliverne) que ces eaux de pluie font déborder les petites rivières qui ne sont plus protégées par les talus, se répandant dans les champs et les terrains avoisinant vendu 'à des pas de prix' "les pieds dans l'eau"..
Ils ont construit des routes plus droite, plus larges plus rapides pour ensuite mettre des panneaux de réduction de vitesse et des radars (bandits manchots).
Aujourd'hui on redécouvre l'écologie, celle qui taxe parce qu'il y a trop d'invendus et d'emballages à recycler, et protéger les oiseaux qui n'ont plus d'endroit où nidifier. Ils réintroduisent des loups dans les montagnes pour faire de jolis reportages et donner des subventions à des associations de bobos 'perchés'.
On ne taxe pas le kérosène des avions qui amènent sur les étales des grands magasins des haricots verts d'Afrique du sud ou les kiwis du Pérou mais le carburant de ceux pour qui on a construit des routes goudronnées et rapides pour aller travailler à 100 bornes de chez eux après les avoir licenciés de l'entreprise auprès de laquelle ils s'étaient installés pour gagner leur vie.
Ne pas s'étonner après çà que mêmes les imbéciles ne regardent plus le doigt lorsqu'on veut leur vendre la lune.
Rédigé par : breizmabro | 07 décembre 2018 à 10:42
@ Noblejoué | 07 décembre 2018 à 03:57
Excellent ! un peu d'humour déride en ces temps de morosité.
Macron prête certes à caution… mais que représente le fait qu'il achève son mandat, sous surveillance, au regard de la défense de notre démocratie ? Les Gilets jaunes ont déjà vaincu. Il est inutile qu'ils soutiennent une frange marginale, issue de leurs rangs, qui se complaît dans l'anarchie.
Plus rien ne se fera désormais sans scruter la souffrance du peuple et le respect des anciens qui ne méritent pas que le contrat de toute une vie soit dilapidé.
Rédigé par : finch | 07 décembre 2018 à 10:31
Il est clair qu'une fois le processus engagé, les saccages atteindront un pic avant de redescendre, et qu'une fois la colère déclarée, elle prend prétexte de tout et n'importe quoi pour s'enfler. On ne peut nier non plus que certains Gilets Jaunes déraillent complètement. Il va falloir contenir tout cela. On connaît la date, comme dans un western, où les affreux jojos déferleront sur Paris. On espère qu'ensuite la vie pourra tranquillement reprendre son cours. Sauf que...
Il y a quelques mois, mon dentiste, qui est un maniaque du travail bien fait et pas un obsédé du fric, mais pour autant ne professe pas des opinions de gauche, loin s'en faut, m'a fait une réflexion surprenante. D'habitude il fait son travail en sifflotant comme un bricoleur. Voilà qu'il maugrée : "Ça va péter bientôt Madame S, moi je vous le dis". "Tiens, me dis-je, il voit des râleurs toute la sainte journée, ça déteint sur lui". Je grogne pour lui montrer que j'avais entendu sa prédiction, et ça en reste là. Hier je lui demande : "Comment saviez-vous que ça allait péter ?". "On voit des choses, des gens de 35 ans, qui travaillent, qui se font arracher une dent abîmée, c'est ce qui coûte le moins cher, et qui restent avec le trou dans la bouche. On voit des gens qui refusent des soins pour les enfants, c'est très rare, ça".
Que ces gens soient des excités nuls en économie et réclament la lune sans comprendre qu'ils se tirent une balle dans le pied est une chose. Mais indéniablement la France est en train de devenir un pays pauvre, qui pressure les salariés pour payer les milliards que lui coûte sa dette. Et dont le gouvernement parle de faire des économies depuis très longtemps, et invente une nouvelle taxe tous les jours pour une bonne cause, mais sans prendre une seule mesure pour joindre l'acte à la parole, tel un drogué. Nous avons peut-être la meilleure sécurité sociale du monde, mais elle coûte moins cher en Suisse où les salaires sont pourtant plus élevés, et elle rembourse les frais dentaires, à la seule condition que les assurés aillent une fois par an passer une visite chez le dentiste.
Les socialistes ont toujours voulu partager également la pauvreté ; par la révolution s'il le faut, car nous avons été élevés dans le culte de la Révolution, Terreur comprise. Tous pauvres, et surtout que personne n'essaye de s'en tirer ce ne serait pas juste. Eh bien on commence à y venir. Et ce n'est pas génial.
Remarque : on me dit que pour payer l'impôt maintenant, il faut avoir un ordinateur et un abonnement Internet. Si on est vieux, pauvre, et qu'on n'y comprend rien, qu'à cela ne tienne, on pourra faire comme avant, mais il faudra payer pour ça, 15 € environ. Faut-il vraiment avoir fait l'ENA pour comprendre que ce n'est pas un progrès pour tout le monde ?
Rédigé par : Lucile | 07 décembre 2018 à 10:27
M. Bilger,
L'affaire Benalla n'est pas un accident de l'existence de Macron, mais révèle ce qu'il est, et c'est bien ce que le peuple exprime.
Vous avez commis sur ce point une erreur d'analyse.
Comme vous nous le dites, mais sans aller au bout de votre raisonnement, il s'agit d'un rejet de la personne pour quelque 70% du peuple, et donc pas seulement la France d'en bas.
Si bien que ce qui satisferait certains Français c'est, avant des mesures concrètes, une violence contre sa personne exactement comme on a jugé utile de décapiter Louis XVI et dont les insultes en sont l'expression.
"Qu'un sang impur abreuve nos sillons".
Mais si Louis XVI a été condamné très injustement par les aïeux de Macron, ce dernier est accusé très justement.
On ne rappellera jamais assez puisque cela ne transpire que très péniblement des médias, Macron a été élu pour réduire enfin la dépense publique, et il ne l'a pas fait. Si bien que contraint par l'Europe de ne pas augmenter le déficit, il a dû augmenter les impôts.
Or la dépense publique est liée à l'hypertrophie de notre fonction publique et la bande de voyous de la ripoublique qui navigue dans toutes ses veines.
Reste donc la violence inhérente à toutes les guerres, car il s'agit bien d'une guerre légitime que le peuple fait et doit faire contre la tyrannie au sens propre du terme - un pouvoir qui fait et renie ses propres lois -, ce qui n'était pas le cas de l'Ancien Régime, très loin de là.
Quant à nier que les pleurnicheries de Macron devant les dégâts ne soient pas d'inspiration politicienne, cela dépasse le stade de la naïveté.
@ Claude Luçon
Dire que les poilus ont pleuré de honte en entendant le discours du Maréchal Pétain le 17 juin ne signifie pas qu'ils ont eu honte de lui, mais de la défaite dont il prenait acte.
Insinuer le contraire est véritablement honteux.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 décembre 2018 à 10:06
Les timides réformettes engagées (fiscalité, droit du travail, SNCF) qui s'apparentent au mieux à un toilettage, les risettes à toutes les modes du temps - du style les éoliennes qui créent des emplois, les immigrants qui apportent des savoirs -, les droits de telle ou telle catégorie "en souffrance", et enfin l'abaissement de la notion d'autorité, du respect de l'ordre et des forces qui doivent le faire appliquer au profit du prognathisme du coup de menton, tout a été fait pour décevoir les citoyens sur les efforts engagés, les accabler sur l'inanité des discours convenus, les faire ironiser sur la sottise des attitudes.
Les révoltés sont les plus déçus, les plus sceptiques, les plus choqués par les paroles et les images du pouvoir. La seule véritable réponse n'est pas de les écouter (ce qu'ils disent est d'ailleurs informe, un gloubi-boulga de propositions poujadistes, incohérentes ou absurdes) mais de relancer les réformes qui auraient dû être faites, rétablir la notion d'autorité, et arrêter ces comportements de mépris technocratique complètement injustifiés.
Rédigé par : olivier seutet | 07 décembre 2018 à 09:56