Le l2 janvier, vers 9 heures, on entend comme un grand choc dans notre appartement. On pense qu'un meuble est tombé puis quelques minutes après j'apprends qu'une énorme explosion au gaz s'est produite rue de Trévise et qu'elle a littéralement dévasté un immeuble avec au rez-de-chaussée "notre" boulangerie. Un champ de ruines, une totale dévastation.
Le quartier est encore interdit de circulation pour des vérifications dans les autres immeubles.
On dénombre quatre morts pour l'instant : deux civils et deux jeunes sapeurs-pompiers de 26 et 27 ans, qui étaient intervenus avec leurs collègues à cause de la fuite de gaz (France Info).
Le visage si sympathique de ces deux héros du feu serre le coeur tant l'un et l'autre respiraient l'énergie et la droiture. L'un d'eux était marié et avait un enfant de trois ans.
Les pompiers sont des militaires au service des Français et aimés par eux.
Mais la multitude de leurs missions au quotidien, avec parfois le peu de médiatisation qui les entoure, pouvait nous laisser croire que le danger n'était pas toujours là, proche, imminent, présent, trop réel.
La mort de ces deux jeunes hommes ayant risqué leur vie pour nous - le président de la République a eu raison de leur rendre hommage en déclarant qu'ils ont donné leur vie pour sauver la nôtre - vient nous rappeler que notre admiration doit être d'autant plus éclatante, et notre peine sincère, qu'à chaque seconde ils sont menacés de perdre leur existence et que le péril pèse sur eux comme une ombre lancinante.
Douleur donc, ô combien !
Mais rage aussi.
Parce qu'immédiatement, quand j'ai appris cette double issue fatale, j'ai songé à certains quartiers de banlieues, à ces cités de non-droit où des jeunes gens haineux, irresponsables, en majorité français, il faut tristement l'admettre, s'en prennent aux pompiers, leur jettent des pierres ou des objets, les insultent parce qu'ils représentent la France officielle, institutionnelle.
Le jour où les agressions de ce type ont commencé a marqué le début d'une ère déplorable où plus rien ni personne ne serait respecté, plus aucun service public ne bénéficierait d'une immunité et où la République serait désarmée parce qu'elle avait quitté la tête et le coeur des voyous faisant régner la terreur sur des honnêtes gens apeurés.
Je ne me fais aucune illusion. La mort de ces deux admirables et admirés sapeurs-pompiers ne changera pas la mentalité perverse de ces cités d'où la France, son Histoire, ses grandeurs, ses héros anonymes ou célèbres sont absents.
On revendique des services publics qui marchent mais on les chasse au point d'imposer des policiers pour protéger les pompiers.
Douleur et rage.
Je ne voudrais pas qu'on oublie un jour ces deux victimes de leur devoir et tous ceux qui ailleurs sont empêchés de l'accomplir.
@ Catherine JACOB | 14 janvier 2019 à 10:02
« La première chose qui m’était venue à l’esprit lorsqu’on a annoncé l’explosion et la mort des pompiers aux infos, c’est : Pourquoi est-ce que les pompiers sont intervenus à l’occasion d’une fuite de gaz AVANT les spécialistes des fuites de gaz de Gaz de France qui en connaissent sans doute mieux les dangers consécutifs ? La deuxième chose c’est : Comment Gaz de France a-t-il pu laisser aller la fuite jusqu’à l’explosion si elle est intervenue sur le réseau public alors qu’ils ont la possibilité de couper les vannes à distance ? »
Je me pose les mêmes questions que vous. Vu les dégâts provoqués par l’explosion, il me semble que les mesures élémentaires à prendre avant toute intervention auraient été de couper le gaz en amont, ventiler au maximum la zone critique afin qu’aucune poche de gaz ne subsiste dans la boulangerie et seulement ensuite faire intervenir les pompiers.
L’enquête ne manquera pas de donner les éclaircissements qui s’imposent suite à ce drame qui a fait quatre morts.
Rédigé par : Achille | 15 janvier 2019 à 10:23
@ Elusen | 14 janvier 2019 à 15:04
Entre trois acceptions du mot hommage, vous n'en retenez qu'une (l'ancestrale) et ignorez délibérément celles au figuré et au pluriel bien plus usitées. Quel manque de cul-ture élémentaire pour un rappeleur d'ordre compulsif sur tout sujet de ce blog !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 14 janvier 2019 à 22:53
@ Pierre Blanchard | 14 janvier 2019 à 20:17
Une chose que vous n'avez jamais pu faire c'est vous remettre en question. Serait-ce trop difficile d'admettre que vos propos dépassent le fond de votre pensée ? Quand on ne veut l'entendre on refuse de le voir. L'orgueil et la vanité sont un vilain défaut.
Rédigé par : Ellen | 14 janvier 2019 à 22:07
@ Ellen | 14 janvier 2019 à 12:47
« Faites un stage à l'unité des sapeurs-pompiers, et une fois revenu des missions, vous nous ferez un compte rendu. Votre avis sera différent, j'en suis sûre. »
Chère, très chère Ellen… Avez-vous seulement remarqué comment les « voyous des banlieues » sont discrets sur les ronds-points et au sein des manifestations, hormis ce qu’il est plus simple de dénommé « les casseurs »… qui ne sont pas forcément, loin de là, uniquement des « voyous des banlieues ».
Cela vous interpelle-t-il ou pas ?
Moi oui, cela m’interpelle car le silence est toujours dangereux en ce qu’il ne permet pas de percevoir le feu qui couve, tout comme les GJ en sont une démonstration.
Donc, je réitère, pourquoi donc mélanger hommage aux pompiers (PAS seulement militaires, car Paris n’est pas la France) et quartiers de banlieue…
Si j’étais médisant, ce que je ne suis pas, je vous ferais remarquer que, pour une fois, une catastrophe ne se déroule pas dans un quartier de banlieue parisienne, un centre ville dégradé de Marseille… mais dans un bel arrondissement de Paris dans lequel habite Philippe Bilger… et d’autres membres du club de ce blog…
Parfois, cela permet de relativiser ce que peut être le malheur qui survient…
C’est tout ce que je voulais dire et rien d’autre…
Quant à vos leçons de morales à vous sur les pompiers, je n’en ai cure, j’ai eu l’occasion de vous croiser sur ce blog et je crois avoir approché votre personnalité, ne serait-ce qu’au travers de votre vrai/faux départ de janvier 2017 et de vos écrits sur de nombreux sujets comme celui-là…
https://www.philippebilger.com/blog/2017/09/la-prison-nest-pas-le-mal-absolu-.html
Rédigé par : Pierre Blanchard | 14 janvier 2019 à 20:17
Cela vous va à ravir la féodalité !
~ Hommage ~ Omage en 1170 ; venant de homo, mâle adulte du genre humain.
FÉOD. Promesse de fidélité et de dévouement absolu d'un vassal envers son seigneur.
Rédigé par : Elusen | 14 janvier 2019 à 15:04
@ olivier seutet
« ...et honte à tous ceux qui les attaquent, les pillent, les méprisent, les oublient au nom de leur pouvoir d'achat, de leur dignité, de leur haine des élites. »
Vous auriez peut-être pu avoir la décence de ne pas créer un amalgame non pertinent entre d'un côté ceux qui manifestent pour plus de reconnaissance et de visibilité sociale et de l'autre les vrais casseurs (qui sont parfois ceux qui agressent aussi les pompiers dans les cités) que la police a parfois laissé infiltrer les manifestants pacifiques.
Et contrairement à ce que vous semblez croire en cherchant à opposer des Français victimes des mêmes fausses élites, il y a aussi des pompiers (parfois volontaires) qui manifestent en gilet jaune, au risque d'être victimes de la sauvagerie du Régime :
http://www.francesoir.fr/societe-faits-divers/gilet-jaune-blesse-bordeaux-par-la-police-olivier-pompier-est-dans-le-coma
Au passage voilà une séquence parlante sur la manière selon laquelle les élus sont vus par les pompiers :
https://www.youtube.com/watch?v=6tjQZPsXTnE
Rédigé par : Exilé | 14 janvier 2019 à 14:17
@ Pierre Blanchard 13 janvier 2019 à 20:51
"Mais, Philippe Bilger, quel besoin de vouloir rattacher à cet hommage les problèmes des banlieues, et, pour d’autres commentateurs, celui des GJ… Ne pourriez-vous pas, les uns et les autres, être et rester dans l’hommage sans vouloir ajouter de l’huile sur le feu ?
Quel besoin avez-vous de systématiquement détruire la part de « bon » que tous nous avons en nous, associant systématiquement des éléments perturbateurs qui devraient rester hors de cet hommage."
Les leçons de morale, non merci. Vous m'énervez...
Philippe Bilger a mille raison de rattacher cet événement tragique à d'autres incendies provoqués délibérément par des délinquants des banlieues. Les pompiers excercent des tâches extrêmement dangereuses et nous sauvent la vie et ils ne sont pas là pour se faire caillasser et insulter par des voyous des banlieues qui mettent le feu à des poubelles et à tout ce qui leur tombe sous la main pour piéger les soldats du feu.
Faites un stage à l'unité des sapeurs-pompiers, et une fois revenu des missions, vous nous ferez un compte rendu. Votre avis sera différent, j'en suis sûre.
Rédigé par : Ellen | 14 janvier 2019 à 12:47
Deux hommes qui ont fait honneur à leur métier, à leur pays.
Un bel exemple pour la jeunesse !
Respect.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 14 janvier 2019 à 12:41
Il y a deux questions différentes. D'un côté, les accidents qui, par nature, font partie de l'activité humaine, qu'on s'efforce de prévoir mais qui surviennent en dépit de toutes les précautions. Dans ce domaine, les pompiers font un travail admirable, professionnels ou volontaires, et risquent leur vie pour sauver celle des autres.
Et de l'autre, comme si la mission n'était pas en elle-même assez périlleuse, il y a les racailles qui s'en prennent aux sauveteurs. Et qui ne méritent aucune indulgence. Puisque l'heure est à la consultation des citoyens, je suggère des sanctions pénales aggravées contre tout individu qui fait obstacle aux missions de service public en général.
Rédigé par : Solon | 14 janvier 2019 à 11:23
« Le l2 janvier, vers 9 heures, on entend comme un grand choc dans notre appartement. On pense qu'un meuble est tombé puis quelques minutes après j'apprends qu'une énorme explosion au gaz s'est produite rue de Trévise et qu'elle a littéralement dévasté un immeuble avec au rez-de-chaussée "notre" boulangerie. Un champ de ruines, une totale dévastation.
Le quartier est encore interdit de circulation pour des vérifications dans les autres immeubles. » - PB
La première chose qui m’est venue à l’esprit à la lecture des paragraphes ci-dessus, c’est : Est-ce que les syndics de copropriété des immeubles du même âge que l’immeuble où s’est produit l’explosion ont immédiatement diligenté des vérifications de l’Etat des conduites de gaz dans les zones et privatives et collectives et est-ce que Gaz de France ou quel que soit le nom actuel de l’entreprise responsable des conduites de gaz de ville dans l’espace public de la Ville de Paris ont fait de même ?
La première chose qui m’était venue à l’esprit lorsqu’on a annoncé l’explosion et la mort des pompiers aux infos, c’est : Pourquoi est-ce que les pompiers sont intervenus à l’occasion d’une fuite de gaz AVANT les spécialistes des fuites de gaz de Gaz de France qui en connaissent sans doute mieux les dangers consécutifs ? La deuxième chose c’est : Comment Gaz de France a-t-il pu laisser aller la fuite jusqu’à l’explosion si elle est intervenue sur le réseau public alors qu’ils ont la possibilité de couper les vannes à distance ?
J’ai une pensée triste pour la famille des deux soldats du feu qui ont péri à cette occasion. Il se trouve que lorsqu’elle était encore en activité, ma mère, vêtue d’une blouse professionnelle de nylon, a été transformée en torche vivante et a perdu une partie de son audition dans une explosion de gaz survenue dans des locaux vétustes occupés à l’époque par la Direction des Affaires sanitaires et sociales, suite à une erreur d’intervention sur les conduites de gaz du réseau public qui n’a pas pris la peine de prévenir les riverains de la remise en service des conduites sur lesquels ils venaient de travailler.
Le réseau public a fait beaucoup de progrès depuis lors dans la sécurité des interventions et la sécurisation des fuites et j’ai pu le constater moi-même à l’occasion de travaux sur le réseau public en Alsace qui ont duré quatorze mois. Mais bon, les spécialistes de peuvent pas intervenir quand on ne les appelle pas ou qu’on appelle les pompiers à leur place.
J’ai également une pensée pour votre famille. Quelle angoisse a dû être la vôtre lors de ce choc dont vous faites état. C’est très impressionnant lorsqu’on est paisiblement chez soi en temps de paix et que tout se trouve secoué de façon impromptue et imprévisible. Ça été mon cas lors d'un tremblement de terre au Japon dont la poussée était verticale et ça a été le cas des riverains d’une coupe de grands arbres en Moselle qui sont tombés en faisant trembler le sol et les habitations alentours sans que la municipalité ait pris la peine de prévenir qui que ce soit afin que les gens ne s’affolent pas.
Je n’oublie pas bien sûr les malheureux civils qui n’ont pas demandé à être soufflés par une explosion. J’espère que la lumière sera rapidement faite qui permettra d’établir des responsabilités et de mettre en œuvre de opérations de préventions de nouvelles fuites dans votre quartier ainsi que les quartiers similaires.
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 janvier 2019 à 10:02
Cher voisin,
Quand j'ai entendu les fenêtres de notre appartement bouger sous la puissance d'une déflagration, nous avons cru d'abord à un accident dans l'immeuble, puis à un attentat à proximité, enfin nous avons appris avec consternation que deux pompiers allaient mourir et que d'autres personnes étaient en péril.
Un hommage à ces deux soldats du feu est nécessaire. Il arrive à point nommé quand certains sont conspués, attaqués lors de leur intervention par des sauvageons.
L'incapacité de l'Etat à contrôler les débordements des Gilets jaunes n'est que la suite logique de l'abandon par les autorités de toute autorité régalienne dans des pans entiers de la Seine-Saint-Denis, des Bouches-du-Rhône et d'autres cités ailleurs. Les attaques contres les pompiers, les médecins, les pharmacies par des casseurs sont des exemples pour ceux qui prétendent venir manifester leur colère.
Alors vive les pompiers, vive les urgences des hôpitaux, vive les officines des pharmaciens, vive les commissariats de police et les gendarmeries et honte à tous ceux qui les attaquent, les pillent, les méprisent, les oublient au nom de leur pouvoir d'achat, de leur dignité, de leur haine des élites.
Rédigé par : olivier seutet | 14 janvier 2019 à 09:59
Au péril qui pèse sur eux, nous pouvons ajouter le traumatisme qui résulte des visions et situations auxquelles ils sont souvent confrontés lors de nombre d'interventions.
Il faut être particulièrement solide psychologiquement pour affronter de tels moments et se replonger ensuite dans un quotidien ordinaire.
Et ce qui est pour eux plus qu'un métier, une vocation, ils l'accomplissent, soudés, avec une abnégation et une humilité qui sont exemplaires et qui forcent le respect.
Cela n'en rend que plus abject le comportement de ceux qui les agressent, comportement qui donne un aperçu de ce dont est malheureusement capable la bêtise humaine.
Nous ne pouvons que rendre un vibrant hommage à ces hommes et femmes pour leur dévouement au service désintéressé d'autrui et leur esprit de sacrifice.
Rédigé par : Michel Deluré | 14 janvier 2019 à 09:22
Cher Philippe,
Vous avez mille fois raison de rendre hommage aux deux pompiers qui ont donné leur vie pour exercer leur mission. Ce n'est pas la première fois, ce ne sera pas la dernière. Les pompiers méritent le respect de tous les Français. Et, lorsqu'ils sont victimes d'agressions dans le zones de non-droit, les agresseurs devraient être sévèrement sanctionnés.
Vous avez, sur ce blog et oralement, exprimé votre soutien total aux policiers et aux gendarmes. En donnant toutes les raisons de votre soutien. Je vous approuve pleinement.
Philippe Bilger - Je défends la police - Vidéo dailymotion
https://www.dailymotion.com/video/x4b90cz
Or, depuis deux mois, d'autres Français n'ont pas vraiment eu la même attitude à l'égard des défenseurs de l'ordre public. Et doivent être blâmés pour leurs agissements inadmissibles.
Je termine par des considérations politiques.
Je conçois qu'un révolutionnaire comme Mélenchon soit de tout cœur avec les Gilets jaunes. Idem pour le parti lepéniste qui veut diriger le pays. Le PS est mort.
Mais le parti LR, qui a succédé au RPR, devrait être, dixit Jérôme Jaffré, ce qu'il fut depuis 58, le « parti de l'ordre ». Il n'a donc rien à faire dans la galère jaune. Et, loin de comprendre ou de soutenir le moindre gilétiste, devrait toujours soutenir non seulement tous les pompiers, mais aussi tous les policiers et les gendarmes, chaque samedi. Très explicitement et publiquement. A quand un grand discours de Laurent Wauquiez en ce sens ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 14 janvier 2019 à 09:21
"Douleur et rage..."
Que vous ressentez maintenant directement, que je partage aussi, et comme beaucoup de Gilets jaunes me semble t-il pour diverses autres causes. C'est un climat de douleur et rage généralisé aujourd'hui, mais à votre niveau ne vous sentez-vous pas un tout petit peu responsable ? Par exemple quand avez-vous dernièrement dénoncé l'injustice courante de notre institution judiciaire, pour les smicards ou proches smicards ?
Par exemple : un smicard saisit la justice pour une très bonne raison, il perd son procès en première instance, soit il n'a pas les moyens de faire appel et il subit l'injustice avec la rage et la douleur soit il fait appel avec toutes les dépenses et le stress des années à attendre : cassation et nouveau procès où il gagnera (pour rester optimiste) après douze ou quinze années passées. Et ça c'est un exemple parmi tant d'autres dans des domaines différents...
Rédigé par : Mulet | 14 janvier 2019 à 09:17
@ Pierre Blanchard
« Mais, Philippe Bilger, quel besoin de vouloir rattacher à cet hommage les problèmes des banlieues, et, pour d’autres commentateurs, celui des GJ… »
Eh bien, cet effet de contraste fait ressortir l’héroïsme des uns et la crapulerie des autres (dans certains cas) en multipliant la qualité de l'hommage qui est rendu à ces pompiers au service des Français.
Et quand trop de Français ont tendance à jouer la politique de l'autruche en gardant les yeux grands fermés sur « les problèmes des banlieues » (qui sont principalement en fait des problèmes causés par une immigration non maîtrisée) en pensant de cette manière conjurer ce qui pourrait altérer leur petit confort, il faut au contraire leur rappeler que nous risquons d'avoir besoin d'ici peu de plus de héros et de moins d'allumeurs de petites bougies.
Rédigé par : Exilé | 14 janvier 2019 à 09:00
Je me joins à Philippe Bilger et à tous les commentateurs de ce blog pour rendre hommage à nos vaillants et courageux pompiers disparus dans l'explosion le 12 janvier à Paris 9ème, ainsi à leurs familles restées dans la douleur immense et leurs proches. Nous partageons leur douleur dans une profonde tristesse.
Aidons les pompiers et protégeons tous ces soldats du feu tout comme ils nous protègent au péril de leur vie pour sauver la nôtre.
Rédigé par : Ellen | 14 janvier 2019 à 08:34
Je rends hommage aux soldats du feu, qui risquent leur vie, des blessures, et s'exposent à l'ingratitude en étant agressés alors qu'ils viennent apporter leur aide.
Pour raison symbolique, parce qu'ils représentent un Etat détesté, ce qui est aussi passablement injuste, cet Etat n'étant pas une dictature, et le serait-il qu'incendier ses concitoyens ne renverserait pas une tyrannie.
Nous pouvons encore remarquer combien les symboles rendent injuste, tu représentes l'Etat, nous avons le droit de te lyncher.
En attendant que les gens finissent par s'en rendre compte, ne faut-il pas protéger les pompiers ? Par la police, bien sûr, mais par des véhicules, comment dire ? Forteresses de plus en plus performantes ainsi que des protections type combat pour les pompiers.
Ainsi qu'on le fait pour le feu, comme on le voit plus bas :
https://www.bing.com/videos/search?q=pompier+lutte+contre+feu+vid%c3%a9o&view=detail&mid=60C66CEE5666B793704860C66CEE5666B7937048&FORM=VIRE
Bien sûr, il faut changer les mentalités, mais ce n'est pas facile... Des nihilistes, il y en a de tous types, plus ou moins graves, des incendiaires, des gens lançant de fausses alertes, des mégots fumants ou des cendres de barbecues dans les forêts, et maintenant, des agresseurs de pompiers.
On avait donc les dingues du feu, les irresponsables, maintenant, on a en plus les dingues des symboles.
Outre que l'Etat n'est pas l'ennemi, le pompier, le postier, l'infirmière d'Etat ou libérale et les médecins venant rendre des services indispensables, ne sont pas l'ennemi mais ce qui permet à la vie des gens de se maintenir, surtout des plus fragiles.
Ce qui me fait penser qu'outre être contre l'Etat et vouloir marquer ce qu'on vole de territoire pour en faire le sien, il entre dans l'agression des pompiers, une sorte de lent suicide pour ceux qui le font : demain n'existe pas.
Une société plus empathique, moins croupissante dans de faux symboles et plus tournée vers l'avenir ?
Commence par ne pas laisser s'en prendre à ceux qui la préservent de la manière la plus évidente.
Parce que s'il est possible qu'un gardien de l'ordre dérape, je ne vois pas de pompiers agresser les citoyens.
C'est donc dans leur cas, et celui des médecins, infirmières et autres intervenants du même type, qu'il faudrait instituer une présomption de vérité quand ils disent avoir été molestés dans les zones où de tels abus se perpétuent.
Rédigé par : Noblejoué | 14 janvier 2019 à 05:56
Cher Philippe,
L'instant est aux hommages et c'est une grande tristesse qui nous traverse en pensant à toutes ces victimes civiles et professionnelles.
Cependant, l'année 1978 avait déjà souligné des faiblesses dans les installations de la ville de Paris, soudure de canalisations qui s'étaient rompues avec création de nappes souterraines de gaz.
Un gardien avait prévenu au milieu de la nuit et les services n'avaient détecté aucun problème. L'année 1980 apportait des conclusions d'expertises contradictoires dans un tribunal parisien (voir article du journal Le Monde du 26 mars 1980 présent la toile et archive INA du 17 février 1978).
Il est possible de supposer que les dernières inondations de la Seine et les épisodes de sécheresse ou de canicule aient impliqué des effondrements souterrains et fragilisé la perméabilité et les soudures.
Des écroulements de falaises après sécheresse et inondations à répétition sont fréquentes et s'expliquent par le même phénomène.
Il y aura des recherches de responsabilités, mais en dehors de toutes ces réunions qui seront contradictoires elles aussi, longues et sans solution, il restera cet immense drame et il est nécessaire de prévenir ce qui serait le début d'une série d'accidents.
Le dispositif actuel de petites interventions de réparations, de pose de témoins bidon pour voir si les sols bougent, de voitures de captation une fois par an est de l'inconscience magnifiée qui met en danger les intervenants et la population.
Il y a une prise de conscience à mettre en place auprès des politiques qui semblent plus focalisés sur le développement de la fibre optique que sur les priorités de sécurité vitale et d'hygiène.
Au nom de la modernité, tout se dégrade et les Gaulois et les Romains avaient plus de raison pour l'entretien des réseaux.
Il y aura toujours besoin d'hommes et de femmes de terrain et vouloir réduire les acteurs des villes et des campagnes au nom de la rentabilité a touché le cap de l'absurde.
Notre monde n'est pas que festif et moderne. Les enfants ont besoin de regards et de sécurité pour se développer, pour s'identifier et l'on ne s'identifie par rapport aux courants d'air.
Les Gilets jaunes ont continué la manifestation sur Paris alors qu'un drame se déroulait. Ils se sont comportés comme des égoïstes, des témoins de l'anti-solidarité. Mettre le feu quand les soldats du feu sont dans la peine, c'est à la limite du monstrueux.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 14 janvier 2019 à 00:05
Je me joins à vous, Philippe Bilger, pour rendre hommage à ces deux jeunes pompiers morts lors d’une intervention à haut risque. Métier éminemment dangereux qui mérite le respect de tous les citoyens.
Je m'associe à la douleur de leurs proches.
Rédigé par : Achille | 13 janvier 2019 à 21:27
Hommage aux pompiers décédés ce jour…
Bien évidemment, ces pompiers, militaires à Paris et Marseille, civils ailleurs, sont au service de tous au péril de leur vie…
Ne soyons donc pas réducteurs : « Les pompiers sont des militaires au service des Français et aimés par eux »… Ils sont aussi « civils ».
Leur rendre hommage est bel et bien et je m’y associe du plus profond du cœur.
Mais, Philippe Bilger, quel besoin de vouloir rattacher à cet hommage les problèmes des banlieues, et, pour d’autres commentateurs, celui des GJ…
Ne pourriez-vous pas, les uns et les autres, être et rester dans l’hommage sans vouloir ajouter de l’huile sur le feu ?
Quel besoin avez-vous de systématiquement détruire la part de « bon » que tous nous avons en nous, associant systématiquement des éléments perturbateurs qui devraient rester hors de cet hommage.
Et, comme ces pompiers-là étaient des militaires :
https://www.youtube.com/watch?v=NPTkrUt1m3I
Rédigé par : Pierre Blanchard | 13 janvier 2019 à 20:51
Après les mots, il restera l'oubli qui s'installera de nouveau. Et puis, il y a des enfants qui souffrent d'avoir perdu un père.
Vous pouvez les aider.
https://www.pompiers.fr/oeuvre-des-pupilles
Rédigé par : vamonos | 13 janvier 2019 à 20:09
"Douleur"
Hommage émouvant dont tous les Français, cher P. Bilger, vous remercient. Honneur à tous ces sans-grade qui sauvent des vies au risque de perdre la leur.
"Rage"
La douleur étant exprimée, l'expression de votre "rage" demande des prolongements cher P. Bilger. Sans cela, elle est totalement inutile et sans grand intérêt.
Vous pouvez, en termes ultras-prudents, évoquer les banlieues et leurs communautés, quasiment hors de la République avec leurs cortèges de délinquances en tous genres, mais s'arrêter là est aussi sans intérêt.
Ce qui doit être mis en cause, c'est le pouvoir et in fine le Président Macron. Président qui connaît la terrible situation dans les banlieues depuis son entrée dans les cabinets de l'Elysée en 2012 (secrétaire général adjoint). Je vous rappelle que toutes les notes sur les dangers des banlieues de tous les services de l'Etat aboutissent sur le bureau du Président pratiquement en même temps que sur celui du ministre de l'Intérieur. Il connait très précisément la situation et sa gravité.
Donc la responsabilité du Président est totale sur ce sujet comme d'ailleurs sur tous les sujets régaliens qui lui demeurent totalement étrangers hélas. Il ne fait rien !
Mais nous en sommes au point, après deux mois de crise des Gilets jaunes, que, si les tensions continuent, notre pays ne fera pas l'économie d'un retour aux urnes.
Peu importe E. Macron, ce n'est pas lui qui importe mais la France. Ceux que l'on entend, ici et là, dire en tremblant "mais qui peut le remplacer, personne" montrent la position de l'autruche et du frisson.
La France a su au cours de son histoire faire émerger des Français(ces) qui, sans être des sauauauveurs, comme certains le disent, sont capables d'unifier et de nous faire avancer. Et il s'en trouve et nous n'en manquons pas. Ils (elles) seront là le moment venu et la France les reconnaîtra.
Les institutions sont solides, elles l'ont prouvé et ces hantises de conservateurs frileux ne sont pas à la hauteur du destin de la France cher P. Bilger.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 13 janvier 2019 à 20:01
102 pompiers sont morts en dix ans (Le Parisien)
Ils sacrifient leur vie pour sauver les nôtres
Hommage à ces héros
Condoléances à leurs familles
Et les châtiments les plus sévères contre les racailles qui les agressent, les caillassent.
Ah mais non, il faut que j'arrête de rêver, ces racailles ne portent pas de gilet jaune.
Rédigé par : Philippe Dubois | 13 janvier 2019 à 19:53
Bien vu et merci aussi aux quatre premiers commentateurs qui ont publié des commentaires de bon sens.
C'est là que devait nous amener ce laxisme établi depuis 1968. Pour nous en sortir il faudrait un homme à poigne. Mais ces hommes-là, nous les appelons dictateurs. Alors notre dégringolade n'est pas encore finie.
Rédigé par : Manor | 13 janvier 2019 à 18:47
Votre émotion est fort compréhensible et je la rejoins pour m’être rendu - mais pas seulement - dans cette boulangerie, accompagnant des amis résidant dans la quartier. La rage - mot à la mode ces temps-ci - que vous exprimez à propos des mauvais traitements qui leur sont faits dans certaines cités, je m’y associe.
Mais que dire de l’ignominie de certains giletistes, parmi ces revendicatifs pour qui vous avez eu les yeux de Chimène, qui ont osé voir dans ce drame une manipulation du gouvernement destinée à masquer leur ”mouvement” ?
Rédigé par : Gb | 13 janvier 2019 à 18:29
Nos pompiers, militaires, policiers se sacrifient pour nous.
Que font les politiciens, hauts fonctionnaires et autres privilégiés du système pour nous ?
Les politiciens accusent leurs prédécesseurs, les hauts fonctionnaires se concoctent des lois qui augmentent leurs privilèges et les autres profitent des largeurs que les premiers cités leur accordent.
Et nous que faisons-nous, nous nous taisons lorsque nos policiers et pompiers sont caillassés par des racailles, quand nos militaires sont envoyés en Afrique ou ailleurs pour protéger les populations contre le terrorisme, alors que les forces vives de ces populations viennent trouver aide et assistance chez nous plutôt que de lutter chez eux.
Rédigé par : Gérard Vargas | 13 janvier 2019 à 17:34
Merci Monsieur Bilger pour cet hommage rendu à ces deux sapeurs-pompiers de Paris morts dans l'exécution de leur mission au service des autres.
C'est le vrai sens du service public, celui qu'oublient ceux qui vilipendent la "fonction publique" parce qu'elle ne fait rien, se roule les pouces et "coûte un pognon de dingue" !
Un simple rappel : cette explosion est très ressemblante à celle de la rue Raynouard, dans le XVI° arrondissement, le bilan était de treize morts en 1978.
Rédigé par : Robert | 13 janvier 2019 à 17:33
Parce qu'immédiatement, quand j'ai appris cette double issue fatale, j'ai songé à certains quartiers de banlieues, à ces cités de non-droit où des jeunes gens abrutis, haineux, irresponsables, en majorité français, il faut tristement l'admettre, s'en prennent aux pompiers, leur jettent des pierres ou des objets, les insultent parce qu'ils représentent la France officielle, institutionnelle.
L'expression « France officielle » est laide et fait penser à l'officiel des Chemins de fer...
La France est la France, depuis plus de mille ans sans avoir jamais avoir été ravalée à une quelconque grisaille « officielle ».
C'est surtout parce que ces pompiers sont trop français dans leur apparence et leur comportement exemplaire qu'ils sont haïs, même si leur uniforme est parfois pris pour de la provocation.
Des civils franco-français qui passeraient au même endroit sans avoir été prévenus des coutumes locales pourraient tout aussi bien se faire prendre à partie.
A certains endroits, même hors incendie, on peut se faire caillasser.
Dans certains milieux, les jeunes gens qui se comportent autrement que comme des voyous se font parfois agresser par ces derniers qui leur reprochent de « faire leur Français ».
D'autres professions (médecins, éboueurs, techniciens etc.) peuvent se faire agresser.
Je ne me souviens plus si j'ai cité ici l'anecdote suivante.
Sur une radio libre, une émission consistait un jour en un entretien entre une animatrice et un général, au cours duquel il a exposé quelques anecdotes liées à sa carrière dans quelques interventions à l'étranger avant d'évoquer la grandeur de la France qui pouvait être fière de son armée etc.
Les auditeurs ayant eu la possibilité de poser des questions, je lui ai fait parvenir une question qui portait en substance sur le problème de la traversée par les convois militaires de certains quartiers « sensibles » qui considèrent qu'il s'agit d'une provocation, ce qui oblige les planificateurs des itinéraires à prévoir leur contournement.
J'ai eu droit à une réponse un peu gênée du bra'v général qui s'en est sorti par une pirouette, en ayant prétendu que ces convois n'empruntaient que les autoroutes (qui passent au pied de leur cantonnement, n'est-ce pas ?).
Tout ça pour dire que notre pays qui intervient en Afrique ou dans les Balkans n'est plus capable d'être maître de se qui se passe chez lui où de plus en plus de « territoires » sont de fait placés sous occupation étrangère...
Rédigé par : Exilé | 13 janvier 2019 à 16:08