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25 janvier 2019

Commentaires

Robert Marchenoir

@ DAUMONT | 02 février 2019 à 10:26
"Nous avons donc en Marchenoir le beau néocon colonial dans toute sa splendeur !"

Con toi-même.

Il est quand même extraordinaire de voir qu'à chaque fois que l'on se donne la peine de démontrer la malfaisance du régime russe et de ses laquais français, un cancrelat poutiniste sort de derrière la tapisserie pour confirmer votre analyse.

Ça ne rate jamais : vous appuyez sur le bouton "Trucs pas franchement élogieux à l'égard du despote russe et de ses admirateurs locaux", et pouf ! un sous-doué sort de nulle part pour prouver à la cantonade que lui et ses potes n'ont rien à dire pour défendre leur poutinou d'amour, sinon des insultes ("néocon"), la délégitimation des arguments d'autrui au motif de désordres psychologiques imaginaires -- délégitimation basée sur l'humiliation sexuelle, évidemment ("je pensais jusqu'ici qu'il avait été plaqué par une Russe dans sa jeunesse"), et des slogans en trois mots ("car la Russie d'aujourd'hui n'est pas l'URSS d'hier").

Le tout avec une totale absence d'imagination : le poutino-lécheur est paresseux, il ne se donne même pas la peine d'inventer ses propres insultes et se propres slogans, il recopie ce qui a déjà été posté un million de fois.

Ajoutez par là-dessus une invective communiste au hasard ("colonial" -- en l'occurrence, c'est le sieur Daumont qui est colonialiste, puisqu'il prône l'asservissement de la France à la Russie, mais n'exigons pas de demeurés pareils une once de cohérence), et bien sûr l'insulte qui va bien à sa propre civilisation ("quant à l'Europe, elle a raté le coche et n'est plus qu'un vassal" -- jolie inversion accusatoire, au passage, figure rhétorique favorite du poutinisme : Dumont exige de l'Europe qu'elle devienne le vassal de Moscou, et lui reproche dans le même souffle d'être un vassal ; comprenez de l'Amérique).

Cela dans l'hypothèse, naturellement, où Dumont est français, et non russe, ce qui n'est nullement gagné.

Comment peut-on être stupide à ce point, comment peut-on s'ingénier à ce point à marquer des goals contre son propre camp, voilà qui me dépasse. La bêtise est un éternel sujet de fascination.

DAUMONT

Nous avons donc en Marchenoir le beau néocon colonial dans toute sa splendeur !

Je pensais jusqu'ici qu'il avait été plaqué par une Russe dans sa jeunesse.
C'est peut-être le cas mais il en a fait un développement idéologique.

Car la Russie d'aujourd'hui n'est pas l'URSS d'hier.

M. Kissinger pense ainsi que les Etats-Unis auraient dû s'allier à la Russie pour contrer la Chine.

Quant à l'Europe elle a raté le coche et n'est plus qu'un vassal.

Robert Marchenoir

@ Lucile | 31 janvier 2019 à 13:53
"Je crois pourtant que les Français sont moins acquis au communisme que certains de leurs réflexes conditionnés pourraient le laisser penser. Je les vois surtout en contradiction avec eux-mêmes : ils comptent en effet sur l'État pour régler la plupart de leurs problèmes et intervenir dans la résolution d'à peu près tous les conflits, en croyant à tort qu'il jouera un rôle d'arbitre neutre et bienveillant, mais ils gardent un fond de tendresse vivace pour les anarchistes de tous bords."

L'état de contradiction permanente des Français est en effet un problème majeur, sur lequel je ne cesse d'attirer l'attention. Mais cela n'est pas différent de leur tropisme communiste.

La contradiction ne réside pas seulement en une propension à la rébellion, qui rendrait illogique leur appel incessant à l'État. Si ce n'était que cela, et si cela restait dans des proportions raisonnables, cela se limiterait à un travers national pittoresque. Astérix, Brassens et ainsi de suite.

Le problème est plus grave, et insoluble dans son état actuel. Mon message est le suivant : si vous êtes mécontents des effets du communisme, ne réclamez pas le communisme en guise de remède.

Or, c'est ce que font la plupart des mécontents de tout bord. Les Gilets jaunes ne sont que la dernière manifestation de ce tropisme national.

Les seuls qui ne le font pas sont les mécontents libéraux. Dans l'état actuel des forces politiques et des mentalités en présence, si vous ne réclamez pas des réformes libérales, vous êtes communiste. Choisissez votre camp, mais ne venez pas pleurer si, plus tard, les inconvénients du communisme vous explosent à la figure.

Ce n'est pas une question d'opinion ou de bulletin de vote. C'est une question de fait. Que vous soyez de droite, de gauche ou de je ne sais où, vous n'obtiendrez jamais satisfaction de la sorte. Vous serez, toujours, déçus. Et, au passage, vous aurez contribué à enfoncer un peu plus le pays dans l'incurie.

J'en veux pour preuve votre autre remarque :

"Demain les prix des aliments vont grimper suffisamment pour qu'on s'en aperçoive, sur ordre du gouvernement. Drôle d'ambiance vous ne trouvez pas ?"

En effet. Cela faisait des semaines que j'attendais que cette nouvelle, tout à fait prévisible, fasse les titres des médias. Voilà une illustration parfaite de ce que je viens de dire.

Le prix des aliments va effectivement augmenter sur ordre du gouvernement, mais vous oubliez la moitié la plus importante de la constatation : cet ordre n'est que la résultante de l'obéissance du gouvernement aux ordres donnés par les Français.

Qui donc a exigé cette mesure, en effet, sinon les tenants du politiquement correct de droite, tout comme ceux du politiquement correct de gauche ? Les "bobos" les plus parisiens et les plus mondialisés, comme les "anti-Système" les plus vociférants contre "l'oligarchie" ?

Je rappelle que les grandes surfaces sont l'abomination de la désolation, qu'elles exploitent les pitis paysans, que les agriculteurs sont l'âme de la France et que x d'entre eux se suicident tous les jours (vérifiez).

Je rappelle que le consumérisme c'est mal, qu'il y a cinquante marques de yaourt dans les grandes surfaces et que c'est bien la preuve que l'ultra-libéralisme est une vérole.

Je rappelle que les grandes surfaces font disparaître les pitis commerce de proximité, qui sont infiniment plus vertueux, puisqu'il sont 50 % plus chers.

Je rappelle que les agriculteurs doivent vivre de leur travail, qu'ils gagnent 350 euros par mois et que c'est la faute des grandes surfaces qui leur achètent en dessous de leur prix de revient, tout cela pour faire d'odieuses promotions consuméristes du type 1 donné pour 2 achetés.

Je rappelle qu'on voit, sur YouTube, des pauvres se bousculer pour arracher des pots de Nutella à - 70 %, et que c'est vraiment l'horreur ultra-libérale.

Je rappelle que les Français doivent accepter de payer un peu plus cher pour leur nourriture, parce que sinon tous les agriculteurs vont se pendre ensemble le même jour, et on sera obligés de manger de l'agneau de Nouvelle-Zélande (qui est à gerber, comme chacun sait).

Je rappelle que c'est une honte d'acheter de la bouffe à pas cher, alors qu'on devrait être fiers de dépenser plus pour ne manger que du foie gras de qualité (Natacha Polony).

Je rappelle que le dimanche ne sert pas à vouer un culte au veau d'or dans les centres commerciaux, mais à aller à la messe avant de dire le bénédicité devant les huit enfants de la maisonnée (version catho tradi), ou bien à aller se "cultiver" dans les musées après s'être tapé la cloche dans un bon restau (version fonctionnaire athée bobo).

Je rappelle que la terre ne ment pas et que les paysans sont au cœur de l'Histoire de France, et que par conséquent chaque ménage français doit accepter de payer davantage pour des légumes moches pleins de sable, en plus de subventionner les agriculteurs à raison de 100 euros tous les mois.

Tout cela (*), vous l'avez lu et entendu cent fois, mille fois, dix mille fois, dans les "médias du Système" comme sur les "sites de réinformation" les plus subversifs (selon eux), à droite comme à gauche, chez les cathos tradis comme chez les cocos athées, chez les européistes comme chez les frexistes, dans la bouche des élites les plus élitaires comme dans celle des commentateurs sans-dents les plus anonymes.

Eh bien ! le gouvernement Macron obéit aux ordres de son peuple, voilà tout. Comme l'ont fait tous les gouvernements avant lui. Nous sommes en démocratie. C'est bien ce que vous voulez, la démocratie, n'est-ce pas ?

Le peuple a réclamé que les paysans puissent vivre décemment de leur travail, il a réclamé que l'État fort et stratège régule le capitalisme déchaîné au lieu de laisser faire la loi de la jungle, et donc, Macron obéit, et décrète que les hypermarchés devront vendre au moins 110 ce qu'ils ont acheté 100. Dix pour cent de marge, ce n'est pas la mer à boire, quand même ?

Évidemment, les abominables grandes surfaces qui exploitaient le populo faisaient, jusqu'à présent, des marges dérisoires de l'ordre de 1 ou 2 %, quand ce n'était pas des marges négatives, à l'occasion de promotions, bien que ce soit interdit. Et donc, vous allez vous prendre dans la figure des augmentations de près de 10 % pour un certain nombre de produits parmi les plus achetés.

C'est bien ce que vous vouliez, non ? Voilà ce qui arrive quand on demande à l'État de remplacer le marché.
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(*) Sauf le petit détail de ce que coûtent, à chaque Français, les monstrueuses subventions à l'agriculture.
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@ Savonarole | 30 janvier 2019 à 13:58
"Marchenoir est un pervers narcissique et hypocrite [...]. En fait, Marchenoir se venge de m'être inquiété de sa santé et de son degré de joie de vivre, il s'en était étranglé, 'une belle saloperie, ignoble', écrivait-il. De plus, il ne supporte pas qu'un autre que lui s'intéresse à la géopolitique. Je ne lui répondrai pas, car le propre du pervers narcissique est de rétorquer ad libitum pour épater le perchoir de la volaille qui ne sachant pas écrire le trouve admirable."

J'avais eu tort, je m'en aperçois, de vous faire crédit de quelque hauteur d'âme, en passant rapidement sur vos précédentes insultes. Votre bassesse et votre vanité ne reculent pas devant les attaques personnelles les plus viles et les plus travaillées, dès lors que l'on se mêle de vous contredire paisiblement à l'aide de quelques faits que vous décidez d'ignorer.

Comme par hasard, vous étiez en train de défendre un dictateur communiste. Comme par hasard, vous étiez en train de hurler avec les loups poutinistes. La dernière fois, c'était carrément à propos de rien. Vous n'êtes pas spirituel, contrairement à ce que vous croyez. Vous êtes un manipulateur assez méprisable.

Si vous vouliez nous offrir une illustration de la nocivité des idées poutino-communistes, vous avez parfaitement réussi. Dans le genre consistant à accuser autrui des vices dont on fait preuve afin de détourner l'attention, vous pourriez en remontrer à Vladimir Vladimirovitch.

Je note aussi qu'il ne vous suffit pas de m'insulter à deux reprises ; il faut encore que vous insultiez en vrac ceux qui apprécient mes interventions. Toujours la légendaire ouverture d'esprit et l'absence de mesquinerie de votre famille de pensée. Enfin... pensée est un grand mot.

N'hésitez pas à illustrer votre "intérêt pour la géopolitique" en partageant vos immenses connaissances et vos analyses diplomatiques acérées. Ne vous contentez pas de quelques traits d'esprit par trop frustrants pour nous. Tout le monde n'attend que ça, je pense.

Lucile

@ Robert Marchenoir

Je vous remercie de votre réponse documentée et qui explique l'influence communiste sur les institutions de la France.

Je crois pourtant que les Français sont moins acquis au communisme que certains de leurs réflexes conditionnés pourraient le laisser penser. Je les vois surtout en contradiction avec eux-mêmes : ils comptent en effet sur l'Etat pour régler la plupart de leurs problèmes et intervenir dans la résolution d'à peu près tous les conflits, en croyant à tort qu'il jouera un rôle d'arbitre neutre et bienveillant, mais ils gardent un fond de tendresse vivace pour les anarchistes de tous bords.

Macron aussi est en pleine contradiction avec lui-même, quand il fait la leçon aux gens pour qu'ils se comportent de façon autonome et responsable, mais renforce parallèlement peu à peu le périmètre de l'État et son arsenal de réglementations.

À ce propos, vous dites que Macron devrait rouer de coups son ministre de l'Economie et des Finances. Mais enfin, c'est lui qui est allé le chercher par personne interposée, et sachant combien peu il délègue, c'est encore lui qui donne le la, surtout sur la question de l'économie, sa spécialité lors du quinquennat précédent. Il laisserait partir Le Maire s'il désapprouvait sa politique. Cela fait largement plus de 20 mois qu'il a pris en main les destinées économiques de la France. Si Le Maire mérite la désapprobation, son patron ne peut pas y échapper.

Caserte

@ Robert Marchenoir 30 janvier 19 h 10

1945 – Quand le Général, contraint et forcé, « chargea » Thorez de la fonction publique, les cocos s’installèrent largement, opportunément, confortablement dans les rouages ; là où ça peut faire mal en cas de crise : toutes les fonctions « circulatoires » !

1981 - La classe d’âge était en fin de course. Il y avait lieu de recharger les batteries, un changement de génération ! Mitterrand - enfin en réalisation de « destinée » - ne pouvait faire mieux que de confier à Anicet la relève. Il était temps, on était à bout de souffle !

2012 – Alors là on était rincé ! Ceux de 81 dans une rocoite retraite. Il y avait du mou dans l’administration, les nanarques c’était pas grand-chose. Le Parti tenait grâce à quelques municipalités, lesquelles en vérité n’étaient que des douars. L’Huma percevait sa manne d’argent public – sinon ils se seraient fâchés tout rouge !
Que faire avait dit l’Ancien !

2017 – La situation était quasi dramatique. Le monstre cocomuniste allait-il disparaître : le grand soir joyeux suivi d’une nuit debout exaltante ! On a eu les boches, on n’aurait pas les bourges !
Alors Macron paru ! Le cercle de famille applaudit à grands cris ! Il savait, celui-là, élargir celui de ses amis !
On ferait avec ! C’est bien le diable si on n’arrivait pas à sauvegarder cette vieille idée que le communisme sauverait le monde !

Lucile

@ anne-marie marson | 30 janvier 2019 à 20:46

Pour la guerre civile, on n'en est pas tout à fait là, Dieu merci, mais je pense tout de même que la situation sociale n'est pas très saine et qu'il n'en faudrait pas beaucoup pour que ça s'aggrave.

Il y a un sentiment de révolte dans l'air, alors que le sentiment d'unité nationale me paraît très affaibli, que les partis politiques ne représentent plus grand-chose, et que le recours à la violence ne fait pas peur à tout le monde. Le pays s'appauvrit, il y en a que ça peut énerver. Demain les prix des aliments vont grimper suffisamment pour qu'on s'en aperçoive, sur ordre du gouvernement. Drôle d'ambiance vous ne trouvez pas ?

Savonarole

@ duvent | 30 janvier 2019 à 19:48

Se suicider en Suisse c'est compréhensible.

anne-marie marson

@ Lucile | 30 janvier 2019 à 15:29

Bien que le commentaire s'adresse à RM, je me permets un aparté.

Si l'on doit soutenir le gouvernement faute de mieux, et de crainte d'une guerre civile, parce qu'on est dans une impasse, c'est un argument que je comprends. Mais il faut le dire.

Vous plaisantez, je crois.
Ou alors c'est grave.

duvent

@ Savonarole | 30 janvier 2019 à 19:02

Je vous laisse le découvrir ce Belge qui se suicide en Suisse, c'est déjà drôle...
Mais je peux déjà vous dire que les occasions de rire étant rares, le rire étant le propre de l'homme, l'esprit étant une denrée excessivement précieuse, il ne faut partager ce plaisir qu'avec des connaisseurs comme pour le vin jaune que je réserve pour la fin du monde puisqu'il est de longue garde...

Robert Marchenoir

@ Lucile | 29 janvier 2019 à 15:47
"Est-ce que je peux me permettre une ou deux questions : quand vous dites que Macron sert de chambre d'écho aux revendications d'inspiration socialiste venues de la France, est-ce que vous estimez cela regrettable, inévitable, utile, de bonne guerre ? Est-ce qu'à votre avis le candidat Macron a été vu comme rassurant et adapté à la mentalité française parce que venant d'un gouvernement socialiste ; a-t-il été élu parce qu'il espérait adapter le socialisme au progrès ; ou bien parce qu'il voulait s'en passer ?"

Utile ? Non, bien sûr. Macron a été élu, je pense, à la fois parce qu'il donnait des signaux clairs pro-libéraux et pro-entreprises, et parce qu'il continuait à jouer sur l'éternelle ambiguïté française de la troisième voie. Celle selon laquelle il serait possible, à la fois, d'être socialiste et libéral.

C'est cette illusion dont il convient de sortir au plus vite. Tout le monde fait de la droiche depuis des décennies en France, que ce soit depuis le côté droit (Chirac, Sarkozy) ou depuis le côté gauche (Hollande). Ça ne marche pas, il serait temps de s'en apercevoir. Ou plutôt, ça ne marche que pour se faire élire -- mais à qui la faute ?

Si la social-démocratie avait sa justification en 1929, ou en 1945, si elle a effectivement permis de concilier les vertus du libéralisme avec les fallacieuses prétentions du communisme, nous avons largement dépassé le cap de l'entre-deux. Tout comme la Grande-Bretagne des années 70, nous sommes devenus largement socialistes sans le dire.

Il y a un moment où la quantité se transforme en qualité, tout simplement. A force d'ajouter des petits morceaux de socialisme dans la soupe, eh bien l'on se retrouve plus communistes, à bien des égards, que la Russie. Et même que l'URSS.

Après tout, en URSS, à partir des années 60 à 70, plus grand'monde n'avait d'illusions sur les vertus réelles du socialisme. Tout le monde (y compris les dirigeants !) faisait semblant. Et le peuple se retrouvait à discuter dans sa proverbiale cuisine, seul endroit où les Russes avaient le droit de parler librement -- et ils ne s'en privaient pas.

Chez nous, tout le monde n'a que la "justice sociale" à la bouche, quand ce n'est pas la "justice fiscale", la "justice territoriale", la "justice environnementale" ou la "justice climatique", ce qui n'est qu'une autre façon de dire "socialisme". Au passage, je trouve que le Club des magistrats devrait porter plainte pour usurpation de qualité.

Quand l'extrême droite prétend représenter "l'anti-Système", il ne faut pas bien longtemps pour qu'elle soit ramenée, par l'inéluctable élastique de la mentalité française, vers la position par défaut : celle des idées de gauche. Plus l'on se dit opposé au politiquement correct, plus on finit par se faire le ventriloque de la pensée socialiste.

Le coup d'Etat silencieux de 1945 a été infiniment plus efficace que la révolution de 1917. Comment voulez-vous expliquer aux gens que le vrai nom du parti communiste, en France, est Sécurité sociale ?

C'est pourtant bien ce qui est nécessaire, sous ces termes ou sous d'autres. Il n'y a pas d'autre voie de sortie que de dire la vérité au "peuple", et la vérité n'est pas forcément ce qu'il a envie d'entendre.

En ce sens, Macron fait comme tous ses prédécesseurs. Il devrait rouer de coups son ministre de l'Economie, qui prétend vouloir réformer le capitalisme mondial pour le rendre plus doux et plus pelucheux.

La seule question à laquelle je n'ai pas la réponse, c'est : est-il possible à qui que ce soit (surhomme envoyé par la Providence, dauphin du Roy de Frônce, général étoilé) de mater l'Etat profond communiste ? Nos siloviki à nous, c'est-à-dire la mafia des fonctionnaires, des syndicalistes et de leurs obligés ?

Je n'en sais rien. Il est parfaitement possible que notre destin soit celui de l'URSS, et que l'effondrement soit aussi inéluctable et aussi douloureux.

Le Figaro vient de publier un article édifiant sur l'explosion du nombre des fonctionnaires : 40 % de plus depuis 40 ans. Ça a commencé avec Mitterrand, mais même Sarkozy a augmenté les effectifs, contrairement à ses promesses.

Le général de Gaulle avait ouvert aux loups la porte de la bergerie en 1945, en mettant aux commandes du ministère de la Fonction publique Maurice Thorez, le chef du Parti communiste. Son bref passage au pouvoir lui a suffi, à lui et à ses quatre camarades communistes du gouvernement, pour imposer à la France les institutions collectivistes qui l'oppriment encore aujourd'hui.

François Mitterrand a poursuivi la bonne oeuvre du Général, en nommant le communiste Anicet Le Pors au ministère de la Fonction publique en 1981. De Gaulle avait cinq ministres communistes ? Mitterrand en aura quatre. Aussitôt, Anicet Le Pors s'est empressé de laisser sa marque à la suite de Thorez : là où nous avions une fonction publique, il en a créé trois, ouvrant la voie à l'explosion du nombre des fonctionnaires sous statut. Il a aussi, chose qu'on rappelle rarement, donné le droit de grève aux fonctionnaires... et supprimé l'exigence de bonne moralité pour leur recrutement.

Même Mitterrand, devant son propre Conseil des ministres, a déploré cette réforme, et a reconnu qu'il s'était fait berner par Anicet Le Pors ! L'article du Figaro sur les fonctionnaires, qui relate les faits, ne mentionne même pas que ce funeste personnage est communiste.

C'est aux domiciles de tels responsables que les Gilets jaunes devraient aller tambouriner, au lieu de se livrer à des agressions contre les députés macronistes. Mais les Gilets jaunes ne sont pas anti-communistes : ils sont pro-Système.

Nous savons, aujourd'hui, que les complaisances communistes et soviétiques du général de Gaulle sont antérieures à la Libération, et ne se résument pas à un héroïque compromis avec Staline, qui, vous comprenez, était au rang des vainqueurs -- sous-entendu : on ne pouvait pas faire autrement.

Ainsi que l'explique Eric Brunet dans son livre L'Obsession gaulliste, le Général a multiplié les déclarations compromettantes. 1942, au général Catroux : "Nous sommes actuellement plus proches de la Russie que d’aucune autre puissance, et j’espère que nous le montrerons bientôt par des actes diplomatiques et même militaires." 1942, à l'ambassadeur d'URSS à Londres : "J’espère que les Russes seront à Berlin avant les Américains". Pendant la guerre, toujours : "On réfléchit sur les causes de la guerre, qui sont à chercher au-delà de Hitler, du côté de la crise de 1929, de la dépression et de la faillite du libéralisme" (c'est moi qui souligne).

Eric Brunet résume : "Staline avait renoncé à instaurer en France un régime communiste. En contrepartie, le pouvoir gaulliste acceptait la mise en place, en partenariat avec le PCF, d’un État-Providence."

Jean-Gilles Malliarakis, qui prépare un livre sur le sujet, souligne que l'étatisme forcené dont nous souffrons n'est nullement intrinsèque à je ne sais quelle essence de la Frônce, qui remonterait à Colbert et à la monarchie de droit divin. Elle vient bel et bien des communistes, envers lesquels De Gaulle a eu des complaisances coupables.

D'ailleurs, une grande partie des prétendus "anti-Système" actuels se réclament du général de Gaulle. Nicolas Dupont-Aignan, ouvertement. Marine Le Pen, implicitement. Partout, dans le réactionnariat, l'antienne est : le général de Gaulle, lui, au moins...

Alors que précisément, c'est le gaullo-communisme qu'il faut éradiquer. Le "gaullisme" de l'extrême droite (et celui de la droite, et celui de la gauche, bien entendu), ce n'est autre qu'un cache-sexe pour nous refourguer les bonnes vieilles recettes communistes, qui nous ont si bien réussi jusqu'à présent : étatisme, dépense publique, oligarchie fonctionnariale et syndicale, anti-libéralisme, anti-américanisme et complaisance envers la Russie.

Il n'est jusqu'aux règles qui gouvernent l'agriculture, aujourd'hui, en France, qui viennent en droite ligne des communistes...

Inutile de dire que la France d'aujourd'hui est cent fois plus communiste, même, que celle du général de Gaulle. Lorsqu'il était au pouvoir, la dépense publique était de l'ordre de 30 % du PIB. Aujourd'hui, elle en est à 57 %.

Anicet Le Pors est toujours vivant. Il est conseiller d'Etat honoraire, c'est-à-dire que vous payez sa somptueuse retraite. Il ne s'est jamais repenti. Il continue à pérorer contre le "néo-libéralisme" sur son blog hébergé par le "très sérieux" journal Le Monde. Comme le général de Gaulle, dans les années 40. Et bien sûr, il continue à défendre sa bien-aimée fonction publique. Et à la légitimer par la monarchie.

Savonarole

@ duvent | 30 janvier 2019 à 14:29

Merci duvent pour ce beau texte, je vais lire cet auteur Roorda, ce doit être un Finlandais, avec un nom pareil...

Aliocha

Les plus rien de l'ouest se réunissent dans l'anathème, qui se ressemble...

Lucile

@ Robert Marchenoir

Je me rends compte que la question que je vous ai posée est alambiquée et je la retire au cas où vous auriez envie d'y répondre !

Mais il y a quelque chose que j'ai du mal à comprendre.

Vous n'avez pas d'affinités avec la pensée socialiste, mais quand c'est du socialisme version Macron, vous le défendez, au point que je me demande si ce n'est pas par esprit de contradiction vis-à-vis de la droite. C'est assez déroutant. Le mouvement des Gilets jaunes a été déclenché par une overdose d'étatisme et de taxation, or selon vous, c'est la faute des Gilets jaunes. Je reconnais qu'ils en ont profité pour réclamer plus de communisme, mais quelqu'un a allumé la mèche. Qui enfonce le clou et jette de l'huile sur le feu ? Ça finira par plus de taxes, une dispersion des voix de l'opposition, des blessés, une révolte larvée, et une économie encore un peu plus mal en point. À vous entendre, c'est bien fait pour les Gilets jaunes, pour les Français, pour tout le monde sauf pour Emmanuel Macron, qui n'est pour rien dans tout ça.

Pour moi, Emmanuel Macron incarne une forme de socialisme modernisé, à la Tony Blair, en plus tâtonnant, et dans un régime présidentiel plutôt que parlementaire. Il nous protège temporairement de pire, sans doute. L'opposition n'est pas à la hauteur, certainement. Mais c'est une situation intenable et explosive, qui essaye de concilier des systèmes de gouvernement contradictoires. Les résultats ne sont pas bons, passe encore si on sentait que c'était juste une question de temps. Je ne vois pas ce qui pourrait les améliorer. L'UE et la France n'ont pas de politique d'immigration claire, on a donc là encore un gros problème qu'on laisse traîner. Les lois sur les fake news me paraissent problématiques. Le "Grand Débat" oriente la réflexion des Français sur des voies de garage.

Bref à mes yeux, on s'enfonce dans une social-démocratie qui ne diffère guère de ce qu'on a connu avec Hollande.

Si l'on doit soutenir le gouvernement faute de mieux, et de crainte d'une guerre civile, parce qu'on est dans une impasse, c'est un argument que je comprends. Mais il faut le dire.

duvent

@ Savonarole | 30 janvier 2019 à 13:58

Lisez ce texte de Henri Roorda extrait de : Le roseau pensotant... et lisez tout !

MON CALEPIN
Autrefois, j’étais déplorablement dépourvu d’idées. Cette pauvreté intellectuelle m’étonnait, car, en me regardant dans la glace, je voyais toujours un large front chauve qui ne pouvait être que celui d’un penseur. Je reprenais alors confiance et j’allais m’asseoir dans mon fauteuil le plus profond ; je fermais les yeux et je me disais : « Pensons ! »
J’attendais, et rien ne venait. J’entendais rouler les tramways dans la rue. Puis c’était, dans la maison, le bruit d’une porte qu’on ouvre. La bonne du troisième se mettait à glapir et, secrètement, je souhaitais sa mort. Au bout de quelques minutes, je me disais : « N’oublie pas d’aller lundi chez le dentiste. » Bientôt après, ma voix intérieure articulait ces mots : « Je vais me faire une tasse de thé. » Mais ce n’étaient pas là précisément des « pensées ». (Songez à celles de Pascal.) Je finissais par me lever. À quoi bon insister ?

Une fois, pourtant, en flânant sur la place Saint-François (Ah ! quel éblouissement !), j’ai eu une idée. Elle traversa mon esprit avec la vitesse de la lumière et je n’eus pas le temps de l’enfermer dans une formule solide. Mais elle était neuve, elle était subtile, elle était profonde ; et l’ébranlement soudain qu’elle produisit dans ma pensée me permet d’affirmer qu’elle devait être extrêmement riche en conséquences. Le malheur est qu’à ce moment-là, je rencontrai mon ami Frank. Lui aussi venait d’avoir une idée ; et, généreusement, sachant fort bien que je ne la lui chiperais pas, il m’en fit part. Après cela, il me fut impossible de retrouver la mienne.
Des gens spirituels diront avec un mauvais sourire : « Pour l’humanité, la perte n’est pas bien grande. » Mais cette réflexion, désobligeante pour moi, ne me vexera pas ; car je sais d’avance quelles paroles je provoquerai en tirant certaines ficelles qui commandent les mouvements des libres pantins que nous sommes. D’ailleurs, ces sceptiques pourraient fort bien se tromper. Des mésaventures comme celles dont je fus victime ont eu sans doute pour l’humanité une importance capitale. Le plus brillant de nos avocats me rappelait dernièrement l’histoire de ce philosophe qui, toujours méditatif, trouva un soir, en se mettant au lit, une preuve nouvelle, et irréfutable, de l’existence de Dieu. Il ne prit pas la précaution de crayonner quelques mots sur le marbre de sa table de nuit ; et, le lendemain, il essaya vainement de se remémorer sa preuve décisive.Depuis le jour où j’ai perdu mon idée, j’ai toujours un calepin et un crayon dans ma poche. Et, quand l’Esprit m’a fait l’insigne honneur de me visiter, je traduis immédiatement, avec les pauvres mots du langage humain, la vérité fulgurante et fugitive qui a brillé une seconde dans la nuit de mon cerveau. Ces visites sont rares et infiniment brèves. Mais, bon an mal an, la précaution que je prends me procure une idée par semaine (quelquefois deux).
Mes contemporains feraient bien de suivre mon exemple. Nous ne pensons presque jamais. Pour nos conversations et nos soliloques, nous disposons des innombrables formules que nos prédécesseurs ont notées dans leurs calepins. Certes, le trésor spirituel que possède l’humanité est considérable ; mais à quoi se réduirait-il si des hommes, plus prévoyants que les autres, n’avaient pas capté au bon moment ces traces, promptes à s’effacer, que l’Esprit laisse dans les cerveaux où il passe ?
Des hommes tels qu’Archimède, Descartes, Newton avaient constamment, j’imagine, la nuit comme le jour, leur calepin à portée de leur main. Car l’Esprit passe quand il veut ; rien n’annonce l’approche de la minute ineffable. Qui sait si des personnes distraites n’ont pas laissé perdre des idées qui auraient sauvé le monde. Le devoir de chacun est de se tenir prêt ; car l’Esprit visite parfois les cerveaux les plus ordinaires. Mais il se peut aussi, après tout, qu’il ait ses favoris.

Savonarole

@ Caserte | 30 janvier 2019 à 09:41

Finement observé, peu de mots, synthétique, ça nous change des Proust du bistrot du coin.

Savonarole

Marchenoir est un pervers narcissique et hypocrite.

Trois jours après mon commentaire du 27, il me pond un réquisitoire qui a toutes les apparences de la vérité. En effet, il a raison.
Mais il tronque ce que j'avais écrit, à savoir que Macron s'est cru autorisé à se prétendre porte-parole de l'Europe. Ce qui a fait grincer des dents en Espagne et Italie.

Je cite deux sources, avec des citations bien précises lues dans El Pais et autres journaux.

Qu'aujourd'hui l'Europe, en moins de trois jours, se soit mise au même diapason ne retire rien à ce que j'avais écrit le 27.

En fait, Marchenoir se venge de m'être inquiété de sa santé et de son degré de joie de vivre, il s'en était étranglé, "une belle saloperie, ignoble", écrivait-il.

De plus, il ne supporte pas qu'un autre que lui s'intéresse à la géopolitique.

Je ne lui répondrai pas, car le propre du pervers narcissique est de rétorquer ad libitum pour épater le perchoir de la volaille qui ne sachant pas écrire le trouve admirable.

vamonos

Macron est en train de recommencer sous une autre forme ce qu'il a fait pendant la campagne des élections présidentielles.

Il avait un éventail de soutiens à qui il avait posé des questions. Ensuite, il avait analysé les réponses et adapté son discours de candidats pour que les électeurs entendent ce qu'ils souhaitaient.
Son modèle commercial est basé en partie sur les outils mathématiques de la récursivité. Il envoie des questions, compile les réponses et ajuste son discours. Ce qui est valable pour 100 personnes doit être correct pour 100 000 électeurs.
Le magicien sourit, accapare l'attention, salue de la main gauche et baisse la tête avec le respect dû à l'auditoire, tandis que la main droite escamote l'objet dans la poche de la manche droite.

Pendant que le badaud est dupé, le magicien surveille la totalité de la situation. C'est un métier, du grand art !

Caserte

@ boureau 29 janvier à 8 h 47

Au cœur de l’entreprise de démantèlement de la France il y a l’extrême-centre catho bêlant !

Depuis la libération.

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@ Savonarole 28 janvier à 22 h 10
« …les Allemands ont traversé la France en dix jours… »

Oui, mais ceux-là, ils sont repartis !

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@ Robert Marchenoir 28 janvier 21 h 34
« Un État a trois fonctions, et pas une de plus. Faire la guerre (dans notre époque de bisounours pacifistes : simplement défendre les frontières). Faire les lois, et punir les malfaiteurs qui les transgressent. Et tenir correctement les comptes de la nation, en s'assurant qu'ils tombent juste (c'est-à-dire que le budget de l'État soit équilibré). »

Défendre les frontières, punir les malfaiteurs, équilibrer le budget de la nation !
Ce doit être un humoriste ce Monsieur Marchenoir !


Aliocha

J'ai bien peur, et sans lire Ouest-France à Plurien, que le centrisme ait de beaux jours devant lui, et il ne manque plus à Marchenoir qu'à s'apercevoir, et il y vient, que tout est affaire de relation, qu'il suffirait à Macron, ce qu'il accomplit au demeurant mais qui n'est gage d'aucune réussite, de gauchiser la droite en droitisant la gauche pour enfin de l'erreur impériale accéder à la vérité du royaume, affirmant qu'il n'y a de vraie liberté qu'en connaissance de cause des lois qui nous régissent, la Loi devant en être l'expression pour tous, jaunes comme noirs ou violets, et même blancs.

Robert Marchenoir

@ Savonarole | 27 janvier 2019 à 07:47
"La presse française n'a pas beaucoup relayé la dernière déconvenue diplomatique de Macron. En début de semaine, un illustre inconnu se déclare président du Venezuela, Macron saute sur son cheval et à coups d'olifant décrète que 'l'Europe doit le soutenir', etc."

Il n'y a aucune déconvenue diplomatique de Macron. Votre vision de la politique internationale est singulièrement déformée. Et curieusement alignée sur la désinformation russe.

Vous trouvez approprié de reprocher à Macron de soutenir Juan Guaido, le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne, qui s'est déclaré président par intérim à la place de Nicolas Maduro. Vous prétendez que le président français est isolé dans sa position, et que la plupart des pays du monde se gaussent de lui.

Vous devriez sortir un peu le nez de RT et de Sputnik, et vous mettre à lire des vrais journaux, si la politique internationale vous intéresse un tant soit peu.

Vous nous citez, à l'appui de votre désinformation, le ministre des Affaires étrangères espagnol, ainsi que le très obscur président du Parlement européen, dont le poids en matière de diplomatie avait jusqu'à présent échappé à tout le monde.

En réalité, la réaction du monde libre est exactement à l'inverse de celle que vous suggérez.

Vous omettez de préciser que, quelles que soient les déclarations de son ministre des Affaires étrangères, l'Espagne soutient le nouveau leader de l'opposition, contre le dictateur Maduro. L'Espagne, tout comme la France, l'Angleterre et l'Allemagne, ont réclamé l'annonce d'élections libres sous huit jours, faute de quoi elles reconnaîtraient Juan Guaido comme président du pays.

Le Portugal et la Norvège ont pris des positions similaires. De même que Federica Mogherini, le "ministre des Affaires étrangères" de l'Union européenne, et Donald Tusk, le président du Conseil européen. Le ministre des Affaires étrangères britannique a même déclaré que Nicolas Maduro, dès à présent, n'était plus le dirigeant légitime du Venezuela.

De l'autre côté de l'Atlantique, c'est encore plus clair. Donald Trump (l'ami du poutinou d'amour, vous vous rappelez ?) a reconnu Juan Guaido comme le président légitime du Venezuela. De même que le Canada.

De même que, léger détail que la machine de désinformation poutiniste omet de préciser, la quasi-totalité des pays d'Amérique latine : l'Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, l'Équateur, le Guatemala, le Honduras, Panama, le Paraguay et le Pérou.

De même que par l'Organisation des États américains, qui regroupe la plupart des pays du continent, du Sud comme du Nord.

En fait, en Amérique du Sud, seul Cuba (communiste) et la Bolivie (socialiste) ont apporté leur soutien à Maduro dans cette affaire. Même le Mexique, qui n'a pas reconnu Guaido, a préféré appeler au dialogue. L'Amérique latine, paradis rêvé des gauchistes français dans les années 60, c'est fini. Il faudrait vous mettre à l'heure.

Et dans le reste du monde ? Eh bien ! Les soutiens de Nicolas Maduro s'appellent Russie, Chine, Iran et Turquie. Que des pays libres et amoureux de la démocratie, comme on le voit...

L'opposition russe ne se prive pas de comparer le sort branlant de Maduro à l'avenir fragile de Poutine. Lequel a gros à perdre au Venezuela, lui ayant prêté beaucoup d'argent et étant le soutien le plus vigoureux du régime. Entre dictateurs, n'est-ce pas... La Russie a déjà envoyé sur place 400 soldats de sa milice privée officieuse.

Et chez nous, dans l'opposition ? Jean-Luc Mélenchon, le gauchiste enragé pour lequel une partie de l'extrême droite a des complaisances, a clairement pris parti pour le dictateur communiste Maduro : "Je suis engagé du côté de ce que je crois être la légalité contre les Etats-Unis d'Amérique, qui sont une puissance barbare et envahissante, et contre le Brésil dirigé par un homme d'extrême droite, qui soutiennent un putsch au Venezuela."

Voilà voilà. Que chacun prenne position. Y compris ceux qui prétendent que la distinction entre la droite et la gauche est dépassée, et qui, curieusement, adoptent des positions de gauche. Y compris quand ils se disent de droite.

Sont-ce les Etats-Unis qui sont "une puissance barbare" ? Ou les dictatures communistes comme celle de Maduro, l'homme qui a réussi à transformer en enfer le pays aux réserves de pétrole les plus importantes du monde, dont la population meurt littéralement de faim (chose que nous n'avons pas connue en France même pendant l'Occupation), et fuit par millions vers les pays voisins dans l'espoir de trouver à manger ? Enfer communiste où l'inflation devrait atteindre 10 millions pour cent cette année, où la pénurie touche jusqu'au papier toilette (dont le pouvoir a nationalisé un fabricant pour s'en réserver l'usage), où même la pêche a été nationalisée et interdite aux citoyens, où la maladie fait des ravages, et où le taux de meurtres est deux fois supérieur à celui de Cape Town (pourtant capitale du crime), 80 fois plus élevé qu'à Londres et 25 fois supérieur à ce qu'il est dans "ce pays de cow-boys" que sont les Etats-Unis ?

Quant au parallèle que font les espions russes entre le coup de force de Juan Guaido et le mouvement des Gilets jaunes, il est carrément indécent.

Je ne crois pas que beaucoup des Vénézuéliens qui se sont réfugiés dans les pays voisins ont expliqué leur geste par le fait "qu'ils voulaient pouvoir manger du foie gras à Noël eux aussi". Ainsi que l'a fait un Gilet jaune interviewé par le Huffington Post sur les Champs-Élysées.

Que messieurs les jaunistes, les souverainistes, les poutinistes, les vrai-peuplistes et les chépaquoi-istes nous disent, une bonne fois pour toutes, s'ils sont pour, ou contre la liberté.

Cette chasse au Macron commence décidément de plus en plus à ressembler à un éternel recyclage de la vérole communiste, sous des étiquettes différentes et variées.

expert en expert

Marchenoir et Noblejoué, est-ce docteur Jekyll et mister Hyde ? Ou sont-ce Castor et Pollux ?

La longueur et la langueur de leurs contributions se superposent, s'entreposent, s'interposent bref elles nous obligent à des poses dans la lisote de leur jabote à en perdre la parlote qui tombe alors dans la sanglote.

Faut reconnaître la performance mais entre plus c'est long et plus c'est bon contre les histoires ou les discours les plus courts sont les meilleurs, on ne sait que choisir.

breizmabro

@ boureau 29 janvier 2019 à 08:47

Ce qu'il y a de mieux avec Ouest-France c'est que, comme c'est un journal de propagande, il est à disposition en plusieurs exemplaires dans les brasseries, de sorte qu'en prenant son petit café du matin on peut parcourir gratuitement d'un oeil distrait la page faits divers ou celle des obsèques dont les commentaires nous réjouissent parfois.

La distribution gratuite d'Ouest-France en brasserie s'arrête cependant à la frontière finistérienne, les Finistériens ne lisant QUE le Télégramme de Brest.

Si je veux être honnête je dirais que les éditos se valent MAIS en version "de gauche".

J'ai été pigiste dans ces deux journaux. Je m'y suis bien amusée. Mais ça c'était avant...

boureau

@ Savonarole 29 janvier 2019 11:48
"Vol au-dessus d'un nid de Bretons..."

Attention, vous allez subir les foudres de breizmabro déguisée en Miss Ratched !

J'ai souvenance d'un enclos paroissial à Plurien ! Est-ce dans ce décor que vous rencontriez la sadique infirmière Miss Ratched ?

Cordialement.

Lucile

@ Robert Marchenoir | 28 janvier 2019 à 21:34

Ce n'est pas aux agriculteurs que je m'en prends, mais aux gens qui ont pondu cette règlementation absurde, digne, comme vous le dites, du Gosplan. Les plus clairvoyants d'entre eux comprennent déjà, à mon avis, qu'elle se retournera contre eux.

Est-ce que je peux me permettre une ou deux questions : quand vous dites que Macron sert de chambre d'écho aux revendications d'inspiration socialiste venues de la France, est-ce que vous estimez cela regrettable, inévitable, utile, de bonne guerre ? Est-ce qu'à votre avis le candidat Macron a été vu comme rassurant et adapté à la mentalité française parce que venant d'un gouvernement socialiste ; a-t-il été élu parce qu'il espérait adapter le socialisme au progrès ; ou bien parce qu'il voulait s'en passer ?

Mary Preud'homme

@ Savonarole

A propos de rien (avec ou sans article) :

"Rien ce c'est pas rien
Deux fois rien... Ce n'est pas beaucoup !
Mais trois fois rien... Pour trois fois rien, on peut déjà acheter quelque chose
Et pour pas cher !"
(Raymond Devos)

Savonarole

@ boureau | 29 janvier 2019 à 08:47

Merci pour l'éclairage sur ce journal, je ne connaissais pas ses fondamentaux.
Les cathos de gauche, en effet ce sont les pires et les protestants de gauche, un enfer.
J'habitais à Frehel, et lorsque d'immenses moments de désespoir m'assaillaient, je lisais Ouest-France, 42 pages de vente de voitures d'occasion, toutes des Megane Renault ou des tracteurs.
Le patelin le plus proche s'appelait Plurien, rien que la sonorité de ce nom m'a tout fait vendre. Lorsque je disais à mon épouse "Je vais chercher Ouest-France à Plurien", un vertige me saisissait.

Et quand j'arrivais à Plurien, c'était un remake du film célèbre "Vol au-dessus d'un nid de Bretons"...

Achille

Mais qui est donc ce fameux Jérôme Rodrigues dont les médias nous rebattent les oreilles depuis trois jours, au point d’avoir éclipsé, au moins en partie, le décès de Michel Legrand ?

On nous dit que c’est une figure des Gilets jaunes, camarade de lutte d’Eric Drouet. Il est vrai que chez les « jaunistes » il n’y a pas de leader mais des porte-parole ou encore des « figures ».
Il a été atteint par un éclat de grenade de désencerclement, à moins que ce ne soit par une balle de TBD40. Lui affirme que ce sont les deux.
A-t-il vraiment perdu son œil ? Sincèrement j’espère que non, mais pour l’instant aucune information ne permet d’affirmer que ce soit le cas.

Une chose est sûre, les Gilets jaunes radicalisés sont bien décidé à faire de lui un martyr et exploiter au maximum sa blessure. A commencer d’ailleurs par Jérôme Rodrigues lui-même qui, à peine sorti de l’hôpital, où il n'est resté que quelque heures, ameutait déjà tous les médias pour dénoncer une tentative délibérée d’atteinte à son intégrité physique.
Souhaitons-lui malgré tout qu’il retrouve rapidement bon pied, bon œil.

boureau

@ Savonarole 28 janvier 2019 22:10

Ouest France le plus macronien des journaux français.

Il n'y a pas de "journalistes" à Ouest France mais des militants dans la ligne de la famille Hutin-Desgrées du Lou propriétaires de cette machine à fric et d'influence qu'est ce journal.

Un lectorat de 4 millions de consultants par jour, plus de 50 éditions régionales, une aide d'Etat de 7 millions d'euros au titre de l'année 2016 et vraisemblablement près de 9 millions en 2018, permettent une influence considérable dans tout l'ouest de la France.

Ouest France a fait battre Sarkozy et élire royalement Macron (10% de plus que la moyenne nationale) et on a pu remarquer la promotion inouïe de Macron depuis son passage au ministère des Finances, ce qui montre bien aux naïfs que la candidature de notre Président était loin d'être spontanée en 2017 ! Le Drian est d'ailleurs l'homme politique le plus chouchouté du journal.

La famille propriétaire fait partie de ces chrétiens de gauche dont un de mes profs disait "les chrétiens de gauche sont les pires : ils finissent toujours par trahir !". L'Histoire, depuis un siècle, montre quantité d'exemples hélas et Bayrou en est l'archétype dans le vie politique actuelle !

La famille maintient fermement le cap et Jeanne Hutin dans des éditoriaux qui sont - à mon sens - des modèles d'hypocrisie sociale soutient immédiatement toutes les "idées" de Macron avec une prédilection pro-immigrationniste qui commence à agacer bon nombre de lecteurs ! Le pape François est bien sûr l'idole du journal (son côté social coco !).

Cordialement.

Noblejoué

On restreint depuis des années la liberté d'expression, une vraie peau de chagrin.
Attention, je ne dis pas que les méchancetés, individuelles ou collectives, soient anodines, des gens persécutés se tuant, il y en a, et ils ont raison !
J'adore les visions du monde qui enferment les gens, prenons au hasard un homosexuel, insulté par bien des gens, qui aura envie de se tuer, et comme tout le monde d'ailleurs, s'il se rate, sera soigné, "rééduqué" pour ne pas le refaire... Tout cela vient d'une vision religieuse qui se mêle des rapports d'adultes consentants puis va contre le droit d'en finir, laïcisé.
Dans ce cas, ou n'importe quel autre, on enferme les gens dans une vie qui ne peut leur apporter que des humiliations.

Evidemment, d'autres prétendent changer la vie en empêchant de cracher leur venin sur telle ou telle catégorie.
Bon, après ceux qui ont des préjugés et du venin pour ceux qui ne leur ont rien fait, on a ceux qui limitent la liberté d'expression, normalement en faveur des victimes, mon exemple, mais à présent, contre les fake news, toujours, il y a quelque principe pour restreindre le droit de parler donc de penser car on pense comme on parle et on parle comme on pense.

Certains veulent empêcher les gens d'agir à leur guise par la chair et par la parole, d'autres par le corps, que ce soit pour en tirer quelque jouissance ou se tirer d'ici s'ils n'ont à en attendre que la malveillance universelle.
On prétend que ce sont les autres qui subissent son suicide ?
Encore de l'auto-apitoiement des vivants, en fait, ce sont les gens devant y recourir qui ont souffert de se retrouver dans une impasse puis de se soustraire du monde, ce qui est en soi très difficile vu l'instinct de survie et l'amour de la vie, et d'autant plus sans méthode de suicide et sans arme.

Bizarre, les gens se ferment une porte qui peut les sauver tous, car le persécuté, ça peut être n'importe qui, un jour, et la maison de retraite un risque venant avec l'âge.
Demain n'existe pas ou on se dit que les autres doivent subir, tandis que soi, on trouvera bien un sentier de traverse. Mais attention, on n'est pas toujours aussi chanceux ou malin qu'on ne pense, la présomption en piège plus d'un et de toute façon, priver les autres de leurs droits est le comble de l'immoralité. Le voleur qui prend votre argent ne le fait qu'une fois et ne se drape pas dans des principes, ne veut pas votre mal mais son bien, tandis que celui qui met un joug sur les autres les prive perpétuellement pour s'en sentir supérieur, content de punir ceux qui ne sont pas comme lui, sadique qui s'ignore.

Je m'étonne, enfin m'étonne... Que certains défendent certaines libertés et en attaquent d'autres, en meute.
Alors qu'il suffit de se regarder dans une glace. Je suis, nous sommes un corps, dont rien ne justifie qu'on diminue ses possibilités d'action que si cela va contre les droits des autres.

Or quand les gens suivent leurs goûts, instincts, opinions, et avec de la chance idées, avec le gros lot, personnelles, ils n'empêchent pas les autres d'en user de même avec leur propre carcasse.
S'emparer de celle des autres pour en faire ses zombis ? presque tout le monde s'y essaie en voulant interdire comme pour en faire ceci, dire cela, et ce n'est pas nouveau, les religions ont toujours eu un tas d'interdits sans rapport avec d'éventuels principes, voire gênants pour la survie, ainsi, dans un monde de disettes, les interdits alimentaires.

On interdit au nom de l'uniformité, tu dois agir-penser-sentir comme les autres, pour éviter les conflits.
Mauvaise pioche, il y en a toujours ! Des perdants, il y en a toujours, qu'on s'acharne contre ceux que le monde rejette aussi, en les y attachant comme on le ferait d'un serf à la glèbe, est la cerise sur le gâteau. Tu es de trop mais tu dois rester, tu es l'insulté qui aurait de la valeur.
Non. Qu'on soit calomnié ou pour toute autre raison, on n'est pas d'une part dévalué ou d'autre part avec de la valeur, quand ça arrange, on est échec et mat, donc bonsoir.

Les gens oublient leurs insultes et puis se demandent après pourquoi untel s'en est allé, mystérieusement, on a les mystère qu'on peut, franchement. Mais par exemple, allez traiter quelque personne innocente de manipulateur, cela veut dire que tout ce que fera cette personne sera vu ainsi, oui, non, ne sait pas ? Sera vu ainsi, je mâche vraiment le travail du lecteur, donc de deux choses l'une, soit on est près à se faire ainsi tancer, soit, eh bien, c'est simple, on manipule, on ne laisse plus passer ce qu'on pense, et on se met à jouer la comédie, calibrée pour ceux qui l'ont dit, ce qui, amusant, passe, mais passe comme lettre à la poste.

Les gens qui accusent sans raison créent ce qu'ils dénoncent et ne risquent pas de le voir, puisque calculé pour eux, du sur-mesure. Ma question, est-ce qu'il vaut la peine d'en prendre autant ? Eh bien, si on vit, si on fréquente les gens, oui, mais le faut-il ? Hum, est-ce que cela en vaut la peine, surtout si on pense que ces médiocres soucis risquent de vous empêcher de penser, vraiment penser.

L'insulte non vengée fait de vous un vaincu, la manipulation pour ne pas être traité de manipulateur, pas grand-chose mais ça m'ennuie pour le principe, ce qu'on aurait préféré ne pas être, bref, des gens qui s'imaginent pédagogues font tout le contraire et vont vous vendre qu'on peut faire réfléchir tout le monde, de ces gens... alors que pour eux, ce n'est déjà pas gagné, mais ça, il est suicidaire, suicide social, de le dire.

Or il faut se tuer ! Mais pas à petit feu par la vérité, c'est pire que l'endura, et beaucoup moins pur, l'endura, on peut la faire seul, éventuellement en accord avec la nature, tandis que se couper de tous par la vérité, non merci. La vérité, c'est avec un masque comme on opère avec un masque, oui ! J'ai des domaines où ma nullité est illimitée, ce n'est pas une comédie, contrairement à ce que croient certains, eh bien, je les évite, d'autres où je vois des choses que les gens comprennent, quand ils le font, bien après moi... Quand je laisse percevoir cela, c'est bien malgré moi, nulle comédie, mais adaptons-nous, faisons comme s'il n'y avait pas cet écart, et comme si on pouvait être spontané après que traité de manipulateur, le mot qui crée la chose, il y en a d'autres, mais passons.

Si je dis si les choses étaient comme ça, imaginaire, il ne faut pas rêver, si je dis elles sont comme ça, je manipule. Mais il y a le rêve, la réalité, et je ne veux pas être désagréable, mais le reste, où les gens sont plus à l'aise, les lieux communs.
Par exemple, il y a toujours de l'espoir. On va loin avec ça ! D'abord, on peut être dans une situation sans issue, avec un peu de lucidité, souvent on voit qu'on est coincé entre diverses choses, au fait, je ne me rappelle plus exactement ce que j'ai dit, mais j'ai laissé échappé un dilemme dans le genre, pas une manipulation, une vue en direct de ma manière de penser, mais ne pas répondre aurait été problématique et je n'avais pas de langue de bois sous la main... Ensuite, l'espoir est le pire des maux car il fait endurer les autres maux. Un exemple de chose à jeter. Autre ? Il y en a tant, je ne vais quand même pas faire un grand nettoyage de printemps à coup de griffes de chat.

Le chat, animal censé être manipulateur. Idiot ! Le chat ne se soumet pas, je ne sais pas si on trouve souvent un chat tuant un humain, contrairement aux chiens, qui plaisent tant car soumis, mais le chat griffe s'il ne peut faire comprendre autrement que merci, un peu d'espace vital.

Bref, enfin, être traité de ce qu'on n'est pas et donc peut-être devoir le devenir, ah, ah ! Il y aurait de quoi en faire un roman, je trouve, ou une comédie, je ne sais, quelque chose à développer.

Les idioties fournissent à l'intelligence. Mais à quoi bon ? Les insulteurs et les idiots gagnent toujours. On ne trouve pas d'idiots ici, mais pour les calomnies, toujours les gens faisant des procès d'intention gagnent, ne s'excusent jamais, mais prouvent une chose, non, les gens ne regrettent pas d'être allés trop loin, enfin, un vrai regret, je ne suis pas dans le dépotoir qui leur tient lieu d'âme, je veux dire en avouant leurs fautes.

Donc, j'aimerais autant que plus personne ne prétende que les gens regrettent ou que ça ira mieux demain, parce que c'est tout simplement faux.
Et ça entretient un tas d'illusion sur la nature humaine... Réalité, rêve, lieu commun, et ceci n'est qu'un lieu commun.

Florence

@ Mary Preud'homme
"Contrairement à vous je pense que dans tous les milieux et toutes les professions il y a des gens qui s'engagent en leur âme et conscience contre leurs intérêts, notamment de carrière !"

C'est possible mais combien sont-ils ? Tellement peu que c'en est négligeable.

La plupart des gens défendent leurs intérêts et je ne crois pas qu'il faille les en blâmer car s'ils ne défendent pas leurs intérêts, personne ne le fera à leur place. Celui qui gagne, c'est celui qui crie le plus fort et qui a le plus fort pouvoir de nuisance.

Savonarole

En somme, mis à part boureau, on se fiche totalement sur ce blog de nos relations internationales et de la place de la France.
On se regarde le nombril, Macron, Schiappa, Macron, Castaner, Macron, Gilets jaunes. Macron, Macron, Macron.

Si vous saviez combien le monde entier se fiche de la France vous seriez atterrés.

Et pendant ce temps-là, chaque matin, Pascal Praud vous réduit à néant, l'abreuvoir des imbéciles.
Et qu'a dit Macron hier soir, hein ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Hein ? C'est inacceptable non ? Hein, ah bon, non ? Bon...
Une soupe infâme.

La France est absente du débat, seul compte une tchatche insupportable autour d'un périmètre de 60 kilomètres autour de l'Elysée. La France on s'en fiche. Pourvu que je cause chez Pascal Praud.
Ainsi va la France, avez-vous déjà lu Ouest-France ? Révélateur, deux pages sur Macron, le reste sur le résultat du tournoi de pétanque de Quimper, la course cycliste de Plurien, le marché aux puces de Sables d'or les Pins, une nullité absolue.

C'est comme ça que les Allemands ont traversé la France en dix jours...

Robert Marchenoir

@ Lucile | 28 janvier 2019 à 13:44
"Macron, le président philosophe, ne fait pas exception à la règle. Il nous endette, nous pressure et se targue de nous réformer à rebrousse-poil en légiférant un peu plus tous les jours. Dernière lubie paraît-il, il veut protéger les agriculteurs en imposant d'en haut une marge élevée aux distributeurs. Encore une usine à gaz aux effets pervers, et dont les intéressés ne veulent pas."

Je suis curieux de savoir où vous auriez trouvé que les agriculteurs "ne veulent pas" de cette fixation autoritaire des prix, digne de l'URSS. (Note : des déclarations de façade affirmant "nous voulons vivre de notre travail" ne suffisent pas. Encore faut-il être cohérent dans ses demandes consécutives.)

Tout montre, au contraire, qu'en l'occurrence Macron n'a rien inventé. De même que Bruno Le Maire se met en tête de réinventer le capitalisme mondial pour le rendre plus juste (bon courage), Macron ne fait que servir de chambre d'écho à tout ce que la France produit de revendications socialistes, ici comme ailleurs.

La longue complainte de la grande distribution esclavagiste des agriculteurs, la revendication d'un prix "suffisant" payé à ces derniers, l'exigence de partir du prix de revient agricole en rajoutant "une marge" sur laquelle il suffirait de se mettre d'accord, tout cela, c'est ce que les Français demandent : les paysanistes des villes comme ceux des champs, les agriculteurs comme les intellectuels, l'extrême droite comme l'extrême gauche.

Personne n'envisage qu'une exploitation agricole non rentable doive simplement disparaître. Ce qui semble aller de soi pour un producteur de trombones devient soudain inadmissible pour un producteur de poireaux.

C'est bien un "paysan" qui a publiquement insulté Emmanuel Macron en lui disant qu'il "ne méritait pas" de manger ses poulets gastronomiques (qu'il vend effectivement à l'Élysée), sous prétexte qu'il ne gagnerait que 350 euros par mois.

Encore une spécialité bien française : insulter ses clients. Ben, bonhomme, si t'es si contrarié que ça, soit tu ne vends pas tes poulets à l'Élysée (on n'est pas sous l'Ancien régime, rien ne t'y oblige), soit tu arrêtes de mentir (personne ne peut vivre avec 350 euros par mois, sauf un clodo), soit, si vraiment tu gagnes 350 euros par mois et que ça te défrise (*), eh bien tu prends un métier honnête (où tu gagneras beaucoup plus que ça), ou alors tu fermes la boutique et tu t'inscris au RSA (où tu gagneras nettement plus que 350 euros par mois).

Maintenant, si t'es vraiment un imbécile à ce point (ou si tu prends vraiment les gens pour des imbéciles à ce point), alors personne ne peut rien pour toi.

En sorte que j'approuve pleinement la dernière prestation d'éléphant dans un magasin de porcelaine de notre président, qui a déclaré (en Égypte, pour donner raison aux imbéciles) que les onze morts du mouvement des Gilets jaunes étaient dus à la "bêtise humaine".

Ce qui ne peut vouloir dire que deux choses : Macron insulte les morts, ou il insulte les Gilets jaunes. Dans les deux cas, je l'approuve pleinement, car il vient en effet un moment où les imbéciles méritent d'être traités d'abrutis.

J'en veux pour preuve le manque le plus flagrant du barnum revendicatif orchestré à la télé par la mère tape-dur Marlène Schiappa.

Un État a trois fonctions, et pas une de plus. Faire la guerre (dans notre époque de bisounours pacifistes : simplement défendre les frontières). Faire les lois, et punir les malfaiteurs qui les transgressent. Et tenir correctement les comptes de la nation, en s'assurant qu'ils tombent juste (c'est-à-dire que le budget de l'État soit équilibré).

Les zozos à gilet jaune prétendent à la démocratie directe. Il s'ensuit qu'ils prétendent être en mesure de faire le travail de l'État. La première tâche à laquelle ils devraient s'atteler, par conséquent, lorsqu'ils se mêlent d'avancer des revendications financières (supprimer la TVA, augmenter le budget des hôpitaux), c'est de s'assurer que les comptes tombent juste.

Autrement dit, s'ils exigent une augmentation de 2 % du budget des hôpitaux, ils devraient moralement se sentir obligés de vérifier, auparavant, qu'augmenter les impôts des bobos gauchistes qui tiennent des bistrots à la mode dans le Marais suffit à compenser cette dépense.

Faute de quoi, ce sont des bébés hurleurs. Ce qu'ils sont en effet.

Qu'on ne me dise pas que "le peuple" n'est pas en mesure de se livrer à d'aussi savants calculs. Certes, la comptabilité publique est une usine à gaz d'une complexité innommable. Mais si Internet permet de menacer de mort Marlène Schiappa, il permet aussi à n'importe quel plouc d'accéder à des informations qui étaient auparavant réservées aux énarques.

Les comptes de la nation sont publics. Il suffit d'aller voir. Alors certes, il faut émarger à Bercy pour comprendre les détails de la chose, mais calculer des ordres de grandeur relatifs aux décisions que l'on réclame est à la portée de n'importe qui.

Le drame est que personne ne fait même semblant. Personne ne se sent obligé de calculer que s'il demande une suppression de la TVA sur tels produits, cela pourra être compensé par telle autre mesure qu'il préconise.

La France est socialiste depuis tellement longtemps, que les non-socialistes sont, littéralement, morts. Il n'y a plus que des vieillards, aujourd'hui, à avoir vécu dans s'pays à une époque où les comptes de l'État étaient encore équilibrés.

En sorte que tous les autres s'imaginent que "ça coûte rien, c'est l'État qui paye". Il suffit de gueuler assez fort. La preuve : c'est comme ça que ça se passe depuis qu'ils sont nés. Alors qu'on ne leur raconte pas d'histoires. Tous ces bavardages sur la dette, c'est des embrouilles de Juifs.
______

(*) Je sais que ce chiffre est aussi celui donné par la Mutualité sociale agricole (la Sécu des paysans) : un tiers des agriculteurs gagneraient moins de 350 euros par mois. Justement. Je doute fortement de sa véracité. Je soupçonne fortement la MSA de ne pas tout nous dire. Que voulez-vous, je ne fais pas confiance les yeux fermés à une agence de l'État, créée pour appliquer des principes communistes. Je suis un vrai "anti-Système", moi.

Une chose que la MSA et les paysanistes se gardent bien de nous dire, c'est que chaque ménage français subventionne les agriculteurs à raison de 100 euros par mois.

Comme le dit l'IFRAP : "Il serait plus rentable pour de nombreux exploitants de toucher directement leur subvention sans travailler, plutôt que de continuer leur activité".

Mitsahne

@ Robert Marchenoir (28/01 à 4h06)

A quelques nuances près, bravo pour votre commentaire qui dénonce l’immense mascarade du Grand Débat (avec les majuscules) et la démagogie du riche restaurateur parisien indigne. Excellentes remarques.

Mary Preud'homme

@ Florence | 28 janvier 2019 à 15:13
"Qui en France est prêt à voter contre ses intérêts personnels immédiats ? Plus personne. Jauniste ou pas jauniste, chacun défend ses propres intérêts puisque depuis fort longtemps le pouvoir a délaissé les intérêts des Français."

Contrairement à vous je pense que dans tous les milieux et toutes les professions il y a des gens qui s'engagent en leur âme et conscience contre leurs intérêts, notamment de carrière !

Florence

@ Robert Marchenoir
"Réclamer la démocratie directe, le référendum, cela n'a de sens que si l'on est prêt à voter contre ses intérêts personnels immédiats, en faveur d'un bien plus grand et moins manifeste."

Qui en France est prêt à voter contre ses intérêts personnels immédiats ? Plus personne. Jauniste ou pas jauniste, chacun défend ses propres intérêts puisque depuis fort longtemps le pouvoir a délaissé les intérêts des Français.

Giuseppe

"Hé petit, Lulu s'est encore échappé !"
- M'est avis qu'on va vite le retrouver.

Lucile

@ Alpi | 27 janvier 2019 à 15:57

Non je ne rigole pas quand je compare la France à un symbole de qualité et d'excellence. Notre pays est splendide, son patrimoine également, il a représenté un des phares de la civilisation pendant de nombreux siècles, et ses habitants étaient respectés dans le monde entier. Les Anglais se félicitaient de l'arrivée des Huguenots chassés par l'Édit de Nantes parce qu'il étaient honnêtes, travailleurs et très experts dans leurs domaines.

Aujourd'hui, les cerveaux et les artisans formés en France s'exportent bien. Ils s'en vont, sans doute à contre-cœur, mais pour travailler dans de meilleures conditions, car nous avons un handicap épouvantable, infligé par les penseurs politiques qui essayent sur nous des systèmes aberrants, ruineux, nous essorent financièrement, endettent le pays, et nous entravent par une profusion de lois aussi nombreuses que contradictoires.

Macron, le président philosophe, ne fait pas exception à la règle. Il nous endette, nous pressure et se targue de nous réformer à rebrousse-poil en légiférant un peu plus tous les jours. Dernière lubie paraît-il, il veut protéger les agriculteurs en imposant d'en haut une marge élevée aux distributeurs. Encore une usine à gaz aux effets pervers, et dont les intéressés ne veulent pas. Une de plus.

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@ Achille

C'est parce que nous ne sommes pas d'accord sur tout, loin de là, que c'est intéressant !

Denis Monod-Broca

@ Exilé
"...à savoir M. Macron actuellement, mais il aurait pu s'agir d'un autre - a le champ libre pour tout se permettre, en se comportant en dictateur de fait"

Emmanuel Macron pourrait utiliser l'article 16 et se comporter en dictateur ou quasi-dictateur. Ce n'est pas cela qu'il fait. C'est en roi sacré qu'il se comporte et s'il le fait c'est que, en face, nous nous comportons, nous, en sujets plus qu'en citoyens, avec l'aide et par la médiation il est vrai des médias.

Patrice Charoulet

@ Jean le Cauchois 27 janv 21h24

Grand merci de ce très précieux et très précis témoignage sur le comportement d'hommes en jaune de province. Que les complaisants et les sympathisants ouvrent
les yeux ! Il est plus que temps. Stop ou encore ? Stop.

Exilé

@ Denis Monod-Broca
« Pourquoi n’y a-t-il donc personne pour le lui conseiller ? »

La question que vous posez résume en grande partie la cause de la crise de régime que nous traversons : les divers contre-pouvoirs (presse, institutions etc.) faisant preuve de complaisance servile voire de compromission avec le pouvoir ou bien ayant renoncé à assumer leurs fonctions de critique ou de contrôle, celui qui l'incarne - à savoir M. Macron actuellement, mais il aurait pu s'agir d'un autre - a le champ libre pour tout se permettre, en se comportant en dictateur de fait.

Marc GHINSBERG

@ breizmabro

J’ai lu l’article jusqu’au bout. Il se termine par un résumé de ce qui y est dit :
« En résumé : Emmanuel Macron a estimé en juillet 2017, dans le cadre d’une présentation de sa politique migratoire, qu’il fallait «loger tout le monde dignement». Il semblait évoquer les populations étrangères, même si certains médias l’avaient compris autrement. Bis repetita début 2018 : Macron avait reconnu ne pas avoir tenu cet engagement… suscitant là encore des interprétations contrastées. Plusieurs journalistes avaient alors rapporté qu’il évoquait l’ensemble des SDF, et non les seuls demandeurs d’asile. D’autres avaient compris l’inverse. »

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@ Michel Deluré
« Ne pensez-vous point qu'en la matière une sérieuse mise à plat serait plus qu'indispensable, le niveau de solidarité demandé atteignant une limite devenant difficilement supportable avec un rapport coût/efficacité nullement convaincant ? »

Bien sûr tout système peut être amélioré, je dirai également que tout système comporte des effets pervers difficilement évitables. Mais au total je préfère le modèle social français à celui en vigueur aux États-Unis par exemple.

Robert Marchenoir

Ne faisant pas partie de ceux qui pensent que la politique est une branche de la psychanalyse, je préfère examiner ce que les Gilets jaunes (ou le peuple télévisuel) ont demandé à Marlène Schiappa : l'abolition de la TVA sur les produits de première nécessité, une hausse de 2 à 4 % du budget des hôpitaux, et plus d'impôts pour les riches. Tout ça pour ça...

Je ne crois pas qu'une mascarade pareille soit possible où que ce soit ailleurs dans le monde. Donc, nous sommes soumis à une espèce de révolution larvée et hebdomadaire, depuis trois mois maintenant ; au lieu d'aller se promener, le week-end, les gens vont attaquer la police et détruire les villes (puis ils se plaignent aux "médias du système" quand la Sécu ne leur rembourse pas leurs mains arrachées) ; et tout ça pour quoi ?

Pas pour demander la démission de Macron, il serait temps tout de même de sortir de l'enfance : Macron ne partira pas, il a été élu de façon parfaitement démocratique, y'a des lois dans s'pays, bande de communistes dégénérés.

En fait, si l'élection a été truquée, c'est en défaveur de Macron, je l'ai démontré ici en long, en large et en travers. Il a gagné malgré les rumeurs méprisables de Marine Le Pen et de ses amis russes.

Macron n'est pas un dictateur, comme le prétendent des théories de bébés hurleurs qui n'ont jamais connu d'oppression plus forte, dans leur vie, que celle du refus d'une HLM par l'État ou d'une augmentation par leur patron.

Ou bien la limitation de vitesse à 80 km/h au lieu de 90 km/h. La vache ! on les oblige à rouler à dix kilomètres-heure de moins sur les routes, et les types se mettent à hurler aux zeurléplusombres de notristouâr. Ils sont d'héroïques Résistants face à la Gestapo des Rothschild.

Macron n'est pas Maduro, nous ne sommes pas au Venezuela, la population ne meurt pas littéralement de faim et ne prend pas la route à pied, par centaines de milliers, pour s'exiler en Belgique ou en Allemagne afin de trouver simplement quelque chose à manger. Dans le pays doté des plus grandes réserves de pétrole du monde.

Nous ne sommes pas en Ukraine, où la population s'est soulevée pour mettre fin à l'oppression séculaire de la Russie, ponctuée de massacres et d'assassinats.

Le problème n'est pas non plus le référendum d'initiative citoyenne : les jaunistes sont-ils prêts à réclamer un référendum pour supprimer la Sécurité sociale, comme cela a été fait en Suisse, mutatis mutandis ? Sont-ils prêts à réclamer un référendum pour réclamer l'abolition des 35 heures et l'instauration de la semaine de 42 heures de travail, là aussi, comme, en pratique, en Suisse ? Sont-ils prêts à voter pour refuser une semaine de congés payés supplémentaires, comme l'ont fait les Suisses ? Pour réclamer l'abolition du statut de la fonction publique ?

Parce que c'est ça, la question. S'il s'agit d'instaurer le référendum pour demander des cadeaux au père Noël, moi aussi je peux le faire. Le référendum sert à trancher des questions difficiles, concernant des questions fondamentales pour le pays et l'intérêt général. Par exemple, l'arrêt de l'immigration de masse. Ou l'exigence d'une hostilité systématique et de principe de l'État à l'encontre de l'islam.

Voilà ce que les jaunistes auraient réclamé à Marlène Schiappa, s'ils en avaient un tout petit peu dans le pantalon et entre les oreilles. Mais pour ça, il faudrait prendre le risque de passer pour un "raciste". Ou de se voir persécuter, réellement, cette fois-ci, par tout ce que la France connaît de mignons musulmans qui ne cherchent que la paix et l'amour universel.

Réclamer la démocratie directe, le référendum, cela n'a de sens que si l'on est prêt à voter contre ses intérêts personnels immédiats, en faveur d'un bien plus grand et moins manifeste. Si c'est pour que les "ouvriers" demandent une augmentation du Smic, les volailles une augmentation de la ration de grain et les cyclistes la permission de brûler les feux rouges, je ne vois pas bien l'intérêt. Autant se résigner à faire de la politique à l'africaine. Continent où le résultat des élections est connu d'avance, puisque chacun vote en faveur du candidat de son ethnie.

Au cas où vous n'auriez pas remarqué, il y a un écart de prospérité et de paix sociale entre l'Afrique noire et la Suisse, et c'est précisément dû à ce genre de différences.

Au lieu de cela, qu'avons-nous ? Un Ministre de la République qui va à la Télé pour demander l'avis du Peuple, et celui-ci réclame... la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité. TVA qui est déjà au taux très faible de 5,5 %... et dont la suppression est impossible, puisque la TVA est obligatoire dans l'Union européenne.

On voit venir d'ici les passionnants débats pour savoir si les vêtements doivent intégrer la catégorie des produits de première nécessité, et par quelles exceptions il conviendra d'exclure les foulards Hermès (achetés par les méchants riches) et les toques de fourrure (qui font bobo aux gentils z'animaux).

M'est avis que chacun estimera "de première nécessité" ce qui lui est "nécessaire" à lui. Si l'on en juge par la facilité avec laquelle les femmes ont obtenu la TVA à taux réduit sur les protections hygiéniques (contrairement aux hommes qui continuent à payer 20 % à l'État pour se raser), Eric Drouet réclamera la TVA à 0 % sur les boules de pétanque, Priscillia Ludosky sur les tresses de cheveux africaines, etc.

L'autre revendication ahurissante est celle de l'augmentation du budget des hôpitaux. Un hôpital, tsé, c'est un endroit où pratiquement personne n'a besoin d'aller, sauf deux fois dans sa vie : quand il naît, et quand il meurt. Mais bon, pour une raison qui relève sans doute de la psychiatrie (d'ailleurs les Gilets jaunes ont réclamé, avec bon sens, une augmentation des "moyens" pour la psychiatrie), l'hôpital a remplacé l'église, dans s'pays. Il en faut un dans chaque village, passke.

Admettons. Et donc les équipes des Gilets jaunes ont travaillé d'arrache-pied, les tableaux Excel ont chauffé comme des dingues, et le verdict est tombé : pour que notre système de santé publique (que le monde entier nous envie) ronronne comme un moteur diesel à Sobibor, il faut et il suffit qu'on augmente le budget des hôpitaux "de 2 à 4 %". Paf. Admirez la précision.

Au demeurant, nous découvrons que l'hôpital, dans un bololo noir, selon certains, à cause du "manque de moyens", est à 2 % seulement de la béatitude financière et sociale. Franchement, Manu, je vois pas pourquoi tu t'embêtes : "débloque les fonds", "rends l'argent", et avec un misérable 2 % de plus, les infirmières s'engagent à ne plus nous casser les pieds, le "médecin urgentiste Patrick Pelloux" à nous épargner sa binette à la télé, etc.

Tant qu'à réclamer des sous pour la "santé" et à ne plaider que pour leur nombril, pourquoi les jaunistes n'ont-ils pas réclamé que la Sécurité sociale se mette, enfin, à rembourser correctement les soins ? Par exemple à 100 %, comme ce serait normal pour une assurance, ou à la rigueur à 90 %, pour responsabiliser un peu les gens ?

La France est ce pays où une agence communiste dictatoriale prélève de force un pourcentage ahurissant des revenus de 100 % des gens, sous peine de prison, mais ne leur rembourse qu'un peu plus de la moitié de leur consultation médicale... laquelle coûte pourtant moins cher qu'un passage chez le coiffeur.

Tant qu'à être révolutionnaires au sens objectif du terme, et tant qu'à défendre leurs intérêts les plus égoïstes, voilà ce que les Gilets jaunes auraient dû exiger. Au lieu de cela, ils singent bêtement ce que des générations de technocrates issus de l'ENA ont fait avant eux.

Ils jouent à demander des "mesures". On dirait qu'on serait des syndicalistes, et on aurait nous aussi nos revendications chiffrées. Tiens, moi je dis : 4 % ! Les enfants sont en train de jouer dans leur chambre...

La petite classe de Marlène Schiappa a aussi demandé la prison pour les fraudeurs fiscaux. Bien sûr, aucun gilétiste n'a jamais travaillé au noir, ni vendu un truc sans ticket de caisse. Alors que la France est ravagée par une délinquance violente, endémique et largement impunie, alors que des malfaiteurs d'habitude peuvent se livrer à des dizaines d'agressions pendant de longues années sans jamais voir l'ombre d'un cachot, le plus urgent est de décréter des peines de prison plancher pour les fraudeurs fiscaux.

Que faut-il encore pour démontrer que les Gilets jaunes sont des socialistes enragés, et non les héros libéraux que certains veulent nous vendre ?

Absence curieuse de raton-laveur, dans ces revendications, mais demande d'une "révision des cycles horaires de la police". Comme partout dans les réunions des Gilets jaunes, il faut qu'un représentant d'intérêts corporatistes ramène sa fraise, et exige curieusement ce qui bénéficierait exclusivement à lui et à sa poignée de potes -- et dont tout le reste de la population n'a rien à faire.

Je suis surpris que les dépendeurs d'andouilles n'aient pas exigé, de Macron, l'interdiction de la suspension des andouilles à plus de deux mètres cinquante de haut.

Bien sûr, revendication d'un "rétablissement de l'ISF" (qui n'a pas été supprimé, mais quand on est socialiste on n'est pas à une mensonge près). J'ai écrit depuis longtemps, et je constate une fois de plus, que la volonté de punition fiscale (pour les autres !) était à l'origine de ce mouvement, qu'elle y est toujours présente et qu'elle ne l'a jamais quitté. Rien de nouveau sous le soleil de l'Union des républiques socialistes soviétiques de France.

Mais le point d'orgue, c'est ce restaurateur parisien prospère, qui est venu plaider pour que "les riches" payent plus d'impôts. Double spécialité française : le type bourré de pognon qui tient pourtant à manifester bruyamment ses fortes convictions de gauche, et le gars qui ne se contente pas de pratiquer la vertu silencieusement dans son coin, mais s'emploie surtout à reprocher aux autres de ne pas être aussi vertueux que lui.

Ainsi qu'il en existe plusieurs exemplaires sur ce blog, qui ne se contentent pas de commenter sous leur propre nom parce que, mon Dieu, c'est leur choix (et peut-être leur petite vanité personnelle) ; cela leur sert avant tout à rabaisser les autres qui ne font pas de même. (1. Je fais un truc qui n'est nullement une bonne action, 2. je prétends qu'il s'agit d'une bonne action, 3. je fais honte aux autres parce qu'ils ne sont pas aussi vertueux que moi.)

Xavier Denamur, donc, puisque ce monsieur aime bien dénoncer "les riches", est ce type qui possède cinq restaurants dans l'un des quartiers les plus coûteux de la capitale, qui prétend gagner 500 000 euros par an, qui se plaint de n'être taxé qu'à 25 %, et qui, en conséquence, s'invite à la télévision pour expliquer que puisque lui veut payer plus d'impôts, les autres riches doivent, eux aussi, payer plus d'impôts.

Le fait que ce monsieur gagne "un pognon de dingue" en exerçant une profession qui dépend avant tout de l'opinion publique, et qu'il vienne s'offrir une séquence de pub gratuite à la télé en caressant l'opinion publique dans le sens du poil, n'a évidemment aucune pertinence dans le débat qui nous occupe.

Passons sur le fait que si ce saltimbanque a effectivement, pour revenus personnels, 500 000 euros annuels (soit infiniment plus qu'une Chantal Jouanno), il ment comme un arracheur de dents en prétendant n'être imposé qu'à 25 %. A ce niveau, le taux marginal (pas moyen) de l'impôt sur le revenu a tapé les 45 % depuis longtemps.

Mais surtout, en tant que chef d'entreprise, Xavier Denamur est bien placé pour savoir que s'il prend en compte l'ensemble des prélèvements de l'État tout au long de la chaîne de génération de ses revenus (cotisations sociales, impôt sur le revenu, impôt sur les revenus du capital, impôt sur le patrimoine, impôt sur les mutations, taxes diverses...), il est vraisemblablement imposé, non pas à 45 %, mais à 50, 70 ou 90 %.

Denamur prétend avoir abandonné ses études universitaires de géographie "pour des raisons éthiques et politiques" (ne dites pas : je suis un cancre ou un flemmard, dites : je suis plus éthique que toi, c...d).

Il déclare aux gazettes qu'il s'est lancé dans la restauration "pour mettre en pratique ses convictions sociales, économiques et environnementales".

Il est "révolté" par le soutien de certains de ses confrères au Front national. Il "lutte" contre Nicolas Sarkozy. Il s'indigne contre la baisse de la TVA dans la restauration -- baisser les impôts, quel scandale, en effet... Il produit un "film" contre la "malbouffe". Il dénigre ses clients qui se permettent d'exercer leur liberté d'expression et de faire jouer la concurrence, en écrivant des commentaires sur ses restaurants dans TripAdvisor.

Il est immigrationniste, se vante d'employer des étrangers et de mettre à la porte ceux de ses clients qui ne partagent pas ses opinions. Quand il n'envoie pas des lettres recommandées aux "racistes".

Bref, le parfait petit gauchiste qui coche toutes les cases, y compris le mensonge, la haine de la liberté, le sens aigu de l'auto-promotion, la haine de la concurrence, l'amour de l'argent, la persécution des mal-pensants et les leçons de morale données à la terre entière.

Après tout, si Denamur estime gagner trop d'argent, ou ne pas être assez taxé, de nombreuses solutions s'offrent à lui : vendre ses restaurants, offrir le produit de la vente aux Petits frères des pauvres, et se retirer dans une cabane dans la forêt ; continuer sa répugnante activité de "riche", et donner l'argent qu'il a en trop à quelque bonne œuvre, en silence, sans en faire tout un plat ; ou même, en faire don à l'État, ce qui est explicitement prévu par la loi, mais génère malheureusement un avantage fiscal, raison pour laquelle, je suppose, il se refuse à une voie aussi facile.

Tout, plutôt que de venir accréditer, devant les caméras de télévision, la fable socialiste selon laquelle, si des gens ne gagnent pas assez d'argent en France, ce serait parce que "les riches" en gagneraient trop, et que l'État ne leur en prendrait pas assez.

Il y a déjà suffisamment d'imbéciles qui sont persuadés que si les gens sont pauvres, c'est parce que l'État ne leur prend pas assez d'argent.

Quand on est riche, cela impose quelques responsabilités, et, entre autres, de ne pas raconter aux gens les mensonges qu'ils ont envie d'entendre. Denamur a beaucoup de chance de gagner 42 000 boules par mois, si ce qu'il prétend est vrai.

Il pourrait avoir la décence de ne pas poignarder dans le dos tous les chefs d'entreprise qui ont fait faillite à cause du système stato-gauchiste dont il dit si grand bien, tous ceux qui n'ont jamais vu le jour en raison du niveau de taxation délirant qui est le nôtre, et tous les sans-dents qui n'en seraient pas à se faire arracher des mains, des yeux et des testicules, par la police, si la religion de l'État et de l'impôt n'était pas celle que nous connaissons en France.

Marlène Schiappa, avec ses manières d'institutrice passive-agressive devenues aujourd'hui la norme dans la société, a réuni un groupe de bambins turbulents pour leur demander ce qu'ils voulaient comme cadeaux pour leur anniversaire.

Et les gamins, élevés depuis des décennies dans la certitude qu'ils avaient "drouâ" à des cadeaux, et qu'en leur absence ils étaient de pauvres victimes, ont sagement dressé leur liste.

Giuseppe

"Je n'avais ni sa classe, ni celle de mon frère sous les spatules… Sauf une fois, je ne sais pas quel don du ciel, j'ai vaincu, comme quoi il faut toujours croire jusqu'au bout."

J'avais écrit cela le 26 janvier.

Je sors d'un match extraordinaire, le RCT club de rugby qui vient de renverser des montagnes, une partie haletante, un dénouement cruel pour les uns, magnifique pour les Toulonnais animés d'une volonté de fer. De celle qui malgré les vents contraires vous mène à la victoire, étriquée, mais tellement belle. Seule la victoire est belle a dit Pierre Berbizier.

Le Président devrait s'inspirer de cette partie - sa grand-mère est du pays de ce sport royal -, il doit se débarrasser de ces conseillers énarques formatés, sans goût ni saveur, rentiers ou pantouflards c'est selon pour certains, le changement est à ce prix, cette morne uniformité l'enlise et nous enlise.

Ce match lui envoie un message, "la grinta", une équipe qui a faim de réussir, il y a aussi celle de Jacques Chaban-Delmas raillant les journalistes qui le taquinaient sur son âge avancé, leur rétorquait qu'il fallait sortir d'un repas en ayant gardé un peu de faim.
La faim d'entreprendre, la faim de se battre, l'abnégation pour la réussite - un pour tous, tous pour un.

Ces ministères ne sont plus adaptés, pourvu que le Président se rende compte qu'il doit faire place nette, revoir les structures, recruter de l'abnégation, de l'humilité et de la force de vaincre, éliminer tous les ventilateurs qui l'entourent.

Il lui faut des bras pour gratter les balles, des volontés pour y "mettre la tête", de la force pour aller au ruck.
Pourvu qu'il regarde ce match.

S'il veut réussir, il n'a plus à se bercer d'un grand débat qui ne lui apportera pas grand-chose. Le pays est riche, qu'il détruise tous les gaspillages en milliards, aille gratter le moindre centime, il est impensable d'assister passif à des projets comme le Grand Paris dont les dépenses dépassent l'entendement. Gaspiller n'est pas gagner.

J'aime la formule des Anglais "no scrum, no win !", revenir aux fondamentaux, sans cela il ne reviendra plus dans le match… Marlène Schiappa pour éteindre un incendie avec un saltimbanque - quelle rigolade - qu'elle reste à sa place.

Un banc de fer en plus des titulaires, pour emballer son quinquennat et le public adhèrera, le pays en a les moyens, l'entraîneur doit être à la hauteur, rien n'est jamais perdu, tout est à espérer et à prendre.

Noblejoué

@ Denis Monod-Broca

Je suis d'accord avec vous sauf sur deux points, d'abord, en méprisant les Français, en lançant des polémiques, Macron rivalisait déjà, là, il le fait façon cirque, ensuite, c'est bien notre Constitution et son monarque républicain qui pousse le Président à se prendre pour la loi incarnée.

Il faut donc élire un autre Président et changer de Constitution pour une avec de véritables contre-pouvoirs.
Ne pas s’énerver, endurer Macron, ne pas s'endormir, avoir une Constitution retenant la démesure plutôt que d'y encourager. Macron s'est cru maître des horloges quand personne ne l'est jamais... Cependant, il faut essayer de ne pas oublier la dimension temporelle, et le risque, tic-tac, tic-tac, à force d'hommes politiques poussant les Français à la faute, il est possible qu'ils causent des désordres poussant le pouvoir à la dictature, ou que symétriquement, les abus des hommes politiques ne poussent les Français à choisir la dictature, probablement par le biais d'un homme providentiel.

Tic-tac, tic-tac...

——————-

@ expert en expert | 27 janvier 2019 à 21:05

Eux c'est Macron.
Je pense que plus Macron a provoqué les gens, plus il les a poussés à toutes sortes de demandes, certaines impossibles, d'autres pleines de ressentiment et souvent chaotiques.
Je ne sais si le grand débat va les empirer ou les épurer, je pointe le responsable, Macron, et la machine à fabriquer de l'abus en France, notre Constitution qui n'instaure pas un véritable équilibre des pouvoirs.

Pour le reste...

Aliocha

Ma chère Mary,

Les fidèles soutiens des uns et des autres vous aveuglent-ils au point de céder aux thèses complotistes, et de ne pas vous rendre compte que les divisions ont mené ceux que vous citez, comme ceux de l'autre camp dominant, à renier la Constitution en organisant des primaires, car ils n'étaient plus à même de gérer leurs rivalités.

La sanction est cruelle, mais Macron et Bayrou, ne vous en déplaise, n'en avaient pas oublié son sens qui semble encore vous échapper, la Ve, c'est la rencontre d'un homme et du peuple français, et il n'est pas étonnant que ce soit à Macron que revienne la lourde responsabilité de mettre le pays face à cette réalité, une extrême division qui lui a valu son élection, et chaque jour on peut s'apercevoir que le fardeau n'est pas léger.

Cédez donc vous aussi à la facilité, à l'insulte facile et aux anathèmes ignorants, je vous témoignerai alors de ma déception et du dépit que j'ai de vous avoir comptée parmi les démocrates.

Tipaza

@ Denis Monod-Broca | 27 janvier 2019 à 21:08

Je partage votre opinion, Emmanuel Macron se banalise en descendant dans l'arène pour participer à un débat dont il n'aurait dû connaître et apprécier que les conclusions pour en tirer les décisions.

Il est brillant au delà du nécessaire, brillant et résistant physiquement.(*)
Mais ses interventions sont des explications, des justifications de son action, et c'est une double erreur fatale, une faiblesse.

Première erreur, il aurait dû laisser à son Premier ministre le soin de défendre son action au sein de l'Assemblée, c'est la règle en démocratie représentative.

Seconde erreur, le contact direct avec le peuple justifie et même anticipe la demande des Gilets jaunes de démocratie participative directe par le RIC.
Sur le principe, les GJ obtiennent le dialogue qu'ils souhaitent, et l'obtenant ils sont en droit de demander de participer à la prise de décisions.

Il y a chez Macron une confusion entre une démarche de campagne électorale où il faut aller au contact de la population, et l'exercice du pouvoir qui nécessite une certaine distance.
À moins qu'il ne se considère en campagne pour les européennes ce qui est possible. Si c'est le cas il se trompe également, car il ne peut plus faire rêver, il ne peut qu'énoncer son bilan.

On est rarement élu sur un seul bilan, mais ça peut arriver, sauf que son bilan est contesté si les sondages sont justes.

Sa seule chance est la faiblesse de l'opposition, mais c'est un pari risqué de compter sur la faiblesse de l'adversaire pour vaincre. Hillary Clinton pourrait lui expliquer pourquoi !

(*) Ce serait amusant qu'un Gilet jaune demande un contrôle anti-dopage ;-)

anne-marie marson

@ semtob | 25 janvier 2019 à 19:40
"Il s'agissait tout simplement de plier au bon moment."

Je suis d’accord.
Au lieu de faire un discours figé le 10 décembre, qui consistait simplement à bouger les paupières l’une après l’autre, Macron aurait dû faire preuve d’un peu de sens politique, en reconnaissant la révolte du peuple.
Mais il a fait comme si cette révolte n’existait pas, en organisant la violence, en attendant que les GJ se rendent.

Maintenant Manu et Brigitte sont partis faire du tourisme en Egypte, mais pas dans un bus de touristes menacés par les islamistes, en compagnie de plusieurs ministres dont l’inexistant ministre de la Culture Franck Riester, et de Gérald Darmanin.

Il a fait paraît-il un off avec les journalistes, des confidences. Au sujet de l’écologie. Mais il ignore toujours les GJ.

La socialiste macroniste Ingrid Levavasseur prétend organiser une liste GJ, mais elle n’est pas GJ.

Florence

Macron fait du Chavez et il se trouve du monde pour applaudir. On aura tout vu.
La France est sur une pente très inquiétante.

Jean le Cauchois

@ Oriolus 8h30
"On peut ne pas aller voter et être sur les rond-points parce qu'on ne se reconnaît plus du tout dans les représentants politiques et dans ce qu'est devenue la politique"

@ tous ceux qui commentent que "rien ne vaut l'expérience de terrain"

J'ai pratiqué hier après-midi "l'expérience de terrain" en traversant Doullens, modeste ville de Picardie entre Arras et Abbeville. Il y a un grand rond-point en plein centre-ville avec quatre routes s'y rejoignant et il y avait des Gilets jaunes des deux sexes, sans barbecue visible, et pas très nombreux, cinq à six par route d'accès. Une file de voitures d'environ un kilomètre par route d'accès, trois à quatre voitures filtrées par minute, une heure de leur temps volée à plus de mille personnes... La stupidité de l'action de ces gens n'est possible que grâce à la non-intervention de la gendarmerie locale. On n'est pas très fiers d'être français, par ces temps-ci.

Denis Monod-Broca

Débats contre manifs. Emmanuel Macron s’est lancé dans une sorte de duel avec les Gilets jaunes. Situation pour le moins insolite. Il compte sur son extraordinaire talent pour leur tenir tête, seul. Ça ne manque pas de panache. Mais ça peut aussi le perdre, nous perdre. L’ordre social, dans nos sociétés modernes, ne repose pas sur les actes mais sur les textes, et sur les différences qu’ils instaurent. En l’occurrence la différence entre la qualité de simple citoyen et la fonction de président de la République. En descendant dans l’arène, fût-ce en superman, il gomme cette différence et s’expose de ce fait, et nous expose, à un possible effondrement de l’ordre social.
Pourquoi lui est-il donc si difficile d’exercer sa fonction comme prescrit à l’article 5 de la Constitution ? Pourquoi n’y a-t-il donc personne pour le lui conseiller ?

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