Il n'est pas un Premier ministre qui n'ait pas annoncé des mesures contre l'antisémitisme et le racisme. Qui n'ait pas exprimé sa honte face à ce poison qui gangrenait les veines de la France.
Il n'est pas un président de la République qui ne se soit pas rendu à l'invitation du CRIF. La plupart du temps applaudi. Rarement contesté ou même hué.
Le président de la République, dans la soirée du 20 février, a connu ce moment de grâce : l'ovation de la part d'une assistance légitimement inquiète puis rassurée.
Pourtant la teneur de son propos a été courageuse. Il a évidemment pris la mesure de la montée absolument sans précédent de l'antisémitisme. La progression sensible chaque année de ce fléau intellectuel et civique a été indéniable mais la terrifiante accélération de ce mal en 2018 a représenté un signal d'alerte inédit, une menace dont Emmanuel Macron a souligné à juste titre le caractère exceptionnel.
Comme si la dénonciation permanente et seulement humaniste de l'antisémitisme n'avait abouti, dans des esprits malades, haineux ou odieusement politisés, qu'à l'effet inverse de celui souhaité. En répétant pour éradiquer, on installe et on renforce le pire. C'est un paradoxe sombre dont je n'ai pas seulement relevé l'existence dans ce domaine capital de notre savoir-vivre républicain.
Le président de la République, s'il a annoncé une loi au mois de mai prochain pour tenter de purifier Internet et les réseaux sociaux - bon courage ! -, n'a pas cédé à la tentation perverse de donner l'impression d'une action en inscrivant les infractions antisémites et racistes dans le droit commun.
Certains avocats et la LICRA par exemple, aspiraient à cette banalisation procédurale mais je suis sûr qu’Emmanuel Macron a bien fait en refusant l'amalgame entre des "actes" délictuels et criminels et des "paroles" abjectes, indécentes, scandaleuses, mais des paroles (Le Figaro).
Il était nécessaire de ne pas succomber à cette propension française, face à une impuissance concrète, de proposer des rigueurs symboliques qu'on ne saurait, sur le plan de la preuve, mettre sur le même plan : par exemple la matérialité délictuelle ou criminelle des transgressions antisémites et l'expression de critiques, voire d'injures qui pourraient parfois être protégées par une liberté poussée au comble. Dans la réalité, tout n'est pas toujours aussi honteusement simple que ce qui a offensé Alain Finkielkraut et indigné une majorité de citoyens.
Le président également n'a pas projeté la pénalisation de l'antisionisme même s'il a accepté de l'intégrer dans une définition plus large de l'antisémitisme. L'antisionisme, en effet, peut relever d'une opinion, d'une conviction légitimes dès lors qu'il ne vise pas absurdement à remettre en cause l'existence de l'Etat d'Israel mais seulement sa politique.
Emmanuel Macron avait solennellement déclaré après la violation de sépultures juives à Quatzenheim : on fera des actes, on fera des lois et on punira.
Heureusement, peu ou prou, il a abandonné la facilité des lois qui trop souvent se substituent à l'action. Un leurre qu'on agite devant les citoyens pour leur donner l'illusion d'un Etat réactif.
Face aux crises qui blessent la République et qui concernent le registre pénal, il y a trois manières de ne rien accomplir : instaurer une répression théorique plus sévère, allonger le délai de prescription et proposer de nouvelles lois.
La France dispose actuellement de l'arsenal législatif qui lui permettrait de répondre à la malfaisance de l'antisémitisme et du racisme. Il faut déterminer précisément qui sont ces fauteurs de haine selon toutes les modalités dont ils usent. Les interpeller, les poursuivre et les condamner s'ils sont coupables avec l'interprétation adaptée à la gravité de chaque espèce, à la personnalité de l'auteur et à l'éventuelle réitération ou non de ce type d'agissements.
Que le CRIF ait ovationné le président, c'est bien. Que la peste monte, c'est tragique. Qu'on gagne le combat contre elle, ce serait enfin efficace sur le plan républicain.
On ne se payerait plus seulement de mots. Contre le Mal.
Voilà le chignon tenu par une seringue à présent, et Lucile tout échevelée me lit encore...
Rédigé par : Aliocha | 11 mars 2019 à 07:17
@ sylvain
@ caroff
Un infirmier et un assistant, vous n'y pensez pas, ce sont le SAMU et les urgences de Sainte-Anne au complet qu'il va falloir mobiliser.
Rédigé par : Lucile | 10 mars 2019 à 21:25
@ Aliocha | 10 mars 2019 à 09:59
« Tu aimeras ton Sylvain comme toi-même ! »
Comme toi-même ?!
Cela va vite tourner au massacre si un psychopathe doit aimer les autres comme ils s’aiment !
Un pervers sadique cela laisse songeur s’il doit aimer comme lui-même.
Et alors je ne vous raconte pas celui qui a des tendances suicidaires ...
Remarquez un sado-maso il fait la même chose avec les clous que le Jésus sur la croix !
Rédigé par : Elusen | 10 mars 2019 à 20:36
On comprend la résistance de certains à l'expression de la vérité :
Tu aimeras ton Sylvain comme toi-même !
Rédigé par : Aliocha | 10 mars 2019 à 09:59
@ Aliocha | 09 mars 2019 à 11:06
« néo-conservatismes »
Ça y est, c’est réparti : néo !
Néolithique, néo-dieu, néo-bible, néo-circoncision, néo-calotte...
Chantons ensemble le plaisir du cannibale :
- y a du vin et y a du saucisson...
- Y a même de la vieille carne, du sylvain et du caroff...
Rédigé par : Elusen | 10 mars 2019 à 00:13
@ sylvain 17h31
"J'adore le duo Elusen/Aliocha, ils en sont encore à délirer sur l'Ancien Testament ; deux petits vieux séniles dans un foyer-logement qui attendent la piqûre, c'est terrible ce naufrage en fin de vie."
Pour la piqûre, je sens que vous allez vous dévouer et si vous souhaitez une assistance je serai là !!
Rédigé par : caroff | 09 mars 2019 à 20:13
J'adore le duo Elusen/Aliocha, ils en sont encore à délirer sur l'Ancien Testament ; deux petits vieux séniles dans un foyer-logement qui attendent la piqûre, c'est terrible ce naufrage en fin de vie.
Rédigé par : sylvain | 09 mars 2019 à 17:31
Vous en êtes encore aux Croisades, Elusen, ainsi complice de tous les néo-conservatismes, une sorte d'évangéliste pentecôtiste inversé en somme, et chaque provocation vous enferre un peu plus à l'hameçon de la vérité, je vous remercie en ce sens d'être l'instrument de son expression.
Rédigé par : Aliocha | 09 mars 2019 à 11:06
@ Aliocha | 08 mars 2019 à 17:12
Répétez après moi :
- je cesserai de manger des humains
- je cesserai de violer des enfants
- je cesserai les génocides
- je cesserai de croire
Remarquez pendant les Croisades vous avez continué à becqueter des humains en terre sainte ni touche.
Rédigé par : Elusen | 09 mars 2019 à 01:42
B.A.-BA
Répétez après moi, Elusen, l'arbre de la connaissance du bien et du mal.
Vous n'y arrivez pas ?
Mais si, un simple effort, cela devrait être possible.
Toute la forêt est à la disposition de votre connaissance, un nombre infini d'arbres, pourquoi justement choisir celui qui est interdit ?
Là est votre faiblesse d'esprit, votre infantilisme, choisir justement ce que l'interdit vous désigne, je suis sûr que vous aurez la capacité d'accéder à l'âge adulte, ayez confiance en vous comme je vous fais confiance, et tout se passera bien.
Rédigé par : Aliocha | 08 mars 2019 à 17:12
@ Aliocha | 07 mars 2019 à 08:51
Ainsi les adeptes de Yahvé-Allah vous seriez les idiots utiles de votre Dieu, point de connaissance vous rendrait heureux et contemplatif de votre déchéance.
En somme vous vous laissez dévorer par la passion de votre Dieu... oh, encore du cannibalisme.
Rédigé par : Elusen | 07 mars 2019 à 12:34
Ben si, vous éludez, Elusen, et me voilà encore obligé de rappeler à la lassante répétition de vos arguments fallacieux, l'arbre interdit est celui de la connaissance, de quoi, Elusen ?
Du bien et du mal, répétez-le donc, que j'entende, du bien et du mal !
Autant dire qu'il existe une loi, et que tout n'est pas permis, et que si les humains ont perverti cela pour exercer leur vice, cela ne signifie pas que le fondement de la loi n'existe pas, le fait que vous le niiez signifie par contre que vous désirez vous en exonérer pour exercer le vôtre.
C'est tout à fait limpide, et l'étalement de vos complexités ne cachera jamais cette toute simplicité.
Rédigé par : Aliocha | 07 mars 2019 à 08:51
@ Aliocha | 06 mars 2019 à 11:48
Sauf si j’étais végétarien, alors en cas ce sont vos pissenlits que je mangerais et personnellement je ne fais point dans la gérontophilie quand bien même il paraîtrait que c’eut été dans les vieux pots que l’on fit les meilleures confitures, moi, je n’y mets jamais les doigts.
En même temps je n’ai rien d’un curé, je sais où je ne dois pas mettre les mains !
« Vous éluderez comme à l'habitude ce qui fit que nous fûmes les pédophiles, les cannibales, les génocidaires, les assassins »
Ben non, je n’élude point votre Torah-Bible et votre Coran, puisque c’est uniquement de là que je sais que vous êtes des génocidaires, cannibales, pédophiles, violeurs et assassins et surtout des handicapés mentaux : Heureux les simples d’esprit le royaume des cieux leur appartient.
Nous en revenons donc au fait que votre Yahvé-Allah interdise la connaissance sous peine de mort !
Rédigé par : Elusen | 06 mars 2019 à 23:47
Et en nous soumettant, cher Elusen, vous éluderez comme à l'habitude ce qui fit que nous fûmes les pédophiles, les cannibales, les génocidaires, les assassins, et deviendrez alors la nouvelle bourgeoisie pharisienne dominante, pédophile, cannibale, génocidaire et assassine :
"Pourquoi ne comprenez-vous pas mon langage? Parce que vous ne pouvez écouter ma parole. 44Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fond; car il est menteur et le père du mensonge. 45Et moi, parce que je dis la vérité, vous ne me croyez pas. 46Qui de vous me convaincra de péché? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas? 47Celui qui est de Dieu, écoute les paroles de Dieu; vous n'écoutez pas, parce que vous n'êtes pas de Dieu."
https://saintebible.com/lsg/john/8.htm
Ne jugez pas, pour être libre, Elusen, vous ne serez pas jugé !
Rédigé par : Aliocha | 06 mars 2019 à 11:48
@ Aliocha | 04 mars 2019 à 17:17
« Nous n'abdiquerons jamais. »
Alors nous vous soumettrons, vous les pédophiles, les cannibales, les génocidaires, les assassins !
Rédigé par : Elusen | 05 mars 2019 à 21:54
Chantage... D'un bout du doigt, la colonne fondée sur le sophisme s'écroule à grand fracas, et dire que l'éternité, qui ne se ressent que dans l'instant, serait à leur main, laissons-les à leur enfer totalitaire, champagne, maestro, et aux chères "dive assolute" le soin de conclure en beauté :
https://www.youtube.com/watch?v=U2vI6Jjeu8Q
Nous n'abdiquerons jamais.
Rédigé par : Aliocha | 04 mars 2019 à 17:17
Bien, Mary, c'est vous le chef, chef !
Mais, sauf votre respect, défendre l'Evangile est le meilleur moyen de lutter contre toutes les pestes.
Je compte d'ailleurs à ce sujet, malgré nos différends, sur votre indéfectible soutien et, comme j'ai déjà eu l'honneur de vous le stipuler, serait profondément déçu si ce n'était pas le cas.
La déception néanmoins n'effacera jamais le respect affectueux que votre vaillance m'inspire.
Rédigé par : Aliocha | 04 mars 2019 à 08:25
@ Aliocha
"Soyez donc dans la joie, mon ami, vous finirez bien par consentir à la vie, cela vous permettrait de supporter la démocratie."
Vous dites n'importe quoi. Votre définition de la vie comme mortelle est tout simplement fausse, du moins par destruction interne, certains vivants sont potentiellement immortels.
D'autre part, en serait-il autrement que rien ne nous interdirait de faire quelque chose d'inédit comme nous n'avons pas attendu de précédent pour nous rendre maître du feu.
Il n'y a aucun rapport entre la question de la mortalité, le lynchage et la démocratie. Ce n'est même pas surréaliste, c'est, si tu n'es pas d'accord pour finir en poussière, tu es pour les lynchages et une dictature.
Or non.
Si j'ai la possibilité d'être ce que je suis, je ne vais pas m'en priver pour donner des gages pour des choses qui n'ont rien à voir.
Si je n'ai aucune possibilité, je ne dirai pas non plus "ces raisins sont trop verts et bons pour des goujats"... La première honnêteté est l'honnêteté intellectuelle.
Que les croyants meurent pour prouver qu'ils ne disent pas croire en une vie future faute de pouvoir vivre aurait peut-être du sens, mais pour moi, mourir n'a de sens que pour échapper à quelque chose qui serait pire que la mort. A vrai dire, je ne mets personne au pied du mur et je suis même bien sympa avec des gens qui ne cessent de tendre à diminuer la liberté des autres, ou comme vous, à tout mélanger pour faire du chantage, renonce à quelque chose qui n'a rien à voir avec quelque chose pour prouver que tu es dans la ligne. Les croyants peuvent considérer que Dieu a fait la vie et les remèdes à la destruction, et qu'ils peuvent en user, surtout les chrétiens avec le précédent de la résurrection de Lazare.
Le coup du chantage est marrant, ça rappelle par exemple les homosexuels sommés d'arrêter leurs pratiques au nom de leur foi... Mais là, c'est pire, il est question de renoncer à vivre, et avec des capacités augmentées, quand médecine et résurrection ne sont pas interdites, au contraire, par l'exemple de Jésus, pour montrer qu'on ne veut pas faire de victimes ou qu'on est démocrate... Il faut être neuneu pour croire que faire passer votre tabou d'une vie meilleure par la confusion avec autre chose peut passer inaperçu, et encore plus neuneu pour le faire par réflexe sans même se rendre compte de ce qu'on fait.
Rédigé par : Noblejoué | 04 mars 2019 à 06:57
@ Aliocha | 02 mars 2019 à 12:49
Quand on a une dévotion pour un tueur en série et tueur de masse qui prône la pédophilie, l’esclavage, le cannibalisme, il faut éviter de l’ouvrir pour expliquer la vie, l’humanité, voire la décence !
Rédigé par : Elusen | 04 mars 2019 à 06:49
Jamais je ne tance, Noblejoué, je témoigne et me fait insulter, aussi comme je peux, je réponds.
Je comprends qu'être mis face à ses contradictions puisse être déplaisant, mais quand cela permet de rétablir certaines vérités, notamment girardiennes comme j'ai pu ici le prouver, c'est une nécessité.
Je vous remercie de me permettre d'affûter mes arguments, aujourd'hui confirmant l'adage, à neuneu, neuneu et demi.
Soyez donc dans la joie, mon ami, vous finirez bien par consentir à la vie, cela vous permettrait de supporter la démocratie.
Rédigé par : Aliocha | 03 mars 2019 à 23:55
A quelques-uns qui s'épanchent vraiment un peu trop, voire avec indécence sur leurs états d'âme, au détriment de la qualité et de l'intérêt de ce blog :
Commencez donc par relire le titre du billet et si possible son contenu avant de déverser sans pudeur et à jets continus votre spleen et mal de vivre dans un virtuel ou un imaginaire qui ne mènent nulle part !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 03 mars 2019 à 19:24
@ Aliocha
Je suis depuis toujours accessible à la joie et à la peine et vous n'y êtes pour rien, j'ai une quête et vous ne pouvez rien contre non plus.
Toute personne qui a une quête et non une pose peut être amenée à dire ses difficultés mais cela ne veut pas dire qu'elle ne connaît pas la joie. Toute quête est douleur, et d'autant plus qu'elle est difficile, mais toute quête est aventure et accomplissement de soi et découverte du monde donc joie.
On ne va pas d'un point à l'autre avec vous comme berger, je ne sais pas si vous l'avez remarqué ?
Ici, beaucoup de gens ont une quête, Robert Marchenoir et Elusen que vous pourriez vous passer de tancer, tout comme moi, par exemple, je n'aimerais pas trop les définir à leur place mais le sujet tombe dessus, disons que par-delà leur différences, ils veulent changer l'organisation sociale, ce que je perçois assez car relativement en dehors de ces questions.
Lucile aussi me semble-t-il, de plus elle est la personne apaisante du blog.
Catherine JACOB me paraît plus dans l'éclairage de réalités que je ne dirais pas "cachées depuis la fondation du monde", mais enfin assez singulières.
Quant à moi, je n'ai plus envie d'en parler ; je suis toujours les muses, je ne les force jamais.
Rédigé par : Noblejoué | 03 mars 2019 à 17:20
Que n'aura-t-il fallu pour que vous concédiez être accessible à la joie, Noblejoué, celle qui rend la vie possible :
"Ô la joie d'être pleinement aimé ! Ô le désir de s'ouvrir par le milieu comme un livre !"
"Ah, je suis fait, je suis fait pour la joie, Comme l'abeille ivre comme une balle sale dans le cornet de la fleur fécondée !"
Partage de Midi -
Paul Claudel
Rédigé par : Aliocha | 03 mars 2019 à 12:35
Triste de la mort, joyeux de la vie,
Triste de la souffrance, heureux de la gaieté,
"J'avance de l'ombre à la clarté",
Le quêteur d'immortalité le dit,
Le vit,
De l'hiver à l'été, un pied dans la mort,
L'autre dans l'immortalité.
Rédigé par : Noblejoué | 03 mars 2019 à 11:53
Tristes, les nihilistes matérialistes voulant tuer la mort, éliminent la vie.
Rédigé par : Aliocha | 03 mars 2019 à 09:18
@ Aliocha
"En refusant, par désir de pouvoir, le don de la vie"
Un don émaillé de souffrance que l'autre reprend, quel beau cadeau ! Désir de pouvoir ? Tout ce qui est vivant fuit la souffrance et la mort, tout ce qui est digne ne veut pas être un pantin.
Dieu, Satan, tout cela ne vous réussit guère... Si les histoires, Ancien et Nouveau Testament, tragédies, Proust et compagnie, aident à voir le désir mimétique, par contre, elles aveuglent sur d'autres points.
Ce n'est pas parce qu'on prétend qu'il y a un dieu bon et tout-puissant que c'est vrai et que ce n'est pas contradictoire : soit Dieu est bon, soit tout-puissant.
Nous souffrons et nous mourrons.
Le reste n'est que mythologie.
Rédigé par : Noblejoué | 02 mars 2019 à 22:18
Commençons par préciser que mon commentaire précédent est, à part ce (Satan) clin d’œil à Elusen qui suffira à répondre à la répétition de son opprobre, et votre pseudonyme bien sûr, Noblejoué, du Girard dans le texte, un extrait du triomphe de la croix, dernier chapitre de "Je vois Satan tomber comme l'éclair".
Ceci pour souligner que, comme avec moi, de Girard vous éludez ce qui ne vous arrange pas.
En refusant, par désir de pouvoir, le don de la vie, vous avez besoin de désigner Dieu comme coupable pour justifier votre refus, et refusez ainsi la rétribution d'adhérer à l'expression de son sens, imitant alors, et sans le savoir, le prince de ce monde.
Ce n'est pas votre refus qui est contaminé, car il est légitime, mais sa justification.
Aussi, vous dit le Fils : pourquoi me persécutes-tu ?
Vous avez aussi la possibilité de l'imiter Lui, et de vous attabler sans faire d'histoire à la table du festin de la vie, comme vous avez la possibilité de refuser cette invitation, c'est sophisme d'accuser celui qui invite d'être responsable de ce refus qui ne concerne que vous.
Rédigé par : Aliocha | 02 mars 2019 à 12:49
@ Aliocha
"L'homme n'est jamais la victime de Dieu, Noblejoué, Dieu est toujours la victime de l'homme."
Si Dieu tout-puissant nous a créés pour SOUFFRIR et MOURIR, il est le bourreau, les humains, les victimes.
Ce qui nous conditionne à être, nous, les humains, bourreaux et victimes les uns des autres.
C'est le point fondamental de la question secondaire, à savoir, théologique. Car la vraie question est bien sûr non de nous complaire dans le soi-disant sens de nos malheurs mais d'en sortir.
Qui refuserait de se faire opérer d'une blessure par entêtement d'en inventer quelque signification ? Par contre, notre faille intérieure, notre effritement, souffrance et mort, on s'y accroche au nom d'histoires bibliques ou autres, quelle pitié !
Le sens au service du non-sens, et pas dans le genre Lewis Carroll, vraiment dommage.
Mais telle est la religion. Bien sûr que l'être humain est victime d'un dieu qui serait son créateur tout-puissant ! C'est celui qui est l'origine d'une chose qui est responsable de la chose, c'est celui qui est tout-puissant, qui ne peut se dédouaner par un je ne peux pas mieux faire.
Après quoi, je dis qu'il n'est pas nécessaire d'en rajouter et de nous nuire les uns aux autres.
Mais un dieu tout-puissant notre créateur qui nous laisse croupir dans nos conditions de vie n'a pas moralement le droit s'il peut évidemment tout se permettre, de nous critiquer pour tout ce que nous faisons.
C'est, mais en combien pire, comme si un magistrat me condamnait, sachant mon innocence, à la prison puis venait me critiquer de la manière dont j'ai pu, ensuite, m'y comporter.
Deux possibilités s'offrent à moi, dire amen par peur, soumission, bassesse, ou imaginons que je manque d'hypocrisie ou décider de ne jamais céder sur mes droits pour ne pas porter atteinte à ma dignité, ou dire que tout ce que j'ai pu faire de mal est sa faute, et de bien, si jamais j'en ai fait, grâce à moi ; libère-moi car je suis dans mon droit, excuse-toi car tu es dans ton tort.
Non, le magistrat qui aurait, mettons, mis seulement des innocents en prison et y viendrait sans qu'on le reconnaisse, prisonnier parmi les prisonniers, et finirait mal, serait victime, mais combien moins que ses victimes !
Car qui a injustement traité les prisonniers dans ma parabole, parlons religieux aux religieux, qui a choisi sa vie, venir en prison quand les prisonniers innocents n'ont jamais fait que subir ?
Si coupables que puissent être les humains, ils sont innocents, car crées par la nature ou un dieu, ils sont une conséquence, non une cause, des victimes de la vie avant de l'être des autres.
Un Dieu créateur tout-puissant est le contraire.
Evidemment, il se peut qu'un dieu ne soit pas très puissant, ou qu'il y en ait plusieurs.
Auquel cas, les causes ne sont pas plus coupables que les conséquences.
Mais ce qui compte, c'est, quelles que soient les raisons pour lesquelles nous sommes accablés de mille maux, nous guérir.
En cas d'épidémie, d'incendie ou autre, on cherche moins la cause du désastre qu'à le réparer.
Ainsi faut-il faire.
Rédigé par : Noblejoué | 01 mars 2019 à 22:58
@ Aliocha | 01 mars 2019 à 15:41
Il ne peut pas y avoir de mimétisme, c’est lui qui a créé, pas l’homme qui a copié !
Vous ne maîtrisez que peu de choses, juste un délire de votre foi ouvertement sectaire.
Le diable, le Satan, puisque ce n’est pas un nom, mais bel et bien un mot, qui aurait-il tué ?
Quel génocide serait à son actif ?
Que viol ?
Quelle pédophilie ?
Quel cannibalisme ?
Tout ça est le fait de votre Yahvé-Allah pas du diable, le Satan.
Votre Yahvé-Allah génocide l’humanité, mais c'est lui la victime ?!
Comme les prêtres pédophiles, ils ont été provoqués par les enfants !
Comme les types qui tabassent leurs femmes, ce sont elles qui les ont provoqués !
Rédigé par : Elusen | 01 mars 2019 à 22:38
Pourquoi me persécutes-tu ?
La conversion chrétienne c'est toujours cette question posée par le Christ lui-même. Du seul fait que nous vivons dans un monde structuré par des processus victimaires (Satan) dont nous profitons tous sans le savoir, nous sommes tous complices de la crucifixion.
La Résurrection fait appréhender à Pierre et à Paul, et derrière eux tous les croyants, que tout enfermement dans la violence sacrée est violence contre le Christ.
L'homme n'est jamais la victime de Dieu, Noblejoué, Dieu est toujours la victime de l'homme.
Rédigé par : Aliocha | 01 mars 2019 à 16:48
Oui, Elusen, le mimétisme, cette faculté d'imitation que nous avons, il s'agit exactement, si on consent à la vie, de ne pas se tromper de modèle.
Pacte, mon beau pacte, et vous voilà totalitaire.
Rédigé par : Aliocha | 01 mars 2019 à 15:41
Comme certains cachent l'inconsistance de leurs idées, à supposer qu'ils en aient, sous le nom d'amour ! Par contamination, ils font passer l'amour pour le filandreux de leur discours.
Mais sinon, dieu, gentil ou méchant, unique ou multiple, est, à la base inconsistant, un peu comme les complots auxquels les gens croient à proportion du manque de preuves.
Autre chose, plus nous sommes maltraités par le monde donc par dieu si créateur tout-puissant, plus les gens n'en supportant pas le constat vont dire que cela est mérité ou fait pour le bien des gens ainsi malmenés.
"Tu es méchant et ça me fait plus mal qu'à toi". J'imagine que l'amour dont on parle à tout propos s'exprime ainsi...
Enfin, tout cela n'a qu'une importance extrêmement limitée, historique, psychologique, casuistique mais non existentielle : nous sommes dans un mouroir et la question est d'en sortir.
Rédigé par : Noblejoué | 01 mars 2019 à 15:40
@ Aliocha | 01 mars 2019 à 08:22
Aber das ist ein großes problem.
C’est qu’il a créé l’homme à son image.
Genèse, chapitre 1 :
Miroir, mon bon miroir... mais de qui sommes-nous le reflet ?
Ça, c’est que l’on appelle de la réflexion !
Rédigé par : Elusen | 01 mars 2019 à 12:30
Les femmes reconnaissent le Christ, alors que le tombeau est vide, en la personne du jardinier : ce que vous ferez aux plus petits, c'est à moi que vous le ferez.
C'est sûr qu'un Dieu tyran a plus de consistance que l'Amour, et la violence que la paix, l'état du monde en témoigne, à l'image du cœur des hommes.
Rédigé par : Aliocha | 01 mars 2019 à 08:22
@ Achille
@ Aliocha
J'extrais le plus intéressant et y réponds :
"Il n'y a pas de transhumanisme girardien ni de spiritualité mystique, Achille, il n'y a que le christianisme"
Il y a trois choses : christianisme, théorie girardienne et transhumanime. Ces trois choses peuvent ou non se rencontrer chez la même personne.
Pour ma part, je ne veux pas plus faire de victime qu'être victime de la mort et de la souffrance dont l'ennui fait assurément partie, mais un bon livre, un bon vin ou quoi que ce soit qui en vaille la peine, le chasse.
Je dis à Achille et tous ceux qui craignent l'ennui, apparemment plus que le reste, que je souhaite qu'ils y échappent !
---------------------------------------------
@ Lucile
Notre triste sort me révolte, s'il y a un dieu tout-puissant, ce n'est pas mon ami.
Ceci dit, si on veut bien regarder l'Evangile et supposer qu'il dise vrai et que le chrétien doit imiter Jésus, il ressuscite Lazare et il y a l'idée d'une résurrection finale. On ne dit pas de dire aux gens qu'ils doivent souffrir et mourir et ferme ta gue*le, mais qu'il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime.
Il faut en déduire qu'il est licite de prolonger la vie, la redonner, la seule chose critiquée implicitement est de ne pas mourir, s'il le faut, pour ses amis ; et il n'est même pas dit que ce soit une absence d'amour mais un amour moins grand que le plus grand.
Ce qui me révolte est :
1- Notre triste sort.
2- S'il y en a un, le responsable de cela - je veux dire un dieu tout-puissant.
(Un dieu moins puissant qui fait ce qu'il peut est :
- soit un irresponsable
- soit le responsable le plus merveilleux qui soit, qui donne même sachant qu'on peut lui en vouloir car notre sort est dur, comme un parent qui n'avorterait pas pensant que le fœtus est un humain de plein droit et qui pense améliorer les choses comme il espère que l'enfant l'aidera aussi, dieu a besoin des hommes, comme on dit.
Comme il s'agit d'un être très supérieur, je penche pour le 2.)
3 Très accessoirement, le n'importe quoi. Le n'importe quoi général et traditionnel de dire dieu tout-puissant mais pas responsable et gentil tout plein avec ce qu'il nous inflige.
Le n'importe quoi sur le dos de René Girard ou l'amour qui sert de cache-misère à l'injustice et à des idées, si on peut appeler ça comme ça.
Rédigé par : Noblejoué | 28 février 2019 à 19:00
@ Achille | 28 février 2019 à 09:36
Spiritualité mystique ou édulcoration et tambouille ? Je ne vois pas comment on peut dispenser des homélies chrétiennes et balayer dédaigneusement la résurrection (de la chair), sans laquelle il ne reste que des lambeaux de foi. Noblejoué, dans sa révolte, donne plus de consistance à Dieu.
Rédigé par : Lucile | 28 février 2019 à 14:52
Il n'y a pas de transhumanisme girardien ni de spiritualité mystique, Achille, il n'y a que le christianisme, où le tout homme homme-tout Dieu nous permet de transcrire anthropologiquement, en langage humain, la parole divine :
"Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. 38C'est le premier et le plus grand commandement. 39Et voici le second, qui lui est semblable: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 40De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes."
https://saintebible.com/lsg/matthew/22.htm
Rédigé par : Aliocha | 28 février 2019 à 10:57
@ Mary Preud'homme | 27 février 2019 à 23:29
«...nous gonfler grave ! »
Nous reine de France ?!
Tellement ignorante qu’elle ne sait pas que Yahvé c’est un prénom, celui d’un démon d’un volcan et que Allah n’est pas un prénom, mais un mot qui se traduit en français par : Dieu.
En clair, pour la personne limitée intellectuellement, faut dire que vous êtes femme au foyer, votre : Démon du volcan – de bougnoul de Dieu !
Donc, votre Yahvé-Allah l’hypocrite, tout comme ses ouailles, qui interdit la jalousie pour aussitôt dire : je suis un Dieu jaloux.
Et le pire, c’est que c’est tellement vous ça, pratiquant le pardon, la compassion, l’amour de son prochain.
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@ Aliocha | 28 février 2019 à 09:17
«...qui n'est que l'amour du prochain prôné par notre Rabbi. »
Votre onanisme n’a jamais été l’amour de son prochain, pas plus que la pédophilie que prône votre Yahvé-Allah !
Rédigé par : Elusen | 28 février 2019 à 10:08
@ Noblejoué | 27 février 2019 à 14:07
Quand je vous lis tous les deux, je vois surtout une confrontation entre transhumanisme girardien et spiritualité mystique.
En ce qui me concerne je prends la vie comme elle vient, avec ses joies et ses peines, ses souffrances et ses exaltations.
Vivre une éternité n’a guère de sens car malgré tous les progrès de la science dans le domaine de la longévité de la vie, tout a une fin dans ce monde constitué de matière.
Comme a dit Woody Allen : « L'éternité, c'est long, surtout vers la fin ! »
Rédigé par : Achille | 28 février 2019 à 09:36
Soyons patients, Mary, Noblejoué comme Elusen sont pris à l'hameçon maïeutique, et leurs provocations ne font que les enferrer un peu plus à chaque agitation, révélant leur erreur fondamentale, leur démontrant que leur refus de la vie est identique au refus de la démocratie, qu'ils n'ont qu'un besoin, qui est d'être reconnu et aimé, et comme Garry Gaspary ils finiront, c'est une espérance, par reconnaître ce fondement que je sens que nous partageons, et qui n'est que l'amour du prochain prôné par notre Rabbi.
Rédigé par : Aliocha | 28 février 2019 à 09:17
Quand Marchenoir et Julien W. avaient tenté de faire de moi un tueur de vieux, je les avais décrits comme un taureau furieux coiffé d'un poulpe.
Vous, Noblejoué, qui nous accablez de vos sophismes empilés, on pourrait vous décrire comme le poulpe coiffé par lui-même, sorte de bi-poulpe aveuglé par son propre désir, et qui ne sait parler qu'en termes de souhait, avec donc un impérieux besoin de se créer un ennemi, Dieu, moi ou la crémière, pour faire tenir la construction mentale de justification de son refus de vivre.
Ce neuneu de Girard nous indique précisément quel est le fondement de cet argument, sans bouc émissaire, l'idolâtrie de soi-même s'effondre et a donc un besoin vital de focaliser son hégémonie sur celui, Dieu, moi ou la crémière, qui ose le contredire.
Il en va de la démocratie comme de la vie, elle nécessite un consentement, et ceux qui le refusent sont les complices de leur échec, ne sachant jeter qu'anathèmes et préférer les chimères d'une hypothétique greffe transhumaniste plutôt que de construire une confiance dans la vie qui permet d'envisager de procréer.
Évidemment, celui qui ose contredire ce tyran adolescent se voit affublé des pires maux, le refus des technologies, la procréation comme une condamnation, le souhait de la mort des autres, bref, cet empilement de sophismes qui ne sont que les projections que le désir impose à ceux qui en sont esclaves, et ne savent, ainsi se révélant, envisager l’expérience humaine, non comme la tentative de la nature de savoir s'observer et choisir son chemin, mais comme le besoin de dénigrer l'autre pour justifier son errance égotique et totalitaire: moi, moi, moi, et moimoimoi comme unique argument, et toute opposition n'est que scandaleuse limitation de mon hégémonie illusoire, car, en rivalité avec le créateur, je tente d'imposer par tous les moyens l'expression de ma toute-puissance.
L'humain construit ses représentations mentales autour de l'axe d'une transcendance, on peut observer avec précision chez Noblejoué la dérive du refus de la représenter hors de soi-même, Dieu, et la fatalité qui alors l'entraîne à ses spirales cyclothymiques dont il nous accable, et qui ne trouve d'autre solution que l'idole, en l'autre ou en soi-même, ne sachant alors proposer comme solution que la violence, car il n'a pas d'autre issue, la destruction de l'autre ou de lui-même.
Rédigé par : Aliocha | 28 février 2019 à 07:54
@ Ellen | 27 février 2019 à 22:22
Dans l'ordre SVP, juifs, chrétiens et musulmans, ces derniers n'étant arrivés que 6 siècles après JC pour s'approprier l'Ancien et le Nouveau Testament desdits juifs et chrétiens et l'accommoder à la sauce bédouine d'un chamelier pédophile !
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@ Elusen | 27 février 2019 à 22:36
Votre Allah accolé à Yavhé dont il a usurpé l'héritage pour s'en faire des colifichets et partir à la conquête du monde judéo-chrétien commence à nous gonfler grave !
De même que vous qui ne cessez de vous en faire le porte-parole zélé et de vanter en bon marchand de tapis, les descendants des pilleurs et voleurs de notre héritage et de nos racines.
Allez ouste !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 27 février 2019 à 23:29
@ Aliocha | 27 février 2019 à 07:35
«...ne les imputez ni à Dieu ni à personne...»
Évitez de parler au nom de Yahvé-Allah !
Vous n’avez aucune ordonnance judiciaire qui atteste qu’il serait un vieux sénile que vous auriez fait mettre sous votre tutelle.
Le bûcher, cela vous parle ?!
Enfin, c’est idiot ce que je vous demande, le Torah-Bible prône le cannibalisme, donc parler de barbecue avec une grenouille de bénitier, c’est comme parler de cocaïne avec Nicolas S.
Rédigé par : Elusen | 27 février 2019 à 22:36
Très instructive. Un peu d'histoire et de culture ne font de mal à personne.
Cette vidéo est un résumé de l'histoire du peuple retraçant les grandes étapes à travers le monde depuis -750 ans avant Jésus-Christ. Trois religions se faisaient la guerre, juifs, musulmans et chrétiens à se partager les régions.
https://www.youtube.com/watch?v=aXvB_SJlsu8
Rédigé par : Ellen | 27 février 2019 à 22:22
@ Aliocha
"Vos choix sont souverains, Noblejoué, ne les imputez ni à Dieu ni à personne"
Je ne sais pas s'il y a un dieu et je ne cherche pas d'excuse, "imputer", ni me me dis coupable non plus.
Décomposons. On n'est pas coupable de ce qu'on est : déterminé comme on est déterminé à souffrir et à mourir. On n'est pas coupable devant un dieu créateur non plus : s'il nous a fait, il est responsable de nous.
Mais on est responsable devant les autres, qui dans la même situation que soi, n'ont pas à payer les conséquences de ce qui ne relève pas d'eux.
Illustrons : le pire tueur en série américain a dit, et c'est bien vrai, que dieu l'avait créé comme ça. Pas coupable face à Dieu... Intelligent par le mode opératoire et de dire ça, de plus, pas complaisant face au public.
Mais il n'est pas aussi intelligent et sans complaisance que moi, tant s'en faut, on n'a pas à faire passer le mal qu'on peut penser d'un dieu créateur tout-puissant qui nous nuit sur les autres humains, qui n'y sont pour rien. C'est de la complaisance envers soi-même et ignorer la douleur des autres en ne considérant pas la sienne.
J'ouvre une parenthèse : il n'y a rien de surhumain à être tueur en série, qu'on les étudie pour voir si on est libre ou non de brider ses perversions, pour la prévention et autres choses, d'accord.
En faire des héros est stupide. Des criminels qui ne sont pas pincés quand ils n'ont pas de mobile ? Normal, sans lien de causalité, le fil d'Ariane du monde, bon courage... En plus du reste, leur injustice phénoménale, je dis que ces tueurs sont prétentieux pour pas grand-chose, vraiment. Comme les tyrans en politique, qui fascinent aussi comme bijoux visiblement en toc et sans style à proportion de leur vulgarité même.
Bref, je m'en prends aux causes, dieu créateur s'il y en a un et s'il a fait exprès de faire de nous les pauvres pantins que nous sommes, et tous ceux qui nuisent aux autres à un niveau bien moindre, de l'aviné qui bat sa femme à l'ordonnateur de génocide.
Mais tant qu'à savoir si mes choix sont souverains, c'est beaucoup dire... D'abord, me voilà, moi qui n'ai rien fait de mal, forcément, avant de naître, condamné à la souffrance et à la mort sans faute, en somme, prison dans les couloirs de la mort puis les vers.
J'estime que mes choix sont fort limités par un temps limité, pas plus de tant de temps, moins que bien des arbres, à qui je n'en veux pas, précisons, mais dont je dis que s'il était possible de nous conférer leurs gènes de longévité, je ne dirais pas non sous prétexte que mes gènes sont si merveilleux qu'il ne faut rien y toucher.
Non, la vie, l'intelligence, tout ce qui nous permet d'exister, et de comprendre et décider de notre existence, c'est cela qui est merveilleux.
D'autre part, mes choix sont fort limités si je veux mourir pour préserver ma dignité, la meilleure raison d'en finir, étant donné que l'instinct de survie, la peur de la souffrance, le poids de la société, si vous vous ratez, l'entourage peut croire qu'on est contre lui, l'hôpital vous garder, sortir handicapé par méthode insuffisamment efficace... On peut dire que plus accessible, le choix d'en finir avant son horloge biologique plutôt que de prolonger sa vie, est très difficilement accessible.
J'estime que quand on n'a pas le choix de la durée, le reste des choix est fort limité.
De plus, on voit s'effondrer les autres autour de soi comme les rochers sur les routes, deuils toujours dont on ne sait lequel justifierait qu'on en finisse car on n'a plus que les semblants de la vie, cependant, voir plus haut, si on se rate, les choses deviennent encore pires comme il y a différents cercles dans l'enfer.
Ainsi donc notre vie fait de nous des proies du temps, dévorés que nous sommes de l’intérieur comme nous voyons les autres mangés par Chronos.
On me dira que je ne vois que la mort, qui est quand même omniprésente, excusez du peu. Mais avoir des enfants, c'est leur donner la mort en même temps que la vie, tic-tac, tic-tac, leur mort, sans parler de leurs souffrances, est enclenchée.
"...comme l'est le fait que je les regrette, ce qui ne fera jamais de moi votre bourreau ailleurs que dans votre imagination"
Vous me lisez aussi mal que René Girard, je comprends mieux que nous le rendiez si neuneu... Je ne dis pas que vous soyez mon bourreau, que vous me tuez, je dis que vous souhaitez ma mort, comme la mort de tout le monde.
Vous dites qu'on est très bien comme ça, ce qui inclut que ce je dis. Vous essayez de me convaincre de cela. Vous n'êtes pas le lion qui me tuera mais le vautour qui se nourrira de ma mort comme de celle de tout le monde, content que le monde soit ce désastre.
Ceci dit, les gens comme vous font plus que de souhaiter la mort des autres et la leur, mais alors ça les regarde, ils font tout contre les recherches scientifiques qui pourraient nous permettre de nous en dégager.
Si tout le monde avait pris le monde comme il est et prêché la soumission au monde et tout fait contre les recherches, jamais nous n'aurions pu alléger un tant soit peu nos peines et comprendre le monde.
Je ne sais si on parviendra un jour à une vie immortelle et à plus d'intelligence.
Mais j'aurai fait ce que je peux contre le qui perd gagne donc la lucidité, et fait ce que je peux pour rendre à l'avenir ce que j'ai pris au passé : en un mot, tendu à rendre le monde meilleur comme l'ont fait nos ancêtres.
"La démocratie et la liberté devraient savoir supporter la contradiction, à défaut de quoi, les anathèmes des justifications ne démontrent que la faiblesse des convictions."
J'imagine que me voilà sous le feu de quelque sermon conclusif mais je ne me reconnais pas dans le portrait si j'ai dit, ce que nul ne peut nier, que vous souhaitez ma mort, comme celle de tout le monde, et le dites avec des airs de qui aurait compris la vie.
Mais pour moi, la vie n'est pas relevée de sens par la mort, au contraire, souffrance et mort hypothèquent le sens de la vie.
Dire l'implicite d'un discours n'est pas contre la démocratie, c'est seulement logique.
Ressortir la démocratie quand le sujet est le sens de la vie, me paraît bien rapetisser les enjeux, essentiels, du sens, au niveau de l'organisation politique. D'autres s'obsèdent d'organisation économique.
Bref, sans doute mal à l'aise dans le "pourquoi", on se rabat dans le "comment".
C'est très faible. Les croyants en général plébiscitent la mort, les sages aussi, enfin pas les Chinois, mais enfin, à quel prix ?
Comme ici, déplacer le sujet, bien souvent... Ou démontrer en quoi le mal, la souffrance, la mort, seraient bien, je veux dire sérieusement, ils disent que si on était immortels, on serait trop nombreux. Les malhonnêtes, quand tant se multiplient comme des lapins !
Ils ne voient pas le mal qui est là car ils y sont habitués, manque de logique, d'empathie, d'imagination, qu'est-ce qui paraît normal et ne l'est pas ? Et ils ne voient pas en quoi le monde pourrait être meilleur, ou alors ils croient par politique et économie, comme si organiser le désastre allait l'empêcher d'en être un.
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@ Achille
Aliocha pense que la souffrance et la mort donnent son prix à une vie qui d'ailleurs n'a pas d'après-vie selon ce qu'il en pense.
Je ne me prononce évidemment pas sur l'après-vie et l'existence de Dieu et le fait de savoir s'il est tout-puissant donc responsable de nos malheurs, ou pas. Et puis, ce n'est pas mon problème.
Pour moi, c'est la souffrance et la mort qui vident notre vie de son sens comme la blessure l'homme de son sang.
Aliocha souhaite la souffrance et la mort aux gens comme à lui-même, et moi d'en réchapper, ou plutôt, que ceux qui veulent souffrir et mourir meurent, et que les autres y réchappent, évidemment, dès que cela sera possible et en faisant tout pour que cela advienne.
Ou plutôt non, je souhaite que la souffrance et la mort aillent à ceux qui y sont attachés, je suis avant tout pour la liberté.
Ce qui explique que si j'appelle de mes vœux plus de vie et plus d'intelligence, je milite aussi pour ôter les obstacles au suicide afin que qui pense vivre pire que la mort en finisse.
Je suis pour la liberté.
Et c'est pourquoi, quand je souhaite quelque chose aux gens, si je sors des sentiers battus pour dire ce que je pense, je souhaite aux gens qu'il leur arrive ce qu'ils désirent. Puisqu'on en est au sujet, je vous le souhaite.
Rédigé par : Noblejoué | 27 février 2019 à 14:07
Je ne comprends strictement rien aux échanges entre Noblejoué et Aliocha. C’est grave docteur ? :)
Rédigé par : Achille | 27 février 2019 à 08:42
Vos choix sont souverains, Noblejoué, ne les imputez ni à Dieu ni à personne, s'ils ne concernent que vous, ils sont parfaitement respectables, comme l'est le fait que je les regrette, ce qui ne fera jamais de moi votre bourreau ailleurs que dans votre imagination, la démocratie et la liberté devraient savoir supporter la contradiction, à défaut de quoi, les anathèmes des justifications ne démontrent que la faiblesse des convictions.
Rédigé par : Aliocha | 27 février 2019 à 07:35
@ Aliocha
"...mais le témoignage fraternel qu'il est possible de consentir librement à la vie."
On pourrait dire "consentir librement à l'esclavage". Dans la mesure où nous ne décidons de presque rien.
Or plus on plie, moins on est libre... Il n'y a rien de libre à plier. Et je ne sais pas ce qu'il y a de fraternel à ne pas me souhaiter, au mieux, l'immortalité et des capacités augmentées, au pire, à me tuer pour éviter pire que la mort.
Pour moi, est fraternel celui qui, comme moi, souhaite à l'autre ce qu'il se souhaite à lui-même sans lui imposer ses vues.
Vous voulez une vie brève et sans suicide si votre vie est traversée de tous les maux possibles dont il ne peut se dépêtrer par le suicide ? Libre à vous. Je vous souhaite ce parcours.
Si quiconque respecte autant ma liberté que moi la sienne, il doit me souhaiter une vie immortelle, où la mort ne soit pas subie, ou à défaut, une vie non subie, savoir l'opportunité de m'en démettre avant que je ne risque de devenir ce que je me refuse à être.
Rédigé par : Noblejoué | 26 février 2019 à 22:05
@ Herman kerhost | 26 février 2019 à 01:28
Fort heureusement vous relevez le niveau par vos productions toujours si délicates et bien tempérées comme une musique de Bach... Quelle classe !!
Rédigé par : Mary Preud'homme | 26 février 2019 à 14:42
A mon sens, Noblejoué, il n'y a pas de vie personnelle après la mort, je le regrette comme vous, mais penser après la fin retrouver les gens qu'on aime avec Beethoven et Mozart au piano sont des fables pour endormir les enfants. Par contre, la forme que l'être aimé disparu a laissé en nos êtres peut nous faire chérir la douleur de la perte, la vraie vie éternelle est la mémoire partagée.
Sans doute le terme compensation est-il inapte à décrire ce que je ressens, peut-être que celui de rétribution serait plus juste, permettant de consentir librement au contrat qui nous est proposé, la vie donc la mort, accédant à ce qui est infiniment plus que consolation, mais invitation à participer au festin de l'existence.
Quant à l'enfer, c'est votre choix, car il est ici et maintenant pour ceux qui le choisissent, et non dans une hypothétique vie future, mais bien dans le refus scandalisé de l'invitation à vivre qui nous est proposée.
Vous remarquerez qu'il n'y a aucune dévotion religieuse dans ce que je décris, aucune injonction, mais le témoignage fraternel qu'il est possible de consentir librement à la vie.
Rédigé par : Aliocha | 26 février 2019 à 14:06