Eric Dupond-Moretti. Une force indiscutée. Un narcissisme assumé. Une médiatisation forcenée.
Je me suis dit que j'étais coincé et que j'allais devoir à mon tour ajouter une pierre à ce monument très visité qui parle et qui joue.
Puis j'ai lu un article sur "l'amertume des jeunes avocats" par Margherita Nasi dans Le Monde "Spécial Masters". Sans que je sois aujourd'hui spécialement sensible à la condition du jeune barreau, j'ai tout de même été frappé par le tableau très sombre qui se dégageait des constats, des analyses et des propos. "Stress, sentiment d'ingratitude, épuisement, rémunérations dramatiques... ils tombent de haut... Quand ils sortent de l'EFB, ils connaissent peut-être le droit mais ils ne savent ce que signifie être avocat".
Pour une forte majorité d'élèves et de jeunes avocats, le centre de formation ne prépare pas à l'insertion professionnelle. Prés d'un tiers des avocats quittent la robe avant dix ans de carrière.
Cette morosité, cette déception ne m'étonnent pas si j'en juge par la masse guère réactive et sans curiosité (à l'exception de quelques jeunes gens des deux sexes) que j'ai côtoyée lors de plusieurs de mes conférences à l'EFB sur la parole et l'éloquence il y a deux ou trois ans. Je ne garantissais pas un futur éclatant et apparemment je ne me trompais pas.
J'ai continué et le hasard a bien fait les choses.
Le livre de François Saint-Pierre : "Avocat de la défense" (paru chez Odile Jacob en 2009) a croisé mon chemin et j'y ai retrouvé l'intelligence, l'acuité, les réflexions et l'originalité d'un homme passionné par la défense, des devoirs et des obligations qu'elle implique, de l'intensité et de la rigueur qu'elle exige, de la tenue et de l'allure qu'elle impose.
Au fil des pages je retrouvais ce plaideur fin et sensible, discret, aux antipodes de toute vulgarité, et j'éprouvais comme un pincement. On quitte moins un monde que quelques hommes ou femmes qui l'incarnent pour le meilleur. Et il n'était pas oubliable.
Le dimanche 3 février a été un jour faste.
J'ai appris que celle qui a été une indépassable pénaliste, Françoise Cotta, venait de publier un ouvrage : "La robe noire". Retirée, elle s'est résolue à raconter sa vie d'avocate, ses combats, son besoin de justice, ses engagements au nom d'une gauche heureusement plus hugolienne que socialiste. Elle offre des aperçus singuliers sur ce qu'a été son rapport avec les hommes et les femmes qu'elle a défendus. De la confiance mais aussi de la lucidité. J'ai lu son livre.
Elle était mal placée pour parler de son incroyable talent, de sa manière inimitable d'appréhender les affaires criminelles même les plus graves avec sensibilité et psychologie, animée par la volonté politique de ne jamais étouffer le singulier sous le pluriel, d'oublier le pluriel au détriment du singulier. Un verbe limpide et éloquent à la fois. Aux assises, son intelligence, sa maîtrise de l'audience et son refus de la démagogie donnaient par contagion de l'éclat aux propos que pourtant elle contredisait. J'en ai bénéficié.
Telle que je la connais, elle ne ressent aucune nostalgie pour ce qu'elle a quitté. Elle a ses souvenirs et ses animaux. Discrète.
Ce même jour j'ai lu avec délectation les réponses d'Hervé Temime dans le Journal du Dimanche à l'occasion de ses quarante ans de barreau. J'ai compris mieux que jamais pourquoi j'appréciais ce professionnel et cette personnalité. Un souci constant de vérité. Aucune démagogie. Sa subjectivité, aussi libre qu'elle soit, n'aspire à rien d'autre qu'à transmettre et à enseigner à tous.
Disant ce qu'il pense sur la masse des avocats qui se croient des vedettes sans avoir rien prouvé, sur les médias, sur les magistrats - "nous sommes mieux reçus par les policiers que par les juges" -, sur les défaillances de l'impartialité, sur l'organisation judiciaire : "il faut séparer le siège et le parquet, en créant deux corps absolument distincts". Il a raison mais le poncif sur l'unité du corps gagnera.
Il relève avec inquiétude "la surmédiatisation des avocats d'autant qu'elle succède à une indifférence quasi absolue". Il est clair qu'il a su échapper à cette ivresse qui flatte sans rien démontrer de plus que l'appétence pour la lumière. La vanité n'est pas son fort.
On n'est jamais neutre, qu'on célèbre ou qu'on critique. Un peu de soi voudrait se garder du pire ou épouser le meilleur.
Ainsi, sur les avocats en gros ou en détail, ce post est venu se glisser comme l'ancien monde sur le nouveau, un hommage à ceux que j'ai quittés : sans doute encore une tentative pour demeurer fidèle à d'inoubliables moments, à des sentiments et à des pensées incomparables !
@ anne-marie marson
« C’est curieux d’entendre Castaner revendiquer la nationalité française des djihadistes pour demander qu’ils soient rapatriés et jugés en France, et qu’il se taise au sujet de Carlos Ghosn. »
Mais il est également curieux que M.Castaner, dont une des fonctions est de faire respecter l'ordre en fonction des critères définis par la loi, ignore manifestement ce que dit l'article 23-8 du Code civil sur la question à savoir que :
Perd la nationalité française le Français qui, occupant un emploi dans une armée ou un service public étranger ou dans une organisation internationale dont la France ne fait pas partie ou plus généralement leur apportant son concours, n'a pas résigné son emploi ou cessé son concours nonobstant l'injonction qui lui en aura été faite par le Gouvernement.
Mais hélas, M. Castaner n'est pas le seul à être dans ce cas car les plateaux TV où il faut être vu semblent regorger de journalistes qui ne savent que répéter cette antienne comme des perroquets : « Ils sont Français, ils sont Français ».
Ils ne disent pas tous comme vouzémoi mais presque.
Rédigé par : Exilé | 08 février 2019 à 13:35
@ Achille 08 février 2019 10:47
Popularité de Macron.
Elle varie, comme vous l'écrivez, de 22 à 33%, je n'ai rien dit d'autre. Quant aux autres chiffres donnés dans mon billet ils sont actuels et n'ont pas la nécessité - comme vous le dites - d'être mis à jour.
Différend franco-italien.
Ce que vous écrivez est inexact, E. Macron a commencé cette querelle ridicule avec cette phrase insultante que vous semblez ignorer : "La lèpre populiste". Il a eu la réponse du berger à la bergère. De la précision SVP à défaut d'honnêteté. Dans le prochain billet de notre hôte j'y fais d'ailleurs allusion.
Grand Débat électoral.
Où avez-vous lu que j'ai dit que le Grand Débat était une campagne électorale dissimulée pour les Européennes ? Calmez-vous Achille !
Cordialement.
@ Michel Deluré 08 février 2019 11:32
Il y a longtemps - compte tenu de mon grand âge et de mon intérêt pour la chose publique - que je sais comment il faut apprécier les sondages. Ce qu'il faut en retirer dans le lissage et la concomitance de plusieurs d'entre eux, c'est la défiance constante d'une énorme majorité de Français à l'égard d'Emmanuel Macron concernant le mouvement des Gilets jaunes.
Quant à la progression - en moyenne de 3% - de la popularité d'E. Macron, elle existe et personne ne la conteste. D'ailleurs dans mon premier commentaire je n'avais pas parlé de la popularité d'E. Macron à 21%, parce qu'elle me paraissait si basse.
Plus que le degré de confiance vis-à-vis du président, c'est le degré de défiance qui en dit long : en général plus de 70 % des Français sont mécontents de sa politique. On peut penser le contraire !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 08 février 2019 à 13:31
@ boureau 08/02 09:10
Dans cette bataille de sondages, je ne discute les chiffres ni des uns ni des autres.
Quel sondage est dans le vrai, bien difficile de l'affirmer.
Tout dépend bien évidemment des conditions de réalisation du sondage et de la représentativité de l'échantillon choisi mais aussi de la sincérité des personnes sondées.
La versatilité humaine est telle en fonction des circonstances et des interlocuteurs que bien des personnes affirmant blanc à un instant sont parfaitement aptes à prétendre noir quelques instants plus tard ! Et s'agissant de ce sujet sur les Gilets jaunes, j'ai pu moi-même en faire le constat, comme certainement beaucoup d'autres sur ce blog.
Rédigé par : Michel Deluré | 08 février 2019 à 11:32
VARIA
Les dieudonnades (Aliocha)
Le moyen du scepticisme est l'ironie, l'essence et la quintessence de l'esprit français, la formule la moins accessible aux masses, aux obtus, aux épais, aux sots et aux niais. (Goncourt, 1858)
Mélenchon est un pyromane. (Bayrou) *
* Mme Le Pen et M. Dupont-Aignan aussi. (Moi)
Tout ce qui est noble est de nature calme. (Goethe)
D'après Luc Ferry (1), il y a cinq partis en France actuellement :
Le RN (2),
La France insoumise,
Le Parti socialiste,
Les Républicains,
Le centre droit libéral pro-européen (3).
(1) qui penche pour LR. Moi aussi.
(2) ex-FN.
(3) le parti macroniste.
600 fonctionnaires sont mieux payés que le chef de l'Etat.
Paris est menacée par ses gueux, ses avides, ses révoltés, ses rôdeurs, ses souteneurs et ses filles. (Léon Daudet, 1928)
On ne peut parler ni écrire correctement, à moins qu'on ne pense juste. (Bouhours, 1670)
Les cadeaux de Noël les plus revendus sont les livres. (Jean-Michel Delacomptée, Le Figaro, 2019)
Le R.I.C. me hérisse. (Edouard Philippe, 2019)
Les lois sont sacrées et inviolables. (Bossuet, 1680)
La religion catholique a civilisé la France. (Bossuet)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 08 février 2019 à 10:55
@ duvent | 08 février 2019 à 09:35
Un ingénieur commercial rencontré pour des affaires - un des plus brillants dans son domaine - aimait se qualifier de roturier avec humilité mais au fond avec une modestie dont il jouait.
Il ne sortait pas des grandes écoles de commerce mais il était assez fier de leur faire la pige. Il ne le disait pas, mais à ses affaires florissantes on voyait bien que c'était lui qui regardait d'en haut.
Mes achats pour ma cave sont constitués de vins que je qualifie de roturiers, cela implique de rechercher la qualité la meilleure pour un prix doux, exigence à la clef bien sûr, pour un résultat que j'espère excellent au bout.
L'exigence est souvent essentielle, je parle là de ce que j'ai vécu.
Par contre une qualité remarquable vu de notre côté et dans notre milieu est d'avoir un nez, celui de Cyrano, celui qui vous permet de vous élever, de sentir ce qui est bon ou ce qui l'est moins, ce nez d'avoir bataillé sur beaucoup de terrains et qui l'expérience acquise vous permet de vous élever en ne perdant jamais la trace du début… Celle de roturier.
Les appropriations au premier regard semblent décalées mais un mot pour tout dire, Brassens l'explique très bien dans "Brassens par Brassens"... Oups ! Je m'éloigne.
Il paraît aussi que nous avions les yeux qui brillaient… Mais ceci est une autre histoire.
Rédigé par : Giuseppe | 08 février 2019 à 10:53
@ boureau | 08 février 2019 à 09:10
« Pour vous éviter une crise cardiaque, j'avais omis de donner, dans ce même sondage de YouGov, le pourcentage de confiance des Français interrogés sur E. Macron : 21% ! Le rêve ! »
Il est temps de remettre vos données à jour. Voir article ci-joint qui date d’un jour et qui dresse un état de la popularité d’EM depuis qu’il a lancé ses grands débats.
Sa cote de popularité va de 22 à 35%, selon les différents instituts de sondage qui n’utilisent manifestement pas le même « baromètre ».
https://www.lejdd.fr/Politique/sondage-apres-9-mois-de-chute-emmanuel-macron-a-repris-en-moyenne-3-points-de-popularite-3849746
Grand débat : 4 000 réunions, 700 000 contributions, des milliers de cahiers de doléances.
Quel autre pays que la France a expérimenté une telle innovation démocratique où, par centaines de milliers, des Français prennent la parole pour donner leur avis ?
Dire que le Grand débat n’est autre qu’une campagne électorale dissimulée pour les Européennes relève de la parfaite mauvaise foi.
Concernant la discorde entre la France et l'Italie, Macron n’a rien fait d’autre que répondre sur le même ton aux provocations répétées des dirigeants italiens,
Je connais nombres d’Italiens (il y en a beaucoup en Moselle) qui trouvent les méthodes du pouvoir en place en Italie parfaitement indignes. Et ils sont bien placés pour cela car s’ils sont en France aujourd’hui c’est parce que leurs grands-parents ont fui le régime fasciste de Mussolini qui semble à nouveau s’installer dans leur pays d’origine.
Cordialement
Rédigé par : Achille | 08 février 2019 à 10:47
@ Giuseppe | 07 février 2019 à 22:24
"Et puis patatras ! le grain de sable, de roturier il a voulu la place la plus agréable, il l'a obtenue, il parlait même à l'oreille des chevaux, il savait flatter les encolures sans doute, un parcours d'éleveur sans faute."
Je crois qu'il est bon de se remémorer le sens du mot "roturier", le Littré nous donne ceci : https://www.littre.org/definition/roturier
Il apparaît que bien souvent le marionnettiste n'est pas dans la lumière. Où est-il, me direz-vous ? Eh bien, comme toujours derrière les lourdes et épaisses tentures... L'histoire est remplie d'anecdotes, qui ne servent à rien, puisqu'invariablement, ce qui est donné à voir est la "vérité"...
Rédigé par : duvent | 08 février 2019 à 09:35
@ Achille 07 février 2019 22:23
Sondage réalisé par YouGov montrant 64% de Français favorables au mouvement des Gilets jaunes...
Cela vous déplaît mais c'est la réalité. Et l'ultra-macronien Ouest-France vient d'ailleurs de le publier. (Rappel : quatre millions de lecteurs par jour, c'est autre chose en influence que Le Monde ou Libération !).
D'ailleurs, il y a quelques jours l'IFOP était à 58% et ELABE à 67% dans le même type de question. Tant pis pour E. Macron qui ne convainc pas. C'est une sorte de réponse à la remarque que j'estime vulgaire du Président sur les "foules haineuses" et accessoirement sur les remarques assez regrettables sur ce blog, à mon avis, et largement injustifiées, sur le mouvement des Gilets jaunes.
Pour vous éviter une crise cardiaque, j'avais omis de donner, dans ce même sondage de YouGov, le pourcentage de confiance des Français interrogés sur E. Macron : 21% ! Le rêve !
Quant à votre coup de sang contre le gouvernement italien, dans cette guerre picrocholine entre Macron et Salvini, je rappelle à votre intelligence, Achille, que c'est Macron qui a largement commencé les hostilités : avez-vous la mémoire sélective ?
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 08 février 2019 à 09:10
@ Achille | 07 février 2019 à 22:23
"Ceci étant, si Luigi Di Maio compte sur l’aide des Gilets jaunes pour faire passer les migrants italiens en France, il va au-devant d’une grande désillusion ! :)"
Le Quai d'Orsay devrait dire à notre ambassadeur : "Demandez au Commandatore Luigi Di Maio de nous expliquer la recette italienne qui permet à l'Italie de n'avoir jamais eu d'attentat de Daech sur son territoire.
Espagne, Grande-Bretagne, Allemagne, Danemark, Belgique et France ont tous été touchés ! Pas l'Italie ? Bizarre Dottore Di Maio, bizarre !"
Rédigé par : Claude Luçon | 08 février 2019 à 01:20
"Des avocats en gros ou au détail..."
Les avocats c'est comme de la viande, ça se mesure au poids et à l'origine d'appellation contrôlée ou non et pas à la qualité réelle de la marchandise souvent surévaluée.
Remarque, pour faire mon Bilger et donc l'antithèse de ce que je viens de dire, pour ne froisser personne, on ne sait jamais, il vaut mieux un avocat pourri que pas d'avocat du tout.
Rédigé par : Wil | 08 février 2019 à 00:09
@ Denis Monod-Broca | 07 février 2019 à 19:40
@ Xavier NEBOUT
Il me semble que Xavier Nebout a raison lorsqu’il parle de ce que cette affaire « doit » à Macron.
Je crois que c’est sous son gouvernement que l’Etat français a fait une entourloupe aux Japonais qui se vengent sur Carlos Ghosn, que le gouvernement français laisse pourrir en prison.
C’est curieux d’entendre Castaner revendiquer la nationalité française des djihadistes pour demander qu’ils soient rapatriés et jugés en France, et qu’il se taise au sujet de Carlos Ghosn.
Il me semble qu’en ne prenant pas la défense de Carlos Ghosn, qui est Français, le gouvernement abandonne aussi Renault, voire toute l’industrie automobile française.
Rédigé par : anne-marie marson | 07 février 2019 à 23:39
AFP, publié le jeudi 07 février 2019 à 20h07
"La cheffe du groupe de sécurité du Premier ministre (GSPM) a démissionné jeudi afin d'"écarter toute polémique" et ne pas "exposer" Edouard Philippe, tout en niant… "
Môsieur Alexandre, Benalla le magnifique, un jongleur, un trapéziste et aussi un cirque à lui tout seul.
Un abattage exceptionnel, pas un demi-sel, un vrai de vrai, il sentait la peinture, les nez étaient bouchés.
Un qui savait qu'il était dans le fromage, un mauvais geste l'a perdu, toujours le défaut de trop faire, cela finit toujours par vous perdre.
Pourtant il avait acquis et construit patiemment cette douce amitié complice partout où il est passé, que seuls les roturiers et parvenus savent manier avec silence et humilité, ils savent qu'ils partent de loin pour aller très haut.
Et puis patatras ! le grain de sable, de roturier il a voulu la place la plus agréable, il l'a obtenue, il parlait même à l'oreille des chevaux, il savait flatter les encolures sans doute, un parcours d'éleveur sans faute.
Il avait tout pour être au chaud, mais pour complaire encore plus il a fait le pas de trop, ce sentiment profond qui le pousse toujours plus loin, l'impunité de la puissance acquise et patatras !
Il rebondira, le dénouement est proche, et au rythme avec lequel au fond il dirige les débats, avec un bon avocat, un gymnaste de sa trempe devrait même obtenir des dommages et intérêts.
L'avocat sera excellent, car Alexandre Benalla sait bien choisir, que du beau linge.
Rédigé par : Giuseppe | 07 février 2019 à 22:24
@ boureau | 07 février 2019 à 08:20
« Sondage réalisé par YouGov (pas plus, pas moins fiable que les autres) :
64% des Français continuent à soutenir le mouvement.
77% des Français jugent leur mobilisation justifiée. »
Je suggère à cet institut de sondage d’aller faire étalonner son baromètre auprès d’un laboratoire accrédité COFRAC, car manifestement il raconte n’importe quoi.
Cela fait longtemps que les gentils Gilets jaunes ont laissé tomber leurs marches « bon enfant ». Cela fait maintenant plus d'un mois qu'ils sont remplacés par des hordes de factieux pilotées par des organisations d’extrême droite, y compris étrangères.
La rencontre mardi dernier, en France du vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des Gilets jaunes, mobilisés depuis plusieurs semaines contre le président Emmanuel Macron, a fait déborder le vase.
Ce dernier a rappelé son ambassadeur, ce qui n’était pas arrivé depuis 1940, au temps des chemises brunes de Mussolini.
Ceci étant, si Luigi Di Maio compte sur l’aide des Gilets jaunes pour faire passer les migrants italiens en France, il va au-devant d’une grande désillusion ! :)
Rédigé par : Achille | 07 février 2019 à 22:23
@ sbriglia | 07 février 2019 à 11:59
« Les avocats pénalistes ne représentent qu’un infime pourcentage de la profession.
Le gros bataillon des autres, civilistes, commercialistes, spécialistes des brevets, du droit du travail, de la construction, j’en passe… travaillent dans l’ombre seuls, en groupe ou dans des « usines » connues des milieux d’affaires. »
Certes, sbriglia, il ne m’a pas échappé qu’il existe bien d’autres spécialités dans la profession d’avocat, mais elles sont bien moins médiatisées que celle de pénaliste.
Tout juste voyons-nous un avocat fiscaliste ou constitutionnaliste une fois ou deux par an dans l’émission C dans l’air, à l’occasion d’un événement de l’actualité. Mais un civiliste, un spécialiste des brevets, pratiquement jamais. Ces domaines plutôt austères n’intéressent pas le grand public.
A noter que jusqu’en 2012, un décret autorisait un député, un sénateur ou un ministre à devenir avocat sans pour cela passer le moindre concours d’avocat.
Mais ce décret a été abrogé à la demande des avocats, ce que personnellement je trouve justifié.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2013/04/17/les-parlementaires-et-anciens-ministres-ne-pourront-plus-devenir-avocats_3161198_3224.html
En fait cela permettait à nos élus et ministres qui se retrouvaient sur la touche au lendemain d’une élection de se trouver un petit boulot le temps que s’offre une autre opportunité. Faut bien vivre ! :)
Rédigé par : Achille | 07 février 2019 à 21:59
@ caroff | 07 février 2019 à 12:36
@ boureau | 07 février 2019 à 13:26
Merci pour les réponses.
Somme toute on parle beaucoup de la corruption chez les gouvernants africains, leur problème est donc en fait qu'ils n'ont pas encore maîtrisé les tours, détours et contours dorés des nôtres ?
Harlem Désir m'a toujours fasciné depuis que je l'ai découvert en 2009 : comment peut-on Désirer être Harlem, surtout à l'époque où il est né ? Il a tout de même réussi à faire croire aux Français qu'ils sont racistes avec son SOS Racisme ! Un tour de force vu par quelqu'un déjà adulte en 1950, ce qui était mon cas, quand Gaston Monnerville était Président du Sénat, Houphouët-Boigny, Senghor et quelques autres ministres de la République ou, au pire, secrétaires d'Etat, auquel il faut ajouter les hommes que furent Félix Eboué et Aimé Césaire. Il y avait aussi Joséphine Baker, Sidney Bechet, Henri Salvador !
Tous des célébrités sans la télévision, seulement par leur talent !
Il aurait été intéressant de savoir ce qu'ils penseraient de SOS Racisme et HD.
Zemmour gagnerait à mettre un bémol sur son obsession de l'Islam.
Les trois jeunes femmes de ZEN volent effectivement la vedette aux deux Eric d'autant plus qu'elles sont très différentes l'une de l'autre...
Trévidic a pour défaut d'être un expert en son domaine, un vrai, chose rare sur nos chaînes TV, il lui faudrait le culot et la grande gueule d'un Jacques Vergès ou Eric Dupond-Moretti en plus du talent.
Cordialement
Rédigé par : Claude Luçon | 07 février 2019 à 21:29
@ yves albert
"Ce ministre est le fils de Gérard Darmanin, tenancier de bar à Valenciennes, et d'Annie Ouakid, femme de ménage ou concierge à la Banque de France. Son grand-père paternel est un Juif maltais. Son grand-père maternel, Moussa Ouakid, a été tirailleur algérien et harki (source Wikipédia)."
Oui, et alors ? Quels que soient les qualités ou les défauts de Darmanin, on s'en bat l’œil (pour rester poli) de ses origines. C'est à cette aune que vous jaugez (ou jugez ?) les hommes et les femmes ?
A cet égard, les vôtres sont-elles "meilleures" ?
Rédigé par : Alpi | 07 février 2019 à 19:59
@ Xavier NEBOUT
C’est hors sujet et je ne vois ce que Macron vient faire là-dedans mais notre attitude en l’affaire, en effet, est indigne.
Carlos Ghosn est attaqué au Japon. Non seulement nous ne le défendons pas mais en outre, via Renault qui l’attaque à son tour, nous nous joignons à ceux qui ont juré sa perte.
Tout Français accusé à l’étranger mérite pourtant d’être défendu par la France. Notre attitude vis-à-vis de Carlos Ghosn est d’une grande lâcheté, quoi qu’il ait pu faire.
Et puis n’a-t-il pas porté haut les couleurs industrielles de la France ? Cela devrait compter dans la balance. Cela devrait d’autant plus compter que les poursuites dont il est l’objet sont la manifestation, au-delà de sa personne et de ses torts éventuels, d’une lutte sans merci au sein de l’alliance Renault-Nissan et donc aussi d’une rivalité entre France et Japon. À travers l’ex-président de Renault, ce sont l’industrie française et la France qui sont attaquées. En le défendant, nous les défendrions. En l’attaquant nous les affaiblissons.
S’associer aux lanceurs de pierres est certes plus facile que de rejoindre celui qui les reçoit mais quel manque de lucidité !
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 07 février 2019 à 19:40
Il semble qu'ordre soit donné de couler un peu plus Carlos Ghosn au lieu de chercher à le sauver.
Des fois qu'il parlerait de ce que l'affaire doit à Macron. Il vaut mieux qu'il pourrisse en prison le plus longtemps possible !
La macronie, c'est vraiment du pourri de chez pourri à tous les étages.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 février 2019 à 17:27
@ sbriglia
Vous êtes bien gentil de parler de spécialistes ; la plupart ne sont spécialistes en rien.
Ceci dit, à l'heure de LexisNexis et autres, on devient vite spécialiste mais ça prend plus de temps - d'autant qu'on y trouve parfois blanc en passant par une porte et noir par une autre...
Dans le même genre mais en pire, on a les notaires. Eux, ils ne disent pas qu'ils vont étudier le dossier avant de se prononcer ; ils savent tout, autrement dit rien, et ne reviennent jamais sur leurs co***ries. C'est un principe professionnel ! Là, beaucoup sont de véritables dangers publics.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 février 2019 à 17:21
@ Claude Luçon 07 février 2019 07:51
"A propos de Trévidic vous demandez quoi ?"
Ses non-dit et ses silences, dans cette émission, étaient éloquents concernant sa carrière et ses nominations.
Il serait souhaitable, afin de rapprocher les justiciables et cette administration, que d'autres magistrats se déploient - sans excès - dans les médias pour exposer, avec les qualités du juge Marc Trévidic, ce qu'ils pensent de sujets qui peuvent intéresser les Français.
J'ai toujours trouvé que ce juge avait des qualités de clarté, de lucidité, de pédagogie, d'humilité, de courage assez exceptionnelles.
Ne serait-il pas intéressant que d'autres magistrats de haut niveau viennent nous entretenir sur leur profession et leurs problèmes (qui sont les nôtres sans doute en partie) ? La profession y gagnerait et les justiciables aussi.
Par ailleurs, je suis aussi régulièrement l'émission Zemmour et Naulleau. Variée, originale, il y est déployé bien plus de liberté que dans bien d'autres. Il faut reconnaître qu'elle doit beaucoup à Zemmour, mais aussi à l'animatrice Anaïs Bouton, toujours souriante et maternellement directrice.
Le mouton noir c'est Naulleau, rescapé sans doute d'un camp de formation trotskiste, toujours de la plus parfaite mauvaise foi. Il l'était encore hier soir vis-à-vis de Nadine Morano qui s'est défendue bec et ongles et avec le sourire, sous l'oeil rigolard de Zemmour.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 07 février 2019 à 13:26
@ Claude Luçon 10h51
"Parlant de nos ministres exotiques on sait ce qu'est devenu JV Placé mais qu'est devenu Harlem Désir ?"
Le 19 juillet 2017, Harlem Désir est nommé au poste de représentant de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), pour la liberté des médias. Ce poste, qui correspond à celui de sous-secrétaire général de l'ONU, est rémunéré plus de 122 000 euros par an, sans imposition sur ce revenu (source Wiki).
Pas de problèmes de fin de mois pour lui ni pour aucune des écolos qui ont foulé les allées du pouvoir à un moment ou un autre: Voynet nommée à l'Inspection générale des Affaires Sociales (IGAS) au tour extérieur, Duflot nommée DG de l'ONG Oxfam-France (70k€), Pascal Canfin DG de WWF France (100k€ environ), De Rugy est celui qui a le mieux réussi: ministre d'Etat sans avoir rien fait d'intelligent de ses dix doigts après avoir été à Génération écologie puis aux Verts puis "Radical, citoyen et vert" (groupuscule de gauche) puis retour aux Verts, puis enfin LREM...
Epuisant d'aller dans le sens du vent !!
Rédigé par : caroff | 07 février 2019 à 12:36
La Macronie au jour le jour
Le chef du service de chirurgie bariatrique d'un hôpital de Seine-Saint-Denis s'est défenestré de son bureau, dimanche.
Témoignage d’un professeur de médecine, qui a le mérite de parler clair:
"A travers ma petite lorgnette, je constate que le CHU, l’Université et la région dépensent de façon excessive. Il y a beaucoup trop de personnel non médical dans les CHU, d’administratifs (…). Le personnel médical est souvent insuffisant et épuisé par la surcharge administrative qui lui est imposée (…) Chez nous, tous les soins et la chirurgie sont remboursés à 100%. L’AME, l’aide médicale d’Etat, fait que nos hôpitaux sont littéralement envahis par des étrangers. (…) Les Français de souche ont fui nos services car c’est intenable. Ils ne veulent plus être confrontés à ces étrangers, très arrogants pour certains, qui considèrent que la santé est un dû. La tension sociale y est très forte (…) Le personnel hospitalo-universitaire est vraiment lassé (…) à tel point que notre recrutement s’en ressent. J’ai actuellement beaucoup de mal à trouver un professeur d’université-praticien hospitalier qui me succède (…) J’ai assisté depuis trente ans à une dégradation totale de nos services publics car les choix faits par nos hommes politiques ont été catastrophiques."
La Cour des comptes est-elle prête à entendre ce genre de témoignage ? (Ivan Rioufol le Figaro 06/02/2019)
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2019/02/dans-le-grand-debat-national.html
Conclusion : exemple de la mort lente et programmée des Français, organisée par une équipe tyrannique au pouvoir, ayant pour ambition la captation des richesses d'un peuple soumis.
Rédigé par : yves albert | 07 février 2019 à 12:08
Benalla, Djouhri, Chokri Wakrim le compagnon de Marie-Elodie Poitout promue commissaire divisionnaire début 2018, Makhmudov, tout cela sent bon la France profonde et intéresse bien moins le parquet de Paris que de savoir qui est le mouchard...
Il semble qu'au regard de la bande à Macron, Pasqua était un enfant de chœur de la chapelle des filles de Marie Immaculée.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 février 2019 à 12:04
Que dirait-on d’un article sur les chirurgiens qui ne parlerait que des chirurgiens esthétiques, d’un article sur les architectes qui ne parlerait que de Peï, Forster ou Nouvel, d’un article sur les restaurateurs qui ne parlerait que de Senderens ou d’Anne-Sophie Pic ?
Les avocats pénalistes ne représentent qu’un infime pourcentage de la profession.
Le gros bataillon des autres, civilistes, commercialistes, spécialistes des brevets, du droit du travail, de la construction, j’en passe… travaillent dans l’ombre seuls, en groupe ou dans des « usines » connues des milieux d’affaires.
…où se font de juteux profits, bien plus rentables qu’une affaire pénale… quoique déclarée, ce qui est de nature à rétablir quelque peu la balance…
Cessons donc de prendre la partie pour le tout, le poivre pour le plat, l’épitoge pour le costume trois pièces et l’hermine pour la seule représentante du monde animal.
Et c’est ainsi qu’Allah est grand et qu’Achille ne connaît des avocats que les «Vus à la télé».
Rédigé par : sbriglia | 07 février 2019 à 11:59
S'agissant des honoraires perçus par les avocats, une grande disproportion selon les dossiers traités.
30% des membres d'un barreau, les ténors recueillent de l'ordre de 70% des honoraires versés quand les 70% de leurs confrères à la rame se répartissent les 30% d'honoraires restants dont l'aide juridictionnelle.
Je ne dois pas me tromper beaucoup, ayant eu l'occasion d'avoir de multiples contacts avec la profession.
Rédigé par : Jabiru | 07 février 2019 à 11:43
@ caffer
"...qu’un Etat recrute ses juges, les sélectionne, les forme, les note par les chefs de juridiction, assure leur avancement avec un Conseil Supérieur de la Magistrature sous influence (mode de nomination), fait rire, pour être gentil, beaucoup d’observateurs étrangers."
Surtout si on y ajoute l'impératif d'adhésion au politiquement correct et éventuellement l'attestation délivrée par le GADLU.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 février 2019 à 11:34
Coup d'œil en Macronie.
Interrogé sur le pouvoir d'achat, Gérald Darmanin provoque l'indignation des députés de la France Insoumise. "La politique économique de certains régimes que vous soutenez démontre que c'est la pauvreté qui est au rendez-vous de vos chimères".
Réponse de l'âne LREM Darmanin ministre de l'Action et des Comptes publics : "Nous pouvons considérer qu'effectivement, la vie, ce ne sont pas des statistiques, et comme le disait Winston Churchill, ce qu'ils montrent est intéressant - mais c'est comme les maillots de bain : ce qu'ils cachent l'est encore plus."
OUI MAIS IL S'AGIT D'UN EMPRUNT D'UNE PARTIE D'UNE PHRASE DE COLUCHE ET NON PAS DE WINSTON.
Ce ministre est le fils de Gérard Darmanin, tenancier de bar à Valenciennes, et d'Annie Ouakid, femme de ménage ou concierge à la Banque de France. Son grand-père paternel est un Juif maltais. Son grand-père maternel, Moussa Ouakid, a été tirailleur algérien et harki (source Wikipédia). Ce jeune homme ancien LR est en train de mettre la pagaille dans les comptes de notre Ripoublique et c'est pour cela que Macron l'a mis à cet endroit pour en faire le ménage.
Rédigé par : yves albert | 07 février 2019 à 11:16
@ boureau | 06 février 2019 à 22:19
A propos de Trévidic vous demandez quoi ? La liberté de parole ? En France ?
Si vous suivez ZEN, même chez eux c'est une liberté limitée !
On sent que Naulleau est passé par la Bulgarie vers 1980, alors derrière l'ex-rideau de fer de Churchill, et a pris quelques vieilles habitudes et une insolence très soviétique. Il domine !
Après dix ans d'observation de retour at "home" il n'y a guère qu'ici où la liberté est illimitée. Naulleau et Zemmour sont passés par Justice au Singulier, il conviendrait peut-être de suggérer à notre hôte d'inviter Marc Trévidic. J'ai scruté la liste des invités dans les deux sens haut-bas, bas-haut, il n'y figure pas.
En ce qui concerne Rachida, 600 000 € de 2009 à 2013, soit 120 000 par an, pas plus chère que le coiffeur de Hollande à 10 000 €/mois. Il faut relativiser. Elle utilise sans doute le même coiffeur.
Parlant de nos ministres exotiques on sait ce qu'est devenu JV Placé mais qu'est devenu Harlem Désir ?
Rédigé par : Claude Luçon | 07 février 2019 à 10:51
@ Patrice Charoulet 06/02 17:28
Je n'ai pas lu l'article du Monde auquel vous faites référence mais celui-ci participe malheureusement de cette attitude où il est de bon ton aujourd'hui de s'apitoyer beaucoup plus sur le sort des coupables que sur celui des victimes.
Les premiers ne peuvent avoir que de bonnes raisons pour avoir agi comme ils l'ont fait et les secondes ne sont peut-être au final pas aussi innocentes et vertueuses que supposées ! Où l'art que maîtrisent à merveille certains avocats de retourner une situation, au point d'en arriver quasiment à renverser les rôles !
Quel paradoxe que d'en arriver à faire un plaidoyer au nom d'une liberté qui protège plus les coupables que les victimes !
Rédigé par : Michel Deluré | 07 février 2019 à 09:20
Bonjour,
Citation: "Le droit c'est l'élégance de l'exposé et la rigueur de la pensée".
Bonne chance.
Rédigé par : cubamula | 07 février 2019 à 09:07
...qu’un État recrute ses juges, les sélectionne, les forme, les note par les chefs de juridiction, assure leur avancement avec un Conseil Supérieur de la Magistrature sous influence (mode de nomination), fait rire, pour être gentil, beaucoup d’observateurs étrangers.
Mais cela ne fait pas rire du tout les justiciables français susceptibles de tomber entre leurs griffes sous n'importe quel prétexte futile.
Quand une profession continue de tolérer la présence en son sein de certains bâtisseurs de mur, c'est qu'elle en est complice de fait.
Rédigé par : Exilé | 07 février 2019 à 09:05
POTINS ET POPOTINS
La minuscule princesse du Haut Atlas, après avoir ahané sur un parcours universitaire contesté, se retrouva Place Vendôme par la volonté de Sarko IV le Souhmis. Elle ne convint pas et fut remplacée par « sa sœur en espace colonial français », la subtile Taubira !
Alors il fallu recaser la petite et on lui refila la mairie de Frédéric-Dupont, un homme fort déjà célèbre en 34 pour ses coups de canne nationalistes. Un lieu des plus tranquilles. Un corps électoral, probablement le plus docile du pays, lequel voterait pour une brouette dès lors qu’elle serait recommandée d’en haut.
Un arrondissement calme et ombragé, avec des palais nationaux et le dôme des Invalides redoré par Mitran II.
Les habitants ont oublié l’existence de leur maire. Son parachutage était si scandaleux que le mieux dans ce cas est de feindre l’ignorance !
De temps en temps, des échos parviennent à ces gens tranquillo-tranquillo par le truchement de la presse BCBG style Fig Mag ou Veillée des Chaumières.
C’est ainsi qu’ils viennent d’apprendre que la véritable activité de leur Rachida est d’être « avocate de luxe » pour Renault-Nissan (Express), cette entreprise dont le PDG a été foutu en cabane par ces ordures de Japs !
On donne des détails scabreux. RNBV, une filiale, aurait dépensé 20 millions en 2015 pour des « missions extérieures » et 12,4 millions en 2018 en frais d’avocats. Quant à la petite, elle a empoché 600 000 € entre 2009 et 2013 !
Tout ça, c’est des saletés qui sont même pas vraies et qui ne changent pas grand-chose quand on examine les bilans de nos fins de mois.
Et puis c’est des histoires d’avocat !
Tout de même, c’est avec le cœur serré que nous pensons à une ravissante petite fille qui avait déjà deux de ses oncles en taule et qui pourrait bien avoir un papa au zonzon !
Rédigé par : Zonzon | 07 février 2019 à 08:37
Comme un malaise en lisant ce billet.
Je passais sur "LEBONCOIN" quand j'ai été attiré par des
un nombre élevé d'annonces demandant des mécaniciens auto et d'autres métiers manuels. Je n'ai pas vu une annonce demandant des avocats.
Un des drames de la France ?
Rédigé par : dd33120 | 07 février 2019 à 08:32
Les Gilets jaunes
Sondage réalisé par YouGov (pas plus, pas moins fiable que les autres) :
64% des Français continuent à soutenir le mouvement.
77% des Français jugent leur mobilisation justifiée.
Sans doute les Français "haineux" fustigés par E. Macron !
Rédigé par : boureau | 07 février 2019 à 08:20
Un juge qui gêne
Marc Trévidic était l'invité de Zemmour et Naulleau ce soir. Du talent, des convictions, de l'intelligence, du franc-parler... mais aussi de l'amertume, des regrets !! Quel dommage qu'il soit mis de côté !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 06 février 2019 à 22:19
Plaidoyer pro domo
Les avocats « en gros » versus le « détail », certes brillant, mais nécessairement non représentatif :
Plus de 55 000 avocats en France.
Une formation plutôt correcte, avec un bémol : le stage, cette période où l’avocat était tenu d’entamer son activité au sein d’un cabinet, spécialement un « maître de stage », a été supprimée.
Une situation économique bien loin des idées reçues : le « salaire » médian d'un avocat est de 81 300 euros brut annuels, soit 6 775 euros brut par mois. Mais cette moyenne est tirée vers le haut par les avocats les plus rémunérés. Moins d'1% des avocats perçoivent une rémunération annuelle inférieure à 20 000 euros bruts. 10,25% des avocats gagnent entre 40 et 45 000 euros. Et c’est du brut ! Ces professionnels libéraux supportent de lourdes charges sociales, ce qui génère un revenu net inférieur.
Le barreau de Paris et des Hauts-de-Seine génère, avec les avocats d’affaires, le chiffre d’affaires de la moitié des avocats français…
Près de la moitié des diplômés avocats de l’EFB (l’école des avocats de Paris-RP, soit la moitié des avocats en France), quittent quasi immédiatement la profession pour les cabinets comptables, commissaires aux comptes et l’entreprise. Une hémorragie financée par la profession…
Une paupérisation aggravée par celle du pays et l’indignité des tarifs de l’aide juridictionnelle (le budget de l’aide juridictionnelle au Royaume-Uni talonne l’indigne budget du ministère de la Justice français hors pénitentiaire…). Lequel budget de la Justice en France se place à la queue dans de l’Europe élargie, et au 45ème rang des pays les plus développés, derrière la Russie et la Turquie…
Des avocats généralement sans grands moyens, face à un système judiciaire de pays pauvre. Sauf à Paris, pour traiter la crème et les belles affaires.
Alors oui, on trouve de très bons avocats, courageux, comme François Saint-Pierre, Lyonnais contraint d’avoir un cabinet également à Paris, nécessité faisant loi.
In cauda venenum, je dirais que la formation des magistrats en France, assurée par l’ENM, est une curiosité ; qu’un Etat recrute ses juges, les sélectionne, les forme, les note par les chefs de juridiction, assure leur avancement avec un Conseil Supérieur de la Magistrature sous influence (mode de nomination), fait rire, pour être gentil, beaucoup d’observateurs étrangers.
Cela ne m’empêche pas d’adorer les posts de Philippe Bilger, objet hors sol, exemple d’indépendance dans la magistrature.
Rédigé par : caffer | 06 février 2019 à 21:06
Me François Saint-Pierre, le calme, la mesure, la prudence, l'équité.
J'ai eu l'occasion à maintes reprises de débattre avec lui après le procès d'Agnelet dont il était l'avocat, pendant de longues soirées (en Bretagne n'en déplaise à certains) avec quelques amis(es) avocats, après qu'Agnelet avait été condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre en 1977 d'Agnès Le Roux sa maîtresse, sur des indices graves et concordants, et surtout après le témoignage de son fils Guillaume.
(Le corps d'Agnès Le Roux n'a jamais été retrouvé.)
Ces soirées "judiciaires" avec lui nous ont, m'ont, beaucoup appris sur le métier d'avocat pénaliste, et sur l'envers du décor des procès médiatiques comme celui d'Agnelet.
Bien sûr il y a toujours eu et il y aura toujours quelques bras cassés de la profession, vieux grenouillards en recherche de commissions d'office pour boucler le mois, qui se vanteront tels des groupies d'avoir serré la main à tel ou telle dans les couloirs, mais eux font, comme dit le billet de M. Bilger, le gros de la troupe, ce sont les besogneux aux fins de mois difficiles. Il leur restera lors de leur retraite les souvenirs de ce qu'ils n'ont jamais été.
Mais comme il connaissent les mots, les phrases qu'ils ont débités durant tant d'années devant des magistrats qui ne les écoutaient pas, dans certains cercles ils font encore illusion, et c'est un peu leur survie.
Comment était intitulé un précédent billet déjà ? Ah oui "La scandaleuse injustice du talent".
Rédigé par : breizmabro | 06 février 2019 à 17:59
Cher Philippe,
J'ai lu avec une grande attention vos réflexions sur divers avocats.
"Le Monde" du 5 février offre une pleine page à l'avocat aux conseils François Sureau. Beau cadeau. C'est, nous dit-on, un "réquisitoire contre la loi anti-casseurs". J'ai bien compris ses arguments. Ils ne m'ont pas convaincu. Les bons citoyens, les gens qui respectent les lois, les allergiques aux manifs n'ont rien à craindre d'une telle loi. Sureau croit devoir nous préciser qu'il "n'aime pas les désordres". Je les abomine, ainsi que les incendiaires, les cagoulés, les lanceurs de pavés, les pilleurs, les agresseurs hebdomadaires de policiers et de gendarmes.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 06 février 2019 à 17:28
Deux réflexions convergentes:
- hier soir, tard, un fiscaliste, déplorant que les gouvernants politiques ne comprennent pas que ce qui perd la France, c'est son cafouillage fiscal permanent, son instabilité, qui fait fuir les investisseurs et ne profite qu'aux petits marquis de l'ENA ravis d'annoncer qu'en supprimant les niches ils vont baisser les impôts. La surenchère d'un autre rappelant que chaque ministre du Logement laisse sa loi d'incitation immobilière, alimentant une sédimentation devenue illisible.
- ce jour, dans le post de sbriglia, la remarque que les lois sont faites à la va-vite. Je me souviens de l'air navré des Pr Boulouis, Venezia, Favoreu, Atias, ces grands noms du droit français qui pointaient tous du doigt les mêmes mauvais ouvriers.
Comment peut-on être avocat dans ces conditions, autrement que pénaliste, avec la ressource du discours, pas du droit lui-même, qui n'est plus qu'un ramassis de petits bouts de ficelle torsadés sur un coin de table de bistrot. Un fait = une loi, un tibout qui manque, allez, une autre loi.
Sbriglia le dit très bien: qui s'en plaint ? Les avocats ? certainement pas, les pieds dans la boue tiède d'un droit dépenaillé, ils ont toujours leur chance. Les magistrats ? je crois vraiment qu'ils s'en fichent.
Où est le grand Président Béraud qui s'interrogeait sur ce que voulait dire ou ne pas dire une loi ?
Avec tristesse, je viens de lire l'article, bien grand mot, de Wikipédia sur le restatement of the law ; rien, trois fois rien. Ce laboratoire de la common law n'intéresse personne, sauf les candidats aux masters de droit américain: aucune inspiration n'en sort, aucune interrogation.
La France, instable, hésitante, déculturée, injuste à force de légalisme, bête à force d'inculture, se prétendant mondialiste, et gouvernée par un administrativiste étroit, sans inspiration, empêtré dans l'écheveau des mélanges de pouvoir qui laisse puiser dans le droit administratif des freins aux libertés publiques et incapable de soumettre la vérité à ses concitoyens.
Ils ont bonne mine les avocats dans ce foutoir, à tempêter dans leurs prétoires, à distribuer des "ris et soubris", des coups de gueule qu'il faut encore taxer de droite ou de gauche pour avoir l'air républicain..
Epargnez-nous ces revues de Casino de Paris, relisons ensemble l'AG Giresse dans sa sévérité hautaine ou soyons le Président Petit dans sa solitude vertueuse. Pour le reste, que l'intendance assure le quotidien.
Rédigé par : genau | 06 février 2019 à 15:43
Je ne connais pas du tout le monde des avocats, si ce n’est ce que j’en vois et entends dans les médias : les ténors du barreau qui répondent aux questions des journalistes qui se pressent autour d’eux sur le parvis du tribunal après l’énoncé du verdict d’un procès qui occupe la une de tous les journaux, ou encore ceux qui sont « soumis à la question » sur la chaîne YouTube de notre hôte. Bref une dizaine tout au plus, ce qui est peu au regard des milliers d’avocats qui œuvrent dans notre pays.
Le monde des avocats ressemble un peu à celui du show-biz, du cinéma et de l'opéra. Il a ses têtes d’affiche qui récupèrent les affaires les plus médiatiques : défense de grandes figures du banditisme et du terrorisme, de célébrités en délicatesse avec le fisc, de politiciens embringués dans des affaires de corruption.
Il a aussi quelques seconds rôles de talent qui apparaissent au détour d’une ténébreuse affaire : pervers sexuel genre petit père de famille bien tranquille, drame familial sur fond de violence et d’alcoolisme, conflit de voisinage qui finit en massacre, etc.
Beaucoup d’appelés et peu d’élus au firmament de la célébrité dans cette profession, bien moins qu’en politique où le talent n’est pas nécessaire pour se faire un nom. Il suffit d'être un bon bateleur de foire.
Rédigé par : Achille | 06 février 2019 à 14:27
Huit longues années de procédures pour récupérer de l'argent de malfaçons. Au bout du compte mise en demeure par un huissier du client, par négligence, en fait l'avocat avait reçu mandat d'apurer les comptes du jugement et à trop traîner le réveil fut brutal.
Rappels incessants, coups de téléphones restés sans réponses, le vide sidéral pour celui qui attendait enfin de savourer sa victoire, rien de bien glorieux pour la corporation.
Après une fin à l'arraché - il y aurait beaucoup à dire - le coup de poing après le gong, inadmissible pour celui qui avait obtenu réparation.
Rien de nouveau sous le soleil, désastreuse vitrine, "si c'était à refaire nous n'irions pas", comme on peut les comprendre.
Rédigé par : Giuseppe | 06 février 2019 à 13:27
L’info de ce jour sur la Macronie, cette catastrophe nationale, Macron est un fou nous le savons mais nous n’avons plus de place dans nos asiles:
1- La Macronie aux abois ne jure plus que contre les "fake news" et les "infox", sans se rendre compte qu’elle-même alimente la machine à fantasmes et à désinformation. Qui a parlé, à propos des Gilets jaunes, de "foule haineuse" ou de "peste brune" sinon le président et son entourage ?
Françoise Nyssen avait confié aux chaînes publiques une mission de "décryptage des fausses nouvelles" en leur assignant comme objectif de "changer les mentalités sur le terrain". Depuis, la loi anti-fake news est venue également alourdir les menaces sur la liberté d’expression en confiant à un juge le soin de dire si une information est vraie ou non. Récemment, le nouveau ministre de la Communication, Franck Riester, a annoncé le renforcement des pouvoirs du Conseil supérieur de l’audiovisuel, le gendarme de la pensée, sur les radios et les télévisions. Est envisagée également la création d’une "instance de déontologie" de la presse. Et jeudi, Macron lui-même a évoqué l’idée d’installer l’Etat au cœur même de la fabrique de l’information, comme seule sans doute la Corée du Nord ose encore le faire. Il a déclaré, en effet : "Le bien public, c’est l’information (…) Il faut s’assurer qu’elle est neutre, financer des structures qui assurent la neutralité. Que pour cette part-là, la vérification de l’information, il y ait une forme de subvention publique assumée, avec des garants qui soient des journalistes (…)". Oui, le président envisage de faire prendre en charge par l'Etat certains journalistes à qui il serait demandé d’assurer une information propre, officielle, labellisée, certifiée conforme. Une information sous surveillance de la censure…
2- Mediapart corrige Nicole Belloubet dans l’affaire Benalla. Après des propos tenus par la ministre de la Justice mardi devant l’Assemblée nationale, la rédaction de Mediapart a publié dans la foulée un article intitulé « Madame la garde des Sceaux, vous mentez ».
3- https://www.lepoint.fr/economie/la-cour-des-comptes-s-inquiete-de-l-etat-preoccupant-des-finances-publiques-06-02-2019-2291670_28.php
4- Trop-plein d'avocats, l'une des maladies d'un pays vieux et poussiéreux, nous sommes obligés d'importer de la main-d'œuvre et pourtant elle est là ; mais ils ne veulent pas se salir les mains.
Rédigé par : yves albert | 06 février 2019 à 12:08
« L'avocat remarquable se doit d'être une totalité qui donne sa place aussi bien à la technique qu'à la morale, à l'authenticité et à l'intégrité... Il n'y a pas de grand avocat sans courage et sans éthique. »
Ce sont là vos propres propos Philippe Bilger, que j'extrais de l'un de vos ouvrages (« Le bal des complaisants ») et auxquels j'adhère pleinement.
Certains, succombant aux sirènes d'une surmédiatisation, gage supposé de notoriété, en oublient malheureusement parfois ces préceptes. La justice n'est rien sans humilité, courage, tolérance.
Rédigé par : Michel Deluré | 06 février 2019 à 11:56
"Des avocats en gros ou au détail…" (PB).
Je ne sais pas si notre hôte le fait exprès mais le titre est on ne peut plus adapté, et pour Rachida Dati on a envie de répondre les deux mon capitaine.
Des honoraires issus d'une "caisse noire", 600 000 €, une paille ! Une éthique bizarre de sa part, le feuilleton de tous ces politiques qui usent et abusent de leur position continue.
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/enquete/rachida-dati-avocate-de-luxe-pour-renault-nissan_2060696.html
"Dati a été rémunérée par cette boîte noire entre novembre 2009, soit quatre mois après son départ du gouvernement de François Fillon, Premier ministre de Nicolas Sarkozy, et février 2013, d'après les informations révélées par Bloomberg. Un travail non pas de consultante mais d'avocate, a précisé Olivier Pardo, l'avocat de…"
Après on s'étonnera que dans la "vague 10" de l'enquête du CEVIPOF, les deux mots qui caractérisent les politiques de la part des consultés soient défiance et dégoût.
Voraces infatigables, ne pensant qu'à faire du fric, ils sont de toutes les fontaines, élus en même temps, même si c'est légal - ce qui reste à prouver - l'éthique ne les étouffe pas beaucoup.
Comme le sous-entend l'article, pour quel rapport à l'alliance automobile ?
Rédigé par : Giuseppe | 06 février 2019 à 11:42
Il en est donc des avocats comme des architectes : quelques stars et... les autres.
Constat qui reflète bien la division de la société dans son ensemble : les élites, qu'on voit et qu’on entend, d’un côté et le reste de la population de l’autre.
Situation fort dangereuse.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 06 février 2019 à 11:39
@ Philippe Bilger
"Quand ils sortent de l'EFB, ils connaissent peut-être le droit mais ils ne savent ce que signifie être avocat".
Cette phrase s'applique au métier d'avocat, mais on peut remplacer EFB par le nom d'une autre école et avocat par le métier correspondant. On obtient alors un autre constat de réalité de la vie professionnelle.
Les connaissances académiques sont nécessaires mais insuffisantes pour démarrer efficacement dans la vie active. Pour réussir dans la vie active, d'autres paramètres sont à prendre en compte. La force de caractère n'est pas le moindre, les facultés d'adaptation sont primordiales, mais le facteur le plus important est à mes yeux de savoir où se situe la ligne jaune à ne pas dépasser afin de pouvoir se regarder avec confiance dans le miroir chaque matin.
Quand un avocat débute sa carrière, il fait en général partie des idéalistes qui veulent aider les gens et gagner face à l'adversité. Et puis, il faut bien payer les charges du cabinet, accepter des dossiers sulfureux, défendre des voyous notoires et demander sinon l'acquittement, au moins une peine justifiée.
Dans ce billet M. Bilger propose des lectures d'ouvrages rédigés par des avocats français, il me semble que les livres de M. Connelly apporte un éclairage intéressant sur les us et coutumes des avocats outre-Atlantique. Ses romans policiers sont bâtis à partir de faits réels et de témoignages étayés par des policiers, des journalistes et des avocats. M. Connelly a créé le personnage de fiction Michael Haller, beau-frère du célèbre Hieronymus "Harry" Bosch. Leurs aventures m'ont plusieurs fois envoûté jusqu'au bout de la nuit. L'avocat de la défense Lincoln est un fameux gaillard qui connaît le code de procédure et n'a pas que des amis loin de là. Quand la loi est appliquée dans toute sa rigueur, elle peut sembler impitoyable ; mais c'est la loi et il faut obligatoirement s'y plier.
Dura lex, sed lex.
Rédigé par : vamonos | 06 février 2019 à 11:28
Certes, mais tout cela ne concerne que les "grandes" affaires pénales.
Pour le reste, il y a des difficultés insurmontables:
La première est que le temps qui devrait être passé sur les dossiers n'est la plupart du temps pas proportionné aux enjeux. Alors, on bâcle, et c'est la loterie.
La seconde est qu'il y a de bons et mauvais avocats, qu'il faut être soi-même juriste pour savoir faire le tri, que ce dernier coûte très cher et peut durer longtemps, et que ni leur réputation ni le montant des honoraires ne sont significatifs à cet égard.
Il n'y en a pas un sur dix qui établisse de véritables conventions d'honoraires. La plupart vous sortent un tarif horaire - du foutage de g....!
Rarement une consultation écrite préalable si ce n'est en matière commerciale et de droit du travail.
On se fait remplacer au dernier moment par un autre qui ne connaît pas le dossier, etc. etc.
La troisième est que la magistrature n'est pas fiable, que cela ne semble pas soucier qui que ce soit, et surtout pas les avocats qui en vivent.
Vous gagnez devant le TGI, vous vous ramassez en appel, et vous avez raison en cassation ou l'inverse. A la sortie, il y en a un qui est ruiné au bout de cinq ou dix ans de procédure et qui avait raison une fois sur deux, disons sur trois...
Parfois, un juge de haute cour laisse une trace dans l'histoire avec un revirement de jurisprudence - ça ruine quelqu'un ? Rien à faire !
Sans compter les fois où il y a un frère d'un côté et pas de l'autre.
Au résultat, bon nombre d'avocats arrêtent parce qu'ils sont dégoûtés de la justice, malheureusement souvent les plus honnêtes, et ils n'ont même pas la possibilité de le faire savoir.
P. Bilger devrait dénoncer tout cela au lieu de participer à l'enfouissement.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 06 février 2019 à 11:08
Il paraît que l'avocat doit connaître certaines choses comme le Logos, le Pathos et l'Ethos...
Or, l'avocat qui ne se connaît pas lui-même, lambine et se hâte faussement sous une robe dont le noir douteux et le rabat blanc plus douteux encore inquiètent, vient donc faire tournoyer ses larges manches.
Certains pensent qu'il est à cet instant possédé par sa mission, alors qu'en réalité il cherche désespérément une branche (qui se trouve quelquefois être "celui" qu'il faut...) à laquelle il pourrait confier sa survie, celle de son client par cascade...
Il en est de la profession d'avocat comme des autres professions, admirons une formation lamentable, une inculture honteuse, une effronterie qui devrait passer pour de l'aisance, une inconscience qui se prétend maîtrise, et cela n'a pour conséquence rien de très dramatique, non, cela conduit seulement à une déplorable justice.
Il suffit de voir combien l'iniquité règne, et le lieu où elle se trouve le plus à son aise, c'est le Tribunal, la Cour, et ainsi de suite vous grimperez si vous le pouvez sur le désespoir du singe, mais il faut encore avoir ce que l'on appelle le nerf de la guerre...
Ainsi, il ne convient pas de parler avec légèreté de ces quelques figures, qui flottent sur l'océan d'indigence, d'impéritie, de confusion, car c'est dans ce domaine qu'il faut prendre le pouls d'une nation, et lorsqu'il bat la chamade, ce n'est pas l'amour, non c'est la haine qui vient de l'envahir.
Alors, tous les grands inquiets de ce monde se demanderont ce qu'ils ont fait pour mériter le chaos, il me semble que l'on peut répondre : Rien ! Et ne rien faire, c'est faire mal !
Rédigé par : duvent | 06 février 2019 à 10:27
« On me comprendra donc si je reporte une fois de plus sur les avocats eux-mêmes la responsabilité du discrédit qui pèse sur la Défense. Ils ont laissé se perdre la Parole, oubliant la synonymie qui réunit les deux termes.
Hélas ! C’est trop peu dire des avocats d’aujourd’hui qu’ils parlent mal : ils ne parlent plus. Sous prétexte de concision, de rapidité, d’efficacité, ils se bornent – selon la locution devenue courante – à passer leur dossier. Tout au plus prennent-ils le temps d’apporter à l’appui de leur cause ce qu’ils nomment eux-mêmes un « bout d’explication ».
On voit assez ce qui reste de ce bout : une suite de monosyllabes débitées sur le rythme des cochons de Chicago ; un brouillon de composition, haché de ratures et de redites ; une bouillie de mots creux et impropres »
(Extrait de « Plaidoyer pour l’avocat » de René Boule, alias Stephen Hecquet, paru en…1950 !).
« Nihil novi sub sole », dirait duvent.
Ne regrettez-rien, Philippe, nous avons vécu, jusque dans les années 80, nos plus belles années…
Que de désillusions attendent nos jeunes pousses : elles ignorent qu’il faut vingt ou trente ans de gifles, de défaites, d’humiliations pour, cuir tanné, enfin pouvoir être autre chose qu’un bateleur.
PS : Il faut, une fois dans sa vie au moins, avoir croisé Hervé Temime et son sourire chaleureux pour comprendre quelles humanités profondes se cachent parfois sous la robe. Il est, à mes yeux, au barreau ce que vous fûtes à la magistrature : des référents.
Tout est dit.
Rédigé par : sbriglia | 06 février 2019 à 09:57
Encore un billet faisant l'éloge des quelques avocats inconnus (de moi), mais c'est la règle du jeu sur un blog judiciaire.
Ceci dit, il y a tout de même quelque chose de gênant chez ces gens qui se font passer pour des défenseurs de la veuve et de l'orphelin ou de leurs équivalents qui sont parfois parfois écrasés par ce que François Mitterrand a appelé « la force injuste de la loi ».
Car oui, en France la loi, trop souvent pondue à la va-vite, ou bien sous des a priori idéologiques, ou bien pour préserver certains intérêts étatiques (n'est-ce pas MM. de Bercy ?) ou sectoriels, ou bien de modes éphémères, ou bien sous la pression des circonstances comme la loi anti-casseurs, peut trop souvent être inadaptée aux réalités, absurde voire inhumaine et source d'injustices.
Avons-nous jamais entendu les avocats, de façon individuelle ou collective, interpeller le Législateur sur certaines incohérences relevées dans le maquis de ses productions aussi prolifiques qu'enchevêtrées ?
S'ils ne le font pas, qui le fera ?
Rédigé par : Exilé | 06 février 2019 à 09:13