Ce n'était pas assez que la gestion erratique de l'affaire dite Benalla révèle, pour sa substance principale comme pour ses dérivations, des dysfonctionnements certains et de troubles obscurités, en tout cas un univers élyséen guère à la hauteur de ce que le citoyen même de bonne foi était en droit d'attendre de lui.
Il aurait encore fallu que la commission sénatoriale - remarquable compensation de la déplorable abstention de la présidente de la commission des lois de l'Assemblée nationale - se limite dans ses investigations, ne s'attache qu'aux "lampistes" selon une tradition trop française et soit frappée, sous l'autorité éclairée du président Bas, d'une révérence de principe à l'égard d'un monde présidentiel englué dans une administration équivoque de cette crise Benalla et autres (Le Figaro).
Elle a saisi, au contraire, le président du Sénat de la situation de cinq personnalités - évidemment Benalla et Crase - mais aussi de trois autres proches, dans des fonctions différentes, du président de la République soupçonnables de faux témoignage.
Le Bureau du Sénat a décidé de transmettre à la Justice l'ensemble de ces mises en cause en lui laissant le soin, après enquête et possible ouverture d'information, de déterminer leur validité et leur pertinence. Il va de soi que le procureur de la République appréhendera ce dossier avec toute l'indépendance et la compétence requises (Sud Radio).
Qu'il n'y ait eu aucun désespoir républicain, de la part du Sénat dont la majorité est à droite, à engager ce processus est une évidence. Mais l'essentiel n'est pas là. Que par ailleurs le président Larcher qu'on décrivait comme indécis n'ait pas été sensible à la fragilisation durable du président de la République serait faux.
Ce qui compte n'est pas l'inspiration, partisane ou non, mais l'examen de la sincérité de quelques propos dont il convient de vérifier s'ils ont délibérément dénaturé le réel tel qu'il a été relaté et décrit à la commission sénatoriale. Ce n'est pas un "procès politique" - difficile d'évacuer la politique du Sénat mais ce n'est pas un procès, pas encore ou peut-être jamais - contrairement à la charge partiale contre la Haute Assemblée accusée, elle, faussement de partialité parce que le droit, en l'occurrence, dérange.
Ce pouvoir manque singulièrement de fair-play démocratique. Le Premier ministre boycotte la séance de questions au gouvernement au Sénat et le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand - attitude infiniment répréhensible de la part d'un personnage capital dans notre organisation politique et qui devrait donner plus que tout autre l'exemple - fera défaut au président du Sénat alors qu'il devait le rejoindre.
Quelle entorse à l'élégance républicaine !
Je comprends bien le désarroi de ces autorités tellement habituées - les quinquennats précédents en sont la preuve, notamment pour l'environnement du président Sarkozy - à l'impuissance et à l'inertie des contre-pouvoirs qu'elles pouvaient espérer malicieusement la continuation de cette incurie.
La commission sénatoriale et le bureau du Sénat ont mis bon ordre à cette perverse aspiration.
Je regrette - et je ne suis pas un fanatique de la haine anti-Macron - que ce pouvoir pèche sur le plan de la cohérence. Alors que ce que la France vit et subit depuis plusieurs mois, avec des conclusions politiques et sociales attendues avec impatience, exigerait partout un comportement exemplaire sur le fond comme pour la forme, l'inverse se produit.
Et les réactions à l'encontre du Sénat, celui-ci ayant eu le front de ne pas estimer que les errements, le fait du Prince étaient dérisoires et ne méritaient pas d'être scrutés de près, sont tristes de la part d'un pouvoir qui ne va pas bien et à l'égard d'une France qui n'avait pas besoin de cela. Le premier paraît accumuler, pierre après pierre, tout ce qui risque d'entraver la construction ou la restauration d'un avenir meilleur.
Le manque de fair-play démocratique est un nouvel accroc dans le vêtement de l'Etat.
Alors, vive le Sénat, puisqu'on ne nous laisse pas le choix !
@ Lucile 26 mars 2019 à 12:30
A quelques années près j'ai le même âge que cette femme.
Lorsque je faisais paparazzette (nom que m'avait donné un de ce blog), dans ma jeunesse j'ai fait beaucoup de photos de manifs, notamment, compte tenu de mon âge, celles de Plogoff et de Mai 68.
Aujourd'hui je trouve bien évidemment dommage que cette femme de 73 ans soit tombée lors de cette manifestation interdite mais dans toute manifestation il y a des mouvements de foule. Elle s'est fait bousculer, elle est tombée, blessée elle s'est fait évacuer immédiatement par une ambulance appelée par un des policiers en intervention sur la manif, dans le plus proche hôpital qui l'a prise en charge.
Je ne vois pas en quoi cet incident mérite un tel tapage médiatique, voire juridique.
Rédigé par : breizmabro | 26 mars 2019 à 16:52
@ Lucile - 24 mars 9h56
C'est exactement pour cette raison que le président de la République n'a pas à se mêler de cela... Mais cela semble clair : la plainte déposée par la famille ne lui plaît pas du tout.
Nous sommes tout de même satisfaits d'apprendre que des parties de la population française doivent rester chez elles... quand, même en fermant ses volets, on se fait tirer dessus...
Sinon, je conseille gentiment à Marie-Brigitte de diminuer la hauteur de ses talons ! Elle y gagnera en confort et naturel de présence notamment face aux époux chinois...
Ah ! le nouveau monde en marche arrière... ne m'en parlez pas très chère, posant sa chique sur le coin du piano, me répondit la comtesse !
Rédigé par : calamity jane | 26 mars 2019 à 16:48
L'image ne serait donc jamais liée au comportement, on comprend mieux la confusion qui saisit certains, ceux qui prennent pour réalité la peinture sur les murs, et vont têtes baissées s'y abîmer. Ils devraient apprendre à parler le langage "bouillie pour chat", peut-être arriveraient-ils à comprendre à quel point ils sont manipulés.
Rédigé par : Aliocha | 26 mars 2019 à 14:23
@ breizmabro
Je voulais simplement dire que la loi est la même pour tous. Sans quoi on entre dans la dictature des minorités qui ne seraient pas toutes soumises aux mêmes règles.
Nous sommes bien d'accord, il semble que cette personne enfreignait la loi et même s'en faisait une gloire. On peut penser tout bas qu'elle s'est en partie attiré ce qui lui est arrivé. Cela dit une amende suffisait. Elle ne méritait pas de se fracturer le crâne. Et par-dessus le marché de faire l'objet des sarcasmes présidentiels insinuant publiquement qu'elle était insensée, afin que tout le monde comprenne bien la leçon. Elle n'est pas la seule protagoniste dans l'affaire.
Dans une entreprise, si un employé, même suicidaire, a un accident du travail après avoir enfreint plusieurs réglementations concernant la sécurité, le chef d'entreprise est considéré comme responsable de ce qui se passe et il attendra sans faire le malin que l'enquête soit terminée. Et même lorsqu'il est exonéré de toute responsabilité, il ne va pas poursuivre de ses sarcasmes le blessé. Il s'enquerra de sa santé sans prendre un ton triomphant. Si c'est un bon patron. En France du moins. Et dans une entreprise normale, qui ne cherche pas à écœurer son personnel. La mise au pilori des salariés un peu difficiles se pratique plutôt dans certains pays où l'on pense que les chefs savent bien diriger s'ils font honte publiquement à leurs employés.
Affirmer que le Président se conduit en père de famille quand il se comporte ainsi me surprend. Si le père de famille se soucie de bien élever son enfant, il lui fait la morale en tête-à-tête et se garde de l'humilier devant autrui, surtout s'il est gravement blessé. Le sarcasme est une disgrâce pour son auteur et à mon avis une pure idiotie, parce qu'il braque contre l'autorité, et, parce qu'au lieu de laisser la justice immanente administrer sa dure leçon, il la neutralise en l'usurpant à son profit.
Rédigé par : Lucile | 26 mars 2019 à 12:30
@ Mary Preud'homme 25 mars 2019 22:58
"Comme témoin, vous auriez fait un malheur"
Un officiel, très officiel, entouré de caméras respectueuses et de personnel policier, avec, peut-être, une chemise blanche et une cravate, une casquette décorée et dorée ou non, un imperméable noir ou bleu etc. etc. est pour moi en tenue d'apparat et à l'évidence, il ne s'apprête pas à une réparation de plombier chez le quidam du coin !
Que la tenue d'apparat (ou non) soit bleue, noire, marron, quelle importance franchement ? Sortez du détail pour voir le symbole.
Vous êtes très marquée par une profession. Nous le sommes tous par notre environnement familial et professionnel. Mais cela n'empêche pas, à certains moments, d'essayer de prendre de la hauteur. C'est ce que vous conseille gentiment un aîné.
Pour ma part, j'en resterai là.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 26 mars 2019 à 08:59
@ Lucile 25 mars 2019 à 09:29
Vous avez raison. Cette dame qui, si l'on en croit son entourage, est une habituée des manifs ne pouvait ignorer qu'elle était en zone interdite à celle-ci.
Je me pose les questions : pourquoi s'est-elle entêtée à rester à cet endroit saturé de policier ? Par bravade ? Pour faire voir aux jeunes qu'il n'y a pas d'âge pour manifester son mécontentement ? Je ne sais, mais pour une fois je donne raison à Manu, tout cela manque un peu de sagesse, et n'est pas très pédagogique.
Il n'est pas interdit à des personnes ayant plus de 60 ans de manifester, naturellement, mais par sécurité il est préférable de le faire dans une organisation sécurisée sinon, après, s'il y a un problème, il ne faut pas se plaindre, c'est tout.
Maintenant, bien briefée, la famille demande réparation à l'Etat (nous) parce que leur mère a été bousculée durant la manif (!) et qu'elle a chuté lourdement..
Et allez donc d'un rassemblement de soutien en plus !
Et allez donc de l'information heure par heure pour ce non-événement.
Décidément la France part en 'distribille' (expression bretonne signifiant "n'importe quoi").
Rédigé par : breizmabro | 26 mars 2019 à 08:53
@ breizmabro
A 11h12, le 25 mars, Aliocha commet un commentaire qui conforte exactement la proposition de la fable que Jean de la Fontaine lui destinait : la Besace.
Il n'a aucun argument pour ouvrir un débat (petit) sur un commentaire mais vous énumère systématiquement son vocabulaire... et si possible essaie de trouver dans cet espace un copain d'in-fraternité !
Sinon, vous auriez un pseudo breton en lieu et place de calamity jane ?
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@ boureau
Félicitations à vous-même ainsi qu'à votre épouse qui a dû se marrer tout en restant bien droite dans ses mocassins !
Rédigé par : calamity jane | 26 mars 2019 à 06:21
@ boureau | 25 mars 2019 à 18:40
"En tenue d'apparat, vêtu de noir, casquetté, entouré de quelques hommes en noir, cette silhouette sur les Champs..." (boureau 23 mars 12:29)
Je rappelle que dans votre post initial vous aviez parlé d'une tenue d'apparat (voir ci-dessus). A présent vous ne savez plus très bien et vous nous parlez d'un imperméable ??!! Curieuse tenue en effet !!!
Comme témoin vous auriez fait un malheur !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 25 mars 2019 à 22:58
@ jack | 25 mars 2019 à 17:54
"L'affaire Benalla arrive à point pour trouver une nouvelle orientation au Sénat: réduire le nombre de membres à 49, c'est-à-dire la Commission des Lois. Ce serait largement suffisant et la fonction de contre-pouvoir serait pleinement assurée."
J'aurais sans doute été plus généreux, mais 49 c'est bien, mais s'ils vous entendent - quoiqu'il soit un peu tard -, vous allez vous faire conspuer.
Et tant que l'on y est, au suffrage universel.
Rédigé par : Giuseppe | 25 mars 2019 à 21:11
@ Michel Deluré
« ...au nom d'un trouble à l'ordre public indéfini... »
Je faisais référence à la facilité que procure ce prétexte de « trouble à l'ordre public » pour interdire, en général, au-delà des dernières manifestations des GJ, les démonstrations qui déplaisent au pouvoir en place.
Où commence exactement le « trouble à l'ordre public » ?
Il est par ailleurs anormal que ces interdictions soient prononcées par des fonctionnaires et non par des magistrats (quoi que nous puissions penser de certains magistrats gauchis).
Par ailleurs, il existe des manifestations « autorisées » qui sont à l'origine de multiples types de « troubles à l'ordre public » comme la prétendue fête de la musique qui vont des infractions en ce qui concerne le dépassement des normes de bruit aux agressions et aux actes de violences avec dégradations voire parfois pire.
Alors pourquoi autorise-t-on ce type de manifestations alors que l'on sait comment elles vont tourner et pourquoi en interdit-on d'autres qui n'ont aucun caractère revendicatif ou violent (j'ai cité l'exemple d'une procession prévue lors des la Fête des Lumières à Lyon qui a été interdite) ?
Rédigé par : Exilé | 25 mars 2019 à 20:51
@ Mary Preud'homme 25 mars 2019 16:10
"Gestapo"
Merci de toutes ces précisions qui m'intéressent peu, à vrai dire.
C'était le matin, à l'aube, entre chien et loup, l'apparence subite de ces silhouettes et uniformes, la blondeur supposée du préfet, ses petites lunettes, nous ont rappelé - plus que la couleur bleue ou noire de son uniforme - des souvenirs et provoqué notre réaction. Je crois même qu'il était en imperméable. Sans être sûr.
C'est tout et ne cherchons pas plus loin.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 25 mars 2019 à 18:40
Au titre de la réforme des Institutions et de la réduction des dépenses publiques on peut proposer une métamorphose du Sénat.
Actuellement, il est très coûteux, il est lent, et son utilité est largement remise en cause.
L'affaire Benalla arrive à point pour trouver une nouvelle orientation au Sénat: réduire le nombre de membres à 49, c'est-à-dire la Commission des Lois. Ce serait largement suffisant et la fonction de contre-pouvoir serait pleinement assurée.
Rédigé par : jack | 25 mars 2019 à 17:54
@ boureau | 25 mars 2019 à 13:40
Puisque selon vous il s'agissait d'une image :
Sachez que la couleur de la tenue d'uniforme des préfets (en métropole) comme celle des commissaires de police est bleu nuit et non pas noire.
Quant aux feuilles de chêne dorées de la casquette entrelacées de rameaux d'olivier, elles symbolisent la justice et la paix. (*)
A noter que les feuilles de chêne ornant la casquette et les épaulettes des commissaires sont de couleur blanche.
Les préfets portent aussi la fourragère de couleur rouge de la Légion d'honneur.
____
* par conséquent pas de tenue d'uniforme couleur noire comme sous Vichy et point de francisque non plus sur la casquette des préfets.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 25 mars 2019 à 16:10
@ Aliocha 25 mars 2019 10:07
"...traiter la police française de Gestapo (...) est d'une ignorance qui confine à la sottise"
Vous êtes vraiment indécrottable, à moins que vous ne sachiez pas lire.
Voici la phrase de mon post du 23 mars 2019 12:29 :
"En tenue d'apparat, vêtu de noir, casquetté, entouré de quelques hommes en noir, cette silhouette sur les Champs nous a fait, mon épouse et moi-même, réagir de la même façon : "on dirait la Gestapo". Le Préfet nous pardonnera ce raccourci."
Il s'agit d'une image, non d'un comportement. Avez-vous compris ?
Inutile de faire des phrases de cent mots si vous ne comprenez pas celles de cinq ! Votre phrase de ce jour (10:07) est une vraie bouillie de chat !
Mon épouse vous remercie pour vos respects mais confirme sa première opinion.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 25 mars 2019 à 13:40
@ Aliocha 25 mars 2019 à 11:12
C'est qui la Jeanne de votre histoire ? calamity ?
Si c'est à elle que vous dites "le feu, ça brûle, petite fille, faut pas jouer avec les allumettes !" ne pas vous étonner qu'après elle dégaine, vous l'aurez bien cherché, un peu comme la mémère à Nice qui s'est fait bousculer, et comme personne n'a rien vu (ses enfants l'ayant abandonnée à sa passion) il ne nous restera qu'une salade niçoise au menu des télés derviches.
Rédigé par : breizmabro | 25 mars 2019 à 13:05
@ Lucile | 25 mars 2019 à 09:29
« Le problème n'est pas que cette vieille dame ait 72 ans, il est que si la manifestation est interdite, on commet une infraction en s'y rendant, qu'on ait 20 ou 70 ans, qu'on soit un homme ou une femme, un Français ou un étranger. »
Certes, mais il faut aussi tenir compte du fait qu’à 73 ans on n’a plus les jambes et l’agilité de nos 20 ans.
A noter que cette vieille dame a trébuché et est tombée d’elle-même suite à la bousculade. Les policiers ne sont pas responsables de sa chute.
Souhaitons-lui malgré tout un prompt rétablissement et un peu plus de jugeote pour ses prochaines manifestations.
Rédigé par : Achille | 25 mars 2019 à 13:04
Jeanne, ma sœur Jeanne de tous les désastres, puisque vous ne savez vous désankyloser de votre ressentiment, qu'apparemment la brûlure encore vous cuit de vous être jadis ridiculisée au point que vous ne puissiez imaginer que l'on puisse fonctionner autrement que vous-même, sachez que je n'ai aucune haine, que j'en suis protégé, ce qui ne m'empêchera certainement pas de savoir ainsi me défendre sans céder aux réciprocités de vos méthodes arachnéennes et filandreuses, et de vous réitérer mon conseil que vous n'avez pas alors retenu, le feu, ça brûle, petite fille, faut pas jouer avec les allumettes !
Rédigé par : Aliocha | 25 mars 2019 à 11:12
Vous transmettrez mes respects à votre épouse, boureau, avec la sympathie symétrique à votre cordialité de guillotine, mais je réitère mes compliments, traiter la police française de Gestapo comme, pour Exilé, Macron de Bouteflika, est d'une ignorance qui confine à la sottise, pour reprendre les termes de votre chère et tendre, et témoigne d'un refus démocratique dont apparemment vous n'avez jamais mesuré le danger mortifère dont vous vous rendez complice par vos propos irresponsables.
Rédigé par : Aliocha | 25 mars 2019 à 10:07
@ Achille | 24 mars 2019 à 09:56
Le problème n'est pas que cette vieille dame ait 72 ans, il est que si la manifestation est interdite, on commet une infraction en s'y rendant, qu'on ait 20 ou 70 ans, qu'on soit un homme ou une femme, un Français ou un étranger.
Rédigé par : Lucile | 25 mars 2019 à 09:29
@ Exilé 24/03 20:15
« ...au nom d'un trouble à l'ordre public indéfini... »
Vous a-t-il échappé que depuis maintenant plus de quatre mois, chaque samedi, des GJ battent systématiquement le pavé et que ces manifestations sont émaillées de provocations, de violences, de saccages, de pillages ?
C'est ce que vous appelez « un trouble à l'ordre public indéfini » ? Et combien de manifestations dans ce même laps de temps ont pourtant été interdites ? Ne trouvez-vous pas que l'exécutif a bien au contraire fait preuve de trop de tolérance, de laxisme ?
Et la liberté des citoyens non GJ de circuler et de travailler sans entraves, de voir leur outil de travail et leur gagne-pain respectés, vaut-elle moins que celle des manifestants ?
Compte tenu des événements récents, des circonstances particulières (visite je vous le rappelle du Président chinois) et du lieu choisi pour le déroulement à Nice de la manifestation en question, l'interdiction promulguée était parfaitement légitime et fondée. Elle ne remettait nullement en question le droit à manifester.
Contrevenir à cette interdiction en toute connaissance de cause était tout simplement de la provocation et accepter d'encourir sciemment des risques.
Partant de là, on en assume les conséquences et on ne va pas porter plainte contre l'Etat.
Quant au classement que vous invoquez et qui signifierait selon vous que la France, s'agissant de démocratie, est un mauvais élève de la classe, il aurait été souhaitable que vous précisiez tout de même que les critères pénalisant la note de notre pays concernent notamment la participation politique et la culture politique démocratique des citoyens français.
De même, vous auriez pu préciser que les Etats-Unis, pourtant donnés si souvent en exemple en matière de démocratie, ne sont guère meilleur élève que la France puisqu'au 25ème rang de ce classement.
Rédigé par : Michel Deluré | 25 mars 2019 à 09:23
@ Michel Deluré
« J'ose espérer Exilé que vous plaisantez ! »
Sur plusieurs plans y compris en ce qui concerne les libertés fondamentales et par comparaison avec des pays étrangers, la France n'est pas une démocratie, en dépit de la propagande tonitruante du Régime.
En particulier en ce qui concerne les manifestations, est-il normal qu'elles puissent être interdites par des apparatchiks sous des prétextes spécieux, au nom d'un « trouble à l'ordre public » indéfini invoqué à la tête du client et quand ça les arrange ?
Je rappelle que la France est classée après le Botswana en ce qui concerne le respect de la démocratie...
Comment fait-on pour devenir citoyen du Botswana, pour respirer un peu ?
Rédigé par : Exilé | 24 mars 2019 à 20:15
@ Caroff
Précisément le Sénat reconnaît qu’il n’a pu suspecter de faux témoignages deux collaborateurs qu’il signale tout de même...
Extrait du signalement auprès du procureur :
« Mme Valérie Létard a par ailleurs considéré qu’elle ne disposait pas, au vu de ses moyens d’investigation limités, de suffisamment d’éléments pour suspecter, à ce stade, de faux témoignages les autres déclarations de M. Patrick Strzoda ainsi que celles des autres collaborateurs du Président de la République.
Le Bureau a donc demandé au Président du Sénat de saisir le ministère public, pour porter à sa connaissance ces autres déclarations ainsi que la liste des incohérences et des contradictions relevées dans le rapport de la commission d’enquête. »
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 24 mars 2019 à 19:58
@ stephane | 24 mars 2019 à 12:54
Eu égard à son âge (normalement celui de la sagesse) cette dame mériterait double peine pour oser, après avoir bravé sciemment la loi, porter plainte par le truchement de sa descendance qui, au passage, ne manque pas d'air ! Quel triste exemple pour les plus jeunes !
Quant à moi qui suis de la génération de cette Niçoise, j'imagine fort bien la réaction de mes proches si je m'étais pointée avec une bannière "altermachin" ou pas, brandie sous le nez des policiers lors d'un rassemblement interdit ; bien loin de me soutenir, ils n'auraient pas manqué de me dire que j'avais bien cherché les coups, ne devais m'en prendre qu'à moi et en assumer les conséquences !
Faut-il rappeler en outre aux personnes qui ne veulent pas être discriminées qu'elles devraient commencer par s'abstenir (essentiellement quand ça les arrange) de faire état de leur âge, de leur sexe, de leur origine ethnique, religieuse ou de leurs relations, en vue d'obtenir certains privilèges, voire d'évidents passe-droits !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 24 mars 2019 à 19:11
@ Marc GHINSBERG
Vous dites à propos de l'article 40:
"Il n’est pas question de « faits potentiellement délictueux », mais de crime ou de délit. De ce point de vue le signalement du Sénat dont j’ai donné des extraits me paraît hautement critiquable."
Or l’article 434-13 du CP prévoit que « Le témoignage mensonger fait sous serment devant toute juridiction ou devant un officier de police judiciaire agissant en exécution d’une commission rogatoire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Toutefois, le faux témoin est exempt de peine s’il a rétracté spontanément son témoignage avant la décision mettant fin à la procédure rendue par la juridiction d’instruction ou par la juridiction de jugement. »
Cela s'applique-t-il aux personnes entendues par une commission parlementaire ?
Si l'on se réfère à l’ordonnance n°58-1100 du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires on trouve la réponse dans l'article 6 qui prévoit en effet qu’en cas « de faux témoignage ou de subornation de témoin, les dispositions des articles 434-13, 434-14 (…) du code pénal sont respectivement applicables. »
Le recours à l'article 40 est parfaitement justifié comme il l'a déjà été pour un médecin (Michel Aubier) accusé de faux témoignage devant une commission sénatoriale l'interrogeant sur la pollution de l'air et ses impacts sur la santé.
Rédigé par : caroff | 24 mars 2019 à 18:26
@ Exilé 24/03 10:59
"Cette dame, probablement un peu naïve, croyait vivre dans un pays démocratique où une manifestation n'a pas à être interdite et non pas dans un des derniers pays soviétiques, après la Corée du Nord."
J'ose espérer Exilé que vous plaisantez !
Rédigé par : Michel Deluré | 24 mars 2019 à 18:13
@ Achille | 24 mars 2019 à 09:56
"A 72 balais on ne va pas faire la mariole dans une manifestation interdite. Dommage pour cette dame mais elle est seule responsable de ce qui lui arrive."
Soixante-treize, en fait. Cet incident est une énième illustration de la stupidité et de l'impudence gauchistes. Une grosse dame de 73 ans, les cheveux longs, porte-parole de l'organisation communiste Attac pour les Alpes-Maritimes, un drapeau homosexualiste à la main, trouve intelligent de "manifester" pour "la liberté de manifester", à un endroit et un jour où les manifestations sont interdites, et après cinq mois de violences continuelles et graves.
Sans surprise, elle se fait marcher dessus par les flics, elle tombe et elle tombe mal, et du coup elle est à deux doigts de la mort. Sa famille va-t-elle ramper sous le tapis ? Déplorer la sottise de l'ancêtre obstinée et qui sucre les fraises ? S'excuser en son nom ? Pas du tout !
Elle porte plainte pour "violences volontaires en réunion avec armes par personnes dépositaires de l'autorité publique et sur personne vulnérable". Et elle se paye le luxe (nouvelle tendance) de porter plainte contre le préfet pour "complicité par ordres".
Comme si la justice n'avait pas mieux à faire, par exemple expulser les immigrants illégaux, pourchasser les terroristes musulmans, condamner les nombreux délinquants issus de l'immigration...
J'ai bien le droit d'être là, on est en République, il ne peut rien m'arriver, je suis de gauche donc je suis protégée par une bulle invisible d'une substance magique. Il ferait beau voir qu'à 73 ans, on m'empêche de faire les sottises que j'ai faites toute ma vie.
La vieillesse ça n'existe pas, la faiblesse d'une femme âgée c'est une construction sociale du patriarcat occidental, les CRS ils doivent me contourner gentiment en me disant "pardon, Madame".
Dans le même ordre d'idées, on a assisté, dans les premières semaines des Gilets jaunes, à des manifestations de handicapés, des vrais, en fauteuil roulant, des handicapés méchants et agressifs qui ont envahi les pistes d'un aéroport avec des casques munis de caméras GoPro sur la tête, qui leur donnaient l'air de monstres de science-fiction.
Pour exiger quoi, grands dieux ? Que Macron leur dise : lève-toi et marche ?
Dans tout pays normal, vu l'état de guerre dans lequel nous sommes, des gens qui font irruption sur les pistes d'un aéroport en bande organisée, la police leur tire dessus sans sommation. Encore plus s'ils sont aux commandes d'un véhicule motorisé.
Là, non. Je suis stupide, de gauche et sans jambes, par conséquent j'ai le droit de casser les pieds à tout le monde, dans l'impunité la plus complète.
L'irresponsabilité la plus totale est devenue la norme. Le socialisme a tellement pénétré les cerveaux, qu'il a provoqué une suspension totale du bon sens : la réalité n'existe plus, la nature humaine est une fiction, seuls importent mes "drouâs", et, en fait, j'ai "drouâ" à n'importe quoi : il suffit que je l'exige et que je me prétende "en colère".
Et lorsque, comme je l'écrivais il y a peu, le gauchiste se tape la tête contre le mur qui n'existe pas et qu'il se fait mal quand même, eh bien c'est la faute de l'État.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 mars 2019 à 18:09
@ Michel Deluré
« De plus, il ne faudrait pas oublier que le Code de procédure pénale oblige tout dépositaire de l'autorité publique à saisir le procureur de faits potentiellement délictueux. »
Je ne suis pas d’accord avec vous. L’article 40 du code de procédure pénale est ainsi rédigé.
« Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs. »
Il n’est pas question de « faits potentiellement délictueux », mais de crime ou de délit. De ce point de vue le signalement du Sénat dont j’ai donné des extraits me paraît hautement critiquable.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 24 mars 2019 à 15:25
@ Achille
D'accord avec vous, la vieille dame n'avait rien à faire là. Elle est même redevable de 135 euros au Trésor public. J'espère qu'ils lui seront réclamés.
Quand je vois un enclos avec des dobermans, je ne m'y aventure pas et si je m'y aventurais, j'aurais bon dos de me plaindre depuis mon lit d'hôpital...
Agée ou pas, elle aurait dû être prudente. Son vécu ne lui a donc servi à rien ?
Rédigé par : stephane | 24 mars 2019 à 12:54
@ Ange LERUAS 24 mars 2019 à 09:42
Oh p****n ! encore plus long que du Marchenoir. En moins élaboré.
C'est un jeu concours ? Ya des gilets jaunes à gagner pour mettre dans ma voiture (obligatoire !) ou est-ce juste pour nous dire, sous des formulations différentes, que vous seul avez tout compris de ce qui se passe à l'intérieur des 644 000 km² (environ) de la France, ET dans le monde ?
A vos certitudes je réponds, façon Dabadie :
"Il y a 70 coups qui ont sonné à l'horloge
Je suis encore à ma fenêtre, je regarde, et j'm'interroge.
Maintenant JE SAIS. JE SAIS QU'ON NE SAIT JAMAIS !" (tout)
Rédigé par : breizmabro | 24 mars 2019 à 12:40
@ Exilé | 24 mars 2019 à 10:59
« Cette dame, probablement un peu naïve, croyait vivre dans un pays démocratique où une manifestation n'a pas à être interdite et non pas dans un des derniers pays soviétiques, après la Corée du Nord. »
Pas sûr qu’avec Mélenchon ou MLP au pouvoir la démocratie soit gagnante.
Personnellement je souhaite vivre encore longtemps dans ce régime "soviétique" digne de la Corée du Nord. Mais vous vous faites comme vous voulez, bien sûr ! :)
Rédigé par : Achille | 24 mars 2019 à 11:24
@ Valery
J’espère que non, sinon Macron a de beaux jours devant lui (...). Le château de cartes des démocrates vient de s’écrouler
J'ai abusivement tronqué votre citation pour montrer que la seule question centrale, au-delà de celle du respect de notre constitution dont Marc GHINSBERG a clairement montré qu'elle était largement dépassée par un Sénat en totale panique, ou de celle du problème américain dont tout le monde se fiche tant la réponse est évidente, est celle de la démocratie, ou plutôt, pour reprendre votre expression, du château de cartes des démocrates qui s'écroule.
Nous avons tous appris que la démocratie, c'est la souveraineté du peuple. Théoriquement. Mais, pratiquement, cela n'a jamais été autre chose que la volonté de la majorité. Il est intéressant de noter que si l'on s'en tient à cette définition pratique, le plus grand démocrate occidental est... Vladimir Poutine dans le fait qu'il nie politiquement toute minorité.
Ce qui fait différence entre nos démocraties et la démocratie russe, ce sont les contre-pouvoirs censés assurer l'alternance. Or, le verrou qui vient de sauter en France après le quinquennat de Hollande - que nous pouvons qualifier d'antidémocratique en se rapportant à la définition pratique de la démocratie fournie ci-dessus, ou de démocrate mais à l'américaine, par sa concentration quasi exclusive sur les minorités (féminine, homosexuelles, etc.) importée des USA - et la formule choc UMPS du FN - qui pensait, en soulignant ainsi l'hypocrisie politique de ces deux partis, s'ouvrir les portes du pouvoir - c'est bien celui de l'alternance avec la création d'un parti LREM unique et majoritaire qui sera de fait indéboulonnable.
Notre démocratie libérale est devenue du fait même de son libéralisme et de la tentative de préserver ce système économique par la majorité qui en profite, une démocratie à la russe avec les mêmes problèmes qu'en Russie où la seule opposition est la rue et ses émeutes, et la seule réponse apportée à ce qui ne constitue pas la majorité est policière...
Il ne reste plus pour Emmanuel Macron qu'à se trouver son Dimitri Medvedev...
Je confirme que Vladimir Poutine doit effectivement bien se marrer en voyant ce qui se passe actuellement en France.
Rédigé par : Garry Gaspary | 24 mars 2019 à 11:23
A la mode du XIIe siècle:
Les Gilets jaunes sont toujours là par milliers...
Ils crient leur misère, matérielle en apparence, spirituelle en vérité.
Rappelons-le, l'esprit est l'intention sur soi, l'Esprit l'intention sur le monde qui précède le temps, et la spiritualité, c'est mettre son esprit dans l'Esprit - le remettre entre les mains du seigneur.
Macron détourne-toi de Satan pour voir le peuple te montrer son angoisse, et trouve les mots pour l'en délivrer.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 24 mars 2019 à 11:01
@ Aliocha 23 mars 2019 O9:35
"boureau en est encore à la Gestapo et Exilé est algérien, les funambules sont des somnambules, l'illusion de l'ignorance confine au crétinisme"
J'ai transmis vos compliments de crétinisme à mon épouse.
Réaction lapidaire de ma chère et tendre depuis quarante-six ans : "Quel sot cet Aliocha !".
Et elle s'est replongée dans sa lecture ! Je souscris entièrement à son appréciation.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 24 mars 2019 à 10:59
@ Achille
« A 72 balais on ne va pas faire la mariole dans une manifestation interdite. Dommage pour cette dame mais elle est seule responsable de ce qui lui arrive. »
Cette dame, probablement un peu naïve, croyait vivre dans un pays démocratique où une manifestation n'a pas à être interdite et non pas dans un des derniers pays soviétiques, après la Corée du Nord.
Rédigé par : Exilé | 24 mars 2019 à 10:59
Le vrai visage d'Achille causant de la dame de soixante-douze ans !
Roger 56,
Le vrai visage de ce gouvernement de branquignols !
Aliocha,
ou la haine de ce qui n'est pas lui ! Jamais un commentaire sans un mot désobligeant à l'égard des intervenantes, intervenants !
La Besace - Fable de Jean de la Fontaine - lui était destinée...
Rédigé par : calamity jane | 24 mars 2019 à 10:52
On parle de fins de mois, et si on parlait fin de vie.
https://i.goopics.net/KmLkp.png
J'ai peur.
Rédigé par : Giuseppe | 24 mars 2019 à 10:32
Le vrai visage de ce pouvoir est ce coup de force pour faire passer cette loi "Pacte", à 6H00 du matin il étaient encore 45 dans l'hémicycle - une honte démocratique.
Rédigé par : Roger 56 | 24 mars 2019 à 09:56
A Nice, une femme de 72 ans, militante altermondialiste, a été sévèrement blessée après une charge de CRS. Actuellement dans un état stationnaire, son pronostic vital n'est plus engagé (info RTL)
Les CRS sont habilités à charger lors des manifestations interdites et ne peuvent pas toujours faire le tri entre les vieilles dames et les émeutiers déchaînés.
A 72 balais on ne va pas faire la mariole dans une manifestation interdite. Dommage pour cette dame mais elle est seule responsable de ce qui lui arrive.
Rédigé par : Achille | 24 mars 2019 à 09:56
@ Claude Luçon | 23 mars 2019 à 21:43
Vous avez raison de dire:
"On se perd dans les mots en France et on en oublie les faits et la réalité. La vie a-t-elle été si douce au cours des cinquante dernières années dans la mère patrie que tout le monde vagabonde toujours mentalement dans un rêve ?
Sans réaliser, malheureusement, que ce rêve n'est pas du paradis perdu, mais est un cauchemar du travail perdu et des dettes trouvées ! Une très ancienne expression disait :
"Tu causes, tu causes, c'est tout c'que tu sais faire" !
Elle est redevenue d'actualité au Sénat !"
Mais - en même temps - vous causez, vous causez, c'que vous savez faire.
Pour revenir à la réalité: ci-dessous une lettre ouverte adressée aux députés de LREM pour les inciter à retourner à la réalité que vous appelez.
Ils n'y répondront pas, l'homme n'admet pas de faire des erreurs, quand les reproches sont isolés, sauf si d'autres de plus en plus nombreux, leurs rappellent sans cesse qu'ils errent dans leurs savoirs qui n'ont plus rien à voir avec la réalité, ce qui ne suffit pas encore: il faut leur faire observer ces réalités vraies.
Mais pour cela il faut soi-même en avoir conscience, sans quoi on cause, on cause et on ne fait que faire ce que l'on reproche aux autres.
Cette lettre ouverte c'est une tentative de retour à la réalité et si vous partagez cette tentative, il faut en débattre et principalement avec ceux à qui cette lettre ouverte est adressée puisque ce sont eux, élus du peuple, qui doivent nous remettre dans ce chemin de la réalité.
C'est de la responsabilité de tous. Vous donnez du pouvoir aux élus, mais votre responsabilité ne s'arrête pas là, il faut aussi être un contre-pouvoir, quand le pouvoir part en dérive.
Dans une démocratie il devient insensé de se cacher derrière des articles de droit pour s'exonérer de son devoir.
Si vous considérez que cette lettre ouverte est capable d'ouvrir un débat qui nous sorte des causeries n'hésitez pas à la faire circuler. Certes il faudrait ajouter à celle-ci un complément de 1365 mots pour que le débat s'élargisse et puisse traiter l'ensemble de nos problèmes, mais cette intervention est déjà au-delà de la moyenne j'arrêterai donc ici.
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LETTRE OUVERTE AUX GARANTS, MÉDIATEURS et PARLEMENTAIRES DU GRAND DÉBAT 2019
Quand j'ai voulu participer au Grand Débat, sur la plate-forme informatique, j'ai été confronté à l'obligation de répondre à des questions, avant de pouvoir faire part de mes doléances.
Sur les quatre thématiques proposées, j'ai d’abord choisi celle sur la fiscalité, dont la première question est :
Afin de réduire le déficit public de la France qui dépense plus qu'elle ne gagne, pensez-vous qu'il faut avant tout :
Réduire la dépense publique
Augmenter les impôts
Faire les deux en même temps
Je ne sais pas
Cette question est insensée !
Aucune des réponses proposées n'est capable de réduire le déficit public de la France. Pour la bonne raison que la France dépense plus qu'elle ne gagne, uniquement parce qu'elle consomme plus qu'elle ne produit. Dans la réalité vraie de notre société, dépenses et consommations sont indissociables.
Dire que la France dépense plus qu'elle gagne, c'est mettre la charrue avant les bœufs. En langage du bon sens paysan : il doit se dire : la France consomme plus qu'elle ne produit et, si elle le peut, c'est qu'elle emprunte de la consommation à d'autres nations (balance commerciale en déficit), depuis plus de quarante ans, sans rendre, par la suite, aux autres nations l'équivalent de ce surplus.
Ceci est spécifiquement un problème de production et de consommation, avant d'être un problème de monnaie – cette dernière n'étant qu'une image comptable de la réalité que nous vivons dans notre société nationale où la production des uns devient la consommation des autres ; ce qui fait que, globalement, la France ne peut pas consommer plus que l'équivalent de ce qu'elle produit, sauf à emprunter des consommations à l'étranger, ce qui nécessite, en corollaire, un emprunt de monnaie. Que cet emprunt soit fait par des particuliers, pour leurs consommations individuelles, ou par la collectivité, pour des consommations collectives ou mutualisées, cela ne change rien.
La réalité de notre vie en société nationale est celle-ci : consommer l'équivalent de notre production (situation dite d'équilibre de balance commerciale) à savoir, se limiter à un surplus d'importations (par rapport aux importations) en fonction de nos capacités futures de surproduction, afin de rendre ce surplus de production aux autres nations, dans le but de compenser nos surplus de consommation précédents.
Par conséquent, la seule façon de ne pas avoir de déficit de production, c’est de ne pas avoir de déficit de balance commerciale. Et la seule façon de ne plus avoir de dette, c'est de rembourser nos emprunts passés ; c'est-à-dire, au sens figuré, rendre de la monnaie, et au sens propre (l'essentiel), rendre aux autres nations un surplus de productions équivalent au surplus de consommations antérieur (financé par des emprunts). Alors ce surplus de productions permet le remboursement des emprunts passés, indissociables, au sens figuré comme au sens propre (analogie aux nombres complexes, en mathématiques, où l'imaginaire – la monnaie – est l'image de la réalité – la production/consommation).
Résultat : la France consomme plus qu'elle ne produit grâce à des emprunts : la France ne remboursera ses emprunts qu'en produisant plus que ce qu'elle consomme. Voilà la seule réalité à retenir.
Voilà pourquoi la première question, préliminaire au droit de faire ses doléances, puis la deuxième et toutes les autres, qui suivent, parce ces dernières supposent d’avoir trouvé la bonne solution dans les propositions de réponses à la première question, sont absurdes puisqu'il n'y est fait aucune mention de l’unique solution permettant de supprimer le déficit et la dette, mais uniquement de pseudo-solutions incapables d'y parvenir.
La solution adéquate est la suivante : produire davantage de biens et de services pour exporter plus et importer moins, et, avec le produit de cette surproduction, réduire le déficit des comptes de l'État puis rembourser la dette.
Si vous êtes capables de faire l'équivalence entre l'évolution de notre dette nationale (depuis 1975) et la somme des déficits de notre balance commerciale (en biens et services, plus sortie et entrée de monnaie, depuis la même date), vous serez alors capables de comprendre mes doléances (en annexe, limitées à 1365 mots).
Si vous n'êtes pas capables de comprendre cette conceptualisation de la réalité de notre vie en société nationale, composée de productions des uns qui deviennent consommations des autres – ce qui exige, entre nous, des équités de production et de consommation –, c'est que vous êtes victimes du mode éducatif délivré par notre Éducation nationale, qui nous apprend l'économie sans la comprendre, en faisant des arrêts sur image, alors que l'économie est avant tout holistique et dynamique ; ce que savent les nations qui, scolairement, apprennent à conceptualiser et qui sont bien classées, à la fois, par PISA et économiquement, alors que nous, année après année, nous sombrons inexorablement vers le fond de ces classements.
Ce que l'Éducation nationale ne vous a pas incités à comprendre c'est que :
La dépense se fait pour acquérir une consommation. L’une et l’autre sont indissociables.
Une consommation est exclusivement une production.
Les recettes des producteurs sont comprises dans la dépense qui sera effectuée pour une consommation, mais pas que, puisqu'il y a aussi, dans cette dépense, toutes les recettes sociales (pour nos inactifs) et les recettes pour certaines de nos consommations mutuelles et collectives (fiscalité et tous autres prélèvements).
Ces réalités démontrent l'inefficacité, pour réduire nos déficits et notre dette, du passage par plus d'impôts (suppression de consommation des contribuables) ou moins de consommations mutuelles ou collectives. En effet notre souci n'est pas la monnaie mais la consommation issue de notre production. Alors :
supprimer des consommations , cela revient à supprimer des recettes pour les producteurs de ces consommations, en plus de la suppression des recettes fiscales et sociales
supprimer les producteurs de ces consommations qui ne sont plus faites, c'est en faire des chômeurs ce qui demande davantage de recettes sociales.
Résultat, le « gain » de ces deux procédés, est en fait une récession de consommation (1) qui, en monnaie, se traduit par l'écart entre l'ex-rétribution du producteur devenu chômeur et son attribution chômage. Et cet écart, en cascade, se solde par une absence de consommation du chômeur (l'économie étant par essence active) laquelle absence vous ramène en (1) – une boucle continue.
En fin de compte, les mesures censées réduire le déficit et la dette, c'est « ZÉRO », voire pire si le chômeur, avec ses attributions (réduites par rapport à ses rétributions antérieures en tant qu’actif), par économie, préfère acquérir des importations à la place de productions nationales, déclenchant alors une décroissance de consommation produite nationalement : nous retournons en (1) – une boucle sans fin, avec pour résultat le contraire de la finalité désirée.
Ma première doléance consistera donc à demander aux garants et aux médiateurs de ce Grand Débat de tenir compte de mes doléances et d'en tirer les conclusions qui s'imposent pour certaines questions posées ou certaines propositions faites, lors de ce débat, puisque elles ont un caractère insensé et dont les implications auraient des effets contraires au but recherché. Je ne crois pas que ce soit votre désir que vous soyez garant, médiateur ou parlementaire.
Que les élites actuelles puissent faire des erreurs, par ignorance des réalités relatives à notre société de solidarité, est dans la lignée des actes de ceux qui les ont précédés, mais que les garants et les médiateurs chargés de contrôler ce grand débat, puis nos parlementaires qui décideront du futur de nos enfants, ne tiennent pas compte des réalités de notre vie sociétale dans la nation, dans la mesure où elles leur ont été signalées, deviendrait une faute historique, individuelle, qui restera attachée à demeure à chacun de leur nom.
Aujourd’hui, l'erreur collective ne doit plus servir d'exonération de responsabilité. « Ce n'est pas parce qu'une majorité accepte un geste ignoble que ce dernier cesse de l'être », disait un savant dont j'ai oublié le nom, qui ajoute : « celui qui laisse faire est autant responsable que celui qui exécute».
Accepter d'être garant, médiateur, ou encore parlementaire, est un engagement moral qui vous oblige à un résultat réel et qui ne vous limite certainement pas à celui des seuls moyens.
Ange LERUAS
Rédigé par : Ange Leruas | 24 mars 2019 à 09:42
Boureau en est encore à la Gestapo et Exilé est algérien, les funambules sont des somnambules, l'illusion de l'ignorance confine au crétinisme.
Rédigé par : Aliocha | 24 mars 2019 à 09:35
@ Marc GHINSBERG 23/03 12:13
Dans la loi constitutionnelle de 1958, le général de Gaulle a voulu effectivement la séparation des pouvoirs pour avant tout renforcer l'exécutif dont on ne sait que trop dans quel pitoyable état d'impuissance il était alors et où il menait notre pays.
Cette volonté visait l'efficacité et n'excluait point tout contrôle.
De plus, il ne faudrait pas oublier que le Code de procédure pénale oblige tout dépositaire de l'autorité publique à saisir le procureur de faits potentiellement délictueux.
De potentiels faux témoignages de la part des personnes incriminées dans cette affaire ne sont-ils pas constitutifs de ces faits délictueux ?
Rédigé par : Michel Deluré | 24 mars 2019 à 09:21
@ Valery | 23 mars 2019 à 23:14
"Le château de cartes des démocrates vient de s’écrouler, la collusion Trump-Russes s'est soudainement révélée comme la fake news la plus tournée en boucle de ces deux dernières années. L’enquête est terminée, Mueller est catégorique: il ne recommande aucune future accusation."
Vous ne savez pas de quoi vous parlez. Les autorités américaines ne disent nullement ce que vous prétendez, et la collusion de Trump avec la Russie ne nécessite pas d'enquête : elle est manifeste, et d'innombrables points en sont connus par le détail : les innombrables appartements de très grand luxe qu'il a vendu à des mafieux russes (ce qui signifie ipso facto une compromission avec le Kremlin), l'appartement du dernier étage de la Trump Tower qu'il voulait construire à Moscou, et qu'il prévoyait d'offrir à Vladimir Poutine pour faire vendre les autres, projet qu'il a discuté avec Dimitri Peskov, le porte-parole du président...
Donald Trump ne s'en cache pas, d'ailleurs. Il s'emploie, au contraire, à mettre sa complicité en évidence. Même son fils l'a avouée, longtemps avant que cela ne devienne un sujet médiatique.
Quant aux Russes, que vous représentez bien mal en l'occurrence, ils se sont amplement vantés du fait que Trump était "leur homme", en ces termes exactement.
______
@ Robert | 23 mars 2019 à 18:20
Vous êtes gentil, avec votre "excellente analyse de Régis de Castelnau sur son blog", et ses "questions juridiquement fondamentales". Régis de Castelnau du Parti communiste français est un vieux communiste endurci, jamais repenti, ancien avocat du PCF, ex-membre de sa direction, responsable des questions internationales, chargé d'aller mettre le bololo en Amérique du Sud. Et il s'en vante encore.
Sous d'hypocrites dehors juridiques (son blog devrait arborer la faucille et le marteau, et non s'appeler Vu du droit), il renifle à nouveau l'odeur du sang, cela lui rappelle sa jeunesse, d'ultimes velléités révolutionnaires le font à nouveau frétiller, il se fait donner du "Maître" long comme le bras par une théorie de commentateurs vieux cocos comme lui -- ou petits jeunes rouges-bruns, il y a de tout.
L'apparente neutralité juridique de l'avocat, sa défense (fantasmée) de la veuve et de l'orphelin, pour maquiller la plus dégoûtante propagande communiste qui soit : truc vieux comme le monde, mais qui marche toujours.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 mars 2019 à 09:20
Sans doute avez-vous raison, Robert, mais il n'en demeure pas moins que l'ensemble du corps politique comme des corps intermédiaires, pris à revers par l'élection de Macron qui n'est, comme il le disait devant les intellectuels, que le symptôme d'un système à bout de souffle, résiste à celui qui tente de rénover cet ensemble déjà effondré, tentant de rétablir l'ordre ancien dont Benalla est un représentant, la barbouzerie élyséenne, vous en conviendrez, n'étant pas née avec Macron.
Aussi, nos amis bousculés dans leur cooptation n'ont d'autre solution que de critiquer l'ordre ancien qui est le leur et dont ils ont largement profité, les défenseurs du président tentant de le défendre alors qu'ils sont arrivés au pouvoir grâce à sa corruption, les clivages prouvant encore une fois par là leur inopérance, comme l'alternance qui, comme le dit Claude Luçon, est encore un moyen de ne pas s'attacher à l'essentiel, qui serait d'enfin réformer ce pays, notamment le véhicule de L’État qui nous prouve, même avec un chef qui tente ce qu'il peut, et qui apparemment est peu, qu'il est plus au service de ses édiles bousculés qu'à l'indispensable rénovation du pays au service de son peuple.
Comme celui-ci ne sait se mobiliser que contre plutôt que pour, il est à craindre que nous ne retournions à ce statu quo dont le Sénat est un emblème, et que les édiles cooptés continuent à grassement déjeuner pendant que le peuple nourri aux tabloïds et aux anxiolytiques continue à entretenir ses rêves de funambule révolutionnaire, où la cordialité de la guillotine n'a d'autre réalité que la répétition de l'alternance du même, où les rivaux nous jouant la discorde, finissent toujours par se partager les places au soleil plutôt que de faire ce pour quoi ils sont faits, être au service du pays.
Il n'en demeure pas moins que beaucoup d'élus sont dans cette nécessaire exigence, et les événements récents dessinent un casting incohérent par rapport à la logique précédemment décrite, mais très cohérent par rapport à l'indispensable rénovation, espérons qu'il reste quelque membres du peuple assez lucides pour ne pas céder aux sirènes mercatiques de l'info publicitaire, et se rendre compte que Benalla n'est qu'un leurre au service de ceux qui ont tout intérêt à ce que rien ne bouge.
Rédigé par : Aliocha | 24 mars 2019 à 08:56
@ Robert
Vous opposez aux textes constitutionnels la pratique, notamment pour ce qui concerne le rôle du président de la République. Même si on peut vous suivre sur ce terrain, le PR outrepasserait ses pouvoirs, cela ne justifie pas en droit que le Sénat outrepasse les siens.
Notre régime est mi-présidentiel, mi-parlementaire. Lorsqu’il y a coïncidence entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire la prééminence du Président, élu par par l’ensemble des Français s’impose, mais en cas de cohabitation, la majorité parlementaire est plus « fraîche » que celle du PR et donc en un sens plus légitime. Dans cette configuration c’est bien le Premier ministre qui gouverne.
Contrairement à ce que l’on dit on peut revenir en cohabitation, par exemple à la suite d’une dissolution, ou suite à un événement qui aurait pour effet d’écourter le mandat du PR (exemple de celui de Georges Pompidou). Dans ces cas il y aurait désynchronisation des élections présidentielles et législatives qui rendrait possible la coexistence de majorités différentes.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 24 mars 2019 à 08:37
Un qui en a été pour ses frais hier c’est J-L Mélenchon qui depuis quelque temps collectionne les gadins.
Son appel solennel aux soldats Sentinelle de ne pas tirer sur le peuple était vraiment poignant. On aurait dit du Jaurès.
En bon pompier pyromane, ceci ne l’a pas empêché d’appeler à une mobilisation intense dudit peuple.
Eh bien non, les soldats n’ont pas tiré sur le peuple.
Je suis sûr qu’au fond de lui, il le regrette. Un manifestant tué ou même seulement blessé par le Famas d’un soldat de la BRAV lui aurait permis de nous faire son petit numéro d’indigné.
« Caramba, encore raté » comme on dit au Venezuela.
Rédigé par : Achille | 24 mars 2019 à 08:08
@ Giuseppe | 23 mars 2019 à 10:25
Théodolites, théodolites, comme vous y allez... Est-ce que j'ai une gueule de théodolite ?
Parlez de smartphones, de ballons de rugby, d'oligarchie mondialiste globalisée, mais pas de gros mots, je vous prie. Utilisez des termes à la portée de tout le monde.
Le capitaine Haddock : "Moule à gaufres ! Bachi-bouzouk ! Théodolite !"
______
@ Achille | 23 mars 2019 à 06:40
Excellente mise de tête au carré de Maxime Nicolle par Eric Naulleau. C'est marrant à quel point il est difficile d'avoir une pensée indépendante, dans s'pays. Tout le monde cire les pompes au héros du jour, et il faut attendre cinq mois pour que quelqu'un lui dise enfin la vérité en face.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 mars 2019 à 23:39
@ Robert Marchenoir
"La mise en difficulté de Macron par le Sénat est tout à fait comparable à la mise en difficulté de Trump, par la justice américaine, pour sa collusion avec la Russie. Dans les deux cas, ça s'appelle la démocratie, les contre-pouvoirs."
J’espère que non, sinon Macron a de beaux jours devant lui, tout comme Trump. Le château de cartes des démocrates vient de s’écrouler, la collusion Trump-Russes s'est soudainement révélée comme la fake news la plus tournée en boucle de ces deux dernières années. L’enquête est terminée, Mueller est catégorique: il ne recommande aucune future accusation.
Rédigé par : Valery | 23 mars 2019 à 23:14
Faut il vraiment que le Sénat s'occupe des tribulations des couloirs de l'Elysée et de la moquette qui les couvrent, de pinailler sur des faits divers ou ne vaudrait-il pas mieux qu'il s'occupe des quelques autres "petits" problèmes du pays ?
Il est vrai que seulement 9% de chômage, des fous qui confondent les rues de leur ville avec leur cuisine et taillent des gorges au lieu de concombres, une dette nationale qui n'est égale qu'à un truc bizarre nommé PIB, un budget illettré qui ignore le verbe "balancer", des pékins qui, faute d'autres distractions, se baladent dans nos villes tous les samedis en gilets jaunes obligés de saccager un magasin ici et là pour renouveler le paysage, une dizaine de millions de Français en situation précaire qui préfèrent rester chez eux plutôt que se balader les samedis comme les autres, snobant ainsi les GJ, des citoyens qui s'obligent à ne travailler que jusqu'à 60 ans, et même moins, dans l'obligation de vivre dans un pays reconstruit par leurs parents et grands-parents qui eux avaient l'avantage de travailler jusqu'à 65 ans, et qui, en plus, souffrent d'envie parce que leurs enfants et petits-enfants pourront travailler plus longtemps pour payer les dettes qu'ils leur auront généreusement laissées, tout cela et bien d'autres bricoles ne serait donc que bagatelle pour nos sénateurs ?
Jean-Vincent Placé serait-il devenu le modèle du sénateur idéal ?
On se perd dans les mots en France et on en oublie les faits et la réalité.
La vie a-t-elle été si douce au cours des cinquante dernières années dans la mère patrie que tout le monde vagabonde toujours mentalement dans un rêve ?
Sans réaliser, malheureusement, que ce rêve n'est pas du paradis perdu, mais est un cauchemar du travail perdu et des dettes trouvées !
Une très ancienne expression disait :
"Tu causes, tu causes, c'est tout c'que tu sais faire" !
Elle est redevenue d'actualité au Sénat !
Plus sérieusement il faut quand même rendre justice à nos sénateurs pour deux choses : les restaurants autour du palais du Luxembourg réalisent de bons bénéfices en les nourrissant, un boom pour l'économie du pays, et ils ont pondu une loi au cours de ces quelques dernières années, la loi Retailleau.
Au moins un d'entre eux pense à la sécurité de ses concitoyens pas aux passeports de Benalla !
Vive les vacances ! Celles de sièges que nombre de sénateurs oublient d'occuper au palais du Luxembourg, trop occupés ailleurs à vérifier si leurs comptes en banque ont bien été crédités des quelques sous que le Trésor leur doit pour leur dévotion au bonheur et à la sécurité de la nation.
Rédigé par : Claude Luçon | 23 mars 2019 à 21:43
"Ce pouvoir manque de fair-play démocratique !"
On peut être fair-play avec ceux qui respectent les règles. Pas avec ceux qui les détournent.
Rédigé par : Achille | 23 mars 2019 à 20:15
Quelle entorse à l'élégance républicaine !
Élégance républicaine, élégance républicaine...
C'est peut-être aller un peu loin, non ?
Rédigé par : Exilé | 23 mars 2019 à 19:52