C'est plus qu'un frémissement mais pas encore une nette avancée. Il n'empêche que la liste LR pour les élections européennes serait passée de 10 à 14 % et que François-Xavier Bellamy (FXB) qui la dirige est en train de déjouer les pronostics pessimistes à son sujet, qu'ils émanent de ses adversaires, ce qui est normal, ou de ceux dans son camp qui auraient bien voulu occuper sa place ou rêvaient de quelqu'un d'autre (Le Figaro).
Moi-même, pour avoir eu un entretien avec lui sur Sud Radio et des échanges à l'Heure des pros autour de son livre "Demeure", après avoir lu par ailleurs plusieurs de ses interventions écrites, j'avais pu me former de lui une image que j'estimais exacte. Une extrême intelligence, une grande maîtrise du langage, une sérénité convaincante dans l'argumentation, le refus de toute surenchère.
Mais on avait le droit de douter.
Cet homme jeune, fin, délicat, moqué pour être propre sur soi (comme s'il fallait être sale de sa personne !), sachant ce qu'il vaut, apparemment tranquille, conservateur de bon aloi, s'efforçant de distinguer ses convictions intimes du projet collectif qu'il porte - sur ce plan, honteuse attaque de la ministre Agnès Buzyn contre lui -, ayant une passion pour la philosophie et sa transmission au cours de soirées où il révélait un talent certain, malheureux dans une première expérience politique, cette personnalité à la fois classique et singulière était-elle celle qu'il fallait pour les joutes à affronter ? Interrogation d'autant plus légitime qu'elle concernait un parti dont la progression était rien moins qu'évidente.
Dans notre histoire politique nous avions déjà connu, parfois à un très haut niveau, des parcours où un intellectuel, un professeur, un penseur, avait décidé de s'engager dans la lutte partisane. La synthèse ne s'était pas toujours accomplie parfaitement et l'une ou l'autre des fonctions prenait le dessus. En ce sens, et avec le risque d'une plénitude imparfaite, on pouvait craindre que, chez FXB, le philosophe empiète trop sur la tête de liste et fasse perdre à cette dernière sa pugnacité argumentative ou que le partisan soit si présent et dominateur que le penseur et l'essayiste tournent court !
Pourtant, jusqu'à maintenant, FXB semble avoir trouvé le ton juste et il n'a rien abandonné de ce qui faisait sa force hier et de ce qui aujourd'hui est attendu de lui.
En tout cas on ne le traite plus avec cette légère condescendance qu'on éprouve parfois à l'égard de quelqu'un qui vous dépasse mais ne maîtriserait pas les bons codes et aurait donc besoin de tuteurs faussement bienveillants.
L'ingénu prétendu n'a besoin de personne et paradoxalement sa mesure et sa tenue, son absence de vulgarité, son élévation aussi engagée qu'elle soit séduisent au lieu de déplaire. Il faut croire que l'allure intellectuelle et du comportement est une idée neuve en France ! Un signe trop peu relevé : cette UDI qui va soutenir la liste LR précisément parce que FXB comble son souhait de qualité de la réflexion et de confrontation courtoise.
Va-t-elle continuer à monter, cette liste, va-t-elle continuer à surprendre, cette tête de liste ? On ne peut pas le présumer mais il est sûr que les débuts de l'une et de l'autre sont plus qu'encourageants.
Cette troisième voie, que devrait emprunter l'Europe, est-elle authentique et opératoire ou seulement inventée pour les besoins de cette cause : se distinguer autant du président de la République et de sa vision utopique que du Rassemblement national et de son rejet. Car, pour le premier, ce serait l'Europe sans la France et pour le second, la France sans l'Europe selon un raccourci sommaire et percutant de LR.
FXB : un peu de douceur dans un monde de brutes.
Mais il n'a pas encore vraiment rencontré les brutes.
FXB et Laurent Wauquiez essaient de tenir un discours différent face à la stupidité ambiante.
Certains ne supportent pas cette exigence et préfèrent la niche et les croquettes du macronisme, en pensant que Macron va les sauver.
En entendant sur CNews Marie-Laure Harel, on se dit que cette dame par sa stupidité, son manque de discernement et son aplomb ("le pape n'a pas suffisamment demandé pardon"), a toutes les qualités pour faire partie de LaREM. Sur Internet, on peut vérifier qu'elle est en plus une transfuge de LR.
Ce n'est pas une grande perte pour LR.
Rédigé par : anne-marie marson | 15 mars 2019 à 16:32
@ Xavier NEBOUT
La dévaluation est l'arme des faibles.
Croyez-vous que ceux qui nous ont prêté 2 000 milliards d'€ nous feraient encore confiance demain, s'ils pensaient qu'ils allaient être remboursés en monnaie de singe ?
Cela entraînerait, à coup sûr, une remontée des taux auxquels la France se finance et donc un poids insupportable pour le budget.
Rédigé par : Paul Duret | 15 mars 2019 à 09:11
Mettre en tête une personne jeune et brillante soutenue par un socle de femmes et d'hommes expérimentés et fidèles est LA bonne solution pour un résultat positif.
Rédigé par : Yves Dégallaix | 15 mars 2019 à 08:51
Très juste.
FXB apporte un peu d’air frais dans le marigot politique français.
Mais en creux il y a, dans sa nomination comme tête de liste LR, la démonstration de la décapitation de la droite française, siphonnée par Emmanuel Macron et incapable de porter un projet qui ne soit pas à la traîne du discours du Rassemblement National.
Laurent Wauquiez illustre malheureusement cette démonétisation de la droite ; voilà un homme cultivé, brillant, surdiplômé, aux idées de droite. Mais il faut qu’il parle en public en ne faisant aucune liaison, pour faire peuple, et chasse l’électorat du RN d’une manière éhontée, tout en restant dans une posture conciliante à l’égard de la gauche intellectuelle. Et en pratiquant le pire de la combinazione parlementaire.
Pour autant l’idée de choisir FXB, illustrant parfaitement le « bras mou » de la droite française, n’est pas si mauvaise.
Rédigé par : caffer | 14 mars 2019 à 19:27
Cher PB,
Vous nous faites passer en 48 heures de Jacques Brunel et du sport français en perdition, à François-Xavier Bellamy et la politique française en réhabilitation. Belle et subtile transition, qui me met en harmonie avec bon nombre des commentateurs qui se sont déjà exprimés. J'apprécie l'adhésion immédiate et aveugle de Patrice Charoulet, celles heureuses exprimées par quelques autres, les réserves d'Achille, les doutes de Marc GHINSBERG.
C'est quand même un plaisir - inattendu - de trouver, pour représenter son camp, un homme jeune de ce potentiel, et merci à vous de nous le faire découvrir, en antidote à dame-Raquel-de-LFI, si médiatiquement (et habilement ?) surexposée, mais aussi d'Emmanuel-le-jeune-président, qui les accumule sans aucune parcimonie. Merci pour votre petit vent de fraîcheur et de légèreté.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 14 mars 2019 à 18:49
L'ennui avec la Renaissance c'est qu'il s'agit d'une période épouvantable quant aux moeurs et aux pratiques politiques. C'est l'âge de l'assassinat érigé au rang de principe, de la flétrissure de la vertu, et de l'art humaniste qui s'est développé par réaction à l'horreur des temps. Le 16e est un siècle de fer, la splendeur n'y fait rien. Elle conduit au libertinisme du XVIIe qui est une réaction saine contre l'hypocrisie des temps et que le stupide 19e siècle a travesti en impudeur.
Alors, Macron et la renaissance de l'Europe me font penser à ces spadassins avides qui obligèrent Descartes à courir le Rhône l'épée à la main, une main sur la raison et l'autre sur sa grande épée.
Rédigé par : genau | 14 mars 2019 à 16:46
François-Xavier Bellamy est une «promesse d'avenir».
L'analyste Stéphane Rozès ajoute: «Cela laisse très peu de place aux Républicains mais la figure de François-Xavier Bellamy, personnalité jeune, faisant preuve d'authenticité et d'une réflexion solide, donne nettement une nouvelle image des LR, tant celle de Laurent Wauquiez était mauvaise, y compris dans le peuple de droite.»
Si l'image de F-X. Bellamy, à la fois «crédible» et «prometteuse», Rozès estime que la tête de liste LR devra néanmoins démontrer son «mordant» et son «tranchant» durant ces élections européennes. Et la bataille s'annonce très compliquée pour la droite.
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2019/03/13/25001-20190313ARTFIG00094-pour-le-politologue-stephane-rozes-bellamy-est-une-promesse-d-avenir.php
Souhaitons que F-X Bellamy ne se fasse pas dévorer par les grossiers rapaces mis au rebut depuis 2017.
Rédigé par : Ellen | 14 mars 2019 à 16:40
@ Paul Duret
"L'Europe ne nous a jamais empêchés d'être bien organisés, compétitifs, juste dans la répartition des richesses.
Avec l'€, elle nous a empêchés par contre de trop jouer avec la monnaie."
Et là est le problème, car la France vit au-dessus de ses moyens, et la dévaluation est la seule issue lorsqu'on n'a pas le courage ou la volonté politique de diminuer son train de vie.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 mars 2019 à 14:58
FXB est certes quelqu'un de bien, mais des comme lui j'en connais beaucoup ; j'en ai même quelques-uns parmi mes proches avec les mêmes profils catho BCBG itou... Avec en outre et heureusement par les temps qui courent les muscles et la gnaque, eu égard à quelque stage commando dans l'armée qui leur ont fait perdre leur suffisance et formé le caractère, ce qui semble faire défaut à votre ex-boy-scout amateur de voile côtière, que je n'imagine guère affrontant les tempêtes et courants en haute mer, ou sur un ring politique où tous les coups sont permis, avec pour seules armes ses petites manières de garçon bien élevé, ses grandes oreilles rodées à toutes les rumeurs et faisant mine de les ignorer et son sourire de premier communiant !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 14 mars 2019 à 14:48
Monsieur Bellamy a beaucoup de qualités. Mais il est à craindre qu'elles ne servent que fort peu dans le jugement médiatique. Pensez donc, il est catholique ! Quelle tare épouvantable ! Cela donne tous les droits aux gauchos socialos, marxistes, trotskos, etc. Que Monsieur X, ancien Premier ministre, ait fait de l'entrisme idéologique, que Monsieur Mélenchon ait la nostalgie du castrisme pur et dur, etc., on leur pardonne. Mais catholique ! Si encore il était musulman, entendons-nous bien, un musulman qui se dirait modéré, on serait accusé d'anti ceci et cela en lui collant une étiquette. Mais il est catho. Impardonnable au pays de Voltaire et de Rousseau. Sus au bonhomme !
Rédigé par : Solon | 14 mars 2019 à 11:38
Rien à voir avec ce M. Bellamy mais cette information m'a beaucoup réjoui (je déplore bien sûr la mort des 149 passagers):
Les boîtes noires du 737 qui s'est écrasé en Ethiopie seront analysées en France par le BEA, l’Éthiopie ne souhaitant pas les confier aux Américains pour des raisons d'impartialité.
Elle ne les a pas confiées à l'Europe mais à la France. Comme quoi, principe de subsidiarité oblige, chaque Etat européen a intérêt à être bon dans ses domaines de compétence. Cela ne pourra que renforcer l'Europe.
Or certains nous disent que l'Europe est la cause de nos faiblesses. Si nous sommes mauvais, ce serait de la faute de l'Europe.
L'Europe ne nous a jamais empêchés d'être bien organisés, compétitifs, juste dans la répartition des richesses.
Avec l'€, elle nous a empêchés par contre de trop jouer avec la monnaie.
Elle ne nous a pas encore totalement désintoxiqués du déficit budgétaire permanent. Malheureusement !
Rédigé par : Paul Duret | 14 mars 2019 à 11:27
François-Xavier Bellamy aurait dit se sentir plus proche de Juncker que d’Orbán, et de Macron que de Marine Le Pen, ce qui est tout de même étrange par rapport aux convictions de droite qu'il prétend revendiquer :
http://www.bvoltaire.fr/guillaume-bernard-bellamy-sest-pris-les-pieds-dans-le-tapis/
Devons-nous en conclure qu'il ne fait que se comporter comme tant d'autres hommes politiques de la fausse droite tels Juppé, Raffarin, Le Maire, Darmanin et tutti quanti qui ont trompé leurs électeurs pendant des années en s'étant affublés de convictions qui n'étaient pas du tout les leurs ?
Que reste-t-il réellement de la droite en France ?
Rédigé par : Exilé | 14 mars 2019 à 10:21
Ce matin, JJ Bourdin demande à Xavier Bertrand, soutien de F-X Bellamy, s'il est d'accord avec Marine Le Pen lorsqu'elle propose de suspendre la délivrance de visas aux Algériens.
Réponse en substance de X. Bertrand: non, parce qu'il ne faut pas s'opposer qu'à l'immigration algérienne mais à toute l'immigration africaine.
Autrement dit, il faut par principe ne jamais être d'accord avec MLP même si on est en réalité d'accord avec elle.
La France doit se débarrasser de ses politicards de m...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 14 mars 2019 à 09:48
@ Pierre Blanchard 13 mars 14h43
Vous me reprochez de commencer certaines de mes pauvretés par le rappel de mon vote constant depuis cinquante ans.
N'étant pas un partisan du masque ou du mensonge, je trouve convenable de dire parfois d'abord ma position politique, avant d'émettre une opinion.
Libre à vous de trouver cela lassant. Libre à vous de vous masquer. Libre à vous de ne rien dire. Libre à vous d'être changeant politiquement...
N'espérez pas, par votre plainte, changer ma position politique, ma nature et mes principes. A 74 ans, les palinodies ne sont pas courantes. Surtout quand on se prépare au cimetière.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 14 mars 2019 à 07:25
J’ai lu, avec autant de respect que d’intérêt, l’interview que M. François-Xavier Bellamy, qui conduit la liste des Républicains aux élections européennes, a accordée au JDD du 10/03/2019.
Si nous devons lui souhaiter de réussir à remettre la droite républicaine sur les rails, c’est qu’elle ne l’est plus. Elle souffre d’une ambiguïté dont on peut se demander si elle n’est pas congénitale à la dégénération partisane qui s’est emparée d’elle depuis plusieurs années.
Quand il lui est demandé par le journaliste s’il ne se sent pas plus proche d’un socio-démocrate allemand que d’un dirigeant de l’extrême droite italienne, M. Bellamy déclare refuser "de voir la politique se réduire à cette équation".
Il récuse la polarisation entre "progressistes et populistes", un "non-choix" auquel, selon lui, M. Macron voudrait nous condamner. Pourtant, en la dénonçant intellectuellement comme une démarcation fictive et une manœuvre électoraliste dans les faits, ni lui ni M. Wauquiez ne veulent trancher ce point critique qui illustre le tiraillement des droites européennes entre plusieurs de leurs extrêmes.
Elles se voulaient décomplexées, elles sont multiplexées avec un signal porteur éminemment envahissant qui en France est incarné, aujourd’hui, par Marine Le Pen.
Ces droites de gouvernement imaginaient peut-être pouvoir le contrôler et c’est lui, désormais, qui les contrôle.
Si Alain Juppé, le fondateur de l’UMP, et Jean-Pierre Raffarin, ont jugé le verbe d'Emmanuel Macron plus conforme à leur propre idéal et plus fertile que celui des Républicains, ce n’est pas la faute du président de la République, de son discours à la Sorbonne ou de sa tribune pour une "Renaissance européenne". Ce n’est même pas la faute du pape François qui, il y a déjà cinq ans, devant le Parlement à Strasbourg, appelait l’Europe à "se ressaisir".
La manière avec laquelle M. Orban, et à son unisson, les partis qui se revendiquent ou agissent comme populistes, oeuvrent pour liquider l’Europe des valeurs et s’emparer d’une Europe "désenchantée", est-il ce ressaisissement ?
Si, parmi les cadres historiques des Républicains comme parmi les électeurs, certains n’adhèrent plus ou que du bout des doigts, c’est qu’il y a un malaise réel dans le parti repris en main par Laurent Wauquiez. Ce hiatus est plus qu’un hiatus. Il est particulièrement visible quand il s’agit, pour le PPE, de statuer sur le Fidesz, le parti europhobe du Hongrois Viktor Orban.
Ni M. Bellamy, tête de liste, ni M. Wauquiez ne veulent trancher la question de l’exclusion du Fidesz.
La question qui intéresse l’intellectuel, le politique et chaque citoyen est de savoir si cette polarisation entre progressistes et populistes, de gauche comme de droite, d’ailleurs, correspond à la réalité objective du moment.
Si cela est le cas et si le président Viktor Orban, par ses postures parfois outrancières et son idéologie, par sa liaison à la Russie de Poutine, incarne un tournant nationaliste pour l’Europe, alors la réalité de la ligne de démarcation dans le paysage politique européen et, par conséquent, celle du choix sur lequel les citoyens européens sont appelés à se prononcer, est justifiée. Et si elle est justifiée, pour aller au bout du raisonnement, il n’est pas possible de mettre sur le même plan la peur du chaos qui en résulterait - et permet de secouer les consciences - avec l’instrumentalisation des peurs propagées par les populistes, les nationalistes et les souverainistes au sein des électorats pour faire éclater l’Europe qu’ils détestent.
M. Bellamy le fait et assimile le discours de M. Macron a un discours de peur. Pourtant, lui qui déclare, dans la même interview, tenir Winston Churchill pour "un modèle pour son courage, sa lucidité devant le danger" et "auquel nous devons la survie de nos démocraties", doit faire l’effort d’admettre que Winston Churchill fût, d’une manière obsessionnelle qui le desservit d’abord, le premier à identifier Hitler pour le monstre qu’il fut.
Si cette polarisation n’existe pas et si elle est artificiellement montée, c’est une tromperie et M. Bellamy a raison, alors, de voir et de dire que l’Europe, si souvent dévorée de l’intérieur par ses propres démons, ne court aucun danger pour ce qui fait son ambition, son originalité perfectible et sa substance. Pour ce qui fait sa si difficile tentative de vertu dans un monde où le vice se répand à nouveau avec sa banalité transgressive et ordinaire.
M. Macron appelle à la Renaissance de l’Europe. C’est plus que le ressaisissement appelé de ses vœux par le souverain pontife. Mais c’est le même service à la vitalité de nos peuples qu’il faut exhorter afin qu’ils nous fassent entrer, corps et âmes, dans une ère européenne nouvelle.
Emmanuel Macron répond à ce besoin tacite et brouillon, peut-être même encore indécelable, d’une manière qui est aux antipodes de celle qui anime le Rassemblement National et les Républicains en France, la Ligue du Nord ou le Mouvement cinq étoiles en Italie, l’AfD en Allemagne, Fidesz en Hongrie, et tant d’autres qui minent le fruit par tous ses côtés.
Renaissance : c’est un grand mot, de ceux qu’il arrive que les grandes civilisations se saisissent pour ne pas mourir, et c’est à un baptême électoral, par le suffrage universel à l’échelle de l’Europe que nous sommes appelés le 26 mai prochain.
La foi dans cette Europe est ce qui sépare le besogneux petit scribe que je suis, auteur, en 2015, d’une réflexion stratégique intitulée "Vulnérabilité des démocraties à l’âge de la mondialisation" et, plus anciennement, d’un blog baptisé "En attendant la Renaissance", de M. Bellamy.
Elle est de la même veine que celle qui peut soulever des montagnes.
Rédigé par : Daniel Ciccia | 14 mars 2019 à 06:46
Cher Philippe,
Si cet homme mérite tant d'éloges, il est tout simplement possible de s'interroger sur le fait que les plateaux télé ne l'invitent jamais !
Oui, cet homme sera très certainement l'énorme surprise de ces élections et nous ne pouvons que nous en réjouir.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 13 mars 2019 à 19:21
"Il faut croire que l'allure intellectuelle et du comportement est une idée neuve en France !" (PB)
Pour sûr !
Il suffit d'aller sur les ronds-points, d'écouter les chaînes en boucle, d'entendre les slogans des manifestations pour comprendre à quel point l'esprit de finesse, l'acuité intellectuelle et la qualité de l'expression sont des constantes gauloises…
Nous en avons d'ailleurs des exemples chaque jour ici dans les commentaires.
Bellamy ou le martyre de Saint Sébastien à venir (l'imaginer face à Mélenchon, Ruffin et autres harpies ferait presque passer Blandine dans la fosse aux lions pour une aimable bluette).
Rédigé par : sbriglia | 13 mars 2019 à 17:00
FXB grâce à vous je revoterai républicain. J'aurais tellement aimé vous avoir comme prof.
Courage on va y arriver.
Rédigé par : Jeanne Marie FIRMIN | 13 mars 2019 à 15:59
FX Bellamy n'est pas un perdreau de l'année, malgré une silhouette juvénile et avenante.
Il promet beaucoup cher P. Bilger. Et pour la droite conservatrice et pour tous ceux attachés à des relations humaines et politiques de courtoisie, de rigueur et de tolérance.
Wauquiez a fait un excellent choix pour LR. Contre tous les ambitieux qui n'arrivent pas à la cheville de cette tête bien faite et bien pleine.
Quelques procès en sorcellerie ne l'ont pas intimidé. Après les premières interviews traitées sur le mode moqueur, les journalistes ont vite compris qu'il y avait de la consistance intellectuelle derrière ce sourire juvénile et le respect s'est imposé.
Tel Sisyphe, une tâche monstrueuse l'attend : faire remonter LR dans les intentions (et les votes) vers 18/19 %. Ce qui serait une réussite spectaculaire et redonnerait de l'espoir à cette droite légitimiste pour un nouveau départ.
Les quelques ambitieux du parti qui l'ont méprisé et brocardé (Pécresse entre autres) s'en mordront les doigts : on a beau être chrétien et le dire, on n'en est pas moins homme ! Et on sent une ferme volonté derrière le sourire quasi enfantin. Cet homme ne passera rien !
2022, c'est trop tôt pour des ambitions présidentielles ! Encore que ? Mais le chemin est long de la coupe aux lèvres, et l'expérience n'a jamais fait de mal.
Un nouveau destin dans le paysage politique. A suivre de près et pour ma part, à encourager. Merci pour ce portrait juste cher P. Bilger.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 13 mars 2019 à 15:57
François-Xavier Bellamy a-t-il la carrure d'un homme politique, c'est-à-dire avec au moins une dose de brutalité - ou du moins de fermeté - pour ne fût-ce qu'être capable de survivre dans la jungle politique, entre les vrais adversaires et les faux frères ?
L'histoire nous le dira, même si d'ores et déjà nous pouvons formuler quelques doutes à ce sujet.
En attendant, le philosophe qu'il est nous apporte quelques analyses pertinentes recoupant en partie certaines de celles faites par quelques participants à ce blog :
« Il nous faut savoir comment nos institutions peuvent redevenir l’occasion d’une vraie représentation. Sans représentation, aucune démocratie n’est possible. Nous en avons besoin. C’est sans doute ce qu’il faut travailler à repenser pour la démocratie qui vient. »
http://www.bvoltaire.fr/francois-xavier-bellamy-il-y-a-un-ressentiment-des-elites-contre-le-peuple/
Rédigé par : Exilé | 13 mars 2019 à 15:24
@ Patrice Charoulet | 13 mars 2019 à 07:36
Monsieur Patrice Charoulet, je vais vous associer à l'expression "enfoncer un clou". Car depuis le temps que vous nous serinez avec vos
"J'ai dit et je redis que j'ai voté RPR, UMP à toutes les élections." sous différentes formes, il m'en arrive de penser qu'il va nous falloir vous approvisionner en "clous sans tête" afin que, ne retrouvant pas ou vous les avez enfoncés, vous ne reveniez plus sur ces "pôvres" petites pièces métalliques qui n'en demandaient pas tant !!
En fait, peut-être ne s'agit-il que d'un problème de marteau, non adapté à votre phobie.
Rédigé par : Pierre Blanchard | 13 mars 2019 à 14:43
@ Achille | 13 mars 2019 à 07:58
"Mais Laurent Wauquiez n’en a cure. Avec FXB il est sûr d’avoir trouvé son arme fatale, celle qui terrassera Jupiter. Mais il devra se méfier quand même car cette arme pourrait bien se retourner contre lui. Qu’il demande à François Hollande ce qu’il en pense !"
Il suffira pour LREM de Macron de trouver le talon d'Achille de FX Bellamy.
Rédigé par : fugace | 13 mars 2019 à 14:18
J'ai remarqué que son sourire était contagieux. Ce n'est pas un sourire entendu ou enjôleur, c'est un vrai sourire, comme le montre la photo. Cela pourrait lui donner un air un peu naïf, cependant jusqu'ici il a semblé désarmer les sous-entendus et les pièges avec une certaine sûreté. Je ne sais pas quel score il fera aux Européennes, de toutes façons, les LREM et le FN auront la part du lion ; en attendant, FXB prouve que la droite traditionnelle a encore des réserves, et de qualité.
Versailles est, ou du moins était, jusqu'à il n'y a pas si longtemps, une ville socialement bien plus diverse que Neuilly par exemple. Je ne pense toujours pas que ce soit le fief de la grande bourgeoisie, de l'establishment ou des gagnants de la mondialisation. Mais le cliché fonctionne, alors pourquoi s'en priver ?
Rédigé par : Lucile | 13 mars 2019 à 13:37
On ne peut qu'espérer qu'il a complété sa brillante formation par une solide formation à la boxe française supérieure, à mon avis, au karaté.
Cela dit, ce garçon n'inspire pas à proprement parler de la confiance: trop de savants personnages ont dévoyé leur formation dans la basse politique et les ignobles nécessités qu'elle engendre.
Il fait naître un sentiment que pourrait provoquer la bouille de Griveaux, s'il n'était déjà aussi roué et vicelard.
Que voulez-vous que ce pays qui disparaît fasse d'un homme intelligent, net et de pensée saine. Voyez Buzyn dont vous dites qu'elle s'est couverte de honte. Regardez Macron, sèchement fessé aux joues par la future chancelière allemande qui l'envoie au diable avec ses solidarité truquées et son socialisme de faillite.
M.Bellamy, il est dommage que vous ayez des ambitions politiques. Ce ne sont pas des brutes que vous allez rencontrer, ce sont des assassins qui ne savent même pas tuer proprement. Ils n'ont pas l'honneur des vrais truands mais la cruauté de demi-sels marseillais, pas le panache des héros inutiles, rien que la faconde des batteurs d'estrade, la lubricité des lieux publics et la tenue des crocheteurs du port aux foins.
Vous auriez du succès auprès des ouvriers, des artisans, des artistes non marxisés et des vieux universitaires qui boivent leur verre sur les coteaux.
Mais bien sûr, je souhaite le contraire et je m'en vais vous soutenir.
Rédigé par : genau | 13 mars 2019 à 12:48
Excellent portrait que celui d'un homme de droite revendiqué, avec une vraie culture philosophique et française, capable intellectuellement de damer le pion à l'intellectuel politique revendiqué Emmanuel Macron.
Mais comme il est "trop propre sur lui", sans doute ses adversaires, de l'intérieur comme de l'extérieur de son parti, ne manqueront-ils pas de tenter de salir sa trop belle image : le contraste avec le personnel politique existant est trop grand pour ne pas froisser les susceptibilités de ceux dont la réputation est usurpée.
Une fois entré dans la campagne électorale, sans doute que les peaux de banane sous ses pas ne manqueront pas !
A suivre donc avec le plus grand intérêt pour un digne représentant de ce que l'on peut appeler la vraie droite française.
Rédigé par : Robert | 13 mars 2019 à 12:05
Monsieur Bellamy apporte de la sérénité dans le débat politique. Il est apaisant comparativement au déferlement de haine que suscite la campagne pour les européennes. Le Pen, Melenchon, Wauquiez ont aiguisé leurs couteaux alors que Monsieur Bellamy argumente courtoisement.
Cela étant, on a le devoir de le contredire en cas de désaccord. Aussi, Agnès Buzyn est-elle dans son rôle quand elle voit dans les idées de FXB une menace pour la liberté des femmes. FXB s'en sort par une pirouette: ses positions personnelles ne sont pas nécessairement celles du parti qu'il représente. Admettons, mais c'est tiré par les cheveux.
En tout cas, on peut remercier LR, nous échappons à Morano ou à Ciotti. On espère aussi que Wauquiez a briefé FXB: "On fait éteindre les smartphones des étudiants avant de leur raconter des con*eries, des méchancetés sur ses copains".
Rédigé par : jack | 13 mars 2019 à 11:53
Enfin une analyse qui correspond parfaitement à ce que je pressentais depuis la première fois où j'ai fait la connaissance de François-Xavier Bellamy, à travers ses deux livres ou en suivant ses causeries du théâtre Saint-Georges, retransmises également en province !
Il sera, selon toute vraisemblance, la surprise des élections européennes.
Vous avez résumé ses qualités : rigueur, calme, profondeur de la pensée et... humour.
Une source rafraîchissante après les extravagances macroniennes !
Un solide barreur ferait du bien à notre France, ballottée sur des flots tempétueux...
Courage au jeune capitaine qui mènera même les grincheux à bon port !
Rédigé par : Saltapiou | 13 mars 2019 à 11:21
Ce ne sont pas des brutes qu'il va rencontrer, mais de vaniteux escrocs antinationaux.
Souhaitons qu'il nous en débarrasse le plus vite possible !
Rédigé par : Gavroche | 13 mars 2019 à 10:28
Se prénommer François-Xavier, s’appeler Bellamy, être Versaillais, ancien élève du lycée Henri IV, avoir fait Normale sup, avoir passé l’agrégation de philosophie, avoir écrit un livre qui commence par un long commentaire d’une lettre de Saint-Exupéry, qui se poursuit par des considérations sur les mérites comparés de Parménide et d’Héraclite avec un zeste de Platon, voilà qui ne vous classe pas d’emblée parmi le « peuple ». Finalement ce jeune homme n’a qu’un défaut il n’a pas fait l’ENA !
Pour ma part, m’en tenant à l’adage suivant lequel il n’y a que les crayons que l’on puisse juger sur la mine, je me garderai de toute appréciation hâtive.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 13 mars 2019 à 10:20
Nous pouvons espérer un renouveau de notre pays avec une alliance probable de François-Xavier Bellamy et de Marion Maréchal, et cela d'autant plus que le RN se coulera s'il ne va pas dans ce sens.
Plus que les LR et ses politicards mi-bobos mi-gauchos sans autre foi et loi que l'opportunisme politique et que les électeurs de droite vomissent presque autant que le socialisme, le RN qui va en effet devoir enfin choisir entre "conservatisme" et populisme.
Un vent d'air frais semble venir du large. Prions !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 13 mars 2019 à 10:18
Un peu de douceur dans un monde de brutes
Sauf que dans ce bas monde, les brutes ont toujours raison.
« Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent. »
(Michel Audiard, philosophe aussi)
Rédigé par : Exilé | 13 mars 2019 à 09:03
Merci de nous faire connaître FXB. Il a d'abord une bonne tête et c'est rare en politique surtout quand on le compare au faux jeton de Wauquiez.
Rédigé par : lucterius | 13 mars 2019 à 08:44
Voici encore quelques semaines, je ne connaissais par ce monsieur. Après avoir lu quelques articles sur lui, il apparaît comme un professeur de philosophie brillant, très apprécié de ses élèves. Mais aux idées résolument conservatrices, voire carrément réacs.
Décrit comme un catholique conservateur, proche de Sens Commun et de la Manif pour tous, il était opposé au mariage pour tous ainsi qu'à l'ouverture de la PMA aux célibataires et aux couples de femmes... Manifestement l’IVG ce n’est pas son truc, même s’il affirme qu’il ne remettra pas en question la loi Veil, mais sans doute acceptera-il quelques réaménagements...
Bref si certains font du neuf avec du vieux, il semble qu’à LR on veuille faire du vieux avec du neuf. C’est le côté « vintage » de son chef LW.
La nomination de FXB comme tête de liste de LR aux élections européennes fait grincer quelques dents au sein même de son parti. Gérard Larcher, Christian Jacob et quelques autres personnalités de LR ne voient pas ce choix d’un très bon œil. Trop jeune, trop réac, trop brillant. Bref trop-trop. Ces gens là n’aiment pas ce qui sort de leurs petites habitudes.
Mais Laurent Wauquiez n’en a cure. Avec FXB il est sûr d’avoir trouvé son arme fatale, celle qui terrassera Jupiter. Mais il devra se méfier quand même car cette arme pourrait bien se retourner contre lui. Qu’il demande à François Hollande ce qu’il en pense ! :)
Rédigé par : Achille | 13 mars 2019 à 07:58
Cher Philippe,
Je suis agréablement que vous soyez passé du rugby à François-Xavier Bellamy.
J'ai dit et je redis que j'ai voté RPR, UMP à toutes les élections. Des rats ont quitté le navire. Pas moi. J'aurais voté pour n'importe quelle liste LR aux européennes. La tête de liste choisie par Laurent Wauquiez est une divine surprise. N'étant ni communiste, ni socialiste, je suis, en économie, pour le libéralisme. Dans le domaine culturel, pour les sujets sociétaux, je ne suis pas libertaire, mais conservateur. Je suis donc politiquement libéral-conservateur. FXB aussi. Voilà un candidat qui a tout pour me plaire. Il est philosophe, cultivé, civilisé, agréable, plein de ressources, plein d'esprit... A la bonne heure !
J'approuve votre texte. Je tique sur un seul point quand vous dites qu'il a eu une première expérience politique malheureuse. Il a eu le sort de presque tout le monde. Après de folles péripéties et la victoire surprise de M. Macron, eurent lieu des législatives. Sur les panneaux électoraux, on avait à gauche la tête de M. Macron et à droite la tête de l'inconnu Tartempion, candidat macroniste. Des centaines d'inconnus macronistes furent élus, découvrant leur circonscription parfois après l'élection. FBX fut la victime de ce hold-up ou de cette lame de fond. Sans cela, il aurait été facilement élu député.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 13 mars 2019 à 07:36