Le 14 avril, dans le Journal du Dimanche, a été publié un portrait éblouissant du président de la République par Michel Schneider. D'une grande finesse, avec une empathie critique poussant loin l'analyse des ressorts profonds d'une personnalité exceptionnelle, il a passé l'ensemble de ses propos, de ses postures, de ses attitudes, de ses provocations et de ses actions au crible du désir permanent d'être remarqué et de l'obsession d'être aimé à tout prix. De son comportement, pour le meilleur comme pour le pire, surgissaient des appels au secours incompris, des messages mal perçus et des audaces jugées méprisantes. Son être était demande, attente, espérance, séduction, frustration à combler, sa personne retombant à chaque fois sur la désillusion du réel et de l'hostilité, voire de la haine qu'elle suscitait.
Michel Schneider conclut son beau texte par ce conseil : un chef d'Etat digne de ce nom ne doit surtout pas vouloir être aimé.
Si Emmanuel Macron était persuadé de la validité de ce précepte, il n'aurait pas de souci à se faire, tant il me semble comblé pour cette part de désaffection.
Je la constate chaque jour. Dans les Vraies Voix, sur Sud Radio dont il est revenu à mes oreilles que le nombre de ses auditeurs avait beaucoup progressé, ceux qui téléphonent sont, en très grande majorité, animés par un soutien quasiment sans faille aux Gilets jaunes et par une détestation viscérale du président de la République, celle-ci l'emportant d'ailleurs sur celui-là.
Ce constat n'aurait pas été de nature à me suggérer un billet si je n'avais pas remarqué le caractère très singulier de la configuration d'aujourd'hui. Comme si, avant qu'on puisse se poser la question de l'adhésion ou non à la politique initiée par Emmanuel Macron et aux annonces qu'il nous confirmera sans doute le 25 avril, nous n'avions pas à régler le problème de sa personnalité et de son identité. Pour un certain nombre de citoyens, sa personne constitue un blocage, un barrage, une interdiction pour aller plus loin, pour avoir le droit d'apprécier ou non ce qu'il a accompli depuis 2017 et ce qu'il aspire encore à mettre en oeuvre.
On pouvait détester Nicolas Sarkozy dont l'élégance n'était pas le fort mais cette conscience n'empêchait pas de valider son projet ou, éventuellement, d'attacher du prix à son action, qu'on l'ait soutenue d'emblée ou qu'on se soit senti obligé de la valider. Son être n'était pas un obstacle irrésistible pour appréhender sa politique.
Pour le président Macron - c'est ce qui m'inquiète -, nous nous trouvons dans un registre passionnel où il apaisera d'autant moins son obsession d'être aimé que, contre elle, se développe sur un mode frénétique et compulsif l'obligation de le haïr, lui.
Je ne crois pas qu'il s'agisse de lui faire payer cette fringale d'affection, si rare chez une personnalité publique, mais plutôt de le renvoyer loin, très loin du commun des citoyens précisément pour ce qu'il a d'étrange, de différent, de supérieur à proportion de sa volonté ostensible de banalisation, de raffiné, autant qu'il cherche à apparaître simple et de bonne compagnie.
Sa conférence de presse du 25 avril, même s'il ne raffole pas de cet exercice, sera sans doute techniquement réussie mais je ne me fais pas d'illusion. Au-delà de la politique, il demeurera l'objet de toutes les attentions, la cible d'une infinité de ressentiments.
Parce qu'il est le président de la République et que sa personnalité est celle d'Emmanuel Macron.
Je n'ai jamais surestimé ma compétence et ma lucidité civiques parce que mon immaturité sur ce plan me conduisait presque exclusivement à être passionné par la psychologie des gens de pouvoir, de laquelle, en effet, on peut tirer beaucoup d'enseignements. Mais j'avais conscience de m'y abandonner parce que je manquais d'éléments de fond et que les ressorts intimes, les rapports de force me fascinaient au-delà de tout.
D'où mon bonheur face à Emmanuel Macron, un président, qui cherche l'amour. Avec lui et dans la relation démocratique, la psychologie est centrale et la clé de tout. Je trouverais injuste, pour une fois, qu'elle fasse négliger l'acquis et dénigrer par principe ce que son quinquennat va encore lui permettre d'accomplir.
Une lecture intéressante du journaliste Marc Endeweld (Marianne) sur notre Président. Pour qui roule cette personnalité qui parle si mal de la France ? Certes, bardé de gros diplômes mais dépourvu d'une expérience qui me semble indispensable dans ce type de job, l'avis des experts sont nécessaires mais jamais suffisants, la décision se prendra souvent dans la solitude et entre des mauvaises solutions.
En outre, Liberté, Égalité, Prospérité, j'ai déjà lu cela quelque part attendons la suite, quand au couple franco-allemand c'est une cour sans espoir et un non sens, de même que le néolibéralisme de Bruxelles, et la mondialisation sans frontières comme le signalait Maurice Allais, notre seul prix Nobel d'économie (Lettre aux Français – Marianne 2009) : "Le fondement de la crise : l'organisation du commerce mondial". J'observe aussi que notre propre organisation politique se cherche, d'aucuns souhaitent une VIe République, à quoi bon puisque les cinq premières furent défaillantes. Restons optimistes.
https://www.youtube.com/watch?v=61FPs4A8SMA
Rédigé par : Roger 56 | 27 avril 2019 à 16:21
"CELLES ET CEUX"
Je voudrais d'abord commencer par dire que je suis tout sauf misogyne. D'ailleurs, je ne pense rigoureusement rien des femmes en général. Je n'ai d'avis sur une femme que si je la connais bien. L'avis peut être négatif ou positif. J'en profite pour dire que je n'ai aucun avis sur les Noirs, en général, les Blancs, en général, etc. Et que je ne juge les gens qu'un à un, quand je les connais bien. Et que même en connaissant bien un être humain, on peut encore se tromper et avoir à réviser son jugement.
Venons-en à « celles et ceux ». J'écoute beaucoup de monde dans la rue, au café, à la radio, à la télé.
Pour la première fois de ma vie, j'ai été surpris et agacé d'entendre sans cesse « celles et ceux » dans un discours politique français : celui de M. Macron pendant sa campagne présidentielle, puis dans ses discours de président. Il persévère. Dans la foulée, j'avais noté que plusieurs ministres macronistes copiaient le président, en disant dès que possible également « celles et ceux », ce qui a le don de m'agacer.
Je n'ai jamais entendu ni lu personne partager mon agacement.
Or ce matin, le 27 avril 2019, sur France Culture, dans l'émission de Finkielkraut « Répliques », deux invités, Bérénice Levet et Bernard Cerquiglini. Le sujet choisi par l'animateur était la féminisation de beaucoup de mots « professeure », « cheffe », etc. Les deux invités étaient totalement opposés et j'ai écouté leurs arguments. J'invite ceux qui (on me permettra de ne pas dire « celles et ceux ») ne l'ont pas entendue à écouter cette intéressante émission.
https://www.franceculture.fr/emissions/repliques/la-langue-francaise-et-les-femmes
Je retiens surtout que Finkielkraut est intervenu pour dire qu'il était agacé d'entendre « celles et ceux », « chacune et chacun », « toutes et tous », « les Françaises et les Français » (j'ajoute « Les Parisiennes et les Parisiens » - Hidalgo).
Je croyais être tout seul. Eh bien non. Finkielkraut est aussi agacé que moi.
Nous sommes au moins deux.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 avril 2019 à 10:44
@ calamity jane | 27 avril 2019 à 07:19
« Mais vous vous en êtes aperçu puisque vous voilà faisant la réclame pour LFI. Et ça c'est fort. »
Vous appelez ça de la "réclame" ? Va falloir que je renonce au second degré sur ce blog ! :)
Rédigé par : Achille | 27 avril 2019 à 10:41
@ Achille
Votre président fait preuve de légèreté puisqu'il ne vous écoute pas. Il ne souhaite pas résoudre la question, les questions de GJ, et de ce fait vous prend vous aussi pour un gent de rien.
Mais vous vous en êtes aperçu puisque vous voilà faisant la réclame pour LFI. Et ça c'est fort.
Rédigé par : calamity jane | 27 avril 2019 à 07:19
@ Jabiru | 25 avril 2019 à 09:22
« Chercher l'amour c'est bien mais aujourd'hui, pour lui, ce qui est primordial c'est de trouver une sortie de crise avec les Gilets jaunes. »
Pour trouver une sortie de crise avec les Gilets jaunes, c’est relativement simple.
Il suffisait à Emmanuel Macron de proposer, dans sa conférence de presse : la retraite à 60 ans, la semaine de 32H, la 6ème semaine de congés payés et le SMIC à 2 000 € net. C'est globalement ce que propose LFI.
L’effet serait dévastateur pour l’économie du pays, la compétitivité de nos entreprises face à la concurrence internationale et le déficit public exploserait de quelques centaines de milliards.
La France se trouverait rapidement en faillite, mais terminé les samedis d’émeute… enfin au moins pour quelque temps.
Quitte à être impopulaire, EM a choisi la solution la plus rationnelle, la plus impopulaire aussi. Heureusement pour la France et tant pis pour les Gilets jaunes enfermés dans leurs revendications qui ne sont tout simplement pas finançables. Ce qui ne semble pas les préoccuper.
Rédigé par : Achille | 26 avril 2019 à 21:46
@ Exilé | 25 avril 2019 à 13:39
Allez, allez, le grand timonier Giscard flanqué de son second Raymond Barre et l'histoire extraordinaire des avions renifleurs qui a fait rire la France et le monde entier. Il fallait bien être un polytechnicien et un très grand économiste pour se faire rouler par un pied nickelé réparateur de télés.
Rédigé par : Giuseppe | 26 avril 2019 à 21:44
@ Exilé
"Rappelons que M. Macron et ses amis qui se prennent pour la fine fleur de l'élite ont aussi été élus par ceux que vous appelez des bourrins."
Alors, il y a en France 20 millions de bourrins ! Plus les 10 millions de bourricots qui ont voté pour Cruella !
Rédigé par : Alpi | 26 avril 2019 à 18:27
Macron est venu nous dire qu'il n'avait rien à dire et nous a dit qu'il reviendra pour nous dire qu'il n'en dira pas plus !
Rien sur le très grave problème de l'immigration et de la transformation de la France en une enclave africaine.
Évidemment, quand on vit terré dans les beaux quartiers et qu'on ne prend jamais les transports en commun, on ne sait même pas qu'il y a des immigrés en France !
Bref, conférence de presse d'un nanti devant des nantis: totalement grotesque.
Rédigé par : sylvain | 26 avril 2019 à 18:27
@ Alpi
« En revanche, je n'ai aucun doute sur l'illégitimité et surtout l'incompétence des bourrins ! Et il y en a une palanquée ! »
Rappelons que M. Macron et ses amis qui se prennent pour la fine fleur de l'élite ont aussi été élus par ceux que vous appelez des bourrins.
Rédigé par : Exilé | 26 avril 2019 à 09:25
@ Alain PIERRAT 25 avril 2019 à 21:30
"En somme désormais l'opinion politique que vous aviez à 20 ans vous collera à la peau toute votre vie quand bien même votre pensée aura évolué avec l'expérience de la vie."
Il est vrai qu'avoir 20 ans en 4ème année de Sciences Po ce ne doit pas être simple mais, monsieur Alain Pierrat, votre amie avait-elle vraiment 20 ans en 4ème année de Sciences Po ?
Personnellement j'ai une petite-fille de 24 ans qui sait parfaitement faire la distinction entre des idées d'extrême droite et des idées d'une droite traditionnelle ou d'une gauche tout aussi traditionnelle.
Il est vrai que ma petite-fille ne postule pas au poste de tête de liste à la députation européenne.
Rédigé par : breizmabro | 25 avril 2019 à 22:32
@ Robert | 25 avril 2019 à 12:26
"Il est de notoriété publique (le Palmipède s'en fait souvent l'écho) que la haute fonction publique n'obéit pas 'le petit doigt sur la couture du pantalon' à ses décisions ou injonctions."
Cela n'est nullement propre à Emmanuel Macron. Il est de notoriété publique, depuis des décennies, que la haute fonction publique (et la basse, et les syndicats) mènent les politiciens par le bout du nez.
Superstructure LaREM, PS, UMP, RPR, tout ce qu'on veut... et infrastructure communiste. L'État profond, en somme. Cette expression ayant été forgée par les désinformateurs communistes pour diffamer leurs ennemis (notamment les Etats-Unis), ils ont pris soin qu'elle ne s'applique jamais à leurs propres œuvres... en France.
C'est pourtant l'un des pays où cette expression est le plus justifiée.
Macron cherche à s'attaquer à cette citadelle. Bien, mal, je ne sais. Mais il le fait, et, en cela, il faut s'en féliciter, et non le déplorer.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 avril 2019 à 21:55
@ Gavroche
"L'Elysée n'est pas fait pour les fils à papa !"
L’Élysée a toujours été occupé par des "fils à papa".
Je trouve ridicule cette expression qui ne veut rien dire. N'êtes-vous pas, vous-même, le fils de votre père ? Sinon, c'est dommage pour vous...
----------------------------------------------
@ Exilé
"Et si, pour aggraver son cas, le candidat avait commencé par s'interroger sur la notion d'élites pour en plus laisser planer le doute sur leur prétendue légitimité, tout porte à croire qu'il n'aurait eu que peu de chances de passer le barrage, fût-il extrêmement brillant et intelligent…"
On peut, en effet, s'interroger sur la légitimité des "élites" (j'ai déjà mentionné que je ne savais pas bien ce que ce vocable signifiait...). En revanche, je n'ai aucun doute sur l'illégitimité et surtout l'incompétence des bourrins ! Et il y en a une palanquée !
Rédigé par : Alpi | 25 avril 2019 à 21:39
@ Achille
"Tout comme est lamentable la polémique à l’encontre de Nathalie Loiseau renvoyée à son passé de candidate sur une liste d’extrême droite lors d’une élection syndicale étudiante.
En somme désormais l'opinion politique que vous aviez à 20 ans vous collera à la peau toute votre vie quand bien même votre pensée aura évolué avec l'expérience de la vie. On va où là ?"
Et tous ces anciens trotskistes qui se sont bien embourgeoisés en prenant des cheveux gris (Jospin, Kouchner, etc.). Ceux-là, personne ne le leur reproche.
Rédigé par : Alain PIERRAT | 25 avril 2019 à 21:30
Monsieur Macron est devenu partisan de la nation et de ses principes : elle devient sa référence ! Même il fait sienne la laïcité telle qu'elle est définie par la loi de 1905 et dénonce l'islamisme politique et le communautarisme. Et, même plus, il est devenu un farouche républicain ! Enfin, il endosse la fonction de président de la République dans la définition constitutionnelle, confiant au gouvernement la charge de mettre en œuvre les choix qu'il a faits.
Mis à part le fait qu'il atténue ses propos méprisants en considérant toujours qu'on l'a mal compris, notamment sa notion de premier de cordée, il s'est fait dans sa conférence de presse une virginité présidentielle. Sur le fond de ce qu'il a dit, on peut adhérer à beaucoup de ses énonciations.
Il reste cependant à passer des mots à la réalité des faits et de la mise en œuvre de ses décisions. On ne pourra pas en juger avant la fin de l'année 2019, voire de celle de 2020.
Comme monsieur Sarkozy en son temps, il peut dire : "j'ai changé". Il nous reste à en juger dans les mois qui viennent.
Rédigé par : Robert | 25 avril 2019 à 21:29
Je cite Solon : "Supérieurement intelligent, supérieurement compétent, supérieurement supérieur..."
C'est sans doute ce que beaucoup ne lui pardonnent pas...
Rédigé par : Alpi | 25 avril 2019 à 21:26
Macron vante « l’art d’être Français », il affirme « j’aime la France », il veut « bâtir un nouveau contrat avec la nation ».
Je trouve dans ces propos la confirmation de mon analyse : Macron désire la France, il la veut pour lui, qu’elle soit tout à lui, contrat (de mariage) à l’appui. Il le dit sans ambage. Lui et les GJ, qui se veulent le peuple, et qui donc eux aussi désirent la France, sont pris dans cette machinerie diabolique qu’est la rivalité mimétique.
Il n’a annoncé aucune décision qui permettrait de rompre cet engrenage délétère.
Il faudrait un miracle pour que les samedis prochains soient calmes...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 avril 2019 à 21:03
@ Catherine JACOB 25 avril 2019 à 16:25
Il faut souligner qu'elle est d'accord avec le gouvernement d'Edouard Philippe qui suggère le report de l'âge de la retraite à 62 ans, voire à 66 comme pour elle, puisque toujours jeune et fraîche elle va nous prouver qu'il n'y a aucune difficulté à porter des fringues de marque et à remettre "à niveau" les illettrés répertoriés par son mari.
En même temps comme vous je m'interroge : quel peut être le salaire d'une enseignante de 66 ans ? Peut-elle cumuler sa retraite de l'Education nationale, ses revenus de 200 000 euros par an non fiscalisés en qualité de "première dame" (financés par nos impôts) ET un salaire d'enseignante à temps très partiel ?
Adéo Catherine
-----------------------------------------
@ finch 25 avril 2019 à 13:47
En première instance les psys unanimes avaient déconseillé la libération de Romand, disant qu'il n'était pas accessible à une liberté même sous conditions.
La cour d'appel a donné la liberté sous conditions à Romand.
Je souhaite vivement que cet individu sans scrupule ne fasse pas d'autres victimes mais malheureusement je me souviens de Patrick Henry et de la promotion de son livre "Avez-vous à le regretter ?" ou d'un Rédoine Faïd sur les plateaux des télés parlant de son passé avec émotion "jurant, mais un peu tard, qu'on ne l'y reprendrait plus".
Il faudrait que ceux qui donnent l'autorisation de sortie à ces individus soient pénalement responsables en cas de récidive, pour complicité.
Condamné à perpétuité, Romand aura fait 23 ans de prison pour avoir tué sa femme, ses enfants et ses parents. Au USA il aurait été condamné à 23 ans par personne tuée, ce qui est légitime.
Non, chez nous on fait un "blo" Perpet pour le total avec possibilité de sortir au bout de 23 ans si vous êtes un détenu qui se tient bien.
En même temps il a déjà prouvé dans le passé qu'il savait bien mentir et bien se tenir "c'est une question de volonté" avait-il dit au magistrat instructeur.
Rédigé par : breizmabro | 25 avril 2019 à 19:54
À première vue, au bout de trois quarts d'heure, la conférence de presse d'Emmanuel Macron me rappelle celles de François Hollande. M'est avis que ça ne va pas galvaniser grand monde...
Rédigé par : Lucile | 25 avril 2019 à 18:50
Depuis l'élection de Macron, il se produit des événements exceptionnels :
Eviction du général responsable des armées, barbouzes non assermentés à l'Élysée, gilets jaunes, CRS en arrêt maladie, suicides à la chaîne de policiers, attaques contre le Sénat et la liberté de la presse, censures, fichages, fake news lancées par le pouvoir, violente répression des manifestants pacifiques...
Aucun président de la Ve République n'a été aussi exceptionnellement haineux et dangereux pour notre démocratie !
Rédigé par : sylvain | 25 avril 2019 à 18:05
@ finch
En dehors de toute autre considération quant à cette sortie qui indigne à juste titre sa belle-famille, Jean-Claude Romand va sortir de prison après 25 ans passés sous les barreaux, et comme auparavant, enferré dans ses mensonges il ne travaillait pas, il va pourtant rejoindre le club des retraités dès sa sortie de prison.
Pas de travail pas de cotisations, il se verra donc attribuer, du moins je l'imagine, le minimum vieillesse. Un minimum vieillesse revalorisé et indexé sur le coût de la vie.
Alors que le Président va, sans doute, dès ce soir bloquer les indexations à un certain niveau de retraite.
Ainsi va la France juste avec les crapules, les paresseux ou les assassins et injustes avec les gens clean qui travaillent.
Un bien mauvais message.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 25 avril 2019 à 17:57
Emmanuel cherche l'amour et Brigitte retourne à l'école apprend-on également par ailleurs.
L'école sera financée par le géant du luxe, la société LVMH dont the first Lady privilégie la marque pour ses tenues. Elle y enseignera le français une fois par mois, y compris l'écriture inclusive peut-on imaginer, mais on ignore encore pour quelle rémunération.
Rédigé par : Catherine JACOB | 25 avril 2019 à 16:25
Macron s'aime énormément, tout le monde l'a bien compris !
A-t-il besoin d'amour ? Sans doute oui, comme chacun(e) d'entre nous ! Mais cela relève de son espace privé...
Est-il aimé des Français ? Vaste interrogation de type sondagier: environ 26 % des personnes interrogés soutiennent son action, mais est-ce de l'amour ? Bien sûr que non.
L'escroquerie est de supposer qu'un homme politique, qui plus est insincère, puisse réclamer ce sentiment si rare et si peu partageable qu'est l'amour.
Je préférerais évoquer la sympathie, l'admiration, voire l'empathie pour caractériser ce qu'un citoyen peut éprouver pour un homme ou une femme politique, mais de l'amour ? comme vous y allez !!
Rédigé par : caroff | 25 avril 2019 à 14:01
Jean-Claude Romand avait fait l'objet le 20 septembre 2018 d'un billet de la part de Philippe Bilger.
Faux médecin, mais lourd assassin, il avait été condamné pour le carnage de sa famille qu'il avait commis pour ne pas subir la honte d'être démasqué.
Il va être libéré après vingt-six ans de détention.
Sa famille, elle, n'a pas eu de deuxième chance.
Rédigé par : finch | 25 avril 2019 à 13:47
@ Noblejoué | 24 avril 2019 à 22:33
"S'il avait respecté avec autant d'ardeur qu'il méprise les "gens qui ne sont rien", il aurait été un grand Président."
Certes cette phrase est importante, et synthétise à sa manière nombre de commentaires très intéressants, pour la plupart, aujourd'hui.
"A présent, il est trop tard pour qu'il change..."
Il ne faut pas qu'il change, il doit demeurer lui-même, et continuer à bousculer ce pays bien plus qu'endormi car ankylosé depuis des décennies. Il a choisi des méthodes, ses outils, ses flèches. Et la bête s'est réveillée.C'est déjà ça.
E.M. est très intelligent,et apprendra vite de ses erreurs. Il est probable qu'il nous le démontrera ce soir.
"Le cas Macron est surtout grave à cause de l'énormité des pouvoirs et des attentes que charrie un Président dans notre pays, trop arriéré pour avoir un véritable équilibre des pouvoirs et ranger l'homme providentiel dans le même coffret à jouet que le père Noël."
C'est probablement pourtant une chance qu'en la période que nous vivons, le Président soit puissant. Il est urgent qu'il retourne à son avantage la situation générale actuelle, qu'il a pour partie provoquée, et ce en portant les estocades (grandes réformes nécessaires) simultanément. Je l'en crois capable.
Lui ou un autre, a-t-on le choix ?
Des larmes, il y en aura encore ; du sang j'espère que pas trop.
Au plaisir de vous lire.
Rédigé par : fugace | 25 avril 2019 à 13:47
@ Patrice Charoulet
"Sur ce blog, plusieurs fois, on m'a reproché de louer et de vénérer des gens qui avaient été majors de l'ENA"
Votre vénération immodérée et déraisonnable pour les majors de promotion vous fait oublier par exemple que le général Gamelin et Albert Lebrun ont été respectivement majors de Saint-Cyr et de Polytechnique (même si à l'époque le Président n'avait pas les pouvoirs de ceux de la Cinquième, il a tout de même cautionné certaines décisions).
Par charité, nous éviterons de citer ici d'autres majors plus contemporains, sortis de l'ENA, de Sciences Po Paris ou bien de Polytechnique, qui se sont rendus célèbres pour des exploits qui dans une entreprise leur auraient valu une mise à pied immédiate...
Ce qui n'empêche nullement certains d'entre eux de continuer de se pavaner devant les caméras, en se faisant passer pour des experts.
Rédigé par : Exilé | 25 avril 2019 à 13:39
@ breizmabro
"...chacun a encore en mémoire ses saillies insultantes à l'égard des Français qui seraient pour beaucoup des fainéants et pour d'autres des illettrés..."
Pourquoi insultantes ?
Toute vérité n'est pas bonne à dire et qui se sent morveux se mouche !
Après avoir été flattés pendant quarante ans (souvenons-nous des "Français sont des veaux" de de Gaulle), les Français - mais pas tous - entendent enfin qu'ils sont assistés, cossards et pas très cultivés ! Dur, dur !
Rédigé par : Alpi | 25 avril 2019 à 12:43
Très curieux titre en vérité de ce billet, Monsieur Bilger, qui veut qualifier un homme qui exerce la fonction éminente de "président de la République française" ! Analyse qui me paraît globalement assez juste, car elle s'intéresse à un aspect de la personnalité de monsieur Macron.
Mais il manque un aspect : si par cette fonction, monsieur Macron est, ou devrait être le "président de TOUS les Français", il est aussi le "chef de l’État", c'est-à-dire avant un "CHEF", un homme dont l'autorité s'impose naturellement sans avoir aucunement à la revendiquer puisqu'elle est consubstantielle à la fonction qu'il exerce.
Or, le 13 juillet 2017, il s'est cru obligé d'affirmer devant les représentants des armées, notamment devant le chef d'état-major des armées : "je suis votre chef !". Aveu de faiblesse et surtout aveu de ce qu'il n'avait pas encore acquis cette maturité qui fait les chefs reconnus par leurs semblables ou leurs subordonnés.
Un chef exerce ses fonctions dans le seul intérêt de son institution et de ceux qu'il commande. A fortiori quand il s'agit d'exercer cette fonction, notamment sur l'ensemble de l'administration de la France. Et il est de notoriété publique (le Palmipède s'en fait souvent l'écho) que la haute fonction publique n'obéit pas "le petit doigt sur la couture du pantalon" à ses décisions ou injonctions. Il semblerait même que, comme monsieur Sarkozy, il se laisse dominer à l'excès par "l'affectif", à savoir les sentiments qu'il éprouve pour ceux qui l'entourent depuis la campagne présidentielle. L'affaire Benalla est emblématique de cette situation.
Un chef doit aussi savoir s'entourer. Or, monsieur Macron s'est initialement entouré uniquement de ses seuls semblables, avec des visions strictement identiques et un même parcours universitaire et professionnel. D'où aussi une politique purement technocratique qui a abouti au soulèvement des Gilets jaunes...
Un chef doit aussi aimer ses semblables et ceux qui composent l'ensemble qu'il est appelé à diriger, en l'espèce la France et les Français. Or, monsieur Macron, peu pétri de l'Histoire de France, n'aime ni la France, ni les Français. Je veux dire d'un amour profond, celui que l'on éprouve pour tous les membres d'une même famille, en l'espèce sa nation. Mais monsieur Macron veut le dépassement des nations, et donc exècre par principe la nation... De même que toutes ses saillies médiatiques ont montré aux Français une certaine forme de mépris que monsieur Macron manifestait à leur égard. Et il me paraît ici qu'il ne faille pas chercher la moindre jalousie à son égard, notamment pour ce qu'il représente de la réussite de son parcours universitaire ou professionnel.
L'amour ou le mépris se lisent dans le regard d'une personne, se perçoivent au ton naturel de la voix. L'on est en peine de ressentir instinctivement le moindre amour de ses concitoyens dans les prestations publiques de monsieur Macron qui donne bien plus l'impression de jouer au mieux un "rôle d'acteur" que d'être fondamentalement et intimement investi dans ses fonctions.
Dans de telles conditions, sa quête d'amour auprès des Français me semble vaine, même s'il est particulièrement compétent et brillant dans sa maîtrise incontestable des dossiers. Mais la technique n'est pas tout ! Il l'apprend à ses dépens...
Rédigé par : Robert | 25 avril 2019 à 12:26
Emmanuel Macron cherche l'amour !
Une seule solution : il faut créer un club de rencontres pour les politiciens dans son cas...
Encore un Comité Théodule en perspective qui va nous coûter cher.
Rédigé par : Exilé | 25 avril 2019 à 11:24
@ Tipaza | 24 avril 2019 à 17:23
Un vrai petit chien de salon, qui fait bien dans l'entourage de précieuses ridicules. Rappelez-vous ce vénérable jour de la fête de la musique à l'Elysée et ces frais monstrueux de maquillage et ce beau voyage très marquant dans les Antilles où il s'afficha délicieusement pressé sur le corps suant d'un esthète d'ébène.
Malgré les centaines de conseillers qui inventent chaque jour pour lui et qu'il est incapable de comprendre. On veut nous faire croire qu'il a une dimension jupitérienne, s'il l'avait il nous l'aurait prouvé.
Rédigé par : Gavroche | 25 avril 2019 à 11:20
@ Marc GHINSBERG | 24 avril 2019 à 13:57
Il est des personnages que l'on ne voudrait pas voir s'éteindre, alors que d'autres qui ne sont que des pantins, nous sont imposés. Drôle de 25 avril 2019 !
Idolâtrer des crétins n'est pas une preuve d'intelligence. Il est évident que vous appartenez au monde de ceux qui ont mis en scène Macron pour pouvoir profiter de tous ses défauts, mais de là à le déifier… non, nous ne sommes pas tous encore que des crétins.
Vous devez confondre dans votre esprit Macron et Bellamy.
Rédigé par : Gavroche | 25 avril 2019 à 11:04
Marc Ghinsberg a cité un extrait d'un article de Dominique Schnapper où figure l'appréciation suivante :
« En proclamant l'égalité des chances et la méritocratie républicaine, elle déçoit inévitablement ceux qui ne réussissent pas, en nourrissant leur sentiment de l'injustice sociale et leurs ressentiments. »
Mais cette notion de « méritocratie républicaine » n'est-elle pas la première, sous couvert d'égalité des chances et de recherche de compétences, à imposer des filtres idéologiques destinés à barrer la route aux contestataires éventuels, afin de ne conserver en lice que des enfants du sérail bien conditionnés comme de gentils moutons au maniement des codes, des éléments de langage et des idées reçues imposés par le Régime ?
Voici quelques exemples de sujets ou de questions figurant dans les tests de réflexion et de connaissances que l'ENA a soumis à la sagacité des candidats (Cycles internationaux 2018-2019):
Sujet 1 : Les frontières sont-elles nécessaires ?
Sujet 2 : L’action politique doit-elle être morale ?
Sujet 3 : Les élites sont-elles légitimes ?
(…)
- Qu’est-ce qu’un impôt juste ?
- Quelle politique d’asile et d’immigration pour l’Union européenne ?
Je vous laisse le soin de deviner comment aurait par exemple été noté un candidat qui aurait dénoncé la démentielle politique actuelle de l’Union européenne en la matière et qui aurait démontré qu'il faudrait la revoir de fond en comble en considérant en priorité la sécurité des peuples européens.
Et si, pour aggraver son cas, le candidat avait commencé par s'interroger sur la notion d'élites pour en plus laisser planer le doute sur leur prétendue légitimité, tout porte à croire qu'il n'aurait eu que peu de chances de passer le barrage, fût-il extrêmement brillant et intelligent…
Rédigé par : Exilé | 25 avril 2019 à 10:40
M. Emmanuel Macron aime EM, il aime lui-même, il a fondé LREM. M. Macron cherche l'amour, il veut être aimé afin que les électeurs votent pour lui.
Selon lui, dans les gares il y a des gens qui ne sont rien. Même ceux-là peuvent glisser un bulletin dans l'urne. Même les voyous, les honnêtes travailleurs, les rentiers, les commerçants, les retraités et tant d'autres, ils ont tous la possibilité de faire des choix qui peuvent mener à glisser un bulletin dans l'urne un jour d'élection. Même le réfugié peut obtenir la nationalité française par décret et obtenir le droit de vote.
Et je terminerai par ce délicieux palindrome :
Elu par cette crapule.
Rédigé par : vamonos | 25 avril 2019 à 10:25
@ Robert Marchenoir hier à 22:40
C'est parfait : nous nous sommes compris.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 25 avril 2019 à 10:12
@ Marc GHINSBERG
En organisant une concurrence générale
S'il existe un lieu qui s'acharne à démontrer l'existence toute virtuelle d'un lien entre l'organisation de la concurrence générale et la notion de démocratie, qu'il soit dénommé Wikipédia !
Rédigé par : Garry Gaspary | 25 avril 2019 à 09:26
Chercher l'amour c'est bien mais aujourd'hui, pour lui, ce qui est primordial c'est de trouver une sortie de crise avec les Gilets jaunes.
Rédigé par : Jabiru | 25 avril 2019 à 09:22
@ Noblejoué
En effet il appartient à l’Exécutif de prendre une telle décision.
Malheureusement cette machine infernale de la rivalité mimétique happe tous ceux qui l’approchent, y compris donc les ministres et conseillers de Macron qui pourraient l’aider à voir clair.
Il en est de même d’ailleurs en face : voir aujourd’hui sur les-crises.fr la dernière tribune de Lordon.
https://www.les-crises.fr/a-propos-des-vermines-et-en-soutien-a-gaspard-glanz-par-frederic-lordon/
Ce soir conférence de presse. Sauf surprise, elle donnera satisfaction aux uns et décevra les autres. Leurs satisfaction et déception respectives s'alimentant l'une l'autre...
Oui, nous en sommes revenus, collectivement, au fonctionnement des tribus primitives qui, en bien comme en mal, attendaient tout de leur roi sacré. Terrible régression et terriblement inquiétante pour la suite !
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 25 avril 2019 à 09:22
@ Patrice Charoulet
« Quelques personnes connues ont été déclarées par des jurys triés sur le volet, supérieures aux autres, lors de ces concours. »
Et après ?
Un homme ne se juge pas sur sa capacité à passer des concours - dont le contenu est parfois contestable - mais sur les services réels que sa supériorité présumée devrait permettre de rendre aux autres, et pas uniquement sous un aspect purement technique mais aussi et surtout humain.
Et là, il y a manifestement un problème.
Vous évoquez la racaille, mais elle se rencontre aussi hélas parfois à notre époque parmi ces gens qui se croient tout permis du fait de leur « supériorité », comme ceux qui ont tendance à se comporter en gauleiters à l'encontre des « administrés », pour ne pas parler de ceux qui, sans être des voyous, estiment qu'ils ont suffisamment travaillé comme cela et qu'ils peuvent désormais vivre d'une sinécure jusqu'à la fin de leurs jours en quasi-parasites.
Enfin, nous ne comptons plus les « bêtes de concours » célèbres dans l'histoire de France pour les calamités dont elles se sont rendues responsables...
Rédigé par : Exilé | 25 avril 2019 à 08:55
@ Patrice Charoulet
Admirer n'a rien de mal en soi, au contraire, évidemment, chacun a ses propres vénérations, selon ses goûts et critères.
Du moment que l'objet de son admiration n'interdit pas de lire tel ou tel ouvrage ! Exemple tiré d'un commentaire lu ici... Du moment donc que la personne admirée n'abuse pas, ou qu'on n'en fait pas, de soi-même, un obstacle à la pensée ou à l'action.
Ce qui me semble bien pervers : normalement, le sage incline à la sagesse, le héros au courage.
Le mépris de ce qui dépasse est le plus injuste, cependant, le mépris pour des gens incapables de désirer s'améliorer pose problème.
En bonne logique, si on admire quelqu'un, on le pense, du moins dans certains domaines, supérieur. Pour autant, voudrait-on en être méprisé ? Laissant de côté les masochistes, prenant pour base celui qui s'inspire de l'homme supérieur comme l'enfant dans ses parents ou l'élève dans le professeur, je dirais que non... Donc, si on ne veut pas faire subir à ceux qu'on estime en dessous de soi ce qu'on décline de l'étage supérieur, il ne faudrait pas non plus les mépriser.
Je sais bien que ce n'est pas facile, surtout pour moi, qui rend le mépris avec usure et ne m'identifie pas non plus aux pires.
Mais en somme, c'est une idée que j'ai fini par avoir. D'autre part, ne pas être inspiré par l'intelligence, le savoir, le courage ou tout autre pinacle est vraiment triste, et d'un malheur dont les gens ne sont peut-être pas toujours coupables.
Certes, il y a la haine du différent, et ne parlons pas de l'envie... Mais les gens ont été déçus, mettant tout le monde dans le même sac, entre prêtres et parfois gens médiatiques pédophiles, hommes politiques corrompus, science qui semblait ouvrir un avenir radieux amenant des problèmes moraux inédits par l'atome et par la pollution, langage et images corrompus par la propagande, entraînant un certain discrédit sur les créateurs.
Et puis, il y a la double contrainte, d'un côté on exalte la force pure, l'argent et le pouvoir, de l'autre, on dit qu'une élite pas exactement pauvre mais pas riche existe, alors entre le riche qu'on envie ou admire, selon les cas, et le par exemple professeur qu'on néglige car moins aisé que des gens d'autres profession, le public se perd un peu.
En somme, le peuple est, tout simplement, désorienté...
Autre chose, le savoir est souvent utilisé pour disqualifier les plus fragiles, tu ne sais pas assez donc tu n'as pas d'emploi, et finalement, pas droit au respect le plus élémentaire, tu es un "rien".
Par conséquent, il peut y avoir une forme d'auto-défense dans le refus d'admiration.
Ceci dit, les personnes refusant d'admirer sont coupables d'injustice, car en somme, le monde est plein de pinacles, il faut le reconnaître, et éventuellement, en jouir.
Elles prennent les admirables en symbole de leurs problèmes, en boucs émissaires, les symboles ayant tendance à rendre injuste et à faire qu'on traite injustement les gens, comme le roux renvoie au feu terrestre, mal vu, les roux étaient méprisés. Quant à moi, j'aime bien le roux, et le renard, moins les taches de rousseur, ce qui ne veut pas dire que je soupçonne les criblés de je ne sais quoi.
En somme, les gens qui n'aiment pas la politique de Macron, notamment les Gilets jaunes, peuvent dévier, s'en prendre aux médias, aux savants, aux policiers...
"Reprenez-vous !" Voilà, je l'aurais écris. Aux Gilets jaunes si certains passent chez notre hôte. Vous récusez les leader, montrez que, pour autant, vous gardez toute votre tête, soyez juste. Deux fois juste : réclamez ce que vous pensez vous être dû et accordez ce qui est dû aux autres, reconnaissance de leurs fonctions et éventuellement de leurs mérites.
En somme, avec ou sans exemple, il faut être le plus parfait possible. Le sage et l'archer se ressemblent en cela qu'ils ne blâment qu'eux-mêmes quand ils n'atteignent pas leur but, dit Confucius.
Alors qu'au contraire, chacun ne cesse de blâmer les autres, comme je l'ajoute perfidement.
Soyez en tout cas loué, Patrice Charoulet, d'aller à contre-courant en promouvant l'admiration.
Rédigé par : Noblejoué | 25 avril 2019 à 00:54
Au début il s'était posé centurion, en fait il ne connaissait pas son pays, il n'aurait pas joué de frivolité comme on l'a vu en plusieurs circonstances, il n'en est tombé que de plus haut.
Le mur s'est fissuré rapidement, il n'avait pas les bons remèdes autour de lui, les bonnes personnes pour poser les témoins et oser le bon diagnostic, avait-il envie de les écouter ? Rien n'est moins sûr.
9 000 000 de citoyens sous le seuil de pauvreté, qu'il n'a jamais vus, l'insolence était trop répétitive, les comportements trop expéditifs.
Entouré de moineaux au chant brillant que le moindre pétard a fait s'envoler, une gamine - peut-être autoritaire dit-on - pour communicante, aux paroles malheureuses, pas du tout à sa place. Tous à la tête trop grosse et enflée d'un succès auquel ils croyaient, mais sans le cal suffisant sur les mains pour serrer avec force le manche de pioche qu'ils avaient gagné finement, insuffisant.
Rédigé par : Giuseppe | 25 avril 2019 à 00:38
Cher Philippe,
Il est impossible dans une relation d'amour de rester sur un mode de séduction.
Après la séquence bêtifiante des premiers mois, ce temps de régression où l'on attend beaucoup d'autrui et qui renforce le narcissisme, l'illusion tombe et ce qui était amusant dans un premier temps finit par lasser.
L'amour est au début aimer être aimé.
Macron a séduit certains par sa nouveauté, surtout les personnes très âgées et ces mêmes personnes se sont senties trahies.
Il avait promis une République exemplaire mais son entourage s'est montré plus que déconcertant.
Il avait promis une justice indépendante et l'on voit bien que les tactiques envers les opposants restent les mêmes.
Pourquoi évoquer le procès de Monsieur Fillon un mois avant des élections, alors que tout couple politique qui dure ne peut que s'appuyer sur le travail de sa famille ? C'est une évidence, mais il faut que des juges grattent pour justifier l'intention qu'ils ont de salir une famille qui a servi la France.
Doit-on le rappeler ?
Ségolène Royal n'a t-elle pas bénéficié de postes en même temps que son ex ?
Madame Macron ne sert-elle pas la France en portant très bien de très beaux vêtements pour de grandes marques ?
La paix ne sortira pas de la blanche colombe et il faudrait cesser de prendre les Français pour les pigeons.
L'oiseau du colombier est encore tombé de la manche et nous demandons à François-Xavier Bellamy de faire en sorte d'offrir un choix réel aux électeurs pour sortir de ce cauchemar ex-GUD ou Front National qui seraient les seules possibilités ouvertes au débat.
Qui va se déplacer pour un tel désastre, pour mettre des bulletins aussi glauques dans les urnes ? Des oies blanches ? Des canards boiteux ?
Dans quelle fiente devons-nous marcher pour viser la fente ?
Si une telle issue devait se produire, nous ne pourrions que faire des cocottes en papier des bulletins proposés et descendre dans la rue pour nous envoler devant tant d'élections biaisées.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 25 avril 2019 à 00:13
Sur ce blog, plusieurs fois, on m'a reproché de louer et de vénérer des gens qui avaient été majors de l'ENA, ou reçus premiers à l'agrégation de lettres, d'histoire, de philosophie... Quelques personnes connues ont été déclarées par des des jurys triés sur le volet, supérieures aux autres, lors de ces concours. Comme je suis le moins envieux des hommes, ces majors ne suscitent chez moi aucune gêne, aucune aigreur, aucune haine.
Grand merci à Marc Ghinsberg de nous avoir mis sous les yeux l'admirable texte de Dominique Schnapper, fille de Raymond Aron, qui explique la haine que subit tout homme manifestement supérieur, très supérieur à des millions d'autres.
Il se trouve que, pour ma part, je suis sensible au niveau, au talent, à l'intelligence des gens. Celui dont parle Dominique Schnapper est de ce nombre.
J'en connais d'autres. Ce n'est pas lui que je préfère. J'ai mes demi-dieux.
Mais si la racaille, la plèbe, les brigands, la stupidité, l'analphabétisme, la nullité, le grégarisme des gens du samedi sont gênés et humiliés par la supériorité aveuglante du chef de l'Etat... quoi de plus compréhensible ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 24 avril 2019 à 23:12
@ Jean le Cauchois | 24 avril 2019 à 19:47
"Je tiens à vous dire que j'ai lu votre apport avec intérêt, et facilité (car il n'était pas encombré / surchargé de remarques ou de qualificatifs destinés à un contradicteur occasionnel). Merci."
Je vous en prie. Je comprends mieux votre apostrophe précédente, à présent. En somme, vous voudriez que je cesse de dialoguer avec mes contradicteurs, voire que je ne contredise personne.
Je suis désolé de vous informer que je ne puis accéder à votre requête. Les échanges entre commentateurs, non seulement ne sont pas prohibés par la charte (inexistante) de ce blog, mais en constituent l'une des caractéristiques les plus significatives (à l'instar de nombreux autres).
En fait, je ne connais aucun blog qui prohibe de tels échanges, quoiqu'il en existe peut-être, et qu'il soit parfaitement concevable d'édicter une telle règle.
De surcroît, je vous rappelle que les commentaires sont modérés avant publication. Donc, même en l'absence d'une charte explicite, l'hypothèse que les responsables de ce site se soient laissé déborder par une horde de commentateurs enragés et incontrôlables est inenvisageable.
Enfin, vous avez dû remarquer que ceux de mes commentaires qui portent sur d'autres ont souvent pour but de tirer des conclusions de portée générale, sociologique ou politique, à partir d'un exemple que je considère typique.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 avril 2019 à 22:40
@ Denis Monod-Broca | 24 avril 2019 à 15:07
C'est à Macron de prendre une décision radicale, mais il ne le fera pas, ayant besoin de rivaliser avec des gens qu'il n'aurait jamais dû prendre comme rivaux, le mari de son professeur, mais je montrais de l'indulgence pour l'amour, son chef politique, Hollande, son peuple... Il manque à Macron de respecter quelqu'un ou quelque chose lui permettant de modérer sa rivalité.
S'il avait respecté avec autant d'ardeur qu'il méprise les "gens qui ne sont rien", il aurait été un grand Président.
A présent, il est trop tard pour qu'il change, à la fois car il s'est construit sur ce mode de fonctionnement, et parce que les gens ne veulent pas lui donner de seconde chance, et c'est justice ; impitoyable aux "gens qui ne sont rien", il trouve les riens, les gens solidaires des riens et les défenseurs de la culture française aussi inexorables qu'il est méprisant.
Le cas Macron est surtout grave à cause de l'énormité des pouvoirs et des attentes que charrie un Président dans notre pays, trop arriéré pour avoir un véritable équilibre des pouvoirs et ranger l'homme providentiel dans le même coffret à jouet que le père Noël.
Rédigé par : Noblejoué | 24 avril 2019 à 22:33
Encore une fois je partage l’analyse de @ Marc GHINSBERG | 24 avril 2019 à 13:57.
Les premiers de la classe ont toujours suscité la jalousie de leurs camarades qui rament pour obtenir laborieusement la moyenne avec l’indulgence du professeur.
Ceci explique sans doute les raisons de la haine viscérale que ressent François Ruffin à l’égard d’Emmanuel Macron, son ancien camarade de classe à Henri IV.
Pensez donc, ce dernier est président de la République, alors que lui ne sera jamais qu’un petit trublion qui surfe sur la vague des Gilets jaunes et qui sera oublié dès que ce mouvement aura pris fin. Tout cela est bien pathétique.
Tout comme est lamentable la polémique à l’encontre de Nathalie Loiseau renvoyée à son passé de candidate sur une liste d’extrême droite lors d’une élection syndicale étudiante.
En somme désormais l'opinion politique que vous aviez à 20 ans vous collera à la peau toute votre vie quand bien même votre pensée aura évolué avec l'expérience de la vie. On va où là ?
Que dire encore de ce pauvre Eric Drouet Eric Drouet qui nous fait un burn-out. Je vous laisse savourer son tweet avec son style d’écolier de CM1 bourré de fautes d’orthographe.
Sacré Drouet. Il va finir par nous faire croire que manifester est encore plus fatigant que travailler !
Je ne pense pas qu’Emmanuel Macron souhaite particulièrement être aimé. Il voudrait surtout être compris.
Le problème est que l’opposition de droite fait semblant de ne pas comprendre ses objectifs alors qu’en fait, elle les partage en grande partie.
Quant à l’opposition de gauche, en particulier les sympathisants de LFI, c’est pire, ils ne cherchent même pas à comprendre, en supposant qu'ils en soient capables.
Rédigé par : Achille | 24 avril 2019 à 21:32
Lire sur ce blog le tombereau d’insultes et de noms d’oiseaux dont est affublé Emmanuel Macron, lire sous la plume de vénérables mamies de douteuses insinuations sur sa sexualité, me fait penser qu’un homme qui se coltine depuis des mois les névroses diverses de certains ici ou ailleurs, d’énergumènes assoiffés de violence, ne saurait être foncièrement mauvais.
Merci, Marc Ghinsberg, pour ce lien et l’analyse à laquelle je souscris.
Rédigé par : sbriglia | 24 avril 2019 à 21:03
@ Robert Marchenoir à 10h20
Je tiens à vous dire que j'ai lu votre apport avec intérêt, et facilité (car il n'était pas encombré / surchargé de remarques ou de qualificatifs destinés à un contradicteur occasionnel). Merci.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 24 avril 2019 à 19:47
Les politiques ont un ego. Il est fort probablement plus développé que celui des citoyens ordinaires.
De là à disséquer les attitudes d'un individu, de les interpréter sans validation par la personne concernée, cela me paraît hasardeux.
Je ne sais pas si Macron a montré une soif d'amour lors du Grand débat. J'ai plutôt vu un énarque très intelligent qui a réponse à tous les sujets. C'est une forme de grand oral. Il maîtrise ses dossiers.
Alors quand je vois ce président se faire dézinguer de manière insultante et grossière lors des manifestations, je me dis que c'est profondément injuste. Macron argumente sur des dossiers et les manifestants l'attaquent sur sa personnalité. Voire font des blagues graveleuses à propos de son épouse.
Certains devraient adopter des comportements un peu plus adultes.
D'autres politiques qui ne lui arrivent pas à la cheville s'en donnent aussi à cœur joie. Comme des chasseurs impatients, ils tirent maladroitement sur tout ce qui bouge.
Certes Macron a eu parfois des excès de langage, il s'en est excusé. Que ses détracteurs en fassent autant.
Rédigé par : jack | 24 avril 2019 à 18:04
"Emmanuel Macron cherche l'amour !"
De quel amour s'agit-il ?
De l'amour empathique ou de l'amour domination-soumission.
Ce n'est pas l'amour empathique que recherche Macron, celui dans lequel il existe un lien respectueux entre les parties qui échangent cet amour.
Le moins qu'on puisse dire c'est que Macron n'a pas été respectueux envers les Français, la liste est longue de ses propos méprisants.
L'amour souhaité par Macron est l'amour domination-soumission.
J'ai encore en tête la fameuse phrase adressée aux cadres de l'armée, peu de temps après sa prise de fonction:
"Je suis votre chef !"
Phrase inutile, superfétatoire et vexatoire qui laissera des traces pendant longtemps.
Cet amour qu'il recherche, c'est l'amour qu'il se porte.
Un amour narcissique qui part de lui-même et dont il attend un effet miroir chez les autres dans l'admiration qu'on devrait lui porter et la soumission qui devrait en découler.
Il veut qu'on l'aime, pour pouvoir faire sa volonté.
Comportement classique d'un ado porté aux nues trop longtemps par son entourage et qui ne conçoit la relation avec l'autre que dans la domination.
Rédigé par : Tipaza | 24 avril 2019 à 17:23
Les Chinois veulent faire (ou refaire) la "route de la soie." Monsieur Macron veut faire la "route du soi." Personne, sauf peut-être Mitterrand n'a donné l'impression de cultiver son image d'une manière aussi irrépressible. Supérieurement intelligent, supérieurement compétent, supérieurement supérieur...
Rédigé par : Solon | 24 avril 2019 à 17:08
Macron désire la France.
Le désir est la chose la mieux partagée du monde.
Désirer la France, dans sa position, est dans l’ordre des choses.
Pourtant on s’interroge.
Le désir, comme l’a montré René Girard, naît du désir d’autrui pour le même objet.
Vivant à proximité de François Hollande, Macron s’est mis à désirer ce que Hollande désirait, la France.
Il se sentait sûr d’obtenir ce que Hollande peinait tant à obtenir.
Il écarta ce rival.
Il lui en a fallu donc un autre, pour continuer à désirer.
Un seul était à sa hauteur, le peuple français.
D’où ces petites phrases pleines de morgue et autres provocations.
Ainsi provoqué, le peuple réagit. Il se remit à désirer la France. Excitant ainsi, comme il le fallait, le désir de son président. La rivalité était née, inextinguible, renforçant chaque jour davantage le désir des deux rivaux, le peuple d’un côté, incarné désormais par les GJ, Macron de l’autre.
Plus ils veulent se distinguer l’un de l’autre plus ils se ressemblent. Chacun est à l’autre à la fois modèle et obstacle. Chacun est persuadé d’être maître de son désir, chacun est dépendant du désir de l’autre.
Samedi après-samedi côté GJ, opération de com’ après opération de com’ côté EM, la rivalité mimétique mène le bal...
Tant que l’enchaînement fatal n’est pas rompu, par un référendum, une dissolution, une démission ou autre décision radicale de ce genre, elle continuera à mener le bal et les choses iront de mal en pis.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 24 avril 2019 à 15:07