On avait beau en être certain, on espérait être démenti.
Mais il n'y a eu aucun miracle. Tous les Gilets jaunes n'ont sans doute pas regardé et écouté la conférence de presse du président de la République et pour ceux qui ont eu cette attention et curiosité civiques, les réactions à son issue ont été totalement négatives.
A peine terminée, Priscillia Ludovsky, une personnalité emblématique des débuts de la contestation, au ton alors relativement modéré, annonçait que sept manifestations étaient déjà prévues au mois de mai, dont le 1er et le 8. Surenchère programmée.
Le président a rappelé quelques principes de base pour le dialogue démocratique. Qu'il ne soit ni haine ni invective ni indignité. Il a eu raison mais je pressens la multitude des réactions qui vont mécaniquement, obsessionnellement lui imputer la responsabilité de cette impasse républicaine et de sa déplorable tonalité.
Sa conférence de presse l'a vu à l'aise lors des questions des journalistes. Il excelle dans un exercice où l'intellectuel ne doit pas répudier la roublardise et parfois les approximations. Son exposé liminaire, lui, a été trop long même si le constat qu'il a dressé de la situation française était en même temps banal - depuis des mois on l'entend et on le lit - et pertinent. Dans ce propos, d'une certaine manière, il a légitimé le mouvement des Gilets jaunes puisqu'il l'a analysé comme la conséquence d'une crise sociale, territoriale et fiscale ainsi que d'un abandon qui ne relevait pas de la seule responsabilité de son début de quinquennat mais d'un passé de négligence et d'indifférence.
Cette perception est exacte mais ses maladresses personnelles et ses saillies perçues comme provocatrices ont fait exploser l'abcès sous son quinquennat.
Les annonces qu'il a communiquées étaient peu ou prou celles qui avaient "fuité" et avec une forme d'autorité qui s'est passée de tout hommage au Premier ministre et aux ministres pour leur travail, le président leur a transmis "une feuille de route". Ils devront mettre en musique les pistes quelquefois moins limpides qu'équivoques ouvertes par le président.
Sur ce plan beaucoup a déjà été été dit.
Même si sa conférence de presse était destinée au peuple français dont les Gilets jaunes sont une part stimulante, turbulente, agitée et parfois extrémiste et violente, on était curieux d'observer comment il traiterait ceux-ci.
Il a bien fait de ne pas s'excuser pour les blessures dont certains ont été victimes. En revanche, à sa place, en même temps que j'aurais rendu hommage aux forces de l'ordre et exprimé de la compassion pour les policiers atteints dans l'exercice de leur mission, j'aurais, sans invoquer une quelconque équivalence, usé du même sentiment pour les Gilets jaunes touchés à la suite des manifestations dont ils sont les responsables répétitifs (Vraies Voix sur Sud Radio).
Emmanuel Macron, en répondant à une interrogation, avec une sorte de lassitude qui ne lui ressemblait pas, a distingué les Gilets jaunes de bonne foi des autres qui violents, peu républicains, n'avaient pour finalité que de le faire partir. J'ai été frappé par son ton quasiment fataliste comme s'il n'y avait plus rien à tenter ni à accomplir pour une frange radicalement hostile aux yeux de laquelle il ne trouverait jamais grâce.
Il semblait admettre que dorénavant la France serait séparée en deux, la première suivrait son cours officiel et classique et, dissipée la fureur, les sondages pour 2022 plaçaient le président largement en tête au premier tour et qu'une seconde, avec des Gilets jaunes poussés par l'implacable désir de ne pas renier le jusqu'au boutisme d'un combat devenu sans cause, continuerait à défiler, à protester, à harceler, à l'invectiver et à le maudire.
Comme si la démocratie et le pouvoir présidentiel à l'avenir n'auraient même plus à composer, encore moins à dialoguer (ses opposants ne le souhaiteraient que si on leur donnait d'emblée totalement raison) mais seulement à prendre acte d'une minorité qui sera de moins en moins soutenue et qui finira par exaspérer au-delà même des victimes directes de ses débordements - avec black blocs - parfois terrifiants.Il y a plus que de la lassitude mais de l'incompréhension, du ressentiment, de la saturation : le citoyen en a assez. Une lutte ayant perdu son sens ne devient plus qu'une incommodité républicaine.
Emmanuel Macron a pris acte de ce clivage à la fois navrant mais au fond reposant puisqu'une fraction du peuple français n'est plus "récupérable" car arc-boutée sur l'obsession de ne plus jamais l'être.
Ce triste soulagement explique la désinvolture condescendante avec laquelle le président a balayé le RIC - principale revendication des Gilets jaunes - et le refus plus approfondi de restaurer l'ISF dans sa forme extrême. C'est moins un bras d'honneur qu'il leur a adressé que l'expression d'une amère lucidité : comme ils rejettent tout, on n'a même plus besoin de les intégrer dans la rationalité républicaine.
Il n'empêche que cette récusation qu'il aurait pu formuler avec plus de complaisance démagogique - je rejette mais je reconnais que c'est très intéressant ! - ne doit pas conduire à négliger l'acceptation de la proportionnelle à hauteur de 20% même si apparemment, appliquée, elle n'aurait pas modifié radicalement les rapports de force parlementaires (Le Point).
Emmanuel Macron et les Gilets jaunes vont faire France séparée ! Ceux-ci auront les samedis, avec ou sans les black blocs, avec ou sans l'implication syndicale, et lui le pouvoir avec l'issue de 2022 dont avec coquetterie il a feint de ne pas se préoccuper mais qui l'obsède.
@ jack 14h49
"Curieusement, le prix des carburants est en forte augmentation alors même que le gouvernement n'a pas appliqué la hausse en faveur de l'écologie.
Pourquoi les Gilets jaunes ne s'insurgent-ils pas ?
- contre le cours du baril
- le taux de change euro-dollar
- la limitation volontaire de la production par l'OPEP
- les sanctions de Trump contre l'Iran
- les difficultés spécifiques du Venezuela, de la Libye..."
Quelques données pour répondre à votre interrogation.
En moyenne, la France se situe dans le peloton de tête des pays qui taxent les plus les carburants. Quelques pays parviennent à nous dépasser en ce domaine pour le gazole : l’Italie (1,57€) , la Norvège (1,69€), la Suisse (1,57€), la Suède (1,59€). En ce qui concerne l’essence, beaucoup de pays sont au-delà de la France en terme de prix: la Norvège, l’Italie, les Pays-Bas, la Grèce et le Portugal. Hors Europe, les Etats-Unis avec une taxation de l’ordre de 20% selon les Etats (61% en France) et le Canada avec 30%, le Japon avec 55% se situent largement en deçà des pays européens précités.
Ben oui, les taxes, ça vous dit quelque chose ?
Rédigé par : caroff | 06 mai 2019 à 18:03
sbriglia, pas de prosélytisme ! Merci.
Rédigé par : Chemins de traverse | 01 mai 2019 à 10:46
MONTPELLIER : LE CHANT DE LA HONTE DES GILETS JAUNES
"A l’occasion d’une comparution immédiate d’un Gilet jaune au tribunal correctionnel de Montpellier, ceux venus le soutenir ont osé chanter : « La capitaine Pan Pan Pan, elle est où la capitaine pan pan pan ? Un flic suicidé est un flic à moitié pardonné. »
Il n y a plus de limite au paroxysme de la haine de décérébrés, comment peut-on à ce point, sur le parvis d’un palais de justice, outrager autant la mémoire de notre collègue ?
Alliance attend une réponse immédiate de l’autorité judiciaire afin que les auteurs de ces faits soient poursuivis et écroués.
D'ores et déjà nos délègues du 34 ont saisi les autorités compétentes."
Rédigé par : Patrice Charoulet | 30 avril 2019 à 23:01
@ sbriglia 30 avril 2019
"Bertrand Périer avocat spécialisé en art oratoire "
Dans la série la réalité dépasse la fiction : le carnet de ce jour du Figaro !
"Alain Mounier
Homme de goût
Avocat honoraire
nous a quittés..."
On n'est jamais si bien servi que par soi-même ! ou... ses proches !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 30 avril 2019 à 18:48
On ne va tout de même pas abdiquer en raison du fait que 22 300 Gilets jaunes manifestent.
Le mouvement a été entendu, des mesures ont été prises (12 milliards d'euros) et d'autres sont en préparation suite à la conférence de presse du Président.
Alors basta, ça suffit. Le reliquat GJ agrège des jusqu'au-boutistes, des casseurs.
Curieusement, le prix des carburants est en forte augmentation alors même que le gouvernement n'a pas appliqué la hausse en faveur de l'écologie.
Pourquoi les Gilets jaunes ne s'insurgent-ils pas ?
- contre le cours du baril
- le taux de change euro-dollar
- la limitation volontaire de la production par l'OPEP
- les sanctions de Trump contre l'Iran
- les difficultés spécifiques du Venezuela, de la Libye...
C'est un peu plus difficile que de brandir des pancartes stupides et grossières contre Macron.
Rédigé par : jack | 30 avril 2019 à 14:49
Finch qui nous raconte que 90% des effectifs d'une CRS s'est mis en congés maladie !
En voilà une autre excellente solution pour booster notre économie et réduire le nombre des fonctionnaires:
instituer une compagnie de médecins incorruptibles (prêtant serment de ne pas être franc-maçon) pour contrôler les congés maladie et radier pour plusieurs années les médecins qui délivrent des arrêts de complaisance.
Tant qu'on y est à rêver de solutions pour relever notre pays: mettre notre code du travail de dingue à la poubelle.
Bizarre, quelqu'un a-t-il entendu parler de ces sujets lors de la tournée du saltimbanque national ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 30 avril 2019 à 11:31
@ sbriglia 30/04 à 9h20
Excellent !
Rédigé par : Mitsahne | 30 avril 2019 à 11:20
Aujourd’hui 30 avril anniversaire de Camerone
Il n'y aura donc personne parmi les bavards de ce blog pour avoir une pensée pour nos héros ?
Rédigé par : Claggart | 30 avril 2019 à 11:18
Brèves de comptoir pour Patrice Charoulet :
- « Ne vous rabaissez pas tant : votre tailleur va y perdre ses cheveux… »
- « Ne vous rabaissez pas tant : les autres s’en chargent assez… »
- Savonarole a enfilé un gilet jaune cette nuit : il avait crevé sur la route de l’Espagne…
- « Homard m’a tuer !... » (Savonarole)
- Duvent ? Dans les branches de sassafras !
- « Mon ami c’est la Finance » (Marc Ghinsberg)
- Alex paulista remonte les bretelles de Tomas et lui reproche son gauchisme : qui l’eût cru ?
- Mitshane, Luçon, genau : du haut de leurs commentaires trois siècles vous contemplent.
- Wil, archiviste du blog : « Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme et je le ferai pendre ».
- Il n’y a pas d’accent aigu sur le « e » de Marchenoir, n’en déplaise aux nostalgiques de l’Occupation.
- Hier, sur BFM TV un avocat débat sur les gilets jaunes. Sur le bandeau de présentation : « Bertrand Périer, avocat spécialisé en art oratoire » (sic !).
…Et c’est ainsi qu’Allah est grand.
Rédigé par : sbriglia | 30 avril 2019 à 09:20
@ Deviro 29 avril 12h24
Grand merci de vous souvenir de votre serviteur. Cela vous permet de revenir parmi nous chaque semestre.
Fidèle au RPR, à l'UMP, à LR, je n'ai pas l'intention de quitter le navire avec quelques rats.
La photo que vous nous offrez m'avait affligé. A tout pécheur miséricorde. Simple électeur, sans mandat, sans notoriété, sans rond de serviette à "C dans l'air", et septuagénaire, je n'aurais pourtant pas commis, moi, ce menu faux pas.
Cet égarement passager est désormais loin de nous : de novembre à mai, de l'eau a coulé sous les ponts et ce politique sait, maintenant, comme tous les gens lucides, ce qu'il y a derrière le paravent jaune.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 avril 2019 à 20:37
@ Michelle D-LEROY
Ce que vous nous apprenez n'est pas étonnant. Pas plus le fait que le ministère de l'Intérieur ait cherché à tout prix à dissimuler la dérobade. Elle est hautement symptomatique de la lassitude des forces de l'ordre et signifie que, depuis trop de mois (voire depuis 2015 avec l'invasion du terrorisme islamiste…) le pouvoir tire abusivement sur la corde du devoir de ces nobles et irremplaçables fonctionnaires, que le point de rupture n'est pas loin et qu'il est de l'intérêt du gouvernement de mettre fin le plus tôt possible à la chienlit. Avec la médiocre prestation de Macron jeudi, l'affaire est compromise. Compter sur la trêve de l'été pour que rien ne reprenne à la rentrée est stupide. Les Gilets jaunes, c'est une histoire de mandat, c'est une affaire de Macron. C'est un duel de peuple à personne.
Merci de l'intéressante information.
Rédigé par : finch | 29 avril 2019 à 19:10
@ finch
Les forces de l'ordre sont épuisées ?
La semaine dernière le secrétaire d'Etat, M. Nuñez, est venu à Tours, ses services ont demandé à la compagnie de CRS 51 basée à Orléans-Saran, la plus proche de Tours, de venir assurer le maintien de l'ordre lors de ce déplacement, or 90 % des effectifs ont été déclarés absents pour cause de rendez-vous médical. Il a dû faire appel à d'autres casernes.
Ceci n'a pas été rapporté dans la plupart des médias, mais c'est bel et bien une forme de désobéissance pour montrer leur ras-le-bol, un camouflet pour le ministre. Les uns trouveront cela courageux, d'autres inadmissible. Le malaise est en tout cas bien réel parmi nos forces de l'ordre... et inquiétant.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 29 avril 2019 à 15:17
@ Solon
« Tout le monde a des droits. Peu s'obligent à des devoirs. On ne peut pas faire une société dans cet état d'esprit. »
Peut-être devrions-nous nous interroger sur la pertinence d'une certaine déclaration qui est revêtue d'une aura sacrée de type religieux et dont on nous rebat les oreilles à tout propos et hors de propos...
Rédigé par : Exilé | 29 avril 2019 à 13:48
Je rejoins Michelle D-LEROY | 27 avril 2019 à 17:59 et Tipaza | 28 avril 2019 à 09:36 sur l'insincérité de monsieur Macron.
Mais pourquoi cette insincérité ? Si l'on s'en tient à une observation strictement hexagonale, elle prend en effet sa source sur des affirmations contraires à tous les engagements, notamment européens, de monsieur Macron. Quand on le voit, pour paraphraser Régis Debray, faire l'éloge des frontières, ou bien faire l'éloge de la Nation ou du creuset français au plan culturel, ou même condamner l'islam politique, l'on perçoit bien qu'il masque le fond de sa pensée pour servir un discours consensuel, recevable par tous, particulièrement chez les électeurs français, du moins ceux d'un certain âge dont il a perdu une grande partie de l'appui du fait de la taxation des retraites.
Le seul point sur lequel il est sans doute moins insincère reste celui de la "passe rugbystique" au gouvernement, à savoir la lecture constitutionnelle, ou disons gaullienne, que subitement il se met à faire de la Constitution de 1958. Mais il est loin, très loin d'avoir la stature du Général !!
En réalité, ayant chaussé les bottes de monsieur Sarkozy, il s'est aperçu que depuis l'affaire Benalla, puis ses pérégrinations mémorielles de la fin de la Première Guerre mondiale, sa mise en avant ne lui a procuré que des déboires et une chute dans l'opinion qu'il a tenté de redresser par l'occupation de la scène médiatique au travers de ses déplacements en province dans le cadre du Grand débat qui a consisté surtout en une vaste entreprise de communication destinée à retrouver son image conquérante des esprits de sa campagne des présidentielles.
Et puis il constate aussi qu'à présent, tout ce qu'il touche, au lieu de se transformer en or, devient bouillie infâme... Alors il est conscient qu'il lui faut prendre de la distance.
Mais il me semble que le point de vue franco-français est extrêmement réducteur et qu'il convient de replacer son attitude dans le cadre de l'Union européenne et de sa position vis-à-vis de la tutelle allemande.
A ce sujet je ne saurais trop conseiller la lecture du numéro de mai du Monde diplomatique qui vient de sortir aujourd'hui en kiosque. Wolfgang Streeck, dans un article lumineux intitulé "Un empire européen en voie d'éclatement", analyse sans concession l'actuelle UE.
Il écrit notamment :
"Comme les autres pays impériaux, à commencer par les États-Unis, l'Allemagne se perçoit - et veut que les autres la perçoivent - comme une puissance hégémonique bienveillante, qui répand auprès de ses voisins un bon sens universel et des vertus morales dont elle assume le coût. Une charge qui en vaut la peine pour le bien de l'humanité.
Dans le cas de l'Allemagne et de l'Europe, les valeurs qui légitiment l'empire sont celles de la démocratie libérale, du gouvernement constitutionnel et de la liberté individuelle : en somme, les valeurs du libéralisme politique. Emballées dans le même paquet-cadeau, on trouve la liberté des marchés et celle de la concurrence, mises en avant quand c'est opportun - en substance le libéralisme économique et dans le cas présent, le néolibéralisme".
Il poursuit :
"Les sentiments ambivalents qu'inspire à Berlin l'ambition de la France d'être la 'première de cordée' d'une Union européenne étroitement intégrée - ce qui pourrait revenir à mettre la puissance économique de l'Allemagne au service des intérêts français - recevront nettement moins de soutien de la part des autres États membres.
[...] Comme on l'a vu, l'empire européen - allemand ou franco-allemand - n'est pas seulement libéral ; il est néolibéral. Les empires imposent à leurs États membres un ordre social uniforme calqué sur celui qui règne en leur centre. Dans le cas de l'Union européenne, les 'quatre libertés' du marché (celles des biens, des capitaux, des services et des personnes), ainsi que par une monnaie unique à l'allemande, l'euro, qui, selon le traité de Maastricht, a vocation à être celle de tous les États membres. A cet égard, l'Union européenne se conforme strictement à la recette de l'internationalisme néolibéral tel qu'il a été conçu et historiquement actualisé par Friedrich Hayek. Son idée centrale est l'isonomie : des système légaux identiques pour des États encore formellement souverains, mis en place en partant du principe qu'il sont indispensables au fonctionnement harmonieux des marchés internationaux.
Le talon d’Achille du néolibéralisme se nomme 'démocratie', comme nous le montrent aussi bien Hayek que Karl Polanyi. L'isonomie et son régime monétaire impliquent de limiter strictement l'intervention d'une démocratie à base populaire et fondée sur la volonté majoritaire dans l'économie politique".
J'arrête ici mes citations de cet article. Mais ce dernier donne la dimension de l'insincérité de monsieur Macron, d'autant plus qu'il a aussi affirmé qu'il ne changerait pas de cap : convertir la France au néolibéralisme, fondement de l'Union européenne actuelle, qui dénie leurs droits et leur souveraineté aux peuples constitutifs des États membres.
Dans ce contexte, les Gilets jaunes sont une épine dans le pied du théoricien européiste Macron. D'où aussi le fait qu'il n'envisage pas d'appel au peuple par voie référendaire. D'où enfin l'opinion de Luc Ferry ce matin du 29 avril sur Radio Classique à écouter ici :
https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/matinale-de-radio-classique/esprits-libres/#livePlayer
Luc Ferry en arrive à considérer que, vu la situation actuelle des peuples européens, Marine Le Pen aurait "de grandes chances d'arriver à l’Élysée" (à partir de la 10° minute jusqu'à la 12°).
Rédigé par : Robert | 29 avril 2019 à 12:31
@ Patrice Charoulet | 29 avril 2019 à 07:35
"Pouvez-vous un seul instant vous imaginer avec un gilet jaune sur le dos" etc.
Très belle photo de Laurent Wauquiez en gilet jaune devisant avec un manifestant:
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/12/05/laurent-wauquiez-oublie-avoir-porte-un-gilet-jaune_5393170_4355770.html
Rédigé par : Deviro | 29 avril 2019 à 12:24
Si j'ai cité Xavier NEBOUT dans mon commentaire du 28 à 12-37 c'est pour faire remarquer que parmi ceux qui s'expriment, il était le seul à ne pas faire de sémantique ou de psychanalyse sur le comportement individuel des uns ou des autres, mais face à la crise que nous subissons, depuis plus de quarante ans aujourd'hui, il s'intéresse aux solutions d'intérêt commun qui nous en feraient sortir.
Dans les solutions annoncées jusqu'ici par des gouvernances alternantes, il me semble qu'il y a unanimité pour dire qu'elles manquent d'efficacité. Il faut dire que ces solutions tournent toujours autour de la fiscalité, du prélèvement en général qu’il soit social ou fiscal, avec pour constance d'être trop pour les uns et pas assez pour les autres en fonction de son affect.
Fautes de savoir trouver des solutions efficaces, les blogueurs se défoulent sur les individus et de ce fait sont incapables de faire preuve d'intérêt commun. En fait : ils se font plaisir et reste dans le ludique alors que la crise est davantage tournée vers la recherche matérielle de la fin du mois de certains qui malheureusement ont des convictions d'intérêt général imbécile, comme la suppression des niches fiscales et de s'en prendre aux riches.
Mais aucun des commentaires ludiques que vous faites n'est capable de leur faire comprendre qu'ils ont des solutions imbéciles et parce qu'ils ne comprennent pas ils ne peuvent pas être traités d'imbécile.
Il faut cesser de se traiter de nom d'oiseaux entre individus pour éradiquer les solutions imbéciles !
Xavier NEBOUT a raison de dire ''Les solutions pratiques, c'est promouvoir l'entreprise individuelle et familiale, et leur ficher la paix au lieu de les harceler avec des milliers de textes.''
Certes si c'est une des solutions, ce n'est qu'un vœu pieux si les textes ne sont pas changés.
Ce que nous subissons n'est pas conjoncturel mais structurel. Déstructurer du structurel n'est qu'une formalité dans la mesure où il est pris conscience, par chacun de nous, que le prélèvement n'est pas une fin mais uniquement un moyen de parvenir à ce qui est notre finalité dans notre vie en société (nationale) : se partager notre consommation nationale.
Avoir structurellement élevé le prélèvement en vertu (prendre aux entreprises, prendre aux riches) n'est que répondre à une idéologie, celle de la lutte des classes. Résultat réussi à 100 % puisque les classes s'accusent mutuellement.
Si nous écoutons Ludwig von Mises nous devons alors comprendre qu'il faut cesser que l'économie soit celle que nous voulons qu'elle soit (idéologique) pour être celle qu'elle doit être (la réalité de notre vie en société nationale).
Si chacun a sa réalité il faut qu'il en fasse une théorie, c'est ce que je m'efforce à faire et la mienne se résume à ce qui est dit dans mon commentaire du 28 à 12-37.
Il y a peu de temps un des blogueurs a fait référence à Popper, il faudrait que chacun de vous s'en réfère pour aiguiser son sens critique, vis-à-vis des théories, et à partir de là exercer son sens critique sur le fond de ma théorie et en partant du principe que l'économie est holistique et dynamique et non des arrêts sur images comme, hélas, cela est toujours le cas dans les analyses des uns et des autres.
Mon plus grand désir est que quelqu'un critique ma théorie, avec rationalité il va de soi, cela voudrait dire qu'il a une meilleure théorie économique que la mienne pour passer de l'idéologie à la réalité, pour faire avancer le sens commun, l'intérêt général. J'espère que Robert Marchenoir, qui sait bien cerner dans l'intégralité les sujets, sera un de ceux capables de répondre à mon désir.
Rédigé par : Ange Leruas | 29 avril 2019 à 12:16
Que dire ? Que dire ?
En tout cas, j'aime bien la nouvelle photo, elle est plus conviviale que les deux précédentes.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 avril 2019 à 11:46
VARIA
À Paris, le 24 août 1572, 3 000 protestants furent assassinés.
Chacun sait ce qu'est une ZAC, c'est une zone d'aménagement concerté. Or, lisant une Histoire de la philosophie, en Pléiade, je tombe sur le texte « Spinoza », écrit par un spécialiste de ce philosophe. Son nom ? Monsieur Zac.
Mais c'était avant les ZAC.
Loiseau bat de l'aile. (X, 26 avril)
(Les Gilets jaunes) C'est un mouvement qui dévore ses enfants. (Judith Weintraub, avril 2019)
Le droit est la colonne vertébrale du corps social. (Giorgio Del Vecchio, 1933)
La loi, expression de la volonté générale. (Raymond Carré de Malberg)
Dieu et César : une liaison dangereuse. (X)
(Après avoir dit du mal de Dreyfus) Je le conclus de sa race. (Barrès)
L'avocat Jean-Yves Le Borgne a pour surnom « La Voix ».
On a recensé 541 actes antisémites en 2018.
En 1233, la papauté crée l'Inquisition.
Je veux l'Etat chez lui et l'Eglise chez elle. (Victor Hugo)
De Gaulle était un grand homme d'Etat. Pompidou, un grand patron. Giscard, un grand commis. Mitterrand, un grand politicien. Chirac, un grand menteur. Sarkozy, un grand petit homme. Hollande, un grand diseux et un petit faiseux. (Dominique Jamet, avril 2019)
(Les croix gammées sur les voitures, les murs...) Ils font ça la nuit, en cachette. (Jean Veil, 2019)
Le « doxing » a pour but de nuire à la réputation de quelqu'un en rendant publiques un maximum d'informations le concernant : coordonnées, adresse, numéro de téléphone, pseudonymes, photos intimes....
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 avril 2019 à 11:21
N'aurait-on fait aucun progrès depuis 1789 ?
"Qu'est-ce que le Tiers ? (Tiers-Etat)
Tout. Qu'a-t-il été jusqu'à présent ? Rien. Que demande-t-il ? A y devenir quelque chose."
Parole de Sieyès, abbé de son état. On croirait entendre les Gilets.
Que la France soit divisée n'est pas nouveau. Qu'elle le devienne de plus en plus est inquiétant car, en plus du clivage traditionnel entre les riches et les pauvres, se sont ajoutés les ravages du communautarisme et l'entrisme des réseaux divers qui contribuent à développer l'individualisme forcené, bien aidé par une certaine doxa. Tout le monde a des droits. Peu s'obligent à des devoirs. On ne peut pas faire une société dans cet état d'esprit.
Rédigé par : Solon | 29 avril 2019 à 10:39
@ Jean le Cauchois 28 avril 2019 à 20:55
C'est gentil d'avoir eu une petite pensée pour moi ;)
Je ne suis pas une spécialiste du foot, je suis plutôt tennis, mais j'étais heureuse de la joie de mes ami.e.s qui eux aiment le foot et les joueurs rennais qu'ils soutiennent en allant voir leurs matchs (au moins au Stade rennais...)
Pour le reste je ne peux commenter. Ah si.. Monsieur François Pinault propriétaire du Stade rennais est très fier, aujourd'hui, de son investissement et je le comprends, mais ce que je n'ai pas compris c'est pourquoi il n'a pas participé financièrement à la reconstruction du Parlement de Bretagne après son incendie accidentel.
En réalité j'ironise car François Pinault est un homme d'affaires et que le Parlement de Bretagne, pourtant magnifique, où siège la cour d'appel de Rennes, ne doit pas en être une.
Enfin, j'dis ça...
Rédigé par : breizmabro | 29 avril 2019 à 10:37
Petite digression, les images montrent des palettes qui brûlent lors des manifs du samedi, à refus, faisant insidieusement penser que Paris brûle, allez donc savoir pourquoi, nous nous sommes penchés sur le volume de bois scié nécessaire pour reconstruire la charpente de Notre-Dame.
Certes, autour d'une discussion qui refaisait le monde, très conviviale aussi, mais après de rapides recoupements nous sommes arrivés à une superficie de 3 500 m2 environ de couverture.
Quand les journalistes rappellent qu'il faudrait des "milliers d'arbres", je pense qu'on est un tantinet dans le délire.
Baptisée "forêt", à notre humble avis plus par la construction enchevêtrée de la charpente, se rapprochant plus d'entrelacs de poutres et fermes, plutôt que pour le nombre important de volume de bois assemblé et non assemblé, pour une hauteur de 10 m et une pente principale (vérifiée) de l'ordre de 55°.
Nous nous sommes rapprochés de la méthode de Claude Luçon quand il avait compté le nombre de manifestants à une époque place de la République.
Nous avons visionné les photos (on a fait un petit effort de recherche) pour confirmer cette impression évaluée rapidement.
Nous n'avons trouvé aucun document officiel ou officieux qui donnerait la volume en place scié. Bob - je me permets - aurait-il une idée ?
Bizarre.
Rédigé par : Giuseppe | 29 avril 2019 à 10:32
Le président et les Gilets jaunes font France séparée !
Entre nous y a-t-il un président qui ait fait cause commune avec le peuple ou plutôt ceux qui se revendiquent comme tel, tout au long des six décennies de la Ve République ?
En fait ce qui est reproché à EM c’est d’avoir cassé le logiciel qui, jusqu’en 2017, permettait à deux partis (LR ex-UMP, RPR et le PS) de se refiler les plats au gré des alternances et cohabitations.
Les citoyens avaient leurs repères.
Les classes laborieuses et les intellos bobos votaient à gauche, plutôt PC pour les premiers, plutôt socialos pour les seconds.
La classe moyenne supérieure votait à droite, la classe moyenne « normale » votait plutôt au centre.
Et finalement tout le monde s’y retrouvait.
Et aujourd’hui qu’il n’y a plus de gauche ni de droite vu que EM a tout mélangé, prenant des ministres de droite et de gauche et de la société civile dont on ne sait pas trop d’où ils sont, les Français sont désemparés.
Alors ils votent pour les extrêmes. De droite pour les souverainistes réacs, de gauche pour les anticapitalistes indécrottables. Quant aux citoyens qui essaient de prendre un peu de recul face à une conjoncture socio-économique instable, ils votent Macron en espérant qu’il parvienne à traverser la tourmente. C'est encore le moindre mal.
On en est là. Ce n’est pas à la conférence de presse que EM a renversé la table, c’est en mai 2017. Il serait temps de se réveiller !
Rédigé par : Achille | 29 avril 2019 à 10:01
@ Michel Deluré
« Ce qui serait beaucoup plus inquiétant, c'est qu'à la suite de cette crise dont la France aurait pu et dû faire l'économie, la grande majorité des Français et celui qui tient le destin du pays entre ses mains fassent, eux, France séparée. »
Ce discours conventionnel à base de « majorité » et de « minorité », ignore les réalités historiques.
Les Gilets jaunes actuels qui défilent dans la rue (dont certains sont hélas en fait des syndicalistes gauchistes cherchant à récupérer le mécontentement populaire à leur profit) sont effectivement relativement peu nombreux sur le terrain mais ils bénéficient encore globalement (même si ce « ils » est réducteur) du soutien d'une grande partie de la population composée de Gilets jaunes virtuels.
Par ailleurs, au-delà des notions de majorité et de minorité au sens comptable ou électoral du terme, il ne faut pas oublier que l'histoire est écrite par des minorités agissantes, parfois très réduites.
Enfin, il suffit parfois d'un rien pour tout faire basculer subitement.
Rédigé par : Exilé | 29 avril 2019 à 09:12
Cher Philippe,
Pouvez-vous un seul instant vous imaginer avec un gilet jaune sur le dos ? Dans les campagnes, devant un brasero ou un barbeuc avec des saucisses et des cannettes de bière ? Dans les hypercentres de Paris, Lyon ou Bordeaux, le pavé à la main, le sac à dos plein de munitions, insulter policiers et gendarmes, incendier à l'occasion, piller quand l'occasion se présente ?
Imagine-t-on, vous accompagnant dans ces nobles activités Zemmour, Finkie, Goldnadel, Temime, Le Borgne, Guaino, Copé, Luchini... et quelques autres de vos excellents invités, imagine-t-on, à notre étage, Mary, Lucile, Catherine, Marchenoir, Savonarole, sbriglia, genau, caroff, Aliocha, Luçon, Ghinsberg, Achille, Julien... leur donnant un coup de main ?
IM-POS-SI-BLE.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 avril 2019 à 07:35
Devant la recrudescence des passages à l’acte de policiers (cadences de travail infernales, accumulation des heures de travail supplémentaires qui ne sont ni récupérées, ni payées, etc.), Castaner annonce la création d’une cellule alerte prévention suicide… Mais la meilleure des préventions, c’est de faire en sorte que les policiers cessent d’être exploités chaque samedi dans une mission non pas de maintien de l’ordre mais de sécurité d’État.
Rédigé par : finch | 29 avril 2019 à 07:13
@ Tomas | 29 avril 2019 à 00:53
A vous lire on comprend que c'est moins Henri IV qui est anti-manifestants du samedi que l'inverse... Avez-vous seulement lu quelques propos d'Alain ? Entendu parler de Simone Weil ?
S'ensuivent des généralités sur les Occidentaux, des clichés sur le CAC 40, l'ISF qui menacerait les "patrons" (alors que les propriétaires d'entreprises en sont exonérés pour ne pas détruire des emplois https://fr.wikipedia.org/wiki/Imp%C3%B4t_de_solidarit%C3%A9_sur_la_fortune#Biens_exon%C3%A9r%C3%A9s).
Bref, du cliché, de la bile, mais peu de bits d'information pertinente. Vous augmentez l'entropie de ce blog.
Pour revenir au billet: cher PB, vous ne relevez pas l'immense imprudence de Macron d'asséner que Benalla n'avait pas été protégé alors qu'Ismaël Emelien a diffusé des vidéos confidentielles et trompeuses sur un compte Twitter anonyme...
C'est connu et reconnu par l'intéressé qui a probablement quitté l'Elysée à cause de ça, alors pourquoi se moquer ainsi des Français ?
Et pourquoi le journaliste de Quotidien n'a-t-il pas relevé ce mensonge au lieu de prendre un air de cocker battu à l'unisson du président ?
Pour moi, ce sont ces successions de mensonges qui affaiblissent la parole présidentielle, que ce soit pour couvrir Benalla ou les policiers qui éborgnent et tabassent les personnes âgées.
Rédigé par : Alex paulista | 29 avril 2019 à 03:18
Vous êtes naïf d'espérer qu'un rejeton de la bourgeoisie amiénoise passé par Henri IV, l'ENA et l'inspection des finances et les manifestants du samedi dans toute leur diversité fassent "France commune", surtout à l'heure où nos sociétés s'atomisent. Je fais l'hypothèse que cette atomisation est plus voulue par les Français (et les Européens et Occidentaux de façon générale, puisque nous n'en différons pas fondamentalement) que provoquée par les choix ou l'incurie de leurs gouvernants.
Quant à ceux-ci, et notamment le premier d'entre eux, ils devront choisir entre se contenter d'incarner le pouvoir plutôt que de l'exercer (toute la question est de savoir qui le fera à leur place ; pour l'instant, le CAC 40 et la haute fonction publique, essentiellement) ou devenir autoritaires. L'option d'un changement de régime politique (la démocratie parlementaire, par exemple ?) ne paraît en effet envisagée par personne.
Ne boudons pas notre plaisir, les Gilets jaunes ont rappelé les "fractures sociales" du pays, dont Chirac a parlé sans rien faire pour la réduire, bien sûr, c'est Chirac, pas l'abbé Pierre. Amis patrons assujettis à l'ISF sortez un peu le carnet de chèques, ou préparez-vous à goûter aux charmes de la Belgique ou de la Suisse, les temps des vaches grasses sont finis. Sous la pression montante des opinions publiques, les Etats vont bien devoir mettre un terme au pouvoir excessif des grandes multinationales...
Rédigé par : Tomas | 29 avril 2019 à 00:53
Remarquable émission, ce soir, sur LCP, de Rembob'INA (présentée / commentée par Patrick Cohen) avec la rediffusion d'un film d'époque (1970) consacré à Georges Pompidou, nouveau président. Sa vie privée, sa vie publique, les questions / commentaires de Pierre Desgraupes, les réponses de Georges Pompidou sur la solitude, les équilibres physique et affectif du président...Tous ceux qui sur ce blog ne passent rien à Emmanuel Macron devraient revoir ce document INA, pour relativiser.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 28 avril 2019 à 23:17
@ breizmabro hier à 15:00
"Maintenant, quand je ferai des reportages, je penserai à vous"
Ma chère paparazette, j'ai eu une bonne pensée pour vous, et pour toute votre grande Bretagne, hier soir. Toutes vos équipes professionnelles de football battent, l'une après l'autre, celle de Paris Saint-Germain. Et le président de tous les Français a dû assister jusqu'à plus de minuit à l'exploit de vos compatriotes, modernes gladiateurs de notre temps, finalisé par la maladresse d'un jeune apprenti-mercenaire déshonorant ses ancêtres dont il avait cru devoir arborer la coiffure tribale. Continuez votre chronique sur Brigitte, qui me rappelle parfois "Sur l'album de la Comtesse".
Rédigé par : Jean le Cauchois | 28 avril 2019 à 20:55
@ Jabiru
« Son job est de tenir la barre fermement et surtout de mettre en œuvre les réformes que ses prédécesseurs n'ont pas engagées dont la diminution de la dépense publique.
A part lui, qui aujourd'hui serait en capacité de redresser la barre ? »
Pour l'instant, il fait plutôt du louvoiement et du cabotage digne d'un Optimist pour moussaillon que de la navigation hauturière.
Et avant de tenir la barre fermement, il devrait commencer par établir sa feuille de route pour au moins savoir où il veut aller, pour l'instant, il alterne entre en avant toute et en arrière toute...
Quant aux réformes de fond, que ses prédécesseurs dont l'ineffable Sarközy ont fait semblant d'aborder sans les prendre à bras-le-corps, un peu comme si on effleurait avec moult précautions un précieux vase Ming d'un très léger coup de plumeau sans y toucher, elles attendent toujours que tout l'édifice finisse par s'écrouler.
Et que l'on arrête de nous faire le coup des hommes indispensables qui seraient les seuls à savoir tenir une barre ou diriger un pays : les cimetières en sont remplis...
Rédigé par : Exilé | 28 avril 2019 à 20:10
@ Ange Leruas
Je ne sais si votre commentaire s'adressait à moi, mais il semble que vous m'attribuiez l’imbécillité consistant à vouloir trouver 5 milliards en supprimant des niches fiscales aux entreprises.
Non ! Je citais cette solution car c'est celle qui a été avancée par Macron.
Les solutions pratiques, c'est promouvoir l'entreprise individuelle et familiale, et leur ficher la paix au lieu de les harceler avec des milliers de textes.
Et puis surtout, il y a un bon moyen de booster l'économie du pays et qui ne coûterait rien: c'est en faisant fonctionner la justice comme il le faudrait, et ainsi que tout produit vendu en France soit effectivement garanti pour la durée normale de son usage. Le droit existe, il suffit de vouloir l'appliquer.
Non seulement le niveau de vie des Français s'en trouverait amélioré, mais notre pays aurait une réputation de fiabilité qu'elle n'a pas.
Obsolescence programmée ? Pas de prescription et dix ans de prison !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 avril 2019 à 19:17
Il y a de mon point de vue bien longtemps déjà qu'EM et ceux qui n'étaient alors que des Gilets jaunes en puissance font France séparée.
Le coup de balai de 2017 a sans doute surpris la France mais aussi celui qui tenait alors le balai et qui, ne s'attendant pas à l'heureux concours de circonstances qui allait se présenter, s'est retrouvé insuffisamment préparé pour assumer la lourde fonction dont il s'est ainsi trouvé trop tôt investi. Je pense que son horizon politique était alors pour lui beaucoup plus éloigné.
Oubliant que sa base électorale était finalement étroite et qu'une grande majorité de citoyens était alors sceptique, il a engagé au pas de charge et avec une équipe pas toujours expérimentée et compétente, une politique de réformes, indispensables pour certaines, mais dont l'ordre des priorités fut loin d'être toujours idéal, faisant naître entre autres chez certains un profond sentiment d'injustice.
Ajoutons à cela un tempérament et donc une manière de gouverner qui a plus tendu à diviser les Français qu'à les rassembler.
Ce qui reste aujourd'hui des Gilets jaunes est démocratiquement quantité négligeable, même si la capacité de nuisance de ceux-ci n'est pas négligeable, chaque samedi malheureusement étant là pour nous le rappeler. Mais que ces derniers et le Président fassent France à part n'est pas le plus important.
Ce qui serait beaucoup plus inquiétant, c'est qu'à la suite de cette crise dont la France aurait pu et dû faire l'économie, la grande majorité des Français et celui qui tient le destin du pays entre ses mains fassent, eux, France séparée.
Rédigé par : Michel Deluré | 28 avril 2019 à 17:47
@ S Carioca | 28 avril 2019 à 01:14
"Infliger le qualificatif d'autiste avec sa connotation toujours négative à ceux que l'on accuse de quoi, de ne pas écouter ou entendre, c'est une souffrance et une insulte, chaque fois, aux autistes et à leurs familles."
Oui, ça c'est la nouvelle croisade gauchiste à la mode. Donc en fait, l'autisme n'a pas de connotation négative ? Ce n'est pas une maladie ? C'est un truc super et youp'la boum ?
Votre accès de victimisation est fatigant. Tout le monde est une victime, aujourd'hui. Tout le monde est spécial, tout le monde a sa petite maladie à soi, personne ne peut se contenter d'être malheureux dans son coin : encore faut-il casser les pieds à la terre entière.
Donc il ne faut plus traiter les incapables de bras cassés, parce qu'il y a des gens qui ont réellement le bras cassé, et que ça ferait bobo à leur petit ego tout fragile ?
Il ne faut plus traiter les abrutis de mongoliens, parce qu'il existe effectivement des mongoliens, d'où l'expression, et qu'ils n'ont pas spécialement l'air d'avoir inventé l'eau chaude ?
On n'aurait plus le droit de dire que l'immigration de masse est un cancer, parce que, mon Dieu, les cancéreux, ça existe, et qu'en fait le cancer c'est très bien ?
Vous rendez-vous compte de la sottise de votre réclamation ? Comprenez-vous que vous dites une chose et son contraire ? Comprenez-vous que vous n'avez aucun droit à bâillonner la parole d'autrui sous prétexte de votre malheur (en supposant qu'il s'agisse de vous, mais si ça se trouve vous faites ça uniquement pour faire reluire votre belle âme de gauche) ? Comprenez-vous que ramener votre nombril au milieu d'une discussion qui n'a aucun rapport, en vous prétendant offensé alors que personne ne vous a sonné, est une réaction d'un infantilisme consternant qui démolit la colonne vertébrale de toute une société ?
Ras le bol de ces flocons de neige, de ces guérilleros de la justice sociale (en anglais dans le texte), qui nous les brisent menu avec leur politiquement correct à tout bout de champ et hors de propos.
Laissez-nous vivre et occupez-vous de vos fesses.
Les anonymes qui ont bâti Notre-Dame ne se plaignaient pas qu'on traite d'autistes des gens qui ressemblent à des autistes sous prétexte que ça chagrinerait les parents d'autistes.
S'ils l'avaient fait, ils n'auraient jamais construit Notre-Dame.
D'ailleurs, il n'y avait pas d'autisme, à cette époque. Les gens n'avaient pas le temps de se découvrir autistes. Ils avaient plus important à faire.
Si les parents d'autistes se sentent insultés sous prétexte qu'on traite d'autistes des gens qui ne le sont pas, s'ils prétendent imposer une AOC "autiste breveté par le gouvernement" à leurs précieux petits rejetons, s'ils revendiquent un copyright sur le mot d'autiste sous prétexte qu'ils ont des enfants autistes ou qu'ils sont autistes eux-mêmes, eh bien ils méritent d'être insultés en long, en large et en travers.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 28 avril 2019 à 15:27
Cher Philippe,
Il ne suffit pas de faire un numéro pour être applaudi !
Marcel Amont, "Moi, le clown" 1965
https://www.ina.fr/video/I04281834
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 28 avril 2019 à 14:56
@ Xavier NEBOUT à 11/12
"Jadis un enfant de milieu modeste pouvait accéder aux grandes écoles. Maintenant, elles sont accaparées par une caste de fripouilles dont le lien est la franc-maçonnerie"
Je suis d'autant plus facilement d'accord avec votre première phrase, très générale car "non-dimensionnée" (jadis proche ou lointain, milieu extrêmement modeste ou modérément modeste, grande école de quel niveau, de quelle spécialité...). Manifestement, elle est destinée à proposer un "consensus obligé" pour accepter la seconde, avec "la caste de fripouilles". Mais je ne l'accepte pas: elle est, pour moi, inutilement choquante, et ne correspond pas à mon vécu, mon expérience de la vie, de celle de ma famille, ascendants et descendants tous confondus. Mais peut-être dois-je vous excuser, vous pardonner, si vous êtes aussi un "déçu du destin", comme vous pensez que le sont les Gilets jaunes.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 28 avril 2019 à 14:36
@ Xavier NEBOUT 11h12
""Mon cher frère", mon fils veut entrer... à ton avis, quel sujet devrait-il étudier en priorité pour réussir..."
A noter que le concours des huissiers de justice est un des plus pipeauté de ce pont de vue !
Rédigé par : caroff | 28 avril 2019 à 12:52
A la lecture des commentaires je ne peux que confirmer que la critique est de plus en plus aisée et l'art de la raison de plus en plus absent, il n'y a que Xavier NEBOUT | 27 avril 2019 à 11:48 qui tente de donner des solutions :
''Nous devons pour espérer retrouver un équilibre de notre balance commerciale, muter un million et demi de fonctionnaires en trop vers un million et demi d'emplois industriels. Macron, lui, trouve le moyen de créer encore de nouveaux postes de fonctionnaires, et 5 milliards de plus de dépenses, ce qui fait 15 avec les précédentes promesses. Où les prend-on ? Seule piste: les niches fiscales des entreprises - des fois que celles-ci n'aient pas en principe de raisons économiques... et d'ailleurs, lesquelles ?''
Reste à savoir si les solutions de Xavier Nebout sont bien formulées, condition nécessaire et suffisante dirions-nous en mathématiques.
Et répondre à cette condition mathématique à propos de retrouver une balance commerciale équilibrée, c'est dire : nous devons produire davantage pour importer moins et exporter plus.
Ceci n'est qu'un cap qui reste inutile si nous ne faisons pas en sorte de changer nos outils de productions pour répondre à cette condition nécessaire et suffisante si la politique de nos prix (compétence nationale) ne persévère pas à donner à nos productions des valeurs* qui manque de compétitivité vis-à-vis des exportations* qui rendent le prix des importations attractif.
J’ai maintes fois expliqué dans ce blog comment faire pour que notre politique des prix nous permette de surmonter notre handicap national qui nous pousse à ce déficit de balance commerciale, mais en vain.
Faute de savoir critiquer une proposition économique, vous faites des critiques sur les comportements des uns et des autres sans apporter de solution. Continuez, vous n'aurez alors que les résultats en adéquation avec vos comportements et pour nous diriger ceux que vous méritez.
Autre proposition de Xavier Nebout : comment trouver les 15 milliards de promesses Macron ?
''Seule piste: les niches fiscales des entreprises - des fois que celles-ci n'aient pas en principe de raisons économiques... et d'ailleurs, lesquelles ?"
Maintes fois, encore, j'ai tenté de vous le faire comprendre, à vous (si tant est que je sois lu) qui ignorez autant que Macron que la fiscalité est une invention qui organise le prélèvement fiscal à côté du prélèvement social. Vous n'avez pas encore pris conscience du plus important, qui est que tous ces prélèvements se retrouvent dans la composition du prix des choses (la politique des prix à l'origine de notre balance commerciale déficitaire).
Le prélèvement n'est pas l'essentiel puisque il n'y a d'essentiel que l'usage fait de chacune des composantes du prix des choses et ces usages ne sont que de trois ordres
*Usage d'une partie de la consommation nationale DIRECTEMENT par les foyers fiscaux (55%)
*Usage d'une partie de la consommation nationale MUTUELLEMENT(santé) par les foyers fiscaux (13%)
*Usage d'une partie des consommations nationales COLLECTIVEMENT par les foyers fiscaux (32%).
L'usage des prélèvements peut-il permettre d'avoir une consommation nationale de plus de 100 % de cette consommation nationale ?
Alors dites-moi à quoi servent les prélèvements pour congés payés, pour la retraite, pour l'indemnité maladie ou accident, l'absence de prélèvement pour niches fiscales, l'impôt sur les sociétés, la taxe ex-professionnelle, la taxe d'habitation, la taxe foncière etc. ?
Cet usage peut-il servir à autre chose que composer les 13 % ou les 32 % servant de consommations mutuelles ou collectives et laisser aux foyers fiscaux 55 % de la consommation nationale ?
De quels foyers fiscaux parlons-nous ?
De ceux composés de gens actifs qui touchent des rétributions et de gens inactifs qui touchent des attributions d'inactivité et qui ensemble (actifs et inactifs) se partagent les mêmes 100 % de consommation nationale (production nationale moins exportations plus importations) suivant les usages, direct, familial, mutuel ou collectif.
Mais alors quel usage est fait des impôts progressifs (sur les revenus ou sur le patrimoine) (autres que ceux inclus dans le prix des choses et les impôts locaux) et que seuls une partie des foyers fiscaux payent ?
L'usage est de pallier les effets des progrès de la société qui font que certains foyers sont plus aptes à en profiter que d'autres et cet usage consiste donc à supprimer aux foyers qui payent ces impôts 11 % de leur consommation familiale auxquels ils pouvaient prétendre, pour en faire profiter d'autres ménages handicapés dans leur captation du progrès (prélèvement aux imposés égal redistribution au ménages en manque de consommation: environ 80 milliards).
Conclusion: s'il y a des imperfections dans notre vie sociétale elles se limitent donc aux
* iniquités dans les rétributions d'actifs (permettant 54 % de la consommation nationale)
* iniquités dans les attributions des inactifs (total des attributions égal 85 % des rétributions) (permettant 46 % de la consommation nationale)
* inefficacité des dépenses collectives ou mutuelles mal orientés
* mauvaise orientation des redistributions envers les foyers handicapés par le progrès de notre vie en société.
* insuffisance de nos productions qualitatives handicapées par notre politique des prix qui ne distingue pas les valeurs de circulation des productions et les valeurs de partage des consommations (puisque notre consommation nationale n'est que proportionnelle à notre production où les importations remplace nos exportations).
Enfin c'est que j'en dis mais si vous ne voyez pas la même chose que moi alors vous donnez (hélas) raison à Einstein: ''Il est plus facile de désagréger un atome que des préjugés'' ou encore ''l'impôt est la chose la plus difficile à comprendre dans notre monde''
(Les pourcentages sont ceux issus des statistiques nationales.)
P.-S.: l'économie en quelques lignes
(1) Principe de base de l'économie :
''la production des uns devient la consommation (tous usages de biens ou de services, matériels ou ludiques) des autres''
(2) Principes induits par équité :
Chacun doit produire dans sa vie autant pour les autres que les autres produisent pour lui.
Chacun dans sa vie active doit produire autant qu'il consommera dans sa vie active et inactive.
Chaque nation doit produire dans l'année bon an mal an, pour les autres nations autant que les autres nations produisent pour elles.
Il n'y a de réalité que la production qui devient consommation ; la valeur n'est qu'un accessoire qui permet :
* la circulation des productions dans une nation ou entre nations (valeur limitée aux rétributions d'actifs)
* le partage de la consommation nationale (uniquement dans la nation objet de ce partage) (valeur : somme des rétributions d'actifs et attributions pour inactivités)
*Chacun avec ses rétributions et ses attributions contribue aux dépenses mutuelles et aux dépenses collectives (contributions mutuelles – contributions collectives)
* Chacun n'étant pas égalitaire (physiquement ou environnementalement) dans la capacité de produire pour les autres, ceux plus aptes à le faire viennent à leurs secours
(3) Les trois composantes de l'économie (indépendante l'une de l'autre)
*l'économie active (production/consommation)
*L'économie passive (le patrimoine)
*l'épargne (interface entre les deux économies précédentes).
Rédigé par : Ange Leruas | 28 avril 2019 à 12:27
@ boureau | 27 avril 2019 à 18:12
La réforme de l'Etat, obèse de tout, de corps et d'esprit…
Même vision que vous, et quelques scènes de plus en bras de chemise ne changeront rien à l'affaire. "Qu'ils commencent par eux !" entend-on fuser sur les lieux de rassemblement. Les goinfrés de la République.
Commune, communauté de commune, agglomérations, grand machin, département, région… Désespérant de lourdeur et de coût.
Un maire de la Sarthe LR, je crois me souvenir, un des premiers à avoir ouvert un cahier de doléances, avait dit lui aussi, pourtant élu d'une petite commune, qu'il était chahuté, son air désespéré en disait long sur l'ambiance sociale.
Et pendant ce temps on construit encore des ronds-points, le pognon de dingue jeté par les fenêtres alors qu'il existe tant à faire dans la santé.
Rédigé par : Giuseppe | 28 avril 2019 à 12:18
@ S Carioca
Vous m'avez donné l'idée de regarder de près ce qu'est l'autisme, et Macron semble bien en présenter des symptômes.
En tout état de cause, il présente bien des anomalies du comportement: son mariage en est une éclatante démonstration. Nous avons entendu dire, par Gérard Collomb me semble-t-il, qu'il n'écoutait personne. On entend dire qu'il est asocial. Dans sa propension à discourir, la tactique pourrait bien avoir bon dos. J'y verrais aussi dans un dénominateur commun, l’obsession du court terme et corrélativement l'absence totale de spiritualité.
Bref, un robot seulement programmé à l'arrivisme. Le nul était aussi un arriviste à courte vue, mais il avait quand même une vie affective et sociale relativement normale pour un individu de cet acabit.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 avril 2019 à 11:41
@ breizmabro
« Ah oui... quand même... intéressante interprétation du discours soporifique de Manu, vous vous en référez aux croyances de monsieur Bilger.
Je suis déçue Exilé, je vous croyais d'une nature plus indépendante. »
Chère breizmabro, je suis déçu de vous décevoir mais il m'arrive parfois de sortir de l'esprit de système.
Et quand Philippe Bilger rapporte une analyse juste sur un aspect des choses - j'ignore si elle vient du Grand Apparatchik ou de lui-même - je ne vois pas pourquoi je dirais le contraire, sachant que généralement j'ai plutôt tendance à exposer franchement mes motifs de désaccord.
Mais n'hésitez pas à venir me remettre dans le droit chemin si je venais à tomber dans les méandres visqueux du politiquement conforme.
Adéo et serrez la pince aux homards bleus de ma part...
Rédigé par : Exilé | 28 avril 2019 à 11:34
Quoi qu'il en soit Emmanuel Macron a été élu pour 5 ans.
Sauf événements graves il restera à l'Elysée jusqu'au bout de son mandat.
Son job est de tenir la barre fermement et surtout de mettre en oeuvre les réformes que ses prédécesseurs n'ont pas engagées dont la diminution de la dépense publique.
A part lui, qui aujourd'hui serait en capacité de redresser la barre ?
C'est bien ça le problème !
Rédigé par : Jabiru | 28 avril 2019 à 11:21
@ S Carioca
« L'autisme est une maladie et une souffrance profonde et sans fin pour les familles touchées. »
Je ne me moque pas des familles d'autistes.
Mais pour reprendre cette image, le personnage en question, connu pour être aussi un pervers narcissique, ceci pouvant aller de pair avec cela, fait souffrir la nation française, qui est une famille de familles, du moins en principe.
Rédigé par : Exilé | 28 avril 2019 à 11:13
L'un des moteurs de la révolte des Gilets jaunes est plus ou moins consciemment le sentiment d'injustice devant le destin.
Jadis, un enfant de milieu modeste pouvait espérer accéder aux grandes écoles. Maintenant, elles sont accaparées par une caste de fripouilles dont le lien est la franc-maçonnerie.
"Mon cher frère", mon fils veut entrer... à ton avis, quel sujet devrait-il étudier en priorité pour réussir...
C'est si simple...
Bien sûr, ça a toujours existé, mais en marge, alors que maintenant c'est généralisé.
Les naïfs de la bien-pensance républicaine croyaient qu'un niveau général d'enseignement élèverait l'humanité, il n'en est évidemment rien. Bien au contraire, barrage est systématiquement fait aux connaissances non conformes à la norme de la pourriture intellectuelle dite aujourd'hui "politiquement correcte". Cela va de l'interdiction de douter des vérités assénées sur la Seconde Guerre mondiale, à celle de s'intéresser aux sciences archaïques.
Par exemple on nous bassine en ce moment sur l'Egypte ancienne, mais on se garde bien de regarder en quoi la forme pyramidale a un effet sur les ondes telluriques et ses conséquences. NDE ? Circulez, il n'y a rien à voir ! Voyance, pareil, auras, pareil, sourciers, pareil ! etc. etc. etc.
Sur le plan politique, ne nous y trompons pas. Les gens qui s'intéressent à ces sujets sont en fait très nombreux, et ceux-là prendront toujours les politicards pour ce qu'ils sont, des fripouilles.
Certes, il ne s'agit pas des casseurs, mais la casse ne les fait pas pleurer. Ce qu'ils regrettent surtout, c'est qu'ils ne cassent pas ce qu'il faudrait casser.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 28 avril 2019 à 11:12
Le discours était brillant, l'homme est un excellent acteur.
J'ai retenu une double insincérité: une insincérité comportementale et une insincérité comptable.
L'insincérité comportementale est évidente.
Un homme qui a surjoué la verticalité du pouvoir, le "je suis votre chef" y compris dans les détails, passe la main et sous-traite au gouvernement la mise en oeuvre de réformes suffisamment floues pour être nébuleuses l
Et en même temps il propose de laisser les maires décider de la fermeture des écoles et des hôpitaux de proximité, sa proposition revient à ça.
Comment croire à un tel revirement en si peu de temps, même si on se dit que la peur qu'il a eue en décembre y est pour quelque chose. Nous l'avions vu gris ou vert à la télé ce jour de mi-décembre.
L'insincérité comptable est aussi évidente.
En décembre, il a donné ou promis de donner environ 12 milliards d'euros et voilà qu'il propose une réduction d'impôts qui devrait aboutir à environ 5 milliards de rentrée fiscale en moins, soit en tout 17 milliards, intérêts et capital, comme disait le poète, sans qu'à un seul moment il n'évoque une réduction de la dépense publique aussi précise que ses distributions pré-électorales.
La comptabilité semble bancale, et la cavalerie n'est pas loin.
Du coup, me vient en tête l'idée que peut-être, il demandera aux maires qui souhaiteront garder leurs écoles et hôpitaux de contribuer au financement desdits établissements, ce qui serait une façon d'augmenter les impôts en rendant les maires et le citoyen de base responsables.
Logique implacable, mais malhonnête, c'est celle des petits caractères au verso de certains contrats de prêt.
L'enfer fiscal est pavé de mauvaises intentions qui ont l'air bonnes.
Rédigé par : Tipaza | 28 avril 2019 à 09:36
Gilets Jaunes comme Président pratiquent avec fierté "l'art d'être français" : individualisme, vantardise, défi, système D, courte vue. Hollande faisait du Macron, Macron ne peut plus faire que du Hollande.
Rédigé par : Lucile | 28 avril 2019 à 09:22
@ boureau
Voilà, voilà ! et je ne change même pas un interligne à votre commentaire.
Rédigé par : calamity jane | 28 avril 2019 à 04:23
@ Exilé
"une performance d'AUTISTE de plus"
Que voulez-vous dire ?
L'autisme est une maladie et une souffrance profonde et sans fin pour les familles touchées.
Infliger le qualificatif d'autiste avec sa connotation toujours négative à ceux que l'on accuse de quoi, de ne pas écouter ou entendre, c'est une souffrance et une insulte, chaque fois, aux autistes et à leurs familles.
Trouver un autre mot (pas "schizophrène") ou user de périphrases (la place ne manque pas pour coucher des mots) serait délicat.
Rédigé par : S Carioca | 28 avril 2019 à 01:14
Cher PB,
Je suis rassuré de me trouver en accord avec vous. D'abord, "le constat qu'il a dressé de la situation française était en même temps banal et pertinent". Certes, c'était préparé mais nécessaire. Ensuite, sur ce qu'il "a lâché", il pouvait difficilement faire moins, mais surtout sur ce qu'il "n'a pas lâché". La fonction présidentielle a été sauvegardée. Les Gilets jaunes de maintenant ne sont plus ceux d'il y a quelques mois, manifestants amateurs maladroits dans les ronds-points, finalement pardonnés.
Aujourd'hui, la petite centaine qui s'est réunie dans ma ville en milieu d'après-midi était manifestement encadrée par les professionnels de la CGT, qui portaient ostensiblement leurs gilets rouges habituels (l'association du jaune et du rouge évoque bien des souvenirs). Les partis de gauche et les syndicats plutôt à gauche ont pris le contrôle, et c'est irréversible : il n'y aura pas de retour en arrière et les Gilets jaunes voulant manifester en toute indépendance ne le pourront plus : la rue n'est pas à tout le monde.
Il y aura toujours une opposition d'environ deux Français sur trois à Macron, comme à Hollande et à Sarkozy, savamment mise en scène par les médias mais finalement "le petit cheval blanc, tous derrière et lui devant" devrait terminer son quinquennat, récompensé d'avoir bien mouillé sa chemise blanche (tiens, c'est une tenue à la mode, en ce moment) pendant de longues heures d'écoute, aux quatre coins du pays, ces trois derniers mois. Et ce sera, selon moi, mérité. Je n'ai pas d'autre choix, pour l'instant, mais ma famille politique finira bien par m'en proposer un en temps utile. L'espoir permet de mieux vivre, eu tous lieux et en tous temps.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 27 avril 2019 à 19:41
Le miracle n’a pas eu lieu en effet.
« Le président et les Gilets jaunes font France séparée »
Joli titre et fort juste.
Chacun des deux camps se veut, seul, la France.
Des deux côtés on compte désormais en « actes ».
Eux occupent le terrain par leurs infatigables manifestations du samedi, lui occupe le terrain par ses infatigables discours.
On ne sait plus ce qu’ils veulent sinon prendre le dessus sur lui, on ne sait plus ce qu’il veut (ses propos sont aussi brillants que flous, aussi abondants qu’ambigus) sinon prendre le dessus sur eux.
Plus ils se combattent, plus ils se ressemblent.
Engrenage mimétique sans issue, comme déjà dit dans de précédents commentaires.
Quel inquiétant gâchis !
Car nous ne sommes bien pourtant qu’une seule France.
[PS en passant : lors de la conférence de presse d’avant-hier, le monde extérieur n’a pas, ou à peu près pas, été évoqué, ni par Macron ni par les journalistes poseurs de questions. On nous vante la mondialisation, le libre-échange, la concurrence internationale mais la solution de nos problèmes serait indépendante de ce qui se passe autour de nous !?!... Pas question en particulier d’évoquer les taux de change évidemment... Ah si, Macron a parlé de l’utilité des frontières mais, dès la deuxième phrase, on ne savait plus s’il parlait des frontières de la France ou de celles de l’espace Schengen, alors... Nous flottons dans une pleine et aveugle irrationalité. Ce qui n’est en aucun cas incompatible avec la rivalité mimétique...]
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 27 avril 2019 à 18:43
"Le Président et les Gilets jaunes font chambre séparée"
La relation Président Macron et Gilets jaunes n'est plus le problème de la France cher P. Bilger.
E. Macron est devenu "le" problème de la France.
Vous aurez beau tourner les phrases dans tous les sens : E. Macron a perdu la bataille contre les Gilets jaunes. L'humiliation dont il est victime et qu'il doit ressentir tous les samedis doit lui être insupportable.
"L'amère lucidité" comme vous écrivez, est plutôt le ressenti d'une humiliation publique et continuelle depuis six mois ! Lui, Jupiter, contesté depuis des semaines par quelques milliers de gueux que 60 000 à 70 000 policiers chaque samedi ne réussissent pas à réduire au silence ! Ça doit être terrible pour son ego !
Et comme il n'a aucun sens politique, il se crispe, se raidit et rate sa conférence de presse qui devait relancer la deuxième partie du quinquennat.
De l'avis de tous les commentateurs dont beaucoup sont pourtant des courtisans ou des caisses de résonance de l'Elysée, cette conférence de presse ne restera pas dans les annales comme ils disent. En termes moins diplomatiques, elle est ratée.
Passons sur des annonces plus ou moins connues, biseautées, alambiquées de réformettes informes, à peine ébauchées et pour beaucoup renvoyées pour action (sic) à ses ministres ou à sa majorité. C'est comme cela depuis le début du quinquennat. Tant de débats pour ça ! Franchement, vous ne trouvez rien à dire ?
Mais la réforme reine, la seule qui doit permettre à la France de se redresser, est jetée aux orties : celle de l'Etat. Seule elle permettait de rendre l'Etat plus dynamique, plus économe, plus compétitif, plus en phase d'avec le monde concurrentiel ! Aux oubliettes !
Le 20% de proportionnelle est une plaisanterie que vous approuvez sans voir que c'est encore une réformette sans importance : les simulations du Figaro à ce sujet montrent que cela ne change presque pas la chambre des députés. Donc une pseudo-réforme comme vous les approuvez et qui ne change rien.
Ce quinquennat a perdu sa substance et cahin-caha, il va se traîner lamentablement et la France avec lui, vers un non-destin.
Pour essayer de vous faire comprendre la désillusion des Français : sur le blog du Figaro est paru jusqu'à hier soir un demande d'appréciation des lecteurs sur la conférence de presse.
La question formulée "Vous a-t-il convaincu ?". Sur 162 576 réponses (ce n'est pas rien) à l'heure où j'ai interrogé, 78% ont répondu non ! 78% ! Et vous savez aussi bien que moi que le lecteur du Figaro ne vote pas en majorité pour Mélenchon ou Marine Le Pen.
Le manque de sens politique et la méconnaissance de l'âme des peuples de cet homme est sidérante et voilà ce qui le fait trébucher. Il eut été simple, habile, politique, d'accepter le RIC. Ça ne coûtait pas un sou à l'Etat et l’atmosphère changeait.
Mais l'orgueil, toujours l'orgueil !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 27 avril 2019 à 18:12