La cravate, le chewing-gum, les accusés de réception, le portable, le regard, la galanterie, l'écoute sont, au milieu de tant d'autres, les signes indiscutables d'un délitement du savoir-vivre et et de la relation avec autrui.
Alors que la politesse devrait être précisément le dénominateur commun à une société qui n'éprouve pas le besoin ni n'a la capacité d'une bienveillance universelle. Elle a cet avantage de créer du lien quand il n'y a pas amour ou amitié, seulement une neutralité ou une indifférence.
Je sais bien que la volonté de résister à cet insensible et constant déclin de l'urbanité singulière et collective est moquée comme l'expression d'un archaïsme, la traduction d'une sénilité générationnelle, le souci dépassé d'une allure enfuie depuis longtemps. Ce sont les tenants de cette restauration qui sont contraints sans cesse de se justifier quand la multitude désinvolte ou grossière s'affiche comme le comble du progrès.
Ainsi, parce que des députés LR, dont l'excellent Marc Le Fur, ont élaboré un amendement visant à interdire à l'Assemblée nationale (AN), par dignité, l'usage du chewing-gum mâché "de manière ostensible" dans une proposition de résolution tendant à modifier son règlement, beaucoup ont tourné en dérision cette initiative. Au nom d'arguments qui relèvent à chaque fois du même registre (Le Point).
Il y aurait des choses plus importantes à faire à l'AN et cette dernière se couvrirait de ridicule en édictant une telle prohibition ! L'image des députés dans l'opinion publique va en être encore plus dégradée !
Je pense rigoureusement l'inverse.
Il est dramatique que quelques parlementaires aient été obligés d'aller vers cette extrémité puisque, faute de pouvoir instaurer ou réinstaurer une délicatesse et une politesse sociales et au quotidien, ils n'avaient que la ressource d'intervenir dans leur champ d'action : le parlementaire.
Il est d'ailleurs honteux de constater que l'évidence qui justifie leur amendement n'est pas partagée par tous. Comme si on séparait radicalement les débats de fond du négligé des apparences et des comportements. Quand, dans un tel lieu républicain, tout se doit d'être lié.
Il est navrant de relever que l'amendement met en lumière un constat de faillite. S'il a du sens, cela tient au fait qu'en amont, dans la banalité des jours et des attitudes, dans les mille rencontres que le hasard favorise, l'élémentaire décence de ne pas parler à quelqu'un en mastiquant un chewing-gum n'est pas respectée.
Au-delà, qu'on ne regarde pas dans les yeux celui auquel on s'adresse, qu'on parle avant même d'avoir écouté l'autre, qu'on ne réponde pas aux lettres ou aux mails, qu'on consulte son portable lors des déjeuners ou des dîners, qu'on ne tienne plus la porte pour une femme ou qu'on s'assoie avant elle, qu'on ne laisse pas sa place à une personne plus âgée que soi dans le métro, ou moins fringante, que le langage soit délibérément maltraité, souillé, que dans beaucoup de séquences professionnelles (en particulier judiciaires) le laisser-aller, en quelque sorte, s'impose, que les multiples occasions de démontrer la civilité et la considération soient trop souvent battues en brèche, pire, niées.
Parce que sa liberté passe avant l'esthétique et la grâce de la politesse. Et que c'est une décadence, le scandale étant que l'AN soit en effet légitime quand en aval elle tente de limiter les dégâts et la régression.
De fil en aiguille, à cause d'une déplorable évolution, le processus de la tenue, critère ayant une part certes minime dans la qualité d'une civilisation, tourne au désastre et laisse parfois, mais trop tard, à la toute dernière extrémité la charge de faire cesser le pire.
Dans une société qui maîtriserait les données naturelles de la coexistence, des révoltes comme Balance Ton Porc ou Me Too n'auraient jamais eu droit de cité. J'admets qu'elles ont sans doute incité un certain nombre de comportements ostensiblement grossiers et dominateurs à se replier vers une forme de normalité contrainte et que déjà ce n'est pas rien.
Il n'empêche que la simple adoption d'une loi contre le harcèlement de rue - au demeurant inapplicable - représente la rançon perverse d'un monde qui préfère ne plus compter sur chacun pour sa régulation mais sur des décrets qui caporalisent à vide.
Derrière le chewing-gum et les nombreuses défaillances, insignifiantes ou non, qui blessent une certaine conception de la concorde sociale, pointe un phénomène qui, sans faire de la sociologie de bazar, se rapporte à l'individualisation forcenée des citoyens.
Où que ce soit, on mâche ostensiblement son chewing-gum parce qu'on en a envie et que l'autre, le lieu, vous sont indifférents. Alors que l'inverse doit inspirer. Non plus partir de soi mais faire honneur aux autres. Jeter le chewing-gum quand on parle, pour les autres, comme le port d'une cravate dans certaines circonstances, et ce corset d'une élégance qui peut apparaître comme un insupportable devoir mais est d'abord un hommage dû à ceux qui vous entourent.
Démarche qui n'est pas contradictoire avec le droit à la liberté et à la simplicité quand les circonstances vous délient.
Dans mon existence judiciaire, quand je focalisais sur la vulgarité du chewing-gum à l'audience ou dans ses coulisses, la déplorant à tous les niveaux, ce n'était pas une lubie de ma part mais une exigence qui n'avait pour finalité que de nous placer à hauteur de ce que nous avions à accomplir et des autres qui attendaient tout de nous, et d'abord qu'on leur permette l'estime.
La dignité, bien sûr, n'est pas qu'une affaire de forme mais elle passe par là.
Le chewing-gum colle à notre société comme à une chaussure malencontreusement souillée.
Si nous pouvions nous débarrasser de ce qui profondément nous banalise, ce serait bien.
L’Ascension
A la question de savoir s'il est convenable de changer de sujet lors d'une conversation, la réponse est oui, s'il s'agit de réparer un oubli.
Les fêtes chrétiennes sont toujours les bienvenues comme jour de congé, mais en en oubliant le sens, on oublie le sens de sa vie.
L’Ascension, quoi de plus farfelu et dérisoire, nous dirons les esprits forts ?
Pas si simple !
L'idée de neutronisation est venue en voyant la trace laissée par un corps sur un mur sous l'effet de la bombe d'Hiroshima.
En appliquant le phénomène au linceul de Turin, sa datation correspond alors à la mort du Christ.
D'autre part, nous avons les nombreux témoignages de bilocation notamment ceux concernant le Padre Pio. Et puis ceux, innombrables, concernant les "fantômes".
En tout état de cause, dans une société de bouchés à l'émeri incapables d'admettre la réalité des expériences de sortie du corps, ou tout simplement la possibilité quasiment ouverte à tous de trouver les réseaux telluriques d'une maison sur un plan, il est inutile de perdre son temps à parler de la résurrection de Jésus et de son ascension.
Oui mais voilà: la contemplation que permet la foi en l'incroyable a toujours pour effet tangible de transformer des visages contractés par les angoisses en visages sereins et souriants...
C'est le commencement du commencement...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 30 mai 2019 à 11:10
A quand un amendement pour l'usage de la balayette dans les toilettes de l'Assemblée nationale ?
Question : les toilettes du Sénat sont-elles moins sales que celles de l'AN ?
Le Sénat et l'AN sont connues pour leurs commissions.
Le groupe LR de Christian Jacob (Rantanplan) va-t-il changer d'optique et ne pas s'opposer à un contrôle des toilettes par leurs occupants lors du départ ?
Un appel d'offres pour la fourniture de balayettes ?
Qu'en pense le déontologue de l'AN ?
Ceux qui nous mettent dans la m... doivent-ils la nettoyer ?
Je me souviens d'un stage dans une grande entreprise automobile.
Je suis allé aux toilettes au premier étage et c'était sinistré.
La fois suivante je me dis, je monte au 6e à l'étage des directeurs. C'était pire.
Rédigé par : stephane | 30 mai 2019 à 11:06
"La dignité, bien sûr, n'est pas qu'une affaire de forme mais elle passe par là."
Les pires quand même, ce sont ceux qui font du bruit en mâchant leur chewing-gum la bouche ouverte et pas parce qu'ils ont des végétations, mais parce que c'est leur habitude de mâcher ainsi.
Remarquez, l'amateur de westerns que je suis se dit qu'au Far West sauvage, ce n'était pas du chewing-gum qu'on mâchait mais des chiques de tabac qu'il fallait en général cracher.
Dans certains westerns, Rio Bravo par exemple, c'est même un crachoir de chiques qui est le sujet par lequel commence le film, et qui reste présent dans la tête des protagonistes pendant tout le film.
Une question me taraude, est-il plus vulgaire de mâcher du chewing-gum ou d'être en compagnie de musiciens black, homos revendiqués, ou bien en compagnie d'un petit truand qui fait un doigt d'honneur pendant une accolade présidentielle ?
Quand l'exemple vient d'en haut, on ne s'étonne plus de tomber si bas.
Rédigé par : Tipaza | 30 mai 2019 à 11:03
Comment s’étonner des comportements de nos contemporains alors que les "zélites" se livrent à la bataille de chiffonniers stigmatisée dans le précédent billet ?
Rédigé par : Solon | 30 mai 2019 à 10:54
Nous pouvons en effet nourrir quelques inquiétudes si nous jugeons que c'est surtout par l'exemple que s'enseigne le savoir-vivre, que se transmettent certaines valeurs élémentaires et immuables, qui constituent les fondements nécessaires et indispensables de la vie en société.
Car l'exemple n'est plus ce qu'il était et il véhicule, au fil du temps, plus de mauvaises que de bonnes manières. Pire, certains essayent même de nous convaincre qu'il ne s'agit là après tout que d'une évolution normale, ce qu'ils désignent comme un progrès.
Et puis, il est si facile et imparable de se retrancher derrière l'alibi de la sacro-sainte liberté pour décréter que tout est individuellement permis, même si cette attitude nuit à l'ensemble auquel nous appartenons. C'est oublier que nuire à l'ensemble nuit en retour à chaque composant de cet ensemble.
Le savoir-vivre, la bonne éducation, sont une manière d'être, une capacité à bien agir, c'est-à-dire à agir humainement. Ils devraient être la nature même de l'homme, qui lui dicte de bien se conduire, d'agir en s'attachant à le faire bien. Il ne semble malheureusement pas que notre société suive ce chemin.
Rédigé par : Michel Deluré | 30 mai 2019 à 10:22
Que rajouter, sinon que dans notre société, tout effort intellectuel est proscrit et l'irresponsabilité est en état de grâce. Au lieu de lutter contre une situation qui nous paraît anormale, il est plus facile de dire qu'elle est devenue la norme. Ainsi nous sommes tranquilles, plus de soucis.
Rédigé par : Morel | 30 mai 2019 à 10:12
Excellent, M. Bilger et je vous félicite. Pour la petite histoire, les signes de politesse sont apparus il y a longtemps. Lorsque deux chevaliers se rencontraient, pour montrer leur confiance l'un envers l'autre ils quittaient leur heaume et il nous en est venu la politesse de lever son chapeau quand on dit bonjour. Certes il y a de moins en moins de chapeaux mais il y a de plus en plus de tchadors ! Alors par contre une convention de cette époque nous est restée. Lors de la rencontre ils se montraient aussi qu'ils n'étaient pas armés en tendant la main droite ouverte et il nous en est venu le serrement de mains. L'ancienneté de certains pratiques est amusante. Et par exemple bien peu savent que la tradition de prendre la nouvelle épousée dans ses bras pour lui faire franchir le seuil de la maison remonte... à l'enlèvement des Sabines six siècles avant notre ère. Aussi je pense que la désinvolture actuelle envers la plupart des usages de politesse est une régression malheureusement inexorable. Plus nous avançons plus nous nous "primatisons".
Rédigé par : manoray | 30 mai 2019 à 09:45
@ Jean le Cauchois 29 mai 2019
"Macron et la Bretagne"
La Bretagne est - politiquement - totalement macronisée (jusqu'à l'ubris) !
Plusieurs raisons principales:
La traditionnelle doctrine sociale du clergé breton encore fortement imprégnée et l'influence des associations syndicalo-chrétiennes : JAC, JOC, JEC, sans parler de la CFDT qui a effacé la notion chrétienne de ses statuts mais en a conservé l'esprit.
La forte personnalité de Le Drian qui tient solidement la région et régit les carrières politiques locales d'une main de fer.
L'incroyable puissance d'Ouest France qui, chaque jour, polit l'image de Macron et, chaque jour, habilement, détruit les images de tous ceux qui ne sont pas macronistes. Sans oublier La Croix, très diffusé en Bretagne, et qui renvoie tous les jours l'ascenseur à Macron pour le remercier des millions d'euros que l'Etat lui verse.
Enfin, et cela explique les petits scores du RN, nous ne sommes pas encore dans le "grand remplacement" en Bretagne. Pas encore mais ça vient !
Voilà, cher Jean, où nous en sommes en Macronie bretonne !
Heureusement il nous reste les GR comme vous le précisez. Je vis dans le golfe du Morbihan et les sentiers côtiers sont parmi les plus agréables de France. Sans parler de notre "Semaine du Golfe" actuelle (tous les deux ans) qui voit des milliers de bateaux de toutes formes et de tous tonnages en parade autour de nos îles. Que du bonheur loin de la politique !
Seul point noir : les Parigots qui viennent nous envahir tous les week-ends grâce au TGV : une plaie !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 30 mai 2019 à 08:36
Il y a encore bien pire que de mastiquer un chewing-gum en s'adressant à quelqu'un : le jeter sur le trottoir ou par la fenêtre de la voiture sur la chaussée. Pour les mairies c'est une calamité.
Les chewing-gums s'incrustent dans le bitume, impossible de les enlever. Ils mettent cinq ans à se dégrader, et d'après l'article suivant,
"La France est le deuxième pays consommateur mondial de chewing-gum avec 5 chewing-gums par semaine !"
http://thinkchewing-gum.e-monsite.com/pages/b-son-impact-sur-l-environnement.html
Rédigé par : Lucile | 29 mai 2019 à 23:30
Quand les règles de bienséance disparaissent elles sont remplacées par des interdictions légales.
C’est à la fois mieux que rien et bien regrettable...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 29 mai 2019 à 22:56
@ Robert Marchenoir | 29 mai 2019 à 15:50
En effet, la tenue de Sibeth Ndiaye est une horreur. Et dire qu'elle est porte-parole du gouvernement ! Macron les choisit juste à sa mesure. Il les aime débraillés, provocants, reluisants et vulgaires... La classe en somme, comme lors de la fête de la musique à l'Elysée. Macron a perdu la tête, je vous le dis.
Rédigé par : Ellen | 29 mai 2019 à 22:31
"...l'excellent Marc Le Fur"
Oui , l'excellent Marc Le Fur, le député LR de Loudéac-Lamballe qui, aux dernières législatives, a battu son concurrent LREM au deuxième tour (la région Bretagne a actuellement 22 ou 23 députés Macron sur les 27 ! la honte de Breizmabro !). A propos de cette Breiz (qui n'est pas ma bro / mon pays à moi), j'adore traduire le breton : Le Fur, c'est le sage, un personnage sensé et réfléchi. Bien trouvé pour un défenseur des bonnes manières, pour qui le versaillais Bellamy peut faire partie de la famille de madame du Grand-Air, la patronne de la Bécassine de l'enfance de nos parents, qui auront retrouvé la liberté grâce aux GI, alors que nous, nous retrouvons la morosité par la faute des GJ. Mais la vraie liberté, ce sont les GR.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 29 mai 2019 à 21:59
De ce billet d'humeur bien sentie, je retiendrai Monsieur Bilger ce seul passage : "Au-delà, qu'on ne regarde pas dans les yeux celui auquel on s'adresse, qu'on parle avant même d'avoir écouté l'autre, qu'on ne réponde pas aux lettres ou aux mails, qu'on consulte son portable lors des déjeuners ou des dîners, qu'on ne tienne plus la porte pour une femme ou qu'on s'assoie avant elle, qu'on ne laisse pas sa place à une personne plus âgée que soi dans le métro, ou moins fringante, que le langage soit délibérément maltraité, souillé, que dans beaucoup de séquences professionnelles (en particulier judiciaires) le laisser-aller, en quelque sorte, s'impose, que les multiples occasions de démontrer la civilité et la considération soient trop souvent battues en brèche, pire, niées."
C'est le portrait sans retouche de notre société où l'on n'apprend plus aux jeunes les règles de tenue et de savoir-vivre en société que les milieux ouvriers eux-mêmes ne manquaient pas d'inculquer à leurs jeunes générations. Pour une seule raison : ce sont des valeurs bourgeoises ! C'est donc ringard et cela doit être jeté avec l'eau du bain !
L'argent pour certains tient lieu de passe-partout et de bénéfice de tous les droits pour qui a acquis de la fortune.
Pour d'autres, dans le 93 mais pas seulement, c'est le "respect" qu'ils réclament mais qu'ils sont incapables d'exercer face à leurs vis-à-vis. Monsieur Chevènement les avait avec exactitude qualifiés de sauvageons. Les années ont passé, et les sauvageons sont devenus sauvages.
C'est cela renverser l'ancienne société, faire table rase du passé. C'est aussi ce que l'on qualifie de "progressisme"...
Rédigé par : Robert | 29 mai 2019 à 21:16
Le chewing-gum (...)
Et si nous évitions de baragouiner le sabir que M. Macron et ses acolytes affectionnent ?
Tant qu'ils n'auront pas réussi à rayer tout ce qui est français de la carte en dépit de leurs efforts répétés, ce qui reste de Français devrait s'attacher à respecter leur langue, donc à parler de gomme à mâcher pour qualifier cette matière caoutchouteuse.
Pour la petite histoire, nous devons au général mexicain Antonio López de Santa Anna, le vainqueur d'Alamo, d'avoir introduit aux États-Unis d'Amérique où il s'est trouvé en exil la gomme issue d'un arbre constituant la base de ce qui s'est appelé par la suite des Chiclets, quand Thomas Adams a élaboré et commercialisé le produit que nous connaissons.
Tous les désagréments que nous cause cette substance collante engluant nos rapports humains sont donc imputables à ce personnage historique...
Rédigé par : Exilé | 29 mai 2019 à 20:46
"Je pense rigoureusement l'inverse."
Moi de même car voici très exactement ce dont dans une société relativement policée telle la nôtre, le fait de mâcher "de manière ostensible", donc tourné vers autrui, est le signifiant :
Mâcher du chewing-gum a certes des vertus liées à la fois à la composition des ingrédients et au fait de mâcher lui-même, mais de même que vous ne déféquez pas en public sauf circonstances particulières, vous ne mâchez pas ostensiblement cette matière élastique sur laquelle on peut encore tirer ou souffler des bulles d'une façon pleine de sous-entendus dont on se passerait bien.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 mai 2019 à 20:34
Bof ! Si on en croit Emmanuel Todd, le déclin de la politique et la déconsidération de ceux qui la manipulent sont tellement évidents qu'une grossièreté de plus ne noircit pas le tableau.
Ne vous plaignez pas, M. Bilger, la prochaine fois que vous rencontrerez un député vous pourrez lui coller votre gomme sur le revers du veston, après tout, pour une décoration de haut niveau, on parle bien d'un crachat. Si, si, vérifiez, enfin, pas vous, ceux qui pensent encore aux décorations.
Quant à porter une appréciation sur les masticateurs, je m'en garderais bien, on m'a dit que des gens très bien, comme aurait dit P. Barboteux, les prennent en photo pour surprendre les projets fiscaux qu'ils ruminent.
Rédigé par : genau | 29 mai 2019 à 20:10
Le chewing-gum est indispensable à l'Assemblée nationale.
La séance des questions au gouvernement commence à 15:00. Avant d'arriver à leurs sièges de velours rouge (on remarque parfois leurs pas lourds pour monter les marches), ils se sont gobergés au restaurant gratuit de l'Assemblée.
Pour beaucoup d'entre eux, ils puent l'alcool et les remontées gastriques du veau Marengo ou de la tête de veau gribiche arrosés des meilleurs vins les tourmentent.
A vingt ans on comprend, mais à soixante balais mâcher de la gomme c'est curieux.
On peut tout masquer, mais pas l'haleine, le chewing-gum est indispensable pour nos députés.
Rédigé par : Savonarole | 29 mai 2019 à 19:34
...qu'on consulte son portable lors des déjeuners ou des dîners (...)
Ou bien qu'on l'utilise dans des lieux publics comme par exemple des commerces pour y tenir à haute voix devant d'autres personnes des discussions qui ne les concernent pas et qui les importunent...
Rédigé par : Exilé | 29 mai 2019 à 17:59
À chaque pays, à chaque société, ses interdits !
Il y a quelques années j'ai passé quelques mois à Houston (Texas).
Peu de temps après mon arrivée, je suis allé faire des courses dans une supérette, pas très loin de la maison où j'habitais, dans un quartier huppé.
Quelle a été ma surprise en voyant une belle pancarte sur la porte d'entrée qui indiquait en gros caractères :
"Il est interdit de rentrer en tenue négligée et avec des armes" ! (sic à la traduction près)
Rédigé par : Tipaza | 29 mai 2019 à 17:10
@ Robert M. 29 mai 2019 à 15:50
Voire carrément Sibeth.
Rédigé par : breizmabro | 29 mai 2019 à 16:13
Il faudrait aussi interdire le port du pyjama en compte rendu de Conseil des ministres.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 29 mai 2019 à 15:50
Pas de machin-gum en discutant avec les vieilles, ne pas mollarder sur la moquette dans les magasins, ou ne pas roter à table, en fait, il s'agit de ne pas déranger quand on en a quelque chose à battre.
Par contre dans le commerce, y faut pas déranger. Alors chez vent kiff et appels les vendeuses ne pètent pas en discutant avec les clients.
Heureusement qu'il y encore le blé pour maintenir les bonnes manières !
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 29 mai 2019 à 15:39