Le samedi 4 mai, 1 400 représentants du monde de la culture, comédiens, écrivains, dessinateurs, réalisateurs, musiciens, ont publié une tribune de soutien aux Gilets jaunes (Libération).
Faut-il se moquer de ces ouvriers de la 25e heure, de ces défenseurs tardifs d'une cause juste dans son principe il y a presque six mois mais insensiblement dévoyée, de ces citoyens peu ou prou privilégiés venant nous offrir leurs lumières et aussi leurs banalités sur ce "mouvement sans précédent" et sur cette demande de "justice sociale et fiscale", sur ces contempteurs d'une police qu'ils n'ont jamais aimée ni défendue et évidemment "responsable d'une répression qui s'aggrave" ?
Les a-t-on jamais vus auparavant, en dehors d'opérations ponctuelles médiatico-compassionnelles, se pencher sur la France périphérique, celle des oubliés ? Pour certains ils ont écrit sur elle, c'est tout. Mais qui, parmi ces 1 400 si opportunément scandalisés, a accompli vraiment quelque chose de concret et de bienfaisant pour tous ces citoyens avant qu'ils deviennent des Gilets jaunes ? Ils ont la générosité rétrospective et la révolte différée.
Convient-il d'en rire ou d'en pleurer ?
Ce n'est pas parce que Bernard-Henri Lévy (BHL) a mis entre parenthèses son intelligence et sa sensibilité en ce qui concerne ses appréciations sur les Gilets jaunes que nous sommes obligés d'applaudir le délire pontifiant de ces représentants du monde de la culture, comme si nous les avions attendus pour savoir quoi penser. Ce n'est pas parce que BHL s'obstine à n'appréhender les Gilets jaunes que sur le mode de la violence, du racisme et de l'antisémitisme, occultant l'essentiel qu'on l'approuve ou non, que le clan adverse mérite d'être félicité pour une initiative plus ridicule qu'utile.
La dénonciation de la répression n'est que trop fréquente de la part de ces personnages pour indigner, si elle n'avait pas été énoncée elle nous aurait manqué !
L'incompréhension de ce que subissent les forces de l'ordre harcelées et épuisées depuis tant de samedis est proprement obscène, de même que l'indifférence à l'égard de leurs blessés. Lamentable aussi, la relégation de l'ensemble des dégradations, désordres et préjudices commerciaux, conséquences de ce que nos pétitionnaires ne peuvent tout de même pas imputer à la police.
Cette tribune survient comme un cheveu superfétatoire aujourd'hui sur la soupe démocratique.
A supposer nécessaire une telle démarche, on aurait pu la concevoir sinon à l'origine, du moins quand le gouvernement semblait faire la sourde oreille à cette fronde unique en son genre et qui portait en elle, en effet, une multitude de problématiques et de pistes de réflexion sociales, politiques et démocratiques, du pouvoir d'achat au RIC, voire, honteusement, à l'exigence de la démission ou de la destitution du président de la République.
Quel intérêt peut avoir aujourd'hui cet appel, récapitulant certaines des exigences des Gilets jaunes, semblant oublier le Grand débat national et ses suites pas si dérisoires, feignant de tenir pour rien les avancées mises en oeuvre par le gouvernement ? Quelle justification accorder à cette tribune qui, émanant de personnalités en surplomb, jette de l'huile sur le feu au lieu d'apaiser ou de suggérer un dialogue ?
Celui-ci n'est pas rendu vain par le fait que les ministres travaillent pour concrétiser les engagements pris par le président de la République dont la haine qu'il suscite - au lieu de l'affrontement démocratique avec sa vigueur et ses limites - devrait interpeller tous ces signataires.
Il aurait été beaucoup plus décisif de leur part de rappeler, s'ils y tenaient, la validité initiale de la cause des Gilets jaunes mais aussi, dans un second temps, les exigences de la démocratie qui sont contradictoires avec le "tout ou rien" : alternative qui paraît encore enkystée dans la tête d'un certain nombre de Gilets jaunes. Ils auraient dû transmettre qu'il y a des compromis, des accommodements et qu'accepter de discuter, de gagner mais aussi de perdre, est la base d'une vie collective digne de ce nom.
Non seulement ils sont arrivés trop tard mais ils n'ont pas dit ce qu'il aurait fallu.
A la fois comprendre les Gilets jaunes mais leur conseiller une halte, un honorable changement de registre qui n'aurait pas été la victoire d'Emmanuel Macron mais celle d'une République enfin de retour dans ses fondamentaux : on se bat mais au figuré.
L'indécence absolue c'est : Les gilets jaunes c'est nous. Cette solidarité confortable, cette connivence démagogique, cette tentative honteuse de s'affirmer comme du même monde courageux, modeste et difficile que celui des Gilets jaunes, cette appropriation grotesque, cette confusion déshonorante pour les Gilets jaunes authentiques, c'est en effet le pire.
Si j'étais président, contre une telle tribune, je nouerais un dialogue avec les Gilets jaunes. Je suis sûr que certains en ont assez de ce pavé arpenté chaque semaine. Dialoguer, en plus de ce qui s'élabore dans les ministères, ne serait-ce pas l'arme ultime pour quitter le territoire du mépris et de la haine et rejoindre ce que le président semble enfin avoir compris, un pays en attente de considération et d'écoute ?
La France d'après les Gilets jaunes.
Pour rappel, Emmanuelle Béart a une fille mariée au fils d'Agnès Buzyn actuelle ministre de la Santé.
Lucas Veil, le mari de sa fille, est aussi le petit-fils de Simone Veil, dont l’oncle se présente aux élections européennes pour l’actuel gouvernement.
Prendre position contre sa famille, quelle pub est-elle supposée se faire ?!
Allez, dissertez !
Rédigé par : Elusen | 12 mai 2019 à 07:06
@ Achille | 10 mai 2019 à 08:30
« Juliette Binoche (...) fait de la pub pour la banque Crédit Agricole. »
L’Honorable Honoraire a bien un compte Twitter et Facebook, deux entreprises qui ne paient pas leurs impôts en France et vous ne dites rien.
L’Honorable Honoraire sur son blog fait de la pub pour Amazon qui ne paie pas ses impôts en France et vous ne dites rien.
Rédigé par : Elusen | 10 mai 2019 à 18:01
Juliette Binoche qui soutient les Gilets jaunes mais fait de la pub pour la banque Crédit Agricole.
Le mieux est encore qu’elle apprenne les textes de ses rôles et n’essaie pas de se donner bonne conscience en soutenant des gens qui ne sont pas « de son monde », celui des people qui se retrouvent entre eux dans les palaces et les restaurants étoilés.
Rédigé par : Achille | 10 mai 2019 à 08:30
@ breizmabro
Ah ! la vache ! "agressifs et vulgaires" ! "les gens" !
Je ne veux pas rivaliser avec vous breizmabro qui êtes un
pur exemple d'équité et de compréhension.
Sous le vernis : la rage.
Rédigé par : calamity jane | 10 mai 2019 à 06:58
@ calamity jane 09 mai 2019 à 19:16
Ah oui... quand même...
Les gens agressifs et vulgaires sans raison ne m'intéressent pas mais vous voulez sans doute imiter votre héros (Marchenoir) ; malheureusement vous n'avez pas son talent, même dans la provocation.
Rédigé par : breizmabro | 09 mai 2019 à 23:35
@ breizmabro
Je n'ai pas écrit sur la cérémonie des César.
C'est à peine croyable ! l'art de ramener tout le monde
à son niveau...
Mon commentaire est complet : "des pointures que nous connaissons peu".
Et il y en a "même" des, qui s'étonnent de ce que Robert Marchenoir explique, sans qu'on lui pose de questions. Il a très bien compris le niveau.
"Elles ont des chapeaux ronds..." et aussi "Tous les boeufs, tous les boeufs..."
Rédigé par : calamity jane | 09 mai 2019 à 19:16
Philippe Bilger qui n'a jamais fait de syndicalisme ni participé à une manifestation ne comprend rien aux Gilets jaunes ni aux Black Blocs.
Il est toujours contre les arguments des GJ et refuse de se rendre à l'évidence.
Au bout d'un moment cela devient inquiétant et désagréable de se voir dénigrer comme cela.
Quand il a une GJ en face de lui, il en profite pour la fustiger, alors qu'il me semble qu'il trouve les Black Blocs remarquables.
Tout le monde a dans son téléphone portable une photo de Black Blocs, sauf Philippe Bilger.
Vous réclamez un dialogue mais dialoguer avec Bilger est impossible, dans son adoration de E. Macron.
Je ne vois pas en quoi les manifestations du samedi dérangent Ph. Bilger, qui fustige constamment les « gens qui ne sont rien » (Sud Radio de ce soir).
Rédigé par : anne-marie marson | 09 mai 2019 à 18:43
@ calamity jane 09 mai 2019 à 08:18
"Ariane Ascaride est quand même connue !"
De vous visiblement mais comme je ne regarde pas la "cérémonie" des César je n'ai pas imprimé son nom ni les oeuvres dans lesquelles elle a exercé son art.
Ceci dit cette personne, connue de vous, doit avoir un grand potentiel de persuasion pour pétitionner en faveur des Gilets jaunes parmi les 1 399 autres.
Rédigé par : breizmabro | 09 mai 2019 à 15:37
@ Mary Preud'homme | 09 mai 2019 à 00:22
Il faut que vous la rameniez tout le temps ?!
Mais toujours et inlassablement sans preuve de vos délires, juste la satisfaction libidinale de dire n’importe quoi.
Uniquement parce que vous l’avez dit, c’est vrai !
La traductrice de notice électrique ne connaît rien mais a un avis sur tout, comme les autres d’ailleurs.
C’est quoi vos preuves que cela leur fait de la pub ?!
De la publicité, c’est pour vendre, donc quoi et à qui ?!
Depuis quand les pauvres lisent Libération ?!
Si l’Honorable Honoraire n’avait pas dit un mot sur cette tribune, pas un seul d’entre vous n’en aurait entendu parlé.
Vous parlez d’une pub vous ?!
Rédigé par : Elusen | 09 mai 2019 à 14:50
@ Marc GHINSBERG
« Pour éviter que des incompétents et des inconséquents notoires n’arrivent au pouvoir. »
C'est sûr qu'avec tous les petits génies et leur gourou le Génie Suprême qui, alors que la dette publique de la France explose, ne trouvent rien de mieux à faire que de brader les fleurons industriels français et de jeter par les fenêtres un « pognon de dingue » pour combler de cadeaux somptuaires des pays étrangers, ou bien d'accorder table ouverte à tous les pique-assiettes de la Terre, tout cela avec un argent extorqué aux Français moyens plus ou moins pauvres par une armée de taxateurs fous, nous sommes bien lotis...
Rédigé par : Exilé | 09 mai 2019 à 13:09
"Elli Medeiros ou Ariane Ascaride qui sont-elles ?" (breizmabro)
Ariane Ascaride est quand même connue !
Faudrait sortir de temps à autre... Dans le milieu des comédiens qui ne sont pas des acteurs (de cinéma) il y a quand même des pointures que nous connaissons peu. D'ailleurs "acteur" signifie avant tout celui qui pratique l'acte que chacun, chacune pourra retrouver dans les textes écrits pour le théâtre. Et le néologisme découlant de
l'américain "actor" (de cinéma) répond mal à la définition de la langue française.
Mais bon ! on connaît l'air du temps : critiquons un homme ou une femme au lieu du milieu qu'il fréquente ou dans lequel il exerce.
Rédigé par : calamity jane | 09 mai 2019 à 08:18
@ Elusen | 08 mai 2019 à 23:36
Mais qu'il est ridicule et pathétique dans son désir de vouloir se montrer intelligent et connaisseur quel que soit le sujet du jour en nous bombardant de copiés-collés !
Et dans ce cas précis nous jouer un numéro de policier ou de procureur de mauvais feuilleton télé ! Alors qu'il ignore tout de la réalité de ces métiers en général et des dossiers afférents concernés en particulier, et ne cherche qu'à tromper des gogos trop crédules ou à son image de troll prêt à toutes les manipulations, compromissions ou surenchères pour ne pas perdre la face ! D'où ses élucubrations et autres fanfaronnades de pauvre type en mal de reconnaissance et/ou de malfaisance !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 mai 2019 à 00:22
@ Alpi | 08 mai 2019 à 13:00
Donc vous avez une preuve que la rédaction du journal Libération a payé ces personnes pour qu’elles écrivent une tribune.
Vous avez la preuve que ces personnes ont été payées pour signer cette pétition.
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@ Achille | 07 mai 2019 à 09:50
« Il est clair que ces « célébrités » sont plus soucieuses de faire parler d’elles que de défendre une cause qu’elles n’ont jamais eu l’occasion de partager. »
Et bien évidemment, ce sont des choses que vous tenez pour certaines, parce que vous… chantez tout nu et a cappella.
Rédigé par : Elusen | 08 mai 2019 à 23:36
@ Exilé
« Et un rempart pour quoi faire au juste ? »
Pour éviter que des incompétents et des inconséquents notoires n’arrivent au pouvoir. Des gens qui affirment qu’aucun espoir de mener une politique efficace n’est possible tant que la France restera dans l’euro, mais qui ont renoncé à en sortir, parce que cette mesure, selon eux indispensable, faisait peur à une majorité de Français.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 08 mai 2019 à 22:49
@ Marc GHINSBERG
"Soit ils considèrent qu’Emmanuel Macron est le dernier rempart contre le RN."
Mazette, un rempart, rien que ça...
Et un rempart pour quoi faire au juste ?
N'est-il pas curieux que des gens pour la plupart favorables à la disparition des frontières, au démantèlement des murs, à l’ouverture à l'Autre et sur le monde cherchent à se barricader ?
N'auraient-ils pas la conscience bien tranquille ?
Peut-être ont-ils un certain nombre de choses à se reprocher, par exemple à l'encontre de leur pays et de leurs compatriotes...
Rédigé par : Exilé | 08 mai 2019 à 20:28
Mais voilà: être Gilet jaune, c'est un état d'âme et non un état d'esprit.
Et là plus personne n'y comprend rien.
Il faudrait que les Français réapprennent à penser.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 08 mai 2019 à 18:59
Bonjour. Est-il pertinent d’encore évoquer ce tout petit fait d’une pétition tardive et si ridicule dans son propos qu’aussitôt publiée elle fut oubliée ?
Le magistrat ne trouverait-il pas d’autre sujet plus inspirant dans les décisions de Justice parfois surprenantes lorsque en rapport avec l’actuel état éruptif de notre pays ?
Par exemple, la relaxe pure et simple de ce giletiste ayant provoqué, harcelé, intimidé et menacé une députée et sa famille ne pose-t-elle pas un problème ?
Peut-être ”la loi, toute la loi rien que la loi” ne permet-elle pas de condamner ce type de comportement hostile, irrespectueux de la personne, dépassant la grossièreté pour donner dans l’incivilité.
Mais ce jugement n’exprime-t-il pas la défaite de la Justice devant ce type d’attitude même s’il est vrai qu’elle est déjà répandue dans notre société, au-delà du simple cadre de la crise giletiste qui l’aura exacerbé en mode d’action ?
Rédigé par : Gb | 08 mai 2019 à 18:50
@ vamonos | 08 mai 2019 à 10:10
"Ainsi vous estimez que les Gilets jaunes ne sont pas respectés, mais vous ne considérez pas le manque de respect subi par les automobilistes bloqués sur leur trajet entre le domicile et le travail ? Que dites-vous des commerçants asphyxiés économiquement ?"
Il s'agit du mode de fonctionnement par défaut de la société française. Chaque citoyen a le "drouâ" de casser les pieds un minimum à ses voisins, au nom de récriminations plus ou moins fondées et d'une oppression plus ou moins imaginaire.
Les conducteurs de train ont le droit de bloquer la France entière parce qu'ils "se battent pour nos droits Jacky", les salariés du privé ont le droit de prendre deux ou trois semaines de congés-maladie frauduleux dans l'année parce que "le capitalisme il exploite les pauvres gens", les députés ont le droit d'embaucher bobonne aux frais des contribuables parce que "c'est une tradition républicaine", et les Gilets jaunes ont le droit de tuer 10 personnes en montant des barrages routiers n'importe comment, parce que l'essence coûte trop cher et qu'ils sont "en souffrance sociale".
Chacun a droit à son petit quota de fraudes, de sévices et de dommages infligés à autrui. Tout le monde le tolère, parce que tout le monde compte bien se rattraper sur les embêtements qu'il infligera aux autres, sur la petite gratte à laquelle il va se livrer lui aussi son tour venu, au détriment de ses voisins, et ainsi de suite.
En somme, c'est la démocratisation de la subversion communiste. C'est la dégradation du communisme en banditisme, ou plus exactement son retour à sa nature profonde, une fois débarrassé de son maquillage altruiste. Exactement comme en Russie, vous le remarquerez.
A l'origine, ces saletés étaient réservées à l'avant-garde de la classe ouvrière, qui infligeait des sévices à tout le monde et fraudait à qui mieux-mieux, mais c'était pour la bonne cause et dites-nous merci.
A force de tolérer ces exactions, et de considérer le parti communiste, et le socialisme en général, comme une chose vertueuse même si parfois il y a pu y avoir des "erreurs", eh bien tout le monde s'est cru autorisé à en faire autant. Y a pas d'raison. J'y ai droit moi aussi.
Le tout est de ne pas en abuser, et de rester prudemment en deçà du seuil de corruption et de banditisme tolérable. De temps à autre, il y en a un qui exagère, un Cahuzac qui planque ouvertement son fric en Suisse, si je puis dire, tout en jurant qu'il n'a rien fait, des illettrés à gros ventre qui prétendent avoir "faim" mais font durer la plaisanterie pendant six mois, malgré les 17 milliards d'argent gratuit des autres généreusement distribués par l'Etat, etc.
En somme, la France n'est pas très différente de n'importe quel pays du Tiers-monde, où la corruption est généralisée et tout le monde fait avec. Elle n'est pas très différente de pays semi-développés à la démocratie douteuse, où les liens de clientélisme, l'intimidation et la violence supplantent le droit. La Russie, par exemple.
La différence, c'est qu'au Bénin ou en Russie, les gens du peuple ont conscience de participer à un système de corruption immoral, ils préféreraient ne pas avoir à payer de dessous-de-table pour faire avancer des formalités administratives, mais ils savent que c'est comme ça. On ne peut pas faire autrement.
En France, non. En France, c'est une vertu de mettre le bololo, d'empoisonner la vie de ses concitoyens, de faire perdre de l'argent aux magasins ou aux entreprises. C'est un droit de frauder, de "poser" des congés-maladie pour des affections imaginaires (avec la complicité de médecins jamais inquiétés pour cela), c'est même la preuve qu'on est persécuté et que les autres sont des abrutis.
On l'a bien vu ici, lorsque je ne sais quel commentateur a loué le martyre de CRS qui ont déposé des "congés-maladie" tous ensemble, ce qui était censé prouver la malfaisance de l'Etat et leur statut de pauvres victimes, et non leur état de délinquants manifestes, déclarés et revendiqués, alors qu'ils sont payés pour faire respecter la loi.
Seuls, bien sûr, les politiciens servent de boucs-émissaires dans ces activités, et que je fais semblant de m'indigner lorsqu'on leur rembourse leurs frais d'obsèques, et que je te fais reluire ma belle supériorité morale, etc.
Curieusement, je n'ai jamais entendu un représentant du "peuple", un smicard, une "femme seule", un "paysan", un "défavorisé" quelconque, se plaindre durant les longues années (vingt ans ? cinquante ans ? davantage ?) où ils bénéficiaient directement des valises de billets, en quelque sorte, qui leur étaient distribués par poignées par leur député local, au nom de la "réserve parlementaire" qui servait à financer tout et n'importe quoi, dans l'arbitraire le plus total, au nom d'un clientélisme bien compris. C'est mon petit cadeau et j'y ai droit, comme les dames du bord de la route.
Ce ne sont ni les précurseurs des Gilets jaunes, ni des "prolétaires" quelconques qui se sont indignées de cette pratique, mais bien la fameuse "élite" elle-même (intellectuels, journalistes, politiciens un peu moins socialistes que les autres). Suite à quoi, elle a fini par être supprimée après avoir profité à des générations "d'opprimés" -- mais je suis bien tranquille qu'on l'a remplacée par quelque chose de similaire, qui se voit juste un peu moins.
L'Ukraine, pour prendre cet exemple, est un pays profondément corrompu, parce qu'il a hérité ce fonctionnement de l'Union soviétique et de la dégénérescence sociale qui lui a succédé.
Mais les Ukrainiens sont résolument opposés à la corruption. Ils n'en peuvent plus. Ils ont fait une révolution pour s'en débarrasser, le Maïdan, que les tripoteurs poutinistes qualifient de coup d'Etat américain. Ils ont élu le président Porochenko, dans l'espoir de mettre fin à cette vérole. Au bout de quelques années, ils se sont rendus compte que Porochenko faisait lui aussi partie de l'ancien monde, et que l'éradication de la corruption tardait vraiment trop à se concrétiser.
Ils l'ont donc mis dehors par les urnes, et ont élu à sa place, à une majorité écrasante, un comique seulement connu pour avoir joué le rôle du président de l'Ukraine malgré lui dans une série télévisée.
Incidemment, Volodymyr Zelenskiy est russophone, et cela ne l'a pas empêché de rentrer férocement dans le lard à Poutine, au nom de la liberté et de la démocratie, à peine son triomphe électoral acquis. Pour la bonne bouche, il est aussi juif, dans un pays qui s'est tristement illustré, dans le passé, par d'innombrables pogroms.
Mesurez la différence avec la France, où un mouvement de nihilistes anti-tout, qui ne savent pas ce qu'ils veulent, qui réclament une chose et son contraire, sont portés aux nues par le "petit peuple" comme par les "élites" (journalistes, artistes...), malgré leurs exactions ininterrompues, depuis six mois, et le préjudice considérable qu'ils occasionnent à l'ensemble de leurs compatriotes, alors qu'ils ne cessent de se comporter comme des fascistes en herbe qui ne tolèrent ni la dissidence, ni l'opposition, ni même la critique.
Un mouvement dont un membre sur deux est ouvertement antisémite. Antisémitisme du vulgaire qui n'est autre qu'une métaphore délirante de l'anti-libéralisme, de l'anti-capitalisme et de l'anti-américanisme.
A comparer avec le peuple ukrainien, qui, lui, a délibérément rompu avec la Russie en faisant le choix déterminé de l'Occident, de l'Europe, des Etats-Unis, de leurs valeurs de liberté et de respect du droit. De leurs valeurs libérales, donc.
Et viennent d'élire un Juif à leur tête, tandis que les Français se répandent en fines allusions sur "Macron marionnette de la finance internationale, et d'ailleurs il vient de chez Rothschild", et avant lui sur "Sarközy", dont on avait soin de déformer le nom, pour bien souligner qu'il n'était pas de chez nous, si vous voyez ce que je veux dire, etc.
Tandis que les Ukrainiens, qui ont montré, en versant leur sang, qu'ils étaient déterminés à se détacher définitivement de la Russie, viennent de prouver leur tolérance en élisant, à leur tête, un président dont la langue maternelle est le russe.
Choisis ton camp, camarade.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 08 mai 2019 à 18:27
"Si j'étais président, contre une telle tribune, je nouerais un dialogue avec les Gilets jaunes. Je suis sûr que certains en ont assez de ce pavé arpenté chaque semaine. Dialoguer, en plus de ce qui s'élabore dans les ministères, ne serait-ce pas l'arme ultime pour quitter le territoire du mépris et de la haine et rejoindre ce que le président semble enfin avoir compris, un pays en attente de considération et d'écoute ?
La France d'après les Gilets jaunes."
Lorsque vous dites espérer "ce que le président semble avoir compris, un pays en attente de considération et d'écoute", vous oubliez me semble-t-il, Monsieur Bilger, la forme et le fond des choix de monsieur Macron, tels qu'ils les a lui-même définis dans sa conférence de presse : refus des souhaits manifestés par les Gilets jaunes (RIC et retour de l'ISF, même sous une autre forme) et maintien de son cap. Quant à la forme, il a certes tiré de ses visites en province une connaissance nouvelle de ses concitoyens, méconnaissance préalable qu'il a avouée en filigrane de son propos.
De fait lui comme son Premier ministre ne connaissent pas la France profonde, celle des perdants de la mondialisation qui ne profite qu'aux populations des métropoles.
En bref : il poursuit sa politique en l'amendant par des mesures qui ne feront que creuser le déficit de la France. L'amélioration du pouvoir d'achat ainsi accordée à un certain nombre de Français risque fort à mon sens de les laisser fondamentalement insatisfaits et donc la chienlit se poursuivra tant que monsieur Macron et ses semblables ne changeront pas de politique tant nationale qu'européenne, révolution intellectuelle et politique dont ils sont incapables du fait même de leur idéologie mondialiste et ne considérant que l'adaptation de la France et des Français à ce système mondialisé qui se contrefiche des peuples et de leurs aspirations.
En complément et contrepoint de votre billet, il me semble utile de lire le billet de Descartes sur son blog intitulé : "Ce pays qu'ils ne comprennent pas..." qu'on peut lire ici : http://descartes-blog.fr/2019/05/04/779/
Rédigé par : Robert | 08 mai 2019 à 17:48
Pour en revenir aux fondamentaux du billet de M. Bilger, sur 1 400 personnes qui se joignent aux revendications des Gilets jaunes, perso, je n'en connais qu'une poignée, et encore...
Coquillard qui a été la première à émettre son avis publiquement pour dire que le 11 septembre 2001 ce n'était qu'une fiction américaine (je schématise mais c'était l'idée).
Emmanuelle Béart tellement belle dans "Manon des sources" au côté de Daniel Auteuil, devenue cette caricature d'une chirurgie qui se veut esthétique.
Bruno Gaccio, comme d'hab, puisque personne ne parle plus de lui comme dans le bon vieux temps de Canal.
Elli Medeiros, Blandine Pélissier ou Ariane Ascaride (actrices) qui sont-elles ? un nom parmi les 1 400 pétitionnaires.
Par flemme je n'ai pas recensé toute la liste des signataires (indépendants) du showbiz en mal de notoriété.
En même temps comme dirait l'autre, Berléand, lui, il dit "Moi depuis le début, ils me font chier les Gilets jaunes".
Du coup Balasko interrogée à ce propos répond :
"Si Berléand est ouvrier et qu’il dit : "Ça me fait chier les Gilets jaunes", ça ne sera pas pris pareil que si Berléand acteur dit : "Ça me fait chier les Gilets jaunes".
Moi pas actrice, du coup moi n'avoir pas tout compris avant que Balasko ne m'explique que Berléand n'est qu'un acteur mais pas un homme (du monde). Grave.
Quant à Manu et au Grand débat national, Josiane Balasko, qui se caractérise comme une citoyenne "de gauche", s’est moquée de la méthode de Manu pour faire avancer la situation :
"J’ai vu Questions pour un champion pour l’instant", a-t-elle ironisé. "Si je fais la traduction : en gros, vous avez un champion qui serait donc le président de la République qui viendrait répondre à toutes les questions. Il est fort, il a de l’endurance. Chapeau ! Et ça le fait remonter dans les sondages".
Comment dites-vous M. Bilger ? Mascarade ?
Rédigé par : breizmabro | 08 mai 2019 à 16:58
Il me semble que ce billet de Philippe Bilger est le contraire du billet de Michel Onfray.
M. Onfray soutient les GJ depuis le début.
P. Bilger au contraire les condamne depuis le début.
Il est remarquable que les GJ fassent sortir de leur gonds des gens aussi policés que P. Bilger et Robert Marchenoir, qui l'un en son âme d'avocat général aimerait bien les faire condamner, l'autre (et d'autres avec lui) n'ayant pas de mots assez durs pour les fustiger, au point de devoir acheter un nouveau dictionnaire des synonymes.
E. Macron quand il a été élu a décidé de mettre la France, c'est-à-dire ses Gaulois réfractaires, échec et mat.
Il a réussi avec les syndicats.
Mais les GJ ont su relever la partie et ne sont pas encore échec et mat, malgré le souhait de beaucoup sur ce blog.
Quant à la pétition des people "les GJ c'est nous", c'est à se plier de rire pour ne pas en pleurer.
C'est du même tonneau que l'alliance de Muriel Robin - qui est paraît-il un gage d'honorabilité - et de Brigitte Macron, qui a valu à Brigitte Macron quelques sifflets lors de l'ouverture d'un match de foot.
En choisissant ses amis, il faut se méfier des apparences, malgré ses goûts pour le people.
Enfin hors propos, j'ai entendu (France Info) que désormais les jeux de baby-foot seraient mixtes, à savoir que des figurines féminines vont être intégrées au jeu, à égalité avec les figurines masculines. Les féministes s'en réjouissent. Pas moi. Les femmes sont d'éternelles punching-balls.
Rédigé par : anne-marie marson | 08 mai 2019 à 16:20
Ce n'est pas parce que BHL s'obstine à n'appréhender les Gilets jaunes que sur le mode de la violence, du racisme et de l'antisémitisme… P.B.
Il n'a pas varié… Il a tancé les 1400 artistes…
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J'ai assisté ce matin sur France Info: à l'interview politique surréaliste de François-Xavier Bellamy par le duo Marc Fauvelle, Renaud Dély, chacals diligentés pour décrocher son scalp en espérant qu'il commette une bourde (bien sûr, il ne l'a pas fait…). Ils illustrent cette télévision d'État, hideuse, assujettie, le doigt sur la couture du pantalon, tentant par tous les moyens d'anéantir l'opposition en la dénigrant systématiquement (Wauquiez lapidé, continuellement présenté partialement à son désavantage : il ne faut surtout pas qu'il puisse, avec LR, grimper à hauteur du score de François Fillon au premier tour de la présidentielle…) et en posant sans arrêt des chausse-trappes. Cette propagande permanente pro-Macron est exaspérante, à vomir, et considère les Français comme des crétins à soumettre, à infléchir, à embrigader en bons petits soldats serviles, considérés comme de la chair à élections traitée un peu à la manière, à une certaine époque, d'un Patrick Le Lay qui voyait de la chair à consommation dans les cibles de ses publicités. Il revendiquait vendre cette chair, en qualité de temps de cerveau humain disponible, à des firmes comme Coca-Cola.
De leur côté, les médias caniches vendent leur soûlante propagande à cette chair à élections et façonnent leur temps de cerveau humain disponible… Salades, salmigondis, immonde purée/mixture d'État coulent à flot sur les ondes nationales jusqu'à bourrage de crâne.
É. Philippe continue de faire le trottoir en vantant l'amélioration du pouvoir d'achat des Français de 2 % depuis les annonces de Macron le 10 décembre (extraordinaires et complaisantes statistiques concoctées sur la base d'une durée aussi faible !).
Jacline Mouraud avait demandé ce que Macron faisait du pognon… La macronie cautionne chaque rapine par une motivation bidon : augmentation des prix des carburants justifiée par la transition écologique.
André Bercoff est à ce sujet sans détour : « Macron prend les gens pour qui ? Pour des brêles ! », 80 km/h pour diminuer le nombre de morts sur les routes (merveilleuse argumentation d'É. Philippe qui a fait sien l'adage de Winston Churchill qui confessait ne croire qu'en les statistiques qu'il avait lui-même arrangées), et maintenant, dernière perle, suppression des niches fiscales des entreprises pour payer la baisse d'impôt sur le revenu des contribuables, etc.
Les Français sont effectivement pris pour des brêles.
Alors oui… il devient urgent, en approche électorale, d'entamer un sérieux jeûne médiatique. Hygiène mentale salvatrice face à la lessiveuse prosélyte d'un pouvoir aux abois, paniqué par la perspective d'une déroute dans les urnes ? Peu importe. Il faut surtout voter (et éviter l'abstention…) pour dire stop à l'insupportable.
Blitzkrieg positif ?… Et puis quoi encore !
Rédigé par : finch | 08 mai 2019 à 16:07
@ DESPLATS Guillaume 07/05 16:10
Très objectivement, il n'est guère contestable qu'en matière de manque de respect, les Gilets jaunes sont loin d'être en reste depuis le 17 novembre et qu'ils ont prouvé en ce domaine, au fil de leurs samedis récréatifs et sur bien des plans, qu'ils égalaient aisément ceux contre lesquels ils se révoltaient !
Rédigé par : Michel Deluré | 08 mai 2019 à 14:13
@ Elusen
"Ces personnalités, elles au moins, l’ont fait gratuitement !"
Ben voyons ! Ce qui est gratuit, c'est le buzz et le p'tit coup de pub (encore que...).
Tout ce petit monde pète dans la soie mais comprend les GJ. Quelle honte !
Tout ce beau monde navette entre Paris et les US en première classe mais vient nous donner des leçons d'écologie. Quelle farce !
Même pas scandaleux, seulement ridicule. Et totalement stupide car personne ne leur accorde plus le moindre crédit.
Qu'ils et elles publient donc leur feuille d'imposition et leur bilan carbone. Qu'ils accueillent un SDF chez eux. Qu'ils aillent un peu se frotter aux "méchants" flics (qu'ils étaient les premiers à ovationner après Charlie...) sur le gril depuis des mois ! Mais surtout, qu'ils se taisent et se contentent de faire leur métier. Alors, p'têt qu'on ira les voir...
Rédigé par : Alpi | 08 mai 2019 à 13:00
@ Wil | 08 mai 2019 à 01:16
"C'est Daffy Duck en pire qu'un canard."
Question pléonasme à citer dans toutes les bonnes publications.
Ceci dit vous vivez dans le passé Wil - je me permets -, elle ne sont plus tout à fait fraîches non plus, sortez de votre grotte, le ciel est bleu, la mer est opale aujourd'hui.
Rédigé par : Giuseppe | 08 mai 2019 à 12:32
@ vamonos | 08 mai 2019 à 10:10
"Quelques milliers de Gilets jaunes imposent leur chienlit, il s'agit d'une dictature."
La tête et l'attitude d'un ou deux "leaders" des GJ en ce 8 Mai rappellent un peintre loupé, outre-Rhin, citoyen lambda, qui avait aussi ses casseurs et a mal fini, et nous avec !
Bien sûr qu'il y a de la graine de dictateur parmi ces gens !
Rédigé par : Claude Luçon | 08 mai 2019 à 12:20
@ DESPLATS Guillaume | 07 mai 2019 à 16:10
Ainsi vous estimez que les Gilets jaunes ne sont pas respectés, mais vous ne considérez pas le manque de respect subi par les automobilistes bloqués sur leur trajet entre le domicile et le travail ? Que dites-vous des commerçants asphyxiés économiquement ? Les policiers sont-ils estimés à leur juste valeur de défenseurs des usages républicains ?
Vous savez très bien que les Gilets jaunes sont plus respectés que leurs innombrables victimes !
Quelques milliers de Gilets jaunes imposent leur chienlit, il s'agit d'une dictature.
Rédigé par : vamonos | 08 mai 2019 à 10:10
@ semtob | 07 mai 2019 à 20:31
« BFM et autres ondes ont beau faire pour tartiner à longueur de journée la propagande macronesque, il est évident que nous devons entamer un jeûne médiatique pour écraser à plate couture les démons du bourrage de crâne.
Les sondages commandés par Macron ne doivent pas étouffer et manipuler les intentions de vote.
Et la pétition des artistes amis de Hollande et de Macron est comme vous le soulignez la nouvelle blagounette. »
J’ai l’impression que nous ne regardons pas la même chaîne BFM.
Pour ma part j’ai plutôt vu des micros et caméras ouverts 24H sur 24 aux « figures » des Gilets jaunes plutôt qu’une propagande pro-Macron. Mais peut-être que celle-ci passait après 23H.
Quant à la pétition des artistes, je veux bien admettre que ce sont les amis de Hollande qui ne ratent jamais une occasion de tacler celui qui lui a piqué sa place, mais en aucun cas ceux de Macron vu que depuis six mois les Gilets jaunes réclament à cor et à cri sa démission dans chacune de leurs manifs du samedi.
Rédigé par : Achille | 08 mai 2019 à 10:09
Vous avez eu, lors de l'émission de Pascal Praud où vous participiez, à propos de l'individu de Blagnac finalement maîtrisé, une phrase très singulière (de mémoire):
"Cet individu serait en quelque sorte le bras armé des Gilets jaunes".
Même si c'est pour faire un bon mot pour le salon de Pascal Praud, votre parole est trop appréciée pour tomber dans une telle médiocrité.
Les réminiscences qu'appelle la notion de "bras armé" dans le climat actuel et dans cette prise d'otages, font que cette expression me paraît condamnable et bien légère.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 08 mai 2019 à 09:29
Comment évoluera le mouvement des Gilets jaunes ?
Bonne question comme disait l'autre, merci de la poser.
La mascarade des bobos parisiens est une farce, Francis Lalanne a le mérite d'avoir officialisé la mascarade, et les listes de Gilets jaunes ne sont pas crédibles.
Encore une fois on atteint là les limites de la représentativité dans une démocratie moderne, où les mouvements de fond de la société ne sont pas pris en compte institutionnellement, peut-être parce que ce sont des mouvements de fond, et qu'ils demandent une certaine maturité pour être accessibles.
La réponse du président qui se limite en pouvoir d'achat est pertinente à l'instant mais sur la durée il ne répond pas à une demande diffuse d'un fonctionnement interactif pouvoir-citoyens qui est ce qui est demandé. Macron a parlé de patriotisme inclusif, alors que ce qui est demandé est un patriotisme interactif.
Il vient de se passer un épisode grotesque et en même temps révélateur à Blagnac, une prise d'otages, par un ado se prétendant le "bras armé" des Gilets jaunes. Heureusement tout a bien fini.
Mais j'en suis venu à faire un rapprochement avec ce qui s'est passé en Europe après les mouvements qui ont secoué les sociétés au cours de l'année 1968 où la parole s'était libérée et les moeurs avaient évolué de façon décisive. Nous vivons encore sur cette libération.
En France le départ du Général de Gaulle a été une forme de réponse institutionnelle à ce mouvement.
Dans d'autres pays il n'y pas eu de réponse institutionnelle proprement dite.
Le résultat est que cette absence de réponse a entraîné l'apparition de mouvements terroristes qui se proposaient de changer la société par la violence.
Les Brigades rouges en Italie, nées en 1970, la Fraction Armée Rouge en Allemagne née en 1968 sont des tentatives violentes de réformes sociétales qui n'avaient pas eu lieu.
En France, Action directe a démarré plus tard en 1977, parce qu'il y avait eu un semblant de réformes institutionnelles.
Il ne faudrait pas que l'absence de réformes institutionnelles, de vraies, de celles qui impliquent une interactivité pouvoir-citoyens, n'aboutisse à une dérive violente, nous en avons assez avec le terrorisme islamiste.
Rédigé par : Tipaza | 08 mai 2019 à 08:42
"Si j'étais président, contre une telle tribune, je nouerais un dialogue avec les Gilets jaunes."
https://www.youtube.com/watch?v=0iPR_-ZXOfs
Rédigé par : Wil | 08 mai 2019 à 08:33
D'accord avec DESPLATS Guillaume | 07 mai 2019 à 16:10 Catherine JACOB | 07 mai 2019 à 14:09.
Rédigé par : Noblejoué | 08 mai 2019 à 04:07
C'est terrifiant cette tête d'Emmanuelle Béart quand même. C'est Daffy Duck en pire qu'un canard. Au moins un canard ça se contente de faire coin-coin... bref.
Elle qui a été une bombe atomique quand elle avait 30 ans, c'est terrible de la voir comme ça. On ne sait plus à quoi ça ressemble. A rien à part à une catastrophe industrielle de la chirurgie esthétique.
Ça devrait être une leçon pour toutes ces soi-disant "féministes" (et mon c*l c'est du poulet !) mais non, c'est plus fort qu'elles, il faut qu'elles y passent quand elles ont le fric et à la fin elles ressemblent à la créature de Frankenstein.
L'autre Binoche, comme son nom l'indique, elle a toujours été co*ne de toute façon donc il n'y a rien d'autre à dire à la base mais sa gue*le va finir comme les murs de Jéricho comme elle est partie.
Je sais, je suis un sacré FDP.
Rédigé par : Wil | 08 mai 2019 à 01:16
"Ce n'est pas parce que Bernard-Henri Lévy (BHL) a mis entre parenthèses son intelligence"
Je ne savais même pas que BHL avait une intelligence. Je ne l'ai jamais vu avec en tout cas mais je ne suis pas un fan. Ceci explique sûrement cela.
Au fond, le problème de ce billet de M. Bilger est qu'il critique ceux qui critiquent ce qu'il aime parce qu'ils le critiquent, ce qui fait plus ou moins 1-1=0 et donc ce billet n'a aucune valeur intellectuelle.
C'est dommage.
Rédigé par : Wil | 08 mai 2019 à 00:51
Je ne pouvais passer à côté.
Sur un autre fil certains avaient contesté une certaine légitimité à émettre un avis, ou avaient émis des suppositions des plus loufoques. Quel rapport avec ce billet ? Eh bien, à chacun sa vision, le journaliste a dû nous entendre, cela vaut bien l'appel de ces artisses comme aurait dit Coluche, je pense :
https://goopics.net/i/ynJQN
Rédigé par : Giuseppe | 07 mai 2019 à 21:49
@ Michelle D-LEROY | 07 mai 2019 à 17:34
Soit ils considèrent qu’Emmanuel Macron est le dernier rempart contre le RN.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 07 mai 2019 à 21:43
"Ce n'est pas parce que Bernard-Henri Lévy (BHL) a mis entre parenthèses son intelligence et sa sensibilité en ce qui concerne ses appréciations sur les Gilets jaunes que nous sommes obligés d'applaudir le délire pontifiant de ces représentants…" (PB)
Bigre il ne manquait plus que lui ! Nous sommes sauvés, comme tous ceux qui l'ont approché et à qui il a servi ses conseils, le phare de la pensée française au goût de chantilly pour ceux qui apprécient à sa juste valeur sa production écrite… Au fait quelle production ? Le Marsupilami de la vision pour lecteur en bas âge.
Michel Onfray m'avait fait bien sourire quand il avait dit de lui qu'il aurait été incapable de positionner la Libye sur une mappemonde. Avant, bien sûr, d'entrer en scène avec toute l'intelligence dont il sait faire preuve pour amener des déroutes. Pauvres de nous.
Rédigé par : Giuseppe | 07 mai 2019 à 21:26
Pourquoi en parler ?
Ce n'est que leur coup de pub habituel !
Les Gilets jaunes leur volaient la vedette, ils la récupèrent à la façon de nos amis Britanniques: "If you can't beat them, join them !".
Dame Binoche est celle qui nous expliquait que le gouvernement de George W. Bush avait organisé l'attaque du 11 Septembre.
En France quand on est c**s on est 1 400 représentants du monde de la culture, comédiens, écrivains, dessinateurs, réalisateurs, musiciens !
Rédigé par : Claude Luçon | 07 mai 2019 à 21:14
"Les hommes les plus humains ne font pas les révolutions : ils font les bibliothèques ou les cimetières." Malraux, repris de Patrice C.
Un certain BHL, luisant de blanc sous sa chemise en guise de Marcel de reconnaissance et Malraux raté à ses heures… Et Dieu sait qu'elles sont nombreuses ses heures.
Sa plus grande conquête un chemisier, ses exploits en boutonnière, à la mercerie du coin quand il faudra remplacer les boutons, et un fer à repasser comme emblème, je n'ose pas le cirage Kiwi de mon grand-père, pour lustrer les bottines de ses exploits guerriers.
"Qu'autre pouvoir humain, tant fût audacieux,
Se vantât d'égaler celle qui fit égale
Sa puissance à la terre et son courage aux cieux."
Rédigé par : Giuseppe | 07 mai 2019 à 21:05
Cher Philippe,
Nous devons admettre que les nouveaux acteurs sont bien les Gilets jaunes et que les ronds-points connaissent plus de succès que les salles obscures.
C'est qu'il n'y a plus un chat devant les télés, plus un chat dans les musées, à part le glorieux Toutankhamon qui séduit encore les esprits.
Pourquoi aller faire une promotion en chaîne sur les studios alors que le film qui triomphe est le mystère des Gilets jaunes ?
Ils ont su créer une unité de temps, de lieu, d'action, un espace de tragédie. Mais aussi un espace de convivialité pour danser, boire, fumer, draguer, déguster moules et merguez, un espace de vraie vie contre la solitude pour briser l'intelligence artificielle.
Des filets et défilés tentent de se faufiler sur les allées du pouvoir et plus personne n'y pourra rien.
Macron a voulu accélérer leur mort, le sens de leur vie et tel le scorpion il s'est piégé dans son petit cercle des amis disparus.
Heureusement, Nicolas Sarkozy est devenu la personnalité préférée des Français et Bellamy va faire une bouchée du coucou.
BFM et autres ondes ont beau faire pour tartiner à longueur de journée la propagande macronesque, il est évident que nous devons entamer un jeûne médiatique pour écraser à plate couture les démons du bourrage de crâne.
Les sondages commandés par Macron ne doivent pas étouffer et manipuler les intentions de vote.
Et la pétition des artistes amis de Hollande et de Macron est comme vous le soulignez la nouvelle blagounette.
Le cygne noir n'est rien d'autre qu'une idée de Hollande pour faire peur au vilain petit canard.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 07 mai 2019 à 20:31
Pourquoi jamais de références ou de noms sous les clichés du blog ?
Rédigé par : michelle lafleur | 07 mai 2019 à 20:09
Européennes : les 33 listes
J'invite chacun à chercher les 33 listes. Ce n'est pas triste.
Outre les partis attendus, on notera une liste royaliste, le parti pirate, une liste jeune, une liste féministe, une liste Esperanto, une liste animaliste...
Parmi ceux qui ont renoncé signalons « Cannabis sans frontières ».
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 mai 2019 à 19:46
Vous avez raison, M. Bilger, c'est une démarche ridicule, et peut-être insensée. Sans doute moins que celle de la duchesse de Montmorency et du duc de Crillon, faisant la queue des heures durant pour assister à la première de Figaro. On verra bien...
Rédigé par : Metsys | 07 mai 2019 à 19:24
On évoque les Gilets jaunes, mais quels Gilets jaunes : ceux majoritaires de novembre 2018 et des giratoires, ou ceux qui subsistent sous ce vocable mais sont essentiellement infiltrés et manipulés par l'extrême gauche (anarchistes et autres black blocs) ?
La phrase que je retiens de ce billet, Monsieur Bilger, est la suivante : "A la fois comprendre les Gilets jaunes mais leur conseiller une halte, un honorable changement de registre qui n'aurait pas été la victoire d'Emmanuel Macron mais celle d'une République enfin de retour dans ses fondamentaux".
Non seulement ils sont arrivés trop tard mais ils n'ont pas dit ce qu'il aurait fallu.
Le problème fondamental est que monsieur Macron n'est nullement républicain. Il me semble qu'il fait partie de ces dirigeants qui sont convaincus que l'homme doit s'adapter à leur société techniciste et technocratique. A défaut, ces populations du monde ancien ne sont guère prises au sérieux ni leurs aspirations prises en compte. Ou alors à la marge, juste pour pouvoir continuer leur action de sape du système républicain démocratique qui donne la souveraineté aux peuples et non aux purs technocrates !
Cela me fait penser à l'excellent essai qu'a écrit Barbara Stiegler, «Il faut s'adapter. Sur un nouvel impératif politique» dont on trouve l'annonce sur le site de Gallimard : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/NRF-Essais/Il-faut-s-adapter
De la présentation on peut retenir ce passage : "La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d’une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l’espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de «néolibéralisme» : néo car, contrairement à l’ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l’ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l’État (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l’espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte
Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l’état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d’experts peut tracer la voie de l’évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts."
Le darwinisme social en quelque sorte, dont la politique de messieurs Macron et Philippe montre à l'évidence qu'ils en sont les adeptes et exécuteurs. Modèle sur lequel est aussi fondé l'Union européenne.
Dans cette optique, les peuples sont ignares et doivent donc être "rééduqués", ce qui rappelle furieusement une forme de totalitarisme qui se veut plus soft que ceux de Staline ou Hitler, ou même Mussolini.
On le voit à l’œuvre en Chine où le problème démocratique ne se pose pas !
Pour plus d'éléments, on peut lire cet extrait plus complet du début du livre :
https://flipbook.cantook.net/?d=%2F%2Fwww.edenlivres.fr%2Fflipbook%2Fpublications%2F475934.js&oid=3&c=&m=&l=&r=&f=pdf
Il s'agit donc d'un conflit de fond qui oppose un peuple conscient d'exister, qui a encore des références sur ce qu'est (ou qu'était) une "nation", gros mot que monsieur Macron a osé prononcer lors de sa conférence de presse alors que lui-même et ses semblables n'ont eu de cesse d'organiser l'Union européenne sur la disparition des nations et d'accuser les peuples de "populisme" opposé à leur "progressisme"...
Il fallait entendre ce matin monsieur Jean-Louis Bourlanges sur Radio Classique (https://www.radioclassique.fr/radio/emissions/matinale-de-radio-classique/esprits-libres/#livePlayer) appeler à voter pour une "Europe puissance" qu'ils appelleraient à présent de leurs vœux alors qu'ils sont ceux qui l'ont dotée d'institutions qui en ont fait ce qu'elle est : un nain politique, à la remorque des Etats-Unis, maintenant complètement désemparé par le lâchage de la puissance tutélaire qui, elle, par la voix de monsieur Trump, défend exclusivement ses propres intérêts ! Et ce, depuis 1945...
Pathétique appel en vérité !!
Alors, Monsieur Bilger, je crains que, faute d'une remise en cause des fondements de la politique macronienne (et "philipparde"), la chienlit ne perdure longtemps encore. D'autant que l'université est, comme en 1967, noyautée par l'extrême gauche. Et l'on sait ce que cela a donné l'année suivante... D'autant aussi que leur entêtement à suremployer les forces de l'ordre pourrait finir par une lassitude telle qu'elles cesseront peut-être un jour de poursuivre l'action que leur impose le gouvernement...
Rédigé par : Robert | 07 mai 2019 à 19:15
@ Marc GHINSBERG
"Où sont passés les signataires habituels de gauche, les Michel Piccoli, les Juliette Gréco, les Josiane Balasko, les Guy Bedos, les Pierre Arditi et bien d’autres"...
Evidemment, comme 95 % des vrais faux socialistes, ils sont entrés en macronie et s'ils pétitionnent ce n'est pas pour les gueux trop franchouillards, mais pour ce qui fait chic, les pauvres venus d'ailleurs. Le PS stationne toujours à 5 % dans les intentions de vote, et on sait que les vieux soixante-huitards tels Cohn-Bendit ou Goupil pour ne citer qu'eux, que même certains au PCF (Robert Hue entre autres), et Laurent Bergé, sont aussi passés chez Macron.
On est tenté de dire : pauvres pauvres, il ne leur reste que quelques artistes en mal de publicité.
De deux choses l'une, soit M. Macron est un vrai socialiste, soit les bobos sont tous passés à droite…
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 07 mai 2019 à 17:34
Que la prochaine fois les GJ et leur cortège de Black Blocs viennent défiler exactions à la clé devant leur domicile et ils/elles seront bien content(e)s de voir rappliquer les forces de l'ordre !
Rédigé par : Malghorn | 07 mai 2019 à 16:15
Je souhaitais jeter un coup d'oeil, en bibliothèque, sur la fameuse liste des signataires du showbiz plaidant, hélas !, pour les jaunes.
J'y vais ce mardi, je prends trois Figaro et, pour une fois, un Libé... pour lire ma liste.
Raté ! Le texte est signé de quelques noms connus : Binoche, Béart...
Et on fournit un mail pour aller voir les 1 400 signataires.
Pas question !
Rédigé par : Patrice Charoulet | 07 mai 2019 à 16:11
Pour "nouer un dialogue" avec le président, encore faut-il être respecté.
Or du respect il n'y en a jamais eu.
Où est le respect quand Gérald Darmanin parle au début du mouvement de "peste brune" ? Ou quand Benjamin Griveaux évoque ces Français "qui fument des gitanes et roulent au diesel" ?
Où est le respect quand on accuse de tous les maux les Gilets jaunes, qui sont pêle-mêle beaufs, antisémites, complotistes, fascistes ou autre ?
Où est le respect quand le ministre de l'Intérieur lâche délibérément des fake news en accusant les GJ d'avoir "attaqué" la Pitié ?
L'exemple vient d'en haut : il suffit de revoir les catastrophiques "petites phrases" de Macron au cours de ses déplacements...
Ouvrons les yeux et ayons la lucidité de reconnaître que :
1. le mouvement dure parce que le gouvernement est incapable d'apporter une réponse politique à la crise qui secoue notre pays ;
2. le mépris de classe de l'ensemble de LREM les rend hermétiques à tout dialogue. Un exemple parmi tant d'autres : certains députés du groupe LREM ont eu l'élégance de traiter la député Caroline Fiat de "bac-2" parce qu'elle est aide-soignante...
Impossible de faire société avec des personnes pareilles, persuadées d'être supérieures aux petites gens au point de les haïr, alors que dans l'isoloir, tous les citoyens sont égaux en droits et en dignité...
Rédigé par : DESPLATS Guillaume | 07 mai 2019 à 16:10
@ Exilé 07/05 09:09
« M. Macron, habitué à manier le monologue, ne sait pas (...) écouter ce qu'on lui dit ».
Je pense qu'il sait très bien écouter ce qu'on lui dit mais qu'il a peut-être en revanche beaucoup plus de difficultés à entendre ce qui lui est dit !
A sa décharge, je dirai cependant que de tout ce que l'on écoute, beaucoup ne peut ou ne mérite pas d'être retenu.
Et qui a exercé quelques responsabilités sait très bien que, même en étant à l'écoute de ses subordonnés, toutes les suggestions ou revendications ne peuvent systématiquement être satisfaites pour tout un tas de très bonnes raisons.
Et cela est donc encore plus vrai pour celui qui exerce la plus haute des responsabilités et qui doit composer avec des contraintes que nombre de ses contradicteurs ignorent ou veulent délibérément ignorer.
Rédigé par : Michel Deluré | 07 mai 2019 à 16:05
J'ai lu l'article / tribune de Libération.
En fait, les signataires revendiquent de ne pas être dupes de la façon dont la crise GJ a été et continue d'être gérée. C'est leur droit de leur faire publiquement savoir dans un pays de libre expression.
Ils ne disent pas "Les GJ c'est nous". Ils disent :
"Nous ne sommes pas dupes. La violence la plus menaçante est économique et sociale."
Qui souhaite dire le contraire?
"C’est celle de ce gouvernement qui défend les intérêts de quelques-uns aux détriments de tous et toutes. C’est la violence qui marque les corps et les esprits de celles et ceux qui s’abîment au travail pour survivre.
Puis nous devons – c’est une urgence historique – affronter collectivement la crise écologique et trouver des solutions justes et efficaces, afin de laisser un monde vivable à nos enfants."
Qui ne le voudrait pas ?
Samedi dernier à Metz, les GJ et les manifestants du G7 confondus étaient environ trois mille, opposés à autant de forces de police soit environ six mille individus sur la place de Metz.
Le tout semble avoir été géré sans incident majeur. Ce qui prouve que c'est possible quand des gens compétents sont à la manœuvre de part et d'autre et/ou sont bien conseillés par de bons stratèges.
Pourquoi est-ce que ce n'est pas toujours le cas?
Cela dit, hors du périmètre stratégique, de petits malins ont manifesté de façon provocatrice en laissant tourner sans nécessité leur moteur pendant des heures tout en faisant semblant de pianoter sur leur ordinateur à l'intérieur du véhicule, restant sourds à toute interpellation.
A quoi ça rime ?
Qu'est-ce qu'on est censé comprendre d'une telle attitude ?
Il n'y a pas eu que la tribune publiée dans le quotidien Libération mais le slogan "nous ne sommes pas dupes" a été également porté dans la rue.
Je me demande combien, outre les célébrités figures de proue du slogan, il y a de signatures d'intermittents du spectacle dans ce manifeste.
« Faut-il se moquer de ces ouvriers de la 25e heure.»
Matthieu (20,1-16) :
La parabole des ouvriers de la onzième = dernière heure ne dit-elle pas que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers » ? Et pourquoi cela ? Mais tout simplement parce que le contrat fait loi entre les parties, les premiers comme les derniers ayant été d'accord pour recevoir un salaire d'un denier ne faisant pas mention restrictive d'un salaire horaire mais d'une tâche.
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@ jack | 07 mai 2019 à 10:19
«il y a 1 400 opportunistes qui tentent de prendre le train en marche.
Mais il en a fallu du temps pour réunir 1 400 signatures.»
Si l'on songe à l'appétit théâtral du couple présidentiel, sans doute n'est-il pas inutile que les pros des métiers du spectacle montent eux aussi au créneau. Eux ne cassent rien, du moins pas tous... ;)
Rédigé par : Catherine JACOB | 07 mai 2019 à 14:09