Le président de la République, affichant trop vite sa certitude que les Gilets jaunes n'ont plus de "débouché politique", est tout entier tendu vers les élections européennes du 26 mai. Au point d'être devenu, de manière dangereusement partisane si les suites ne correspondaient pas à son engagement ostensible, la véritable tête de liste de LREM, Nathalie Loiseau, mauvais choix, en demeurant la responsable nominale. Comment Emmanuel Macron, déchaîné contre le RN, fera-t-il demain pour concilier honnêteté démocratique et défaite politique si celle-ci survient ? (Le Figaro).
Pour la liste des Républicains je suis frappé par l'étrange abstention de Nicolas Sarkozy qui retarde l'expression d'un soutien clair et explicite. Je n'ose croire qu'il pourrait être tenté de traduire sa complicité amicale renouvelée avec Emmanuel Macron, sinon par un aval ambigu, en tout cas par une prudence publique ?
Le président de la République considérant que les Gilets jaunes n'ont plus d'avenir politique prend évidemment acte de la baisse quantitative, chaque samedi, du mouvement et du fait que l'adhésion publique à cette effervescence durablement inédite n'a cessé de décroître.
Ce constat peut être fait par quiconque même si artificiellement certains, focalisant leur hostilité sur la police et le ministre de l'Intérieur - "à coups de com' et de matraques" (Mediapart) -, prolongent ce désordre créatif au-delà, aujourd'hui, de son intensité réelle.
Ce qui manifeste le déclin des Gilets jaunes et la lassitude républicaine à leur égard tient d'abord au fait qu'on n'hésite plus à s'interroger sur eux comme s'ils appartenaient au passé et autorisaient déjà l'établissement d'un bilan.
Dans une émission récente des Vraies Voix de Sud Radio, nous nous sommes questionnés ainsi : "Les Gilets jaunes ont-ils transformé la France ?"
J'ai tenu la position, accordée avec celle d'Ivan Rioufol intervenant téléphonique, qui consistait à souligner que les Gilets jaunes n'ont pas transformé la France mais qu'ils l'ont réveillée.
Cette interrogation postule évidemment que la France aurait eu besoin d'être transformée. Si on accepte cette pétition de principe, ce n'est pas minimiser le rôle politique et social des Gilets jaunes, dans leur définition acceptable, que de leur prêter seulement une influence et pas du tout une action. S'ils ont contraint le président à mettre en oeuvre et en dialogues le Grand débat national et à proposer des mesures qu'il estime décisives, ils n'ont pas à proprement parler accompli autre chose que d'inciter la France à réfléchir sur elle-même.
Ils ne l'ont pas transformée ou seulement de telle manière qu'après eux, elle ne pourra plus laisser de côté l'ensemble des problématiques et des enjeux - des plus quotidiens aux plus proches des phénomènes de pouvoir - qui ont bouleversé notre pays, son esprit public.
Les Gilets jaunes ont troublé, inspiré, dénoncé, indigné, ému et questionné. Ils ont été le caillou obsessionnel dans la chaussure nationale, l'épine dérangeante dans le doigt républicain, la globalité triste, amère, désespérante, vindicative, parfois violente apposée sur une France indifférente ou oublieuse de certains de ses enfants, un cri résonnant trop fort pour qu'un silence, ensuite, puisse lui succéder sans éprouver de la mauvaise conscience.
C'est beaucoup ; mais non, ils n'ont pas transformé la France. Ils n'auraient pas pu le faire d'ailleurs.
Le président de la République a, en anticipant l'absence de débouché politique, feint de négliger que, même s'il ne leur suffit pas - j'en doute un peu car ce pourra être leur première démarche d'opposition concrète vraiment préjudiciable au pouvoir -, le scrutin européen sera, pour les Gilets jaunes, le défouloir de pouvoir dire non à Emmanuel Macron, qui a fait du 26 mai une affaire personnelle.
Eux aussi.
@ breizmabro | 23 mai 2019 à 16:11
@ breizmabro | 20 mai 2019 à 14:42
Vous avez mal compris mon propos.
Quand je parle de l'acharnement des médecins, c'est leur acharnement à vouloir faire mourir Vincent Lambert, comme je l'ai dit par une euthanasie active.
La décision de la cour d'appel est une très grande victoire pour Vincent Lambert, et pour tous ceux qui sont dans son cas.
Je parlais de M. Schumacher, dont je pense que l'état, après son accident et six mois de coma, est peut-être aussi dramatique que celui de Vincent Lambert. Mais M. Schumacher est protégé par sa famille qui assume les soins.
Est-ce qu’Agnès Buzin est une bonne ministre de la Santé, qui par son histoire familiale devrait se méfier des méthodes totalitaires ?
Comme pour le mariage pour tous, on va accorder un « droit à l’euthanasie » pour tout le monde, qui sera la norme, à charge pour ceux qui ne veulent pas être euthanasiés de le dire de leur vivant.
Et les médecins devraient se souvenir de leurs grands prédécesseurs, les grands mandarins qui ont fait la médecine française, les Pasteur, les Claude Bernard, Jean Hamburger, Jean Dausset, Jean Bernard, et tous les autres, et ne pas faire une médecine qui nous ramène à la cosmogonie tribale.
En ce qui concerne les avocats des Lambert, ils sont payés par la Fondation Jérôme Lejeune.
Et pour ma part je ne m'inscrirai pas sur le registre du Grand Abattoir National, dixit Savonarole.
Les avocats de Vincent Lambert ont gagné une bataille, ils n'ont pas encore gagné la guerre.
Rédigé par : anne-marie marson | 24 mai 2019 à 14:16
Oui, Zonzon, c'était lui qui suivait, tout pensif, le chemin de Mycènes...
Savonarole, prénom Hippolyte :
"J’arrive, je l’appelle ; et me tendant la main,
Il ouvre un œil mourant qu’il referme soudain :
« Le ciel, dit-il, m’arrache une innocente vie.
« Prends soin après ma mort de la triste Aricie.
« Cher ami, si mon père un jour désabusé
« Plaint le malheur d’un fils faussement accusé,
« Pour apaiser mon sang et mon ombre plaintive,
« Dis-lui qu’avec douceur il traite sa captive ;
« Qu’il lui rende… » À ce mot, ce héros expiré
N’a laissé dans mes bras qu’un corps défiguré :
Triste objet où des dieux triomphe la colère,
Et que méconnaîtrait l’œil même de son père."
Maintenant, avec la gauche qui, semble-t-il, aurait gagné aux Pays-Bas, il tente de rassembler les miettes de ses beaux quartiers, pour mieux accomoder le grain de caviar qu'il nous reste, celui que nous n'avons jamais su partager.
"De profundis clamavi ad te, Domine, Domine, exaudi vocem meam.
Fiant aures tuæ intendentes in vocem deprecationis meæ." (Du fond de l'abîme je crie vers vous, Seigneur, Seigneur, écoutez ma voix.
Que vos oreilles soient attentives aux accents de ma prière.)
Psaume 130
Rédigé par : Aliocha | 24 mai 2019 à 10:41
@ Savonarole 23 mai 23 h 20
Est-ce donc vous, sombre et pensif, que j’aperçus l’autre jour contemplant ce sinistre échafaudage ?
Rédigé par : Zonzon | 24 mai 2019 à 08:06
@ hameau dans les nuages | 23 mai 2019 à 23:55
Tous ces cas sont douloureux. Raison de plus pour les traiter avec humanité et non en se référant à des principes idéologiques surannés.
Rédigé par : Achille | 24 mai 2019 à 07:19
@ Achille | 23 mai 2019 à 13:12
"La vie ne se limite pas au bon fonctionnement des organes vitaux, mais à la possibilité, pour un être vivant, de communiquer avec le monde extérieur, prodiguer son amour à ses proches, apprécier les beautés de la nature, bref, profiter de la vie. Certainement pas d'être enfermé dans son corps."
Et bien cela en fait du monde à éliminer ! Les hôpitaux psychiatriques et les centres pour handicapés mentaux profonds en sont pleins. Je comprends votre raisonnement mais où sont les limites ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 23 mai 2019 à 23:55
Ce soir, le plus nul c'est Jean-Christophe Lagarde, l'arbitre des nullités, "le bon sens près de chez vous" (pub BNP des années 70)... y a pas pire qu'un centriste.
Quant à Léa Salamé, elle doit s'arracher les cheveux d'avoir misé sur le canasson Glucksmann.
De passage à Paris, je suis passé devant le 13 rue Duroc dans mon quartier, le VIIe arrondissement (je m'en excuse), c'était le siège des Radicaux de gauche, figurez-vous qu'ils ont disparu, l'hôtel particulier est en vente, ils sont partis, disparus, il est en ravalement une SCI nous l'indique.
Quel que soit le résultat des élections, il faudra tout de même évoquer la disparition de la gauche. Un billet s'impose.
Ma génération aura dû supporter cette gauche morale, qui donnait des leçons à la terre entière, j'ai vu boulevard Saint-Michel défiler les étudiants de La Sorbonne pour soutenir Pol Pot, Staline, Mao, Allende, Castro, et j'en passe.
Puis, on a trouvé Mitterrand sublissime car il lisait Chardonne, ah mon dieu !
On a érigé en stèle Badinter, alors que la peine de mort a été abolie en 1964 au Royaume-Uni et en 1865 en Bolivie... Cherchez l'erreur.
La grande révélation de cette élection ne sera pas le score de Marine Le Pen, ce sera plutôt la disparition de la Gôche, une plaie, qui aura mis cinquante ans à crever.
Rédigé par : Savonarole | 23 mai 2019 à 23:20
22:00 H
J'imagine nos hôtes sous leur couette, tétanisés devant leur TV Grundig, un mug de tisane en main, regardant l'émission du siècle.
Ruth Elkrief et Apolline de Malherbe devant une meute de fauves, Blandine dans la fosse aux lions.
Oh, doux Jésus, j'en tremble !
Pourtant, ce n'est qu'un carrousel de nullités, des chevaux de bois, cinq euros pour refaire un tour, un juke-box de vieux tubes, du Dick Rivers...
Rédigé par : Savonarole | 23 mai 2019 à 22:14
Ruth n'a jamais eu les dents aussi blanches, elle a dû passer chez Kärcher avant l'émission du siècle.
Ultra Bright sur gencives mauves, c'est chic, mais ça signe un âge. Les deux couleurs détonnent. Prouesse dentaire.
Fernandel était moins prétentieux...
Rédigé par : Savonarole | 23 mai 2019 à 21:44
Vincent Lambert est un bien-portant horizontal aux lésions cérébrales irréversibles suite à un accident automobile. Il y a l'aspect bassement matériel. Ayant travaillé aussi en milieu hospitalier, un tel cas avec assistances diverses humaines et matérielles c'est au bas mot 3 000 € par mois. Qui paye est de l'ordre du privé c'est aussi nos z'impôts étant donné que l'ancien infirmier est dans un établissement public depuis plus de dix ans.
Inextricable... la loi belge est sûrement mieux faite que la française, établissant un ordre de priorité lorsqu'il y a ces cas douloureux et une décision à prendre : le conjoint d'abord puis les enfants majeurs et les parents. Puisqu'on ne peut rien pour celles de VL, on peut toujours réduire les fractures de sa famille. Sans certitude et c'est du long voire du très long terme. Religion est étymologiquement liaison, relier. Des vivants.
Quand les atermoiements judiciaires font écho aux avancées de la médecine sur fond de considérations philosophico-mystiques. "Est-ce que Vincent souffre ?" est la question numéro 1 pour moi. Et son corollaire : "Vous en êtes sûr(e) ?"
Rédigé par : scoubab00 | 23 mai 2019 à 19:09
@ Deviro 23 mai 2019 à 11:13
Drôôôle. Mais qui va l'inviter dans son prochain dîner ? :D
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@ stephane 22 mai 2019 à 19:14
Je suis assez d'accord avec votre raisonnement.
D'après des informateurs bien informés il semblerait que Vincent Lambert ait quitté le giron familial parce que la seconde femme de son père (papy était, dans sa jeunesse, un chaud lapin, dit-on) faisait régner une sorte de secte religieuse au sein de la famille, allant mettre le jeune Vincent (environ 10 ans) dans une école catholique traditionaliste. Il en aurait beaucoup souffert d'où sa décision à l'âge adulte de "se tirer" de ce monde.
Devenu infirmier et ayant vu ce qu'il a vu dans l'exercice de sa profession il 'aurait' dit à ses collègues et à sa femme qu'il ne voulait pas "finir comme ça".
La femme de Vincent Lambert n'est pas veuve certes mais elle peut prendre modèle sur sa belle-mère et prendre un amant même marié et père de famille. Comme chantait Brel "il faut bien que le corps exulte".
La suite du feuilleton deviendra intéressante à suivre lorsque Pierre Lambert (qui n'a reconnu son fils Vincent que lorsqu'il avait 6 ans) sera atteint de la maladie d'Alzheimer et ne souviendra plus qu'il a une femme et des enfants.
J'imagine que la Viviane, maligne comme elle est, aura fait le nécessaire pour devenir la tutrice de son vieux mari et qu'elle lui aura fait signer une "donation universelle au conjoint survivant".
Si j'étais scénariste quel beau biopic ça ferait :D
Rédigé par : breizmabro | 23 mai 2019 à 16:11
@ hameau dans les nuages | 22 mai 2019 à 18:34
« Ah bon ? Un combat acharné vaut bien cette scène déplacée. »
Je pense qu’un avocat peut utiliser d’autres termes que ceux d’un supporter du PSG, tribune Boulogne, pour manifester sa joie d’avoir obtenu gain de cause. D’autant que là il ne s’agit pas d’un match de football, mais de la vie d’un homme qui depuis onze ans vit dans un état neuro-végétatif.
Alors certes, il n’est pas en fin de vie vu que ses organes vitaux (cœur, poumons, reins, foie, etc.) fonctionnent parfaitement. Mais c’est bien pire que ça car il peut rester dans cet état pendant encore des décennies vu qu’il n’a que 42 ans.
Je ne souhaite à personne de vivre cette situation infernale, même pas à l’avocat des parents de Vincent Lambert.
La vie ne se limite pas au bon fonctionnement des organes vitaux, mais à la possibilité, pour un être vivant, de communiquer avec le monde extérieur, prodiguer son amour à ses proches, apprécier les beautés de la nature, bref, profiter de la vie. Certainement pas d'être enfermé dans son corps.
Rédigé par : Achille | 23 mai 2019 à 13:12
@ stephane | 21 mai 2019 à 14:36
"Charoulet, c'est la Stasi de ce blog... qui se cache derrière les pseudos ? pour qui va voter qui ?... Des relents d'Allemagne de l'Est et une atmosphère pestilentielle avec des dossiers sur beaucoup d'intervenants, et tout cela pour parler de lui et faire sa psychanalyse. Comme le disait une participante : c'est la calamité de ce blog"
Mais non, mais non ! c'est le plus pacifique des hommes !
Il vient de terminer la petite cathédrale gothique de Dieppe : 3608 allumettes, 812 cure-dents d'occase et 23 tubes de super-glu.
Il vient d'attaquer ND de Paris mais il a un problème avec les gargouilles...
Rédigé par : Deviro | 23 mai 2019 à 11:13
@ Julien WEINZAEPFLEN
"La substitution de la démocratie directe aux corps intermédiaires se fera. C’est une question de temps.
Longtemps je croyais rêver en le désirant. On me disait que c’était une utopie et j’avais fini par le croire. J’en rêvais depuis 1984. Aujourd’hui, je sais sans fausse modestie que j’étais avec quelques autres en avance sur mon temps."
Rêver seulement !
Ce que vous entrevoyez là Julien n’est autre que le point oméga annoncé depuis 2000 ans !
Une collectivité humaine où les hommes zéléfemmes se rassemblent librement sur l’agora pour y discuter des plaisirs et des jours de la communauté !
Sans corps intermédiaires : de Monsieur le Président jusqu’au Maire de bourgade, grand-maître des permis de construire, des adjudications de ronds-points, de l’octroiement des emplois municipaux !
Comment ils disaient déjà : « Les préférés dans le cœur des Français » !
Naturellement les brutes ne sont pas au courant ; ils n’ont jamais rêvé de cette Arcadie peinte maintes fois par Poussin !
Les économistes, les neurones rivés sur des tableaux de chiffres, ont l’imagination anémiée et la cuistrerie chevillée au corps !
Bizarrement des bruits d’officine nous arrivent comme par hasard, comme d’hab ! Ils sont diffusées au compte-gouttes à l’Athélée dans les émissions pour intelauds.
Ces « officins », Julien, ont dû vous remarquer dans la grisaille et ont allumé un contre-feu.
On nous annonce que la génération montante qui sort des écoles « a peur », qu’elle rêve à des régimes autoritaires. On prononce même le mot « militaire » ; quelque chose comme dans les pays lointains : Egypte, Syrie, Amérique latine… le tiers-monde quoi !
Nous effrayer ils veulent. Mais rien Julien ne nous empêchera d’espérer que demain sera moins nauséabond qu’aujourd’hui !
L’un d’eux, un politicien celui-là, est allé jusqu’à évoquer le contrôle des naissances en Afrique ! Le malheureux ignore que faire des enfants est la seule passion véritable des Africains.
Toutes ces prémices maléfiques ne sont que pichenettes. Pour nous le double cône inversé du Dante a une pointe tournée vers le haut !
Viendra le temps où, à nuit tombante, la tâche diurne accomplie, nous irons dans les prairies danser parmi des jeunes filles botticelliennes.
Rédigé par : Zonzon | 23 mai 2019 à 08:15
@ Savonarole | 22 mai 2019 à 14:41
"La mort, c'est la fin des emmerdements" (LFC Voyage au bout de la nuit) »
Pourvu qu'il ait dit vrai...
Quelquefois la fin des emmerdements, ici-bas, c'est un instant : le Kyrie : Orbis factor du Graduel d'Aliénor de Bretagne
https://www.youtube.com/watch?v=sA7shBpD0js
Rédigé par : duvent | 22 mai 2019 à 20:45
Ce qui m'étonne c'est le décalage entre belle-maman Viviane Lambert et l'épouse de son fils.
L'épouse de Vincent Lambert n'est pas veuve, donc son héritage est bloqué, la succession n'est pas ouverte. Cette épouse dévouée semble-t-il ne peut divorcer et ne peut se remarier contrairement à sa belle-mère.
Le fils ne peut ressusciter puisqu'il n'est pas mort.
Viviane Lambert, divorcée, remariée, catholique traditionaliste, ne peut aller communier puisque le pape l'interdit. Dans quoi trouve-t-elle son salut ? Qu'expie son fils ?
Que cache ce recroquevillement derrière des convictions, que je ne partage pas, mais respectables ?
Et si Viviane Lambert avait donné un magot à son fils et avait peur que son épouse en hérite, en tant que dernière vivante du couple ?
Que Viviane Lambert ne veuille pas la suppression de l'alimentation de son fils, on peut le comprendre car on ne sait pas comment le corps va réagir, mais cette divorcée traditionaliste aurait-elle d'autres motivations, elle attend que Dieu rappelle son fils, alors que cela fait plus de dix ans qu'il essaie de l'emmener dans son paradis.
Cela cache peut-être une histoire de gros sous.
Rédigé par : stephane | 22 mai 2019 à 19:14
@ Achille | 22 mai 2019 à 08:24
"Quant à l'avocat des parents de Vincent Lambert, par son exaltation grotesque il a touché le fond de l'indignité."
Ah bon ? Un combat acharné vaut bien cette scène déplacée.
Ce qui est grotesque et pourtant devenant la normalité ce sont ce genre de faits divers rameutant des foules:
https://www.20minutes.fr/nice/2522823-20190521-nice-tue-lors-dispute-chien-recueille-70000-signatures-soutien
D'un côté une mère se bat pour que son fils, la chair de sa chair, ne soit pas fini comme un chien et de l'autre que la mort de son chien ne reste pas impunie.
Drôle de société quand même... Ou l'élimination d'une portée de chatons peut vous amener à monter les marches d'un tribunal mais qui autorise la déshydratation d'un humain jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 22 mai 2019 à 18:34
@ stephane | 22 mai 2019 à 10:18
Très juste.
Ce matin je me suis inscrit sur le grand Registre de l'Abattoir sur Internet, avec copie à mon notaire, j'ai une famille de bigots et je crains que leur immense et incommensurable amour pour moi ne me vaille quarante ans de souffrances sur un lit d'hôpital.
Philippe Bilger a eu ce matin chez Pascal Praud une expression lumineuse, "la bureaucratie de la mort". Superbe raccourci de ce cirque.
Mme Lambert ressemble tellement à ma belle-mère que ça m'effraie de rester vivant.
"La mort, c'est la fin des emmerdements" (LFC Voyage au bout de la nuit)
Rédigé par : Savonarole | 22 mai 2019 à 14:41
@ Xavier NEBOUT
"Un jeune morveux marié à une femme qui pourrait être sa mère"
Eh bien, voilà qui nous change des vieux troudxxs mariés à une femme qui pourrait être leur fille !
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@ Lucile et Patrice Charoulet
Entièrement d'accord avec Lucile. La question "Pour qui allez-vous voter ?" est même indécente. Et j'y répondrais volontiers : qu'est-ce que ça peut vous f... ?
On voit dans les AG de grévistes plus ou moins bidonnées ce que donne le vote à main levée...
Le pire du pire fut le procès de Louis XVI !
Si certains ont envie de dévoiler leurs intentions de vote, libre à eux. Mais le secret du vote doit être protégé.
Rédigé par : Alpi | 22 mai 2019 à 14:16
@ Michelle D-LEROY | 21 mai 2019 à 17:14
Vous avez parfaitement résumé l'essentiel.
Rédigé par : Exilé | 22 mai 2019 à 12:58
@ Christine L. | 21 mai 2019 à 16:42 @ duvent
« Ne me dites pas que vous avez lu Aulus Gellius, j'en tombe de ma chaise ! »
Ah, mais il faut remonter au plus vite sur votre chaise ; Goscinny est ma source... Et vous ?
Rédigé par : duvent | 22 mai 2019 à 10:53
Au rythme où cela va, on va bientôt entendre qu’il faut rétablir la peine de mort pour le médecin de Vincent Lambert...
Toutefois je pense que la récupération politique est limitée.
Je ne comprends pas pourquoi, s'il faut accélérer la mort de Vincent Lambert, il faut le faire par suppression de l’alimentation et non plus radicalement: une balle entre les deux yeux, une électrification...
Ou plus simplement une injection pour le laisser partir paisiblement sans rajouter la souffrance organique de la faim ?
Rédigé par : stephane | 22 mai 2019 à 10:18
Concernant l’affaire Vincent Lambert, Alba Ventura a parfaitement résumé la situation.
Il serait temps que les politiques (notamment ceux du RN et de LR) fassent preuve d’un minimum de décence et arrêtent de récupérer un drame familial pour des raisons purement électorales.
Quant à l'avocat des parents de Vincent Lambert, par son exaltation grotesque il a touché le fond de l'indignité.
Rédigé par : Achille | 22 mai 2019 à 08:24
@ Robert Marchenoir
«Concernant l'affaire Vincent Lambert, on notera à quel point la France s'abîme dans l'imbécillité et la superstition : des gens ont manifesté pour demander la "grâce" de Vincent Lambert au président de la République. Et ce dernier a déclaré (sur Facebook !...) qu'il "ne lui appartenait pas de suspendre la décision des médecins".»
Dans votre commentaire la phrase choquante est celle de Macron. Non, les médecins n'ont pas de décision à prendre ; ils peuvent conseiller, informer "techniquement", mais la décision appartient à l'intéressé, s'il peut s'exprimer ou s'il a pris la précaution de le faire à l'avance de manière irréfutable. Par défaut, cette responsabilité revient, aux termes de la loi, à la personne dite de confiance que chacun peut aussi désigner par avance.
Admettre que le médecin décide, c'est un jour ou l'autre, admettre que la décision reviendra à l'ARS ou au sous-chef du bureau des économies du ministère de la Santé.
Rédigé par : revnonausujai | 22 mai 2019 à 08:10
@ Savonarole | 21 mai 2019 à 21:48
Selon toute probabilité, les auteurs des dégradations seront condamnés solidairement aux réparations. C'est-à-dire que la totalité des dommages-intérêts pourra être demandée à n'importe lequel d'entre eux.
L’article omet de dire que c'est une saisie conservatoire, aucune condamnation n'étant encore prononcée. C'est seulement une précaution pour empêcher que le propriétaire des appartements n'organise son insolvabilité pour le cas où il serait condamné.
Rédigé par : xc | 22 mai 2019 à 08:00
La meilleure de la semaine...
https://www.capital.fr/economie-politique/les-trois-appartements-dun-gilet-jaune-saisis-pour-rembourser-une-facture-salee-1338812
Rédigé par : Savonarole | 21 mai 2019 à 21:48
Réflexions en vrac…
Il y a bien des façons de donner la mort.
- A commencer par le refus de donner la vie par les avortements demandés par la mère et accomplis par les personnels médicaux autorisés.
- En assassinant les gens avec ou sans torture, par tous les moyens (arme à feu, couteau, poison, défénestration, coups, chute, noyade etc.).
- En se suicidant. Avec parfois des dégâts collatéraux pouvant provoquer la mort d’autrui.
- En ordonnant à des soldats des missions dont on sait qu’ils ne reviendront pas. En cas de retour, cela veut dire qu’ils ont eux-mêmes donné la mort.
- En bombardant champs de bataille ou agglomérations, peu importe qu’il s’agisse de napalm, phosphore ou atome.
- En exécutant des condamnés dans les pays où subsiste la peine de mort.
- En supprimant la peine de mort, la prison à perpétuité, en relâchant dans la nature des criminels multirécidivistes qui donnent à nouveau la mort (le badinterrorisme).
- En aidant les gens à mourir en douceur comme l’ont avoué certains médecins ayant atteint la célébrité, sans encourir les foudres judiciaires.
Dans le cas Lambert, il n’y a que des solutions déraisonnables. La lucidité commande de choisir la moins déraisonnable pour les vivants, ceux qui restent. La plus grosse erreur serait d’oublier qu’il s’agit d’un cas particulier et de vouloir ‘’dogmatiser’’ la chose ou en tirer une quelconque jurisprudence.
Quelqu’un a fait remarquer qu’autrefois on pouvait aussi bien gracier un condamné à mort qu’achever les blessés sur un champ de bataille (nettoyeurs de tranchées). Erreur, humanité ou barbarie ?
Rédigé par : Mitsahne | 21 mai 2019 à 19:44
Concernant l'affaire Vincent Lambert, on notera à quel point la France s'abîme dans l'imbécillité et la superstition : des gens ont manifesté pour demander la "grâce" de Vincent Lambert au président de la République. Et ce dernier a déclaré (sur Facebook !...) qu'il "ne lui appartenait pas de suspendre la décision des médecins".
Donc nous avons des gens, apparemment en liberté, non enfermés dans des hôpitaux psychiatriques, qui pensent que Vincent Lambert a été condamné à mort par les tribunaux pour avoir tué quelqu'un ; que la peine de mort est en vigueur en France ; et que le président de la République a le pouvoir de "gracier" Vincent Lambert.
Et de l'autre côté, nous avons Emmanuel Macron, qui se sent obligé de répondre à des abrutis, d'affirmer qu'il ne marche pas sur l'eau, qu'il n'est pas le roi de France et qu'il ne guérit pas des écrouelles.
Alors que cette manifestation était tout juste digne d'un communiqué du balayeur adjoint de l'Élysée, rappelant que le pouvoir juridique de gracier ne s'applique (par définition) qu'aux condamnations pénales.
Mais Emmanuel Macron insinue que s'il l'avait voulu, il aurait pu décider, à la place des tribunaux, de donner raison à cette partie de la famille de Vincent Lambert qui réclame son maintien en vie.
Il n'y en a pas un pour racheter l'autre.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 21 mai 2019 à 19:12
Juste une parenthèse pour tous ceux qui évoquent la religion en ce qui concerne le cas de Vincent Lambert. Ce cas après moult rebondissements et avis d’experts est si complexe en émotions, en sentiments personnels, qu'il ne mérite pas d'être réduit à la seule religion.
Une réduction simpliste pour ceux qui sont trop contents de pourvoir jeter l'opprobre sur la religion catholique en disant des parents de Vincent Lambert qu'ils sont des intégristes. On sent là le plaisir non dissimulé de ceux qui défendent régulièrement l'intégrisme musulman de façon implicite. Enfin, ils peuvent nous démontrer en passant que les deux religions sont à mettre dans le même sac côté radicalité.
D'autres encore ou les mêmes militent pour l'euthanasie ou sont pour un choix personnel de la fin de vie, ils ne voient donc dans cette triste affaire qu’un moyen de démontrer que la fin de vie choisie devrait être la norme. Tout un débat.
Et puis, d'un côté une femme, jeune encore, qui ne peut ni refaire sa vie, ni percevoir les assurances dues en cas de décès de son conjoint, qui, après chagrin, espoir et désespoir aimerait tourner une page et que je ne juge pas car dix ans c'est long et douloureux et la vie est courte ; et de l'autre, des parents qui ne voient sans doute que leurs sentiments d’amour pour leur fils et surtout le regard de leur fils... car c'est bien là tout le problème, il n'est plus dans un coma profond et son regard interpelle, et enfin les proches qui se rangent d'un côté ou de l'autre de la famille selon leur sentiments personnels. Une famille lasse et disloquée. Alors nous autres qui ne vivons ce drame que par médias interposés, un peu de pudeur !
Un cas humainement très douloureux et si j’ai bien compris très coûteux pour la sécurité sociale, bien que garder pendant des années des terroristes en prison coûte très cher aussi et que personne ne s’en plaint.
Ensuite, le droit de retirer la vie à ce jeune homme pose des questions sur notre société en général, jusqu’où pourrions-nous aller pour alléger les charges de la collectivité et (ou) pour délivrer les gens de leurs misères physiques ou mentales, celles de la vieillesse, de la maladie d’Alzheimer, de maladies très invalidantes, d’enfants qui naissent ou deviennent handicapés, et autres accidentés ? Pour des motifs profondément humains ? ou plutôt pour des motifs moins avouables et financiers à l’échelon familial ou national ? Nous savons avec horreur que cela s’est déjà pratiqué et il y a de quoi hésiter à prendre une solution radicale, que l’on soit croyant ou pas.
Enfin ce qui me bouleverse avant tout c’est la méthode employée, celle de laisser mourir quelqu’un en arrêtant de le nourrir et de l’hydrater. Nourrir et hydrater : ce ne sont pas des traitements, contrairement à ce qu’on entend, c’est l’assistance élémentaire due à tout être humain. Les symptômes de la déshydratation sont terribles. Très dur pour le malade et pour les proches qui resteront sur cette mort lente.
Alors que Vincent a l’air d’avoir encore une certaine conscience, c’est ni plus ni moins laisser mourir à petit feu quelqu’un. C’est humain cela ? Dans un pays qui se targue d’être celui des Droits de l’Homme, qui a abandonné la peine de mort pour les pires assassins depuis bientôt quarante ans ?
Ayons les moyens de nos belles idées humanistes, sans tenir compte de toute religion, la dignité de mourir humainement c’est d'abord de s’endormir progressivement, sans frustration et sans souffrir.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 21 mai 2019 à 17:14
@ duvent
Ne me dites pas que vous avez lu Aulus Gellius, j'en tombe de ma chaise !
Rédigé par : Christine L. | 21 mai 2019 à 16:42
@ Patrice Charoulet 21/05 12:06
En quoi connaître le vote de X ou Y est-il si important, voire décisif ? Chaque électeur est-il donc incapable de se déterminer en fonction de ses propres valeurs, de ses propres convictions, de sa propre réflexion ?
Dimanche matin, lorsque j'entrerai dans l'intimité de l'isoloir, ma décision sera arrêtée depuis longtemps déjà sans avoir eu besoin, tel un aveugle qui est conduit par son chien-guide, de l'avis d'un éminent philosophe, d'un incontesté politologue, d'un juriste reconnu pour forger mon jugement.
Peu m'importe de savoir que Pierre, Paul et Jacques votent bleu, blanc ou rouge !
Mon choix est libre et relève de ma seule responsabilité que j'essaye d'exercer de la meilleure manière possible.
Rédigé par : Michel Deluré | 21 mai 2019 à 16:14
@ Lucile 21 mai 2019 à 12:30
Vous avez parfaitement raison, sinon il faut rétablir le vote à main levée dans chaque mairie lors des élections ce sera plus simple.
Rédigé par : breizmabro | 21 mai 2019 à 15:21
"Je vous dis, moi : « Ex pede Hercule » !" (duvent)
"Je ne savais pas qu'Hercule était pédé, vous me l'apprenez" (Savonarole)
"Avez-vous examiné le « Ex », qui précède « pede » ?
Il me laisse perplexe..." (duvent)
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Eh bien comme dirait un latiniste, Hercule était pédé, il ne l'est plus...
On avance, on avance...
Rédigé par : Deviro | 21 mai 2019 à 14:53
Charoulet, c'est la Stasi de ce blog: que font les gens dans le privé ? qui se cache derrière les pseudos ? pour qui va voter qui ?...
Des relents d'Allemagne de l'Est et une atmosphère pestilentielle avec des dossiers sur beaucoup d'intervenants, et tout cela pour parler de lui et faire sa psychanalyse.
Comme le disait une participante "c'est la calamité de ce blog".
Rédigé par : stephane | 21 mai 2019 à 14:36
@ duvent | 21 mai 2019 à 09:00
Votre contrat est prêt, c'est vous qui mettez le chiffre.
Rédigé par : Giuseppe | 21 mai 2019 à 14:02
Philippe Bilger ne dit pas pour qui il va voter, et alors ?
Il l'a fait en 2007 puis en 2012 puis en 2017, c'est bien suffisant.
S'il sait qu'il va voter et pour qui, c'est déjà pas mal.
Catholique, homme plutôt naturellement à droite, non anti-européen, appréciant les gens ayant des convictions et les défendant même s'il n'est pas en accord, cela laisse peu de choix, mais je pense que c'est bien de respecter le secret de l'isoloir, d'autant qu'à l'occasion de ces européennes, franchement, beaucoup espèrent une remise en place du frelu-roquet Macron.
Rédigé par : stephane | 21 mai 2019 à 13:59
@ vamonos | 21 mai 2019 à 09:27
Cher vamonos, il devrait toujours exister un vieux proverbe très français :
"Plus ça change, plus c'est la même chose !"
Qu'on devrait d'ailleurs substituer à "Liberté, Egalité, Fraternité".
Vous avez raison c'était déjà vrai bien avant Jules César.
Charles de Gaulle a essayé de faire mentir le proverbe 2000 ans plus tard, vous avez vu le résultat en 1969.
Emmanuel Macron semble commencer à s'en rendre compte.
Rédigé par : Claude Luçon | 21 mai 2019 à 13:47
@ Patrice Charoulet | 21 mai 2019 à 12:06
« Je suis étonné qu'Eric Zemmour, Philippe Bilger et Raphaël Enthoven ne veuillent pas dire pour qui ils vont voter. »
Et bien moi si ! Je vais voter pour tout ce qu'il y a de plus extrême à droite !
Pour tout ce qu'il y a de plus "zeures sombres", de plus chemises brunes, de plus "retour de la bébête immonde", de plus facho raciste réac islamophobe xénophobe, pour les plus "blancs de souche", pour tout ce qui gêne ce système collabo immigrationniste.
Voilà, j'ai anticipé mon devoir de citoyen normal patriote nationaliste, un petit tour de chauffe en attendant dimanche.
Rédigé par : sylvain | 21 mai 2019 à 13:44
J'ai tenu la position, accordée avec celle d'Ivan Rioufol intervenant téléphonique, qui consistait à souligner que les Gilets jaunes n'ont pas transformé la France mais qu'ils l'ont réveillée.
Ce qui est le cas.
Surtout, ces « oubliés » d'une France profonde délaissée par les hommes politiques et leurs âmes damnées que sont les apparatchiks, ont voulu rappeler à ces gens obnubilés par le seul achat d'une paix sociale illusoire à coups de milliards déversés pour la « rénovation urbaine » de quartiers saccagés par leurs propres habitants que ces apprentis-sorciers ont eu la bêtise et l'imprudence de laisser entrer en France, qu'il existait aussi des millions de Français jusque-là travailleurs, dignes et silencieux qui avaient eux de vrais motifs de mécontentement du fait de leur impéritie.
Rédigé par : Exilé | 21 mai 2019 à 13:30
À propos de l'effet Gilets Jaunes, une vieille mélodie russe affirme que "rien ne passe sur cette terre sans laisser de trace". J'aurais tendance à le croire (Как Молоды мы Были - Comme nous étions jeunes).
https://www.youtube.com/watch?v=GU1jUiXOJpo&index=17&list=RDeAjR0GoAEw8
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@ Patrice Charoulet | 21 mai 2019 à 12:06
Le vote est secret ; c'est ainsi que le veut la Constitution, et pour de bonnes raisons. Si certains tiennent absolument à faire savoir pour qui ils vont voter, libre à eux, mais le vote secret ne peut devenir l'exception, c'est notre liberté qui est en jeu. Demander à une personne de se justifier à ce propos me paraît une atteinte à un droit fondamental. Dans les bureaux de vote, l'isoloir n'est pas une facilité, il est obligatoire.
Rédigé par : Lucile | 21 mai 2019 à 12:30
« JE NE VOUS DIRAI PAS POUR QUI JE VAIS VOTER »
Il y a quelques années, j'ai entendu Eric Zemmour dire, à la télé : « Je ne vous dirai pas pour qui je vais voter ». Il y a quelques semaines, dans « L'Heure des pros », Pascal Praud a demandé à Philippe Bilger s'il savait pour quelle liste il allait voter aux européennes. Philippe Bilger a répondu : « Oui, mais je ne vous la dirai pas ». Ce matin dans « Audrey & Co », sur LCI, deux invités, Raphaël Enthoven, philosophe, et Pascal Bruckner. Divers sujets sont abordés. L'animatrice pose la question: « Pour qui allez-vous voter ? ». Bruckner répond et dit pour qui il va voter et pourquoi. Enthoven refuse de le dire et répond par une pirouette « Je vais voter », puis, pour être drôle, ajoute: « Je vote pour le vote ».
A vrai dire, je suis étonné qu'Eric Zemmour, Philippe Bilger et Raphaël Enthoven ne veuillent pas dire pour qui ils vont voter. Si ces trois esprits, très différents, nous disaient pour qui ils vont voter, cela ne les réduirait pas à cet acte du 26 mai 2019. On sait très bien l'immense forêt qui entoure ce petit acte. Au fond, ne pas vouloir dire pour qui l'on vote, c'est craindre le jugement d'autrui. Ces trois-là n'ont rien à craindre et survivraient très bien à un jugement émis par Germaine Brougnard ou Fernand Dugland.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 mai 2019 à 12:06
@ semtob
« C'est ce qui a été pratiqué pendant la Seconde Guerre mondiale où des médecins ont abusé de leur pouvoir pour laisser mourir des handicapés mentaux, pour expérimenter des atrocités. »
Exactement, nous nous trouvons face à des gens qui, d'une manière ou d'une autre, s'arrogent le droit de réécrire le droit à la vie et de décréter qui est selon eux digne de vivre et qui doit mourir.
Mais de nos jours, les loups qui se comportent ainsi ont l'habileté de s'accoutrer des oripeaux de brebis humanistes...
Rédigé par : Exilé | 21 mai 2019 à 12:05
@ semtob 20/05 18.25
Le moins que l'on puisse dire, c'est que vous ne faites pas dans la mesure en traitant ni plus ni moins EM d'assassin ! Vous êtes proches de la diffamation.
On peut ne pas apprécier l'homme, sa politique, lui reprocher beaucoup de choses, mais de là à l'assimiler à un tueur, il y a me semble-t-il une marge que je ne me serais personnellement pas permis de franchir.
Il y aurait certes peut-être beaucoup à débattre sur le cas Lambert mais il est clair que le président n'a nullement à trancher cette question.
Alors ne lui attribuez pas une responsabilité qu'il n'a pas et ne l'accusez pas, encore moins, d'un acte qu'il n'a pas commis.
Rédigé par : Michel Deluré | 21 mai 2019 à 11:34
@ Marc GHINSBERG
La révolution que vous situez en 1968 est en fait la conséquence de la suppression ô combien populiste de l'examen d'entrée en sixième en 1956.
Cela a entraîné la fin de l'apprentissage, l'engorgement brutal et catastrophique des établissements secondaires par des élèves qui n'avaient rien à y faire, un manque de professeurs et l'appel à des incapables.
Et finalement l'engorgement des universités et la création de filières inutiles, pour aboutir à la bande de parasites style Cohn-Bendit qui a prétendu représenter tous les étudiants alors qu'ils n'étaient qu'une minorité.
Sartre, l'imposteur du "Dasein", Foucault le pervers de la logique, etc. etc., la France en meurt.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 mai 2019 à 10:54
Les révoltes populaires ont une longue histoire et ont toujours été provoquées par la réunion de deux facteurs: des charges ressenties comme injustes, et un pouvoir politique ressenti comme non respectable.
La ligne politique pouvant réduire la tendance Gilet jaunes serait donc de réduire les charges et de rendre Macron respectable puisqu'il incarne à lui seul le pouvoir du moment.
Or, ce pouvoir se révèle incapable de réduire les charges autrement qu'en faisant de la dette, et Macron ne sera jamais plus respectable.
Un jeune morveux marié à une femme qui pourrait être sa mère, on attendait de voir, mais avec Ferrand et l'affaire Benalla, c'est fini.
Il ne lui reste plus que la masse de fonctionnaires et parasites sociaux de tous bords qui coule notre pays pour l'élire.
La ligne politique, c'est un retour à la Quatrième République, tout compte fait, beaucoup plus honorable à tout point de vue que la Cinquième.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 21 mai 2019 à 09:36
"En tant que musicien, je jouerai toute la semaine les cantates de Weimar. On ne sait jamais."
Rédigé par : genau | 20 mai 2019 à 20:11
“Ich habe genug...
Ich freue mich auf meinen Tod”
("Je suis comblé… Je me réjouis de ma mort"… sublime cantate)
Rédigé par : sbriglia | 21 mai 2019 à 09:29
Comme très souvent, je suis d'accord avec le directeur de publication de ce blog. Les Gilets jaunes n'ont pas transformé la France car c'est toujours la même histoire qui recommence, encore et encore. Cela ne date pas d'hier. Déjà en 48 avant Jésus-Christ, les tribus gauloises étaient incapables de s'entendre et d'obéir à Vercingétorix. Donc Jules César avait su profiter des conflits et des jalousies pour écraser les armées gauloises à Alésia et imposer les prémices de la Pax Romana.
Le mouvement des Gilets jaunes perdure depuis six mois. Infiltrés par les anarchistes, les agitateurs professionnels et les syndicats, ils sont incapables de se mettre d'accord. Les Gilets jaunes présentent plusieurs listes différentes aux élections européennes. Je n'ai pas vraiment cherché à les comptabiliser ni à les identifier précisément. Quand j'ai lu d'une part le nom de Francis Lalanne que je considère comme un illuminé que personne ne parviendra à éteindre et d'autre part noté le nom de Thierry-Paul Valette qui m'est totalement inconnu, j'ai compris que la victoire aux élections européennes ne sera pas dans le camp des Gilets jaunes.
Rien ne change en France désormais pétrifiée par la peur de vaincre. Tandis que les entrepreneurs fuient à l'étranger, les décideurs se servent de la France au lieu de la servir. Tout cela n'est pas nouveau, les Gilets jaunes ont voulu faire du neuf, renverser Macron, ils y croient encore. Ils continuent de brailler dans les rues le samedi. Ils menacent de bloquer les routes et les raffineries. Mais c'est toujours le même film qui passe, les figurants changent mais les drapeaux rouges en arrière-plan sont flambant neuf, il y a du budget pour ce genre de divertissement.
Rédigé par : vamonos | 21 mai 2019 à 09:27
Que les harmoniques de Weimar touchent tous ceux qui ne savent plus, ou n'ont jamais su, ne pas transmuter leur colère en désir absolutiste.
L'analogie anachronique permet de sortir du rail de l'habitude, et le mouvement du cœur ouvre de nouveaux territoires mentaux libérés des réflexes d'appropriation primaire, le pèlerinage alors est possible tant que la chair de l'esprit sait formuler la complexité moléculaire de la bienveillance, après, la particule appartient à la mémoire de ceux qui nous ont aimés et qui savent, sûrs de leur sentiment, poursuivre la mission humaine sur le chemin d'incertitude enfin dégagé, guidés par l'heure qui sonne la renaissance aux petits matins des clochers.
Merci genau.
Rédigé par : Aliocha | 21 mai 2019 à 09:23
@ Patrice Charoulet | 20 mai 2019 à 22:57 @ duvent 20 mai 13h35
« Galimatias double : galimatias que ne comprend ni celui qui le fait, ni celui qui l 'écoute ou le lit (Ac. 1835-1932). »
Je trouve que vous avez assez bien compris... Puis que vous me confirmez de façon satisfaisante votre suffisance, ce qui n'enlève rien à la définition de « galimatias double », car en effet « galimatias » aurait été un peu court !
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@ Savonarole | 20 mai 2019 à 20:47 @ duvent de 18:54
"Je vous dis, moi : « Ex pede Hercule » !"
« Je ne savais pas qu'Hercule était pédé, vous me l'apprenez. »
Avez-vous examiné le « Ex », qui précède « pede » ?
Il me laisse perplexe...
Rédigé par : duvent | 21 mai 2019 à 09:00
@ Julien WEINZAEPFLEN | 20 mai 2019 à 06:08
« La substitution de la démocratie directe aux corps intermédiaires se fera. C'est une question de temps. Longtemps je croyais rêver en le désirant. On me disait que c'était une utopie et j'avais fini par le croire. J'en rêvais depuis 1984. Aujourd'hui, je sais sans fausse modestie que j'étais avec quelques autres en avance sur mon temps. »
Nous l’ignorions, mais nous avons un visionnaire sur ce blog. Pensez donc, la démocratie directe il en rêve depuis trente-cinq ans. Quelle constance !
Pas de doute, pour lui les Gilets jaunes ont gagné et le RIC n’est plus qu’une formalité.
Hélas, quand on est trop en avance sur son temps, il arrive le plus souvent que l’on ne puisse pas voir ce que (sans fausse modestie) l'on avait prédit. La vie est si courte ! :)
Rédigé par : Achille | 21 mai 2019 à 08:59
Je ne sais pas si Philippe Bilger compte écrire un billet sur l’arrêt des soins de Vincent Lambert, puis leur reprise sur décision de justice passée en catimini, mais il ne fait pas de doute que le débat risque d’être passionnant mais houleux.
Certains cathos intégristes de ce blog n’ont d’ailleurs pas attendu pour nous faire part de leurs délires.
A noter qu’un sujet sur Steve Bannon ne serait pas mal non plus. Le gros plouc américain qui arrive avec ses gros sabots dans une campagne électorale qui ne le concerne nullement et pense mettre les Français à sa botte. Il regarde trop les films de John Wayne !
Ben non il n’y a pas que les Russes qui veulent fragiliser l’Union européenne, Les USA aussi sont sur le coup et soutiennent ouvertement le RN.
Intégrisme religieux et ingérence étrangère.
Les Gilets jaunes sont devenus anecdotiques face à ces deux réels dangers.
Rédigé par : Achille | 21 mai 2019 à 08:33