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13 mai 2019

Commentaires

Zonzon

i-MAGE

Les absents ont toujours tort.

Ce n’est qu’aujourd’hui, dans un défilement rapide et nonchalant, que je tombe sur ce cliché donnant la nausée de ce couple aussi répugnant au physique qu’au moral !
L’un pour la « torvitude » de son âme, l’autre comme responsable de la disparition des deux premiers sexes !

Ces deux stars d’après-guerre embarrassèrent les temps de notre jeunesse studieuse, avide et virevoltante.

Têtes de gondole de cet entrepôt de grandgourous qui ponctuèrent de leurs sottises notre glissade vers la déchéance et la mort.

Les aïeuls du petit prince !

Noblejoué

A mon avis, tout est dit, et avec une musique idoine, ici :

https://www.youtube.com/watch?v=R1wAXsbVlHE

Ceux qui s'aiment ont un "monde à eux" dont les autres peuvent se sentir exclus par conséquent. Ce monde à eux, produit, je pense, que par rapport aux autres, ils sont "un peu rebelles", ce qui peut se manifester, c'est évident, par, paradoxalement, le polyamour, tandis que des couples où on ne s'aime pas peuvent fort bien, eux, conserver les apparences... Il vaudrait même mieux, ils n'ont plus que ça.

J'ai dit le "polyamour" parce que quand on s'aime on est facilement excluant quoi qu'on fasse, de plus, la majorité des gens, amoureux ou pas, étant injustes, il arrive fréquemment d'instrumentaliser les autres.

Pas dit dans la chanson, mais souvent, les jaloux d'un amour mutuel tendent à le saboter.
D'autres, on leur courra d'autant moins après qu'ils courent après les autres.
D'autres renoncent à l'amour, d'autres n'ont jamais seulement désiré vivre une traversée débouchant, trop souvent, polyamour ou pas, sur un naufrage.

Quand les amoureux ont "leurs problèmes", quoi faire pour eux ? comme le dit la chanson, on ne peut rien, enfin nuançons, en général, et toujours écouter, les gens, amoureux ou pas, ont tendance à se raconter, ce qui leur fait toujours du bien.
Le prix à payer, c'est qu'on peut leur rappeler leurs problèmes et être jeté après, comme une poubelle. Ou alors, on est sommé de trouver des solutions, ou... enfin, tout est possible en ce monde, même l'amitié, ce qui sera mon happy end.

P.-S.: j'ai dit "polyamour", sous-entendu un amour essentiel, le reste, souvent, instrumentalisé, je n'ai pas dit ouverture à l'autre, dans ce contexte, ce qui me paraît rare.
Mais pas impossible. L'amitié même est possible.
Tout. Ne compter sur rien, ce réjouir du bien qui vient, s'il vient... Ce sera ma conclusion, la deuxième, et dernière, je ne fais pas les fausses sorties de trop d'artistes !

Mary Preudhomme

@ Robert Marchenoir | 16 mai 2019 à 13:34

De l'excellent Marchenoir !
Si l'heure y est pour quelque chose (début d'après-midi) il devrait dès lors s'abstenir de commenter en nocturne (moment où il n'est pas à son meilleur niveau !).
Cette remarque ne valant dès lors que j'ignore d'où il publie !

Robert Marchenoir

Une qui vient de nous confirmer sa vision de l'amour (à vrai dire, on s'en doutait un peu), c'est la ministre du Sexe, Marlène Schiappa.

Commentant la grève du sexe décrétée par une obscure semi-prostituée de luxe, je veux dire l'actrice américaine Alyssa Milano, au motif d'une loi interdisant l'avortement en Géorgie, Marlène Schiappa a cru bon d'informer les populations qu'elle était contre.

"Le sexe n’est pas un service que l’on rend à quelqu’un", nous apprend le ministre du Cassage de pieds. "Faire la grève du sexe, c’est aussi se priver soi-même. Menacer de grève du sexe en réaction aux régressions du droit à l’IVG, c’est comme nous punir nous-même une deuxième fois."

En France, nous avons vraiment beaucoup de chance d'avoir un Etat fort et stratège. Une hésitation relative à la chambre à coucher ? un problème intime de couple ? rassurez-vous, la République veille. Vous aurez toujours un ministre pour venir vous dire ce qu'il faut faire.

Mais le plus révélateur est à venir. L'auteur (trice ? teuse ?) d'au moins un manuel érotique commence par déblayer le terrain : "Il est temps de considérer que les femmes aussi ont droit à une sexualité libre et épanouie."

C'est sûr que personne ne considère ça. Avant l'arrivée de Marlène Schiappa au gouvernement -- que dis-je : avant sa naissance, en 1982, le consensus, en France, était que les femmes devaient être accablées par la frustration sexuelle. Du comptoir de bistrot au Collège de France, tout le monde était d'accord : plus elles sont coincées, et mieux ça vaut. Demandez à Brigitte Bardot.

Mais la charge explosive est livrée à la fin : "Il est temps de cesser d’envisager la sexualité des femmes comme quelque chose qui aurait pour but d’être agréable pour les hommes".

Il est vrai que Madame Casse-Bonbons ne peut pas être suspectée sur ce plan. A Dieu ne plaise que la féminité ait quoi que ce soit à voir avec l'agrément du sexe opposé.

breizmabro

Sur ce thème je suis plutôt Paul Géraldy

"On aime d’abord par hasard
Par jeu, par curiosité
Pour avoir dans un regard
Lu des possibilités

Et puis comme au fond de soi-même
On s’aime beaucoup
Si quelqu’un* vous aime, on l’aime
Par conformité de goût

On se rend grâce, on s’invite
À partager ses moindres mots
On prend l’habitude vite
D’échanger de petits mots

Quand on a longtemps dit les mêmes
On les redit sans y penser
Et alors, mon Dieu, on aime
Parce qu’on a commencé"

*quelqu'une

Aliocha

Jour après jour qui nous rapproche de l'échéance, Garry nous le confirme et nous le prouve, un bon musulman est chrétien et sait avec qui il a rendez-vous, le rendez-vous de l'Amour, ce Tout-Autre que nous ne connaissons pas, mais qui, Lui, nous connaît.

Amoureuse salutation.

Ô mes deux intimes, détournez votre chemin
En passant par la dune !
Chevauchez votre monture jusqu’à la halte de La’la
Et aspirez aux eaux de Yalamlam.

Près d’elle, ceux que tu as connus ;
Et ceux à qui appartiennent
Mon jeûne, mon pèlerinage, ma visite
Et ma fête solennelle aux lieux saints.

Que jamais je n’oublie le jour où, à Minâ,
Les cailloux sont lancés, ni les choses d’importance,
Près du suprême autel sacrificiel,
Ni près de la source de Zamzam.

Là où ils lancent les pierres
Demeure mon cœur, lancé contre les stèles,
Mon âme, là ou ils sacrifient
Mon sang, là ou ils s’abreuvent.

Ô chantre conducteur de chameaux !
Si tu viens à Hâjir,
Arrête un moment les montures
Et transmets le salut !

Adresse aux tentes pourpres,
Aux abords de l’enceinte sacrée,
La salutation de l’amant
Qui soupire vers vous, esclave du désir.

S’ils adressent le salut
Rends-le avec le zéphyr oriental.
Et s’ils se taisent,
Bâte les montures et avance

Jusqu’au fleuve de Jésus
Là où leurs montures font halte,
Et là où les tentes blanches,
Prés de l’embouchure, sont plantées.

Invoque Da’d,
Ar-Rabâb, Zaynab,
Hind, Salmâ et lubnâ
Et fredonne telle une source !

Demande-leur : al-Halba est-elle la demeure
De cette jeune fille au corps souple ?
Elle qui te laisse voir l’éclat du soleil
Au moment même où elle sourit.

Ibn'Arabi, XIIIe siècle !

Avant que, comme pour les chrétiens, la confusion politique enferme la vérité poétique, seule à même d'amener les deux intimes, la raison et la foi, à détourner leur chemin en passant par la dune pour enfin accéder à l'embouchure de la charité, le soleil éclatant de l'amour du prochain.

Aliocha

Eh oui, ce caniche en connexion avec l'infini, c'est l'humain, ce chien qui n'a toujours pas désappris à fonctionner en meute, et confond en conséquence le tous contre un de la bande avec la cohésion solidaire, casse-toi pauv'con, dégage pauvre conne, laisse-moi tourner en rond autour de ma satisfaction, et viser mes trophées comme à la fête foraine.
Viens, mon amour, on se tire avant de se faire dégommer, les élections arrivent, même les doyens veulent tout renverser et les doux professeurs endossent le perfecto des pow-wow de la squaw, on se casse avant de se faire dégager, construire nos Glières ou notre Vercors à nous, un espace préservé des chienlits éternelles qui contaminent et qui dévastent, une enceinte à l'abri de l'instinct de nos cœurs singuliers où tu pourras danser comme tu veux la gloire du rien et la munificence du tout, jusqu'à la dernière ride qui témoigne de ce temps partagé, celui qui a creusé en nos corps vieillissants le sillon éternel, la mémoire incarnée.

Garry Gaspary

@ hameau dans les nuages

Réjouissez-vous ! Comme Xavier NEBOUT a pris la peine de vous l'expliquer, le devoir de fidélité chez le christianisé ne faisant pas obstacle à l'amour, c'est en bon musulman que vous avez donc traité votre épouse, et ceci malgré votre passion de jeunesse pour les chèvres. Il ne vous reste désormais qu'à construire un belle mosquée au milieu de votre trou perdu pour le faire enfin entrer dans la civilisation...

GLW

Fichtre...
C'est prise de tête ici...
Restons sérieux, les choses sont bien plus simples.
La vérité, c'est que la femme est la meilleure amie de l'homme trois semaines par mois, la quatrième ne sert qu'à parler météo.
Et pis, c'est tout.

Trekker

@ Savonarole
"...je lis ici beaucoup d'hypocrisies, fidélité, serment, "à la vie, à la mort, je n'aime que toi et pour la vie", vous rigolez ou quoi ?
Vous n'avez jamais eu 20 ans ? 30, ou 40 ?…"

Tartuffe est toujours bien vivant !…

Mary Preud'homme

@ Savonarole | 14 mai 2019 à 15:56
"C'est sûr qu'on n’imagine pas PC en train de sauter sa bibliothécaire municipale de Dieppe..."

Allez savoir ! Il s'en passe parfois de drôles dans les sous-préfectures ! C'est à l'intéressée (bibliothécaire ou employée municipale lambda) qu'il faudrait poser la question ?

Alpi

@ Lucile
"Dans ces couples très libres, il y a toujours un perdant."

Bien évidemment. Cette fausse égalité qui nous est servie n'est qu'un leurre. Et que dire lorsqu'un des protagonistes rencontre l'"homme ou la femme de sa vie" qui exigera d'elle ou de lui un amour exclusif...

Michel Deluré

@ Tipaza 14/05 10:04
« Alors disons qu'il peut y en avoir un (amour véritable) dans la découverte de l'autre ».

Sans nul doute. La connaissance de l'autre nécessite du temps et offre des découvertes souvent insoupçonnées qui font vivre cette flamme qu'est l'amour ou la ranime si tant est qu'elle vacille parfois.
L'amour unique, s'il est vraiment amour, se suffit à lui-même sans qu'il soit nécessaire de l'accommoder de quelques épices.

Savonarole

C'est sûr qu'on n’imagine pas Patrice Charoulet en train de sauter sa bibliothécaire municipale de Dieppe...
Toutefois, je lis ici beaucoup d'hypocrisies, fidélité, serment, "à la vie, à la mort, je n'aime que toi et pour la vie", vous rigolez ou quoi ?
Vous n'avez jamais eu 20 ans ? 30, ou 40 ?
C'est bien la peine de s'indigner des affaires de pédophilie du Vatican pour nous dauber sur une sorte d'immaculée conception du sexe et du mariage.
"L'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches" c'est de moi, ou alors de Louis-Ferdinand Céline, je ne sais plus.

Curieusement, sur un sujet pareil on n'entend pas Elusen ni Gaspary, faut dire qu'ils ont 15 épouses à eux deux. Les veinards !

duvent

@ Xavier NEBOUT | 14 mai 2019 à 11:13
"Plus inspiré par Hugues de Saint-Victor que par Sartre, j'écrivais ceci:

...Pour la femme, la fidélité peut être séparément génitale ou spirituelle..."

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Vous étiez inspiré ??? Les mots me manquent pour commenter un style pareil !!!

Achille

Roméo et Juliette, Paul et Virginie, Julien Sorel et Madame de Rénal, les grandes amours du XIXe siècle ont pris un sacré coup de vieux en ce XXIe siècle.
Maintenant ce sont les sites de rencontre, même pour les plus de cinquante ans, les amourettes avec ses camarades de boulot (ou son patron), le mariage pour tous, la PMA et bientôt la GPA.

Tout fout l’camp, je vous dis ! Nous sommes à l’époque des ménages recomposés. Mais il est possible parfois de connaître une grande aventure. Tout n’est qu’affaire de circonstances...

Xavier NEBOUT

Plus inspiré par Hugues de Saint-Victor que par Sartre, j'écrivais ceci:

Quand la tendresse éveille en soi la nostalgie du premier amour humain, que la mémoire de deux vies se fonde dans l’échange des regards, et que tout ce qui a été et sera est réduit dans un temps qui n’a plus de sens, les amants ont le sentiment de parcourir le bord d’un gouffre dont ils ignorent la raison d’être. Et cette raison est celle de leur amour.
Mais l’amour, ce n’est pas seulement se regarder dans les yeux - cela n’est que désir, aussi pur soit-il. L’amour, c’est regarder dans la même direction avec le même sourire, c’est être tourné vers l’unique esprit en prononçant les mêmes paroles. Pas seulement en ayant les mêmes pensées, car ce ne serait que fraternité, non plus seulement en disant « Je l’aime, il m’aime », ce qui ne serait qu’un échange d’égoïsme, mais en ayant des regards qui ont la même forme, et qui sont guidés par une absence de pensée - quand l’amour est amour avant que d’être sien, quand en somme il se perd dans l’ineffable, qu’il dépasse sa volonté et que le même ange veille sur un destin commun.
Quand l’aspiration de l’homme vers la transcendance se confond avec l’attrait de la femme, que l’aspiration de la femme vers l’immanence ce confond avec son espoir en l’homme, quand ils fusionnent dans l’esprit, l’amour sort du champ de la sexualité pour entrer dans celui de l’Être.
Parce que l’Être préside toujours à l’amour, rien ne peut empêcher deux êtres de s’aimer. Mais parce que cet amour est don de l’Être, et donc par nature hors du temps, il appartient aux amants de ne pas l’abaisser dans une existence temporelle par nature. Leur amour ne doit concéder au temps que le devoir de postérité, et c’est dans la chasteté qu’il conservera son caractère divin. Et la vérité de cet amour, dans sa pureté, ses faiblesses ou ses turpitudes, le couple pourra alors la contempler ou la fuir dans le regard de ses enfants.
.....
Le devoir de fidélité entre époux ne peut faire obstacle à l’amour de deux êtres, comme le temps ne peut s’opposer à l’Esprit.
Pour la femme, la fidélité peut être séparément génitale ou spirituelle.
L’erreur d’un mariage sans amour peut se réparer dans l’amour d’un autre être humain, mais en se cantonnant à l’être. On rejoint alors en lui l’amour universel : Dieu. C’est l’amour courtois. La faute serait de le consommer dans le temps, et de perdre ainsi sa dignité d’humain dans une trahison de l’Esprit en son infinie tendresse.

...Etc. etc.

Tipaza

@ Michel Deluré | 14 mai 2019 à 09:34
"Il ne me semble donc pas qu'il puisse y avoir d'amour véritable dans la pluralité."

Alors disons qu'il peut y en avoir un dans la découverte quotidienne de l'autre.

"Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend."
etc.

Plus sérieusement comment peut-on parler de l'amour, émotion si personnelle qu'elle ne saurait être partagée complètement et comprise même pas par la personne qui la déclenche.
Comment expliquer à l'être aimé ce que l'on ressent au plus profond de soi.

L'amour ce sont deux émotions qui se croisent sans savoir pourquoi ni comment, d'où les problèmes qui suivent si l'émotion première n'est pas maîtrisée pour se construire dans la réalité.

La passage de l'émotion à la réalité est au moins aussi difficile que la conquête de la lune, d'où les échecs qui en résultent.

hameau dans les nuages

@ Garry Gaspary | 14 mai 2019 à 08:13

Je dois être un cas d'école (pas coranique). Hors flirts d'ado, mon épouse est la première et la seule. Et à nos âges commençant à être avancés, nos regards, fous rires et sourires complices nous remplissent de bonheur. Mais n'en étant pas moins homme, cela ne m'empêche pas d'admirer certaines plastiques féminines. Le fait qu'elles s'exposent sans être bâchées ne me transforme pas pour autant en lubrique. L'islamisé devrait essayer.

vamonos

Voici le temps des serveurs vocaux et des intelligences artificielles.

Pour un bisou, taper 1
Pour mettre à jour votre crédit, taper 2
Enfin taper 3 pour être mis en relation avec votre assistance personnalisée.

Votre temps d'attente est estimé à 2 mn 30, merci de votre fidélité.

Si la personne qui compose le numéro de téléphone n'a connu que ce type de relation dans sa vie, alors, on peut estimer que c'est un amour unique et à sens unique puisque l'IA se plie à tous les désirs.

Michel Deluré

L'amour ne naît-il point du désir - mais non du seul désir charnel auquel il ne saurait se réduire -, de ce besoin par conséquent de combler un manque, sachant que nous ne pouvons désirer que ce que nous n'avons pas ?

L'amour, le véritable, n'est-il donc point cet état fusionnel dans lequel deux êtres assouvissent mutuellement l'ensemble de leurs désirs, au point de se sentir indissociables, de ne plus faire qu'un ?

Et si cet état n'est pas atteint, si des manques subsistent, si des désirs sont toujours insatisfaits, si par conséquent le besoin se manifeste d'aller chercher ailleurs la satisfaction de ces manques, de ces désirs, n'est-ce point la preuve que l'amour en fait n'existe pas ou n'existe plus ?

Il ne me semble donc pas qu'il puisse y avoir d'amour véritable dans la pluralité.

Garry Gaspary

@ hameau dans les nuages

Avant le divorce, le christianisé a bien profité de l'adultère. Son éloge de la fidélité ne vaut ainsi guère plus que la quantité de "Je t'aime" qu'il fournit à son épouse juste avant d'aller retrouver sa maîtresse, ou que la virulente condamnation de l'homosexualité par un prêtre sodomite.

vamonos

D'une manière générale, les couples tenaient bon chez nos ancêtres, grand-parents et parents. Bien sûr, il y avait les guerres qui défaisaient brutalement les couples. Bien sûr, le législateur a rendu possible le divorce. Mais la norme était le couple qui restait uni. L'homme de sa vie n'avait connu que la femme de sa vie, pour le meilleur et pour le pire.

Et puis, le divorce est devenu majoritaire, l'union libre est apparue, les couples se font et se défont désormais en utilisant des applications de téléphonie mobile. Les couples éphémères recherchent la satisfaction sexuelle, il exigent le meilleur, rapidement et joyeusement. En ce qui concerne le pire, il n'en est plus question en couple. Le célibat et la solitude deviennent la norme.

Le thème de la recherche du plaisir est l'un des thèmes récurrent de Michel Houellebecq dans ses romans et notamment dans son ouvrage intitulé "Extension du domaine de la lutte". Que l'on aime ou que l'on déteste Houellebecq n'est pas le propos. Ses romans posent les bases d'une réflexion sur les relations humaines, ce qu'elles sont devenues ou pourraient devenir puisque la science-fiction est l'un des thèmes de Houellebecq. Sans amour, la société sombre dans la barbarie. Sans contact physique, les relations humaines s'expriment dans le sadomasochisme.

Le mode de vie qualifié de polyamour ou (a contrario) amour unique n'est pas qu'un choix personnel car dans le domaine de l'amour, on n'a pas toujours le choix. La société patriarcale a disparu. Les mariages ne sont plus arrangés par les chefs de deux familles. Dans les faits, tout se joue à l'adolescence, les deux jeunes se rencontrent, passent à l'acte et puis cela dure quelques jours, quelques mois ou quelques années. Leurs parents respectifs ayant déjà divorcé, le modèle qui s'applique est celui de la séparation. L'allumette est grillée, le deuxième amour, puis le troisième se succèdent. Ce n'est plus pareil. L'allumette ne peut servir qu'une fois.

L'amour unique disparaît, il cède la place à l'arrangement, à la cohabitation ou au célibat. Certes l'amour de soi peut être considéré comme une forme de polyamour, mais est-ce encore de l'amour ?

duvent

@Tipaza | 13 mai 2019 à 16:42
« Il faut être un peu utopique comme l'est un poète, pour souhaiter l'impossible : une femme ayant sa raison ! »

La raison, pour quoi faire ?

Ne savez-vous pas que : Quae res in se neque consilium neque modum habet ullum eam consilio regere non potes ?

« Tu ne peux pas gouverner par raison une chose (la femme), qui n'a en soi ni raison, ni mesure », dixit Térence, qui a dit aussi : "homo sum nihil a me alienum puto."

Théodoric Gondebaud

Monsieur Bilger, je salue la subtile pondération de votre tolérance, en ce qu'elle n'établit de jugement, d'exclusion ou d'interdit que pour vous-même et ne semble pas chercher pas à moraliser au-delà de votre miroir.

Dans cet état d'esprit précis, il n'y a rien de réactionnaire à revendiquer que si l'on reconnaît à tous certaines libertés, on peut bien y renoncer pour soi-même, voire en tirer fierté.

Je tremble à la lecture de certains commentaires dont les auteurs renoncent à s'élever à votre hauteur de pensée. Le biais que j'y décèle devient hélas courant : la propension à tenir ses choix propres pour une norme et à dénoncer toute autre option comme anormale. La fierté pour soi-même devient alors mépris ou condescendance pour les "autres".

Je suis honoré (mais probablement outrecuidant) de pouvoir serrer la main que vous me tendez par-dessus votre bornage du "progressisme", et vous faire connaître que de ce côté aussi, on peut revendiquer pour tous le droit d'avoir un cœur trop grand pour un seul amour, et, à titre personnel, se satisfaire pleinement d'une seule élue.

Il me revient une scène de Comédie érotique d'une nuit d’été de Woody Allen, où une femme "convenable" exprime sa désapprobation du polyamour (ou peut-être d'un certain libertinage insouciant) en s'indignant qu'on (visant son interlocutrice) puisse coucher avec des personnes qu'on n'aime pas... Avec un grand naturel, la libertine fait plus qu'en convenir et répond qu'elle non plus, évidemment, ne le pourrait pas.

semtob

Cher Philippe,

Votre récit de prince charmant ne parvient pas à nous lancer sur des confessions sentimentales.
Passion, petite mort, amour cérébral, fidélité, libertinage, prostitution bourgeoise, les rencontres sont tristes loteries ou contes de féerie.
Continuer de flirter sur des illusions dangereuses ou des histoires dévoreuses et pulpeuses, ce qui se loge dans le cerveau de l'être aimé restera toujours jardin secret et fera de vous une attraction ou une répulsion.
N'avez-vous jamais constaté que lorsque vous êtes irrésistible pour une personne, vous l'êtes aussi pour votre entourage, ce qui ne simplifie pas la vie mais donne le choix ?
françoise et karell Semtob

Metsys

Il faut replacer dans son contexte le pacte conclu entre le Castor et l'Agité du Bocal. C'était en 1929, et à cette époque, Tante Yvonne refusait de recevoir à dîner les époux Pétain au motif que la Maréchale était divorcée...

Denis Monod-Broca

Polyamour est un mot contenant sa propre contradiction, un mot-oxymoron.

L'amour est le terme qui sublime le sexe, le sacralise, qui fait de cette relation charnelle entre un homme et une femme, aussi mystérieuse que merveilleuse, unique, un absolu.

Le polyamour n'est donc pas de l'amour, il est une forme particulière d'amitié, d'amitié singeant l'amour, d'amitié avec sexe, d'amitié sensuelle, il n'est pas une forme particulière d'amour...

hameau dans les nuages

@ Garry Gaspary | 13 mai 2019 à 11:20

C'est le côté sympa de votre religion. Le christianisé n'a qu'une parole alors que vous, vous pouvez en avoir plusieurs: Ma parole ! mes soeurs ! Cerise sur le gâteau si j'ose dire: le christianisé divorce quand vous, vous répudiez...

https://www.google.com/search?q=polygamie&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjok67P65jiAhWRHxQKHdSNATsQ_AUIECgD&biw=1097&bih=535#imgrc=6Uf8XYdGcQjiVM:

sbriglia

Qu’est-ce qu’ils ont l’air de s’em… sur la photo pendant que Nelson Algren est allé faire pipi après avoir bu son café...

« Sa mort nous sépara… ma mort ne nous réunira pas. C’est ainsi ; il est déjà beau que nos vies aient pu si longtemps s’accorder » (Beauvoir sur Sartre).

Elle se fera quand même enterrer avec l’anneau de Nelson !

Flouée ? Voire, dit Panurge…

Avec ces intellos la moindre partie de jambes en l'air partouzarde et ce sont des années de psychanalyse ou de romans à la Millet.

A tout prendre je préfère le trio de Jules et Jim : on s’y amuse plus.

duvent

Polyarthrite, oui !
Polymères, oui !
Polyphonie, oui !
Polyamours, ça existe ?

Et puis, qu'est-ce que c'est que ce binôme ? Lui au zénith, elle dans son ombre, lui qui a opté pour un arrangement aléatoire des détails, une composition originale, une parfaite élucubration du regard, et elle toute en dessous, en feulement et frémissement, paupières ensommeillées, regard épais et poisseux...

Voilà une aventure qui se dessine, et après le noir et blanc, l'être et le néant, surtout beaucoup de néant, le néant se digère vite, s'assimile bien, et profite à qui sait s'en servir...
Pour « être », je ne sais pas, c'est compliqué...

Tipaza

Il n'y a qu'en poésie qu'amour rime avec toujours.
Dans la vraie vie, il en est de l'amour comme du soleil.

C'est le même soleil qui nous éclaire, mais entre le soleil de l'aube et sa promesse d'une belle journée et le soleil du crépuscule et sa nostalgie, bien agréable parfois, il y a le soleil de midi et son intensité insupportable ou qui s'estompe quand les nuages d'orage s'en mêle.

Le même soleil que ses adorateurs invoquent, mais pas le même ressenti.

C'est la même chose en amour.
L'amour traverse la vie du couple comme le soleil traverse le ciel.

Entre la jeune femme charmante prête à vivre d'amour et d'eau fraîche, pour qui nous sommes l'alpha et l'oméga, et la mère de famille qui veut le confort maximum pour elle et ses enfants, et pour qui nous ne sommes plus que le lambda (pour rester dans les lettres grecques) parce qu'elle a d'autres soucis, et pour finir la grand-mère qui se pâme pour ses petits-enfants, un peu comme elle le faisait avec nous au début, au tout début, c'est la même femme comme c'est le même soleil, avec éventuellement les mêmes orages.

Un amour unique c'est comme un soleil unique, il faut se réjouir de le voir se lever avec sa promesse de l'aube, savoir vivre son intensité et les défaillances météorologiques qu'apportent la vie et le soir venu, se dire: ce fut ainsi, j'ai fait tout mon possible dans le parcours de l'amour.

Finalement c'est le poète qui a le mieux résumé la vie idéale du couple

"Je souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre."
Guillaume Apollinaire

Il faut être un peu utopique comme l'est un poète, pour souhaiter l'impossible : une femme ayant sa raison !

On remarquera également que le caractère évolutif de la femme fait que l'amour unique pourrait se lire comme un polyamour à usage interne, et donc résout la lancinante question posée par le billet.

PS: Je précise que si je n'ai pas parlé de l'évolution de l'homme, c'est que celui-ci reste toujours jeune et beau.
La preuve en est la photo qui illustre la page d'accueil du billet.

Herman kerhost

C'est avec des billets comme celui-ci que je me sens proche de vous. Très beau texte, avec une finesse d'analyse qui force l'admiration, une approche philosophique qui ouvre des perspectives.
Je connais un couple qui a longtemps pratiqué ce genre de vie, et même un peu plus avec des situations à plusieurs. Chacun avait son partenaire particulier, et j'ai même été un jour témoin d'une colère de la femme envers la partenaire de son mari qui ne respectait pas assez celui-ci, étonnant non ? Depuis ils ont stoppé leurs activités respectives... et filent le parfait amour.

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@ Garry Gaspary | 13 mai 2019 à 11:20

Vous avez raison, le respect de la parole donnée ça compte, ça doit être pour ça que vos amis musulmans ont pour fondement de cacher leurs convictions profondes à ceux qu'ils estiment être leurs ennemis, et pratiquent le mensonge afin de ne pas exposer leurs diaboliques intentions.

Où l'on constate que vous préférez une foi qui vous soumet de mentir à une foi qui ne vous y autorise mais qui saura être indulgente à votre égard. Au moins c'est plus franc, n'est-ce pas ?

Lucile

Dans ces couples très libres, il y a toujours un perdant. Je crois que Simone de Beauvoir subissait le contrat et tentait de se faire une raison. Elle a écrit, tard dans sa vie, qu'elle se sentait "flouée". On le serait à moins.

Et pourtant, elle était si jolie, et lui si laid !

Garry Gaspary

Où l'on voit à nouveau que le christianisé est étranger à toute notion de religion...

La fidélité n'est pas une question de conviction, mais une question de foi, en l'occurrence de foi en sa propre parole donnée ici à l'être aimé. Le christianisé qui croit que la parole n'est qu'un moyen de convaincre autrui de tout et de n'importe quoi peut en faire un Institut dont l'unique but est de la pervertir. Le croyant, lui, sait que la parole est le fondement même de l'être, et de l'être humain en particulier, et c'est pour cela qu'il éprouve un profond respect pour elle.

Respecter sa parole, par extension la parole, par extension la loi, c'est créer du permanent là où il n'y a que variabilité.

genau

Voilà qu'on aborde un sujet vrai.
Rien n'est à défendre absolument: entre l'apparence de la réussite et l'échec en profondeur, il y a le médiocre, le laid, le brillant et le délavé, le désespérant et le drap sale et l'abjection, tout.
La recherche du plaisir est un leurre qu'on peut effleurer, comme fumer un "chichon" par aventure ou faire un stage de conduite sportive.
L'embrasement peut avoir des départs de feu multiples ; le besoin d'exultation, Brel le disait si joliment, peut ne pas étouffer l'amour.
La monogamie n'est pas propre à l'homme qui ne fait que s'inscrire dans la biologie en général.
Tout a été tellement dit sur ce sujet qu'il ne reste qu'une ouverture: se regarder, vieux, même délabrés, même morts, même dépouille et garder pour François les yeux de Claire.

caroff

Le polyamour ou plutôt l'union libre me fait évoquer le livre de Catherine Millet "La vie sexuelle de Catherine M." dans lequel elle raconte ses nombreux amants sans détours linguistiques.

Mais elle découvre les infidélités de son compagnon qui ne se prive pas lui non plus d'aventures sexuelles.
Elle avoue alors sa jalousie, morsure insupportable dont Montaigne disait que "de toutes les maladies de l'esprit, la jalousie est celle à qui le plus de choses servent d'aliment et le moins de choses, de remède".

Elle a écrit un livre "Jour de souffrance" dans lequel elle révèle ses tourments.
Au-delà des ébats et des émois charnels, il y a le lien puissant entre une femme et un homme qui permet, parfois, de surmonter les accrocs au contrat de fidélité.

Comme Philippe Bilger, j'ai choisi mon camp...
Et lorsque les partenaires se sont mis d'accord sur leur infidélité réciproque, l'un des deux hurle de chagrin quand il apprend et mesure son autre pareil dans les bras d'un(e) autre.

sbriglia

Wil n'est pas encore réveillé…

Lorsqu'il émergera on peut craindre le pire…

Pascale affûte ses ciseaux...

scoubab00

Le "polyamour" est en réalité possiblement majoritaire dans notre société. Enfin, la version implicite : à un moment ou un autre, un conjoint va chercher ailleurs l'écoute, la spontanéité, la frénésie sensuelle dont il est privé temporairement ou définitivement. Religion ou pas, l'"amour unique" reste la norme. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain et feras des enfants si c'est ancré dans ta tradition familiale. Et aussi la peur de l'adultère, le coup de canif au contrat qui peut renvoyer à une solitude longue et pesante, pire à l'opprobre pour cet animal grégaire qu'est l'homme.

Le "polyamour" explicite, je le suppose ne l'ayant pas expérimenté, repose sur la complicité et le goût du jeu. Ou du je. On ne fait pas comme les autres, ou plutôt si, mais en faisant l'économie du jeu de masques ou de la consultation subreptice du portable du conjoint qui traîne esseulé sur la table basse commune.

Voilà qui rappelle furieusement la thématique de l'homosexualité, vivons heureux vivons cachés. Ou celle de la spiritualité. On la vit intensément, dans le creuset de la Nature ou sous la nef d'une église, mais en parler si ce n'est à un intime est-ce si édifiant ? Battre le rappel de sa smala pour se justifier, se sentir aimé(e) ?

Aliocha

Il conviendrait en cet ordre de chose de s'entendre sur le terme amour, si galvaudé, si utilisé à des fins de don, de sacrifice, de possession, de passion, où chacun selon son stade d'évolution y trouve et y met ce qu'il désire, le désir finissant par tout emporter chez ceux qui ne savent y résister, même chez ceux qui désirent résister au désir.

Si nous opérons ce renversement, cette conversion, cet aveu d'ignorance sur nous-même et sur l'autre, peut-être serions-nous à même de reconnaître que nous ne connaissons pas l'amour, comme nous ne voyons pas Dieu, mais que lui, et là comme en toute chose humaine se place un acte de foi, nous connaît, que la problématique alors n'est pas de se soumettre aux polydésirs qui aboutissent fatalement à la négation d'autrui au bénéfice de sa propre satisfaction, mais d'accéder au don mutuel d'une relation apaisée sans avoir besoin de sacrifier l'un ou l'autre partenaire, renonçant mutuellement aux affres passionnées de la possession, laissant la place à la définition de ce que nous connaissons si peu au point de ne pas savoir le nommer par nous-même, acceptant cet incapacité qui permet alors d'être défini et nommé par ce regard qui ne nous appartiendra jamais.

Catherine JACOB

"Conviction que dans l'être qu'on ne quitte pas des yeux ni du cœur, il y a une telle pluralité, tant de rôles, tellement de facettes qu'il enferme le monde tout entier et que l'infidélité consisterait à rechercher paradoxalement un épanouissement, un dialogue, un élan du corps qu'on possède déjà."

Autrement dit, cette conviction qu'il y a des êtres tellement exceptionnels qu'on pourrait les tromper avec eux-mêmes.
Cela dit, qu'est-ce que cette soudaine défense de l'amour fou qui m'évoque André Breton considérant l'amour selon "ces deux aspects : l'amour comme « communication des cœurs » ( ce à quoi il fait référence par la symbolique de l'Étoile du tarot ( son Arcane n°17 également sujet d'un roman du même) et Les Vases communicants ), et l'amour charnel, donnant au terme « CONVULSIVE » de la formule « La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas » qui clôt Nadja - 1928 -, toute sa dimension physique, le « hasard objectif » permettant d'en découvrir toutes les facettes.

Tant qu'on y est, la JUSTICE est la lame ou l'Arcane n°8 - belle femme d'ailleurs que la Justice du tarot du XVe siècle, l'AMOUREUX la n°6 et le DIABLE, déjà évoqué ici (30/01/2019), la n°15.

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@ Trekker | 13 mai 2019 à 00:46
"A ma connaissance J-P Sartre et Simone de Beauvoir n’ont jamais théorisé, ni même écrit sur leur polyamour."

Si, il y a ce premier roman de Beauvoir publié en 1943 et intitulé l'Invitée, roman inspiré de l'histoire du ménage à trois constitué de Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir et Olga Kosakiewicz, l'Ukraino-Polonaise dont Sartre aurait même failli épouser la sœur.

Ici une liste de personnages historiques ainsi que de fiction ayant constitué des "ménages à trois".

Un exemple de "hasard objectif" au sens où l'entend André Breton: je viens juste d’accepter une invitation. Cela dit, qu'on se rassure, simple invitation à déjeuner...

Noblejoué

"Polyamour ou amour unique : rien de ridicule. Un antagonisme total. J'ai eu besoin de vivre le second."

Belle déclaration d'amour à madame Bilger, comme tout le texte, d'ailleurs.

Sinon, tout ce qui suit une logique, pas je te trompe, tu m'es fidèle, mais une logique, cohérence envers soi et envers l'autre, a sa dignité.
Ah, il y a aussi ceux qui ont couché ensemble et restent amis, l'intimité des corps ne détruisant pas, comme trop souvent, les liens du cœur.

"Immédiatement je peux être tenté de rendre hommage à une telle audace qui tranche sur les modes de vie plus orthodoxes. Je me demande si elle n'implique pas une banalisation de la sexualité qui serait si peu importante, par rapport aux complicités profondes, notamment intellectuelles, qu'elle ne constituerait jamais un motif d'offense ni une cause d'aigreur."

Probablement.

Mais tout écrivain et artiste n'est pas à ce point exclusif non plus dans son oeuvre, on peut écrire à deux avec l'un puis avec l'autre.

Je n'ai pas d'exemple en tête, ceux qui ou les courageux qui le chercheront sur Internet n'ont qu'à compenser s'ils veulent, mais de toute façon, c'est tellement évident...

Dans un couple de créateurs, l'idéal est que chacun soit la muse et l'inspiré par l'autre.
C'est, à mon avis, la relation parfaite, impliquant qu'on se laisse critiquer, déborder dans son oeuvre, remis en cause et encouragé, et qu'on seconde aussi à celle de l'autre.

Ce point me paraît plus important que savoir s'il n'y avait pas des résidus de jalousie ou de déséquilibre dans leurs relations sexuelles.

Oui, ce serait LE point décisif pour le couple Sartre-Beauvoir. Mais il y en a un autre.
Pour ne pas se laisser aller à dériver loin de l'autre, on peut être tenté d'instrumentaliser ses autres relations: de même qu'être injuste avec son partenaire essentiel, il est mal de l'être avec ses partenaires secondaires. C'est aussi un point important.

Et pas que dans ce couple.

Tout ce qui est juste, inspiré et inspirant est bon, tout ce qui est injuste et castrateur est mauvais.

calamity jane

Pauvre Simone de Beauvoir et son "deuxième sexe" bouffi de considérations chrétiennes mal digérées... et ses théories pour expliciter sa vie sexuelle.

Polyamour ?! Polyphobie ?! Si, vous allez voir : ça va sortir
bientôt...

Robert Marchenoir

Oui, enfin c'est ce qu'on appelait l'union libre, précédemment. "Polyamour" est un vocable de sociologue gauchiste qui ne sait pas sur quoi écrire, mais qui doit quand même inventer un truc pour justifier son existence.

Quant à Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, leur pacte consistait surtout à ce que la seconde couche avec des femmes qu'elle envoyait ensuite au premier, suite à quoi il y avait débriefing à deux en termes plutôt méprisants.

Quand on songe que cette dame fait figure de défenseur éclairé de la nature féminine...

Trekker

A ma connaissance J-P Sartre et Simone de Beauvoir n’ont jamais théorisé, ni même écrit sur leur polyamour.

La journaliste Françoise Simpère a beaucoup écrit sur ce sujet dans les années 2000. Ses principaux ouvrages sont :
Des désirs et des hommes, Éditions Blanche, Paris, 2000.
Aimer plusieurs hommes, Éditions de la Martinière, 2002.
Guide des amours plurielles, Pocket, 2009.

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