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04 juillet 2019

Commentaires

scoubab00

Et le vainqueur est...

Valery

A la fois plus documenté et nuancé sur Donald Trump que Bob M. Clap clap clap clap

Si tous les racistes du monde pouvaient se donner la main, combien de phalanges salies ou bistrées ?

Robert Marchenoir

@ Valery | 08 juillet 2019 à 11:43

Votre réponse confirme plusieurs points :

Vous faites partie des trumpistes fanatiques, pour lesquels leur champion est un héros, ne possède aucun défaut et ne doit être critiqué en aucune manière. Ce n'est pas étonnant, vu que vous avez la même attitude à l'égard du régime russe.

Dans ces conditions, aucun débat sur le sujet n'est possible avec vous.

Pour ma part, comme je l'ai déjà dit, si j'avais été américain, j'aurais voté Trump. Cela ne m'empêche pas de le considérer objectivement et de le critiquer sur les points où il le mérite (et ils sont nombreux).

Vos différentes remarques montrent encore une fois que vous ne connaissez rien au monde de l'entreprise. Je me contenterai de citer votre assertion ridicule, selon laquelle le fait que Trump aurait multiplié son capital par 22 suffirait à démontrer qu'il est un excellent patron.

Vous me dites que mon commentaire ressemble à un copié-collé du New York Times. Je le prends comme un grand compliment.

Je m'empresse de préciser que j'ai beaucoup de critiques à faire à l'égard de ce journal -- mais là encore, je doute que ce genre de position non fanatique vous soit accessible.

Vous croyez savoir que mes sources sur Trump sont françaises -- et ce serait blâmable. A l'évidence, vous ne m'avez jamais lu avec attention. La plupart de mes sources sur les sujets non français (et souvent aussi, hélas ! sur des sujets français) sont étrangères.

Vous niez l'évidence, à savoir que les postes-clés du gouvernement américain sont truffés de sièges éjectables frénétiquement actionnés par Trump. Il serait fastidieux de relever tous les autres faits établis que vous vous employez à nier.

Vous employez ce truc éculé de la désinformation poutiniste (et des trolls Internet adolescents), consistant à réclamer : "Des preuves ! des preuves !", alors qu'elles s'empilent par dizaines, sous votre nez.

En somme, vos analyses sur Trump valent celles sur la Russie, c'est-à-dire pas grand-chose.

sbriglia

@ Valery | 08 juillet 2019 à 11:43

Ah ! Enfin !

Enfin un commentateur qui répond point par point à Marchenoir, intelligemment et sans hurler (suivez mon regard) à la cantonade qu'on le (la) martyrise…

Bon, Bob, je me permets, comme dirait l'ami Giuseppe, il va falloir retrousser les manches là !

Valery ça se termine comme Mary mais c'est bien la seule ressemblance…

Vale, valeureux Valery, et bienvenue sur le ring !

Alpi

@ Gavroche
"Sans oublier leurs folies sexuelles jamais condamnées..."

Et en quoi les folies sexuelles seraient condamnables ? Moi, le concept me plaît. Pas vous ?

Valery

@ Robert Marchenoir

A lire votre dernier commentaire, on dirait un copier-coller du New York Times, avec ses raccourcis grotesques et simplistes, son approche politique biaisée par sa trumpophobie latente et obsessive.

Généralement j’abhorre infliger aux lecteurs de ce blog des commentaires hors sujet quant au billet du jour, donc je m'excuse par avance.

"Donald Trump est, effectivement, un très mauvais chef d'entreprise."

Trump a multiplié son capital de départ par 22. La plupart des gens peuvent s'estimer heureux de réussir à le multiplier par deux durant toute une vie, et encore c'est pas gagné, c'est réservé à une élite ultraminoritaire. Aussi, tel que Peterson le rappelle, il est très difficile de se maintenir dans le monde des affaires à ce niveau. Trump a aussi imaginé une campagne présidentielle originale, avec des discours non formatés, différents dans chaque Etat, campagne dans laquelle il a dépensé moins d'argent que son concurrent direct, et malgré une presse à 90% contre lui il a gagné. La réussite de Trump démontre qu'il est un excellent négociateur, planificateur et leader.
À moins que vous ne considériez que se faire élire président des USA c'est du pipeau et à la portée de tout le monde, dans ce cas bonne chance avec vos futures analyses.

"Vous remarquerez qu'il en va de même avec son gouvernement, où sa fille et son gendre possèdent un rôle disproportionné."

Pardon ?
Ivanka Trump a une formation économique à l'université de Pennsylvanie, suivie d'un diplôme accordé cum laude. Elle a occupé le poste de vice-président dans l'entreprise de son père pendant des années, puis le poste de conseiller à la Maison-Blanche, le dernier sans demander aucune contrepartie financière. C’est-à-dire gratuitement, le contribuable américain la paye zéro dollar. Elle aurait dû faire quoi, rester dans la cuisine et cuire des œufs ? Son père lui fait confiance.

Jared Kushner a eu une part très active dans la campagne de son beau-père, il est également consultant à la Maison-Blanche, étant titulaire d'un BA en sociologie de l'université de Harvard et d'un master professionnel en droit, ainsi que d'un MBA de l'université de New York. Népotisme ou tout simplement confiance ?

"Il a exercé son activité dans des domaines peu innovants, antédiluviens : la promotion immobilière, les casinos, la prostitution light (Miss Univers). Tous domaines où la magouille avec les États a plus d'importance que la créativité et la direction d'équipes."

C'est quoi ce baratin? Le sujet que vous proposiez était "Donald Trump est-il un bon négociateur/chef d'entreprise ou pas", et là vous essayez de vous en sortir par la porte douteuse de la moralité ou de la créativité ?

"Son succès financier repose largement sur l'argent sale."

Ah enfin ! Donc vous admettez que c'est un succès, mais selon les lois morales de Marchenoir, on ignore, ni vu ni connu.

"On sait que ses appartements hors de prix ont été massivement vendus à des oligarques russes, donc achetés grâce à l'argent volé aux Russes par la mafia et le KGB."

Encore ces satanés Russes, pardi ! Dès qu'il y en a un dans les alentours, plus personne ne trouve grâce à vos yeux. Il n'y a aucune raison de croire qu'un oligarque s'enrichit différemment en Russie qu’aux USA, en France ou bien ailleurs. Ça vit de la spéculation et des affaires douteuses, c'est tout. Aussi, Trump n'a pas signé quelque charte morale dans les coulisses de Vatican, il fait des affaires avec ceux qui ont de l'argent.

"L'extraordinaire incapacité à s'entourer dont il fait preuve à la Maison Blanche, et que j'ai mentionnée, est un grave handicap aussi bien pour un dirigeant politique que pour un chef d'entreprise."

Quelle incapacité? Sarah Sanders, son porte-parole jusqu’à il y a deux semaines, a fait un boulot admirable, tenir tête aux chacals des media et exposer leur parti pris pathétique. Aussi, quand on pointe l'incapacité d'un leader, on doit immédiatement démontrer ses faillites, sinon ça sonne faux. Sur quelle promesse de campagne Trump a-t-il failli ? Quand a-t-il trahi la confiance de ses électeurs ?

"Également incontestables, son incapacité à écouter ses plus proches collaborateurs, à leur faire confiance, à ne pas leur passer par-dessus la tête, y compris dans les domaines les plus sensibles (renseignement, défense...)."

Qui ça ? Tout ça vous l'avez pioché dans la presse française, qui se fait l’écho barbant de CNN et du NYT, où toutes ces sources sont... anonymes. Moi je dis que quelqu’un m'a dit que d'autres lui auraient dit que, et voilà.

"Il change sans cesse d'avis."

Il n'y a que les fous qui ne changent pas d'avis, j'avais lu ça quelque part, pas vous ? Plus sérieusement, ces soi-disant changements d'avis sont reportés encore par des sources anonymes, pas un seul nom. Et encore, cela ne veut strictement rien dire, aussi longtemps que le dernier avis soit le juste, n'est-ce pas ?

"Ceux qui le connaissent conseillent de s'adresser à lui comme à un débile mental léger, en évitant au maximum les nuances et en allant au plus court."

Qui ? Encore, avez-vous une preuve, un nom ? J'aimerais les voir.

Et si on jouait, vous et moi, à un jeu ? Pour chaque lien d'une vidéo montrant un collaborateur de Trump exprimer son admiration, que je fournisse, vous donnez un lien d'une vidéo/article d'un collaborateur, identifié évidement, exprimant son mépris. Tenez-moi au courant si vous acceptez le challenge, je suis prêt et même impatient de voir le résultat.

"Trump ment constamment."

Trump est narcissique, certes. Comme d'ailleurs la plupart des leaders dans le monde. Devant une presse malhonnête et politiquement ancrée à gauche, Trump a souvent tendance à enjoliver ses actions et résultats, qui par ailleurs sont globalement très positifs. La question est : ces mensonges sont-ils comparables, en terme de conséquences, avec, par exemple, l’anéantissement de la culture et de la civilisation occidentale par une immigration massive, tout cela sous couvert de déclarations publiques constantes à propos de "la chance" que cela représente, "le vivre-ensemble", "le repli sur soi" à fuir ? Il faut toujours regarder le contexte. Trump combat tout cela.

" Les négociateurs d'élite n'éprouvent en général pas le besoin d'écrire des bouquins "

Ben voyons, aucun homme d'affaires qui essaye de empocher un pactole ne penserait écrire un bouquin qui se vendra à 1,5 million d’exemplaires. Dixit Marchenoir.

"Ils ne commencent pas par briser la porcelaine en détruisant l'accord péniblement signé avec l'Iran par leurs prédécesseurs"

C'est une des promesses de campagne de Trump, tout autant que la promesse de se retirer de l'accord de Paris sur le climat, qui était désastreuse financièrement pour les USA. Maintenant, je n'ai pas vraiment d'avis sur cette affaire, à part du fait que l'Iran est une puissance islamique en train de fabriquer la bombe nucléaire, en même temps que ses ayatollahs crient sur tous les toits la future destruction d’Israël. Bon...

"...trumpistes énamourés dans votre genre qui se contentent du clicheton de propagande : Il a beaucoup de pognon, donc ça doit être un mec bien. Al Capone aussi avait beaucoup de pognon, et c'était un chef d'entreprise, si on veut."

Ridicule. Je m'en fiche que Trump soit un mec bien, c'est hors-sujet. Son rôle c'est de protéger les intérêts des USA, j'aimerais que la France puisse se payer un de cette trempe-là et arrêter le plongeon. On parlait de son pognon puisque c'est vous, en premier, qui avez soulevé la question de sa solvabilité comme homme d'affaires. Vous faites constamment le grand écart pour enfumer les autres, quand les réponses vous déplaisent.

scoubab00

@ Robert Marchenoir

Moyennement convaincu par votre interprétation trumpiste Bob. Vous faites passer Donnie pour l'idiot utile qui permettrait lors de la prochaine présidentielle à quelque minorité de l'emporter: chicanos, républicaine 'classique', homophile... vous faites du Mary (Preud'homme) sans le vouloir, faisant fi de toute nuance, celle qui rendrait un peu plus intelligents les récepteurs que nous sommes ainsi que l'émetteur que vous savez être quand vous faites preuve d'inspiration dans vos déroulés :)

Robert Marchenoir

@ Valery | 07 juillet 2019 à 13:29
"Encore un grand écart dans le territoire des oxymorons venant de Marchenoir ; d'abord nous assurant que Trump est un exécrable chef d'entreprise que personne ne voudrait embaucher, pour ensuite naïvement rétorquer que la valeur d'un homme ne se mesure pas en argent gagné, lorsque sylvain lui rappelle la fortune avérée de Trump. Ben voyons, tout le monde sait que les négociateurs exécrables deviennent milliardaires, c'est logique."

Il n'y a nul oxymore. Donald Trump est, effectivement, un très mauvais chef d'entreprise. Il aligne les pires défauts qu'on puisse imaginer pour ce métier.

C'est un fait que personne n'a voulu embaucher Donald Trump pour diriger une entreprise. Les seules entreprises qu'il a pu diriger sont celles qu'il a créées. Absolument personne ne peut imaginer un chasseur de têtes international contacter Trump pour prendre la tête de L'Oréal ou General Electric.

Il n'a démarré dans sa vie professionnelle que grâce à la fortune de son père, comme vous le rappelez. Ses entreprises sont largement des entreprises familiales, où il a placé les membres de son clan. (Vous remarquerez qu'il en va de même avec son gouvernement, où sa fille et son gendre possèdent un rôle disproportionné.)

Il a exercé son activité dans des domaines peu innovants, antédiluviens : la promotion immobilière, les casinos, la prostitution light (Miss Univers). Tous domaines où la magouille avec les États a plus d'importance que la créativité et la direction d'équipes.

Son succès financier repose largement sur l'argent sale. On sait que ses appartements hors de prix ont été massivement vendus à des oligarques russes, donc achetés grâce à l'argent volé aux Russes par la mafia et le KGB.

L'extraordinaire incapacité à s'entourer dont il fait preuve à la Maison Blanche, et que j'ai mentionnée, est un grave handicap aussi bien pour un dirigeant politique que pour un chef d'entreprise.

Cette tare est absolument incontestable. D'innombrables postes de haut niveau sont restés vacants, fort longtemps après son arrivée à la présidence (et certains le sont peut-être encore à cette heure). Les constants renvois des responsables les plus stratégiques sont amplement documentés.

Également incontestables, son incapacité à écouter ses plus proches collaborateurs, à leur faire confiance, à ne pas leur passer par-dessus la tête, y compris dans les domaines les plus sensibles (renseignement, défense...).

Tout aussi manifestes sont son ignorance crasse des domaines sur lesquels il doit décider, et son refus d'apprendre. Son inculture. Sa méconnaissance de l'histoire. Il rejette les briefings de la CIA, pour lesquels la plupart des chefs d'État de la planète donneraient bras et jambes. Il change sans cesse d'avis. Personne ne peut savoir si ce qu'il dit aujourd'hui tiendra demain. Ceux qui le connaissent conseillent de s'adresser à lui comme à un débile mental léger, en évitant au maximum les nuances et en allant au plus court.

Sa volonté constante de choquer, pour ne pas dire d'offenser personnellement ses interlocuteurs, est totalement incompatible avec la fonction de chef d'entreprise. Un chef d'entreprise doit rassembler et motiver, à l'intérieur comme à l'extérieur. Il n'est pas censé se livrer à d'incessants combats de coqs.

Trump ment constamment. C'est totalement incompatible avec la confiance que doit inspirer un chef d'entreprise, en interne comme en externe. Certes, un PDG a des secrets. Il ne dit pas toute la vérité, tout le temps, à tout le monde. Mais il y a un abîme entre cette réserve, et le mépris manifesté par Trump envers la vérité.

Un bon chef d'entreprise est quelqu'un qui s'organise pour être remplaçable. L'égotisme véritablement infantile de Trump est tout à fait incompatible avec cela. Les responsables de la Maison Blanche parlent sans cesse des "adultes dans la pièce" qui sont nécessaires pour canaliser les caprices trumpistes.

Enfin, Trump n'est, évidemment, pas un négociateur d'élite. Les négociateurs d'élite n'éprouvent en général pas le besoin d'écrire des bouquins où ils expliquent "Zi arte of ze dile". Ils ne commencent pas par briser la porcelaine en détruisant l'accord péniblement signé avec l'Iran par leurs prédécesseurs -- et le monde entier.

Un négociateur d'élite commence par se dire : si les Etats-Unis montrent, aux fous dangereux au pouvoir à Téhéran, que tout accord péniblement négocié avec l'Occident est susceptible d'être révoqué sur un simple caprice électoral, alors qui, en Occident, pourra à nouveau signer un "dile" quel qu'il soit avec les mollahs en question ?

D'autre part, les zélotes du prétendu génie des affaires dont Trump serait doté oublient qu'un dirigeant politique peut se permettre des choses qu'aucun chef d'entreprise normal ne pourrait se permettre. L'élection, plus la démagogie, donnent aux politiciens des armes dont aucun PDG ne dispose.

C'est vous qui êtes naïf. Ce sont les trumpistes énamourés dans votre genre qui se contentent du clicheton de propagande : "Il a beaucoup de pognon, donc ça doit être un mec bien". Al Capone aussi avait beaucoup de pognon, et c'était un chef d'entreprise, si on veut.

Ça n'empêche d'ailleurs pas la plupart de ces trumpistes d'afficher une incohérence explosive, en fustigeant simultanément "les riches", "la finance internationale" et "les inégalités".

Il y a cette illusion que certes, Trump est un voyou, mais enfin c'est un voyou qui nous défend. C'est la logique mafieuse. La logique russe. La logique du krisha, de la protection.

On peut, certes, juger que faute de mieux, il faille voter pour des personnages auxquels on ne confierait ni sa femme ni sa maison. La moindre des choses est de le reconnaître, et de ne pas se bercer de justifications fallacieuses et d'hagiographies ridicules.

boureau

@ Valery 007 juillet 2019
"Les forces extrêmes qu'ils ont à dompter, ainsi que le mental et l'intelligence d'exception à posséder."

C'est exactement Trump. Une bonne synthèse du personnage.

Il me semble, pour l'avoir senti sur place, qu'une grande partie du peuple américain a mieux compris la complexité de l'homme que la plupart des élites (sic).

D'ailleurs (en privé et seulement en privé), tous les grands patrons américains comme français et la plupart de tous les autres, ne cachent pas leur admiration pour un des leurs !

Cordialement.

Valery

Encore un grand écart dans le territoire des oxymorons venant de Marchenoir ; d'abord nous assurant que Trump est un exécrable chef d'entreprise que personne ne voudrait embaucher, pour ensuite naïvement rétorquer que la valeur d'un homme ne se mesure pas en argent gagné, lorsque sylvain lui rappelle la fortune avérée de Trump. Ben voyons, tout le monde sait que les négociateurs exécrables deviennent milliardaires, c'est logique.

Il y a plusieurs facteurs à rappeler cependant. "The art of the deal", son premier livre relatant le succès de ses méthodes, est resté près de 13 semaines en tête des ventes du New York Times Best Seller list, vendu à plus d'un million et demi d'exemplaires depuis. Je veux bien qu'on m'explique comment "un exécrable chef d'entreprise que personne ne voudrait embaucher" aurait réussi un tel exploit et surtout suscité un tel intérêt.

Aussi, pas mal de sources "bienveillantes" se tuent à nous rappeler que Trump n'a pas commencé de rien, mais hérité d'une sérieuse fortune de son père, estimée à 453 millions de dollars. Certes, mais Trump pèse aujourd'hui plus de 10 milliards, cela signifie une multiplication de son capital de 22, tout en passant par des échecs, des faillites à répétition, se relevant à chaque fois plus fort, pour finalement accéder à la fonction suprême de président de la plus puissante nation sur la terre. Exécrable, avez-vous dit ?

Je ne peux que renvoyer à l'excellente vidéo de Jordan Peterson, où il explique la réalité complexe derrière des personnages tels que Trump, les forces extrêmes qu'ils ont à dompter, ainsi que le mental et l'intelligence d’exception à posséder.

https://www.youtube.com/watch?v=EebRtIK4o7c

Denis Monod-Broca

@ Exilé

Et je ne sais plus quel empereur chinois disait : « Pour que les mots retrouvent leur sens, je suis à prêt à donner la moitié de mon empire. »

Et le prophète Isaïe, s’adressant à la ville de Jérusalem : « tes princes sont des rebelles ».

La confusion des esprits et celle du sens des mots, les deux vont de pair, ne sont pas nouvelles. En effet.

Nous n’en sommes que plus coupables. Nos sociétés qui se veulent si rationnelles, si scientifiques, si savantes, si conscientes des choses, si progressistes... sont retombées en enfance, à la manière des vieux, qui radotent, parlent pour ne rien dire, perdent la mémoire, s’infantilisent...

sylvain

@ Robert Marchenoir | 06 juillet 2019 à 19:49
"Rappelez-moi quelles sont les grandes entreprises qui ont fait appel à lui quand elles cherchaient un dirigeant ?"

La preuve ? tout simplement parce que Trump était connu comme un vorace dévoreur d’entreprises à son avantage ; tous avaient la trouille de lui et de se faire éjecter manu militari ! Il s’est enrichi avec ces méthodes de winner et de rapace et aujourd’hui il est milliardaire.

Je sais ça vous gêne mais c’est prouvé chiffré avéré.

Aliocha

Ce n'est pas du Girard, ce que vous extrayez, Marchenoir, preuve que vous ne lisez qu'en travers. Mais vous avez raison, j'aurais dû citer l'article depuis la phrase suivante, celle que vous retenez est fausse, aussi généralisatrice que n'importe quel propos raciste, donc inutile.
La suite, par contre, est plutôt intéressante, vous devriez lire.

Robert Marchenoir

@ sylvain | 06 juillet 2019 à 10:57
"Votre message reflète bien la mentalité française du culte marxiste du loser gauchiste échouisseur qui éructe sans cesse sur les réussisseurs de droite brillante qu'il jalouse haineusement mais secrètement."

Vous êtes un irrémédiable abruti, mon pauvre Sylvain. Moi en marxiste... c'est crédible, effectivement. Si j'avais été américain, j'aurais voté Trump. Vous le sauriez si vous me lisiez autrement que d'un derrière distrait.

Mais vous avez la subtilité et la clairvoyance d'une amibe, ou d'un interrupteur. En fait, on gagnerait à vous remplacer par un algorithme informatique : nous aurions probablement des commentaires plus intéressants, et moins fallacieux.

"Sauf que Trump est milliardaire en milliards."

Vous n'en savez rien. La fortune de Trump est fortement sujette à caution. Elle est vraisemblablement inférieure à ce qu'il prétend. ("Milliardaire en milliards", vous êtes sûr ?)

Au demeurant, c'est nouveau, ça, de la part des "souverainistes" à la noix et des "réactionnaires" à la gomme : la valeur d'un homme se mesure à son compte en banque, maintenant ? Donc rassurez-moi : vous adulez positivement Patrick Balkany, Jérôme Cahuzac, Raymond Barre, Fidel Castro, Nicolas Maduro, Bernard-Henry Lévy, Al Capone, Omar Bongo, Pierre Bergé, Patrick Drahi et Xavier Niel, c'est bien ça ?

Juste pour comprendre la profondeur de votre pensée complexe.

Donald Trump est effectivement un exécrable chef d'entreprise. Je viens d'en donner une raison irréfutable. Quiconque connaît le moindrement le métier pourrait aligner des dizaines de causes similaires. Rappelez-moi quelles sont les grandes entreprises qui ont fait appel à lui quand elles cherchaient un dirigeant ?
______

@ Aliocha | 06 juillet 2019 à 10:15

Vous citez cette phrase de René Girard : "Prenez l'enseignement : son objet est-il de transmettre les connaissances ? ou n'est-il pas plutôt de pratiquer des rites initiatiques, d'exclure, de fabriquer des victimes ?"

Comment un professeur d'université peut-il écrire d'aussi incommensurables sottises ? Ce passage confirme que René Girard passe son temps à tordre les faits pour les plier à sa théorie.

Denis Monod-Broca

@ Nic
« Oui, que peuvent les mots contre le pouvoir et l'argent ? »

La force (les armes, l’argent, le pouvoir...) ne peut évidemment rien contre la force puisque chaque victoire de la force contre la force est en réalité une défaite, la force qu’on prétendait affaiblir en sortant renforcée.

Seul les mots peuvent l’affaiblir à condition de croire en leur sens.

sylvain

@ Robert Marchenoir | 04 juillet 2019 à 17:09
"En fait, Donald Trump est un chef d'entreprise exécrable : il suffit de voir la façon dont ses collaborateurs les plus proches sont installés sur des sièges éjectables qui se déclenchent régulièrement.
Pas un cabinet de recrutement ne prendrait Donald Trump pour cuire des œufs au plat -- ne parlons pas de diriger une baraque à frites.
Pour être un bon chef (ou pour simplement discuter des mérites d'un bon chef), il faudrait commencer par faire preuve d'un minimum d'honnêteté et de cohérence."

Sauf que Trump est milliardaire en milliards, qu'il possède des biens immobiliers aux coûts hors norme dans le monde entier, qu'il a réussi à se faire élire "homme le plus puissant du monde" à la tête de la plus grande puissance du monde .

Votre message reflète bien la mentalité française du culte marxiste du loser gauchiste échouisseur qui éructe sans cesse sur les réussisseurs de droite brillante qu 'il jalouse haineusement mais secrètement .

Losez tant que vous voulez, Trump est une star intouchable, une idole, une icône, un modèle que devrait suivre cette France fossile soviétique engluée dans ses luttes finales, sa dictature du prolétariat, sa haine des riches.

Exilé

@ Denis-Monod Broca
« Là est la vraie question, qui s’adresse directement au président de l’Institut de la parole : pourquoi nos mots ont-ils perdu toute force ? »

En grande partie du fait que, sous l'influence des techniques déployées depuis 1917 par les partisans de l'idéologie marxiste-léniniste et de ses avatars, les mots ont été souvent dépouillés de leur sens pour faire prendre aux « masses » des vessies pour des lanternes (« la guerre, c'est la paix »).

Et à force d'abuser à tort et à travers de certains mots piégés (« raciste », « fasciste » etc.) à propos de tout et de n'importe quoi, ils finissent par être dévalués, comme la fausse monnaie qui chasse la bonne.

Dans la Chine ancienne, à l'occasion d'une période troublée, les disciples de Confucius lui ont demandé ce qu'il fallait faire.
Il a répondu : « Il faut rédiger un dictionnaire ».

sylvain

@ Wil | 05 juillet 2019 à 23:25
"Bilger tourne sa veste politique une fois de plus. Quelle surprise... Ça fait deux ans qu'il lui cire les pompes jusqu'à vomir et que j'ai dit sur ce blog que je lui donnais deux ans max pour retourner sa veste comme d'habitude, comme il a toujours fait... C'est fait. Merci, au revoir. Pitoyable."

Dites donc mon cher Wil, vous arrivez de quelle planète ? Vous ne savez pas que la politique c'est l'art et la manière de retourner sa veste et de baisser le pantalon, c'est même une nécessité ; si vous appliquez des règles morales civiques et honnêtes vous serez condamné à rester en bas du podium. Votre intégrité sera sauve.

"Deux ans qu'il cire ses pompes jusqu'à vomir ?"

Normal, s'il vomit sur les pompes à chaque fois qu'il les cire il n'a pas fini de cirer ; mais on n'en a rien à cirer, n'est-ce pas ? De même que le Sire Macron n'en a rien à cirer de Bilger.

Sire Wil allez vous faire cirer !

Aliocha

Ne pouvant m'exprimer sans paroles païennes, disait Rimbaud, je préférerais me taire.
Bien sûr, nos spécialistes littéraires céliniens le traitent de charlatan ésotérique, ne s’apercevant pas que, pour être entendue, la parole de vérité dépend de l'oreille qui la reçoit, qui ne peut tirer que sensation de mensonge de ce qu'elle ne comprend pas.
Chacun alors y va de son sophisme, dégageant les responsabilités qui naturellement ne concernent que les autres, ne discernant pas que les lobbys accusés ne servent qu'à la prééminence désirée du sien propre, tombant ainsi dans le sens commun à tous, qui est la dénégation des autres.

Tant que cette vérité, pourtant base fondamentale de nos lois, ne sera pas intégrée par chacun, il est vain d'imaginer une quelconque autorité fiable, car elle ne pourra être entendue que comme menteuse et oppressive, entraînant le commun à son atavisme égaré, la faute est aux juifs, aux francs-macs, aux musulmans, aux chrétiens, aux homos, à la crémière ou à mon chien.

Rimbaud préférait se taire, plutôt qu'être mal entendu, ce qui ne l'empêcha pas de parler, ruisseau échappé du lit du fleuve rejoignant les mille affluents des poètes et des serviteurs de la vérité, ceux qui reconnaissent au préalable et en eux-mêmes le fondement menteur commun à tous, et savent se soumettre à l'expression du réel pour pouvoir par leur exemple indiquer son chemin, expulsé naturellement par la puissance de la meute qui croit encore que le nombre fait la force, même quand le troupeau se précipite à l'abîme, alors que la force évidemment est au Juste, et qu'il n'y a que Lui qui puisse réellement faire acte d'autorité, obtenant le consentement à son unique transcendance ainsi dégagée :

"Toute civilisation, dit Girard, est au départ une religion. Toutes les institutions sont d'origine religieuse et conservent les traces de ces origines sacrificielles. Prenez l'enseignement : son objet est-il de transmettre les connaissances ? ou n'est-il pas plutôt de pratiquer des rites initiatiques, d'exclure, de fabriquer des victimes ? Prenez le pouvoir politique. On croit généralement — c'est la thèse de Voltaire — que les monarques, profitent de leur autorité, qu'ils se sont, au fil de l'Histoire, arrogé des pouvoirs religieux. C'est le contraire ! Le monarque n'est pas celui qui officie ; il est la victime en sursis que le peuple se réserve de sacrifier. Exemple : Louis XVI, Marie Antoinette, boucs émissaires types, dont le sacrifice est destiné à refaire l'unité nationale. Mille documents anthropologiques sur les civilisations primitives montrent clairement l'identification du monarque et de la victime.

Alors que depuis trois siècles, la science s'acharnait à réduire la religion à des intérêts, des peurs, des ignorances, Girard nous dit que les Évangiles rendent compte « scientifiquement » de toute l'histoire humaine. Et c'est aussi à partir des Évangiles que, selon lui, l'Histoire bascule. Car Jésus n'est pas un bouc émissaire comme les autres. Victime et bouc émissaire volontaire, il s'est désigné lui-même. Sa mort signifie et annonce que, désormais le mécanisme même du sacrifice, de l'unité sociale fondée sur la violence, ne fonctionne plus. La Crucifixion est l'ultime sacrifice qui rend tout sacrifice absurde.

Avant le Christ, Socrate déjà, rappelle Girard, avait choisi la mort face à ses juges. Il mettait ainsi radicalement en cause les fondements de la société grecque. Mais l'événement restait daté et limité. La Révélation chrétienne est de portée universelle, elle est radicalement autre : avec Jésus, la victime cesse d'être coupable, le rite sacrificiel n'a plus de sens, la logique du bouc émissaire s'écroule, les bases même de la civilisation antique s'effondrent. Le Christ nous oblige à regarder en face la violence destructrice que nous ne voulons pas voir. Sa révélation est à la fois rationnelle et transcendantale ; nous aurions pu comprendre cela tout seuls, mais nous ne l'avons pas compris sans Lui.

S'il existe encore de la violence, c'est que les hommes résistent à la Révélation. L'Holocauste en témoigne, mais aussi la perversion du discours : tous les coupables se veulent, à notre époque, des victimes innocentes ! Mais la Révélation progresse quand même : plus la violence s'aggrave, plus le sacrifice devient absurde ; plus il est évident que les victimes sont innocentes, plus il devient clair que la violence est inutile.

Dans cette perspective, l'arme nucléaire rend la violence à peu près impossible. Ne serait-elle pas la dernière étape avant que les hommes ouvrent enfin les yeux et ne substituent la nécessité du pardon à la logique de la violence, comme le leur demande le Christ ?"

http://www.philo5.com/Les%20vrais%20penseurs/24%20-%20Rene%20Girard.htm

Claude Luçon

@ Wil | 05 juillet 2019 à 23:25
"Merci, au revoir."

Encore !?
Pourriez-vous enfin nous dire "adieu" ?

jack

Déficit de chef ?
Alors il voudrait plus d'autorité et moins de distance entre les citoyens et ceux qui les encadrent ?
Deux exemples à éviter: Xi Jinping le Chinois, et Kim Jong-un le Nord-Coréen.
Des chefs forts, qui s'installent à vie. Le parti unique qui dirige et surveille tout. Une justice pas juste, une presse muselée et des camps pour les récalcitrants. Donc une population bien soumise et ficelée par la loi du silence. On attend simplement d'elle qu'elle vénère les dirigeants.
Soyons contents d'être en France malgré le pessimisme du Général de Villiers. Ici, on respire.

Wil

Bilger tourne sa veste politique une fois de plus. Quelle surprise...
Ça fait deux ans qu'il lui cire les pompes jusqu'à vomir et que j'ai dit sur ce blog que je lui donnais deux ans max pour retourner sa veste comme d'habitude, comme il a toujours fait... C'est fait.
Merci, au revoir.
Pitoyable.

Tipaza

Il y a une vision et un objectif très clairement affichés, et explicités par caroff | 05 juillet 2019 à 12:25. C'est une volonté de dissolution de la nation dans un mondialisme sous contrôle d'une oligarchie financière.
D'accord également avec boureau | 05 juillet 2019 à 13:40, les forces qui empêchent tout changement de trajectoire mondialisée sont telles que je ne vois pas comment nous pourrions revenir à une situation normale.
J'appelle situation normale, la situation démocratique où les élections ne seront pas pipées par l'influence de médias sous contrôle.

Tout est fait pour terroriser le citoyen, l'apocalypse climatique, l'Euro sans qui nous reviendrions au troc d'avant les coquillages première monnaie échangée, l'UE qui est notre Alma Mater sans qui nous serions orphelins perdus dans un monde féroce, les migrants, qui sont la chance de démontrer notre humanité, les animaux que l'on torture, etc.

Bilan de cette désinformation perpétuelle, des citoyens qui se replient, mettent la tête dans le sable comme des autruches et accordent au parti animaliste un pourcentage de voix ridiculement important.

Pire que ridicule, une vraie dérision de démocratie, au point où en en est je vois mal comment il serait possible de revenir à l'état normal sans un ou plusieurs éléments extérieurs qui pourraient renverser la table du conformisme.

Ou alors peut-être qu'après que les lois scélérates sur la fin de la liberté d'expression auront été mises en application, viendront un Khalife et son Vizir qui résoudront le problème de la vision de façon simpliste.

Paul Duret

Pas nécessaire de sortir de Saint-Cyr pour énoncer de telles banalités.
Quand on sort de la grande muette, je comprends qu'on ait envie de parler mais, parfois, il est préférable de se taire.

Mary Preud'homme

@ Savonarole | 05 juillet 2019 à 13:51

Vous oubliez que le général de Villiers a servi au Kosovo et en Afghanistan...

breizmabro

@ Savonarole 05 juillet 2019 à 13:51

Très beau pamphlet.

Nic

@ Denis Monod-Broca (05 juillet 2019 à 16:33)

Parce qu'il y a des institutions qui verrouillent le système politique de haut en bas. On l'a bien vu lors de la crise des GJ: les politiques n'ont rien voulu lâcher de ce qui aurait pu de près ou de loin remettre en cause leur situation. Sachant qu'ils ne sont au plus que les idiots utiles de leurs maîtres (Europe, finance, médias, minorités plus ou moins visibles) et qu'à ce titre ils appliquent une feuille de route qui ne leur appartient pas, je ne vois pas la tendance s'inverser puisqu'ils n'ont pas le pouvoir de décision. C'est simplement le "front office" d'une oligarchie bien installée qui tire les ficelles en se payant sur la bête.

Oui, que peuvent les mots contre le pouvoir et l'argent ?

Et le Général de Villiers là-dedans ? Il est poli, alors il répond aux questions qu'on lui pose, à mon avis sans illusions.

Mary Preud'homme

Terrible constat, Exilé.

Il y a effectivement d'authentiques chefs dans notre pays, mais hélas pas reconnus, voire montrés du doigt et taxés de fascisme (comme vous dites) dès qu'ils se risquent à prôner l'autorité, le respect, la politesse et le retour à des valeurs d'inspiration judéo-chrétienne.

C'est seulement en revenant à des fondamentaux que l'on pourra redresser notre pays ; ce qui me réconforte est que de plus en plus de personnes de tout milieu prennent conscience qu'ils sont manipulés et ne se laissent plus abuser par des slogans mortifères ou des sondages bidon et orientés qui tendent uniquement à les priver de leur esprit critique et de leur libre-arbitre.

Xavier NEBOUT

Philippe de Villiers, le grand frère, a déjà affiché son soutien à Marion.
Tout cela sent bon la France.

Denis Monod-Broca

Ils sont nombreux, nous sommes nombreux, anonymes et célébrités mêlés, y compris parmi nos dirigeants, à dire que les choses vont mal, que le « système » est délétère, que le capitalisme est devenu fou, que nous faisons fausse route, que nous courons à l’abîme... C’est une quasi-unanimité.
Et pourtant rien n’est fait pour changer de route, sinon à la surface des choses, pour l’apparence.
Nous le savons, nous le disons et puis... rien !
Là est la vraie question, qui s’adresse directement au président de l’Institut de la parole : pourquoi nos mots ont-ils perdu toute force ?
En d’autres termes : pourquoi avons-nous perdu la foi en notre propre parole, c’est-à-dire en la parole, c’est-à-dire en la vérité ?

Michel Deluré

Les notions de « vision » et de « chef » sont au final indissociables.

Mais il me paraît que la notion de « chef » prime sur celle de « vision » car, en l'absence de chef capables d'incarner la seconde, de la mettre en oeuvre, que vaudrait et que deviendrait cette vision ? Ne serait-elle point condamnée à rester à l'état de simple concept, inutile ?

Le général de Gaulle, concluant le premier tome de ses Mémoires d'espoir, me semble d'ailleurs parfaitement illustrer ce rôle primordial du chef : « Sur la pente que gravit la France, ma mission est toujours de la guider vers le haut, tandis que toutes les voix d'en bas l'appellent sans cesse à redescendre... Mais à partir de là, tout comme hier, je n'ai à lui montrer d'autre but que la cime, d'autre route que celle de l'effort ».

Savonarole

Sans doute ai-je exagéré.
Le général de Villiers est certainement un homme et un militaire remarquable mais qui n’aura jamais connu la guerre, c’est pas banal tout de même... c’est le hic, mais on ne peut décemment le lui reprocher.

Un vieil ami de Churchill, dans les années soixante, se plaignait à l’heure du whisky que la vie était décevante, que c’était mieux avant. Churchill bondit et s’exclame « Je ne peux tout de même pas vous organiser une guerre mondiale tous les week-ends ! »

Passons, un galonné bardé de médailles qui n’a jamais connu d’autres frontières que Mourmelon et Orléans c’est mince tout de même.
Son discours politique renvoie à Michel Jobert, qui se disait « ailleurs » ; à force il a fini nulle part.

boureau

La notion de "chef" cher P. Bilger est une invention et un piège de la gauche depuis le Général de Gaulle pour extêmedroitiser toute personnalité ayant du caractère et des convictions. Et de là même, la sortir du fameux et si bête "champ républicain".

Cette personnalité possède donc, entre autres, deux caractéristiques essentielles de l'homme de pouvoir : le caractère et les convictions.

Ces deux qualités sont totalement absentes de l'éventail des personnalités politiques, ou aux ambitions politiques, depuis une vingtaine d'années et singulièrement à droite. A l'exception de Sarkozy qui a du caractère mais pas de convictions.

Toutes les batailles présidentielles perdues depuis quarante ans par la droite, l'ont été pas des candidats qui n'avaient pas ces caractéristiques personnelles. Alors qu'à gauche, les candidats présidentiels ont toujours été résolument de gauche et l'ont dit.

Giscard battu par Mitterrand (Mitterrand résolument à gauche et Giscard initiateur d'un concept foireux, "le pays veut être gouverné au centre"). Avant de gouverner un pays, cette intelligence "exceptionnelle" n'avait pas compris qu'il fallait être élu !

Chirac battu par Mitterrand (même chose).

Chirac bat Jospin (parce qu'il a déroulé sa campagne à droite toute).

Sarkozy bat Royal (et siphonne le FN par une campagne très droitière).

Hollande bat Sarkozy (Hollande à gauche toute et Sarkozy droitise sa campagne trop tard).

C'est toujours la même chose, les candidats de droite qui ne s'affichent pas de droite sont battus. Les responsables de campagne devraient quand même en tirer les leçons.

Le dernier battu en date : Bellamy ! Personne ne savait exactement où il était tellement les politiques de droite ont accumulé les contradictions et lui-même a développé une image si sulpicienne qu'avec les jours cela en devenait ridicule.

Par contre une certitude depuis cinquante ans : les Français, à une majorité importante, sont de droite et le disent. Aucun doute là-dessus ! A priori un avantage décisif pour les politiques de droite qui ne savent même pas en tirer des enseignements.

Qui dit caractère dit autorité. Elle est attendue par les Français dans une période où la déliquescence de l'Etat s'accentue. Quand on peut constater le travail de sape des minorités gauchistes (minorités agissantes dira la bien-pensance), il est à craindre des problèmes encore plus grands. Notamment dans l'Education nationale qui cumule en ce moment : entre les professeurs décérébrés qui bloquent les corrections, les fuites des sujets du bac, les fuites sur les résultats, les blocages systématiques de syndicats corporatistes et débiles, etc. etc.

Il ne faut pas oublier que l'un des moins mauvais ministres de l'Education nationale a été un garagiste de Loudun, sec et autoritaire : René Monory.

A quand une dissolution de ce ministère dans les régions ?

Pierre de Villiers est de ceux qui présentent, selon ce qu'on sait de lui, les qualités pour postuler au poste suprême. Une évidence !

Restent trois ans avant la future élection, beaucoup d'eau peut... Et surtout, aucun homme politique français ne peut être élu sans le support et le soutien (plus ou moins discret) des grands lobbys suivants : la finance, les médias, la communauté juive, la franc-maçonnerie, les syndicats, LGBT, et... nouveauté : une certaine magistrature !!

C'est pas gagné pour lui, l'Eglise et la Vendée ne suffiront pas !

Cordialement.

caroff

"On manque de chefs parce qu'on manque de vision"

Cette phrase ne correspond à rien d'observable aujourd'hui.
Nous avons un président qui, par tous les moyens dont il dispose et Dieu sait s'il sont importants, s'affirme comme une sorte de "Lider maximo" ventilant ses ennemis, les réduisant en fine poussière: LR, LFI, PS n'existent plus qu'à l'état larvaire. Un président qui, de plus, souhaite limiter la liberté d'expression des citoyens et des médias (Loi Avia).

Nous avons donc assurément un chef qui n'a jamais dissimulé sa vision, que l'on peut résumer ainsi: la France doit s'adapter à la mondialisation le plus vite possible avec l'aide de l'UE et de la politique de la Banque centrale.
C'est aussi simple que cela, mais en corollaire cette vision implique de confier son destin aux mains des autres et en particulier des financiers, au détriment de la consolidation (ou de l'édification) d'un destin collectif décidé en toute souveraineté.

Le chef, nous l'avons, sa vision apparaît clairement. Quelles sont les marges de manoeuvre des populations pour faire émerger une autre politique, une autre vision donc ? Quasi nulles puisque le parti unique règne en maître à l'Assemblée et que l'idée même de référendum fait frémir d'horreur les "zélites" porteuses de la vision...

De Villiers ou un autre, peu importe puisque le menu servi aux Français est identique depuis plusieurs mandats présidentiels: quelles sont en effet les différences de vision entre Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron ?

Pas grand-chose: un peu plus ou un peu moins de prélèvements, un peu plus ou un peu moins de mesures sociétales, un peu plus ou un peu moins de volontarisme pour combattre la délinquance et l'islamisme (en fait toujours un peu moins !!).

Michel Deluré

@ Marc GHINSBERG 04/07 22:11
« ça ne vous rappelle pas quelqu'un ? »

C'est vraiment faire beaucoup d'honneur aux deux personnages que vous citez que de vouloir les comparer à l'illustre personnage auquel vous faites référence !
Vous faites comme Blaze, alias Yves Montand, dans la « Folie des grandeurs », vous les flattez.
Je pense d'ailleurs que l'un serait plus gêné que l'autre par cette comparaison.

Car enfin, aussi grands soient les mérites et les qualités respectifs du général de Villiers et de Nicolas Sarkozy, ces derniers ne me semblent guère cependant soutenir la comparaison avec le général de Gaulle.
Pour recourir à un langage plus trivial et imagé, ils ne jouent tout de même pas, malgré tout le respect que j'éprouve pour eux, dans la même catégorie.

scoubab00

Votre général la boulange, Philippe, c'est du réchauffé. Il a été élevé dans son milieu vendéen traditionnel dans le culte du : Marie couch' toi là. Quelques décennies plus tard, on se retrouve avec des pôles de décision, économie et politique, de plus en plus féminisés/éloignés. Pas étonnant que le général ait du mal à s'y retrouver. L'Etat qui le rémunère a fermé beaucoup de sites militaires depuis une vingtaine d'années, c'est la dèche pour lui. Et on ne sait pas encore ce que va donner le nouveau service national.

En Histoire il est notoire que c'est les circonstances qui décident. Si le social, l'affectif, le grégaire sont quelque peu distendus par le doute ou le relativisme civilisationnel, tel méga-événement peut à tout moment regrouper le substrat humain et, dans cette circonstance, il y a nécessité de se trouver des guides pour coordonner l'ensemble... et puis, soutenir le FC Nantes comme ce galonné, quelle faute de goût manifeste ;)

Exilé

C'est en effet la pauvreté la plus criante de notre monde et de la France en particulier que cette absence de vais chefs. En tout cas de personnalités qu'on imaginerait bien en chefs. Avec ce mélange de courage et d'intelligence qui, dans un univers désordonné favorisant d'incessantes poussées contre la normalité et la rectitude démocratiques, permettrait précisément d'avoir une vision.

Mais cher monsieur Bilger, vous savez très bien que de nos jours des gens qui seraient à la fois intelligents, éduqués, formés, expérimentés, ayant une tête bien faite et surtout animés de courage, de rigueur morale et d'une volonté de fer seraient immédiatement traités de « fascistes » par tous ceux qui se complaisent dans une démocratique médiocrité...

JP Gautier

À propos des commentaires, "bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant le chef ! l le chef ! le chef !..."

Noblejoué

« Commençons donc par écarter tous les faits. » (Rousseau)

Beaucoup ne le disent pas mais le font. Des philosophes, entre autres, celui-là a vendu la mèche... Merci pour la citation !

"L'optimisme sert au moins à se mettre au boulot. (Michel Serres, 2019)"

Pour suer en vain ? Si la situation commandait de ne rien faire, toute l'ardeur mise dans l'action ne servira qu'à s'occuper si on ne sait pas le faire autrement. Ou a se fatiguer. Ou à dire qu'au moins, j'ai agi.

"Expliquer, c'est déplier. (X)"

Est-ce qu'il faut expliquer ça ?

"Citer, c'est ressusciter." (Pierre Assouline, sur son blog, 2019)

En attendant mieux...

« Le philosophe est le législateur de la raison. » ( Kant)

Les philosophes et leur volonté de puissance se créent des ennemis, mais moi, si des gens s'imaginent peuple élu, législateurs de la raison ou n'importe quoi d'autre, je les regarde comme atteint de démesure.
Ils ont le grand mérite de me distraire. Les gens se plaignent souvent de s'ennuyer, et contradictoirement, s'en prennent à des personnes semant un peu d'excentricité dans le monde. De toute manière, d'un certain point de vue, toute volonté de dépassement, tout rêve peut être vu comme démesure, et mesure d'une aventure par un autre.
Et le repos comme une stagnation... A l'inverse, prendre les choses comme elles sont est souvent considéré comme sage. A vrai dire, c'est selon les choses et les moments qu'on adoptera ces deux attitudes. Devant quoi s'incliner, devant quoi résister ?

Applaudissez l'action donc l'optimisme et souvent l'erreur qui la fonde. En somme, écartons les faits pour agir.
Pour moi, c'est ce qu'implique la citation de Serres.

« Dès que la raison vient, les miracles s'en vont. » (Voltaire, 1764)

La raison est un miracle.
Je veux dire une émergence aussi improbable que désirable, de même que l'altruisme, le sens de la justice, l'art, la science et la liberté.

Mary Preud'homme

@ Marc GHINSBERG | 04 juillet 2019 à 22:11

Si cela vous rappelle quelqu'un à savoir le général de Gaulle, mis hors la loi par Vichy et signataire d'un appel au sursaut patriotique que presque personne n'avait entendu ou lu, c'est que vous ne comprenez vraiment rien à l'Histoire de notre pays (avec un grand H).
En tout premier lieu, il ne me semble pas que l'ex-président Sarkozy, de même que le général de Villiers conscients de leurs limites et de leurs popularités respectives veuillent s'imaginer en recours, nonobstant ceux qui persistent à penser et interpréter à leur place le moindre de leur commentaire.

Marc GHINSBERG

« Je ne ferai pas de politique politicienne. » Général de Villiers
« Ma place n'est plus dans la vie politique partisane. » Nicolas Sarkozy

Pourquoi le Général de Villiers et Nicolas Sarkozy éprouvent-ils le besoin d’ajouter un qualificatif à politique, lorsque l’un affirme qu’il n’en fera pas et que l’autre proclame qu’il en est sorti ?
Que veut dire le Général ? Lorsqu’il claironne : « Je ne ferai pas de politique politicienne », il dit en même temps « Je ferai de la politique non politicienne. »
Que veut dire l’ancien président de la République ? Lorsqu’il jure : « Ma place n’est plus dans la vie politique partisane », il dit en même « Ma place est désormais dans la vie politique non partisane. »

Il ne faut pas s’y tromper cher Philippe, l’un veut entrer en politique, l’autre ne veut pas en sortir. Mais pas n’importe comment. Pas en politicien, pas en partisan. En recours au-dessus des politiques et au-dessus des partis.

Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ?

Achille

«Le pouvoir sur lequel il a cette phrase définitive : "On manque de chefs parce qu'on manque de vision".
Pensée qu'on pourrait d'ailleurs retourner et qui me semblerait plus juste encore : "On manque de vision parce qu'on manque de chefs".

Il me semble que c'est aux chefs d’avoir de la vision, les subordonnés étant là pour l'appliquer. Trop de chefs n’est jamais bon. On le constate dans les partis politiques où le combat des petits chefs conduit généralement à la débâcle.
Ça a été le cas au PS, c’est le cas à LR qui vient de remercier son dernier chef, c’est également le cas à LFI où Mélenchon laisse le manche à Adrien Quatennens. Au RN Marine est en train de se faire mettre discrètement sur la touche par sa nièce.

D’ailleurs Emmanuel Macron se bat comme un chef.
Après sept mois de vociférations, le mouvement des Gilets jaunes ressemble à une armée en déroute. Macron a retrouvé sa cote de confiance de juillet 2018.
Un bon chef est d'abord celui qui sait faire front à ses ennemis et Macron n'en manque pas.

Dernier exemple de comportement de bon chef, les notes du bac qu’un groupe minoritaire d’enseignants voulaient utiliser comme monnaie d’échange pour satisfaire leurs revendications.
Eh bien les notes du bac seront données en temps et en heure demain. Simplement ce seront les notes des contrôles de l’année qui seront utilisées quitte à les réévaluer si lors de l’examen la copie a une note supérieure. Quant aux enseignants rebelles, ils seront sanctionnés.
Il était temps qu'un ministre de l'E.N. montre un peu de fermeté avec les syndicats enseignants qui se comportent comme des "sales gosses" depuis trop longtemps.

Pas de problème de chef dans notre beau pays, le capitaine tient bien le gouvernail et maintient son cap.

Quant aux pirates qui voudraient s'emparer du navire ils risquent de connaître le sort de ceux qui ont le malheur de croiser la route d'Astérix et d'Obélix "Capitaine ! Les gaugau...les gaugau.. les gaulois !" :)

Catherine JACOB

@ Savonarole | 04 juillet 2019 à 16:11
"Il en profite pour m’accabler de ses certitudes en attendrissant la viande. Stoïque, j’attends à la caisse."

Vous achetez de la viande qui a besoin d'être attendrie vous ? Achetez donc de l'Angus bien maturé. Plus besoin d'attendrir.

Jean le Cauchois

"Général de Villiers : une redite"

Cher PB, plutôt qu'une "redite", je vous propose tout prochainement une "dédite". Il se trouve que le Figarovox vient de publier (04/07 à 17:06) "Dans une tribune au Figaro, l'ancien maire du Havre, Antoine Ruffenacht, qui a longtemps travaillé avec l'actuel Premier ministre, plaide pour sa candidature dans la capitale pour les Municipales 2020. Il estime qu'il a toutes les qualités requises pour répondre aux crises que traverse la capitale".

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/antoine-rufenacht-edouard-philippe-le-maire-dont-paris-a-besoin-20190704

Vous venez de nous reparler des constatations du général de Villiers qui ne souhaite pas s'engager en politique : rien à contester / rien d'intéressant ! Mais le point de vue d'un véritable homme politique de terrain, de droite parfaitement assumé, susciterait de nombreux commentaires, de nombreuses oppositions, mettant en évidence la difficulté de nombre de nos concitoyens à s'aligner sur le choix d'un "chef", d'une personne susceptible de rallier une majorité pour "faire" !

Mary Preud'homme

Un "dirigeant" qui pour asseoir une autorité contestée ou défaillante éprouve le besoin de dire et rappeler à tout propos "je suis le chef, je suis votre chef" a manifestement une énorme lacune en matière de commandement, sachant qu'un leader authentique s'impose naturellement en raison de ses qualités morales (courage, loyauté sens de la justice etc.), et bien sûr son ascendant et son charisme.

Si bien que les vrais chefs, en quelque domaine que ce soit, non seulement ne courent pas les rues mais finissent toujours par être reconnus et s'imposer, lorsque la multitude des cheffaillons (y compris au plus haut niveau) sont démasqués et renvoyés à un anonymat dont ils n'auraient jamais dû sortir, s'ils n'avaient été promus tête de gondole en raison de propagandes outrancières visant à les vendre comme une vulgaire lessive dans une société saturée de publicités racoleuses et de sondages abrutissants.

Claude Luçon

Charles de Gaulle ne faisait pas de politique politicienne, il la haïssait !
Il fut pourtant l'homme providentiel ! Deux fois !
Alors comment faut-il interpréter le "Je suis là pour conseiller, au service des entreprises et de la jeunesse. Je ne ferai pas de politique politicienne" du Général de Villiers ?
Car, détail qui à son importance dans sa déclaration, il passe du présent "je suis là…", au futur simple "je ne ferai pas…" !
Consultant aujourd'hui ! Sauveur demain ?

Patrice Charoulet

VARIA

« Les révolutionnaires de 1793 n'ont probablement pas assez tué » (Sartre, 1973) (!)

« Commençons donc par écarter tous les faits. » (Rousseau) (!)

« Toute vie spirituelle est essentiellement un dialogue. » (Gabriel Marcel)

« Ce qui a tué la droite, c'est la primaire. » (X)

« Entre Montesquieu et Tocqueville d'un côté, Drouet et le boxeur du pont des Arts, je choisis les premiers. » (Olivier Duhamel)

Contre les fascistes, votez banquier. (Régis Debray)

(Les européennes en France) Une victoire, une fausse défaite et trois enterrements. (Jean-François
Kahn)

La REM est l'issue qu'a trouvée l'UMP. (Henri Guaino)

Les scènes de demain ne me regardent plus ; elles appellent d'autres peintres : à vous, messieurs !
(Chateaubriand)

L'optimisme sert au moins à se mettre au boulot. (Michel Serres, 2019)

Expliquer, c'est déplier. (X)

La démocratie, c'est l'affirmation du primat de l'homme libre sur l'Etat ou sur tous les autres groupes sociaux. (Georges Vedel, 1949)

Je n'ai jamais dans ma vie aimé aucun peuple, aucune collectivité, ni le peuple allemand, ni le peuple français, ni le peuple américain, ni la classe ouvrière, ni rien de tout cela. J'aime uniquement mes amis et la seule espèce d'amour que je connaisse, c'est l'amour des personnes. (Hannah Arendt)

Citer, c'est ressusciter. (Pierre Assouline, sur son blog, 2019)

« Le philosophe est le législateur de la raison. » ( Kant)

« Dès que la raison vient, les miracles s'en vont. » (Voltaire, 1764)

« Macron, la politique start-up... » (Yves Michaud, 2019)

« Je n'aime pas le football, parce que je n'aime pas les sports d'équipe. En attendant, orgue et piano. » (Un excellent commentateur, qui ne veut pas qu'on le loue, de ce blog)

Robert

Excellent billet, Monsieur Bilger.

Il me semble évident qu'être chef dans un système militaire ou dans un système politique est fondamentalement différent et que les qualités attendues du chef militaire sont rarement celles du chef politique.

Si l'on observe monsieur Macron, on ressent chez lui du Saint-Just quand ce n'est pas du Robespierre. Il est seul détenteur de la Vérité et toute décision ne peut émaner que de lui. Même si dans les formes, il a semblé confier un peu plus de liberté à son Premier ministre pour se protéger des coups directs de l’opinion : c'est la leçon qu'il a tirée de l'épisode des Gilets jaunes.
Il est entouré par une garde rapprochée et de conseillers de sa promotion de l'ENA (Léopold Senghor, si j'ai bonne mémoire) constituée de personnes qui pensent toutes de la même manière.

Le chef militaire doit s'imposer à ses subordonnés, non pas par le règlement militaire qui exigerait une obéissance absolue (cas notamment de l'armée allemande jusqu'en 1945), mais par l'exemple : le sens de la mission, la mesure du risque, la capacité à entraîner ses subordonnés jusqu'au sacrifice de leur vie en risquant la sienne avec eux pour exécuter la mission confiée. D'où aussi la nécessité d'une loyauté et d'une confiance totale entre chefs et subordonnés.
Il est tout sauf évident que cela prépare à l’exercice politique où tout est fondé sur la concurrence exacerbée et les apparences, chacun ayant des ambitions personnelles poussant à la trahison pour pouvoir sortir de l'orbite du chef du moment...

Dans la revue "Comprendre les enjeux stratégiques" réalisée par l'Ecole de Management de Grenoble, le général Bentégeat fournit quelques pistes de réflexion : http://notes-geopolitiques.com/la-guerre-nappartient-pas-au-passe/

Gavroche

@ Giuseppe | 04 juillet 2019 à 14:30

Pour Barre la faute est plus importante que celle de Cahuzac, car à cette époque la France utilisait la dévaluation pour stabiliser sa monnaie et lorsqu'une des rares personnes qui savait que cela aller se passer profitait du moment pour spéculer sur une autre monnaie c'était un crime.

Voir le film le Président avec Gabin.

Si un commentateur veut s'amuser à énumérer les infractions commises par nos élus de la Cinquième Ripoublique, il me fera bien plaisir, qu'il n'oublie pas de nommer les affaires impunies ou en attente (par exemple les vedettes de Taiwan - Balladur - ou les dollars libyens - Sarkozy et consorts - ou l'affaire du Crédit lyonnais - Borloo-Tapie-Lagarde-Sarkozy) ou les cadeaux princiers de ces messieurs dames ou les ventes cassées d'entreprises nationales par des secrétaires d'Etat. Sans oublier leurs folies sexuelles jamais condamnées et les montages financiers avec des membres de leur famille ou avec des copains-coquins.

ch A

Bonjour, cessez de penser comme un meuble à tiroir.

La nature vous dote de neurones pour des connexions ! Le Général observe une crise d'autorité des politiques et de confiance dans les politiques, ce militaire de haut rang (au contact des politiques) alerte de la sécession des politiques avec le reste du pays.

Votre analyse, ceux qui dirigent/ceux qui exécutent, révèle une ignorance crasse des intermédiaires qui appliquent, au contact de ceux du haut-ceux du bas.
N'avez-vous donc jamais observé vos greffiers lors de votre carrière ? Ils ont la double culture aristocrates et plèbe.

Ne pas voir cela... après 8 mois de Gilets jaunes est... un effroi.

Aucune accalmie, c'est le poison de la rancoeur qui œuvre, sournois et bien plus durable, c'est pire !

Le Général vous redit son message, le bloc élitaire a fait SECESSION de la France, c'est LE diagnostic.

Sans followership, il n'y a pas de followership.
Sans troupes, il n'y a pas de chef mais chaos.
Vous comprendre ??? Guerre de Sécession !

Bonne journée, billet affligeant.

genau

Contrairement à ce que dit un éminent préopinant, Staline ou Hitler n'étaient pas des militaires, ils étaient même de redoutables nullités.
Quant à la notion de chef, il faut la rapporter à celle de tête. Il se peut que le pays ait besoin d'une tête bien faite, comme celle de Gaulle, même si chez lui elle procédait d'une vanité difficile à mesurer.

Quant aux insultes que subissent nos politiques, elles sont à relativiser car le jeu politique est tellement caviardé en France par les relents de marxisme, à travers des Piketty ou Généreux, sans compter Attac etc. qu'il faudrait des in-folios pour en faire le détail.

Il n'y a qu'une haine qui compte: celle que partagent le communisme et l'islamisme. Pour le reste, on se débrouillera.

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