Les bons mots des autres font notre richesse et nous servent à briller dans les dîners.
Qui n'a pas exploité telle ou telle pensée spirituelle de Paul Valéry ou fait rire en s'abritant derrière Sacha Guitry qui fournit un lot inusable de saillies, au point de faire douter de l'authenticité de certaines ?
Il arrive aussi - mais c'est apparemment beaucoup plus sérieux - qu'on se pique de citer Antonio Gramsci et cela vous pose un intellectuel ou un bourgeois éclairé de savoir jeter négligemment, devant quelques amis, l'air de rien, les deux formules les plus connues de ce révolutionnaire suprêmement intelligent, singulier, courageux, longtemps incarcéré et devenu un mythe : quelqu'un qu'on évoque sans savoir de qui et de quoi il s'agit.
Il a su inscrire son marxisme dans une vision originale où, pour aller vite, l'hégémonie culturelle était au moins aussi importante que les rapports de force et de dépendance économiques et sociaux. Ceux-ci n'expliquaient pas tout - d'où sa divergence avec Lénine - mais la culture était un vecteur capital pour faire advenir et réussir la transformation socialiste qu'il n'a cessé d'espérer.
Revenons à ces deux pensées gramsciennes qui littéralement traduites de l'italien sont les suivantes.
La première. "La crise consiste justement dans le fait que l'ancien meurt et que le nouveau ne peut pas naître : pendant cet interrègne on observe les phénomènes morbides les plus variés". La dernière partie, rarement citée, de la phrase est modifiée en "et dans ce clair-obscur surgissent les monstres".
A bien l'interpréter - et Dieu sait qu'elle a été mise à toutes les sauces -, elle ne signifie pas banalement que la crise se produit à chaque passage de l'ancien vers le nouveau - elle serait alors multiple - et durant le temps de la transition nécessaire. Elle postule une vive résistance de l'ancien qui refuse de laisser surgir le nouveau. Elles ne sont pas si fréquentes dans l'Histoire des peuples et des pays, ces périodes de crise résultant d'un blocage absolu, imposant soit la révolution soit la résignation et le statu quo. La crise naît de la volonté de sauvegarder à tout prix l'existant alors qu'une autre société non invitée frappe à la porte. Et ce sont des "monstres" qui sont engendrés par cette opposition crispée ! Le pire est donc dans la "crise" selon Gramsci et nullement une opportunité d'embellie, de renaissance.
La seconde. Ecrite en prison, en 1929, dans une lettre à son frère Carlo. "Je suis pessimiste avec l'intelligence mais optimiste par la volonté". Ce qui a donné "le pessimisme de l'intelligence et l'optimisme de la volonté".
Il est difficile de contredire cette double affirmation. Elle me convainc surtout par ce qu'elle prête presque de manière obligatoire à ces deux vertus capitales : l'intelligence et la volonté. La première ne pourrait porter qu'un regard pessimiste sur le monde et la société et c'est tellement vrai. La seconde n'a pas d'autre ressource, pour se justifier elle-même, que de croire que tout est possible. Ne pourrait-on accorder le pessimisme de l'intelligence avec l'optimisme de l'action, une volonté sans action étant vide de sens ?
Antonio Gramsci ne perçoit pas le salut dans la violence ni dans le putsch mais dans "la victoire culturelle contre les intellectuels de la classe dominante". Avec cette interrogation modeste : et quand les intellectuels qui doivent mener la lutte appartiennent à la classe dominante, que faire ? Sont-ils illégitimes ou encore plus décisifs par la conscience et la connaissance de ce qu'ils ont à détruire ?
La pensée de Gramsci, en effet, ne sera jamais dépassée, inutile, précisément parce qu'elle avait anticipé. Inventé le futur. Avant beaucoup, elle avait appréhendé les limites du politique et de l'économique et pressenti que la culture serait la manière la plus décisive de s'approprier les esprits et de conquérir le pouvoir en profondeur.
Indissociable aussi - autre singularité - des lieux, des ancrages, des terreaux originels de misère et de malheur, d'une vision de la condition humaine blessant les sensibilités et suscitant la révolte avant que l'idéologie la désincarne.
Je n'aurais pu écrire ce billet si le Figaro n'avait pas consacré une excellente série à l'"Italie, péninsule politique". Sur Gramsci par Alexandre Devecchio : "Gramsci et sa bourgade de Sardaigne : au début était l'expérience sensible".
Heureuses et bénéfiques vacances pour les quotidiens !
@ sbriglia | 02 septembre 2019 à 18:02
« Mais je suis sûr que si nous faisions pisser nos chiens de conserve nous aurions, en route, d’intéressantes conversations… »
Je le pense aussi !
Rédigé par : Achille | 02 septembre 2019 à 20:55
Vous avez raison, Achille, je n’apporte de commentaires personnels que sur les sujets qui me tiennent à cœur : la littérature, la musique, les beaux-arts, la nature, le rugby, les bons vins, les voitures anciennes et le cinéma…
Autant de sujets qui, hormis la littérature, n’inspirent pas ici sur son blog notre cher PB, quoique je le sache grand amateur d’opéra.
La politique m’insupporte même si je suis fervent lecteur de la presse de gauche… ce qui pour un homme de droite démontre un certain masochisme ou une certaine ouverture d’esprit, c’est selon…
Alors groupie de Marchenoir ?
Sans doute préféré-je l’eau glacée ou l’eau brûlante à l’eau tiède… chacun ses goûts.
Mais je suis sûr que si nous faisions pisser nos chiens de conserve nous aurions, en route, d’intéressantes conversations…
Rédigé par : sbriglia | 02 septembre 2019 à 18:02
@ Robert Marchenoir | 02 septembre 2019 à 13:47
« Il est vrai que des "affidés", vous n'en avez pas beaucoup, sur ce blog. »
Vous avez parfaitement raison, j’ai peu d’affidés sur ce blog. J’irai même jusqu’à dire que je n’en ai pas du tout.
Comment pourrait-il en être autrement vu que la très grande majorité des intervenants sont résolument de droite ? Même si pour vous, ce sont eux aussi des communistes puisque dans un post précédent vous me dites, je cite : " La majorité des Français le sont, y compris à "droite" et à "l'extrême droite". Surtout à l'extrême droite !" (sylvain ne va pas être content ! )
En somme si l’on suit votre raisonnement il y a deux concepts possibles dans notre société: la pensée communiste (qu’elle soit de gauche de droite et même d’extrême droite) et la vôtre qui est, bien sûr, la seule valable car elle garantit la production de richesse sans le risque de voir celle-ci redistribuée à des gueux qui ne la méritent pas.
Et ensuite vous niez que votre doctrine soit une société de classes, avec les riches d’un côté et les "communistes" de l’autre !
Je ne suis pas contre une certaine forme de méritocratie, partant du principe que celui qui se donne la peine de réussir a le droit de bénéficier du fruit de son travail, mais vous semblez négliger le fait que seul il ne peut pas grand-chose et qu’il a besoin du travail, de la compétence et de la créativité de ses salariés et partenaires pour mener à bien son entreprise.
Quant à vos deux groupies, je ne leur reproche pas de vous admirer béatement pour vos saillies souvent injustes et caricaturales qui consistent essentiellement à déformer les propos de vos contradicteurs dans des démonstrations tarabiscotées d'une totale mauvaise foi.
Je regrette simplement qu’elles soient incapables d’émettre des commentaires qui soient le fruit de leur propre pensée. Je préfère cent fois les propos un peu lourdingues de sylvain qui ont au moins le mérite d’être personnels.
Rédigé par : Achille | 02 septembre 2019 à 15:47
@ Achille | 01 septembre 2019 à 17:14
"C’est quand même beau la solidarité chez les affidés de Marchenoir."
Oui, c'est la vraie solidarité : celle qui se manifeste gratuitement, de façon désintéressée et sans qu'on la réclame. Tout le contraire de la "solidarité" communiste, socialiste, étatiste ou politiquement correcte. Qui nécessite le vol du bien d'autrui par l'intermédiaire de l'État, et la diabolisation morale de ceux qui s'y opposent : votre fameuse "redistribution". Vous ne pouvez pas comprendre...
C'est curieux que vous vous donniez en spectacle à ce point, en vous faisant un devoir de vous plaindre à chaque fois que l'une de mes interventions recueille l'approbation des lecteurs. Il est vrai que des "affidés", vous n'en avez pas beaucoup, sur ce blog. C'est sans doute pourquoi vous vous sentez dans l'obligation d'insulter systématiquement ceux qui me soutiennent.
Ce faisant, vous confirmez l'un des ressorts principaux de l'idéologie communiste qui vous anime : la jalousie. Il est assez sidérant que vous ne compreniez pas à quel point vous vous tirez une balle dans le pied par votre comportement.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 02 septembre 2019 à 13:47
Le cocomunisme a transformé le serf russe en citoyen russe lequel n'est pas, somme toute, plus mal loti.
Le ca**pitalisme a transformé le citoyen français en un individu sans âme ; il a perdu l'essentiel de sa culture.
Poupoutine, ce n'est pas pire qu'Arnopino !
Ceci est la saillie du jour à l'intention des dames mal fagotées... du vent quoi !
Rédigé par : Nanathalie Delachaîssay | 02 septembre 2019 à 08:18
« Mornitude » de ces dimanches de rentrée !
Devant cet éparpillement des fiefs on a le tournis.
Moi, je ne fais pas de politique.
Eux non plus, ils essayent de gagner leur vie !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 01 septembre 2019 à 20:43
@ duvent | 01 septembre 2019 à 16:37
« Vous, Monsieur Nathalie Delalalalalère… »
Eh oui, il n’y a pas qu’au bois de Boulogne que l’on trouve des travelos. Il y en a un aussi sur ce blog ! :)
Rédigé par : Achille | 01 septembre 2019 à 18:00
@ Herman kerhost | 01 septembre 2019 à 15:07
C’est quand même beau la solidarité chez les affidés de Marchenoir.
L’un se prend un pain, aussitôt son camarade vient lui porter secours.
Pendant ce temps « le maître » se tait, regardant d’un œil bienveillant ses fidèles serviteurs défendre sa bonne parole. Émouvant ! :)
Rédigé par : Achille | 01 septembre 2019 à 17:14
@ Nathalie Delachaîssay | 01 septembre 2019 à 16:07
« Il y a tout de même quelque chose qu'on ne peut pas « redistribuer » aisément : la culture !
C'est bien dommage.
Ceux qui en ont déjà une la trimbalent par vents et marées où qu'ils aillent.
Surtout par marée en ce moment ! »
Vous, Monsieur Nathalie Delalalalalère, vous devez être d'un naturel optimiste.
Sans quoi, vous vous seriez lassé vous-même de vos aphorismes insipides et de vos saillies sans souffle. (J'allais écrire « saillies asthmatiques », mais par les temps qui courent, je crains d'être labellisée asthmaticophobe...) !
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@ Aliocha
Oui, spiritus ubi vult spirat, et Si le grain ne meurt...
Rédigé par : duvent | 01 septembre 2019 à 16:37
Il y a tout de même quelque chose qu'on ne peut pas « redistribuer » aisément : la culture !
C'est bien dommage.
Ceux qui en ont déjà une la trimbalent par vents et marées où qu'ils aillent.
Surtout par marée en ce moment !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 01 septembre 2019 à 16:07
Mais la renaissance de la France est garantie, mâme Delâchaissay.
Bébert et son orchestre, la dream team de la droite de la droite, les conservateurs transgressifs sont là pour la sauver, notre douce nation écroulée sous les gravats des sophismes.
A peine par terre, tel le phénix renaissant des cendres, hop là, on reconstruit son mur de mensonge qui ne manquera pas, forcément, de s'effondrer à nouveau sur lui-même, croyant comme vous-même que notre petit mémé et tous les artistes avec lui sont des chrétiens de gauche, alors qu'ils ont compris simplement que, si elle ne s'ancre pas sur le mouvement du cœur, l'intelligence n'est que du vent, celui qui souffle où il veut et jamais où l'on croit, que si la colonne n'est pas sérieusement plantée bien droite, comme dans le cœur d'un Giuseppe, eh bien la frise aérienne plonge aux abîmes de la gloire du passé désolé de n'avoir jamais su s'occuper que de l'essentiel, qui est, selon moi, chère Madame, de savoir accéder du sacrifice au don sans rétribution, je vous renvoie à certaine Norma, ou bien à Hölderlin, enfin à tous ceux qui ont su, et sur tous les tons, développer la conjugaison du verbe aimer :
"Aux jours de ma jeunesse, le matin j'étais
gai, et le soir je pleurais ; me voici plus âgé.
Le début de mes jours est tout rempli
de doute, mais leur fin est, pour moi, sereine
et sanctifiée."
Rédigé par : Aliocha | 01 septembre 2019 à 16:02
@ Achille | 01 septembre 2019 à 12:37
Encore une fois le "gentil" Achille répond vicieusement à un commentateur qui a eu le tort de lui faire savoir poliment qu'il se trompait dans son jugement.
Je ne vois pas très bien en quoi sbriglia devrait vous faire un dessin. Dès lors qu'il approuve le commentaire de Robert Marchenoir, il en valide les arguments, et c'est à vous de démontrer en quoi ceux-ci ne sont pas valables, puisque vous semblez ne pas être d'accord.
Et c'est bien ce que sbriglia vous reproche ! de ne pas apporter d'argument. Comme toujours, Robert Marchenoir délire et écrit des commentaires trop longs, et sbriglia est un suceur de roue...
C'est vous, en réalité, qui êtes le suceur de roue : la roue du socialisme.
Rédigé par : Herman kerhost | 01 septembre 2019 à 15:07
@ Lucile la Politique
Comme Jia le Politique, vous êtes pour moi un rêve dans un pavillon odoriférant !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 01 septembre 2019 à 13:00
@ Nathalie Delachaîssay | 01 septembre 2019 à 12:37
Court ou long... Le monde est beau parce qu'il est divers. En tout cas, votre ambition en vaut une autre et votre manière de l'exprimer plaisante.
Rédigé par : Noblejoué | 01 septembre 2019 à 12:54
@ sbriglia | 01 septembre 2019 à 10:59
Vous voyez ce que je trouve agaçant chez vous sbriglia, c’est votre côté « suceur de roue ».
Exprimez vos propres idées que diable ! et arrêtez de prendre celles de Marchenoir au pied de la lettre.
Je suis sûr que vous en êtes capable en faisant un petit effort.
Rédigé par : Achille | 01 septembre 2019 à 12:37
Telle une frise grecque les liserés charmants de Nathalie aèrent entre les grands textes fondateurs des communicants verbeux !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 01 septembre 2019 à 12:37
@ Achille | 01 septembre 2019 à 08:06
"Ainsi donc je serais le seul communiste à ne pas avoir voté pour le PCF lors des différentes élections (présidentielle, législatives, européennes et autres) au cours de mes quarante années de citoyen électeur !"
Non, vous êtes des millions. Vous le sauriez si vous m'aviez lu ne serait-ce que par intermittence : je ne l'ai pas expliqué une fois, je l'ai expliqué cent fois. Mais vous vous contentez de soliloquer sans prêter attention à autrui.
Je ne juge pas le communiste au bulletin de vote. Je le juge à ses idées et à ses revendications. A cette aune, la France est communiste. La majorité des Français le sont, y compris à "droite" et à "l'extrême droite". Surtout à l'extrême droite !
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 septembre 2019 à 11:36
"Tout est caricatural, excessif et donc insignifiant dans ce que vous écrivez."
Rédigé par : Achille | 01 septembre 2019 à 08:06
Pas vraiment.
Une excellente analyse de l’impôt... entre autres.
Curieux comme ceux et celles qui détestent Marchenoir le caricaturent et sont rigoureusement incapables de lui opposer le début du commencement d’un raisonnement.
Rédigé par : sbriglia | 01 septembre 2019 à 10:59
« Les hommes morts ne renaissent pas. Les nations mortes peuvent renaître. Les exemples sont nombreux dans l'Histoire. » (Tipaza le 31 août à 17 h 04)
C'est très beau ce que vous dites.
Et puis j'aime bien votre pseudo... pour diverses raisons.
Et si vous me parliez de la renaissance de la France et des voies pour y parvenir.
Bon dimanche Tipaza
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 01 septembre 2019 à 08:26
@ Robert Marchenoir | 01 septembre 2019 à 01:12
Je vais faire court.
Tout est caricatural, excessif et donc insignifiant dans ce que vous écrivez.
Ainsi donc je serais le seul communiste à ne pas avoir voté pour le PCF lors des différentes élections (présidentielle, législatives, européennes et autres) au cours de mes quarante années de citoyen électeur !
Heureusement que tous les communistes ne sont pas aussi négligents que moi ! :)
Rédigé par : Achille | 01 septembre 2019 à 08:06
@ Achille | 31 août 2019 à 15:20
Vous commencez par ceci :
"Inutile de me pondre un laïus de 100 lignes pour me démontrer qu'encore une fois c'est vous qui avez raison et que je suis un parfait imbécile. Je commence à être habitué à votre dialectique de tourmenté et je m'en fiche éperdument."
Visiblement non, puisque vous prenez la peine de me répondre. Et avec "un laïus de 100 lignes", encore (je ne me suis pas donné la peine de les compter).
En revanche, vous tentez de m'interdire de vous apporter la contradiction. C'est marrant, la conception que les communistes ont du débat. Eux ont raison par définition, mais quiconque est en désaccord avec eux "a une dialectique de tourmenté", n'a pas le droit de leur répondre sinon c'est un "laïus", etc.
Vous n'êtes pas un parfait imbécile. Vous êtes un parfait communiste qui fait l'imbécile, c'est assez différent.
Je ne "détourne" nullement le sens des mots. Je le rétablis. Je révèle simplement le banditisme caché derrière les pratiques communistes que légitiment des mots en apparence élogieux comme "redistribution".
Et derrière la tentative d'interdiction de la liberté d'expression que manifeste votre rhétorique (un grand classique des communistes).
Il n'y a rien à redistribuer. "Redistribuer", c'est prendre par la force à certains leur bien légitime, afin de le remettre à d'autres. En bon français, ça s'appelle du vol. Ça s'appelle la négation du droit de propriété.
Les communistes dans votre genre tentent de maquiller leur banditisme en divisant la population en deux catégories : les riches et les pauvres. Les riches seraient vicieux, et les pauvres vertueux. Il conviendrait par conséquent de punir les premiers et de récompenser les seconds. Pour cela, on va prendre aux riches pour donner aux pauvres. C'est ce que vous appelez la "redistribution".
Autrement dit, tout le monde devrait posséder la même quantité de biens et devrait avoir les mêmes revenus (Cornelius Castoriadis). Ça s'appelle le communisme. Vous vous évertuez à le nier, mais c'est bien comme ça que ça s'appelle.
Votre "laïus" à vous confond allègrement ce qui est et ce qui devrait être. Puisque ceci existe, alors cela est bel et bon et nul ne saurait songer à le modifier. Gageons que votre point de vue serait tout autre si vous, les communistes, n'étiez pas au pouvoir.
Vous assurez :
"La redistribution de richesses s’effectue par le biais de l’impôt."
C'est bien le problème. Votre raisonnement échoue dès le début. L'impôt n'a pas pour but de redistribuer la richesse. Il a pour but de financer les quelques activités que seul l'État peut accomplir.
Ce sont les communistes dans votre genre qui l'ont détourné en instrument d'oppression d'une partie de la population, les "riches", et de corruption d'une autre partie de la population, les "pauvres".
Définition à géométrie intensément variable, car le clientélisme et la démagogie impliquent de prendre sans cesse à des catégories différentes pour acheter les voix du plus grand nombre.
En sorte que les "pauvres" se retrouvent régulièrement traités comme des "riches" -- car l'argent gratuit des autres vient assez vite à manquer. C'est bien ce qui s'est passé avec les Gilets jaunes. Assurés qu'ils étaient de toujours être traités comme les pauvres qu'ils étaient convaincus d'être, avec tous les égards dus à leur rang, les gilétistes se sont soudain rendu compte qu'ils n'étaient que de sales riches. Sur lesquels l'État devait cogner pour assurer votre fameuse "redistribution".
Laquelle paraît vertueuse à tous les communistes dans votre genre lorsque ce sont les autres qui sont "redistribués", mais fait figure de scandale lorsque eux-mêmes en deviennent la cible.
Cela seul devrait vous convaincre du danger qu'il y a à légitimer le vice (la "redistribution", c'est-à-dire le vol). Sitôt que vous accréditez l'idée qu'être riche, c'est mal, et que l'État doit corriger ce mal en vous prenant le bien que vous avez gagné, vous prenez le risque d'être considéré comme riche et traité en conséquence. Car qui ne céderait à cette fausse vertu considérant à juger charitable le fait de prendre à autrui pour donner à soi ? On est toujours le riche de quelqu'un.
L'idéologie de la "redistribution" a tellement infecté les esprits, que tout le monde a oublié la raison d'être de l'impôt : un mal nécessaire. Quand quelques amis organisent un voyage en commun et décident de partager les frais, ils ne songent pas à faire de la "redistribution" : ils montent une cagnotte, qu'ils alimentent à égalité.
Pourquoi en irait-il différemment de l'impôt ? Parce que la funeste explosion des dépenses de l'État a créé une fringale fiscale impossible à assouvir. Parce que la jalousie sociale est à son comble. Et parce que les techniques d'imposition permettent de prendre davantage aux riches qu'aux pauvres.
La TVA, glorieuse invention française qui s'est répandue dans le monde entier, taxe les riches beaucoup plus que les pauvres, puisque les riches dépensent davantage. C'est "indolore", nous assure-t-on.
L'impôt préconisé par les libéraux (et qui est considéré en France comme quelque chose entre la pédophilie et le nazisme, sur l'échelle du mal) consiste à taxer tous les revenus à l'aide d'un taux uniforme ("flat tax"). Dans cette optique ("ultra-libérale", je le rappelle), les riches payent déjà nettement plus que les pauvres, puisque si un pauvre qui gagne 1 000 paye 100, un riche qui gagne 10 000 paye 1 000.
Ça n'est pas encore assez "équitable" pour les communistes qui nous gouvernent, puisque l'impôt-roi, en France, l'impôt sur le revenu, est "progressif", c'est-à-dire que le taux augmente avec les revenus. Si vous gagnez 1 000, vous payez 10 %, mais si vous gagnez 10 000, vous payez 40 %.
C'est ce que vous appelez la "justice". L'impôt augmente de façon exponentielle avec les revenus. Mais cela ne suffit pas encore à nos communistes. Il n'y a pas encore assez de "redistribution", puisqu'il subsiste des "inégalités", disait encore le socialiste Cornelius Castoriadis à la fin de sa vie, lequel se prononçait en faveur d'une égalité intégrale des revenus pour tous -- mais habitait les quartiers les plus luxueux de la capitale. Grâce à des revenus largement supérieurs à ceux du smicard de base.
Si l'on peut concevoir que le riche contribue davantage aux dépenses de l'État que le pauvre, poser le principe que l'impôt sert à la "redistribution", et non au financement de l'État, garantit que le riche ne paiera pas simplement davantage : il paiera beaucoup, beaucoup plus.
Résultat : l'impôt sert à instaurer le socialisme (véritable signification du mot "redistribution"), et non à défendre l'intérêt général par le biais de l'armée, de la police, etc. Comme on le constate aisément, il s'agit d'une fuite en avant. La soif "redistributrice" est inextinguible. Les socialistes enragés (pléonasme) ne peuvent jamais être satisfaits. On en est à 56 % de dépense publique dans le PIB, 47 % de prélèvements obligatoires (près de la moitié du fruit du travail des Français est volé par l'État, record mondial !), et ce n'est pas encore assez.
Votre idéologie "redistributrice" postule aussi que l'inégalité est illégitime et doit être corrigée. C'est faux. L'inégalité de richesse est le fruit de la nature humaine. Elle résulte d'une combinaison de facteurs héréditaires (force physique, beauté, intelligence, caractère), familiaux (éducation) et personnels (ardeur au travail, ingéniosité, sens de l'épargne...).
Vouloir prendre au riche ce qu'il a gagné par son travail consiste à favoriser le pillage par rapport à l'effort. Le punir pour la bonne éducation qu'il a reçue de sa famille incite les parents à négliger leurs devoirs. Et chercher à satisfaire, par l'impôt, la jalousie de ceux qui n'ont pas gagné à la loterie génétique ne peut qu'exciter les bas instincts, favoriser le dysgénisme et décourager les meilleurs, dont la société a le plus grand besoin.
Ce sont les plus beaux, les plus forts, les plus intelligents, les plus courageux qui, de façon tout à fait disproportionnée, apportent à la société les bienfaits dont elle a besoin. Ce sont les 1 % au sommet de l'échelle qui font la différence entre une civilisation raffinée, sage, performante et prospère, et le premier "shithole country" venu. C'est Newton et Mozart qui font que le monde entier se précipite en Europe et aux Etats-Unis, pas les millions de socialistes qui croient exercer leur métier d'homme en endossant un gilet jaune.
Vous crachez sur le droit en préconisant la "redistribution", parce que vous déchirez le contrat de travail conclu entre le "pauvre" salarié et le "riche" patron. Ce contrat prévoit que le sale pauvre touche 1 000 bourzoufs par mois, pas 10 000. Vous arrivez par-derrière en disant que ce n'est pas assez, et que l'État doit prendre au riche patron pour rallonger la sauce des 1 000 bourzoufs. Il ne faut pas. Vous êtes un voleur et un oppresseur.
Le sale pauvre a signé pour gagner 1 000 bourzoufs, par conséquent il n'a pas droit à plus. S'il réclame une rallonge à l'État au nom de la "redistribution", il est un menteur et un voleur. Il renie sa signature et il tente d'extorquer son patron par des voies détournées.
Le socialisme, c'est mal.
J'ajoute qu'à vous seul, vous représentez une espèce de comble du socialisme, puisque non content d'être offusqué par l'inégalité de richesse, vous ne cessez de vous scandaliser de l'inégalité de longueur des commentaires. Le seul fait que des gens puissent écrire des commentaires plus longs que les vôtres affole votre jalousie sociale. Ça ne devrait pas être permis. Que font les Bilger pour s'opposer à ce scandale ? Quand vont-ils enfin se décider à "redistribuer" la longueur des commentaires, afin de faire régner la justice commentatrice ?
Rédigé par : Robert Marchenoir | 01 septembre 2019 à 01:12
Grand merci à notre ami Patrice Charoulet qui nous dégotte une fois de plus un texte qui n'avait pas la moindre chance d'être revisité par beaucoup d'entre nous.
L'auteur nous parle des trois glaciations qu'il aurait subies dans sa pitoyable existence. C'est une première erreur : la maoïste n'est pas discernable de la précédente, elle n'en est que la version tiers-mondiste – restons correct – du matérialisme dialectique et de l'égalité par la terreur.
Couper en trois permet habilement de dissimuler la fracture essentielle entre – grosso modo – le siècle précédent [Le communisme est l'Islam du XXe siècle] et le suivant [L'islam sera le communisme du XXIe] !
Cette habile forfaiture intellectuelle n'étonne pas quand on découvre que son auteur est Jacques Julliard, une pointure chez les chrétiens de gauche – les pires, ceux qui placent la charité avant l'intelligence – qui ne cessa d'assener ses diktats journalistiques de « juste pensée » dans cette masse électorale indistincte qui s'étendit - dans le temps - de « Dent Blanche » jusqu'à « Blayroux » !
La seconde erreur, grandiose, est de tartiner sur les intellectuels, chargés d'apporter la bonne parole au peuple, que nous nommons les « Grandgourous » et qui vivent des bêtises tarifiées qu'ils diffusent ici et là.
Il en divulgue une liste en oubliant sciemment les plus « costauds » : Sartre, Foucault, Lacan, Barthes et le plus beau, Bourdieu : un physique de moniteur de ski !
Tous, avec leurs copains et suiveurs, sont responsables de la chute impitoyable de notre malheureux pays !
Bien entendu sa modestie le pousse à se mettre en retrait... la lâcheté en plus !
Je l'ai rencontré par hasard un jour dans un ascenseur : c'est un homme qui baisse les yeux quand il se sent regardé et reconnu !
Le pauvre homme, il culpabilise ! Too late !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 31 août 2019 à 18:23
@ Nanathalie Delachaîssay | 31 août 2019 à 16:21
De deux maux il faut choisir le moindre.
Entre deux situations, toujours choisir la situation réversible.
Les hommes morts ne renaissent pas. Les nations mortes peuvent renaître.
Les exemples sont nombreux dans l’Histoire.
Rédigé par : Tipaza | 31 août 2019 à 17:04
@ Robert
Ce texte fait réfléchir en effet. L'expression "triomphe de la médiocrité" évoque Voltaire pour qui la démocratie ne faisait que propager l'idiotie des masses. Il considérait en effet le peuple comme ignorant et superstitieux. Je crains qu'à questionner tous les stéréotypes qui nourrissent notre pensée moderne, on ne récolte qu'indifférence, incompréhension ou même hostilité.
Rédigé par : Lucile | 31 août 2019 à 16:33
Toujours @ Lucile la Politique
Le cocomunisme fait disparaître des hommes. 80 millions en Europe !
Le ca**pitalisme fait disparaître des nations. Toutes celles d'Europe peuvent y passer !
Rédigé par : Nanathalie Delachaîssay | 31 août 2019 à 16:21
Les débats sont fort intéressants à suivre.
Pour apporter un peu plus de réflexion extérieure aux commentateurs et commentatrices de ce blog, peut-être n'est-il pas inutile de lire la recension très fouillée que la démographe Michèle Tribalat a récemment faite d'un livre écrit par Ryszard Legutko, professeur de philosophie polonais, dont le titre est : "The Demon in Democracy : totalitarian temptations in free societies".
Elle a intitulé son article : "Un livre dérangeant qui a eu bien peu d’échos". A titre d'exemple, je ne puis que citer une partie de la conclusion de ce billet :
"Dans l’empire soviétique, beaucoup de gens pensaient qu’après le communisme la fabrique sociale serait restaurée, les gouvernements élus librement ayant à cœur de libérer un espace pour l’accomplissement de l’homme, lequel pourrait à nouveau se consacrer à des buts nobles que le régime précédent avait abaissés. Au lieu de cela, ils eurent droit à l’invasion de nouveaux barbares, produits d’un Occident qui s’est, à un moment, retourné contre sa propre culture. Le mépris remplaça le respect pour ce qu’elle avait accompli. « La médiocrité du système communiste fut préculturelle, celle de la démocratie-libérale est postculturelle » (p. 179). Dans les deux cas, l’homme chercha à se rassurer par l’image d’un système qui fonctionne bien. Contrairement à ce que beaucoup pensent, le monde démocrate-libéral moderne n’est pas si différent de celui rêvé par l’homme communiste. L’homme démocrate-libéral, lui non plus, n’est guère troublé par les stéréotypes qui nourrissent ses pensées, la politisation croissante de la vie sociale, le triomphe de la médiocrité et, si l’idée effleure son esprit, il se convainc vite de l’impossibilité de tout changement, sauf pour le pire."
Texte à lire ici : http://www.micheletribalat.fr/443322383
Où, d'une autre manière, l'on rejoint le sujet du billet suivant de monsieur Bilger : "Considérations tristes et volontaristes sur la violence..."
Rédigé par : Robert | 31 août 2019 à 15:44
Quelques commentateurs ont voulu exonérer Karl Marx de sa responsabilité face aux horreurs auxquelles a conduit la mise en application de sa doctrine, pourtant revendiquée haut et fort par tous les dictateurs et bourreaux marxistes-léninistes comme étant le moteur de toutes leurs actions.
Or, comme le disait Maurice Clavel :
« Ne me dites pas que le marxisme est totalitaire dans ses applications, le totalitarisme marxiste est en germe dans la pensée de Marx .»
Voir aussi :
https://www.franceculture.fr/emissions/le-tour-du-monde-des-idees/le-tour-du-monde-des-idees-du-vendredi-11-mai-2018
Rédigé par : Exilé | 31 août 2019 à 15:39
@ Robert Marchenoir | 31 août 2019 à 13:56
J’ai plusieurs fois essayé d’échanger avec vous, mais c’est sans espoir. A chaque fois vous vous évertuez à détourner le sens des mots que j’utilise pour les reformuler à votre sauce rémoulade.
1 « Quant à la redistribuer "équitablement", qui jugerait de cette équité ? Qui, d'ailleurs, serait le redistributeur ? Et d'où tirerait-il sa légitimité ? »
La redistribution de richesses s’effectue par le biais de l’impôt. Les riches paient plus d’impôts que les pauvres (qui en paient également ne serait-ce que par la TVA) ce qui est normal. Cela permet de financer tous les services publics, les infrastructures et équipements publics (je pense que là je ne vous apprends rien), ainsi que certains services sociaux qui distribuent des aides et allocations aux plus démunis. Ce qui, là aussi, est parfaitement normal dans un pays respectueux de la justice sociale.
2 - « Incidemment, puisque nous sommes sur un blog juridique, votre déclaration récuse la notion même de droit. Vous venez de nous affirmer que le contrat de travail signé par un salarié est un torchon de papier, et qu'il doit être supplanté par un "redistributeur" imposant son arbitraire au nom de l'idéologie indéfinissable qui est la sienne (la prétendue "équité"). »
Je ne vois pas où vous avez été chercher que je récuse la notion de droit, et notamment le contrat de travail passé entre un salarié et un employeur qui définit le salaire auquel ledit salarié peut prétendre, ceci en fonction de sa qualification dans le secteur qui lui est proposé. Une forme de redistribution s’effectue généralement par les primes de fin d'année accordées aux salariés en fonction des résultats de l’entreprise, dans les grandes entreprises mais aussi les plus petites.
3 - « Au demeurant, chaque mot de cette phrase est un non-sens, lorsqu'il n'est pas écrit dans un français de cochon. "Conditions de vie a minima", ça veut peut-être dire quelque chose en wolof, mais certainement pas en français. »
Concernant mon « français de cochon » et la signification de « a minima » je vous renvoie à votre dictionnaire préféré.
A défaut je vous soumets une définition trouvée au hasard sur Internet que je vous suggère de retenir :
• Locution venant de la formule latine "minima poena" signifiant "à partir de la peine la plus petite vers la peine la plus grande".
Exemple : Ils vont réduire ces taux a minima.
• Sens 2
De nos jours, nous l'utilisons principalement dans le sens "vers le plus bas", "vers le minimum"
J’utilisais cette expression dans le sens N°2.
PS : Inutile de me pondre un laïus de 100 lignes pour me démontrer qu'encore une fois c'est vous qui avez raison et que je suis un parfait imbécile. Je commence à être habitué à votre dialectique de tourmenté et je m'en fiche éperdument.
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@ Tipaza | 31 août 2019 à 14:05
Je ne connais pas le boulanger de Lucile. Le mien qui approvisionne mon petit village de 1000 habitants est parti cet été à New York avec sa fille. Il avait sans doute payé tous ses emprunts.
Le boulanger se lève tôt, travaille dur dans son fournil (pardon on dit aujourd’hui son laboratoire). Il peut lui arriver parfois d’être dans le pétrin, mais il ne faudrait pas faire de quelques cas une généralité. Je n'ai pas connaissance de bons boulangers au chômage et c'est très bien ainsi.
C’est curieux, sur ce blog dès que l’on parle de justice sociale, il s'en trouve toujours quelques-uns qui font dans la caricature. Allez comprendre !
Rédigé par : Achille | 31 août 2019 à 15:20
@ Achille
Je vous comprendrais sans doute mieux si vous précisiez ce que vous entendez par "redistribution équitable" dans un pays qui pratique la redistribution à tour de bras, et qui redistribue même une richesse inexistante, à crédit sur le dos des futures générations ; sans parler des épargnants, ces derniers méritant qu'on leur prenne leurs économies, par équité bien sûr, car essayer d'acheter son logement, et de mettre de l'argent de côté pour ses vieux jours ou pour aider les enfants à démarrer dans la vie est devenu signe d'une mentalité douteuse.
L'idée de redistribution me fait penser au processus économique qui permettait aux familles très pauvres de s'en sortir. Dans les familles ouvrières, les salaires étaient donnés à la mère, qui redonnait aux hommes de quoi s'acheter des cigarettes et le journal, et qui mettait le reste en commun pour nourrir, chauffer, vêtir et blanchir la famille. Au moins, dans la plupart des cas, elle ne dilapidait pas la cagnotte, comme le fait l'État avec nos sous.
Dans les familles intelligentes, on laissait les rejetons plus fortunés s'établir et vivre leur vie, ce qui leur permettait d'aider plus tard leurs vieux parents ; dans les familles peu douées pour s'en sortir, les jeunes qui réussissaient étaient priés aussitôt de contribuer au bien-être naissant de toute la famille, on changeait la voiture et la télé, et on partait en vacances. On les comprend un peu, les privations aiguisent l'appétit.
Un membre de ma belle-famille était très musicien. On lui a offert après la guerre une place dans un orchestre local polonais qui marchait bien. Son épouse a trouvé qu'investir dans un bandonéon était un sacrifice trop lourd pour la tribu (ou peut-être l'idée de laisser son mari, qui était bel homme, jouer des polkas et des tangos dans les bals lui déplaisait-elle). Je ne sais pas si elle a eu tort ou raison, je n'aurais pas voulu être à sa place, mais toujours est-il que l'orchestre a prospéré et atteint une certaine célébrité. Dommage pour le chef de famille qui n'avait pas de bandonéon.
Une telle mentalité économique est adaptée aux temps de disette, et ne fonctionne qui si elle est provisoire. Elle donne un sentiment de sécurité, je pense que cela explique l'attrait du communisme sur beaucoup, il est inscrit dans notre histoire. Il a permis à nos ancêtres de survivre. Mais c'est d'en sortir qui nous a sortis de la disette. Appliqué à un pays, et à l'Etat, c'est une catastrophe.
Rédigé par : Lucile | 31 août 2019 à 14:20
@ Achille | 31 août 2019 à 10:57
C’est curieux, dans ce débat sur l’économie vous avez une position plus marxiste que social-démocrate.
Vous accordez beaucoup d’importance à la notion de répartition des richesses, qu’il faut d’abord créer.
J’ai trouvé l’exemple de Lucile et de son boulanger très concret pour montrer les limites du communisme et de la répartition des richesses.
Le marxisme tel qu’il a été mis en œuvre en URSS, oublie le rôle fondamental de l’entrepreneur dans la création de richesses et dans l’évolution de l’économie.
C’est un point qui a été parfaitement développé par Schumpeter, dont on parle beaucoup, en le caricaturant ou le déformant.
Je vous suggère de lire au moins cette analyse de Wikipédia, dont j’extrais les quelques lignes qui suivent pour vous inciter à vous y plonger.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_Schumpeter
"Dans la conception de Schumpeter, l'entrepreneur incarne le pari de l'innovation.
L'entrepreneur, qu'il ne faut pas confondre avec le chef d'entreprise simple administrateur gestionnaire, ou avec le rentier-capitaliste propriétaire des moyens de production, est pour lui un véritable aventurier qui n'hésite pas à sortir des sentiers battus pour innover et entraîner les autres hommes à envisager autrement ce que la raison, la crainte ou l'habitude, leur dictent de faire. Il doit vaincre les résistances qui s'opposent à toute nouveauté risquant de remettre en cause le conformisme ambiant.
L'entrepreneur est certes motivé par la réalisation de bénéfices générés par les risques pris et la réussite. Mais, la conception du profit défendue par Schumpeter est originale : l'entrepreneur crée de la valeur, tout comme le salarié, et il est également motivé par un ensemble de mobiles irrationnels dont les principaux sont sans doute la volonté de puissance, le goût sportif de la victoire et de l'aventure, ou la joie simple de créer et de donner vie à des conceptions et des idées originales. Pour Schumpeter, le profit est la récompense de l'initiative créatrice des risques pris par l'entrepreneur." (fin de citation)
Vous reconnaîtrez le boulanger de Lucile, si vaillant et si peu récompensé par le système crypto-communiste qui régit la répartition des richesses en France, tout en imposant le système libéral à outrance dans les échanges avec l’étranger.
Une vraie attitude schizophrénique.
J’ai parlé du communisme russe parce qu’il représente l’échec absolu dans la mise en oeuvre d’une théorie économique.
Le communisme russe n’a jamais été capable d’innovations technologiques qui puissent soutenir la comparaison avec les USA. C’est cette faiblesse d’innovation qui a été la cause de l’échec de la guerre des étoiles lancée pertinemment par Reagan et qui a conduit à la fin de ce communisme.
Le communisme chinois, une fois débarrassé de Mao et de la révolution culturelle, a été plus subtil.
Il a su hybrider l’énergie et l‘innovation de l’entrepreneur avec un système communiste.
On retrouve dans cette hybridation la vieille et éternelle pensée globale de la philosophie chinoise, reprise par Edgar Morin sous la forme de la pensée complexe.
Avec pour résultat que la Chine est au niveau des USA dans le domaine de l’innovation technologique et qu’elle est sur le point de les dépasser dans ce qui est la grande révolution du XXIe siècle, l’intelligence artificielle.
@ Lucile
La colère vous sied bien !
Continuez sur cette voie ;-)
Rédigé par : Tipaza | 31 août 2019 à 14:05
@ Achille | 31 août 2019 à 10:57
"Je vous ferai juste remarquer, à vous qui comprenez tout, que ce soit en économie ou jusqu'au fonctionnement d’un disjoncteur différentiel, que la création de richesses n’a de sens que dans la mesure où celles-ci sont redistribuées équitablement à ceux qui y ont contribué."
Je passe rapidement sur la partie introductive de votre commentaire, qui consiste à vous livrer à une attaque personnelle à mon égard en affirmant votre préférence pour l'ignorance et la bêtise. Pour ma part, je préfère, en effet, tout comprendre à ne rien comprendre. Je constate que vos valeurs sont à l'opposé, ce qui ne m'étonne pas d'un gauchiste de votre espèce.
En faisant abstraction de vos invectives, il est évidemment stupide d'affirmer que "la création de richesses n'a de sens que dans la mesure où celles-ci sont redistribuées équitablement à ceux qui y ont contribué".
Cette phrase vous définit très exactement comme un communiste. Vous n'avez pas l'air de vous rendre compte de l'énormité de ce que vous affirmez, parce que c'est une grande partie de la France qui clapote dans la mare boueuse de la mentalité qui est la vôtre. Mais vous venez de confirmer mon commentaire précédent : vous êtes bien un communiste.
Si vous aviez deux sous d'indépendance de pensée et un gramme de connaissance de l'économie, vous vous rendriez compte que le fait même qu'il faille "redistribuer" la richesse est une assertion d'un incroyable culot. Quant à la redistribuer "équitablement", qui jugerait de cette équité ? Qui, d'ailleurs, serait le redistributeur ? Et d'où tirerait-il sa légitimité ?
Incidemment, puisque nous sommes sur un blog juridique, votre déclaration récuse la notion même de droit. Vous venez de nous affirmer que le contrat de travail signé par un salarié est un torchon de papier, et qu'il doit être supplanté par un "redistributeur" imposant son arbitraire au nom de l'idéologie indéfinissable qui est la sienne (la prétendue "équité").
Vous êtes tellement infecté de communisme jusqu'au trognon, que vous ne vous rendez même pas compte que le seul fait de "redistribuer" la richesse produite est le contraire de l'équité. C'est profondément injuste. C'est du vol.
Blanc c'est noir et noir c'est blanc, la servitude c'est la liberté : l'éternel mode de pensée communiste.
"Ce que vous proposez n’est rien d’autre qu’un régime de classes avec les riches qui s’en mettent toujours plus dans les poches et les pauvres qui doivent accepter les conditions de vie a minima qui leur sont imposées par les possédants."
Je vous mets au défi d'indiquer où j'aurais proposé cela. Au demeurant, chaque mot de cette phrase est un non-sens, lorsqu'il n'est pas écrit dans un français de cochon. "Conditions de vie a minima", ça veut peut-être dire quelque chose en wolof, mais certainement pas en français.
Je comprends maintenant pourquoi vous avez tant de complaisances pour Karl Marx, et pourquoi il n'est à vos yeux qu'un aimable social-démocrate.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 août 2019 à 13:56
@ Lucile | 31 août 2019 à 11:41
J’ai l’impression que vous n’avez pas compris ce que j’ai dit, ou plutôt que vous ne voulez pas comprendre.
J’ai parlé de redistribution équitable pas de répartition égalitaire de type communautariste.
Que celui qui travaille beaucoup gagne beaucoup cela ne me choque pas, au contraire. Tout comme le glandeur qui attend que la providence lui fournisse un travail pas trop fatigant, si possible près de chez lui et qui revêt son gilet jaune tous les samedis pour aller beugler dans la rue qu’il n’arrive pas à boucler ses fins de mois, n’aura droit à aucune compassion de ma part.
La justice sociale n’a rien à voir avec l’assistanat. Elle prend en compte le mérite, la volonté de celui qui cherche véritablement un travail et ne passe pas son temps à se lamenter sur son sort.
Je pense que je suis assez clair !
Rédigé par : Achille | 31 août 2019 à 13:38
@ Achille
Donc, pour que les créateurs de richesse non seulement paient un salaire, mais aussi partagent leurs gains avec ceux qu'ils emploient - les gains, mais pas les risques ni le travail - vous voilà prêt par souci de justice à considérer comme nécessaire l'application du programme politique signé Marx et Engels, en faisant le pari que cette fois-ci pour la première fois dans l'histoire, ce ne sera pas un bain de sang et ça élèvera substantiellement le niveau économique de la classe ouvrière, ou ce qu'il en reste. Dernier exemple en date, le Venezuela. À quand le tour de la France ? Car ne nous leurrons pas, vous êtes représentatif d'une façon de penser assez répandue, à gauche et au centre, et même à droite.
Cette idée que vos initiatives, vos efforts, vos gains appartiennent non pas à vous, mais à toute la société, aux profs qui vous ont formé au sein de l'école publique, à vos parents, aux médecins payés par la Sécurité sociale, à l'État qui vous fournit les routes, le gaz et l'électricité, aux gardiens de prison qui vous protègent des malfrats, aux immigrés qui sont une chance pour la France, et même à la terre entière maintenant que le nationalisme est démodé, cette idée est sous-jacente à votre théorie sur le partage de la richesse.
Le boulanger qui s'endette pour créer une boulangerie et qui se lève à 4 heures du matin pour fabriquer du pain ne partage pas encore assez ses gains, pensez donc, cet artisan donne déjà à peu près la moitié ou sans doute bien plus à l'État pour qu'il fonctionne et redistribue le surplus aux gens que je viens d'énumérer ; avec le reste notre boulanger paye sa farine et rétribue ses employés, il rembourse aussi les emprunts qu'il a contractés à ses risques personnels. Mais comment donc, il en garde encore, et si les affaires marchent il ne se contente pas d'un salaire modeste ! Quelle injustice ! C'est un possédant. Vive la Révolution bolchévique qui va nous ramener un peu de justice dans notre pays qui en a besoin.
Rédigé par : Lucile | 31 août 2019 à 11:41
@ Robert Marchenoir | 31 août 2019 à 09:25
« …c'est n'avoir rien compris à la façon dont fonctionne la création de richesses. »
Je vous ferai juste remarquer, à vous qui comprenez tout, que ce soit en économie ou jusqu'au fonctionnement d’un disjoncteur différentiel, que la création de richesses n’a de sens que dans la mesure où celles-ci sont redistribuées équitablement à ceux qui y ont contribué.
Ce ne sont pas seulement la haute finance et les patrons des grandes entreprises qui en sont les créateurs, mais également les cadres, techniciens, ouvriers qui par leur travail et leur compétence y contribuent largement.
Ce que vous proposez n’est rien d’autre qu’un régime de classes avec les riches qui s’en mettent toujours plus dans les poches et les pauvres qui doivent accepter les conditions de vie a minima qui leur sont imposées par les possédants.
Très peu pour moi. Et ce n’est pas être communiste que de dire cela, mais simplement rechercher une société dans laquelle chacun puisse profiter équitablement de la richesse produite.
Rédigé par : Achille | 31 août 2019 à 10:57
@ Achille | 30 août 2019 à 16:39
Ah oui quand même... donc en fait, sous vos airs de centriste mou penchant vaguement à gauche, vous êtes véritablement un communiste pur et dur...
Vous attribuez à Marx des idées qui non seulement ne sont pas les siennes, mais qui montrent bien que vous êtes un ignare en économie. Dire "qu'argent et travail sont complémentaires", ou que "les profits des grands industriels doivent également bénéficier aux travailleurs qui sont les forces vives [de l'industrie]", c'est n'avoir rien compris à la façon dont fonctionne la création de richesses.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 août 2019 à 09:25
Encore @ Lucile la politique !
Le cocomunisme a transformé la Russie en Urssie. Peuplée de Russes !
Le ca**pitalisme s'est contenté de transformer la France en médina.
Quand la migration sino-turco-mongole aura donné à plein l'Urssie accèdera enfin au stade ultime du ca**pitalisme !
Rédigé par : Nanathalie Delachaîssay | 31 août 2019 à 08:11
@ Lucile | 31 août 2019 à 00:42
Tous les peuples opprimés ont procédé ainsi, à commencer par le peuple de France pendant la Révolution, un siècle avant Engels. Souvenez-vous, Robespierre, Danton, Saint-Just, ils ne disaient pas autre chose.
La justice sociale est la seule solution viable permettant d’éviter ce genre de situation. Et à cette époque elle n’existait pas en Angleterre où s’est amorcée la révolution industrielle.
Avec ou sans Marx et Engels le peuple se serait rebellé de toute façon en invoquant les mêmes arguments : justice sociale, amélioration des conditions de travail, respect des travailleurs.
Rédigé par : Achille | 31 août 2019 à 07:50
@ Chemins de traverse | 30 août 2019 à 07:27
Dans le texte.
Rédigé par : anne-marie marson | 31 août 2019 à 01:00
@ Achille
« Une révolution est certainement la chose la plus autoritaire qui soit, c'est l'acte par lequel une fraction de la population impose sa volonté à l'autre au moyen de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s'il en est ; et le parti victorieux, s'il ne veut pas avoir combattu en vain, doit continuer à dominer avec la terreur que ses armes inspirent aux réactionnaires. » — F. Engels, 23, 1873
Comme quoi Staline, Mao et Pol Pot ont été fidèles à la doctrine.
Rédigé par : Lucile | 31 août 2019 à 00:42
LES TROIS GLACIATIONS DE JACQUES JULLIARD
"J'ai connu, au cours de mon existence, trois glaciations intellectuelles successives, qu'il est bon de rappeler au moment où l'islamisme frappe à coups redoublés, non seulement sur les corps, mais aussi sur les esprits.
La première fut la glaciation stalinienne. Elle marque notre après-guerre. Dans l'intelligentsia, les mots étaient encore gelés, les paroles surveillées, les opinions contrôlées, les échanges interdits. Quiconque mettait en doute l'excellence du régime dirigé par le camarade Staline ne pouvait être qu'un agent de l'impérialisme américain. La nature proprement meurtrière de la dictature soviétique était pourtant aveuglante, même pour les moins avertis ; mais partagés entre la force de l'évidence et la pression du politiquement correct, beaucoup d'intellectuels multipliaient les contorsions qui ont conduit nombre d'entre eux à la dépression nerveuse, voire à la tentation du suicide.
La deuxième glaciation fut maoïste. Elle ne disposait pas de cet énorme arsenal que constituait un parti communiste puissant, respecté, voire hégémonique dans certaines disciplines. Ses dévots avaient beau répéter - déjà ! - que le maoïsme «n'avait rien à voir» avec le stalinisme, le ver était dans les esprits. Pour écarter le doute, ils répliquaient par un surcroît de ferveur et d'obséquiosité envers le nouveau dieu vivant. Ce furent les Chinois eux-mêmes qui les détrompèrent, comme les Russes l'avaient fait précédemment pour Staline.
La troisième glaciation, nous la vivons de nos jours, c'est la glaciation islamiste. Le «rien à voir avec», qui est à la dévotion gauchiste ce que le «en même temps» est à l'univers mental du macronisme, s'est affirmé comme jamais. C'est la pensée schizophrénique appliquée à la politique. On a vu resurgir chez certains intellectuels le même type d'argumentation qui avait cours dans les précédentes glaciations: la théorie de l'encerclement par l'impérialisme, l'érection de l'islam en «religion des pauvres», le ressentiment érigé en moteur de l'histoire, etc.
De ce rapprochement, je veux tirer quelques conclusions.
L'intellectuel «engagé» n'est rien d'autre qu'un militant dépravé, tenté de se faire pardonner par un fidéisme sans limites, sa mauvaise conscience de n'être ni un pauvre ni un élu de l'histoire.
L'intellectuel, qui est normalement un professionnel du doute, devient dès qu'il chasse en bande le plus crédule et le plus servile des hommes. Ce n'est pas pour rien que l'on a vu, pour dénoncer la prétendue islamophobie, des intellectuels se regrouper pour lyncher un de leurs semblables. Pierre-André Taguieff, Sylvain Gouguenheim, Olivier Grenouilleau, Marcel Gauchet, Michel Houellebecq, Alain de Benoist, Kamel Daoud, Alain Finkielkraut ont été parmi tant d'autres quelques-unes des victimes de ces lynchages collectifs qui ne déshonorent que leurs auteurs. L'intellectuel a le devoir déontologique de rester un homme seul ; on ne devrait avoir le droit d'employer ce mot qu'au singulier.
L'intellectuel est le plus religieux des hommes. Quand un individu perd la foi, il s'installe dans l'agnosticisme. Un intellectuel qui perd la foi en recherche immédiatement une autre. Ce n'est pas pour rien qu'autour de Staline, puis de Mao, aujourd'hui de l'islamisme, se développe chez beaucoup un culte de nature religieuse, qui leur tient lieu de transcendance."
Jacques Julliard "Allons-nous sortir de l'histoire ?" (Flammarion)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 30 août 2019 à 18:59
@ sbriglia | 30 août 2019 à 11:49
Enfin, sbriglia, vous un garçon si intelligent, comment pouvez-vous nous sortir en trois lignes une démonstration aussi simpliste pour ne pas dire simplette du terme « dictature du prolétariat ».
Dans l’esprit de Karl Marx la dictature du prolétariat consistait à créer une force d’opposition au pouvoir de l’argent, en partant du principe qu’argent et travail sont intimement complémentaires. Et que le profit des grands industriels devait également bénéficier aux travailleurs qui en étaient les forces vives.
Finalement la pensée achilléenne… ou « Martine à Sciences Po » n’est pas plus stupide que la pensée sbriglionesque… ou « Karl Marx pour les nuls ».
Rédigé par : Achille | 30 août 2019 à 16:39
@ Lucile le 30 août à 10 h 54
Le marxisme c'est comme la religion mais il n'y a pas Dieu !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 30 août 2019 à 15:15
@ Xavier NEBOUT
Salut camarade,
J’aime quand vous vous énervez, c’est le signe que vous n’êtes pas à l’aise. On va finir pas le savoir que vous avez fait une première année de droit, peut-être même plus ? Mais c’est vous qui avez parlé de possession :
« Nous allons diverger si je vous dis que toutes ces analyses reposent sur l'ignorance de la cité de Dieu, et de son principe qui est d'admettre les hiérarchies sociales comme fruit de l'Esprit au sens de l'inéluctable répartition des biens non seulement selon les nécessités mais aussi selon les mérites et la possession. »
Au demeurant peu importe, tantôt vous vous référez à la Cité de Dieu d’Augustin, tantôt au droit civil.
Si mon premier exemple ne vous a pas convaincu, je vous invite à étudier le mouvement des enclosures (XVI-XVIIIe siècle) en Angleterre (programme de 3ème si j’ai bonne mémoire) qui constitue pour certains la naissance du capitalisme et vous m’expliquerez sans doute qu’il faut que je voie dans ce mouvement « les hiérarchies sociales comme fruit de l’Esprit au sens de l'inéluctable répartition des biens non seulement selon les nécessités mais aussi selon les mérites et la possession. »
Ou alors à court d’arguments, comme d’habitude, vous me traiterez d’abruti qui refuse de voir l’évidence.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 30 août 2019 à 14:52
@ Achille
« Idem en ce qui concerne les islamistes et autres intégristes des religions monothéistes qui ont détourné les textes des livres saints. »
Objection Votre Honneur, selon la formule employée dans de mauvaises séries TV.
Veuillez me permettre de vous rappeler que dans le cas d'une religion (?) monothéiste ayant vu le jour au Proche-Orient, c'est son fondateur lui-même qui a non seulement institutionnalisé et codifié la violence, mais encore qui l'a mise en application à de multiples reprises, afin de montrer l'exemple afin qu'il ne reste aucune ambiguïté sur ce point précis, ce que feignent d'ignorer les idiots utiles...
Et dans la mesure où pour des millions de fidèles il est supposé être leur Beau Modèle, cela implique qu'en toute rigueur ils sont tenus de l'imiter, ce qu'ils font pour certains, de plus en plus nombreux.
Rédigé par : Exilé | 30 août 2019 à 13:04
« Ceux qui votèrent Mitterrand ont voté Macron ». Une sentence qui traîne ici ou là.
J'ai eu envie d'ajouter : « et réciproquement ! » mais je me suis ravisée !
Ç’aurait été une faute de logique, de grammaire, assurément de goût !
On ne peut pas écrire n'importe quoi tout de même !
Bien que !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 30 août 2019 à 12:17
@ Robert
En réponse je remets mon commentaire précédent, du 28 août 2019 à 09:52 :
"La particularité de notre temps, de notre très étrange temps postmoderne, est que l'"ancien monde" se veut "nouveau monde" en perpétuel renouvellement. Ne nous disent-"ils" pas tous : "le vrai changement, c'est moi !"
Alors comment changer ?
Alors comment sortir de la crise permanente qui résulte du conflit permanent entre ancien et nouveau ?
Comment sortir de ce vieux monde qui se veut lui-même sortie du vieux monde ?
Comment changer si, pour changer, il faut s'arrêter de changer ?
L'aporie n'est pas seulement imaginaire..."
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 30 août 2019 à 12:06
Lucile, peine perdue !
Marx utilise l’expression de « dictature du prolétariat ». Comment une dictature pourrait-elle être respectueuse des libertés d’opinion et d’expression ?
Achille nous donne la réponse : « Ce sont les dictateurs (Staline, Pol Pot et autres grands mégalomaniaques) qui ont détourné la pensée de Marx pour imposer leur pouvoir.»
Donc les dictateurs ont détourné le sens de "dictature du prolétariat"…
Marx voulait simplement dire que le prolétaire pouvait taper légèrement les doigts du bourgeois à coups de règle en cas de déviance de la ligne…
La pensée achilléenne… ou « Martine à Sciences Po ».
Rédigé par : sbriglia | 30 août 2019 à 11:49
@ Lucile | 30 août 2019 à 10:54
Ben oui. Chère Lucile. Je vois que vous appréciez à sa juste valeur ma concision qui se démarque des grands textes des verbeux de ce blog, incapables de s’exprimer sans nous en coller cent lignes et plus.
Les religions ne sont rien d’autre que des doctrines, au même titre que les idéologies politiques et produisent les mêmes effets notamment lorsque des fous furieux parviennent au pouvoir. J’ai dit et je le maintiens !
Rédigé par : Achille | 30 août 2019 à 11:31
@ Denis Monod-Broca | 30 août 2019 à 00:03
En peu de mots tout est dit. Ce monde nouveau prôné par nos dirigeants occidentaux n'est au fond qu'un retour à la situation qu'analysait Marx et que décrivait Honoré de Balzac en leur temps... La nouveauté sociale est le retour forcé et vanté au milieu du XIXe siècle ! C'est une bonne définition du progressisme qui en sus s'exonère de toute morale ou même plus simplement de la moindre éthique, notamment au plan sociétal.
Rédigé par : Robert | 30 août 2019 à 11:03
@ Achille | 30 août 2019 à 10:13
Ça c'est du politiquement correct pur jus. Rien n'y manque, les bonnes intentions - celles dont l'enfer est pavé comme dit Exilé -, les comparaisons tendancieuses et le raisonnement boiteux. Mais bon, si ça vous met de bonne humeur... Non, bien sûr le communisme n'a rien à voir avec le marxisme, Staline et Pol Pot rien à voir avec le communisme, leurs théories et leurs millions de victimes sont comparables au christianisme et on met tous les dégâts des religions monothéistes dans le même sac, si pour vous elles se valent. Tout ça en 5 lignes.
Rédigé par : Lucile | 30 août 2019 à 10:54