David Desgouilles que j'apprécie, essayiste "fin connaisseur de la droite française", vient d'annoncer qu'il a désactivé son compte sur Twitter qui pour lui serait "une cour ridicule" (Le Figaro).
A intervalles réguliers, des personnalités, exerçant dans des disciplines diverses, nous informent sur le fait qu'elles ont décidé de quitter Twitter.
Je suis heureux, pour ma part, de persister et d'y demeurer.
Si je n'ai pas envie de répondre à celles-ci qui n'abandonnent que parce qu'elles ne supportent plus d'être insultées, je voudrais expliquer pourquoi à mon sens celui-là - David Desgouilles - se trompe en désertant.
Je ne suis pas assez compétent, contrairement à David Desgouilles, pour dénoncer des "réseaux sociaux qui font de nous les jouets de neuroscientifiques de la Silicon Valley"... et qui par ailleurs encourageraient par nature "la polarisation et la radicalisation des opinions, la formation de meutes et la désignation de boucs émissaires"...
Sur le premier point je n'en sais rien.
Sur le second, en revanche, j'admets volontiers que le constat, pour être dur, peut apparaître lucide en certaines circonstances et pour certains thèmes.
Et alors ? suis-je tenté de répliquer.
Cet extrémisme de la pensée et du verbe est moins imputable à Twitter qu'à la déplorable habitude de beaucoup de ne s'informer que sur Twitter. Celui-ci remis à sa juste place, donc accessoire, le vice dénoncé n'est plus fatal du tout. Il est évident qu'il existe dès lors que l'inculture intellectuelle et médiatique vous a enfermé dans cet étroit univers, et techniquement singulier, qu'est Twitter.
Prenons l'exemple de ceux qui sont ignorants de tout et me somment de "donner des preuves" pour les procédures dans lesquelles Nicolas Sarkozy est impliqué. Cette tâche est évidemment impossible et il est inutile de chercher à convaincre qui, sur le plan judiciaire, n'a jamais pris la peine de veiller à son propre pluralisme.
Plus profondément, si j'éprouve de l'indulgence à l'égard de Twitter malgré la radicalisation et le simplisme qui en résulteraient et dont je suis moi-même victime en telle ou telle occurrence, cela tient au fait que ces dérives n'ont pas été inventées par ce réseau mais que le poison est au coeur de multiples interventions politiques et médiatiques, avec pour conséquence que le propos nuancé, équilibré, respectueux de l'autre et correctement exprimé, est devenu une rareté. Twitter ne fait que recueillir une lie qui est plus structurelle que conjoncturelle mais donne bonne conscience à ceux qui prenant prétexte de ses particularités techniques s'abandonnent au pire de la réflexion et de la langue.
Pour revenir à David Desgouilles, je ne crois pas du tout que Twitter soit une "cour ridicule" mais plutôt un révélateur de ce que l'on est soi-même, de ses forces, de ses faiblesses, de ses aptitudes au combat et à la résistance, sans doute aussi de son narcissisme - on n'est jamais obligé de s'engager dans cette épreuve et d'y trouver du plaisir - et, aussi et surtout, de sa volonté pédagogique de ne rien laisser passer, de répondre à tout et d'user, pour ce faire, d'un verbe récusant grossièreté, vulgarité et salacité. C'est peine perdue auprès de certains qui sont imperméables à tout exemple de mesure et d'élégance mais on peut espérer que d'autres, avertis de ce que l'ordurier n'ajoute rien au fond quand il ne se substitue pas à lui, changeront d'attitude. Ce n'est pas parce que Twitter permet à certains de succomber sans tarder et sans cesse à la tentation du cloaque qu'il ne demeure pas une chance pour les citoyens de bonne foi et de courtoisie.
J'ai conscience cependant qu'il y a dans ma démarche qui récuse autant la fuite de Twitter que la lâcheté consistant à tout encaisser sans jamais réagir, l'expression d'une volonté, le besoin d'une affirmation.
Exister, c'est insister : ce précepte dont je me suis fait une règle m'a guidé sur Twitter comme dans d'autres disciplines auparavant. On n'a pas à retirer ce qu'on a dit alors qu'on l'a pensé, ni à s'excuser, par frilosité, de ce qui n'est pas indécent ou scandaleux, mais à se battre pour le justifier et se défendre.
J'ai subi au moins trois polémiques graves dont l'une abjecte concernant mon père et tous les bons apôtres avaient évidemment décampé, en me laissant en rase campagne, en solitude sur Twitter. Alors je me suis livré à ce que j'estime être un honneur : ne pas gémir, rendre coup pour coup et obstinément refuser de tomber dans l'insulte, tentation permanente face à la bêtise ou à la mauvaise foi de quelques-uns.
Quitter Twitter, ce monde qui est une toute petite part de la vie intellectuelle et politique - il n'y a que Donald Trump qui préside grâce à des tweets - serait pour moi répudier des opportunités éprouvantes mais irremplaçables de dialoguer, d'apprendre, d'estimer, de convaincre, de rectifier, de douter, de répliquer, de combattre, d'admirer, de dénigrer, d'être vrai et sincère : donc d'exister !
Et David Desgouilles voudrait nous inciter à la désertion !
Au contraire il faut rester et tenir.
@ Robert Marchenoir | 31 août 2019 à 13:55
@ Valéry | 31 août 2019 à 09:47
« Ainsi, les insultes, les opinions racistes et les appels à la violence, quand ils proviennent de gens de gauche, n'ont aucune difficulté à rester sur Twitter... »
Des preuves ?!
Facebook et Twitter sont des services, il y a donc un contrat de service entre les entreprises qui détiennent ces deux services et les utilisateurs. Ainsi, c’est du droit à la consommation, du commerce, civil, et pénal pour tout usage délictuel et criminel du service.
Avez-vous au moins lu les contrats de ces deux services ?
Comme à l’ordinaire : non ; mais ça cause !
- Où est-il autorisé dans les contrats de service de Facebook et Twitter d’agresser la clientèle ?
- Où auriez-vous vu que vous pouviez entrer chez Carrefour et tabasser des clients sans que vous soyez interdit de magasin par la suite ?
- Où auriez-vous vu que vous pouviez entrer dans un cinéma UGC et hurler « A mort les juifs », sans que le personnel vous fasse quitter la salle et vous interdise de revenir ?
Ne serait-ce qu'en France :
Code de la consommation - Refus et subordination de vente et de prestation de services - article L121-11
Faudrait-il vous expliquer en quoi agresser les autres clients seraient un ‘motif légitime’ ?
Apparemment : oui !
Selon vos délires respectifs, nous pourrions tous venir chez vous et faire ce que nous voulons : « Oh ben nen heinnnn, chez nous non, mais chez les autres cela ne nous gêne pas ! »
Facebook et Twitter, ce n’est pas de la liberté d’expression, c’est un contrat commercial de service, point !
Une Constitution n’est pas opposable à une entreprise privée !
Personne ne peut engager de poursuite judiciaire contre Lidl, Aldi, pour violation de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen, car ce n’est opposable qu’à un État et ses dépendances.
Rédigé par : Elusen | 31 août 2019 à 16:47
@ Valéry | 31 août 2019 à 09:47
Le cas de Milo Yannopoulos, persécuté par toutes les plateformes Internet et transformé par la pensée dominante aux Etats-Unis en Hitler de notre temps, démontre de façon irréfutable l'hypocrisie du politiquement correct et du prétendu "anti-racisme".
Il est en effet caricaturé en horrible fasciste d'extrême droite chargé de toutes les tares dénoncées par la gauche (racisme, etc.). Manque de bol, non seulement il est homosexuel, mais il affiche ses inclinations de façon flamboyante et théâtrale pour construire son personnage politique.
Non seulement ça, mais il est en couple avec un Noir alors qu'il est blanc, ce qui devrait lui garantir une montagne de certificats de bonne pensée de la part des soi-disant "progressistes".
C'est à cet instant précis qu'on entend le vacarme du château de cartes politiquement correct qui s'écroule. La gauche n'en a rien à faire, de la considération vouée aux homosexuels, aux Noirs ou à l'une quelconque de ses catégories protégées. Dès que l'un des représentants de ces dernières se mêle de récuser l'idéologie que la gauche entretient en leur faveur (dit-elle), alors ce sont les attaques les plus vicieuses qui s'abattent sur l'insolent.
La "tolérance" envers l'homosexualité ou le "respect" des Noirs n'étaient que des prétextes pour nous refourguer ce qui fait le coeur du communisme : la haine de la liberté et l'amour de l'oppression.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 31 août 2019 à 13:55
Le problème de Twitter et Facebook ce n'est pas d'avoir des règles, mais de les appliquer (ou les renforcer, parfois jusqu’à la caricature) uniquement vis-à-vis des utilisateurs à droite du spectre politique. Ainsi, les insultes, les opinions racistes et les appels à la violence, quand ils proviennent de gens de gauche, n'ont aucune difficulté à rester sur Twitter, alors qu'un contenu similaire mais venant de gens de droite, emmène invariablement leur exclusion et l'annulation de leur compte.
C'est ainsi que la Première ministre canadienne Kim Campbell peut appeler Trump "fils de p**e" ou exprimer son souhait que l'ouragan Dorian détruise les propriétés de ce dernier, mais que Milo Yiannopoulos se retrouve dehors manu militari pour avoir "insulté" une chanteuse noire de "homme" (black dude) et "analphabète". Ou cherchez Sarah Jeong, journaliste au New York Times, qui n'a eu aucune difficulté à garder son compte après avoir déclaré que les blancs sont des lutins destinés à vivre dans les égouts ou que leurs opinions pullulent sur le Net tels les chiens pissant sur les bouches d'incendie.
Voilà pourquoi le traitement à deux vitesses de la liberté d'expression se trouve pointé du doigt ; les règles écrites, c'est bien, mais le fait que ces plateformes se muent en acteurs politiques, sans le reconnaître et tout en opérant une censure volontaire et ciblée, selon des règles non écrites mais bien visibles, c'est là que ça coince.
Car le traitement d'un organisme politique est différent et encadré par des lois.
Rédigé par : Valéry | 31 août 2019 à 09:47
@ Lucile | 29 août 2019 à 15:43
« Congress shall make no law respecting… »
Amendement I (1791) :
Vraiment ?! Faut tout vous expliquer à ce point-là ?!
Facebook et Twitter sont des entreprises privées, elles fixent le règlement qu’elles veulent pour utiliser leurs services.
Les utilisateurs signent un contrat, il n’y a aucune contrainte à le signer, ni aucune contrainte à faire usage de ces deux trucs.
De fait, ni Facebook, ni Twitter ne violent le premier amendement car elles ne sont pas le Congrès des USA, ni des États, ce sont des entreprises privées ; le premier amendement ne s’applique qu’à l’État fédéral et au Congrès fédéral.
Cela ne s’applique pas aux États fédérés qui ont eux-mêmes des Constitutions et des cours d’État ; cela ne s'applique pas à des entreprises privées ; cela ne s'applique pas à des individus.
La loi qui s’applique à Facebook et Twitter est également la loi de l’État fédéré auprès desquels, ou duquel, elles se sont enregistrées.
Facebook et Twitter ne sont pas des services publics, étatiques, ni citoyennes, mais des entreprises privées au même titre que Pizza Hut qui peut interdire à ses employés ou clientèle les propos racistes dans ses magasins ou à d’entrer avec une arme.
Breitbart News, le site suprémaciste blanc et raciste, empêche tous les opposants de s’exprimer sur son site.
Fox News n’est tenu par aucune obligation d’équité, d’égalité, de temps de parole, ni de donner la parole à l’opposition, le KKK pas plus.
Ni vous, ni cette madame Nadine Strossen, ne vous en plaignez !
Rédigé par : Elusen | 30 août 2019 à 13:43
Pour en revenir à Twitter, dans une vidéo (non traduite) diffusée aujourd'hui par The Atlantic, Nadine Strossen, professor à la New York School Law qualifie de problématique la manière dont les media sociaux tels que Facebook et Twitter, qui détiennent un accès considérable à la liberté de parole, exercent souvent sur celle-ci un contrôle en violation du premier amendement.
https://www.theatlantic.com/video/index/596926/free-speech-social-media/
Le texte du premier amendement est le suivant : "Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the press; or the right of the people peaceably to assemble, and to petition the Government for a redress of grievances'. (Il est interdit au Congrès de faire une loi instaurant une religion d'État, ou interdisant une libre pratique religieuse ; une loi qui restreigne la liberté de parole ou celle de la presse ; une loi qui restreigne le droit pour la population de se rassembler paisiblement et de présenter une pétition au gouvernement afin qu'il réponde à ses griefs).
Rédigé par : Lucile | 29 août 2019 à 15:43
Petit complément à mon commentaire Robert | 25 août 2019 à 20:54
Les échanges entre messieurs Macron et Bolsonaro et son entourage immédiat via les réseaux sociaux montrent à l'évidence que le niveau que peut atteindre la diplomatie publique par ce moyen est bien le zéro pointé !
Rédigé par : Robert | 27 août 2019 à 11:05
@ Robert Marchenoir | 26 août 2019 à 21:18
« ...vous avez transformé une discussion sur la politique étrangère de la France en discussion sur vos mœurs sexuelles remontant au Pléistocène »
Malgré un vocabulaire péniblement acquis à l’école républicaine, et que je croyais d’un haut niveau, je m’aperçus, déçu, que j’ignorais tout du mot « Pléistocène ».
Comme il rime avec obscène je me suis précipité sur Google et Wikipédia d’un air d’autant plus émoustillé que le sujet portait sur les mœurs sexuelles d’un intervenant dont je tairai le nom.
Que lis-je ?
Ceci :
« Le Pléistocène (du grec ancien pleistos, nombreux, et kainos, récent) est la première époque géologique du Quaternaire et l'avant-dernière sur l'échelle des temps géologiques. Elle s'étend de 2,58 millions d'années à 11 700 ans avant le présent. Elle est précédée par le Pliocène et suivie par l'Holocène. »
Pléistocène, Pliocène, Holocène, même s’ils riment avec obscène, ce sont tous de faux amis pour les rimailleurs de poésie érotique !
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@ Lucile | 26 août 2019 à 11:25
« ...l'ostracisme est vieux comme le monde(...)Mais il s'exerce différemment. Il n'est pas décidé par des juges ni par des autorités ; il surgit de nulle part, il est versatile et immédiat »
C’est exactement ce qui se passait dans les régimes totalitaires, nazis ou staliniens, le contrôle de chacun par tous ou l’inverse, de tous par chacun.
Dans ses moindres gestes et propos le citoyen se sait observé et contrôlé, et puni s’il dévie de la ligne.
Nous entrons lentement dans une forme de totalitarisme, qui bien sûr se veut le Bien, ce qui est le propre de tous les totalitarismes.
Et cette fois-ci c’est au nom de « La Planète ».
Au fait avez-vous remarqué que ces dictateurs en herbe emploient un langage abstrait déconnecté de la réalité ?
Ils disent « CE » pays pour parler de la France.
Ils disent « LA » Planète pour parler de la Terre.
Le sujet n’est pas nommé, il ne l’est que par des termes génériques qui en font une entité abstraite.
Si j’osais je dirais que c’est le début de la dépersonnalisation qui nous guette si ces gens-là arrivent un jour à leurs fins.
Rédigé par : Tipaza | 27 août 2019 à 09:22
@ Delachaîssay | 26 août 2019 à 12:12
Mais elle s’essaie à quoi ?
À écrire des phrases pour les biscuits chinois ?
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@ Robert Marchenoir | 26 août 2019 à 21:18
En format A4, cela fait 4 pages, 41 paragraphes, 176 lignes, 1 891 mots pour ne rien dire !
L’art de l’inutilité ; ce type a dû écrire les discours de Castro et des scénarios pour films pornos.
Rédigé par : Elusen | 27 août 2019 à 00:19
@ Claude Luçon | 25 août 2019 à 11:51 + 17:10
Mais bien sûr. Vous êtes en réalité un humoriste incompris, et dans votre for intérieur, vous êtes radicalement opposé au régime en place en Russie. Curieusement, une pudeur de chaisière vous empêche de jamais dévoiler le fond de votre pensée sur ce sujet. Tandis que votre "humour" s'exerce toujours à sens unique, et jamais au détriment des poutinistes, qui ne manquent pourtant pas sur ce blog.
Faut-il que vous soyez piqué au vif par ma taquinerie sur votre fiancée russe trouvée dans un bordel africain, pour que vous preniez la peine de transporter votre trolling du fil où vous l'avez lancé jusqu'ici, afin que nul n'en ignore !
Et vous vous donnez le ridicule de vous justifier. Nous sommes régalés de détails sur votre vie privée, informés de votre jugement sur les femmes africaines, assurés de votre abstinence en matière de galipettes tarifées...
Comme si je m'intéressais le moins du monde à votre vie privée... comme si c'était le sujet !
La preuve est faite, en tout cas, que vous passez votre temps en attaques personnelles et en provocations idiotes, mais que vous, le dur, le tatoué, le vieux colonial qui a fait face au FLN à mains nues, vous êtes incapable d'encaisser lorsque, une fois sur douze, on répond à votre plaisanterie éculée, toujours la même, par une plaisanterie exactement symétrique.
Il est légitime de dissuader toute discussion sur les méfaits de la politique étrangère russe en trollant son auteur sur d'imaginaires déboires sentimentaux avec une Russe, mais il est intolérable de suggérer en retour, sur un mode identique, que le militantisme du troll poutiniste pourrait être motivé par la nostalgie de fougueux ébats avec une Russe échouée dans une maison de plaisir africaine.
Il est amusant de voir que ceux qui s'obstinent à jouer les imbéciles s'offusquent lorsqu'on les prend au pied de la lettre.
Je me moque bien de votre opinion sur la Russie, sur laquelle vous avez démontré depuis longtemps votre ignorance la plus complète. Et votre volonté d'y rester.
Ce qui est intéressant, en revanche, c'est que votre réaction outragée (ainsi que celles de différents redresseurs de torts, plus hypocrites les uns que les autres), illustre une fois de plus le mécanisme de la provocation destinée à faire cesser toute évocation de faits gênants pour l'idéologie de son auteur.
Vous nous informez scrupuleusement de la marque et du modèle de votre ancienne automobile, mais toujours pas un mot sur l'outrageante falsification des propos du président français par le site du Kremlin, sur le crime que constitue, pour la Russie, le fait d'avoir abattu un avion de ligne au départ d'Amsterdam, sur les multiples agressions et assassinats perpétrés par Moscou contre des pays européens, bref : pas un mot sur le véritable contenu de mon commentaire d'origine qui a suscité votre indignation frelatée, pas plus que du suivant.
Votre tactique est parfaitement manifeste.
1. Je publie des faits qui réfutent la pensée correcte en vigueur (en l'occurrence, pour une bonne partie de la droite, la complaisance pro-Poutine).
2. Vous affichez une indignation surjouée, mais vous vous gardez bien d'apporter la moindre réponse sur les faits mis en cause.
3. Vous embrayez immédiatement sur une grossière provocation, une attaque personnelle qui vise à détourner la conversation. Mon opposition au régime russe serait motivée par une déception sentimentale, par conséquent tout ce que je pourrais écrire sur le sujet serait sans valeur.
4. Votre commentaire est aussi idiot que malveillant, mais statistiquement, à force de répéter les mêmes attaques personnelles manifestement fausses, ce serait bien le diable si vous ne finissiez pas par recueillir la monnaie de votre pièce.
5. Une fois ce résultat obtenu, vous prenez soin de déplacer la discussion en dehors du fil où elle est née, de façon à détourner encore davantage l'attention des lecteurs de sa véritable origine.
6. Vous redoublez d'hypocrisie, vous prétendez que c'est vous l'offensé, vous prétendez (après nous avoir conté vos exploits de Rambo) que votre calomnie à mon égard n'est que le fruit d'un incurable romantisme chez vous. (On est romantique lorsqu'on évoque ses propres Nathalie, pas lorsqu'on en invente à d'autres pour les dénigrer...).
7. Vous repassez une couche d'attaques personnelles aussi grotesques qu'infantiles : je n'aurais aucun "ami" sur ce blog, les femmes se détourneraient de moi contrairement à vous qui en seriez couvert (grâce à votre belle automobile)... enfin, on se croirait dans une cour de récréation. Heureusement que vous êtes dans une maison de retraite !
8. Vous nous assurez que vous êtes un capitaliste pur et dur... ce qui est censé prouver quoi ? L'un des plus gros lobbys poutinistes, en France, est constitué par les grandes entreprises privées qui font des affaires en Russie. Et en particulier par celles qui œuvrent dans le pétrole. Pétrole qui fut votre métier. Tu parles d'un démenti !
9. Surtout -- et c'était bien là le but -- vous avez transformé une discussion sur la politique étrangère de la France en discussion sur vos mœurs sexuelles remontant au Pléistocène (dont tout le monde se tape, je m'empresse de vous le préciser) et les injustes accusations dont vous seriez l'innocente victime à cet égard.
Relevons que chez vous, il s'agit d'une méthode. Ce n'est pas une blague paresseuse de passage, écrite dans un moment de relâchement. Vous m'avez déjà adressé cette accusation manifestement idiote et délibérément offensante, quasiment dans les mêmes termes, à d'innombrables reprises.
Comme par hasard, il s'agit d'une riposte prête à l'emploi, produite à l'identique, en des milliers d'exemplaires, par des milliers de trolls poutinistes différents sur Internet. Vous êtes des milliers à procéder aux mêmes attaques personnelles, mot pour mot, dans des circonstances similaires, pour étouffer les mêmes vérités gênantes pour Moscou, et tenter de faire dérailler les discussions qui les évoquent. A l'évidence, il s'agit d'un mot d'ordre, d'une manifestation des mesures actives russes.
Un organe de désinformation tenu par le Kremlin diffuse ce type "d'argument", les sympathisants qui le lisent le reprennent, et ainsi de suite.
Cette méthode regroupe deux techniques : la provokatsiya, mot aussi courant en Russie que l'est la pratique de la provocation qu'il désigne, et la sous-culture psychanalytique conçue comme arme de combat idéologique.
On sait que le marxisme, rapidement dépassé par les réticences des ouvriers à son égard, trouva dans la psychanalyse une nouvelle impulsion. Si ses adversaires politiques ne se rendaient pas à ses arguments (manifestement justes), ce n'était plus seulement, comme avant, en raison d'intérêts économiques qui les poussaient irrépressiblement dans leurs funestes erreurs ; c'était aussi en raison de pulsions inconscientes, de frustrations inavouables, évidemment situées en dessous de la ceinture (c'est plus rigolo).
En sorte que, quoi que vous dise un anti-communiste (ou un opposant à la gauche, ou un opposant au régime russe), il a tort car c'est sa braguette qui parle (mais la même salade peut être servie à la moitié féminine de l'humanité, naturellement).
Vous pensez maintenant m'atteindre en m'assurant que je ne serais pas intelligent. Ce n'est certainement pas une critique que l'on peut vous faire. Comme je vous l'ai écrit, vous êtes loin d'être gâteux. Vous savez très bien ce que vous faites. Vous n'avez même pas l'excuse d'être un sans-dents, un homme de peu d'instruction ayant vécu dans la gêne toute sa vie, dont on pourrait comprendre à la rigueur qu'il fantasme devant des autocrates étrangers et ne s'embarrasse pas de scrupules moraux dans le débat politique.
Vous utilisez délibérément et de façon répétée la tactique répugnante que je viens d'exposer. Ce faisant, vous montrez votre profond mépris non seulement à l'égard des commentateurs que vous calomniez de la sorte, mais aussi à l'encontre des règles du débat intellectuel civilisé, du savoir et de la démocratie.
Sans oublier votre mépris à l'encontre des centaines de personnes assassinées sur l'ordre de Vladimir Poutine pour assoir sa tyrannie, des centaines de milliers de morts civils et militaires tués dans des guerres inutiles dont il porte la responsabilité directe, des nombreuses victimes des crimes de guerre dont il est coupable, et des dizaines de millions de Russes qu'il condamne à la misère, à l'oppression, à la torture, à l'exil et à une mort prématurée.
Sans oublier, aussi, votre mépris envers les 100 millions de morts du communisme dont Poutine est le digne héritier, et qui a été légitimé par des millions de marxistes occidentaux avec la même méthode de provocation, de diffamation et de désinformation que vous utilisez ici. Ces mêmes anciens marxistes qui sont au pouvoir à Moscou, les dirigeants du régime étant composés à 85 %, il y a quelques années, d'ex-membres du KGB.
Rien de cela n'existe à vos yeux. Tout ce que vous voulez voir, c'est Poutine qui offre un bouquet de fleurs à Madame Macron, et cela serait la preuve de sa prodigieuse courtoisie et d'une spectaculaire avancée diplomatique de la Russie en direction de la France. Ça aussi, c'est de l'humour, je suppose ?
Mais vous n'en avez rien à faire, en réalité, ni de la Russie, ni des Russes. Vous l'avouez vous-même : "L'avantage de Robert Marchenoir est qu'il a l'intelligence et la lourdeur d'un punching-bag de boxe. On peut cogner dessus à loisir sans qu'il comprenne."
En somme, vous confirmez la thèse que je défends depuis toujours : ce qui attire les poutinistes comme l'héroïne attire un drogué en manque, chez Poutine, c'est la licence de se comporter comme un voyou. De violer toutes les règles. De cogner sur les gens.
Virtuellement, bien sûr ! en toute sécurité derrière leur écran... Dans votre cas de grand vieillard en maison de retraite de luxe, c'est encore plus pathétique...
Certains poutinistes, qu'ils soient naïfs ou de mauvaise foi, ont vraiment des convictions politiques. Ils ont vraiment l'impression "qu'un Poutine est ce qu'il faudrait à la France".
Vous, vous êtes le degré zéro du poutinisme. La Russie n'est pour vous qu'un prétexte. Tout ce qui vous intéresse, c'est de vous imaginer en cogneur. A votre âge !...
Sans oublier de nous faire connaître vos exploits sexuels passés, réels ou supposés. Et de nous rappeler que vous aviez une belle voiture, ce qui prouve que vous avez raison.
Naturellement, vos insultes continuelles, ici, vos tentatives de trollage répétées et votre minuscule personne n'ont aucune importance. Ce qui est intéressant, en revanche, c'est ce qu'elles révèlent, par mimétisme, du "Poutine collectif", comme disent les Russes.
L'essence du poutinisme, c'est le banditisme. C'est la mentalité de voyou. On peut s'emparer de la Crimée en violation de toutes les règles internationales, dire qu'on ne l'a pas fait, puis dire qu'on vous a bien eus. On peut violer le territoire britannique pour assassiner des gens à l'arme radioactive ou chimique, laisser sur le carreau des victimes collatérales, voir l'identité des coupables révélée sur les chaînes de télévision du monde entier, et nier encore, nier toujours, accuser, même, la victime d'avoir commis le crime.
Vous faites la même chose, ici, à la dérisoire échelle qui est la vôtre. Qui se ressemble s'assemble, et votre comportement de gamin mal élevé aide à comprendre la vraie nature du poutinisme.
Finalement, pour rattacher ce commentaire au sujet du fil que vous avez eu l'inélégance d'ignorer, vous illustrez par vos insolences qu'on peut fort bien, même sur un blog appartenant à la crème la plus civilisée du genre, utiliser les mêmes méthodes qui font trop souvent de Twitter un lieu de dépravation intellectuelle et morale.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 26 août 2019 à 21:18
@ boureau
L'extrait des "Mémoires d'outre-tombe" que vous citez pourrait effectivement être replacé à notre époque perturbée.
A y regarder de près, on trouve beaucoup de signes inquiétants qui laissent penser à une révolution à venir.
Mais Céline n'a-t-il pas dit que l'histoire ne repassait pas les plats deux fois ?
En réalité rien n'arrive jamais à l'identique dans l'Histoire et pourtant qu'il s'agisse de fins de civilisations, de grands chambardements ou de révolutions, les explosions populaires font suite aux reniements des pouvoirs en place de plus en plus laxistes et optimistes parfois jusqu'à l'inconscience.
Ces grands changements n'arrivent pas non plus du jour au lendemain, c'est une lente dégradation des mœurs et du respect des pouvoirs en place allant jusqu'au rejet, une insécurité latente de moins en moins sanctionnée, des politiques sectaires et inégalitaires, de petits renoncements en faveur de catégories sociales... bref de tout ce qui apparaît en 2019.
Toutefois, aussi Cassandre que je puisse être, je ne souhaite pas la guerre de Troie car une révolution ou une guerre civile en France ou en Europe risqueraient bien d'être aussi sanglantes que dramatiques pour nos enfants. On ne peut souhaiter cela.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 26 août 2019 à 15:10
Dans un lieu où tu t'attends à recevoir des crachats, avance de face, la poitrine offerte – même si tu es une femme – ceux qui vont t'insulter sont déjà dans les ténèbres !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 26 août 2019 à 12:12
@ Tipaza
Oui, l'ostracisme est vieux comme le monde, et celui des réseaux sociaux est moins brutal que dans les temps anciens. Mais il s'exerce différemment. Il n'est pas décidé par des juges ni par des autorités ; il surgit de nulle part, il est versatile et immédiat, mais la plus grosse différence est une différence d'échelle. Ce qui se produisait autrefois dans une ville ou une principauté se passe maintenant sur une scène mondiale.
Les autorités politiques ont recours assidûment à Twitter, ce qui montre bien le pouvoir qu'ils lui attribuent. Le style tweet s'étend à la vie politique. Les politiciens copient le style tweet dans leur vie publique: petites phrases, buzz, agressivité, retournement brusque d'opinion. Ce qui ne les empêche pas de s'en plaindre et de vouloir légiférer là aussi.
Rédigé par : Lucile | 26 août 2019 à 11:25
@ Lucile | 25 août 2019 à 14:55
Ce que décrit le livre que vous citez et que vous expliquez très bien, est vieux comme le monde.
C’est l’ostracisme, c’est-à-dire le rejet de quelqu’un dont les idées ne sont pas conformes à la doxa de la société.
Déjà dans l’Antiquité, les Grecs appliquaient cette règle du rejet par le bannissement à l’égard de celui dont ils craignaient que les opinions ou l’ambition puissent porter atteinte à l’unité de pensée et à la vie de la Cité.
Ce bannissement durait un certain nombre d’années, et pratiquement correspondait à la mort sociale de l’individu, qui se retrouvait isolé à son départ mais surtout à son retour.
Le signe de l’ostracisme était toujours sur lui.
L’Église aussi a pratiqué l’ostracisme, sous le nom de l’excommunication, c’est-à-dire le rejet de la communauté des croyants et l’interdiction de participer à la communion, principe de lien entre catholiques. L’excommunication était souvent suivie du bûcher.
Les communistes ont fait et font pareil. Dans ce cas comme dans celui de l’Église, la peine de mort, et pas seulement sociale, suivait l’excommunication.
Bref, rien de nouveau sous le soleil, comme disait l’Ecclésiaste, il n’y a que la technologie qui a changé.
Le progrès matériel n’a pas entraîné nécessairement un progrès moral, pas même une plus grande tolérance à la différence.
Sauf que ce qui était la différence autrefois, par exemple les LGBT, devient quasiment la doxa intouchable de notre société et que sont bannis ceux qui les critiquent. Curieuse inversion des valeurs.
Les comportements psychologiques des dominants sont restés fondamentalement les mêmes, avec un avantage quand même, la peine de mort physique qui n’est plus appliquée aussi rapidement qu’autrefois.
Pour combien de temps encore ?
Rédigé par : Tipaza | 26 août 2019 à 08:27
@ Marc GHINSBERG 24 août à 0 h 49
"On n'abdique pas l'honneur d'être une cible, disait Cyrano..."
Magnifique formule ! Comme : Beaucoup d'ennemis, beaucoup d'honneur !
"...les insulteurs sont nombreux et(...)se planquent derrière des pseudos"
Utiliser son patronyme, cela engage, c'est un frein à l'insulte mais ne donne pas plus de talent que le pseudo !
Il est ici un célèbre patronyme dont la gentillesse, le savoir, l'humour discret et subtil, sont goûtés par les hommes et les femmes véritables ; il est rudoyé par les cirons, insulté par les ignobles, il a la sagesse de les ignorer ! Sa résistance est admirable !
"La vulgarité, la bêtise, l'insulte", "les laisser parler dans le silence du désert" n'est pas "la meilleure punition", c'est la seule qui soit digne !
"...ils finiront peut-être par comprendre..."
Cela je ne crois pas, ce sont des âmes abjectes !
Qu'ils bavent donc ! La responsabilité retombe sur celui ou celle qui leur donne les moyens d'exprimer leurs glaires !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 26 août 2019 à 08:02
@ Lucile | 25 août 2019 à 22:59
Mais je vous "like" Lucile. Je vous "like" ! :)
Rédigé par : Achille | 26 août 2019 à 00:25
@ Achille | 25 août 2019 à 15:56
Voir Le Figaro du jour : "Tariq Ramadan visé par une nouvelle plainte, pour viol en réunion" !
Pauvre Tariq il doit regretter le bon vieux temps des harems !
Rédigé par : Claude Luçon | 25 août 2019 à 23:11
@ Michel Deluré | 25 août 2019 à 17:51
Moi je n'attraperai sûrement pas la migraine à me demander si Achille me bloquera ou non. S'il ne me "like" pas, eh bien, qu'il en "like" un/une autre.
Rédigé par : Lucile | 25 août 2019 à 22:59
@ Valery | 25 août 2019 à 17:01
Il faut utiliser un script.
Pour utiliser le script vous devez mettre dans votre navigateur Internet l’une des 3 extensions de scripts, au choix :
- Violentmonkey
- Tampermonkey
- Greasemonkey
Sites des scripts :
1°- Greasyfork
2°- Openuserjs
3°- Userscripts
Ou alors un fichier apparence programmé en CSS, il permet d’agencer les pages qui s’affichent.
Rédigé par : Elusen | 25 août 2019 à 21:57
Il est toujours dangereux de proposer des mesures. Parfois elles sont appliquées !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 25 août 2019 à 21:49
@ Michel Deluré | 25 août 2019 à 17:51
Je n’ai pas d’amis, même virtuels, sur ce blog, vu que j’ai la réputation d’être « macronien » et ici c’est plutôt mal vu.
Cependant j’apprécie bon nombre d’intervenants, quand bien même ils ne partageraient pas mes opinions. L’important étant de pouvoir confronter ses idées avec un minimum de courtoisie, ce qui n’empêche pas quelques petits tacles bien sentis, bien sûr !
Bonne soirée !
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@ Valery | 25 août 2019 à 17:01
"Ignorer l'utilisateur" -> tous ses commentaires ne sont plus visibles aux yeux de celui qui active cette option.
C’est exactement ça, mais, ainsi que vous le soulignez, cette application n’est pas possible sur un blog. Dommage !
Rédigé par : Achille | 25 août 2019 à 21:20
Un autre reproche que je ferais à votre billet, Monsieur Bilger, c'est qu'il n'approfondit pas les tweets compulsifs de nos plus hauts dirigeants politiques, à commencer par messieurs Trump et Macron. Il se contente d'une simple évocation en fin de billet de ce que je considère être le degré zéro de la politique nationale comme internationale.
Sur ce point j'ai lu un excellent avis de Descartes qui, sur son blog, écrit ceci :
« Les palinodies macroniennes sur la forêt amazonienne donnent encore un aperçu de ce mode de fonctionnement, ce qu’on pourrait appeler « la diplomatie du tweeter ». Si le but était d’obtenir de Jair Bolsonaro un changement de politique, la bonne méthode aurait été d’abord d’en discuter avec lui, et en cas d’échec d’évoquer la question dans une enceinte où le Brésil est représenté. Macron choisit au contraire d’ouvrir une crise en évoquant le sujet dans une enceinte d’où le Brésil est absent. N’importe quel président du Brésil se déshonorerait en cédant à une pression étrangère aussi évidente, et je ne doute pas un instant que l’immense majorité des Brésiliens réagira en soutenant son président. Est-ce cela qu’on voulait ? Non, bien entendu. Ce qu’on voulait, c’était faire de la communication. L’important n’était pas de protéger la forêt amazonienne, mais de nimber Macron d’une image de protecteur intransigeant de l’environnement. D’autant plus intransigeant que cela lui donne un prétexte pour ne pas ratifier l’accord avec le Mercosur dont le lobby agricole ne voulait pas, et que cela ne lui coûte pas grand-chose : on continuera à acheter le soja brésilien pour nos éleveurs, ce même soja cultivé sur les espaces déforestés, et tant pis pour les arbres. »
http://descartes-blog.fr/2019/08/23/non-devoir-de-vacances/
En outre, évoquant ses lectures estivales (« C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte et « Pour rétablir une vérité » de Georges Pompidou), il ajoute :
« Je ne peux que recommander à mes lecteurs ces livres. Surtout à ceux qui ont moins de quarante ans. Ces livres leur révèleront un univers tellement différent de celui d’aujourd’hui qu’on en arrive à se demander si l’on est sur la même planète. On peut y voir ce qu’était la politique avant que la communication de masse dévore toute réflexion, que l’action politique ne devienne un simulacre, que les hommes politiques deviennent des comédiens. »
Je le rejoins sur cet avis : la politique, ravalée au seul rang de communication via les réseaux sociaux, n'est plus capable de remplir sa fonction. Et, dans de telles conditions, il me semble que quitter Twitter, pour nos dirigeants, loin d'être une trahison et encore moins une désertion, serait salutaire pour le bien public et la vocation retrouvée de la politique dans ce qu'elle peut offrir de plus noble !
Rédigé par : Robert | 25 août 2019 à 20:54
@ Lucile
"Il développe l'idée que nous sommes tombés dans la culture de la "likeability" (être aimé, comme sur Internet, c'est-à-dire avoir beaucoup de "likes"), et de la "relatability", c'est-à-dire en gros être une personne fréquentable. Les infréquentables, on les "ghost" (littéralement on en fait des fantômes), on les ignore, on n'achète plus leurs livres, on les boycotte."
C'est en effet la mode actuelle.
J'ai vu récemment une rétrospective de "La télé des années 90" sur France 3. C'était un excellent rappel de toutes sortes d'émissions déjà plus ou moins oubliées, bonnes ou mauvaises voire très mauvaises mais au moins dans ces années bénies on pouvait tout dire, rire de tout et de tous, s'amuser de tout comme des potaches. Si on n'aimait pas l'humour de tel ou tel, on changeait de chaîne. Au moins c'était la grande liberté et les journalistes et présentateurs qui sont venus en parler l'ont constaté tant aujourd'hui il faut prendre garde à tout ce qui peut être dit, comme dans les pires dictatures.
C'est vrai à la télé, sur Twitter ou Internet comme c'est vrai en politique et dans les médias qui relatent du bout des lèvres les événements.
En politique, il y a les infréquentables et les fréquentables selon qu'une gentry intellectuelle l'a décidé.
On le voit en ce moment plus que jamais avec le sommet de Biarritz. M. Macron a commencé son buzz avec de l'anti-Bolsonaro à la télé et sur Twitter, n'hésitant pas à utiliser une photo vieille de quatorze ans pour marquer les esprits et attirer l'attention sur cet affreux populiste. Alors qu'il lui aurait suffit de dire qu'il fallait aider le Brésil à éteindre ces incendies gigantesques en demandant les moyens des pays voisins. Personne ne s'était plaint auparavant de Lula qui laissait faire la déforestation sans que personne n'y trouve à redire, forcément il était de gauche. Un petit show pour complaire aux manifestants écologistes.
Une bien curieuse et déplaisante façon de faire, dans l'air du temps mais qui désabuse beaucoup, sème le doute dans les esprits et dégoûte de la politique.
Twitter c'est le reflet de la société actuelle, de la petite phrase, du show médiatique et politique. A qui aura le dernier mot pour briller et faire parler de lui.
Aujourd'hui toujours à Biarritz, l'arrivée d'un invité surprise en la personne du ministre des Affaires étrangères iranien en est encore la preuve. Tout faire pour étonner l'opinion et "se faire mousser".
Par contre, parallèlement, aujourd'hui 25 août, c'est l'anniversaire des 75 ans de la Libération de Paris... beaucoup moins vendeur en terme de com politique que le G7... personne n'en parle.
Avec ces réseaux sociaux utilisés jusqu'au plus haut niveau, nous sommes dans la surenchère permanente, le doute et la duplicité, alors que nous aurions besoin d'authenticité et de fiabilité pour nous redonner le goût de croire en quelqu'un.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 25 août 2019 à 19:10
@ Exilé | 25 août 2019 à 15:22
« Ne faites-vous pas l'âne pour avoir du son ? »
Écoutez, j'ai réfléchi assez longuement à votre question, et délibéré... Il ressort que si je devais dire qui de nous deux est un âne, ce ne serait pas moi, d'où je conclus avec justesse que vous devez en être un, et de qualité...
Quant à votre analyse de la « mort sociale », elle est, comment dire ?...
Je vais en parler à Cadichon car il me faut vérifier certains points comme « le rideau de fer ».
Eh bien, il semble que « la mort sociale » frappe de tous côtés, surtout du côté où on s'y attend le moins !
Mon Dieu, mon Dieu, il ne faudrait pas qu'une mort un peu plus franche, et un peu plus commune que « la mort sociale », vienne frapper à la porte de notre société, car je crains fort de voir qu'elle ne dispose que de très peu de stratèges.
Rédigé par : duvent | 25 août 2019 à 18:44
"Une situation pré-révolutionnaire ?"
Je suis frappé de lire, de plus en plus nombreux, des témoignages, des remarques, inquiets, pessimistes, alarmants même sur notre avenir collectif ! Peut-être y participé-je moi-même.
Comme je l'ai précisé il y a quelques jours, je relis "Les Mémoires d'outre-tombe". Je viens de terminer un chapitre où Chateaubriand décrit une France de 1770/1790 qui ressemble étrangement à celle que nous vivons actuellement:
"A cette époque, tout était dérangé dans les esprits et dans les moeurs, symptôme d'une révolution prochaine. Les magistrats rougissaient de porter la robe et tournaient en moquerie la gravité de leurs pères. Les Lomoignon, les Molé, les Séguier, les d'Aguesseau voulaient combattre et ne plus juger. Les présidentes, cessant d'être de vénérables mères de famille, sortaient de leurs sombres hôtels pour devenir femmes à brillantes aventures.
Le prêtre, en chaire, évitait le nom de Jésus-Christ et ne parlait que du "législateur des chrétiens" ; les ministres tombaient les uns sur les autres ; le pouvoir glissait de toutes les mains. Le suprême bon ton était d'être Américain à la ville, Anglais à la cour, Prussien à l'armée ; d'être tout, excepté Français.
Ce que l'on faisait, ce que l'on disait, n'était qu'une suite d'inconséquences. On prétendait gardes des abbés commendataires, et on ne voulait point de religion..."
F-R de Chateaubriand Livre quatrième - Chapitre 13.
L'Histoire se répètera-elle deux cents ans plus tard jusqu'à l'explosion finale ?
Monsieur Collomb aurait-il enclenché une prise de conscience collective avec sa phrase historique et peut-être prémonitoire : "Aujourd'hui on vit côte à côte... je crains que demain on vive face à face" ?
Pourtant, les historiens nous disent que l'Histoire ne se répète pas !
Cordialement
P.-S.: les Gilets jaunes sont revenus sur le rond-point qu'ils avaient quitté cet été. Avec distribution d'invitations pour un goûter offert mercredi prochain avec discussions.... Derniers feux d'une révolte avortée ou braises qui couvent ?
Rédigé par : boureau | 25 août 2019 à 18:35
@ Achille 25/08 10:56
Vous avez apparemment le goût du risque Achille !
Ne pensez-vous pas que, si vous cherchiez à élargir le cercle de vos « amis virtuels », l'objectif risque avoir du mal à être atteint ?
En revanche, il est fort possible que votre proposition ait pour résultat de pimenter quelque peu votre quotidien.
En attendant, certains risquent fort, suite à la lecture de votre commentaire, de contracter la migraine s'ils s'interrogent sur le fait de savoir s'ils entrent ou non dans les critères que vous avez déterminés.
Rédigé par : Michel Deluré | 25 août 2019 à 17:51
@ Herman kerhost
"...bloquer un intervenant, s'appelle ici la modération."
Je pense qu'Achille veut plutôt dire "bloquer visuellement", comme on peut le faire sur un bon nombre de forums.
"Ignorer l'utilisateur" -> tous ses commentaires ne sont plus visibles aux yeux de celui qui active cette option. Je crains que ce ne soit possible que sur des forums avec un codage particulier, car l'identifiant de chaque utilisateur sur ce blog n'est pas dans une base de données (on ne peut pas faire une recherche avancée avec un pseudo par exemple).
Mais c'est une option très pratique.
Rédigé par : Valery | 25 août 2019 à 17:01
Ce n'est pas la première fois que notre hôte dédie un billet à Twitter. Je pense notamment à un texte écrit il y a un peu moins de deux ans à l'occasion de la modification de la taille limite des messages. En passant de 140 à 280 mots, le gazouillis est devenu babillage. Mais je n'ai pas suivi et je ne suis pas devenu un membre de la communauté internationale de Twitter. Pourtant, je suis sur Facebook et LinkedIn, sous mon vrai nom en plus, même pas peur. Mon identifiant d'Alphabet est le même que celui que j'utilise pour Amazon. Tout cela pour dire que je suis présent sur les réseaux sociaux. J'utilise Internet depuis 20 ans et les GAFA depuis leur apparition. J'y suis pour le meilleur et j'essaie d'éviter le pire tout en sachant qu'une omelette ne se fait pas sans casser des oeufs.
La réputation de Twitter est à peine plus mauvaise que celle de Facebook. Quant à Amazon, c'est la cible désignée à cause de l'immense fortune du couple qui a inventé cette entreprise. Mais je suis heureux de vivre ces instants fabuleux où je peux dénicher en pleine nuit un livre d'occasion dans un lieu de stockage en Angleterre. Quelques jours plus tard, un livre imprimé en 2012 est arrivé dans ma boîte aux lettres. "Le bal des complaisants" de M. Bilger a changé de propriétaire. Les GAFA ont rendu cela possible, je ne l'oublie pas.
Je respecte les opinions de Robert Marchenoir, je comprends ses critiques au sujet de la liberté d'expression et de la censure. J'ai lu avec grand intérêt le texte de David Desgouilles, il semble très inquiet, pour lui, la guerre civile est inéluctable et les GAFA en sont les artisans. J'estime qu'ils exagèrent tous les deux, ils méritent des médailles au concours du texte le plus tragique.
Dédramatisons, que diable ! Le complot est une vue de l'esprit. Les algorithmes sont écrits pour gagner de l'argent en proposant des produits aux consommateurs à l'instant crucial. La guerre qu'elle soit civile ou militaire n'est pas l'objectif, la priorité est de gagner de l'argent et faire circuler les personnes, les biens et les services.
Rédigé par : vamonos | 25 août 2019 à 16:03
Personne n’en parle en France, curieux ?!
Tariq Ramadan visé par une nouvelle plainte pour viol en France.
Cette fois-ci, c’est une journaliste qui l’accuse de viol collectif.
Le Parquet a demandé un réquisitoire supplétif depuis le 26 juillet 2019 ; chuuuut.....
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Là, le Président de l’Assemblée nationale néo-zélandaise donne le biberon à un enfant pendant qu’il préside la séance, naturellement, sans que cela n’émeuve qui que ce soit
c’est trop choupinet....ha, ha, ha....
Rédigé par : Elusen | 25 août 2019 à 16:01
@ duvent | 25 août 2019 à 13:59
A quoi bon les citer, ils se reconnaîtront facilement et les habitués de ce blog n’auront pas de mal à les identifier.
Si cela peut vous rassurer (car je vous devine très susceptible) je ne pensais pas particulièrement à vous dans les cas que j'ai évoqués.
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@ Herman kerhost | 25 août 2019 à 14:34
Eh oui, dès que l’on touche à son maître qui fait partie du cas 1, le bon Herman arrive toutes dents dehors pour le défendre.
Difficile de nos jours de trouver un domestique aussi zélé ! :)
Rédigé par : Achille | 25 août 2019 à 15:56
@ duvent
« Par ailleurs, il serait bon et utile d'expliquer ce que vous entendez par « mort sociale ». »
Ne faites-vous pas l'âne pour avoir du son ?
A notre époque où les tribunaux ne condamnent plus à mort les pires crapules, la « mort sociale » est cependant appliquée de façon généreuse à tous ceux qui pensent de travers par rapport aux nouvelles normes fixées arbitrairement par les faux gentils.
Notez que ce procédé a été employé dans les pays du rideau de fer, où les mauvais éléments - selon l'appréciation du régime local - rencontraient d'énormes difficultés pour trouver un emploi correspondant à leurs compétences, pour trouver un logement convenable, pour permettre à leurs enfants de suivre des études etc.
C'était plus discret que d'envoyer les gens au Goulag...
Le procédé a été repris de nos jours dans la France pseudo-démocratique par les bien-pensants incrustés dans divers domaines, par exemple chez les « artistes » qui pratiquent sans vergogne un équivalent du maccarthysme pour empêcher les « moutons noirs » selon eux de travailler.
Dans le domaine de l'édition, les écrivains « sulfureux », selon l'étiquette qui leur est collée sur le dos, ne peuvent plus se faire éditer, dans le domaine des médias les journalistes manquant de souplesse d'échine par rapport au gauchisme généralisé ne pourront accéder à certains postes de premier plan, des fonctionnaires pourront être exposés à des tracasseries ou à des brimades etc.
C'est cela, la conception française de la liberté...
Rédigé par : Exilé | 25 août 2019 à 15:22
L'avant-garde intellectuelle américaine commence à tirer la sonnette d'alarme à propos des réseaux sociaux, mais les Français, pourtant les premiers à se plaindre de l'emprise américaine sur la culture, ne voient pas encore les dangers sur lesquels ces intellectuels nous ouvrent les yeux.
Je viens de lire "White", de l'écrivain américain Bret Easton Ellis, né près de Hollywood, en Californie, homosexuel, célèbre à 22 ans pour son premier roman, et autrefois coqueluche des milieux démocrates. Il avait tout pour leur plaire, mais il a commencé à les froisser assez tôt en défendant, quoique sans provocation, des réprouvés du politiquement correct sur les réseaux sociaux. Il refuse de s'engager politiquement dans une société où il explique que même sur les sites de rencontre Internet, la question préalable des hommes et des femmes est maintenant : "Where do you stand politically ?" (Où vous situez-vous sur l'échiquier politique ?).
Il développe l'idée que nous sommes tombés dans la culture de la "likeability" (être aimé, comme sur Internet, c'est-à-dire avoir beaucoup de "likes"), et de la "relatability", c'est-à-dire en gros être une personne fréquentable. Les infréquentables, on les "ghost" (littéralement on en fait des fantômes), on les ignore, on n'achète plus leurs livres, on les boycotte.
Dans l'introduction du livre, il explique : "Chaque fois que je m'aventurais sur le net, j'étais retenu par une anxiété, oppressé par la crainte de commettre une faute, simplement en avançant une opinion, en plaisantant ou en critiquant quelque chose ou quelqu'un. Il y a dix ans, il aurait été impensable qu'une opinion pût être une faute, mais dans une société devenue furieuse et polarisée, on bloque des gens à cause de leurs opinions, on ne les suit pas (sur les réseaux), et cela pour une perception quelquefois erronée qu'on a d'eux. Les gens peureux (pour leur réputation) préjugent immédiatement des qualités humaines de quelqu'un pour un tweet insolent ou provocateur, et ils s'indignent contre eux ; on attaque des gens, on les traite sans amitié parce qu'ils ont pris parti pour le "mauvais " candidat, parce qu'ils ont des opinions "mauvaises", ou parce qu'ils ont exprimé une "mauvaise" croyance. Comme si on ne faisait plus la différence entre la personne vivante et quelques mots hâtivement tapés sur le clavier. La culture dans l'ensemble parait encourager le partage des pensées, mais les réseaux sociaux sont devenus un piège et ne veulent en fait qu'une chose : museler l'individu".
Bret Ellis se demande comment Sinatra, de bon chanteur sans personnalité qu'il était au départ, aurait peu à peu atteint le niveau d'excellence devenu plus tard le sien, s'il avait été barré à ses débuts par exemple pour une chanson comme "The lady is a tramp" (la dame est une traînée). Chacun avance maintenant dit-il, "sur la pointe des pieds, en essayant d'apaiser toutes les personnes ou groupes de personnes que la moindre opinion contraire offense, et qui visent à l'interdire".
De cela il résulte, dit-il, citant Fran Lebowitz, que les Américains ont perdu leur côté connaisseur, c'est-à-dire qu'ils ont perdu la faculté de faire la différence entre ce qui est vraiment bon, et ce qui est médiocre.
"(Les nouvelles stars) sont enracinées dans la culture des media qui n'a comme critères que l'exhibition et la surface (…), elles cherchent à hypnotiser notre attention pour aussi longtemps que leur offre pourra durer (…), leur attitude manque de finition, elles ont l'esprit bricoleur, et ressentent l'envie de porter le pyjama en public".
Il développe l'idée d "une dégradation" (de la culture) "sous l'effet conjugué d'une surcharge, et d'une supposée liberté de choix procurée par la technologie, en un mot sous l'effet de la démocratisation de l'art".
Qu'il y ait en France des gens comme David Desgouilles pour se rebiffer contre le pouvoir de quelques firmes californiennes, et pour alerter sur les effets de cette culture, tant mieux. Ce ne sont pas seulement quelques personnalités controversées qui font les frais de ce pouvoir, c'est finalement chaque utilisateur, car non seulement on choisit pour lui qui il ne doit pas entendre, mais on l'encourage de façon détournée à faire lui-même partie des censeurs, et des auto-censeurs.
Rédigé par : Lucile | 25 août 2019 à 14:55
@ Achille | 25 août 2019 à 10:56
Qu'il est bête, ce Achille. Il ne se rend même pas compte que ce "bouton" qui permet à un utilisateur de Twitter de "bloquer" un intervenant, s'appelle ici la modération.
Enfin, je dis qu'il est bête... c'est surtout qu'il aimerait que son pouvoir de censeur de son minuscule compte Twitter s'applique sur ce blog, et que la responsabilité d'appuyer sur le "bouton" lui revienne de droit.
Non seulement nous ne sommes pas près de voir une telle incongruité se manifester, mais il semblerait que, hélas pour Achille, Philippe et Pascale Bilger ne partagent pas du tout son opinion sur la cible de son commentaire, qu'il n'a pas le courage de nommer.
Rédigé par : Herman kerhost | 25 août 2019 à 14:34
@ Kiss-Kiss nonos | 25 août 2019 à 11:55
Rioufol, c’est qui, c’est quoi, mis à part pour vous une marque de croquettes ; il est vrai qu'à cause de leur pauvreté certains vieux, dans l’immense précarité, en sont à manger de la nourriture pour animaux, alors que d'autres font des gazouillis sur des GAFAM ; Microsoft, il ne faut pas l'oublier.
Rédigé par : Elusen | 25 août 2019 à 14:26
@ Mitsahne | 24 août 2019 à 18:54
Vous avez une façon d'enrouler votre style digne du meilleur Dick Fosbury, juste le rythme des phrases et la barre est franchie.
Je crois que nous avons aussi ici une excellente lame, une épée, ainsi qu'une bretteuse qui nous aurait bien aidés dans quelque conflit.
Le tweet pour survivre paraît-il, et des millions d'amis qui vous suivent, rien que ça ! Pour vendre de la lessive très efficace c'était le lien sur le classement des 20 meilleurs, une vraie lessiveuse donc pour ceux sans doute qui voudraient blanchir le linge des autres.
Rédigé par : Giuseppe | 25 août 2019 à 14:20
@ sylvain 25 août à 9 h 28
Selon vous Moloche serait macronien (ou Macronien) ! Celui de chez Rioufol. Je ne crois pas.
Ce pseudo que vous évoquez n'est pas une personne mais un sigle derrière lequel se dissimule une entreprise de communication, sise probablement à l'Élysée, où elle doit occuper un demi-étage pour le moins, chargée de promouvoir en continu la sauce présidentielle à chaque instant et sur tout sujet dans l'espace de la com !
Dans cette entreprise votre ancienne chienne aurait été virée au terme de la première journée !
Il y a quand même des limites à la sottise dans la planète Macron !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 25 août 2019 à 14:19
@ Achille | 25 août 2019 à 10:56
"Une fonctionnalité que je trouve très utile sur Twitter et qui serait intéressante sur ce blog, est la possibilité de bloquer certains intervenants"
Soyez assez aimable et donnez les noms de ceux à qui vous pensez.
Que dites-vous d'ajouter à votre liste des pires (de mon point de vue) les héritiers du Seigneur de La Palice ?
Je suis contre tout ce que vous dites, et pour tout ce que vous ne dites pas, que pensez-vous de cette évidence ?
Ô ciel ! Que de vertus vous me faites haïr ! (Corneille)
Rédigé par : duvent | 25 août 2019 à 13:59
Le vent mauvais qui souffle sur ce blog, inhabituel autant que malsain, nous interroge « au niveau du vécu » : n'y aurait-il pas de la part du patron de ce lieu une lassitude telle – à force de remettre sans relâche son énergie sur l'écritoire – qu'il lui vienne l'idée de mettre la clé sous la porte et de profiter pleinement avec sa chère épouse – journellement mise à contribution à corriger des pauvretés sans nom – des derniers automnes de la vie ?
Tirer profit de la folie de la partie fangeuse de l'Humain n'est-il pas un bon tour à jouer – pour se casser sans démériter - à cette masse indicible « d'écrivants » en tous genre : la section spéciale des blogueurs qui prennent leur pied en exhibant leurs scrofules ?
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 25 août 2019 à 13:53
@ Robert Marchenoir | 25 août 2019 à 03:39
« Car supprimer le compte Twitter de quelqu'un, de nos jours, c'est pire que le mettre en prison. C'est le condamner à la mort sociale. »
« Car qu'est, aujourd'hui, un homme politique privé de son compte Twitter (ou Facebook, ou quelques autres) ? Un prisonnier politique. Un homme bâillonné, empêché d'agir et de s'exprimer. »
« En revanche, si vous ne vous contentez pas d'utiliser votre compte Twitter pour dire que la poterie Ming est plus jolie que la poterie Mong, mais(…)ceux-là sont harcelés, pourchassés, dénoncés, diffamés, censurés, persécutés et condamnés à la mort sociale. »
Bonté divine ! Mais je tremble, j'ai envie d'avoir peur !!
Pourquoi est-ce que je me tamponne mollement le coquillard en attendant Godot ?
Je me le demande ??
Marchenoir, il faut aller plus loin, plus haut, et là je pense que oui, ce sera la 25e heure...
Par ailleurs, il serait bon et utile d'expliquer ce que vous entendez par « mort sociale ». Est-ce que ça fait mal, est-ce que c'est contagieux, si je me lave les mains après chaque connexion est-ce que je réduis le risque de « mort sociale » ?
« La mort sociale » est-ce que c'est celle qui vient après qu'on a oublié de quoi la vie est faite ?
Décidément, vous êtes véritablement pathétique !
II faut dormir, le sommeil est bon pour ce que vous avez.
Hypnos prendra soin de vous, et comme vous le savez son frère Thanatos n'est pas loin, qui emporte indifféremment, contrairement à "la mort sociale".
Ainsi, depuis votre tribune virtuelle, vous allez lever une armée d'homoncules éructant et vomissant les uns contre les autres pour trente deniers, pour une renommée fictive, pour une puissance imaginaire, pour une gloire sans combat, c'est pourquoi il faut tout de suite que je me verse un verre de Falerne, j'ai quelques olives cassées des Baux, et un pain chaud, qui contredisent violemment votre propagande imbécile.
Mais il est arrivé à plusieurs reprises des choses...
Je suis du pays de Nostradamus, et donc, j'attends que vous, brave Marchenoir, réécriviez les Centuries, après quoi, j'aviserai...
Ce passage de votre commentaire est délicieux :
« Interdits également, les "injures, diffamations et dénigrement". Il n'est même pas nécessaire de souligner le caractère extraordinairement subjectif de la notion d'injure ou de diffamation. Si je dénigre le régime du Kremlin en le qualifiant d'autocratie, ou Emmanuel Macron en le qualifiant d'ultra-libéral, eh bien les "conditions générales" auxquelles j'ai consenti autorisent mon fournisseur d'accès à me couper Internet. »
Pensez-vous qu'il soit possible d'ajouter : ne sont pas convenables, les propos mettant dans un bordel africain, une jolie poupée russe ? Je suis pour la bastonnade, et qu'elle soit copieuse et virile, de celui qui tient ce genre de propos !
Rédigé par : duvent | 25 août 2019 à 12:11
@ Elusen | 25 août 2019 à 10:31
MDR ! Soyez pas "vesqué", y a pas de honte de faire le troll islamogauchiste chez Rioufol, fallait quand même me prévenir, ne serait-ce que pour prévoir vos rations de croquettes, attention aux hypoglycémislamies, ça peut perturber votre système endocrinien qui est déjà largement atteint.
Voilà que maintenant je suis obligé de faire les deux blogs de Bilger et Rioufol ; c'est lancinant.
Rédigé par : sylvain | 25 août 2019 à 11:55
@ Robert Marchenoir
« Autre moyen de pression particulièrement vicieux : le chantage financier. »
Il s'agit d'un autre moyen de condamner quelqu'un à la mort sociale ou de ruiner sous des prétextes fallacieux des associations qui ne cherchent pourtant pas à nuire.
Ainsi, des associations ayant par exemple pour objet la préservation de la culture ou de l'identité françaises pourront se faire dénoncer comme étant « d'extrême droite » - avec toute la litanie de mots piégés que cela implique - auprès des sociétés de paiement en ligne qui, courageuses mais pas téméraires, fermeront leur compte du jour au lendemain sans aucune explication.
Dans un domaine voisin, il faut aussi dénoncer le procédé consistant à faire pression sur les annonceurs d'un site afin de le priver de ses ressources publicitaires, ce qui est arrivé récemment à Boulevard Voltaire :
https://www.bvoltaire.fr/des-antifas-anonymes-harcelent-les-annonceurs-de-boulevard-voltaire-nous-avons-porte-plainte/
Rédigé par : Exilé | 25 août 2019 à 11:53
@ Trekker | 24 août 2019 à 23:47
Merci !
L'avantage de Robert Marchenoir est qu'il a l'intelligence et la lourdeur d'un punching-bag de boxe. On peut cogner dessus à loisir sans qu'il comprenne !
Rédigé par : Claude Luçon | 25 août 2019 à 11:51
@ Tipaza 25 août à 9 h 49
« Twitter c'est faire du ping-pong verbal. »
Dans ce blog, certains, qu'il n'est pas nécessaire de nommer (pour le moment), font du ping-pong avec des vesses, voire plus !
Et il y a du monde sur les gradins.
Le service affecté au nettoyage est par trop négligent.
Tout de même nous ne sommes pas dans la salle des pas perdus d'un Palais de Justice !
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 25 août 2019 à 11:41
Une fonctionnalité que je trouve très utile sur Twitter et qui serait intéressante sur ce blog, est la possibilité de bloquer certains intervenants
- Soit parce que, quel que soit le sujet du billet, ils nous racontent toujours la même chose, enfermés dans leurs obsessions.
- Soit parce qu’ils ont un style tortueux sans ligne directrice, au point d’être incompréhensibles.
- Soit parce qu’ils sont là uniquement pour faire le kéké ou de la provoc lourdingue.
Ceci d’autant que généralement ces intervenants se font un devoir de nous inonder de commentaires dépassant allègrement les cent lignes.
Heureusement ils ne sont pas très nombreux, mais c’est déjà encore trop !
Rédigé par : Achille | 25 août 2019 à 10:56
@ boureau | 24 août 2019 à 16:53
C'est dimanche, une petite dernière !
https://www.haricot-tarbais.com/fr/
La crème des crèmes (mais je ne suis pas objectif).
Les GAFA n'existaient pas à l'époque et dans l'atelier de mon grand-père était une espèce de salle d'attente et des chaises, où certains retraités ou pas venaient rechercher ce qu'ils venaient faire réparer, et tout simplement passer un moment de leur journée, simplement le regarder travailler lui et ses compagnons et parler d'un peu de tout.
J'y ai appris beaucoup, y compris à me tenir, déjà un commandant en retraite me grondait quand je mettais les mains dans les poches… Je m'en souviens encore et je pense avoir retenu la leçon.
Il se plaisait en la compagnie de mon grand-père, un self-made man comme ils disent maintenant, je pense qu'il voyait en lui cette vaillance et cette ténacité de personnages humbles mais éclairés. Je me souviens aussi du concierge du palais de justice voisin qui venait… Mais ceci est une autre histoire, ils étaient très nombreux.
Le travail manuel était une référence, maintenant planter une pointe droite est une gageure, le tweet a remplacé le marteau et la râpe, sans doute une incidence sur les mauvais résultats de notre industrie disparue aujourd'hui.
Belle journée.
Rédigé par : Giuseppe | 25 août 2019 à 10:43
@ Kiss-Kiss nonos
« macron rioufol »
C’est quoi c’est une mycose ?!
Quand on se hasarde dans l’injure, on s’arrange pour qu’elle soit comprise, sinon, c’est comme vous, cela fait bouse et cela ne réchauffe personne en hiver ; même dans des crèches un fumier cela ne se fait plus.
Rédigé par : Elusen | 25 août 2019 à 10:31
Twitter c’est faire du ping-pong verbal.
Mobilité, réactivité, rapidité, sont les caractéristiques du ping-pong et ce sont ces mêmes qualités que l’on retrouve dans Twitter.
Résistance et vitesse d’exécution dans l’échange, sans le temps de la réflexion, seulement la précision du geste pour le sport ou du mot pour Twitter.
Il me semble qu’il manque l’élément de stratégie qui devrait gouverner la politique et que l’on est dans la tactique la plus élémentaire, celle de l’émotion immédiate.
Méfiez-vous de la première impression c’est souvent la bonne, dit le proverbe.
C’est à porter au crédit de Twitter, mais une impression ou une émotion ne font pas une volonté et encore moins une politique.
Évidemment Trump et Macron qui fait du trumpisme en ce moment, me démentiront.
Tant pis pour eux !
Rédigé par : Tipaza | 25 août 2019 à 09:49
@ Elusen | 25 août 2019 à 01:31
Bonjour macronien Rioufol, comment ça va ? Il a eu sa pâté halal ce matin ?
Kiss kiss nonosse !
Rédigé par : sylvain | 25 août 2019 à 09:28
Je ne connais pas Monsieur Twitter, pas plus que Madame Facebook mais je vais envoyer le très long article de Monsieur Marchenoir à mes petits-enfants !
Par mail.
Rédigé par : Nathalie Delachaîssay | 25 août 2019 à 07:38
"Je ne suis pas assez compétent, contrairement à David Desgouilles, pour dénoncer des 'réseaux sociaux qui font de nous les jouets de neuroscientifiques de la Silicon Valley'... et qui par ailleurs encourageraient par nature 'la polarisation et la radicalisation des opinions, la formation de meutes et la désignation de boucs émissaires'..." (Philippe Bilger)
Sans même invoquer les neuroscientifiques, cet effet délibéré de Twitter, et des autres réseaux sociaux, est manifeste. Il s'agit de droguer les gens à la récompense, à l'approbation de la foule, de même qu'on dresse un pigeon à taper sur un voyant qui s'allume pour recevoir de la nourriture. Tout comme on les dresse à la punition sociale, à la dénonciation, à l'instar du pigeon, qui peut recevoir une décharge électrique au lieu de graines, s'il tape sur le mauvais bouton.
C'est le fameux dispositif du "like", et de son contraire. De même, le nombre d'abonnés (de suiveurs, en anglais) est une drogue puissante. Il est considérable, on est le roi du monde. Il baisse, c'est la fin du monde. Il en va de même sur les blogs, d'ailleurs.
Cela, ajouté à la polarisation et à la désignation de boucs émissaires auxquelles vous faites allusion. La foule est éminemment moutonnière.
Le tout constitue une véritable drogue mentale, aussi funeste que la vraie, sur le plan individuel comme sur le plan collectif. A l'instar de la pornographie, avec laquelle elle partage de nombreux points communs. Twitter déprave la parole comme la pornographie déprave la sexualité.
On ne compte plus le nombre de personnes fragiles, en particulier d'adolescents, poussées au suicide par les réseaux sociaux.
Cela étant, il est clair que Twitter, de même que les autres réseaux sociaux, offrent d'immenses avantages. C'est bien pourquoi ils sont tellement utilisés.
Le problème est que ce sont des monopoles. L'effet de réseau est tel, qu'il n'y a pas d'alternative à Twitter. Ou à Facebook.
Et l'autre problème, c'est que ce sont de puissantes machines de censure des opinions de droite. L'écrasante majorité des entreprises de l'industrie numérique, et en particulier des plateformes qui gouvernent la diffusion des informations et des opinions, ne se cachent pas d'être d'impitoyables filtres de propagande au service de la pensée correcte.
Alors bien sûr, si vous êtes centriste et de bon ton, vous ne risquez rien, ou presque rien. Vous risquez tout de même d'être pris dans le hachoir de la stupidité informatique, comme ce professeur censuré pour nazisme alors qu'il essayait de mettre les gens en garde contre le nazisme. En montrant des films de discours d'Hitler.
Même si vous ne réclamez pas l'extermination des Noirs dans des chambres à gaz, mais que vous vous contentez de faire savoir que vous ne communiez pas à l'adoration générale du "dérèglement climatique" (ou plutôt au culte de la religion correspondante), vous risquez de subir le châtiment suprême : la suppression de votre compte Twitter.
C'est ce qui est arrivé à un député français de centre droit, qui s'est contenté de dire que Greta Thunberg, plutôt que l'adulation dont elle est l'objet, mériterait une bonne fessée. Fessée de Greta Thunberg = violences faites aux fâmes + violences à enfants + "handiphobie" = monstre sanguinaire devant être supprimé de la société (sans jugement).
Ce qui fut fait. Car supprimer le compte Twitter de quelqu'un, de nos jours, c'est pire que le mettre en prison. C'est le condamner à la mort sociale.
Naturellement, son compte fut rétabli quelques jours après, parce que le délit était tellement imaginaire, et la personne punie tellement puissante comparée à Kevin Dupont, que Twitter se devait de corriger.
Mais ce fait montre, joint à d'innombrables autres du même genre, qu'un monopole mondial, privé, étranger, a le pouvoir de défaire à sa guise les représentants élus d'un pays démocratique. En fonction de son idéologie à lui, parfaitement contestable et d'ailleurs massivement contestée.
Car qu'est, aujourd'hui, un homme politique privé de son compte Twitter (ou Facebook, ou quelques autres) ? Un prisonnier politique. Un homme bâillonné, empêché d'agir et de s'exprimer. Et ceci sans le moindre contrôle démocratique.
En revanche, si vous ne vous contentez pas d'utiliser votre compte Twitter pour dire que la poterie Ming est plus jolie que la poterie Mong, mais que vous êtes de ceux qui vont au taquet, parmi lesquels on compte les vrais "lanceurs d'alerte" (pas la caricature gaucho-mondaine que ce terme désigne habituellement), ceux-là sont harcelés, pourchassés, dénoncés, diffamés, censurés, persécutés et condamnés à la mort sociale.
Ce terme n'est pas une exagération. Il s'agit d'un véritable bannissement au sens ancien. C'est une déportation au bagne, sans le bagne.
Si vous avez 18 ans aujourd'hui, vous ne pouvez pas vous faire des amis, nouer des relations avec le sexe opposé, vous marier, trouver un travail, le garder, créer une entreprise, grimper dans l'échelle sociale, avoir du succès et gagner de l'argent sans avoir un compte Facebook ou Twitter, et plus généralement utiliser les quelques plateformes qui sont le passage obligé pour accéder à Internet.
Si vous avez déjà atteint un certain niveau, même modeste, de notoriété, de pouvoir ou de richesse, ces plateformes ont le pouvoir de ruiner votre vie du jour au lendemain.
Il suffit que vous disiez quelque chose de pabien (et ce seuil est franchi, de nos jours, avec une facilité déconcertante), que l'un quelconque des 7 milliards d'habitants de la terre vous dénonce, que les algorithmes vous détectent ou que des "modérateurs" humains vous punissent, pour qu'aussitôt, non seulement vous soyez castré de façon numérique, mais que vous soyez voué à la vindicte populaire de façon publique.
Suite à quoi, vous risquez de voir vos amis s'éloigner de vous, votre conjoint vous quitter, votre employeur vous mettre à la porte, votre milieu professionnel vous boycotter, vos chances dans la vie de disparaître en fumée -- et c'est sans compter les poursuites judiciaires possibles dans les pays où la loi ne protège pas la liberté d'expression, comme la France ou la Russie.
Tout cela n'est pas l'expression d'une éventualité : ce sont des choses qui sont réellement arrivées à un nombre significatif d'individus.
Autre moyen de pression particulièrement vicieux : le chantage financier. Internet constitue un moyen, pour des gens qui ne sont pas dans la norme, de gagner leur vie (voire, dans certains cas, de faire fortune) indépendamment des moyens habituels. Il suffit que le public vous apprécie.
Un professeur d'université nord-américain s'est ainsi vu étrangler financièrement par la mafia Internet, parce qu'il avait eu le tort de dire des choses pabien, et qu'un nombre appréciable de gens trouvaient ces choses suffisamment intéressantes pour lui donner de l'argent en retour.
Comme il gagnait un peu trop d'argent avec ça, non seulement il a été dénoncé, mais la plateforme Internet qui lui permettait de recevoir des contributions volontaires l'a expulsé. Bien sûr, cette plateforme possède un monopole de fait. Non seulement il a été empêché de s'exprimer, mais il a perdu du jour au lendemain des revenus considérables.
En pareil cas, l'effet de meute joue à plein. Si la plateforme X a assigné Monsieur Machin au camp du Mal, alors toutes les autres plateformes monopolistiques se bousculent pour signaler leur vertu, et expulser elles aussi Monsieur Machin. Tandis que la volaille anonyme qui fait l'opinion, sur Internet, fait meute elle aussi pour accabler cette ordure de Machin.
Tout cela avant même que le moindre policier ou tribunal n'ait bougé le petit doigt.
Twitter, Facebook et les autres sont donc une arme de terreur sociale et politique extraordinairement efficace, convenable et silencieuse. Pas de chants néo-nazis, pas de tortures déplaisantes, pas de meurtres politiques -- mais l'effet est le même.
C'est bien pourquoi nous assistons à un début de contre-offensive. Non seulement un certain nombre de gens se retirent de Twitter et Facebook, y compris après en avoir grandement bénéficié, non seulement les jeunes générations commencent à se détourner de Facebook, mais les États, qui jusqu'à présent tiraient beaucoup d'avantages de ces polices politiques informelles, commencent à lutter contre leur concurrence intempestive.
Par le biais de la persécution fiscale, éternelle arme de destruction massive réservée aux gouvernements (la fameuse taxe GAFA), mais aussi, aux Etats-Unis, par des bruits de bottes tendant au démantèlement au nom des législations anti-trust.
En cette matière comme dans tant d'autres, la solution réside dans la concurrence. Parfois, il est nécessaire de forcer la concurrence par des mesures législatives. C'est paradoxal, mais c'est indéniable.
Le mal sera guéri par le mal : le même professeur qui fut ruiné par la collusion des monopoleurs Internet est en train de développer une plateforme Internet vouée à la liberté d'expression, où tout un chacun pourra se faire financer par ses lecteurs à l'abri de la terreur idéologique du politiquement correct et des néo-marxistes. Si cette plateforme réussit à trouver son public, ce qui n'est pas certain...
Quant à la décision d'utiliser Twitter ou non, elle ressort du libre arbitre. Chacun est dans une situation différente, et beaucoup de gens ont d'excellentes raisons pour s'y trouver. Ces raisons sont distinctes du jugement que l'on peut porter sur Twitter en général, ou sur ses homologues.
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Note : on aurait tort de présumer que la censure Internet sans base légale est réservée aux géants américains de l'Internet. L'un des oligopoles français de ce marché, le fournisseur d'accès à Internet Free, a inscrit cette disposition dans ses conditions générales :
"En application de la législation en vigueur, Free n’est pas soumise à une obligation générale de surveillance, ni à une obligation générale de rechercher des faits ou des circonstances révélant des activités illicites. En conséquence, l’abonné s’engage à respecter, ou faire respecter à toute personne utilisant le Service, les règles suivantes :
- Les données circulant et/ou mises à disposition sur les réseaux de communications électroniques (notamment sur Internet) ne doivent pas contrevenir aux lois, réglementations, chartes d’usages ou déontologies, nationales et internationales en vigueur. En particulier, tout contenu visant notamment à la provocation aux crimes et délits, à l’incitation à la haine raciale [...] est strictement interdit.
- Tout contenu à caractère violent [...] est strictement interdit lorsque le contenu est susceptible d’être accessible aux mineurs.
- L’abonné, par son comportement et par les données qu’il met à disposition ou qu’il obtient à l’aide du Service, s’oblige à ne pas porter atteinte aux droits des tiers, notamment par :
- La propagation de données, d’images ou de sons pouvant constituer une diffamation, une injure, un dénigrement [...] ou portant atteinte [...] aux bonnes mœurs ou à l’ordre public.
- L’abonné est tenu d’employer un langage décent et respectueux. Tous propos injurieux, violents ou haineux sont totalement prohibés."
Tout d'abord, on relèvera l'ahurissant non sequitur qui découle du "en conséquence" séparant les deux premières phrases : la loi n'oblige nullement Free à censurer ses clients, en conséquence Free va s'employer à censurer ses clients.
Et cette censure, selon le contrat, est potentiellement illimitée, complètement arbitraire, dépend de la seule volonté de Free, ne nécessite aucune décision de justice et entraîne la suppression de l'accès à Internet sans préavis.
Bien entendu, cœur de la religion moderne et de gauche, toute "incitation à la haine raciale" est interdite. Quand on sait ce qui est qualifié de la sorte aujourd'hui, on mesure l'atteinte à la liberté d'expression que cela représente.
Mais allons plus loin. Supposons que le client de Free soit un pieux "anti-raciste", communiant à tous les points du dogme et souscrivant à ses interprétations les plus extrémistes.
Il n'est pas encore sorti d'affaire, car ce ne sont pas seulement les propos "contrevenant aux lois" qui sont punissables de résiliation. Le sont aussi ceux qui contreviennent "aux chartes d'usages ou déontologies". Lesquelles ? Toutes. Sans distinction. Si le club des boulistes de Trifouillis-en-Auxois édicte une charte d'usages, et que vous y contrevenez, eh bien ne vous étonnez pas si Xavier Niel vous débranche votre accès à Internet. Que vous soyez bouliste à Trifouillis-en-Auxois ou pas, d'ailleurs.
Si vous contrevenez à la charte d'usages du Parti communiste français, ou à la déontologie des Frères musulmans, ne vous étonnez pas de ne plus pouvoir demander des allocations familiales en ligne.
Mieux : ces "chartes d'usages et déontologies" sont "nationales et internationales". Je crois savoir que les "chartes d'usages" en vigueur en Corée du Nord (pour ne pas parler des "réglementations" et "lois en vigueur") interdisent de dire que Kim Jong-un est un gros goret sanguinaire. Voire de ne pas dire qu'il est le leader éclairé grâce auquel la Corée du Nord est un paradis anti-impérialiste.
Je ne vous ferai pas l'injure de vous rappeler les "chartes d'usages et déontologies" en vigueur dans la Russie-de-Poutine. Et ailleurs dans le monde.
Tout "contenu à caractère violent" est interdit lorsqu'il est susceptible d'être accessible aux mineurs. Mais l'intégralité de ce qui s'écrit sur Internet est accessible aux mineurs, tandis que ce qui passe pour "violent" aujourd'hui peut se limiter à une simple critique d'un homme ou d'une institution.
Interdits également, les "injures, diffamations et dénigrement". Il n'est même pas nécessaire de souligner le caractère extraordinairement subjectif de la notion d'injure ou de diffamation. Si je dénigre le régime du Kremlin en le qualifiant d'autocratie, ou Emmanuel Macron en le qualifiant d'ultra-libéral, eh bien les "conditions générales" auxquelles j'ai consenti autorisent mon fournisseur d'accès à me couper Internet.
Tout ce qui "porte atteinte aux bonnes mœurs ou à l'ordre public" est motif à résiliation. En appeler à la notion de bonnes mœurs aujourd'hui est tellement comique que je n'ai pas besoin d'insister. Free lui-même propose certainement des abonnements à des chaînes de télévision pornographiques. L'ordre public est un concept d'une élasticité infinie. J'espère que ni Maxime Nicolle ni Éric Drouet ne sont abonnés à Free, parce que sinon, il y a quelqu'un qui n'a pas fait son travail.
Enfin, "l’abonné est tenu d’employer un langage décent et respectueux" -- par exemple, il est obligatoire de manifester du respect envers Hitler lorsqu'on traite du nazisme. La "décence" et le "respect", deux notions non seulement intégralement subjectives (et à géométrie variable), mais dont leur auteur ne fait même pas semblant de les emprunter au vocabulaire législatif.
Et bien sûr, les propos "haineux" sont "totalement prohibés" (c'est synonyme d'interdit, mais ça fait plus méchant). L'éternelle "haine" applicable à n'importe quoi, synonyme contemporain "d'ennemi du peuple soviétique".
Notez que tout cela implique que des centaines d'employés, chez Free, scrutent en permanence les moindres écrits de leurs abonnés en ligne. Et pas seulement leurs écrits : leur "comportement". Si je dis, au bistrot : Poutine est un gros cochon purulent et ses admirateurs des pédophiles syphilitiques (ou n'importe quoi qui diffère de "véritable homme d'État", "ayant rendu sa fierté à son peuple" ou "grand joueur d'échecs", ou même si je me contente de tourner le dos à un voisin de comptoir qui profèrerait de telles insanités), eh bien Free est en droit de me couper mon accès Internet sans préavis et sans indemnités.
On voit assez que ces dispositions sont tellement extrémistes, absurdes et totalitaires qu'elles ne sont pas faites pour être appliquées. Ou pas toujours. Ou pas dans leur intégralité.
Mais l'entreprise se réserve le droit de les appliquer, et donc se prévaut d'un arbitraire absolument total sur l'expression de ses clients -- et même sur leurs pensées.
A ma connaissance, personne, en France, n'a jamais soulevé un scandale autour de ces dispositions contractuelles. Quand un marchand de presse-agrumes ne garantit pas sa camelote cinq ans, avec promesse de vendre des pièces détachées pendant vingt ans, vous avez toute une série "d'assoces" et de "citoyens militants" qui hurlent au meurtre.
Là, rien.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 août 2019 à 03:39
@ breizmabro | 24 août 2019 à 17:49
« En France. »
Non, dans tous les pays !
Rédigé par : Elusen | 25 août 2019 à 01:31