Le président de la République aurait dû dialoguer à Rodez, dans la salle des fêtes de la préfecture, avec cinq cents citoyens qui s'étaient inscrits, pour présenter, expliquer et justifier le projet de loi sur le régime des retraites, la réforme à venir.
Mais la mort de Jacques Chirac a modifié évidemment son programme.
Même si je ne suis pas totalement ignorant de cette matière, capitale préoccupation des Français, je n'ai pas la compétence pour appréhender toutes les finesses techniques et les alternatives chiffrées qui se préparent.
Ce qui me passionne est la manière dont Emmanuel Macron aurait cherché, à côté du verbe officiel, à maintenir une parole plus libre, quoique organisée, plus spontanée, quoique préméditée, et en tout cas apparemment moins régalienne. Ce n'est pas seulement un président qui aurait parlé du haut de son pouvoir mais un homme face à ses concitoyens, qui se serait efforcé de les convaincre et de les rassurer.
Il y a eu, chez Emmanuel Macron, depuis qu'il a été élu, cette tentation de dériver vers des formes d'expression inédites et de substituer, quand il le pouvait, la désinvolture d'échanges parfois vifs au caractère corseté des communications officielles.
Je n'ai jamais été scandalisé par les premières même si j'ai compris pourquoi leur vérité était désobligeante pour les Français : toutes, elles les critiquaient. Il paraît que Brigitte Macron a attiré son attention sur les conséquences dévastatrices, dans l'esprit public, de ses saillies passant pour du mépris quand lui les percevait comme les répliques libres, sans fard, du président atypique qu'il souhaitait être.
S'il les a raréfiées, il arrive encore qu'il les frôle.
Il a décidé - découverte étonnante pour un homme de sa stature - que dorénavant l'écoute, la compréhension et le dialogue seraient à l'honneur de la part du Gouvernement et de sa part évidemment. On aurait pu penser que ces dispositions étaient consubstantielles à la politesse républicaine mais sans doute fallait-il que l'ivresse d'un pouvoir autarcique se dissipât !
Il est intéressant de constater comme avec maîtrise il a su remplacer un narcissisme par un autre ! Il sait qu'il n'est pas un orateur naturellement doué (j'évoque ses prestations improvisées et souvent longues), qu'il n'est pas un tribun à la Mélenchon (quand ce dernier domine son extrémisme pour ne laisser parler que son talent) et que son excellence se révèle dans les face-à-face démocratiques et médiatiques.
Lors de la campagne présidentielle, et bien davantage lors des entretiens qu'il a donnés quand sa parole est devenue vite moins rare, il a pu et su porter à son comble une aptitude à l'oralité tranquille, empathique et explicative qui était vraiment son style.
Les Gilets jaunes en définitive lui ont rendu un service en le contraignant à trouver une parade à sa fragilisation politique temporaire : ce fut le Grand Débat national où selon des modalités qui ressemblaient plus à un monologue démocratique face à des publics pas forcément acquis, il a retrouvé la tonalité de ses meilleurs moments de candidat. Il a eu l'opportunité de faire surgir un second souffle en renouvelant la substance d'une campagne dans son présent présidentiel.
Ce que les Gilets jaunes ont obtenu est apparu à beaucoup d'entre eux insuffisant. Il n'empêche que leur cause, si elle n'est pas forcément réduite à rien, a du mal à ressusciter avec la force d'avant. Et le soutien populaire qui allait avec.
La soirée de Rodez aurait été la continuation d'une démarche visant à situer le président, malgré la présence, presque l'entrave de tous les corps intermédiaires, dans une démocratie directe qui pourrait donner l'illusion au citoyen qu'enfin il allait pouvoir parler véritablement au président. En offrant à ce dernier l'avantage de s'adresser aux Français sur le mode qu'il préfère et dans ce pour quoi il est le plus doué. Démocratie de proximité, micro-climat républicain où face à un pays en réduction on aurait pu se persuader qu'on avait enfin pu quitter les orages du quotidien.
Si j'évoque le narcissisme de l'écoute, cela tient au fait que cette attention à autrui décrétée, cette empathie proclamée constituent la qualité qu'il se prête, une vertu dont il se crédite et une bienveillance dont il se vante. Cette disposition est fondamentale pour qu'Emmanuel Macron puisse être accueilli à la fois comme un président, et comme un homme simplement curieux de ce qu'il va entendre. Alors que c'est lui qui aurait parlé.
Est-ce à dire que sur le plan de la forme tout n'est que réflexion et tactique ?
Je ne le crois pas. Il me semble plutôt que, "les idées étant les succédanés des chagrins", le président a su tirer les leçons de ses faiblesses pour choisir son terrain d'élection.
Mon pauvre M. Bilger je suis consterné, pas vraiment surpris mais consterné de constater à quel point votre prose, jadis dévolue que dis-je missionnée pour défendre la dignité du droit autant que de l'être humain est à présent dissoute en phrases filandreuses, imitations plates de votre style. Mais tout ça pour en arriver à quoi nom d'un jobastre ??
Vous faites la communication de M. Macron à sa place. Vous faites comme ces médias qui se ressemblent tous dans l'exercice de la flagornerie présidentielle, tâche d'autant plus stupide que M. Macron ne représente rien d'autre que la pudibonderie et la pusillanimité grossièrement travesties derrière de pompeux discours.
Je viens encore de l'écouter ce soir nous exhorter à combattre l'hydre islamiste. Ecoutez, croyez-en mon bon avis, mais M. Macron en est réduit à jouer les présidents de la IVe République, on s'en souvient dépourvus de tout pouvoir direct et se cantonnant à l'inauguration des chrysanthèmes.
Il est navrant de vouloir coller ainsi à un homme dont quelqu'un de votre exigence morale (je le sais, je lisais vos billets du temps de Hollande) ne peut ignorer qu'il est sot, plat et creux. Ne vous réfugiez pas derrière les autres, derrière l'esprit du temps, soyez vous-même. Nous avons besoin de gens sincères en cette période.
D'autant que vous ne serez jamais seul !
Rédigé par : Etienne | 08 octobre 2019 à 20:13
@ anne-marie marson | 30 septembre 2019 à 20:49
"En plus vous être extrêmement malhonnête de m'attribuer des propos que je n'ai pas moi-même prononcés. On ne peut plus faire de citations ? Vous êtes gendarme du Net ?"
Vous avez oublié votre prose ?
"Quand Macron quitte la préfecture du Puy-en-Velay sous les insultes et les quolibets, on entend distinctement une jeune femme lui crier "Fils de p..."
"Il me semble que cette expression très populaire et très française résume bien ce qu'est Macron. En tout cas c'est mon avis. On ne négocie pas avec un fils de p..."
Rédigé par : anne-marie marson | 01 mars 2019 à 18:59
Mais oui, mais oui, cette saleté, si vous ne l'avez pas prononcée, vous l'avez écrite, et si, pieusement, votre commentaire du 01 mars 2019 à 18:59 a été "remodelé" par une personne, disons charitable, le billet de Philippe Bilger a été entièrement aspiré et votre profession de foi est en mémoire chez plusieurs intervenants dont le perspicace sbriglia.
Mes hommages pour cette insulte nauséabonde, Madame.
Rédigé par : Deviro | 05 octobre 2019 à 15:55
Par bonheur, Carla Bruni-Sarkozy était aux obsèques, toute en respect et dignité comme Madame d’Estaing.
Quant à la dame de l'Elysée qui se pavane aux frais du contribuable, aucune capacité pour s'adapter aux événements publics représentant la femme française...
Rédigé par : Chemins de traverse | 02 octobre 2019 à 07:18
@ Deviro | 30 septembre 2019 à 13:20
"Je vous ai retrouvée par hasard, avec d'autres, dans un sketch "La minute vieille" sur Arte. C'est vrai que vous faites un peu ratatinée mais bien moins que Macron qui a l'air d'un vieillard avancé, vous l'avez décelé tout de suite, hein ?
Et puis n'est-il pas un "fils de p*te" comme vous l'avez si intelligemment écrit ? Bravo !"
Je ne regarde pas "La minute vieille", je n'y participe pas, je n'ai pas non plus de coach de fitness, donc vous avez la berlue !
En plus vous êtes extrêmement malhonnête de m'attribuer des propos que je n'ai pas moi-même prononcés. On ne peut plus faire de citations ? Vous êtes gendarme du Net ?
Rédigé par : anne-marie marson | 30 septembre 2019 à 20:49
@ anne-marie marson | 30 septembre 2019 à 08:52
"Son visage se dessèche aussi rapidement que les jambes de son épouse. Bientôt on ne verra plus que son nez, ses dents et les rotules de sa dame" (Nathalie D)
Il paraît que le couple Macron a un coach de fitness, le même que Jean-Claude Mailly, qui a l'air aussi d'un petit vieux."
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Je vous ai retrouvée par hasard, avec d'autres, dans un sketch "La minute vieille" sur Arte. C'est vrai que vous faites un peu ratatinée mais bien moins que Macron qui a l'air d'un vieillard avancé, vous l'avez décelé tout de suite, hein ?
Et puis n'est-il pas un "fils de p*te" comme vous l'avez si intelligemment écrit ? Bravo !
Rédigé par : Deviro | 30 septembre 2019 à 13:20
@ Nathalie D | 27 septembre 2019 à 16:52
"Son visage se dessèche aussi rapidement que les jambes de son épouse. Bientôt on ne verra plus que son nez, ses dents et les rotules de sa dame"
Il paraît que le couple Macron a un coach de fitness, le même que Jean-Claude Mailly, qui a l'air aussi d'un petit vieux.
Ce coach va finir par faire des ravages chez les bobos.
Rédigé par : anne-marie marson | 30 septembre 2019 à 08:52
@ jack | 27 septembre 2019 à 23:16
La question que je me pose est : monsieur Macron parle-t-il des Français ou de lui-même ?
En effet, je me rappelle le 13 juillet 2017 : "je suis votre chef", suivi du "débarquement" du général de Villiers. N'est-ce pas plutôt qu'il craindrait la comparaison entre chef et chefaillon ? Sans doute craignait-il pour lui-même l'expression de l'autorité naturelle du vrai chef...
Rédigé par : Robert | 28 septembre 2019 à 15:51
@ Alpi 16h21
"Le porte-coton s'est fait élire du premier coup, alors que personne ne le connaissait trois ans auparavant...
Chirac ne pouvait pas en dire autant !"
Pas les mêmes circonstances ni les mêmes concurrences en 2017 !!
Rédigé par : caroff | 28 septembre 2019 à 09:58
@ Deviro | 27 septembre 2019 à 19:31 @ Nathalie D
« Son visage se dessèche aussi «
C’est une observation que j’avais faite également, sans l’exprimer, attendant les cernes autour des yeux.
Le reste de la remarque de Nathalie relève de la poésie surréaliste digne de Salvador Dali. J’avoue avoir souri.
Dites Deviro, j’espère que vous aurez l’amabilité et la courtoisie de nous donner à lire quelques extraits de cette thèse que vous dirigez.
Après tout nous en sommes, sinon les auteurs au premier degré, du moins les protagonistes directement impliqués.
J’ai toujours pensé qu’on pouvait faire un livre sur la Comédie humaine des intervenants, alors j’aimerais bien voir comment vous avez pensé et réalisé cette analyse comportementale.
Rédigé par : Tipaza | 28 septembre 2019 à 08:40
Il convient de lire l’interview de Macron au Time Magazine. Très intéressant.
Il déclare notamment: "C'est le système français. Dans notre pays on veut des leaders mais on veut aussi les tuer".
Autrement dit on aime un président gentillet qui coupe des rubans et inaugure des foires. Mais s'il a l'audace de mettre en oeuvre les réformes pour lesquelles il a été élu, on le dézingue.
Alors c'est fort utile d'aller dans l'arène, d'écouter et d'expliquer.
Mais il est nécessaire de ne pas décevoir ceux qui ont voté pour les réformes.
Evidemment, tout cela ne plaît pas à ceux qui défendent leur pré carré, leur privilèges. Même au risque d'aller dans le mur, de compromettre l'intérêt des générations futures, il ne faudrait surtout rien changer.
Rédigé par : jack | 27 septembre 2019 à 23:16
SANTÉ MENTALE
@ Nathalie D | 27 septembre 2019 à 16:52
"Son visage se dessèche aussi rapidement que les jambes de son épouse. Bientôt on ne verra plus que son nez, ses dents et les rotules de sa dame"
La thèse du gars que je chapeaute va s'enrichir d'un gros chapitre qui s'ouvrira avec le machin écrit ci-dessus en exergue...
Notre gratitude à son auteur...
Rédigé par : Deviro | 27 septembre 2019 à 19:31
Son visage se dessèche aussi rapidement que les jambes de son épouse.
Bientôt on ne verra plus que son nez, ses dents et les rotules de sa dame.
Rédigé par : Nathalie D | 27 septembre 2019 à 16:52
« Il a décidé... que dorénavant l'écoute, la compréhension et le dialogue seraient à l'honneur de la part du Gouvernement et de sa part évidemment ».
Ecoute, compréhension, dialogue sont des qualités louables dont on attend qu'elles habitent tout homme politique.
Faut-il encore que ces attitudes ne soient pas de pure façade, dictées par les circonstances, modifiant simplement l'apparence sans changer pour autant l'être.
Et si le changement est effectif, faut-il aussi que de ces comportements ne naisse pas une certaine paralysie, les solutions ou doléances se révélant alors si nombreuses, si disparates, si incohérentes entre elles, qu'il s'avère au final difficile, voire impossible, de les faire passer du stade des idées à celui du réel.
Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie, parlant de la perception que peuvent avoir les individus de leur situation d'un pays à l'autre, citait lors d'un entretien cet exemple que je mentionne de mémoire : « Prenons un citoyen américain et un citoyen français. Demandez au premier, qui subvient de manière précaire à ses besoins grâce à de petits boulots, si ça va : il va vous répondre que oui. Posez la même question au second qui a un emploi lui permettant de boucler honnêtement ses fins de mois et qui bénéficie des protections sociales offertes par notre pays : il vous répond que ça ne va pas ».
Tout cela pour dire simplement que l'écoute, la compréhension, le dialogue sont certes nécessaires mais que la perception forcément subjective qu'ont certains interlocuteurs de leur situation peut parasiter cette écoute, cette compréhension, ce dialogue.
C'est alors courir le risque que ces comportements paralysent l'action de l'exécutif, détournent celui-ci des voies qu'il aurait été nécessaire d'emprunter pour assurer le développement du pays.
Rédigé par : Michel Deluré | 27 septembre 2019 à 16:36
@ caroff
"Quand on revoit les images et les formules de Chirac on se rend compte de façon définitive que Macron n'aurait pu être que son porte-coton !"
Le porte-coton s'est fait élire du premier coup, alors que personne ne le connaissait trois ans auparavant...
Chirac ne pouvait pas en dire autant !
Rédigé par : Alpi | 27 septembre 2019 à 16:21
@ Marc GHINSBERG
« Énième spéculation sur la psychologie d’Emmanuel Macron, obsession du narcissisme, mal largement répandu selon Philippe qui s’en dit toutefois épargné. »
Vous savez bien que l’on dit que seul le narcissique ne sait pas qu’il l’est ! :-))
Rédigé par : HOPE | 27 septembre 2019 à 16:07
@ jack
"Il érige des murs. Comme les cocos à Berlin."
Les communistes érigeaient des murs pour empêcher le peuple de s'enfuir, les USA pour empêcher le peuple d'être envahi.
Mais si vous ignorez la différence entre le mur d'une prison et celui qui protège la tranquillité d'un enclos et de ses occupants, continuez à marcher, en bon lemming, vers l'abîme !
Rédigé par : revnonausujai | 27 septembre 2019 à 15:27
@ genau | 27 septembre 2019 à 11:34
« Allez, tous en choeur: "Comme j'aime Thunberg", sur l'air du tralala.
Vous chantez avec nous cher Achille ? »
Je veux bien vous chanter Nini peau d’chien , à la limite le Curé de Camaret qui sont des souvenirs de ma vie d’étudiant et que vous devez bien connaître également, mais vous ne me ferez pas chanter « Comme j’aime Greta Thunberg ».
Cette pauvre gamine ne fait que réciter des textes visant certains pays, dont la France qui fait de réels efforts pour lutter contre le réchauffement de la planète, omettant soigneusement d’autres pays comme la Chine, l’Inde, sans oublier la Pologne, plus près de chez nous.
Il est facile de devinez que ses discours sont écrits par des gens qui savent très bien ce qu'ils font et n’ont d’autre but que de semer la zizanie dans notre pays.
Pour terminer je citerai ce tweet de Bernard Pivot qui lui a valu les foudres d’écolos illuminés sur les réseaux sociaux.
« Dans ma génération, les garçons recherchaient les petites Suédoises qui avaient la réputation d'être moins coincées que les petites Françaises. J'imagine notre étonnement, notre trouille, si nous avions approché une Greta Thunberg. »
Je souscris à 100%.
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@ Deviro | 27 septembre 2019 à 11:25
Les commentaires d’yves albert ou encore ceux d'aboule, qui proviennent bien entendu de la même personne, sont tellement navrants que je ne prends même plus la peine d’y répondre. En fait je ne les lis même plus.
Mais je pense qu'ils doivent avoir un beau succès sur le blog de Rioufiol dont certains des abonnés se font un devoir ne nous ramener les "bonnes pages"...
Rédigé par : Achille | 27 septembre 2019 à 14:01
Dans le mythe de Narcisse, Narcisse n'écoute personne. La nymphe Echo, qui pour son malheur en est amoureuse, ne parvient pas à se faire entendre de lui. Lorsqu'elle s'adresse à lui, le retour est pire qu'un vide, seules ses propres paroles lui sont renvoyées par les montagnes. Voilà le type d'écoute que peut offrir Narcisse. Si on peut appeler cela de l'écoute. Il en est la première victime, il reste désespérément seul.
Je ne sais pas si ça s'applique à EM, mais pour sa défense, on peut noter qu' il n'est pas là pour écouter les gens, surtout pris au hasard de ses rencontres. Comme dans le Meunier, son Fils et l'Âne. D'ailleurs il ne les écoute pas, il se montre en train de faire comme s'il les écoutait (et il le fait savoir). C'est plutôt cela qui m'inquiète. Est-ce que ça marche ? couci-couça, mais ça tient, parce que nous sommes maintenus dans l'illusion qu'il va encore se passer quelque chose. Le budget serait plus intéressant à regarder.
De l'eau de rose, de l'eau de rose, et encore de l'eau de rose.
Rédigé par : Lucile | 27 septembre 2019 à 12:35
Je ne sais pas si vous faites des billets hommage, mais en prévoir un sur Jacques Chirac ne serait peut-être pas superflu. Comme l'ont dit d'autres commentateurs, un énième post sur Macron… cela tourne à l'obsession et le plus triste est qu'il n'y a pas matière incluse. Disserter, oui. Mais sur quoi ?
Rédigé par : finch | 27 septembre 2019 à 12:27
@ yves albert
Le souverainisme à la sauce Trump: non merci.
Son pays pollue au-delà de son territoire. Qu'il garde sa pollution.
Il érige des murs. Comme les cocos à Berlin.
C'est un spécialiste des coups tordus: voir récemment l'affaire Biden.
Make America great again: c'est en fait l'unilatéralisme égoïste et rétrograde dans un monde multipolaire.
Cependant, ses atermoiements vis-à-vis du commerce chinois démontrent qu'il n'a pas les coudées franches: s'il n'y avait plus les importations chinoises à bas coûts, le bon peuple et ses électeurs lui en voudraient.
Il reste à détrôner le souverainisme international du dollar pour que Donald Trump rabatte son caquet. C'est une question de temps. Ce garçon se dit souverainiste pour son pays mais les sanctions liées au dollar-roi en font un maître chanteur planétaire. Les puissances émergentes se rebifferont d'une manière ou d'une autre.
Rédigé par : jack | 27 septembre 2019 à 12:24
De ce texte, Monsieur Bilger je ne retiendrai que la conclusion:
"Est-ce à dire que sur le plan de la forme tout n'est que réflexion et tactique ?
Je ne le crois pas. Il me semble plutôt que, "les idées étant les succédanés des chagrins", le président a su tirer les leçons de ses faiblesses pour choisir son terrain d'élection."
A mon avis, le point final aurait dû être celui de l'avant-dernière phrase. Votre optimisme vous pousse encore à croire que monsieur Macron se serait amendé et aurait su tirer les conséquences de ses précédents écarts de langage.
Chez lui tout n'est que posture et communication. Certes il semble avoir mis un peu d'eau dans son vin, et son épouse n'est pas pour rien dans certains changements d'expressions verbales, voire physiques. Mais il n'échappe pas à son attitude de donneur de leçons qui ne saurait accepter la moindre critique à son endroit. Il suffit de voir comment les saillies et plaintes à l'ONU de Greta Thunberg ont agi sur lui : blessé à vif et réaction immédiate avec un vocabulaire cinglant de premier de la classe.
Il lui manque le tannage du cuir de certains de ses prédécesseurs, Jacques Chirac ou François Mitterrand notamment, qui conduit à prendre le temps de la réflexion avant d'exprimer un avis présidentiel, alors que lui s'exprime le plus souvent à l'emporte-pièce. C'est ici que l'on mesure qu'il n'a pas entièrement revêtu le costume de président, sans doute par excès de jeunesse pour exercer ce type de fonction.
Par ailleurs, il est toujours adepte de la mondialisation heureuse qui sous-tend en principe l'Union européenne. Je salue les efforts qu'il a faits pour tenter de réduire le conflit américano-iranien. Il n'empêche que monsieur Trump a choisi de maintenir le dialogue direct entre nations, notamment dans son bras de fer avec la Chine pour maintenir le leadership, principalement économique mais aussi politique, des Etats-Unis sur le monde. Lui ne se trompe pas sur les réalités d'un monde qui n'a rien de bisounours. Et la citation que fait yves albert | 27 septembre 2019 à 09:35 du discours de monsieur Trump à l'assemblée générale de l'ONU est fort éclairante sur ce point.
Sans doute monsieur Macron a-t-il commencé à évoluer sur ce point quant au rôle de la France en matière diplomatico-militaire dans le monde. Mais ses possibilités sont fortement restreintes par les contraintes du carcan imposé tant par le système institutionnel de l'Union européenne et la commission européenne que par l'OTAN, sans oublier les rigidités allemandes en cette matière.
Affaire à suivre assurément, notamment quand madame Merkel aura elle aussi passé la main.
Rédigé par : Robert | 27 septembre 2019 à 12:20
J'ai écouté Macron faire l'éloge funèbre (trop long) de Chirac.
Faire des sermons, prêcher de sa voix de velours et de son timbre cardinalice dans des nefs pleines à craquer, telle est décidément la vocation rentrée de notre Emmanuel national.
A noter qu'il est en avance sur le temps de l'Eglise catholique puisqu'il est marié avec sa gouvernante...
P.-S.: Quand on revoit les images et les formules de Chirac on se rend compte de façon définitive que Macron n'aurait pu être que son porte-coton !
Rédigé par : caroff | 27 septembre 2019 à 11:45
Juste pour complaire à Achille: aucun sérieux.
"Comme j'aime", qu'on en parle en bien ou en mal, peu importe, pourvu qu'on en parle.
Cette vieille réplique est applicable à Thunberg, sans doute les cornacs de la personne s'en sont-ils souvenus.
Ce qui est certain c'est que, à force de répétition, le conseil de "comme j'aime" arrive au même résultat que celui de la Suédoise: détestation ou lassitude.
Le doute vient des jeunes gens, volages mais pas sots du tout, qui prêchent une voie souhaitable (mais sans l'emprunter), promouvant ainsi l'idée que Thunberg est utile, de la même façon que les clients probables de "Comme j'aime" induisent que la méthode est efficace.
Allez, tous en choeur: "Comme j'aime Thunberg", sur l'air du tralala.
Vous chantez avec nous cher Achille ?
Rédigé par : genau | 27 septembre 2019 à 11:34
@ yves albert | 27 septembre 2019 à 09:35
"Ce texte devait également être une mise au point pour le morveux qui l'avait invité à Biarritz."
Quel âge peut-on avoir pour traiter de "morveux" un homme de 42 ans ?
85 ans, 88 ans, 92 ans ?
Rédigé par : Deviro | 27 septembre 2019 à 11:25
Il était normal que Macron reste à Paris pour le décès d’un de ses prédécesseurs. Ce prédécesseur au moins ce n'est pas lui qui l’a tué.
Que n’aurait-on pas écrit si Macron avait maintenu son déplacement.
Encore quelques économies budgétaires avec Giscard ?
Rédigé par : stephane | 27 septembre 2019 à 11:15
Heureux hasard qui fait bien les choses pour notre Monarque :
Le décès de Chichi qui lui permet de faire passer à la trappe le débat sur l’immigration, lui l'ultra-immigrationniste qui fait partie de la mafia "humaniste" UE ONG SOROS passeurs trafiquants d’esclaves migrants, malgré l’abolition de l'esclavage. Ouf !
Sinon, il y avait l’incendie Seveso depuis lequel il aurait annoncé que le nuage s’était arrêté à la frontière de Rouen, ville qui devrait jumeler avec Tchernobyl, nous avons les mêmes experts que les leurs : "il ne s’est rien passé, les produits ne sont pas toxiques, aucun risque, nous maîtrisons la situation" etc. etc."
Rédigé par : sylvain | 27 septembre 2019 à 10:06
Voici un discours qu'Ivan Rioufol a eu l'amabilité de communiquer à ses lecteurs et qui pourrait servir de modèle pour notre prochain(e) Président(e). Le psychopathe Macron ne pouvant comprendre ce texte puisque l'Etat c'est lui et que ses dialogues ne sont que des monologues stéréotypés.
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Mardi, dans son discours devant les Nations unies, Trump a replacé l’enjeu, tel que les souverainistes le comprennent. Il a dit : "L’avenir n’appartient pas aux mondialistes, l’avenir appartient aux patriotes. Il appartient aux nations souveraines et indépendantes qui protègent leurs citoyens, respectent leurs voisins et honorent les différences qui rendent chaque pays spécial et unique. Le monde libre doit se baser sur des fondations nationales. Il ne doit pas essayer de les effacer ou de les remplacer (…) Si vous voulez la liberté, soyez fiers de votre pays. Si vous voulez la démocratie, défendez votre souveraineté. Et si vous voulez la paix, aimez votre nation. Les dirigeants sages font passer les intérêts de leurs propres peuples et de leur pays d’abord". (Ivan Rioufol 25 septembre 2019)
Ce texte devait également être une mise au point pour le morveux qui l'avait invité à Biarritz. Je crois que les grands présidents de ce monde ont dû apprécier ce texte et la leçon qui nous est faite.
Vivement que Pinocchio retombe en poussière.
Rédigé par : yves albert | 27 septembre 2019 à 09:35
Et voilà l'idolâtrie qui recommence, c'est à croire que c'est fait exprès ou alors c'est un signe de début de démence sénile.
Rédigé par : yves albert | 27 septembre 2019 à 09:07
« Il est intéressant de constater comme avec maîtrise il a su remplacer un narcissisme par un autre ! »
« A la différence de l'estime de soi, qui s'équilibre dans celle d'autrui, le terme "narcissisme" désigne une confiance en soi excessive, confinant à l'égocentrisme, c'est-à-dire non compensée par une considération d'autrui désintéressée. » dit entre autres sa définition
« Si j'évoque le narcissisme de l'écoute, cela tient au fait que cette attention à autrui décrétée, cette empathie proclamée constituent la qualité qu'il se prête, une vertu dont il se crédite et une bienveillance dont il se vante. »
Alors que, finalement, cet auteur d’une réécriture de « l’Art de la comédie » n’a été élu au 2d tour que par 43 % des inscrits, n’ayant recueilli au 1er tour que 24,01 % des suffrages exprimés.
« Il paraît que Brigitte Macron a attiré son attention sur les conséquences dévastatrices, dans l'esprit public, de ses saillies passant pour du mépris quand lui les percevait comme les répliques libres, sans fard, du président atypique qu'il souhaitait être. »
Brigitte Macron a aussi, pour sa part, tiré quelques leçons, notamment des costumes de Fillon, puisque si elle s’habille gratuitement, c’est dans son cas grâce à des vêtements de grande marque, prêtés à des fins publicitaires de la mode française, mais aussitôt restitués lorsqu’ils ne sont pas achetés (avec, le cas échéant, une remise de ? quelqu’un le sait ?).
Pour en revenir aux saillies du président, le problème est ce qu’il s'autorise à penser de ses concitoyens plutôt que le fait qu’il le leur dise à haute voix dans un style potache, comme si, au fond, c’était encore à l’entre-soi de Sciences Po qu’il s’adressait véritablement.
Rédigé par : Catherine JACOB | 27 septembre 2019 à 09:04
Comme tous les grands séducteurs, EM est par-dessus tout un prédateur. Il aime écouter autrui pour apprendre et comprendre ce qui va lui permettre à lui personnellement d'arriver à ses fins. EM écoute, oriente la discussion et se sert des souhaits et des fantasmes d'autrui pour être plébiscité. C'est ce qu'il a aimé, aime et aimera toujours. EM a remplacé le cognote septum par sa devise personnelle qui pourrait être un truc du genre "Connais les autres pour mieux les séduire."
Rédigé par : Vamonos | 27 septembre 2019 à 08:12
Billet surréaliste, écrit en prenant prétexte d’une réunion qui n’a pas encore eu lieu, réécrit au conditionnel passé après l’annulation de la réunion.
Énième spéculation sur la psychologie d’Emmanuel Macron, obsession du narcissisme, mal largement répandu selon Philippe qui s’en dit toutefois épargné.
On a connu Philippe mieux inspiré.
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 27 septembre 2019 à 08:07
"Emmanuel Macron : le narcissisme à l'écoute"
Et alors ? Et alors ?
Soixante lignes qui peuvent se résumer en un mot : communication !
Evidemment on peut enrober. Ce que vous faites cher P. Bilger.
Se souvenir que la ficelle ne fait pas le cadeau.
Et que les mots ne font pas la réforme.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 27 septembre 2019 à 07:22
« Emmanuel Macron : le narcissisme de l'écoute »
En ce qui me concerne, je préfère le narcissisme de l’écoute d’Emmanuel Macron, au narcissisme de ceux qui s’écoutent parler de J-L Mélenchon et Marine Le Pen.
Le premier a choisi la pédagogie pour expliquer à ceux qui en doutaient encore que la vie n'est pas un long fleuve tranquille et que pour satisfaire ses désirs, il faut parfois se bouger, alors que les deux autres font dans la démagogie à grosses ficelles.
Il arrive parfois à EM d’être brutal dans ses propos, mais cela a le mérite de la sincérité, alors que l’on sent bien dans les propos des deux autres suinter un populisme larmoyant.
Ah « les damnés de la Terre, les forçats de la faim ». Faut arrêter là, ils commencent à sombrer dans le grotesque. On se croirait revenus à l’époque de Zola.
Vous dites : « Il sait {EM] qu'il n'est pas un orateur naturellement doué (j'évoque ses prestations improvisées et souvent longues), qu'il n'est pas un tribun à la Mélenchon (quand ce dernier domine son extrémisme pour ne laisser parler que son talent) et que son excellence se révèle dans les face-à-face démocratiques et médiatiques. »
Je pense, au contraire, que ses improvisations sont parfaitement structurées, même si elles sont parfois un peu longues.
Quant à J-L Mélenchon, il me fait plutôt penser à un camelot de foire qui essaie d’écouler sa camelote à deux balles, plutôt qu’à un tribun de la trempe de Jaurès.
Je suis peiné par la mort de Jacques Chirac, qui était un président à la mine sympathique et à la poignée de main généreuse, mais qui pouvait s’avérer redoutable envers ses adversaires politiques (VGE et Édouard Balladur en savent quelque chose).
Sa disparition (qui est plutôt une délivrance pour lui) aura le mérite d’obliger les médias à renoncer, au moins pendant quelque temps, à nous parler de J-L Mélenchon et de ses délires... Ouf !
Il y a deux choses qui m’insupportent au plus haut point en ce moment, la parano de Mélenchon et la pub « Comme j’aime ».
Rédigé par : Achille | 27 septembre 2019 à 06:29