Il y a des sujets sur lesquels il est vain de se battre, de tenter de convaincre parce que la pensée dominante, politique et médiatique, est enkystée avec bonheur et confort dans une pétition de principe qui fait du bien: la justice est politisée.
Le paradoxe est que chaque jugement qui démontre, dans la matière sensible des affaires politiques au sens le plus large du terme, son caractère irréprochable et impeccable sur le plan juridique est immédiatement contesté au nom précisément de ce à quoi il a réussi à échapper: l’esprit partisan qui est le contraire absolu de l’état de droit.
L’exemple le plus récent de cette incongruité collective est attaché à certaines réactions à la fois ignorantes, partiales et offensantes qui ont dénigré la décision ayant condamné le couple Balkany pour sa fraude fiscale massive et l’arrestation de l’époux à l’audience.
Pour battre en brèche cet unanimisme, il convient de s’armer de courage et aussi, je l’espère, de lucidité pour formuler quelques constatations qui n’iront pas forcément dans le même sens.
Quand Jean-Luc Mélenchon “se paie” la garde des Sceaux et le ministre de l’Intérieur en les qualifiant de “nuls” et qu’il ose mettre la France, pour sa Justice, au niveau des régimes autoritaires où elle est intimidée, muselée et totalement aux ordres, certes il n’est personne, même pas lui-même, qui ignore la nature outrancière et provocatrice de tels propos. Il n’empêche qu’un climat est créé et que Jean-Luc Mélenchon a seulement poussé à un paroxysme absurde la banalité convenue de toutes les idées fausses sur l’institution judiciaire.
Je suis persuadé aussi - j’excuse, on le comprendra, les approximations du commun des citoyens qui répètent ce que leur inspirent l’ignorance, la peur et les préjugés, ceux-ci étant aussi tristement ceux d’une élite conservatrice moquant les juges et la justice - que l’univers médiatique a sa part de responsabilité dans la représentation négative de la réalité judiciaire dans la tête des gens.
Dans ces conditions, si on veut bien par ailleurs ajouter la permanente remise en cause, malgré les voies de recours, de l’autorité de la chose jugée par quelques avocats médiatiques assimilant l’échec judiciaire à leur propre défaite, comment ne pas comprendre, sans les excuser, la mauvaise analyse constante des pratiques judiciaires aujourd’hui et la présomption d’inféodation pesant sur les procureurs ?
Qu’on m’entende bien: il est hors de question de nier que dans sa quotidienneté, dans la discrétion ou l’éclat, pour les dossiers attirant l’attention ou non, la justice pénale soit susceptible de commettre des erreurs, des imprudences, de manquer de clairvoyance, d’intuition, d’user d’un appareil trop lourd pour une affaire qui ne le mérite pas. Le parquet a le rôle capital de pouvoir classer sans suite, de prendre des réquisitions et de décider ou non du renvoi devant le tribunal correctionnel. Ses pouvoirs s'accroissent et la qualité professionnelle de chacun de ses membres ne garantit pas une constante lucidité.
Je dénie en revanche que les incuries, les maladresses, l’excès d’autorité, les orientations choisies puissent, pour le meilleur ou pour le pire, résulter d’injonctions politiques inspirées par le garde des Sceaux.
Reprenons ce qui va se dérouler à Bobigny et qui a si fortement irrité Jean-Luc Mélenchon renvoyé avec quelques autres devant le tribunal correctionnel. On verra si les infractions qui leur sont reprochées aboutiront ou non à une condamnation. On constatera, à l’attitude du parquet, sa liberté et, je l’espère, son intelligence.
Il est inconcevable que quiconque, hors de son parquet, au plus haut sommet de l’Etat, lui ait dicté par avance la nature et le quantum de ses réquisitions. Il est aberrant d’imputer au pouvoir politique l’immense, multiple et sans doute maladroit appareil qui s’est déployé lors des perquisitions et a suscité plus que la colère de Jean-Luc Mélenchon.
Il y a un magistrat qui a déterminé cette ampleur que d’aucuns ont pu juger démesurée. Mais non un instrument de la chancellerie que celle-ci aurait mobilisé en contradiction des règles les plus élémentaires de l’état de droit.
Je récuse cette antienne que les politiques seraient dans le collimateur des juges et donc, en amont, dans celui du parquet. Ce n’est pas la Justice qui depuis tant d’années s’est politisée, ce sont les politiques qui ayant cru trop longtemps à leur immunité, à leur impunité ont peu à peu vu leurs transgressions discrètes et occultées hier être judiciarisées non pas à cause de desseins malfaisants mais grâce au progrès de la démocratie. Il ne faut plus raisonner comme si dorénavant l’autorité judiciaire, confrontée à de possibles infractions, soit par son information directe soit par l’entremise médiatique, pouvait s’abstenir. Elle a le devoir, l’honneur d’aller le plus loin possible pour élucider ce qui vient dans son champ.
Le parquet ne choisit pas ses cibles. La réalité les lui impose.
Est-ce à dire que je tiens pour rien l’avis de la Cour européenne des droits de l’homme qui énonce que le parquet français n’est pas une autorité judiciaire indépendante puisqu’il n’est détaché ni du pouvoir exécutif ni des parties au procès ? Je sais que le syndicalisme judiciaire est sur cette ligne et espère un changement de statut du parquet.
Il n’empêche qu’à défaut de cette métamorphose peu plausible même à moyen terme, je continue à considérer que dans leur exercice quotidien, même avec l’obligation normale de rendre compte des affaires sensibles au ministère de la Justice, ce dernier, contrairement à un passé pas si lointain dont j’ai été le témoin attristé - je songe au quinquennat de Nicolas Sarkozy - s’abstient de la moindre emprise sur les procureurs, n’édicte plus la moindre instruction dans les dossiers individuels et diffuse seulement les orientations générales d’une politique pénale.
En ce sens je rejoins le président de la République qui a indiqué dans un grand discours judiciaire - il y en a eu deux - que ce rôle de la chancellerie justifiait encore le lien entre elle et les parquets.
Si je ne suis pas obsédé par les changements structurels, cela tient sans doute au fait que mon expérience et la connaissance de certaines personnalités qui ont marqué le parquet, notamment parisien, m’ont démontré ce que je pressentais: quelle que soit la qualité abstraite des structures, elles ne prendront jamais le pas sur la force, la vigueur et la liberté des tempéraments. Cette conviction renvoie à l’exigence de ne proposer au Conseil supérieur de la magistrature (CSM), pour le parquet de la part du ministère, que des personnalités plus intelligentes que complaisantes, capables à la fois de caractère et de loyauté. En effet, il ne suffit pas en aval d’une validation par le CSM - dont par ailleurs je discute la légitimité et l’utilité dans sa composition corporatiste - pour modifier miraculeusement des natures sans éclat.
Suis-je alors trop naïf, trop optimiste en m’élevant contre l’opinion répandue d’une justice politisée ? Je ne crois pas. Certes il y a eu des exemples importants ou anecdotiques mais très révélateurs qui ont fait apparaître, lors de la campagne présidentielle de 2017, un parquet national financier au comportement pour le moins trouble et troublant à l’encontre de François Fillon.
Ou, récemment, le procureur de la République de Nice qui sera muté pour avoir menti parce qu’il pensait ainsi complaire au président de la République qui ne lui avait rien demandé !
Mais est-il utile de répondre à chacun des soupçons qui sur tout ou n’importe quoi n’ont pour visée que de stigmatiser encore davantage la Justice ? Comme cette insinuation aberrante que le temps judiciaire serait gouverné par le temps politique. Les répliques seraient épuisantes à chaque mauvais procès.
Je ne doute pas que l’actualité judiciaire sera gangrenée ici ou là, au fil des semaines, par des comportements discutables, des suspicions plausibles ou non, des défaillances individuelles ou des actes d’autorité inadaptés mais ils ne seront que la rançon d’un parquet non robotisé et non pas la conséquence d’un pouvoir politique impérieux se mêlant dans le détail de ce qui ne le regarde pas.
À condition que le président de la République demeure dans une abstention démocratique et ne poursuive pas un processus d’un totalitarisme soyeux qui avait dérogé aux règles de nomination du procureur de la République de Paris. Emmanuel Macron, s’il se permet tout, apprend vite. Sa complicité intéressée avec Nicolas Sarkozy ne l’entraînera pas par mimétisme dans les mêmes débordements que ceux qui de 2007 à 2012, avec une magistrature triée sur le volet de la complaisance et de l’ambition et un président impérieux et habile, ont torturé l'état de droit.
Le présent est là qui va, j’en suis persuadé, démontrer que la Justice a raison dans sa défense et moi dans mon soutien.
Jean-Luc Mélenchon, qu’il se rassure, est jugé par un tribunal compétent et indépendant, avec un ministère public talentueux ou non mais qui ne sera pas la voix d’un maître chuchotant à son oreille.
(Ce texte a été publié le 21 septembre dans le Huffington Post)
"Jamais plus nous ne devons laisser une coterie arrogante de gens politiquement immatures dicter les termes d’une élection nationale": ce sont les termes du président Ford après qu’il eut succédé à Nixon.
Lorsque le président Ford a prononcé ce discours, les Français ont regardé les Américains de haut avec le regard condescendant d'un adulte pour des enfants de cour d'école. Mais depuis nous avons eu quelques affaires, pas toutes jugées d'ailleurs, dans lesquelles le personnel politique français n'a pas brillé par sa maturité.
Je pense notamment à l'affaire Benalla.
https://www.contrepoints.org/2018/07/25/321140-benalla-pas-une-affaire-detat-absurde
Rédigé par : Vamonos | 04 avril 2020 à 14:56
Le magistrat à vie du Conseil constitutionnel, Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa, devra être jugé en correctionnelle pour les 20 millions d’euros de l’affaire Bygmalion, la Cour de cassation en a décidé ainsi.
Le magistrat à vie prétendait que la Commission Nationale des comptes de campagne n’ayant pas validé une partie de ses comptes de campagne, décision confirmée par le Conseil constitutionnel, il ne pouvait pas être jugé deux fois pour la même affaire.
Lui qui par ailleurs exige la double peine pour les clandestins, la rétention de sûreté et autres sévérités, exemplarités, condamnations à l'infini, croc de boucher...
Pas mal sa tentative d’astuce !
Une partie des comptes de campagne n’est pas validée par une autorité administrative, la Commission nationale des comptes de campagne, et l’on affirme qu’il s’agit d’un jugement, alors qu’il s’agit d’une décision administrative.
Ce magistrat à vie joue les délais, les procédures pour s’en sortir, comme d’habitude, et faire passer son non-lieu pour de l’innocence.
Rédigé par : Elusen | 02 octobre 2019 à 06:47
@ breizmabro | 30 septembre 2019 à 11:03
Etant très occupé en ce moment, j'avais un peu loupé les événements et je n'avais pas eu la force de remonter le fil de Herman... Euh... Herman.
Bref, je ne porterai pas de jugement sur le personnage, la plume n'est sans doute pas son fort, un archéologue de ma trempe élevé au biberon de la saine curiosité, toujours muni de la brosse et du grattoir, à un moment donné aurait pu remarquer la qualité de la taille de ses pierres.
Bon je n'en ferai pas un fromage, pourtant au premier coup d'oeil je reconnais le silex et son époque, et dans le doute je consulte mon voisin, et là rien sur Herman... Euh... Herman. J'espère qu'il ne m'en voudra pas.
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@ Achille | 29 septembre 2019 à 14:09
Achille, là je reconnais en vous un grand demi de mêlée, en deux crochets et une accélération vous avez effacé le pâle Herman... qui se pensait joueur et, pire des humiliations, vous avez transformé l'essai du bord de la touche.
Sans y toucher, on peut vous comparer à "Casquette", emblématique de ce poste dans la plus belle équipe de Lourdes, inoubliable encore et toujours.
Séquence souvenir :
https://i.goopics.net/7mkNQ.png
Rédigé par : Giuseppe | 30 septembre 2019 à 22:16
@ Herman Kerhost 30 septembre 2019 à 00:25
"ce que vous racontez ici ne m'intéresse pas"
Comment pouvez-vous soutenir cela puisque vous ne me lisez pas, et ce depuis belle lurette...?
Vous êtes en somme comme ces critiques de cinéma qui ne vont pas voir les films mais qui sont capables d'en rédiger une critique, malveillante cela va de soi, tant sur le fond que sur la forme du film qu'ils n'ont pas vu...
En même temps, comme dit l'autre, qu'ajouter à un tel commentaire si profond :
"@ Mitsahne 27 septembre 2019 à 16:13
Votre commentaire n'appelle pas particulièrement une réponse, mais je vous remercie (...)Herman Kerhost 28 septembre 2019 à 18:01" ?
Rédigé par : breizmabro | 30 septembre 2019 à 11:03
@ breizmabro | 29 septembre 2019 à 20:56
Bien sûr que j'ai lu votre commentaire, puisqu'il s'adressait directement à moi. Cela ne change rien au fait que je ne vous lise pas. Ne le prenez pas mal, mais ce que vous racontez ici ne m'intéresse pas.
Rédigé par : Herman Kerhost | 30 septembre 2019 à 00:25
@ Herman Kerhost 29 septembre 2019 à 14:34
"Il y a belle lurette que je ne vous lis plus"
Sauf aujourd'hui donc :D
Rédigé par : breizmabro | 29 septembre 2019 à 20:56
@ breizmabro | 29 septembre 2019 à 10:02
Mais je m'en fiche de votre style, Breizmabro, et vous pouvez très bien raconter des choses intéressantes sur ce blog, que je ne m'en apercevrais même pas. Il y a belle lurette que je ne vous lis plus. Vous ne pouvez apparemment pas en dire autant de votre côté, en dépit de votre ironie à deux balles.
Et vous ne manquez pas de culot. Qu'ai-je donc dit qui vous défrise à ce point, sinon la vérité ? Est-ce de ma faute si vous et vos amis vous êtes installés ici comme dans votre salle de bain ?
Rédigé par : Herman Kerhost | 29 septembre 2019 à 14:34
Tiens, Herman Kerhost semble avoir pris des cours d’alphabétisation auprès de son maître. Voilà maintenant qu’il se met à formuler des phrases à peu près bien construites, avec sujet, verbe, complément.
Cela nous change de ses commentaires à la Dupondt du genre « Marchenoir a raison ! » suivi de « je dirais même plus, Marchenoir a raison ! ».
Il va même jusqu’à décerner des bons et mauvais points aux intervenants de ce blog. C’est lui que bientôt nous allons appeler « le Professeur ». :)
Rédigé par : Achille | 29 septembre 2019 à 14:09
@ Herman Kerhost 28 septembre 2019 à 14:48
Heureusement que vous êtes sur ce blog pour nous délivrer votre prose à nulle autre pareille, sifflant du haut de votre science inconsciente la fin de l'ère du grand n'importe quoi...
"Quand je me regarde, je me désole. Quand je me compare, je me console." (Talleyrand)
Rédigé par : breizmabro | 29 septembre 2019 à 10:02
@ anne-marie marson | 27 septembre 2019 à 18:54
Sauf que cette alliance des droites aurait dû avoir lieu depuis longtemps, notamment quand la droite républicaine (ex-UMP) était en situation de supériorité numérique... et pouvait amender ou corriger certaines exigences de l'ex-FN.
Alors qu'aujourd'hui vu la faiblesse de LR par rapport au RN, ce serait l'inverse et cela s'apparenterait à un ralliement honteux et quasiment inconditionnel en rase campagne !!
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 septembre 2019 à 20:30
@ Mitsahne | 27 septembre 2019 à 16:13
Votre commentaire n'appelle pas particulièrement une réponse, mais je vous remercie, à vous de même.
Vous faites partie des commentateurs que j'aime lire.
Rédigé par : Herman Kerhost | 28 septembre 2019 à 18:01
@ Robert Marchenoir
Je suis d'accord avec vous sur le plaisir de lecture qu'on peut éprouver en lisant les aventures de Toto dans sa cuisine, mais ce n'est pas une excuse pour les manières indélicates de ce monsieur. Je ne suis pas loin de penser qu'il s'agit même d'une circonstance aggravante.
Je ne pense pas faire partie de ceux qui dénoncent les hors-sujet seulement lorsqu'il y a un désaccord de fond. Je me fiche d'ailleurs bien de ce que pensent Charoulet et la bande à Giuseppe (dont l'arrivée, ici, avec Breizmabro, a signé le début de l'ère du grand n'importe quoi... et avouez qu'il paraît difficile d'avoir un désaccord de fond avec ces énergumènes...).
Leur inconséquence, c'est d'abord de noyer le sujet dans un océan de nombrilisme, de telle sorte qu'il est impossible aujourd'hui de suivre le débat lancé par PB. Peut-être que les retraités y arrivent, mais en ce qui me concerne, j'ai depuis longtemps abandonné. Ce qui explique d'ailleurs mes interventions sur les seuls écrits de quelques-uns, dont vous faites assurément partie.
De toute façon, je sais bien que c'est peine perdue. L'envie de profiter de cet espace (fréquenté) pour partager ses moindres pensées est trop forte pour certains. Et je vois mal comment des gens, avec de telles manières, pourraient paradoxalement éprouver de la gêne en lisant que celles-ci sont mal perçues par d'autres qu'eux.
Il faut vivre avec son temps, nous dit l'autre. Bien... je dois avouer que j'ai du mal.
Rédigé par : Herman Kerhost | 28 septembre 2019 à 14:48
« Les convictions sont un poison qui fait croire qu'en avoir est l'alpha et l'oméga de tout et qu'il vaut mieux en définitive s'écouter soi plutôt que les autres. »
A ce propos, j'écoutais Geoffroy Didier un matin sur Sud Radio, répondre qu'il ne parlerait jamais à Marion Maréchal, parce qu'elle représente une France dont il ne veut pas.
Geoffroy Didier va fonder son propre micro-parti et soutient Christian Jacob.
Geoffroy Didier est député européen LR. Déjà il met des barrières entre lui et le groupe LR, ce qui ne présage rien de bon dans le soutien qu'il apportera à Christian Jacob.
Je préfère à ce sujet la réponse de FX Bellamy.
La droite LR est en position défensive depuis longtemps.
Il me semble que la seule façon de reprendre le large sera l'alliance avec le RN.
Il faut un adversaire puissant face à LREM.
Rédigé par : anne-marie marson | 27 septembre 2019 à 18:54
@ Herman Kerhost | 27 septembre 2019 à 12:35
J'ai été le premier à remonter les bretelles à Charoulet (Charoulet a-t-il des bretelles ?) au motif de ses copiés-collés désinvoltes de son blog à celui-ci, quel qu'en soit le sujet.
J'ai simplement voulu faire connaître, cette fois-ci, que mon agacement était tempéré par un certain plaisir de lecture, dû à des qualités purement littéraires. Qualités qui sont propres à ce blog, et en premier lieu à son auteur ; mais auxquelles s'appliquent de nombreux commentateurs, souvent avec succès.
Vous m'informez d'une ancienne intervention de Philippe Bilger, dont j'ignorais l'existence. C'est intéressant. L'animation d'un blog est un art délicat, et elle est menée ici de main de maître.
Deux conceptions s'opposent à ce sujet. Celle qui affiche des règles explicites, et celle qui mène la barque au jugé. La première est typiquement anglo-saxonne ; les Français pratiquent plutôt la seconde.
Je note que chaque auteur de blog est absolument libre d'adopter la politique de modération qu'il désire. Il faut remarquer qu'ici il n'y a pas de charte écrite, et que chaque commentaire est individuellement autorisé à la publication par Pascale Bilger. Ce sont des faits.
Il faut donc bien en conclure que le hors-sujet, même s'il n'est pas encouragé, n'est pas interdit.
Je remarque aussi que le reproche de hors-sujet, souvent fait par certains commentateurs (moi le premier), s'exerce surtout quand le fond du texte déplaît. Certains commentateurs perpétuellement hors-sujet ne sont jamais repris.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 27 septembre 2019 à 18:19
@ Herman Kerhost 27/09 à 12h35
« ...il y a hors-sujet, et... HORS-sujet »
C’est vrai. Ne soyez pas trop sévère avec Patrice Charoulet, qui, effectivement, ne connaît qu’un seul sujet, lui-même, mais nous réjouit de ses ‘’pauvretés’’ comme il dit, qui nous font plus rire que les pénibles tartines philosophico-comiques de certains faux penseurs.
D’abord, P.C. ne se nourrit pas, il vérifie un dogme (œufs bio par ex.). S’il n’exige que de la limande vierge, du hareng pubère, de la sardine vaccinée ou l’incongru os à moelle, ce n’est que pour mieux s’assurer que la brique élémentaire de la base alimentaire de l’homme est toujours solide.
Pour lui, le fameux FAR breton n’est que Fantaisie Alimentaire Rationnée. En parfait linguiste, il a remplacé la formule de « la cerise sur le gâteau » par la plus contemporaine « amande sur le loukoum ». Et il n’hésite pas à appeler sa cuisine ‘’le pénitencier’’ ! C’est dire s’il a le sens de l’humour !
Si sa frugalité n’a d’égale que celle d’un carme déchaux en carême, c’est pour s’opposer à la foldingue attitude d’un Dipardiou qui, en un seul repas, peut vous faire l’historique de la gastronomie française de Gargantua à nos jours !
Ses pauvretés ne sont plus, alors, que des gamineries.
Bien à vous.
Rédigé par : Mitsahne | 27 septembre 2019 à 16:13
@ Robert Marchenoir | 25 septembre 2019 à 16:10
"Certes, cela n'a rien à voir avec la choucroute (je veux dire celle que Philippe Bilger nous prépare tous les midis, ou tous les soirs, je ne sais ; arrosée d'un excellent riesling). Mais c'est le cas de bien des choses qui s'écrivent dans les profondeurs de ces pages."
En somme, vous nous dites, certes Patrice Charoulet ne respecte pas les règles du blog*, but what about the other commentators ?
Ce n'est pas parce qu'une grosse partie des commentateurs jouent aux c*ns que le comportement de Patrice Charoulet est excusable. D'autant qu'il y a hors-sujet, et... HORS-sujet. Le j'menfoutisme intégral de ce monsieur à cet égard est stupéfiant.
*Quelqu'un, un jour, vous avait signalé que ce blog comportait une sorte de charte du bon commentaire. Cette remarque était inexacte. En fait, cette personne évoquait une très ancienne intervention de Philippe Bilger dans l'espace des commentaires, pour nous dire certaines choses, dont le fait qu'il ne publierait plus les commentaires complètement hors-sujet. Philippe menaçait, et puis, les choses étant ce qu'elles sont, sans doute devant l'étendue à accomplir, il a rangé ses ciseaux dans le tiroir...
Rédigé par : Herman Kerhost | 27 septembre 2019 à 12:35
@ Achille | 26 septembre 2019 à 09:53
Achille, commençons par le début...
https://i.goopics.net/7mXqN.png
Rédigé par : Giuseppe | 26 septembre 2019 à 21:49
@ Herman
J'ai, de quelques mois, dépassé l’âge où commence l’été indien de la vie, comme disait Edwin Schneidman…
Je vous fais confiance pour trouver.
Rédigé par : sbriglia | 26 septembre 2019 à 16:44
@ sbriglia | 25 septembre 2019 à 17:42
Ah vous êtes fort sbriglia ! Quel âge avez-vous déjà ?
À plusieurs reprises, j'ai tenté de me rappeler le pseudo de ce "drôle" d'aboca. Sans succès...
Il faut dire qu'il ne nous faisait pas beaucoup rire. Un homme sérieux...
Rédigé par : Herman Kerhost | 26 septembre 2019 à 14:36
@ Patrice Charoulet 24/09 à 21h02
Monsieur Charoulet, vous me peinez c'est pourquoi je ne peux vous laisser dans cette erreur monumentale qui fait de votre table un cauchemar !
Certains se moquent, tandis que je m'en défends car je serais cruelle... Il faut urgemment que vous consultiez Le Grand Dictionnaire de Cuisine d'Alexandre Dumas !
Par ailleurs, l'ascèse n'est bonne que lorsqu'elle vient guérir le sybarite !
Rédigé par : duvent | 26 septembre 2019 à 11:57
@ Giuseppe | 25 septembre 2019 à 17:35
En ce qui me concerne, il fut une époque où j’étais devenu addict des barres chocolatées Toblerone, composées de chocolat, amandes et miel (pas sûr que ce soit du miel des Pyrénées !).
J’ai dû arrêter un peu contre mon gré quand je me suis aperçu que j’avais pris cinq kilos en quelques mois. Mais ça a été dur !
Rédigé par : Achille | 26 septembre 2019 à 09:53
@ sbriglia 26 septembre 2019 à 08:58
C'est vrai ! Mais le lait c'est pour la bagatelle, le siphon, la gourmandise légère piquée de myrtilles, aux effluves ajoutés naturels... Le noir c'est pour le sublime, pour moi c'est après un Santenay Gravières premier cru.
Elaborés par le meilleur, les deux sortes de chocolat sont exceptionnels, il faut savoir aussi sortir des origines quand la main du faiseur est verte... ou plutôt chocolatée.
Imaginez ce qui m'attend à midi, il sort du four, je vais devoir mettre les bouchées doubles... avec les braquets et la cadence de pédalage, mais j'adore les deux, alors quand on aime il paraît que l'on ne compte pas...
https://i.goopics.net/8mwnW.jpg
Je ne sais si les oeufs sont les mêmes que ceux du cher professeur, mais ne serait-ce que la couleur cela en dit plus long qu'une étiquette, je connais leur provenance.
Bonne journée cher Maître !
Rédigé par : Giuseppe | 26 septembre 2019 à 09:35
« Je tombe par hasard sur les menus de Patrice Charoulet alors que je venais de commettre mon plus grand péché, acheter le meilleur chocolat du monde, of course, et les grains pour mousse chocolatée "mousseline" pour syphon… »
https://i.goopics.net/Z5XOb.jpg (Giuseppe)
Comment un homme de votre qualité, proche de la ville qui fut la première entrée du chocolat en France, Bayonne, peut-il faire la promotion du chocolat au lait... sous-produit réservé aux inventeurs du "coucou horloger" et dénué de toute qualité !
Allez Giuseppe, on vous condamne à goûter du Rapunzel noir de Bolivie, 85% de cacao, disponible dans toute boutique bio respectable... épectase assurée...
Rédigé par : sbriglia@Giuseppe | 26 septembre 2019 à 08:58
@ Robert M. 25 septembre 2019 à 16:10
Drôle mais sans conviction.
Peut mieux faire Martchi !
Rédigé par : breizmabro | 25 septembre 2019 à 20:00
@ genau | 24 septembre 2019 à 17:31
"Enfin, une toute petite observation sur la structure du billet. Discourir sur l'organisation de la justice, très imparfaite en France comme ailleurs, et finir par un sentiment personnel ne me convainc pas vraiment."
Il est sans doute intéressant de lire ou écouter ce qu'écrit ou dit Régis de Catelnau sur son blog : La justice a-t-elle pris le parti d’Emmanuel Macron ?
https://www.vududroit.com/2019/09/la-justice-a-t-elle-pris-le-parti-demmanuel-macron/
Certaines actualités peuvent effectivement conduire à la question posée. L'analyse de cet avocat est bien sûr diamétralement opposée à celle de notre hôte. Son parti pris est sans doute contestable, mais il ajoute une interrogation supplémentaire sur la réalité de la situation.
Rédigé par : Robert | 25 septembre 2019 à 18:29
« On se moque, on se moque... Moi, je trouve que l'autoportrait de Patrice Charoulet en Petit Chose n'est pas dénué de valeur littéraire. »
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 septembre 2019 à 16:10
Où l’on s’aperçoit que la vie quasi monastique de notre cher professeur retraité, aux menus tristes comme des jours sans pain, sans vin de messe salvateur, peut faire fendre l’armure à Robert Marchenoir lequel a dû se demander, longtemps, comme beaucoup d’entre nous : « est-ce du lard ou du cochon ? »… mais nous gratifie d’un commentaire d’une soudaine et inattendue (pas « improbable », boureau !) empathie…
On sent chez Robert M. une sorte d’hébétude face à ce qu’il faut bien appeler un cas d’école…
Il reste bien « l’estaminet portuaire » dieppois des petits matins blafards…
Mais comment en pousser la porte si le verre de rhum en est banni ?
Les (très) anciens de ce blog se demanderont si LABOCA n’est pas revenu …
Patrice, je vous aime bien : vous êtes comme ces chanteurs d’opéra qui reçoivent des coups de poignard dans le dos et qui continuent à chanter au lieu de s’écrouler…
Rédigé par : sbriglia | 25 septembre 2019 à 17:42
Stupeur et malédiction !
Je tombe par hasard sur les menus de Patrice Charoulet alors que je venais de commettre mon plus grand péché, acheter le meilleur chocolat du monde, of course, et les grains pour mousse chocolatée "mousseline" pour syphon…
https://i.goopics.net/Z5XOb.jpg
Imaginez ma panique ! Et cela ne s'arrête pas là, après un effort physique conséquent je me permets une cuillère de miel - du vrai bien sûr -, avec mon café que je savoure égoïstement après une bonne partie de manivelles.
https://i.goopics.net/aRY2Z.jpg
Et puis quand même, mourir en bonne santé n'a pas de sens non plus, et la "qualité" des œufs dits bios, ingurgités par ce contributeur, m'a conforté malgré tout sur le bien-fondé de la gourmandise, finalement elle est rassurante.
Bon appétit !
https://i.goopics.net/RNKjZ.jpg
Rédigé par : Giuseppe | 25 septembre 2019 à 17:35
@ Robert Marchenoir
Vous m'honorez beaucoup en voulant bien lire mes pauvretés. Ces commentaires sont assez plaisants, et feront sourire et votre fan-club et mes détracteurs.
Vous imaginez la vie de ma femme. Libre à vous. Je démens vos imaginations. Ma chère femme, comme votre serviteur, ne boit que de l'eau. Elle ne fait pas, je reprends vos mots, la "bamboula" avec des copines. Et elle n'aime pas du tout les Rolling Stones, que vous semblez apprécier.
Vous vous plaisez à imaginer ici ma vie de famille. En retour, souffrez que j'imagine ici la vôtre : vous vivez, à mon humble avis, tout seul.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 25 septembre 2019 à 17:31
@ Patrice Charoulet | 24 septembre 2019 à 21:02
Du maquereau le soir ?
Vous avez essayé l'ail au lit ?
Rédigé par : hameau dans les nuages | 25 septembre 2019 à 17:23
@ Patrice Charoulet 24/09 à 21h02
Je propose que désormais, tous vos commentaires soient précédés par antiphrase du titre générique ‘’TIENS, VOILÀ DU BOUDIN’’.
Nous ne sommes décidément pas du même monde. On m’a plutôt considéré comme un généreux mécène des arts bistrotiers au temps où j’adorais la choucroute à trois étages et où mon rond de serviette était voisin de celui de Chirac chez Denise, aux Halles, où l’on célébrait la tête de veau ravigote le mardi soir.
Vous, je vous soupçonne de plaider pour un changement de calendrier : Platidor, Anémiaire, Maigrial et Haricoverdose seraient des mois consacrés au corpus minus avec dictature du misérariat et institution de la P.S.G., la Pragmatique Sanction des Gros ! Avec élimination impitoyable de ceux qui oseraient encore la bouchée à la reine avant le châteaubriand d’une livre et les profiteroles.
Seriez-vous né sous le signe de la Balance, ascendant weight watchers ?
Les femmes d’hier ressemblaient à un Renoir ; la petite bête qui monte avait de quoi grimper ; aujourd’hui on dirait des fourchettes à escargots revues par Buffet, filles d’une queue-de-rat et d’un doute philosophique. Hommes, mes frères, faites l’éloge de la taille cinquante, luttez contre les bras vermicelle, la jambe allumette, la torture diététique imposée par des couturiers homos qui ne se nourrissent que de sardines en tube à 0 % de matière grasse.
Je crois comprendre votre réel mode de nutrition : vous êtes le catoblépas asymptote ! Animal mythique (imaginé par Flaubert) qui se mange lui-même mais seulement à 1 % de ce qui reste ! Il ne périra donc jamais. Votre devise : Frugalité, Tempérance, Sobriété.
Il n’existe pas d’Amicale des Anciens Invités de Patrice Charoulet, ils sont tous morts de faim.
Je suis inquiet pour l’avenir de Marc Veyrat sur le sort duquel vous vous apitoyez un peu bizarrement puisque vous dites détester les restaurants. La perte d’une étoile au Guide rouge serait-elle les prémices d’une manifestation pour un jour de purification populaire où sa célèbre auberge de Manigod serait détruite ? A son emplacement, on trouvera un immense charnier de toutes les victimes des nutritionnistes diplômés, des S.S. (Sans Sphincter) et de l’A.A.A.A.A.A.A.p (Association des Ayatollahs Amincisseurs et Amis de l’Allégé, de l’Ascèse et de l’A privatif !).
On trouvera enfin, gravé par le dernier survivant de l’épidémie anorexique, au dos de ce qui fut un plat à tarte, l’épitaphe suivante en caractères gras (dernier pied de nez) :
ICI REPOSENT CEUX
QUI VÉCURENT POUR MOURIR DE FAIM
ILS ETAIENT TELLEMENT VENTRE-CREUX
QU’ILS N’ENGENDRÈRENT PAS D’ORPHELINS.
PASSANT, SOUVIENS-TOI ET RÉSISTE
A LA BOUFFONNERIE D’UN PASSÉ
QUI SE DISAIT ANTI-RACISTE
MAIS FAISAIT CREVER LES FRANÇAIS.
FAIS TON MARCHÉ EN ELITISTE,
MANGE, BOIS, MAIS N’OUBLIE JAMAIS
QU’A CAUSE DE CERTAINS FUMISTES
TU N’ES TOUJOURS QU’UN RESCAPÉ.
Rédigé par : Mitsahne | 25 septembre 2019 à 16:48
On se moque, on se moque... Moi, je trouve que l'auto-portrait de Patrice Charoulet en Petit Chose n'est pas dénué de valeur littéraire.
Certes, cela n'a rien à voir avec la choucroute (je veux dire celle que Philippe Bilger nous prépare tous les midis, ou tous les soirs, je ne sais ; arrosée d'un excellent riesling). Mais c'est le cas de bien des choses qui s'écrivent dans les profondeurs de ces pages.
Bon, je ferai fielleusement remarquer qu'avec des oeufs à la coque et du merlan à l'eau, Madame Charoulet ne doit pas user sa santé aux fourneaux. Cela dit, peut-être se tape-t-elle la cloche en suisse de son côté ?
Il serait plaisant de l'imaginer faisant la bamboula avec ses copines au milieu des boutanches de grands crus, après s'être levée le samedi matin à six heures pour préparer le lièvre à la royale.
Tandis que les Rolling Stones attaquent, pour la dixième fois de la soirée, I can't get no satisfaction sur la stéréo de la cuisine.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 25 septembre 2019 à 16:10
@ semtob | 24 septembre 2019 à 22:56
"La justice mérite une plus belle image, qui est fortement dégradée par quelques fauves"
C'est une chose qui m'a frappé en rentrant en France, la faute d'un(e) devient la faute de la majorité, on ne doit plus enseigner l'arithmétique, les fractions et les pourcentages en particulier.
C'est une règle qui ne s'applique pas qu'à la Justice, la Police en subit aussi les conséquences, une affaire Leonarda devient un drame national, Renaud Camus parle grand remplacement et 67 millions de Français paniquent…
Tout cela donne l'impression que les médias ont un urgent besoin de tout détruire, d'être le pouvoir en France, probablement jaloux des médias américains qui maîtrisent ce genre de technique depuis qu'ils ont fait démissionner Nixon.
Rédigé par : Claude Luçon | 25 septembre 2019 à 11:29
@ Mishane
Pour notre défaite de 40, ce n'est pas si simple.
Il se trouve que les Allemands ont attaqué au seul point très précis où ils devaient réussir, et en plus au bon moment.
La question de savoir comment ils ont eu la clef de la faille reste en suspens, mais de forts soupçons pèsent sur un Anglais, et pas des moindres ...
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 25 septembre 2019 à 09:40
A la lecture de certains commentaires accompagnant ce billet, n'est-il pas surprenant de constater que la justice, qui n'est certes point exemplaire, est au final plus accablée que l'univers politique, dont tout le monde sait qu'en matière d'exemplarité il n'a rien à envier, loin de là, à celui de la justice ?
Certains laissent même entrevoir une indulgence et une tolérance étonnantes à l'égard de l'univers politique qu'ils refusent en revanche à celui de la justice, allant même jusqu'à considérer que cette dernière ne devrait pas se mêler des affaires des parlementaires, comme si le seul statut de ceux-ci constituait un passeport pour qu'ils s'adonnent en toute quiétude à toutes sortes de turpitudes.
Bien évidemment que la justice n'est pas exempte de reproches, qu'elle a peut-être fait preuve d'excès de zèle en telle circonstance ou au contraire de passivité coupable en d'autres.
Mais reconnaissons que la voie qu'elle doit emprunter lorsque la politique est en cause est particulièrement étroite et semée d'embûches.
Pour ma part, je ne me plaindrai jamais de l'action de la justice à l'égard des politiques, si cette action s'applique à tous les politiques, de quelque bord qu'ils soient, avec la même impartialité et la même rigueur.
Si cela contribue à moraliser un tant soit peu l'univers de la politique, nous ne pourrons alors que nous en féliciter.
Rédigé par : Michel Deluré | 25 septembre 2019 à 09:37
Cher Philippe,
Vous qui aimez le doute même au plus profond de vos convictions, permettez-nous de penser votre billet peu crédible.
Il existe un acharnement sur certaines personnalités politiques, des procès pour des motifs tirés par les cheveux ou même totalement absurdes.
Nous considérons que la justice doit assurer la dignité de toute personne et qu'elle manque de finesse à l'égard des représentants du peuple.
La justice revancharde, agressive, humiliante ne doit pas s'installer dans ce pays si elle veut retrouver ses lettres de confiance.
Le traitement fait à Chirac était grotesque.
Et que font ces cohortes de journalistes lors des perquisitions ? Une inspiration nouvelle de la justice japonaise ?
Non, il est impossible de vous suivre et la justice mérite une plus belle image, qui est fortement dégradée par quelques fauves qui auraient dû faire de la politique au lieu de faire preuve d'abus de pouvoir dans des gesticulations mondaines. L'esprit mensonger de Dame Taubira hante toujours les couloirs des palais et c'est la perdition de la justice qui se perpétue.
Cette justice spectacle est déplorable. Toute personne qui aime le droit ne peut apprécier les pratiques d'écoutes, de fuites dans la presse, d'acharnement.
Ce sont des techniques vulgaires et déplacées qui s'offrent à la délation, aux basses combines et aux grosses ficelles politiques.
Notre justice doit se grandir et sortir de son fruit les vers malsains qu'elle abrite.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 24 septembre 2019 à 22:56
@ Patrice Charoulet | 24 septembre 2019 à 21:02
Cher Patrice Charoulet,
Afin de pouvoir juger sereinement et avec certitude des résultats bénéfiques que procure votre mode de vie sur votre organisme (je me borne au « physiologique »), pouvez-vous nous faire connaître de manière épistolaire les résultats de vos analyses d'urine et sanguines (remboursées par la SS uniquement, n’engagez pas de frais supplémentaires)…
Car nous ne connaissons pas les autres conditions extrêmes de votre existence : climat, température, qualité de l’air, de l’eau… et autres conditions environnementales, bruits, stress, voisinage, de la vie si aseptisée dont vous nous contez le déroulement !
Rédigé par : Pierre Blanchard | 24 septembre 2019 à 22:10
"Neymar est arrivé en retard à l'entraînement ce mardi après-midi. Selon L'Equipe, l’attaquant brésilien était auditionné par la police judiciaire dans le cadre de la plainte déposé par le supporter du Stade rennais qu'il avait giflé après la défaite en finale de la Coupe de France perdue (2-2, 6-5 aux t.a.b, le 27 avril). Le «supporter» a été entendu il y a de ça 20 jours, alors que cette audition était prévue depuis de longues semaines déjà."
La justice et la police ont vraiment du temps à perdre. Ils relâchent des centaines de casseurs mais là, ils perdent leur temps dans des affaires insignifiantes et ensuite ils crient pour réclamer plus de moyens !
Rédigé par : Paul Duret | 24 septembre 2019 à 21:40
Pauvre Marc Veyrat !
Ayant horreur de manger dans un restaurant, quel qu'il soit, je n'y vais jamais.
J'ai le grand plaisir de manger chez moi. Voici mon menu du midi :
lundi : deux œufs bio à la coque, mardi : merlan à l'eau, mercredi : steak haché 5%, jeudi : deux œufs bio, vendredi : merlan à l'eau, samedi : trois euros de moules, dimanche : cuisse de poulet. Légumes de saison à tous les repas. Et yaourt 0%. Boisson : eau de source de montagne ad libitum.
Chaque soir : soupe, sardines ou maquereau au naturel en boîte, pain sans sel, et yaourt.
Pas de surpoids, pas d'hypertension, analyse de sang annuelle impeccable.
Pauvre Marc Veyrat ! Je compatis à son malheur : Il a perdu sa troisième étoile.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 24 septembre 2019 à 21:02
De ce billet, Monsieur Bilger, je retiendrai deux passages qui me semblent essentiels.
1 - "Est-ce à dire que je tiens pour rien l’avis de la Cour européenne des droits de l’homme qui énonce que le parquet français n’est pas une autorité judiciaire indépendante puisqu’il n’est détaché ni du pouvoir exécutif ni des parties au procès ? Je sais que le syndicalisme judiciaire est sur cette ligne et espère un changement de statut du parquet."
La CEDH est l'un des "problèmes" de l'Europe judiciaire parce qu'elle tend à niveler le Droit européen en le faisant plier aux normes de l'Europe du Nord au détriment de la conception de l'Europe du Sud, particulièrement liée à sa tradition issue du droit romain. D'où un ensemble de distorsions et contorsions juridiques que j'estime souvent préjudiciables.
Sans compter que les États doivent en théorie se soumettre aux injonctions des instances onusiennes : un petit tour sur le site de l'ONU n'est pas inutile : https://news.un.org/fr/tags/religion
2 - "À condition que le président de la République demeure dans une abstention démocratique et ne poursuive pas un processus d’un totalitarisme soyeux qui avait dérogé aux règles de nomination du procureur de la République de Paris. Emmanuel Macron, s’il se permet tout, apprend vite. Sa complicité intéressée avec Nicolas Sarkozy ne l’entraînera pas par mimétisme dans les mêmes débordements que ceux qui de 2007 à 2012, avec une magistrature triée sur le volet de la complaisance et de l’ambition et un président impérieux et habile, ont torturé l'état de droit."
Peut-on penser un instant que, compte tenu des menaces graves qui pèsent sur l'ordre social (peut-être faudrait-il écrire "désordre social"), monsieur Macron ne poursuivra pas dans ce que vous appelez "un totalitarisme soyeux" ? Le totalitarisme soyeux est consubstantiel au fonctionnement institutionnel de l'Union européenne. Pourquoi la France de monsieur Macron devrait-elle y échapper, surtout compte tenu du caractère particulier et autoritaire du président de la République ? D'autant qu'il est un très chaud partisan du "spoil system" (http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/spoil-system-macron-promet-une-vague-de-changements-dans-la-haute-administration-20190529) auquel ne saurait échapper l'institution judiciaire.
Le sort judiciaire de monsieur Mélenchon, compte tenu des débordements indignes d'un représentant de la République qu'il a manifestés lors des perquisitions visant son parti et qui ont ruiné sa défense, reste pour moi un non-événement. Toutefois, on ne peut s'empêcher de considérer que d'une certaine manière la procédure utilisée, même si elle peut être jugée conforme à la lettre du code de procédure pénale, équivalait à l'usage d'un rouleau compresseur pour écraser une mouche : excessive par rapport aux infractions commises. Et donc c'est bien la Liberté qui se trouve mise en cause en ce cas. Et l'on peut considérer, sans être le moins du monde partisan de monsieur Mélenchon, que dans cette affaire la Justice a été sensiblement instrumentalisée pour déconsidérer un parti politique, donc tenter de le faire disparaître comme parti d'opposition. Alors même qu'il était dans une phase de désamour de la part de ses électeurs.
Je ne sache pas que le MoDem, allié de LREM, ait subi les mêmes foudres judiciaires pour des infractions de la même espèce. Même si des perquisitions ont été discrètement menées, mais vraisemblablement pas la quinzaine simultanée infligée à LFI.
Si donc la Justice n'est sans doute pas politique, ses magistrats sont de plus en plus politisés et choisis dans les postes à grandes responsabilités en fonction de leurs affinités avec le pouvoir en place, ce qui est une constante entre l'ancien monde et le nouveau prôné par monsieur Macron ! Quant au Syndicat de la magistrature, il ne se gêne pas pour interpréter l'application des lois à l'aune des convictions de ses membres, ce qui renvoie à votre billet précédent. L'intime conviction est-elle de même nature ?
En conclusion : les citoyens français se sentent de plus en plus inégaux face à cette institution judiciaire qu'ils ressentent comme plus apte à punir sévèrement pour des faits banals, mais bien moins durement les auteurs de crimes les plus odieux. Leur confiance dans l'institution judiciaire me semble à présent bien ébranlée, d'autant que comme nombre d'autres services de l’État, elle éprouve de sérieux problèmes de gestion.
Rédigé par : Robert | 24 septembre 2019 à 18:27
@ Robert Marchenoir 24/09 à 16h45
Excellente analyse. D'accord à 100 %.
Rédigé par : Mitsahne | 24 septembre 2019 à 17:49
Il semble, cher hôte, que votre plaidoirie ne convainque que modérément.
Pour la citation de Mitsahne qui est pleinement convaincante, elle est tirée de Labiche, j'ai oublié la pièce, mais c'est facile à retrouver.
Sur l'indépendance du Parquet, ma maigre expérience ne me permet pas de décider, mais il me paraît invraisemblable que, pour les affaires importantes, il n'y ait pas, disons, une "impulsion".
Ainsi dans les affaires de racisme etc. très politiquement marquées, on sent bien une délectation à rechercher le moindre signe pouvant, même par évocation ou extension de vocabulaire, permettre de rattacher le propos au droit pénal. Ainsi, l'utilisation du suffixe "phobie", complètement dévoyé de son sens étymologique, fait ressentir cette volonté de forger une théorie fourbe, contraire à son expression première ; le Parquet est ainsi libre de suivre sur un délit dont la qualification n'existe pas, ou n'est pas suffisamment claire pour justifier une sanction et il ne s'en prive pas. Un VP bien connu avait osé dire, dans une affaire, qu'il ne savait pas ce que la Loi voulait dire ou ne pas dire ; il a été cassé, bien sûr, et sa carrière achevée. Le Parquet aurait pu soulever la question, les juges aussi, mais l'ambiance n'est pas à ce parfum.
Bien sûr, la question est plus vaste, mais ériger la peur, la crainte et par extension, le refus en agressivité active est un bel exemple de trahison. Est-ce qu'un PR, devant un prévenu qui déclarerait avoir très peur des homosexuels et les détester à ce titre, le suivrait sur ce terrain ? Bien sûr que non, ce serait une faille créée dans le glacis voulu de l'opinion. Encore pire pour l'islamophobie. Mais qu'en serait-il de la germanophobie, quant à la christianophobie qui dégouline de partout, avec un condiment haineux qui n'échappe à personne ?
Enfin, une toute petite observation sur la structure du billet. Discourir sur l'organisation de la justice, très imparfaite en France comme ailleurs, et finir par un sentiment personnel ne me convainc pas vraiment. On ne va pas évoquer les juges de Vichy, ni le procureur général au procès Pétain, ni l'indifférence à l'égard du seul magistrat non-jureur, mais tâcher de bien se garder des propos que l'on tient, et déjà, que la Justice puisse être saisie de la liberté de parole est le gage d'une pourriture à la danoise.
Un mot sur la petite Suédoise: tout ce qu'elle dit n'est pas faux, mais puisé dans le vademecum de tout contestataire, avec l'insolence que permet la notoriété, comme Amazon peut se payer la tête d'un gouvernement. D'ailleurs... si cette personne avait menacé en disant que la jeunesse allait faire savoir qu'on peut refuser d'acheter, de consommer, de batifoler dans les réseaux sociaux, sincèrement, on pourrait la croire, ou du moins approuver. Mais toute forme de société est un temple inachevé, dont les structures tiennent tant que les barbares ne viennent pas détruire le Sérapis, alors, les légions romaines, comme le pressentait Barrès, resteront l'arme au pied car les barbares sont aussi utiles à l'évolution que les guides démoniaques.
Rédigé par : genau | 24 septembre 2019 à 17:31
Mais il n'y a pas besoin d'instructions. Ce n'est pas la question. Il suffit, pour que la justice soit partiale, qu'elle soit exercée par des magistrats parfaitement autonomes, et néanmoins outrageusement biaisés.
Je ne songe même pas aux procès d'hommes politiques que vous évoquez. Prenons la délinquance ordinaire et massive, celle qui ne fait pas la une des journaux et qui empoisonne la vie des Français. La modicité des peines infligées est flagrante, et celle des peines réellement exécutées encore plus.
Lorsque l'idéologie de gauche a pris le pouvoir dans les têtes, il n'est nul besoin de donner des ordres. Des hommes sûrs sont déjà aux commandes. Je ne reviendrai pas une fois de plus sur ce processus historique maintes fois décrit, par lequel les communistes ont organisé leur mainmise sur le pays, avant de s'effacer en tant qu'organisation subversive une fois leur mission accomplie.
Aujourd'hui, plus personne ne se dit communiste, même pas Mélenchon, mais seuls les mots ont changé. On ne parle plus de dictature du prolétariat, mais de réinsertion, de pédagogie et de justice sociale. Il y a moins de coups de main et plus de propagande. Le résultat est le même qu'en URSS : les "socialement proches", c'est-à-dire les délinquants de droit commun, bénéficient d'un traitement privilégié par rapport aux citoyens ordinaires.
En revanche, les délinquants politiques qui sont du mauvais côté de la barrière sont ouvertement persécutés : il suffit d'examiner les peines infligées aux militants pacifiques de Génération identitaire, qui se sont contentés de symboliser le respect de la loi à nos frontières.
Au demeurant, les gouvernements ont une façon très simple de contraindre les décisions des juges sans dire un mot : il leur suffit de ne pas construire de prisons. C'est ainsi qu'on aboutit à cette spécificité française, qui est la "prison ferme pour de rire". Les médias écrivent que tel délinquant a été envoyé en prison, ce qui permet de calmer la populace ; mais en réalité le condamné reste dehors.
Vous me direz que les magistrats pourraient manifester leur indépendance en prononçant, malgré tout, les peines de prison qu'ils estiment justes, même s'il n'y a pas la place pour les exécuter. A la haute hiérarchie, alors, de se débrouiller.
Voilà qui serait une façon particulièrement habile de faire grève sans la faire, et en tous cas de faire preuve de la liberté d'esprit qu'ils revendiquent.
L'absence totale de telles velléités à l'horizon montre assez ce qu'il faut penser de leur indépendance alléguée.
______
@ Lucile | 24 septembre 2019 à 12:58
Très juste. Comme disait quelqu'un, la conception de l'objectivité qu'ont certains, c'est cinq minutes de temps de parole pour Churchill, cinq minutes de temps de parole pour Hitler.
Le "présumé suspect" du "présumé attentat" où il est "présumé" qu'un camion a fait cinquante morts en fonçant dans la foule -- mais c'est peut-être qu'ils sont tous morts de diarrhée aigüe au même moment, va savoir.
Tant qu'on en est aux tripotages rhétoriques utilisés chez nous mais qu'il faut aller en Amérique pour voir analysés, voici expliquée la stratégie du "moving the goalposts" si souvent employée par la gauche.
Là encore, site nauséabond, etc. Pire que ça, puisque l'auteur est David Cole, ancien responsable du Parti républicain américain (sous pseudonyme) et Juif négationniste repenti -- si vous trouvez plus politiquement incorrect, faites-moi signe.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 24 septembre 2019 à 16:45
@ Robert Marchenoir
Je voudrais vous signaler un article intéressant parlant du Whataboutisme dans "Le Mot du Jour" (Word of the Day), une lettre quotidienne envoyée à tout internaute qui le demande par le dictionnaire Merriam-Webster.
Le mot "whataboutism" a été admis dans le dictionnaire. Un autre pas encore, c'est le "bothsidesing", littéralement le "les-deux côtés", un artifice d'argumentation qui consiste à mettre en balance deux choses qui n'ont pas la même importance pour mieux exonérer ceux à qui on cherche des excuses. Les auteurs de l'article l'ont illustré par la photo d'une balance où les deux plateaux sont au même niveau, alors que l'un porte une plume et l'autre un objet lourd. Cette tactique rhétorique est très employée par le journalisme, qui se donne une allure objective en mettant en présence des opinions contraires et en leur donnant le même poids, alors qu'elles ne l'ont pas. Évidemment, les politiciens y ont largement recours.
Si vous prononcez : "beauf sa id zing", ce sera presque ça.
Whataboutism : "ouate euh ba ou tiz eum"
Voici la conclusion de l'article :
'Le "les-deux-côtés-isme" a beaucoup à voir avec le "whataboutisme" - cette tactique rhétorique qui consiste à se défendre d'une accusation en en signalant une autre à l'attention des auditeurs pour contrer son opposant. Ces tactiques consistent toutes les deux à établir de fausses équivalences. Le whataboutisme apporte un élément de diversion - voyez ce que le type là-bas a fait - le bothsidesing cherche à minimiser ce qui mérite la réprobation en grossissant les actes répréhensibles commis par d'autres afin de les faire passer comme aussi graves les uns que les autres.
Certains feront remarquer que cela met le doigt sur un des paradoxes du journalisme : quelquefois, à essayer de traiter chacune des parties équitablement et avec fair-play, on n'en montre aucune des deux sous son jour véritable.'
Je le mentionne parce qu'il me paraît une tactique de débat fréquente, et intéressante à repérer.
https://www.merriam-webster.com/words-at-play/bothsidesing-bothsidesism-new-words-were-watching?utm_campaign=newsletter&utm_medium=email&utm_source=wotd&utm_content=peoplearereading-upperleft
Rédigé par : Lucile | 24 septembre 2019 à 12:58
Ce qui est finalement hilarant dans la position de Jean-Luc Mélenchon, c'est que toute sa réthorique et son attitude transpirent l'ère soviétique. Cela dégage de l'autoritarisme : il ne reproche pas aux policiers un manque d'indépendance, il se croit autorité supérieure.
Evidemment, il est certain que la bienveillance apparente du parquet national financier vis-à-vis du pouvoir épice sa soupe. Mais cette bienveillance, parfois perçue comme autocensure, n'est pas censée être la norme, comme vous le soulignez indirectement.
Rédigé par : Marcel | 24 septembre 2019 à 12:55
@ Tipaza 24 septembre 2019 à 08:57
"Une seule excuse, parfaitement recevable d'ailleurs, la modicité de la somme"
Perso je voudrais bien pouvoir oublier (oups !) que j'ai 336 000 euros en parts de SCI quelque part, dormant sur un de mes comptes bancaires...
Ceci posé, ce n'est pas tant la somme mais le principe. Lorsque l'on se targue de donner des leçons de vertu et de bienséance aux autres, a fortiori lorsque l'on est ministre de la Justice, on se doit d'être irréprochable.
Comme il est familièrement dit "lorsque l'on monte au mât (en l'espèce, de cocagne) il faut avoir les fesses propres"
Ferrand, lui, est arrivé au perchoir pendant que ses ami(e)s regardaient ailleurs (Balkany ou Mélenchon pour la diversion). Nous verrons bien un jour s'il avait les fesses propres pour y monter. Mais dans pas trop longtemps tout de même et j'espère avant notre mort prochaine annoncée par la 'news' (ça plus d'jeunessss) pythie Greta rendant ses oracles dans le temple du "machin" (comme disait De Gaulle) qui nous coûte un pognon de dingue.
"Ite missa est". Il n'y a pas de justice politique en France il n'y a que des magistrats politisés, sans compter ceux qui font partie du "sélect club" de la franc-maçonnerie.
Rédigé par : breizmabro | 24 septembre 2019 à 12:47
@ Xavier NEBOUT | 24 septembre 2019 à 07:49
« Le magistrat muté pour avoir menti, il est muté avec rétrogradation, ou avec avancement ? »
Il semblerait que ce soit avec une demi-rétrogradation puisque « Jean-Michel Prêtre ne sera plus à la tête d’un parquet, mais désormais soumis, en tant qu’avocat général, aux ordres d’un procureur général. «Sa position était intenable», glisse une source proche du dossier » peut-on lire sur Libération.
Jean-Michel Prêtre semble en tout état de cause suivi où qu’il aille par un concert de casseroles qui ne sont pas celles du véhicule de la lune de miel…
Rédigé par : Catherine JACOB | 24 septembre 2019 à 12:43
Jeux d'enfants à l'ONU
Ils se partagent la vedette à la grande tribune, Greta et Emmanuel !
L'une grimaçante, régurgitant tant bien que mal ce que le capitalisme vert lui apprend ; l'autre jouant les maîtres du monde alors qu'il n'est que la mouche du coche.
Pendant ce temps, Trump fait le vrai job d'avenir avec le Premier ministre indien Modi.
"Malheur à toi, pays dont le roi n'est qu'enfant, et dont les princes festoient dès l'aurore" (Ecclésiaste revu par Montherlant.)
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 24 septembre 2019 à 12:24
Le gouvernement ne donne pas d’instructions à la Justice, non bien sûr ! Mais il y a « le poison de la conviction ». Ceux qui arrivent au sommet de l’administration de la Justice ont, à toutes sortes de nuances près, même à toutes sortes de conflits internes près, les mêmes convictions que ceux qui sont au sommet de l’Etat, au sommet du monde médiatique, au sommet du monde économique et financier. Et ces convictions influent sur leurs décisions, comment pourrait-il en être autrement ?
Dans ces milieux aux convictions partagées, la connivence est reine, alors qu’un bon et solide coupable tel que Balkany soit épinglé, cela soulage les consciences.
Dans ces milieux aux convictions partagées le pire ennemi est le populisme, alors qu’un Mélenchon soit poursuivi est évidemment une bonne chose.
Et ainsi de suite.
On en revient toujours à la croyance et donc au doute.
Dieu est banni du domaine public, sa place est prise par l’Absence qui donne lieu à une inébranlable foi...
Quand il n’y a plus de doute, il n’y a plus de justice.
Le mal n’est pas celui de la seule Justice, il est celui de la société tout entière.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 24 septembre 2019 à 12:19
@ Xavier NEBOUT 24/09 à 7h49
« Tout le monde sait qu’un premier président ne se débarrasse d’un mauvais magistrat qu’au moyen d’une mutation avec avancement ailleurs. C’est ainsi que les pires ont les plus belles carrières. »
Merci pour cette lumineuse remarque qui explique bien des mystères. Elle est valable non seulement pour la magistrature mais aussi pour les autres ministères. Comme par exemple celui des Armées où il s’est trouvé, en 1940, un ‘’généralissime’’ incapable de commander, même une bière, et qui a une énorme responsabilité dans l’humiliante défaite.
Ce n’est pas mieux aux ‘’Finances’’ où l’on a vu des ministres qui confondent la baisse du chômage avec une simple diminution de sa progression. Ce qui n’empêche pas le président de la République d’en placer un comme président de la Cour des comptes !
On ne s’étonnera pas d’entendre ces baudruches plastronner tous les matins en ouvrant leurs volets et de dire :
- C’est pas pour me vanter, mais qu’est-ce qu’il fait beau aujourd’hui ! (cité par Louis Pauwels).
Reste tout de même la question principale : que faire des mauvais juges, des mauvais ministres, des mauvais généraux et de tous les incapables arrivés ? Encore ceux-là sont-ils nommés, mais que dire de ceux qui sont élus ??
Rédigé par : Mitsahne | 24 septembre 2019 à 10:43
@ Marc GHINSBERG | 23 septembre 2019 à 22:46
Monsieur Philippe Bilger a la mémoire qui flanche et clame sa vertu avec conviction quitte à la donner au Huffington Post.
Rédigé par : yves albert | 24 septembre 2019 à 10:24