Je ne songe pas tous les jours à Giovanni Falcone, ce héros de la magistrature italienne né en 1939 et assassiné le 23 mai 1992.
Le remarquable film de Marco Bellocchio, "Le Traître", me l'a remis dans le coeur et en mémoire parce qu'il met notamment en lumière le lien fort qui peu à peu a uni dans une confiance réciproque Falcone et Tommaso Buscetta, repenti fiable et courageux. Grâce à ce duo, des centaines de chefs et de tueurs mafieux ont été sévèrement condamnés, longtemps emprisonnés et Cosa Nostra durablement affaiblie.
Falcone était en effet engagé dans la lutte antimafia et sa mort a été ordonnée par Toto Riina, chef du clan des Corleonesi, faisant partie eux-mêmes de Cosa Nostra.
Ce clan criminel s'est réjoui de la disparition de son principal ennemi judiciaire. Il avait compris que face à lui il y avait une volonté, un courage, une compétence et une constance. La conviction inébranlable que la justice était un combat qui devait reléguer tous les sentiments trop humains, peur, angoisse, doute et incertitude.
Je n'ai jamais pu m'empêcher d'éprouver une empathie et une admiration sans borne pour cette personnalité déterminée, avançant pas après pas, protégée certes, changeant de domicile chaque soir, variant ses trajets mais tristement consciente qu'un jour elle serait frappée inéluctablement par ceux qu'il s'était assigné pour mission de détruire.
Et elle avait raison puisque son assassinat programmé, ayant imposé la mise en place d'une infrastructure inouïe au passage de sa voiture et de celles de son service de protection, a été accompli.
Mais quelle résolution il fallait avoir pour mener cette lutte, déjà héros au quotidien avec cette intrépidité malgré TOUT et cette obligation d'aller au BOUT quoi qu'il en coûte.
Je ne veux surtout pas tomber dans une sorte de romantisme funèbre qui serait indécent. Dans un discutable lyrisme judiciaire qui auréolerait Giovanni Falcone en amont à cause précisément de ce désastre final en aval.
Mais il n'empêche que L'Express ayant consacré à la justice française un excellent dossier, je me suis demandé quelle place aurait eu ce magistrat italien dans notre paysage judiciaire. Lui dont la seule obsession était de s'en prendre avec une efficacité maximale à cette pieuvre qu'était Cosa Nostra et à ses multiples ramifications de toutes sortes, quels auraient été ses comportements judiciaires dans notre espace ?
Je ne l'imagine pas perdre son temps et dévoyer sa vocation en tournant en dérision des victimes sur un Mur des cons.
Je ne le vois pas davantage manifester en brandissant son code sur un escalier de palais de Justice ou décider d'interrompre durant quelques heures son activité pour protester contre la politique du gouvernement. Le syndicalisme partisan n'aurait pas été son fort.
Je ne le perçois pas en train de parler à des journalistes en catimini ou de violer allègrement le secret de l'enquête ou de l'instruction.
Il ne méprise pas les politiques tout en les jalousant.
Il ne s'abandonne pas à la vanité médiatique et son souci est de susciter le plus possible l'estime de ses concitoyens.
Il n'est préoccupé que par la passion démocratique de relever tous les défis que la criminalité et la délinquance posent à la société. Il est modeste pour lui mais orgueilleux de sa fonction. On le respecte parce que sa pratique et sa rectitude le rendent respectable.
Giovanni Falcone italien n'aurait pas pu être un magistrat français.
Je rêve sans doute le premier et je sous-estime le second.
Mais j'en ai pris mon parti et j'ai choisi ce camp.
L'explosion qui a tué Falcone a fait beaucoup d'orphelins de la Justice et nous laisse à la fois fiers de lui et inconsolables.
Dans le Sud-Est de la France, on n'est pas sûr que la mafia n'opère qu'au-delà de Vintimille, et quand on voit brûler le même café pour la troisième fois en quelques années, on se murmure que le patron n'a pas bien compris les recommandations de qui s'était proposé avec insistance de le "protéger". Même les boutiques ambulantes de pizza flambent de temps à autre. Les casinos semblent épargnés. Les prostituées africaines dans les contre-allées menant à l'aéroport de Nice ont aussi nécessairement leurs protecteurs, qui ne sont ni calabrais ni siciliens ; eux viennent dit-on du grand sud et sont tout aussi organisés. Il se raconte que sur quelques yachts perdus au milieu des autres au large de Menton vivent certaines personnalités méridionales ayant le bras long dans certains milieux, tandis qu'au large du cap d'Antibes, c'est plutôt en russe que seraient menées les transactions entre des personnages riches et mystérieux et haut placés sachant défendre leurs intérêts. Seulement des rumeurs peut-être.
Ça se passerait donc aujourd'hui ; pas seulement en Italie ou dans les films ou sur la Côte d'Azur. Si ces rumeurs sont fondées, il y a encore du travail pour la justice, à condition qu'elle en ait les moyens.
Rédigé par : Lucile | 07 novembre 2019 à 11:13
@ Lucile le 5 novembre à 12 h 24
Chère, vous avez raison, « Il n'y a pas plus rasoir que les gens qui sortent leurs photos de famille quand on ne leur a rien demandé. ».
Mais c'était un peu offre de Gascon comme on dit, car je suis bien persuadé(e) que la personne qui aurait été chargée de l'envoi, la connaissant respectueuse de la paix des ménages, l'aurait conservée... pour elle !
« Une mangeuse d'hommes » vous ? Je suis perplexe, je vous imagine plutôt grande amoureuse sage !
Quant à ce juge de grande élégance que vous admirez, c'est un digne représentant de cette classe patricienne des anciens Romains que les US, incultes, appellent « latin lover ». J'aime !
Rédigé par : Nathalie DP | 07 novembre 2019 à 10:21
Ce billet sur le juge Falcone me rappelle un souvenir. Un jour, voyageant dans la région de Milan en train, je suis tombée sur un groupe d'universitaires qui rentraient d'un congrès. J'étais à côté d'une philosophe, et nous nous sommes mises à parler de ce que les élus politiques attendaient des citoyens ordinaires. Dans la social-démocratie. À savoir une attitude coopérative à l'égard de leurs options politiques, mais aussi une forme d'héroïsme passif : partage, accueil, tolérance, contribution, et, comme dirait Noblejoué, rendre le bien pour le mal, s'abstenir de répliquer quand on est menacé tout en sachant qu'on ne sera guère défendu par l'État qui ne lutte que mollement pour faire respecter la loi. Tout cela pour faire contrepoids à la délinquance et à l'impuissance de l'État sur la question.
La question que nous nous posions était : est-il moral d'exiger un comportement de héros ou de saints de la part de gens qui ne le sont pas forcément ? Ma voisine pensait que non, et j'étais d'accord sur ce point avec elle. Il y a quelque chose de gratuit, de libre, et d'exceptionnel dans l'héroïsme vrai. Mais les institutions devraient veiller à ce que ça le reste.
À ce propos je trouve la réaction faussement bravache de la maire de Chanteloup-les-Vignes scandaleuse. Elle va encore exiger des contribuables de consacrer des sommes folles pour un cirque, alors qu'on manque d'argent pour la justice. Je crois que c'est justement cette politique de gâchis et d'efforts galvaudés qui alimente cette effarante criminalité.
Rédigé par : Lucile | 05 novembre 2019 à 21:24
Le « vivre-ensemble » est un produit qui ne se vend pas malgré la publicité éhontée qui lui est consacrée.
De fait il n'y a pas de marché porteur sur cet article !
Rédigé par : Nathalie DP | 05 novembre 2019 à 16:39
@ Nathalie DP | 05 novembre 2019 à 11:14
Surtout pas. Il n'y a pas plus rasoir que les gens qui sortent leurs photos de famille quand on ne leur a rien demandé. Si votre cher et tendre est un héros, on verra sa tête toute la journée sur BFM. Sinon, c'est gentil à vous de me le proposer, mais merci, gardez-le pour vous. Et puis, je suis peut-être une mangeuse d'hommes, vous n'en savez rien.
Rédigé par : Lucile | 05 novembre 2019 à 12:24
@ Claude Luçon
« Et, surtout, associer les parents à ce processus, car la responsabilité est leur !
Mettre des enfants au monde pour les laisser devenir des criminels avant leur majorité devrait être un délit dans une démocratie ! »
Je crains que vous ne vous fassiez de lourdes illusions.
Primo, ces parents - à supposer qu'ils ne soient pas réduits à la mère seule - n'ont absolument rien à faire de la démocratie, française en plus.
Secundo, tout porte à croire que pour des raisons « culturelles » ou politico-religieuses, ce sont les parents eux-mêmes qui élèvent leurs enfants dans la haine de la France et des Français, selon le formatage qu'ils ont subi dans leur pays d'origine.
Rédigé par : Exilé | 05 novembre 2019 à 11:48
@ Lucile 5 novembre à 9 h 52
Chère petite,
Je vous fais parvenir immédiatement par l'entremise de la strasse la photo de mon cher époux !
Bien à vous
Rédigé par : Nathalie DP | 05 novembre 2019 à 11:14
Ce juge est un être rare et merveilleux. On ne comprend la dimension de cette sorte d'homme qu'après leur mort.
La photo est très belle, c'est un homme comme tout le monde, mais en plus lumineux.
Rédigé par : Lucile | 05 novembre 2019 à 09:52
@ Patrice Charoulet | 04 novembre 2019 à 16:43
@ Sophie | 04 novembre 2019 à 13:59
"Une petite bande d'imbéciles" ?
Nous avons le privilège de pouvoir nous exprimer sur un site dédié à la Parole.
La Parole n'a pas nécessairement le même sens pour tous.
Par exemple ne croyez-vous pas que, dans une bande de gamins de 12 à 15 ans où certains jouent les "caïds" et fondent leur domination du groupe sur le titre et la violence, se faire traiter d'imbéciles n'est pas très flatteur pour ceux qui préfèrent très probablement le titre de "criminels" à celui "d'imbéciles" pour justifier leur "caïdat" ?
Mieux vaut être un "dur" qu'un "imbécile", qui implique "retardé" aux yeux de ses congénères au stade puberté pas encore adulte !
L'erreur est de considérer ces gamins comme des adultes, il faut les traiter comme des gamins, simple technique dans ce cas : l'humiliation, même verbale, leur rappeler qu'ils ne sont pas encore des hommes, mais les punir comme les adultes qu'ils pensent être !
Et, surtout, associer les parents à ce processus, car la responsabilité est leur !
Mettre des enfants au monde pour les laisser devenir des criminels avant leur majorité devrait être un délit dans une démocratie !
Rédigé par : Claude Luçon | 04 novembre 2019 à 21:47
L'assassinat d'un juge est le plus grave des crimes, avec l'assassinat d'un enfant.
Qui sait ? peut-être que si nous avions une mafia française nous aurions des Falcone français... "Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve"...
J'avais oublié ces 500 kg de dynamite dans un tunnel sous l'autoroute, quelle horreur ! quelle folie !
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 04 novembre 2019 à 19:57
Cher Philippe,
Une famille militaire se voit endeuillée et l'agitation de nos contemporains fait oublier les marques de respect qui lui sont dues.
Nous n'avons pas voulu heurter la sensibilité d'un fidèle commentateur de Philippe mais comment peut-on prétendre détenir des informations sur une mort tragique alors que la justice se trouve dans une impasse totale ?
Patrice Charoulet a désormais mieux précisé son propos et montre que son premier scoop n'en était pas un.
La justice se trouve devant un mur du silence et en étudiant les documents très nombreux sur le décès du magistrat Borrel, nous ne trouvons pas l'identité du passager de Monsieur Borrel, un Français vu par le pompiste, puis identifié à plusieurs postes de passage et qui revient à Djibouti dans une autre voiture, accompagné de deux autres personnes. Et par conséquent une absence d'un témoignage clé.
C'est sur la demande de Djibouti que le magistrat Borrel est supposé apporter son aide pour la rédaction d'un code civil et pénal en tant que conseiller technique. Il est donc proche du pouvoir en place et la démonstration de la défense de la famille est surprenante.
Il est difficilement imaginable que le passager français repasse devant plusieurs postes où les identités sont relevées s'ils venaient d'attenter à une vie. Cela laisse supposer que ni le passager ni les deux passagers de la voiture suivante n'ont un lien avec le drame.
Et que la vérité est ailleurs.
La BD n'explore que deux hypothèses, or il en existe d'autres.
La justice française se distingue une nouvelle fois dans la perte de scellés et dans le nombre de dessaisissements de dossiers.
Il y a des temps de non réactivité qui sont totalement fous. Deux ans pour mettre en place une reconstitution peu sérieuse, pour que le magistrat soit nommé ailleurs quelques mois plus tard.
Et cet entêtement à vouloir déclassifier des documents classés secret défense, c'est de la stupidité pure dans une zone militaire !
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 04 novembre 2019 à 19:49
@ semtob | 03 novembre 2019 à 21:44
@ pierre blanchard | 03 novembre 2019 à 23:16
Avant d'interpeller Patrice Charoulet au sujet de l'affaire Borrel vous devriez aller consulter les nombreux sites Wikipédia sur le sujet.
Vous n'avez sans doute jamais vécu, travaillé et servi notre pays à l'étranger et probablement moins encore en Afrique et ne savez pas ce qui s'y déroule ! Sinon vous sauriez que notre pays n'hésite pas un seul instant à s'y servir de ses citoyens en cas de besoin.
Si le gouvernement et la justice française en avaient éprouvé la nécessité, n'ayez aucun doute elles auraient entendu Patrice Charoulet comme témoin puisqu'il était voisin du juge, si toutefois elles ne l'ont pas déjà fait, ce qu'il ne pourrait vous dire de toute façon !
Il y a aussi des témoins qu'on ne veut pas ou plus entendre et des vérités et scandales qu'on ne veut pas dire.
Peu perspicaces et un peu naïves Dames Semtob !
Rédigé par : Claude Luçon | 04 novembre 2019 à 19:44
La petite bande d'imbéciles est domiciliée à Matignon et à l'Elysée.
Le seul espoir que nous puissions avoir, c'est d'être débarrassés le plus vite possible de Freluquet 1er ; car, sous son mandat usurpé, chaque jour qui passe est un deuil pour nous, Français de cœur.
Rédigé par : lotus | 04 novembre 2019 à 19:11
@ Isabelle
« À cette sauvagerie s’ajoute la haine du flic. »
Attention, cela dépasse très largement la « haine du flic », des pompiers, etc.
C'est en fait tout ce qui est français, culture, bâtiments, environnement, symboles et bien entendu les Franco-Français eux-mêmes qu'il faut démolir au sens propre (cf. ce qui arrive à des médecins de ville dans des quartiers sensibles qui se font passer à tabac en dépit de leur dévouement).
Il y a quelques années, il est arrivé sur une route un fait divers assez révélateur après un problème du genre collision, suite à un désaccord entre des protagonistes appartenant à ce que l'on appelle la diversité.
L'un d'eux, parfaitement correct, a fait une remarque à ses opposants qui lui ont rétorqué « ne fais pas ton Français » et ils l'ont agressé violemment, je ne me souviens plus s'il a survécu.
Le plus inquiétant est que les cibles de ces violences et les pouvoirs publics qui en sont encore à lancer à chaque fois des appels au civisme avec leurs éternels discours républicains gnangnan n'ont toujours rien compris aux motivations réelles des agresseurs.
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@ Patrice Charoulet
« ...je l'ai salué la veille de son assassinat »
Plus efficace que le baiser de la mort de Toto, le salut de Patrice.
Par pitié, ne nous saluez pas...
(cum grano salis, bien entendu.)
Rédigé par : Exilé | 04 novembre 2019 à 18:54
@ Exilé
@ Jack
"Dans ces conditions, à quoi bon réaliser des programmes destinés à sortir les habitants de leur grisaille quotidienne pour qu’ils finissent en cendres ? On comprend mieux le découragement des maires tentés de jeter l’éponge en 2020.
À cette sauvagerie s’ajoute la haine du flic. Attirés dans des guets-apens, forces de l’ordre et pompiers sont accueillis par des jets de pierre, des tirs de mortier, des cocktails Molotov…
Depuis quinze jours, en région parisienne, des Mureaux à Chanteloup-les-Vignes, de Champigny-sur-Marne à Grigny, des pièges leur ont ainsi été tendus. Un « concours » entre cités, via les réseaux sociaux, aurait même été organisé. L’objectif est de détourner l’attention des policiers du trafic de stupéfiants qui gangrène les quartiers. Cette économie souterraine fait vivre des familles entières..." Yves Thréard - Le Figaro
Situation larvée et inquiétante dans toutes nos banlieues, en région parisienne, dans toutes les grandes villes et même des villes jusqu'alors plus ou moins épargnées (Auch, Quimper).
A cela peuvent s'ajouter la grogne sociale et la fatigue des forces de l'ordre et des pompiers... Affaire à suivre !
Et certains "bisounours" demandent de l'humour.
Pourquoi pas, les "premiers de cordée" atteignent des sommets... pour concocter des excuses : "une bande d'imbéciles et d'irresponsables"...
Rédigé par : Isabelle | 04 novembre 2019 à 17:05
"Une petite bande d'imbéciles" ?
Ce matin, la phrase du Premier ministre "C'est une petite bande d'imbéciles" m'a tellement indigné que je voulais m'exprimer là-dessus ici. J'ai eu divers soucis et en rouvrant mon ordi à 16h20, je m'aperçois que Sophie à peu près dit ce que je voulais dire.
Une précision : la phrase m'ayant indigné sur LCI, j'ai voulu passer sur BFM, qui diffusait la même phrase, puis sur une autre chaîne d'info, et j'ai entendu la même phrase ! Quelle belle harmonie ! Ou quel beau matraquage ! Si le peuple n'a pas compris ce qu'il doit retenir après ça...
Sophie a dit les mots qu'il fallait. Moi, j'ai ouvert le Code pénal. Je ne le cite pas, mais allez donc voir la peine encourue pour "incendie criminel" !
Petit retour en arrière : idem pour Béziers.
Long retour en arrière : le giletjaunisme. On n'a pas dit grand-chose des gens qui mettent le feu aux voitures, aux devantures de café, et donc aux immeubles. Heureusement que les pompiers sont intervenus. Je fais observer
que lorsque les pompiers tardent à venir et que le feu prend en bas d'un immeuble, il peut y avoir des morts.
Ceux qui font des incendies criminels, Monsieur le Premier ministre, ne sont pas une "petite bande d'imbéciles", même pas des délinquants, ce sont des criminels. Il faut bien choisir les mots appropriés.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 04 novembre 2019 à 16:43
La violence qui frappe de plein fouet notre pays est en grande partie imputable à la façon irresponsable selon laquelle ses dirigeants ont abordé la manière de présenter la France et son histoire aux millions de nouveaux arrivants en ayant, au lieu de mettre en exergue les points positifs de son action, repris la version d'une histoire frelatée par les milieux de la gauche extrémiste, dont des milieux universitaires, qui ont forgé la légende noire et caricaturale du « colonialisme ».
Ils ne se sont pas rendu compte que cette manière d'agir tuait dans l’œuf tout espoir d'assimilation de ces populations allogènes, formatées alors à la haine de la France et qui l'expriment dans une attitude revancharde reposant sur des fantasmes par tous les moyens à leur disposition, y compris les plus meurtriers.
En ce sens, nous pouvons légitimement nous demander à quel jeu joue M.Macron quand il félicite le gouvernement algérien pour le point de départ des événements d'Algérie qu'a constitué la « Toussaint rouge », ce qui équivaut à légitimer en jetant de l'huile sur le feu une francophobie active et violente qui tend à progresser de façon inquiétante.
https://www.atlantico.fr/decryptage/3582212/emmanuel-macron-savez-vous-ce-qui-s-est-passe-en-algerie-le-1er-novembre-1954--toussaint-rouge-guy-monnerot-hadj-sadok-guerre-fete-nationale-histoire-benoit-rayski
Le pire est que certains magistrats dont la culture historique n'est pas le fort ou bien au contraire qui reprennent les théories échafaudées par des agitateurs à des fins subversives, peuvent être amenés à justifier des jugements iniques par la « culture de l'excuse », dans les procès où l'Histoire est présente en toile de fond.
Rédigé par : Exilé | 04 novembre 2019 à 16:42
"Giovanni Falcone n'aurait pas pu être français !"
C'est vrai.
Il n'aurait certainement pas pu supporter qu'un Premier ministre dise en parlant de ces mafieux, "c'est une petite bande d'imbéciles et d'irresponsables".
Je pense que, lui, aurait employé d'autres termes, tels que "mafieux criminels" pour parler d'eux, car les mots ont un sens et il ne faut pas avoir peur de les prononcer.
Dire que ces mafieux criminels ne sont que des imbéciles irresponsables revient à dire la même chose que ce que disait Chevènement : ce sont des "sauvageons".
Les pompiers et la police doivent être rassurés de ne devoir se colleter qu'à des sauvageons imbéciles qui les caillassent.
Pendant ce temps Casto-les-bons-tuyaux est aux abonnés absents pour cause de poches sous les yeux, non parce qu'il va trop en boîte de nuit mais parce qu'il est trop stressé par tout ce b*rdel.
Il aurait dû faire comme Thomas Fabius, continuer à jouer à d'autres jeux que la politique.
Rédigé par : breizmabro | 04 novembre 2019 à 16:33
Quel plaisir de lire un article historique sous votre plume, M. Bilger ! En espérant que cela vous donne envie d'en faire d'autres.
Je rejoins certains de vos lecteurs sur le fait que certains de nos magistrats valaient bien les italiens. Et quitte à citer des bons juges, j'ajouterai Château-Thierry à Lyon et à Marseille...
Rédigé par : Metsys | 04 novembre 2019 à 14:51
@ Sophie 13h59
Ne critiquez pas Averell !
C'est un expert en imbécillité, expertise issue d'une longue pratique, qui a parlé à 80 km/h.
Rédigé par : revnonausujai | 04 novembre 2019 à 14:51
Concernant Chanteloup-les-Vignes.
Edouard Philippe parle d'une "petite bande d'imbéciles et d'irresponsables", quel euphémisme employé pour nommer du banditisme en bande organisée et des tentatives de meurtre. Nous atteignons des sommets d'angélisme. Messieurs les politiques, pourriez-vous employer un vocabulaire approprié ? Pourquoi ne pas les inviter à une garden-party à l'Elysée avec des jeux pour enfants et des bonbons tant qu'on y est !
Et faire ensuite des selfies avec le président E. Macron (avec ou sans doigt d'honneur) ?
Pour ceux qui regrettaient l'humour, en voici donc une petite touche !
Rédigé par : Sophie | 04 novembre 2019 à 13:59
Il n'est préoccupé que par la passion démocratique de relever tous les défis que la criminalité et la délinquance posent à la société.
Oui, et s'il lui arrive parfois de s'en prendre à des hommes politiques classés à droite ou plus, il ne se dérobe pas non plus devant les dizaines de milliers d'actes délictueux ou criminels commis annuellement par les « petits chéris » que des imprudents (hypothèse minimale) ont laissé proliférer en France, de même qu'il ne relâche pas systématiquement un criminel venu d'ailleurs au seul motif qu'il « n'aurait pas les codes ».
Bien entendu, nous pouvons toujours rêver...
Rédigé par : Exilé | 04 novembre 2019 à 13:15
Falcone, Borrel et les autres juges sont des héros, de vrais pros qui n'ont pas peur d'appliquer la loi de leur pays contre les mafiosi criminels. Et c'est justement ce qui nous manque crûment en France où beaucoup de lois existantes ne sont pas appliquées, à notre plus grand désarroi.
Rédigé par : Ellen | 04 novembre 2019 à 13:13
@ jack
« Et par effet de contraste, vous pointez du doigt le comportement parfois enfantin, contestataire et corporatiste de certains magistrats français et c'est bien triste de voir le sort des justiciables dépendre d'eux. »
Mais ceux que vous prenez avec angélisme pour d'inoffensifs magistrats au comportement « enfantin, contestataire et corporatiste » sont avant tout des révolutionnaires extrémistes mus par la haine des « ennemis de classe ».
« En fin connaisseur du trotskisme [le Syndicat de la magistrature] a habilement investi les lieux d’influence, l’École nationale de la magistrature en particulier », assure Jean-Claude Magendie, premier président honoraire de la cour d’appel de Paris. Selon lui, la justice n’est, dans les mains du SM, qu’« un levier pour obtenir un changement radical de la société ».
https://www.valeursactuelles.com/societe/enquete-le-vrai-pouvoir-des-juges-rouges-41518
Rédigé par : Exilé | 04 novembre 2019 à 11:47
"Giovanni Falcone n'aurait pas pu être français !"
Pour qu'il y ait sacrifice suprême, il faut qu'il y ait une éthique, une morale, un "quelque chose" qui transcende le professionnel dans son action et l'individu dans sa vie.
C'est arrivé dans le passé, Achille en a parlé, mais c'était avant.
Avant le grand "en même temps" qui ne fait que concrétiser le relativisme médiocre qui gangrène la société depuis longtemps et qui guide l'action de ceux qui sont censés donner l'exemple.
Relativisme qui ruisselle sur toute la société.
Agir dans le Temps (avec majuscule) en se voulant en même temps (avec minuscule) de droite et de gauche, d'en haut et d'en bas, de devant et de derrière, ce n'est pas du pragmatisme, c'est de l'opportunisme.
Et l'opportunisme est toujours de bas étage, qu'il soit celui de ministres retournant leur veste ou de plus modestes fonctionnaires.
Que des magistrats soient opportunistes, parce que leur carrière en dépend, ne surprendra personne.
L'ennui est que leur opportunisme peut tuer, au sens figuré et parfois au sens propre, des vies de citoyens dont ils sont les juges, sans que cela mette en jeu leur propre vie.
Rien de pire qu'un juge opportuniste, d'autant plus que les mêmes admettent difficilement le révisionnisme de procès injustes.
Ne désespérons pas, soyons pragmatiques, les opportunistes seront des nôtres quand nous serons les plus forts.
Rédigé par : Tipaza | 04 novembre 2019 à 09:42
@ Isabelle
« une ville "inclusive, juste et durable".
C'est beau à pleurer... »
Oui, cette langue de bois ridicule - il manque « climato-consciente » dans le lot - nous fait encore plus désespérer d'un personnel politique qui ne cherche qu'à se voiler la face et à fuir les réalités en créant des diversions et en refusant de nommer les choses pour ce qu'elles sont.
Rédigé par : Exilé | 04 novembre 2019 à 08:37
Le juge assassiné à Djibouti
Mesdames Semtob s'adressent très rarement à leurs confrères d'ici. Elles s'en prennent à moi. Elles sont mal inspirées. On peut certes se moquer de la vie de retraité que je mène en province et que je ne n'enjolive pas. Il se trouve que j'ai enseigné au Maroc, en Mauritanie, au Rwanda, au Gabon, à Djibouti (5 ans), puis à La Réunion . Je suis revenu dans ma (petite) ville natale, dont je ne bouge plus.
Un de mes voisins, dans un immeuble, était ce juge-là, conseiller juridique offert par la France au gouvernement djiboutien. Je connaissais sa femme, magistrate, ses enfants. Quand nous avons appris sa mort, la thèse officielle (française) était qu'il s'était suicidé. Je n'y ai pas cru un seul instant. Pour mille raisons. Sa femme aussi bien entendu. Il avait donné des rendez-vous à plusieurs personnes ce jour-là. Il était souriant, poli, équilibré. Un lien fourni par un intervenant montre de jeunes et beaux enfants à côté de lui. Qui parmi vous se suiciderait, avec de tels enfants, un si brillant parcours (major de l'ESM), une épouse, des convictions religieuses (c'était une famille très catholique). Il serait allé en plein désert loin de Djibouti, aurait descendu un ravin, se serait arrosé d'un bidon d'essence et aurait mis le feu. A l'époque où tout le monde répétait le mot « suicide », en alléguant les raisons les plus folles, je me plaisais à répondre, en souriant :
« C'est un suicide très français, ça : aller s'arroser d'essence en plein désert ! ».
Les liens que deux intervenants nous donnent (dont un début de texte à compléter en payant) donnent une esquisse d'information. Le dossier a été traité plus amplement par d'autres organes de presse, la télévision... Sa famille et leurs avocats savent tout ce qu'il faut, hélas, savoir, sur les Djiboutiens qui ont voulu éliminer ce juge déclaré « fouineur ». Le chef de l'Etat djiboutien était au premier rang des personnalités étrangères lors des cérémonies au moment du décès de Chirac !
On me demande si je me bats aux côtés de la femme de ce juge ! En quel honneur ? J'étais un des voisins, pas plus. Elle n'a pas besoin de moi. Quelle aide pourrais-je lui fournir ? Qui me fait des reproches ou des critiques aurait pu passer son tour et attendre d'autres occasions. Manquent à l'appel le dénommé Deviro ou certaine Bretonne, quand il s'agit de donner un coup de griffe en passant. Mais j'ai Mesdames Semtob, quelle surprise ! Se méfier de l'eau qui dort. Que vous ai-je fait, Mesdames ?
Rédigé par : Patrice Charoulet | 04 novembre 2019 à 08:16
Je comprends le pourquoi du titre ! Et vous avez raison.
Rédigé par : Chemins de traverse | 04 novembre 2019 à 06:29
"Giovanni Falcone n'aurait pas pu être français !"
Il y en eu des Français, différents, mais de cette trempe cher P. Bilger. Ils ont été cités par Achille (03 novembre 2019 07:11). Et d'autres encore.
Mais c'était il y a quarante ans. Depuis l'Ecole nationale de la Magistrature a fait les dégâts que l'on sait. Et continue d'en faire.
Tout votre texte, de haute tenue, donne raison finalement à Eric Zemmour et à ses analyses.
Marc Trévidic (ancien juge d'instruction au tribunal de grande instance Paris au pôle terroriste) vient de donner une interview à l'émission les Incorrectibles à Sud Radio. Ses phrases donnent froid dans le dos et confirment hélas ce que nous savons, chacun dans notre sphère, sur l'Islam.
Avec une phrase terrible: "Merah tire dans la tête d'une petite fille, j'ai été surpris de voir à quel point les gens qu'on écoutait trouvaient ça bien". Il a du courage cet homme !
A méditer pour certains correspondants de ce blog et bien d'autres.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 03 novembre 2019 à 23:29
@ Patrice Charoulet | 03 novembre 2019 à 18:18 (@ Sophie)
"Ce juge, sorti major de l'ESM, était mon voisin de palier et je l'ai salué la veille de son assassinat, planifié sa femme sait par qui. Et moi aussi."
L'épouse de ce juge se bat depuis des années pour que le dossier judiciaire ne soit pas clos... Vous devez donc, il est certain, personnellement appuyer son action et vous battre à ses côtés ?
https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/03/11/affaire-borrel-que-savaient-les-services-de-renseignement-francais_5434182_1653578.html
Rédigé par : pierre blanchard | 03 novembre 2019 à 23:16
Nous avons eu aussi de grands juges tels que Thierry Jean-Pierre et Renaud van Ruymbeke même si celui-ci s'est dévoyé dans l'affaire Dieudonné.
Mais assumer ces fonctions est faire prendre de grands risques à sa famille et c'est pourquoi il faut que ces responsabilités soient assurées à plusieurs pour diluer la prise à partie. Sans garantie cependant.
Rédigé par : DAUMONT | 03 novembre 2019 à 22:48
@ Isabelle
Chanteloup-les-Vignes
C'est une erreur de faire le procès des politiques.
"Cette poussée de violence est liée à des travaux de réhabilitation dans le quartier qui dérangent l’économie souterraine, selon une source policière. Une information confirmée par la maire, Catherine Arenou, qui précise qu’une barre d’immeuble doit bientôt être démolie dans le cadre du programme de rénovation urbaine". (Ouest France 3/11/2019)
Les responsables ont fait leur boulot. Mais ceci contrarie les trafiquants locaux. Donc, il y a du pain sur la planche, la résistance est forte et violente. Inutile d'aller chercher des responsabilités imaginaires dans la stratosphère. Mieux vaut saluer les initiatives courageuses.
Rédigé par : jack | 03 novembre 2019 à 22:27
Formidable billet, qui aide à comprendre votre engagement. J'aurais cependant la même réflexion qu'Antoine Marquet : vous vous tirez vous-même le tapis sous les pieds au regard de votre débat avec Eric Zemmour ! Vous lui donnez raison rétrospectivement !
Affirmer que le juge Falcone n'aurait pas pu être français, c'est bien plus incriminant qu'affirmer que la magistrature est biaisée par une idéologie de gauche...
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@ vamonos | 03 novembre 2019 à 11:08
"J'imagine certaines réponses par avance. Robert Marchenoir se fait un devoir de déplacer la cage à roulettes pour parler des crimes du FSB et de la Stasi, sacré RM."
Oui, vous imaginez, c'est le mot.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 03 novembre 2019 à 22:19
Cher Philippe,
Nous ne connaissons absolument pas un professeur de lettres dont les habitudes quotidiennes sont parfaitement décrites, lever tôt, déambulation près des mouettes en direction de la bibliothèque, arrêt au kiosque à journaux, déjeunant midi et soir à son domicile et vivant en couple depuis quarante ans avec la même épouse.
L'enquêteur se nourrit peu de musées et de sport et prétend connaître les assassins d'un juge assassiné de grand renom.
Faut-il que la bibliothèque de Dieppe diffuse le film "Le Parrain" afin que le grand distrait révise les classiques de l'omerta et comprenne que si l'on décide de mourir, l'on n'entraîne pas les siens dans certaines tortures, ni l'entourage des victimes ?
C'est que devant la réalité, il faut savoir fermer sa gue*le ou mettre en sécurité les siens avant de l'ouvrir.
Se vanter d'une complicité de meurtre, car lorsqu'un témoin d'un crime se tait et que dans un courage de commentateur de fauteuil, il ne met pas en oeuvre ce qu'il faut pour faire éclater la vérité et qu'au contraire il met en danger toute la famille d'une victime, c'est que la bibliothèque n'est pas dotée d'un rayon de droit.
Il faut faire ses devoirs avant de donner des leçons et au minimum piger que la protection rapprochée n'est pas une situation confortable.
Cette précision n'est qu'un constat qui peut, sait-on jamais, faire comprendre l'utilité de l'anonymat de certaines professions et personnes, de l'utilité de ne pas mélanger vie publique et vie privée et de refuser la dictature de la transparence qui nous emmènera tous au tombeau, qui transforme le piratage du secret industriel en jeu d'enfant.
Sortez couvert sur le net ! A bas le naturisme, mélange de voyeurisme et d'exhibitionnisme !
Les lanceurs d'alerte et les pirates avancent faces cachées dans l'ère nouvelle de Candide.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 03 novembre 2019 à 21:44
Eu égard à son courage et à son engagement exemplaires, le juge Falcone est aussi à l'origine de bien des vocations (dont celle de deux de mes très proches) dans des métiers de magistrats trop souvent injustement décriés, dont on ignore ou feint d'ignorer ou de minimiser les contraintes et les dangers (s'agissant notamment de ceux exerçant au titre de procureur ou de juge d'instruction), dangers tant pour eux que pour leur entourage, d'autant plus s'ils se retrouvent surexposés par les médias dans des affaires ultrasensibles, sulfureuses etc. (où la discrétion s'imposerait tant pour leur propre sécurité que pour ne pas nuire au bon déroulement d'une enquête délicate en cours).
Alors qu'au contraire des journaleux peu scrupuleux en rajoutent et se montrent d'autant plus rapporteurs et voyeurs sur une affaire en cours, qu'ils sont ignorants concernant les réalités et les contraintes en la matière de professionnels de l'ordre et de la justice auxquels ils prétendent (stupidement) se substituer pour se faire mousser aux yeux de l'opinion publique (qui prend trop souvent hélas comme vérité révélée celui qui beugle le plus fort !).
Rédigé par : Mary Preud'homme | 03 novembre 2019 à 20:37
@ Xavier NEBOUT
« La mafia qui menace notre pays n'est pas de même nature que Cosa nostra, mais elle fait beaucoup plus de dégâts sous couvert d'intellectualisme, une autre hydre bien mal connue. »
Et le juge Falcone n'était pas payé par la mafia et il servait ses compatriotes au lieu de les trahir, lui.
Rédigé par : Exilé | 03 novembre 2019 à 19:56
@ Sophie 3 nov.11 h 56
Ce juge, sorti major de l'ESM, était mon voisin de palier et je l'ai salué la veille de son assassinat, planifié sa femme sait par qui. Et moi aussi.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 03 novembre 2019 à 18:18
La maire de Chanteloup pleure sur sa ville en feu et promet de reconstruire avec l'argent des contribuables ce que les racailles ont détruit.
Nous avons aussi nos mafias. Les dealers de drogue détruisent régulièrement pour pouvoir continuer leur business en toute impunité.
Des contribuables français vont payer et vont à nouveau voter Macron aux prochaines élections. Comme pigeons, nous sommes les champions toutes catégories !
Il y a un mois, la maire se pavanait avec Jacques Attali, Alain Juppé et Audrey Pulvar, se vantant d'avoir une ville "inclusive, juste et durable".
C'est beau à pleurer...
Si la France est dans cet état déplorable c'est qu'elle le mérite d'une certaine manière.
La majorité des Français a très mal voté ces dernières années. Beaucoup ont été trahis, malheureusement, en faisant confiance à des personnages politiques (notamment de droite) qui ont pactisé avec l'ennemi islamiste entre autres. A gauche, c'était plus clair, il suffisait d'observer.
En attendant, la ville "inclusive" de Chanteloup-les-Vignes a une tronche à faire peur, tout comme les individus haineux qui ont manifesté devant CNews. Toutes ces "chances pour la France" qui manifestent leur haine devant CNews à l'encontre d'Eric Zemmour, des juifs etc. je n'ai pas tout écouté tellement le langage était vulgaire et ordurier. L'organisateur a aussi la tête de l'emploi.
Ces islamistes et collabos-gauchistes pro-islamistes ont oublié que leurs coreligionnaires ont tué 263 personnes depuis 2012... D'où un certain ressenti des Français à leur endroit, excusez du peu !
La France a la mémoire courte et se comporte en lâche. Elle est totalement soumise.
Quand se réveillera-t-elle ? That is the question ! Pas sous l'ère Macron, soyons-en certains...
Certains le surnomment "notre glorieux souverain bien-aimé"... C'est dire !
Rédigé par : Isabelle | 03 novembre 2019 à 17:52
Plus qu'un modèle, une référence, le juge Falcone est indéniablement de l'étoffe des héros puisqu'il a, en toute conscience, mis en jeu ce que tout être a de plus cher, à savoir sa propre vie, au service d'une cause, ô combien noble, qu'il estimait de son devoir de défendre.
Une telle attitude ne peut qu'inspirer l'admiration.
Je veux certes bien admettre que de tels exemples ne courent pas les rues mais j'ai cependant peine à croire que, si les circonstances s'y prêtaient, n'émergerait pas en France un juge dont la conscience morale lui dicterait de faire passer ses devoirs avant ses intérêts personnels, y compris sa propre vie.
De tels exemples existent d'ailleurs déjà et Achille en a cité quelques-uns.
Les juges sont avant tout des hommes et ne désespérons tout de même pas totalement des hommes !
Rédigé par : Michel Deluré | 03 novembre 2019 à 15:10
Vous lui rendez un bel hommage. Il a vraiment fait honneur à son métier. Mais le prix à payer est la mort lorsque l'on contrarie la mafia.
Et par effet de contraste, vous pointez du doigt le comportement parfois enfantin, contestataire et corporatiste de certains magistrats français et c'est bien triste de voir le sort des justiciables dépendre d'eux.
Tout cela est bien vu.
Rédigé par : jack | 03 novembre 2019 à 14:00
Indice de démocratie
Grâce à la philosophe Laurence Hansen-Løve (conférence sur la démocratie), je découvre sur Wikipédia « Indice de démocratie ». On a classé 167 pays du plus démocratique au moins démocratique.
N° 1 : Norvège, N° 167 : Corée du Nord.
20 pays sont dans la catégorie : Démocratie pleine.
54 pays, dont la France, dans la catégorie : Démocratie imparfaite.
38 pays dans la catégorie : Régime hybride.
52 dans la catégorie : Régime autoritaire.
Conclusion : Les vraies démocraties sont, hélas, très minoritaires.
J'invite les esprits ouverts et qui veulent s'instruire à écouter cette conférence. On ne réfléchira jamais trop à la démocratie, à une époque où on entend pas mal de sottises là-dessus.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 03 novembre 2019 à 12:55
Vous oubliez le juge Borrel sans doute assassiné à Djibouti...
https://www.francetvinfo.fr/culture/bd/quot-une-affaire-d-039-etatsquot-la-mort-du-juge-borrel-a-djibouti-racontee-en-bande-dessinee_3294499.html
Rédigé par : Sophie | 03 novembre 2019 à 11:56
Un superbe reportage d'Arte sur cette mythique mafia. Depuis ses origines et son développement, jusqu'aux assassinats des juges Falcone et Borsellino. Documenté avec des témoignages d'acteurs judiciaires, journalistes et même des... exécutants.
https://youtu.be/fRpq9RAO-qI
Rédigé par : GERARD R. | 03 novembre 2019 à 11:32
Un de plus dans cette longue liste, nous avons besoin d'eux en France mais nos orgueilleux Présidents et généraux préfèrent les envoyer mourir ailleurs et pour le prestige.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_militaires_fran%C3%A7aises_en_op%C3%A9rations_ext%C3%A9rieures_depuis_1963
A la suite d'un nouvel incendie criminel dans les Yvelines, la Française des jeux devrait programmer un tirage spécial, avec un gros lot à celui qui trouvera le nombre de voitures qui seront brûlées en France au prochain Nouvel An.
Nota : Que Mélenchon se rassure on ne prononce plus le nom des incendiaires - pas de race pas de racisme -, ses anciens électeurs n'ont rien à craindre…
Rédigé par : lotus | 03 novembre 2019 à 11:25
La mafia qui menace notre pays n'est pas de même nature que Cosa nostra, mais elle fait beaucoup plus de dégâts sous couvert d'intellectualisme, une autre hydre bien mal connue.
Sa première tête est celle des révolutionnaires de 1789. Ses victimes se compteront, de ses seules conséquences françaises, en centaines de milliers de morts et même en millions, depuis le génocide vendéen jusqu'à la guerre de 1914 et sa suite, et même le partage du Moyen-Orient en passant par les guerres napoléoniennes qui ont en réalité commencé en Egypte et se sont terminées en Algérie au nom des valeurs de la République.
La seconde est celle des libérateurs de 1944. Nous leur devons outre la glorieuse épuration, la guerre d'Indochine et ses conséquences sans fin, mais aussi les tueurs du SAC issus pour bonne partie de la pègre.
La troisième est celle de l'intouchable Shoah. JMLP nous raconte dans ses mémoires qu'un journaliste un peu inconscient ayant envisagé de publier un livre intitulé en substance "Ont-ils été vraiment six millions ?", il est mort dans l'explosion de sa voiture sans qu'on ait trouvé les coupables, à supposer qu'on les ait cherchés.
Cette mafia forme les clans de la bien-pensance, gauchistes, écolos-gauchistes, athéo-gauchistes, etc., et les lâches qui s'y plient de peur d'être leurs victimes au point qu'on n'ose même pas saluer en public un élu du FN. Cette mafia dont l'âme est le grand Orient, terrorise notre pays au nom du "on ne peut pas dire n'importe quoi".
L'exception Zemmour est d'être juif d'origine algérienne, mais qu'en serait-il s'il était chrétien d'origine allemande ? Nous savons tous qu'il serait en prison, sinon mort.
P. Bilger aurait il le loisir de défendre sa liberté d'expression ? certainement pas ! Quant à Robert Ménard, souhaitons-lui de ne pas finir comme Yann Piat.
Quant au juge qui sortirait du lot en condamnant comme il se devrait les membres de cette mafia pour diffamation chaque fois que cela se justifie, il n'a aucune chance de vivre, en tant que tel tout au moins, plus d'un quart d'heure.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 03 novembre 2019 à 11:23
Le béotien que je suis en matière judiciaire trouve remarquable ce billet sur le courageux juge italien. Néanmoins, il me semble que vos propos de ce jour sont quelque peu, ou du moins en partie, en contradiction avec votre récent billet "Non, les juges ne sont pas politisés".
Rédigé par : Antoine Marquet | 03 novembre 2019 à 11:22
Le courage du juge Falcone lui a coûté très cher puisqu'il a payé de sa vie sa ténacité et son engagement dans sa lutte contre le crime organisé. Cet acte odieux a eu lieu au printemps de 1992. Le retentissement avait été important, les media avaient relayé cette information pendant longtemps. La mort du Juge Falcone avait agi comme une pierre qui tombe dans l'eau, l'onde se propage et continue de mémoriser l'intrusion du corps étranger (la pierre) dans le milieu harmonieux (l'eau). Le souvenir du Juge Falcone est toujours vivace tandis que d'autres magistrats qui ont aussi payé le prix fort ont sombré dans l'oubli, dans l'anonymat. Dans une liste établie à la fin du vingtième siècle, des noms italiens et français composent une litanie macabre :
Alessandrini
Amato
Borsellino
Caccia
Calvosa
Chinnici
Coco
Costa
Falcone
Ferlaino
Galli
Giacomelli
Giacumbi
Livatino
Michel
Minervi
Morvillo
Occorsio
Palam
Renaud
Saeta
Scaglione
Scopeliti
Tartaglione
Les noms français sont en très large minorité, Michel et Renaud sont les exceptions. Quelle est la cause principale de cette prépondérance italienne ? S'agit-il d'une détermination plus grande du crime organisé italien ou d'une détermination moindre du corps des magistrats français ? La question mérite d'être posée. J'imagine certaines réponses par avance.
Robert Marchenoir se fait un devoir de déplacer la cage à roulettes pour parler des crimes du FSB et de la Stasi, sacré RM.
Noblejoué assure que la drogue n'est pas dangereuse entre personnes consentantes.
Patrice Charoulet pense que dans un monde sans pseudo, les tueurs ne pourraient pas exister.
Rédigé par : vamonos | 03 novembre 2019 à 11:08
Il convient d'associer au juge Giovanni Falcone son prédécesseur le général de Carabiniers Carlo dalla Chiesa qui fut aussi assassiné par la Mafia de Toto Riina, dix ans plus tôt en 1982. Il avait été un combattant remarquable contre les Brigades Rouges auparavant.
Tous deux sont associés dans l'héroïsme en Italie ainsi que ceux qui les protégeaient et sont morts avec eux, y compris leurs deux épouses.
Rédigé par : Claude Luçon | 03 novembre 2019 à 10:58
Ces magistrats italiens, trahis à l'époque par la classe politique dominante, ont déployé beaucoup, beaucoup de courage.
Revoir le sobre et poignant documentaire d'Arte : “Corleone, le parrain des parrains”.
Rédigé par : PR CALGUÈS | 03 novembre 2019 à 10:41
« Giovanni Falcone n'aurait pas pu être français ! »
Nous avons deux juges qui pourraient être comparés sans complexes au juge Falcone.
Le juge Renaud assassiné en 1975 et le juge Michel en 1981.
Leur mort a fait l’objet de nombreux films et de livres sur les circonstances de leur assassinat.
Dans le cas du juge Renaud, c’est le Gang des Lyonnais qui a commandité son assassinat. Concernant le juge Michel, ce sont les caïds de la French Connection. Les mafieux français, eux aussi, n'hésitaient pas à utiliser les mêmes méthodes que Cosa Nostra.
Tout ça pour dire que si Giovanni Falcone n’aurait pas pu être Français, les juges Renaud et Michel auraient, eux, très bien pu être Italiens…
A noter au passage que le juge Renaud est un des fondateurs du Syndicat de la Magistrature (voir fiche Wiki). Les temps ont bien changé…
Rédigé par : Achille | 03 novembre 2019 à 07:11