Il y a les ambitieux. Il y a les intelligents. Il y a les efficaces. La réunion des trois donne Gérald Darmanin.
Ce n'est pas lui qui va s'excuser sans cesse d'être passé d'un camp à l'autre. D'ailleurs il a trouvé une formule magique : comme il a bougé sur le plan social et politique, il continue à dire du bien de ceux qui l'ont connu avant. Il parle toujours avec amitié de Xavier Bertrand et de Nicolas Sarkozy. Comme s'il ne les avait jamais quittés. Ou comme s'il n'excluait pas un jour de revenir dans le giron du premier.
Depuis deux ans il est devenu un ministre essentiel de la macronie. Indispensable dans un monde qui a donné l'impression de dépasser la droite et la gauche avant de revenir à quelques fondamentaux dans le maniement desquels Gérald Darmanin est passé maître. Son oralité vive et brillante, apparemment spontanée, délibérément mais prudemment provocatrice, représente un atout dans ce gouvernement et cette majorité qui sont ravis tout à coup de ne plus s'ennuyer en écoutant l'un des leurs.
Il ne faut pas croire que Gérald Darmanin ait fixé des limites à son ascension. D'ailleurs pourquoi le ferait-il alors qu'il n'a aucune raison, en se comparant, de se déprécier, de ne pas rêver d'un futur encore plus éclatant ?
On est habitué à subir une inconditionnalité quand le cercle proche du président de la République l'évoque. C'est donc une bouffée d'air et de salubrité mentale que de lire Gérald Darmanin critiquer l'entourage choisi par Emmanuel Macron, qu'il juge "trop parisien, trop bourgeois, trop techno, trop strauss-kahnien... Il manque sans doute autour de lui des personnes qui parlent à la France populaire... Des gens qui boivent de la bière et mangent avec les doigts. Il manque sans doute un Borloo à Emmanuel Macron" (Paris Match).
On est loin de la maladresse du Darmanin évoquant les dîners à 200 euros dans des restaurants parisiens.
Au contraire, dans ses propos il y a un étrange mélange de Gilets jaunes, de pied de nez à Benjamin Griveaux et de référence à Borloo.
Gérald Darmanin ne cache pas qu'il serait la parfaite incarnation du courant populaire dont le pouvoir a besoin. J'interprète d'ailleurs son allusion à Borloo comme une sorte de modestie contrainte : difficile pour lui de se placer en première ligne !
Tout de même ce n'est pas rien que cette charge rude contre un clan dont les caractéristiques semblent être en effet celles qu'il dénonce. La France du pouvoir contre celle d'en bas, la dogmatique, l'abstraite, contre la vraie. Celle de Macron contre celle de Darmanin ? Pourquoi ne pas aller jusque-là, il me semble inévitable d'oser cette extrémité.
Je veux bien croire que ce vif-argent, ce cynique souriant et s'affichant tel, ce chanceux de la retenue à la source, cette anguille subtile et pugnace dont la colonne vertébrale fixe est d'aller le plus haut possible, ce talent exploité mais pas encore assez, ne jetant personne mais s'assurant tout le monde, lucide dans ses jugements, certain de faire mieux que ceux qui l'entourent, à sa place mais impatient de monter, populaire dans l'âme, politicien jusqu'au bout des ongles - commence à se sentir à l'étroit avec Macron.
Suite à mon post du 25 décembre 21:57
Un ami m'a fait remarquer à juste titre que le socialiste Michel-François Delannoy était maire de Tourcoing en 2013 (lorsque Jack Lang a été nommé président de l'IMA) et non pas Darmanin, qui ne fut élu à sa succession que l'année suivante, à la suite des municipales remportées par son parti l'UMP.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 26 décembre 2019 à 15:17
"Rappelons que la ville de Tourcoing comporte aujourd’hui une importante communauté musulmane en voie de devenir majoritaire comme à Roubaix, ville voisine de la région Nord, avec une progression constante du communautarisme islamique et une radicalisation de cette population de confession musulmane. Le Président Macron a lui-même constaté ce processus de radicalisation islamique dans le Nord de la France lors d’une allocution donnée en novembre 2017 depuis la Mairie de Tourcoing".
Ce qui est à l'évidence de la responsabilité de Jack Lang, instigateur infatigable et zélé, puis président de l'Institut du monde arabe qui avait vu le jour quelques années plus tôt dans la métropole lilloise (avec Tourcoing comme épicentre) - et non pas de celle du jeune maire de l'époque, alias Darmanin, qui lui n'avait fait à l'époque que jouer (par ignorance autant qu'opportunisme) le rôle de chambre d'enregistrement.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 25 décembre 2019 à 21:57
@ Wil
Merci pour les références. J'essaierai de rechercher l'interview de RTL.
Malheureusement, cet article ne m'étonne pas, et cette situation me paraît difficilement évitable. Cela m'évoque deux points: 1. L'importance d'un réel combat culturel et d'un réel combat d'idées qui ne peut passer uniquement par le biais de l'action politique, et même pas via les media vu leur niveau... 2. L'importance d'une politique de désagrégation spatiale (plus que sociale).
Dans la situation actuelle, la priorité pour combattre l'islamisation me semble être de fondre spatialement les communautés musulmanes dans la masse.
Dans un second temps, le combat contre l'islam (qui me semble être difficilement dissociable d'un combat contre les religions, n'en déplaise à d'autres religions...) devra avoir lieu via le débat d'idées à tous les échelons de la société. Et cela prendra du temps.
Gérald Darmanin a raison sur un point: l'islam est moins problématique pour la République que ne l'est la co*nerie, et la République se doit d'être compatible avec l'islam pour autant que l'islam, au sens sociologique et non au sens dogmatique du terme, devienne intégralement compatible avec la République. Mais dans un deuxième temps, c'est à la société elle-meme de combattre l'islam en soi, dans le cadre des règles du combat d'idées que permet la République (ce que je reconnais qu'elle permette à contre-coeur, vu la piètre estime que je lui porte...)
Maintenant, trouvons des idées pour briser ces ghettos qui se sont construits sous nos yeux depuis quelques décennies.
Rédigé par : F68.10 | 25 décembre 2019 à 02:33
@ F68.10
Wil dit, donc moi : "Il était copain comme cochon avec les islamos du coin."
F68 : "Vous auriez des références permettant de donner du poids à cette assertion ?"
Y'a qu'à demander.
Tourcoing : "Gérald Darmanin, la soumission tranquille" (Causeur, av. 16)
« L’islam n’est pas le problème, le problème c’est la connerie, le sectarisme. » Quelques jours seulement après les attentats parisiens du 13 novembre 2015, Gérald Darmanin, élu LR multimandats du Nord-Pas-de-Calais, dévoilait sur RTL les racines du malaise entre la France et ses musulmans : tout ça, c’est la faute aux Dupont Lajoie. Clémentine Autain ou Edwy Plenel n’auraient pas dit mieux…"
http://www.laicite-republique.org/tourcoing-gerald-darmanin-la-soumission-tranquille-causeur-av-16.html
Rédigé par : Wil | 25 décembre 2019 à 00:36
Jacques Chirac aurait eu une sortie d'espèce face à ce prétentieux, ses bières et ses doigts, lui qui se régalait d'une Corona !
Rédigé par : Chemin de traverse | 24 décembre 2019 à 06:37
@ Isabelle | 22 décembre 2019 à 14:21
Soyez gentille, arrêtez de déverser ici de la désinformation à jet continu. Au lieu de nous balancer des "liens" assortis d'insultes étayées sur rien ("mafieux à l'œuvre"), pourriez-vous exercer un peu d'esprit critique sur les écrits que vous nous invitez à lire ?
Vous nous indiquez un article de Boulevard Voltaire, signé d'un certain Patrick Edery. Il est censé être consacré à un discours de François-Xavier Bellamy au Parlement européen.
Premier point suspect : l'article est titré "Ce discours de Bellamy qui en dit long sur Macron, Soros, Malte, la Pologne et la Hongrie"... mais il ne reproduit aucun discours de Bellamy.
En réalité, il est intégralement consacré à un "discours" de Patrick Edery, illustre inconnu qui se contente de faire allusion à un discours que François-Xavier Bellamy aurait, selon lui, prononcé au Parlement européen.
Mais pas la moindre citation du prétendu discours ne figure dans cet "article", qui dès lors mérite d'être mis entre guillemets.
Comme c'est souvent le cas lorsqu'on est en présence d'un texte utilisant ce genre de procédés, il suffit de consulter le véritable "discours" de François-Xavier Bellamy, qui n'est nullement un discours, mais une intervention d'à peine plus d'une minute au cours d'un débat, pour constater qu'il n'a rien à voir avec la présentation qu'en fait Patrick Edery dans Boulevard Voltaire.
Aucune mention de Macron, de Soros, de la Pologne ni de la Hongrie. Rien sur Frans Timmermans, vice-président de la Commission européenne, et ses "attaques" supposées contre la Hongrie et la Pologne. Rien sur l'European Council of Foreign Relations, censé être "le think-tank de George Soros" (ce qui est un mensonge). Rien sur SOS Méditerranée et l'immigration.
En réalité, Bellamy, dans cette intervention, s'est contenté de réclamer la démission du Premier ministre maltais, à la suite de l'assassinat de la journaliste Daphne Caruana Galizia. Dans le but de garantir "l'État de droit, l'avenir de la liberté et l'avenir de la liberté de la presse".
Nous avons ici un procédé classique de la désinformation : Patrick Edery, parfait inconnu doté d'une crédibilité exactement égale à zéro, détourne frauduleusement la notoriété de François-Xavier Bellamy en lui attribuant des propos qu'il n'a jamais tenus, pour tenter de donner du crédit à un texte de son cru qui n'est nullement un article factuel, mais un pamphlet politicien largement contestable, et comprenant un certain nombre de mensonges.
Seulement voilà : Bellamy, député français au Parlement européen faisant partie du groupe démocrate-chrétien, est un "gentil", quelqu'un de "notre" camp (je veux dire du camp auquel s'adresse le média propagandiste Boulevard Voltaire). Le camp, en gros, rouge-brun, populiste, souverainiste -- aucune de ces appellations n'étant véritablement appropriée, mais on voit bien ce que je veux dire.
Par conséquent, il suffit de citer son nom pour que des naïfs se croyant très malins aient cru lever un lièvre. Qui n'est en réalité qu'un bobard.
Car qui est Patrick Edery ? En quoi son opinion sur l'Europe, la Hongrie, le journal Le Monde ou George Soros a-t-elle une crédibilité particulière ? Pourquoi devrions-nous, sans examen supplémentaire, croire à ses assertions péremptoires, et en tous cas diffamatoires ?
Sa signature sur Boulevard Voltaire indique : "Éditorialiste à Tygodnik Solidarnosc-portal Tysol". Tiens donc ! comme c'est curieux... Ce n'est pas très polonais, comme nom, Patrick Edery.
Sur Tysol, un site d'information de Solidarnosc, il est décrit comme "un blogueur et publiciste dans des médias français, qui collabore avec Tysol". Mmmmoui... donc en France, il se présente comme un expert reconnu en Pologne, et en Pologne, il se présente comme un expert reconnu en France. Tandis qu'on cherchera en vain "les médias français" auxquels il "collabore". Et que Tysol, où il n'est nullement "éditorialiste", le qualifie très modestement et avant tout de "blogueur". Voilà qui laisse supposer un rapport assez élastique de ce monsieur avec la vérité...
Tout l'intérêt de se réclamer de Solidarnosc, c'est que ce sont des "gentils". Des gentils double-plus bons : ce sont des syndicalistes, donc des prolétaires (aussitôt s'élève un délicieux fumet de merguez-gilets jaunes), et ils ont lutté contre les communistes soviétiques -- donc ils sont insoupçonnables.
Edery affirme aussi être éditorialiste à Tygodnik, un hebdomadaire polonais catholique (bien que je n'aie pas réussi à trouver son nom sur le site de ce journal).
A ce stade, on a un peu ventilé le rideau de fumée : Patrick Edery appartient au lobby catholique que j'appellerai une fois de plus rouge-brun, faute de mieux. Catholique de drouache, si vous voulez. Des gens qui se prétendent fortement ancrés à droite, mais qui propulsent une idéologie nettement de gauche : la "doctrine sociale de l'Église", qui est évidemment la doctrine socialiste de l'Église. Pour ne pas dire la doctrine de l'Église socialiste. La tendance Bernanos, quoi.
Et donc, Edery, et Boulevard Voltaire avec lui, nous ressortent pour la millième fois l'explication du monde par George Soros. Explication évidemment antisémite lorsqu'elle est à ce point obsessionnelle et dépourvue de nuances -- et merci de ne pas m'objecter qu'Israël a fait de George Soros son ennemi, ni que la Hongrie (à la pointe de la propagande anti-Soros) est l'un des pays où les Juifs sont le plus en sécurité : ces deux points sont exacts, mais cela n'empêche pas l'antisémitisme évident de la campagne en question.
Parmi les sottises répandues par Patrick Edery, on notera cette condamnation du progressisme, tirée d'une interview donnée à Tysol : "Le progressisme, par opposition au conservatisme, est la volonté d'imposer le progrès social par des réformes ou par la violence".
Bien sûr. La violence et les réformes, c'est pareil.
Dans la même interview, il prétend que l'une des principales revendications des Gilets jaunes consistait à "réclamer un débat national sur l'immigration", et que c'est à ce moment-là que "le mouvement a commencé à être systématiquement dénigré par les médias et les politiciens".
Mensonge éhonté. S'il y a une revendication qui n'a jamais été émise par les Gilets jaunes, c'est bien celle d'un débat national sur (sous-entendu : contre) l'immigration. Les seules et rares revendications sur ce thème ont été en faveur de l'immigration.
Autre mensonge éhonté, qu'il n'aurait jamais pu proférer en France sans susciter des éclats de rire : "La plupart des Gilets jaunes sont des conservateurs". C'est exact s'il s'agit par là de dire qu'ils souhaitent à tout prix conserver le socialisme enragé qui règne en France, mais l'expression est évidemment malhonnête dans la mesure où il oppose ce "conservatisme" au "progressisme".
Quant à qualifier de conservateurs des gens qui se sont acharnés à détruire le patrimoine national aux Tuileries, à saccager les magasins et à incendier les péages d'autoroutes, il faudrait voir à ne pas exagérément se moquer du monde.
Le portrait commence à se dessiner : celui d'un homme qui saute constamment de part et d'autre de la frontière, pour raconter ici des bobards sur ce qui se passe là-bas.
Mais surtout, qui est Patrick Edery ? C'est (du moins à l'en croire) un homme d'affaires. Ce n'est nullement un spécialiste de politique étrangère, un universitaire ayant consacré sa vie à l'étude de la diplomatie européenne, un journaliste ayant vécu et travaillé en Pologne, un auteur de livres faisant autorité sur l'Europe centrale.
Il dirige (ou co-dirige) cinq cabinets de conseil et de recrutement, tous situés à la même adresse à Paris, qui aident les entreprises à s'implanter à l'étranger. Et particulièrement en Pologne.
De son côté, Le Figaro, où il a publié une tribune, qualifie son entreprise principale de "cabinet de conseil originaire d'Europe centrale". Et Le Salon Beige, qui le cite de façon élogieuse, affirmait en 2017 qu'il vivait depuis vingt ans en Pologne.
C'est le même Patrick Edery qui, sur Boulevard Voltaire, dit pis que pendre du "milliardaire George Soros", et qui, dans sa vie professionnelle, se vante "d'accompagner les dirigeants et entrepreneurs dans leurs projets capitalistiques et financiers, pour les cessions, adossements, LBO", etc.
On me pardonnera donc de prendre avec un léger grain de sel ses grandes analyses morales et politiques sur l'Union européenne, et son christianisme ouvriériste. Edery est un lobbyiste, voilà tout : quelqu'un qui fait du business, et qui, dans ce but, tente de se forger une image en multipliant les casquettes d'expert soi-disant indépendant, quitte à prendre beaucoup de libertés avec la vérité.
Un profil, au passage, assez courant chez les personnalités "populistes", dont les convictions politiques extrêmes, étayées sur des faits singulièrement branlants, coïncident souvent, curieusement, avec des intérêts économiques assez plantureux et très immédiats.
Concernant le torchon de Patrick Edery sur Boulevard Voltaire, on relèvera les mensonges suivants, en sus de ceux déjà évoqués :
1. "Bruxelles a toujours soutenu Soros et ses ONG", affirmation aussi vague que dépourvue de la moindre tentative de démonstration appuyée sur des faits. Et au demeurant, en quoi serait-il mal de "soutenir Soros et ses ONG" ? Edery ne se donne pas la peine de le préciser. C'est mal, cassez-moi pas les pieds avec ça.
2. "George Soros a fait fortune en jouant sur l'instabilité des États et en provoquant la dévaluation de leurs monnaies". C'est évidemment faux. A partir du coup célèbre de Soros contre la livre anglaise, l'auteur généralise de façon aussi abusive que diffamatoire. Soros a gagné un milliard de dollars dans cette affaire. Sa fortune est de 25 milliards.
Au demeurant, les populistes nous expliquent qu'il faudrait revenir au franc français et le dévaluer, ce qui nous rendrait riches du jour au lendemain. Ils devraient donc baiser les pieds à George Soros, qui a conduit l'Angleterre à dévaluer sa monnaie.
3. "En France, personne ne parle l’European Council on Foreign Relations". C'est la célèbre complainte "personne ne parle [du truc qui m'intéresse moi]". C'est faux ici, comme dans la plupart des cas. Dans la bouche des propagandistes, cela signifie "on n'en parle pas dix heures par jour sur les grandes chaînes de télévision". Et en effet.
Le Conseil européen des relations internationales est un excellent think tank, qui produit des analyses de haut niveau. (Patrick Edery utilise l'appellation anglaise, pour accréditer son bobard du "think tank de Soros". C'est américain, donc c'est satanique.) Ces analyses intéressent peu les fumeurs de clopes, les conducteurs de diesel et les obsédés du compteur Linky. Lesquels ont un peu de mal, en dehors des fesses de Kim Kardashian et des pulsions érotiques de Macron (réelles ou supposées).
La relation des travaux du Conseil européen des relations internationales, comme celle de la plupart des think tanks, est donc réservé à des endroits sérieux, que ne fréquentent pas les désinformateurs de Boulevard Voltaire. Cela n'empêche nullement qu'on en parle.
4. Le fait que des politiciens et des journalistes français fassent partie du Conseil européen des relations internationales "donne le tournis", comprenez : c'est un scandâââle, la preuve de l'abominable complot, etc.
C'est, au contraire, parfaitement normal et souhaitable. Il s'agit d'un think tank européen. C'est s'il ne comprenait pas des politiciens et des grands journalistes français qu'il conviendrait de s'inquiéter.
Évidemment, le tripotage de Patrick Edery relève de la pétition de principe habituelle : le Conseil européen des relations internationales est par définition une officine satanique, donc si l'on y retrouve des noms français connus, c'est bien la preuve que, etc.
De même que Soros est par définition le diable, donc quiconque le touche de près ou de loin est bien la preuve que. Ainsi que l'avait écrit le libéral dévoyé Charles Gave, dans un texte stupéfiant, où il accusait explicitement George Soros d'être "le Malin" et de représenter "le MAL", en majuscules, avant de s'indigner bien fort qu'on l'accuse, lui, à juste titre, d'antisémitisme.
5. George Soros est un abominable méchant d'où vient tout le mal dans le monde. Ce n'est pas parce que vous le lisez partout que c'est vrai. En fait, George Soros est un bienfaiteur de l'humanité. Et en particulier de la Russie, et de l'Europe de l'Est.
George Soros, grâce à son excellente Open Society Foundation (et à d'autres initiatives), a eu un rôle majeur dans la libération de l'Europe et de la Russie du joug communiste, à laquelle il a consacré des sommes énormes. Il a, encore aujourd'hui, un rôle majeur, et digne d'éloges, dans le combat pour la libération des Russes du joug poutiniste.
Et de façon générale, dans le combat pour la liberté, les droits de l'homme et la démocratie à travers le monde.
Qui sont de bonnes choses, il devient, hélas ! nécessaire de le rappeler, face au barrage de propagande ininterrompue dans le sens contraire.
Cela suffit à expliquer la campagne de diffamation massive à son encontre, organisée par les réseaux de désinformation habituels centrés à Moscou et à Washington.
Par ailleurs, George Soros a hélas un rôle funeste, par sa propagande en faveur de l'immigration massive en Occident, qu'il soutient aussi grâce à un financement très important.
Aucun honnête homme ne peut manquer de relever ces deux aspects de l'action de George Soros. Les sectaires de tout poil haïssent les nuances du réel. C'est pourquoi ils coupent Soros en deux, puis gonflent la part restante en dehors de toute proportion.
Si Soros disparaissait demain, et sa fondation avec lui, l'immigration de masse en France se poursuivrait. Ses causes sont multiples, et certainement antérieures à l'action de George Soros sur ce terrain.
6. Enfin, le tract d'Edery fait un lien entre la corruption de l'État maltais, qui fait peu de doutes, et George Soros, ce qui relève de la fantaisie la plus complète. Là non plus, il ne se donne même pas la peine de fournir le moindre fait à l'appui de ses allégations. Mais cela lui permet d'attiser l'angoisse des foules, en en faisant une preuve de "la collusion de certains progressistes en Europe".
Un travail méprisable et une mauvaise action, en somme.
Une fois de plus, vous l'aurez remarqué, la loi de Brandolini se confirme.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 23 décembre 2019 à 20:53
@ Claude Luçon 23 décembre 2019 09:2O
"Un remède anti-Mélenchon ou Zemmour"
Vous vous égarez Claude, Zemmour n'a jamais fait de comparaison entre notre époque et les années trente. Au contraire c'est toujours ce que ses adversaires disent de lui et de ses propos : "un retour aux années sombres" !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 23 décembre 2019 à 13:21
Billet qui m'étonne un peu venant de vous. Si les talents manoeuvriers du ministre sont réels, son amoralité semble l'être tout autant. Pourquoi vouloir aller plus haut si l'on ne sait pas pourquoi ?
Concernant ses talents de ministre, je suis aussi plutôt dubitatif au vu de l'évolution des comptes publics. Mais un bon chargé de communication peut suffire à une époque où plus personne ne commente réellement dans la presse les statistiques économiques.
Bref, je serais bien en peine de trouver un début de commencement de philosophie ou même de programme de gouvernement à ce sympathique ministre et je suis assez peiné de voir que l'avocat général Bilger élève l'absence de convictions et l'opportunisme au rang de beaux-arts. Pourquoi s'intéresser à suivre les idées d'hommes politiques qui n'en ont pas et qui peuvent vous planter là à tout moment ? La lecture de la biographie d'André Tardieu par Maxime Tandonnet permet de mesurer en creux l'incroyable détérioration des moeurs politiques.
Rédigé par : bb | 23 décembre 2019 à 11:31
@ Claude Luçon | 23 décembre 2019 à 09:55
Evoquant Marcel Gauchet, vous indiquez en conclusion de votre propos :
"On aimerait le revoir plus souvent, un remède anti-Mélenchon ou Zemmour !"
Je suis en accord avec vous et les autres intervenants concernant cette personnalité rare.
Mais, à votre très courte liste j'aimerais ajouter également la suppression ou la diminution d'heures d'antenne d'un purgatif nommé Gilles Le Gendre qui, à la différence de Zemmour qui n'officie que sur une chaîne et que regarde qui veut, se développe façon métastases sur l'ensemble du panel des chaînes d'infos !!
Ses prêchi-prêcha pro-Macron, façon aumônier des scouts (de France ou d'ailleurs) sont, comme qui dirait, rasoirs (1)
:-)
(1) Dans un récent billet, PB évoque l'enfance... nous sommes en partie ce que l'enfance a fait de nous et Gilles Le Gendre a fréquenté dans sa jeunesse l'Institution catholique Sainte-Croix de Neuilly.
Rédigé par : Pierre Blanchard | 23 décembre 2019 à 11:02
@ Patrice Charoulet 22 décembre 2019 20:07
@ boureau | 22 décembre 2019 à 21:59
J'ai aussi suivi cette interview.
Quel plaisir d'entendre enfin tant de sagesse, de bon sens et la simple réalité.
Bien sûr qu'il n'y a rien de commun entre ce que nous vivons aujourd'hui et les années trente, seuls quelques fossiles comme moi qui se souviennent toujours des disputes de nos aînés lors du déjeuner du dimanche, la seule source d'informations alors.
On aimerait le revoir plus souvent, un remède anti-Mélenchon ou Zemmour !
Cordialement
Rédigé par : Claude Luçon | 23 décembre 2019 à 09:55
@ Patrice Charoulet 22 décembre 2019 20:07
Marcel Gauchet : "On est plutôt dans l'ingouvernabilité, la décomposition".
J'ai suivi, comme vous, cette interview.
Marcel Gauchet a été très clair (comme d'habitude) : la période troublée actuelle n'a rien à voir avec celle des années trente. En parlant des événements de l'année qui vient de s'écouler et de l'esprit du temps.
Son explication sur la différence de situation vient, selon lui, de la militarisation dans les années trente des partis politiques. Alors que le mouvement Gilets jaunes refuse toute organisation.
Une analyse intéressante que la gauche ne peut supporter ! A suivre.
Vous avez dû avoir autrefois des échanges intéressants Patrice Charoulet, car Marcel Gauchet est un esprit honnête et élevé.
Cordialement
Rédigé par : boureau | 22 décembre 2019 à 21:59
@ Achille 14h15
Excessif, je ne crois pas ; depuis Chirac II inclus, chaque élection présidentielle met en place un lauréat plus mauvais que son prédécesseur !
Des ministres de bon niveau ?
Blanquer et Le Drian au bénéfice du doute et parce que leurs prédécesseurs immédiats étaient nuls de chez nul ce qui leur donne un avantage comparatif.
Darmanin est un Rastignac de second ordre, il a fallu adjoindre un tuteur à Castaner pour éviter les catastrophes, et Schiappa n'est qu'une péronnelle sans cervelle, l'amour vous aveugle ; en tout état de cause, ça ne fait pas un gros score sur l'ensemble du gouvernement.
Quant aux députés recrutés sur Internet, vous avez raison de faire silence sur leur néant.
Macron, imbu de sa personne, a sciemment choisi des abrutis et des flagorneurs pour qu'ils ne lui fassent pas d'ombre, la contrepartie est que le gouvernement rate à peu près tout ce qu'il entreprend.
Ce serait risible si l'avenir de la France n'en était pas obéré !
P.-S.: La dernière de la gourde du Mans
https://www.valeursactuelles.com/politique/viol-dans-lessonne-schiappa-riposte-par-des-formations-obligatoires-114245.
Deux ados d'origine exotique violent une femme, filment et mettent la vidéo en ligne et tout ce qu'elle trouve à dire, c'est qu'il faut des formations obligatoires pour les gendarmes et policiers.
Vous avez bien raison, c'est le mètre-étalon du ministre macronien !
Rédigé par : revnonausujai | 22 décembre 2019 à 20:24
@ Achille
"Mon pouvoir d’abstraction ne va pas jusque-là."
Mais si, mais si... Ne faites pas le modeste...
Mais restons-en là, si vous le souhaitez.
Rédigé par : F68.10 | 22 décembre 2019 à 20:16
Je rentre du cinéma où je suis allée voir "Une vie cachée". Merci à Philippe Bilger de nous avoir conseillé ce magnifique film, sobre et aux très belles vues sur les Alpes autrichiennes, ce qui permet à chaque spectateur de prendre le temps de ses réflexions pendant les 3 heures que dure le film, sur cette terrible et tragique période du nazisme.
Juste une petite critique quant à la vie à la campagne en 1943 qui m'a paru plutôt celle des années 14/18 que 39/45 car, déjà à cette époque les fermiers utilisaient des outils comme la moissonneuse-lieuse plutôt que la faux pour la moisson. Mais bien évidemment ce n'est pas le sujet tellement tourné vers le courage sans faille d'un homme, bien seul entre les soumis et les convaincus.
Comment les élites de l'époque, cultivées et intelligentes, ont-elles pu être abusées à ce point par un fou obsessionnel ? Qu'elles se soient trompées au départ, soit, mais après ? C'était peut-être plus simple que cela : leur ascension sociale et leur carrière. Certains l'ayant même tranquillement menée en RDA, après 45.
C'est donc cette belle histoire, triste mais tellement rafraîchissante qui nous est retracée.
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Gérald Darmanin dont vous dites M. Bilger :
"Je veux bien croire que ce vif-argent, ce cynique souriant et s'affichant tel, ce chanceux de la retenue à la source, cette anguille subtile et pugnace dont la colonne vertébrale fixe est d'aller le plus haut possible, ce talent exploité mais pas encore assez, ne jetant personne mais s'assurant tout le monde, lucide dans ses jugements, certain de faire mieux que ceux qui l'entourent, à sa place mais impatient de monter…."
Je ne retiendrai que "l'anguille subtile", prête à tous les reniements pour se faire une très belle place au soleil, comme une revanche sur son enfance modeste. Heureusement nous ne vivons pas dans une période troublée ni dans une dictature. Donc rien à craindre de lui, sauf éventuellement quelques petites taxes nouvelles.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 22 décembre 2019 à 20:10
Marcel Gauchet
Je suis inconnu, et je vais le rester Vers 1967, j'ai rencontré Marcel Gauchet, à l'Université de Caen. Il était étudiant en sociologie et suivait les cours du célèbre Claude Lefort. Moi, j'étais en lettres et suivais, en plus et pour le plaisir, les cours du philosophe Alexis Philonenko. Nous devisions assez souvent en buvant des bières le soir au café « La Lorraine ». Je ne l'ai pas revu. Je suis devenu simple prof dans le secondaire. Il a écrit plusieurs essais de bon niveau, et il dirige depuis des lustres la prestigieuse revue « Le Débat ».
Ce soir, par hasard, je l'entends parler sur LCI à François Lenglet. Tout ce que dit Gauchet me semble juste. Je ne résumerai pas tout ce qu'il a dit. Je veux simplement approuver l'une de ses idées, qui est de contester complètement ceux qui évoquent les années trente pour parler de certains événements actuels. Que dit Gauchet ? « C'est un fantasme qui repose sur une ignorance historique. » Ce qui les caractérisait, dit-il, c'était dans divers pays « la militarisation » de divers partis. De nos jours, rien de tout cela. « On est aux antipodes ». On est plutôt dans « l'ingouvernabilité, la décomposition. » Je partage son analyse.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 22 décembre 2019 à 20:07
On notera que l'intéressé est plus prolixe pour commenter, critiquer le comportement des Français, que lorsqu'il est mis en cause pour harcèlement sexuel par des femmes venues solliciter son intervention pour l'attribution d'un logement...
Rédigé par : GERARD R. | 22 décembre 2019 à 18:35
Bonsoir monsieur Bilger,
Vous écrivez d'entrée : "Il y a les ambitieux. Il y a les intelligents. Il y a les efficaces. La réunion des trois donne Gérald Darmanin."
Diantre, bougre, ventre-saint-gris, les bras m'en tombent.
Le seul jugement que je puisse porter sur Gérald Darmanin concerne son médecin traitant : c'est forcément un proctologue.
Rédigé par : Philippe Dubois | 22 décembre 2019 à 18:23
@ F68.10 | 22 décembre 2019 à 16:50
« La question que je vous posais est celle de savoir quand une personne mérite, dans l'abstrait, pour simplifier, une balle dans la tête. »
Je crains que votre question ne soit un peu trop absconse pou moi. Mon pouvoir d’abstraction ne va pas jusque-là.
Demandez voir à Noblejoué. Il a peut-être son avis là-dessus.
Rédigé par : Achille | 22 décembre 2019 à 17:54
@ Achille
"Étant contre la peine de mort, je vous dirai sans hésiter « jamais ». En particulier quand il s’agit de l’effacement de données d’un téléphone portable."
J'ai aussi tendance à être fortement contre la peine de mort. Je souhaite simplement vous signaler que le débat sur la peine de mort est d'une nature différente: le débat sur la peine de mort porte sur la pertinence de confier aux dépositaires de l'autorité, en l'occurrence judiciaire, la responsabilité de mettre fin à une vie sur la base d'un jugement juridique. Il y a de multiples faiblesses des autorités que cela met en jeu, et qui à elles seules, me permettent de prendre position contre la peine de mort.
La question que je vous posais est celle de savoir quand une personne mérite, dans l'abstrait, pour simplifier, une balle dans la tête.
La question de la responsabilité morale personnelle de commettre un tel acte, même indépendamment du cadre juridique, reste complexe: de mon point de vue, une personne peut bel et bien mériter une balle dans la tête sans qu'il soit pour autant raisonnable pour une autre personne de prendre la décision de loger ladite balle.
Parce que la réalité n'est pas simple. Et parce que les actes ont des conséquences, pas seulement pour soi, mais aussi pour les autres.
Rédigé par : F68.10 | 22 décembre 2019 à 16:50
@ Isabelle
Heureux de vous voir vous aussi parler de mafias.
C'est pourquoi cette mafia dont Macron n'est qu'un pion, concocte une loi anti-Boulevard Voltaire aux termes de laquelle les entreprises devront déclarer les sites dans lesquels elle font de la publicité, de manière à ce que les "associations" puissent dénoncer celles qui aident les "propagateurs de haine".
Ceux qui dénoncent les mafias sont des propagateurs de haine, pour ne pas dire des fascistes ! Vive Macron.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 décembre 2019 à 16:31
@ F68.10 | 22 décembre 2019 à 15:48
« Si votre appréciation est "jamais", je pense que nous aurons quelques points de philosophie morale à revisiter. »
Étant contre la peine de mort, je vous dirai sans hésiter « jamais ». En particulier quand il s’agit de l’effacement de données d’un téléphone portable.
Mais si vous vous lancez dans un débat sur la peine de mort sur ce blog, je crains que nous y passions les fêtes de fin d'année.
En cette période de "trêve des confiseurs", il vaut mieux passer à des choses plus légères.
Rédigé par : Achille | 22 décembre 2019 à 16:10
@ Achille
"Je ne suis absolument pas au courant de cette affaire, mais je ne pense pas que le fait d’effacer des données d’un téléphone portable, fussent-elles compromettantes, mérite une balle dans la tête."
Mon assertion était de portée générale. Bien sûr, les détails de l'affaire, que je ne connais que peu, peuvent changer mon appréciation.
Je prends acte de notre différence d'appréciation, de portée générale. Cela étant, j'ai juste une question pour vous: dans quelles circonstances est-il justifié de prétendre que tel ou tel mérite une balle dans la tête ? Jamais ?
Si votre appréciation est "jamais", je pense que nous aurons quelques points de philosophie morale à revisiter.
Si votre appréciation n'est pas "jamais", alors vous nous exposerez probablement les règles générales qui guident l'élaboration de votre appréciation sur la question.
Nous pourrons alors discuter de la manière dont ces règles générales s'appliquent à ce cas particulier.
Rédigé par : F68.10 | 22 décembre 2019 à 15:48
@ Denis Monod-Broca
@ Exilé
Il faut suivre le cours. Lorsque je parlais ici "d'andouilles", c'était des gens du Nord. Le terme venant d'Oïl.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 décembre 2019 à 15:42
@ Sophie | 22 décembre 2019 à 13:43
"Dans ma culture africaine on mange avec les doigts". (Sibeth Ndiaye)
Un peu moins de dextérité digitale siérait mieux à son physique !
Mais dans la culture africaine, pour poursuivre sa comparaison, certaines rondeurs sont signes de richesse et de bonheur.
Rédigé par : Tipaza | 22 décembre 2019 à 14:49
Vous aimez les paniers de crabes (de Rugy préfère les homards), en voici d'autres.
Les mafieux à l'œuvre :
Ce discours de Bellamy qui en dit long sur Macron, Soros, Malte, la Pologne et la Hongrie.
https://www.bvoltaire.fr/ce-discours-de-bellamy-qui-en-dit-long-sur-macron-soros-malte-la-pologne-et-la-hongrie/
Rédigé par : Isabelle | 22 décembre 2019 à 14:21
@ Xavier NEBOUT
« il en a marre d'être dirigé par les andouilles. »
S'il n'y a que cela pour vous consoler, c'est guère mieux avec des cornichons...
Rédigé par : Exilé | 22 décembre 2019 à 14:21
@ revnonausujai | 22 décembre 2019 à 11:37
« Eh ben, Achille, c'est l'arrêt de mort (politique) des ministres et députés LREM que vous demandez ; un coup de blues ? »
Je vous trouve bien excessif. Il y a de bons ministres de LREM : Blanquer, Le Drian, sans oublier Darmanin. J’y ajouterai Marlène Schiappa, même si parfois elle en fait un peu trop et Castaner qui sait assurer l’ordre et la sécurité des citoyens n’en déplaise à l’opposition qui ne cesse de le critiquer. Le Premier ministre est très bien aussi.
Globalement je dirais que le niveau de l’équipe en place n’est pas pire que celui que l’on a connu sous les mandats de Sarkozy et de Hollande, voire de Chirac.
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@ F68.10 | 22 décembre 2019 à 12:37
« Ce type de comportement qui consiste à effacer des données compromettantes est absolument inqualifiable. Les gens qui ont fait cela méritent une balle dans la tête. »
Je ne suis absolument pas au courant de cette affaire, mais je ne pense pas que le fait d’effacer des données d’un téléphone portable, fussent-elles compromettantes, mérite une balle dans la tête.
Il est rare que l’on conserve des données sensibles sur un téléphone portable. Cela est très imprudent car ce petit objet peut s’égarer ou pire se faire voler, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer.
Il existe forcément des sauvegardes de ces données. Si toutefois des SMS ou mails sont vraiment très compromettants, ils sont de toute façon effacés dans l’heure qui suit.
Rédigé par : Achille | 22 décembre 2019 à 14:15
Celui-là, affublez-le d'un bicorne (vintage), arrachez sa cravate et attifez-le d'un pourpoint à épaulettes dorées (vintage) puis flanquez-le à califourchon sur un canasson dûment harnaché : ne trouvez-vous pas quelque ressemblance avec cet autre ambitieux-intelligent-efficace hérault de notre glorieux patrimoine ? Mais si, regardez bien, la direction du regard déterminé et dirigé vers le lointain de celui qui veut monter encore plus haut !
Encore heureux que l'Empire n'existe plus qu'au cinéma, au musée ou à la bibliothèque... Vive la France, vive la République et que le meilleur gagne !
Rédigé par : Finette | 22 décembre 2019 à 14:08
"De méprisables méprisants" M. Onfray
"L’une des dernières humiliations de sa bande est due à Gérald Darmanin. Dans Paris Match, le ministre des Comptes publics dit ceci de Macron: "Il manque sans doute autour de lui des personnes qui parlent à la France populaire, des gens qui boivent de la bière et mangent avec les doigts. Il manque sans doute un Borloo à Emmanuel Macron." Cette saillie est proprement sidérante !
Cette obscénité fit dire à l’inénarrable meuf pas dead, Sibeth Ndiaye, porte-parole du gouvernement (on a les représentants qu’on peut): "J’aime beaucoup la bière." Puis ceci: "Dans ma culture africaine on mange avec les doigts". Autrement dit: tout va bien, rien à signaler, rentrez vous coucher bonnes gens. La porteuse de la parole du chef de l’Etat a donc dans la foulée appelé son chauffeur qui, avec force gyrophare, afin de doubler les crétins prisonniers des bouchons, lui a permis de rentrer chez elle, s’affaler sur son canapé, se décapsuler une Kronenbourg et manger sa soupe avec les doigts…" M. Onfray
Rien à rajouter, tout est bien expliqué.
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/de-meprisables-meprisants
Rédigé par : Sophie | 22 décembre 2019 à 13:43
@ Xavier NEBOUT
Oui, oui, andouilles ou abrutis, nous le sommes tous à des degrés divers et la démocratie repose sur nos votes. Il y a là quelque chose comme une vérité aussi difficile à admettre que fondamentale.
Mais, autre vérité : se ranger soi-même dans les andouilles et abrutis est une chose, ranger autrui parmi les andouilles et abrutis en est une autre. Celle-là se justifie, celle-ci est la source de tous les maux.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 22 décembre 2019 à 13:01
@ Achille
"Je suis entièrement d’accord avec vous. Mais en politique ces petits tacles pas très élégants sont devenus tellement courants qu’ils font partie des règles du jeu."
Certes.
Il n'est toutefois pas contradictoire de simultanément juger le jeu politique avec la dose de cynisme qui convient face à ce constat, tout en réclamant avec insistance la sortie de piste des fautifs.
En parlant de sortie de piste...
https://www.lemonde.fr/international/article/2019/12/22/mysterieuse-suppression-des-donnees-de-l-ancien-portable-d-ursula-von-der-leyen_6023766_3210.html
Ce type de comportement qui consiste à effacer des données compromettantes est absolument inqualifiable. Les gens qui ont fait cela méritent une balle dans la tête.
C'est avec un langage ferme, clair et précis, au risque d'être excessif, que nous devons nous permettre aussi bas soit-on dans l'échelle sociale, qu'il importe que nous réclamions le respect des règles du jeu.
Rédigé par : F68.10 | 22 décembre 2019 à 12:37
La photo de Darmanin !
Je trouve à ce Darmanin l'air roublard des politiciens de la IIIe République, et Dieu sait que je n'en pense pas du bien de ces gens-là.
Il ne lui manque qu'une certaine rondeur, en vigueur à l'époque, pour que la ressemblance soit parfaite.
Mais la soupe est bonne avec Macron, et les repas à 200 € rattraperont vite ce petit défaut, dû seulement à son âge.
Ces politiciens nous ont conduits à la défaite de 1940, et à l'invasion par les Allemands.
Les nouveaux à leur image, nous conduiront à des désastres équivalents. Simplement l'invasion viendra du Sud et non plus de l'Est.
Certains diront que je suis obsédé par les photos, ce n'est pas faux.
C'est que, voyez-vous, un texte oblige à subir les fantasmes de l'auteur, alors que l'on projette ses propres fantasmes sur une photo.
C'est plus simple et plus facile.
Une sorte de test de Rorschach si l'on veut, dont tout le monde admet l'inefficacité du diagnostic.
Je le précise au cas où certains voudraient me diagnostiquer.
Rédigé par : Tipaza | 22 décembre 2019 à 11:44
"Mais le pire est quand même la malhonnêteté qui permet de masquer son incompétence et là, il me semble qu’il y a du ménage à faire dans le petit monde feutré de la politique."
Rédigé par : Achille | 22 décembre 2019 à 11:19
Eh ben, Achille, c'est l'arrêt de mort (politique) des ministres et députés LREM que vous demandez ; un coup de blues ?
"La plus grande des immoralités est de faire un métier qu'on ne sait pas" N.B.1769-1821
Rédigé par : revnonausujai | 22 décembre 2019 à 11:37
@ Michel Deluré | 22 décembre 2019 à 10:16
« Certes, il est parfaitement possible d'être efficace sans éthique mais il il est, vous en conviendrez, toujours préférable, et cela n'est pas impossible, d'être efficace tout en respectant une certaine éthique. »
Je suis entièrement d’accord avec vous. Mais en politique ces petits tacles pas très élégants sont devenus tellement courants qu’ils font partie des règles du jeu.
Ceux qui me révulsent le plus ce sont les malhonnêtes qui se parent de toutes les vertus et qui lorsque qu’ils se font prendre les doigts dans le bocal de cornichons expliquent que c’est une étourderie.
La compétence n’empêche, hélas, pas la malhonnêteté, ainsi que nous avons pu le constater avec le « monsieur retraite » qui a dû démissionner avant de présenter son projet.
Mais le pire est quand même la malhonnêteté qui permet de masquer son incompétence et là, il me semble qu’il y a du ménage à faire dans le petit monde feutré de la politique.
Rédigé par : Achille | 22 décembre 2019 à 11:19
@ jack
« Mais, dans le Nord, un Darmanin serait aussi utile pour faire reculer le populisme RN. Xavier Bertrand ne peut rester seul à la tâche. »
Il faut savoir ce que l'on veut.
Si le « populisme » croît dans le Nord, c'est aussi en réaction à des gens comme MM. Bertrand et Darmanin, qui ont trahi leurs électeurs.
Mais au fait, qu'est-ce que le « populisme » et pourquoi serait-ce forcément une mauvaise chose ?
Rédigé par : Exilé | 22 décembre 2019 à 11:08
@ Denis Monod-Broca
Sauf à limiter le droit de vote aux hommes de plus de cinquante ans et ayant eu une expérience mystique, tel qu'il se pratiquait et se pratique encore dans les peuples encore civilisés, la démocratie repose sur le vote des abrutis.
Platon ne vous aurait pas dit autre chose.
Pour ceux des pays d'Oc, les gens de pays d'Oïl sont les "andouilles". Et moi, je suis bien du Sud. Nebout, c'est "neveu" en occitan, et il en a marre d'être dirigé par les andouilles.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 décembre 2019 à 11:05
La majesté de la haute sature, la droiture de l'homme d'honneur, la profondeur du regard d'un mystique, et le sourire d'un père.
Bref, P. Bilger n'a pas pu se tromper en voyant en G. Darmanin l'aristocrate dans l'âme digne de gouverner la France.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 22 décembre 2019 à 10:23
@ Achille 21/12 18:24
Ce n'est pas le fait « d'être venu de la droite pour rejoindre Macron » qui peut en lui-même être critiquable, mais bien d'avoir antérieurement à ce ralliement porté des jugements peu amènes, voire virulents, sur celui que l'on rejoint finalement qui est condamnable.
Il y a là, sans que cela remette en cause les qualités que l'intéressé peut présenter par ailleurs, une attitude purement opportuniste qui interpelle, bien loin me semble-t-il d'une évolution réfléchie de sa pensée sur la manière de mieux servir son pays.
Le ralliement n'a rien qui offusque, c'est la sincérité de celui-ci qui pose problème et qui soulève par conséquent des interrogations justifiées sur l'homme.
Je pense que ce n'est point parce que cette pratique est courante en politique, et pas seulement en politique !, qu'il convient pour autant de s'en accommoder.
Certes, il est parfaitement possible d'être efficace sans éthique mais il il est, vous en conviendrez, toujours préférable, et cela n'est pas impossible, d'être efficace tout en respectant une certaine éthique.
Rédigé par : Michel Deluré | 22 décembre 2019 à 10:16
@ Wil
"Il était copain comme cochon avec les islamos du coin."
Vous auriez des références permettant de donner du poids à cette assertion ?
Rédigé par : F68.10 | 22 décembre 2019 à 09:58
N'est-ce pas Houellebecq qui avait pronostiqué un de là-bas à l'Élysée en 2022 ?
Rédigé par : Bill Noir | 22 décembre 2019 à 09:08
@ Wil
« Il n'y a que les abrutis du nord qui peuvent voter pour un escroc pareil. »
Il n’y a que les abrutis comme Wil qui peuvent écrire une phrase pareille.
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 22 décembre 2019 à 08:22
Darmanin est une pourriture sans foi ni loi comme seule la politique sait en pondre mais sans l'intelligence des grands escrocs d'autrefois comme Mitterrand et Chirac.
Quand il était maire de sa ville de ploucs du nord, enfin du nord de Paris quoi, donc "C'EST LE NOOOORD !"
https://www.youtube.com/watch?v=tiBUIXCKQGw
...je ne sais plus laquelle il y en a tellement, Tourcoing je crois, il a financé le développement de l'islamisme pour être élu et réélu.
Il était copain comme cochon avec les islamos du coin.
D'ailleurs, je ne doute pas que lorsqu'il ne sera plus ministre il fera comme la "mafieux de Lyon", il n'aura qu'à dire qu'il revient pour que le maire démissionne et que tous les culs-terreux votent pour lui les larmes aux yeux de le revoir et qu'un de ses premiers gestes sera d'aller serrer la pogne de l'imam du coin. Ben tiens !
Comme quoi la populace, qu'elle soit de Paris ou de province, est une plaie pour la politique mais il faut bien faire avec.
C'est Sisyphe quoi.
Bref, Darmanin quand il était à Paris, clamait haut et fort dans la médiacratie qu'il était de la "droite dure" (oxymore), du genre "Ouais, il faut limiter l'immigration, l'islam ! Si je vous le dis ! Je suis un dur moi ! Un vrai,un tatoué !" etc.
Tout en disant évidemment, "le FN nous n'avons rien à voir ! Ce sont des fascistes".
Ce type n'a aucune conviction, bon, ça pour faire de la politique c'est plutôt un avantage malheureusement, mais c'est tellement flagrant chez lui qu'il ne sera jamais plus que ministre à rien faire tellement c'est gros.
Il n'y a que les abrutis du nord qui peuvent voter pour un escroc pareil.
Rédigé par : Wil | 21 décembre 2019 à 23:51
Peut-être pense-t-il à l'Élysée en se rasant. Il faut être gonflé pour vouloir devenir président et croire qu'on est fait pour ça.
Mais comme c'est décourageant de chercher déjà un rival à EM, et de n'avoir que Darmanin à considérer. Il fait partie de la même clique, ni de gauche ni de droite, prétendant réformer la France alors qu'il ne fait comme son chef que l'étatiser davantage. Le tout d'un petit air malin et avec l'expression guillerette des gens qui sont satisfaits de mener si bien leur propre carrière.
Il se dit peut-être, ou sans doute : "et pourquoi pas moi ?", mais moi, je me refuse à penser : "et pourquoi pas lui ?". On a déjà joué à ça avec EM, qui lui se trouvait à l'étroit à côté de Hollande, on ne va pas continuer ce jeu de chaises musicales avec un de ses acolytes, certes maître lui aussi dans l'art de grimper les échelons, et apparemment doué pour la com'.
L'histoire des gens qui feraient du bien au président parce qu'ils mangent avec leurs doigts, on dirait un slogan publicitaire. Du marketing. À condition bien sûr que ça se passe dans les salons de l'Élysée, dans le nouveau service en porcelaine ; pour la photo c'est mieux.
Rédigé par : Lucile | 21 décembre 2019 à 23:10
NVB le retour :
"Après son départ du gouvernement et sa défaite aux élections législatives dans le Rhône en 2017, Najat Vallaud-Belkacem s'était mise en retrait de la vie politique. Mais cette "hyperactive" s'est beaucoup investie durant cette période mêlant "le privé, l'édition, la réflexion intellectuelle et l'engagement dans des ONG", selon son mari, le député socialiste Boris Vallaud. L'ex-ministre, qui avait un temps été pressentie pour être candidate à la direction du PS, s'était rendue fin août dernier à l'université d'été du PS, à La Rochelle, même si elle n'avait pas pris la parole en public. "
Bon, mais quand on a dit cela, on fait quoi ?
Du vent, de l'air, de la brise... Mille métiers, mille misères comme dirait mon voisin, n'est pas "Darmalin" qui veut - c'est du Palmipède je crois.
"La réflexion intellectuelle" de la part de celle qui "n'était pas une intellectuelle" dans le livre du capitaine de pédalo, ne devait pas être suffisante pour faire bouillir la marmite ; surtout dans ce milieu de gauche caviar habitué à la soie, aux voûtes et cimaises dorées des ministères.
Ceci dit NVB découvre que n'étant pas énarque - pas d'emploi à vie avec de confortables rentrées -, il faut produire, produire et avec des résultats, dans le privé.
Elle a surtout brassé de l'air à l'école de Ségo, quelques protections provisoires l'ont dépannée, mais trop juste en période de disette électorale et de déroute politique. La garder trop longtemps devait plomber les comptes.
Un PS moribond n'avait plus les moyens de subvenir à ses besoins, et n'a plus rien à offrir. Dépouillé par LRM, la gamelle au bout aussi pour certains. Le PS n'est plus un bon placement, il a licencié ses permanents en partie : en redressement politique, l'argent des élus est ce qui manque le plus.
Sous des titres ronflants un temps elle a fait illusion, le monde du privé est exigeant, des diplômés de son calibre se ramassent à la pelle.
L'étiquette qui pouvait faire la différence est définitivement effacée. Les métiers tels que chez IPSOS et ailleurs sont affaire de spécialistes, et eux plus que les autres comptent à la fin du mois, la concurrence est féroce, alors il faut savoir se retrousser les manches et faire rentrer les affaires.
Cela me rappelle une députée battue qui ne retrouvait pas d'emploi, elle pensait - ou faisait semblant de le croire -, que son ancien poste politique faisait peur. Elle n'avait surtout pas réalisé que pour le privé elle était en décalage complètement, son ancien salaire était celui d'un patron de PME, alors...
Rédigé par : Giuseppe | 21 décembre 2019 à 22:05
Sarah Halimi
Un tribunal vient de prendre une décision. Le criminel qui a tué Sarah Halimi n'ira pas en prison.
Si l'on ouvre son ordinateur, on est invité à lire un texte de l'avocat Régis de Castelnau, qui justifie cette décision. On peut lire ce texte, qui paraît donner des raisons solides.
https://www.vududroit.com/2019/12/affaire-sarah-halimi-le-sens-dune-decision-judiciaire/
Un autre texte donne des raisons de désapprouver cette décision judiciaire. L'auteur de ce deuxième texte n'est pas avocat, mais m'a convaincu. Son nom ? Sarah Cattan. Ce texte vaut le détour.
https://lemonde.co.il/actualites-israel/tribune-juive/sarah-halimi-quelle-que-soit-la-decision-demain-rendue-sarah-cattan/
Rédigé par : Patrice Charoulet | 21 décembre 2019 à 21:52
"Il y a les ambitieux. Il y a les intelligents. Il y a les efficaces. La réunion des trois donne Gérald Darmanin." (PB)
Très juste ce que vous écrivez. Cet homme, M. Darmanin, pourtant issu d'une famille très modeste du nord de la France, ira très loin. Je l'aime bien. Ce n'est pas un frimeur et jamais il n'a dit du mal des Français. Sa politique est plus proche des gens que celle de l'exécutif même s'il a un peu changé de comportement (plus aimable).
Rédigé par : Ellen | 21 décembre 2019 à 21:38
Darmanin... petite pointure... pâle imitateur de Sarko ... avec frimousse de suffisant et d'arriviste impatient... à la limite de l'arrogance polie.
Bref un apparatchik sans conviction mais pressé... style pas de vagues... je lèche le chef même si je l'accompagne avec la France qui va dans le mur...
Dans des ruines il y a toujours une place quand on a une posture et une présence bien calculées... la haute fonction publique soviet et intouchable s'occupe et s'occupera parfaitement de racketter les forces vives et productrices.
Il gère son manège et le filon assis sur une girouette... parfaitement dans l'ère et les méthodes des politicards français... opportunistes et carriéristes professionnels insubmersibles au train-train de sénateur qui empilent les points retraites à la Chirac, Delevoye, Juppé et tant d'autres.
Rédigé par : kacendre | 21 décembre 2019 à 20:18
@ Jack 21 décembre 2019 17:36
"Mais, dans le Nord, un Darmanin serait aussi utile pour faire reculer le populisme RN".
Vous croyez vraiment qu'avec ses petits bras, ses dîners au restaurant à 200 € et son appréciation des petites gens "qui boivent de la bière et mangent avec leurs doigts", ce fringant jeune homme va se rallier les classes populaires et moyennes du Nord ?
Vous pouvez toujours rêver !
Sans doute ignorez-vous qu'il y a bien des mois que le mot "populisme" ne fait plus peur à personne. Il faudra trouver du solide, du "lourd" comme dit Fabrice Luchini et pas de l'usé jusqu'à la corde !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 21 décembre 2019 à 18:39
Je suis surpris par les commentaires particulièrement virulents à l’encontre de Gérald Darmanin.
Que lui reproche-t-on au juste ? D’être venu de la droite pour rejoindre Macron ? La belle affaire. Il n’est pas seul dans ce cas. Il serait fastidieux de citer tous les politiques qui ont opéré une correction de trajectoire dans leurs convictions.
Tout le monde connaît la petite phrase d’Edgar Faure : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent ». EH bien lui il a su prendre le bon vent quand il s’est présenté, comme disent les régatiers.
Il aurait dit du mal du président et finalement accepté de rejoindre son équipe ?
Certes ce n’est pas très moral, mais d’une façon générale, en politique ce ne sont pas ceux qui donnent des leçons de morale qui sont les plus vertueux.
Curieusement c’est toujours lorsqu’ils sont dans l’opposition que les hommes et femmes politiques se mettent à jouer les moralisateurs, mais une fois au pouvoir on ne les entend plus.
De ce côté-là Darmanin n’est pas pire ni meilleur que les autres. Il est normal.
Le bon côté du personnage, à savoir sa compétence, sa façon de s’exprimer claire et directe, sa volonté de réussir ce qu’il entreprend, prime largement sur sa face cachée qui au demeurant ne paraît pas bien méchante.
Il est vrai que dans notre époque complètement paranoïaque, nous sommes habitués à regarder d'abord les défauts des gens en ignorant leurs bons côtés.
Peut-être serait-il temps de changer notre vision des choses...
Rédigé par : Achille | 21 décembre 2019 à 18:24
Dans l'univers feutré de Bercy, composés d'experts surdiplômés, un Darmanin revient à ce qu'ils ne soient plus hors sol. Mais bon, il y a encore du travail à faire tant la tentacule fiscale est apte à se multiplier.
Mais, dans le Nord, un Darmanin serait aussi utile pour faire reculer le populisme RN. Xavier Bertrand ne peut rester seul à la tâche.
Rédigé par : jack | 21 décembre 2019 à 17:36