Bernard Pivot, âgé de 84 ans, vient d'annoncer avec beaucoup d'élégance qu'il quittait la présidence de l'Académie Goncourt. Il prévient qu'il n'a pas l'intention ensuite de remonter sur scène (Le Figaro, Le Monde).
Par une association évidente, ce départ m'a fait songer à Apostrophes, l'émission littéraire qu'il avait créée et animée du 10 janvier 1975 au 22 juin 1990 sur Antenne 2 et qui représentait un rendez-vous médiatique irremplaçable, à 21 heures 30 (de 75 à 85) le vendredi.
Pour ma part, je ne crois pas avoir manqué un seul Apostrophes sauf pour des raisons impérieuses. J'attendais l'émission avec une vive impatience et je savais que je ne serais jamais déçu, quels que soient les invités, parce que l'essentiel dépendait de Bernard Pivot, de son alacrité, de sa curiosité et de sa finesse. Il aurait donné du talent à une buse.
Je sens bien ce qu'il y a d'amertume sur aujourd'hui, dans le registre culturel, avec cette nostalgie. Je ne crois cependant pas idéaliser ce passé: un gouffre le sépare du présent et de son clientélisme distingué ou vulgaire.
Bernard Pivot ne se contentait pas de faire venir sur son plateau des gloires et des carrières déjà bien installées. Il ne m'a jamais donné l'impression d'aller au secours d'un succès largement confirmé par ailleurs. Ou, alors, de manière exceptionnelle il offrait toute la place, de manière déférente mais sans hagiographie, à des "monuments', à des penseurs et à des écrivains dépassant de très loin le relativisme et la subjectivité des goûts.
Je suis persuadé, sur les plans littéraire, historique et judiciaire, qu'il aurait été en recherche, en découverte, en singularité. Houellebecq certes mais pas seulement. Dupond-Moretti évidemment mais une fois, pas pour son oeuvre intégrale. L'historien Gilles Antonowicz avec sa remarquable biographie de Pierre Pucheu - dorénavant il faut aussi, paraît-il, que le thème soit décent au regard de nos pudeurs ignorantes - aurait été invité par lui alors qu'il est quasiment ostracisé médiatiquement.
Il n'était pas de ceux qui cultivaient la redondance et gratifiaient certains de l'omniprésence. Il ne servait pas la soupe et ainsi chacun ne comptait que sur soi pour répondre à ses interrogations et lui offrir le meilleur.
Bernard Pivot avait lu tous les livres. Il s'en était tellement imprégné que son questionnement couvrait la palette entière de l'ouvrage et de son auteur, ne fuyant pas la superficialité quand elle était nécessaire et épousant la profondeur sans pédantisme si elle convenait.
Surtout je garde en mémoire son ton vif, allègre, parfois critique mais sans la moindre agressivité, bienveillant mais sans l'ombre d'une flagornerie. Cela a totalement disparu depuis, aucune relève n'a été à sa hauteur. Le téléspectateur avait la certitude que l'animateur était libre, souverain dans ses jugements. Suis-je naïf mais ce prurit de marchandisation obscène qui gangrène tout, me semblait absent d'Apostrophes et cela permettait un abandon serein, intéressé aux échanges que Bernard Pivot favorisait sans disparaître lui-même.
Chercher à imiter la démarche de Bernard Pivot était voué à l'échec parce qu'elle était consubstantielle à son art de vivre et à sa passion du dialogue et de la lecture. Pour tenter de s'approcher de lui, il convenait de ne pas emprunter des chemins apparemment similaires mais aux antipodes de son questionnement : les seuls peut-être qui ont supporté la comparaison, dans un tout autre registre, ont été Eric Zemmour et Eric Naulleau et, encore très différent, Frédéric Taddéï.
Les qualités fondamentales dont Pivot faisait preuve - et le registre culturel ne les faisait pas forcément advenir - étaient l'intelligence, le regard pertinent et subtil sur le livre et la personnalité de l'auteur, et la curiosité, la volonté de ne pas s'enfermer dans ce que le littérairement correct avait déjà ostensiblement magnifié.
Jamais je n'ai éprouvé avec Bernard Pivot ce malaise que je ressens aujourd'hui. Celui qui naît d'une dépendance, de pressions, d'une sélection moins de qualité que de connivence. Il échappait à cette double facilité de la critique française: l'hyperbole ou la démolition. Une démarche confortable dans l'un ou l'autre cas.
Il se tenait au contraire à bonne distance et cette émission littéraire était décisive mon seulement grâce aux livres qui étaient présentés mais aussi parce que le talent de l'animateur, riche de tant de facettes, donnait envie de se plonger dedans.
La nostalgie d'Apostrophes est justifiée. Elle ne révèle pas le caractère réactionnaire de tempéraments désarmés par aujourd'hui. Non, c'était bien mieux avant.
Bernard Pivot tire sa révérence et quitte l'Académie Goncourt. Il lui manquera mais cela fait si longtemps qu'il nous manque, à nous.
Il prend en quelque sorte sa retraite.
Le bel âge Pivot.
ARMURIERS ET BURALISTES
J'ai toujours été pour la fermeture des armureries et des commerces de cigarettes et de cigares.
Les buralistes sont des facilitateurs de cancers.
Les armuriers sont des facilitateurs de crimes.
Comme j'abomine les armes, je n'ai jamais eu en main de revolver ou de fusil. Et je n'avais jamais eu l'idée de jeter un œil sur la vitrine de la seule armurerie de ma petite ville.
Je viens de la regarder avec attention. Je vois un avis « Nous ne vendons pas d'armes à feu ». A la bonne heure ! S'il n'y a en effet pas d'armes à feu, il y a une foule de couteaux à cran d'arrêt, de sabres, de coups de poing américains... Est-ce pour couper son pain et sa viande ? Ou est-ce pour autre chose ?
Je signale à cet armurier et à tous les autres qu'avoir dans sa poche un couteau à cran d'arrêt est un délit. Un avis dans ces commerces devrait en informer les acheteurs. Mais je ne suis pas près de voir cet avis-là.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 10 décembre 2019 à 20:32
@ Patrice Charoulet | 10 décembre 2019 à 10:23
Moi, je préfère dire "message". Peu importe la façon dont il est transmis, c'est le contenu qui compte. Il y a longtemps que nous ne devrions plus nous extasier quand nous en recevons par la voie informatique.
————————
@ breizmabro | 10 décembre 2019 à 15:04
Une amie bretonne m'a dit que le chouchen fabriqué traditionnellement, dans lequel restent encore les dards des abeilles, peut avoir pour effet de faire tomber en arrière. Heureusement, les Bretons sont réputés pour la solidité de leur crâne.
Rédigé par : xc | 10 décembre 2019 à 18:47
"Fin du "dialogue". Je ne vous lirai plus."
Rédigé par : HOPE | 10 décembre 2019 à 15:56
Hahahahahaa demain HOPE viendra nous dire qu’il n’a pas lu ce qu’il ne devait pas lire mais qu’il a dû lire pour pouvoir nous dire qu’il ne nous lira plus, NA !
MDR ! Elusen est battu !
Rédigé par : sylvain | 10 décembre 2019 à 18:31
@ Noblejoué
Merci pour ces sites. Beau cadeau que de proposer de nouvelles pistes d'évasion. D'autant que j'ai déjà noté que votre univers (tolkien...) tangente le mien. Vive l'imagination, la liberté, et les tangentes, même l'ultime. Que pour les fêtes le touraine noble-joué soit sur votre table.
Rédigé par : Augier | 10 décembre 2019 à 17:50
@ F68.10
"Ce n'est pas parce que Hitler avait un problème avec les juifs qu'il ne faut pas lire Hitler."
Fin du "dialogue". Je ne vous lirai plus.
Rédigé par : HOPE | 10 décembre 2019 à 15:56
@ Pierre Blanchard 09 décembre 20:45
"Avec une bouteille de Chouchen ??"
Sûrement pas depuis que Savonarole m'a dit dans un post (lointain) que ce breuvage rendait aveugle :D (merci Savonarole ;)
En même temps, comme dit l'autre, QUI peut boire du chouchen à part les découvreurs de la Bretagne profonde ?
Adéo Pierre Blanchard
Rédigé par : breizmabro | 10 décembre 2019 à 15:04
@ Patrice Charoulet | 10 décembre 2019 à 10:23
Vous semblez oublier que la France a conquis l’Angleterre.
Parfois, au détour de lectures, on découvre la persistance de noms français qui font partie du patrimoine anglais, « honni soit qui mal y pense »
Ainsi, l’espion communiste anglais Guy Burgess, s’appelait en fait Guy de Moncy Burgess.
D’autres Anglais s’appellent Quincy de Mowbray, Mowbray étant la déformation de Mont Bray, petit village de Normandie. Sans doute des Huguenots ayant fui la France, le « vivre-ensemble » y régnait déjà...
Combien d’Américains connaissent l’origine des noms de leurs voitures Cadillac ou Chevrolet ?
Pour Noël, « l’Amérique fantôme, les aventuriers francophones du nouveau monde »
Flammarion. Gilles Havard
Rédigé par : Savonarole | 10 décembre 2019 à 14:46
@ hameau dans les nuages | 10 décembre 2019 à 09:27
Le Solex !... A la fac de sciences nous étions perçus comme des roturiers de la culture, nous étions des faiseurs, sauf que ceux qui avaient choisi notre filière - très récente - étaient peu fortunés, la débrouille en plus, et l'envie de réussir, de s'imposer parce qu'issus de familles modestes pour la plupart.
L'Etat nous donnait les moyens - des bancs d'essai flambant neufs -, en fait une génération des promus qui suivait la politique de Mongénéral précédemment instaurée, encadrer rapidement un monde en évolution rapide.
Pas de hâbleurs, des faiseurs, mécanique, informatique naissante, électricité-électronique...
Il fallait reconstruire et on avait besoin des meilleurs et des très motivés, rapidement - nous étions choyés il faut le dire, nous étions des "mécaniciens" de la vie et des métiers, l'avenir l'a confirmé.
Mongénéral et ses suivants immédiats avaient tout compris de la formation, l'instruction, la philosophie en un peu moins, l'ingéniosité en beaucoup plus.
Je pense me souvenir que c'étaient les 4H de Ponsan Bellevue, une des toutes premières courses de Solex, peut-être la première.
La débrouille était de mise.
Nous n'étions pas de riches étudiants, mais avions de riches idées, et un camarade de promotion avant moi... et sa 4 CV entretenue au garage de l'ENI de l'époque, comme terrain de jeu.
Nous avons emprunté le Solex d'une copine, nous l'avons revisité côté motorisation, échappement, avec les moyens du bord : les lumières d'admission furent agrandies - les règles étaient floues, l'amateurisme total -, additif pour le mélange...
Nous avons été sur le podium, pas un rond, mais ce qu'il fallait pour battre les plus équipés.
Bon, je m'égare, après le Solex ce fut du côté du Béarn, plus tard, le plus gros chantier du Sud-Ouest qui s'est fait dans le délai le plus court à son époque... Le Solex mène à tout, mais ceci est une autre histoire.
A mon époque - je parle comme un vieux -, les moteurs 2 temps et 4 temps n'avaient plus de secret dès l'âge de posséder une mobylette, et quand on n’a pas de pétrole (argot aussi pour argent), on a des idées, plein d'idées.
Rien n'a changé depuis, à part mes cheveux blancs dont ma souple coiffeuse continue d'entretenir la coupe "court-sportif " - pour la facilité d'entretien -, à l'image de ma promotion.
Rédigé par : Giuseppe | 10 décembre 2019 à 14:17
@ Patrice Charoulet | 10 décembre 2019 à 10:23
Et "courriel" vous l'avez oublié dans votre mémoire ?
Rédigé par : agecanonix | 10 décembre 2019 à 13:20
@ HOPE
"Non. Avec des personnes comme vous qui trouvez intérêt à quelqu'un comme Carl Schmitt, antisémite notoire, adhérent au parti nazi, je n'ai que deux réponses: prout ou beurk. A votre encontre, je choisis les deux !"
C'est ballot. Je m'intéresse à tout, y compris aux délires. Surtout aux délires.
En effet, ce n'est pas parce que Luther avait un problème avec les juifs qu'il ne faut pas lire Lutter. Ce n'est pas parce que Hitler avait un problème avec les juifs qu'il ne faut pas lire Hitler. Ce n'est pas parce que Marx avait un problème avec les juifs qu'il ne faut pas lire Marx. Et la liste peut continuer longtemps...
https://m.youtube.com/watch?v=RKXWTesolaY
Si jamais vous parlez de Gramsci, Agamben, Muffat et d'autres, il travaillent avec la pensée de Schmitt. Si vous ne bossez pas Schmitt, vous ne pouvez pas comprendre ces auteurs.
Et honnêtement, je pense qu'il est assez impératif de lire et comprendre Agamben.
Faut accepter à un moment de mettre les mains dans le cambouis pour s'autoriser à réfléchir.
Vous voulez des conseils médicaux pour traiter vos flatulences cérébrales ?
Rédigé par : F68.10 | 10 décembre 2019 à 12:31
@ Lucky look | 09 décembre 2019 à 18:14
"Une question se pose : quel est le pourcentage que reçoit Macron sur toutes ces transactions ?"
Je dois dire que je ne sais pas, je ne suis pas économiste, mais j'aimerais bien le savoir (si vous avez des informations…). En tout cas sûrement de quoi vivre luxueusement.
Surtout que notre cher président sera à la retraite à 44 ans. Son épouse Brigitte est déjà à la retraite depuis plusieurs années.
C’est donc un couple de retraités que nous avons à l’Elysée. Et qui auront une confortable retraite à vie.
Et qui pourrissent la vie de leurs compatriotes en déclenchant par leur incompétence, à Noël, une grève qui empêche le salarié lambda GJ de se déplacer pour acheter les cadeaux de Noël, la dinde et le bûche du réveillon, alors qu’il n’y aura aucun problème à l’Elysée pour le foie gras et le champagne !
Rédigé par : anne-marie marson | 10 décembre 2019 à 12:25
Rédigé par : HOPE | 10 décembre 2019 à 10:19
Comme aurait dit La Fontaine :
HOPE le flatuleur qui vit aux dépens de celui qui dégoûte.
Rédigé par : sylvain | 10 décembre 2019 à 11:37
Les émiles
Depuis quelques lustres, on a francisé nombre de mots étrangers. On a bien fait. « Conteneur » a remplacé « container », « supporteur » a remplacé « supporter », etc.
Un écrivain français, que je je connais bien, sans demander l'avis de personne, n'écrit pas «e-mail », mais un « émile ». C'est amusant. Je doute fort, hélas, que les dictionnaires adoptent cette trouvaille et que les Français l'utilisent couramment.
Pire, si je l'utilisais dans un journal, la plupart des lecteurs penseraient :
« Il a fait une faute, cet ignorant ; on ne dit pas : « un émile », on doit dire un « e-mail ».
Rédigé par : Patrice Charoulet | 10 décembre 2019 à 10:23
@ F68.10
"Vous avez aussi le droit de tenter d'écrire quelque chose de constructif au lieu de nous gratifier de vos flatulences cérébrales."
Non. Avec des personnes comme vous qui trouvez intérêt à quelqu'un comme Carl Schmitt, antisémite notoire, adhérent au parti nazi, je n'ai que deux réponses: prout ou beurk. A votre encontre, je choisis les deux !
Rédigé par : HOPE | 10 décembre 2019 à 10:19
@ sylvain | 09 décembre 2019 à 17:22
C'est pas faux.
———————
@ Giuseppe
Je commence à réparer un solex 5000. 1.3 l aux 100... Alors qu'au village de 1 200 habitants, nouvelle lubie, ils installent une station de vélos... électriques... qui vont être l'objet de convoitises peu recommandables.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 10 décembre 2019 à 09:27
Un philosophe, à qui il était demandé s'il pensait que vingt ans était le plus bel âge de la vie, répondait que "vingt ans n'était que le plus bel âge des vies ratées".
N'en déplaise à ceux dont la seule évocation du terme "philosophe" déclenche une crise d'urticaire, voilà une réponse sensée qui exprime bien la réalité.
Et Bernard Pivot, qu'il ait plu ou qu'il ait déplu, en est je pense la parfaite illustration, lui dont la vie n'a été qu'une succession d'âges plus beaux les uns que les autres, parce qu'elle a été riche et passionnée.
Rédigé par : Michel Deluré | 10 décembre 2019 à 08:59
@ Xavier NEBOUT | 09 décembre 2019 à 11:50
"Le début d'un Goncourt ?"
Si seulement. Mais non, juste l'éventuel début d'un thriller.
Rédigé par : Catherine JACOB | 10 décembre 2019 à 08:55
@ Savonarole | 09 décembre 2019 à 23:50
Touche pas à mon Pivot.
D'ailleurs comment voulez-vous que nos envahisseurs connaissent ce moment radieux de bonheur collectif qui ne peut plus être depuis l'arrivée du mauvais cru présidentiel ininterrompu depuis Sarkozy.
Rédigé par : Lucky look | 10 décembre 2019 à 08:00
Quant à la photo d'illustration de Pivot, quelle banalité !
A part les "énaurmes" sourcils en broussaille à la teinture improbable de cet octogénaire ravi de la crèche, lesquels sourcils lui servent d'abat-jour, on ne peut pas dire que le portrait de ce personnage refléterait si peu que ce soit l'image d'une personnalité brillante et hors du commun !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 10 décembre 2019 à 01:57
@ Augier
Comme vous rendez hommage aux bibliothécaires et à Internet, et qu'on cherche à faire ou se faire plaisir durant les fêtes, je vous conseille une création parfaite, n'en déplaise à certains :
http://www.mediatheque-noisylesec.org/lf/index.php/abeille-jacques/
En fait, il y a plus de trois livres... Attila, le Tripode ? Attila puis le Tripode, une maison d'édition se scinde en deux, alors comment le dire ? Je n'aime pas l'arbitraire.
Bref, on vous offre les mers perdues, si je puis dire, d'Abeille... Et les repreneurs du rêve suscitèrent un beau livre, je veux dire plein de belles images, en plus du fait que du point de vue esthétique, Attila et le Tripode ont fait fort, à la base.
Donc le dessinateur des Cités obscures en collaboration avec Abeille :
http://labdmemmerde.blogspot.com/2012/09/le-cycle-des-contrees-les-mers-perdues_18.html
A l'amateur de lectures et celui qui rappelle que le monde n'est pas mort, il bouge toujours, merci, et, un peu en avance, bonnes fêtes !
Rédigé par : Noblejoué | 10 décembre 2019 à 00:28
Le dernier gadget à la mode est le simulateur de pension de retraite. Il paraît que chaque syndicat a le sien et que, plus le syndicat est révolutionnaire, moins le résultat du calcul est réconfortant.
Alors, l'allusion irresponsable à "84 ans, âge pivot", alors que dans une de ses variations les plus courageuses le gouvernement n'avait pas dépassé 64 ans, est une galéjade qui a littéralement fait dérailler SUD Rail.
Au train où vous allez, cher Philippe Bilger, vous allez finir par causer des désordres sociaux !
Rédigé par : yves | 09 décembre 2019 à 23:57
Bernard Pivot bien sûr, la nostalgie joue à plein.
A travers Pivot chacun pleure sa jeunesse. Un monde qui était meilleur, « c’était mieux avant ».
Toutefois, je ne l’ai jamais entendu descendre en flammes tous ces scribouillards qui ont disparu depuis. Sa gentillesse nous accablait. Jamais un doute sur l’imbécillité de son interlocuteur. « Toujours à l’écoute », comme on dit aujourd’hui.
Il nous aura vendu des milliers de livres illisibles aujourd’hui. Mais toujours sympa Bernard Pivot. Un amour.
Chirac de la littérature, je ne l’ai jamais vu s’insurger sur quoi que ce soit, la pente douce. L’insignifiance portée au Panthéon.
PS: Je ne sais pas à qui vous parlez, mais j’ai quatre trentenaires autour de moi (gendres et belles-filles) qui se fichent totalement de Bernard Pivot...
À quand un billet sur le pithécanthrope ?
Rédigé par : Savonarole | 09 décembre 2019 à 23:50
@ Mary Preud'homme
Bernard Pivot est le pivot, comme si le nom l'y prédestinait, entre le public et les auteurs.
Il rend accessible sans démagogie, il soutient les auteurs comme celui qui sait les traduire pour tous, et par son amour de la vie, les rend à la vie, que souvent la création fait traverser pour aller au sens, au style, à tout ce qui, extrêmement exigeant, peut la dessécher de même que l'insuccès l'aigrir.
S'il était un épicier, ce serait celui des Restos du cœur, ou s'il s'en trouve encore, celui qui fait crédit aux habitués, comme paraît-il, cela arrive encore à certains tenanciers de bistrots.
Mais Pivot évoque plutôt le père Noël des écrans que lecteurs et auteurs ont perdu.
Il lisait les auteurs, quand tant d'animateurs ne le font pas !
https://www.marianne.net/culture/les-coulisses-des-emissions-litteraires-0
Il fallait bien que quelqu'un vous apostrophe !
Mais tout arrive, vous êtes pardonnée, en l’occurrence, de vous être pris à un honnête passeur de rêves.
A un amateur de vin, qui rappelle qu'on peut l'avoir bon ! Puisque sous l'influence de Pivot, je suis en plein enchantement, je vais même vous souhaiter malgré tout un bon Noël, et même, aux amis, ennemis, indifférents, enfin, à tous sur ce blog.
Rédigé par : Noblejoué | 09 décembre 2019 à 23:41
Belle nécrologie ! Mais en fait, BP n'est pas encore mort... Voilà bien le piège du c'était-mieux-avantisme appliqué à tout. Heureusement, lorsqu'on a mal aux dents, il y a mieux aujourd'hui que la roulette à pédales. Heureusement aussi, grâce au Net, on peut assouvir ses curiosités, pallier ses insuffisances, même lorsqu'on est campagnard, au milieu de nulle part. Au revoir et merci Monsieur Pivot, nous avons lu, nous lisons et nous lirons encore sans vous. Tant que la curiosité du prochain livre poindra, la vie vaudra encore le coup. A défaut de Pivot, il y a les sites des éditeurs, des auteurs, et les critiques dont nous avons noté que leurs goût recoupent le nôtre, les forums de lecteurs, les médiathèques, les amis lecteurs et prêteurs de livres...
Rédigé par : Augier | 09 décembre 2019 à 23:35
@ HOPE
"On me dit que vous m’avez écrit. Je ne vous ai pas lu mais j’ai cependant une « réponse » pour vous: PROUT ! Voilà...!"
Vous avez aussi le droit de tenter d'écrire quelque chose de constructif au lieu de nous gratifier de vos flatulences cérébrales.
Rédigé par : F68.10 | 09 décembre 2019 à 23:28
Le plus bel exploit médiatique de Bernard Pivot, c'est son émission avec Patrick Modiano en 1985.
Je m'en souviens encore, c'est l'une des très rares émissions qui soit restée dans ma mémoire.
C'est là qu'on voit plus que le talent, le génie de Pivot. Arriver à faire une émission avec un auteur un peu autiste, ou trop timide (la frontière est difficile entre ces deux qualités), n'est pas à la portée de n'importe quel producteur de télé.
https://www.ina.fr/video/I05124124
Rédigé par : Tipaza | 09 décembre 2019 à 23:14
@ sylvain
On me dit que vous m’avez écrit. Je ne vous ai pas lu mais j’ai cependant une « réponse » pour vous: PROUT ! Voilà...!
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@ agecanonix
CHUT !
Rédigé par : HOPE | 09 décembre 2019 à 22:15
@ breizmabro | 09 décembre 2019 à 20:06
*J'étais devant mon poste ce soir-là.
Avec une bouteille de Chouchen ??
Non, n’avouez pas, il y a prescription.
:-)
Rédigé par : Pierre Blanchard | 09 décembre 2019 à 20:45
On ne peut nier le talent vendeur de Bernard Pivot à mettre des auteurs parfois inconnus du grand public sur le devant de la scène, voire en tête de gondole sous les projecteurs, afin de faire la promotion de livres bien souvent sans intérêt !
En quelque sorte un talent d'épicier de la culture devenue un produit de consommation comme un autre, vantée comme une réclame et achetée au décamètre pour faire bien dans sa bibliothèque.
Disant cela, je sens que je vais me faire apostropher d'importance !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 décembre 2019 à 20:42
@ Sophie 09 décembre 18:11
En même temps, comme dit l'autre, Bukowski avait fait fort ce jour-là, buvant au goulot le vin blanc qu'il avait amené en douce sur le plateau*.
Du coup on, JE, comprend mieux l'attitude de Pivot, voire de Cavanna qui avait eu la courtoisie de venir à jeun à l'émission de Pivot.
Des fois les provocateurs eux-mêmes savent se tenir.
En fait je soulignais surtout la différence entre le CSA de l'époque et celui d'aujourd'hui, celui qui "lâchait la bride" à l'animateur de son émission fétiche, et le CSA d'aujourd'hui, courroucé (sic) au moindre relâchement et, surtout, attentif aux 'dénonciations' de quelques frustré.e.s.
Si vous écoutez le début de cet extrait vous constaterez que non seulement il est question de fric et de c*l, mais également que l'écrivain (devenue écrivaine par la magie du XXIe siècle et de l'écriture inclusive) employait le mot "connasses" pour parler de quelques-unes de ses contemporaines mais faisait le distinguo en disant aux messieurs présents qu'il ne fallait pas confondre "égalité" et "identité".
Le plus insolent des deux à été tout de même Bukowski qui sifflait son vin blanc au goulot, à côté de Pivot qui ne bronchait pas.
*J'étais devant mon poste ce soir-là.
Adéo Sophie.
Rédigé par : breizmabro | 09 décembre 2019 à 20:06
C'est toujours un plaisir de suivre ce blog, mais Philippe nous ferait un grand cadeau de Noël ou de Nouvel An en invitant Bernard Pivot à un entretien rien que pour nous !
Rédigé par : Claude Luçon | 09 décembre 2019 à 19:53
Cher Philippe,
Vous évoquez le saint Bernard de la littérature.
De Bernard Pivot, nous n'avons pas beaucoup suivi l'émission Apostrophes et nous regardons parfois des retranscriptions sur les archives INA.
L'émission la Grande Librairie est sympa et sur France Culture, il existe de nombreuses interventions littéraires de grande qualité.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 09 décembre 2019 à 19:49
@ sylvain | 09 décembre 2019 à 16:56
C'est quoi "HOPE-jack-alpi" des amis à Elusen et à Tomas ? Des chasseurs de puces, des gars de nulle part qui voudraient montrer qu'ils en ont, des sans domicile fixe ?
Ils me font penser aux personnages du livre de Jack London, le Peuple de l’abîme.
Rédigé par : agecanonix | 09 décembre 2019 à 18:25
@ sylvain
"MM. les gauchistes socialococos, Hitler est à vous, c'est votre bébé, ce sont vos idéologies criminelles qui ont créé la Bête Hitler ! Tout comme les staliniens, Polpotistes, serial killers de l'humanité, tous de gauche !"
Je n'ai pas compris. Vous parlez de moi ?
Il me semble avoir sur ce blog déclaré à plusieurs reprises ma flamme pour Macron et Schneider-Ammann. Et avoir dans le passé contrôlé l'allocation de quelques menus millions en tant que gestionnaire du risque financier. C'est le profil typique de votre bolcho avec un couteau entre les dents ?
Madre di Dio !
Rédigé par : F68.10 | 09 décembre 2019 à 18:23
@ anne-marie marson | 09 décembre 2019 à 15:34
Une question se pose : quel est le pourcentage que reçoit Macron sur toutes ces transactions ? Il est évident qu'il sera remercié d'une façon très discrète en droit d'utiliser à sa convenance tout ce dont il aura envie sur la planète et ce jusqu’à sa mort. Les deux millions d'euros que coûte Sarkozy chaque année à la France seront une pacotille en comparaison (il faut quand même se souvenir que le frère de Sarkozy avait été nommé directeur chez Carlyle).
Le Français est vraiment pacifique pour supporter tout cela et s'endetter chaque année un peu plus pour engraisser ses dirigeants dictatoriaux.
Rédigé par : Lucky look | 09 décembre 2019 à 18:14
@ HOPE
"Et on publie des insanités pareilles sur ce blog !?!? C’est absolument inadmissible. Nausée !"
Eh bien, digérez-moi cela et on en reparle...
https://m.youtube.com/watch?v=BtqjKPmHXOY
Parce que l'anti-intellectualisme, ça va bien deux minutes... Mais guère plus.
Rédigé par : F68.10 | 09 décembre 2019 à 18:13
@ breizmabro
J'ai écrit à propos de cette émission avec Bukowski à 13 h 39.
Les apparences sont souvent trompeuses concernant Buk, B. Pivot et Cavanna.
Bien à vous.
Rédigé par : Sophie | 09 décembre 2019 à 18:11
Les émissions de Pivot étaient des rendez-vous incontournables pour moi, j'ai de grands souvenirs de grands penseurs, de grandes figures, d'écrivains du XXe siècle que j'ai pu écouter à loisir. Il ne se mettait pas en avant, il avait un réel intérêt à écouter son invité et c'était pour ça que j'étais là, ça tombait bien. S'il savait gérer le clash, il ne le provoquait pas, rien à voir avec les émissions d'aujourd'hui. Et c'est la littérature qui était reine, pas le spectacle qui fait le buzz, ou le zapping.
Je serai plus nuancée sur sa compréhension de la profondeur, il m'a quelquefois frustrée par ses évitements avec certains auteurs qu'il ramenait sur des terrains où il était plus à l'aise. C'était compréhensible, lui-même, de toute façon, ne cachait pas qu'il était un autodidacte.
Vous ne citez pas Busnel, je ne vous en fais pas grief, il était bien meilleur dans ses premières émissions, quand il ne jouait pas à l'animateur. Maintenant, j'enregistre "La Grande Librairie" et je coupe ses longues présentations pour n'écouter que l'auteur.
Par contre, je ne comprends même pas pourquoi vous citez Zemmour dans ce billet, il ne fait pas des émissions littéraires.
Rédigé par : Jachri | 09 décembre 2019 à 17:57
@ F68.10
« ...mais les propos de Schmitt, bien qu'ils aient servi à fonder le régime nazi, restent d'actualité en philosophie du droit constitutionnel... »
Et on publie des insanités pareilles sur ce blog !?!? C’est absolument inadmissible. Nausée !
Rédigé par : HOPE | 09 décembre 2019 à 17:31
"...Giorgio Agamben, difficilement classable à droite, n'hésite pas à revenir sur ce débat de philosophie de l'état de droit en citant le plus sérieusement du monde Carl Schmitt."
Rédigé par : F68.10 | 09 décembre 2019 à 16:52
Faut-il être de droite pour parler de Hitler ? ça devient une lubie !
MM. les gauchistes socialococos, Hitler est à vous, c'est votre bébé, ce sont vos idéologies criminelles qui ont créé la Bête Hitler ! Tout comme les staliniens, Polpotistes, serial killers de l'humanité, tous de gauche !
Et ne venez pas nous narguer avec des Pinochet, Franco, taxés de droite, qui ont un palmarès mortuaire minable et insignifiant comparé au vôtre.
National-socialisme, ça ne vous dit rien ?
Les de gauche ont des arguments pathétiques mais imparables pour les petites cervelles prolos : quand leur socialisme tourne mal c'est la faute à la droite, c'est un faux socialisme, une droite masquée en socialisme, ben voyons !
Rédigé par : sylvain | 09 décembre 2019 à 17:22
"Bien sûr je vous réponds, vous vous êtes bien donné la peine de m’écrire."
Rédigé par : HOPE | 09 décembre 2019 à 16:08
Allez hop ! j'm'y colle !
Mon HOPE chéri, je viens vous dire que je ne vous dirai plus rien car je n'ai rien à vous dire et que je ne vous en dirai pas plus.
Ne me répondez pas, je ne vous lirai pas et ne vous dirai pas si j'ai lu votre réponse que vous ne vous êtes pas donné la peine de ne pas m'écrire.
Si vous voyez un non-message ça veut dire que je ne l'ai pas écrit.
Rédigé par : sylvain | 09 décembre 2019 à 16:56
@ HOPE
Au sujet de Zemmour: "Le 5 décembre il ose citer Carl Schmitt, antisémite virulent qui a célébré le grandeur de Hitler !!"
Je ne connais pas les propos de Zemmour au sujet de Carl. Mais sur le principe, navré de vous contredire, mais les propos de Schmitt, bien qu'ils aient servi à fonder le régime nazi, restent d'actualité en philosophie du droit constitutionnel. Walter Benjamin débattait Carl Schmitt, et Giorgio Agamben, philosophe difficilement classable à droite, n'hésite pas à revenir sur ce débat de philosophie de l'état de droit en citant le plus sérieusement du monde Carl Schmitt.
Carl Schmitt reste, qu'on le veuille ou non, incontournable, et il faut l'étudier sérieusement.
Rédigé par : F68.10 | 09 décembre 2019 à 16:52
« Et moi... jusqu'à monter sur la table ! pour me faire entendre, et eux de bien rigoler... C'était un repas de famille.
Depuis, comme pour l'escrime, j'ai appris qu'il fallait parfois rompre, on tombe parfois sur des murs et pour certains tous les arguments du monde ne les convaincront pas. »
Je fais partie de ceux qui continueront à monter sur la table jusqu’à la fin de mes jours et assener des arguments tout en sachant que je ne convaincrai probablement personne. Bien que... on ne sait jamais ! De toute façon, cela me fait rester jeune. Oui oui, malgré mon âge...
Vous lire me ravit à chaque fois, je vous assure et vous remercie de cela très sincèrement.
Portez-vous bien s’il vous plaît. Votre voisin aussi et... longue route à la 4L ! :-))
Rédigé par : HOPE | 09 décembre 2019 à 16:25
@ Lotus
"Il est tout à fait normal que vous ne lisiez pas ceux qui ne vous lisent pas.
N.B. : Je ne vous avais jamais lu, c'est pourquoi je m'autorise à vous résumer : pour vous BP ça va mais pas EZ et au passage vous crachez sur EZ.
P.S. : inutile de me répondre cela n'en vaut pas la peine."
Ah bah oui, c'EstBienVrai ça ! (comme dirait...?). Il est tout à fait vrai que je ne peux pas lire ceux qui ne me lisent pas, parce que ceux qui ne me lisent pas, forcément... ne m’écrivent pas, donc forcement je ne les lis pas !! Z'avez suivi ?? Je blague HIHI.
Par ailleurs, effectivement BP ça va, bien même. Par contre pour ce qui concerne EZ, je ne lui crache pas dessus, je me contente de dire qui il est, de façon tout à fait neutre, chacune de mes affirmations pouvant être prouvée. Je ne le ferai pas, cela va me donner la nausée.
Bien sûr je vous réponds, vous vous êtes bien donné la peine de m’écrire. :-))
Rédigé par : HOPE | 09 décembre 2019 à 16:08
Il faut reconnaître que Bernard Pivot a bénéficié d'une totale liberté pour présenter son émission et ses invités.
Que dirait le CSA d'aujourd'hui si prompt à sanctionner le moindre "dérapage" après avoir été "alerté" et avoir regardé cette vidéo ? Je n'ose l'imaginer.
https://www.youtube.com/watch?v=C99h2r8txh4
Rédigé par : breizmabro | 09 décembre 2019 à 16:07
@ Lucky look | 09 décembre 2019 à 12:53
Dans le même ordre d'idées: la société BlackRock, société multinationale spécialisée dans la gestion d'actifs, a été reçue à l'Elysée.
La société Latécoère, paraît-il surendettée, vient de passer sous pavillon américain.
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@ caroff | 09 décembre 2019 à 11:40
"Celui qui présente la « Grande Librairie" sur France 5 (jamais nommé par notre hôte) est à des années-lumière de son illustre prédécesseur. Je me souviens qu'il avait invité sa compagne écrivaine, Delphine de Vigan, sans mentionner ce lien. Son interview au-delà de la complaisance m'avait dégoûté du personnage !"
Je ne regarde pas souvent la Grande Librairie, mais l'émission de mercredi dernier était très bien, un peu ampoulée comme d'habitude, mais très bien.
Rédigé par : anne-marie marson | 09 décembre 2019 à 15:34
@ HOPE et tous ceux qui ne se lisent pas
Indépendamment des idées de Zemmour, le comparer à Pivot, c'est comparer Clayderman à Horowitz !
Pivot est gourmet, jouisseur, bienveillant, et modeste, Zemmour rabat-joie, cul-serré, pontifiant et méprisant ! C'est bien plus pour cela que pour ses idées qu'il est imbuvable.
Rédigé par : Alpi | 09 décembre 2019 à 15:12
Merci Monsieur Bilger de cet hommage à Bernard Pivot. Vos êtes en bonne compagnie ; avant vous, John le Carré, dans son livre de souvenirs "Le tunnel aux pigeons" a évoqué son passage à Apostrophes en des termes d'une finesse rare. Il faut lire en entier "La cravate de Bernard Pivot" mais retenons-en la conclusion:
"Pourquoi est-ce que je raconte cette histoire. Peut-être parce que j'aime à rappeler que, par contraste avec toute la cacophonie médiatique, cette soirée (son passage à Apostrophes) est un des grands souvenirs de ma vie. De toutes les interviews que j'ai données, celle-ci restera à jamais dans mon cœur."
Comme le souligne John le Carré: "Aucun autre intervieweur, aucun autre journaliste, parmi les rares dont je me souviens, ne m'a autant marqué".
Bel hommage !
Rédigé par : Solon | 09 décembre 2019 à 15:03
@ HOPE | 09 décembre 2019 à 10:59
J'étais bien jeune, je roulais en 4L GTL, et j'essayais de convaincre des proches qu'on venait de changer d'époque, que leurs grosses cylindrées consommaient trop, qu'ils feraient mieux de changer pour plus économique et moins polluant.
Rien que pour me faire bondir ils n'ont fait que me contredire, la mauvaise foi comme carburant et la moquerie cachée sous un docte sérieux.
Et moi... jusqu'à monter sur la table ! pour me faire entendre, et eux de bien rigoler... C'était un repas de famille.
Depuis, comme pour l'escrime, j'ai appris qu'il fallait parfois rompre, on tombe parfois sur des murs et pour certains tous les arguments du monde ne les convaincront pas.
Depuis la 4L, donc celle de mon voisin, permet de rester jeune, le carburateur a quelques soubresauts pour garder notre fraîcheur d'esprit ; sous le capot de mon véhicule il y a une belle écurie - essence of course -, je n'en pollue pas moins mais au moins je satisfais - je pense - à un environnement toujours plus restrictif ; BB ne serait pas contente non plus, les sièges sont en cuir rouge, mais aujourd'hui au fond je n'ai plus la naïveté de ma jeunesse, il reste donc la 4 L de mon voisin pour m'assurer que je suis quand même parfois dans la réalité, le béton aussi.
Le "Laboureur et ses enfants" fait aussi partie de nos classiques, ainsi que le "Singe et le chat" et discutez avec votre coiffeuse... Enfin, si vous en avez une.
Ne montez pas sur la table, observez l'escrime, c'est un vrai sport de stratégie. Et puis comme le dit le cardiologue que je consulte, le stress est aussi néfaste que la cigarette... Pédalez ! c'est bon pour l'esprit et la santé.
Rédigé par : Giuseppe | 09 décembre 2019 à 14:32
"Le bel âge Pivot !"
Au-delà des qualités que vous citez cher P. Bilger, une autre époque, une autre cité, une autre culture, un autre monde quoi... Et surtout un formidable passeur d'intelligences.
Cordialement.
Hope 10:59 : Qui c'est celui-là ?
Rédigé par : boureau | 09 décembre 2019 à 14:17