Alors que la chambre de l'instruction a déclaré pénalement irresponsable Kobili Traoré et qu'un pourvoi en cassation a été formé contre cet arrêt dans l'affaire dont la victime a été Sarah Halimi, une intervention solennelle vient s'ajouter aux multiples polémiques et contestations que cette décision avait déjà suscitées.
En effet, le grand-rabbin de France Haïm Korsia a adressé une lettre ouverte à la garde des Sceaux, avec l'injonction suivante : "Madame la Ministre, il faut que le meurtre de Sarah Halimi soit jugé" (Le Figaro).
S'il ne s'était pas agi d'une telle initiative à la fois importante et probablement ultime dans ce débat de nature psychiatrique, je n'aurais pas éprouvé le besoin de revenir à la charge. Toutefois elle est trop discutable pour qu'on la laisse sans réponse.
Pourtant j'ai déjà consacré deux billets à ce crime et aux réactions qu'il avait engendrées. Le 19 juillet 2017 : Sarah Halimi: une affaire française ou israélienne ? Le 19 juillet 2018 : Kobili Traoré a-t-il le droit d'être irresponsable ?
La plupart des articles ayant traité de l'irresponsabilité pénale n'ont pas été suffisamment informés, pédagogiques et équilibrés pour satisfaire toutes les curiosités à l'exception d'une analyse exhaustive et honnête du Monde sous la signature de Louise Couvelaire.
L'hostilité sans nuance des avocats des parties civiles, en particulier de mon ami Gilles-William Goldnadel, ne m'a pas étonné même si on peut regretter que la mesure judiciaire n'ait pas influencé leur courroux partisan.
Au regard de tous ces éléments, comment demeurer indifférent à la charge d'Haïm Korsia ?
D'abord quelle étrange idée que de s'adresser directement à la ministre Nicole Belloubet !
Certes elle apparaît vraisemblablement, pour le rédacteur du courrier, à sa hauteur mais pour le reste quelle choquante intimidation ! D'autant plus que la garde des Sceaux interdite de la moindre immixtion dans une procédure judiciaire aurait eu évidemment encore moins de latitude pour prétendre influer dans quelques semaines sur la chambre criminelle de la Cour de cassation. Cet appel n'est rien de moins qu'une incitation à violer une règle fondamentale présidant à l'organisation de nos pouvoirs. A substituer le droit de l'Etat à l'état de droit.
Ensuite, de la part du grand-rabbin dont la culture ne le rend pas étranger aux bases de l'état de droit, il s'agit pourtant de tenir pour rien l'arrêt de la chambre de l'instruction en le dépassant, en l'oubliant pour le fondre dans un processus purement politique qui reléguerait l'indépendance des juges au profit d'une cause douloureuse et communautariste. Comme si cette dernière avait vocation à tout régir.
Cette dérive me rappelle le triste épisode de l'appel formé contre l'arrêt exemplaire du gang des barbares à la suite d'une pression politico-communautariste initiée par le CRIF et imposée à Michèle Alliot-Marie par le président Sarkozy.
Mesure-t-on le scandale qui aurait surgi si le meurtre d'une victime chrétienne ou musulmane avait engendré tant de protestations, de frondes et de dénonciations au caractère extra-judiciaire, auxquelles on aurait pu ajouter la pétition, publiée il y a quelques semaines, d'un certain nombre d'intellectuels ignorants de la chose judiciaire mais décrétant de toutes manières le refus absolu de toute irresponsabilité pénale ? On aurait évidemment pourfendu une telle ingérence dans le cours normal de l'état de droit. Faut-il alors, sans malignité, considérer que le fait que la victime atrocement tuée ait été juive a permis ce qui aurait été inadmissible pour d'autres ?
Sur le fond, je ne vois pas pourquoi il faudrait que "le procès de Sarah Halimi soit jugé" ou même qu'il y ait un procès alors que l'instruction a été le lieu d'un débat très passionnant, approfondi et contradictoire sur l'état mental de Kobili Traoré, l'effet du cannabis (jamais cause exclusive) et l'émergence de "bouffées délirantes" et qu'elle se suffisait à elle-même pour statuer en pleine connaissance de cause. Je connais trop les pulsions vindicatives et si naturelles face à un crime pour m'étonner de ce désir d'un procès à tout prix. Mais il faut en quelques rares circonstances savoir y résister.
Je ne peux que répéter que l'irresponsabilité se doit d'exister lors de la commission du crime et qu'elle ne contredit pas l'état de droit mais en est un fondement capital. On ne juge pas un irresponsable sauf à décréter qu'un mis en examen ne peut pas l'être pour des exigences étrangères à la Justice dans sa pureté.
Je déplore que le grand-rabbin de France, avec l'autorité qu'il a et le prestige de son statut, se soit engagé dans ce combat non pas douteux mais inopportun : il n'avait pas à s'en mêler.
Ce n'est pas l'offenser que de constater qu'il n'a pas forcément raison sur tout.
Important article de Theodore Dalrymple sur la décision d'accorder l'irresponsabilité pénale à Kabili Traoré. Son titre : "Légalisation du meurtre".
Cet article est important à plusieurs titres. Son auteur est particulièrement qualifié pour s'exprimer sur la question. Non seulement c'est l'un des meilleurs chroniqueurs des changements de civilisation actuels en Occident, mais il a passé sa vie comme psychiatre auprès des prisons britanniques. Où il a soigné de nombreux drogués. Il connaît bien la France, où il vit désormais.
City Journal, qui publie son article, est une revue trimestrielle new-yorkaise, fort sérieuse, conservatrice et libérale. J'extrais les passages suivants de son texte :
"Une récente décision de justice française légaliserait le meurtre, en pratique, si elle faisait jurisprudence, pourvu que ce dernier soit commis dans un état de démence passagère causée par l'intoxication au cannabis. [...]"
"Si quelqu'un consomme une drogue illégale, il devrait aller de soi qu'il est responsable de tous ses effets, qu'ils soient prévus ou imprévus, désirés ou non. [...]"
"La jurisprudence française est confuse et incohérente à l'extrême concernant l'intoxication au cannabis. Si quelqu'un provoque un accident mortel sous son influence, c'est considéré comme une circonstance aggravante, et non comme une excuse ou une circonstance atténuante. De sorte que l'intoxication au cannabis accroît la faute pour un accident de la route, tandis qu'elle excuse complètement le meurtre (à en juger par le récent verdict) : voilà une étrange doctrine, pour dire le moins. [...]"
"Il est fort possible que Traoré soit libéré d'ici quelques années, bien que le tribunal l'ait contraint à 20 ans d'hospitalisation psychiatrique. Si deux psychiatres indépendants estiment qu'il est guéri et qu'il ne pose plus de danger, il pourrait être libéré bien plus tôt. Il est à peu près certain qu'il se trouvera deux psychiatres pour prendre cette décision avant l'expiration du délai."
"Le magazine L'Express a posé la question : 'Qui, alors, surveillera Traoré ?'. La réponse, de façon quasi certaine, est : après son départ de l'hôpital, personne. Une telle surveillance serait impossible. Même à l'hôpital soi-disant de haute sécurité où il est détenu, il a déjà été en mesure de se procurer sa drogue favorite."
"De mon point de vue, il ne devrait jamais recouvrer la liberté. Tant qu'il souffre de psychose en raison du cannabis, il devrait rester sous traitement à l'hôpital. Et dès sa guérison, il devrait être emprisonné à perpétuité, sans possibilité de libération."
Rédigé par : Robert Marchenoir | 13 janvier 2020 à 09:38
Intéressant point de vue, identique au vôtre, M. Bilger :
« TRIBUNE. Affaire Halimi : « Monsieur le Grand Rabbin, n'ayez pas peur des juges », via @LePoint
https://www.lepoint.fr/tiny/1-2356187 »
En marge de l’affaire elle-même j’y note ces deux phrases essentielles sur le rôle de la justice :
« Rendre justice, c'est avant tout sanctionner l'auteur d'une infraction si les conditions juridiques le permettent. La réparation psychologique des victimes, évidemment souhaitable, ne peut être le prérequis d'une décision de justice. »
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 05 janvier 2020 à 11:42
"Je ne peux que répéter que l'irresponsabilité se doit d'exister lors de la commission du crime et qu'elle ne contredit pas l'état de droit mais en est un fondement capital. On ne juge pas un irresponsable sauf à décréter qu'un mis en examen ne peut pas l'être pour des exigences étrangères à la Justice dans sa pureté." (PB)
Ce qui est ennuyeux est que l'un des experts, et pas le moindre, Daniel Zagury, avait jugé que Traoré était responsable et pouvait être jugé !
Rédigé par : HOPE | 02 janvier 2020 à 18:10
@ Robert | 30 décembre 2019 à 18:12
Je soupçonne le grand rabbin de France d’être de gauche, (beaucoup de Juifs sont de gauche). Cette gauche que l’on désigne désormais comme progressiste.
Ce n’est pas par hasard qu’il a tenu son entretien sur France Inter. Je l’imagine mal intervenir sur Radio Courtoisie… :)
Rédigé par : Achille | 30 décembre 2019 à 23:23
@ Achille | 30 décembre 2019 à 08:44
Je l'ai écouté comme vous ce matin. Je n'ai guère été surpris par sa langue fort courtoise à l'égard des musulmanes voilées accompagnatrices scolaires. Il dénie la qualité de collaboratrices occasionnelles du service public scolaire et donc ne voit aucun inconvénient à ce que celles-ci accompagnent les sorties scolaires, avec comme seul argument que, sans elles, il n'y aurait pas de sorties scolaires possibles ! Malheureux élèves privés de sorties scolaires...
Il oublie aussi que depuis Jules Ferry, la neutralité religieuse est la règle pour l'école publique, le port du voile musulman ou de tout autre signe religieux en sortie scolaire contrevenant à cette obligation de neutralité des encadrants d'enfants scolarisés.
Comme nombre de ses homologues religieux, il définit la laïcité comme la seule liberté de culte et la neutralité de l’État en ce domaine. Or, l’État ne saurait être neutre au sens où il est le garant de la liberté d’exercice des cultes mais aussi de l'ordre public. Et quand une religion en vient à troubler l'ordre public, l’État a pour devoir de rappeler les limites de la liberté d'exercice des cultes et de prendre les mesures nécessaires pour satisfaire.
Il oublie enfin que la laïcité est d’abord et avant tout la liberté de conscience, donc la liberté non seulement de croire et d'adhérer à un culte, mais aussi et surtout de ne pas croire et de se désaffilier des cultes sans être soumis à la vindicte de l'apostasie si chère aux dogmatiques !
Rédigé par : Robert | 30 décembre 2019 à 18:12
Il en est certains qui parlent de religion et qui ne sont pas autre chose que de parfaits assassins !
Rédigé par : Bill Noir | 30 décembre 2019 à 08:53
Le grand rabbin de France qui parle du voile des mamans qui accompagnent leurs petits en sortie scolaire.
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Quelle empathie ! :)
Rédigé par : Achille | 30 décembre 2019 à 08:44
@ sbriglia
Comme le suggère votre rédaction, j'aurais de beaucoup préféré qu'il en fût ainsi. Et votre alinéa de conclusion pose parfaitement le fond du problème auquel était confrontée la chambre de l'instruction :
« Qu’il ne saurait être admis par ailleurs dans un état de droit que la commission d’un délit ou d’un crime en état d’ivresse puisse valoir circonstances aggravantes dans cette hypothèse alors que la prise de produits psychotropes écarterait toute responsabilité pénale. »
Circonstance aggravante de l'ivresse ou du cannabis au volant d'une automobile, mais "excuse absolutoire" par abolition du discernement dans la commission d'un assassinat des plus sordides.
C'est bien l'état de notre Droit qui est ici en cause, notamment la manière avec laquelle les lois ont été rédigées depuis plusieurs décennies. Pour ce qui concerne le code pénal et le code de procédure pénale, de mémoire, cela doit bien remonter à 1983.
Le problème de la responsabilité pénale se pose également en matière d'ordre public depuis l'abolition de la loi anti-casseurs de 1970 avec actuellement une impunité presque assurée pour les casseurs patentés parce qu'il est quasiment impossible aux enquêteurs de police judiciaire, vu les circonstances, d'apporter la preuve formelle que tel individu, le plus souvent cagoulé, vêtu de noir et en groupe, a commis tels actes, alors qu'il participait à un attroupement illégal... Mais c'est un autre sujet.
Rédigé par : Robert | 29 décembre 2019 à 17:56
Très probablement, nous ne disposons pas de tous les éléments du dossier dont les différents intervenants judiciaires ont eu connaissance, ce qui ne les a pas empêchés d’émettre des conclusions divergentes. Contrairement aux recommandations du Parquet de Paris, contredites par les juges d’instruction, la chambre de l’instruction de la cour d’appel a fait le choix de ne pas renvoyer le « présumé » coupable en le déclarant pénalement irresponsable au moment de son geste meurtrier.
L’affaire étant très médiatisée en raison notamment du caractère antisémite du crime, établi par l’instruction et matraqué par les chaînes d’information en continu, les membres de cette instance ne pouvaient pas ignorer que leur décision allait déchaîner les passions, troubler les esprits, sinon l’ordre public. Et ce d’autant plus que trois experts psychiatres ont apporté des conclusions différentes quant à l’état de santé mental du suspect, et donc son degré de responsabilité.
En adoptant cette attitude, les magistrats ont exercé leur droit. Mais le devoir de la Justice n’est-il pas aussi d’apaiser ? Manifestement, ce n’est pas le cas. Peut-être aurait-il mieux valu que, devant un tel imbroglio, le choix soit fait de recourir à la sagesse d’une cour d’assises, qui, par le caractère oral, public et contradictoire de ses débats, permet, sinon un jugement accepté par tous, du moins une transparence totale - hormis le secret du délibéré - des raisons de celui-ci.
Quant à l’initiative prise par le Grand Rabbin de demander l’intervention de la garde des Sceaux, elle est à la fois compréhensible, justifiable et... archaïque et inappropriée.
Compréhensible parce qu’il est dans son rôle de représentation des fidèles de la religion qu’il incarne.
Justifiable parce que, depuis 1905, la France est un état laïc qui respecte les religions et doit permettre à chaque citoyen d’exercer la sienne en toute liberté et sans risque, mais dans le respect des lois de la République.
Archaïque parce que le ministre de la Justice ne peut plus comme jadis peser sur les décisions de justice, pas même émettre des recommandations.
Inappropriée parce que la tutelle des religions est l’affaire, non pas de la place Vendôme, mais du ministère de l’Intérieur.
Rédigé par : Serge HIREL | 29 décembre 2019 à 16:52
Comme dirait Pierre Desproges «on me dit que des Juifs se sont glissés dans la salle » ou plus exactement sur ce blog. :)
Rédigé par : Achille | 29 décembre 2019 à 15:17
@ sbriglia | 28 décembre 2019 à 18:09
"Les juges ne sont jamais liés par les experts qu’ils désignent, non pour leur imposer leurs vues mais pour les éclairer.
Les avis techniques ou médicaux ne font jamais le droit."
Merci pour ce rappel.
Eclairer mais pas toujours... Avec parfois pour seul résultat de ralentir et embrouiller une procédure à force d'expertises et contre-expertises à n'en plus finir.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 29 décembre 2019 à 15:07
@ Robert Marchenoir à 09:43
Merci, c'est dit et bien dit.
Rédigé par : caroff | 29 décembre 2019 à 13:52
Good job, Bob !
Rédigé par : Aliocha | 29 décembre 2019 à 13:19
Je suis surpris que sous des tas d'arguments, qui ne tiennent pas à l'épreuve d'une analyse objective, on disculpe un assassin sanguinaire, vicieux, brutal et raciste. Je suis attristé par l'article de Monsieur Bilger et je me pose des questions...
Rédigé par : Alex | 29 décembre 2019 à 13:00
Ce qu'il y a de bien, lorsqu'on évoque ce genre de sujet, c'est qu'il produit immédiatement une abondante matière première permettant d'approfondir l'analyse sociologique de l'antisémitisme.
Ici, c'est Claude Luçon et Trekker qui nous offrent les plus belles pépites de nature à nous faciliter la compréhension de cette vérole de l'esprit. L'échantillon est mince, mais la spéculation n'est pas abusive, qui consiste à souligner leur appartenance passée au corps des officiers de l'armée française. Nous sommes en plein dans l'antisémitisme traditionnel, de droite, catholique. L'affaire Dreyfus est toujours avec nous.
Claude Luçon | 27 décembre 2019 à 21:26 :
"Le grand Rabbin a bien eu tort ! Il oublie que nous sommes dans une République laïque et qu'avec son appel au gouvernement, basé sur sa religion et l'antisémitisme, il ouvre la porte à des débats que nous ne voulons plus."
Quelle curieuse phrase ! Des débats dont nous ne voulons plus ? Lesquels, grands dieux ? Et qui est ce "nous" ?
Moi j'aurais tendance à dire que ce sont les assassinats antisémites dont nous ne voulons plus (et la délinquance en général), et non les débats qui les suivent ; mais c'est sûrement parce que je suis un original.
"Le Pape pourrait écrire à E. Macron pour défendre les curés pédophiles qui n'ont pas été analysés par des psychiatres. Le Grand Imam du Caire pourrait faire de même en faveur des djihadistes emprisonnés. Les curés, et les djihadistes, étaient-ils psychologiquement responsables de leurs actes ?"
L'extraordinaire perversion de ce passage jette une lumière crue sur la nature de l'antisémitisme.
Car que fait Claude Luçon, ici ? Il nous explique que le grand-rabbin de France fait preuve d'une arrogance inouïe en s'élevant au-dessus de sa fonction : en effet, le pape, lui, pourrait écrire à Emmanuel Macron pour défendre les curés pédophiles, mais il ne le fait pas. Le grand-imam du Caire pourrait en faire de même en faveur des djihadistes emprisonnés, mais il ne le fait pas.
Malgré tous leurs parti pris religieux et leur autorité sociale, ces deux dignitaires, eux, font preuve de retenue, et s'abstiennent d'intervenir en faveur de leurs coreligionnaires. Seul le Juif, comme d'habitude, se croit supérieur à tout le monde, et se permet d'écrire au ministre de la Justice -- au lieu de la boucler, pour une fois, et de rester à sa place.
Bien sûr, il s'agit déjà d'un mensonge. Évidemment que le pape, tout comme les chefs musulmans ("le grand-imam du Caire" est une figure abusive, il n'y a pas d'équivalent du pape dans l'islam), passent leur temps à intervenir auprès des autorités politiques, l'un en faveur des catholiques, les autres en faveur des musulmans. Comme le font le chef des plombiers, celui des adorateurs de la moussaka géante et le secrétaire général du syndicat des anciens pétroliers colonialistes.
Mais le plus spectaculaire consiste dans l'inversion logique subreptice utilisée pour cet argument. Le pape hypothétique de Claude Luçon s'abstient d'intervenir en faveur de délinquants : les curés pédophiles. L'imam du Caire supposé s'abstient d'intervenir en faveur de criminels sanguinaires : les djihadistes emprisonnés.
Et ceci est censé servir d'analogie au grand-rabbin de France, qui, lui, intervient en faveur de Sarah Halimi, c'est-à-dire la victime sauvagement assassinée par le Noir musulman Kobili Traoré ! Autrement dit, c'est exactement le contraire !
Après le Juif estimé arrogant parce qu'il fait exactement la même chose que tout le monde, et les chrétiens en particulier (défendre les intérêts de son groupe humain), voici un autre mensonge typique des antisémites : l'inversion accusatoire, qui consiste à prétendre que la victime est le coupable.
Sarah Halimi a été sauvagement battue, puis tuée, mais c'est elle la coupable : on la compare aux curés pédophiles et aux terroristes musulmans. C'est un assassin à l'esprit pourri par l'islam qui a traité sa fille de "sale Juive", puis qui l'a jetée, elle, par la fenêtre quelques jours plus tard, mais ça ne fait rien : on ne nous ôtera pas de l'idée qu'elle y est pour quelque chose. Ces Juifs cassent les pieds à tout le monde, ils la ramènent, et puis ils s'étonnent d'être flanqués par la fenêtre par des marginaux à l'esprit dérangé.
De même, Israël est accusé d'appliquer des méthodes nazies aux Palestiniens, et d'ailleurs les Juifs furent copains comme cochon avec Hitler, lequel était "sioniste" (thèse de l'ex-travailliste Ken Livingstone, ancien maire de Londres et islamo-gauchiste).
Nous retrouvons chez Trekker cette rhétorique diffamatoire du Juif qui se prend pour quelqu'un, alors qu'il devrait ramper sous le tapis :
Trekker | 27 décembre 2019 à 23:41 :
"Bien d’accord avec vos propos, vous êtes un des rares ici à ne pas hurler avec les loups. De quel droit ce grand rabbin se permet-il d’interpeller la ministre Nicole Belloubet ? Il feint ou fait semblant d’ignorer que la France est un état de droit, et non une théocratie…"
De quel droit, en effet ? Depuis quand y a-t-il la liberté d'expression, en France ? Depuis quand les Juifs y ont-ils droit ? On leur a donné le droit de vote, à ces cochons ? Ils osent faire de la politique ? Ils osent protester quand ils se font massacrer les uns après les autres ? Quel culot !
Comme si le fait d'être un chef religieux interdisait d'interpeller un ministre ! C'est nouveau, ça... Seuls les rabbins se voient intimer l'ordre de se contenter de s'occuper de leurs rouleaux à la c... et de leur religion de m... Les mêmes qui font mine de s'offusquer de ce qu'un responsable juif défende les Juifs, rappellent avec des sanglots dans la voix le bon vieux temps où le général de Gaulle assistait à des messes solennelles... Mais là, c'est pas pareil, n'est-ce pas ?
Et puis nous avons ce procédé rhétorique classique, d'une insigne malhonnêteté : le tir de barrage préventif contre les opposants à l'antisémitisme :
"Attention Monsieur Bilger vous persévérez et risquez fort un procès en sorcellerie pour antisémitisme ! En 2019 en France être soupçonné d’antisémitisme, ou même de complaisance antisioniste est un quasi-crime."
Il est interdit de contredire quiconque critique un Juif, parce que sinon ce serait s'opposer à l'antisémitisme, et ça il ne faut pas. Pourquoi ? Les antisémites ne vous le disent jamais. Ils laissent toujours la question en suspens, suggérant que la réponse est triple : on critique trop l'antisémitisme, d'ailleurs l'antisémitisme n'existe pas, et en fait l'antisémitisme est une bonne chose.
Sur le modèle de la fameuse parabole freudienne : tu ne m'as jamais prêté de marmite, d'ailleurs je te l'ai rendue, et en plus elle était percée de partout.
Naturellement, c'est juste au moment où on leur met sous le nez les preuves les plus indiscutables de la résurgence de l'antisémitisme en France (et en Europe en général), que les antisémites ont des vapeurs et prétendent que l'antisémitisme n'existe pas.
Si l'assassinat de Sarah Halimi, et tous les autres meurtres anti-juifs qui l'ont précédé et suivi, ne sont pas une preuve d'antisémitisme, je ne sais pas ce qu'il vous faut... Sans compter toutes les tentatives de meurtre, les agressions et le nettoyage ethnique dont sont victimes les Juifs dans les quartiers musulmans, que la police se dit impuissante à empêcher ("Déménagez. On ne peut rien pour vous.")
Et Sébastien Sellam, dont l'assassinat horrible a été pratiquement passé sous silence, il y a 16 ans ? Les yeux transpercés à la fourchette, avant d'être égorgé par son "ami" arabe auquel il ne donnait pas assez d'argent ? Lequel a déclaré, sur procès-verbal : "Je suis content s'il est mort, cet enculé, ce bâtard, s'il est mort, je suis trop content, ce putain de Juif, sale Juif". Lui aussi était "fou", officiellement.
Et Mireille Knoll ? Quatre-vingt-cinq ans, maladie de Parkinson, assassinée de 11 coups de couteau, son corps brûlé ?
L'un des deux assassins avait lui aussi "des antécédents psychiatriques".
Mais que les antisémites se réjouissent : aux moins deux directeurs d'écoles juives françaises encouragent leurs élèves à s'exiler pour de bon en Israël. C'est sûrement parce qu'on critique trop l'antisémitisme en France... Différents observateurs estiment que, d'ici quelques années, l'Europe aura perdu sa population juive millénaire, et que la majorité des Juifs du monde seront israéliens.
Nul doute, alors, que les antisémites reprochent aussi fort aux Juifs de vivre dans leur pays, qu'ils leur reprochent aujourd'hui de vivre en Occident. D'ailleurs, ils s'entraînent déjà : c'est "l'antisionisme". Quoi que fasse le Juif, il aura toujours tort.
Quant à ceux qu'on entend déjà murmurer : bon débarras, non seulement ils oublient qu'un tel exil serait une tragédie, au vu de ce que les Juifs ont apporté aux arts, à la science et à la prospérité en Europe ; mais ils oublient que les Juifs sont le canari dans la mine. Les autres ne perdent rien pour attendre. Ainsi que le dit le proverbe musulman : "D'abord on s'occupe des gens du samedi, puis on s'occupera des gens du dimanche."
Rédigé par : Robert Marchenoir | 29 décembre 2019 à 09:43
Robert je vous suggère cette modeste motivation... qui aurait pu être celle de la Chambre d’instruction...
« Attendu que les experts commis par le magistrat instructeur ont relevé que le prévenu avait pu commettre les faits reprochés alors que son état psychique était gravement altéré par la prise massive et régulière de psychotropes.
Mais attendu que les experts ont examiné le prévenu quelques semaines pour certains voire quelques mois pour d’autres après les faits.
Qu’ainsi il n'est pas établi de façon certaine que le comportement du prévenu était altéré lors des faits alors que l’aurait-il été au demeurant l’altération mentale résultait de la prise de substances illicites par le prévenu et qu’ainsi le délit commis ab initio ne saurait avoir pour effet de justifier une irresponsabilité pénale au sens des articles précités sauf à élargir les conséquences de l’abolition du discernement à toute situation où la survenance de bouffées délirantes trouve son origine dans le comportement volontairement délictueux de son auteur.
Qu’il ne saurait être admis par ailleurs dans un état de droit que la commission d’un délit ou d’un crime en état d’ivresse puisse valoir circonstances aggravantes dans cette hypothèse alors que la prise de produits psychotropes écarterait toute responsabilité pénale. »
Par ces motifs.
Dire n’y avoir lieu à application des dispositions de l’article 122-1 du Code pénal,
Maintient le prévenu dans les liens de la prévention.
Rédigé par : sbriglia@Robert | 29 décembre 2019 à 07:58
Pour l'essentiel, dans sa tribune, le grand rabbin de France demande que soit débattue publiquement la question de l'irresponsabilité pénale:
"Et il ne s’agit pas que vous, en tant que ministre, donniez des consignes aux juges, mais juste que vous fassiez en sorte que ces guerres d’experts ne se déroulent pas devant la chambre d’instruction, mais au cours d’un véritable procès, mais avec toute sa charge symbolique portée par le tribunal et le jury populaire."
C'est à mon sens fondamental.
J'ai relu votre billet: "Kobili Traoré a-t-il le droit d'être irresponsable?"
Suite à la première expertise psychiatrique naturellement demandée par le juge d'instruction, celui-ci ayant demandé une contre-expertise, vous écrivez:
"Il est clair que cette pratique, de la part d'un magistrat instructeur, est inusitée, voire rarissime."
J'entends bien, comme vous l'écrivez dans le billet que j’ai cité :
"Il n'y a rien d'extraordinaire dans le fait que, face à un crime atroce accompli par un être hors de lui, on oscille entre une responsabilité résiduelle ou une irresponsabilité totale. Le magistrat instructeur, lors des interrogatoires du mis en examen, a pu lui-même se forger une opinion l'inclinant plutôt vers la thèse de l'irresponsabilité "
Il reste que dans le contexte de ce crime où sont mêlés - brouillés -, en rapide, la consommation de cannabis, l'antisémitisme, l'islamisme, sur ce point des expertises psychiatriques et des contre-expertises, à mon sens, rien de définitivement décisif, en termes de réponse au questionnement intime du juge, ne pouvait résulter des multiples expertises psychiatriques.
Aussi, il me semble que c’était le rôle d’un débat public et la responsabilité d’un jury populaire que de tenter de démêler l’ensemble des circonstances ayant abouti au meurtre de Sarah Halimi. L’examen des jurés populaires aurait permis, selon moi, de désenclaver ce dossier criminel des analyses seules de la psychiatrie et du juridique, d’un entre-soi.
Et au regard de la philosophie pénale que vous défendez depuis toujours, notamment le socle, à vos yeux capital, des jurés populaires dans la procédure criminelle, je comprendrais mieux si vous aviez privilégié un procès en cour d’assises.
L’irresponsabilité pénale est en effet au cœur de l’Etat de droit.
Cependant, la publicité des débats et l’institution du jury populaire sont également au cœur de l’Etat de droit.
Aussi, in fine les juges d’instruction peuvent considérer que compte tenu de la complexité d'un dossier, qui plus est à forte résonance sociétale, où sont confondus à ce point le criminel et le psychiatrique, le mieux aurait été de se résoudre à passer la main à des jurés populaires.
Rédigé par : Véronique Raffeneau | 29 décembre 2019 à 06:27
@ sbriglia | 28 décembre 2019 à 18:09
"Les avis techniques ou médicaux ne font jamais le droit."
Ma formule a été elliptique, certes ! Mais lorsque deux collèges d'experts concluent, non à l'altération du discernement mais à son abolition (voir : https://www.vududroit.com/2019/12/affaire-sarah-halimi-le-sens-dune-decision-judiciaire/ ), cela a une signification juridique très importante. Donc les magistrats ne peuvent qu'intégrer ces conclusions à leur réflexion.
Il est certain que nous ne connaissons pas tous les éléments du dossier mais que les magistrats qui ont statué en droit y ont eu accès. Même s'ils ne sont pas tenus strictement par les conclusions des experts, celles-ci ont nécessairement joué un rôle très important dans la formation de leur décision.
Et, pour décider de ne pas tenir compte des conclusions des expertises psychiatriques comme de toutes les autres expertises, encore faut-il que dans le dossier ils trouvent de quoi adosser leur choix. Sauf à faire un procès d'intention à ces magistrats, on ne peut que considérer que les conclusions des experts psychiatres leur ont pour le moins paru fondées.
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@ Mary Preud'homme | 28 décembre 2019 à 19:23
En tant que personne, je suis aussi troublé que l'antisémitisme avéré de l'auteur de cet assassinat n'ait pas été pris suffisamment en compte.
Si je reproche souvent à notre personnel politique ou médiatique d'être incapable de lutter contre l'emprise des discours des Frères musulmans, il me semble que l'on se trompe de cible quand on veut faire porter aux magistrats qui ont pris la décision dans l'affaire Halimi la responsabilité d'une décision aux relents politiques.
Je considère qu'en l'espèce c'est une décision conforme au droit qui a été prise. Et que c'est bien notre droit qui est en cause dans la mesure où dans ce type de situation l'auteur échapperait à une sanction pénale pour abolition de son discernement au moment des faits mais qu'ensuite la psychiatrie dans son volet strictement médical considérera que l'auteur de ce crime parmi les plus odieux ne puisse pas être interné à vie dans un établissement spécialisé.
Il me paraît que c'est ce vide béant qui pose problème à notre société.
Rédigé par : Robert | 28 décembre 2019 à 22:37
@ hameau dans les nuages | 28 décembre 2019 à 09:24
J'ignore combien de rabbins pactisent (ou ont pactisé) avec les imams et autres mollahs afin d'insinuer que leur religion plurimillénaire (3000 ans avant notre ère) serait semblable et au même niveau que celle copié-collé puis dénaturée 3600 ans plus tard par Mahomet !
Sans doute quelques exceptions alors que largement majoritaires sont ceux qui tiennent bon face à ce genre de désinformation et d'embrouille politico-médiatique.
Idem pour les chrétiens, notamment catholiques dont seuls quelques-uns, évêques en tête adeptes de la participation fraternelle à la rupture du ramadan s'emploieraient à nous chanter cette fable selon laquelle les musulmans ayant reconnu Jésus comme prophète seraient plus proches de nous que les Juifs. Oubliant de ce fait la judéité de ce dernier, de ses apôtres, disciples et de tous les témoins de sa génération.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 décembre 2019 à 20:28
@Trekker | 28 décembre 2019 à 17:05
Ne serait-ce pas plutôt vous qui mélangez tout afin de ne pas vous rendre à une évidence ?
Celle d'un meurtrier qui après avoir choisi sa victime comme par hasard juive, âgée et donc doublement vulnérable et sans défense, l'avoir molestée, rouée de coups et défenestrée en hurlant "Allahu akbar", ne trouve ensuite à invoquer pour sa défense que l'excuse d'une pathologie momentanée, en l'occurrence des bouffées délirantes ? Dont il sait qu'elle figure parmi les maladies mentales qui ne durent guère au-delà d'un an. A noter que le cri Allahu akbar au plus fort de ladite crise ne figurait jusqu'à présent nulle part parmi les symptômes de ladite maladie neurologique...
Néanmoins des experts patentés auprès des tribunaux ont décidé de l'irresponsabilité de cet individu ! Alors chut les mauvaises langues et autres soupçonneux, circulez y a rien à voir !
Ce qui augure pour cet assassin islamiste antisémite une sortie prématurée d'hôpital psychiatrique et sans doute un retour glorieux parmi ceux qui ont commandité de bout en bout ce crapuleux assassinat et pourquoi pas une récidive dans les prochaines années !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 décembre 2019 à 19:23
@ Trekker 28 décembre à 17 h 05
Au Moyen-Orient ces « individus de toutes origines ethniques-religieuses, ayant commis des meurtres en état de démence avérée ou passagère » s'appelaient jadis des Hashashins. Ils marchaient au haschich !
Il n'y a rien de nouveau sous le soleil d'Allah !
Rédigé par : Bill Noir | 28 décembre 2019 à 18:21
@ Robert | 27 décembre 2019 à 11:38
"Le citoyen n'est pas psychiatre et la Justice en l’espèce ne pouvait effectivement que se ranger à l'avis des experts psychiatres"
Non.
Les juges ne sont jamais liés par les experts qu’ils désignent, non pour leur imposer leurs vues mais pour les éclairer.
Les avis techniques ou médicaux ne font jamais le droit.
Rédigé par : sbriglia | 28 décembre 2019 à 18:09
@ Mary Preud'homme | 28 décembre 2019 à 02:19
"...de plus en plus c'est l'islam qui impose sa loi chez nous et trop souvent ceux qui sont en responsabilité rampent ou font le gros dos afin de ne pas déplaire aux barbus et à leurs souteneurs marchands de pétrole !"
Vous mélangez un cas individuel (le meurtrier de cette dame, qui a priori d’après la justice avait des bouffées délirantes au moment des faits) avec les problèmes bien réels posé par les comportements d’une forte minorité d’adeptes de l’islam…
La rubrique des faits divers regorge d’individus de toutes origines ethniques-religieuses, ayant commis des meurtres en état de démence avérée ou passagère.
Rédigé par : Trekker | 28 décembre 2019 à 17:05
Quand ceux qui tuent pour plaire à Dieu seront ici en nombre, dessaisira-t-on les juges ? Fera-t-on appel aux psychiatres ?
Rédigé par : Bill Noir | 28 décembre 2019 à 16:57
@ Mary Preud'homme | 27 décembre 2019 à 14:25
"Tiens donc ! Juste le temps de son crime, après qu'il a choisi sa victime, cette fois avec toute sa tête !"
Je partage complètement ce point de vue.
La question suivante ayant été vraisemblablement posée aux experts :
- Si la victime Sarah Halimi n'avait pas été juive, où donc le délire de l'assassin Kobili Traoré l'aurait-il conduit ?
Vers le (plutôt la) premier venu ? J'ai aussi comme un gros doute.
Rédigé par : fugace | 28 décembre 2019 à 16:02
Sophie, une nouvelle fois, le 28 décembre 2019 à 09:35, nous poste un lien vers le dernier article de Michel Onfray. Or, que peut-on lire en appendice de cet article ? Ceci:
"Il est vrai qu’après avoir lu le texte de l’une des œuvres du monsieur, on se dit qu’il s’agit du programme éthique de tout libéral qui se respecte: vulgarité, grossièreté, fric, fête, baise, Dom Pérignon et cocaïne, Rolex et marques. Les "liasses de 500", n’est-ce pas l’horizon ontologique proposé par Macron qui aime tant "ceux qui ont réussi", et si peu "ceux qui ne sont rien ?"
Ce Michel Onfray, ça doit sûrement être un de ces adolescent boutonneux qui commencent à se révolter avant même d'avoir commencé à apprendre quelque chose à l'école, non ?
Ah, pardon ! on me glisse à l'oreille que ce type est philosophe, et qu'il tourne autour de la soixantaine. Qu'il fut donc contemporain de... Jean-François Revel, philosophe vulgaire, grossier... et qui comme chacun sait n'aimait rien tant que le fric, la fête, la baise etc.
Michel Onfray prétend ne pas être communiste, parce qu'il est contre la dictature du prolétariat. Comme si le communisme ne se définissait que par cette théorisation de la société idéale. Le communisme, c'est d'abord la lutte des classes. Or, Michel Onfray défend la lutte des classes. Et il le dit sans ambages. Et tout comme les révolutionnaires communistes, à l'origine des plus grands massacres du XXe siècle, il appartient à la classe aisée.
Il faudrait faire une analyse des raisons qui poussent ces gens qui ont réussi malgré leur origine modeste, à s'enticher du rôle de révolutionnaire en chambre. Je ne serais pas étonné qu'à la place de la sympathie pour les pauvres, on y trouve de la culpabilité et du ressentiment.
On ne compte plus les textes orduriers du philosophe à lunettes carrées à l'encontre de Macron, depuis qu'il s'est fait éjecter de la grille des programmes de France Culture. Il est tellement imbu de lui-même qu'il ne peut concevoir que cette déprogrammation puisse trouver son origine dans la qualité de son travail.
Pourtant, auditeur de son émission depuis le début, je peux attester de la piètre qualité (pour ne pas dire, de la nullité) de celui-ci, les deux dernières années où il était programmé: démagogie, approximations, mensonges, tout y passait. En fait, la qualité des émissions rejoignait celle de sa production livresque, puisque France Culture était devenu l'encart publicitaire pour les bouquins qu'il publiait. Une bien belle aventure...
L'ironie de l'histoire est que MO avait créé l'Université Populaire pour lutter contre les idées du FN, et qu'aujourd'hui, comme on peut le voir ici, il contribue puissamment, quoi qu'il en pense, à faire monter Marine Le Pen.
Rédigé par : Herman Kerhost | 28 décembre 2019 à 15:51
Ce qui m'étonne le plus dans cette histoire, c'est que cette même science (au sens large) qui juge le meurtrier irresponsable le jugeait auparavant suffisamment responsable pour évoluer normalement au milieu de ses semblables, en lui demandant simplement je suppose d'avoir l'obligeance de bien vouloir prendre les médicaments qui lui étaient fournis.
D'autre part il me semble que les gens, psychotiques ou pas, ne sont jamais totalement responsables ou irresponsables. Ce n'est jamais du 100 % l'un ou 100 % l'autre. Mais quel message envoyer aux malades que de leur dire qu'ils sont dégagés de toute responsabilité s'ils se droguent, si cela les fait décompenser, et s'ils tuent pendant leurs hallucinations.
Enfin, et ça me paraît le plus important, nous serions peut-être prêts à croire à l'irresponsabilité d'un assassin antisémite, musulman, qui compare une vieille dame médecin retraitée au diable et invoque son dieu en la passant par la fenêtre, si c'était la première fois. Difficile d'ignorer que ce petit scénario se reproduit et se reproduira quoiqu'avec des variantes. Alors la question de la responsabilité individuelle me paraît surréaliste. Laissons la justice aux mains blanches soupeser longuement et au milligramme près la responsabilité individuelle des tueurs. Ce n'est pas elle qui détient la solution.
Allons-nous laisser circuler librement de tels dangers publics ? Allons-nous les laisser cibler leurs victimes les unes après les autres, les juifs en priorité, puis les chrétiens, ensuite les mécréants, les blancs, en priant le ciel pour que ça tombe sur quelqu'un d'autre plutôt que sur nous ? Allons-nous leur ouvrir les portes ? Comment leur faire comprendre qu'ils n'ont rien à faire en liberté s'ils voient ne serait-ce que par "bouffées" le diable en la personne de leurs voisins, et des ennemis de Dieu à égorger chez les passants qu'ils côtoient ; s'ils cassent, s'ils insultent, s'ils détruisent, s'ils tuent.
Ce n'est pas la justice qui peut régler ce problème, et si l'on souhaite qu'elle y contribue, ce n'est pas en faisant mesurer par des experts le degré de responsabilité individuelle des combattants de l'Islam qu'on y parviendra. Cela ne nous empêche pas de chercher les solutions les moins injustes possibles, pour toutes les parties concernées.
Rédigé par : Lucile | 28 décembre 2019 à 11:09
Ce genre de « bouffée délirante » causée par une substance qui altère le discernement n’est pas totalement déconnecté de la conscience profonde, vu qu’il est manifeste que l’acte était ciblé ce qui laisse la place à une certaine lucidité.
Il a conduit au meurtre atroce de cette femme juive. Mais il pouvait tout aussi bien conduire à un acte similaire sur un chrétien, un musulman, voire un ou une responsable d'un parti politique en fonction de ses convictions intimes.
J’imagine mal dans ces circonstances une clémence envers ce sinistre personnage. Il est clair que des mesures appropriées doivent être prises pour qu’il ne récidive pas.
Ceci étant, le thème du billet portait d’abord sur l’initiative du grand rabbin de France qui est intervenu auprès de la garde des Sceaux afin d’influencer le verdict du jugement.
Même si cela est compréhensible sur le plan humain et émotionnel, ce n’est pas acceptable sur le plan judiciaire et démocratique.
Rédigé par : Achille | 28 décembre 2019 à 10:40
« D'abord quelle étrange idée que de s'adresser directement à la ministre Nicole Belloubet ! »
Après réflexion, je retiens ceci:
Par une lettre datée de Cusset (une localité qui fait partie de la communauté d'agglomération de Vichy), lettre du 31 juillet 1941 et émanant du rabbin Jacob Kaplan qui représentait alors la communauté israélite de France auprès du gouvernement de l’époque, et lettre adressée à Xavier Vallat, commissaire général aux questions juives, il écrit que « le jour où la raison reprendra ses droits (et elle les reprendra sans aucun doute dans le pays de Descartes et de Bergson), l'antisémitisme, lui perdra les siens. » »
Lorsque le sénateur Jean Cluzel, qui fut président du Conseil général de l'Allier et élu le 16 décembre 1991 à l'Académie des sciences morales et politiques, dans la section Morale et Sociologie, explique pourquoi en qualité de membre il a appelé les membres de cette Académie à voter pour Haïm Korsia alors candidat à l’élection de cette Académie, il s’exprime ainsi: « Pourquoi ai-je pris position en appelant mes confrères à voter en sa faveur ? Chers Amis de RCF (Radios chrétiennes francophones), parce qu’en qualité de représentant de la communauté israélite il en avait, avant tout autre, le droit. (...) Et puis parce que, Bourbonnais,[…] et pour notre honneur, j’ai voulu, lundi dernier, tenter de payer une dette qui, pour ne pas nous être personnelle n’en n’était pas moins collective: c’est ainsi que, grâce à mes confrères, le grand-rabbin de France est devenu membre de l’Académie des sciences morales et politiques où il a remplacé le grand-rabbin Jacob Kaplan. »
Or, il se trouve que le grand-rabbin de France Haïm Korsia est titulaire d’un doctorat en histoire contemporaine qui est consacré à la vie du grand-rabbin Jacob Kaplan et « dans lequel il souligne l’attachement de cette figure tutélaire du judaïsme français à concilier deux espérances, celle de la Bible et celle de la République. ».
Le grand-rabbin Jacob Kaplan avait en effet « rejoint en juillet 1940 à Vichy, siège du gouvernement de Pétain, ce gouvernement et joué un rôle actif en s'opposant aux décisions gouvernementales discriminatoires à l'égard des Juifs, tant français qu'étrangers. Il publia en 1940 Racisme et Judaïsme qui sera comme Témoignage sur Israël, inscrit sur la ">https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_Otto"> liste Otto des livres interdits à la vente sous l'Occupation. »
Si on peut comprendre que, en sa qualité de membre de l’ Académie des sciences morales et politiques (ASMP) et « la plus ancienne institution française couvrant le champ des sciences humaines et sociales » qui malgré la multiplication des experts de tout poil, exerce encore de nos jours « un magistère moral et continue de saisir, quand le besoin s'en fait sentir, les pouvoirs publics », le grand rabbin Haïm Korsia ait estimé en son âme et conscience en tant qu’un tel académicien, de son devoir de saisir les pouvoirs publics comme, en son temps, l’avait fait le grand rabbin Jacob Kaplan à la figure tutélaire duquel il a consacré sa thèse de doctorat en histoire et qu’il « remplace », si je comprends bien, à l’Académie, il faut tout de même souligner qu’un académicien n’est pas l’Académie, que la victime isolée d’un « fou » isolé n’est pas le peuple Juif victime de la folie de l’Histoire mise en marche sous le règne de la terreur nazie, que Mme Belloubet n’est pas « commissaire général aux questions juives » mais garde des Sceaux et ministre de la Justice dans le gouvernement d’une démocratie fondée sur le principe de la séparation des pouvoirs ainsi que sur celui de l’indépendance des magistrats du siège et qu’elle est ainsi que vous l’exprimez « interdite de la moindre immixtion dans une procédure judiciaire » et donc sans aucune « latitude pour prétendre influer dans quelques semaines sur la chambre criminelle de la Cour de cassation », que cela est fort juste et d’une grande avancée démocratique au regard de ce qui se passe encore dans notre monde contemporain, tout comme l’est également la notion d’ « irresponsabilité pénale » dont aujourd’hui semble se croire victime le bouillonnement en vase clos de la communauté d’appartenance de la victime qui nous intéresse, communauté qui semble tenir pour rien le fait qu’il se pourrait qu’un jour l’un de ses membres doive en bénéficier, pour autant que le "hors là" représentât plus un bénéfice qu’une condamnation en dehors de toute « commission de crime ».
Se faisant en somme en cette affaire « lanceur d’alerte », le grand-rabbin Haïm Korsia, également diplômé du Centre des hautes études sur l'Afrique et l'Asie modernes (CHEAM), semble victime d'une vision exacerbée de la population et du régime politique de notre pays, vision le conduisant à exagérer le péril en la demeure qui est, de nos jours, celle que se sont choisies ses ouailles dont il se sent, et à juste titre, comptable de la protection de leur sort.
Rédigé par : Catherine JACOB | 28 décembre 2019 à 10:32
Michel Onfray:
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/il-nique-la-france?mode=video
Le meurtre de Sarah Halimi par un musulman drogué fait partie de ces « débordements ». Ils « niquent la France » !
Rédigé par : Sophie | 28 décembre 2019 à 09:35
Dans ce genre de situation, la question qui se pose avant tout n'est-elle pas de savoir jusqu'à quel point il est possible à un collège d'experts, si compétents et brillants ces derniers soient-ils, d'affirmer avec certitude que l'auteur de tels faits criminels avait au moment précis de la commission de ces faits son discernement aboli et qu'il devient alors, par cette seule cause, irresponsable pénalement ?
Je ne suis point spécialiste en la matière mais je crains fort que, dans tous les cas, de tels diagnostics soient infaillibles. Des exemples nous ont d'ailleurs et malheureusement déjà démontré le contraire. La part d'incertitude existe et n'est en la matière pas négligeable.
Certes, la démence existe, à des stades plus ou moins avancés. C'est un fait qu'il ne saurait être question de nier et dont on se doit de tirer les conséquences en matière pénale.
Mais la question se pose aussi de savoir si cette démence, difficile à diagnostiquer et à quantifier, ne devient donc pas, en certaines circonstances, un alibi trop facile pour tenter d'échapper à la justice.
Là réside, me semble-t-il, le point central du débat.
Rédigé par : Michel Deluré | 28 décembre 2019 à 09:24
@ Mary Preud'homme | 28 décembre 2019 à 02:19
Oui d'accord mais à côté de ça...
https://www.medias-presse.info/quand-un-rabbin-declare-le-seul-peuple-qui-sert-le-meme-dieu-que-nous-cest-lislam/69212/
On y perd un peu son latin dans leurs querelles de chapelle. Ce serait bien qu'ils règlent leur problème dans une cour de récré au lieu de nous faire porter continuellement le chapeau.
L’Europe de Christian ne doit pas être ce ring.
PS: Et pas un mot dans les médias sur la situation qui s'aggrave dangereusement sur le pourtour méditerranéen.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 28 décembre 2019 à 09:24
Je trouve excellent cet arrêt s'il fait jurisprudence. La prochaine fois que je me fais arrêter par les archers et que je suis bourré, je dirai que c'est un accès délirant qui m'a fait faire ça et qu’en plus je suis musulman. Relaxe assurée. Question subsidiaire: qui protège ce Traoré ?
Rédigé par : PAUL | 28 décembre 2019 à 09:11
@ pierre et simone Dautin 27 décembre à 21 h 10
« Un laxisme "légal" construit au cours des dernières décennies entre présomption d'innocence, au lieu de présomption de culpabilité, la part belle faite aux coupables sur les victimes et leurs familles, comme on a pu le vérifier sur le "mur des cons" où se trouvaient le père d'une victime et les hommes et femmes politiques qui entendaient faire preuve de fermeté.
Uns justice "sociale", et devenue idéologique, qui n'hésite plus à libérer des êtres hyper dangereux. Et avec la conscience du devoir accompli !
Et ainsi, nous allons tranquillement vers une décadence civilisationnelle, n'ayant même plus les moyens de nous défendre ! Nous nous les sommes retirés nous-mêmes aux cris maintes fois répétés "d'humanisme", de "progressisme", "d'accueil généreux via ONG" et installations forcées dans les campagnes. »
Au début il y eut la peine de mort. Pas bien !
La clé de voûte de la justice humaine/inhumaine s'effondrait. Il faut reconnaître qu'on avait tout fait pour la rendre hideuse : publique, cérémoniale, tranchante, « séparante », même la pendaison était plus propre.
À la « mécanisation » près on ne faisait pas mieux que les arabes avec leur cimeterre !
Ensuite il y eut perpète ! Nonsense ! Maintenir avec l'évasion comme seul espoir ? L'Abbé Faria en remake ? Non mais !
Puis l'incompressible ! Mon œil !
Et les 30 ans sans permission de sortie... puis avec !
Et les remises de peine quand on est sage ! Comment être sage dans un milieu carcéral ?
10 ans... 7 ans... 5 ans c'est déjà beaucoup !
Bon !
En vérité on sent bien que priver quelqu'un de liberté c'est absolument odieux. Que le meurtre, l'assassinat, le viol, sont des accidents de la vie, fortuits, aléatoires, la faute à pas de chance...
« Une décadence civilisationnelle » ! En vérité une société se jauge à l'aune de sa Justice, de son Droit, par conséquent de son pouvoir politique.
Tout procède des politiciens, uniques responsables de tout.
À chacun de « jauger » !!
Toujours on a la Justice qu'on mérite !
Rédigé par : Bill Noir | 28 décembre 2019 à 09:04
@ Claude Luçon
« Ou les psychiatres dont on sait maintenant que leur science est plutôt approximative pour ne pas dire une pseudo-science car elle n'est pas basée sur des faits, comme doit l'être toute science, mais sur une opinion humain, sur les cogitation d'un homme, lequel : Freud ou Lacan ? »
Effectivement, la psychiatrie peut-elle réellement être qualifiée de science ?
Il faut dire que la phagocytose partielle de la psychiatrie par la véritable charlatanerie qu'est la psychanalyse freudienne n'a pas arrangé les choses en ce qui concerne la crédibilité que nous pouvons lui accorder.
Ceci dit, des psychiatres, inquiets devant un certain nombre de dérives, en appellent à faire le ménage :
«Des dogmes idéologiques, fondés sur des postulats obscurantistes et discriminants sans aucune validation scientifique»: c’est ainsi que les auteurs de la tribune qualifient la psychanalyse.
http://sante.lefigaro.fr/article/des-psychiatres-et-des-psychologues-appellent-a-exclure-la-psychanalyse-des-tribunaux/
Rédigé par : Exilé | 28 décembre 2019 à 08:25
@ Trekker
"Je ne peux qu’approuver vos arguments ; mais dès qu’il est question à tort ou raison d’antisémitisme dans une affaire criminelle, la passion et souvent le dogmatisme l’emportent sur la raison et même sur les esprits censés être éclairés."
Tout à fait. Maintenant, bien que je juge l'intervention de Haïm Korsia tout à fait malvenue, je suis plus que circonspect sur les conclusions de trouble psychotique bref (terme censé être utilisé en lieu et place de l'anachronique "bouffées delirantes"). On pourrait avoir accès au contenu concret de cette expertise ?
Tout le monde est critiquable dans cette affaire...
Et même du point de vue des juifs, je ne vois pas en quoi ce jugement influera positivement ou négativement sur leur sécurité. Ce qui est le point le plus important.
A un moment il faut forcer la confrontation idéologique avec les musulmans antisémites et mettre ce problème en face de leurs yeux en exigeant d’eux des explications. Ne pas les lâcher...
Rédigé par : F68.10 | 28 décembre 2019 à 03:41
@ Trekker
Selon vous ce serait hurler avec les loups que d'être scandalisé par un procès qui aboutit à exonérer de toute responsabilité un assassin de 29 ans qui en raison de son antisémitisme et de son addiction au cannabis s'est acharné sauvagement sur une dame juive de 65 ans et après l'avoir rouée de coups l'a défénestrée.
En raisonnant de la sorte vous êtes-vous un seul instant mis à la place de la famille de cette dame ? Mais aussi de son entourage qui n'en peuvent plus de cette haine et qui doivent raser les murs dès lors que de plus en plus c'est l'islam qui impose sa loi chez nous et que trop souvent ceux qui sont en responsabilité rampent ou font le gros dos afin de ne pas déplaire aux barbus et à leurs souteneurs marchands de pétrole !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 28 décembre 2019 à 02:19
@ Robert | 27 décembre 2019 à 11:38
"Le citoyen n'est pas psychiatre et la Justice en l’espèce ne pouvait effectivement que se ranger à l'avis des experts psychiatres"
Bien d’accord avec vos propos, vous êtes un des rares ici à ne pas hurler avec les loups. De quel droit ce grand rabbin se permet-il d’interpeller la ministre Nicole Belloubet ? Il feint ou fait semblant d’ignorer que la France est un état de droit, et non une théocratie…
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@ Philippe Bilger | 27 décembre 2019 à 11:32
"Je ne vois pas au nom de quoi je devrais récuser par principe les réquisitions du parquet général de Paris et l'arrêt de la chambre de l'instruction et son analyse à partir du moment où jusqu'à nouvel ordre elle a été la seule à disposer de TOUS les éléments susceptibles de permettre un choix éclairé."
Je ne peux qu’approuver vos arguments ; mais dès qu’il est question à tort ou raison d’antisémitisme dans une affaire criminelle, la passion et souvent le dogmatisme l’emportent sur la raison et même sur les esprits censés être éclairés.
Hélas vous en avez déjà fait l’amère expérience, et cela en tant que magistrat il y a quelques années. Certes ce n’était pas le grand rabbin de l’époque qui hurlait contre la sentence que vous aviez requise, et que le tribunal avait suivie. C’était seulement le CRIF, mais il me semble que ce dernier est dans la présente affaire presqu'aussi vindicatif que le grand rabbin.
Attention Monsieur Bilger vous persévérez et risquez fort un procès en sorcellerie pour antisémitisme ! En 2019 en France être soupçonné d’antisémitisme, ou même de complaisance antisioniste est un quasi-crime.
Rédigé par : Trekker | 27 décembre 2019 à 23:41
Ah ,c'est vrai que c'est vendredi soir et que le vendredi soir les commentaires arrivent en différé de plusieurs heures sur le blog. Parce que c'est le soir des dîners mondains chez les Bilger's et donc Mme Bilger est occupée à faire la popote d'abord, puis à faire la maîtresse de maison ensuite dont on vante dans le tout-Paris qui compte le bon goût et la beauté dont Monsieur est très fier, y a-t-il besoin de le préciser ? Non bien sûr.
Donc pour résumer, pas de commentaires sur le blog avant que tous les piques-assiettes parisiens du soir plus ou moins ennuyeux se soient cassés, que Madame se soit reposé un peu, il faut bien après tout ce verbiage sans intérêt, se change et se dise, lasse, qu'il faut bien remplir ses obligations et corriger et publier les réponses pour la plupart sans intérêt au billet du jour de l'amour de sa vie, ce qui nous donne du deux heures du mat' environ.
C'est un vrai sacerdoce, la pauvre. Quelle vie de clebs... ;-)
Rédigé par : Wil | 27 décembre 2019 à 22:58
D'un autre côté, c'est bien, ça fait jurisprudence.
Si je veux buter mon voisin muzz et tous ces chiards gueulards, j'ai plus qu'à fumer avant et tous les buter et dire aux pseudo-experts psy que je m'en souviens pas.
C'est pratique.
Vive la France !
Rédigé par : Wil | 27 décembre 2019 à 21:33
"Je déplore que le grand rabbin de France, avec l'autorité qu'il a et le prestige de son statut, se soit engagé dans ce combat non pas douteux mais inopportun : il n'avait pas à s'en mêler."
Le grand Rabbin a bien eu tort !
Il oublie que nous sommes dans une République laïque et qu'avec son appel au gouvernement, basé sur sa religion et l'antisémitisme, il ouvre la porte à des débats que nous ne voulons plus.
Le Pape pourrait écrire à E. Macron pour défendre les curés pédophiles qui n'ont pas été analysés par des psychiatres.
Le Grand Imam du Caire pourrait faire de même en faveur des djihadistes emprisonnés.
Les curés, et les djihadistes, étaient-ils psychologiquement responsables de leurs actes ?
Il aurait pu poser le problème sur un autre plan: la qualification des experts psychiatres et leurs conclusions sont-elles au-dessus de la justice humaine et des lois de la République ?
L'avis d'experts psychiatres a-t-il plus de valeur que celui d'un avocat général et du Parquet ?
Qui applique la loi en France ?
Les magistrats ?
Ou les psychiatres dont on sait maintenant que leur science est plutôt approximative pour ne pas dire une pseudo-science car elle n'est pas basée sur des faits, comme doit l'être toute science, mais sur une opinion humain, sur les cogitation d'un homme, lequel : Freud ou Lacan ?
Rédigé par : Claude Luçon | 27 décembre 2019 à 21:26
@ Philippe Bilger
"Le cannabis n'a pas été l'élément adopté pour soutenir l'irresponsabilité pénale. Au demeurant Traoré était trop peu conscient et lucide pour en appréhender les effets négatifs."
C'est évident,les gens qui fument du shit le font pour les effets négatifs... Je suis sûr que par contre il fumait aussi pour les effets positifs.
A mon avis M.B. n'a jamais fumé un joint de sa vie.
Qui dit qu'il était trop peu conscient ? Ben voui, lui-même !
Les autoproclamés "experts" psys ne sont que des marionnettes dans l'histoire.
C'est de bonne guerre d'essayer de s'en sortir en prétextant une "bouffée délirante".
Je t'en foutrais des "bouffées délirantes" moi !...
"L'essentiel a été la bouffée délirante qui, seulement lors du crime, a placé Traoré en état d'irresponsabilité."
"Seulement lors du crime", ben tiens ! "Bienvenue bouffée délirante" ! Tu tombes bien j'avais besoin de toi justement. Tu veux pas me sortir de la merde steuplaît ? "Merci" HAHAHA ! N'importe nawak !
C'est bizarre, moi quand je suis passé au tribunal de Versailles, la fois où je n'avais pas d'avocat parce que le juge a refusé de repousser l'audience parce que c'était son bon vouloir et que j'ai dit de bonne foi en pensant que ça aurait peut-être valeur sinon d'excuse mais de circonstance atténuante devant tout le monde dans la salle que quand je suis bourré parfois je fais des con*eries, tout le monde s'est marré mais le juge beaucoup moins et m'a condamné en plus du reste à me faire désintoxiquer (ce que je n'ai pas fait au contraire, la preuve), bizarre, il ne m'a pas dit "mon pov' jeune homme (j'avais 20 ans environ), je comprends tout à fait. Allez en paix mon fils mais soyez gentil désormais. Ah ces jeunes..." ou un truc du genre.
Ça a été plutôt du genre "Tiens, prends ça petit c*n ! Ça va peut-être t'apprendre quelque chose !".
Ou je peux aussi vous raconter mes nuits passées au poste de police, bien plus tard, où je leur faisais la totale du fou furieux totalement délirant juste parce que j'étais bourré comme un âne et que ça me faisait marrer de faire flipper les flics en me tapant la tête contre les murs jusqu'au point où ils m'attachaient à un poteau avec un casque de moto pour qu'il n'y ait pas de traces.
Je peux vous dire qu'à ce moment-là, n'importe lequel de ces soi-disant "experts" psys y aurait vu une "bouffée délirante" alors que j'avais "presque" toute ma tête et que je le faisais exprès.
Juste deux ou trois grammes dans le sang et je suis capable d'enfumer n'importe quel "expert" psy, déjà que j'y arrive sobre. No problemo.
Pfff. Tout ça c'est du flan.
Rédigé par : Wil | 27 décembre 2019 à 21:19
Après cette décision de "justice" aberrante, qui est encore pour la légalisation du cannabis, sa vente libre, et les salles de shoot ?
Il est évident que le simple fait de sevrer cet assassin islamique de sa drogue, et qu'on lui explique que "c'est pas bien" de haïr les juifs, lui vaudra libération dans moins de cinq ans.
"Puisqu'on vous dit qu'il n'est plus dangereux !". Allahou akbar, quoi.
Un laxisme "légal" construit au cours des dernières décennies entre présomption d'innocence, au lieu de présomption de culpabilité, la part belle faite aux coupables sur les victimes et leurs familles, comme on a pu le vérifier sur le "mur des cons" où se trouvaient le père d'une victime et les hommes et femmes politiques qui entendaient faire preuve de fermeté.
Uns justice "sociale", et devenue idéologique, qui n'hésite plus à libérer des êtres hyper dangereux. Et avec la conscience du devoir accompli !
Et ainsi, nous allons tranquillement vers une décadence civilisationnelle, n'ayant même plus les moyens de nous défendre ! Nous nous les sommes retirés nous-mêmes aux cris maintes fois répétés "d'humanisme", de "progressisme", "d'accueil généreux via ONG" et installations forcées dans les campagnes.
En 1815 : "La garde mourait mais ne se rendait pas" en raccourci "m...e".
En 2019 : "La France se meurt car la justice n'est plus rendue".
Rédigé par : pierre et simone Dautin | 27 décembre 2019 à 21:10
Cher Philippe,
Vous semblez dire que chacun doit rester à sa place et dans son rôle bien sagement, bien calmement.
Eh bien nous nous pensons que l'on a le droit de poser des questions et d'obtenir des réponses et de qui que ce soit.
Madame Belloubet n'est ni une reine, ni une sainte. Elle est intérimaire du ministère de la Justice et elle peut faire des erreurs comme tout juge d'instruction. Elle ramène sa fraise sur n'importe quoi et ne maîtrise pas tous les sujets.
Cependant, elle est en place pour améliorer la justice, pour augmenter le nombre de magistrats et d'auxiliaires de justice, leur donner plus de moyens.
Elle est peut-être là pour vérifier le respect du droit et est garante d'un Etat juste et apaisé.
Or, l'Etat ne peut pas être apaisé quand la justice n'a pas été rendue de manière rationnelle, quand la justice se fait manipuler ou ne mesure pas les conséquences de ses décisions.
Si le meurtre au nom des démons, du diable et des anges est devenu preuve d'irresponsabilité, alors il faut le dire.
Le oinj serait-il devenu le visa du meurtre, le visage du pardon, le doudou du fou ?
Le palais de justice est-il devenu le sanctuaire du charbon, de la blanche et du calumet et le cercueil de la raison ?
A chacun sa liberté de s'exprimer auprès du ministre de la Justice, du Pape ou du capitaine.
Une bouffée délirante est un état de conscience passager qui est comme une sorte de cuite à se rouler par terre et cet état est renforcé par la prise d'alcool et de drogue. En dehors de la bouffée, l'individu est normal et donc responsable.
La question posée est donc de savoir si la personne a été droguée à son insu ou si la prise de cannabis a été volontaire ?
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 27 décembre 2019 à 21:09
Ignorant tout du droit, je me réfugie dans l'abstraction de ce que doit être la justice.
Pour qu'une décision de justice soit comprise, acceptée, et qu'elle devienne exemplaire, c'est-à-dire serve d'exemple, elle doit obéir à deux conditions.
La première est qu'elle doit avoir un sens, c'est-à-dire qu'elle doit être cohérente avec les arrêts précédents, c'est la jurisprudence.
La seconde est qu'elle doit donner du sens à la société dans laquelle elle est mise en oeuvre.
Rappelons que le droit a pour finalité de favoriser la cohésion d'une société par l'application de règles de fonctionnement issues de valeurs communément acceptées.
Je veux admettre que la première condition est respectée, c'est ce que semble dire le billet.
Par contre en ce qui concerne la deuxième condition, la décision prise est insensée, pire c'est un non sens absolu qui porte atteinte à l'ordre implicite, l'ordre moral, sur lequel repose la société.
Chaque fois qu'un attentat terroriste a lieu, on nous raconte ce mensonge récurrent, qu'il s'agit de l'acte d'un déséquilibré.
Le drame est que ce mensonge en est un au premier degré, mais qu'il n'en n'est pas un au second degré.
Tout simplement parce que les auteurs de ces crimes ne se reconnaissent pas comme des membres de notre société.
Si on définit la folie comme une déviance du comportement moyen reconnu par le droit, alors ces terroristes sont des fous au nom de notre droit, mais ne le sont pas au nom de leur droit.
Ils agissent comme des acteurs extérieurs avec la volonté de détruire la société qui les accepte, sans que, eux s'en sentent partie prenante. Ils se voient différents, mais souhaitent nous rendre comme eux ou nous faire disparaître.
Ces éléments exogènes agissant comme des éléments destructeurs ne peuvent pas, ne doivent pas ou plutôt ne devraient pas être traités avec nos règles, parce que ces règles ne sont pas les leurs.
On ne peut pas considérer comme fou, celui qui agit avec une logique parfaitement établie, affichée, qui est une logique de remplacement de notre civilisation par une autre.
Les Romains qui ont effacé la civilisation gauloise étaient-ils fous ?
Les Conquistadors qui ont annihilé les civilisations mayas ou aztèques étaient-ils fous ?
Fous du point de vue maya ou aztèque, mais pas du point de vue romain ou espagnol conquérant.
Et on pourrait en dire autant de toutes les civilisations qui ont disparu balayées par d'autres.
De ce point de vue, le seul reproche que l'on pourrait faire au Grand Rabbin est d'avoir envoyé sa lettre au ministre de la Justice, c'est au responsable suprême de notre société, de notre culture, c'est-à-dire au président de la République qu'il aurait dû l'envoyer.
Et comme le dit sbriglia, "il a raison de sonner le tocsin", car nous en sommes à ce stade, l'anéantissement nous menace.
Rédigé par : Tipaza | 27 décembre 2019 à 20:36
Comme s'il était inconcevable humainement, psychiatriquement, qu'un islamiste puisse le temps d'un meurtre sortir absolument même d'une rationalité dévoyée pour entrer dans une nuit erratique, quitte plus tard à en sortir.
Je ne vois pas au nom de quoi je devrais récuser par principe les réquisitions du parquet général de Paris et l'arrêt de la chambre de l'instruction et son analyse à partir du moment où jusqu'à nouvel ordre elle a été la seule à disposer de TOUS les éléments susceptibles de permettre un choix éclairé.
Rédigé par : Philippe Bilger | 27 décembre 2019 à 11:32
Est-ce que la même irresponsabilité de Traoré concerne aussi le choix de sa victime, ou est-ce la conséquence d'une autre bouffée délirante ?
Rédigé par : anne-marie marson | 27 décembre 2019 à 20:35
Qui faut-il croire ?
Ceux qui ont étudié la psychiatrie, obtenu un diplôme, pratiqué cette discipline, examiné Traoré, et conclu après concertation ?
Ou les autres ?
Faut-il une loi d'exception rétroactive pour pouvoir le juger ?
Rédigé par : xc | 27 décembre 2019 à 19:00
Il faut lire avocat « pénaliste « et non « pénalisé »... dans mon dernier commentaire...
Quoique... en tout bon pénaliste sommeille peut-être un peigne à lisser...
Rédigé par : sbriglia | 27 décembre 2019 à 18:51
@ Isabelle
"L'appel du Grand Rabbin Haïm Korsia tout en restant courtois, est touchant contre l'injustice et le silence : y aurait-il un permis de tuer les Juifs ?"
Quand on remet en cause les principes de l'état de droit ainsi, la "courtoisie" n'a plus du tout sa place. Ni fans un sens ni dans l'autre. Monsieur le grand rabbin ne mérite que de l'ironie sauvage et publique pour cette missive.
Et non, il n'y a pas de permis de tuer des Juifs en France. Je sais qu'il y a des permis de chasse, mais à ma connaissance, les juifs ne sont pas des animaux sauvages qui feraient l'objet d'arts culinaires français, ni une population dont il conviendrait de contrôler la croissance pour le bénéfice de notre ruralité, de nos eaux et de nos forêts.
Rédigé par : F68.10 | 27 décembre 2019 à 18:36
Respect cher Philippe, j'ai lu comme tous ici votre texte et votre message, et bien entendu ceux de certains blogueurs.
J'en ai déduit et suis encore plus persuadé que le pire criminel de l'institution judiciaire c'est Badinter qui vous a tous lessivé le cerveau avec sa justice en faveur des bourreaux des tueurs des assassins et bien entendu tous ces juges rouges extrémistes gauchistes, SM et compagnie, qu'il a formatés.
Tant pis si vous, les supers sachants tout mieux que tout le monde, vous tous les superintelligents cultivés que vous êtes, nous prenez pour des beaufs demeurés attardés incultes ignares, nous continuerons à défendre la peine de mort pour toutes ces ordures, nous la réclamerons avec honneur et fierté, nous vous accuserons de complicité avec ces salopards et arrêtez de nous ressortir le couplet facile : "oui mais s'il est innocent ?? si nous guillotinons un innocent ??" ça suffit, basta, finita la commedia !
Rédigé par : sylvain | 27 décembre 2019 à 18:22