On a le droit de tout dire, de juger, de critiquer ou d'aimer. Parce qu'il s'agit de notre liberté et qu'il serait honteux de l'aliéner, notamment en se coulant dans le confort des dénonciations générales et abstraites, qui ne font courir aucun risque.
Mais à une double condition.
En acceptant la riposte.
En précisant bien que votre propre point de vue, aussi pertinent qu'il vous apparaisse, n'est que l'expression de la subjectivité du goût et de l'humeur. Nulle prétention, qui serait au demeurant absurde, à l'objectivité de l'appréciation.
J'éprouve le besoin de prendre ces précautions préliminaires parce que je suis trop habitué à l'aigreur de remarques qui me reprochent arrogance et vanité, alors que j'estime en être aux antipodes.
Cette réflexion sur les médias et le choix souvent discutable qu'ils opèrent en projetant la lumière sur tel ou telle m'est venue à la lecture d'un entretien éblouissant qu'a donné Edouard Baer au Figaro. Un feu d'artifice permanent. Non pas tant par un jeu sur les mots - ce qui est le plus facile quand le langage n'est pas une terre étrangère - mais grâce à la finesse et à la profondeur des réponses qui sur tous les sujets évoqués apportent quelque chose qui n'a pas encore été DIT.
Des aperçus qui me touchent égoïstement, parce qu'ils me permettent d'entretenir une complicité avec cette personnalité aux talents divers, que je ne connais pas.
Comment pourrais-je ne pas être saisi par cette observation : "je n'ai pas de pensée, je pense en parlant", qui est au coeur de la formation et du perfectionnement proposés par mon Institut de la parole ? Comment pourrais-je me dissocier de cette fulgurance que "pour grandir il faut admirer" ? Comment pourrais-je estimer banales les idées qu'Edouard Baer développe sur la relation entre le spectacle, le théâtre et la vie alors que précisément sur ce sujet rebattu il parvient à innover ?
Cet enthousiasme rare de ma part - car si souvent les poncifs et les redites sont le lot ennuyeux du lecteur compulsif - m'a immédiatement renvoyé, selon une nature brassant adhésion et dérision, à l'insipidité de tant d'autres qui, pour être sans doute d'excellentes et estimables personnalités, ne laissent pas d'intriguer, d'inquiéter sur les sélections médiatiques. Cette manière dont celles-ci hyperbolisent ceux qui gravitent dans son espace est catastrophique parce que par réaction, la lucidité les place encore plus bas que nécessaire. Je ne veux pas trop désobliger mais de Nikos Aliagas à tant d'autres artistes, la perplexité est grande : faut-il comprendre que n'importe quelle actualité rend légitime n'importe quelle promotion ? Je crains que oui.
Car, si on ne peut pas exiger de tous ceux que les médias sollicitent l'originalité du fond et de la forme, d'exprimer ce qui n'a jamais été DIT, au moins faudrait-il qu'ils aient tous quelque chose à dire ! Parler qui relève trop souvent du bavardage profus et promotionnel n'a rien à voir avec le fait de rendre irremplaçable son verbe parce qu'il enrichit, étonne, comble qui le lit ou l'écoute.
Quand j'entends des petits qui se gonflent se permettre de critiquer aigrement des Onfray, des Finkielkraut ou des Zemmour qui les dépassent de cent coudées, j'y décèle la marque d'une société qui a perdu le sens des choses et la lucidité des jugements. Certains médias sont devenus, grâce à leur objective résonance, l'alibi de médiocres pour exercer un pouvoir qu'ils ne méritent pas et qui se traduit d'abord par des discriminations et des opprobres laissés à leur disposition et dont ils abusent.
Mais le règne des insipides n'est pas fatal. L'insipide, on aura admis ma définition, est celui ou celle qui aurait pu ne pas parler ou écrire, qu'on aurait dû laisser en repos, qui ne nous emplit de rien et dont la focalisation médiatique apparaît injuste, illégitime, arbitraire, pur clientélisme, connivence intégrale.
Cette impression n'a rien à voir avec le plus ou moins de surabondance ou d'empathie qui vous habite : on entend et on lit beaucoup Luchini mais il reste royal quand surtout il accepte de savoir qu'il n'est pas Luchini ! Isabelle Huppert - actrice surestimée : Eric Neuhoff a raison - bénéficie d'une formidable intensité promotionnelle mais il n'empêche qu'on ne peut qu'être conquis par son intelligence toujours singulière et stimulante. Eric Dupond-Moretti est omniprésent mais cela n'altère en rien la puissance et la vigueur de ses points de vue, aussi éloigné soit-on de sa vision brillamment anarchiste. Il y a des esprits et des sensibilités qui sont beaucoup plus forts que la gêne qu'ils vous causent !
Cette monotonie qui tient à une forme de suprême prévisibilité peut affecter même les échanges décrétés par avance de très haut niveau. Un dialogue entre Régis Debray et Edgar Morin (L'Obs) nous entraîne vers des cimes qui ne sont pas bouleversantes parce qu'on connaît trop l'un et l'autre et qu'ils font à ce point partie de notre paysage intellectuel qu'on peut sans mauvaise conscience les éluder.
J'admets volontiers que ma détestation de l'insipidité vient probablement de mon incoercible propension à l'ennui quand on ne m'offre pas une nourriture renouvelée. Mais après tout, pourquoi les médias ne seraient-ils pas tenus à une obligation de fraîcheur, à une exigence de surprise et d'étonnement ?
Il est vrai qu'on ne peut pas multiplier Edouard Baer.
@ Savonarole
"Ce serait chouette de nous envoyer vos commentaires le matin, à huit heures pétantes."
Non mais vous êtes fou, huit heurse du mat' c'est le milieu de ma nuit !
J'envoie quand je peux...Bref.
Rédigé par : Wil | 27 décembre 2019 à 21:57
@ boureau | 26 décembre 2019 à 09:25
Mais cher boureau c'est précisément notre droit d'expression que j'utilise !
Je donnais mon point de vue qui, dans le cas de l'Algérie, je peux vous l'assurer, est vastement mieux documenté que celui de Zemmour qui n'y a jamais mis les pieds. Je ne suis ni pied-noir ni maghrébin, je suis Angevin de source orléanaise donc plus Franco-Français que Zemmour.
J'ai vécu deux fois en Algérie de 1961 à 1964, puis de 1971 à 1976, donc sous les deux régimes.
Idem pour Onfray quand il parle de géologie et de champagne !
Vous écrivez "Nous sommes quelques centaines de milliers à penser ainsi."
C'est votre droit mais ne me tendez pas une perche pareille !
Dans votre cas je suis généralement de votre avis, vous venez de me donner enfin la possibilité d'objecter :)
Pensez-y, il avait des millions de gens qui pensaient que Hitler et Staline avaient raison pourtant ils avaient tort !
Je ne conteste à personne le droit de s'exprimer, je me réserve seulement le droit de critiquer ou d'approuver.
Je ne conteste à personne le droit d'admirer qui bon leur semble.
Meilleurs voeux pour 2020 pour vous et les vôtres.
Rédigé par : Claude Luçon | 27 décembre 2019 à 20:14
@ Patrice Charoulet 27/12 18:28
Comme quoi il ne faut jamais désespérer ! La première marche est toujours la plus délicate à franchir. Maintenant que le plus dur est fait, il ne vous reste plus qu'à conquérir les sommets.
Rédigé par : Michel Deluré | 27 décembre 2019 à 18:47
@ Patrice Charoulet | 27 décembre 2019 à 18:08
"Pour quelques lignes scribouillées sur Facebook, je viens d'obtenir 14 « Like ».
C'était inespéré."
Ben moi j'ai été puni pour non respect de la charte : propos haineux homophobes islamophobes ; 30 jours au piquet, mais je remettrai ça jusqu'à la radiation définitive.
Je ne suis pas le seul car à chacun de mes propos racistes fascistes homophobes, j'ai des dizaines de likes, pouces en l'air et petits coeurs.
Ainsi va la censure islamomacronienne.
Preuve de ce que j affirme, MDR !
"You can't post right now
You may have used Facebook in a way that our systems consider unusual, even if you didn't mean to.You can post again in 29 days."
Je vais manquer à tous mes admirateurs racistes fascistes islamophobes, c'est ballot !
Rédigé par : sylvain | 27 décembre 2019 à 18:28
LIKE
Certains, pour un livre, ont 800 000 lecteurs.
Pour quelques lignes scribouillées sur Facebook, je viens d'obtenir 14 « Like ».
C'était inespéré.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 27 décembre 2019 à 18:08
@ Alex paulista | 26 décembre 2019 à 14:33
"Déjà comme chroniqueur de Ruquier il contorsionnait sa critique pour nous servir la même rengaine, que l'invité soit acteur, chanteur de variétés, auteur... Peu lui importait."
Ça fait plaisir de vous revoir, même si c'est pour dire des bêtises comme celle-là. Vous n'avez pas changé !
S'il y a bien un moment où Zemmour fut excellent, c'était chez Ruquier. Tout ce qu'il disait à cette époque était intéressant, même quand il parlait d'un sujet qu'il disait ne pas connaître. Il avait une honnêteté scrupuleuse qu'aujourd'hui on peine à lui reconnaître.
En fait c'est vous, Alex, qui "contorsionnez votre critique" pour nous servir la même rengaine...
Rédigé par : Herman Kerhost | 27 décembre 2019 à 12:38
@ Achille | 27 décembre 2019 à 07:21
C'est bien ce que je pense, vous avez le cadrage-débordement digne de Peter Pan, certes il n'a pas de doctorat en droit mais il a fait deux mandats en tant que président de la FFT. Le plus petit de tous par la taille, mais un talent fou.
Rédigé par : Giuseppe | 27 décembre 2019 à 10:20
Sur Ségolène citée avec pertinence par des contributeurs, il y aurait tant à dire et à écrire qu'un bottin n'y suffirait pas.
Son culot et sa suffisance, ses mensonges à répétition, son inefficacité poitevine exercée aux dépens des bourses des contribuables de cette belle région mériteraient une recension exhaustive.
Pourtant personne ne se dévoue pour être le Saint-Simon de la dinde du Poitou. Sans doute parce qu'au fond, l'ancienne collaboratrice de Mitterrand fait partie du paysage politique et médiatique animé par les bouffons de la République...
Dans le même lot nous avons à proposer Roselyne Bachelot et Jean-Pierre Raffarin: qui n'en veut ?
Rédigé par : caroff | 27 décembre 2019 à 10:04
@ sbriglia 26/12 16:28
Merci pour le texte que vous nous avez livré et au contenu duquel j'adhère totalement.
Le talent, c'est aussi reconnaître celui des autres et en faire alors profiter le plus grand nombre.
Rédigé par : Michel Deluré | 27 décembre 2019 à 08:36
- À la SNCF l'ascenseur social ne marche qu'à la descente !
- ...??
- ...Euh... pour la descendance.
- En ligne directe ?
- Ça marche aussi pour les neveux et les nièces.
- Et à la RATP ?
- Probable !
- Même pour les arabes ?
- Ils n'en sont qu'à la troisième génération !
- Alors En Marche vers la RATA !
- Subitement vous me faites penser au contingent
- ...
- C'est pas de la soupe, c'est du rata
- C'est pas de
- Mais ça viendra !
Rédigé par : Bill Noir | 27 décembre 2019 à 07:55
"@ Savamagrole | 26 décembre 2019 à 22:33
Ça me ressemble, mais ce n’est pas moi. Toutefois, j’approuve vos propos."
Rédigé par : Savonarole | 26 décembre 2019 à 23:17
Je peux venir vous rejoindre dans la cage ?
Rédigé par : sovlaparole | 27 décembre 2019 à 07:22
@ Wil | 26 décembre 2019 à 23:34
« C'est nouveau ça. Les joueurs de rugby sortent tous d'Oxford.
Qu'est-ce qu’il faut pas lire comme c*nneries parfois !
D'un côté, c'est "enrichissant". »
Quand on ne sait pas on évite de la ramener, ça évite de passer pour un imbécile. Mais je pense qu’il peut y avoir une exception pour les alcoolos.
Ci-joint un aperçu du cursus de certains rugbymen qui vous donnera une idée des têtes bien faites que l’on peut trouver dans ce sport.
Merci de me faire parvenir l’équivalent dans le monde viril du football.
C’est enrichissant ! comme vous dites.
Ceci étant je vous laisse à vos vapeurs.
Rédigé par : Achille | 27 décembre 2019 à 07:21
@ Wil | 26 décembre 2019 à 23:14
Ce serait chouette de nous envoyer vos commentaires le matin, à huit heures pétantes.
.
Rédigé par : Savonarole | 26 décembre 2019 à 23:49
@ Achille
"Si l’on observe le cursus des joueurs de rugby, beaucoup ont une tête bien faite"... avant de jouer au rugby parce qu'après, ils n'ont plus de tête ni de corps surtout, vu qu'ils sont ruinés physiquement.
C'est nouveau ça. Les joueurs de rugby sortent tous d'Oxford.
Qu'est-ce qu’il faut pas lire comme c*nneries parfois !
D'un côté, c'est "enrichissant".
Rédigé par : Wil | 26 décembre 2019 à 23:34
@ Savamagrole | 26 décembre 2019 à 22:33
Ça me ressemble, mais ce n’est pas moi. Toutefois, j’approuve vos propos.
Rédigé par : Savonarole | 26 décembre 2019 à 23:17
"On a le droit de tout dire, de juger, de critiquer ou d'aimer."
Ouh la ! Ça commence mal parce que c'est faux.
On n'a pas le droit de tout dire et donc de tout critiquer, certains propos sont punis par la loi.
On a le droit de juger, d'aimer ou de ne pas aimer voire de détester et même de haïr mais on n'a pas forcément le droit de le dire.
C'est dommage de l'oublier pour un ancien magistrat. Moi je dis ça...
Pour moi, c'est insupportable d'avoir "une partie" de liberté de parole. Ça revient à ne pas avoir de liberté de parole du tout parce que le concept de liberté ne se divise pas. La liberté, c'est tout ou rien. Mais c'est une autre discussion.
Donc, on ne peut pas se gargariser de "liberté de parole" en France à partir du moment où certains propos sont condamnés.
Mais l'hypocrisie enrobée dans de beaux concepts et discours a toujours été une des caractéristiques du génie français.
Le "blabla": personne n'a jamais été aussi bon que les Français pour ça... la preuve.
"J'éprouve le besoin de prendre ces précautions préliminaires parce que je suis trop habitué à l'aigreur de remarques qui me reprochent arrogance et vanité, alors que j'estime en être aux antipodes."
Quand on éprouve le besoin de prendre des précautions (préliminaires en plus ! Obsédé va !... Bref !) pour dire quelque chose c'est généralement qu'on va mentir.
"Cette réflexion sur les médias et le choix souvent discutable qu'ils opèrent en projetant la lumière sur tel ou telle m'est venue à la lecture d'un entretien éblouissant qu'a donné Edouard Baer au Figaro. Un feu d'artifice permanent."
Et moi qui espérais que ce serait grâce à un de mes commentaires alcoolisés sur le sujet de la "putasserie" médiatique que je ne cesse de vous seriner depuis des années... vous voyez à quel point je suis bien plus arrogant et vaniteux que vous ?
Si on admet que M.B. est arrogant et vaniteux, que penser de tous les commentateurs de son blog dont je fais partie donc qui passent des heures à se prendre pour des philosophes indispensables à la bonne marche de l'Univers à rédiger des commentaires alors qu'ils ne sont à l'humanité que ce que M.B. est à l'Univers ?
Ouais, tout ça n'a aucune importance.
Remettons notre propre insignifiance humaine ne perspective en ce beau jour de "NWEL".
https://www.youtube.com/watch?v=yesyhQkYrQM
Evidemment, faut parler anglais, c'est la langue de l'avenir. Bande d'incultes !
Rédigé par : Wil | 26 décembre 2019 à 23:14
On a été trop indulgent avec les incapables accros au pouvoir. Ne pas les faire jacter quand ils ont fait la preuve de leur incurie, c'est criminel. C'est les habituer à l'impunité.
S'il n'y a aucune sanction, s'ils constatent qu'il suffit d'insister pour se maintenir, ils resteront. Moi je la trouve pathétique, cette bonne femme ! François Hollande a lui eu la décence de s'effacer (même s'il a encore des rechutes).
Les journalistes que j'entendais hier sur CNews admiraient sa "résilience". Supporter les avanies et les humiliations est une chose, être compétent et efficace en est une autre.
Or elle ne porte aucun projet concret de refondation et transformation pour le mieux de notre pays et se contente de propos démagogiques (cf. son tweet sur Macron, le business mondialisé et les retraites-chapeaux).
C'est un programme ça ? C'est une vision ? Spéculer uniquement sur le rejet de Macron comme Hollande a pu spéculer sur le rejet de Sarkozy, ça me semble un peu court.
Notre pays a perdu assez de temps comme cela ! Enfin, il faudrait au moins pour se refaire une virginité donner des gages d'intégrité. Or elle fait exactement le contraire en utilisant à des fins de promotion personnelle les moyens qui sont mis à sa disposition pour accomplir un travail d'intérêt public.
Ce n'est plus aujourd'hui supportable.
Je n'ai pas d'arrière-pensées mais juste des pensées avérées de tout ce qu'elle n'a pas fait à des postes où elle en avait la possibilité.
Exemple : la région Poitou-Charentes dont elle était présidente pendant plusieurs années avant de devenir ministre de l'Ecologie : aucune borne de rechargement départementale ou régionale des véhicules électriques ou hybrides ! Cette personne fait la morale à tout le monde mais ne fait rien elle-même ! Et comme elle est coiffée d'un culot hors normes elle rebondit toujours.
Rédigé par : Savamagrole | 26 décembre 2019 à 22:33
@ Achille | 26 décembre 2019 à 18:39
"Joli texte. J'ai dû attendre la dernière ligne pour constater qu'il n'était pas de vous. Je vous laisse imaginer ma déception ! :)"
La dernière ligne est ma signature sous pseudo... et j’ai guillemetisé (néologisme de mon cru, ad usum Patrick Charoulet) le texte...
Que voulez-vous cher Achille, je fais aussi mon miel du talent des autres lorsque le mien n’est pas à la hauteur !
Rédigé par : sbriglia@Achille | 26 décembre 2019 à 22:20
"Nous avons appris à suivre l'intensité des critiques de Ségolène Royal en fonction de la proximité ou de l'éloignement dans lequel elle se situait de participer, de près ou de loin, à des fonctions officielles dans le gouvernement ou proches du gouvernement. Ces critiques doivent signifier qu'en ce moment, elle en est très loin", cingle le patron des députés en marche, Gilles Le Gendre, sur LCI.
Excellent Gilles Le Gendre sur ce coup.
Quand donc elle et son ex arrêteront-ils enfin de polluer l'air ambiant ? L'une qui nous a coûté un milliard d'euros avec des portiques, l'autre qui s'est couché dessus, et qui continuent tous les deux à donner des leçons de maintien alors qu'ils furent des fossoyeurs de projets avortés alors qu'ils n'étaient même pas nés.
Comment a-t-on pu construire de tels portiques pour les jeter à la ferraille ?... Avec leur argent, leurs biens à l'abri je pense qu'il en aurait été autrement ; elle, récemment sévèrement égratignée, taclée sur le montant colossal de ses multiples retraites et le Palmipède de s'interroger sur sa générosité potentielle à les abandonner, alors qu'elle interpelle Emmanuel Macron sur l'abandon de la sienne.
Comment ont-ils pu faire illusion aussi longtemps ? Lui s'échapper sans combattre, elle brasser du vent avec sa lubie d'écologie qu'elle a attrapée par la culotte pour se donner une existence.
Un capitaine d'eau douce qui se noyait dans une bassine, elle une championne de la voiture électrique qui a fait flop, qui ne savait sans doute pas qui était Thomas Edison ; elle, spécialiste du fil à couper le beurre qu'elle devait confondre avec le fil incandescent.
Toutes ces années perdues avec des ventilateurs de la politique, empilant maroquins comme on enfile des perles... Pauvres de nous à devoir les supporter encore dans un paysage médiatique avide de médiocrité.
Rédigé par : Giuseppe | 26 décembre 2019 à 22:01
L'insipide qui déplaît l'est par une perte de la qualité qui devrait être la sienne, ainsi, Confucius voulait des fruits mûrs et autres choses du même genre.
L'insipide qui plaît est la chose à la racine d'elle-même, l'eau sans rien, le riz sans apprêt, entre autre.
Le goût serait donc l'expression d'un achèvement, l'inspide d'un début : l'un vaut l'autre.
Dans la cuisine chinoise, l'un met l'autre en valeur.
Je trouve que plus généralement, dans la vie, il en va ainsi.
Se promenant, je vois les nuages si blancs, insipides, sans formes spéciales, comme je regarde les arbres dressés entre la terre et le ciel, parfois avec des accidents de croissance augmentant leur caractère.
Que vaudrait l'herbe sans l'arbre, l'eau sans ses remous ?
Chez les humains, ma préférence va à ceux chez qui les contraires coïncident.
Ainsi, on peut se mettre en avant ou en retrait selon les circonstances, se servir de ce qu'on montre pour cacher le reste, ou de ce qu'on cache pour accentuer ce qu'on expose.
Les qualités présumés féminines et masculines peuvent se rencontrer, l'art de créér du mystère autour de soi comme de se moquer de soi, aussi... Il est des gens qui enchantent, d'autres qu'il faut éluder comme on éteint le poste de télévision.
Rédigé par : Noblejoué | 26 décembre 2019 à 19:30
"En acceptant la riposte.
En précisant bien que votre propre point de vue, aussi pertinent qu'il vous apparaisse, n'est que l'expression de la subjectivité du goût et de l'humeur. Nulle prétention, qui serait au demeurant absurde, à l'objectivité de l'appréciation." (PB)
Cela va sans dire.
Enfin non, certains vous attaquent et se plaignent de recevoir une riposte.
On n'est pas "généreux" ou alors on n'aimerait pas la recevoir comme pourrait le dire qui vous met en cause injustement.
- Vous osez me mettre en prison ! Vous aimeriez y aller, vous ?
- Non, répond le magistrat, mais quand on vole on prend le risque d'y résider.
La société interdit certaines choses, souvent à juste titre, vol, viol, meurtre, parfois non, drogue, dans tous les cas, aller contre expose à une réaction.
Tirer la queue du chat aussi.
Dire à quelqu'un ou de quelqu'un des choses fausses, ou prôner l'irresponsabilité, ou autres choses semblables, aussi.
Calomnier, tout le monde a compris.
L'irresponsabilité. L'irresponsabilité, ce n'est pas refuser de prendre une responsabilité, on pourrait dire de cette attitude qu'elle est a-responsable.
- Veux-tu sauver les gens ?
- Non.
C'est l'a-responsable.
Celui qui prend une responsabilité sans l'assumer est un irresponsable. Quoi, par exemple ? Par exemple avoir des enfants si on n'aime pas les enfants, ne s'aime pas, ou les deux, bref, être en position de devoir être un fournisseur d'affection sans rien avoir à offrir, créant un besoin qui ne sera jamais assouvi pour ses pauvres enfants.
Quel malheur ! Leur enfance sera un désastre, et le reste ?
Jetez-vous sur votre dictionnaire des synonymes. Refermez-le et songez qu'avec le fait qu'on n'ait jamais trouvé un amour assez grand pour compenser le gouffre du rien, il y a de plus l'espoir déçu, ce vibrato du cauchemar.
Rédigé par : Noblejoué | 26 décembre 2019 à 18:57
@ sbriglia | 26 décembre 2019 à 16:28
Joli texte. J'ai dû attendre la dernière ligne pour constater qu'il n'était pas de vous. Je vous laisse imaginer ma déception ! :)
Rédigé par : Achille | 26 décembre 2019 à 18:39
Pour faire suite à l’excellent « reportage » de ‘’Joseph arobase Nebout du 25/12 à 18h12’’…
On dit que des journalistes en mal de notoriété se sont proposés d’écrire pour le compte de la jeune fille (vierge) inculpée de rapt d’enfant un livre qui serait intitulé « l’Affaire Jésus ». Sous le pseudonyme de Luc de Saint-Marc, l’un d’eux viserait le prix Bethléem des Rois Mages soutenu par les Editions Gabriel. Cette célèbre maison est promise au plus grand succès par les révélations qu’elle est censée y faire sur ‘’l’opération du 25 mars’’ (Annonciation), ou « comment se faire sponsoriser pendant 2000 ans » !
L’idée fait des petits ! Une incertaine comtesse de Sémur aurait sous le coude les « Mémoires d’un âne gris » désopilant qui révélerait des choses horribles sur les sauterelles, l’inceste, les colonnes du Temple, les mœurs des ‘’anges dans nos campagnes’’ et un folâtre Saint-Esprit qui anticiperait la Pentecôte avec son drôle de hautbois et ses résonnantes musettes. On y apprendrait que la fille aînée de l’Elise (fille de Ludwig van Lesourd) s’appelait en réalité Sonata Kreutzer et autres joyeusetés potachières.
Rédigé par Mitsahne/Schwartzenbischofsheimberger.
Rédigé par : Mitsahne | 26 décembre 2019 à 18:02
En Grande-Bretagne, ils ont la chance d'avoir Boris Johnson.
"Ainsi, une fois de plus, celui qu’une bonne majorité des médias de tous pays s’acharne à faire passer pour un guignol nous montre qu’il est, par les paroles au moins mais c’est déjà beaucoup, un grand chef d’État. Gardons enfin à l’esprit son conseil le plus avisé : à la table du réveillon, « essayez de ne pas trop vous disputer avec la belle-famille » !
C’est sans doute cela, la magie de Noël façon BoJo : cette gravité churchillienne d’homme d’État qui sait s’inviter à la table de Noël entre le Christmas pudding et la belle-famille. Un style." (Bd Voltaire. Romain Bussières)
Eh oui, indubitablement... Du style !
Tout sauf insipide et imbuvable... Suivez mon regard !
https://www.bvoltaire.fr/les-voeux-de-noel-de-boris-johnson-decoiffant/
Rédigé par : Sophie | 26 décembre 2019 à 17:34
@ caroff, 26 déc. 14h
Je me joins à vous pour recomnander à tout le monde le livre de Taine, Les origines de la France contemporaine, coll. "Bouquins", 2 Vol. C'est un des sommets de la littérature politique française. Surtout si, comme moi, l'on est amoureux de l'ordre et que l'on exècre les foules révolutionnaires et cannibales.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 décembre 2019 à 17:17
@ Giuseppe | 26 décembre 2019 à 12:53
Bonsoir Giuseppe,
Si l’on observe le cursus des joueurs de rugby, beaucoup ont une tête bien faite, ce qui les distingue des joueurs de football qui, à quelques exceptions près (Michel Platini, Zinédine Zidane et quelques autres) ont des jambes bien plus musclés que leur cerveau.
Malgré sa violence apparente, le rugby est un sport de stratégie qui nécessite une bonne anticipation des actions. La victoire ne dépend pas d’un seul attaquant vedette payé à prix d’or.
Rédigé par : Achille | 26 décembre 2019 à 16:56
Hum ! Vu que j'aime aussi porter la contradiction au cœur du sujet, je me permets de citer François JULLIEN , « Eloge de la fadeur » dont cet extrait de la présentation en livre de poche à 6€30.
« On croira d’abord au paradoxe : faire l’éloge de la fadeur, priser l’insipidité et non point la saveur, c’est aller à l’encontre de notre jugement le plus immédiat. Prendre plaisir à malmener le sens commun. Or, dans la culture chinoise, la fadeur est reconnue comme qualité. Plus encore : comme la qualité, celle du « centre », de la « base ». Le motif est important déjà dans la pensée de l’Antiquité, qu’il s’agisse de brosser le portrait du Sage ou d’évoquer la Voie. »
Rédigé par : Catherine JACOB | 26 décembre 2019 à 16:49
« Il est faux de dire (depuis quarante ans) que le libéralisme s'attache aux valeurs matérielles, qu'il défend les riches contre les pauvres, les puissants contre les opprimés.
C'est bien au contraire l'interventionnisme étatique qui, privant les individus de l'exercice complet de leur liberté, provoque la guerre de tous contre tous.
L'Etat, c'est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s'efforce de vivre aux dépens de tout le monde.
Les Français sont devenus aigris, revendicatifs, frustrés... Leur sort ne dépend plus que marginalement de leurs propres efforts et de leur sens de la responsabilité, il dépend de ce que l'Etat leur prendra et leur donnera dans cette guerre de tous contre tous !
La gauche et la droite ont mené, peu ou prou, la même politique, imprégnée du même idéal collectiviste et égalitaire. La France aime tellement les pauvres
qu'elle les fabrique en série... Le changement politique récent n'aura donc servi à rien sinon à reproduire les erreurs du passé.
Il n'y a rien de libéral dans la politique mise en oeuvre. Notre pays préfère le chômage au travail, le collectif à l'individuel, le socialisme à l'initiative et au risque...
La solidarité volontaire a un fondement moral. Cela consiste à venir en aide à autrui.
La solidarité obligatoire décidée par l'Etat ou les organismes publics avec l'argent des autres est d'un autre ordre. Elle devient confiscatoire de notre liberté de choisir et d'agir.
Même les hommes de droite restent imperméables aux principes explicatifs du fonctionnement des marchés, de la formation du capital ou des incitations individuelles.
Il nous faut une politique économique inspirée par l'économie de l'offre, une économie favorable aux incitations individuelles
Mais pour cela, il faut réduire la sphère publique, baisser massivement les impôts et les charges, encourager le travail et l'initiative.
Supprimer l'ISF, les 35 heures, rétablir la retraite à 65 ans pour tous... Concentrer le public sur ses missions régaliennes, simplifier le millefeuille administratif.
C'est un peu ce que Fillon proposait mais la nomenclature l'a écarté (Mme Houlette du PNF aux ordres !).
Tout ça pour dire que je ne suis guère optimiste tant je trouve que notre socialisme à la française a la vie dure malgré la disparition heureuse du PS.
Quant au libéralisme tant honni par les politiques, je n'en vois aucune trace en France. Notre modèle social nous mène au déclin en chantant. »
Texte transmis ce jour par un de mes amis d’un demi-siècle... qu’il m’a autorisé à diffuser sur ce blog...
Rédigé par : sbriglia | 26 décembre 2019 à 16:28
Ségolène, insipide dame patronnesse des Pôles, est enfin convoquée pour donner des explications sur cette insipide farce grotesque.
L'insipide supercherie politique qu'est l'ânesse du Poitou est en route pour le Pôle Emploi.
Depuis le temps que cette espèce d'insipide parasite fait son cinéma, cela devient une habitude !
En tous cas pour ce qui est des bourdes, elles sont, chez cette gourde insipide, une tradition.
Et elle a beau répondre, campée sur ses ergots féministes, que toute réfutation de son génie est une attaque sexiste contre son sexe supérieur, la pauvre, elle devient une loque insipide qui ne fait même plus rire.
Elle inspirerait presque la pitié si elle n’avait ce fond de méchanceté et les appétits de tyrannie qu’on lui connaît.
Rédigé par : sylvain | 26 décembre 2019 à 15:34
La liste est tellement longue des gens savoureux, cultivés, percutants qui ne sont jamais invités que je ne m'étendrai pas sur mon état de manque.
Heureusement, au lieu d'Hervé Le Bras, dinosaure de la démographie aveuglée par la bien-pensance et invité permanent de toutes les chaînes, nous pouvons consulter Michèle Tribalat, ex-INED elle aussi (http://www.micheletribalat.fr/), heureusement au lieu de supporter Daniel Cohen ou Thomas Piketty, les chantres de l'interventionnisme étatique, nous pouvons nous rabattre sur Philippe Nemo, un des rares économistes libéraux français: (https://www.contribuables.org/2017/11/philosophie-de-limpot-un-regal-intellectuel-signe-philippe-nemo/)
Bref, quittons les rivages mal fréquentés des médias psittacistes pour nous réfugier dans la sphère des blogs ou des sites de personnalités moins connues mais beaucoup plus captivantes.
Ainsi l'insipidité fera place à la sapidité d'idées nouvelles.
Et puis relisez ou lisez Hippolyte Taine ("Les origines de la France contemporaine") à la lumière des événements actuels: on n'a pas besoin des étrangers pour mettre le désordre en France, les Français s'en chargent parfaitement !
Rédigé par : caroff | 26 décembre 2019 à 14:40
@ jack | 25 décembre 2019 à 23:19
"Un paradoxe avec Zemmour. Certes il n'est pas insipide.
Mais il y a un bémol: "il n'offre pas une nourriture renouvelée". Avant qu'il ait prononcé une parole, on connaît ses dadas. Il va nous servir la même rengaine."
Juste.
Déjà comme chroniqueur de Ruquier il contorsionnait sa critique pour nous servir la même rengaine, que l'invité soit acteur, chanteur de variétés, auteur... Peu lui importait.
Rédigé par : Alex paulista | 26 décembre 2019 à 14:33
E. Macron n'a pas souhaité un joyeux Noël aux Français. Tous les autres chefs d'Etat l'ont fait, pas lui...
https://www.huffingtonpost.fr/entry/macron-ne-souhaite-pas-joyeux-noel-la-droite-semballe_fr_5e0468aae4b05b08babcac52
Il préfère prendre des photos en Côte d'Ivoire... Très narcissique et que d'embrassades chaleureuses !
https://twitter.com/RidiculeTV/status/1209918861958615040
Rédigé par : Isabelle | 26 décembre 2019 à 13:56
Il y a ceux qui sont insipides et il y a ceux qui sont imbuvables...
Ce cher Macron a oublié de nous souhaiter un joyeux Noël. Décidément, il persiste et signe. Boris Johnson, lui, n'a pas oublié ses compatriotes.
https://fr.sputniknews.com/france/201912261042663311-le-fait-que-macron-souhaite-liftar-aux-musulmans-mais-pas-joyeux-noel-rend-la-droite-furieuse/
Rédigé par : Sophie | 26 décembre 2019 à 13:45
Il faut être juste (comme on dit dans la justice), Edouard Baer est tout de même le comédien le plus snob de la place de Paris. Du reste il cultive parfaitement ce rôle, ce côté 19e (siècle ;))
Il est courtois, aimable, souriant et a compris (c'est son côté 21e (siècle ;)) qu'il faut faire des phrases à l'envolée devant 'son' intervieweur qui sera, forcément, sous le charme de ce comédien à la scène comme à la ville.
C'est la raison pour laquelle j'aime beaucoup Edouard Baer.
Rédigé par : breizmabro | 26 décembre 2019 à 13:06
@ Achille
"J’ai l’impression que vous aimez bien chipoter, vous."
Sur un sujet aussi important que la nature de l'activité scientifique et sa place dans la société, oui. Membre de l'Union rationaliste un jour, membre de l'Union rationaliste toujours...
"Si l’expérience se limitait à réfuter une théorie, et ne pas valider les propriétés qu'elle offre dans le domaine technologique, l’électricité en serait restée à un simple mystère pour curieux, l’aviation n’aurait jamais pu se développer partant du principe que le plus lourd que l’air ne vole pas, pas de voiture, de train, de métro (et donc pas de cheminots)."
Avec le coup des cheminots, vous venez de porter l'estocade: si Sadi Carnot est causalement indissociable de la CGT, nous avons de bonnes raisons de rejeter le second principe de la thermodynamique.
Blague à part...
L'électricité aurait effectivement pu rester un simple mystère pour curieux. Elle l'était d'ailleurs depuis l'Antiquité où l'électrostatisme de l'ambre était connu. Elle le fut d'ailleurs longtemps, considérée comme une curiosité. Les questions sur sa nature ont fait l'objet de recherches... curieuses. Par exemple, la principale théorisation de la nature de l'électricité fut celle d'un fluide, et de nombreux efforts ont été fournis pour mettre l'électricité en bouteille, comme on le ferait de n'importe quel fluide. C'est ainsi qu'est née la bouteille de Leyde, l'ancêtre du condensateur:
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Bouteille_de_Leyde
L'essor de l'électricité est en effet indissociable, en ce qui concerne les temps modernes, de sa capacité de transport de l'énergie. La "houille blanche", i.e. les barrages hydroélectriques (pour lesquels j'ai une admiration quelque peu déraisonnable, comme a pu le remarquer Giuseppe le petit bétonnier) prennent leur essor dans ce nouveau contexte.
Cela étant, on peut tout à fait avoir des applications industrielles et technologiques d'une connaissance scientifique, imparfaite, voire fausse. Au tournant du XXe siècle, il était parfaitement possible d'être un chimiste de renommée mondiale et de rejeter l'atomisme. Je crois d'ailleurs que c'était le cas de Fritz Haber, qui est, à mon avis, un des plus grands bienfaiteurs de l'humanité.
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Procédé_Haber
En effet, depuis Cavendish, ou Lavoisier pour les chauvins, on a quand même quelques notions, après avoir étudié l'eau et les phénomènes d'oxydation (et particulièrement les changements de masse des métaux dus à l'oxydation) que les réactions chimiques se faisaient en proportions fixes et de ratios entiers (2 volumes d'hydrogène pour 1 volume d'oxygène afin de décomposer et recomposer l'eau, à titre d'exemple). D'autres phénomènes à valeurs entières, telle que la valence, furent observés, donnant naissance au tableau périodique de Mandeleïev. Mais toutes ces considérations n'avaient nul besoin de l'atomisme pour être observées et appliquées en pratique.
Il en va de même pour l'électricité. L'essor incontournable de l'électricité ne vient pas de ses applications purement technologiques et industrielles (j'ai un compte rendu d'une bande de gros malins lors d'un gueuleton de l'Ecole centrale de Paris au tournant du 20e siècle où lesdits gros malins ironisaient lourdement sur les fantasmes de l'électricité compte tenu de l'incontournable travail mécanique fourni par la main-d'oeuvre de chair et d'os). L'essor de l'électricité vient du constat, scientifique, et non technologique, de 1. son interaction avec la lumière et 2. de la découverte par Thomson de la particule élémentaire qu'est l'électron (qui est d'ailleurs une particule élémentaire que nous n'avons toujours pas décomposée en particules plus élémentaires, et la découverte de Thomson fut établie par l'invention du premier accélérateur de particules).
Ces deux faits ont fait prendre conscience progressivement de l'aspect incontournable de l'électromagnétisme: si vous tapez dans un mur, c'est l'électrostatisme qui fait souffrir votre main. Ce constat est beaucoup plus "ontologique" que de simples applications technologiques.
En résumé, le progrès scientifique et le progrès technologiques sont liés, mais sont deux choses distinctes. Et toutes les applications, toutes les confirmations, toutes les validations technologiques d'une théorie scientifique ne permettent pas de s'assurer de sa validité: la chimie validait sans problème un modèle niant l'atomisme. Pourtant l'atomisme est maintenant avéré.
Pour distinguer des théories scientifiques, la validation ne suffit pas. Cette position, dite vérificationniste et logée dans la conception de la science du positivisme logique, est fallacieuse. Nous avons besoin de tests empiriques critiques sur les points différenciant des théories. C'est ce qu'a mis en évidence Karl Popper au cours de sa vie, et qui fournit un critère de démarcation de la science et de la pseudo-science: la "falsifiabilité" des théories qui en fait des théories scientifiques, potentiellement fausses, ou des théories pseudo-scientifiques, qui peuvent même être parfois vraies.
Ce critère de démarcation permet de rejeter pêle-mêle l'astrologie, la psychanalyse et le marxisme au rang de pseudo-sciences. Ce que ne permet pas la position vérificationniste.
Et dans le contexte moderne où les sciences sociales (les sciences de l'éducation, par exemple) ont de plus en plus de prétentions à la scientificité, un tel concept n'est franchement pas du luxe.
"Pas de radiocommunication non plus, pas d'Internet et nous ne serions pas en train de communiquer sur ce blog."
J'ai traité l'historique de l'électricité. Je pense que je vais en rester là.
"Je ne sais pas si vous avez une formation de scientifique, moi si."
Je me défends... Je me défends... Je ne pense pas avoir à rougir.
Rédigé par : F68.10 | 26 décembre 2019 à 13:01
@ Achille | 26 décembre 2019 à 07:51
C'est à ce type de réponse qu'on reconnaît le scientifique, et bien sûr tout supporter du ballon ovale se reconnaît dans votre vision.
Vous avez la pondération tranquille du numéro 8 que j'ai connu qui savait se placer sous le ballon, sans parcourir du terrain inutilement, le club local lui doit beaucoup.
Pas de destin national mais rouage important dans la stratégie de la montée prestigieuse en son temps.
Rédigé par : Giuseppe | 26 décembre 2019 à 12:53
« Le règne des insipides »
J'ai beaucoup aimé, cher Philippe, votre formule. Et vous avez raison de signaler quelques personnes qui, à la télé comme à la radio, sortent du lot.
Je suis comme vous. Quand j'écoute un débat (radio ou TV) et... quand je lis. Depuis cinquante ans, quand je lis, j'ai la plume à la main. Quand je lis La Fontaine, Retz, La Bruyère, Saint-Simon, Voltaire, Chamfort, Joubert, Stendhal, Flaubert, Alain, Valéry, Colette, Montherlant, Cioran et quelques autres, je note deux choses : 1. des citations qui me semblent dignes de ne pas être oubliées
(d'où le dictionnaire non publié qui est dans mon tiroir) 2. tous les « bonheurs d'expression ».
Quand j'écoute les débats (TV ou radio), j'ai toujours un cahier d'écolier à côté de moi et un stylo Bic orange à pointe fine (autrefois un stylo à plume de bonne marque et fort coûteux). Et je note les bonheurs d'expression et les phrases qui me semblent mériter de ne pas être oubliées.
Or, je vous rejoins : la plupart des personnes qui participent à ces débats sont... insipides. Cela se traduit sur mes cahiers : rien à noter ! La liste de ces insipides est énorme. Ils sont omniprésents, intarissables, inoxydables, interchangeables, insupportables.
N'étant pas d'un naturel méchant, je ne citerai personne. Nous pourrions tous deux, je crois, le faire sans peine. Dans une vie ultérieure, peut-être... mais à quoi bon ? Mieux vaut admirer l'heureux petit nombre.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 26 décembre 2019 à 10:59
Joyeux Noël à ce BOJO qui n'arrête pas de nous étonner, nous les insipides français soumis couchés collabos islamogauchos.
Une lueur d’espoir venant du Royaume-Uni, avec les voeux de Noël de Boris Johnson
https://www.bvoltaire.fr/les-voeux-de-noel-de-boris-johnson-decoiffant/:
« Je veux saluer ces chrétiens qui, dans le monde entier, font face aux persécutions : pour eux, Noël sera fêté en privé, en secret, ou peut-être même en prison. En tant que Premier ministre, c’est cela que je veux changer. Nous nous tiendrons partout aux côtés des chrétiens persécutés. Et nous défendrons votre droit à pratiquer votre foi. »
Il est hélas inutile d’espérer un discours de cette tonalité de la part de l'insipide foutriquet qui squatte le palais de l’Elysée. Ce nuisible préfère insulter la France et les Français.
Le Royaume-Uni nous donne encore une belle leçon. La secte insipide politico-merdiatico-islamogauchiste française qui n’a pas de mots assez blessants sur Boris Johnson ferait bien de prendre exemple.
Mais comme d’habitude ces précieuses ridicules journalopes insipides feront leur petite leçon de morale, criant qu’ils sont des êtres supérieurs bien plus intelligents qu’autrui.
Rédigé par : sylvain | 26 décembre 2019 à 10:45
@ Claude Luçon | 25 décembre 2019 à 21:44
Africains et Arabes avaient leurs cultures et vivaient dans un monde où ce que la nature leur fournissait était suffisant pour leurs besoins, ils avaient leurs sciences, astronomie, mathématique et médecine, mais aucun besoin d'acier, de béton et de pétrole.
Votre phrase est incomplète parce que vous omettez les compléments circonstanciels de temps et de lieu.
Aux seizième et dix-septième siècles, les Arabes ont commencé à prendre la fâcheuse habitude d'arraisonner les bateaux et de capturer les occupants pour les vendre sur les marchés à esclaves. L'esclavage de Blancs en Méditerranée a pris fin en 1830.
Le mythe du bon Arabe est une vue de l'esprit, l'Arabe est un être humain comme les autres, il n'est pas parfait. La nature ne suffit pas à nourrir les populations, il faut travailler ou faire travailler les autres pour accroître le rendement des ressources de la nature. Les ressources naturelles ne suffisaient pas aux Arabes puisque le piratage barbaresque était une industrie florissante.
Au vingtième siècle, les Arabes du golfe Persique ont bénéficié de travail d'ingénieurs tels que vous pour prospecter et exploiter le pétrole. Ainsi, ils sont passés du boutre à l'avion à réaction.
Fallait-il construire les infrastructures administratives ? Fallait-il laisser les populations vivre sans eau courante, sans sanitaire ? Les routes et voies de chemin de fer sont-elles inutiles ? Les aéroports ne sont pas naturels mais ils sont devenus indispensables.
Pour M. Macron, la colonisation est un crime contre l'humanité, plainte a été déposée.
Rédigé par : vamonos | 26 décembre 2019 à 10:45
@ Michel Deluré | 26 décembre 2019 à 09:23
« L'actualité, au quotidien, dans ce qu'elle peut avoir de changeant, souvent de décevant, parfois d'inquiétant, amène l'homme à confronter sa pensée au monde. Elle stimule donc son esprit, l'incite à avoir une démarche philosophique. »
Ce que vous dites est très juste. A la fracture sociale que Jacques Chirac avait annoncée déjà en 1995 dans sa campagne électorale, il faut ajouter la fracture sociétale qui est provoquée par une technologie galopante qui change de plus en plus vite notre mode de vie.
Le XXIe siècle est celui de tous les bouleversements. Le numérique nous conduit vers un nouveau paradigme dont il est impossible de mesurer les implications. L’intelligence artificielle qui conduit au transhumanisme va changer radicalement notre société.
Je crains fort qu’une partie de l’humanité ne puisse pas suivre cette évolution effrénée.
Rédigé par : Achille | 26 décembre 2019 à 10:33
@ Claude Luçon 25 décembre 2019 21:44
@ Jack 25 décembre 2019 23:19
On a compris que, l'un comme l'autre, vous n'appréciez pas la présence de Zemmour et Onfray. C'est votre droit.
Pourtant, leurs livres, leurs émissions, leurs prestations, au-delà de quelques expressions approximatives et de partis pris, donnent à réfléchir. Nous sommes quelques centaines de milliers à penser ainsi.
Ce que P. Bilger essaie de vous faire comprendre, en vain semble-t-il, c'est que la liberté ne se divise pas. Et que l'un comme l'autre doivent être défendus au nom justement de la liberté d'expression. Même si on n'apprécie pas leurs prises de position.
Est-ce si difficile à comprendre ?
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 26 décembre 2019 à 09:25
Tout esprit, si brillant soit-il, peut devenir vite insipide pour peu qu'il accapare l'espace médiatique, au point que sa pensée, orale ou écrite, si vive soit-elle mais devenue par trop connue et donc prévisible, ne soulève plus ni curiosité ni intérêt.
Comme en beaucoup de choses, la rareté protège de l'insipidité et c'est peut-être pour cette raison qu'Edouard Baer, plutôt discret dans les médias, sait justement ne pas être insipide.
—————————-
@ Achille 25/12 08:11
Vous faites la distinction entre deux démarches, philosophique et scientifique, et marquez votre préférence pour la seconde.
Les deux me paraissent complémentaires et aussi indispensables l'une que l'autre, sans que l'on puisse à mon sens décider laquelle des deux prend le pas sur l'autre.
La science révèle des vérités objectives mais n'apporte pas pour autant de réponses à toutes les questions auxquelles l'homme est confronté. On constate d'ailleurs souvent que les vérités que révèle la science sont même source de nouvelles interrogations, d'ordre éthique notamment, qui se posent à l'homme.
L'actualité, au quotidien, dans ce qu'elle peut avoir de changeant, souvent de décevant, parfois d'inquiétant, amène l'homme à confronter sa pensée au monde. Elle stimule donc son esprit, l'incite à avoir une démarche philosophique.
Rédigé par : Michel Deluré | 26 décembre 2019 à 09:23
@ F68.10 | 25 décembre 2019 à 19:27
« Non. On ne valide pas une théorie par l'expérience. On la réfute par l'expérience. »
J’ai l’impression que vous aimez bien chipoter, vous.
Si l’expérience se limitait à réfuter une théorie, et ne pas valider les propriétés qu'elle offre dans le domaine technologique, l’électricité en serait restée à un simple mystère pour curieux, l’aviation n’aurait jamais pu se développer partant du principe que le plus lourd que l’air ne vole pas,
Pas de voiture, de train, de métro (et donc pas de cheminots).
Pas de radiocommunication non plus, pas d'Internet et nous ne serions pas en train de communiquer sur ce blog.
Je ne sais pas si vous avez une formation de scientifique, moi si.
Rédigé par : Achille | 26 décembre 2019 à 07:51
@ B. Jerphanion
"La « pensée » de gauche, dite progressiste, a fait des ravages dévastateurs pour la culture en métropole.
La cité s’en remettra-t-elle ? aucune idée."
Ce que vous avez décrit sur l'éducation me semble parfaitement être l'exemple d'une instrumentalisation d'un problème par votre idéologie dans le but de taper sur une idéologie concurrente.
Vous avez cité, entre autre, le créationnisme... Je vous rappelle que le créationnisme n'est pas typique d'une pensée "de gauche" "dite progressiste". C'est même plutôt le contraire.
La question de la découverte des choses par l'enfant lui-même comme moyen d'apprentissage remet certes en cause la question de la pertinence de l'autorité comme seul vecteur d'apprentissage, mais ce n'est pas une question de gauche ou de droite, mais bien une question de science de l’éducation: une question portant sur des assertions factuelles sur l'efficacité des manières d'enseigner. Cela se tranche à partir de données factuelles, et non à partir de considérations idéologiques.
Et, en tant que collectionneur amateur, je dispose de livres scolaires de mathématiques niveau lycée publiés en URSS sous Staline. Je suis assez impressionné par leur contenu, et je serais heureux que nous arrivions en France à expliquer à des terminales l'élimination des quantificateurs dans les corps algébriquement clos tels que j'ai l'ai vu exposé dans les exercices de ces manuels d'instruction. Nous en sommes loin...
La pensée "de gauche" n'est pas un laxisme de l'instruction publique en soi. Bien au contraire.
Que l'on critique la pensée "de gauche", OK, pas de problème. Mais qu'on lui reconnaisse là où elle réussit certaines choses serait intellectuellement honnête. Et l'honnêteté intellectuelle est le prérequis de toute critique qui prétend porter l'estocade.
En attendant, je me permets d'évoquer la raison pour laquelle le langage de programmation Stalin Scheme porte le nom de Staline, selon une boutade de son auteur: "Parce que Staline optimise brutalement".
Je n'ai rien contre une optimisation brutale de l'enseignement secondaire. Et je ne vois pas cela comme un problème de droite ou de gauche.
Rédigé par : F68.10 | 26 décembre 2019 à 01:36
Un paradoxe avec Zemmour.
Certes il n'est pas insipide.
Mais il y a un bémol: "il n'offre pas une nourriture renouvelée".
Avant qu'il ait prononcé une parole, on connaît ses dadas.
Il va nous servir la même rengaine.
Rédigé par : jack | 25 décembre 2019 à 23:19
Philippe écrit :
"On a le droit de tout dire, de juger, de critiquer ou d'aimer. Parce qu'il s'agit de notre liberté et qu'il serait honteux de l'aliéner, notamment en se coulant dans le confort des dénonciations générales et abstraites, qui ne font courir aucun risque"
puis
"Quand j'entends des petits qui se gonflent se permettre de critiquer aigrement des Onfray, des Finkielkraut ou des Zemmour qui les dépassent de cent coudées, j'y décèle la marque d'une société qui a perdu le sens des choses et la lucidité des jugements."
Mais le drame est précisément dans le fait que Zemmour comme Onfray ont perdu le sens des choses et la lucidité des jugements si toutefois ils l'ont jamais eus et "se coulent dans le confort des dénonciations générales et abstraites".
L'un et l'autre ont des connaissances basées uniquement sur la littérature, l'un et l'autre vivent dans un monde de parole.
Il n'y a ni sens commun, ni expérience pratique chez l'un comme chez l'autre.
Il est étrange que Philippe qui a exercé un métier aussi brutal qu'admirable voie en ces deux hommes, certes intelligents, des êtres cent coudées au-dessus de leurs critiques, critiques parmi lesquels je me range avec enthousiasme sans me sentir pour autant cent coudées en dessous d'eux, bien au contraire !
Aujourd'hui, lors d'un débat auquel participait Zemmour sur l'Algérie où, clairement il crachait son venin personnel habituel sur ce pays et sa religion, pour justifier son point de vue, il a tout simplement occulté ceci :
Par Wikipédia : *La guerre civile algérienne est le conflit qui opposa le gouvernement algérien, disposant de l’Armée nationale populaire (ANP), et divers groupes islamistes à partir de 1991. Le conflit s'achève par la victoire des forces gouvernementales avec la reddition de l'Armée islamique du salut (AIS) et la défaite en 2002 du Groupe islamique armé (GIA). En dix ans, les violences ont fait entre 60 000 et 150 000 morts, ainsi que des milliers de disparus, un million de personnes déplacées, des dizaines de milliers d'exilés et plus de vingt milliards de dollars de dégâts.
et ceci
Algérie : les islamistes en embuscade
Par Atmane Tazaghart :
Les anciens du Front islamique du salut (FIS) et les Frères musulmans sont sortis du bois et tentent de surfer sur le mouvement, avec l'aide de prédicateurs basés à Londres et à Ankara.
Zemmour sait pourtant aussi bien que toute personne qui connaît bien l'Algérie, ce qui n'est clairement pas son cas, que l'Armée algérienne est la seule protection de l'Algérie, et par voie de conséquence la France, contre l'islamisme algérien. Il n'hésite pas un seul instant à mentir et se contredire par omission délibérée, pour lui rien ne s'est passé de tragique en Algérie depuis 1962 et aujourd'hui ! Il devait pourtant être déjà assis sur son derrière à cogiter à Paris quand le GIA y sévissait dans les années 80 ?
Dans un autre registre Zemmour et Onfray à qui on peut rappeler ceci :
« Labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée et les vrais mines et trésors du Pérou.
Duc de Sully (1560-1641), Économie royale (1594-1597)
Lequel duc de Sully dirait aujourd'hui je pense :
"Parole et technologie sont les deux mamelles dont est alimenté ce monde"
Ce que négligent, ou ignorent, Zemmour et Onfray, comme beaucoup d'autres, est que dans ce monde les pays dits émergents, en particulier en Afrique et en pays arabes ex-colonisés, n'ont qu'une mamelle : la parole. La technologie y est absente et sans elle il n'y a pas, aujourd'hui, de développement et de richesse possibles.
Africains et Arabes avaient leurs cultures et vivaient dans un monde où ce que la nature leur fournissait était suffisant pour leurs besoins, ils avaient leurs sciences, astronomie, mathématique et médecine, mais aucun besoin d'acier, de béton et de pétrole.
Nos intellectuels n'ont pas compris la révolution, mais aussi le désastre qu'a été la décolonisation des années 60 ! On a projeté dans une monde de sciences et de technologie des gens qui n'étaient en rien prêts à l'affronter et ne le sont toujours pas.
Pour le dire plus simplement : nous avons appris aux colonisés que leurs ancêtres étaient gaulois, mais nous ne leur avons pas appris que nous, les descendants des Gaulois, avions eu froid et avions grandi dans une nature peu généreuse, nous obligeant à nous inventer un mode de vie technologique, celui dont eux n'avaient pas besoin.
Zemmour et Onfray sont des hommes intelligents, certes, mais ils utilisent leur intelligence délibérément (du moins j'espère) à mauvais escient, uniquement pour leur célébrité et richesse personnelles en utilisant les bonnes vieilles techniques des rabat-joie et des prophètes de mauvais augure, celles, je l'ai déjà écrit ici, des charlatans ! S'ils sont cent coudées au-dessus des autres c'est uniquement dans la cadre de l'affabulation !
Rédigé par : Claude Luçon | 25 décembre 2019 à 21:44
Je crains de n’avoir pris en compte que l’école métropolitaine telle que je l’ai connue durant les années cinquante et soixante. Que nous ayons été français de souche, d’immigrés italiens, espagnols, portugais, polonais ou autres, quelles qu’aient été les religions, l’école nous mettait en blouse pour, sans différence d’origine, nous apprendre non seulement les bases de ce qui nous a permis et nous permet encore de nous débrouiller mais aussi faire de nous de futurs citoyens, même si nous ne comprenions pas encore les tenants et aboutissants de cette éducation (ce n’est que plus tardivement que l’on se dit « ah, voilà donc pourquoi ! »).
Un enfant ne s’instruit ni ne se socialise spontanément.
Or, depuis cinquante ans, de plus en plus l’enfant « découvre par lui-même » et cela autorise la perpétuation des préjugés de son milieu. Alors que les différences impliquent une intervention rigoureuse de la part de la communauté éducative pour être dépassées et que se crée un véritable sens civique, en croyant s’appuyer sur l’esprit de découverte on a livré l’enfant et l’adolescent à lui-même.
Or, il n’entre pas à l’école comme une page blanche mais avec les a priori de sa famille, de son clan, de son groupe ethnique, etc. D’entrée de jeu, non seulement on laisse faire, mais on laisse s’accentuer les particularismes en les considérant comme ayant la même « valeur » que les enseignements de la République.
On n’en est pas tout à fait à présenter, en France, le créationnisme comme aussi valable que Darwin, mais c’est tout comme lorsque les enseignants s’autocensurent pour éviter les sujets qui fâchent (plus d’un tiers si l’on en croit le sondages).
Ici on commet ce crime contre la République : on laisse se creuser les différences et divisions entre enfants.
La « pensée » de gauche, dite progressiste, a fait des ravages dévastateurs pour la culture en métropole.
La cité s’en remettra-t-elle ? aucune idée.
Rédigé par : B. Jerphanion | 25 décembre 2019 à 21:30
@ Lucile | 25 décembre 2019 à 12:47
""Ceci n'est pas une pomme". C'est une représentation de pomme."
En ce jour de Noël, on pourrait alors se poser la question de ce qu'est une icône dans la liturgie orthodoxe et des églises orientales.
C'est plus qu'une représentation, c'est déjà une présence.
Vaste sujet trop difficile pour moi !
Je suis déçu que vous n'ayez pas reconnu l'autre jour, en retrait des anges de seconde classe qui démarraient Daisy, l'ange de première classe qui dirigeait les opérations !
Rédigé par : Tipaza | 25 décembre 2019 à 20:00
@ Achille
"C’est effectivement le cas en physique théorique quand des phénomènes se produisent dans des dimensions qui dépassent notre concept temporel : la relativité et la théorie des quanta notamment."
Nul besoin d'aller jusque-là. On trouve des exemples partout. On pourrait mentionner Galilée qui montre que la fréquence d'un pendule ne dépend que de la longueur de la chaîne et pas du poids ni de l'amplitude d'oscillation, ce qui échappait bien à l'entendement ordinaire. Ou à l'observation de l'ombre de la Terre sur la Lune lors d'éclipses, qui montrait que la Terre n'était pas plate, ce qui échappait à l'entendement d'alors. On trouve des exemples à foison.
"Mais en tout état de cause, ces théories ne peuvent être validées que par l'expérience"
Non. On ne valide pas une théorie par l'expérience. On la réfute par l'expérience. Et pour les scientifiques les plus évolués, on établit des préférences critiques entre théories: le positivisme logique est mort, ce qui n'est pas encore parvenu aux oreilles de tous les scientifiques...
"Ce qui n'est pas le cas de la philosophie où l'on peut raconter n'importe quoi sans être vraiment contredit, ou pire encore être contredit sans apporter des arguments suffisamment tangibles pour convaincre les dubitatifs."
C'est le même problème que pour la science: établir des préférences critiques. Ce n'est pas parce que les philosophes se comportent comme des ânes bâtés, comme nombre de scientifiques, que la rationalité n'a pas de sens. Elle peut s'exercer en l'absence de données empiriques, car la rationalité est aussi une méthode en soi, tout comme l'est la science empirique.
Un petit exemple pour tenter de vous faire changer d'avis.
http://commonweb.unifr.ch/artsdean/pub/gestens/f/as/files/4610/13599_173833.pdf
Bien sûr que la philosophie se critique et adopte (ou plutôt est censée adopter) une méthodologie permettant la réfutation des idées.
Rédigé par : F68.10 | 25 décembre 2019 à 19:27
«Hier 24 décembre, un nouveau-né a été trouvé dans une étable. La police s'est rendue immédiatement sur les lieux et a fait appel au SAMU.
Un charpentier et une mineure (vraisemblablement la mère) ont été placés en garde à vue.
Ce matin très tôt, les autorités ont été avisées par un citoyen de la banlieue de Bethléem qu'une famille de SDF s'était installée dans son étable.
À son arrivée sur les lieux, la police a découvert un nouveau-né enveloppé dans des morceaux de tissu sans précaution d'hygiène et dormant sur une litière de paille.
Le charpentier, identifié plus tard, Joseph (de Nazareth), s'est opposé à ce que les autorités emmènent l'enfant afin de le mettre en lieu sûr. Il était aidé de plusieurs bergers ainsi que de trois étrangers sans papiers. Ces trois étrangers, se présentant comme mages, ont été arrêtés.
Le ministère de l'Intérieur s'interroge sur l'origine de ces trois hommes probablement en route vers Calais. Le préfet a confirmé qu'ils n'avaient pas de papiers d'identité mais qu'ils détenaient de l'or ainsi que des produits suspects et illicites.
Ils prétendent que Dieu leur a dit de ne pas répondre aux questions...
Les produits suspects ont été envoyés au laboratoire pour analyse.
Le lieu où le nouveau-né se trouve actuellement n'a pas été communiqué.
D'après le service social en charge de l'affaire, le père avoisinerait la cinquantaine tandis que la mère n'est certainement pas majeure. On vérifie pour le moment la relation entre les deux.
Mais à défaut de soupçon de pédophilie, le détournement de mineure est très suspecté…
La mère se trouve pour l'instant à l'hôpital universitaire de Bethléem pour des examens médicaux et psychiatriques. Elle prétend être encore vierge et affirme que le bébé vient de Dieu.
Si son état mental le permet, elle sera mise en examen pour non-assistance à personne en danger.
La consommation de stupéfiants, probablement amenés par les trois étrangers, doit sans doute être prise en compte dans cette affaire.
Des prélèvements et des prises de sang ont d'ailleurs été faits en vue de retrouver les empreintes d'ADN nécessaires à l’enquête.
Aux dernières nouvelles on apprend que les bergers présents sur les lieux affirment avoir vu un grand homme, tout de blanc vêtu, qui leur a ordonné de se rendre à l'étable, avant de s'envoler mystérieusement. Aucune hypothèse n'est écartée, comme celle d'embarquement à bord d'un OVNI qui n'est pas à exclure…
- L’opposition s’est indignée que le gouvernement ne mette pas en place les moyens de protection suffisante pour éviter que n’importe quel OVNI puisse survoler notre espace aérien. Ils demandent une enquête parlementaire.
- Les Verts rappellent que faire un feu de bois dans une étable est source de pollution…
- L’extrême gauche dénonce ce capitalisme sauvage qui augmente les loyers et empêche les familles modestes d’avoir un logement décent.
- Le président déclare que depuis son élection le gouvernement a ouvert de nombreuses nouvelles places d’accueil pour éviter de laisser des familles à la rue alors que son prédécesseur en avait supprimées.
Une cellule de crise a été installée sous la direction du préfet Hérode, l'autorité craignant un complot dont la rumeur avait persisté ces derniers temps.
On pourra également suivre les images en direct sur BFM télé et, à 17h30, « C dans l'air » organisera un débat sur le thème « Peut-on encore accoucher dans une étable de nos jours ? » en présence de plusieurs invités :
- notre confrère de Libération auteur d’une enquête sur "la rue pour toute vie"
- un sociologue enseignant à l’Institut d’études politiques, spécialiste de la précarité sociale
- l’écrivain Hugo Victor qui a écrit "les Misérables"
- et M. Pilate Ponce représentant le gouvernement.
Et pour conclure, après examen médical, la fille mineure ayant effectivement été reconnue vierge, le couple a été placé en garde à vue pour rapt d'enfant...
https://blogavocat.fr/space/gilles.huvelin/content/si-j%C3%A9sus-naissait-aujourdhui-%E2%80%A6-cela-donnerait-la-%C2%ABune%C2%BB-suivante-dans-tous-les-journaux-t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9s_
Rédigé par : Joseph@Nebout | 25 décembre 2019 à 18:12