L'avion n'a pas toujours réussi à certaines de nos personnalités politiques. Jusque-là Emmanuel Macron avait échappé aux méfaits possibles de l'élévation. Malheureusement, revenant d'Israël et s'entretenant avec trois journalistes, il s'est "crashé" sur les plans intellectuel et judiciaire et en cette saison qui ne lui réussit pas, il n'était pas vraiment nécessaire d'ajouter une épreuve dans la désolation.
Pourtant, au sujet de l'affaire Halimi, alors qu'il aurait dû se taire, il a parlé. Lui qui si souvent, par une coquetterie inutile, refuse de s'exprimer quand le sujet le regarde, a décidé de donner son avis quand il n'aurait pas dû. Au-delà de la constatation que notre président se fait une gloire de ne pas emprunter les sentiers battus, on ne peut que condamner son intervention.
Je n'ose imaginer le tintamarre réprobateur - auquel j'aurais mis ma modeste pierre - qui aurait surgi si Nicolas Sarkozy ou François Hollande s'était permis cette immixtion choquante dans le cours d'une procédure judiciaire qui a défrayé la chronique depuis tant de mois.
Emmanuel Macron, en effet, s'est cru autorisé à évoquer "un besoin de procès" alors que le meurtrier de Sarah Halimi a été jugé pénalement irresponsable et que, surtout, la Cour de cassation doit se prononcer prochainement sur le pourvoi formé contre l'arrêt de la chambre de l'instruction.
C'est une grave faute de la part d'un président de la République qui ne cesse de faire accroire qu'il échappe, lui, aux pièges dans lesquels ses prédécesseurs sont tombés.
Ce qui n'est déjà pas admissible de la part d'un grand-rabbin de France - mon billet du 27 décembre 2019 : le grand rabbin de France a-t-il forcément raison ? - est absolument interdit à un président de la République.
Pourquoi celui-ci s'est-il aventuré sur un terrain qui aurait dû lui demeurer étranger, par "déontologie présidentielle" ? Parce que probablement a-t-il été incapable de résister à la vanité d'offrir sa réponse à une question posée sur cette affaire - et qui aurait dû susciter une fin de non-recevoir.
Tout ce qui relève d'un processus judiciaire en cours doit demeurer hermétique, étranger à un président de la République qui, à l'exception des étranges modalités de nomination du procureur de la République de Paris, avait su donner l'impression de se maintenir là où il devait être.
Il convient de distinguer ses observations philosophiques, intéressantes mais sans autorité particulière, sur le caractère du procès de ses critiques directement reliées à l'affaire Halimi et qui offensent l'exigence de retenue présidentielle
Il faut les rattacher à ce qu'il avait déclaré à Jérusalem: "J’ai reçu tant de lettres, entendu tant d’émoi, vu tant de rage, de colère, à l’idée que, au fond, la justice ne soit jamais faite et ne puisse passer". Contrairement à cette assertion proférée devant un public qui en avait besoin et voulait l'entendre, justice pour l'instant est faite et elle le sera encore bien davantage quand la Cour de cassation aura tranché, quel que soit son arrêt. Il poussait encore plus loin sa complaisance à l'égard de ses hôtes en soulignant qu'il admettait "le besoin de procès", relevant le "besoin que toutes les voix s’expriment (et) se disent afin que l’on comprenne ce qu’il s’est passé". (Le Figaro).
Il concluait que "la question de la responsabilité pénale est l'affaire des juges". Il la limite trop et oublie la sienne qu'il a en partage avec eux: ils ont, les premiers comme le second, en charge la responsabilité de l'état de droit, notamment avec ce principe, supérieur à la revendication des victimes, de l'absence de tout procès quand le criminel est sorti, lors de son acte, d'une complète rationalité.
Face à ses propos à terre puis en vol, je suis tristement conduit à estimer qu'il est retombé dans son péché habituel: à l'étranger, il dit ce que l'étranger désire entendre et ainsi - j'assume l'outrance - il a joué contre la justice française. Sans le courage d'une parole indépendante ou moins clientéliste.
Le tollé qu'il a suscité bien au-delà de la magistrature était d'autant plus évitable qu'Emmanuel Macron rappelait qu'il n'avait "pas à commenter une décision de justice ni à prétendre la remettre en cause".
Au vrai il a fait pire.
@ hameau dans les nuages | 04 février 2020 à 00:15
Pour Erdogan et l'Algérie, c'est donc une forme de retour aux sources puisqu'il veut rétablir l'empire ottoman... Reste à savoir si l'Algérie, colonie ottomane avec un Dey à Alger, accepterait une nouvelle tutelle turque !
Si la France avait fait disparaître 5 millions de personnes d'Algérie en 132 ans, alors qu'au moment de la conquête leur nombre était de l'ordre de 2 millions, il n'aurait pas dû rester un seul indigène au départ des Français en 1962. Or, il en restait une dizaine de millions...
Rédigé par : Robert | 04 février 2020 à 12:33
CHARLIE HEBDO 2015
Je suis Mila !
Rédigé par : Zonzon | 04 février 2020 à 08:41
Cela devait arriver:
https://www.courrierinternational.com/article/colonisation-5-millions-de-morts-en-130-ans-erdogan-souffle-sur-les-braises-entre-alger-et?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&Echobox=1580752623&fbclid=IwAR1XhKf-I5WwsScPG-P3-nXp1sjvt0I0adEYbJMQfqRYVCXJqmFPCVXhKTM
Des nuls, nous sommes gouvernés par des nuls.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 04 février 2020 à 00:15
@ Lucile à 17:09
"Je me demande juste s'il n'y a pas moyen d'éviter d'en arriver à ça"
Beaucoup de pompiers sont bénévoles, et ont une autre profession, en général une profession "physique" ; ils sont jeunes, sportifs, et en manifestation, ils sont parfois désireux de s'opposer physiquement aux forces de l'ordre, lesquelles, identifiant ce type caractérisé d'opposants, emploient une "manière forte" adaptée, très spectaculaire à observer, donc médiatisable.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 31 janvier 2020 à 21:03
Sur les propos du président de la République dans l'avion du retour de son voyage en Israël, en particulier quant au parallèle fait entre les difficultés qu'il aura à évoquer la mémoire de la guerre d'Algérie et celles de monsieur Chirac concernant la Shoah, l'historien Jean Sévillia a accordé le 25 janvier dernier un entretien au journaliste Jean-Christophe Marmara du Figaro.
L'article du Figaro n'étant accessible qu'aux abonnés, j'ai retrouvé sa transcription sur cet autre site https://www.asafrance.fr/item/algerie-ignorance-et-instrumentalisation-de-l-histoire.html
A la question "Emmanuel Macron dit ne pas regretter ses propos de campagne évoquant un «crime contre l’humanité» à propos de la colonisation…", Jean Sévillia répond :
"Cela prouve, une fois de plus, qu’il n’y connaît et n’y comprend rien. La colonisation française en Algérie a eu ses indéniables réussites et ses non moins indéniables échecs. Qualifier de «crime contre l’humanité», imputation infamante, cent trente-deux années de présence française de l’autre côté de la Méditerranée est une affirmation grossière, caricaturale et biaisée, mensonge historique qui se double d’une erreur politique, car ce genre de propos n’est pas fait pour ramener la paix dans les mémoires, mais au contraire pour réveiller les passions."
Cet article de fond historique me semble devoir être lu.
Rédigé par : Robert | 31 janvier 2020 à 18:38
L’immaturité de l’extravagant président (se disant) français devient pathologique. Son numéro de clown devant un tee-shirt anti-flics était-il organisé ou imprévu/spontané ? Dans les deux cas il est honteusement ‘’inapproprié’’.
Le président-gamin passe le plus clair de son temps à exaspérer les Français par des bavasseries indignes. Il vient de se prendre une bonne claque de la part du Conseil d’Etat qui retoque la circulaire de son valet Castaner. Avertissement sans frais avant la fessée électorale ?
A propos, que fait-on légalement des déséquilibrés ?
Rédigé par : Mitsahne | 31 janvier 2020 à 18:20
@ Jean le Cauchois | 30 janvier 2020 à 20:52
Sans doute, mais je me demande juste s'il n'y a pas moyen d'éviter d'en venir à ça.
Rédigé par : Lucile | 31 janvier 2020 à 17:09
@ Robert Marchenoir | 30 janvier 2020 à 01:00
Vous nous prenez la tête.
183 lignes à lire, je me suis arrêtée à la ligne 10 - avant l'entracte.
https://www.youtube.com/watch?v=u-hftpqEhh8
Rédigé par : Ellen | 30 janvier 2020 à 21:19
@ Jean le Cauchois | 30 janvier 2020 à 12:17
Merci. (J'aime bien Tintin aussi.)
______
@ Tipaza | 30 janvier 2020 à 10:09
@ Robert Marchenoir | 30 janvier 2020 à 01:00
"D'où parles-tu camarade ? Il n'est de vérité qu'identitaire."
Heureusement que vous avez écrit un autre commentaire, sur le fil d'Orwell, où vous expliquez le contraire, témoignage à l'appui... ce n'est pas toujours facile, de suivre votre second degré !
"Ma vérité identitaire est telle que si je croisais Macron et qu'il me dise 'bonjour', je répondrais : 'ça ne vous regarde pas que je passe une bonne journée, c'est mon affaire'."
Ah non, pardon, ça a déjà été fait avec Sarkozy, et ça a donné : "casse-toi, pauvre c...". Il vous faudra trouver autre chose...
Au passage, on mesurera à quel point la chochottisation des Français a explosé, en quelques années. Macron conseille à un chômeur de traverser la rue pour trouver du boulot, et aussitôt des millions de pleureuses s'affirment insultées jusqu'à la troisième génération.
Imaginez que Macron ait dit, à l'aimable chômiste horticole : "casse-toi, pauvre c...", au lieu de lui conseiller de se reconvertir dans la cuisine. Je vous laisse imaginer le barouf...
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 janvier 2020 à 21:07
@ Lucile à 16/05
Dans les situations ordinaires d'exercice de leurs fonctions respectives, pompiers et policiers sont complémentaires pour protéger les biens et les personnes. Dans des situations extraordinaires, grèves, manifestations, les pompiers affiliés à la CGT, ou à quelques autres syndicats organisés, respectent les règles convenues à l'avance avec la puissance publique. Le ou les cas que vous évoquez, et que vous déplorez, sont nécessairement le cas d'éléments incontrôlés, que la police a toutes raisons de réprimer.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 30 janvier 2020 à 20:52
La Justice, c’est bien compliqué pour le simple citoyen qui est obligé d’admettre que le président de la République est le seul homme en France à ne pas avoir le droit de s’exprimer sur une affaire (Halimi) qui choque tout le monde : l’assassin ne sera pas jugé ! On est tombé sur la tête. Défi au bon sens.
Dans le même domaine mais sur un tout autre sujet, je suis également choqué par l’attitude de François Fillon qui ce soir, à trois semaines de son procès, va mobiliser une chaîne pour tenter de séduire une opinion publique. Sans doute doit-il penser qu’une vox populi favorable peut influencer un tribunal ne serait-ce qu’à dose homéopathique. Le procédé est certainement légal mais je le trouve déloyal, comme l’ont été les manœuvres des médias qui ont contribué largement à sa chute en 2017.
Penelope, son épouse mise en cause, se représente comme conseillère municipale dans une petite localité de la Sarthe. C’est donc une offensive de la part des Fillon qui ont gardé le silence pendant trois ans. Je la trouve indécente mais…
Mais, compte tenu de l’effroyable déchéance où nous mène l’actuel président mondialiste et immigrationniste et qui sème le chaos avec son gouvernement de bras cassés stagiaires, Fillon a le droit de s’estimer ‘’moins pire’’.
Il est simplement à égalité dans la catégorie de ceux qu’Audiard citait : « …ça ose tout ».
Rédigé par : Mitsahne | 30 janvier 2020 à 18:06
@ Mary Preud'homme | 30 janvier 2020 à 02:15
Je n'accuse ni ne justifie personne, je dis que cela fait mauvais effet. Il y a sûrement des explications, mais le résultat est là, et pour moi cela dépasse les bornes. Si vous lisez les commentaires, quelqu'un parle de
"mismanagement", mauvais encadrement, et quelqu'un d'autre dit qu'une scène pareille ne se voit pas dans un pays civilisé.
S'il y a des énergumènes chez les pompiers il ne faut pas les garder, même chose dans la police, et si les policiers reçoivent des ordres imbéciles, il faudrait aussi s'en préoccuper.
Rédigé par : Lucile | 30 janvier 2020 à 16:05
@ Robert Marchenoir 01:00
Je tiens à vous remercier pour votre long commentaire sur les "petites phrases" de Macron. Il est très instructif de connaître le contexte et l'intégralité des propos tenus, trop souvent réduits à ces seules "petites phrases" jetées en pâture à l'opinion pour l'orienter dans ses préjugés.
Il faut des hommes d'écrit - et écrire / décrire / relater, c'est long, ça prend du temps - et c'est bien plus difficile que d'émettre des textes courts ou de publier des photos orientées, comme celle proposée de Macron en Tintin aviateur, probablement pour conforter les propos du jour, fort critiques, de notre hôte pour qui s'applique, comme à nous tous, la formule lapidaire de Tipaza à 10:01: "Il n'est de vérité qu'identitaire".
Rédigé par : Jean le Cauchois | 30 janvier 2020 à 12:17
@ Robert Marchenoir | 30 janvier 2020 à 01:00
D'où parles-tu camarade ?
Il n'est de vérité qu'identitaire.
Concernant Macron, la vérité identitaire de gauche est parfois la même que l'identitaire de droite, qui est souvent celle de la vraie droite, qui rejoint celle de la droite identitaire.
Vous suivez ?
Tenez, pour tout dire, ma vérité identitaire est telle que si je croisais Macron et qu'il me dise "bonjour", je répondrais : "ça ne vous regarde pas que je passe une bonne journée, c'est mon affaire".
Votre vérité identitaire est telle que si vous croisiez Poutine, et qu'il vous dise "bonjour"... non il n'aurait pas le temps de parler... Paf...!!
P.-S.: Vous écrivez des choses pertinentes que je lis de façon impertinentes. C'est le risque des blogs !
Rédigé par : Tipaza | 30 janvier 2020 à 10:09
@ Trekker | 29 janvier 2020 à 00:01
Eh oui, Pandore ! cadeau empoisonné de Zeus à Epiméthée, « Celui qui réfléchit après-coup » et jeune beauté à laquelle le dieu Hermès, une divinité psychopompe avait pour sa part, fait don de l’art de la parole séductrice ainsi que de la curiosité.
Dès lors, tout comme la dernière (7ème ?) épouse de la Barbe Bleue ne résiste pas à « ouvrir la porte du cabinet où il lui avait pourtant été formellement interdit de pénétrer, et y découvre les corps des précédentes épouses, accrochés au mur » et tout comme la Belle au bois dormant , dotée par ses marraines les Fées, de tous les dons tout comme Pandore, « alla jusqu’au haut d’un donjon dans un petit galetas, où une bonne vieille estoit seule à filer sa quenoüille. Cette bonne femme n’avoit point ouï parler des deffenses que le roi avoit faites de filer au fuseau. Que faites-vous là, ma bonne femme ? dit la Princesse, Je file, ma belle enfant, luy répondit la vieille, qui ne la connoissoit pas. Ha ! que cela est joli, reprit la Princesse ; comment faites-vous ? donnez-moy que je voye si j’en ferois bien autant. Elle n’eust pas plutost pris le fuseau, que, comme elle estoit fort vive, un peu estourdie, & que d’ailleurs l’Arrest des Fées l’ordonnoit ainsi », s’en perça la main et tomba évanouie. » - mais bon, dans son cas ce n’est pas de sa faute puisque quelque chose la conduit à son malheur à son insu, Pandore ne résiste pas à ouvrir, pour voir, le coffre trouvé dans la maison de son époux, négligent donc, Macron a en effet ouvert la porte à la concurrence des mémoires à un moment très inopportun. On va dire que dans les trois premiers cas évoqués ci-dessus, la cause première est l’absence de réflexion de la jeunesse qui se précipite sans souci des conséquences pour satisfaire à l’idée du moment.
Cela est-il pardonnable à quelqu’un qui devrait comme Prométhée, « considérer toutes choses à l’avance » pour le bien du pays et du peuple qu’il a pour mission de conduire et de préserver ?
Rédigé par : Catherine JACOB | 30 janvier 2020 à 09:30
@ stephane
"Qui pour juger les juges défaillants ?"
Il faudrait des juges élus.
Si on trouve qu'ils commettent des abus, dehors.
Rédigé par : Lodi | 30 janvier 2020 à 07:56
J’ai le plus grand respect pour les pompiers, mais, en la circonstance, je suis terriblement déçu par le comportement d’une minorité d’entre eux le 28 janvier dernier.
Il est vrai que seulement 20 % sont des professionnels et donc disposent d’un statut comparable à celui des CRS, les 80 % restant sont des volontaires. C’est en tout cas ce que j’ai entendu hier dans un débat.
Ce n’en est que plus méritoire de leur part car leurs interventions se font souvent dans des conditions dangereuses, particulièrement depuis quelque temps dans les banlieues sensibles.
Il semble toutefois qu’ils aient obtenu gain de cause concernant leur prime de feu.
Espérons que l’affaire soit désormais classée. Il n’en demeure pas moins que leur attitude dans cette manifestation a détérioré la bonne opinion dont ils bénéficiaient dans la population.
Plus jamais ça !
Rédigé par : Achille | 30 janvier 2020 à 06:42
@ Lucile | 29 janvier 2020 à 21:07
Le 28 janvier dernier les affrontements entre pompiers et CRS ont eu lieu - exclusivement - en marge de la manifestation.
En l'occurrence lorsque des manifestants (pompiers ou pas) débordent du parcours prévu, agressent les policiers et forcent des barrages, le rôle de la police est bien de les contenir.
A noter que contrairement à vos allégations les policiers sont de plus en plus sollicités en protection des pompiers dans certains quartiers à problèmes.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 30 janvier 2020 à 02:15
C’est bien sympathique cette indépendance de la justice et cette séparation des pouvoirs.
Qui alors pour empêcher certains juges de faire n’importe quoi ?
Macron, si les Français estiment qu’il fait n’importe quoi, pourront voter en faveur de ses adversaires, mais un juge ?
Le chef de l’Etat devait intervenir, au nom du peuple français et en son nom s'il le jugeait utile, car la situation n’est pas acceptable.
Certaines interventions laissent supposer qu’un antisémitisme insidieux se cache derrière ces bonnes paroles d’exiger la non prise de position du président, par ailleurs défaillant sur bien des sujets.
Pour ma part, c’est son silence qui m’aurait choqué.
Je n’accepterais pas qu’il n’intervienne pas en cas d’assassinat d’un catholique romain, antisémite ou pas, au nom de l’indépendance de la justice, rendue faut-il le rappeler au nom du peuple français.
Qui pour juger les juges défaillants ?
Rédigé par : stephane | 30 janvier 2020 à 01:19
Le temps est venu, je pense, de considérer dans leur ensemble ces fameuses "petites phrases" de Macron, qu'il se traîne comme autant de casseroles et qui "prouvent bien" que c'est un abominable personnage, "comme tout le monde le sait" -- et particulièrement "un psychiatre italien" (lequel a trahi la déontologie de sa profession en prétendant porter un diagnostic sur un homme sans l'avoir reçu en consultation, et de surcroît dans le but de lui nuire, et non de l'aider -- mais ce n'est pas cela qui va gêner nos diffamateurs anti-macronistes).
Car toutes ces petites phrases ont de nombreux points communs.
L'un des plus fréquents est que Macron semble ignorer l'usage du "off the record". Plusieurs de ces déclarations controversées semblent être davantage un commentaire de sa propre action, une réflexion à haute voix faite en petit comité, plutôt que de véritables directives ou l'annonce d'une décision.
C'est le cas de ses propos aéroportés concernant le procès de l'affaire Sarah Halimi. Il n'est pas du tout inutile, il me semble, qu'il fasse connaître à des journalistes son point de vue sur le caractère "sacramentel" d'un procès (l'un des passages les plus intéressants de cette interview).
A cet égard, il faut rappeler les propos eux-mêmes. Trop souvent, l'indignation entendue dans les médias, ou sur les réseaux sociaux, repose sur des on-dit.
D'ailleurs, j'ai été incapable d'en retrouver une transcription intégrale. Voici donc le compte rendu de La Croix, dans un mélange de style direct et indirect :
"Jeudi dernier, le président est revenu une deuxième fois sur ce sujet si délicat. Le soir, dans l’avion qui le ramenait vers Paris, il échange avec trois journalistes du Figaro, du Monde et de Radio J. Il tient des propos très libres et étonnants ainsi rapportés dans Le Monde : 'Le procès, en ce qu’il met les parties autour d’une table et qu’il est un exercice reconnaissant la douleur, permet de dire l’acte. Dans sa part sacramentelle, il est indispensable pour faire son deuil, pour parachever l’exercice de vérité. Il faut un procès sur des sujets aussi forts, quand bien même à la fin, pour des raisons d’expertise, on déciderait qu’il n’y aurait pas de responsabilité pénale, parce qu’on aura établi les autres responsabilités, qu’on aura permis de faire émerger la vérité et de faire le travail de deuil.' Le président semble donc envisager à terme un changement du dispositif judiciaire."
Et voici le compte rendu du Times of Israël :
" 'Je vais être très précis, parce que c’est un sujet compliqué', a-t-il expliqué dans un entretien au Figaro. 'Je crois qu’on ne peut pas, sur ces sujets, décider de nous en remettre uniquement à la justice. Il faut parfois assumer cette caractérisation, dont on estime qu’elle correspond au pays, et que la politique a sa part.' Il a soulevé la question de l’irresponsabilité pénale, et s’est déclaré défavorable à ce 'qu’on aille dans une judiciarisation de la folie, parce que ça nous amènerait à des choses qui sont, à [son] avis, extraordinairement non-souhaitables'. Selon lui, 'faire évoluer ou clarifier' l’idée que 'le rapport de l’expert ne [puisse] pas préempter la décision finale du juge, même sur ce sujet' serait néanmoins nécessaire."
"Le Figaro a retranscrit une autre citation du président. Évoquant la possibilité 'de juger des fous' le président indique qu’il souhaite 'faire évoluer ou clarifier' certains éléments du droit, sans forcément passer par la loi. 'Il y a l’idée que le rapport de l’expert ne [puisse] pas préempter la décision finale du juge, même sur ce sujet'. Emmanuel Macron aurait aussi eu une formule singulière : 'Je crois qu’on ne peut pas, sur ces sujets, décider de nous en remettre uniquement à la justice […]. La politique a sa part.' "
Quelque opinion qu'on en ait, il est indubitable que ces propos sont nuancés, pertinents et même profonds. Ils témoignent d'une perception aiguë de l'opinion publique, à l'opposé de l'image de "dictateur" que tentent de promouvoir des opposants malhonnêtes.
On remarquera que le président ne réclame pas une condamnation de l'assassin de Sarah Halimi. Il envisage une évolution du droit, ce qui relève de sa responsabilité. Il dit explicitement que "quand bien même à la fin, pour des raisons d’expertise, on déciderait qu’il n’y aurait pas de responsabilité pénale, un procès serait indispensable pour parachever l'exercice de vérité".
Peut-être aurait-il été mieux avisé, cependant, afin de ménager l'extrême susceptibilité de l'institution judiciaire française, de placer ces propos sous la règle du "off the record", et même du "deep background".
Les journalistes auraient ainsi eu interdiction d'attribuer ces propos à leur auteur, voire de les citer tout court. Ce qui aurait permis au président d'éclairer les futures analyses, enquêtes ou points de vue de ses interlocuteurs, sans pour autant être perçu comme faisant pression sur les juges.
Voyons maintenant l'autre déclaration qui est censée avoir été inspirée au président par l'ivresse de l'altitude : l'équivalence qu'il est censé avoir tracée entre la colonisation de l'Algérie et la Shoah. Qu'a-t-il dit exactement ? Le Parisien le rapporte :
" 'Je suis très lucide sur les défis que j'ai devant moi d'un point de vue mémoriel, et qui sont politiques. La guerre d'Algérie est sans doute le plus dramatique. Je le sais depuis ma campagne. Il est là, et je pense qu'il a à peu près le même statut que la Shoah pour Chirac en 1995. [...] On n'en a pas parlé, on a écrasé. […] Il n'y a pas eu un travail politique mémoriel', a-t-il dit, tout en admettant ne pas avoir 'la réponse' pour y parvenir, admettant 'tourner autour'."
Là encore, Macron est en mode réflexion à haute voix, interrogation sur sa propre action. Un genre qui s'accommode mieux du "off the record" que de l'interview traditionnelle.
Mais quoi qu'il en soit, maintenant que ses propos sont publics, chacun peut se rendre compte qu'il est parfaitement mensonger et diffamatoire d'affirmer que le président aurait, ainsi, prétendu que la colonisation de l'Algérie était un épisode aussi condamnable que l'extermination des Juifs.
N'importe qui, doté de deux neurones en état de marche et d'un sens de l'honnêteté minimal, comprend que ce que Macron est en train de dire, c'est a) que la France n'a toujours pas procédé à la lustration collective qui permettrait de tourner la page de la guerre d'Algérie, b) que cet acte est nécessaire, car il est seul susceptible d'opérer une réconciliation nationale et internationale, c) que si lui, Macron, parvenait à l'accomplir (et il avoue honnêtement ne pas savoir comment pour l'instant), ce geste politique aurait le même poids historique, pour sa présidence, que la reconnaissance de la responsabilité française dans la collaboration n'en a eu pour la présidence de Jacques Chirac.
Je défie quiconque de m'expliquer que ce n'est pas rigoureusement exact, parfaitement juste, et tout à fait révélateur d'une sagesse et d'une profondeur politique que la racaille intellectuelle et morale nous servant d'opposition (à droite comme à gauche) s'emploie à dénier à Macron.
Terminons par un autre faux scandale, que je n'ai jamais vu réfuté. La "sagesse populaire" veut que Macron ait dit que "dans les gares, il y a des gens qui ne sont rien".
J'avoue avoir loupé cet épisode. J'ai vu mille fois reprocher à Macron "les gens qui ne sont rien", mais j'ignorais dans quelles circonstances il avait dit cela. La machine médiatique française est faite de telle sorte que, si vous n'êtes pas branché 24 h sur 24 sur ses moindres systoles, dix ans après, personne ne se sera donné la peine de vous expliquer d'où viennent les citations les plus célèbres de tel ou tel.
Pour le dire clairement, je n'ai jamais cru que Macron ait pu dire une chose pareille. J'ai donc voulu en avoir le cœur net. J'ai vérifié. Et en effet, il ne l'a pas dit.
Non seulement il ne l'a pas dit, mais il a dit exactement le contraire.
Plus précisément, il a prononcé ces mots, mais comme ils ont été sortis de leur contexte, et que ce dernier n'a jamais été restitué, ils signifiaient exactement le contraire que ce qu'on essaie de leur faire dire.
Restituons donc ce contexte, qui est indispensable pour comprendre un événement. Emmanuel Macron était en train d'inaugurer la Station F, un incubateur de start-up à Paris, installé dans la halle Freyssinet. Cette dernière est une gare de fret désaffectée, à l'architecture remarquable, due à Eugène Freyssinet en 1929.
Et voici l'intégralité des propos prononcés par Emmanuel Macron à cette occasion -- du moins tels qu'on peut les entendre sur son compte Twitter officiel : il se peut que ce ne soit qu'un extrait de son discours.
Le président s'adresse donc à des entrepreneurs, de jeunes entrepreneurs, a priori, qui n'ont pas encore fait leurs preuves. Ceux qui sont hébergés par la Station F.
"Ne pensez pas une seule seconde que si demain vous réussissez vos investissements ou votre start-up, la chose est faite. Non."
"Parce que vous aurez appris dans une gare. Et une gare, c'est un lieu où on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. Parce que c'est un lieu où on passe. Parce que c'est un lieu qu'on partage. Parce que la planète où nous sommes aujourd'hui, parce que cette ville, parce que notre pays, parce que notre continent, ce sont des lieux où nous passons."
"Et si nous oublions cela, en voulant accumuler dans un coin, on oublie d'où on vient et où on va."
"Et donc, oui : demain, vous allez faire vivre cette gare d'hier, grâce au génie architectural, vous allez la faire vivre par votre envie. Par votre inventivité. Par vos ambitions, par vos rêves."
"Transformez notre pays ! Bousculez-le avec tout cela ! Faite-le changer ! Parce que vous êtes aussi les acteurs de ce changement. Parce que cette responsabilité, vous l'avez au moins autant que moi."
"Mais n'oubliez jamais, en le faisant changer, que vous devez le faire changer pour longtemps. Que vous avez, à chaque instant, cette responsabilité immense, d'être nés, ou d'avoir grandi, aussi, dans cette gare. A Paris. En France. En Europe. Quelque part dans le monde. Et que cela, vous l'emmènerez tout au long de votre vie."
Résumons-nous : les anti-macronistes accusent leur tête de Turc de mépriser les Français ordinaires, ceux qui constitueraient la foule des gens qu'on croise dans les gares. Macron serait un dictateur d'extrême droite (nous disent en particulier les chefs et sympathisants de l'extrême droite), qui mépriserait les pauvres, les gens de peu, "ceux qui ne sont rien". Tandis qu'il n'aurait d'estime que pour les riches, dont il serait la marionnette.
En fait, Macron dit exactement le contraire. Macron, face à ces start-uppers, ces chefs d'entreprise, prononce un discours communiste. Il leur dit : votre mission, dans la vie, n'est pas "d'accumuler dans un coin". Elle ne consiste pas uniquement à faire un max de pognon. Elle consiste à mettre votre talent au service de votre patrie, de tous ses citoyens, y compris ceux "qui ne sont rien".
Les abrutis communistes qui ont reproché cette phrase à Macron (y compris les communistes du Rassemblement national) sont tellement stupides, qu'ils ignorent jusqu'à l'histoire de leur idéologie. Ils n'ont pas percuté qu'à ce moment, Macron citait l'Internationale. Et il la citait en prenant le parti du prolétariat : "Nous ne sommes rien, soyons tout".
Macron était en train de fouetter de futurs riches en leur rabattant leur caquet, au nom de la défense des Gilets jaunes. Et ces derniers prouvent qu'ils ne sont, décidément, que des fumeurs de clopes et des conducteurs de diesel, en comprenant exactement l'inverse.
En fait, ces propos rappellent furieusement la déclaration méprisante du socialiste Barack Obama, à l'adresse des chefs d'entreprise américains : "You didn't build that". Ce n'est pas vous qui avez bâti votre entreprise. Vous n'avez pu le faire que grâce aux routes construites par l'État, aux services publics, enfin grâce à toutes ces merveilles dont l'État fort et stratège vous a fait cadeau.
Macron, lui, fournit la version bienveillante et optimiste de ce point de vue. Il encourage les futurs chefs d'entreprise, il loue leur énergie et leur ambition, mais il les met en garde contre les dérives qui les guettent : l'obsession du profit pour le profit ("accumuler dans un coin"), l'oubli du rôle social de l'entreprise ("vous avez, à chaque instant, cette responsabilité immense d'avoir grandi dans cette gare, à Paris, en France"), le culte du court terme ("n'oubliez jamais, en faisant changer votre pays, que vous devez le faire changer pour longtemps"), la tentation de l'égoïsme, du hors-sol et du mondialisme ("Notre pays, notre continent, ce sont des lieux où nous passons. Si nous oublions cela, on oublie d'où on vient et où on va").
En réalité, Macron a tenu là, à ces start-uppers tant haïs par les anti-libéraux, exactement le discours des populistes, des "anti-système", des Marine Le Pen, des Nicolas Dupont-Aignan, des Éric Zemmour, des Viktor Orban : celui des conservateurs, et même des chrétiens traditionalistes. Celui de la transmission, de l'héritage, de la patrie charnelle et du caractère éphémère de l'existence de chacun.
Mais, évidemment, en faisant l'éloge de l'entreprise et de la création de richesses, que ces derniers s'obstinent à mépriser.
Si l'on peut (à la rigueur) consentir aux sous-doués des ronds-points l'excuse d'un QI de bulot, cet alibi ne tient plus pour les "journalistes du système", les responsables politiques "anti-système" (ou non), les intellos "rebelles" style Onfray ou Zemmour, et tout ce que la France compte d'élites anti-Macron.
Dans leur cas, le mensonge est patent.
Le même mensonge qu'ils nous ont servi à l'encontre de Margaret Thatcher, et de son fameux "there is no such thing as society", dans son interview de 1987 au magazine Women's Own ("la société, ça n'existe pas").
Dans son cas également, la propagande communiste a accompli son œuvre perverse, en sortant quelques mots de leur contexte, en leur faisant dire exactement le contraire de ce qu'ils signifiaient, puis en martelant ce mensonge pendant trente ans.
Jusqu'à nos jours, d'ailleurs, puisque le tripatouilleur communiste Christophe Guilluy a osé mettre ce slogan sur la couverture de son dernier livre, No Society -- le seul ouvrage à prétention scientifique dont même le titre est un mensonge.
Nous en venons ici à la réflexion prémonitoire de George Orwell que Philippe Bilger cite dans son nouveau billet : "Il s'agit de l'effroi d'Orwell face au 'sentiment que le concept de vérité objective est en passe de disparaître du monde' au point que 'les bombes' lui inspirent moins de peur."
En effet. C'est l'un des plus graves dangers qui nous guettent aujourd'hui. N'oublions pas que le principal ennemi d'Orwell était le communisme russe. C'est toujours au communisme russe que nous devons cette démolition de la vérité aujourd'hui, dans sa version poutiniste.
C'est le poutinisme qui a théorisé cette non-existence de la vérité, dans la droite ligne de ses prédécesseurs bolcheviks. Et c'est toute une part de l'Occident qui a relevé le gant avec enthousiasme, que ce soit à droite ou à gauche, d'ailleurs. Le politiquement correct "anti-raciste" entretient le même mépris de la vérité que le politiquement correct des "anti-système".
L'un et l'autre se nourrissent de la baisse tendancielle du taux d'intelligence et du niveau d'éducation, de l'illettrisme grandissant, de la culture du coupé-collé, du culte de la "vidéo" par opposition à l'écrit, du sectarisme et de l'instantanéité d'Internet.
En la matière, Macron est un enfant de son siècle, d'ailleurs. On n'a pas assez relevé qu'il a une maîtrise assez médiocre de la langue française. Ce qui peut contribuer à son bilan désastreux en matière de "petites phrases".
Inutile de dire, cependant, que même sur ce terrain, il est un géant face à ses détracteurs.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 30 janvier 2020 à 01:00
@ Serge HIREL | 29 janvier 2020 à 19:03
Merci pour cette mise au point salutaire. Vous rendez aussi hommage à l'intervention de notre hôte sur France 5 que j'ai également appréciée.
https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/c-a-vous-saison-11/1150733-c-a-vous.html
Rédigé par : Robert | 29 janvier 2020 à 21:09
@ Mary Preud'homme | 29 janvier 2020 à 17:19
J'hésite : est-ce de l'humour ?
Voici l'article du Daily Mail Online :
https://www.dailymail.co.uk/news/article-7941881/French-firemen-fight-pre-arranged-brawl-ends-TEAR-GAS-deployed.html?ito=video_player_click
Si vous déroulez tout l'article et regardez toutes les vidéos, vous pourrez constater que les immeubles ne sont pas vraiment de style niçois. Les photos sont très belles d'ailleurs. Le journaliste a l'air de dire que la bagarre était "pré-arrangée", pourtant ni les pompiers ni les CRS n'ont l'air de faire semblant.
J'ajoute que quand on parle à des étrangers vivant dans des pays normaux et démocratiques, ils estiment que l'utilisation de gaz lacrymogène représente déjà un degré élevé de répression policière. Chez nous, c'est devenu une habitude, avec les matraques et les lances à eau. Mais ça ne suffit plus. C'est quand même dérangeant.
Rédigé par : Lucile | 29 janvier 2020 à 21:07
@ hameau dans les nuages
« La Shoah serait même du "pipi de chat" par rapport à ce que les Algériens ont subi, des dizaines de millions de morts à les écouter... »
Le mieux pour répondre à ces élucubrations délirantes est de renvoyer ceux qui n'ont pas encore tout à fait perdu la raison à l'examen de la pyramide des âges de la population algérienne prenant en compte les suites démographiques de la période concernée...
Rappelons que les conséquences de la saignée de la guerre de 1914-1918 sur la population française (environ 1 500 000 morts) étaient visibles plusieurs dizaines d'années plus tard.
Rédigé par : Exilé | 29 janvier 2020 à 20:03
« La première présidente de la Cour de cassation, Chantal Arens, et le procureur général près cette Cour, François Mollens, rappellent que l'indépendance de la justice, dont le président de la République est le garant, est une condition essentielle du fonctionnement de la démocratie. Les magistrats de la Cour de cassation doivent pouvoir examiner en toute sérénité et en toute indépendance les pourvois dont ils sont saisis. »
Voilà un retour de bâton bienvenu, qui fait chaud au cœur de tout démocrate. La Justice, que Jupiter avait violentée en survolant le mont Olympe, l’a sèchement recadré par un communiqué sans ambiguïté, signé par les deux plus hauts personnages de l’institution. En un texte pas beaucoup plus long qu’un tweet, ils ont dégagé la Cour de cassation du piège politique dans lequel - par simple vanité de délivrer sa parole, peut-on espérer - le Président l’enfermait. Un texte courageux, loin de la fragilité souvent supposée et regrettée de l’Autorité judiciaire.
Trois remarques cependant, qui en disent long sur la gravité du moment :
- La presse, dans son ensemble, a vite rangé cette mise au point salutaire au rayon des affaires classées (hormis France 5 qui a invité notre hôte). Il s’agit pourtant d’un événement sans pareil, semble-t-il, depuis l’entrée en vigueur de notre Constitution.
- Beaucoup trop d’avocats, obnubilés par leurs points de retraite, n’ont pas pris la dimension inédite de l’intrusion de l’exécutif dans le monde judiciaire. Ils ont continué à donner leur spectacle clownesque de jets de robes. Un mouvement digne de potaches, mais qui retarde les procédures et porte préjudice à, leurs clients, qu’ils soient victimes ou accusés. Eux, par cette attitude, fragilisent la Justice.
- A ma connaissance, l’Elysée n’a pas envoyé le moindre signal d’une quelconque repentance du Président, « garant de l’indépendance de la Justice ». Mépris, orgueil, refus de reconnaître la gravité des faits ?... On notera que, pour ce qui concerne sa lamentable comparaison entre la Shoah et l’affaire algérienne, qui, comme les propos du même acabit déjà tenus pendant la campagne présidentielle, a indigné - avec raison - les autorités religieuses juives, le Palais s’est fendu d’une mise au point qui se veut apaisante...
Du moins pour celles-ci. Quant à la colère de ceux qui ont vécu dans leur chair les drames survenus avant et après le 19 mars 1962 - les rapatriés, les harkis, les familles des militaires tombés pour le France -, elle ne fait l’objet de la moindre attention. Au risque de rompre encore plus le lien national en ressuscitant des communautés qui ont su, elles, « s’assimiler ».
Non, M. Macron, aucun de nos compatriotes n’a commis de « crime contre l’humanité » en Algérie, pas plus que nos dirigeants de l’époque, parmi lesquels figurent François Mitterrand et Charles de Gaulle. Excusez du peu... Déclarer cela, le répéter, c’est attiser la haine de certains individus qui, à l’avenir, pourront « justifier » leurs forfaits en invoquant la vengeance et s’abriter derrière votre pitoyable tentative de réécrire le « récit national », au seul profit de vos intérêts électoraux.
Rédigé par : Serge HIREL | 29 janvier 2020 à 19:03
@ Lucile | 29 janvier 2020 à 14:34
C'est du réchauffé votre histoire d'affrontement entre CRS et pompiers.
Une scène dûment photographiée et commentée sur les réseaux sociaux et qui remonte à juillet 2010 et qui s'est déroulée à Nice à l'issue d'une manifestation contre la réforme des retraites.
Au fait quel était le nom du journaliste qui avait immortalisé la scène ?
Rédigé par : Mary Preud'homme | 29 janvier 2020 à 17:19
@ Lucile (29/01 à 14h34)
Entièrement d’accord avec vous, c’est une infamie de voir se battre CRS contre pompiers. Il a bien fallu que des ordres soient donnés pour arriver à de telles énormités.
Arriver à mettre le chaos dans la pétaudière par l’entremise des forces de l’ordre, il y a comme de la purée de pois dans le cerveau élyséen. Du macronavirus ?
Rédigé par : Mitsahne | 29 janvier 2020 à 17:17
@ Trekker | 29 janvier 2020 à 00:01
La boîte de Pandore est bien ouverte. Un véritable déchaînement sur les réseaux sociaux. La Shoah serait même du "pipi de chat" par rapport à ce que les Algériens ont subi, des dizaines de millions de morts à les écouter...
Rédigé par : hameau dans les nuages | 29 janvier 2020 à 16:33
@ Exilé | 29 janvier 2020 à 09:14
Oui, diviser pour régner.
C'est un très mauvais calcul. Une sale manipulation. Sans aller jusqu'à faire fraterniser pompiers et CRS, on pourrait éviter que les pompiers, déjà victimes de guet-apens dans les "quartiers", et peu protégés par les services d'ordre en temps normal, se fassent rosser par les CRS. L'article anglais que je lisais montrait une vidéo des CRS en train de matraquer à tours de bras, et trouvait incompréhensible (et sidérant) que des corps de métier tous deux au service des citoyens et de leur sécurité en soient rendus à cela. C'est déjà impensable avec des citoyens ordinaires, mais là, ça dépasse l'entendement.
C'est une situation extrême, si cela devait durer ou se reproduire, ce serait particulièrement explosif. Est-ce voulu en haut lieu, je ne peux pas le croire, j'ai encore cette naïveté ou plutôt ce désir de bonne foi, qui tient de préférence les élus pour honnêtes, quoique parfois peu doués pour gouverner. Mais alors, d'où viennent les ordres, comment se justifient-ils ? Il serait temps que des voix autorisées, députés, anciens chefs d'Etat, ex-Premiers ministres, chefs de partis, comprennent que toutes ces anomalies sont graves, et qu'ils interrogent solennellement le gouvernement à ce propos.
Rédigé par : Lucile | 29 janvier 2020 à 14:34
Le Président Macron appelant à « ne rien céder » à « l'insupportable regain de l'antisémitisme » a également mis sur un même plan la guerre d’Algérie et la Shoah.
Ses concitoyens apprécieront, ainsi que depuis sa tombe, appréciera sans doute d’être ainsi comparé à Heinrich Himmler celui fut ministre de l’Intérieur à cette époque, j'ai nommé François MITTERRAND.
On peut lire qu’« Avant son discours, M. Macron a inauguré le Mur des Noms rénové, qui recense les noms des déportés de France, Français ou étrangers, entre mars 1942 et l'été 1944.
Érigé en 2005 dans le quartier du Marais et inauguré par Jacques Chirac, ce mur, composé de 222 dalles en pierre, garde la mémoire de 76 000 juifs, dont 11 400 enfants. Quelque 2 500 d'entre eux sont revenus des camps.
Neuf mois de travaux ont été nécessaires pour rénover le mur en y apportant 6 200 corrections dans les noms, les prénoms et les dates de naissance. Trois cent soixante-dix-neuf noms ont été retirés et 226 ajoutés pour tenir compte des recherches menées par les historiens. "Nous voulons un mur vivant, qui intègre toutes les données", a expliqué le directeur du Mémorial, Jacques Fredj. »
Le frère de ma mère a été déporté à cette époque et il n’était pas Juif. C'était juste un élève de l’école de la Marine nationale à Toulon qui avait mis à profit une permission pour se mettre à disposition du chef de la Résistance dans les Vosges, le colonel Marlier dont le fils est lui, pour sa part, mort en déportation. Ils ont en effet été l’objet d’une dénonciation.
D'où, que l'on me pardonne, mais j'autorise à penser que ce n’est pas franchement une bonne idée que de titiller la concurrence des mémoires, celle des déportés lambda qui ont « vu ce que l’homme a cru voir. », ICI, et celle des déportés Juifs LÀ. Qu’eût-il pu en effet advenir des seconds, sans les premiers ??
On peut lire également que « Le Premier ministre Edouard Philippe s'est rendu au même moment sur le site d'Auschwitz, en Pologne. En présence de rescapés des camps d'extermination, il a fait part de "cet effroi, ce silence absolu qui prévaut face à la découverte de cette radicale part d'inhumanité".
Le chef du gouvernement était accompagné dans sa visite d'une classe de lycéens de Jouy-le-Moutier (Val-d'Oise), lauréats du Concours national de la résistance et de la déportation. Il a exhorté ces élèves à "faire en sorte que collectivement nous n'oubliions pas qu'il y a eu ici un des pires exemples d'inhumanité, que l'inhumanité fait partie de ce que nous sommes, et qu'il ne faut pas l'oublier" »
Il y a également de tels lauréats dans notre famille qui a toujours pris soin du devoir de mémoire.
Cela étant, n’ayant pas pour ma part visité de camp de concentration hors de France, soit dit entre parenthèses il faut quand même signaler l’existence de Natzwiller - Struthof ou encore de Schirmeck où les Vosgiens ont été détenus un temps avant d’être déportés vers l’Allemagne, j’ai connu cependant moi aussi un premier choc mémorable, c’était lors de ma visite du Mémorial de la Paix à Hiroshima .
Et donc, s’il ne faut en effet rien céder, c’est à l’insupportable tout court contre lequel nous pouvons encore agir.
• C’est à ceux qui de nos jours organisent la misère amazonienne;
• C’est à la réduction à une peau de chagrin des limites pourtant acceptées et reconnues du territoire des Yanomami dont est venu témoigner leur chaman à 28’ sur Arte .
• C’est au sort fait par le gouvernement la république de l'Union du Myanmar à la minorité musulmane Rohingya dans un État à majorité bouddhiste , etc. etc.
Plutôt que de se replier sur l’épouvantable de la Shoah, peut-être que de s’intéresser concrètement aussi à l’épouvantable de notre monde contemporain qui sévit encore ici comme là, davantage que la sanctification dans le discours des politiques d’une seule mémoire particulière, pourrait représenter la meilleure façon d’empêcher l’épouvantable du passé de resurgir.
J'ai parfois l'impression que nos élites se contentent de réviser l'Histoire avec le sympathique et amusant Lorànt Deutsch ou encore Secrets d'Histoire, soit dit sans par ailleurs méconnaître les qualités de ces émissions.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 janvier 2020 à 14:31
@ Patrice Charoulet à 11:01
"CLOUER"
Cher Patrice,
Je ne conteste pas vos sources d'information, ni votre confiance aveugle dans celles-ci. L'expression populaire "clouer au pilori" est très ancienne, et persiste, de nos jours, dans l'image qu'elle représente. Il n'en reste pas moins que la méthode Cloué ne s'appliquait pas au pilori, poteau auquel on attachait temporairement un délinquant, plutôt qu'un criminel, sans lui clouer une partie du corps, comme elle ne s'applique, de nos jours, ni aux avions, cloués au sol, ou aux malades, cloués au lit. J'ai été surpris qu'un patricien littéraire, comme je vous imagine, utilise pour lui-même une expression typiquement plébéienne, sans apparemment en connaître l'origine historique. Mais je suis bien content que ma pointe d'ironie ait transpercé le sureau de votre amour-propre, que je pensais plutôt blindé comme l'ébène africain.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 29 janvier 2020 à 14:27
@ Patrice Charoulet à 21:25
"Je suis un peu surpris que vous veniez me dire que j'ignore la langue française"
Cher Patrice,
Mille excuses si la pointe d'ironie de mon commentaire n'était pas adaptée : je ne vais pas enfoncer le clou mais j'ai toutes les raisons de persister à penser que la méthode Cloué n'était pas utilisée autrefois pour attacher un contrevenant au pilori... alors qu'elle s'applique encore de nos jours pour des avions, cloués au sol comme d'immobiles passages cloutés.
Par ailleurs, vous avez raison de détecter dans mes propos une vieille rancune : je n'ai pas gardé un merveilleux souvenir de mon dernier professeur de philosophie en prépa à Rouen. Le professeur s'appelait monsieur Flacon et, bien sûr, qu'importait le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 29 janvier 2020 à 11:51
@ Claude Luçon, Jean le Cauchois, Patrice Charoulet
C’est parce que c’est Macron qui pilote l’avion que ça vole aussi haut ?
Rédigé par : stephane | 29 janvier 2020 à 11:13
@ Jean le Cauchois 28 janv. 12 H 40
Le dictionnaire de l'Académie française, dernière édition, version électronique, répond à l'insulte que vous m'avez adressée :
Clouer au pilori, attacher un condamné au pilori pour l'exposer au mépris public et, fig., signaler quelqu'un à l'indignation, à la vindicte publique.
Trouvable en cliquant sur le mot "CLOUER".
Rédigé par : Patrice Charoulet | 29 janvier 2020 à 11:01
Ce n'est pas dans l'affaire Saïd Bourarach qu'un Président serait intervenu, pour sûr.
Que les suprémacistes en France comme en Israël respectent le droit.
Il n'y a pas de judéophobie en France mais il y a des antisémites, j'entends des anti-Palestiniens, ici comme en Israël.
Rédigé par : DAUMONT | 29 janvier 2020 à 09:37
@ Lucile
« Les Français, malmenés et désorientés, deviennent fous ; ils se tapent dessus alors qu'ils ont des intérêts communs. Inquiétant. »
Diviser pour régner.
C'est ce qui a aussi été fait très tôt pour dresser la police contre les Gilets jaunes et réciproquement pour éviter des fraternisations.
Rédigé par : Exilé | 29 janvier 2020 à 09:14
@ Jean le Cauchois
@ Patrice Charoulet
Vous n'allez tout de même pas vous chamailler pour une histoire de clou ?!
Rédigé par : Claude Luçon | 29 janvier 2020 à 01:19
Je viens de regarder "C à vous". Bravo. Excellent dans la clarté des explications données à l'oral sur le rôle et la fonction des limites que pose à l'exécutif l'Etat de droit mais aussi quelque peu désabusé quelque part.
Rédigé par : Catherine JACOB | 29 janvier 2020 à 00:58
@ Michelle D-LEROY | 28 janvier 2020 à 12:46
@ Robert | 28 janvier 2020 à 17:48
@ breizmabro | 28 janvier 2020 à 17:52
Merci.
Le vrai problème de Macron est d'être perpétuellement dans un jeu de rôle, au lieu de laisser s'exprimer et témoigner, sachant que nous ne sommes pas au théâtre, celles ou ceux qui ont vraiment vécu les traumatismes des guerres coloniales... et en ont gardé les stigmates dans leur chair.
Idem pour les présumés "petites gens" qui ressentent cruellement ce manque d'empathie d'un président précieux qui ne s'est jamais frotté à la plèbe, ne serait-ce qu'en passant par les cases des élections régionales où il fallait aller au contact, comme avaient sur le faire en leur temps Chirac, Sarkozy et bien d'autres.
Rédigé par : Mary Preudhomme | 29 janvier 2020 à 00:12
@ Robert | 28 janvier 2020 à 17:48
"…Car il s'agit non seulement des "Pieds-Noirs, de Harkis et de soldats encore en vie" qui feraient d'excellents boucs émissaires dans son idéologie dite progressiste, mais aussi des millions de Franco-Algériens, souvent titulaires d'une double nationalité, pour beaucoup formés et soumis à l'idéologie du FLN et, pour certains, adeptes du communautarisme islamiste."
Totalement d’accord avec vos propos, Emmanuel Macron ne mesure pas la boîte de pandore qu’il vient de rouvrir sur ce sujet : j’ose espérer qu’il ne l’a pas fait sciemment !
"Déjà, monsieur Chirac avait à mon sens eu le tort majeur, pour faire plaisir à une partie de son électorat, de renier la position gaullienne de la responsabilité, non de la France légitime (qui était avec lui à Londres) et résistante, mais du seul régime de Vichy, donc de "l'Etat français" institué en juillet 1940, dans la déportation des Juifs"
Là encore je partage intégralement votre avis, hélas sa phrase malheureuse à visée strictement électoraliste ne fit guère scandale à l’époque. Alors que son propos reniait de fait l’épopée de la France Libre, et plus grave ramenait implicitement sur le même plan cette dernière, la résistance intérieure (armée ou seulement passive) et le régime du pseudo « Etat français » !
Rédigé par : Trekker | 29 janvier 2020 à 00:01
@ Shadock 28 janvier 2020 à 17:45
Entièrement d'accord avec vous ! J'ai dit la même chose sur certains rézosocios, j'ai été censuré radié menacé pour incitation à la (Allah) haine raciale.
Heureusement il nous reste ce dernier îlot de liberté qu'est le blog de M. Bilger.
Jusqu'à quand ? La charia de l'extrémisme islamogauchiste enfle de jour en jour, profitons de nos dernières heures à palabrer en toute liberté.
Rédigé par : sylvain | 28 janvier 2020 à 22:35
@ Jean Le Cauchois
Cher voisin Havrais,
Nous avions eu je crois quelques échanges aimables. Quelle mouche vous pique ? Je serais, à vous en croire, un "professeur ignare", au motif que j'ignorerais le sens des mots que j'emploie. En l'espèce, ce que vous m'apprenez, je le sais depuis cinquante ans. Vous m'aviez dit que vous étiez "ingénieur de formation". A la bonne heure ! Très belle formation ! Vous me placez parmi "les littéraires" et vous avez à leur égard une vieille rancune. J'ai le plaisir d'être, pour parler avec précision, lettré. Ayant aussi passé une partie de ma vie dans les dictionnaires, le Littré et quelques autres dont vous ne connaissez pas le nom, je suis un peu surpris que vous veniez me dire que j'ignore la langue française. Vous m'insultez et vous divaguez. C'est à peu près comme si je disais que vous avez été un ingénieur nul. Je n'aurais pas cette idée saugrenue.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 28 janvier 2020 à 21:25
Les journaux anglais parlent ce soir de scènes hallucinantes entre la République et la Nation après 16 heures. Ils montrent des vidéos de CRS matraquant des pompiers, ce qui leur paraît proprement incroyable.
D'ordinaire, je pense qu'il ne faut pas rendre EM responsable de tout. Mais je commence à croire que le double langage qui entre dans sa panoplie politique, joint à sa raideur bureaucratique et à son utopie réformiste, commencent à produire leur effet sur la population. Les Français, malmenés et désorientés, deviennent fous ; ils se tapent dessus alors qu'ils ont des intérêts communs. Inquiétant.
Rédigé par : Lucile | 28 janvier 2020 à 20:55
"Mais pour la philosophe Sylviane Agacinski, le président de la République était dans son bon droit en se prononçant sur cette affaire. "J’ai vu cette phrase comme une réflexion de la liberté de l’esprit, et non pas comme une immixtion dans la justice. Je trouve non seulement qu’il a le droit, et qu'il peut faire appel à sa conscience pour dire que dans certains cas il serait bon que des procès aient lieu", a-t-elle déclaré, lundi soir sur Europe 1"".
Je vous ai lu, écouté ce soir sur la 5, pas convaincu du tout par votre analyse un peu trop corporatiste (même inconsciemment cela arrive chez les meilleurs), mais j'ai bien aimé l'analyse de notre philosophe citée ci-dessus.
demain n'importe quel imbécile pourra fumer du H et crier Allahu akbar et tuer qui il voudra, pas de responsabilité pénale, petit, très petit séjour en psychiatrie et hop dehors car le service est surchargé, il se tient bien et n'est plus dangereux pour la société !! Sans le savoir on en croise tous les jours dans nos villes...
A propos je lis que les commentaires sont modérés ?? pour certains la modération est élastique !!
Rédigé par : GARCIA | 28 janvier 2020 à 20:26
@ Michelle D-LEROY
« Il y a eu la colonisation en Algérie mais aussi dans d'autres pays d'Afrique »
Il est arrivé, et il arrive peut-être encore de nos jours, que de vieux Africains ayant connu la « colonisation » si décriée actuellement et qui ont l'occasion de rencontrer un Français lui posent discrètement la question : « Dites, quand la France va-t-elle revenir ? ».
Rédigé par : Exilé | 28 janvier 2020 à 19:40
Rien d'étonnant. Dès que Macron est à l'étranger, il injurie la France.
Rédigé par : drazig | 28 janvier 2020 à 19:28
Si nous n'allons pas rapidement vers une union des droites avec le RN, toutes les paroles et les discours seront vains et le pays sombrera toujours plus...
Cela devient de plus en plus une question de Résistance nationale.
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2020/01/la-france-mal-aimee-de-macron.html
Rédigé par : Isabelle | 28 janvier 2020 à 18:00
@ Tipaza | 27 janvier 2020 à 18:01
Je pense qu'un collectif de citoyens civils et militaires devrait porter plainte contre Macron pour ses propos racistes envers la France.
Ce serait l'occasion de faire avancer les choses en matière d'immunité présidentielle.
Macron est un anormal dangereux pour notre pays nous en avons conscience, il faut donc agir !
www.youtube.com/watch?v=NNDgsw39m9s
Rédigé par : Lotus | 28 janvier 2020 à 17:52
@ Michelle D-LEROY 28 janvier 12:46
Tout est dit et bien dit.
Merci pour votre pensée pour mon frère, un "appelé" parmi tant d'autres, mort dans les Aurès en 62.
Rédigé par : breizmabro | 28 janvier 2020 à 17:52
@ Michelle D-LEROY | 28 janvier 2020 à 12:46
Comme très souvent, nous avons des analyses proches. De votre commentaire, je retiens cette phrase : "De la guerre d'Algérie avec bon nombre de Pieds-Noirs, de Harkis et de soldats encore en vie, les blessures sont encore très vives."
Effectivement, je considère que monsieur Macron ne mesure pas les démons pour l'instant endormis que par ses discours il risque de réveiller et qui pourraient devenir incontrôlables. Car il s'agit non seulement des "Pieds-Noirs, de Harkis et de soldats encore en vie" qui feraient d'excellents boucs émissaires dans son idéologie dite progressiste, mais aussi des millions de Franco-Algériens, souvent titulaires d'une double nationalité, pour beaucoup formés et soumis à l'idéologie du FLN et, pour certains, adeptes du communautarisme islamiste.
En un mot, malgré ses talents d'acteur, au lieu de mettre du baume sur les plaies, il risque de les raviver en jouant les apprentis-sorciers.
Déjà, monsieur Chirac avait à mon sens eu le tort majeur, pour faire plaisir à une partie de son électorat, de renier la position gaullienne de la responsabilité, non de la France légitime (qui était avec lui à Londres) et résistante, mais du seul régime de Vichy, donc de "l'Etat français" institué en juillet 1940, dans la déportation des Juifs, tout autant que ce régime a avalisé le STO sans que reviennent les prisonniers de guerre français malgré les accords passés (le fameux "un pour un"). Et le parallèle fait entre ses intentions et le discours de monsieur Chirac omet la différence de nature entre la guerre 39-45 et le contentieux colonial qui lui a succédé.
Comme vous le rappelez, "on ne peut pas dire qu'il apaise l'atmosphère". Ses déclarations à l'emporte-pièce risquent en effet de se retourner comme un boomerang parce que les "héros de l'indépendance" célébrés par le FLN sont à l'opposé de ceux à qui nous rendons hommage dans nos cérémonies patriotiques nationales.
Ici le "en même temps" n'a que peu de chances de fonctionner, sauf à raviver les plaies et non les apaiser...
Rédigé par : Robert | 28 janvier 2020 à 17:48
Très belle mise au point de François-Xavier Bellamy sur différents sujets. Avec la nuance et les mots justes pour l'exprimer.
Affaire Mila, Macron et la Shoah... François-Xavier Bellamy se confie.
https://www.valeursactuelles.com/politique/affaire-mila-macron-et-la-shoah-francois-xavier-bellamy-se-confie-11542
Rédigé par : Sophie | 28 janvier 2020 à 17:47