Plus on lit Albert Camus, plus on l'écoute, plus on le voit, plus on le commente, l'analyse, le critique, l'estime ou l'admire, plus on approfondit sa personnalité et plus on pactise avec son oeuvre, plus on appréhende ses tragédies et plus on partage ses polémiques, moins il s'use, plus il nous est familier, plus il est des nôtres, moins il nous quitte.
Un beau reportage sur La Chaîne Parlementaire, malgré quelques interventions superfétatoires, nous l'a encore démontré récemment.
Je sais bien qu'il est usuel de percevoir ainsi tout grand écrivain et de nous approprier ses pensées mais j'ose dire que pour Albert Camus cette pente est infiniment juste et légitime.
Aujourd'hui il manque.
Je sais que lui, qui a écrit un texte inédit retrouvé dans les archives du général de Gaulle pour définir ce qu'était un "intellectuel résistant" quand il est arrivé en France occupée à la fin de 1942, ne se serait jamais laissé abuser par des malfaisances criminelles au prétexte qu'on les aurait ornées de littérature.
Lui qui avait eu la cohérence et le courage de signer le recours en grâce pour Robert Brasillach, à cause de sa détestation de la peine de mort et en sachant parfaitement que ce dernier ne lui aurait pas rendu la pareille dans d'autres circonstances.
Lui qui avait toujours préféré la chaleur des humains à la rigidité des principes, lui qui n'avait jamais fait céder son intelligence et sa sensibilité face au cours prétendu implacable de l'Histoire.
Albert Camus qui, élucidant ce que doit être dans une période tragiquement troublée, la résistance de l'intellectuel, énonce cette formule dense, simple, irréfutable, qui touche d'autant plus qu'elle stigmatise notre actualité, la complaisance de notre modernité à célébrer les élites sans exiger d'elles une exemplarité.
Albert Camus écrit : "Une nation meurt parce que ses élites fondent" (Le Figaro).
Au moment où le président de la République enjoint à Christophe Castaner - décidément c'est une nouvelle méthode : hier c'était à Edouard Philippe - de rappeler leur déontologie aux policiers et aux gendarmes pour les inciter à la maîtrise, je ne peux m'empêcher de considérer avec une ironie un peu amère ces conseils du pouvoir, quand il y a quelques mois encore l'affaire Benalla et la vie interne de l'Elysée révélaient la distance qui existait entre l'idéal et le réel.
On a le droit de se réformer et après tout pourquoi les élites un temps imparfaites, défaillantes, blâmables seraient-elles discréditées à vie parce que le souci de l'éthique publique les aurait abandonnées ici ou là ? J'entends bien, et c'est triste, qu'il y a plus de volupté pour elles à s'abandonner à l'abus et à se croire étrangères à la morale commune que de se camper en modèles.
Nos élites, dans quelque secteur que ce soit, ont fondu et la conséquence inéluctable en est que "notre nation meurt" ou se trouve à ce point clivée, désarticulée, déchirée que c'est tout comme.
Albert Camus, lucidement, froidement, nous signifie, hier comme aujourd'hui, qu'un pays s'effondre quand il pourrit par sa tête.
Nous y sommes, pas partout certes, mais il me semble que ce désespoir français exprimé en mille revendications, haines et combats, sur des registres infiniment différents, vient d'abord de cette constatation que s'il y a encore des élites, elles ont "fondu" et que chaque citoyen est condamné sans boussole à lui-même.
Albert Camus, reviens !
@ Pierre Blanchard
Non ça le fait pas parce qu'il y a des c*ns de droite comme de gauche.
Ils sont aussi c*ns les uns que les autres, c'est juste la nature de leur c*nnerie qui change.
Rédigé par : Wil | 20 janvier 2020 à 23:08
@ Patrice Charoulet | 20 janvier 2020 à 07:43
Permettez-moi de faire encore plus court que Wil le 20 janvier 2020 à 22:18
Brassens a tout dit et de façon bien plus subtile…
Quand on est con, on est con !!
https://www.dailymotion.com/video/xk8kwh
Rédigé par : Pierre Blanchard | 20 janvier 2020 à 22:55
@ Patrice Charoulet
Je suis sûr que vous pouvez en trouver d'autres des comme ça pour définir la droite.
Par exemple "Quand on pense plus à son portefeuille qu'à ses principes".
Ça c'est une bonne définition de la droite.
Rédigé par : Wil | 20 janvier 2020 à 22:18
CHOIX POLITIQUE
Même si l'on peut discerner une infinité de nuances, pour simplifier, on a le choix entre l'extrême gauche, la gauche, le centre, la droite, l'extrême droite.
Quand on souhaite un Etat suffisamment fort pour que l'ordre règne
Quand on souhaite que les élus soient régulièrement et librement choisis
Quand on souhaite que les forces de l'ordre soient assez fortes pour faire régner l'ordre et permettre l'application des lois
Quand on respecte les élus librement choisis, en se réservant d'en élire d'autres si l'on est insatisfait
Quand on est pour la libre entreprise et non pour une économie dirigée
Quand on est pour une baisse très importante des impôts
Quand on s'applique à respecter toutes les lois librement votées
Quand on ne fait pas grève et qu'on ne soutient aucune grève
Quand on est contre les piquets de grève
Quand on est contre ceux qui empêchent le liberté d'aller et venir, sur les ronds-points ou dans les rues
Quand on est pour la mise en détention des voleurs et des criminels
Quand on se comporte bien en toutes circonstances
Quand on est capable d'amitié
Quand on est bon voisin, bon collègue ou bon confrère
Quand on aime sa femme et ses enfants
Quand on est poli et civilisé
Quand on est instruit
Quand on lit des livres et des journaux de qualité
Quand on essaie de bien parler et bien écrire sa langue
Quand on aime mieux les émissions de radio ou dé télé de réflexion que les émissions de variétés ou les spectacles sportifs
Quand on souhaite que son pays soit défendu par des armées crédibles
Quand on aime la France
on est de droite.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 20 janvier 2020 à 07:43
Ne sachant me faire entendre hors du païen par l'oreille païenne, je choisis de me taire, l'amour peut tout.
Rédigé par : Aliocha | 19 janvier 2020 à 10:50
@ Aliocha
Vous n'êtes ni Proust ni un prophète, et votre style mêlant les deux est pénible.
Je peux bien me permettre de le dire puisque vous vous autorisez depuis des temps et des temps à me faire la morale et à critiquer une démarche quand vous n'avez que des réflexes.
Enfin, je vais essayer de décoder.
"La psychanalyse en hors sujet nécessite un remède de cheval"
Dites donc, chaque fois que quelqu'un ne fait pas semblant de ne pas parler de soi, il a droit à l'étiquette psychanalyse !
Cela vaudrait de toute manière mieux qu'un sermon. Chacun a une intériorité qui renvoie à celle des autres, le sermon c'est : abandonne ta morale pour la mienne que d'ailleurs je n'applique pas.
Et qui applique "le remède de cheval" ? Vous avez sous des airs doucereux, toujours de la brutalité en sous-main pour les autres.
Eh oui : les gens qui font du pardon slogan sont ainsi.
Déplorables.
"pour accéder à l'impérieuse nécessité du pardon"
Rien de nécessaire. Pour la société, il est utile que la vengeance cesse, pour la victime, non.
Je dirais même souvent, au contraire... Imaginons-nous Ulysse pardonner aux prétendants ? La légitimité ne se partage pas, tous les félons doivent mourir, et si possible, leurs complices.
Ce qui fait que les gens "pardonnent", c'est qu'ils vendent leur droit contre l'idée qu'ils iront au paradis et les autres en enfer, ils auront la carotte, les autres le bâton : alors pourquoi s'en faire ?
Ou encore, ils sont faibles, mais jouent les forts en pardonnant, disent-ils, sauf ils n'ont pas le pouvoir de se venger... Alors les raisins sont bons pour des goujats.
Ou encore, ils essaient de se faire bien voir : ils jouent les gentils, mais s'en prendront à plus faibles qu'eux à la prochaine occasion. Je prostitue mon droit et je m'en prends à celui du voisin : je ne respecte ni l'autre ni moi, tels sont ces gens.
"que noble Lodi épanche ses incontinences vengeresses"
Quand vous faites vos sermons, c'est toujours dans le sujet, peut-être ? Les prêcheurs ne donnent jamais qu'un exemple : celui de déléguer leur morale à qui n'en veut pas.
Je suis la mienne, veuillez en faire autant de la vôtre.
Et puis en plus, vous êtes hors-sujet.
"Fureur vengeresse" vous plaisantez ou quoi ? Il y a eu des gens piétinant les hors-sujet à terre, il aurait été au-dessous de ma dignité de ne rien faire, mais ce qui a excité ma verve, en vérité, et je m'en flatte, c'est la tartuferie de ceux qui pardonnent à Polanski.
C'était bien la peine pour accabler l'écrivain !
Selon que vous serez populaire ou non... Tartuffe n'a pas pris une ride, non, pas une.
Je ne vois pas trop en quoi cela me concerne, alors "vengeresse" en dehors de mon sens de la justice.
Mais oui, la moitié du blog a été pour lui, et je le martèle.
Je n'ai pas cherché si c'étaient des gens pour ou contre moi ou les hors-sujets, c'était la moitié des gens lui "pardonnant", il est toujours aisé de compter pour rien les offenses subies par les autres, ces inexistants.
Énigme.
Pourquoi le cinéaste devait être pardonné, et l'écrivain, non ? Solution, il ne se vantait pas. Bien, alors je propose de libérer tous les délinquants ne se vantant pas, ça en fera, du monde !
Plus de surpeuplement des prisons. Et aucun prêtre pédophile n'y va : jamais ils ne se vantent.
Comme on ne m'attaquait pas, j'étais d'une objectivité exceptionnelle sur le sujet.
Je comprends très bien que l'ordre public conduise à préférer les gens qui font profil bas.
Ce peut être une déformation professionnelle pour les gardiens de l'ordre, mais pour les autres ?
N'empêche que l'impunité ne peut que donner des vocations... Quand je pense que des gens parlent de la théorie de la vitre cassée et veulent faire grâce à un abuseur d'enfant !
Incohérent, arbitraire.
Je ne sais pas trop si vous avez cru que je visais quelqu'un ou quelques-uns, mais non.
Parce que sinon, je l'aurais dit...
Après que tant de gens ont été si merveilleux avec moi ici, quelle revanche ! Eh bien, non, la pédophilie, non, la lutte contre l'abus d'enfant est bien trop grave pour que je l’instrumentalise.
Je note les incohérences, bassesses sans nombre des gens qui m'attaquent quand ils le font ou rappellent quand je veux plus tard leur bassesse extrême, mais je n'attaque pas en prétendant des gens ce qu'ils ne sont pas, voir ce qu'ils sont, quand cela peut aller contre un intérêt supérieur.
Savoir la défense des victimes, par exemple, en l’occurrence, les enfants, mais aussi, dans une certaine mesure, les pédophiles qui essaient d'être abstinents et qu'on n'aide guère dans leurs efforts.
Ce qui compte, ce n'est pas qui a dit quoi, c'est la mentalité de la poussière n'existe pas sous le tapis, l'enfant doit être abandonné puisque l'abuseur pardonné.
Car il faut choisir : soit la Justice venge la victime, c'est cela, la Justice, une vengeance publique, soit la victime restera victime, à savoir de son bourreau puis de la société qui interdit la vengeance privée et n'assume pas la vengeance publique.
Qui ajoute donc à l'outrage du criminel son propre déni de justice de sorte que la victime est deux fois victime. Et dire qu'on plaint les délinquants double peine ! La victime, notamment de pédophilie, l'est deux fois si son agresseur n'est pas mis à croupir en prison.
Donc les gens défendent Polanski car :
"Ce n'est pas pécher que de pécher en silence".
La conclusion de tout cela est que les avocats bénévoles de l'abuseur sont des Tartuffe, conscients ou inconscients, je veux dire, reproduisant des comportements de leur milieu, comportements sans doute traditionnels.
A eux d'y réfléchir : comme ils ne m'ont rien fait, ce n'est pas dans un esprit de vengeance que je le dis mais pour les enfants et pour eux.
Je m'attaque au "péché" quand il ne me concerne pas, au "pécheur" quand des gens osent essayer de me faire subir des injustices comme si j'étais à la disposition de leur iniquité.
Jamais je n'instrumentalise la justice, jamais je ne me laisse instrumentaliser par ceux qui se servent du pardon, de Dieu, de René Girard ou de n'importe quoi d'autre pour essayer d'intimider moralement au lieu de débattre avec des arguments.
L'injustice est toujours l'injustice.
Jamais, oui, certes, mais cela est bien vain, sans la victoire.
Je comprends parfaitement que les rats qui m'ont mordu au visage ne s'excusent pas, cela est humiliant, quoique, évidement, on ne puisse se prétendre essayer d'être juste sans s'excuser quand on a tort.
Je comprends moins qu'on s'accroche à la tartuferie, à l'arbitraire et autres saletés liées entre elles comme l'ordure et les microbes.
Parce que cela n'a rien à voir avec eux et moi, leur voisin ou les extraterrestres, ce n'est pas d'un duel d'ego qu'il s'agit mais du juste et de l'injuste en soi, et comment ne pas le commettre et le laisser commettre dans la monde.
Rédigé par : lodi | 18 janvier 2020 à 21:12
VARIA (bis)
Pour remplir la besace aux 50 000 citations.
Dans la même veine que :
"Noël au balcon, Pâques au tison"
Il y a "Brouillard en novembre, Noël en décembre"
La Culture, quoi !
Rédigé par : Deviro | 18 janvier 2020 à 17:34
Prétendre qu'il n'existe d'élites que de diplômes, de métier ou de profession, c'est tout de même considérer les choses par le petit bout de la lorgnette, en confondant savoir-faire et qualités.
Voici un exemple parmi d'autres montrant que l'élitisme est multiple :
https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/henri-fertet
Oui, le courage est aussi un marqueur des élites et l'esprit de sacrifice encore plus.
Et c'est pourquoi la plupart des élites actuelles de notre pays n'en sont pas vraiment.
Rédigé par : Exilé | 18 janvier 2020 à 13:02
VARIA
En France une personne de 18-34 ans sur deux se connecte à Facebook dès son réveil.
Je n'ai pas fui la justice, j'ai fui l'injustice. (Carlos Ghosn)
Le salut de l'homme est en lui. (Léon Brunschvicg)
S'il y a des paradis fiscaux, c'est qu'il y a des enfers fiscaux. (Marc Touati)
Quand on a chassé Dieu par la porte, il revient par la fenêtre. (Gérald Bronner)
La démographie, c'est le destin. (Auguste Comte)
La santé et la raison sont des accidents heureux. (Taine)
Faire de la politique par la preuve. (Valérie Pécresse)
Nous parlions de voyages...
Je ne les aime guère. (François Nourissier, 1985)
Un monde qui fait blague de tout... (Péguy)
Voulant que son fils apprenne le français, le père de Schopenhauer l'envoya vivre deux ans au Havre... à l'âge de neuf ans !
La philosophie est une manière spéciale de penser et, par conséquent, de parler. (Yvon Belaval)
Le démocrate est modeste. Il avoue une certaine part d'ignorance. (Camus)
Les touristes ne sont plus des visiteurs mais des occupants. (Finkielkraut)
Le parti ouaf-ouaf... (id.)
Le Canard Enchaîné voulant décrier une dame définitivement la présente ainsi « La très conservatrice X ». On ne s'en relève pas.
Ségolène est candidate à tout. (Moi)
Un écrivain français contemporain envoie non pas un « e-mail » mais « un émile ». Dans une vidéo, interrogé là-dessus, il plaide pour sa trouvaille en invoquant Emile Littré et Emil Cioran.
Un spécialiste d'Alain, universitaire aux Etats-Unis, qui préfère « courriel », n'a rien contre «émile », en invoquant « L'Emile » de Rousseau et Emile Chartier (vrai nom d'Alain).
La raison ne mûrit ses arrêts que dans le silence. (Alain)
Le monde des Bisounours est en réalité Jurassik Park. (Hubert Védrine)
Le médecin prescrira seulement une bonne dose de Cioran pour se consoler des romans « raplapla » qui encombrent nos tables. (X? 1988)
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 janvier 2020 à 12:56
@ duvent | 15 janvier 2020 (à Patrice Charoulet)
"Obiter dictum, vous avez renouvelé votre dictionnaire malgré votre impécuniosité, c'est admirable d'abnégation !"
Une pension de 3 000 € par mois permet tout de même de choisir sa misère...
Rédigé par : Deviro | 18 janvier 2020 à 10:22
C'est quand même faire peu de cas du peuple ; on a d'ailleurs bien les élites qu'on mérite. On pourrit d'une américanisation continue, s'amplifiant tel un virus qui attaque toutes les parties du corps.
Rédigé par : Thomas | 18 janvier 2020 à 08:10
La psychanalyse en hors sujet nécessite un remède de cheval, pour accéder à l'impérieuse nécessité du pardon, que noble Lodi épanche ses incontinences vengeresses ne fait pas moins craindre que genau ne reviendra plus ici, ce qui serait dommage, absolument, et le passage de l'étranger à la chute fait penser à Baudelaire, à la victoire de saint Michel sur le dragon :
"Tannhäuser représente la lutte des deux principes qui ont choisi le cœur humain pour principal champ de bataille, c’est-à-dire de la chair avec l’esprit, de l’enfer avec le ciel, de Satan avec Dieu. Et cette dualité est représentée tout de suite, par l’ouverture, avec une incomparable habileté. Que n’a-t-on pas déjà écrit sur ce morceau ? Cependant il est présumable qu’il fournira encore matière à bien des thèses et des commentaires éloquents ; car c’est le propre des œuvres vraiment artistiques d’être une source inépuisable de suggestions. L’ouverture, dis-je, résume donc la pensée du drame par deux chants, le chant religieux et le chant voluptueux, qui, pour me servir de l’expression de Liszt, « sont ici posés comme deux termes, et qui, dans le finale, trouvent leur équation ». Le Chant des pèlerins apparaît le premier, avec l’autorité de la loi suprême, comme marquant tout de suite le véritable sens de la vie, le but de l’universel pèlerinage, c’est-à-dire Dieu. Mais comme le sens intime de Dieu est bientôt noyé dans toute conscience par les concupiscences de la chair, le chant représentatif de la sainteté est peu à peu submergé par les soupirs de la volupté. La vraie, la terrible, l’universelle Vénus se dresse déjà dans toutes les imaginations. Et que celui qui n’a pas encore entendu la merveilleuse ouverture de Tannhäuser ne se figure pas ici un chant d’amoureux vulgaires, essayant de tuer le temps sous les tonnelles, les accents d’une troupe enivrée jetant à Dieu son défi dans la langue d’Horace. Il s’agit d’autre chose, à la fois plus vrai et plus sinistre. Langueurs, délices mêlées de fièvre et coupées d’angoisses, retours incessants vers une volupté qui promet d’éteindre, mais n’éteint jamais la soif ; palpitations furieuses du cœur et des sens, ordres impérieux de la chair, tout le dictionnaire des onomatopées de l’amour se fait entendre ici. Enfin le thème religieux reprend peu à peu son empire, lentement, par gradations, et absorbe l’autre dans une victoire paisible, glorieuse comme celle de l’être irrésistible sur l’être maladif et désordonné, de saint Michel sur Lucifer. "
L’Art romantique/Richard Wagner et Tannhäuser à Paris - Wikisource
Les bons profs de français sont les nouveaux saints de nos mondes écroulés.
Rédigé par : Aliocha | 18 janvier 2020 à 07:20
@Tipaza
Mais non vous n'êtes pas nul, enfin pas tant que ça (blague) ;-)
Vous avez l'air du plus intelligent avec lequel j'ai eu un dialogue sur ce blog depuis des années.
Au fond, je ne connais pas Camus, plus Nietzsche, mais ce que vous en dites me fait penser au Zen.
Vous savez, la plénitude de la vie,etc.
Mais le Zen, au contraire de ce que pensent les bobos parisiens, ce n'est pas faire du yoga une fois par semaine et penser positif jusqu'au "tout est permis", c'est beaucoup plus compliqué et c'est une vraie discipline intellectuelle et morale. C'est au-delà d'une "simple" philosophie.
Je m'y suis intéressé sérieusement mais c'est comme la foi, mon besoin de liberté fondamental m'en a toujours tenu écarté.
Rédigé par : Wil | 17 janvier 2020 à 22:40
@ Tipaza
Félicitations à vous Tipaza, vous devez aussi avoir obtenu votre CDI, et même avant moi, car c'est vous le premier qui faites des "simplifications agressives" ! Mes petites-filles ont été élevées en Californie et je vous assure qu'elles ne sont ni cool ni "faussement naturelles" ; bien qu'Américaines, elles sont comme les jeunes filles françaises, pas toujours très à l'aise, mais s'efforçant de faire de leur mieux, et de surmonter leur timidité. Le fait qu'elles ne soient pas spécialement cool ne veut pas dire pour autant qu'elles "dissimulent une agressivité de prédatrices impitoyables". Non non, elles ne sont pas plus méchantes que des Européennes. Vous avez sans doute pu observer le même phénomène chez vos petits-enfants américains.
Enfin, votre bonne pensée pour le sexe faible me touche au plus haut point et je vous en suis bien reconnaissante, (je ne connais rien aux emojis, donc je ne me risque pas à en ajouter un, de peur de gaffer).
Rédigé par : Lucile | 17 janvier 2020 à 22:31
@ Paul Duret
Je n'ai pas craint d'infliger à tous une longue énumération de professions, où l'on peut trouver les élites françaises. J'ai oublié la vôtre, mais pas seulement. J'ai oublié les lieutenants-colonels de la Légion étrangère (l'un d'entre nous), les HSE managers dans une très grande entreprise (l'un d'entre nous), les hauts cadres bancaires (deux d'entre nous), les traductrices de japonais, les éditeurs, les architectes, les pharmaciens, les notaires, les ambassadeurs, les communicants, les grands cuisiniers. J'en oublie.
Désolé si je n'ai pas pensé à votre groupe. J'avais d'ailleurs terminé mon énumération par « etc. ».
Qui devait vous donner à penser que votre profession y figurait.
Vous pensez que mon omission peut se concevoir, quand on connaît ma profession. Ai-je décrié la vôtre ? Nous l'avez-vous indiquée ? Vous décriez la mienne : ce n'est pas gentil pour... eux. Peu me chaut : je n'ai pas l'esprit de corps. Et je n'ai besoin de personne pour penser et parler.
Mais je vous réponds : j'étais opposé aux « sorties scolaires ». Je l'avais déjà dit. Je ne pense pas qu'Alain aurait eu, lui non plus, cette idée saugrenue. Les cours de français, matière incontestablement principale, étant en scandaleux trop petit nombre, je n'aurais pas voulu les remplacer par des visites en bus... avec mères, voilées (au secours !) ou non.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 17 janvier 2020 à 20:52
(...)s'il y a encore des élites, elles ont "fondu"
Mais cela n'est-il pas à relier aussi à ce que d'aucuns ont appelé la trahison des clercs ?
Quand nous voyons des enseignants s'acharner à corrompre la jeunesse, des universitaires propager des théories délirantes, des gouvernants vendre à l'étranger le pays dont ils sont responsables et livrer leurs compatriotes à des hordes barbares, des médecins jeter le serment d'Hippocrate aux orties, des magistrats se prononcer non selon l'esprit de justice mais d'après l'idéologie qui les anime, des journalistes oublier les faits pour mieux déformer la vérité, des institutions de sages se prononcer en dépit du bon sens, des artistes se vautrer dans la laideur ou dans l'abjection, comment ne pas admettre que cette déliquescence des élites n'est pas une accusation émanant des milieux caricaturés en « populistes » mais relève bel et bien d'une tragique réalité ?
Rédigé par : Exilé | 17 janvier 2020 à 19:56
@ GARCIA | 17 janvier 2020 à 10:08
@ hameau dans les nuages | 17 janvier 2020 à 18:37
Métropolitain, ayant vécu et travaillé en Algérie de 61 à 64 (In Amenas) et 71 à 76 (Alger), si vous ne l'avez pas lu, puis-je vous suggérer un petit bouquin qui traite de l'Algérie pré-1962 et raconte la vie dans l'Ouest algérien :
"Les Caroubes de Mostaganem" de Gabriel Sebban (Editions L'Harmattan).
Un horrible drame raconté sans haine ni rancoeur.
Rédigé par : Claude Luçon | 17 janvier 2020 à 19:48
@ GARCIA | 17 janvier 2020 à 10:08
Sans indiscrétion vous habitiez où sur la côte ouest ? Mon épouse, fille de pied-noir pauvre d'origine espagnole (patronyme Sanchez) comme une grande majorité de ceux-ci, est née pas loin de la côte ouest dans un village nommé Aïn Tédlès, région de Mostaganem.
Rédigé par : hameau dans les nuages | 17 janvier 2020 à 18:37
@ Lucile | 17 janvier 2020 à 14:38
"Anti-américanisme primaire. Il y a plusieurs styles d'élocution en Californie."
Félicitations Lucile, je vois avec plaisir que vous avez terminé votre période CDD sur le blog et que vous avez obtenu un CDI, ce qui vous autorise à abandonner le style courtois pour celui de la simplification agressive observée chez d'autres intervenants.
J'ai écrit et je persiste "le style cool californien... etc". J'ai défini le style précisément.
Il faut savoir lire attentivement ce qui est écrit.
L'exemple que vous citez vient parfaitement en soutien de ce que j'ai dit.
Les interlocuteurs en question ne portent pas l'uniforme du style cool californien, soit le tee-shirt noir et le jean des dirigeants d'Apple ou de Facebook ou autres GAFAM...
Ils ont l'uniforme des conservateurs, chemise blanche, cravate colorée et veste sombre.
Ils sont californiens, mais pas cool au sens de cette artificialité qui se veut décontractée tout en dissimulant une agressivité de prédateurs impitoyables.
Il est vrai que l'on peut aussi être d'une agressivité de prédateur en costume trois pièces.
Les financiers de New York nous le montrent, sachant que nos financiers ne sont pas agressifs, évidemment puisqu'ils ne sont pas américains.
Cette dernière phrase pour ne pas vous contrarier, puisque vous me taxez d'anti-américanisme primaire. Simple courtoisie française qui veut que l'on ménage le sexe faible... ou prétendu tel ;-)
Rédigé par : Tipaza | 17 janvier 2020 à 18:21
@ Tipaza
"Le style cool californien, faussement naturel"
Anti-américanisme primaire. Il y a plusieurs styles d'élocution en Californie.
En voici un petit échantillon à Stanford, pour lequel je mets un lien parce que je trouve la conférence remarquable.
Sobre par le ton, substantielle par le contenu :
https://www.youtube.com/watch?v=jhi2icRXbHo
Rédigé par : Lucile | 17 janvier 2020 à 14:38
@ Patrice Charoulet
"Cette précision étant trop rapide et donc inaperçue, je mets les points sur les i. Les élites = les meilleurs écrivains..."
M. Charoulet, vous oubliez "les meilleurs dirigeants d'entreprise".
Au fait êtes-vous jamais allé dans une entreprise ? simplement pour un stage ? N'y avez-vous jamais conduit vos élèves pour une visite d'usine ?
Comment peut-on passer ainsi sous silence une bonne partie du monde économique ?
Mais cela ne m'étonne qu'à moitié, venant d'un membre de l'Education nationale.
Rédigé par : Paul Duret | 17 janvier 2020 à 14:25
@ Patrice Charoulet
« ...les meilleurs ingénieurs, les meilleurs artisans, etc.
Comment puis-je être contre ces meilleurs-là ? »
Vous vous cantonnez à l'aspect uniquement professionnel de l'élitisme et bien entendu, nous n'allons pas condamner cet aspect limité certes mais honorable des choses.
Mais un homme n'est pas réductible à son métier, loin s'en faut.
Que dirions-nous au cas où quelqu'un exerçant un des métiers que vous citez mènerait une vie personnelle choquante, ou bien tiendrait des propos contestables ou bien serait même une franche crapule ?
Eh bien, c'est hélas trop souvent le cas avec certains personnages connus présentés comme appartenant à l'élite (les exemples abondent).
Et il n'est pas nécessaire d'être un Gilet jaune ou d'avoir des convictions politiques non conformistes pour refuser de les applaudir ou de leur accorder ses suffrages.
Tout Français sensé et normal, fidèle à un certain nombre de vertus fondatrices, donc droit, doit avoir le droit de faire preuve de réserve à leur encontre voire de les fuir.
Rédigé par : Exilé | 17 janvier 2020 à 14:20
@ Lucile | 17 janvier 2020 à 10:13
"...quand on entend Camus, on se dit que sa diction est d'une autre époque. Alors que celle de Maria Casarès n'a pas pris une ride."
Ce qui prouve que Camus était un homme de l'écrit et Maria Casarès une femme de l'oral.
Mais surtout Maria Casarès exprimait des faits et les sentiments qu'ils inspirent, qui les accompagnent, alors que Camus dans cette séquence expose un point de vue.
Alors il prend le ton doctoral qui convient pour l'époque.
Le style cool californien, faussement naturel, la décontraction externe dissimulant une tension interne, n'était pas encore en vigueur.
Au fond Camus parlait avec le même naturel qu'il écrivait. Quoi de plus normal pour un écrivain ?
Rédigé par : Tipaza | 17 janvier 2020 à 11:44
Anti-élitisme (suite)
Un habitué, incidemment, me cloue au pilori, en rappelant que je n'ai aucune prévention contre les majors de l'ENA (et les suivants) ou les caciques de l'agreg (et les suivants). Exact ! En scribouillant mes pauvretés, j'avais cru bon, parlant des élites, de préciser « en tous métiers ».
Cette précision étant trop rapide et donc inaperçue, je mets les points sur les i. Les élites = les meilleurs écrivains, les meilleurs penseurs, les meilleurs professeurs, les meilleurs médecins, les meilleurs magistrats, les meilleurs avocats, les meilleurs politiques, les meilleurs journalistes, les meilleurs acteurs, les meilleurs cinéastes, les meilleurs instrumentistes, les meilleurs peintres, les meilleurs ingénieurs, les meilleurs artisans, etc.
Comment puis-je être contre ces meilleurs-là ?
L'anti-élitisme, selon moi, est un non-sens. C'est aussi une attitude politique : on devine laquelle... Faut-il faire l'éloge des moins bons, l'éloge des nuls ? Je pense que tous les gilets jaunes, par exemple, étaient anti-élitistes. Les manifestants CGT, ou SUD, aussi. Je n'irai pas mettre les pieds dans ces défilés. Les anti-élitistes d'ici y vont-ils ? Quelles sont leurs convictions politiques ? Merci de nous le dire. On y verra plus clair.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 17 janvier 2020 à 11:06
@ Cn
« C’est juste la séparation de l’État (raison) et des croyances religieuses ou spirituelles (opinions). »
Comme si cette affirmation ne relevait pas à la fois d'une opinion, d'une croyance et même d'un dogme à caractère religieux (la déesse Raison)...
Au fait, le principe de « laïcité » peut-il être aussi invoqué quand dans l'espace public ce genre de théorie contestable est célébré ou affirmé de façon péremptoire comme s'il s'agissait d'une vérité première ?
Rédigé par : Exilé | 17 janvier 2020 à 10:30
Camus dirait-il encore que "les puissants sont souvent des ratés du bonheur" (à la fin de la vidéo) ?
https://www.youtube.com/watch?v=Tq5J5XXR2cg
Une petite remarque qui n'a rien à voir : quand on entend Camus, on se dit que sa diction est d'une autre époque. Alors que celle de Maria Casarès n'a pas pris une ride.
Rédigé par : Lucile | 17 janvier 2020 à 10:13
Toujours autant de plaisir de lire ce blog et ses commentaires si enrichissants.
Je ne parlerai pas de l'œuvre d'Albert Camus (je me contente de la lire et d'essayer de comprendre), mais on m'a offert à Noël le livre "Camus et l'Algérie" de José Lenzini, un régal, surtout le premier chapitre "Aux racines du quartier pauvre". Né et ayant vécu pendant quelques années côté ouest de l'Algérie, que de souvenirs identiques à ceux vécus par Camus, toutes les familles pauvres doivent se retrouver dans ces descriptions-là. Merci monsieur Lenzini.
Puisqu'il faut faire court, faisons court: que d'aigreurs, de jalousies et finalement de pessimisme dans mon pays, qui ne sait pas apprécier à sa juste mesure le bonheur qui devrait être le sien avec ce que nous avons ici, et donc à ce sujet vive la mentalité espagnole qui elle fait une fête permanente dans leur façon de vivre leur moment présent.
Rédigé par : GARCIA | 17 janvier 2020 à 10:08
@ Wil | 17 janvier 2020 à 00:25@
"...vous allez nous faire un exposé sur le Zen et j'ai répondu non, donc il m'a dit "vous aurez zéro", j'ai dit : "je m'en fous"."
Excellent, superbe !
Par ce "je m'en fous" en forme de koan zen, vous veniez de faire le bel exposé zen que vous pouviez faire !
Vous avez atteint la zénitude, peut-être sans le savoir, ce qui est l'état suprême du Maître.
Et "en même temps" (si, si) vous êtes un peu "camusien" puisque :
"Mais qu'est-ce que le bonheur sinon le simple accord entre un être et l'existence qu'il mène ?" (Noces, Camus)
Allons ! Nous nous rejoindrons bientôt, vous par la voie du Zen, moi par celle de la nullité, puisque Camus est "Le Zen pour les nuls" !
Rédigé par : Tipaza | 17 janvier 2020 à 09:22
@ Tipaza
"Non pas juste au sens de justice, mais juste au sens de la bonne attitude, de l'attitude pertinente, celle qui participe au mouvement de la vie dans la dignité de la nature humaine en harmonie avec la nature dans laquelle l'homme est plongé."
"Mais qu'est ce que le bonheur sinon le simple accord entre un être et l'existence qu'il mène ?" (Noces, Camus)
Pour résumer, Camus c'est "Le zen pour les nuls" si je vous comprends bien ?
Dès le premier jour où j'ai pris des cours de philo à la fac, j'ai été fasciné et surtout amusé de voir à quel point les Occidentaux pensent avoir tout inventé en philosophie alors que la plupart de leur concepts sont "pensés" depuis des siècles par d'autres cultures bien antérieures à la leur.
Je me souviens à quel point mon prof de fac de philo de l'ESEU (vous chercherez), un marxiste avec la barbe blanche et toute la panoplie, méprisait la philo asiatique et quand je l'ai interpellé pour lui dire qu'il n'y connaissait rien, il a dit: "Eh bien M.D... (c'est mon nom), vous allez nous faire un exposé sur le Zen et j'ai répondu non, donc il m'a dit "vous aurez zéro", j'ai dit : "je m'en fous".
Je crois que c'est à ce moment-là qu'il a compris que je n'étais pas le crétin ordinaire sorti du bac qui fréquentait ses cours et qu'il a commencé à m'apprécier.
D'ailleurs, ça a toujours été comme ça avec mes profs.
Peu importe.
Rédigé par : Wil | 17 janvier 2020 à 00:25
@ Exilé
Franchement, Ségolène n'est pas ma tasse de thé, mais je crois qu'on lui cherche des poux dans la tête parce qu'elle a osé parler d'une probable candidature en 2022, une sorte de remake de 2017 en quelque sorte avec l'affaire Fillon : éliminer les gêneurs de M. Macron.
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@ Serge Hirel
Dans vos hypothèses (fil précédent), je ne crois pas trop à la seconde où elle aurait demandé à Mme Borne un coup de main, je penche vraiment pour la première.
Sachant aussi qu'on lui reproche d'avoir utilisé les moyens de l'Etat liés à son poste d'ambassadrice mis à sa disposition pour la promotion de son livre, mais finalement rien d'autre que ce qu'a fait il y a quelques mois une Marlène Schiappa.
Et puis aujourd'hui on constate des absences régulières et nombreuses au sein du groupe des députés à l'A.N. : pas mieux que les réunions où Mme Royal brille par son absence tout en bénéficiant de moyens dus à son poste.
"Au sein du groupe LREM à l’Assemblée, des députés, que nul ne parvient réellement à identifier, fuient les rendez-vous les plus politiques de la majorité." Le Parisien/Olivier Corsan
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Et pour finir avec Albert Camus, on peut dire, qu'on apprécie ou non sa littérature, qu'il n'avait pas de faux-semblants, lorsqu'il n'était pas d'accord avec ses amis, il l'écrivait que cela leur plaise ou non.
D'ailleurs, à l'époque, une certaine polémique sur l'accident (provoqué ou non) était même née… comme souvent lorsque quelqu'un conteste ouvertement des positions en principe intangibles et qu'il lui arrive malheur juste après.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 16 janvier 2020 à 19:34
"On a le droit de se réformer et après tout pourquoi les élites un temps imparfaites, défaillantes, blâmables seraient-elles discréditées à vie parce que le souci de l'éthique publique les aurait abandonnées ici ou là ?"
Noblesse oblige, on en demande, en morale, plus aux dirigeants qu'aux dirigés.
Je ne sais pas ce que signifie "élites" sous la plume de notre hermine.
Les gouvernants ? Les patrons ? Les syndicalistes ? Les riches ? L'ENA ? Les intellectuels ? Autre ? Toute la ménagerie ?
Ceux qui ont abusé de la crédulité ou de la patience des autres doivent être écartés...
C'est la règle.
Ou alors, pourquoi traiter d'idiots les gens étant dépouillés par des escrocs ou les femmes battues ne voulant pas discréditer leur époux à vie et qui, à force de seconde chance, trouvent une seconde vie, après celle d'humain de plein droit...
...puching-ball ?
Et cette règle, écarter les déloyaux, on reprocherait aux citoyens de l'appliquer à leurs dirigeants ?
Dans un monde où une caissière grappillant peut être renvoyée.
Faisons donc grâce à des dirigeants qui ne sont exemplaires que dans leur mépris du public.
Mais oui, il ne demande d'ailleurs que ça !
Il veut des gens jouant la comédie du repentir, car ce n'est pas ce qu'on fait qui compte, c'est le scandale.
On l'a vu dans le cas de la pédophilie ici même, finalement, ce sont moins ses mœurs que de s'en être fait une gloire qu'on reproche à l'écrivain abuseur de mineurs.
Cela m'a moins frappé car je n'ai pas un esprit très partisan, j'aurais donc du mal à sortir qui a dit quoi dans tous les partis politiques pour excuser les scandales de ses brebis galeuses, mais cela a toujours été pareil en politique, nier, crier au complot et surtout ne pas se réformer.
Les gens auraient-ils les élites qu'ils méritent ?
Rédigé par : Lodi | 16 janvier 2020 à 19:14
@ Julien WEINZAEPFLEN | 16 janvier 2020 à 13:40
Vous rejoignez l'analyse que j'ai formulée dans mon commentaire du 15 janvier 2020 à 11:52. Mais cela ne date pas de la période récente. Il suffit de lire le résumé de l'essai "Le poisson pourrit par la tête" dont je donnais l'adresse
http://www.seuil.com/ouvrage/le-poisson-pourrit-par-la-tete-jose-freches/9782020147071
pour constater que cela était déjà dénoncé en... 1992.
Pour compléter votre propos, je livre ici quelques lignes du chapitre de conclusion de Jérôme Sainte-Marie dans son essai "Bloc contre bloc" :
"En se revendiquant du progressisme, il [Emmanuel Macron] se situe dans un projet radical. Loin d’être un simple catalogue de bon sentiments, ce concept correspond à une projection dans l’avenir débarrassée aussi bien des limites au développement capitaliste que pourrait constituer la morale traditionnelle, chère à une partie de la droite, et des contraintes issues du mouvement ouvrier, chères à une partie de la gauche. Il s’agit d’un projet adapté au stade actuel du capitalisme à la fois mondialisé et financiarisé mais où une bonne partie des Français ne peut se retrouver et qui parle avant tout aux milieux aisés, aux gagnants de la mondialisation. Surtout, il s’agit d’un discours clivant, rejetant dans les pénombres du « nationalisme » ou de la « lèpre populiste » ceux qui n’y adhèrent pas.
[...] Le clivage entre la gauche et la droite, dès lors qu’il recoupait de moins en moins les antagonismes fondamentaux de la société française, produisait derrière les apparences d’un combat parfois surjoué par les acteurs une forme d’apaisement. Ce temps n’est plus. Cela signifie également que les instances de contrôle – Conseil constitutionnel, Conseil d’État, Cour de cassation, Cour des comptes ou le Conseil supérieur de la magistrature, mais aussi dans un autre genre le Conseil supérieur de l’audiovisuel – cumulent désormais l’homogénéité sociologique et la convergence politique. Ce phénomène tient non seulement à la synthèse macronienne des deux libéralismes sur lesquels autrefois gauche et droite se divisaient, le libéralisme culturel et le libéralisme économique, mais surtout à l’affaiblissement de la perspective de changement politique."
Ici la "logique du système", celui du nouveau monde, est parfaitement exposée. Donc, la France fera de moins en moins Nation et la "Chute", puisque ce billet est consacré à Albert Camus, se poursuivra de manière inéluctable.
Rédigé par : Robert | 16 janvier 2020 à 18:55
Aujourd'hui, nous n'avons pas Albert Camus mais nous avons... les progressistes.
Et si on écoute le prêchi-prêcha des médias, nous avons trouvé le Graal, la panacée, le nirvana, la botte magique... Tout ceci sous la férule de Jupiter !
Ils n'ont peur de rien les progressistes. Ils n'ont pas peur du ridicule.
Progressistes et favorables à l'islam et même à l'islam version radicale. Faudrait savoir. Vous êtes "progressistes" ou vous êtes obscurantistes ?
Les LGBT pro-PMA, pro-GPA et les femmes voilées. Le "en même temps"...
A cause des progressistes, une religion rétrograde et dangereuse se répand sur tout le territoire français.
"Le livre de Bernard Rougier, Les territoires conquis de l’islamisme, a reçu un accueil très enthousiaste dans les médias. Cette enquête est utile bien entendu, mais la présenter comme une analyse inédite ferait sourire, si le sujet n’était pas si grave."
https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/territoires-conquis-de-lislamisme-quand-les-journalistes-decouvrent-que-lislam-radical-gagne-du-terrain-en-france-115100
Quand les journalistes découvrent, ébahis, que l'islam radical gagne du terrain en France. Où vivent-ils ces journalistes, restent-ils enfermés du soir au matin dans leurs bureaux aseptisés et climatisés ? Nous devrions vivement leur conseiller de sortir faire un tour dans le pays France, sans mettre des œillères s'il vous plaît !
"Certes, le réveil est douloureux pour certains journalistes depuis 2015. D’autres ont logiquement besoin de continuer à s’aveugler sans quoi c’est tout leur socle idéologique multiculturaliste qui s’effondre." Barbara Lefebvre
Rédigé par : Isabelle | 16 janvier 2020 à 17:41
Si Albert Camus était encore de ce monde, combattrait-il les commissaires politiques des médias d'Etat qui se disent humoristes ? Bonne question !
“Ce ne sont pas des comiques, ce sont des commissaires politiques” : Zemmour étrille les “humoristes” de France Inter.
https://www.valeursactuelles.com/societe/ce-ne-sont-pas-des-comiques-ce-sont-des-commissaires-politiques-zemmour-etrille-les-humoristes-de-france-inter-115098
Rédigé par : Sophie | 16 janvier 2020 à 17:18
Jusqu’en 1962 (fin de la guerre d’Algérie, accords d’Evian), je n’avais rien lu d’Albert Camus. Exaspéré par tous les articles de presse qui utilisaient ad nauseam son nom pour lui faire dire « ce qu’il aurait pensé » de la situation, j’ai entrepris de lire ‘’La Peste’’. Honnêtement, je ne suis pas allé jusqu’au bout.
Rédigé par : Mitsahne | 16 janvier 2020 à 16:56
Est-il permis ici d’émettre quelques réserves sur Camus ?
Camus a été surestimé, avec le temps il est devenu l’idole d’une bourgeoisie française d’après-guerre, qui n’avait alors à se mettre sous la dent que des philosophes marxistes, ou kif-kif ou apparentés, Sartre, Simone, et j’en passe. Du coup Albert Camus est devenu le gendre idéal lors du gigot flageolets du repas dominical depuis 1963...
On peut lui reprocher d’avoir été Algérie française, d’être passé à côté du général de Gaulle et de n’avoir rien compris à l’enjeu, sa maman et ses champs d’oliviers avant la France, c’était son horizon. Et de plus d’avoir signé une piteuse demande de grâce en faveur de Brasillach, en compagnie hélas de mon cher Marcel Aymé... lui, je lui pardonne.
Alors quoi, ainsi donc un « intellectuel » serait exonéré de 12 balles dans la peau au fort de Montrouge ? Un intellectuel serait au-dessus du genre humain du seul fait qu’il a écrit « Notre avant-guerre » ? Un livre admirable par ailleurs.
On imagine aujourd’hui Albert Camus...
Rédigé par : Savonarole | 16 janvier 2020 à 16:04
Certes, nous aurions grand besoin de Camus, mais encore bien plus de Michel de Montaigne, au vu de son CV : maire d'une grande ville portuaire et réélu haut la main, diplomate expérimenté, expert en gestion de crise et en conflits religieux, connaissances encyclopédiques, carrière poussée dans l'armée et la magistrature, rhétorique parfaite, parle plusieurs langues, honnêteté scrupuleuse.
Il ferait un excellent Premier ministre ; et à ses moments perdus, il pourrait faire la lecture à cette pauvre Brigitte. Ça la changerait des discours de son président de mari.
Rédigé par : Metsys | 16 janvier 2020 à 14:54
Peut-être, Xavier, l'auréole ceint-elle la tête de ceux qui s'appliquent la règle qu'ils profèrent, comme vous le disiez à Elusen, on brille quand on renonce à ses démons.
Rédigé par : Aliocha | 16 janvier 2020 à 14:38
@ Achille
Il faudrait réaffirmer la laïcité mais les présidents de la République qui se sont succédé (Chirac, Sarkozy, Hollande et à présent Macron) n'ont pas eu ce courage. Cela commence à l'école avec l'étude de Darwin (pas l'étude des religions imposées à nos enfants). Avant, on voyait à la télévision Yves Coppens ou Pascal Picq. A présent, nous devons nous coltiner Rokhaya Diallo, l'indigéniste !
Nous sommes en pleine régression ! Il est grand temps de ringardiser les religions qui doivent uniquement relever de la sphère privée, et d'interdire tout signe religieux ostentatoire dans l'espace public. Mais qui osera ?!
Les présidents de la République donnent des leçons de morale à n'en plus finir mais n'ont aucune trempe, aucun cran. L'un tape sur le cul des vaches, l'autre dit qu'il va nettoyer au Kärcher mais ne fait rien et pratique la politique bling-bling, le suivant fait de la mobylette sans garde du corps. Quant au dernier, il a pour copains Benalla, Belattar, les rappeurs et compagnie...
« Ah ! Les brêles qui prônent une laïcité ouverte, contre ce qu'elles appellent le laïcisme... Elles veulent protéger les religions alors que nous n'avons jamais eu autant besoin d'être protégés d'elles. » F. Schiffter
Rédigé par : Sophie | 16 janvier 2020 à 14:21
@ Xavier NEBOUT
"Je m'étonne qu'un esprit tel que le vôtre, empreint au fond de philosophie, un cherchant souffrant comme on dit chez les frangins, ne se soit pas posé comme question préalable, ce qu'il entendait par Dieu pour ne pas y croire, et à commencer par en faire un objet de croyance."
C'est plutôt aux gens qui croient en Dieu de m'expliquer leur conception de sa nature. Par défaut, je pars du principe que l'on parle d'un être extérieur au monde sensible et qui en aurait été le créateur. Je ne tape donc pas uniquement sur le christianisme mais tout autant sur le déisme.
Je pense qu'une des raisons pour lesquelles le concept de cherchant souffrant ne prend pas pied chez moi est que je dissocie la recherche et la souffrance, me refusant à instrumentaliser cette dernière pour me mentir à moi-même dans mon exercice de la recherche. Ce qui est concomitant d'un rejet de la notion de salut. Et cette thématique n'est pas qu'un débat théorique compte tenu des ramifications concrètes que cela a eues à la veille de la Révolution française (à partir de la page 9):
https://www.academia.edu/10342059/Medicalization_Hospitals_Become_Site_of_Medical_Care_and_Learning
"S'il s'agit du tréfonds de la conscience, comment en nier l'existence ?"
Je ne nie absolument pas l'existence de la conscience, comme le font certains athées qui se croient malins. Mais je ne peux lui accorder un statut divin, pour autant que le mot fasse sens à mes yeux.
Je ne traiterai pas les autres arguments ici: nous sommes maintenant hors-sujet. Arrêtons ici. Mais merci pour la brève digression.
Rédigé par : F68.10 | 16 janvier 2020 à 14:02
De Camus et de son "intransigeance éthique" (Tipaza), je ne saurais rien dire, sinon que, malgré une certaine invention littéraire ("La chute") et une dénonciation bienvenue du totalitarisme ("La peste"), malgré une maîtrise théâtrale ("Caligula", "Le malentendu", la pièce que je préfère de lui, mais je préfère "Les mains sales" de Sartre aux "Justes" de Camus), à cause de "la froideur" de "L'étranger" où ce portraitiste, ce décrivain de l'indifférence ne me paraît pas seulement jouer les indifférents, je ne retiens rien ou pas grand-chose.
Je n'ai rien retenu ou presque de l'intrigue du "Malentendu". De "La chute", je n'ai retenu que l'inclusion qui cerne le délire de l'ivrogne narrateur sous l'emprise du genièvre et ses fulgurances quand je les ai lues sur le moment. Des questions de "L'homme révolté", je n'ai retenu que leur intensité.
Peu d'écrivains me font cet effet de tomber dans mon oubli. Mauriac disait tomber dans son propre oubli et que ses livres lui tombaient des mains. Je n'ai pas lu "Le mythe de Sisyphe". Je ne sais pas si on peut imaginer Sisyphe heureux. On dit couramment que Camus est un auteur pour classes de terminale. J'ai tendance à le penser, même si c'est minorer le poète (j'inclus le dramaturge dans cette notion de poète) et le penseur. Les intransigeants éthiques me fatiguent. La sienne me fait l'effet d'une recherche agnostique de l'harmonie, qui me paraît inatteignable (Xavier Nebout l'exprime très bien) si on reste sur le plan (je n'ai pas dit en position) horizontal.
"Les nations meurent si leurs élites fondent." Les nations se morfondent. Exilé pose une bonne question quand il se demande si les technocrates sont des aristocrates. Évidemment non. De la toute petite fenêtre par où je vois le monde, j'ai observé la dégénérescence de la grande bourgeoisie. Certes, elle a toujours eu tendance à se réfugier dans l'opportunisme. Elle n'a jamais lésiné pour acquérir ses privilèges. Elle a toujours préféré que la conscription soit pour les autres. Elle a toujours râlé de devoir payer trop d'impôts et contribuer au pot commun en raison de l'intérêt général. L'insurrection des contribuables, c'est la révolte des avares. Mais il fut un temps où elle pensait devoir accomplir quelques actes de philanthropie pour compenser ce que la vie lui avait donné en surabondance. Elle s'investissait dans les bonnes oeuvres, le caritatif ou le mécénat, quand les meilleurs de ses enfants sont devenus des investisseurs ou des business angels.
Noblesse obligeait, noblesse a cessé d'obliger. Il en résulte une déshumanisation des élites qui sont plus morveuses, plus morgueuses, plus arrogantes et plus déconnectées que la grande bourgeoisie d'hier, qui restait rattachée à la société qui dépendait d'elle et dont elle dépendait, bien que son mode de vie fût plus éloigné que la distance qui sépare aujourd'hui un jet-setter d'une personne appartenant à la classe moyenne. J'aime bien cette formule de Philippe de Villiers: "Autrefois, on avait plus de mœurs et moins de moralité."
Je n'aime pas notre hygiénisme moral. Je n'aime pas non plus l'habitude qui consiste à définir le populisme comme une opposition du peuple et des élites. Mais ce sont les secondes qui ont commencer d'ignorer le premier. Et si la nation française est en danger d'archipélisation, comme le dirait Jérôme Fourquet, c'est à cause de l'ignorance mutuelle entre les différentes composantes de la société, entre le centre et les périphéries, entre les périphéries entre elles. Triste sort d'un pays qui se désagrège.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 16 janvier 2020 à 13:40
@ Paul Duret
« Encore un effet imprévu du réchauffement climatique. Ce n'est pas Ségolène Royal, la spécialiste des pôles, qui me contredira. »
J'ai l'impression qu'elle n'y est pas souvent à l'ambassade de France au pôle nord, sous son igloo sur la banquise...
Rédigé par : Exilé | 16 janvier 2020 à 13:32
@ Sophie
« Que dirait, que ferait, qu'écrirait Albert Camus face à la menace islamiste dans notre pays ? personne ne peut le dire. »
Personne ?? Si, moi !
Il dirait la même chose que tous ces blablateurs gauchislamistes qui dirigent la pensée unique :
« Padamalgame, vivrensemble, richesses culturelles et religieuses, chances pour la France... le couplet habituel que nous serinent nos collabos soumis de gauche culs tendus ».
Et sur tous ceux qui ne se plieraient pas à ces débilités intellos, il les taxeraient de complotistes, racistes, fascistes, islamophobes, comme tous ses semblables fournisseurs de PQ de propagande islamogauchiste.
Arrêtez de voir en lui un sauveur de l'humanité, il se mettrait à genoux comme les autres.
Rédigé par : Sylvain | 16 janvier 2020 à 13:32
@ Sophie | 16 janvier 2020 à 11:13
Hélas ! En ce XXIe siècle il est clair que la pensée philosophique qui permettait à chacun d’épanouir sa pensée a cédé la place à une propagande idéologique totalement aliénante.
Il fut une époque pas si lointaine où chrétiens, juifs, musulmans et laïcs vivaient en bonne intelligence que ce soit en France, au Maghreb et même au Moyen-Orient mais depuis une trentaine d’années tout a changé, le communautarisme renverse tout sur son passage et les réseaux sociaux sont leur agent viral.
Reste maintenant à trouver l'antidote...
Rédigé par : Achille | 16 janvier 2020 à 12:10
@ Alain MEYET | 16 janvier 2020 à 01:10 (cf 2ème à 4ème paragraphe)
Ces deux exemples démontrent bien en effet l'incohérence de certains jugements et quand ils viennent du même tribunal, cela fait franchement désordre !
Rédigé par : Mary Preud'homme | 16 janvier 2020 à 11:42
Que dirait, que ferait, qu'écrirait Albert Camus face à la menace islamiste dans notre pays ? personne ne peut le dire.
Après le siècle des Lumières, le XXIe siècle est le siècle des illuminés, comme le précisait Achille.
Quant aux forces de police, elles auront à lutter toujours plus contre les ultra-gauches, les black blocs, les islamistes et les pro-islamistes... La bataille n'est pas finie et elle risque d'être de plus en plus rude. Les écrits d'A. Camus ne seront d'aucune utilité malheureusement.
Au lieu de s'attaquer aux citoyens pacifiques qui défilaient au début du mouvement Gilets jaunes, la police aurait dû déposer le gilet bleu et défiler avec ces gilets jaunes : ceux qui ont défendu l'Arc de Triomphe et pas ceux qui ont voulu le souiller...
Les inscriptions sur l'Arc de Triomphe comportaient
4 E epsilon, marque de fabrique des Frères musulmans.
"Le tag, « LεS GILεTS JAUNεS TRIOMPHεRONT », comporte 4 Epsilon (4ε). On peut y voir aussi une allusion numérique aux quatre doigts de la main du Tamkine, la « Main de R4bia », arborée par le fréro-jihadiste égyptien Abdurrahman Ezz. Quatre comme le quatrième pilier de l’allégeance aux Frères musulmans : le jihad. Un mot arabe comportant exactement quatre lettres (جهاد), visiblement attiré par le jaune." M. Louizi
http://mohamedlouizi.eu/2018/12/29/gilets-jaunes-et-alexandre-benalla-lours-islamiste-est-sorti-de-ses-banlieues-les-preuves/
Mohamed Louizi ne cesse de nous alerter mais personne ne l'écoute. Désolant !
Rédigé par : Sophie | 16 janvier 2020 à 11:30
@ Alain MEYET | 16 janvier 2020 à 01:10
Vous déformez les faits pour en arriver à quoi ? Les deux gifles étaient une multitude de gifles dont l'une seule vous aurait arraché la tête (tout cela a été filmé).
Je ne lirai pas la réponse qui n'est pas nécessaire puisqu'elle sera de mauvaise foi.
Vous travaillez ou travailliez probablement dans un cabinet d'avocat ou tout comme, c'est-à-dire dans l'un de ces lieux où l'on ne fait que manipuler la réalité pour en sortir des honoraires honteux !
Mais nous sommes loin de Camus.
Rédigé par : Lotus | 16 janvier 2020 à 11:19
Une nation meurt parce que ses élites fondent.
Mais qui peut nous dire en quoi consisteraient exactement ces élites de nos jours ?
Ces majors de promotions vus comme les « meilleurs » par Patrice Charoulet, ces bêtes de concours dont nous ne comptons plus ceux qui ont fait couler une grande banque, conduit la France à un désastre militaire sans précédent ou bien des entreprises nationalisées à la quasi-faillite, sans oublier ceux qui s'acharnent à détruire l'âme de la France, peuvent-ils réellement représenter des élites ?
Nous avons évoqué Carlos Ghosn qui est un des meilleurs chefs d'entreprise au monde, possède-t-il en dehors de sa partie des qualités humaines ou autres qui permettent de le ranger dans les meilleurs ?
Bref, un technocrate est-il l'équivalent d'un aristocrate ?
Rédigé par : Exilé | 16 janvier 2020 à 11:16
@ Achille
Entièrement d'accord avec vous Achille. Le XXIe siècle est déjà le siècle des illuminés.
Je pensais, naïvement, que les humains auraient cessé de croire en toutes ces fariboles mais c'est le contraire, ils se cramponnent à leurs fantasmes...
Ah, tous ces individus qui veulent protéger les religions alors que nous n'avons jamais eu autant besoin de nous protéger d'elles.
En France, soi-disant République laïque, nous n'avons jamais autant entendu parler de l'islam. Cela en est devenu repoussant et indigeste à l'extrême.
Il y a seulement une trentaine d'années, mes copines kabyles n'auraient jamais pensé s'affubler d'un voile sur la tête... Nous ne parlions pas de nos religions respectives et tout se passait très bien.
Aujourd'hui, cet islam conquérant nous em*erde chaque jour un peu plus. Plus que marre de tous ces obscurantistes !
Rédigé par : Sophie | 16 janvier 2020 à 11:13
@ Elusen
Avec vous, on s'amuse comme dans un stand de foire en envoyant des balles contre des mounaques - enfin, de temps en temps, pas plus de cinq minutes.
La racine de nation se trouve dans naissance. C'est bête, hein ?
Ça, c'est pour le français. Quant à votre niveau en matière juridique, il me fait penser à ceux qui ignorent que les lois ne sont qu'une composante du droit.
Vous n'avez probablement pas remarqué que le niveau général de ce blog dépasse celui du NPA dans lequel vous pouvez briller.
Vous y faites cependant oeuvre de charité, car avec vous, on est toujours rassuré sur son intelligence.
Et puis, il vous arrive même d'être intéressant, quand vous quittez vos démons.
———————-
@ Aliocha
N'avez-vous pas remarqué que sur les vitraux et les icônes, les saints portent une aura dorée ?
Alors, de quoi s'agit-il ?
Rédigé par : NEBOUT Xavier | 16 janvier 2020 à 10:31