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11 janvier 2020

Commentaires

Solon

Un entrefilet dans le JDD de ce jour: "Ghosn se défend à Tokyo."
Après un point sur la composition de l'équipe d'avocats japonais de Ghosn (où on apprend qu'il n'a pas été lâché par lesdits avocats contrairement aux affirmations hâtives de certains), on bute sur la dernière phrase de l'article: "Les juristes (les avocats de CG) attendent toujours d'accéder aux 6 000 pièces du dossier d'accusation."

Sic et resic ! Quinze mois après la mise en cabane du coupable, il n'y a aucune présomption d'innocence possible et les défenseurs n'ont pas accès au dossier ! C'est normal au Japon...

Giuseppe

L'affaire Ghosn est simple, surtout pas de complot, ce tableau résume bien les raisons d'une prise de pouvoir qu'il croyait éternelle et qu'il maîtriserait à jamais, la roue a tourné :

https://i.goopics.net/QJmWb.png

Pour l'instant, à part le lanceur d'alerte du service juridique du Japon, et ceux qui ont fait la puissance retrouvée de Nissan, ces derniers voulaient aussi sans doute une reconnaissance qui ne viendrait jamais, tant que le chef serait en place.

Ghosn semblait faire tout mais il n'était pas tout seul, il l'a oublié.
De ce point de vue la suite devrait être éclairante.
Il n'était pas Dieu le père, et même s'il était un dur manager, il n'était pas le seul à serrer les boulons dans le coeur du réacteur ; l'humain et c'est naturel, a besoin de reconnaissance, plus encore quand on s'élève vers les sommets et que l'on monte dans les tours.

Giuseppe

Carlos G. réclame ses retraites... Le Japon va se faire un plaisir de les lui verser à un guichet sur place.
"En main propre", remise en main propre... Avec toutes les arnaques du net, ce sera plus sûr.
Sacré Carlos !

L'avenir juridique de cette demande qui doit être une première va être savoureuse à suivre. Du spectacle à venir.

Wil

@Achille
"Bref du grand Wil… à jeun sans doute. :)"
Ce n'est pas du "grand Wil" mais plutôt du grand Madame Bilger...sobre j'imagine à ce moment là.;-)
A l'origine,dans mon vague souvenir,le texte était moins bon.

breizmabro

@ Giuseppe 13 janvier 21:51
"Il me semblait que quelques digressions apportaient parfois du soleil à des débats bien austères..."

Bien d'accord avec vous mais que voulez-vous avec monsieur Bilger maintenant ce blog "c'est du sérieux" ;)

Adéo Giuseppe

Giuseppe

@ breizmabro | 13 janvier 2020 à 18:24

Nous avons réussi à nous extraire de chez l'aubergiste, évidemment (l'adverbe à la mode) par association d'idée de la première photo publiée de Carlos, la table, les verres, le vin... son histoire a été évoquée.
Le complot n'est pas du côté qu'il se dit, qui s'en serait douté ?:

https://i.goopics.net/7DkYN.png

Comme nous sommes des garçons raisonnables la descente se fit à pied, les chevaux sous capot sont restés à l'écurie, cela est bien plus responsable.
J'ai répondu à un contributeur que j'avais fait le choix de mes pneumatiques du vélo parce que ceux de ma 2 CV s'étaient révélés increvables, parcours classique de jeunesse avec la 4L et la R5, ensuite... Mais ceci est une autre histoire.

Demain la partie de manivelle sera plus longue, mais quand on aime... Aujourd'hui c'était côtelettes, sans doute de la production du berger local où se ressource E. Macron.

Il est sûr que le homard bleu associé à l'Ormarine de Pinet (très important l'appellation Pinet) - pour un prix très abordable - est fait pour lui, et moi pour les deux ensemble.

Euh... J'ai lu la charte, je suis un peu... Il me semblait que quelques digressions apportaient parfois du soleil à des débats bien austères...
Quand j'étais très jeune je jouais avec une Dinky Toy, elle était rouge. Ce jouet m'a fait rêver, il m'avait quand même coûté ma tirelire, une folie.

Deviro

@ sbriglia | 11 janvier 2020 à 20:41
"J'entends bien qu'il s'agit d'une approche purement subjective qui a sa limite." (PB)

"Celle d’un prochain dîner avec JYLB."

------

Commentaire le plus bref du billet et le plus dense...
JYLB va alors vous exposer très simplement pourquoi le premier grief ayant motivé l'arrestation et l'emprisonnement (rémunérations non déclarées) tombe à l'eau, grâce aux déclarations et confirmations... de la firme Nissan.

breizmabro

@ Giuseppe 13 janvier 14:30
"Ma voiture n'est pas une Renault/Nissan car ces marques ne m'ont jamais fait pas rêver - j'ai gardé mon âme d'enfant - mon vélo est italien, rien à voir avec l'industrie"

Ne me dites pas que vous avez passé toute votre vie active en circulant sur votre vélo italien ! ;)

Sérieusement, que vous n'ayez pas acheté de Renault, pas même de R5 dans votre jeunesse, admettons. Que depuis l'an 2000 vous n'ayez toujours pas succombé à je ne sais quel produit de chez Renault, pourquoi pas, même moi je n'ai jamais acheté de Renault de ma vie, mais dites-nous alors les voitures qui vous ont fait rêver ?

Personnellement dans ma jeunesse j'ai beaucoup roulé en Alfa (j'avais à l'époque un ami romain, ceci doit expliquer cela ;)). J'ai adoré cette voiture.

C'est c*n que Ghosn n'ait pas été nommé Président chez Alfa à la place de Nissan. En plus je ne pense pas que les dirigeants d'Alfa l'aurait mis en prison pour une pseudo, ou pas, malversation. C'est pas leur genre aux Italiens :D

Adéo Giuseppe*

*Le Picpoul doit bien se marier avec le homard bleu, non ? Je vais essayer.

breizmabro

@ Giuseppe 13 janvier 13:09

Rien compris. Un excès de Picpoul peut-être ;)

Adéo Giuseppe

breizmabro

"L'ancien patron (de Renault) exige de toucher son indemnité de départ à la retraite, ses droits à la retraite, et ses actions de performance au titre des années 2015 et suivantes" (AFP)

Finalement j'adooore ce mec !

Humilié dans une prison japonaise et devant la justice japonaise pendant 180 jours, ayant compris que l'ancien ministre Macron devenu président de la République française ne lui serait d'aucun soutien alors que c'est lui qui l'a mis dans la m*rde en refusant que les actionnaires de Nissan aient les mêmes voix que les actionnaires de Renault lors des votes des conseils d'administration, il vient d'ouvrir un nouveau volet: il exige de toucher son indemnité contractuelle de départ à la retraite, ses droits à la retraite, et ses actions de performance au titre des années 2015 et suivantes de la société qu'il a dirigée durant plus de 15 ans.

Evidemment haro médiatique sur le baudet Ghosn ! Quoi ? Comment ? Quelle honte que Ghosn réclame sa retraite, le chapeau et le reste ! :D

Comme il n'a jamais adressé de lettre de démission de son poste il peut prétendre à ses droits comme tout salarié de la société Renault, par ailleurs dûment contractualisé par son conseil d'administration dont l'Etat français participait à hauteur de 15 %.

Il va saisir le Conseil de Prud'hommes pour faire valoir ses droits.

Nous verrons bien alors où se situe la justice de classe en France ;)

Ce faisant il vient de lancer un avertissement à son remplaçant Thierry Bolloré pour lui dire "fais surtout TOUT signer et contresigner par l'actionnaire de l'Etat (français), et fais des copies, sinon... »

En même temps, comme dit Manu, suivre le dicton "pour tuer son chien dire qu'il a la rage"

Je crois que C. Ghosn a, à juste raison, la rage. Du coup, si j'étais lui, je ne sortirais pas sans gilet pare-balles.

Giuseppe

@ breizmabro | 13 janvier 2020 à 10:39
"Vous auriez raison si vous parliez des clubs, car ce sont les clubs qui recrutent ceux qu'ils considèrent les meilleurs pour faire vendre..."

Mais je ne parle que des clubs pour les contrats associés aux joueurs... Je ne vois pas ce que vous voulez dire, mais ce n'est pas grave.

Le corollaire est que le foot brasse des milliards et donc les clubs et les joueurs profitent de ce sport mondialement établi et producteur de produits (de fric, quoi !).

Le club est une image, les repreneurs se fichent comme de leur première chemise du prix de la danseuse - certes il gèrent pour les plus importants - mais au fond le moteur c'est la représentation mondiale qui est donnée, qui compte, qui importe.

Demandez au patron du PSG, aux dirigeants du Barça ou du Real... C'est une entreprise qui ne vend rien que du rêve aux plus démunis ainsi qu'aux plus riches, leur force est le rêve et l'argent qui va avec, la machine à billets rêvée.

Ma voiture n'est pas une Renault/Nissan car ces marques ne m'ont jamais fait pas rêver - j'ai gardé mon âme d'enfant - mon vélo est italien, rien à voir avec l'industrie, je suis un produit de l'industrie je n'y ai jamais vendu mon âme, pour le foot certains la vendraient au diable.

Le Picpoul de Pinet est sur la table, il est à température, et Château Montus pour ceux qui veulent, prenez votre temps, on est là pour un moment.

Giuseppe

@ breizmabro | 13 janvier 2020 à 10:39

Je pense avoir déjà répondu dans mes précédents commentaires.

La peur, la lâcheté font garder des personnages - rares - du type Ghosn.
Carlos Tavares s'est exprimé, apparemment il ne vole rien à ses actionnaires et salariés et il est largement de son calibre.
J'ai lu qu'il vous reçoit en survêtement Décathlon, mon ancien patron allait à l'Elysée en 206 - sans être dupe c'est un message pour tous ceux qui travaillent dans ces majors.

Un ingénieur aussi bon soit-il dans sa sphère, est toujours interchangeable - je sais de quoi je parle - même de haut niveau et même s'il est très bien rémunéré.

Pour la sphère foot qui brasse des milliards, Neymar et consorts sont seuls au monde et ils ont la planète comme terrain de jeu et tiroir-caisse, on leur porte l'argent.
Renault/Nissan n'était même pas le premier constructeur mondial, Neymar et ceux que vous citez sont des number one, c'est là toute la différence.

Rendez-vous à l'auberge habituelle Loulou fait la meilleure garbure du monde, et comme notre hôte souhaite le court, nous poursuivrons autour de côtelettes grillées aux sarments de vigne.

Ne pas confondre se servir et servir, apparemment les chiffres fournis par AFP concernant le pillage de Carlos - je ne reproche pas le salaire -, sont dignes de l'attaque du train postal, d'ailleurs une grosse production va s'emparer de l'histoire de celui qui puisait dans les caisses et qui faisait le silence autour de lui.

Je ne crois pas plus au complot qu'à la pierre philosophale, le complot c'est pour Netflix et Indiana Jones.

breizmabro

@ Giuseppe 12 janvier 21:38

Vous auriez raison si vous parliez des clubs, car ce sont les clubs qui recrutent ceux qu'ils considèrent les meilleurs pour faire vendre leurs produits c'est-à-dire les matchs, et les produits dérivés, comme Ghosn recrutait les meilleurs ingénieurs pour construire des voitures et ainsi faire en sorte que les entreprises cotées en bourse, Renault et Nissan, rapportent de l'argent aux sociétés, et que les actionnaires, dont les salariés de Renault et de Nissan, profitent également de la bonne gestion de l'entreprise.

Demandez-leur ce que valent leurs actions aujourd'hui ?

Que je sache, aucun ingénieur de Renault ou de Nissan n'a été payé aussi cher que Neymar ou Mbappé, pour ne citer qu'eux, et si Ghosn était si royalement payé c'est parce que ses demandes de salaires étaient approuvées par un conseil d'administration dont faisait partie l'Etat français non ?

Monsieur Ghosn était président du Groupe Renault Nissan. Vous comme moi savez que, si véritablement monsieur Ghosn était si insupportable, si arrogant, si cher et si tricheur, il était simple de le démissionner de son poste de président par un simple vote du conseil d'administration, même au bout de 17 ans de bons et loyaux services, point n'était besoin de lui faire un procès d'intention sur la location, ou pas, d'une salle de réception à Versailles pour une somme qui, compte tenu de ses revenus est ridicule, d'autant que le jour des festivités (payées par lui), son épouse et lui avaient fait venir des relations amicales et professionnelles de tous les pays afin de leur faire découvrir, éventuellement, la beauté du château de Versailles. Il est à noter par ailleurs que Renault, dont Ghosn était le président, avait, via la fondation Renault, fait effectuer la restauration du salon de la Paix.

Ça ne ne lui a pas porté chance !

Son arrestation spectaculaire et son incarcération ont été savamment organisées par ses anciens collaborateurs de la société Nissan depuis le jour où, sur les conseils du ministre Macron, ils n'ont pas obtenu le même nombre de voix que les Français lors des votes du conseil d'administration, alors même que Ghosn s'y était opposé, connaissant, lui, la susceptibilité de ses collaborateurs japonais.

Le reste n'est qu'embrouillaminis suppositoires :D

F- Posier

Enfin un procureur japonais qui va pouvoir se faire hara-kiri de honte, le raffinement dans la cruauté des Jap est exemplaire...

Giuseppe

@ breizmabro | 12 janvier 2020 à 19:54

Je saisis le ballon au vol bien qu'il ne soit pas ovale, c'est plus facile.

C'est une question de sport et de foot je vais essayer d'y répondre rapidement.
Sport universel par excellence, une des plus belles machines à cash du monde.
La seule vente des maillots avait payé en son temps le transfert de Zidane en Espagne.

Si l'on paye autant ces joueurs c'est qu'ils génèrent forcément des produits, beaucoup, beaucoup, beaucoup, créant des milliers d'emplois indirects : construction de stades, fournitures diverses des équipementiers, publicitaires, et tout le fonctionnement qui va avec, pour faire court... Sans oublier les droits TV... Un vrai coffre-fort.

Si on les paye autant c'est qu'ils rapportent beaucoup plus encore, la loi de l'offre et de la demande:

"Au total, Sky et BT Sports, autre diffuseur, ont dépensé 4,464 milliards de livres, soit un peu plus de 5 milliards d'euros, pour acheter 168 matches. La vente a pour l'instant rapporté 700 millions de livres (785 millions d'euros environ) de moins que lors du présent accord conclu en 2015 et courant jusqu'à la fin de la saison prochaine."

Et là on ne parle que de l'Angleterre !! Universel j'ai écrit, il suffit d'empiler, et encore paraît-il ils ont baissé... Les chiffres sont à donner le tournis:

https://www.eurosport.fr/football/premier-league/2017-2018/surprise-les-droits-tv-anglais-sont-en-baisse-apres-la-vente-des-premiers-lots_sto6616127/story.shtml

Pour la domiciliation fiscale :

Les impôts d’un joueur de football, combien payent-ils ? :

https://www.l-expert-comptable.com/a/532233-les-impots-d-un-joueur-de-football-combien...

"L’écrasante majorité des joueurs de football sont des salariés de leur club (un lien de subordination les unit à celui-ci) et sont donc fiscalement soumis au régime des traitements et salaires. Ainsi, le salaire des joueurs affiliés à un club français est en principe soumis au barème progressif de l’impôt sur le revenu, après l’application d’un abattement de 10 % plafonné à 12 170 euros. Il est toutefois possible pour la déduction des frais réels, lorsque les frais supportés dans le cadre de l’activité professionnelle excèdent l’abattement susvisé."

Ce qui n'exclut pas comme partout, comme pour notre international de l'automobile, des montages... douteux:

https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/paradis-fiscaux/football-leaks-qui-sont-les-footballeurs-soupconnes-d-evasion-fiscale_1962669.html

Par contre les footeux n'ont pas la possibilité de mettre des crépines dans le réservoir, ils sont des biens matériels qui s'échangent lors de transferts. C'est pour le club un "bien amortissable", forcément au vu des montants stratosphériques qu'ils pèsent.

Un exemple très récent d'un joueur qui n'avait pas vu son contrat renouvelé à temps, il devenait libre de droits, et le montant du transfert était pour lui seul... Mais ceci est une autre histoire.

Allez, une dernière, le fleuron mondial en terme de résultat (de bénéfice donc) est... est... le Tour de France, non pas en volume d'argent mais en pourcentage du chiffre d'affaires.

Décidément pédaler fait du bien à la santé mais en plus enrichit le pays.
Alors pédalons tous, c'est comme me souffle mon voisin dans un autre domaine, "boire un canon sauve un vigneron !"

Savonarole

@ Archibald de 11:36

A peine rentré des vêpres, je tombe sur votre commentaire.

Je vous remercie pour vos propos aimables à mon égard.
Curieusement, il semblerait que moins je m’exprime ici plus on y parle de moi, c’est certainement la rançon de mon incommensurable notoriété.
Je me souviens bien de Savourlagnole, on a sympathisé par la suite. Un fin connaisseur de mon quartier parisien.
Saluez-le de ma part.
Bien à vous.

Noblejoué

@ Mitsahne

Je vous signale que toute personne qui s'exprime le fait pour s'affirmer. Certains le font en parlant d'eux, certains en s'en prenant aux autres.

On peut s'en prendre aux autres en groupe, exemple, je suis contre les masques. On peut s'en prendre à tel ou tel.
Et on peut panacher.

Si vous ne comprenez même pas ça, évidemment, vous ne pouvez pas comprendre plus ardu comme vous l'avouez.

Ceci dit, je pense que mes idées pour Charoulet n'étaient pas mauvaises : comme tout le monde, je ne m'oublie pas, mais enfin, je pensais bien sincèrement à lui.
Puisque je suis pour chacun s'affirme, enfin, pas contre le voisin, si possible !

Enfin, à l'origine. Après...
Il y a un après m'avoir lu, pour vous : ne pas communiquer avec moi.
Fort bien, il y a un après vous avoir lu, pour moi : me rendre compte que vous ne savez même pas que chacun s'affirme et êtes perpétuellement dépassé. Alors, vous communiquez ou pas, c'est votre affaire. La mienne c'est, au cas où je me rappelle qui dit quoi, ma mémoire n'a pas à se surcharger de déchets, de ne jamais rien pardonner.

Catherine JACOB

@ breizmabro | 12 janvier 2020 à 19:29


breizmabro

J'ai oublié de demander dans mon post de 19h29 QUI de ces joueurs de foot

Neymar (PSG) : 3 060 000 euros bruts par mois.

Kylian Mbappé (PSG) : 1 730 000 euros bruts par mois.

Edinson Cavani (PSG) : 1 500 000 euros bruts par mois.

ont créé des emplois ? si oui combien ?

et où sont-ils domicilié fiscalement ?

Exilé

@ Achille
« Jacline Mouraud, Ingrid Levavasseur, Priscillia Ludosky... »

Il se trouve que ces personnes dont j'ai entendu parler bien que je ne sois pas intoxiqué par la machine médiatique ne représentent pas spécialement la nature profonde du mouvement Gilets jaunes, même si elles ont eu le mérite d'allumer l'étincelle initiale.

Je pense que des inconnus non médiatisés, par exemple dans des villages quelques élus, professionnels, retraités, ou autres, qui ne sont pas des excités mais des personnes responsables s'étant à l'occasion rencontrées pour discuter calmement de la question du malaise affectant la « France profonde » correspondaient davantage à l'esprit « Gilets jaunes », loin des caricatures aussi sommaires que grossières.

« Désormais ce sont les leaders syndicaux et politiques qui ont pris la relève »

C'est-à-dire, principalement pour les syndicalistes de formation marxiste-léniniste mais pas seulement, des « voleurs de parole » maîtrisant la manière de faire taire les opposants et de phagocyter un mouvement pour lui faire dire quasiment le contraire du message qu'il portait à l'origine...

breizmabro

@ ruth 12 janvier 13:24

Entièrement d'accord avec votre post. Monsieur Ghosn a été nommé pour être le successeur de Louis Schweitzer qui n'avait pas, ou plus, de vision pour l'avenir de Renault.

Carlos Ghosn a fait ce qu'il fallait pour redresser l'entreprise avec le pire des moyens, la délocalisation, MAIS avec l'accord des syndicats il faut le rappeler.

Ghosn a remis sur les rails Nissan qui était en perdition et le ministre Macron souhaitait, vivement, une alliance avec cette entreprise.

Tout s'est fissuré dans les relations de l'"Alliance" lorsque le ministre Macron a décidé que lors du vote des actionnaires, Nissan posséderait moins de voix.

Monsieur Ghosn était contre cette idée mais a obéi au ministre Macron. Il paiera cette loyauté en 2018.

Les actionnaires de Nissan ont crié au scandale avec juste raison.

Même si les salaires de monsieur Ghosn paraissent exorbitants ils n'en ont pas moins été approuvés par les conseils d'administration des deux sociétés dont une, Renault, qui avait l'Etat français dans son pool à hauteur de 15 % et qui, sauf preuve contraire, a validé ses rémunérations !

Ghosn dans sa conférence de presse internationale, a signalé à la planète des investisseurs qu'ils devront se méfier dorénavant de leurs partenaires nippons. Là je l'ai trouvé brillant. Je crois même que sa conférence de presse n'avait que ce but parce que, franchement, pour le reste il s'en tape un peu.

Je suis tout de même interloquée qu'un ancien avocat général puisse procéder à des accusations par affirmations sans preuve.

A noter que la présomption d'innocence tant mise en avant pour des Ferrand, Bayrou, Pénicaud (affaire Havas), Delevoye et ses "oublis", et d'autres, ne soit pas appliquée à un de nos grands dirigeants français.

Peut-être que s'il avait été fonctionnaire il aurait pu bénéficier de cette indulgence...

Pour le reste, sa vie privée (pas privée de tout ;)) ne me rend pas du tout jalouse, pas plus que la vie privée de l'ami de Manu, Bernard Arnault, qui habille Brizitte gratuitement (lobbying ?), ou François Pinault qui investit dans des oeuvres d'art défiscalisées.

Exilé

@ Pierre Blanchard
"Comment se fait-il, alors qu’il n’y a pas de plantations d’hévéas, que Michelin soit une usine de pneus à l’origine, alors que stationnée en Auvergne ??"

Mais à l'origine, le marché était quasiment captif et la concurrence réduite.

Nous vivons à l'époque de la mondialisation - ce que les Français éternels grévistes n'ont pas encore compris - avec en plus une guerre économique internationale qui fait rage.
Pour survivre, une entreprise doit impérativement réduire ses coûts de toute nature et pas uniquement en personnel, ce qui a donné lieu à l'apparition de « cost killers » dont M. Ghosn a été un des plus talentueux représentants, avec son regard d'aigle qui lui permettait de déceler un coût inutile caché là où personne n'avait rien vu.

Il est évident que le transport du latex extrait en Asie du Sud-Est vers l'Europe était coûteux en transport, manutention, stockage, formalités douanières etc. sans oublier les délais afférents alors que nous sommes actuellement dans une économie où les temps de réponse doivent désormais être réduits aussi au minimum ; pensons par exemple à la méthode de production juste à temps d'ailleurs inventée par les Japonais, destinée à limiter les stocks et permettant dans l'idéal de fabriquer un produit complexe comme par exemple une automobile à l'unité dès que le bon de commande est traité, les stocks étant gérés par les fournisseurs qui doivent réagir très rapidement.

Michelin a fait le choix semble-t-il de se polariser sur son savoir-faire intellectuel en matière d'innovation, la production étant de plus en plus délocalisée.
Bien entendu, d'autres entreprises seront tôt ou tard obligées de suivre aussi ce modèle.

Mitsahne

@ Noblejoué (12 :01 à 12h12)

La doucereuse mansuétude que vous portez à Patrice Charoulet me comble d’aise. Vous le faites, comme d’habitude, en vous étalant immodérément sur des hectares de considérations absconses qui n’ont qu’un seul but : parler de vous-même et encore de vous-même. Charoulet devrait se sentir en toute confraternité avec vous puisque lui aussi ne rate pas une occasion de parler de lui-même (moi, mes évanescences) sous la bénédiction de Cioran totalement hors-sujet. Seul hic, vous êtes un pseudo, donc un abruti selon sa définition. C’est dur d’être aimé par des abrutis…

Vous êtes le roi de l’auto-commentateur, celui qui commente ses propres commentaires, en les agrémentant de bavardages, propos annexes et renvois sur votre petite personne qui frôlent le babillage. Votre tirade à propos de « sans talent » qu’on vous aurait attribué est un régal d’évaporation aimable.
J’en profite pour vous signaler que, plus bas, vous parlez de bottes de SEPT LIEUX, alors qu’il s’agit, à l’origine, de bottes de sept lieues (soit environ 28 kilomètres). Vous êtes plus à l’aise avec les lieux communs.

Tout échange d’idées avec vous me laisserait la tête complètement vide. C’est donc la première fois mais aussi la dernière que je m’adresse à vous parce que vous êtes profondément ennuyeux, rasant et soporifique.

Giuseppe

"Placer du romantisme dans cette misérable et somptuaire aventure serait faire à Carlos Ghosn beaucoup d'honneur.

Il paraît qu'il a passé un contrat depuis plusieurs mois avec Netflix.

Il n'est vraiment pas Robin des Bois." (PB)

Abus de biens sociaux est la pire des inculpations pour un capitaine d'industrie, celle qui révèle la veulerie, la voracité, la misère du misérable d'âme, se dévoile aussi l'emprise du silence et de la peur qui s'instaure autour de lui, de son staff.

Sous couvert d'avoir profité d'une conjoncture automobile favorable qui a redressé - un temps - les comptes de l'Alliance... Des centaines de patrons ont fait aussi bien, il suffit de parcourir toutes les plateformes boursières, sans compter les millions de collaborateurs attachés.

Des résultats bien supérieurs aussi, ailleurs que dans l'Alliance, sans fastes ni couronnes ; mais pour contrôler son monde Carlos G. utilisait les armes qui sont toujours les mêmes, la mise en scène et la brutalité de la peur, pour faire taire tout ce qui gravitait autour de lui, tout ce qui bouge.
Tout cela finit un jour, forcément.

Revenons dans le réel, "Il ment quand il déclare que le déclin commercial de Renault a commencé depuis ses déboires." (PB)

Les marchés financiers très nerveux avaient commencé à anticiper la capitalisation de Renault-Nissan trop courte pour un avenir automobile dont la recherche-développement est un point clé.

Le billet de notre hôte est exceptionnel, certains diront qu'il est coloré de l'avocat général, heureusement ! Il rétablit l'honnêteté et la lucidité des faits: "abus de biens sociaux aggravé", ai-je lu dans la presse... Triste palmarès, triste médaille, misérable reconnaissance.

Carlos Ghosn n'a convaincu que ceux qui estiment qu'un capitaine d'industrie peut plonger à pleines mains dans la caisse.

Jusqu'ici ceux qui sont les GAFAM - qui sont d'un tout autre calibre financièrement - ne s'abaissent pas à faire les poches des salariés et des actionnaires, cela se saurait.

Tolérer que le chéquier d'un groupe puisse payer sans fin les pauvres richesses personnelles, détestable en soi, et puis un jour la peur a changé de camp, un lanceur d'alerte juridique - paraît-il - a mis fin à cette exaction ; spolier des salariés et des actionnaires est un crime, il n'est pas matériel mais simplement humain et à un moment donné les Japonais ont dit non.

Les lustres de Versailles n'étaient que le bouton de guêtre de ce qui se passait chez Nissan, et au Japon l'honneur de servir son pays est au-dessus de tout, les vautours finissent toujours par avoir des problèmes de digestion, surtout chez eux.
Tout le reste est littérature, commencer à accepter qu'un puissant puisse vous spolier c'est accepter déjà que la petite frappe du coin vous vole votre smartphone à la terrasse du café.

Catherine JACOB

« Il ment quand il se présente comme un citoyen épris de Justice quand sa principale préoccupation est de récupérer auprès de Renault la pension qu'il avait négociée quand il était aux manettes mais que le constructeur lui refuse. » (PB)

En même temps, l' Article 1103 du code civil, modifié par Ordonnance n°2016-131 du 10 février 2016 - art. 2 stipule que:
« Les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits. »

Si le constructeur ne veut pas payer, il faut qu’il plaide sa cause auprès d’un juge en mettant en avant, par ex. l’affaire de Versailles et tutti quanti, tout le monde n’ayant pas la haute tenue morale d’un ancien dirigeant d’Alsthom…

« Il n'est vraiment pas Robin des Bois. »

Brigand au grand cœur qui vivait caché dans la forêt de Sherwood et son chêne, ou encore de Barnsdale (au sud du Yorkshire ), habile braconnier, mais aussi défenseur avec ses nombreux compagnons des pauvres et des opprimés, cette figure de légende détroussait les riches au profit des pauvres ou encore rendait au peuple l'argent des impôts prélevés, selon les idéaux des auteurs de fiction qui se sont inspirés de la première mention manuscrite d'une œuvre littéraire de Robin des Bois composée autour d’un certain Robehod ou Hobbehod mis en prison pour non-paiement d'une dette ou d'une amende dont fait état un document judiciaire de 1228, et qui se trouve dans « Pierre le laboureur » de William Langland - dont page 1 - qui est une « allégorie théologique plus de sept mille vers en moyen-anglais, composés entre 1360 et 1387, et une satire sociale. Un narrateur relate sa dure quête à la recherche de la vraie vie chrétienne, qui est présentée sous le point de vue de la mentalité chrétienne occidentale du Moyen Âge. Cette quête met à la suite une série de visions venues en rêve, et l'étude de la vie de trois personnages allégoriques : Dowel ("Do-Well", soit Fais-Bien), Dobet ("Do-Better", Fais-Meilleur), et Dobest ("Do-Best", Fais-Mieux). » Dans la foulée de, ou en parallèle à la révolte des paysans de 1381 qui fut causée par plusieurs facteurs dont les tensions économiques et sociales dues aux taxes élevées nécessaires au financement de la guerre de Cent Ans contre la France et à l'instabilité du pouvoir politique - Sa version anglaise, et sa version française.

Le nom en français, « Robin des Bois », résulterait d'une erreur de traduction qui proviendrait d'une confusion entre hood (« capuche, capuchon » ou « truand ») et son paronyme wood (« bois ») de l'anglais Robin Hood. On y voit également un probable un jeu de mot avec « robbin' the 'hood », ou « Robbing the neighborhood » qui veut littéralement dire « cambrioler le voisinage », sachant que « robin » signifie par ailleurs en langage français familier vieilli, «gens de robe» ainsi que, et de façon plus pertinente donc, en anglais : un rouge-gorge. Ce passereau, parmi les préférés des Britanniques qui l’utilisent comme symbole de la Nature, était sur un plan mythologique le symbole des forces naturelles qui dans la mythologie des anciens Celtes et des anciens Germains était réputé apporter le soleil, et dont le Christ en croix aurait eu la vision parmi les arbres, au milieu de ses indicibles souffrances.

Et donc en effet, Carlos Ghosn n’est pas tel le héros de la ballade anglaise qui raconte l'histoire de Robin des Bois lancé à l'assaut des pirates français venus pour piller les bateaux et la côte nord-ouest de l’Angleterre et qui se rendirent à ce Robin Hood, lequel restitua alors le butin aux pauvres pêcheurs d’un village qui prit alors dit la légende, le nom de "Baie de Robin Hood" ( Robin Hood's Bay ) 😉 …

Pour autant, ce dirigeant d'entreprises encore surnommé « Cost Killer » et qui physiquement ressemble à Cesare Battisti , est un polytechnicien ingénieur des mines qui ne s’est pas limité à un rôle de commercial comme on aime à le faire croire en ce moment sur tous les médias et pas non plus à mettre en œuvre des restructurations sanglantes sans, dit-on, aucun état d’âme.

Il semble être de ceux qu’on appelle au secours quand tout va mal et qu’on voue aux gémonies quand on a plus besoin d’eux et je doute que le Liban, ses chasses aux sorcières et sa dénonciation de la corruption de la classe politique, soit vraiment le meilleur refuge pour lui. Malgré les comptes qu’il lui faudra rendre à Renault et sans doute même à cause d’eux, ce qui l’eût rendu plus crédible dans des allégations à l’encontre du système judiciaire japonais, la France qui n’extrade pas ses ressortissants et qui, manifestement, ne répugne pas aux personnalités jupitériennes, eût sans doute représenté un choix plus judicieux.

Lucile

Au cours de ma vie professionnelle, j'ai travaillé pour une petite entreprise dont la créatrice m'expliquait qu'elle et son comptable laissaient à dessein quelques erreurs dans la comptabilité, non pas pour tricher, mais parce qu'elle avait la certitude que malgré son honnêteté, sa bonne volonté et son attention au détail, le contrôle se terminerait par un redressement. Par conséquent elle donnait d'avance du grain à moudre aux agents du fisc de façon à mieux gérer ses dépenses imprévues.

Cela en dit long sur la perversité du système. Inutile de dire qu'elle n'avait pas que cela à faire, et que ça n'occupait qu'une infime partie de son temps de travail, la priorité étant de faire suffisamment de chiffre pour payer le salaire de ses quelques employés et le sien, et assurer la survie de son entreprise, au prix de très nombreuses heures de travail. À noter en passant que les entreprises que j'ai fréquentées comme prestataire de services craignaient encore davantage l'URSSAF que le fisc, ce qui n'est pas peu dire.

Les lois sont tellement nombreuses, compliquées, contradictoires et parfois inapplicables qu'on trouvera toujours le moyen de vous mettre en tort. On se souvient du cas de ce restaurateur qui parce qu'il déjeunait, sur le pouce la plupart du temps, dans son restaurant, s'est vu attribuer un redressement léonin, sur la base du prix moyen des repas sur sa carte, redressement susceptible de le mettre en faillite.

Pour en revenir à mon amie, elle avait malgré tout la chance de ne pas avoir l'État français comme actionnaire pour lui dicter sa politique. Je parle d'un Etat, et non pas de deux aussi interventionnistes, mauvais joueurs, et âpres au gain l'un que l'autre.

Je me demande si de jeunes types étrangers capables de faire l'X et les Mines, de parler couramment plusieurs langues, et de mettre leur puissance de travail, leurs efforts, leur génie, leur vitalité à la disposition d'une grande entreprise dans un contexte concurrentiel difficile, choisiraient maintenant de bosser (comme des dingues) pour la France. Cela devient trop ingrat.

ruth

J'ai regardé cette conférence de presse et il m'est apparu - tout aussi subjectivement - brillant et charismatique.
Il n'est clairement pas arrivé aux hautes fonctions qui furent les siennes - avec succès - par hasard !

Je ne le crois pas forcément sur parole quant à son "innocence", mais il est assez probable que Nissan et l'Etat japonais voulaient s'en débarrasser.
En plus du nationalisme parfois assez xénophobe des Japonais, sa description non contestée de sa détention et d'une procédure peu équitable destinée à s'éterniser me font penser qu'il a bien fait d'avoir le cran de s'y soustraire...

Lui, sa famille et celle de sa femme sont riches. Tant mieux pour eux, ce n'est pas une tare... et c'est bien utile dans les ennuis et agréable le reste du temps !

Quant à son goût du faste, c'est typiquement oriental et libanais.
Ce peuple gai, sociable, solidaire, commerçant, adore la fête et montrer ce qu'il a et parfois ce qu'il n'a pas !
Cela peut apparaître comme de l'ostentation un peu vulgaire en.Occident, mais là-bas, c'est une norme partagée.

Serge HIREL

Ce qui étonne le plus dans ce réquisitoire - un rien provocateur -, c’est qu’il modifie d’emblée l’acte d’accusation. Celui-ci comporte deux chefs : les fraudes fiscales au détriment d’un Etat souverain et l’évasion du « criminel » de cedit Etat. Un troisième, autrement plus grave, apparaît: « Je ne l’aime pas »... Voilà qui étaye forcément une intime conviction, que nul, par définition, ne peut reprocher.

En l’absence de jurés, il convient donc de tenter de la contester, de l’entamer, de faire à nouveau douter, avant que l’avocat général ne se métamorphose en président de la cour et prononce une sentence exemplaire.

L’accusé Ghosn, la quasi-totalité du public ne le connaît qu’à travers ce qu’écrit ou dit la presse de lui, de ses comportements publics et privés, de son parcours professionnel. Voilà l’écueil : des enquêtes bâclées, pré-orientées, prêtes à l’emploi... Si je suis Salamé (France Inter), je me pâme devant ce héros de manga qui épate les enfants... Inutile de poser des questions sur le fond... La malle... Quelle taille ?... C’est cela qu’il faut me dire... Si je suis François-Xavier Ménage (TF1), j’aborde le vrai dossier - je le connais - et je perçois que mon interlocuteur le désire lui aussi... Mission impossible : mes téléspectateurs vont quitter l’antenne... Il me faut donc me contenter de le survoler et de traiter le sujet dans le temps imparti...

Quel journal, quelle chaîne sont allés chez Michelin pour enquêter sur les dix-huit ans qui ont forgé le savoir-faire de patron de Ghosn ? Qui a essayé de séparer le vrai du faux dans le règlement de la facture de la fête privée de Versailles ? Ghosn est-il un prétentieux et arrogant Louis XIV ou un mari riche et aimant qui casse la tirelire pour combler son épouse ?
Dans le procès du moindre cambrioleur, on décortique ses antécédents - bons ou mauvais -, sa jeunesse, son éducation... Bref, la construction de sa personnalité. Rien de tout cela ou presque en ce qui concerne Ghosn. Pour le grand public, sa vie débute au mieux lors de son accession à la présidence de Renault... On oublie ses racines et ce que chacune lui a apporté : le Liban, terre de commerce rompu aux rivalités, le Brésil et son goût pour la magnificence, l’exubérance, la France enfin, nation fière de sa puissance et maître du monde en matière de luxe. Trois cultures en un seul homme. Le phénomène est rare et peut entraîner des comportements hors norme...

Les Japonais, eux, sont ailleurs, dans un autre monde, une démocratie certes, mais où la discipline est le socle, l’ordre, le devoir et le respect inconditionnel de la loi l’obligation. La faute de Ghosn est de ne pas avoir assimilé cette quatrième culture, dont des pans entiers sont contraires aux trois autres. Son arrestation l’a réellement déboussolé. Il s’est repris et a fui... Avec les mêmes moyens, qu’aurions-nous fait à sa place ?

Enfin, Ghosn n’était pas qu’un patron d’entreprise parmi d’autres. Il était le patron du symbole de la France industrielle et, en même temps, celui d’une autre entreprise emblématique, elle japonaise. Ni à Tokyo, ni à Paris, l’autorité politique ne pouvait ne pas s’intéresser au devenir de ces deux colosses, ne pas tenter d’influencer les décisions entrepreneuriales les concernant. Hélas, les politiques sont rarement de bons stratèges... et Ghosn a bataillé pour imposer sa vision d’industriel.

L’affaire des droits de vote double chez Renault en 2015, avec, pour adversaire, un certain Emmanuel Macron, a mis le feu aux poudres... Nissan et les autorités japonaises ont soupçonné Renault de vouloir passer de l’alliance à la fusion. Et, à Tokyo, mondialisation ou pas, on ne brade pas les fleurons nationaux, même si celui en question a été sauvé de la faillite par un étranger. Le pas de trop ? En tout cas, le joueur de poker, dont tous les coups réussissaient sous les applaudissements, a cette fois perdu... Mais pas dans les règles. Le patron jusqu’alors adulé est tombé sur une accusation - qu’il conteste fermement - de fraude fiscale. Un crime au Japon. Un guet-apens pour se débarrasser de lui ? La France, elle, n’a pas farouchement protesté...

Alors, faut-il en faire un martyr, une victime, un rapace, un mégalo, un visionnaire, un tyran sans foi ni loi ?... Il n’est ni Mère Teresa, ni Al Capone, ni Robin des Bois. Il est Carlos Ghosn, un grand patron dont les méthodes, les décisions et les comportements ont déplu. Il est donc concevable qu’on puisse ne pas l’aimer ou, au contraire, en faire une icône...

Noblejoué

@ Patrice Charoulet | 12 janvier 2020 à 07:31

Du courage ! Envoyez votre traduction à un éditeur.
N'en parlez que si vous êtes publié.

Comme vous avez parlé à Cioran et d'autres de ce calibre, je vous suggère, si votre traduction est publiée, de proposer un livre d'entretien à votre éditeur.
Comme vous admirez ces personnes et êtes pour l'admiration en général, et moi aussi d'ailleurs, et d'autant qu'elle est injustement mal reçue à notre époque, je vous propose autre chose, en prime : écrire un éloge de l'admiration, avec quelques exemples d'admiration d'auteur à auteur, par exemple, dont vous pourriez écrire un livre par la suite.
Vous connaissez les dictionnaires amoureux, je présume ? Mon préféré est de l'inventeur du concept, sur l'Italie... Eh bien, vous pourriez écrire un dictionnaire amoureux de l'admiration pas seulement littéraire en vous appuyant un peu sur votre vie de par exemple interlocuteur de Cioran.

Allez, courage, je vous estime de vous montrer en paresseux voire en lâche qui n'ose s'exposer à l'échec face à un éditeur.
J'aimerais mieux vous admirer d'avoir surmonté ces obstacles !

Je suis sincère : qu'ai-je à gagner ou à perdre ? Quoi qu'on m'ait dit ici que je n'avais pas de talent, je ne m'en venge pas* en désirant voir le talent des autres sous l'éteignoir ou qu'ils perdent la face.
Il faut avancer avec prudence dans la vie.

*Je m'en venge en le rappelant... Si c'est vrai, le signaler est un hors sujet, dans une discussion. Nous ne sommes pas dans une présentation de livre, où l'auteur expose son oeuvre aux coups, attend le jugement comme paraît-il les morts pour l'enfer ou le paradis.
Hors les cas où on s'offre aux coups, il faut rembarrer sans trêve les attaquants, sans talent peut-être, mais avec une volonté inébranlable. Ceci peut-il compenser cela ?

Si le talent existe, n'est-il pas digne de lui d'y revenir sans cesse comme la mer érode, broie et finalement effrite les falaises en sable ?
Le talent confère une singularité qui peut être prétexte à attaques, mais il est également un moyen de contre-attaquer... intelligemment ?
Si j'étais du genre à le faire, je parierais un livre de poche contre une bibliothèque que la prochaine fois, on me traitera d'imbécile, sauf si, se rappelant de ce que j'ai écrit ici, on ne creuse sa petite tête pour trouver autre chose.

Je vous signale, en passant, que le critique n'était pas un masque, et que c'est un masque qui vous soutient dans vos hésitations à publier ce que vous rêvez de voir exposé à la vue du monde.
Pourquoi un masque ? Par prudence, la même attitude dont il vaudrait mieux s'envelopper en ne dévoilant pas ses projets, et surtout, ses échecs.

N'essayez pas d'accomplir votre désir, d'enrichir le monde de vos idées, je trouverais votre rétractation dommage mais ne vous culpabiliserais pas.
Faites-le, et sachez que je serai de tout cœur avec vous, et d'ailleurs avec tous ceux dans ce cas ou celui de lutter pour la justice.

Même des gens qui m'auraient attaqué sans raison ? Disons que je voudrais un monde meilleur, donc idéalement, que tous ceux ayant quelque chose d'enrichissant à proposer se voient écoutés.
Mais je préférerais, s'il devait y avoir des recalés, que ce soient ceux m'ayant mortifié, que des indifférents ou des amis.

"Rendez le bien pour le bien et la justice pour le mal."
Confucius

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@ Archibald | 12 janvier 2020 à 11:36

Rien à redire à ce qui l'a été avec esprit.

J'ai une idée de pseudo, comme Savamagrole fait penser à chaussure et ça va, qu'on va bien, donc loin, vite et donc aux bottes de sept lieux, et que d'autre part l'Antiquité est prestigieuse et que Rome avait sept collines :

Sept lieux.
Un pseudonyme qui en vaudrait un autre.

Michel Deluré

L'affaire Carlos Ghosn appelle me semble-t-il les réflexions suivantes :

- Que les grands capitaines d'industrie, pour autant qu'ils fassent leurs preuves, gagnent largement leur vie, il n'y a rien d'anormal.
En quoi les revenus de ces derniers seraient-il moins mérités et plus choquants que ceux perçus par certains sportifs ou autres artistes ? Qu'est-ce qui justifierait d'être offusqué par les revenus des premiers et admiratif devant ceux des seconds ? Certes, on peut du point de vue de la morale juger ces revenus indécents mais puisqu'ils sont légaux, il n'y a rien là de répréhensible.
C'est le marché et non la morale qui définit ces revenus et si ces derniers sont conformes à ce que les contrats paraphés par CG prévoyaient, il n'y a rien à redire.

Si en revanche CG a usé de ses pouvoirs pour détourner des sommes de leur objet social, qu'il les a utilisées à des fins d'enrichissement strictement personnel, cela constitue une faute grave, donc condamnable et qui doit être sanctionnée.
Nul ne se situe au-dessus des lois, et notamment CG.

- Le pouvoir, si puissant soit-il, ne justifie pas qu'il s'exerce sans limites et notamment celles que fixent d'une part la légalité et surtout d'autre part la morale.
La morale ne dirige peut-être pas l'économie mais il n'est pas interdit que la morale inspire l'action de ceux qui font l'économie.

- La justice japonaise est ce qu'elle est, différente de la justice française, cela ne fait aucun doute, et CG ne l'ignorait pas.
S'il a commis sciemment les infractions qui lui sont reprochées, il savait donc parfaitement les risques qu'il encourait et le traitement et les sanctions auxquels il s'exposait au Japon.
On ne peut se livrer dans un pays à des agissements illégaux et se plaindre par la suite, étant pris, que la justice de ce même pays, quelles que soient les critiques que l'on puisse formuler à son égard, fasse son œuvre avec ses moyens.

A trop avoir joué avec le feu, j'ai le sentiment que CG a fini par se brûler.

Exilé

@ Claude Luçon
« La Seconde Guerre mondiale ne s'est pas déroulée qu'en Europe, elle fut tout aussi effroyable, et plus longue, en Asie.
Le fait qu'elle ne nous ait pas touchés directement, que nos TV l'ignorent, ne permet pas aux générations post-WW2 de mesurer la cruauté des hommes de Hiri-Hito. »

En fait, ce qui est pour nous de la cruauté n'est simplement qu'une application du Bushido, le code d'honneur des samouraïs, qui considèrent par exemple que décapiter un prisonnier c'est lui rendre son honneur perdu pour ne pas s'être fait tuer au combat.

Par ailleurs, il faut aussi comprendre que pour beaucoup de Japonais humiliés par la défaite de 1945, la guerre économique s'est substituée à la guerre militaire afin d'obtenir leur revanche sur leurs vainqueurs sur un autre terrain.

Il est significatif de constater par exemple que dans les années soixante les missions commerciales japonaises ayant remporté des succès à l'étranger étaient fêtées et honorées à leur retour comme des soldats victorieux l'étaient pendant la guerre.

Nous pouvons aussi penser que les cadres japonais forcés de cohabiter avec une direction « parachutée » par une firme étrangère n'apprécient pas beaucoup ce genre de situation et qu'ils sont parfois tentés de recourir à des moyens pas très orthodoxes pour y mettre fin.

F68.10

@ Xavier NEBOUT
"Et si on intéressait à ATOS, la maison des enfants de choeur de la verbalisation ?"

Euh... Eh bien... Pourquoi pas ?

https://atos.net/wp-content/uploads/2018/09/verbalisation-electronique-factsheet.pdf

Maintenant, j'avoue que devant ce type de novlangue, c'est un peu difficile de permettre à un débat public d'émerger.

https://www.youtube.com/watch?v=EvUZ5eToi10

Archibald

Il y a dans ce blog les champions du monde du débat sur les pseudos ! Allez donc savoir pourquoi ?

Ceux qui sont contre se comptent sur les doigts de la main, regroupés derrière leur chef de file couvert de crachats, portant une couronne d'épines qui ne tient pas dans une musette !

Ceux qui sont pour, innombrables, choisissent leur prénom – souvent la meilleure formule pour ne pas s’emmêler dans les pédales – ou un patronyme de célébrité – de l'Antiquité, c'est plus chic – ou des noms de lieu, des onomatopées, des numéros (souvent ils en sont) ou n'importe quoi !

Bon ! Mais il y en a qui dérapent en se drapant dans la moquerie imbécile, une arme débile pour désarçonner le camarade.

Sauf à considérer que Savamagrole est un parfait idiot qui n'a jamais pris connaissance du moindre message – ignorant en toute bonne fois la présence d'un de nos camarades, lequel en toute quiétude se pseudonise Savonarole – ou un bagarreur qui, par ce biais grotesque, veut se farcir ce dernier.

Ce ne serait pas pour m'étonner que la première apparition de Monsieur Savamagrole ait provoqué quelques remous. On aurait même interrogé la strass ! Je me suis tenu coi, espérant que la plaisanterie cesserait d'elle-même, faute d'admirateurs !
Or, voici qu'il remet le couvert !

Impavide, je ne peux rester. Un de mes amis, quasiment un frère, est impliqué dans cette affaire de pseudo plus que Savamagrole ne l'imagine. Attaqué sans raison par Savonarole – au motif qu'il ne se comportait pas bien du tout contre les derniers tenants de l'OAS (ces gens qui aimaient tellement vivre avec les arabes qu'ils firent en sorte d'en expédier en grand nombre en France où ils allaient se réfugier), comportement qui lui valut la mise à la porte sans rémission du blog Rioufol – mon ami répliqua sous le pseudo de Savourlagnole jusqu'au moment où l'ordinatrice lui intima l'ordre de cesser !

Alors il y eut des rabibochages. Savonarole est un homme de qualité, pratiquant un humour glaçant mais de grand style, il ne pouvait pas ne pas plaire à mon ami. Et puis un jour, à propos de je ne sais plus quoi il fit quelque chose d'unique, d'immarcescible dans toute la blogosphère : il s'excusa humblement pour un propos tenu !!

Depuis lors mon ami éprouve la plus grande estime pour celui que familièrement/amicalement il appelle Savo !

Rebon ! Savamagrole ne peut plus ignorer maintenant que son choix pseudotique fait porter le chapeau à celui qui s'aventura jadis dans un travers analogue. Il y a préjudice en puissance !
En conséquence je le prie humblement de cesser de forger des pseudos dans la mouvance de « Savonarole », qu'en cas contraire il y aurait des représailles préjudiciables à tous.

Et si notre nouveau camarade éprouve des difficultés à se pseudomer en voici une palanquée qui ne mangent pas de pain : Zaza, Zozo, Zuzu, Zizi bien sûr, Zanzan, Zibu, Zitanie, Zézébulon, Ziterne, Zotar, Zanterlo, Zobur, Zémancip, Zector, Zanturle…..........

Xavier NEBOUT

Et si on intéressait à ATOS, la maison des enfants de choeur de la verbalisation ?
On pourrait envoyer du monde à juger au Japon pour les consoler de Carlos Ghosn.

Par ailleurs, ce que n'avaient pas prévu les Japonais, c'est qu'un grand seigneur puisse manquer à sa parole d'honneur.

Exilé

@ Alain MEYET
« De même, un homme ou une femme politique ayant une double nationalité (ils sont assez nombreux) est-il en mesure de servir les intérêts du pays où il exerce ses fonctions en toute loyauté ? »

Excellente question.
Mais vous savez bien que désormais les « papiers » remplacent aussi bien la loyauté que l'amour filial de la France et le respect de sa civilisation...

Ceci dit, la loyauté se prouve et M.Ghosn, quelles que soient les critiques que nous pouvons formuler à son encontre, a semble-t-il tout de même servi la France.

Pierre Blanchard

@ Giuseppe | 11 janvier 2020 à 21:29

Vous êtes pardonné, d’autant plus que vous avez été propriétaire de 2 CV
;-)

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@ Exilé
« Il faut tout de même reconnaître que les plantations d'hévéas sont plutôt rares du côté d'Augustonemetum, pardon, Clermont-Ferrand. »

Votre réflexion m’amène à vous poser la question suivante : comment se fait-il, alors qu’il n’y a pas de plantations d’hévéas, que Michelin soit une usine de pneus à l’origine, alors que stationnée en Auvergne ??
Mais c’est la faute de ces spoliateurs d’Européens grands exploiteurs des populations des colonies du sud-est asiatique…
Sniff, sniff...

caroff

@ Alain MEYET 3h51
"De même, un homme - ou une femme - politique ayant une double nationalité (ils sont assez nombreux) est-il en mesure de servir les intérêts du pays où il exerce ses fonctions en toute loyauté ?"

Excellente question à poser aux employeurs français des militaires, gendarmes et policiers possédant la double nationalité algérienne, tunisienne ou marocaine...
Par ailleurs, à ce qu'on sache, Carlos Ghosn n'a jamais trahi la France, en voulant par exemple délocaliser des usines Renault dans la plaine de la Bekaa ou dans l'Etat du Minas Gerais...

Peut-ont en dire autant des Français de pure souche qui ont managé des entreprises nationales ?

Robert Marchenoir

J'apprends qu'au Japon, 99 % de ceux qui passent au tribunal sont condamnés. Curieusement, c'est le même pourcentage qu'en Russie. Pays où l'on considère (logiquement) que c'est bien la preuve que la justice n'existe pas, et que le droit n'est qu'une mascarade.

Les autorités russes justifient ce pourcentage en expliquant, sans rire, qu'il montre la qualité du travail de la police. J'ignore quelle est la justification japonaise, mais je sais que si la France affichait un tel taux, tout le monde hurlerait à la dictature. A juste titre.

DAUMONT

Scandaleux votre billet M. Bilger !

Vous devriez prendre des cours chez Me Temime sur les droits de la défense que vous avez manifestement oubliés.

Il vous rappellerait la décision correctionnelle dans l'affaire Tapie, qui le blanchit de toute infraction après un mois d'examen contradictoire du dossier, examen qui mettait à néant toutes les gesticulations de journalistes et professeur partisans.

On ne vous a pas beaucoup entendu dans cette affaire Tapie où la justice française civile s'est déconsidérée à l'international et je vous invite à lire les arrêts de la Cour de Paris et de la Cour de cassation pour le comprendre.

M. Ghosn était privé au Japon, par une justice moyenâgeuse, de ses droits à préparer sa défense contre une action inadmissible de responsables de Nissan à l'encontre de Renault.

Il suffit d'examiner les griefs pour en voir la vacuité tant en droit boursier qu'en droit des affaires. Le problème est de réunir des preuves surtout lorsque vous n'êtes plus dans les sociétés en cause. M. Ghosn a déjà montré des éléments et il en montrera sans doute d'autres, en particulier sur les affaires moyen-orientales.

Votre tirade sur les mensonges est incroyable et déplacée dans le contexte. Vite, allez voir Me Le Borgne ; il vous rappellera quelques principes d'un Etat de droit.
.

Isabelle

Pendant que les médias se focalisent sur Gabriel Matzneff et à présent sur Carlos Ghosn, les islamistes radicaux travaillent tranquillement dans tous les coins de France pour propager leur influence néfaste. L'islamisme poursuit sa conquête du territoire français et profite de Macron à l'Elysée pour se répandre à grande vitesse.

"Bernard Rougier estime que, si des solutions ne sont pas trouvées rapidement, « ces écosystèmes vont alimenter des passages à la violence ». Les solutions existent pourtant : faire preuve de fermeté contre les prédicateurs radicaux, favoriser d’autres formes de liens sociaux dans les quartiers concernés, encourager des discours alternatifs pour ringardiser le discours religieux… Mais il faut, pour commencer, que nos dirigeants se libèrent de leurs préjugés, qu’ils présentent comme un principe de précaution, alors qu’ils ne sont qu’une marque de soumission." Bernard Rougier (Bd Voltaire)

https://www.bvoltaire.fr/villejuif-bernard-rougier-devoile-la-part-reelle-des-convertis-et-lampleur-de-lemprise-islamiste/

Je constate, pour ma part, la propagation de femmes voilées dans toutes les villes de France où je passe... Plus un seul département n'est épargné !

Jabiru

Ce type a beaucoup profité, il doit maintenant payer l'addition de ses turpitudes.

Chemins de traverse

Oui ! c'est évident la participation de son épouse non seulement pour son évasion mais tout ce qui a pu précéder celle-ci.
D'ailleurs, les rares informations qui filtraient lors de son séjour au Japon concernaient l'influence (!) de son épouse...

Sophie

Carlos Ghosn et... E. Macron

Le mépris de Macron envers les Japonais et leur revanche !
E. Macron et la loi Florange.

"Et cette France, plus haut évoquée ? C’est là qu’il (CG) lance les piques les plus discrètes, mais pas les moins acérées, lorsqu’il évoque la loi Florange, globalement passée inaperçue, hormis de nos confrères de la presse économique. Il s’agit alors, en 2015, de renforcer la participation de l’État français dans toutes les entreprises dont elle détient une part de capital.

Résultat ? Si cette loi est appliquée, les partenaires japonais de Nissan, même si détenteurs de 15 % des actions de Renault, se retrouveraient privés de droit de vote au conseil d’administration du consortium. Carlos Ghosn est évidemment contre cette mesure, au contraire de son interlocuteur, un certain Emmanuel Macron, alors patron de Bercy sous le règne de François Hollande. Du coup, les Japonais perdent la face, courbent l’échine, n’en pensent pas moins et, surtout, préparent leur revanche.

Quand, cette même année 2015, la loi Florange passe aux forceps, le divorce est déjà consommé et la confiance rompue entre des Français un peu trop conquérants, se croyant toujours à l’époque du complexe militaro-industriel gaullien, et des Japonais un brin trop susceptibles, car humiliés d’avoir vu « le petit Renault redresser le grand Nissan », pour reprendre les propres termes de Carlos Ghosn. C’est aussi ce que ce dernier a tenté de nous dire aujourd’hui. Pris en otage entre un duel d’État à État, notre homme a beau jeu de prétendre que Tokyo, ne parvenant pas à se débarrasser de l’encombrante tutelle parisienne, a préféré le sacrifier, lui, dans les ubuesques conditions judiciaires qu’on sait." N. Gauthier (Bd Voltaire)

https://www.bvoltaire.fr/carlos-ghosn-emmanuel-macron-aux-abonnes-absents/

Véronique Raffeneau

"Placer du romantisme dans cette misérable et somptuaire aventure serait faire à Carlos Ghosn beaucoup d'honneur."

Mais qui parle de romantisme dans cette aventure ? Romanesque, oui.

Je comprends bien que la personnalité de Carlos Ghosn vous insupporte, et plus encore sans doute l'aura médiatique qui a suivi sa conférence de presse.

Il n'empêche que le misérable et le somptuaire que vous dénoncez sont très largement partagés par l'attelage Justice (comprendre accusation) - Nissan.

La disproportion des moyens employés dès le départ de l'affaire, par exemple l'arrestation mise en scène par le truchement des images - diffusées et rediffusées - des procureurs "à l'assaut" de l'avion qui transportait CG, alors que celui-ci n'a été arrêté qu'après sa descente d'avion, à l’aéroport, la mise sous surveillance de CG en liberté financée par des intérêts privés, Nissan, disent beaucoup de l'extravagance et de l'absence de loyauté des moyens judiciaires et financiers totalement mêlés et confondus, utilisés à son encontre.

Pourquoi avoir attendu qu'il soit un fugitif pour incriminer en 24 heures chrono son épouse s'il était avéré que celle-ci a soudoyé des témoins ?

Moins sulfureux que le complot, mais tout autant dévastateur, l'attelage, le couple diabolique Justice/Intérêts commerciaux dans cette affaire, pour l’observatrice très extérieure que je suis, ne manque pas d'interroger sur la transparence et l'aspect aventureux, avec son lot de piteux et de somptuaire, des procédures judiciaires à l'encontre de CG.

"Il ment quand il se présente comme un citoyen épris de Justice quand sa principale préoccupation est de récupérer auprès de Renault la pension qu'il avait négociée quand il était aux manettes mais que le constructeur lui refuse.
Derrière la frime, le souci des intérêts."

Peut-être. Mais ce mensonge, Philippe, ce n'est pas du pénal.

Patrice Charoulet

CIORAN, NIETZSCHE ET MOI

J'ai eu le plaisir d'avoir, à Dieppe où il avait une résidence secondaire avec Simone Boué, agrégée d'anglais, une centaine de conversations avec Cioran, il y a quelques lustres.
Roumain, écrivant en français, vivant avec une anglophone, j'ai pu constater qu'il connaissait aussi très bien Nietzsche, dans sa version originale. J'avais alors la grosse tête. Me souvenant de Nerval qui a donné une magnifique traduction du "Faust" de Goethe, je voulais absolument publier une traduction du "Zarathoustra" de Nietzsche qui ferait date. Il en existait déjà plusieurs, faites par des universitaires très compétents. Mon ambition était non seulement de bien traduire, mais surtout de produire un texte aussi clair et aussi français que les textes français du XVIIIe siècle que Nietzsche, comme Schopenhauer, lisait et admirait, à commencer par Voltaire et le spirituel Galiani.

Or, Cioran me bombarda de questions: "Comment traduisez-vous ceci ? Comment traduisez-vous cela ?"
Il m'a posé cent questions. J'ai répondu. Mes réponses ne lui ont pas déplu.
J'ai oublié de lui préciser que le titre même du livre, dans ma traduction, aurait étonné les lecteurs et les étonnerait toujours en 2020. Pourquoi ? Parce que le grand lecteur de Voltaire qu'était Nietzsche a forcément lu que, chez Voltaire, Zarathoustra ne s'appelle pas comme ça mais « Zoroastre ».

Je n'ai pas envoyé ma traduction à un éditeur. Si l'envie m'en prenait, on pourrait lire ce titre: "Ainsi parlait Zoroastre".

Godichard

Le culte de la pauvreté imposé par la propagande d'Etat, ou Tartuffe version moderne.

Macron, qui avait apostrophé des jeunes de banlieue pour leur expliquer qu'il fallait leur permettre de devenir milliardaires, n'a pas admis que Ghosn veuille, quant à lui, par ses responsabilités dans Renault et Nissan, devenir millionnaire.
Ceci montre ainsi comment du refus de Ghosn de réduire sa rémunération, pour se faire pardonner sa richesse, en France, est née une animosité politique à son encontre.
En fait, dans ce pays, les dirigeants politiques sont tous tétanisés par le prisme socialiste, à savoir la CULPABILISATION DE L'ARGENT !

L'argent, c'est le diable, la cupidité, l'égoïsme, le matérialisme, tandis que la vertu, c'est la pauvreté, l'altruisme total, le collectivisme, le détachement des biens matériels et l'ascétisme… Même au XXIe siècle et alors que le monde a tourné la page du socialisme en adoptant le modèle américain de réussite, la France reste recroquevillée sur sa haine de l'argent des autres, ses mesquineries d'aigri, ses chaînes idéologiques qui la rendent malheureuse.
Finalement, la France a inventé une religion anti-argent, tandis que ses apôtres ne parlent que d'argent, ne pensent qu'à l'argent et ne veulent surtout pas devenir pauvres !

Cette hypocrisie est certainement l'un des plus grands malheurs de la France et des Français, qui sont incités à envier l'autre, sous prétexte qu'il a plus que soi, puisqu'ils ne peuvent assumer leur désir de réussite individuelle : on a fait des Français des envieux, des complexés, des schizophrènes, qui sont moralement obligés de tenir des discours en contradiction avec leurs véritables aspirations.

Les hommes politiques eux-mêmes sont en contradiction flagrante avec leurs ambitions et sont donc obligés de se comporter comme des Tartuffe, pleurant sur les pauvres et la misère du monde devant les caméras et menant grand train, vivant dans les palais, en cachette.

Il faut laisser les français VIVRE, voilà la solution !
Pour cela, il faut démasquer enfin les imposteurs et les fourbes !

Dumanoir

J'ai souvent croisé des énarques persuadés, parce qu'ils servaient l'État, qu'ils savaient mieux gérer une grande entreprise que des PDG qui ont des décennies d'expérience.
Le directeur de l'ENA nous accueillit en déclarant : « vous êtes l'élite de la Nation ! ». Après cela, comment voulez-vous que des énarques comme Macron ne se croient pas infaillibles et omniscients ?

M. Macron a connu une formidable réussite scolaire et politique, il marche sur les eaux.
Mais la réalité est là : Renault-Nissan était excellemment gérée (15 milliards de bénéfices en 4 ans !) par un dirigeant exceptionnel, alors que la France subit une gestion calamiteuse depuis 1981.
Le résultat est accablant pour l'entreprise France :
2 400 milliards de dette, 3 millions de chômeurs, 9 millions de pauvres, 107 milliards de déficit en 2019, des prélèvements obligatoires de 48 % du PIB (record mondial !), une croissance amorphe à 1 %…
Carlos Ghosn méritait amplement son salaire de PDG.

Achille

@ Wil | 12 janvier 2020 à 02:55

Ben dis donc, c’est encore plus fort que du Catherine JACOB, sans pictogrammes japonais et images en couleur !
Pas d’insultes, pas de mauvais esprit. Bref du grand Wil… à jeun sans doute. :)

Alain MEYET

Quelques réflexions, diverses et en vrac, que m'inspire cette "affaire Carlos Ghosn"...

1) M. Ghosn, en se faisant la malle, prétend ne pas avoir voulu se dérober à la justice japonaise, mais s'être libéré de l'injustice (sic). Quel exemple, au haut niveau qui est le sien, donne-t-il par un tel comportement ! Encore une illustration des privilèges dont jouissent ces gens-là, penseront certains ; et il est vrai que si nous nous trouvions inquiétés au Japon à l'occasion d'un déplacement dans ce pays et que nous y soyons incarcérés, personne ne se donnerait la peine d'organiser ainsi notre fuite !...

2) Il est incontestable que Carlos Ghosn a fait l'objet d'un placement en détention particulièrement long, et il affirme, sans être démenti, qu'il avait statistiquement moins d'une chance sur cent d'être relaxé devant un tribunal, comme si cette détention préjugeait automatiquement de la culpabilité.

Un juriste français connaissant bien le fonctionnement de la procédure pénale japonaise s'en est récemment expliqué. Au Japon, a-t-il précisé, on ne place en détention un individu mis en examen que dans la mesure où la justice a la conviction de sa culpabilité ; ce qui explique que très généralement le prévenu sera condamné par le tribunal. Le système judiciaire français, certes différent, est-il pour autant plus satisfaisant, qui a tendance à placer en détention provisoire de manière un peu trop hâtive (la meilleure preuve en étant qu'assez souvent la personne concernée se trouve finalement relaxée) ?

3) M. Ghosn voit des complots partout. Pourquoi pas, après tout ? Mais je croyais que crier au complot était stupide et détestable ! Enfin, du moins quand on ne s'appelle pas Carlos Ghosn ! Il invoque aussi Pearl Harbor, pourquoi pas le Titanic ou le Lusitania, voire des puissances intergalactiques, pendant qu'il y est ?

4) Carlos Ghosn va ruiner les stations thermales ! Comme je l'ai fait remarquer à des amis qui s'évertuent, chaque année, à faire une cure à Aix-les-Bains, pour un résultat somme toute médiocre, le meilleur remède à tous leurs maux, c'est l'air du Liban ! La chlorophylle des cèdres, sans doute ? C'est vraiment, sans conteste, la panacée, qui fait d'un moribond un homme frais, rose et dispos. Cela rappelle M. Roland Dumas, actuellement âgé de 97 ans, qui, au début des années 2000, alors qu'il était poursuivi pour son implication dans l'affaire Elf et était devenu souffreteux et cacochyme, fut soudain ragaillardi et guéri par l'effet miraculeux d'une relaxe en justice (il traversa sans encombre la canicule de l'été 2003)... Comme quoi, les médecins peuvent aller se rhabiller !...

5) M. Philippe Bilger, dans son billet consacré à Carlos Ghosn, attire notre attention sur "une épouse très présente à ses côtés et qui à l'évidence n'était pas séparée par un mur d'airain de ses activités". On sait bien, cela se vérifie fréquemment (et sans qu'il soit besoin d'aller chercher bien loin, n'est-ce pas ?), que toute activité structurée (bonne ou mauvaise, là n'est pas la question) et sérieusement conduite est généralement l'oeuvre d'un couple. Cela se vérifie particulièrement en politique : pour ne prendre qu'un exemple, que serait M. Patrick Balkany sans son épouse ?

6) Plus gravement, il y a vraiment lieu de s'interroger sur la situation des binationaux (Carlos Ghosn a même trois nationalités : libanaise, brésilienne et française). Passe encore pour un écrivain ou un artiste (Daniel Barenboim, par exemple). Mais un chef d'entreprise de cette envergure peut-il sérieusement défendre les intérêts commerciaux de la France, s'y consacrer pleinement, surtout lorsque sont en jeu des relations avec le Brésil ou le Liban ? De même, un homme - ou une femme - politique ayant une double nationalité (ils sont assez nombreux) est-il en mesure de servir les intérêts du pays où il exerce ses fonctions en toute loyauté ? On devrait exiger d'eux, au contraire, qu'ils soient dégagés de tout lien avec une puissance étrangère. Rappelons-nous ainsi que Mme Eva Joly, qui est franco-norvégienne, a brigué la présidence de la République française en 2012 (et je réserve le cas de M. Manuel Valls).

7) J'avais toujours été surpris d'observer que M. Carlos Ghosn n'était que chevalier de la Légion d'honneur, d'autant plus que cette nomination remontait à 2002. Les grands capitaines d'industrie sont en principe davantage décorés. J'aimerais bien obtenir des éclaircissements à ce sujet : comment convient-il d'interpréter ce mutisme à son égard de deux présidents de la République successifs ?

8) Pour finir, et pour fêter ces retrouvailles, offrons-lui donc un cadeau : le livre de l'Ecclésiaste. "Vanité des vanités, tout est vanité"...

Wil

@ genau
"Il s'est évadé ? Il a trompé les Japonais ? Je ne sache pas que l'attitude des Japonais ait été révélée blanc-bleu. On sait qui on affronte et on le combat avec ses armes, c'est dans Miyamoto Musashi et ça rappelle Sun Tzu, mais aussi Muhammad."

Ça mérite un peu d'explication pour ceux qui ne connaissent pas.
Musashi est un personnage historique japonais au même titre que tous ceux français plus ou moins légendaires, comme Jeanne d'Arc par exemple.
C'est le plus grand samouraï de l'histoire du Japon. Il n'a jamais été vaincu après des dizaines de combats singuliers sauf peut-être (rien n'est sûr) par un maître de kusarigama (faucille et chaîne),et sa vie a fait l'objet du plus grand roman que j'ai lu dans ma vie parce que ce n'est pas seulement un roman, c'est une leçon de vie zen (et que donc je n'ai jamais réussi à appliquer dans ma vie), écrit par Eiji Yoshikawa et qui s'intitule en français :"La pierre et le Sabre" et sa suite "La parfaite lumière" et qui date de la première moitié du XXe siècle.

Toujours est-il que Miyamoto Musashi est vraiment le plus grand samouraï de l'histoire de Japon et qu'il a créé un style personnel de pratique du sabre qui s'appelle "Nitô" (deux sabres) et qu'il a écrit un traité de pratique du sabre qui quand on le lit a plus l'air d'une leçon obscure de zen que du genre "La katana pour les nuls" et qui selon une autre légende a été pendant longtemps une lecture obligatoire pour tous les étudiants japonais en business: "Gorinnoshô"(le Traité des cinq roues).

Il y a même sur une petite plage d'une toute petite île au sud du Japon, à l'endroit même où ça s'est passé il y a environ 400 ans une sculpture représentant son combat le plus mémorable oû il a vaincu son plus grand adversaire, Sasaki Kojiro.
Ça y est, j'ai fini de me la raconter.

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