On ne peut pas dire que Frédéric Beigbeder (FB) soit abandonné par les médias, ses obligés et ses amis. Son dernier livre avec une émoticône pour titre - précisé par la suite "L'homme qui pleure de rire" - a déjà fait l'objet de critiques élogieuses et il a eu droit à des entretiens qui ne l'ont pas bousculé.
Je ne sais pourquoi mais je l'aurais parié. Il y a une connivence, une collusion, une complicité d'un certain milieu artistico-médiatico-littéraire qui, dans tous les cas, ne font jamais défaut à l'un de ses membres.
Le Figaro Magazine a été le premier, puis Paris Match. Et je ne doute pas d'une suite peut-être moins hyperbolique mais évidemment laudatrice.
Je n'ai jamais beaucoup apprécié FB, pas plus l'écrivain que le critique. Tout cela sentait trop le fabriqué et l'artificiel. Et l'enthousiasme téléguidé.
La comparaison peut apparaître choquante mais cet encens systématique a été déversé pour le pire et avec une absolue complaisance, durant tant d'années, au bénéfice de Gabriel Matzneff et des horreurs criminelles dont il se vantait (petits garçons de 8 ans !!). Et il est délicieusement répandu, par une solidarité qui ne s'embarrasse pas de la qualité des oeuvres, mais d'une fraternité automatique parce qu'il est exclu de laisser tomber l'un des siens.
Mais l'un des siens, cela signifie quoi exactement ?
N'étant plus à une polémique près, quand j'avais appris que FB avait craché sur France Inter, le 27 décembre j'avais tweeté sur lui en le qualifiant de "faux provocateur, d'iconoclaste mondain et médiatique, d'audacieux de pacotille", lui reprochant "de vitupérer une radio qui l'avait adoubé hier, de moquer la dérision qu'il a cultivée et de recevoir ravi les hyperboles de connivence dont il a abusé".
Ce n'était pas faux, me semble-t-il, mais c'était traiter trop légèrement quelqu'un qui a tout de même permis un débat sur le culte hypertrophié du rire, l'usage d'une dérision inadaptée, France Inter et sa matinale toujours en tête et plus généralement une société qui fête les histrions, démolit les lucides et va vers son désastre qu'elle baptise progrès.
Il y a quelque chose chez FB qui laisse apparaître une colonne vertébrale fluctuante, de sorte qu'il a été et demeure naturellement un chouchou des médias: ils sont assurés de n'avoir que la réplique qu'ils désirent avoir. Il se sent toujours "morveux" trop tard (Le Parisien). Avec d'autres il commet une mauvaise action en octroyant le prix Renaudot à son ami Gabriel Matzneff et il n'est pas fier d'avoir été engagé par France Inter pour une chronique hebdomadaire.
Dont il est légitimement privé. Parce qu'un matin, il n'a strictement rien préparé et qu'il est à peine sorti de l'ivresse.
Même si j'avoue avoir éprouvé un plaisir malin à voir dénigrer une radio qui n'est pas vraiment mon genre, pour être franc l'attitude de FB a manqué d'allure. France Inter ne l'avait pas sollicité par hasard, elle avait senti chez lui un compagnonnage et de fait ses chroniques bénéficiaient de cette même gaîté collective forcée qui règne là où il est obligatoire de donner l'illusion d'une bonne entente. Je ne crois pas qu'il était applaudi parce qu'il aurait jeté "une pincée de poivre de droite dans l'avoine bobo de la chaîne d'Etat" (Gilles Martin-Chauffier-GMC- dans Paris Match) mais tout simplement parce qu'il n'était pas désaccordé avec un climat général qui mêlait à une bienséance sûre de son fait, jamais questionnée, une dérision sur tout. Des journalistes prêcheurs et des amuseurs donneurs de leçons. Un salmigondis apparemment efficace.
Que FB ait découvert au bout de quelque temps, parce qu'il avait été renvoyé, que cette radio avait des ricaneurs, que ces ricaneurs étaient tout sauf drôles et que le ricanement constant n'était que le paravent d'une inaptitude à la profondeur, à la gravité et à l'équité ne pouvait que réjouir ceux qui le savaient depuis des lustres.
Il était tout de même absurde de fondre, dans un même opprobre, Nicolas Demorand et Charline Vanhoenacker, la seconde pitoyable à force de recherche désespérée d'un véritable esprit et le premier dilapidant sa belle intelligence dans des interrogations trop univoques pour elle.
Surtout FB n'aurait pas dû oublier qu'il avait été adoubé par ce qu'aujourd'hui il dénigrait et que la moindre des choses aurait dû le conduire à ne pas enfoncer des portes ouvertes en ciblant des conformismes et des arrogances de mauvais aloi... "porte-drapeaux bien sages de leur bonne conscience...le journal du matin apothéose du lieu commun bien-pensant..." (selon GMC), oui mais FB pouvait-il l'ignorer ? N'avait-il pas plutôt eu envie de goûter à cette respectabilité convenue, à cette aura confortable d'être choisi, écouté, vanté par une cour qui le faisait se rengorger ?
Avec son livre, qui raconte la nuit terminée par sa chronique avortée, FB ne me semble pas sortir de la dérision. Son ricanement a sans doute une autre portée mais je ne peux m'empêcher de penser à une sorte de dérision supérieure, sophistiquée, vaguement éthique qui viendrait, au nom d'une prise de conscience toute fraîche, se poser en juge d'une médiocre et basique dérision médiatique qui gangrène - il faut l'admettre - bien au-delà de France Inter.
Père de famille, ne vivant plus à Paris, se campant en sage revenu de tout, adoptant une posture qui est l'une de ses métamorphoses avant la suivante, j'ai scrupule à profiter - je m'y résous: elles sont trop belles - des fulgurances dénonciatrices, du réveil percutant d'un personnage qui crache superficiellement dans une soupe qu'on continue, par ailleurs, à lui servir royalement. Il y a des personnalités qui profitent autant de leur contrition affichée que de la revendication de leur légèreté.
FB provocateur mondain certes puisque la gravité, pour lui, serait une faute de goût et qu'il vaut mieux s'attirer les suffrages de ceux qui comptent et se comptent. Les Gilets jaunes l'ont apitoyé le temps d'une nuit d'errance. Et, le matin, il a eu son chemin de France Inter !
Repenti sincère ? Jusqu'à la prochaine fois sans doute. Il ne reviendra pas dans cette radio publique mais, où qu'il aille, quoi qu'il écrive, il ne sera jamais dépaysé dans un monde qui lui ressemble tellement que s'en moquer représente encore le comble du plaisir.
Et si FB était celui que j'ai décrit dans mon tweet mais en ne cessant pas de mal le vivre, de vouloir être un autre ?
"Que faut-il vous souhaiter pour l'année à venir ? Je ne vous connais pas alors la santé étant le bien plus précieux, je vous la souhaite en béton... armé... Les armatures représentent 5 % déboursé sec en moyenne, alors ne mégotons pas".
Rédigé par : Giuseppe | 08 janvier 2020 à 20:59
Ah cher Giuseppe ! Nous avons tant de points communs : la petite reine, monsieur rugby, le travail au cordeau, Figaro-ci, Figaro-là, en vérité, la belle vie, la la la laire... Tony Poncet, Alain Vanzo, le mari de la coiffeuse, pour ne pas dire la coiffeuse sans son mari, le bonheur des petits cafés face aux monts enneigés, bref, nous sommes des pisse-chauds, non éligible pour autant à la chaude-pisse... ce qui n'est pas si répandu sur ce blog !
J'ai une santé de fer qui à 71 ans me permet de travailler encore en usine !
Merci aussi à Tipaza : dans ma chambre d'adolescent j'avais le portrait de Baudelaire par Nadar, celui de Rimbaud et l'image iconique de Camus, celui qui me façonna de la meilleure manière et pour toujours...
Rédigé par : sbriglia@Giuseppe et Tipaza | 10 janvier 2020 à 09:46
UN PROGRAMME BINAIRE pour l'avenir
L' UE : En sortir !
Les Arabes : Les faire sortir !
Rédigé par : Archibald | 10 janvier 2020 à 07:57
@ Valérie (@ Tipaza)
"Charles doit son surnom le Chauve à la circonstance suivante : dès 867, il est abbé laïc de Saint-Denis. Le 5 mai 877, jour de la consécration par le pape Jean VIII2 de la collégiale Sainte-Marie, future abbaye Saint-Corneille à Compiègne, il se serait fait raser le crâne en signe de soumission à l’Église malgré la coutume franque exigeant qu’un roi ait les cheveux longs"
Merci pour ce rappel historique, ce qui me permet de jouer un peu le pédant, et de rappeler un autre personnage historique assez intéressant au sujet des relations entre les Carolingiens et l'Eglise: Wala de Corbie.
C'était un cousin germain de Karl der Grosse (j'utilise du teuton volontairement pour rappeler que Karl, ce n'est pas que franco-français: il est encore "vénéré" ailleurs, comme par exemple la crypte de la Grossmünster de Zueri).
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Zürich_-_Grossmünster_Krypta_Karl_IMG_1303.JPG
Wala devint religieux vers 818 après une carrière politique, et fut un intime d'un cercle d'évêques qui perdirent leurs sièges épiscopaux à la déposition de Ludwig der Fromme en 833. Dans ce cercle intellectuel furent fabriqués des faux documents de droits canoniques: les pseudo-isidoriana. Un des buts de ces faux en écritures fut la protection des évêques contre les archevêques et les politicards. Et il n'y a pas eu que les pseudo-isidoriana qui sortirent de cet atelier de faussaires en documents religieux...
Les pseudo-isidoriana gagnèrent leurs lettres de noblesse avec la réforme grégorienne et trouvèrent leur voie jusque dans le décret de Gratien et devinrent ainsi au cours du Moyen Âge une des bases du droit canonique. Il fallut atteindre Nicolas Krebs dit le Cusain au 15ème siècle pour que la supercherie commence à se voir...
Pour les fondus de droit canonique, petite série de vidéos par Ken Pennington (discussion des pseudo-isidoriana à 30:50):
https://cua.hosted.panopto.com/Panopto/Pages/Viewer.aspx?id=f862c9e6-6ee6-44a9-8798-1b0bd6b82abc
C'est certes ici un commentaire un peu pédant, mais je pense que cette phase de l'Histoire, où se solidifièrent les relations entre les différentes composantes de l'empire carolingien et l'Eglise catholique, mérite le détour, y compris du point de vue du droit (canonique). Les pseudo-isidoriana furent à la base des relations entre l'Eglise et l'Etat, si ces termes peuvent anachronistiquement avoir un sens. Ce n'est pas exactement rien.
Et comme cela eut lieu sous le règne de Karl der Kahle, suite à la décomposition de l'empire carolingien, on peut les voir en un sens comme une tentative de contenir la désintégration de l'empire carolingien en redéfinissant, y compris avec des faux en écritures, les relations avec l'Eglise, ou plutôt les évêchés. Entre 833, date de déposition de Ludwig et le coupage de tifs de Karl der Kahle en 877 pour manifester son affiliation à l'Eglise, il s'est passé des choses. Et je pense que Wala et quelques copains renégats, dont Paschase Radbert, ont fait partie des gens qui en sous-main ont redéfini l'avenir des relations entre l'Eglise et l'empire carolingien en (dés)intégration.
https://www.medievalworlds.net/0xc1aa5576%200x00329658.pdf
Sa vie est assez intéressante, écartelée aux quatre coins de l'empire carolingien avec une escapade à Rome pour jouer les intrigants dans une élection papale.
https://onlinelibrary.wiley.com/doi/pdf/10.1111/emed.12189
Il y a des gens qu'on oublie un peu trop vite...
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52512281v
Pour moi, il y a un matériau pour faire un bon film. C'est pas Game of Thrones, mais il y a quelques intrigues valables, cinématographiquement parlant.
Rédigé par : F68.10 | 10 janvier 2020 à 06:27
Un fils à papa sans talent, de plus connu à cause et non pas grâce à son carnet mondain.
Quelle surprise... ça manquait dans l'Histoire de France.
Ne perdons pas plus de temps sur ce genre de nullards médiatiques, ils n'en valent pas la peine.
Rédigé par : Wil | 10 janvier 2020 à 01:56
@ Valerie
Vous n'avez pas compris l'allusion que je faisais et vous vous êtes plongée dans Wiki, qui n'avait pas grand-chose à y faire...
En faisant référence à Charles le Chauve, je voulais signifier qu'il y avait une tradition de calvitie qui frappait les Charles, et donc Charles Baudelaire.
L'astuce était tirée par les cheveux je vous l'accorde, mais sbriglia qui est un homme fin a dû la comprendre !
Enfin je crois ;-)
Rédigé par : Tipaza | 09 janvier 2020 à 23:06
A l'attention de ces messieurs qui chicanent sur la coupe de cheveux de Charles...
"Charles doit son surnom le Chauve à la circonstance suivante : dès 867, il est abbé laïc de Saint-Denis. Le 5 mai 877, jour de la consécration par le pape Jean VIII2 de la collégiale Sainte-Marie, future abbaye Saint-Corneille à Compiègne, il se serait fait raser le crâne en signe de soumission à l’Église malgré la coutume franque exigeant qu’un roi ait les cheveux longs" extrait Wiki
N'en deplaise au Monsieur exile au Canada ;-) Neanmoins confirme par Monsieur Franck Ferrand (source fiable) au cours de l'une de ses emissions.
Quant au "Frederic du jour", desolee de ne rien avoir a declarer... Toutefois j'avais apprecie son roman "Un roman francais", relatant son enfance...
Bonne annee a toutes/tous et paix sur la France le plus longtemps possible...
Fidele lectrice qui apprecie particulierement l'ecriture.
Rédigé par : Valerie | 09 janvier 2020 à 21:08
@ Ellen
"What a joy to come home ! De chez lui, Carlos Ghosn a pu enfin s'exprimer librement devant une presse mondiale. Et c'est très bien ainsi."
Pour faciliter le jugement de tout un chacun sur cette affaire:
https://www.youtube.com/watch?v=ea1Tm6WRTSM
(Je n'ai pas trouvé de vidéo avec sous-titres.)
Rédigé par : F68.10 | 09 janvier 2020 à 20:56
Beigbeder s'expliquant sur son amitié avec Gabriel Matzneff, voilà qui en tout cas était drôle !
Rédigé par : Tomas | 09 janvier 2020 à 20:49
@ Ellen 8 janvier 22:27
Je partage votre point de vue, notamment 3ème et 4ème paragraphe.
Rédigé par : Mary Preud'homme | 09 janvier 2020 à 19:09
@ Patrice Charoulet
« En gros, je ne pense qu'aux problèmes politiques français et il pense aux problèmes de notre ville. »
Sans chercher à vous faire de la peine, je pense qu'il n'a pas tout à fait tort et qu'il ne faut pas mélanger les genres, même s'il peut exister des passerelles entre par exemple l'échelon municipal et la politique de la France en général.
Rédigé par : Exilé | 09 janvier 2020 à 10:14
Ouah ! Quelle charge ! Mais pleine d'esprit.
Rédigé par : Catherine JACOB | 09 janvier 2020 à 07:44
@ Sophie | 08 janvier 2020 à 18:1
"Carlos is Ghosn"
L'actualité est brûlante. Non, c'est un revenant. Vive la liberté d'expression.
What a joy to come home ! De chez lui, Carlos Ghosn a pu enfin s'exprimer librement devant une presse mondiale. Et c'est très bien ainsi.
Un homme qui a sauvé Nissan et Renault depuis dix-sept ans avec des bénéfices sans cesse croissants aurait pu prétendre à un peu plus de considération et pas d'être placé dans une cellule à l'isolement de 6m², lumière allumée jour et nuit 24h/24, obligation de dormir la tête tournée vers la porte, 1/4 d'heure de promenade par jour sauf les week-ends (pas de garde en fin de semaine), seulement trois douches autorisées par semaine, interdiction de parler à sa femme, ses enfants, pas de smartphone autorisé, gardé à vue et sans avocat pendant huit heures d'affilée et pendant plusieurs jours. Mais enfin, Ghosn n'est pas un criminel de sang pour qu'on l'ait traité pire qu'un animal.
Vous voulez savoir ce que j'en pense ? Il a bien fait de se faire la malle. Point ! De là où il est, il peut enfin raconter avec documents à l'appui ce qui lui est arrivé pour corriger certaines allégations et rumeurs lancées par les médias-people avant d'avoir les preuves.
Mais c'est quoi cette justice impérialiste ?
Deux heures et demie d'explications, de clarifications et réponses de toute nature ont permis de mieux comprendre son échappée belle pour s'expliquer.
Le procureur et Nissan ont mal calculé leur coup. Une perte de dix milliards de dollars pour Nissan depuis l'arrestation de C. Ghosn et ce n'est pas fini, démontre bien que Nissan est de nouveau sur une pente raide et vu qu'elle a perdu en Bourse + de 27 %, elle ne tardera pas à annoncer sa faillite prochaine. Les actionnaires Nissan iront vers d'autres marques de voitures qui miraculeusement se portent mieux avec une augmentation de 12 % depuis que C. Ghosn n'est plus à la tête de Nissan. Certains se frottent les mains et ne cachent pas leur satisfaction de voir Nissan chuter.
Les experts économistes l'ont compris. Il suffit d'un grand scandale pour que la bourse dégringole et qu'une entreprise tombe.
Rédigé par : Ellen | 08 janvier 2020 à 22:27
@ sbriglia
Vous êtes du niveau de ma leste coiffeuse, le ciseau précis, la répartie agile, il ne manque plus que vous dans son salon, avez-vous des cheveux ? Mais ce n'est pas important non plus, son ciseau sculpteur vous expliquerait que le cheveu rare est difficile à faire mousser, et donc tout ce qui est rare est cher.
Que faut-il vous souhaiter pour l'année à venir ? Je ne vous connais pas alors la santé étant le bien plus précieux, je vous la souhaite en béton... armé... Les armatures représentent 5 % déboursé sec en moyenne, alors ne mégotons pas.
Rédigé par : Giuseppe | 08 janvier 2020 à 20:59
@ Claude Luçon
Modeste proposition pour notre hôte : la Justice et l'arbitraire. Autrefois l'outrage aux mœurs, à présent le fait qu'on dise certaines poursuites opportunes, d'autres non, en somme
"selon que vous serez puissant ou misérable"
ou populaire, ou à la mode, ou un copain... ou du gibier.
Comment, pourquoi, comment le réduire, par des lois, la formation des magistrats, que sais-je encore ?
Sinon, le normal des uns est le scandale des autres, et je ne vois que l'abominable arbitraire.
On polémique et on n'avance pas d'un pas.
Rédigé par : Noblejoué | 08 janvier 2020 à 19:51
@ Sophie
Merci pour le lien. Mais l'article ne me semble pas faire état de choses particulièrement graves autres que le salafisme et la proximité avec l'UOIF. Le reste me paraît relever de l'histrionisme religieux.
Je vais être brutal: pour moi la question est celle d'interdire ou de ne pas interdire l'UOIF ou les Frères musulmans. Le prosélytisme viral et le discours de chattemite sur l'état de droit doit être confronté de but en blanc séance tenante.
Cela dit, la mosquée de Mulhouse en construction, elle claque pas mal...
https://www.valeursactuelles.com/sites/default/files/2019-06/Mosquée Mulhouse.jpg
Et l'Etat n'est pas très disert sur la publication de données sur le risque fondamentaliste dans notre beau pays. J'aime bien observer les auditions des services de renseignement aux States par le Congrès...
https://m.youtube.com/watch?v=DA8Nuz8JFjA
Si on pouvait en avoir une ou deux en France dans ce goût au sujet du salafisme, cela serait assez... appréciable.
La confrontation publique des idées et des données permet de briser le politiquement correct. Si on le souhaite. Seulement si on le souhaite.
Rédigé par : F68.10 | 08 janvier 2020 à 19:49
@ sbriglia
La tradition, sbriglia, il n'y a que la tradition qui vaille et qui soit ma ligne de conduite.
Voici un portrait de Charles le chauve dont la coiffure est semblable à celle de Baudelaire.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_II_le_Chauve#/media/Fichier:%D0%9A%D0%B0%D1%80%D0%BB_%D0%9B%D1%8B%D1%81%D1%8B%D0%B9.jpg
Bon, pour la ligne de conduite, certains raccourcis mènent au septième ciel et aux paradis pas si artificiels que ça !!
Rédigé par : Tipaza | 08 janvier 2020 à 19:16
FIN DE L'ESCAPADE
Retraité, ayant du temps libre, j'avais pensé que, pour une fois, avant d'aller au cimetière, je pouvais faire mieux que participer au dépouillement les soirs d'élection.
Dans une ville tenue par le PCF, avec un parti lepeniste en embuscade et aux dents longues, j'ai considéré comme un devoir de figurer sur une liste d'alternance. J'ai écrit à celui qui dirigeait cette liste. C'est le fils de professeurs de lettres qui ont enseigné dans le lycée où j'avais été élève. Cet homme politique, élu municipal et départemental, me paraissait l'homme idéal pour remporter cette élection locale. Il m'a fixé un rendez-vous. Nous avons parlé une heure. J'ai été admis sur sa liste.
Depuis lors, j'ai participé à plusieurs réunions avec mes colistiers. Hélas, j'ai progressivement compris que je m'étais trompé d'élection. Passionné par la politique nationale, lisant tous les articles politiques dans la presse quotidienne et hebdomadaire, friand de débats politiques à la radio comme à la télé, je n'imaginais pas ce dont on parlerait avant des élections municipales. A l'échelon national, on pense aux grandes questions. A l'échelon municipal, on s'occupe de questions municipales. J'aurais dû m'en douter.
D'autre part, le PCF et le parti Le Pen mis à part, aux municipales, rares sont les listes qui partent bannière au vent. La liste que j'avais choisie était sans étiquette, n'a pas demandé d'investiture, et visait à rassembler. Mes colistiers étaient en effet très variés, n'étaient pas encartés pour la plupart. La tactique choisie par son dirigeant m'a étonné. Il a eu la gentillesse, aujourd'hui, de la justifier dans un entretien que nous venons d'avoir ce mercredi.
Je venais de lui annoncer ce matin que je cessais ma participation en lui donnant par écrit mes raisons.
Dans cette conversation, j'ai compris ses raisons, il a compris les miennes. En gros, je ne pense qu'aux problèmes politiques français et il pense aux problèmes de notre ville. J'ai fait fausse route. Fin de l'escapade. Et retour au logis.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 08 janvier 2020 à 19:12
@ F68.10
Un spécimen d'imam radical à Mulhouse. Tout est permis en France.
Pourquoi se gêner puisque nous sommes "gouvernés" par des abonnés absents et des incapables. Les collabos de l'islam prosélyte acceptent tout.
La mosquée du centre An-Nour de Mulhouse accueille (encore) un imam radical, surveillé par le renseignement
https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/societe/la-mosquee-nour-de-mulhouse-accueille-encore-un-imam-radical-surveille-par-le-renseignement-114760
Rédigé par : Sophie | 08 janvier 2020 à 18:13
Cher PB,
C'est à l'épris de justice que je m'adresse (un "épris" de justice multirécidiviste, associé à une "respectueuse"... de la langue française...) pour lui dire que les aventures médiatiques du FB du jour sont de peu d'intérêt par comparaison avec celles du CG de la semaine (associé à sa CG).
C'est un sujet très international, qui vient de passer en VO sur CNN, Bloomberg / mais pas NHK mais aussi sur BFM TV et autres chaînes francophones.
Peut-être que vous avez une lecture personnelle, ou partagée avec des proches de l'institution judiciaire française. J'ai toujours été, et je reste, impressionné par le personnage : la présentation du cas judiciaire, et les commentaires des experts de notre blog, me paraîtraient du plus grand intérêt collectif.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 08 janvier 2020 à 17:01
Cher Tipaza, si, à vos yeux, Baudelaire était chauve, je crains que vous n'ayez quelque peu abusé des paradis artificiels lors des "Noces à..."
https://www.pinterest.fr/carletonanderso/baudelaire-charles/
Rédigé par : sbriglia@Tipaza | 08 janvier 2020 à 16:13
J'ignore tout des personnages cités et je veux tout en ignorer.
Je n'écoute plus la radio depuis plusieurs années, mon poste est rangé quelque part et je me contente parfois de vérifier que les piles sont en bon état, en cas d'urgence.
Je n'ai pas la télévision.
Ceci dit, il me parvient parfois, ne fût-ce que par ce blog, quelques échos des turpitudes qui sont le lot quotidien d'une radio d’État qui au lieu de donner le ton à la fois dans la qualité du contenu, dans le respect de la pluralité et dans celui de l'objectivité de l'information, a jeté allègrement tout cela aux orties.
Est-ce normal et que peuvent faire de façon concrète les Français pour que ce scandale cesse ?
Rédigé par : Exilé | 08 janvier 2020 à 15:31
Cet après-midi, Carlos Ghosn donne une interview...
"Carlos is ghosn" !
Je ne vais pas plaindre Carlos Ghosn mais il est vrai qu'en se faisant la malle, il est remonté un peu dans mon estime.
Il assume pleinement son rôle de grand patron aisé, contrairement à certains énergumènes qui se disent socialistes, gauchistes pro-islam.
Tous ces individus nous donnent sans arrêt des leçons de morale mais ils vivent en grands bourgeois et se moquent radicalement des citoyens français : R. Glucksmann, BHL, J-L. Mélenchon, Omar Sy, Dany Boon etc. La liste est interminable !
Comme d'autres qui veulent nous imposer le "vivre-ensemble" mais qui n'habitent pas dans les quartiers à risque (loin des couteaux des islamistes) et ne mettent pas leurs enfants dans des écoles au niveau scolaire déplorable. Ils revendiquent le "vivre-ensemble" mais pas à proximité de leurs villas de luxe et leurs écoles privées...
Les Tartuffe sont de la pire engeance.
Les Tartuffe vivent loin de tous ces maboules et ces dingues qui ont opté pour l'islam puisque c'est la religion idéale pour assouvir leurs pulsions meurtrières... Je tue au nom d'Allah... Cela leur donne un peu plus de panache que de dire : je tue car je suis complètement taré...
Rédigé par : Sophie | 08 janvier 2020 à 14:20
@ Yves
"À propos de "repenti sincère", que penser des imams prosélytes qui ont converti le malade mental de Villejuif ?"
Un lien serait apprécié. Cela permettrait d'avoir de la matière pour pouvoir réagir.
"L'actualité sanglante laissait craindre que parfois, la religion rendait fou. Voilà que le cas de Villejuif suggère que la folie pouvait rendre religieux, avec le concours des autorités de la religion convoitée !"
Religion et folie sont deux notions distinctes. Toutefois, que l'on puisse passer de l'un à l'autre n'est absolument pas une surprise.
Rédigé par : F68.10 | 08 janvier 2020 à 13:53
À propos de "repenti sincère", que penser des imams prosélytes qui ont converti le malade mental de Villejuif ? Les avez-vous entendu regretter l'enrôlement du tueur ? Les hautes autorités morales de la religion se sont-elles désolidarisées de la conversion il y a seulement deux ans d'un sujet qui depuis l'enfance faisait de longs séjours en établissements psychiatriques et se comportait de nos jours sans dissimuler ses bizarreries ?
L'actualité sanglante laissait craindre que parfois, la religion rendait fou. Voilà que le cas de Villejuif suggère que la folie pouvait rendre religieux, avec le concours des autorités de la religion convoitée !
Rédigé par : Yves | 08 janvier 2020 à 11:50
i – MAGE
Ce type est même pas propre sur lui !
Rédigé par : Zonzon | 08 janvier 2020 à 07:59
@ sbriglia | 07 janvier 2020 à 20:31
Pour ce qui est du vert, Baudelaire a écrit les plus beaux vers de la poésie française.
"Mais le vert paradis des amours enfantines,
Les courses, les chansons, les baisers, les bouquets,
Les violons vibrant derrière les collines,
Avec les brocs de vin, le soir, dans les bosquets,
- Mais le vert paradis des amours enfantines,
L'innocent paradis, plein de plaisirs furtifs,
Est-il déjà plus loin que l'Inde et que la Chine ?
Peut-on le rappeler avec des cris plaintifs,
Et l'animer encor d'une voix argentine,
L'innocent paradis plein de plaisirs furtifs ?"
Que je n'ai pas voulu citer dans le billet sur GM.
Mais pour écrire pareille beauté, il faut avoir beaucoup souffert, et Baudelaire était un homme torturé.
Et pour la calvitie, tout étant relatif, je vous laisse juge.
À comparer avec la crinière de FB !
http://3.bp.blogspot.com/-_YYepUKpdXI/T3bnKtzudcI/AAAAAAAAA0M/HM_EpQ0CWEA/s1600/etienne-carjat-baudelaire.jpeg
Mais vous connaissiez ce portrait, comme tout le monde !
Rédigé par : Tipaza | 07 janvier 2020 à 22:29
Marshall McLuhan, intellectuel canadien, nous a fait découvrir la « Galaxie Gutenberg », un monde de ploucs qui ne s’intéressent qu’à ce qui se passe dans un rayon de 25 kilomètres autour de leur baraque. C’est à se demander si Philippe Bilger a jamais traversé le périphérique.
Lire Ouest-France et sa rubrique sur la compétition de pétanque de Plouhermel-de-Mes-Deux. Ça dit tout. Ça explique tout.
Un monde rétréci à trois arrondissements de Paris, en attendant un passage chez Praud ou Sud Radio, un entre-soi méprisable.
Et la France dans tout ça ?
Rédigé par : Savonarole | 07 janvier 2020 à 21:04
"Et puis Baudelaire était chauve, il n'avait pas besoin de paraître pour être !"
Rédigé par : Tipaza | 07 janvier 2020 à 08:38"...
Ah ?
C'est pour ça qu'il s'est présenté chez Maxime Du Camp les cheveux teints en vert ?...
Rédigé par : sbriglia | 07 janvier 2020 à 20:31
Demorand et Salamé.
Il faut s'accrocher si vous voulez en placer une.
Ils montent au créneau sans cesse et l'invité peine à s'expliquer. En ce moment, c'est Salamé qui fait fort ! Envie de promotion ?
Parfois c'est inaudible.
Il y aurait peut-être une solution. N'inviter personne et laisser blablater Demorand et Salamé.
Pour les humoristes, je ne mémorise que François Morel. C'est vraiment la classe supérieure.
Enfin, s'agissant de Beigbeder. C'est complètement zappé. Il est oublié. Surtout dans une période où le pays est dans une crise importante, il y a bien d'autres chats à fouetter.
Rédigé par : jack | 07 janvier 2020 à 18:12
@ Marc GHINSBERG | 07 janvier 2020 à 00:38
@ ruth | 07 janvier 2020 à 01:46
@ Tipaza | 07 janvier 2020 à 08:38
@ Archibald | 07 janvier 2020 à 09:12
@ Xavier NEBOUT | 07 janvier 2020 à 09:58
@ Robert | 07 janvier 2020 à 11:42
et les autres...
Philippe nous avait prévenus il y a quelque temps : il était en panne de sujet.
Il en profite pour régler ses comptes !
Pourquoi pas en attendant mieux ?
Le mieux se faisant plutôt rare dans le genre pensée. Là aussi le débat sur la pénibilité et le burn out de pensée devrait faire rage.
On en arrive à regretter Macron, Trump, Attali, Minc, BHL, Chevènement, Finkielkraut, même Zemmour, Mélenchon et Martinez !
Rédigé par : Claude Luçon | 07 janvier 2020 à 17:15
Dès que quelqu'un tape sur France Inter et, en particulier sur la matinale, avec ses purges que sont les humoristes gaucho-belges, il a toute ma sympathie.
Donc Beigbeder a toute ma sympathie...
Quant à lui reprocher d'avoir partagé la soupe Demorand-Salamé: il était en fait un espion dans la place et sa narration nous permet de pourfendre encore mieux cette collection d'imbéciles heureux.
Rédigé par : caroff | 07 janvier 2020 à 16:57
Ce type n'a aucun intérêt et je m'en fiche. Malheureusement il fait partie de ces "leaders d'opinion" et il a sa cour caquetante. Plus important pour moi je viens de découvrir le chiffre des SDF morts dans la rue. Ce serait 2 000 personnes par an. J’emploie le conditionnel car c'est la fourchette basse estimée par les associations. Il n'y a pas de radars (comme sur les routes) pour la pauvreté.
Rédigé par : PAUL | 07 janvier 2020 à 16:01
"Je ne sais pourquoi mais je l'aurais parié. Il y a une connivence, une collusion, une complicité d'un certain milieu artistico-médiatico-littéraire qui, dans tous les cas, ne font jamais défaut à l'un de ses membres." (PB)
Revoilà Jean-Edern Hallier vingt ans après...
Rédigé par : Deviro | 07 janvier 2020 à 13:54
Pendant que la bobosphère parisienne s'émeut après la parution du livre de Beigbeder, Erdogan poursuit sa conquête, au vu et au su de tous ceux qui restent amorphes et complaisants.
Il faut penser à changer la mascotte des Français, le coq français n'est plus approprié, je suggère l'autruche la tête bien enfouie dans le sable. Ou d'autres volatiles du style dindon (de la farce) ou pigeon...
La Turquie poursuit sa conquête.
"A ceux qui continuent de penser que la Turquie pourrait un jour intégrer l'Union européenne, il convient de rappeler que la dérive néo-califale panislamiste d'Erdogan a transformé durablement l'ex-Turquie laïque-kémaliste, jadis pilier de l'OTAN face à l'ex-URSS, en une menace existentielle pour l'Union européenne et les pays arabes en guerre contre l'islam politique, et en une épée dans le flanc sud de l'OTAN piégée par elle-même." Alexandre del Valle
https://www.valeursactuelles.com/monde/comment-la-turquie-manoeuvre-pour-mettre-la-main-sur-les-hydrocarbures-de-mediterranee-et-etendre-sa-sphere-dinfluence-114736
Rédigé par : Sophie | 07 janvier 2020 à 13:41
Juste ciel ! Il y a des sujets pour lesquels on est heureux de ne pas être concerné.
Sans doute, celui-ci passionnera bien du monde, car il est bien posé, suffisamment alternatif pour que la virulence soit dans le sfumato de la civilisation distinguée, mais visible tout de même.
Non, c'est du beau travail, méthodologiquement, mais ai-je le droit de dire que je me contrefiche du fond.
Curieux, l'ouvrage qui est tombé tout seul entre mes mains ce matin: Erasme, Eloge de la folie. Au hasard, bon, un peu aidé:
"Ce qu'il y a de plus remarquable chez les maîtres et maîtresses d'école, c'est leur talent de fasciner les mamans, naïves et stupides, et les papas imbéciles, qui croient sur parole la science qu'ils se donnent."
Alternative: remplacer maîtres et maîtresses par critique ou présentateur TV. Mais... personne ne vous y oblige.
Rédigé par : genau | 07 janvier 2020 à 12:25
Je rejoindrai en partie Marc Ghinsberg dans son avis : la question posée, qui concerne essentiellement un personnage du microcosme parisien, je dirai même plus : de la pseudo-intelligentsia et de la "jet-set" parisianistes, me semble de peu d'intérêt.
Je ne sache pas qu'il soit une référence intellectuelle française...
Rédigé par : Robert | 07 janvier 2020 à 11:42
@ Marc GHINSBERG
"Apparemment c’est un grave sujet de préoccupation pour vous. Que cela ne vous empêche tout de même pas de dormir !"
Autre sujet plus important :
http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2020/01/depuis-charlie-hebdo-cinq-ans-.html#comments
Depuis Charlie Hebdo, cinq ans de reculades, de couardise, de collaboration avec l'ennemi : l'islamisme... Honte aux gouvernements qui se sont succédé.
Honte à ceux qui "dirigent" notre pays...
Alors, les états d'âme de Beigbeder, franchement, on s'en...
Rédigé par : Sophie | 07 janvier 2020 à 11:28
Il m’est arrivé, il y a longtemps, de me laisser prendre par des articles dithyrambiques de journalistes sur des romans écrits par des confrères et de les trouver sans intérêt pour moi et même parfois risibles d’indigence. Et ça a été le cas pour un ou deux romans de Beigbeder mais depuis, chaque sortie d’un nouvel opus me laisse totalement indifférente, de même que ses prises de parole que je ne lis même pas, ou écoute encore moins, tout en regrettant la pauvreté du Landerneau littéraire actuel.
Ma méfiance est telle envers ce corporatisme béat que je rejette par principe un roman d’un journaliste-auteur comme susceptible de m’agacer et de me faire perdre mon temps alors que tant de belles choses sont à lire. Je préfère prendre du recul pour attendre d’autres retours de lecture, au risque de passer à côté d’un bon livre, ça m’ennuie, ce parti pris de ma part, mais hélas…
Rédigé par : Jachri | 07 janvier 2020 à 11:22
Frédéric Machin va sûrement nous dire quand on va cesser d'être l'une des prostituées des USA.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 07 janvier 2020 à 09:58
Cher Philippe,
Je ressens votre commentaire comme le repentir d'un tweet.
Vous êtes injuste à l'égard de Charline Vanhoenacker qui a beaucoup d'esprit et une grande fraîcheur. Vous ne l'appréciez pas, car elle semble appartenir à une espèce de gauche hamoniste pas très éloignée du mélenchonisme de son chroniqueur fétiche, Guillaume Meurice. L'homme de droite que vous êtes n'a pas l'air de goûter l'humour de gauche. Le clivage droite-gauche doit-il s'étendre à l'humour ?
Vous majorez au contraire l'intelligence de Nicolas Demorand. Est-ce parce qu'il est normalien ? Frédéric Beigbeder a beau faire son Stéphane Guillon ou mieux son Didier Porte en écrivant un livre pour cracher dans la soupe de la radio d'État qui l'a remercié, Didier Porte visait juste quand il reprochait à Nicolas Demorand, ainsi qu'à Thomas Legrand et à Bernard Guetta, je le crois moins pour ce dernier, une morgue insupportable, pour reprendre le titre de son ouvrage éponyme.
Beigbeder a toujours accusé ce dont il était porteur. Il fustige aujourd'hui le siècle de la dérision et du ricanement. Ceux-ci sont d'autant plus pénibles qu'ils ne font qu'accuser une "inaptitude à la profondeur", comme vous le dites très bien, et qu'ils s'assurent de tous les côtés, revêtant, comme ici au détour d'un licenciement, le masque moralisant du repentir et d'un désir de dire le vrai, en recherchant le plus petit commun dénominateur de la vérité de nos jours si relative et si laïque.
Dans sa nouvelle incarnation, Begbeider est un père de famille qui s'enivre le jour au lieu de sortir le soir. C'est sa manière d'être responsable. Jamais à court d'une propagande, il nous sert la soupe écologiste de l'inquiétude réchauffiste. Il semble se rapprocher du zen pour calmer son angoisse. Je lui souhaite, comme à chacun de mes frères humains, de se trouver et de se réaliser.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 07 janvier 2020 à 09:17
Droite et gauche ainsi se confondent dans le déni des castes revenues, l'abolition des privilèges revendiquant le privilège du ricanement, mais à propos des autres. Les pauvres sont parqués hors de Paris, le beau Fred aura alors l'occasion d'en avoir le souci, avec eux de savoir rire de lui-même, la mondanité de la contrition n'empêchant pas la rédemption.
Rédigé par : Aliocha | 07 janvier 2020 à 09:12
Après GM, FB ! Ne craignez-vous pas, cher Maître, de provoquer une crise gastrique chez vos petits enfants ?
Rédigé par : Archibald | 07 janvier 2020 à 09:12
Frédéric Beigbeder c'est qui ?
Formulée ainsi, la question a l'air d'être une question ricanante, façon France Inter.
Il n'en est rien, je connais très mal le personnage. Il m'est arrivé d'en entendre parler, et dans ces cas-là je le confonds facilement avec Raphaël Enthoven, c'est dire ma méconnaissance des habitants de Boboland.
Or donc, l'ignorant que je suis se précipite sur Wikipédia pour ne pas le rester, ignorant.
Et voici que je tombe sur cette phrase dans la rubrique "Mariages et unions" :
"Il épouse le 17 mai 1991 Diane de Mac Mahon, dont il divorcera en mars 1996 sans postérité [sans avoir eu d'enfants] (sic)
Du point de vue strictement linguistique, la redondance "sans postérité", suivie de "sans avoir eu d'enfants" était inutile, sauf à considérer le lecteur comme un inculte ignorant la langue française.
Mais si on a l'esprit un peu retors, on peut comprendre que le rédacteur de la fiche a brusquement fait le lien entre le mot postérité et l'expression "il ne laissera rien à la postérité" utilisée en parlant d'un artiste surfait, et qu'il a voulu par cette redondance effacer cette possibilité de lien.
Elle est si facile et si évidente à faire, compte tenu de la production littéraire de FB, qu'on peut comprendre la prudence du rédacteur !
Prudence qui m'a bien fait sourire.
Se réveiller en souriant, rien de tel pour la santé, et pour prolonger les annuités de pension de retraite au grand dam du chevalier à la triste figure qui nous sert de Premier ministre.
Macron devrait songer sérieusement à s'en séparer, dans son intérêt et celui de la France.
Bon voilà, ne connaissant rien du personnage, je n'en dirai rien.
Un mot sur la photo. Il ne suffit pas d'avoir la crinière léonine et la barbe blanchie de Victor Hugo pour être son égal.
Et puis Baudelaire était chauve, il n'avait pas besoin de paraître pour être !
Rédigé par : Tipaza | 07 janvier 2020 à 08:38
Le titre du billet est amusant ; dans sa première partie il indiquerait un milieu connu par quelques-uns, unes et pour "repenti sincère" il nous laisse sur le carreau car il va être difficile d'y répondre ! notamment si l'on ignorait qu'il avait officié sur France Inter et en fut viré ?
Simplement, il est une victime du milieu qu'il semble très bien connaître.
Dans la France profonde qui n'a pas envie de ressembler à des alcooliques mondains tout en ayant les siens, on sait lire Goncourt et Renaudot y compris.
Rédigé par : Chemins de traverse | 07 janvier 2020 à 07:12
Les chroniques de Frédéric Beigbeder ne m’ont jamais vraiment passionné. Ce côté désabusé de la vie, cet affect de marginal, volontiers cynique... Bref, ce bobo dans toute sa suffisance avait tendance à m’agacer.
Son bouquin, que je me garderai bien d’acheter, n’est rien d’autre qu’un règlement de compte envers Nicolas Demorand qui le dépasse de la tête et des épaules sur le plan intellectuel.
On peut comprendre que certains médias, évidemment de droite, se repaissent de cette querelle qui est plutôt pathétique.
Quant à Charline Vanhoenacker, ses gloussements ridicules n’ont jamais réussi à me tirer le moindre sourire, sauf peut-être de compassion devant tant de médiocrité. Même Laurent Gerra est plus drôle dans ses bons jours, bien qu’un peu trop répétitif à mon goût.
En fait, même si sa matinale est en tête des sondages, je n’écoute presque plus France Inter depuis quelque temps, sauf bien sûr l’édito de Thomas Legrand dont j’apprécie toujours les analyses et les fulgurances.
Ensuite, quand vient 9 heures, je vais jeter un œil sur CNews à l’Heure des Pros de Pascal Praud où l’ambiance déjantée me rappelle sous une autre forme les Guignols de l’info. Là, pas besoin de marionnettes, le naturel suffit largement !
Rédigé par : Achille | 07 janvier 2020 à 06:33
Surtout, ce monsieur se serait fort bien accomodé de France Inter et de ses ricaneurs, s'il n'en avait pas été viré !
Il y était même l'un d'entre eux.
En fait, le plus simple est de tourner le bouton du poste et de se choisir une autre matinale : pour moi, c'est RTL Petit Matin, douce, pratique et bienveillante ; puis, plus tard un petit bout de la matinale d'Yves Calvi, de bonne facture, avec du recul, sans (trop) de parti pris avec, à 8h45 ou sur YouTube, Laurent Gerra et Mlle Jade, fort drôles, eux.
Rédigé par : ruth | 07 janvier 2020 à 01:46
Cher Philippe, je crains que la fréquentation des « people » ne vous égare.
Pour ce qui me concerne les états d’âme de monsieur Frédéric Beigbeder n’ont aucun intérêt, et la question que vous posez en guise de conclusion me laisse parfaitement indifférent. Apparemment c’est un grave sujet de préoccupation pour vous. Que cela ne vous empêche tout de même pas de dormir !
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 07 janvier 2020 à 00:38