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09 janvier 2020

Commentaires

Cyril Lafon

@ Archibald

Parfaitement dit.
Je vous souhaite une bonne journée.

Archibald

À Charlie Hebdo la liberté d'expression se transforme en infamie pour la presse française !

Cyril Lafon

@ Robert Marchenoir

Quand je lis votre dernier commentaire, ma sidération est telle que je n'ai pas envie de développer une réponse cohérente.
Je m'en tiens donc là.

Robert Marchenoir

@ Cyril Lafon | 11 janvier 2020 à 16:11
"Me connaissez-vous cher Monsieur ? Où m'avez-vous vu ? Où avons-nous parlé ensemble ?"

Très joli. Le snobisme du privilégié franchouillard qui n'a pas compris qu'il est sur Internet. Mon Dieu mon Dieu mon Dieu, la marquise de Prout ne nous a pas présentés, comment osez-vous m'adresser la parole ?

Je vous connais de ce que vous écrivez ici, et vice-versa.

"Je remarque tout d'abord que votre commentaire de ce matin n'est rien d'autre qu'une liste de réponses à d'autres commentateurs avec nombre de reproches."

Oui, c'est un peu le but du jeu. Ça s'appelle un débat public. Visiblement, vous n'êtes pas habitué. Vous n'êtes pas le premier.

Il y eut, ici, un certain nombre de seigneuries visiblement pas habituées à ce que leurs édits soient remis en question, et qui ont cru approprié de réagir comme vous. Elles ont bien dû consentir à ce que leurs avis soient discutés.

"Je pense qu'il y a bel et bien des lignes rouges à ne pas dépasser."

Alors là... quelle audace, quelle originalité ! Et quelles sont-elles, je vous prie ?

"Je défends la liberté d'expression à la condition sine qua non que cette dernière obéisse à un code moral si j'ose dire, code qui ne peut en aucun cas être écrit tellement la morale est une notion subjective à chacun."

Voilà. En fait, y'a des lignes rouges, mais vous êtes incapable de les définir, et c'est vous qui décidez. Votre prénom véritable est Paul, comme Pot ?

"Je ne connais aucun enseignant qui mettra une note positive sur une copie d'une indécence totale eu égard à son contenu."

Vous ne devez pas connaître beaucoup d'enseignants... à moins que vous n'en soyez un vous-même, ce qui expliquerait pas mal de choses.

"Sur le plan scolaire comme professionnel et même privé, doit régner une rectitude du verbe dans le respect de tout."

Sûrement pas. Le respect, ça se mérite. Ce n'est pas un droit de l'homme.

"Je ne crédibilise pas quelqu'un ou une institution telle que Charlie Hebdo qui fait de l'ironie, du 'foutage de gueule' absolu son fonds de commerce."

C'est bien ce que j'avais compris. Il est interdit d'être ironique. Ça doit être gai, les dîners en votre compagnie...

Incidemment, vous n'avez sans doute jamais lu Charlie Hebdo, pour écrire une sottise pareille. Vous êtes sans doute de ceux qui pensent que ce journal se réduit à sa couverture.

"Qui oserait se plaindre des colonnes du Monde, du Figaro, de Libération, du Journal du Dimanche, sans doute personne car ces réels journaux diffusent de la véritable information, attirant l'attention du lecteur."

J'ai relu trois fois ce passage pour m'assurer qu'il n'était pas ironique. Mais non : vous pensez réellement que personne ne se plaint du Monde, du Figaro, de Libération ou du Journal du dimanche (qui s'appelle maintenant le JDD). Ça fait combien de siècles que vous n'êtes pas sorti de la grotte sans électricité ni eau courante qui vous sert d'habitation ? Les gens sont tellement furieux du contenu des médias traditionnels, qu'ils attaquent physiquement leurs journalistes dans la rue. L'information ne semble pas être remontée jusqu'à vous...

Mais vous avez été plus précis dans votre précédent commentaire. Vous prétendiez que de l'avis général, il serait inadmissible de plaisanter sur la mort du petit Grégory, ou sur les ennuis de santé d'Angela Merkel. Et c'est bien là-dessus que je vous ai repris.

Vous ne nous avez toujours pas dit en quel honneur ce serait inadmissible. Ni en quoi la prohibition de telles caricatures serait compatible avec la liberté d'expression. Et d'ailleurs, les dessinateurs de presse du monde entier passent leur temps à publier des dessins de ce genre. Dans les pays libres, évidemment.

Il faut dire que maintenant, certains nous font l'éloge à peine voilé de la Chine communiste... le goût de la liberté se perd.

Cyril Lafon

@ Robert Marchenoir

Je remarque tout d'abord que votre commentaire de ce matin n'est rien d'autre qu'une liste de réponses à d'autres commentateurs avec nombre de reproches, sans doute toutes plus inappropriées les unes que les autres.
Me connaissez-vous cher Monsieur ?
Où m'avez-vous vu ?
Où avons-nous parlé ensemble ?
Je serais un bel enfant de ce siècle, un policier de la pensée incapable de jouir des plaisirs de la vie en acceptant ses épisodes tragiques.
Bon !

Je veux simplement dire cher Monsieur, que oui, en effet, je pense qu'il y a bel et bien des lignes rouges à ne pas dépasser, et ce, à toutes les étapes de l'existence. Je ne connais aucun employeur qui crédibilisera son salarié qui fait et dit n'importe quoi, je ne connais aucun enseignant qui mettra une note positive sur une copie d'une indécence totale eu égard à son contenu. Sur le plan scolaire comme professionnel et même privé, doit régner une rectitude du verbe dans le respect de tout.

De la même manière, je ne crédibilise pas quelqu'un ou une institution telle que Charlie Hebdo qui fait de l'ironie, du "foutage de gueule" absolu son fonds de commerce.

Et puis, suis-je le premier à me plaindre de Charlie Hebdo ?

Qui oserait se plaindre des colonnes du Monde, du Figaro, de Libération, du Journal du Dimanche, sans doute personne car ces réels journaux diffusent de la véritable information, attirant l'attention du lecteur.
Si vous voulez que j'infléchisse mes écrits, je dirais simplement que je défends la liberté d'expression à la condition sine qua non que cette dernière obéisse à un code moral si j'ose dire, code qui ne peut en aucun cas être écrit tellement la morale est une notion subjective à chacun, mais il y a des immoralités qui me semblent imperturbables.

Je respecte toutes les contrariétés, toutes les opinions qui sont aux antipodes des miennes à condition que ces dernières soient pertinentes, lucides, bref intellectuellement acceptables, on peut ne pas partager une opinion mais reconnaître tout de même sa soutenabilité intellectuelle, c'est le cas en ce qui me concerne.

Robert Marchenoir

@ DAUMONT | 10 janvier 2020 à 10:47
"Le jour où Charlie Hebdo se battra pour la liberté d'expression de Dieudonné, Soral et les Palestiniens, on pourra à nouveau le considérer comme défenseur des libertés. Cet hebdo a été dévoyé au profit d'une méchante extrême droite israélienne et défend l'oppression, le racisme et le vol."

Vous êtes donc "anti-raciste" ? Expliquez-nous ça, qu'on s'amuse... Expliquez-nous aussi, tant que vous y êtes, en quoi ce serait mal d'être d'extrême droite...

Par la même occasion, pouvez-vous nous brosser un petit topo du paysage politique israélien et des forces en présence ? Je sens que vous êtes un grand connaisseur du pays, nous allons sûrement en apprendre beaucoup avec vous...

Pourquoi donc voulez-vous que Charlie Hebdo se batte pour la liberté d'expression des Palestiniens ? Ils ont la pleine liberté d'expression, les Palestiniens. On n'entend qu'eux. Ils tiennent la rue, les médias, l'ONU... A quel moment la liberté d'expression de vos petits chéris "palestiniens" a-t-elle été mise en péril ? Le jour où ils ont scandé "Mort aux Juifs !" en défilant à Paris ? Pourriez-vous nous indiquer les noms, prénoms et qualités des manifestants qui ont été arrêtés et condamnés pour ce motif ?

Je peux vous indiquer, en revanche, à quel moment la liberté d'expression des vrais Palestiniens, c'est-à-dire les Juifs, a été mise en péril : Mohamed Merah, ça vous dit quelque chose ? Le Bataclan, ciblé parce qu'il avait hébergé un gala en faveur de l'armée israélienne, ça vous dit quelque chose ?

Quant à Soral et Dieudonné, à quel moment ont-ils été assassinés pour leurs opinions ?

Comme tous les antisémites, vous reprochez à vos adversaires les méfaits qui sont ceux de votre camp.
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@ Cyril Lafon | 10 janvier 2020 à 22:43
"Il existe des lignes rouges partout. Et pourquoi ne pas caricaturer la mort du petit Grégory Villemin dont le corps a été retrouvé ligoté dans les eaux de la Vologne au soir du 16 octobre 1984, en y étant on peut caricaturer le meurtre de la petite Maëlys également, tuée par Nordahl Lelandais, voire ironiser sur les tremblements d'Angela Merkel qui ont choqué toute l'Allemagne."

Pourquoi pas, en effet. D'ailleurs, je suis sûr que ça a été fait. Et heureusement ! Vous m'avez l'air d'être un bel enfant du siècle, vous. Un faux moraliste ultra-sensible, incapable de tolérer la moindre ironie, sauf celle qui irait dans le sens de vos opinions. L'un de ces sinistres policiers de la pensée incapables d'apprécier les joies de la vie, et son caractère tragique qui va avec.

"Je ne suis pas un admirateur de la prétendue sacro-sainte liberté d'expression."

Oui, on avait remarqué. Pourquoi donc écrivez-vous ici ? La simple décence devrait vous en empêcher. Il y a peu de blogs qui portent à un tel point, en France, l'admiration de la liberté d'expression. Je vous trouve assez culotté.
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@ sbriglia | 10 janvier 2020 à 16:43

En effet. Le prochain qui cite Bossuet, il fait cent fois le tour de la cour du blog à cloche-pied avec un sac de bananes sur la tête.

Et il n'y a pas que sur les blogs. Même des intellectuels "sérieux" sur des médias "importants" nous refont le coup des effets gna-gna dont les causes gna-gna.

Cette cuistrerie doit cesser. Le Premier ministre doit prendre des mesures énergiques. Il y a clairement un vide juridique.
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@ Noblejoué | 09 janvier 2020 à 22:09

Et toc !
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@ Serge HIREL | 09 janvier 2020 à 20:08
"Leur bien le plus personnel, le plus intime, la croyance, socle de leur vie. Un média peut-il s’autoriser à violer ainsi le cœur de la sphère privée ?..."

Bien entendu. Qu'est-ce que c'est que ce clicheton bisounours sur la "sphère privée" ? D'abord, la religion n'est pas la "sphère privée" : il n'y a pas plus public que la religion. Ensuite, évidemment que les journaux, les livres, la pensée, l'art, ont, parmi leurs objets principaux, l'exploration de la "sphère privée".

Qu'est-ce que c'est que cette rage à vouloir exclure de l'activité humaine tout ce qui est important ? Vous voudriez que les journaux se bornent à considérer si le député Truc va rejoindre le parti Machin ?
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@ Xavier NEBOUT | 09 janvier 2020 à 09:51
"Il serait intéressant de savoir si les héros de la liberté d'expression riraient en voyant affiché dans un kiosque à journaux, une caricature de leur père en train de se faire sodomiser."

Vous avez parfaitement le droit d'être un pénible bigot enfonçant votre clou analogique entre Dieu et le père, mais vous n'avez pas le droit de bâillonner autrui en nous imposant vos lubies.

Et vous n'avez pas le droit d'insulter l'intelligence de votre prochain en étayant des raisonnements pourris avec de fausses équivalences. Et en parlant de fausses équivalences...

"Si par ailleurs un journal d' 'extrême droite' s'était pris une bombe après avoir publié des caricatures douteuses sur les juifs, l’intelligentsia n'aurait pas été verser sa larme de crocodile devant les tombes."

Vous commettez le crime logique qui dit "si ma tante en avait, on l'appellerait mon oncle". Votre raisonnement fuit de partout :

Aucun journal d'extrême droite ne s'est pris une bombe.

Les Juifs ne posent pas de bombes dans les journaux.

Vous êtes bien incapable de savoir ce que l'intelligentsia aurait dit, si des Juifs avaient posé une bombe dans un journal d'extrême droite qui aurait publié des caricatures sur les Juifs.

D'ailleurs, l'intelligentsia, ça ne veut rien dire : des opinions divergentes s'affrontent.

En fait, il y a toutes les raisons de penser que l'intelligentsia aurait dit exactement ce qu'elle a dit sur Charlie Hebdo. Pour la simple et bonne raison qu'elle a déjà pris la défense de personnalités de droite ignoblement attaquées.

Serge HIREL

Je ne citerai pas le nom de ce policier, car, après ce qu’il a enduré pendant dix ans, il mérite le respect de son anonymat. Nous sommes le 8 juin 1991, dans l’un des pires quartiers sensibles de l’Ouest parisien. Au cœur de la nuit, de jeunes voyous volent des voitures et se lancent dans un rodéo. Une patrouille de police, prévenue, utilise son véhicule en guise de barrage. L’un des conducteurs fonce délibérément pour tenter de le franchir. Une policière de 32 ans est mortellement blessée... Dix minutes plus tard, les voitures reviennent, menaçantes... En état de choc, le co-équipier de la jeune femme tire... Un voyou de 23 ans est tué. Le lendemain, le maire (socialo-communiste) se rend auprès de la famille de celui-ci avant de se présenter au commissariat où reposait la dépouille de Marie-Christine... Belle conception du civisme...

Ce jour-là aussi, son collègue et ami doit s’expliquer... Le cauchemar durera jusqu’au 28 septembre 2001. Quatre ans après l’assassin de la policière, Pascal se retrouve devant la même cour d’assises que lui, ayant à répondre de la même inculpation : « violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner »... L’assassin a bénéficié d’une requalification de son acte. La légitime défense du policier - évidente - n’a pas été retenue... L’assassin avait pris dix ans. Lui est acquitté... mais ne pourra jamais se remettre ni de la mort de sa collègue, ni de son geste justifié, ni de cette décennie d’enquêtes, de contre-enquêtes, d’expertises et d’articles de presse le jugeant, bien sûr coupable, avant les juges.

Voilà probablement ce qui attend les policiers du quai Branly, déjà accusés pour le moins de bavure, avant toute conclusion des enquêtes en cours. Tout-puissant bien qu’aveugle, le tribunal médiatique et les « assos » ont rendu leur verdict : coupables et aussitôt condamnés ! Comme Pascal, ils n’ont pourtant fait que leur métier : interpeller un délinquant de la route qui, les vidéos le montrent, est revenu vers eux pour les narguer, probablement les menacer - il les filme -, peut-être les insulter. Ce qui constitue le délit d’outrage. Pour maîtriser l’homme, ils ont appliqué le règlement du ministère de l’Intérieur, qui les autorise à utiliser le plaquage ventral.

Ils ne sont ni coupables d’un geste volontaire - et interdit - entraînant cette mort, ni responsables à titre personnel de ce drame. Il faut aller bien au-delà dans la hiérarchie, et dans la gouvernance de l’Etat, pour tenter d’identifier ceux-ci. Alors que l’objectif est le même - mettre au sol l’adversaire -, pourquoi ces autorités ne se sont-elles pas inspirées de l’évolution des pratiques de plaquage dans le monde du rugby ? Les accidents graves y sont désormais beaucoup plus rares... Les ont-elles seulement étudiées ? Pourquoi ne se sont-elles pas interrogées sur l’évolution de ces pratiques, notamment aux USA, dont les policiers n’ont pourtant pas une réputation de tendresse en matière d’arrestations ?

L’autre question qu’il faut se poser, identifiée depuis longtemps, est celle de la qualité des formations, à la fois physiques, techniques et mentales, des membres de la Police nationale, du suivi de celles-ci... Apparemment, les militaires de la Gendarmerie nationale sont moins souvent sur la sellette des bavures...

Voilà des pistes sur lesquelles les petits juges excités du tribunal médiatique pourraient exercer le talent d’enquêteur dont ils se parent. Cela leur laisserait peut-être moins de temps pour s’en prendre aux lampistes. Ce qui permettrait aussi à la Justice - la vraie - de prendre sereinement de justes décisions, sans être sous la pression de ces groupes autoproclamés justiciers.

Chemins de traverse

Choupette ! "Tout est pardonné" qu'il faisait dire au prophète après la tuerie...
Si tu ne peux plus rien dire, c'est que tu ne sais pas trouver les mots pour le dire...

Cyril Lafon

Ce commentaire rejoint de peu celui que j'ai émis dans le récent billet de Monsieur Bilger intitulé "Gabriel Matzneff : liberté, complaisance et défaillances", répétant que je ne suis pas un admirateur de la prétendue sacro-sainte liberté d'expression.

Les caricatures de Charlie Hebdo sont blessantes, méprisantes, horripilantes, Charlie Hebdo se moque de tout, se gausse de tout, indépendamment des victimes de l'événement objet de leur moquerie.
D'ailleurs, Charlie Hebdo n'a que faire de la douleur des victimes, il l'a démontré à plusieurs reprises, érigeant en activité commerciale la dérision à outrance.
Cet hebdomadaire banalise la mort d'autrui, ironise sur la maladie d'autrui, dit "merde" à qui elle a envie de le dire.

Tout d'abord, je ne pense pas qu'il soit juste de qualifier cet assemblage de pages de journal ; un journal informe le lecteur, cultive le lecteur sur l'actualité politique, géopolitique, économique, sportive ou autres, cet ouvrage n'informe de rien, fait de la moquerie institutionnalisée, protégée par la liberté d'expression, son fonds de commerce, d'où les attentats du 7 janvier 2015.

Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'aujourd'hui le lieu d'édition de Charlie Hebdo soit tenu secret, les locaux ne sont rien d'autres que des bunkers, si Charlie Hebdo diffusait dans la société française des dessins intelligents ayant un fort lien culturel, Riss ne se plaindrait pas comme il s'est plaint.

Je suis pour une société de responsabilité, responsabilité de la parole, de l'automobiliste, du professionnel, de l'internaute qui écrit sur son clavier, je ne suis guère favorable à une société de moquerie à outrance, de méchanceté gratuite.
Vous l'avez compris, je vomis les caricatures de Charlie Hebdo.
Tariq Ramadan et Alain Finkielkraut, tout en ayant condamné les attentats perpétrés par les frères Kouachi, ont tous deux émis leurs réserves sur l'offre émise par Charlie Hebdo sur le marché.

Il existe des lignes rouges partout.
Et pourquoi ne pas caricaturer la mort du petit Grégory Villemin dont le corps a été retrouvé ligoté dans les eaux de la Vologne au soir du 16 octobre 1984, en y étant on peut caricaturer le meurtre de la petite Maëlys également, tuée par Nordahl Lelandais, voire ironiser sur les tremblements d'Angela Merkel qui ont choqué toute l'Allemagne.
C'est tellement risible tout ceci.
Charlie Hebdo ne connaît pas ces limites, la liberté de caricaturer est vraiment une panacée dans notre pays.

Wil

@ sbriglia

C'est tout ce que vous avez pour m'attaquer avec votre petit cerveau ? C'est décevant, pour moi mais surtout pour vous.
Peu importe le nombre de fois où une citation est employée du moment qu'elle l'est à bon escient et en ce qui concerne Charlie Hebdo, elle l'est.
Et de toute façon, la pinte d'or, sur ce blog je l'ai sans même qu'il y ait de concours.

sbriglia

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » Jacques-Bénigne Bossuet
Rédigé par : Wil | 10 janvier 2020 à 01:48

Cinquantième citation sur ce blog !

Le Bossu d'or est attribué à Wil…

C'est ballot, Will visait la pinte d'or…

Michelle D-LEROY

@ Archibald

Aujourd'hui on apprend que dans le Béarn plusieurs églises ont été vandalisées et que des statues de la Vierge ont été détruites. Même si en tant que catholique je suis outrée et si j'espère que ceux qui ont fait cela par bêtise crasse ou contre une religion, seront arrêtés et jugés comme il se doit, je ne leur souhaite en aucun cas la peine de mort puisque certains laissent à penser que les dessinateurs de Charlie Hebdo méritaient d'être assassinés pour blasphème... dans un Etat laïc.

Il est vrai qu'une simple tête de porc devant une mosquée (ce que je considère comme une idiotie) soulève l'indignation de belles âmes de manière disproportionnée.

Le 7 janvier 2020, à propos de Charlie Hebdo, le journal local, la République du Centre nous rappelle cet événement tragique et sur son compte Facebook, j'écris :
"Je me sens toujours Charlie : Contre l'islamisme et pour la liberté d'expression. Deux points qui, paraissent, après 5 ans, bien oubliés."

Un jeune homme, J.C. (la trentaine vu son prénom), me répond immédiatement : "malheureusement les gauchistes les protègent et les cautionnent."

et un Français (plus âgé et français, toujours vu ses noms et prénoms) F.L. répond :
"J.C. pauvre m..de, tu te poses la question de la montée du terrorisme au moins ? Tu es contre l'islamisme mais ça te dérange pas que l'on bombarde leur pays pour les piller là pas de soucis... alors ouvre un peu les yeux, si tu avais vécu la guerre perpétuelle et les massacres de tes gosses pour remplir des réservoirs peut-être que tu serais peut-être un terroriste manipulé par la récupération religieuse".

Voilà où nous en sommes avec les Français qui se flagellent et victimisent nos ennemis, les fous de Dieu.

Archibald

@ Xavier NEBOUT 9 janvier à 9 h 51
« Il serait intéressant de savoir si les héros de la liberté d'expression riraient en voyant affiché dans un kiosque à journaux, une caricature de leur père en train de se faire sodomiser.
Et comme il en est de même concernant la paternité sur le plan spirituel à laquelle ses aïeux, ses racines, son être en somme est liée, moi je ne pleure pas pour les auteurs de caricatures blasphématoires même si ce sont au fond de braves types seulement inconscients et ignares.
Si par ailleurs un journal d'"extrême droite" s'était pris une bombe après avoir publié des caricatures douteuses sur les juifs, l’intelligentsia n'aurait pas été verser sa larme de crocodile devant les tombes.
Dans la patrie des faux culs de la liberté d'expression, comme jadis en URSS, l'humour doit être agréé par le parti. »

Tout est dit. Il n'y a pas un mot de trop.

Souffrez qu'on vous embrasse, cher camarade, pour ce commentaire, excellent de bout en bout. 

Michelle D-LEROY

Je ne lis pas Charlie Hebdo, son humour cynique et décalé, humour noir et souvent cinglant n'est pas toujours de bon goût à mon sens mais il fait partie de mon paysage et de notre culture et de l'incontournable liberté d'expression à la française. En tout cas le 7 janvier 2015, lorsque j'ai découvert l'horreur, je me suis sentie "Charlie"... immédiatement... et je le reste.

Hier j'ai voulu acheter le numéro anniversaire dans ma ville, il avait été vendu en 24 heures, c'est donc que je ne suis pas seule dans mon cas.
Depuis cinq ans cette tragédie a été banalisée, à la fois parce que d'autres horreurs ont émaillé la vie française, mais aussi parce que la liberté d'expression, celle qui avait motivé beaucoup de Français à défiler le 11 janvier, disparaît subrepticement, à notre insu, parce que les lobbies s'y emploient, parce que le gouvernement vote des lois restrictives dans la plus grande indifférence.

Personne n'oblige à lire Charlie Hebdo ni à écouter un humoriste qui ne lui plaît pas ou dont il ne partage pas les plaisanteries. La liberté de penser est celle-ci.

Je suis et reste donc Charlie. Et s'il reste, quoi qu'il arrive, une liberté, ce sera celle de penser. Et ce n'est pas parce que les attentats spectaculaires diminuent que notre pays va mieux, au contraire.

Il faut donc s'interroger sur ce que progressivement nos dirigeants politiques ont fait de notre pays par indifférence, lâcheté et renoncements.

DAUMONT

Le jour où Charlie Hebdo se battra pour la liberté d'expression de Dieudonné, Soral et les Palestiniens, on pourra à nouveau le considérer comme défenseur des libertés.
Cet hebdo a été dévoyé au profit d'une méchante extrême droite israélienne et défend l'oppression, le racisme et le vol.

Robert Marchenoir

Je crois qu'il y a maldonne. Riss ne s'oppose pas à ce qu'on critique Charlie Hebdo ; il s'oppose au politiquement correct. Lequel vise à empêcher l'expression, et non pas à lui opposer une expression critique.

Ce ne sont donc nullement des blogs comme celui-ci qui sont visés. C'est plutôt le mouvement de censure généralisée qui se lève, et qui empêche, à l'imitation des États-Unis, la publication de livres, la représentation de pièces de théâtre, et plus généralement toute expression contraire au dogme en vigueur.

Cette tyrannie du politiquement correct a pour arme les réseaux sociaux, dont les blogs, mais surtout Facebook, Twitter, etc. Ils sont un élément essentiel du mécanisme. Le faux scandale fabriqué sur Internet est la bombe atomique des policiers de la pensée, le Novitchok des terroristes identitaires.

Riss le dit d'ailleurs en toutes lettres, dans son éditorial, qui présente un numéro consacré à ce thème : "Il y a trente ou quarante ans, on appelait ça le 'politiquement correct', et cela consistait à combattre le racisme, la misogynie ou l’homophobie, ce qui en soi était plutôt logique et évident. Aujourd’hui, le politiquement correct nous impose des orthographes genrées, nous déconseille d’employer des mots supposés dérangeants, nous demande de ne plus manger ceci ou de ne plus fumer cela. Dans notre intérêt, bien évidemment."

Ce passage trahit la faiblesse de la position de Riss, qui est faible parce qu'elle est de gauche : non, combattre le "racisme", la "misogynie" et "l'homophobie" n'était ni "logique", ni "évident", la preuve : l'évolution logique de cette idéologie conduit à ce qu'il déplore aujourd'hui. C'est toujours le politiquement correct.

Seulement, Riss se doit de n'être pas "raciste", il se doit d'être dans le camp du bien. Il veut la gauche, sans les inconvénients de la gauche. Riss est un Gilet jaune comme les autres. Il retourne sans cesse au communisme, comme un chien à son ordure. Il est le millième à nous ressortir ce vieux clicheton :

"La gauche anglo-saxonne a inventé le politiquement correct pour faire oublier son renoncement à lutter contre les injustices sociales. La lutte des classes, trop marxiste à ses yeux, a été remplacée par la lutte des genres, des races, des minorités, des sous-minorités et des micro-minorités. La division de la société n’est plus horizontale, entre des classes sociales privilégiées qui dominent les plus faibles, elle est désormais verticale, entre des catégories de genres et d’identités."

Bien sûr, c'est "la gauche anglo-saxonne" qui a inventé tout cela. C'est de l'Amérique que nous vient tout le mal. Notre gauche à nous, elle est pure et noble. Si elle a failli, c'est qu'elle est contaminée par l'étranger. (Ce ne serait pas un peu "raciste", ça ?)

Si nous avons perdu le cap, nous dit Riss, c'est que nous ne sommes plus assez communistes. Il faut revenir au dogme, rétablir la lutte des classes. Du temps du vrai marxisme, on avait les Trente Glorieuses et les prolétaires travaillaient à la chaîne chez Renault, ce qui était autre chose que les détestables start-up des services mondialisés au service de la ploutocratie cosmopolite (ou un truc comme ça).

Cet éloge du bon vieux marxisme de papa, vous le retrouvez un peu partout, chez les commentateurs les plus conformistes, à droite, à gauche, chez les "populistes"... et bien sûr chez Éric Zemmour.

C'est sociâââl. Si les Noirs et les Arabes mettent le bololo dans les banlieues, c'est parce qu'ils sont pauvres. Il suffit pourtant de tendre l'oreille pour entendre les intéressés hurler le contraire : ce qu'ils revendiquent, c'est le pouvoir, justement parce qu'ils sont noirs, musulmans, de sexe féminin, homosexuels, transsexuels, invalides ou que sais-je encore. Tout, sauf blancs, de sexe masculin, aux mœurs normales et en pleine possession de leurs moyens.

Si c'est la "pauvreté" qui met les Noirs en colère, il faudra m'expliquer comment des rappeurs ou des footballeurs dégoulinants de pognon (et ne s'intéressant qu'à ça *) se déclarent victimes de "racisme". Il faudra m'expliquer pourquoi ce dernier subsiste, alors que le Messie noir est arrivé à la présidence des États-Unis, a répandu ses bienfaits sur le monde, puis est reparti.

Ces jours-ci, nous avons une magnifique illustration de cette tendance du "woke" (le nom du jour pour désigner le politiquement correct) : la décision fracassante du prince Harry et de son épouse Meghan Markle de quitter la famille royale britannique. Le duc et la duchesse de Sussex (c'est leur titre officiel) sont des professionnels du politiquement correct. Ils sillonnent la planète pour vanter l'écologie, la "diversité" et le "pouvoir des femmes". Ils ont laissé entendre qu'ils allaient quitter l'Angleterre pour s'installer en Afrique noire. Finalement, ce sera l'Amérique du Nord. C'est un peu plus confortable, en effet.

On doit ce sabotage de la monarchie britannique à Meghan Markle, l'actrice américaine de second rang qu'il a épousée -- mais dont les dents rayent le parquet. C'est à son instigation qu'a été montée cette opération de relations publiques minutieusement organisée, visant à expliquer que la reine Elisabeth symbolise tout ce qu'il y a de moisi et de ringard dans l'Europe blanche.

Car Meghan Markle est noire. Ou du moins, elle le fait abondamment savoir, car nul ne s'en douterait au premier coup d'œil. Il se trouve qu'elle est métisse. Comme par hasard, ses partisans hurlent au "racisme" à la moindre critique (amplement justifiée) des Britanniques à son égard. Lesquels la trouvent méprisante, superficielle, narcissique, geignarde et éprise de célébrité.

Cette accusation de "racisme" prouve, à la fois, qu'elle est noire et que ce n'est pas une question de couleur de peau. C'est une question de lutte de pouvoir et de guerre ethnique.

Le business plan d'Harry et Meghan est simple : s'installer au Canada ou en Californie, se délester de leurs devoirs de représentation liés à la Couronne, conserver une bonne partie des revenus qu'elle leur procure, et se faire un maximum de pognon en marketant jusqu'à plus soif leur image royale alliée à leur image gauchiste. Sans avoir oublié de diffamer la monarchie britannique auparavant.

Les observateurs sont suffoqués devant tant de culot, la reine d'Angleterre est verte et la famille royale est folle de rage. On le serait à moins.

Mais ce qui est intéressant, c'est la tendance que représentent Harry et Meghan. On la résumera en deux mots : l'argent de gauche.

En l'occurrence, il s'agit de faire de l'argent, beaucoup d'argent, en vendant du vent qui ne leur appartient pas et qu'il n'ont rien fait pour produire : ils seront riches parce qu'ils sont célèbres, et ce qu'ils vendent, c'est leur célébrité qu'ils ont reçue, l'un par sa naissance, l'autre par son mariage.

En guise de couverture, ils vont "travailler", nous disent-ils, et ce travail consistera à faire de la propagande communiste. Ils ne l'appellent pas comme ça, bien sûr. Mais le politiquement correct, c'est bien l'avatar contemporain du communisme.

Cet imbécile de Riss n'a pas compris que lorsque les prolétaires ont préféré le capitalisme au marxisme, les communistes se sont trouvés en manque de classe messianique à exploiter. Alors ils ont adopté les immigrés, et les minorités en général (qui sont parfois majoritaires, comme les féministes ne se privent plus de nous le dire).

Mais les mécanismes sont toujours les mêmes : l'oppression de tous au nom de quelques-uns. La négation de la liberté d'expression. Le terrorisme intellectuel. Le totalitarisme, en ce sens qu'il ne suffit pas de ne pas s'opposer : il faut activement soutenir. La relégation sociale, jadis obtenue par l'emprisonnement et l'exécution, désormais plus présentable car ayant recours à l'interdiction de fait de travailler, voire d'occuper un logement ou de se marier. Sans oublier l'humiliation publique et le repentir face aux tribunaux populaires, comme en Chine communiste ou en Union soviétique.

L'autre nouveauté, c'est que l'argent n'est plus incompatible avec le communisme. Bien au contraire. Les multinationales en rajoutent dans le politiquement correct, les plateformes Internet s'en font les chiens de garde actifs et acrimonieux. Au moins ces grandes entreprises produisent-elles quelque chose.

Les Sussex portent cette logique à son extrême. De même que le footballeur noir vend des baskets hors de prix au nom de la lutte contre l'impérialisme blanc, Harry et Meghan vendront leur propre image au nom de "l'inclusion, de la diversité et de la tolérance".

Comme toujours avec les communistes, les mots signifient leur contraire : l'histoire nous a montré ce qu'il faut penser des "démocraties populaires". La "tolérance" du duc et de la duchesse de Sussex commence par refuser aux médias britanniques l'accès égalitaire qui était le leur, jusqu'à présent, aux informations de la famille. Les journalistes seront désormais sélectionnés en fonction de leur complaisance, ainsi que le fait n'importe quelle starlette. Les Britanniques qui ont critiqué le schisme sur le compte Instagram des Sussex ont été promptement censurés.

Diversité et inclusion, à condition que vous pensiez comme nous. Égalité, vous disent ceux qui sont plus égaux que les autres. Parasitisme de ceux qui calomnient et subvertissent ce à quoi ils doivent leur bien-être : hier, les communistes en Occident. Aujourd'hui, leur descendants néo-communistes -- appuyés sur les minorités ethniques qui crachent dans la soupe.

Quoi de neuf, sinon le vocabulaire, et la nature des acteurs ?
______

(*) Je suis injuste : il y a aussi le sexe et les bagnoles.

Archibald

7 janvier 2015. Journée terrible. Beaucoup de braves gens de France prirent conscience qu'ils n'étaient pas de bons chrétiens.

Wil

"Riss, a dans un éditorial récent, écrit que "hier on disait merde à Dieu, à l'armée, à l'Eglise, à l'Etat. Aujourd'hui il faut apprendre à dire merde aux associations tyranniques, aux minorités nombrilistes, aux blogueurs et blogueuses qui nous tapent sur les doigts comme des petits maîtres d'école"."

« Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes » Jacques-Bénigne Bossuet

Noblejoué

@ Patrice Charoulet
"Admirer étant une de mes occupations favorites, j'ai constitué un dictionnaire de citations françaises (environ 20 000 en quelques lustres), notées en lisant de vrais livres et non en lisant d'autres dictionnaires. Assez paresseux, je n'ai pas eu l'idée de le proposer à un éditeur."

L'idée, mais sans passage à l'acte, mais :

“Les paresseux ont toujours envie de faire quelque chose.”
Vauvenargues / Réflexions et maximes

Serge HIREL

« Un bon croquis vaut mieux qu’un long discours » (Napoléon-Bonaparte)

Dans la sphère médiatique, le dessin de presse, s’il n’est pas une simple pirouette paresseuse, est certes plus percutant qu’un édito, construit, mesuré, argumenté et... donc nécessairement poussif. Faizant fut un maître. Plantu, parfois, le rejoint. Et, depuis cinq ans, que l’on ait partagé ou non leurs valeurs, ceux de Charb et de ses confrères assassinés nous manquent parce que la liberté de pensée est indissociable de la liberté tout court. En ce sens, « Je suis - et je resterai - Charlie ». Tout comme « Je suis Rivarol » ou « Présent », dont les lignes éditoriales ne sont pas plus miennes.

Liberté de pensée, liberté de la presse... Dès sa création, « Charlie Hebdo » s’est fait une spécialité de combattre l’ordre établi, les institutions et, en particulier - par dévotion laïque - de cibler les religions. Ses journalistes ont moqué, ridiculisé, offensé, outragé le Pape, les mosquées, l’Eglise, Jésus... et Mahomet. La quasi-totalité des croyants, et pas seulement les intégristes, ont vu là une atteinte inadmissible à leurs institutions religieuses, mais surtout une agression insupportable contre leurs convictions, leur religiosité. Contre leur bien le plus personnel, le plus intime, la croyance, socle de leur vie. Un média peut-il s’autoriser à violer ainsi le cœur de la sphère privée ?... Sur ce point, je n’ai jamais été et ne serai jamais « Charlie ».

Cinq ans après la tuerie, dans un documentaire diffusé, ces jours-ci, par La Chaîne Parlementaire, Zineb Al Rhazoui, qui, aujourd’hui, a quitté la rédaction, sans remettre en cause le combat auquel elle participait, semble regretter qu’il soit allé jusqu’à cette intrusion, qui, il faut en convenir, n’était en rien l’objectif. Au « combat », à « l’agression », à la « cible », la réponse des « fous de Dieu » - certes manipulés par des intérêts autres que purement religieux - ne pouvait qu’être terrible...

Aujourd’hui, Riss, par conviction certainement, mais aussi par défi, maintient cette ligne éditoriale, avec à peine plus de précautions... et vitupère contre ceux qui, sur les réseaux sociaux et dans les blogs, s’en prennent à son journal. Avec des mots, des arguments, des injures parfois... Pas avec des balles. Mais, M. Riss, c’est cela la liberté de presse, cette liberté que vous utilisez jusqu’à ses limites, que vous défendez, que vos amis ont défendue jusqu’à la mort.

Ces nouveaux médias, que certains, il est vrai, transforment en vomissoirs, que d’autres utilisent pour « comploter », pour tromper, sont aussi de formidables lieux de débats, que la presse papier, contrainte par la technique, ne pouvait et ne peut proposer. Ce qui ne veut pas dire que cette nouvelle liberté doit tout permettre. La règle de Beaumarchais doit rester immuable : « Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres »... A condition qu’ils ne conduisent pas à un nouveau massacre. L’appel à « pendre par les pieds » le juge qui a déclaré fou l’assassin de Sarah Halimi, que l’on peut lire dans les commentaires du blog tenu par un éditorialiste d’un grand quotidien du matin, est insensé. Il conduit au drame.

HOPE

@ Julien WEINZAEPFLEN
"Charlie fait dans la triste satire, et on ne sait pas ce qui est le plus à pleurer de son conformisme dérisoire ou du drame que lui a valu son usage de la dérision."

PARDON ?? Vous avez réfléchi avant d’écrire une bêtise pareille ?

Patrice Charoulet

FACEBOOK ET FANS

Admirer étant une de mes occupations favorites, j'ai constitué un dictionnaire de citations françaises (environ 20 000 en quelques lustres), notées en lisant de vrais livres et non en lisant d'autres dictionnaires. Assez paresseux, je n'ai pas eu l'idée de le proposer à un éditeur.
Mon admiration ne s'arrête pas là. Il m'est arrivé (sans penser à mon dictionnaire) de citer sur la Toile plusieurs personnes dont les paroles me semblaient dignes d'êtres diffusées.

Cela n'a pas échappé à Facebook, à qui rien n'échappe. Je reçois de Facebook ce message :
« Vous avez été reconnu comme fan incontournable d'Yves Michaud ; arborez son badge. »
En dessous, j'aurais pu cliquer sur une petite image, que Facebook appelle « badge ».
Je ne l'ai pas fait. Et je ne le ferai pas. Yves Michaud, philosophe, cacique de l'agreg, comme d'autres, il y en a un chaque année, a écrit plusieurs livres, tient un blog. Quand je l'ai cité, j'ai trouvé ses propos intéressants. J'ai cité d'autres penseurs, vivants ou non. Quand on cite, est-on « un fan incontournable » ? Facebook devrait vérifier le sens des mots. Est-ce une mauvais traduction de l'américain ? Est-ce une très sotte idée ? Les deux, à mon avis.

caroff

L’équipe de Charlie, héritière de celle de Hara-Kiri, a pris l'habitude de se moquer des curés, des militaires, des politiques et, en général, de tous ceux qui étaient "pour" l’autorité et les certitudes en tous genres.

Pendant très longtemps, ces journalistes ont pu donner libre cours à leur insolence, leur impertinence pour railler les bien-pensants.
Personne, sauf quelques grincheux, ne s'en offusquait. La religion catholique est bien au-dessus de ces taquineries et les politiques eux-mêmes s'accommodaient de la sauce pimentée de Charlie !

Jusqu'au jour où des musulmans culturellement peu habitués au blasphème et aux caricatures ont placé des bombes dans ses locaux, puis sorti les kalachnikovs. En cela ils ont montré qu'ils s'excluaient de ce qui fait la singularité des Français, souvent frondeurs, moqueurs et irrespectueux des religieux et des croyants.
Riss découvre cette infâme réalité, lui qui a perdu des amis assassinés par cette pègre islamiste, lui qui désormais vit sous protection policière.

Paradoxe, découvrant les insultes émanant de pauvres d’esprit, il s’en irrite, lui l’héritier de « il est interdit d’interdire ».
Mais précisément, il se heurte à des médias immédiats, anonymes, qui exposent leur haine à jet continu tandis que lui se bat avec des dessins et des textes. Son désarroi est bien mis en lumière par notre hôte : la fable de l’arroseur arrosé en quelque sorte !

Archibald

Depuis toujours j'ai un différend existentiel avec Julien au sujet de Charlie Machin. Forcement, il lit les articles, je regarde les images !

Giuseppe

"Riss, a dans un éditorial récent, écrit que "hier on disait merde à Dieu, à l'armée, à l'Eglise, à l'Etat. Aujourd'hui il faut apprendre à dire merde aux associations tyranniques, aux minorités nombrilistes, aux blogueurs et blogueuses qui nous tapent sur les doigts comme des petits maîtres d'école"." (PB)

C'est exactement ce que dit Eric Zemmour, le communautarisme à la clé avec ces associations qui feraient la pluie et le beau temps, avec des gouvernants qui font allégeance à ceux qui nous polluent notre landscape, notre vie, notre espace de respiration ; que vive la liberté de cracher sur tout ce qui mérite d'être conspué, sans avoir peur d'être attaqué pour diffamation juste pour un cheveu sur la langue.

La liberté de dire, sans contraintes, la liberté de circuler, la liberté de notre vie de responsables contre tous ces censeurs, "batouilles", gonfleurs d'hélices, peureux même de leur ombre.

Riss n'a pas tort, je cite mais c'est secondaire, les blogs sont des corollaires, heureusement que certains vont plus loin, renverser la table, cracher du feu... Ici peu ont connu ce qu'est le mutisme, la peur de s'exprimer, de se réunir, il a fallu attendre des décennies pour revenir en Espagne, la liberté est un combat de tous les jours et ceux qui écrivent dans Charlie ne sont pas des brêles, les blogs ne suffisent plus, les médias sont aux ordres, pas assez nombreux et si peu discordants :

"Riss et Charlie Hebdo ne doivent pas oublier, par exemple, le rôle irremplaçable des blogs pour compléter voire enrichir les médias classiques, exercer un droit de suite ou même de les contredire quand leur analyse univoque les aveugle." (PB)

Riss sait très bien ce qui vit autour de lui, mais si personne ne fait le boulot, personne ne le fera, ils sont les derniers des Mohicans, j'achète Charlie pour qu'ils continuent d'exister, la liberté n'a pas de prix.

Rien à voir avec les médias et les tentures dorées de ceux qui vont goûter du homard - Aphatie le Mollusque, le visqueux et tant d'autres comme lui -, Riss est un pourfendeur, un lutteur, un défenseur ultime de la liberté, la liberté chérie du droit d'expression de tout dire, et ceux que cela dérange n'ont qu'à tourner le bouton.

La liberté n'a pas de prix, elle ne se monnaye pas, elle se paye, ils l'ont payée au prix fort. J'ai revu hier des images dans certains pays de ceux qui crachaient sur Charlie, je me dis que ceux qui me font le plus peur ce n'est pas Riss, mais tous ces barbus et censeurs qui me rappellent l'Inquisition, le franquisme pour les plus proches et le seul droit de se taire et la délation pour toute liberté en échange de quelques subsides.

La liberté de tout dire, toujours, il est plus facile de mettre des menottes que de les enlever surtout quand la clé est confisquée.

Archibald

Charlie Hebdo, le magazine des fellations ecclésiastiques !

Autre chose ?

Savonarole

La photo de Riss qui illustre ce billet montre à quel point Charlie Hebdo est dans la panade.
Que voit-on? Une photo de type « Harcourt », une coiffure de clown, un regard baudelairien, ce n’est pas ça qui va faire remonter les ventes de ce journal qui s’effondre.
Alors du coup, Riss se met à jouer le Rioufol de gauche, ça plaît tant aux bourgeois de droite...
« Il a tort, mais il a raison, sans avoir tout à fait tort, sans avoir tout à fait raison », ben voyons...

Tout à coup Riss découvre qu’il y a plus bête et méchant que lui et son torchon, il est effaré, pauvre chéri, après avoir dégueulé sur la terre entière, il s’avise qu’il y a plus c*n que lui. On est toujours dépassé.

Exilé

@ Xavier NEBOUT
« Dans la patrie des faux culs de la liberté d'expression, comme jadis en URSS, l'humour doit être agréé par le parti. »

Il y a quelques années, une élue qui avait publié une photographie supposée caricaturer madame Taubira avait suscité un tollé dans le monde de la bien-pensance (qui oubliait au passage que la presse des années 1880 et plus publiait souvent dans le même style des caricatures féroces).

Mais quand Charlie Hebdo a publié une caricature de la même dame, personne n'a réagi.
Comme c'est bizarre...

Isabelle

En macronie, vous donnez des coups de casque et vous obtenez une promotion, elle est pas belle la vie ?

Episode de la vie en macronie entre copains-coquins alors que la justice de N. Belloubet/C.Castaner est beaucoup plus expéditive quand il s'agit des GJ :

Mis en examen en 2017 après avoir agressé à coups de casques un cadre PS, le député M’jid El Guerrab vient d’être nommé rapporteur d’une mission parlementaire.

Si ce délinquant en col blanc n'avait pas été élu sous l'étiquette LREM aurait-il pu bénéficier d'une telle promotion ?
Et pourquoi bénéficie-t-il toujours de son immunité parlementaire alors qu’elle est retirée pou moins que ça à d’autres personnages politiques ?
Est-ce sa filiation avec LREM, sa participation à la marche de la honte du 10 novembre 2018 ou ses origines qui lui valent non seulement la bienveillance de la majorité en marche mais aussi la clémence de la justice aux ordres ?

A quand un petit dessin de Charlie Hebdo pour dénoncer ces faits ?!

https://www.valeursactuelles.com/politique/nouvelle-promotion-pour-le-depute-aux-coups-de-casque-mjid-el-guerrab-114747

El Guerrab, Benalla, Belattar, Hakim El Karoui... Quelle fine équipe pour entourer E. Macron !

Marc GHINSBERG

Il est difficile de se prononcer sur un texte (en l'occurrence un éditorial de Riss) sans en connaître précisément la teneur. Aussi je pense qu'il est utile de permettre d'y avoir accès :

https://charliehebdo.fr/2020/01/edito/les-nouveaux-visages-de-la-censure/

Il y a beaucoup de choses dans cet éditorial foisonnant. De mon point de vue, pour s’y retrouver, une distinction doit être opérée entre censure et contradiction. L’émetteur d’une idée qui se trouve confronté à une contradiction a tendance à considérer qu’on veut le faire taire dès lors qu’elle est exprimée avec quelque vigueur. Si cette vigueur va jusqu’à l’insulte, voire la menace on peut considérer qu’effectivement on se trouve devant une tentative d’intimidation qui vise à la censure. Force est de constater que ces procédés sont très fréquemment utilisés sur les réseaux sociaux. Faut-il préciser une fois encore que dans la quasi-totalité des cas ceux qui y recourent le font sous forme anonyme ?

Quant aux associations de tout poil, aux blogueurs de tout bord qui au nom de la défense des minorités, au nom de la morale, veulent imposer leur idéologie, ceux-là doivent être combattus, si on n’est pas d’accord avec eux, avec des arguments rationnels, et ne pas être qualifiés, a priori, de censeurs.
On ne peut réclamer la liberté d’expression pour soi-même et la refuser aux autres.

Sophie

Ivan Rioufol est un anti-conformiste. Il n'est pas dans la mouvance bien-pensante gauchiste pro-islam... Les conformistes d'aujourd'hui qui polluent les plateaux de télévision : Gérard Miller, Romain Goupil (toute l'innocence du renard qui a des plumes coincées entre les dents), Rokhaya Diallo, Luc Ferry, Nicolas Bouzou, Olivier Duhamel, Laurent Joffrin etc. etc.

De même toutes ces activistes soi-disant féministes, racistes anti-mâles blancs qui oublient de dénoncer la phallocratie et la misogynie de l'islam... Le racisme à géométrie variable.

"...l’activiste Rokhaya Diallo, soutenue par les autres intervenants, avait voulu voir dans mon propos une stigmatisation des musulmans et s’était même mise à pleurer. A ce moment de tension, je n’avais pas eu la présence d’esprit de lui rappeler un texte glacial du 5 novembre 2011 que la militante avait cosigné avec Houria Bouteldja, égérie anti-Souchiens, après l’incendie criminel des locaux de Charlie. "Il n’y a pas lieu de d’apitoyer sur les journalistes de Charlie Hebdo (…)", soutenaient notamment les jeunes femmes. Elles accusaient la rédaction, qui allait être décimée quatre ans plus tard, de participer à une "vision raciste du monde". Depuis, cette dialectique victimaire des islamistes, qui se comparent aux juifs persécutés sous Vichy tout en laissant voir leur judéophobie, a pris le pas sur la mesure du danger islamiste. Quand Donald Trump décide d’éliminer, vendredi en Irak, le terroriste iranien Qassem Soleimani, les capitulards s’empressent d’accabler le président américain et de se lamenter sur les mauvaises manières faites aux tyrans iraniens. A Troie, c’est Cassandre qui avait raison." I. Rioufol

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2020/01/depuis-charlie-hebdo-cinq-ans-.html

N'est pas anti-conformiste qui veut et tout dépend à quelle période de l'Histoire on se place...

Depuis le massacre à Charlie Hebdo, on ne peut constater qu'une nette reculade pour dénoncer le prosélytisme de l'islam dans notre République dite laïque...

Notre pays est de plus en plus lugubre avec toutes ces femmes habillées de sombre et couvertes de la tête aux pieds...

Denis Monod-Broca

Écrit en novembre 2017:

"Les mêmes causes produisent les mêmes effets

"Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C'est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d'années même, on fait de la provocation, et puis, un jour, la provocation se retourne contre nous. Il ne fallait pas le faire", aurait dit Wolinski, selon Delfeil de Ton, après l'incendie criminel des locaux de Charlie Hebdo en 2011.
Cette critique s'adressait à Charb.
Aujourd'hui, après les attentats de janvier 2015, ne s'adresserait-il pas de la même façon à Riss ?
Ceux qui sont morts dans l'effondrement de la tour de Siloé étaient-ils de plus grands pécheurs que les autres ? Non, répond Jésus, mais si vous ne vous repentez pas vous mourrez comme eux. Car les mêmes causes produisent les mêmes effets, car les mêmes provocations produisent les mêmes fureurs vengeresses. Ne sont-elles pas faites pour cela ?
Malheureusement je crois que nous sommes, pour garder les mots de Wolinski, bel et bien des inconscients et des imbéciles. Dirons-nous que nous ne savions pas ?" 

vamonos

Riss a raison d'être toujours en vie alors que ses collègues et amis sont morts il y a cinq ans. Pour le reste, il vaudrait mieux éluder.

Riss était dans la salle de réunion quand les tueurs sont entrés et ont assassiné tout le monde ou presque. Riss est un survivant et même, il est en sursis. Des musulmans ont lancé un contrat sur lui, il vit avec ça.

Tous les cadres, journalistes et décideurs de Charlie Hebdo sont morts il y a cinq ans. Une nouvelle équipe a repris le flambeau de la contestation de l'ordre établi. Riss est le patron !

Si l'ordre est de se soumettre aux musulmans, Riss va s'opposer à l'ordre musulman.
Si l'ordre est de tolérer les catholiques, Riss va s'opposer aux catholiques.
Si l'ordre est de ménager le couple présidentiel, Riss va créer une page de couverture bien crade avec une momie et un éphèbe.

Riss est comme ça, il a été formé dans une fac de droit française, il est passé par les Chemins de Fer et tous ses potes ont été exterminés en réunion d'équipe.

Alors, le Bien et le Mal, à tort ou à raison Riss est bien au-delà de tout ça.

Xavier NEBOUT

Il serait intéressant de savoir si les héros de la liberté d'expression riraient en voyant affiché dans un kiosque à journaux, une caricature de leur père en train de se faire sodomiser.

Et comme il en est de même concernant la paternité sur le plan spirituel à laquelle ses aïeux, ses racines, son être en somme est liée, moi je ne pleure pas pour les auteurs de caricatures blasphématoires même si ce sont au fond de braves types seulement inconscients et ignares.

Si par ailleurs un journal d'"extrême droite" s'était pris une bombe après avoir publié des caricatures douteuses sur les juifs, l’intelligentsia n'aurait pas été verser sa larme de crocodile devant les tombes.
Dans la patrie des faux culs de la liberté d'expression, comme jadis en URSS, l'humour doit être agréé par le parti.

Archibald

Riss, FB, GM : un tiercé que je ne toucherai pas !

Exilé

@ Julien WEINZAEPFLEN
« Il est aussi anti-musulman que Marine Le Pen »

Je ne sais pas où vous avez vu que MLP serait contre les musulmans.

Achille

Tort ou raison, le problème n’est pas là.

Ceux qui ont complètement tort sont ceux qui ont commis l’attentat dont Charlie Hebdo a été victime en janvier 2015. Cet acte odieux montre que la liberté d’expression a des ennemis féroces, prêts à commettre des actes sanguinaires pour punir ceux qui osent se moquer de leur idéologie rétrograde.

Mais les choses ont changé sur le plan médiatique. Il fut une époque où Charlie Hebdo régnait en maître sur la caricature provocante, la dénonciation des mœurs de notre société, ridiculisant toutes les religions sans exception, se moquant des us et coutumes de notre société, bousculant toutes les valeurs morales sur son passage avec la sensation d’être drôle, ce qui n’était pas toujours le cas.

Avant l’apparition des réseaux sociaux, les quelques amateurs de ce journal libertaire l’achetaient au kiosque près de chez eux et il finissait généralement à emballer les épluchures de patates, destination, poubelle.

Aujourd’hui les associations, mais aussi de simples particuliers qui se sentent agressés, humiliés par les outrances de ce journal, se mettent à lui répondre en utilisant les mêmes procédés que lui, à savoir la provocation et la vulgarité. Alors évidemment monsieur Riss est vexé, il pensait sans doute qu’il avait le monopole du mauvais goût. Ben non, maintenant c’est fini. Les copieurs sont même capables de faire pire que lui et son équipe.

Quand on a fait du sarcasme et parfois de la bêtise son cheval de bataille, il faut accepter des réponses du même niveau en retour. Simple loi de la réciprocité…

Julien WEINZAEPFLEN

Qu'est-ce qui distingue Riss et "Charlie", à part le malheur, de Frédéric Begbeider et des ricaneurs du siècle de la dérision dont ce dernier regrette de ne plus faire partie avec les appointements afférents ?

J'ai observé un moratoire hier où c'était l'anniversaire de l'attentat contre "Charlie", pour ne pas dire que le martyre qu'il a subi est celui de l'irresponsabilité occidentale, qui veut caricaturer sans respecter le sacré des autres et sans être prêt à en subir les conséquences quand les autres en question ne se laissent pas faire, sont armés et ne lésinent pas sur la fatwa.

"Charlie" passa jadis, à tort déjà, pour un journal anar. Il se dit contre toutes les institutions. C'est pourtant un journal institutionnel. Par "institutions", il faut entendre que "Charlie" est anti-religieux, mais il n'est pas antisocial. Il se love dans les limites de la loi que lui trace Richard Malka, avocat et partie puisqu'éditorialiste. Il n'irait pas défendre Matzneff contre la curée qui se déchaîne contre ce libertaire qui se prétendait libertin, comme on croyait qu'était "Charlie". Il est aussi anti-musulman que Marine Le Pen, mais ne veut pas faire cause commune avec elle et est tout penaud de jouer à front renversé avec sa vieille ennemie, qui prend des postures laïcardes tandis que Riss justifie la peine de mort pour les terroristes.

"Charlie" fait dans la triste satire, et on ne sait pas ce qui est le plus à pleurer de son conformisme dérisoire ou du drame que lui a valu son usage de la dérision.

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