Quand j'ai appris la démission collective du conseil d'administration de l'Académie des César, sous l'égide de son président Alain Terzian, je n'ai pas pu m'empêcher de me réjouir.
Même si je ne méconnais pas que, selon les spécialistes du monde du cinéma, ce dernier avait eu une influence positive sur l'image et le redressement de cette Académie (Le Monde).
La mise en cause de celle-ci, au cours des dernières semaines, si elle s'est focalisée sur Roman Polanski et la représentativité insuffisante des femmes, mais aussi l'âge des administrateurs et l'opacité de la gestion, dépasse de très loin ces problèmes (pour Polanski, il s'agit d'une polémique absurde, comme si une oeuvre détachée de lui et de son histoire impliquait approbation de ses agissements personnels).
On peut d'abord s'interroger sur le rôle de ces instances qui dans tous les domaines semblent plus repliées sur elles-mêmes qu'ouvertes aux grands vents des citoyens et des amateurs.
Pour ce qui concerne le cinéma, j'ai déjà écrit sur le festival de Cannes et regretté que dans le choix et l'appréciation des films, ce soit une forme de compétence technocratique qui domine, sinon une indifférence à l'égard du plaisir, du moins une méfiance pour ce qui risquerait de se rapporter au sentiment ordinaire, aux prédilections du spectateur moyen, aux appétences de cette multitude qui a souvent l'impression, pour cet art si populaire, qu'on la prive du droit à la parole, du droit de cité.
J'ai conscience que ces observations vont me faire passer pour le béotien ignare qui ne maîtrise pas les complexités des mondes professionnels et croirait naïvement pouvoir les déposséder de leur pouvoir. Ma seule excuse est que je ressens la même gêne face à toutes les cérémonies, du théâtre, de la musique, parce qu'à mon sens il leur manque toujours quelque chose qui est l'ouverture vers l'universel et l'acceptation que le commun des citoyens doit avoir son mot à dire.
Pourquoi suis-je tellement rétif face à ces autarcies qui veulent nous persuader que leur entre-soi est le meilleur gage pour nous convaincre de la validité de leurs décrets ?
Parce que j'ai pu constater, pour m'en émouvoir, pour m'en indigner parfois, que ces carences, cette réduction, cette obsession de chasser le peuple de tout ce qui pourtant le concerne au premier chef, se retrouvent partout. Aussi bien dans la contemplation et l'adoration des médias par eux-mêmes que dans la sphère où la culture s'adresse à la culture, aussi bien dans l'espace judiciaire avec un Conseil supérieur de la magistrature gangrené par une composition qui exclut les usagers de la Justice, que dans le monde politique où la République est invoquée à profusion mais qui se garde comme de la peste de l'irruption des citoyens dans le débat public.
La démonstration en a été faite quand on a évacué avec condescendance le référendum d'initiative citoyenne (RIC) qui, proposé par les Gilets jaunes, n'était pas loin de constituer sur le plan politique leur apport le plus intéressant. Mais il n'avait que le tort de donner trop de latitude au peuple. De quoi celui-ci prétendait-il se mêler !
Sur le plan judiciaire, réduire le rôle des jurés dans les cours d'assises va évidemment dans le même sens. Tout ce qui risque de venir troubler une normalité classique et prévisible est perçu comme dangereux.
Faut-il considérer, pour reprendre l'expression ambiguë du président de la République félicitant les siens, que les amateurs doivent supplanter les professionnels et offrir leur ignorance fraîche pour suppléer un savoir fatigué ? Pas partout évidemment. Il y a des métiers, des fonctions et des exercices qui ne le permettraient pas mais combien d'activités se grandiraient en consentant à l'idée que les citoyens réfléchis, dévoués et passionnés irrigueraient heureusement là où la porte leur est close !
Qu'on songe par exemple au journalisme officiel qui doit s'accommoder aujourd'hui des mille surgissements, dans une société curieuse, d'écrits et de contributions venant le confirmer, l'amender ou le contredire !
Rien n'est plus détestable que le corporatisme, cet enfermement sur soi pour interdire l'irruption d'intrus et vous donner à bon compte l'impression d'un savoir irrécusable. IL faut à toute force ouvrir les fenêtres, aérer les pièces, les institutions, les concours, les cérémonies.
Ne plus se contenter de deux ou trois nominés mais élargir le choix.
Ne plus se satisfaire de services publics sans le regard et le contrôle du public.
Faire entrer ou rentrer les citoyens, de manière opératoire, dans la démocratie. Si elle doit les servir, qu'on leur donne aussi le pouvoir de la servir !
Les César, un bouleversement qui pourra être utile à tous.
Les César hier. Ambiance électrique et pour tout dire détestable.
Florence Foresti et son humour toujours aussi inconsistant. Adèle Haenel qui a quitté la salle furibonde après la remise du César du meilleur réalisateur à Roman Polanski.
On se serait cru au bal des vampires ou plutôt des hystériques.
Ajoutons à cela le sketch pathétique teinté d’indigénisme de l’actrice noire Aïssa Maïga. Elle a cru intelligent d’adresser un message sibyllin à Vincent Cassel qui manifestement n’a pas compris où elle voulait en venir. Les autres spectateurs non plus d'ailleurs, mais tout le monde dans la salle s’est cru obligé d’arborer un sourire gêné.
Il n’y a guère que Fanny Ardant qui a osé prendre la défense de Polanski, ce qui dénote un certain courage de sa part vu l'hostilité envers le réalisateur qui régnait dans la salle.
A noter que d’autres grandes stars comme Brigitte Bardot et Catherine Deneuve n’hésitent pas, elles aussi, à défendre Polanski dont elles préfèrent retenir le talent plutôt que le côté obscur du personnage.
Ne les accablons pas. Elles au moins ont la décence de ne pas cracher dans la soupe, d’autant que leur célébrité est d’abord le fruit de leur talent et non celui d'une promotion canapé.
Rédigé par : Achille | 29 février 2020 à 11:11
Bon courage Margaret !
Rédigé par : Chemins de traverse | 27 février 2020 à 11:42
@ Serge HIREL | 18 février 2020 à 16:19
Je vous rejoins sur la nécessité de maintenir la fonction des médias. Ce qui ne veut pas dire maintenir les médias tels qu'ils sont. A cet égard, votre éloge des correspondants de la presse régionale française me paraît singulièrement dépourvu de pertinence... Si cette catégorie professionnelle (ou amateur) avait jamais fait des étincelles, ça se saurait.
Au contraire, le correspondant de presse régionale est typique d'une certaine médiocrité et d'une certaine mesquinerie françaises. Payé avec des élastiques, ou pas payé du tout, il a produit, depuis des décennies, ce qu'on voit dans les journaux qui l'emploient : le vide, la complaisance, la connivence et la nullité. Quel titre de presse régionale a jamais décroché un prix international de journalisme ?
Ce n'est pas faute d'en avoir eu l'envergure financière à une certaine époque. Mais comme d'hab', tous ces revenus ont été gaspillés dans l'absence d'innovation et de talent. Désolé si vous en avez été, il y a sûrement des exceptions.
Je m'inscris en faux, également, contre l'idée de demander aux autorités une rénovation du métier, ou une régulation d'Internet. Surtout pas, malheureux ! Qu'ils ne touchent à rien ! Ils ont déjà commencé à mettre les doigts dans la confiture, et c'est, bien sûr, pour réglementer, opprimer, censurer et poursuivre. Vous dites :
"Feuilleter un journal, c’est s’exposer à des découvertes, à des surprises... À quand cette même sensation devant un ordinateur ?"
Eh bien ! à l'instant. C'est dès aujourd'hui, et en vérité depuis plus d'une décennie, que la découverte, la surprise, l'originalité, le talent, se trouvent sur Internet et non "en feuilletant un journal". Vous ne devez pas avoir les bonnes adresses.
Je regrette de devoir dire qu'en plus des bonnes adresses, il faut savoir lire l'anglais. Je n'y peux rien. C'est comme ça. Aujourd'hui, la bonne information est en anglais, et sur Internet.
J'ajoute qu'elle ne vient pas nécessairement d'Angleterre ou des États-Unis. Elle peut venir des Pays-Bas, d'Australie, de Lettonie, de Singapour... ou littéralement de nulle part. Il y a d'excellents sites dont les artisans sont répartis à travers toute la planète. D'ailleurs, on se gratte les flancs pour identifier leur origine géographique. Ils ne la mettent en général pas en avant.
N'oubliez pas les journalistes français qui s'expriment directement en anglais. Sur Internet. Quand je dis journaliste, ça peut vouloir dire intellectuel, scientifique, esprit libre et rigoureux... le corporatisme n'a plus lieu d'être, dès lors que la technologie fait sauter les barrières.
Enfin, il y a bien sûr des exceptions. Ici même, par exemple.
Il n'y aura pas de "dialogue" entre les anciens médias et les nouveaux. Les premiers mourront, et le plus tôt sera le mieux. Je veux dire les mauvais. Vous en voyez d'autres, en France ?
C'est comme l'Éducation nationale ou les hôpitaux. Ils sont irréformables. La seule solution consiste à privatiser, de gré ou de force. De force, c'est mieux. Ça veut dire que des gens ne demandent la permission de personne, et créent de nouveaux trucs à côté. Pas financés par l'État, bien sûr. Ni régulés par lui. C'est comme ça qu'on innove.
Google a demandé la permission à quelqu'un ? Elon Musk a pris sa carte de start-upper auprès de l'État américain, avant de faire ce que seul Tintin avait réussi jusqu'à présent, et que la NASA avait été incapable de faire ? Uber a "dialogué" avec les vieux imbéciles chauffeurs de taxi français, avant de mettre le bololo dans le secteur ? Non, bien sûr.
Les créateurs créent. Ils ne demandent pas la permission.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 19 février 2020 à 05:42
@ Robert Marchenoir
"Votre témoignage montre bien comment Internet a permis au politiquement correct de menacer de mort sociale quiconque ne se soumet pas à ses décrets (même si votre situation personnelle est un peu différente)."
Ma situation est assez différente, mais effectivement, c'est en constatant que je ne pouvais pas faire certaines choses normales tels que LinkedIn que j'ai commencé à réaliser l'étendue du problème qui parasitait mon existence. Bon, j'ai fait avec, je ne m'en plains pas, mais il faut bien constater qu'il y a des limites pratiques à l'exercice de la volonté individuelle.
"Une partie des commentateurs de ce blog, nés à l'époque où l'on envoyait une enveloppe timbrée pour la réponse, ne comprennent pas à quel point le fait d'être exclu des grandes plateformes Internet, dotées d'un monopole de fait, interdit en pratique aux gens de trouver un travail, d'entretenir un réseau d'amis, de rechercher des relations amoureuses, de fonder une famille, de percevoir des revenus d'une activité indépendante, etc."
Tout cela, j'ai laissé tomber, et cela ne me concerne plus. Mais oui, ils ne se rendent pas compte. Combien de fois ai-je entendu des vieux, bien sympathiques par ailleurs, pester en me taquinant sur mon addiction au réseaux sociaux en me voyant avec mon natel. Le petit détail, c'est que je ne suis pas sur les réseaux sociaux et que la seule chose qui me reste à faire c'est de compulser méthodiquement la littérature scientifique (médicale en particulier mais pas que... loin de là...) produite par le monde entier. Internet m'a ainsi aussi sauvé la vie, je ne l'oublie pas. Mais les vieux projettent beaucoup leurs propres préoccupations sur les autres. Ce qui est humain, mais un obstacle mental à briser en ces temps numériques. Le speech C'est de l'eau de David Wallace est exemplaire à ce sujet. Je le conseille à tout un chacun.
"Ce n'est pas encore le système de notation sociale à la chinoise, mais cela s'en approche fort convenablement. Certaines personnes, ici, qui sont retraitées et qui ont fait leur vie, pourraient penser aux jeunes générations, qui sont soumises à des conditions fort différentes."
Oui. Le monde a changé radicalement. Je me souviens encore de l'époque ou google.com était google.org. Il y avait des choses qu'on pouvait pressentir (au prix d'être taxé de paranoïaque, bien sûr...), et d'autres qui nous ont littéralement explosé à la figure. Il serait bon de prendre un peu de recul pour comprendre ce que personne n'a réussi à anticiper, pourquoi cela, et imaginer dix minutes ce qu'il est possible que nous n'anticipions toujours pas encore. Je vous avoue, sans être anticapitaliste pour un sou, que je suis inquiet de ce que nous sommes en voie de produire en tant que modèle de société: une masse de gens qui n'arrivent pas à prendre de recul, et des entreprises comme Facebook dont le business model est littéralement de rendre tout le monde complètement cinglé en s'espionnant les uns les autres. Il y a un problème, et il faudra le régler. La censure reviendra en force, et il faudra convaincre l'Etat qu'il a intérêt à conserver des canaux de communication ouverts avec le reste de la société pour compenser cette censure à venir. Ce n'est malheureusement pas sa culture.
Bizarrement, la Chine, malgré son despotisme et son projet dystopiquement post-confucéen de crédit social, s'est ingéniée à produire de tels canaux de communication. Les GONGO, par exemple: Government Organised Non-Governmental Organisations. Ce qui lui permet de ne pas perdre pied avec la réalité. Je ne suis par contre pas certain que les sociétés occidentales arrivent à discipliner leur liberté d'expression pour éviter une radicalisation de l'élitisme et une fracture profonde avec le reste de la population, renvoyée à son ignorance en guise de décret d'incapacité civique. Et cela me fait assez peur.
Rédigé par : F68.10 | 18 février 2020 à 19:20
Gilles-William Goldnadel: «Et pour Corinne Masiero, le César de... la stupidité raciste et anti-chrétienne !»
Cette Corinne Masiero qui confirme sa vulgarité...
https://www.lefigaro.fr/vox/politique/goldnadel-et-pour-corinne-masiero-le-cesar-de-la-stupidite-raciste-et-anti-chretienne-20200217
"Le César de l’imprudence déconcertante est accordé à M. Benjamin Griveaux pour avoir, alors qu’il était porte-parole du gouvernement, adressé électroniquement à une femme qu’il connaissait mal des images compromettantes. Le proche du président de la République n’était pourtant pas le plus mal placé pour connaître la méchante malveillance de ses contemporains en général et du monde politique et médiatique en particulier" (GW Goldnadel)
Rédigé par : Isabelle | 18 février 2020 à 17:53
« Qu’on songe par exemple au journalisme officiel... » (PB)
Même les salariés de « La Pravda » ne pratiquent plus ce métier... du moins officiellement. Peut-être peut-on en trouver encore quelques-uns en Corée du Nord ou à Pékin... En France, aucun, depuis longtemps. Les journalistes sont professionnels, y compris dans les médias appartenant à l’Etat - et dits « publics ». Cela est indiqué sur leur carte d’identité officielle, délivrée par l’Etat sur des critères excluant totalement toute appréciation de leur qualité et, bien sûr, de leur docilité.
Ceci dit, il est vrai que les journalistes professionnels (ils sont 35 000 en France) sont aujourd’hui confrontés à l’explosion de sites, de réseaux sociaux - ne faudrait-il pas, dans la plupart des cas, les qualifier de « communautaires » ? - et de blogs, personnels ou non, ordonnés ou sauvages, tous ou presque revendiquant plus ou moins un statut qui, selon eux, les font les égaux des médias traditionnels. Ce qui n’est pas le cas de ce blog, qui a trouvé la juste voie.
La plupart de ceux qui publient des textes sur ces outils numériques entretiennent soigneusement la confusion entre « journalistes professionnels » et « informateurs amateurs ». Ils dénichent, scrutent, décortiquent, analysent, commentent, démentent, confirment, mais aussi manipulent et violentent l’information, consciemment ou non, au gré de leurs recherches, de leurs avis personnels ou des intérêts de ceux qui les « informent »...
Ce mot « amateurs » n’a pourtant rien de péjoratif. Il est à prendre au sens premier. Ils sont amateurs d’informations, comme d’autres sont amateurs de rugby... sans l’avoir pratiqué et sans en connaître toutes les codes. C’est là où le bât blesse. Le droit de la presse, la déontologie, des règles de base, telle que l’obligation de recouper une information avant toute publication, leur sont trop souvent inconnus, ce qui entraîne de graves manquements.
Mais là comme ailleurs, le monde n’est pas blanc ou noir. Certains blogueurs sont très respectueux de ces règles. Certains journalistes professionnels en font fi parfois, voire souvent. Et que dire de ces animateurs TV qui, amuseurs publics, se qualifient de « journalistes » et se prennent pour Albert Londres ? Bref, il n’est pas étonnant que le grand public s’y perde...
Peut-être faudrait-il que l’Etat, qui, pour les médias traditionnels, a su édifier un cadre juridique neutre de toute ingérence dans les contenus (loi de 1881 sur la presse écrite, loi de 1982 sur l’audiovisuel), fasse de même avec ces nouveaux venus et aide leurs rédacteurs à acquérir le corpus minimum pour qu’ils puissent professionnaliser leurs activités. Ils ne pourraient qu’y gagner en crédibilité.
Cela, en tout cas, permettrait probablement l’émergence d’un véritable dialogue entre médias traditionnels et nouveaux médias, alors qu’aujourd’hui, en raison de leur manque de fiabilité, ces derniers ne sont, pour la plupart d’entre eux, que du poil à gratter qui énerve. Depuis longtemps, grâce à son réseau de correspondants locaux, qui sont autant d’informateurs amateurs, la presse écrite régionale a l’habitude de ce dialogue. Et il est on ne peut plus fructueux puisqu’il lui permet de ratisser un éventail d’informations que ses journalistes professionnels seraient incapables à eux seuls de réunir.
Quant au dialogue avec le grand public, la presse le pratique aussi depuis belle lurette. Cela s’appelle « le courrier des lecteurs ». Aujourd’hui, il a un peu disparu des éditions papier - essentiellement pour des raisons économiques - mais a trouvé sa place dans les éditions numériques. Il en est de passionnants, d’autres beaucoup moins agréables, faute d’une régulation qui maintienne la qualité sans interférer sur les opinions.
Enfin, même s’il est de plus en plus probable qu’à terme, le papier sera englouti sous les clics, il est tout à fait souhaitable que l’essence même des médias traditionnels parvienne à survivre. Alors que blogs et réseaux sociaux parlent à des communautés partageant les mêmes attentes, les mêmes plaisirs, les mêmes colères, les mêmes peurs, les journaux, en tout cas la plupart des quotidiens, réunissent un lectorat beaucoup plus large dans sa composition et offrent un regard sur le monde dans ses multiples dimensions.
Ce qui permet au lecteur de se confronter à d’autres idées que les siennes, de se nourrir d’informations qu’il n’avait pas sollicitées. Feuilleter un journal, c’est s’exposer à des découvertes, à des surprises... À quand cette même sensation devant un ordinateur ? À quand l’émergence de nouveaux médias électroniques « d’intérêt général » ?
Rédigé par : Serge HIREL | 18 février 2020 à 16:19
@ F68.10 | 17 février 2020 à 21:31
"C'est bien la raison pour laquelle j'ai tout fait pour que mon patronyme apparaisse le moins possible sur Internet. Et cela a un prix lourd. Par exemple, pas de présence sur les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn, et complications majeures dans la recherche d'emploi."
"Il y a de très bonnes raisons pour l'utilisation de pseudonymes."
Votre témoignage montre bien comment Internet a permis au politiquement correct de menacer de mort sociale quiconque ne se soumet pas à ses décrets (même si votre situation personnelle est un peu différente).
Une partie des commentateurs de ce blog, nés à l'époque où l'on envoyait une enveloppe timbrée pour la réponse, ne comprennent pas à quel point le fait d'être exclu des grandes plateformes Internet, dotées d'un monopole de fait, interdit en pratique aux gens de trouver un travail, d'entretenir un réseau d'amis, de rechercher des relations amoureuses, de fonder une famille, de percevoir des revenus d'une activité indépendante, etc.
Ce n'est pas encore le système de notation sociale à la chinoise, mais cela s'en approche fort convenablement. Certaines personnes, ici, qui sont retraitées et qui ont fait leur vie, pourraient penser aux jeunes générations, qui sont soumises à des conditions fort différentes.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 février 2020 à 10:57
De Gérard Araud, qui fut ambassadeur de France à Washington :
(Avec Trump), ce n'est plus « America first » mais « America alone ».
Si vous ne voulez pas recevoir de tomates, ne montez pas sur la scène.
Les Européens sont des herbivores entourés de carnivores.
Les Européens sont des autruches.
Trump a trumpifié le Parti républicain.
Obama et Macron sont des centristes.
Trump n'est que le symptôme d'une crise.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 18 février 2020 à 07:39
"Pour ce qui concerne le cinéma, j'ai déjà écrit sur le festival de Cannes et regretté que dans le choix et l'appréciation des films, ce soit une forme de compétence technocratique qui domine, sinon une indifférence à l'égard du plaisir, du moins une méfiance pour ce qui risquerait de se rapporter au sentiment ordinaire, aux prédilections du spectateur moyen, aux appétences de cette multitude qui a souvent l'impression, pour cet art si populaire, qu'on la prive du droit à la parole, du droit de cité." (PB)
Nom de Dieu, mais qu'est-ce que ça veut dire ?!
Où est le cinéma dans tout ça ?...
Rédigé par : Wil | 17 février 2020 à 22:48
@ F68.10
Vous avez de très bonnes raisons d'user d'un pseudonyme. Mais pour détendre l'atmosphère, je dirais qu'on pourrait aussi bien collectionner les masques pour le fun... De quoi donc se mêlent les censeurs, à la fin ?
Vous n'avez pas tort de casser quelques mythes sur la "surdouance". Entre ceux qui pensent tout inadapté, bête ou surdoué, on s'amuse... Parce que le vrai problème est la manie de ne pas respecter les choix des gens.
C'est pour leur santé, on a le droit, avant, c'était pour leur âme... Quelle scie.
Comme je disais sur un autre fil... je ne condamne pas qui tue ceux qui prétendent aller indûment contre sa liberté, mais en tant que surdoué combatif habitué à vivre plus ou moins clandestinement, ce ne sera pas nécessaire. Et puis, le public risquerait de rejeter le message à cause de la violence, même si elle n'est que contre-violence, alors...
Alors noblesse oblige. Vous n'êtes pas un malade qui n'a pas de preuves, ne sait pas parler, ne maîtrise pas Internet, et autres choses semblables.
Soyez plus intelligent que quelqu'un qui ne cesse de mendier la reconnaissance de ses pairs en vain plutôt que de chercher à percer ailleurs, ce qui lui donnerait un plus large public et lui permettrait peut-être de revenir dans le jeu.
Celui qui veut faire passer ses idées ne peut pas se permettre de se laisser dominer par ses humeurs, absolument pas. De même qu'un combattant doit vaincre sa peur, il faut laisser ses rivaux, ses ennemis et peut-être même se passer de la compréhension de ses proches pour avancer.
Vous pouvez dire que j'en demande beaucoup alors que je n'ai pas réussi à monter mon Everest si j'avance paraît-il, et que je passe mon temps à me plaindre, on fait héros plus éblouissant.
Ecoutez, on m'a dit sans talent (je me demande si un créateur pourrait oser prendre ce pseudonyme après avoir été cassé par quelqu'un, ou encore si ses parents lui ont dit qu'il visait trop haut, Icare) il est inutile de rajouter sans courage et sans légitimité.
Cela tiendrait des titres de noblesse, duc de ceci, prince de cela, commandeur d'autre chose encore. N'abusons pas !
Non, sérieusement, je crains que vous ne gâchiez vos chances.
Je ne dis pas aux gens qu'ils ont des chances inexistantes, vous savez, torturer dans gens qui ne m'ont rien fait par l'espoir ?
Quelle horreur. Alors ce que je vous dis prend un certain poids par mon absence de démagogie.
Si vous vous retrouviez dans une impasse au lieu de fuir, je devrais peut-être bien changer de pseudonyme ! "Sans éloquence" pourrait convenir.
Pour quelqu'un qui s'était retenu de s'appeler Orphée, quelle honte ce serait, n'est-ce pas ?
Rédigé par : Lodi | 17 février 2020 à 22:38
"Quand j'ai appris la démission collective du conseil d'administration de l'Académie des César, sous l'égide de son président Alain Terzian, je n'ai pas pu m'empêcher de me réjouir."
J'imagine que je ne suis pas le premier à le dire mais on peut fantasmer un peu et se dire que cette démission de groupe pourrait presque nous laisser croire qu'il se pourrait qu'on finisse avec des César légitimes désormais.
OK, je plaisante...
De toute façon, le cinéma français actuel n'a rien à voir avec l'art mais tout avec les subventions publiques qui font vivre tout un tas de bons à rien pires que moi, c'est dire.
Rédigé par : Wil | 17 février 2020 à 22:38
@ Lodi
"A noter : pour rester anonyme, il faut contrôler ce qui se passe autour de soi et si possible avoir des proches fiables."
Tout à fait. C'est bien la raison pour laquelle j'ai tout fait pour que mon patronyme apparaisse le moins possible sur Internet. Et cela a un prix lourd. Par exemple, pas de présence sur les réseaux sociaux professionnels tels que LinkedIn, et complications majeures dans la recherche d'emploi. Le prix à payer pour tenter de disparaître auprès de personnes qui sont prêtes à prouver leur amour en vous pourchassant de pays en pays parce qu'ils ont décidé, souverainement, que vous ne pouvez pas penser correctement vu que votre QI est trop haut. Le grand n'importe quoi pour des prunes.
Ah ! Et quand on demande à ce qu'une personne cesse tout contact avec vous, surtout si cette personne se prend pour votre médecin, ce serait bien que les autorités prennent ce genre de violation de l'article R.4127-6 du code de la santé publique un peu au sérieux. J'dis ça, j'dis rien, mais je trouve le conseil de l'ordre particulièrement complaisant.
Parce que sinon, l'anonymat et la fuite sont de rigueur. Important de vivre caché quand l'Etat part du principe que vous n'êtes pas digne qu'on vous accorde un contrôle sur votre vie. La dignité humaine à géométrie variable, en somme.
Il y a de très bonnes raisons pour l'utilisation de pseudonymes.
Rédigé par : F68.10 | 17 février 2020 à 21:31
"Rien n'est plus détestable que le corporatisme, cet enfermement sur soi pour interdire l'irruption d'intrus et vous donner à bon compte l'impression d'un savoir irrécusable. Il faut à toute force ouvrir les fenêtres, aérer les pièces, les institutions, les concours, les cérémonies."
C'est toujours comme ça, et ceux qui veulent savoir qui parle sur les blogs n'en font pas d'autres.
Es-tu digne de t'exprimer ? Il s'agit moins d'interdire les abus que de favoriser l'entre-soi.
Et je le prouve.
Est-ce que les gens qui veulent les autres traçables au prétexte qu'ils sont de sales voyous, des agresseurs, et réclamé la fin des pseudonymes, ont demandé la fin des agressions, par les patronymes ou les anonymes, eux qui aiment autant les règlements que possible ? Eh bien, non.
D'où tu parles, comme disaient certains, mais sous une autre forme, c'est toujours ce qui est demandé.
Plus j'y pense, plus je comprends que des créateurs prennent des pseudonymes, voire pas de nom du tout, ce qui tombe bien pour un livre sans nom :
https://www.livredepoche.com/livre/le-livre-sans-nom-bourbon-kid-tome-1-9782253158356
Il ne se montre pas plus que les Daft Punk :
https://www.nouvelobs.com/tv/20190729.OBS16531/daft-punk-bas-les-masques.html
A noter : pour rester anonyme, il faut contrôler ce qui se passe autour de soi et si possible avoir des proches fiables.
Mais d'autres que les créateurs devraient jouir de cette même liberté : Internet le permet, espérons que les politiciens ne vont pas, par peur de ce qui est arrivé au candidat malheureux de Paris, s'en prendre aux pseudonymes par des lois.
A propos, les exemples que je donnais plus haut visaient sans doute la liberté artistique.
Et on songe à celle de penser.
Mais il y a des addicts de choses point interdites rendant bien plus féroces que le fumeur de pétards lambda :
https://www.huffingtonpost.fr/2016/05/30/no-man-sky-jeu-video-retard-menaces-de-mort_n_10205074.html
A mon avis, il vaut mieux se protéger de telles personnes. Cependant, je ne crois pas que ce soit lié à la vidéo.
Il me semble possible qu'on menace un écrivain ou un scénariste de mort s'il tue un personnage addictif ou cesse une série du même genre.
Je dirais qu'il faut varier les drogues pour ne dépendre d'aucunes : bien des créations sont dignes d'intérêt, il faut se calmer ou d'aucuns proposeront d'interdire les fictions comme d'autres les drogues !
Nous assistons à une brutalisation du public, que ce soit avec les professeurs, les politiciens ou les créateurs.
Pourquoi ? Vaste problème.
En attendant, on peut rire de tout avec un livre dont l'auteur a opportunément pris le nom de son personnage et l'a gardé pour la littérature, a un nom de cinéma et garde son patronyme pour les voisins :
https://www.youtube.com/watch?v=eVjp_bIjLYY
Rédigé par : Lodi | 17 février 2020 à 20:43
César.
César à quoi ?
César à rien !
Rédigé par : PR CALGUÈS | 17 février 2020 à 17:41
@ Achille
"Apparemment le lien fonctionne, même lorsqu'on l'envoie depuis un autre billet."
Tout à fait. C'est d'ailleurs très utile pour mettre le nez d'Elusen dans ses erreurs.
Rédigé par : F68.10 | 17 février 2020 à 15:19
"Pour Polanski, il s'agit d'une polémique absurde, comme si une oeuvre détachée de lui et de son histoire impliquait approbation de ses agissements personnels" (PB)
La vraie question concernant Polanski est : pourquoi son film sur le Capitaine Dreyfus en utilisant le titre de Zola maintenant ??
Deux raisons :
1. La France, son Armée surtout, ne s'est jamais relevée de cette calomnie, humiliant, dégradant, insultant un homme d'honneur, le sujet est toujours douloureux.
2. La France aujourd'hui connaît un regain d'antisémitisme violent qui fait l'objet de bien des débats et articles de presse.
En bref, deux mines d'or médiatiques qui, associées, promettaient un eldorado cinématographique.
Qu'un homme sans honneur, Polanski, utilise un homme d'honneur, le Capitaine Dreyfus, au moment où la France s'inquiète de l'antisémitisme, pourquoi aujourd'hui donc ?
Le "talent" ?
Certes ! Mais celui des Grecs, devenu thaler puis dollar.
Polanski n'est pas un historien, c'est un homme de Hollywood où la célébrité se mesure en millions de dollars.
Ne nous y trompons pas, Polanski a fait son film pour des sous, rien que des sous. Les films sont une marchandise commerciale comme les autres et ne deviennent un art que par d'heureux concours de circonstances.
Dans un sens, pour de l'argent, Polanski a violé le Capitaine Dreyfus et Zola comme il violait les gamines auxquelles il n'a pas le courage d'aller se confronter aux USA.
L'opportunité était trop belle, la pile potentielle de dollars trop haute, trop attirante !
Là est l'objection au choix des faiseurs de célébrités de Cannes.
Ce film n'a pas été fait pour l'honneur d'un homme, honneur que la République lui avait rendu depuis bien longtemps, il a été fait pour l'épaisseur du portefeuille de Polanski et recréditer ses comptes en banque.
Rédigé par : Claude Luçon | 17 février 2020 à 12:00
@F68.10
Bonjour,
Apparemment le lien fonctionne, même lorsqu'on l'envoie depuis un autre billet.
Rédigé par : Achille | 17 février 2020 à 07:43
@ Raoul Ponchon | 16 février 2020 à 22:19
"Pendant quelques jours, absent de mon Q.G."
Bravo pour ce soutien "buzynesque", Madame l'ex-ministre appréciera. Vous pouvez vous rendormir... Accessoirement sachez que le net est en général partout accessible, même en dehors de votre QG.
Au fait "QG" vous êtes un général en deuxième section ??
;-)
Rédigé par : Pierre Blanchard | 17 février 2020 à 00:19
Pendant quelques jours, absent de mon Q.G.
Mme Buzyn que j'ai bien connue dans son service à Saint-Antoine...
Bravo Madame (même si cela froisse quelques esprits chagrins).
Une pensée d'abord pour les experts en "candidatologie" qui nous ont vendu depuis trois jours leurs pronostics.
Le nom d'Agnès Buzyn les avait à peine effleurés, et n'avait été prononcé que pour être mieux écarté. Passons sur les pouvoirs divinatoires de ces augures.
Les opposants au pouvoir en place montent au créneau et déclenchent la grosse artillerie : le contraire aurait tout de même été surprenant. On passe, ici encore.
Reste l'essentiel : il n'y avait plus de candidat officiel à Paris depuis l'explosion en vol de Benjamin Griveaux.
- Il fallait donc lui trouver un remplaçant rapidement.
- Il fallait aussi que ce candidat fût susceptible de remobiliser son camp.
- Que ce candidat fût non seulement accepté, mais soutenu par toutes les composantes de la majorité.
- Deux solutions, en somme :
1/ ou le candidat était choisi par défaut, autrement dit, pour faire de la figuration dans une élection considérée comme perdue d'avance.
2/ ou l'on décidait de faire front et de se battre, avec un candidat moins modeste et plus représentatif.
Ce fut la solution préférée.
- Il fallait enfin que ce candidat eût le courage d'y aller. Et les vocations étaient plutôt rares.
- Agnès Buzyn a relevé le gant, vraisemblablement à la demande du Président.
C'est un défi courageux.
C'est un pari risqué et la défaite n'en sera peut-être que plus cuisante.
Mais elle veut et va se battre. Elle affrontera deux autres femmes, et la confrontation promet d'être intéressante.
Enfin, opposition ou pas, ce ne sont pas les Français qui voteront pour ou contre elle, mais les Parisiens.
Quant au poste de ministre qu'elle abandonne, l'unanimité chez ses opposants était telle qu'ils ont quelques chances désormais de trouver mieux avec son successeur.
On l'espère pour eux, en tout cas.
Rédigé par : Raoul Ponchon | 16 février 2020 à 22:19
D’abord, on oubliera Mme Masiero - alias Marceau -, dont le maigre talent pollue de temps à autre les écrans du service public. Cracher dans la soupe avant de l’avaler est une manière très particulière de remercier ceux qui vous nourrissent.
Ceci dit, si le rôle apparent de cette « Académie » est de porter aux nues les talents cinématographiques de tel ou tel, son véritable objet est tout autre. Comme les Oscars, comme les Victoires, comme les Awards de tout poil, il s’agit, pas plus pas moins, d’un outil de marketing. Un outil efficace. Obtenir un César est gage de meilleurs scores en salle, de diffusions TV mieux rémunérées et de cachets plus mirobolants. Des paillettes certes, mais avant tout des gros sous.
Dès lors, on comprend mieux la révolution de palais de ces derniers jours. Il s’agit de prendre la place du calife pour s’asseoir sur le coffre-fort et, si possible, en faire profiter ceux qu’on aime.
Toutes les manifestations de ce milieu particulièrement factice ne sont probablement pas à mettre dans le même sac. Il est beaucoup de petits festivals qui célèbrent avant tout le 7e art. Mais les grosses cylindrées, elles, obéissent aveuglément au roi Dollar - unité de comptes de ce royaume. A Cannes, on montre au bon peuple les marches, le tapis rouge, les rires forcés et les décolletés. Mais le vrai « festival » se situe ailleurs: dans les suites des grands hôtels et le sous-sol du Palais, où l’on négocie les contrats, les préventes et les droits. Et là, pas de journalistes. Il faut montrer pattes blanches et portefeuilles bien garnis. L’amusement viendra ensuite, n’est-ce pas M. Weinstein ?
Bref, le sort des protagonistes de ce drame affreux qu’est cette démission express ne va pas m’empêcher de dormir. Le combat pour remplacer Terzian sera rude, mais ne vous en faites pas, il aura un successeur qui saura maintenir le cap.
Rédigé par : Serge HIREL | 16 février 2020 à 20:37
Étrange de rapprocher dans le titre du jour les deux mots 'César' et 'corporatisme', étant donné que 'Oscar importé' est une anagramme de 'corporatisme'...
Rédigé par : Yves | 16 février 2020 à 18:38
Nous revoilà avec popol en ski ! Décidément en France tout se barre en co*illes.
Aux USA il serait en taule, ici on lui fait un pont d'or.
La Macronie brûle, Buzyn à la mairie de Paris, les zoulous doivent nous envier Macron.
Et nous nous sommes des c*ns !
Rédigé par : Shadok | 16 février 2020 à 16:53
Ma seule excuse est que je ressens la même gêne face à toutes les cérémonies, du théâtre, de la musique, parce qu'à mon sens il leur manque toujours quelque chose qui est l'ouverture vers l'universel et l'acceptation que le commun des citoyens doit avoir son mot à dire.
Et si, pour changer, nous laissions de côté pour ces circonstances des citoyens politisés dans un sens d'ailleurs pas très édifiant, pour leur préférer des Français normaux ?
Rédigé par : Exilé | 16 février 2020 à 13:51
On est toujours à penser que le citoyen est un imbécile alors qu'il a pu diriger les plus grands chantiers d'une région, d'un pays, fait de la recherche, créé du beau, que pendant le cours de sa vie il a quand même regardé par-dessus son épaule.
Toujours cet entre-soi qui oublie que le citoyen est intelligent, demandeur de poser un jugement, une réflexion, un avis étayé et documenté.
La culture n'appartient pas seulement à ceux qui la créent. Soulages a voulu que le musée qui lui a été consacré fût ouvert à tous. Allez donc le regarder et le commenter, tout le monde en est capable et toute réflexion est recevable.
Rien de pire que l'endogamie, la consanguinité, elle ne produit que de l'étriqué, du petit, du minus.
"La démonstration en a été faite quand on a évacué avec condescendance le référendum d'initiative citoyenne (RIC) qui, proposé par les Gilets jaunes, n'était pas loin de constituer sur le plan politique leur apport le plus intéressant. Mais il n'avait que le tort de donner trop de latitude au peuple. De quoi celui-ci prétendait-il se mêler !
Sur le plan judiciaire, réduire le rôle des jurés dans les cours d'assises va évidemment dans le même sens. Tout ce qui risque de venir troubler une normalité classique et prévisible est perçu comme dangereux." (PB)
Le peuple est éduqué, il est lucide, souvent quoique parfois décrié, brillant, alors faisons-lui confiance.
Oups ! Je dois aller supporter mon équipe en grande difficulté, à 15h00, elle aussi a besoin des obscurs, des sans-grade.
Rédigé par : Giuseppe | 16 février 2020 à 13:43
Rien à faire des pipoles et de leur remise de prix. Cet entre-soi ne nous intéresse guère.
Pendant que Benjamin Griveaux fait des vidéos tel un ado attardé, pendant qu'il se filme. Où va se loger le narcissisme, en dessous de la ceinture également.
Pendant que des pipoles se congratulent lors de cette cérémonie des César, la vie suit son cours dans un pays qui s'appelle la France mais pour combien de temps encore...
"Quand Philippe de Villiers révéla, en 2006, la présence d’islamistes au sein du personnel de l’aéroport de Roissy, son livre fut accueilli par une volée de critiques, voire d’injures. C’était trop gros pour être vrai, surtout sous la plume d’un auteur peu en cour dans les milieux bien-pensants.
Quatorze ans plus tard, la direction d’Aéroports de Paris admet pourtant qu’il y a actuellement 80 salariés réputés radicalisés sur le site. Titulaires d’un badge attribué par l’État après enquête, ils peuvent pénétrer dans la zone de sûreté dont l’accès est réglementé. Spontanément, on a de sérieuses raisons de s’indigner. Mais le droit ne suit pas toujours la raison. L’islamisme n’étant pas assimilable à une faute grave, les tribunaux restent démunis, même devant les indices les plus flagrants." Yves Thréard
http://blog.lefigaro.fr/threard/2020/02/rattraper-le-temps-perdu-contr.html
Allons-nous pouvoir rattraper le temps perdu contre l'islamisme ?
Les Français semblent plus préoccupés par les pipoles et les politocards qui se comportent comme des gamins et passent leur temps à faire des vidéos de leurs attributs.
Avec Hollande, on avait déjà eu un bel échantillon de cette crétinerie: se balader, en tant que Président de la République, sans garde du corps sur sa petite mobylette pour aller voir la maîtresse du moment...
A croire qu'ils ne sont pas surchargés de travail une fois arrivés au gouvernement...
Les islamistes ont de beaux jours devant eux avec tous ces bras cassés qui se succèdent ! La testostérone fonctionne plus souvent et mieux que les neurones !
Rédigé par : Isabelle | 16 février 2020 à 13:34
J'avoue être partagée entre l'entre-soi qui perdure à la tête de l'Académie des César, et le désir de faire exploser l'existant au profit d'une nouvelle société plus jeune, plus diversifiée, plus féministe... exit le mâle blanc de plus de 50 ans.
Je crois que l'affaire Polanski a beaucoup divisé mais que ce n'était qu'un prétexte. "Il s'agit d'une polémique absurde, comme si une oeuvre détachée de lui et de son histoire impliquait approbation de ses agissements personnels".
La finalité va bien au-delà, faire exploser le vieux monde pour le remplacer par le monde nouveau épris de féminisme, de parité, de diversité.
Le macronisme frappe partout, pourtant à y regarder de plus près ce nouveau monde n'est pas si clean malgré les apparences et les discours.
Changement de direction à quinze jours des César, changement de tête aux municipales de Paris un mois avant, pas si sûr que ce soit bénéfique.
Derrière tout cela la volonté de faire briller "les Misérables" dont l'auteur est pourtant lui aussi un peu douteux et qui n'a même pas eu l'humilité d'appeler son film "les Nouveaux misérables", reprenant le titre d'une œuvre, une vraie celle-là.
Mais puisqu'il faut faire table rase…
Et demain ? Alexandre Benalla à l'Académie française ?
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 16 février 2020 à 12:06
Bijour Elusinet
Rédigé par : Elusen | 16 février 2020 à 09:09
Voilà que notre clown islamo gauchiste s'inquiète des parités, LOL !
Z'inquiétez-vous pas, bientôt vous serez à 150 % de parités islamogauchistes dans le pays ; comme au bac de l'Education nationale islamosocialiste : tout le monde a gagné !
Un loukoum ?
Rédigé par : sylvain | 16 février 2020 à 10:58
Assis, debout, couché !
Ça c’est de l’art, ça c’est un film, ça c’est la meilleure actrice, ça c’est la meilleure…
La normalisation des goûts et des couleurs ; soumettez-vous, nous savons pour vous ce qui est bien et ce dont vous avez besoin, sans nous vous êtes des ratés, des incapables, sans nous vous ne comprendrez jamais rien à l’art.
Bientôt les prix des policiers de l’année :
- dans la catégorie palpation des testicules sont nominés : …
- dans la catégorie baissez vos sous-vêtements, penchez-vous en avant et toussez, sont nominés : …
- dans la catégorie étouffer un clandestin avec un coussin sont nominés : …
Et le truc avec les femmes, c’est curieux qu’elles ne la ramènent pas pour les magistrates et les greffières à 67 % des femmes, d’ici dix ans 80 % de femmes selon la directrice de l’École Nationale de la magistrature.
Les infirmières, l’enseignement, les éducatrices pas de parité, mais alors personne ne bronche.
Le total de l’emploi public en France : 62,31% ; pas de parité, mais elles ne disent rien là !
Dans la catégorie A, cadre : 64,6 % !
Dans le social et le médical 95 % !
Ah mais oui, chez les éboueurs 99 % d’hommes, toutefois là non plus pas une pour revendiquer la parité !
Contrairement à ce qui est allégué par mon ami imaginaire, l’Honorable Honoraire et quelques autres, ce n’eut point été le film "J’accuse" qui a suscité l’émoi chez les artistes, mais le fait que les jeunes nominés devaient choisir un parrain ou une marraine et que certains ont donné des noms et que sans explication l’Académie des César les a refusés : « nous faisons, ce que nous voulons, nous avons le pouvoir, mais vous êtes libres de votre choix ».
J’ai vu "J’accuse", personne n’ose critiquer ce film car le fait historique sur lequel il se base a marqué la France.
C’est un film que j’ai trouvé tellement mauvais, pathétique, nul.
La mise en scène est une catastrophe industrielle, au point où j’ai lutté contre le sommeil.
Je me suis même posé la question si Roman Polanski ne devrait pas être poursuivi pour "atteinte à la mémoire d’un mort" !
Rédigé par : Elusen | 16 février 2020 à 09:09
Les Molière ne fonctionnent pas du tout de la même manière.
Pourtant l'initiateur de ces festivités est le même homme, Georges Cravenne.
Et c'est le CNC qui mettrait de l'ordre dans les César ?!
Rédigé par : Chemins de traverse | 16 février 2020 à 08:28
Cérémonie des Queutards :
Benjamin Grivois reçoit le Queutard d ‘ or pour son rôle dans la
vidéo « Masturbation et grain de beauté »
Rédigé par : sylvain | 16 février 2020 à 08:16
Corinne Masiero qui égaie nos mardis soirs sur France 3 en incarnant la facétieuse capitaine Marleau, semble vouloir partager votre avis en dénonçant l'entre-soi et le manque de diversité de l’Académie des César.
Avec sa nature expansive qui fait son succès dans la série policière dirigée par Josée Dayan, elle va même jusqu’à fustiger la mainmise des "bourgeois hétéros catholiques blancs de droite" (sic), c'est-à-dire la grande majorité des habitués de votre blog.
Les commentaires sur votre billet se rapportant à la mésaventure du malheureux Benjamin Griveaux sont là pour le confirmer. Cela va de la pudibonderie de chaisières aux moqueries égrillardes de bidasses.
Il est vrai qu’elle a, semble-t-il, pas mal galéré dans sa jeunesse, cela laisse toujours un fond d’aigreur envers les bourgeois. Mais aujourd’hui qu’elle est devenue célèbre et donc riche grâce à son personnage de capitaine Marleau qui bat toutes les audiences des mardis soirs, même quand c’est une rediffusion, elle devrait faire preuve d’un peu plus de reconnaissance envers son public. Celui-ci est composé largement de blancs, hétéros et catholiques, même s'il n'est pas forcément bourgeois et réac.
C’est pas beau de cracher dans la soupe. Josée Dayan le lui a pourtant déjà dit.
Rédigé par : Achille | 16 février 2020 à 06:29
On devrait mettre Benjamin à la tête de l'Académie des César (il le mérite bien) et Terzian à la mairie de Paris (il a l'habitude du parler 'bobo').
Rédigé par : breizmabro | 16 février 2020 à 00:19