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28 février 2020

Commentaires

Zonzon

Après la Culture c'est le ministre de la Culture qui est contaminé.

Lodi

@ Zonzon

Pour être honnête, il peut arriver à tout le monde de se dire, finalement, qu'on voudrait bien tel livre vu que ce qu'on voit ailleurs plaît moins... Une nostalgie, finalement : si on repense à un livre dont on a entendu parler au milieu de tant d'autres, il doit avoir une résonance en soi, alors allons-y.

Mais dans ce cas, on n'a pas écrit la référence, et si on a une mémoire faillible, il se pose un problème...
Parfois, à force de mots clés on capture le fuyard sur Internet, parfois on demande au libraire, ou bibliothécaire, ou...

A tous : merci.

Mais une fois, en parlant d'un livre, j'ai fini par le retrouver moi-même. C'était sur le parfum. Mais nom de l'auteur, titre ?
Je ne savais plus.
Mais l'auteur m'avait quand même transmis quelque connaissance, donc je parlais de son émission à la radio, ce qui m'a fait ressouvenir finalement que cela avait été publié dans la collection Bouquins, et comme c'était sur les parfums :

https://www.chapitre.com/BOOK/feydeau-elisabeth-de/les-parfums-histoire-anthologie-dictionnaire,43100495.aspx

De plus, une personne avait tellement apprécié mon enthousiasme prospectif qu'elle a acheté le même ouvrage que moi.
La libraire était apathique, on aurait pu acheter tous les Pléiade ou rien, elle n'en aurait pas fait plus cas, mangée par quelque tâche routière dont le souvenir m'échappe.

Par contre, je suis triste d'avoir laissé passer un livre sur le retour à la démocratie de pays sous dictature.
Chaque cas était passé au crible de plusieurs thématiques que j'ai oubliées mais qui m'avaient paru pertinentes... J'avais d'autres priorités, mais sans nom de l'auteur, du livre, la maison d'édition et après l'édition, je ne l'ai pas retrouvé.
Bon, d'un autre côté, on trouve parfois des occasions perdues chez les bouquinistes... Et d'autres choses encore.
Des débris de bibliothèques qui, parfois, visiblement, étaient de qualité, et dont on ramasse quelque débris comme après un naufrage le dernier survivant du navire.

Je ne fais pas forcément de beaux rêves, loin de là... Mais parmi eux, je crois pouvoir dire sans que ce soit extrêmement compromettant que je rêve être dans des librairies qui n'existent pas mais dont il me semble que je les découvre et les retrouve en même temps.

Zonzon

LE FAUVE ET LES LIVRES Suite

Mais ce qui l'irritait le plus c'était la suffisance de tous ces boutiquiers. Sans se permettre de généraliser à tous les clients de la ''Librairie Française" il se considère, lui, comme ''infiniment plus lettré'' que tous ces margoulins, et que ''les conseils qu'ils prodiguent sont tout juste bons pour ceux qui recherchent le dernier roman à la mode.''

En verve, il nous narre une cocasserie propre à nous égailler. Un jour il demanda ''un conseil absolument basique à un très grand libraire français'' [parce que les autres… hein !… vous voyez ce que je veux dire !] au sujet d'un ''livre de référence dont il ne connaissait que vaguement le titre'' !

La classe du bonhomme : un livre de référence ; le titre lui échappe ; il ne précise pas s'il connaît le nom de l'auteur !

Sûr que c'est compliqué en ce cas d'utiliser son affectionné Amazon : S'il vous plaît Monsieur, je commande ce livre de référence dont je ne connais pas l'auteur mais dont le titre doit être quelque chose comme ça !!

Un truc pareil, Devos en aurait fait un chef-d’œuvre !

Le libraire, un peu surpris par un client de cette dimension, se met à utiliser ''la puissance des outils informatiques à sa disposition'' - on sent qu'il est fasciné par la technologie mauderne à laquelle il ne comprend rien - et ce hon de français libraire est incapable de le retrouver !

Pire ! Alors là on est plié en deux ! Ce commerçant ''l'avait en stock, sur ses rayons, juste sous son nez.'' Notre camarade ne nous le dit pas mais on imagine aisément combien il s'esclaffa comme un furieux si bien que l'autre lui offrit le livre pour se débarrasser au plus vite d'un tel ouragan !

Une autre fois il demande à un autre libraire français ''très culturel et très indépendant'' de lui commander un livre, eh bien, ce halaud lui a fait payer les frais de port… et sans le prévenir en plus !
Ah ! Ce n'est pas lui qui roule dans des caisses à 60 000 balles comme le premier arabe venu !

Et du coup il se morfond et en profite pour nous tutoyer : ''Tu fais l'effort de ne pas commander le bouquin sur Amazon, pour soutenir la petite librairie de mes fesses, [serait-ce une librairie porno que notre homme fréquente ?] et pour te remercier, ils te font payer des frais de port… qu'Amazon prend à sa charge.''

Il précise que ''c'était un livre libéral. Mieux : une monographie d'économie libérale écrite par un haut fonctionnaire.'' !

La vache… quand vous balancez ça dans un dîner en ville, le visage des invités se crispe… et si votre femme de ménage le voit traîner sur votre bureau elle n'ose pas épousseter !

Il ajoute, se voulant ironique : ''Le public doit être protégé de tels brûlots par tous les moyens.'' ll est simplement puant !

Après une telle mésaventure il change de libraire, mais ''toujours petit, toujours indépendant'', pour acheter ''un autre livre'' dont il ne précise cette fois ni le titre, ni le contenu, ni l'auteur.

Suspect !

Ledit libraire, ne connaissant pas ce client bizarre, lui répond aussi sec ''qu'il ne fallait pas le lire. On ne doit pas lire des livres comme ça.'' ??

Mais qu'est-ce que c'est que ce type à qui on déconseille la lecture d'un livre, comme ça, à vue ? Serait-il en culottes courtes ? Serait-il un parent de Greta T ?

Non ! On respire ! Il désirait acquérir ''un livre de droite''. Là on comprend mieux !

À suivre

Zonzon

On peut dire ce que l'on veut, mais quand même la culture c'est vachement important !

Zonzon

Le peuple hait les politiciens parce qu'il les sait responsables de l'agonie de la Nation !

Lodi

Pour les librairies : je souhaite que les librairies - et les bibliothèques ! - demeurent. Quelle joie de déambuler dans une forêt de livres !
D'être en suspens parmi toutes les lectures possibles, d'examiner ses futures joies !

Des gens désagréables, il y en a partout. Il faut les ignorer ou les casser selon les cas.

On parle de ce qui ne va pas, évoquons une réussite. Des pilles de livres attirent l’œil, mais rien de bien extraordinaire.
Les sujets des livres, leur aspect et le style m'ennuie à mourir, un jour. Et puis qu'est-ce que je vois ? Les jardins statuaires. Le livre a un aspect étrange et je comprends qu'il est rédigé comme une sorte de livre évoqué par le roman. Impression de massivité, beauté, typographie subtilement inhabituelle et j'en passe. Mais pour autant, le livre mérite-t-il d'être lu ?
Je dirais OUI au vu du sujet, et encore davantage pour la manière magistrale dont il est traité.
Alors, pour changer, j'ai commandé le dernier de la série sorti chez le libraire.

https://www.decitre.fr/livres/la-clef-des-ombres-9782370552211.html

J'ai bien fait : il n'était même pas exposé. Ni à la Fnac... Dire que quand j'ai discuté avec le libraire, il faisait comme si lui, une collègue absente fan d'Abeille, et peut-être toute l'équipe suivait on ne peut mieux un auteur si réaliste, poétique, secret et psychologue, styliste et accessible, explicite et implicite.
Qu'attendent-ils, qu'il meure, pour le mettre en valeur ? Quand je pense que certains de ses livres sont sortis en poche, je ne comprends pas qu'on le cache.

Mais tout n'est pas noir, mon libraire avait mis en valeur un livre formidable :
https://editionsnevicata.be/heros-et-nageurs

A vrai dire d'abord emprunté dans une bibliothèque avant que mis en valeur. Il peut par parenthèse, être jouissif, parfois, de mettre des livres qu'on aime bien en valeur soi-même.

J'ai surtout adoré les deux livres en question. J'en ai prêté un, pour l'autre, ce sera bientôt fait.
Les deux ouvrages sont merveilleux, mais si on a peu de temps ou d'argent, je recommanderais, tout choses égales par ailleurs, d'acheter d'abord Abeille. Sa sous-exposition me semble scandaleuse, alors je redresse une injustice.
Et puis, dans ce genre de cas, on a plus de mal à se fournir quand enfin on se décide, j'avais eu un certain mal à débusquer je ne sais plus lequel des livres des Contrées. Attention ! A mon avis, on peut les lire indépendamment, et ils ne sont pas fondés sur le suspens.
Non, mais l'appel de l'ailleurs et de l'étrange, dans une perfection narrative et stylistique que nul ne surpasse.

F68.10

@ Serge HIREL

"Oui, bien sûr ! D’autant qu’il s’agit d’une pratique courante, et cela depuis que la presse existe. Outre « le bruit qui court » dans Paris, « La Gazette » de Théophraste Renaudot publiait les édits du Roi. Aujourd’hui, l’hypertexte permet même l’accès direct à ces documents à partir de l’article du journaliste. Et c’est un progrès considérable."

Eh bien regardons un article récent sur une activité législative: la loi sur la recherche. Voyez-vous dans cet article un quelconque référencement des divers textes qui circulent à ce sujet ? non: rien.
Bon, ben voilà: un petit effort ne serait pas excessif. Tout le monde se plaint des fake news et des rumeurs, mais personne ne met la main à la pâte pour que nous ayons accès aux documents. C'est mieux, justement, de propager des impressions, des gueulantes, des procès d'intention, n'est-ce pas... Des rumeurs, en somme.

"Pour votre part, faites-vous confiance à un ou des journalistes ? Non ? Je vous plains... Vous allez devoir vous coltiner les 821 pages..."

Je ne fonctionne pas à la confiance. Si un journaliste veut me résumer un rapport de 821 pages, je suis tout ouïe. Mais ce n'est pas excessif de faire l'effort de mettre un petit lien vers les 821 pages ainsi résumées. Cela me permet de vérifier son taf, et ainsi de savoir si ma confiance lui est méritée.

"Personnellement, je ne sais pas comment décrire un « fait brut ». Soyons terre à terre : une banale collision entre deux voitures... Dix témoins... Demandez à chacun de décrire cette collision (le « fait brut »). Vous aurez dix versions ! Chacune sera la vérité, la description du « fait brut », du moins pour son auteur... dont il n’y a nulle raison de douter de l’honnêteté."

Et bien, vous compilez les déclarations et les vidéos, les mettez sur une page web les récapitulant, et associez un lien dans votre article vers cette page. Comme ça, on peut juger un peu nous-même des choses. Des petites choses simples comme cela facilitent la vie...

"Bref, ne demandez pas à un journaliste d’être « objectif », ceci est intellectuellement impossible."

Pardon ? Que nenni. Navré, mais NPR fait pas mal d'efforts dans le domaine et s'en tire franchement pas mal. Et de voir des gens comme Aphatie se cacher derrière son "pif" pour revendiquer son droit à l'idéologie, cela me perfore un orifice supplémentaire sous la ceinture. Et puis non, l'objectivité, ce n'est pas une arlésienne: le nombre pi, ce n'est ni 3, ni 3.14, ni 3.14159265359, cela nous le savons. Par contre, c'est quand même bien plus 3.14 que 3. Il ne faut pas être grand clerc pour s'en rendre compte et se rendre compte que l'objectivité est un but vers lequel il n'est tout de même pas interdit de faire l'effort de tendre. Surtout quand on prétend utiliser la carte du complotisme pour se draper dans la toge de l'outrage imaginaire qu'on prétend subir.

"Dès lors, le risque est grand pour un lecteur ou un téléspectateur dont le sens critique est en sommeil ou n’a pas été développé par son éducation, d’accepter sans s’en apercevoir une information, sinon fausse, du moins inexacte, ou un commentaire présenté comme une information, et d’être ainsi manipulé. D’où l’importance de la culture générale, seul porte d’entrée au développement du sens critique."

Navré. C'est trop facile de remettre la faute sur les hoi polloi. Il s'agit d'un problème moral lié à une asymétrie d'information, ce qui est bien connu sous le nom de problème principal-agent en théorie de l'agence: quand on revendique une autorité morale de ce style, on doit mettre en place les mécanismes correctifs permettant à l'expertise autoproclamée de ne pas évoluer en vase clos. Et pas des mécanismes étatiques...

"Un détail : dans mon texte, « Gorge profonde » ne fait pas allusion à l’informateur du « Washington Post » dans l’affaire du Watergate, mais à celui qui a dénoncé François et Penelope au « Canard »..."

OK. J'avoue ne pas m'être beaucoup intéressé à l'affaire Fillon. Je trouve qu'il y a des sujets et dysfonctionnements plus graves qui ne bénéficient pas du même type de couverture médiatique. Je remarque juste que la chasse à la taupe nous donne l'occasion de constater que les hommes politiques ne se comportent pas mieux qu'un vulgaire paranoïaque dans un hôpital psychiatrique. Qu'on appelle l'ambulance la prochaine fois qu'un des leurs ose se plaindre d'un complot. Cela leur fera les pieds: pas besoin de faire les marioles devant les media quand ils peuvent nous distraire en nous racontant leurs expériences à l'infirmerie psychiatrique de la préfecture de police de Paris. C'est le tarif sec que j'appliquerais pour nos politiciens complotistes.

Zonzon

LE FAUVE ET LES LIVRES

On avait appris qu'il était du côté de la Croisette, possiblement en recherche de poulettes césarisables peu farouches. Et puis il y avait ce travail considérable sur @boureau – le meilleur d'entre nous – entrepris depuis quelques semaines et qui semble avoir enfin réussi ! [*]

On ne croyait pas qu'il allait paraître ici !

Pas du tout.

Il est là, frémissant, le poil hérissé, les crocs découverts, les narines frémissantes, prêt à bondir.

Va-t-il nous entretenir une fois de plus de sa vision obsessionnelle de l'économie politique, du commerce, des échanges internationaux et de tous les individus immondes qui bloquent le développement harmonieux de l'humanité : GJ, Poutinistes, et la plupart des intervenants de ce blog qui constituent la pâture habituelle du fauve !

Son propos est bref ! Peu intéressant mais bref : quelques dizaines de lignes que nous lûmes jusqu'au bout ; rarissime !

Habile, il a choisi un sujet qui est dans une certaine connexion avec la Culture : la commercialisation des livres… ces objets qui furent dans les temps barbares, avant la sainte mondialisation, le seul moyen de communication d'icelle !

Mis à part quelques mots touchants sur Amazon – la trouvaille de Josh Bezeff – une librairie mondiale pour tous les hommes de bonne volonté ( Amazon France ouvert en 2000), laquelle fournit 24 h/ 24 un service que la « petite librairie de ses fesses » est bien incapable de fournir (le principe est simple : tu envoies un mail et deux heures après un esclave t'apporte à domicile le dernier Virginie Despentes en écriture nabatéenne), il va nous entretenir des rapports chaotiques qu'il a avec les libraires deuce pays !

Il observe d'abord que la librairie française ne se porte pas bien. Les échoppes « ferment les unes après les autres... même après avoir mendié de l'argent (!!) à leurs clients... comme le premier pleurnichard gauchiste venu. »
C'est déhueulasse !

La grande époque de ces gens-là ce fut sous Mitterrand, un grand lecteur qui était toujours fourré dans les librairies – surtout celles où les vendeuses étaient accortes – et quand « les gentils libraires culturels indépendants, mais de gauche » étaient à la caisse !

Mais en 2000, ces miteux furent ruinés par Amazon.

C'était mérité ! Impossible de trouver chez eux « un livre de droite… ou des travaux majeurs en sciences humaines [**] « en provenance de l'étranger » [***] ou des ouvrages « correctement édité, imprimé, relié » !

Le malheureux, il lui arriva des choses pas possible. Ainsi il se retrouva un jour avec un livre « cher et précieux maculé de taches d'encre. »
Une autre fois avec un livre imprimé à l'envers ! [****]


[*] Plusieurs jours déjà que le malheureux a disparu.

[**] Il ne fréquente pas les sciences dures, elles ne sont pas à sa portée ! Il s’intéresse au QI, c'est tout dire !

[***] Pour un mondialiste il n'y a pas d'étranger, le monde est sa patrie !

[ ****] C'est à cette occasion qu'il apporta la preuve de sa balourdise !
Dans le livre, comme en philatélie, les défauts de fabrication sont des richesses ; au lieu de le conserver précieusement en vue de le vendre à Drouot il le « retourna » rageusement ! On imagine aisément la philippique qu'il adressa au maudit libraire… lequel indifférent et goguenard – voyant bien à quelle sorte d'imbécile il avait affaire – lui répondit : « ça arrive, c'est inévitable quand on imprime en grande quantité » !

À suivre...

Achille

@ Alain MEYET | 03 mars 2020 à 23:09
« C'est le "tout oublié" qui me gêne, moi aussi... J'aurais préféré que soit envisagé l'oubli du superflu. »

Il me semble, en effet, que l’oubli du superflu rendrait la citation plus intelligible.
Connaissant le véritable auteur de la citation, M. Dominique Fernandez peut sans doute y apporter une explication.

Alain MEYET

Merci à Monsieur Bilger de nous avoir gratifiés - sans doute pour illustrer la "langue de Molière", qui est devenu, avec Voltaire et Victor Hugo, un symbole de la culture et de l'identité françaises - de ce beau portrait du plus célèbre de nos hommes de théâtre.

Il s'agit en l'occurrence du portrait de Molière qu'a réalisé le peintre Charles Antoine Coypel, en 1730 (bien après le décès de l'intéressé, donc à partir d'autres portraits déjà diffusés). Il est conservé à la bibliothèque-musée de la Comédie-Française, à Paris (Ier), et est visible sur rendez-vous. En revanche, le célèbre "Voltaire assis" de Houdon est placé dans le foyer, accessible lors des représentations à la salle Richelieu.

Alain MEYET

@ Achille 3 mars 2020 à 11 h 53

Je suis pleinement d'accord avec vous. Cette fameuse citation, qu'elle émane d'Edouard Herriot ou d'Emile Henriot, peut paraître étrange. C'est pourquoi il faudrait pouvoir bien l'identifier, pour en apprécier le contexte.

C'est le "tout oublié" qui me gêne, moi aussi... J'aurais préféré que soit envisagé l'oubli du superflu. La connaissance, n'est-ce pas la somme de la culture et de l'érudition ? Il y a un socle commun, qu'on peut qualifier de culture, et chacun ajoute à sa guise ce qui l'intéresse ou le concerne particulièrement. Ainsi, on peut vouloir connaître de nom toutes les communes d'un département, surtout si l'on y habite ; c'est de l'érudition. En revanche, la culture impose d'identifier les principales localités, au vu de l'importance de leur population ou de leur importance intrinsèque, sans nécessairement aller au-delà. On pourrait tenir le même type de raisonnement pour une infinité de sujets.

S'agissant de la citation et de son attribution au bon auteur, je pourrais prendre contact avec M. Dominique Fernandez, de l'Académie française, qui est particulièrement actif au sein de la compagnie.

Zonzon

@ Alain MEYET 2 mars à 22 h 53
« …je ferai remarquer, mais je pense que cela n'échappe à personne, que neuf mois tout juste séparent la fête de l'Annonciation (fixée en principe au 25 mars) et la solennité de la Nativité (Noël, le 25 décembre). Rien n'est fortuit ! Il faut dire qu'au bout de plus de quinze siècles de décisions et de controverses, l'Eglise universelle a eu le temps de réfléchir... »

J'avoue ne jamais avoir été sensible à cette corrélation.

Ceci pour deux raisons.

D'abord il est évident – pour un chrétien – que l'Annonciation est ce point de l'espace-temps où Dieu s'incarne – rentre dans la création, dans sa création –, qu'il touche le cœur de Marie, que le processus physiologique commence, que la première cellule se forme instantanément en un instant sans durée ! Comment s'étonner alors que la Nativité ait lieu 9 mois après, à un cheval près (à un âne ou à un bœuf près, vaudrait-il mieux dire !).

Ensuite parce que les peintres primitifs, ceux de la Renaissance ont si souvent représenté ce moment fulgurant – ce trait de lumière, d'énergie pure, qui va de la main de l'Ange au cœur de la Vierge – qu'une méditation, qu'un ravissement, qu'une réflexion scientifique devant leurs œuvres, vaut tous les traités de théologie et de métaphysique.

Merci pour votre judicieuse remarque.

Achille

@ Alain MEYET | 02 mars 2020 à 23:31

Commentaire intéressant concernant la citation "La culture, c'est ce qui demeure dans l'homme lorsqu'il a tout oublié"..

Mais qu’elle provienne d’Edouard Herriot ou d’Emile Henriot, j’avoue qu’elle m'a toujours perturbé. J’imagine mal, en effet, la culture décorrélée de la connaissance.
Imagine-t-on Eric Zemmour privé de ses impressionnantes connaissances sur l’Histoire de France ? (Connaissances que souvent il arrange à sa manière...)
Il ne serait plus qu’un réac parmi tant d’autres donc sans grand intérêt.

Personnellement je préfère la citation de Rabelais "Science sans conscience n’est que ruine de l’âme" ou encore celle de Montaigne "Mieux vaut une tête bien faite qu’une tête bien pleine", qui sont sans ambiguïté.

Mais peut-être qu’un agrégé de philosophie sur ce blog pourrait nous expliquer sa signification.
D'avance merci !

Amazon zon

L'ignoble Zemmour, bête noire du Fauve, déclare que la France et l'Allemagne ne se comportent pas bien avec les Grecs !

Zonzon

Annulation du Salon du Livre. C'est bon pour Amazon !

Tout ce qui est bon pour Amazon est bon pour la mondialisation !

Alain MEYET

Bien que l'on parle ici de culture, je ne vais pas sortir mon revolver... Loin de là même, car une telle composante de nos civilisations doit être préservée.

Je voudrais tout simplement évoquer cette autre citation devenue passe-partout et que tout le monde connaît : "La culture, c'est ce qui reste quand on a tout oublié". Une variante donne : "La culture, c'est ce qui demeure dans l'homme lorsqu'il a tout oublié"...

On affirme généralement que cette phrase est d'Edouard Herriot. Rien n'est moins sûr pourtant, et je souhaiterais qu'une bonne fois pour toutes quelqu'un se penche sur la question pour démêler le vrai du faux. Il y aurait en effet une confusion entre Edouard Herriot (1872-1957), homme d'Etat et écrivain, et Emile Henriot (1889-1961), écrivain et critique littéraire, tous deux membres de l'Académie française.

J'ai lu, il y a longtemps, un article qui prétendait que la confusion viendrait de l'écriture des deux noms : "E. Herriot" et "E. Henriot". Il est vrai que présentés ainsi, une seule lettre les distingue ; et nul ne contestera que lire "E. Henriot" dans un texte peut laisser à penser que le "n" a été inscrit à la place d'un "r"... Alors on dit parfois que l'un et l'autre auraient écrit la même phrase, comme par une forme de génération spontanée.

Personnellement, j'ai tendance à accréditer la thèse en faveur d'Emile Henriot. On me rétorquera que le monde tourne tout de même sans avoir cette réponse, mais j'aimerais savoir à quoi m'en tenir. Ce serait intéressant de poser la question à l'Académie française, qui pourrait se sentir tenue de résoudre cette énigme...

Alain MEYET

Pour répondre succinctement à Archibald (son message du 29 février 2020 à 19 h 2), je ferai remarquer, mais je pense que cela n'échappe à personne, que neuf mois tout juste séparent la fête de l'Annonciation (fixée en principe au 25 mars) et la solennité de la Nativité (Noël, le 25 décembre). Rien n'est fortuit ! Il faut dire qu'au bout de plus de quinze siècles de décisions et de controverses, l'Eglise universelle a eu le temps de réfléchir...

hameau dans les nuages

@ Lucile | 02 mars 2020 à 00:52

De rien !

En ouvrant le PC j'avais peur, à vrai dire, que Bob me contredise en me traitant de fasciste d’extrême gauche. Que le cornadis communiste est égalitaire et donc contraire aux lois économiques libérales. Ou un truc comme ça, bref qu'il en fasse tout un foin.

Lucile

@ hameau dans les nuages | 01 mars 2020 à 22:13

Merci de l'information !

F68.10

@ Jacques V

"L'expression d'une loi sous forme tensorielle assure-t-elle oui ou non son invariance lors d'un changement de repère ?"

Il est possible d'adopter un formalisme où les invariants sont garantis par la structure même du formalisme. Dans le cas des équations de Maxwell sous leur forme usuelle, les invariants lorentziens ne sont pas garantis ainsi directement. C'est même là où il faut mesurer le génie d'un Heaviside, dans la mesure où la formalisation dite tensorielle des équations de Maxwell est en partie son oeuvre, formalisme qui a influencé le développement de l'algèbre linéaire et permis in fine d'exhiber les invariants lorentziens.

"Que vient faire votre digression historique là-dedans ?"

Elle illustre que la science n'est pas un produit fini mais un processus historiquement inscrit. Les équations de Maxwell furent un coup de génie de mathématisation des travaux de Faraday (entre autres), dans lequel étaient déjà inscrite en filigrane la relativité restreinte: il me semble utile de montrer en quoi les expérimentateurs et les théoriciens jouent une partie d'échecs avec la structure même de la réalité. Et il faut admirer les coups de génie des grands maîtres pour avoir une chance de pouvoir les reproduire: la démarche scientifique est effectivement plus importante que le résultat fini que l'on produit à destination du grand public. Et c'est dans cet historique que se niche une grande partie de la composante culturelle de la science.

"La formulation que j'ai donnée pour le champ électro-magnétique est-elle correcte ou pas ? Que vous en préfériez une autre, c'est votre droit, je ne le discuterai pas."

Je ne pense pas qu'elle soit incorrecte, pour autant qu'on prenne conscience de l'évolution historique de ces équations avant et après Maxwell. Je pense toutefois que vous gagneriez à prendre connaissance de formalismes plus modernes.

"C'est mon opinion qu'on ne peut pas vraiment comprendre les bases de la physique quantique sans mettre les doigts dans le cambouis (les maths), tout simplement parce que c'est issu de mon expérience. Je n'ai compris ce que voulaient dire les vulgarisateurs qu'après avoir assimilé ces bases, et compris aussi pourquoi je ne pouvais pas le comprendre auparavant. Mais vous pouvez penser autrement, probablement ne donnons-nous pas tout à fait le même sens au verbe comprendre."

Effectivement, je pense un peu différemment, peut-être parce qu'à force d'avoir mangé du formalisme à l'extrême, je "pense formel" mais j'écris en français. Le formalisme n'est qu'un support de l'expression, et il est important pour des gens qui sont hermétiques au formalisme, de leur expliquer les choses en français avant de les exposer à du formalisme dans lequel ils ne voient pas d'intérêt. Et aussi parce que je pense que les choses importantes se voient dans le développement historique et expérimental des idées. Passer directement à Maxwell sans expliquer les recherches de Faraday à l'époque où le magnétisme était considéré distinct de l'électrostatisme, je trouve que c'est très "classes préparatoires", et que cela forme des singes savants, pas des esprits ouverts. Et je trouve qu'on en crève de cette autosuffisance ainsi induite de l'expertise.

"Enfin, à quoi servirait un lien pointant vers un article hyper-spécialisé incompréhensible pour le commun des mortels (moi inclus) et qui donnerait lieu en réponse à toute une flopée de liens vers des articles tout aussi abscons ?"

Je pense que vous parlez du premier lien sur la géométrie de l'information. L'auteur signale que c'est une "introduction", mais trêve de plaisanteries: c'était pour vous faire prendre conscience que la géométrisation de la réalité, dans notre cas, de Maxwell à Einstein, s'étend à d'autres domaines. En l'occurrence la géométrisation des espaces de choix statistiques. C'est ce qui émerge pour conceptualiser des sujets de société émergeants comme l'intelligence artificielle. Applications? Statistique; séries temporelles; systèmes quantiques; réseaux de neurones; apprentissage automatique; physique statistique; biologie; mathématiques financière. Un mot clé? Neuromanifold.

La culture, c'est aussi comprendre comment le passé culturel se projette dans le futur. Et si vous faites joujou avec les équations de Maxwell, vous avez une longueur d'avance pour comprendre l'importance de ce genre de géométrisation. À vous de faire le reste du travail. Mais en tant qu'autodidacte, vous avez toute mon admiration.

—————————————-

@ Elusen

"Hop hop hop. Depuis quand les Helvètes chargés des fonds vautours seraient à même de faire respecter les contrats de travail, de prestations de services, et le droit des obligations qui en découlent, le tout en France ?"

Parce que le schwytzertütsch est une langue qui a été inventée justement pour donner des ordres aux francophones ! D'autres questions ? Hop hop hop Schwiiz !

hameau dans les nuages

@ Lucile | 01 mars 2020 à 21:01
"Pauvre vache, la tête d'un côté des barreaux, le reste du corps de l'autre côté. Pas étonnant qu'elle n'ait pas beaucoup d'appétit..."

Bien heureuse la vache vous voulez dire ! Cela s'appelle un cornadis. Cela permet à chaque vache d'avoir sa place à l'auge sans être dérangée par ses comparses.Un coup de corne dans le fessier ou dans les mamelles peut avoir de graves conséquences avec de très vilaines plaies. Une fois l'heure du repas terminée on débloque les vaches qui peuvent vaquer librement dans une stabulation libre et se coucher si elles le désirent. Dans un troupeau comme chez les humains il y a des dominants et des dominés.

Croire que le monde animal et la nature sont amour et bisous...

Lodi

@ Tomas
"Priez pour la décroissance, la vraie, et vous verrez, tout le monde redécouvrira la puissance du livre, qui bien conservé est éternel !"

Et pourquoi pas pour une dictature russe vu qu'on y lisait beaucoup ?

Tomas

Une plaie française ? Une plaie tout court, ce n'est pas mieux à l'étranger.

Le verbiage, ça par contre c'est une plaie française !

Ceci dit placer Molière au XIXe siècle c'est grave en effet, mais qu'est-ce vous voulez, les gens ne lisent plus, ils regardent Netflix ou vont raconter leur vie sur Facebook.

Priez pour la décroissance, la vraie, et vous verrez, tout le monde redécouvrira la puissance du livre, qui bien conservé est éternel !

Elusen

@ F68.10 | 01 mars 2020 à 01:38
«...à faire respecter deux ou trois règles de base...»

Hop hop hop.
Depuis quand les Helvètes chargés des fonds vautours seraient à même de faire respecter les contrats de travail, de prestations de services, et le droit des obligations qui en découlent, le tout en France ?

Depuis quand être payé pour parler en public, dire ce que l’on dit, c’est de la liberté d’expression ?

Depuis quand, en France, la liberté d’expression est supposée s’acheter, se vendre, se monnayer ?

Lucile

@ Exilé | 29 février 2020 à 14:31

D'accord.
Maintenant, je propose une autre variation sur le même thème : vaut-il mieux être crétin et cultivé, ou pas trop crétin et inculte ?

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@ fugace | 29 février 2020 à 15:21

Pauvre vache, la tête d'un côté des barreaux, le reste du corps de l'autre côté. Pas étonnant qu'elle n'ait pas beaucoup d'appétit...

F68.10

@ Robert Marchenoir

"Oui, eh bien il vous reste à nous le démontrer. Parce que pour l'instant, c'est pas gagné."

On peut la résumer en un long paragraphe, mais le mieux qui soit disponible publiquement sur ce type de sujet dans le domaine de la vulgarisation, c'est quand même ce que la chaîne PBS Space Time met à disposition sur le sujet. Quinze minutes pour digérer l'essentiel. Bon, il est possible qu'il faille s'y reprendre à quelques reprises, mais il n'y a rien de transcendantal. (Et les sous-titres peuvent être automatiquement traduits en français.)

"Remarquez, pour ma part, je ne crois pas que ce soit possible, et en particulier pas dans le cadre de commentaires de blog (surtout quand le thème du blog n'a rien à voir...)."

Certes. Mais le point de Jacques V reste valide. L'histoire du développement scientifique fait partie intégrante de la culture. Un exemplaire exemple en est l'histoire des automates qui brouillent les lignes entre le naturel et l'artificiel, remettent en question la nature même de la causalité, initialement théologique, l'amour divin animant le monde (toutefois en tension avec l'anima mundi néoplatoniste). Comme le résumait Dante: L'amor che move il sole e l'altre stelle...

Cet héritage culturel scientifique est indissociable de notre culture dite des humanités. Jacques V a entièrement raison sur ce point.

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@ Giuseppe

"Nous faisions partie d'une équipe qui affirmait qu'avec du bon sens et les trois opérations de base, multiplication, addition, division et du liant, la Tour Eiffel n'est qu'un jouet de plus à construire."

Je ne suis pas certain que nous serions capable de construire la Tour Eiffel à l'heure actuelle en nous basant sur les mêmes outils qu'à l'époque. Pour moi, une telle oeuvre n'est pas de l'ingénierie, mais vraiment une prouesse technologique qui remettait une conception de l'architecture héritée du passé en question. Le simple fait qu'elle se déforme était d'une audace bien plus théorique que simplement pratique.

"Achille, je me prépare avec mes amis à un match - en tant que spectateurs - difficile, le maintien dans l'élite de l'amateurisme se joue tous les dimanches, je vous prends dans l'équipe, ceux auxquels vous faites allusion, je n'en veux pas, car cet après-midi pour gagner il va falloir "y mettre la tête"."

Harvard relèvera le défi que lance l'élite de l'amateurisme.

Jacques V

@ F68.10 1er mars 11:48

Vous partez dans toutes les directions sans que je voie où vous voulez en venir.

L'expression d'une loi sous forme tensorielle assure-t-elle oui ou non son invariance lors d'un changement de repère ? C'est ce que j'ai voulu dire par "naturellement", c'est un résultat acquis quelle que soit la loi. Au passage, rassurez-vous, je n'ai pas de problème grave avec les notions de covariance et de contravariance.

Que vient faire votre digression historique là-dedans ?

La formulation que j'ai donnée pour le champ électro-magnétique est-elle correcte ou pas ? Que vous en préfériez une autre, c'est votre droit, je ne le discuterai pas.

Heaviside était autodidacte ? Moi également, pour ce qui concerne la physique quantique et la relativité générale ; je n'ai rien à voir avec le milieu universitaire. Je ne prétends pas être un spécialiste, mais simplement en avoir une connaissance suffisante pour satisfaire ma curiosité et ne pas rester dans le flou de la vulgarisation. Autrement dit, je m'instruis pour mon plaisir, pas pour épater la galerie.

C'est mon opinion qu'on ne peut pas vraiment comprendre les bases de la physique quantique sans mettre les doigts dans le cambouis (les maths), tout simplement parce que c'est issu de mon expérience. Je n'ai compris ce que voulaient dire les vulgarisateurs qu'après avoir assimilé ces bases, et compris aussi pourquoi je ne pouvais pas le comprendre auparavant. Mais vous pouvez penser autrement, probablement ne donnons-nous pas tout à fait le même sens au verbe comprendre.

Enfin, à quoi servirait un lien pointant vers un article hyper-spécialisé incompréhensible pour le commun des mortels (moi inclus) et qui donnerait lieu en réponse à toute une flopée de liens vers des articles tout aussi abscons ?

Giuseppe

@ Achille | 01 mars 2020 à 11:09

Vous m'avez bien fait rire, en tout état de cause je suis dans la même situation que vous.
J'ai l'impression que certains s'écoutent parler et se gargarisent de mots et de formules, un peu comme si je parlais ici du théorème de Maxwell-Betti.

Nous faisions partie d'une équipe qui affirmait qu'avec du bon sens et les trois opérations de base, multiplication, addition, division et du liant, la Tour Eiffel n'est qu'un jouet de plus à construire.

Achille, je me prépare avec mes amis à un match - en tant que spectateurs - difficile, le maintien dans l'élite de l'amateurisme se joue tous les dimanches, je vous prends dans l'équipe, ceux auxquels vous faites allusion, je n'en veux pas, car cet après-midi pour gagner il va falloir "y mettre la tête".

Robert Marchenoir

@ F68.10 | 01 mars 2020 à 11:48
"Je trouve qu'il est assez aisé de faire comprendre les bases de l'électrodynamique quantique."

Oui, eh bien il vous reste à nous le démontrer. Parce que pour l'instant, c'est pas gagné.

Remarquez, pour ma part, je ne crois pas que ce soit possible, et en particulier pas dans le cadre de commentaires de blog (surtout quand le thème du blog n'a rien à voir...).

F68.10

@ Jacques V

"Je vous remercie pour votre proposition d'aide, mais je pense ne pas en avoir besoin."

Ah. C'est dommage. Moi qui comptais vous exposer les joies de la géométrie riemannienne jusqu'aux confins du nouveau paradis de la géométrie de l'information... Bon, ben c'est pas grave. Je retourne bouder.

"Concernant l'invariance des lois de l'électromagnétisme dans les transformations de Lorentz, aucune explication à donner: elle découle naturellement de l'expression des équations de Maxwell sous forme tensorielle."

Quarante ans entre les lois de Maxwell en 1865 (issues en grande partie des travaux de Faraday) jusqu'à l'année 1905 passées ainsi sous silence par le mot "naturellement" ? Je m'étrangle ! Et la contribution d'Oliver Heaviside en 1888 qui aboutit (indirectement) à la correction connue sous le nom de contraction de Lorentz-Fitzgerald ?

On parle de Maxwell, mais qui nous pond une formulation à peu près digestible ? Heaviside. On parle d'Einstein (et de Poincaré de temps en temps), mais qui introduit indirectement la contraction des longueurs quand on analyse l'historique des papiers? Heaviside. Mais bon, comme il était autodidacte et pas issu du monde universitaire, ce serait un peu dommage qu'on lui donne trop de crédit. Je comprends...

"Par ailleurs, je ne vois pas en quoi la définition que j'ai donnée du champ électromagnétique pourrait être qualifiée de "pas sérieuse"."

Ben, c'est juste que l'électrodynamique relativiste, je trouve que cela va plus loin que simplement les équations de Maxwell. Mais sur le formalisme, je vous avoue que le langage tensoriel, c'est mignon, mais cela me fatigue de voir les conventions d'Einstein utilisées à tort et à travers. J'attends qu'on accepte d'utiliser des formalismes un peu plus intrinsèques. Parler de fibrés vectoriels (ou pas vectoriels) de manière un peu plus naturelle plutôt que de fétichiser des indices en haut et en bas et d'utiliser le mot "tensoriel" sans trop comprendre pourquoi covariant et contravariant ce n'est pas la même chose. Probablement n'est-ce pas votre cas, mais j'avoue que ma patience n'est plus ce qu'elle était dans ma prime jeunesse à ce sujet. Je suis un gros ronchon.

"Pour le reste, la vulgarisation de la physique quantique est en pratique vouée à l'échec en raison de son caractère particulier en rupture avec la physique classique et nos perceptions sensorielles."

Je trouve qu'il est assez aisé de faire comprendre les bases de l'électrodynamique quantique. Les gens peuvent être assez facilement fascinés par les diagrammes de Feynman. Bon, la décohérence et la renormalisation sont des sujets à éviter, mais l'électrodynamique quantique, ça passe à peu près. Ce qui permet ensuite de fasciner les gens attentifs en mentionnant la chromodynamique quantique au passage... Tout n'est pas perdu pour la vulgarisation de la physique quantique.

"Pour en revenir au sujet du jour, il serait souhaitable que la culture générale intègre la révolution qu'a amenée cette physique dans notre connaissance, notamment le rôle joué par l'observateur, qui a amené à dire qu'il s'agissait d'une révolution anti-copernicienne, c'est un sujet passionnant qui donne lieu à de nombreux débats ; voir par exemple le numéro de mars de la revue "Pour la science"."

Un petit lien aurait été apprécié. On dit beaucoup de choses sur le rôle de l'observateur. Des choses méthodologiques justes, et des choses "ontologiques" complètement à côté de la plaque ou dogmatiques.

Achille

Je vois que nous avons des scientifiques de haut niveau sur ce blog, incollables sur les lois de l’électromagnétisme.

En ce qui me concerne j’ai passé pratiquement toute ma carrière dans le monde de l’électromagnétisme. En fait les équations de Maxwell, les loi de Faraday et de Lenz ainsi que le théorème de Gauss ont suffi pour mener à bien mes activités.
C’est sans doute ce qui fait la différence entre le praticien et le théoricien… :)

Jacques V

@ Gamain 1er mars 09:56

Mon propos était, sur un ton humoristique (la définition donnée est cependant tout à fait correcte) de faire ressortir le déséquilibre entre la culture littéraire et la culture scientifique mais pas de discuter longuement sur le sujet.
J'ajoute que je dois à l'approfondissement de mes connaissances en physique moderne - et je ne prétends pas avoir un très haut niveau en ce domaine - beaucoup d'émerveillement et de plaisir esthétique ; car il y a une esthétique des équations et de la façon dont, en montant dans l'abstraction, les choses se mettent en place et gagnent en unification et en cohérence.

Bon dimanche à vous également

Robert Marchenoir

@ Jachri | 29 février 2020 à 16:34
"Si on regarde la grande vitalité des librairies françaises - ce qui est loin d’être le cas dans d’autres pays - on pourrait affirmer de l’espoir."

Euh... regardez à nouveau. "La grande vitalité des librairies françaises" est derrière nous : elles ferment les unes après les autres. Elles le font même après avoir mendié de l'argent à leurs clients, comme n'importe quelle assoce de pleurnichards gauchistes.

"La grande vitalité des librairies françaises" a été une illusion, piquouzée par la subvention déguisée qu'est le prix unique du livre. Ça a duré ce que durent les mesures étatistes de distorsion du marché, c'est-à-dire pas longtemps. La vérité économique finit toujours par reprendre le dessus.

Et puis, dans cette brève parenthèse de la grande liberté à la mode socialiste qui a culminé de 1981 à 2000, date d'ouverture d'Amazon France, il faut voir comment les gentils libraires culturels indépendants (mais de gauche) ont usé de cette liberté.

Bon courage pour trouver un livre de droite, dans les librairies françaises si "vivantes". Bon courage pour trouver certains travaux majeurs en sciences humaines, en provenance de l'étranger : ils ne sont tout simplement pas traduits. Bon courage pour trouver un livre correctement édité, correctement imprimé et correctement relié.

J'ai retourné un livre imprimé à l'envers, dans l'indifférence ostensible du libraire ("ça arrive, c'est inévitable quand on imprime en grande quantité"). J'ai encore chez moi un livre (cher, et précieux) maculé de taches d'encre.

Les libraires indépendants (mais de gauche) nous font tout un foin des "conseils" qu'ils seraient censés prodiguer à leurs clients. Il leur échappe qu'un nombre appréciable de leurs clients sont infiniment plus lettrés qu'eux. Les "conseils" qu'ils prodiguent sont tout juste bons pour ceux qui recherchent le dernier roman à la mode.

Lorsque j'ai demandé à un très grand libraire français un "conseil" absolument basique, à savoir un livre de référence dont je ne connaissais que vaguement le titre, non seulement il a été incapable de le retrouver malgré la puissance des outils informatiques à sa disposition, mais il a été incapable de réaliser qu'en fait, il l'avait en stock. Sur ses rayons. Juste sous son nez.

Lorsque j'ai demandé à un autre libraire français, très culturel et très indépendant, de me commander un livre, puisque la "commande de livres" est censée être un service absolument extraordinaire qu'ils procurent (à l'heure du commerce électronique...), il m'a fait payer... des frais de port. Sans me prévenir.

Tu fais l'effort de ne pas commander le bouquin sur Amazon, pour soutenir la petite librairie de mes fesses, et pour te remercier, ils te font payer les frais de port... qu'Amazon prend à sa charge.

Il faut dire que c'était un livre libéral. Mieux : une monographie d'économie libérale écrite par un haut fonctionnaire. Le public doit être protégé de tels brûlots par tous les moyens.

Lorsque j'ai demandé un autre livre à un autre libraire (toujours petit, toujours indépendant), il m'a dit qu'il ne fallait pas le lire. On ne doit pas lire des livres comme ça. Texto. Il faut dire que c'était un livre de droite.

Pour se faire pardonner leur service abominable, les librairies françaises si pleines de vitalité ne trouvent pas mieux que d'insulter leurs clients. Comme elles sont (évidemment) concurrencées par Amazon, qui, lui, ne présente aucun des défauts ci-dessus, elles placardent des affiches qui font honte à ceux qui achètent chez eux, parce qu'ils achètent aussi chez Amazon.

La (célèbre) librairie coupable de ce forfait a, plus tard, fait la manche auprès de ses clients pour échapper au dépôt de bilan (littéralement : ils leur ont demandé du pognon). J'ignore où elle en est. Je suppose qu'elle a fermé depuis.

Quand vous faites un boulot de cochon, reprochez-le à vos clients : c'est la devise d'un certain commerce français.

La France est le seul marché au monde, à ma connaissance, où le prix d'un livre d'art augmente quand la demande baisse -- c'est-à-dire quelques mois après sa sortie.

Comme dit Éric Zemmour : les Français sont génétiquement anti-libéraux. Le problème, c'est que lorsqu'on se moque des lois de l'économie, l'économie se venge toujours.

sylvain

Notre culture est devenue un radio-crochet de sachants experts en tout, réservée à l'élite et à ceux qui déblatéreront les meilleures et dernières trouvailles ubuesques nombrilistes: réchauffisme, catastrophisme, escrologisme, LGBTisme, immigrationnisme, tuttiquantisme.

L'inculture n'est que la conséquence de cette culture national-socialiste pratiquée par ce cancer éducatif gauchiste qu'est l'EN, cette secte révisionniste négationniste destinée à décerveler et formater les petites têtes dès la maternelle et en faire de bons crétins moutons zombis de gauche.

La gauche a toujours détruit ses peuples-troupeaux, mentalement et physiquement.

Aucune crainte, notre culture de vieux beaufs réacs fachos blancs chrétiens est largement remplacée par cette nouvelle culture charia islamogauchiste raciste antiblancs qui parade, se pavane, provoque dans tous les milieux soumis couchés collabos merdiatiques et qui a infiltré depuis longtemps toutes nos institutions.

Gamain

@ Jacques V 29 février 19 h 09

Bien sûr que l'accent sur affine a été ajouté par notre Divine qui est probablement désorientée par l’afflux de ces grosses têtes style Cédric.
Elle, son truc ce serait plutôt la langue, l'expression écrite dans sa pureté française – une langue qui va bientôt mourir… !

En ce moment j'ai grande honte, je fais des fautes d'accord incessantes, je fatigue… l'hiver n'est pas une bonne saison pour les anciens. Ponctuellement elle corrige ! Je profite de cette occasion pour lui exprimer mon infinie reconnaissance.

Camarade, nouveau peut-être, permettez-moi de vous saluer et d'ajouter un conseil : ne soyez pas trop technique, vous pourriez être absorbé par la grande famille de Greta T, laquelle ne vous lâcherait plus !

Bon dimanche

Jacques V

@ F68.10 29 février 22:27

Je vous remercie pour votre proposition d'aide, mais je pense ne pas en avoir besoin.
Concernant l'invariance des lois de l'électromagnétisme dans les transformations de Lorentz, aucune explication à donner: elle découle naturellement de l'expression des équations de Maxwell sous forme tensorielle.
Par ailleurs, je ne vois pas en quoi la définition que j'ai donnée du champ électromagnétique pourrait être qualifiée de "pas sérieuse".

Pour le reste, la vulgarisation de la physique quantique est en pratique vouée à l'échec en raison de son caractère particulier en rupture avec la physique classique et nos perceptions sensorielles.

Pour en revenir au sujet du jour, il serait souhaitable que la culture générale intègre la révolution qu'a amenée cette physique dans notre connaissance, notamment le rôle joué par l'observateur, qui a amené à dire qu'il s'agissait d'une révolution anti-copernicienne, c'est un sujet passionnant qui donne lieu à de nombreux débats ; voir par exemple le numéro de mars de la revue "Pour la science".

Aliocha

Quant à la nature ondulatoire de la cyclothymie, savoir décrire le ressentiment aide à comprendre la nécessité culturelle d'une commune définition du respect d'autrui, évitant d'emblée de détruire la relation qui nous lie.
C'était la buse du dimanche qui penche.

F68.10

@ Elusen

"Hé hé hé hé. Quel est le rapport avec la liberté d’expression, le contrat de travail, le droit des obligations qu’impose le contrat de travail, la rémunération de Zemmour et l’Honorable Honoraire, le tout avec les fonds vautours et votre personne ?"

Hi hi hi hi.

Simplement que quand on fait le mariole en se poussant du col comme quoi on connaît le droit des obligations, on s'expose au sarcasme de ceux qui directement ou indirectement participent à faire respecter deux ou trois règles de base du droit des affaires. Bon, c'est vrai, je n'étais pas l'avocat dans ces histoires...

Mais la morale de fond, c'est que les attaques personnelles ne font pas avancer le schmilblick. Il aurait été plus constructif de votre part de nous expliquer les liens que vous faites entre liberté d'expression et contrat de travail. Sachant que des contrats de travail peuvent tout à fait avoir pour objet l'exercice de la liberté d'expression dans certains contextes...

Et faites-moi signe quand vous aurez réussi à déchiffrer le mot numéro 14. Ce n'est pas un rébus. Ce n'est pas de l'égyptologie.

Mais j'espère au moins que je vous ai fait rire de bon coeur. Si c'est le cas, c'est déjà cela de pris.

Elusen

@ F68.10 | 29 février 2020 à 17:07
« Ho ho ho ho. [...] fonds, vautours.»

Hé hé hé hé.
Quel est le rapport avec la liberté d’expression, le contrat de travail, le droit des obligations qu’impose le contrat de travail, la rémunération de Zemmour et l’Honorable Honoraire, le tout avec les fonds vautours et votre personne ?

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@ breizmabro | 29 février 2020 à 18:33
« je fais un blocage, je n'ai aucune confiance en eux. »

Pensez-vous réellement que les liens soient pour vous ?

F68.10

@ Jacques V

Un jour je vous expliquerai ce qu'est une variété pseudo-riemannienne, et je vous expliquerai l'invariance des équations de l'électromagnétisme sous les actions de groupes de Lorentz. On pourra commencer à faire de l'électrodynamique un peu sérieuse. Pas pour autant quantique à ce niveau, mais il faut bien commencer quelque part.

Sinon, si vous voulez vulgariser un peu les choses en retraçant l'historique des expérimentations, je vous conseille de toujours ramener les discussions de la nature ondulatoire de la lumière aux premières observations de Robert Hooke à ce sujet dans Micrographia en 1665.

Giuseppe

Je suis effaré de tous ces spécialistes qui pullulent sur les plateaux TV, sans compter les "batouilles" du type émission des Grandes Gueules.

Je suis en train de refaire une pièce, les murs plâtrés ont été repris par un Compagnon peintre, je suis resté ébloui du rendu qu'il a fait, de la finition exécutée, lui sait de quoi il parle, il m'a expliqué, et ses yeux s'éclairaient.

J'ai observé les murs plusieurs fois, les tableaux, les angles et les voussures, plâtrés d'une autre époque, il les avait rendus beaux, lisses et blancs, je pensais à François de Malherbe, ils resteront en l'état.

Si j'avais confié la même ouvrage à ces "taouailles" dites expertes, et mis en concurrence ces dernières, transposées au savoir et à la compétence de ce Compagnon, ils en auraient été ridicules de pauvreté et de nullité, ces sachants sur tout, mais surtout de rien.

Il a terminé l'ensemble, j'ai fait le tour, c'est magnifique... Mais une batouille ne peut pas comprendre ce qu'est la vraie culture.

Serge HIREL

@ F68.10 29 février 15 :57
« Référencer des documents officiels »...

Oui, bien sûr ! D’autant qu’il s’agit d’une pratique courante, et cela depuis que la presse existe. Outre « le bruit qui court » dans Paris, « La Gazette » de Théophraste Renaudot publiait les édits du Roi. Aujourd’hui, l’hypertexte permet même l’accès direct à ces documents à partir de l’article du journaliste. Et c’est un progrès considérable.

Exemple : le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du gouvernement, rendu public cette semaine. Un pavé de 821 pages. Le rôle du journaliste n’est-il pas de faciliter la tâche de son lecteur en résumant le document, en citant les passages les plus significatifs ? Encore faut-il bien sûr que le lecteur lui fasse confiance... et qu’il mérite celle-ci grâce à un travail évitant d’occulter ou de falsifier une partie de l’information qui irait à l’encontre de ses convictions personnelles.
Pour votre part, faites-vous confiance à un ou des journalistes ? Non ? Je vous plains... Vous allez devoir vous coltiner les 821 pages...

« Divulguer des faits bruts »

Personnellement, je ne sais pas comment décrire un « fait brut ». Soyons terre à terre : une banale collision entre deux voitures... Dix témoins... Demandez à chacun de décrire cette collision (le « fait brut »). Vous aurez dix versions ! Chacune sera la vérité, la description du « fait brut », du moins pour son auteur... dont il n’y a nulle raison de douter de l’honnêteté. Bref, ne demandez pas à un journaliste d’être « objectif », ceci est intellectuellement impossible et le sens habituel de ce mot est d’ailleurs contraire à celui qu’on lui donne ici, mais exigez qu’il soit honnête sans sa relation personnelle du « fait brut ».

Donc, comme vous l’écrivez, le journaliste doit « vraiment faire un travail d’information ». Ce qui ne lui interdit pas la pratique du commentaire. La règle est simple, séparer physiquement les deux exercices, mais sa mise en œuvre l’est beaucoup moins, puisque, dès sa description du « fait brut », le journaliste est soumis à la pression de son opinion, qui biaise son regard. Et il est vrai - on peut le regretter - qu’il n’est pas rare que l’accroche d’un article ou d’un « sujet » à la TV ne soit pas tout à fait la relation « honnête » de l’information... mais un commentaire, parfois non déguisé.

Dès lors, le risque est grand pour un lecteur ou un téléspectateur dont le sens critique est en sommeil ou n’a pas été développé par son éducation, d’accepter sans s’en apercevoir une information, sinon fausse, du moins inexacte, ou un commentaire présenté comme une information, et d’être ainsi manipulé. D’où l’importance de la culture générale, seul porte d’entrée au développement du sens critique.

Un détail : dans mon texte, « Gorge profonde » ne fait pas allusion à l’informateur du « Washington Post » dans l’affaire du Watergate, mais à celui qui a dénoncé François et Penelope au « Canard »...

Jacques V

@ Gamain

C'est pas flou, mais il y a quand même un loup ! Un espace n'est pas affiné mais affine ; je suppose que l'accent a été introduit lors de la correction de mon post, une erreur bien excusable car concernant un adjectif peu courant employé dans un domaine qui ne l'est pas vraiment non plus. J'ignorais pour ma part qu'il avait un sens en dehors des mathématiques, et n'avais même pas fait le lien avec le mot affinité. Du coup, me voici un brin plus cultivé.

Zonzon

L'homme étant ce qu'il est, il est certain que la haine, le ressentiment, l'envie, la jalousie, les blessures d'orgueil, montrer qu'on les a plus grosses que l'autre… liste non limitative... sont des raisons plus exaltantes que la culture (toujours incertaine) !

Archibald

@ Exilé 29 février à 9 h 22
« …La Vierge Marie… mère de Dieu…
Cela paraît absurde voire incompréhensible à première vue si nous considérons les choses sous un angle naturel mais elles ne le sont pas sous un angle surnaturel car rien n'est impossible à Dieu. »

L'Incarnation est une question de foi… rien d'autre !

Il faut ajouter que la sexualité, telle qu'elle a été inscrite dans le processus vital, a été «formatée» pour que l'Annonciation n'apparaisse pas comme totalement aberrante pour le croyant éclairé.

Gamain

@ Jacques V 28 février 19 h 13

Dans le fond, dans un « espace affiné » un tenseur 2-2 pourrait bien être un cube de gruyère sans trou !

Bill Noir

Les gens qui parlent de ce qu'ils connaissent vraiment sont des raseurs de première. On leur tourne le dos au bout de cinq minutes.
Pour le succès mondain mieux vaut s'empresser auprès de la maîtresse de maison – si elle a une sexualité normale bien entendu !

Dans les cénacles purement formels ce sont les gens qui parlent de tout sans rien connaître qui sont dominateurs… d'ailleurs tout le monde s'en hout du contenu des échanges… on n'est pas là pour apprendre… on est là pour faire vibrer son ego !

breizmabro

@ Elusen 29 février 2020 à 14:38

Vous savez que je vous aime bien petit Elusen, mais pour les liens Shtroumpfs je fais un blocage, je n'ai aucune confiance en eux.

Bon week-end quand même petit Elusen.

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@ Alpi | 29 février à 13:51

Je suis d'accord avec vous. Du reste les professionnels de la profession ;) l'ont prouvé. Ou ce film a été retenu pour être, éventuellement, césarisé, ou pas. Le reste n'est que pipi de chat pour faire buzzer le buzzeur qui filme madame "Colère" en train de sortir de la salle Pleyel, ou dire, APRES avoir été grassement payée pour faire le show, "je suis écoeurée".

Comme disait Foresti à l'époque où elle était humoriste, "Wouououah t'as été payé des pas de prix et en plus t'es écoeurée ? par trop de sous peut-être" ? "Ben oui mesdames, messieurs c'est juste du cinéma" aurait-elle dit...

Sous vos applaudissements naturellement.

Robert

Si je devais retenir une idée fondamentale de ce billet, c'est dans ces deux courts extraits que je pense la trouver.

"Si on veut bien considérer toute la chaîne qui part de l'effacement des humanités jusqu'à l'état actuel d'une société française qui pour beaucoup de ses secteurs est appauvrie, une infinité de sujets sont touchés qui renvoient au langage, à la civilité, à la pensée, à la relation avec autrui et à une certaine manière de concevoir le monde.
[...] Les humanités absentes nous privent de tant. Notamment de la civilité qui est une forme de politesse, de l'humanité qui apprend à appréhender globalement son existence telle une exigence qui sur tous les plans doit s'illustrer."

Certes, les fameuses humanités ont, dès 1968, été dénoncées comme culture bourgeoise, par des enfants contestataires de bourgeois qui, parvenus au pouvoir, ont entrepris de démolir ce qui constituait le socle d'une certaine culture française, celle qui faisait en grande partie l'originalité de la France. L'un des symboles de son rayonnement culturel.

Vous dites, Monsieur Bilger, que les jeunes s'expriment mieux à l'oral que les générations précédentes. Certes, ils sont plus à l'aise à l'oral que leurs grands anciens. Mais il s'agit là d'une apparence à mon sens trompeuse.
Le vrai problème est celui de la rigueur de l'analyse qui ne s'apprend que par une discipline acquise tout au long des formations reçues. La disparition du latin, qui apprenait la rigueur du sens des mots, du respect de la grammaire, les notions de solécisme, de barbarisme et autres contresens, montre et accentue la pauvreté du langage, notamment chez nos élites politiques comme de nombre de journalistes qui sont incapables d'exprimer une pensée en respectant ne serait-ce que la concordance des temps.

L'exemple le plus frappant étant celui de l'utilisation "depuis que" par opposition à "depuis" : beaucoup, qui utilisent l'expression "depuis que je suis petit" ne se rendent pas compte qu'avec un verbe d'état, cela signifie que, précédemment grands, ils ont rapetissé dans le temps, ce depuis leur enfance !

Tout cela se traduit par une incapacité à comprendre la pensée de l'autre, surtout si elle revêt une forme de complexité. Un retour au primaire le plus fruste en quelque sorte, ce du haut au bas de la hiérarchie sociale. En somme ce qu'est le progressisme par rapport au progrès.

Isabelle

@ Achille

« Ce qui distingue les intellectuels du réactionnaire, c’est que les premiers sont des militants, le second un esthète, condamné à témoigner de son écœurement » Nicolás Gómez Dávila

Quant à la modernité ou au fameux progressisme, « un mélange de bordel, de geôle et de cirque » NGD

« L’histoire est… un mensonge : sous prétexte de nous parler de simples individus et de faits isolés, elle prétend nous raconter chaque fois autre chose, tandis que du commencement à la fin, c’est la répétition du même drame avec d’autres personnages et sous des costumes différents. » Arthur Schopenhauer

Voilà quelques réponses, Achille, concernant les soi-disant réacs et les fameux progressistes !

C’est marrant tous ces gens qui veulent changer le monde, ce n’est pas le monde qu’il faut changer, c’est les gens ! Autant le dire tout de suite, mission impossible !

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  • L'Institut de la Parole propose des formations dans tous les domaines de l'expression et pour tous, au profane comme au professionnel de la parole publique. L'apprentissage et le perfectionnement s'attachent à l'appréhension psychologique de la personnalité et aux aptitudes techniques à développer. L’Institut de la Parole dispense des formations sur mesure et aussi, dans l’urgence, des formations liées à des interventions ponctuelles, notamment médiatiques. Magistrat honoraire, Philippe Bilger propose également des consultations judiciaires : conseils en stratégie et psychologie judiciaires.

MENTIONS LEGALES

  • Directeur de la publication : Philippe Bilger
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