À Paris, un sondage place pour la première fois Rachida Dati en tête avec 25 %, devant Anne Hidalgo à 23 % et Agnès Buzyn qui fait à peine mieux que Benjamin Griveaux dont elle a d’ailleurs annoncé qu’une bonne part de son projet municipal ne lui convenait pas (Le Figaro). Un autre, il est vrai, met les deux candidates à égalité. Dans les deux cas, Rachida Dati est en hausse.
Si les choses demeurent en l’état, il faudra s’interroger sur la fausse bonne idée qu’aura été l’arrivée de l’ex-ministre Buzyn dans cette joute pour suppléer en catastrophe un candidat contraint de l’abandonner. On ne peut pas impunément dire tout et son contraire, se déclarer attachée à son ministère puis le quitter sous la pression du président, pleurer lors de la passation à Olivier Véran et affirmer «qu’on n’a peur de rien» et qu’on «sent cette ville à 100 %». Se placer sous le patronage de Bertrand Delanoé ne suffira pas pour occulter le caractère improvisé de cette entreprise qui croit pouvoir conquérir la capitale par le fait du Prince (Le Parisien).
Il y a maintenant dans la société, à Paris ou ailleurs, une répugnance à l’égard de ce qui ostensiblement relève d’anciennes pratiques. Où les engagements sont secondaires par rapport aux opportunités, où les tactiques l’emportent sur les convictions.
Cette détestation civique, d’ailleurs, n’est pas loin paradoxalement de favoriser Rachida Dati dont les adversaires internes à son camp la servent plus qu’ils ne lui nuisent. On sait que le second tour, dans tous les cas, ne sera pas pour elle une partie de plaisir, et de mauvais augures ne lui prédisent pas la moindre chance. Mais faut-il rappeler qu'on a moqué sa candidature dès qu’elle l’a annoncée et par conséquent on n’est plus à une surprise ou à un miracle près en ce qui la concerne !
N’ayant jamais dissimulé ma pensée à l’égard de son action ministérielle - ombres et lumières composant un paysage qui aurait mérité mieux, mais remarquable si on se réfère à Michèle Alliot-Marie qui l’a suivie - je n’en suis que plus à l’aise pour souligner que l’erreur serait d’oublier que Rachida Dati est d’abord une formidable candidate, une battante d’exception dont les vertus sont décuplées quand on doute d’elle et dont l’espoir de victoire est stimulé par les grincheux qui sèment avec sadisme des obstacles sur son parcours.
Ces derniers se reconnaîtront et ne pourront plus invoquer, sans avoir mauvaise conscience, un futur où l’alliance avec LREM demeurerait la panacée et le salut. Rachida Dati est ainsi confortée dans son invocation au rassemblement. Ce dernier s'attachera d'abord à ramener à la raison et à l'unité certains maires d'arrondissement LR encore rétifs - on ne sait pourquoi - et, au-delà, à offrir à des Parisiens déçus par LREM et ses foucades de toutes sortes une perspective plausible de remplacement.
Parce que ce qui se déroule à Paris montre la justesse de l’analyse de Rachida Dati: une force politique qui avant l’heure se livre devient d’une insigne faiblesse, alors qu’elle se renforce quand elle proclame son identité et sa capacité à y demeurer fidèle.
Que Rachida Dati soit clivante n’est pas une appréciation bouleversante d’originalité. Mais si l’alternative ne nous est laissée qu’entre un consensus tiède et une bataille risquée mais gagnable, le choix est vite fait.
J’oublie à dessein l’essentiel. C’est un changement de cap que cette relégation d’Anne Hidalgo, qui semblait installée dans un essor moins dû à son bilan que longtemps à l’opposition médiocre d’en face.
Il était important de se recentrer sur les «basiques» fondamentaux et déplorables qui dans l’exercice de son mandat devraient objectivement la disqualifier: saleté, insécurité, travaux sans cause ni avancées, embouteillages, enlaidissement, gestion calamiteuse. Pour ne mentionner que ces graves dysfonctionnements. Paris ne se ressemble plus.
Je ne suis pas persuadé que les mesures idéologiques ou démagogiques dont elle prétend nous gratifier mais qui constituent une menace lui garantiront un avenir électoral plus rassurant. Il serait aberrant qu’une maire globalement vilipendée soit récompensée par une réélection ! Certes il y a de l’ironie en politique mais il ne faudrait pas en abuser. En tout cas Anne Hidalgo est la plus sûre et paradoxale alliée de Rachida Dati à cause du pire dont on l’accable à juste titre.
Rien n’est gagné mais Paris peut devenir la première marche, dans les élections municipales, pour faire perdre à LREM une forme d’arrogance et lui enseigner une modestie dont depuis 2017 elle avait perdu l’habitude.
Certes toujours un ancien monde mais dont les maîtres auraient changé.
(Ce texte a été publié dans le Figaro Vox le 19 février)
Depuis que Delanoë et Hidalgo ont pris le pouvoir à Paris, beaucoup de choses ont changé.
- Les voitures Autolib' avaient été mises en place par la société Decaux puis supprimées par Mme Hidalgo qui a changé d'avis en l'espace de quelques semaines. Les contribuables ont payé des bornes pour recharger les véhicules partout en région parisienne. Les bornes sont devenues obsolètes, l'argent a été dilapidé mais pas pour tout le monde.
- Les Vélib' sont de moins en moins pratiques et souvent absents des bornes ou carrément en panne. En plus, il est facile de pirater le système pour récupérer un numéro d'abonné et un code validable.
- Les places de stationnement pour les voitures sont toutes payantes et de plus en plus rares.
- Les artisans rechignent de plus en plus à venir travailler dans Paris, ils préfèrent rester en banlieue où la circulation est plus fluide.
- Les travaux de voirie sont perpétuels, toujours recommencés et jamais terminés.
- Les rats remontent en surface pour chercher la nourriture que les fêtards laissent tomber par terre.
D'un point de vue politique, le changement le plus important est le nouveau découpage des circonscriptions qui est favorable à Hidalgo puisqu'il n'y a plus que dix-sept élections à Paris alors qu'il y a toujours 20 arrondissements. Ce n'est pas un hasard si les quatre mairies du centre ont été regroupées. En effet, ils sont défavorables à Mme Hidalgo.
Rachida Dati va peut-être gagner son Paris car elle a une carte à jouer. Hidalgo et Macron se détestent, elle peut jouer là-dessus pour récupérer des électeurs du centre et de la gauche.
Mais le scrutin indirect est plus favorable à Hidalgo qui a mis en place une structure et une hiérarchie pour viser à lui faire obtenir sa réélection.
Rédigé par : vamonos | 20 février 2020 à 13:23
@ Denis Monod-Broca
"Entre les TSH et les TSB, Dati peut empocher la mise..."
TSH = Tout sauf Hollande et son ex-maîtresse ? C'est bien ça ?
Rédigé par : Paul Duret | 20 février 2020 à 13:14
Pour Henri IV, Paris valait une messe. Aujourd'hui, Paris vaut bien Rachida !
Certes, elle a le vent en poupe parce qu'elle semble faire une campagne sur du concret. Si elle sait attirer les votes "populaires" précédemment orientés à gauche, elle sera en mesure de réussir son pari.
Je préfère attendre avant de tirer des plans sur la comète car on n'est jamais trahi que par les siens. Et il ne manque pas chez LR de jaloux et jalouses capables de lui tirer le tapis sous les pieds...
Rédigé par : Robert | 20 février 2020 à 11:34
Réaction spontanée.
Si j'étais Rachida Dati, je demanderais à mon expert-comptable de préparer tous les documents possibles, imaginables, sans oublier les improbables, car lundi matin nous apprendrons que le Parquet national financier s'est autosaisi de la gestion de la belle Rachida.
Gestion personnelle, publique, et celle du temps où elle était ministre de Sarkozy.
Je me demande à quoi pensent les caciques de LR, devant cette superbe remontada féminine.
J'entends des bruits de couloirs, disant que le mou, le demi Chirac, et même soyons généreux le quart Chirac, j'ai nommé François Baroin, serait le futur candidat à la présidentielle.
Peut-on adopter une adulte ?
Je pose cette question parce que j'aimerais bien que JMLP dit le Menhir adopte Rachida ;-)
Rédigé par : Tipaza | 20 février 2020 à 10:16
"Rachida Dati va-t-elle gagner son Paris ?"
A ce jour, le point d'interrogation est obligatoire cher P. Bilger. Et même deux !
Après la médiocrité affichée, surtout depuis quelques jours, d'une partie de la classe politique, elle nous redonne de l'espoir.
Pour une "beurette", quel parcours, quels efforts de sa part, quelle course d'obstacles (et ce n'est pas terminé), quelle personnalité formée tous les jours et qui tient la route.
Et quel exemple pour les jeunes femmes issues du Maghreb !
Normalement, elle ne peut gagner la Mairie de Paris compte tenu du mode de scrutin. Et il paraît que son ambition ultime c'est le Sénat.
Vous faites une excellente analyse politique de la situation à Paris, à ce jour. J'ai bien aimé votre passage, si juste, sur la larmoyante Agnès Buzyn. Si elle pense, comme les stratèges macroniens qu'elle peut récupérer, entre les deux tours, les 7% (actuels) de Villani : même pas en rêve !
Belle photo. Elle ferait une jolie présidente de la France. Et son élection ferait plus pour une certaine intégration que tous les propos de Macron.
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 20 février 2020 à 09:31
Entre les TSH et les TSB, Dati peut empocher la mise...
Quel joli tour ce serait !
Et, au moins peut-on le penser, quelle belle incarnation de Paris...
Rédigé par : Denis Monod-Broca | 20 février 2020 à 09:28
"Rachida Dati va-t-elle gagner son Paris ?" (PB)
Oui, oui, oui...
Disons que parmi tous les candidats inscrits, Rachida Dati est aujourd'hui la mieux placée dans la course à la mairie de Paris.
- Son CV est riche d'expériences professionnelles, forte de tête, pas influençable, connaît bien ses dossiers, ministre de la Justice puis maire du 7ème arrondissement de Paris, député au Parlement européen, son caractère est combatif et direct, dit ce qu'elle pense sans détour, a compris que la belle image n'est pas une vérité absolue, connaît très bien Paris et ses travers, son programme est cohérent et enfin je ne doute pas une seconde qu'elle sera soutenue par l'équipe LR et par d'autres électeurs de partis divers.
La combat ne fait que commencer et il sera sans pardon.
De mon point de vue, Anne Hidalgo ne passera pas, elle a prouvé son incompétence à tous les niveaux pendant tout son mandat.
Agnès Buzyn, femme respectable et hautement diplômée en médecine, ne peut gagner la mairie de Paris: son CV de médecin et ministre de la Santé est en inadéquation avec la fonction de maire. Elle se plaisait à son poste et pleurer parce que poussée au feu sous pression par Macron ne lui sera pas bénéfique, vous verrez !
Les Parisiens et la majorité des Français en général ne supportent plus Macron et ses tactiques diaboliques tant elles sont malsaines. Se servant de pions d'échiquier pour remplacer dans l'urgence son ami BG, cramé par l'affaire honteuse à occuper la mairie de Paris reste dans nos esprits. LREM est grillée.
Quant aux autres candidats, point besoin de faire d'éloges.
Attendons trois semaines de plus, nous saurons un peu mieux comment les sondages vont évoluer. Entre-temps tout peut arriver en 48 heures.
Rédigé par : Ellen | 20 février 2020 à 09:09
Mme Dati est une des rares personnes issues d'une forme d'immigration « conquérante et séparatiste » qui a fait le choix de la France, ce qui est tout de même assez courageux de sa part quand on sait comment les femmes qui suivent ce modèle sont traitées par leur communauté d'origine.
Il est trop tôt pour se prononcer sur ses chances, mais au vu des calamités accumulées par « Notre Drame de Paris », une véritable mégalomane qui se prend pour un chef d’État et qui jette l'argent par les fenêtres, elle ne pourra pas faire pire.
Espérons pour les Parisiens, si elle est élue, qu'elle reviendra à une gestion empreinte de plus de sagesse et de bon sens, à l'instar par exemple d'un Jean Tiberi qui en dépit de certaines imprudences a tout de même été un bon maire dans l'ensemble.
Rédigé par : Exilé | 20 février 2020 à 09:01
Une telle victoire est parfaitement dans le domaine des possibles et cette probabilité est d'autant plus grande que les faiblesses de ces deux principales adversaires - son bilan pour l'une, les conditions de sa candidature pour l'autre - lui offrent une voie plus dégagée, moins semée d'obstacles.
Je ne souhaite pas me substituer aux Parisiens pour juger du bilan de Mme Hidalgo, mais ce que j'en sais au travers soit de ma propre perception, soit du vécu de certaines de mes connaissances, soit enfin des nombreux reportages et informations des médias, est suffisamment éloquent sur ce point.
Quant à l'attitude de LREM dans cette élection, elle témoigne d'un tel mépris pour les Parisiens que cette seule raison, si j'étais Parisien, suffirait à me dissuader d'apporter ma voix à sa candidate, quelles que soient les qualités de cette dernière et le respect que je lui porte.
Rédigé par : Michel Deluré | 20 février 2020 à 09:00
En province, il nous arrive souvent de plaindre les "pôôvres" Parisiens entassés dans les transports en commun, bloqués dans leurs voitures agglutinées,
assourdis par un tintamarre permanent dans des rues sales comme des porcheries...
Comment pourraient-ils revoter pour les responsables de ce naufrage, socialistes historiques ou déguisés en macroniens ?
Vue de nos rivages iodés, Paris ne peut survivre qu'avec le bon sens de Rachida Dati mais je dois être d'une naïveté incurable !
Fluctuat ET mergitur !!
Rédigé par : Saltapiou | 20 février 2020 à 08:57
LR a laissé Dati s’engager car elle n’était pas censée dépasser les 8 %. Si Fillon avait su.
Son avantage est qu’en cas d’attaque personnelle, elle n’attendra pas les tribunaux ou les plateaux télévisés, sa fratrie s’occupera des insolents.
Personne ne parle de l’organisation des JO ; Hidalgo a fait plus de 5 milliards de dettes, dans quoi sont-ils passés ?
Rédigé par : stephane | 20 février 2020 à 08:43
Municipales
Né dans une ville de droite, je ne me suis toujours pas remis de la nouvelle affreuse que le maire est communiste.
Paris a tout pour avoir un maire de droite. Je n'ai toujours pas compris comment elle a pu avoir Delanoë, puis Hidalgo à sa tête.
Le parti de Chirac, de Sarkozy, devenu LR, a choisi comme tête de liste Mme Dati. Elle est combative, claire, précise, concrète, persuasive. Les gens de droite doivent voter pour elle. Lui reprocher son prénom et son patronyme serait vraiment sot. Ce ne sont pas des choses que l'on choisit. On ne peut choisir que ses actes et ses pensées. Ses choix sont excellents.
Parisien, je voterais pour elle sans hésiter un seul instant.
J'espère que les Parisiens de ce blog voteront bien.
Rédigé par : Patrice Charoulet | 20 février 2020 à 08:28
Auriez-vous oublié le nombre de directeurs de cabinet que le seigneur garde des Sceaux, la copine de Cécilia Sarkozy, a usé en un temps de record ?
Auriez-vous oublié l'ovni qu'elle fut au Parlement européen et les termes plus que douteux dont elle en a parlé en off ?
Est-ce qu'on s'est intéressé à ses assistants parlementaires à elle ou est-ce que seuls ceux de Fillon, du MoDem et du FN étaient dignes de susciter l'intérêt ?
Il fut un temps où mes parents avaient envisagé d'acquérir un pied-à-terre parisien, mais ils ont laissé passer l'occasion. Je le regrette aujourd'hui car je m'y serais bien domiciliée rien que pour apporter ma voix au candidat Cédric Villani qui porte sa petite araignée à la boutonnière tandis que d'autres l'ont manifestement au plafond...!!
J'ai donc manqué à être Parisienne mais, vu de l'extérieur, ce candidat me paraît pouvoir être au final le meilleur maire pour Paris quand bien même il ne sait pas vraiment communiquer. Ce défaut me paraît cependant être plutôt porté à son crédit car il prouve qu'au moins lui ne bluffe pas.
Rédigé par : Catherine JACOB | 20 février 2020 à 08:15
La saleté à Paris, une nouveauté ?
https://www.liberation.fr/terre/2009/10/09/le-paris-de-l-epoque-moderne-est-le-centre-de-la-puanteur_586722
Enfin, à noter le rôle de Chirac dans l'amélioration de la situation.
Pour le présent, est-ce vraiment la faute d'Hidalgo ?
https://www.lesechos.fr/elections/municipales/pourquoi-paris-est-toujours-plus-sale-1172607
Enfin, par essais et erreurs, les maires du monde entier trouveront bien des solutions.
Il me semble que ramasser les ordures puis faire le ménage comme dit dans cet article soit une piste.
Pour le reste, il faudrait changer de culture.
Bon courage...
Rédigé par : Lodi | 20 février 2020 à 07:20
Tout ceci n'est que le point de vue d'un électeur parisien.
En voici un autre : habitante du 14e, je voterai pour la maire sortante Carine Petit et pour Anne Hidalgo.
Tout n'est pas parfait, mais beaucoup a été fait dans l'arrondissement en une mandature, notamment pour les quartiers populaires, pour plus d'écologie et une ville rendue le plus possible aux piétons. Les travaux sont bel et bien nécessaires pour y parvenir.
A titre personnel, je doute fort des capacités de Madame Dati, maire du très favorisé 7ème, à appréhender l'ensemble des problématiques parisiennes.
Enfin, attendons le 15 mars. Ces sondages sont extrêmement aléatoires : il y a dix-sept élections à Paris et de multiples scénarios possibles pour le second tour.
Rédigé par : Ruth | 20 février 2020 à 07:16
Tout cela montre très clairement, même s'il ne faut pas s'emballer :
- que l'arrogance de Griveaux l'avait rendu antipathique, et qu'il n'aurait jamais été élu.
- que Villani avait profité du rejet viscéral que suscitait Griveaux.
- qu'une alliance saine et sincère entre Villani et Buzyn peut les conduire au deuxième tour, même si c'est loin d'être gagné.
- que la politique d'Hidalgo est rejetée par les Parisiens
- que la droite est en train de renaître sur les cendres de LREM. Bien que sa tête de liste soit une personne peu sympathique, LR est considérée comme une alternative crédible aux délires utopiques de l'alliance PS/Vérouges. C'est un signal très lisible.
- que LFI est en voie de disparition.
Mais c'est au passage du poteau que l'on désigne le vainqueur.
Rien n'est donc fait.
Par contre, Hidalgo a fait une nouvelle erreur.
D'après le Canard, elle a accordé un immense rabais aux pénalités qu'aurait dû acquitter la société qui exploitait les Vélib', qui a accumulé les erreurs, les déboires et dont la qualité de service était très mauvaise.
Il est probable que cela va alimenter les rumeurs de cadeaux, financés par les contribuables, faits de façon permanente par la Mairie à cette société.
Rédigé par : Bernard Mouchel | 20 février 2020 à 06:54
Rachida Dati pourra-t-elle regagner à LR un Paris que Philippe Séguin lui a fait perdre, vissé à JeanTiberi qui ne voulait pas être débranché, mettant la capitale sous la coupe de la branchitude, sous l'égide d'un Bertrand Delanoë, chef des homo festivus et préposé aux plaisirs de tous les Paris-plagistes, qui démontrent aujourd'hui que l'homofestivisme, c'est la bidonvillisation de la plus belle ville du monde, ou que faire gouverner "Paris est une fête" par les femmes et les hommes de la fête mène Lutèce à la défaite. Paris n'est plus qu'une cour des miracles sale et grouillante où il a cessé de faire bon vivre.
Mais soyons juste, tout n'est pas la faute d'Anne Hidalgo, des petits bonhommes verts et des homos festivus qui l'entourent. Paradoxalement, dans notre pays qui n'a jamais réussi une décentralisation qui se serait achevée par le constat que la province n'est plus le désert français, Paris est la première victime de cette décentralisation exclusivement bureaucratique, caractérisée par la non dotation des collectivités locales et territoriales, et la trahison par l'État de sa promesse de les abonder à l'euro près en fonction des compétences nouvelles dont il les doterait, trahison redoublée par la suppression de la vignette sous Villepin, dont les recettes allaient aux départements, et de la taxe d'habitation sous Macron, premier des impôts locaux. S'y ajoute à Paris la double incurie gouvernementale, qui laisse gonfler la bulle immobilière en haut, tout en laissant se gouverner en bas la marée humaine par la marée humaine, notamment (mais pas seulement) sous la pression de l'anarchie migratoire, mais il y a aussi les dealers de la colline au crack. Il suffit d'être passé une fois à la gare du Nord pour voir le résultat de ce "bordel" organisé par l'abandon gouvernemental, qui préfère laisser faire à Paris l'expérience de l'anarchie capitaliste, où le "peuple de Paris", qui n'est plus un peuple, se gouverne comme un territoire autonome et perdu de la République, en tout séparatisme, de sorte que c'est un miracle qu'il n'y ait pas plus de violence à Paris.
Rachida Dati aura-t-elle les épaules pour combattre tous ces méfaits à la fois à elle toute seule ? Le combat serait titanesque dans la France-Titanic de Macron, dernier capitaine. Mais cette "formidable candidate", dont les forces décuplent "quand on doute d'elle", est une battante attachante qui s'est faite à la force du poignet. Sa valeur ajoutée est la crédibilité, car elle ne fait pas de surenchère et elle ne promet pas la lune. Elle ne veut déménager aucune gare, le réseau ferré sera intact, Guillaume Pepy et Julien Coupat doivent se le tenir pour dit. Les bobos parisiens lui en sauront-ils gré ? Pas sûr.
Rédigé par : Julien WEINZAEPFLEN | 20 février 2020 à 04:46
Il me semble un peu osé de croire en un sondage fait 24 heures après l'apparition d'Agnès Buzyn sur le terrain électoral parisien quant on sait que les sondages, même après des mois d'analyse, se plantent régulièrement.
Fillon l'avait montré clairement.
Lors de la dernière présidentielle nos organisations de sondage se sont ridiculisées.
Trois femmes en lice voilà qui est intéressant dont, enfin, une scientifique, ce qui est encore mieux. Attaquée sur l'état des hôpitaux et services d'urgence, elle a fait remarquer que ceux de Paris étaient sous la tutelle de la Mairie de Paris, donc d'Anne Hidalgo, laquelle Hidalgo n'a strictement rien fait pour faciliter l'accession aux logements du personne sanitaire parisien. Un magistral coup bas que Dame Anne aura du mal à contrer.
Attendons dix jours, la Dame a de la verve, surtout sait débattre et a un bagage humanitaire et sanitaire qui devrait remettre les rats d'Hidalgo dans les égouts et poser quelques problèmes de société à la belle Rachida.
Nous allons avoir la joie d'assister à un vigoureux crêpage de chignons politiques, dommage que la campagne soit si courte. Villani risque lui de voir les chiffres l'abandonner, un comble pour un mathématicien.
Rédigé par : Claude Luçon | 20 février 2020 à 04:11
Vous semblez avoir adopté définitivement la ligne éditoriale de Sud Radio, Philippe Bilger.
Pour ne rien vous cacher, je vous préférais quand vous étiez encore un électron libre, capable de dire une chose un jour et le contraire quelques semaines plus tard.
Alors que là, vous voir réduit à jouer le « suceur de roue » de Didier Maïsto me chagrine un peu. Mais c’est pas grave !
Bon, concernant Rachida Dati, il y a loin de la coupe aux lèvres, fussent-elles botoxées.
Personne n'avait imaginé qu'Anne Hidalgo deviendrait maire de Paris, mais, avec le jeu des alliances, elle a pourtant raflé la mise.
Alors tout est possible, surtout le pire ! Ce dernier n’étant pas forcément Rachida Dati, je vous le concède. Mais pas de quoi fantasmer.
Rédigé par : Achille | 20 février 2020 à 01:41