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18 février 2020

Commentaires

Alain MEYET

Cher F68.10, au vu de votre message ci-dessous, et notamment du quatrième paragraphe, in fine, je vous suggère de méditer sur cette devise qu'avaient adoptée les canuts de Lyon, lors de leur première révolte de novembre 1831, qui a pu être qualifiée de "Trois Glorieuses du prolétariat lyonnais" : "Vivre [libres] en travaillant ou mourir en combattant" (l'adjectif entre crochets constitue une variante, on trouve le plus souvent les sept autres mots seuls). Et au préfet du Rhône qui les sommait de se rendre, ils surent répondre : "Nous aimons mieux périr d'une balle que de faim"...

F68.10

@ Alain MEYET

Je lu le texte de Bruno Lasserre. Je vous avoue que j'ai hurlé à la lune à quasiment chaque ligne. Tout me semble aller dans le mauvais sens, ou pire, faire du moonwalk. Aucun sujet que je ne trouve réellement important n'y a été adressé.

Je ne vois pas ce que j'aurais à raconter ou à discuter avec ce Monsieur. Je n'y vois que de l'autisme étatique: je me moque (presque) éperdument des questions d'équilibre entre les exigences de santé publique telles que le conceptualise notre état thérapeutique et les petits problèmes d'égotisme corporatistes des médecins.

Le mot "patient" y apparaît neuf fois: 1. prise en charge globale du patient 2. informer et de rassurer les patients 3. meilleur équilibre entre professionnels et patients 4. met en rapport, entre eux ou avec un patient, un ou plusieurs professionnels de santé 5. apportant leurs soins au patient 6. assurer, pour un patient à risque, un suivi à visée préventive ou un suivi post-thérapeutique 7. effectuer une surveillance de l'état des patients 8. besoins immédiats des patients 9. réforme de l'hôpital et relative aux patients.

Conclusion: nous sommes des objets, et nous n'avons toujours pas le droit d'émettre une critique envers ces gens qui s'arrogent des pouvoirs absolus sur nos personnes. Ce n'est pas avec ce genre de discours que je vais renoncer à exiger de ces gens qu'ils m'euthanasient. Y'a pas un vieux dicton qui se dit "la liberté ou la mort" ?

S'ils veulent chouchouter des gens à coups de seringues sans réel consentement, qu'ils s'achètent un animal domestique ou un tamagotchi à la place.

Alain MEYET

Cher F68.10, vous qui visiblement êtes passionné par tout ce qui touche à la santé publique et au milieu hospitalier, je vous recommande de vous reporter à l'intervention qu'a faite M. le président Bruno Lasserre, vice-président du Conseil d'Etat, le 7 février 2020, à l'occasion des "Entretiens en droit social" qui étaient organisés au Palais-Royal. Son discours avait pour thème "les professions de santé demain". Vous pouvez prendre connaissance de ce texte, augmenté de nombreuses notes, sur le site officiel du Conseil d'Etat ; ce document étant récent, vous le trouverez aisément à partir de la page d'accueil. Je pense que les considérations dont fait part ce haut fonctionnaire, qui se trouve être de par ses fonctions le premier fonctionnaire de France - et qui par ailleurs est un éminent juriste -, vous intéresseront particulièrement. Peut-être émettrez-vous quelques interrogations, réserves ou critiques ; cela n'a rien d'anormal, vous pourrez d'ailleurs lui en faire part, le cas échéant.

F68.10

@ Alain MEYET

"Voilà, cher F68.10, ce qui me paraît, entre autres choses, insupportable dans notre société. Mais je pense que cela vous choque tout autant que moi."

Pas vraiment. Ma position est plutôt: Tu te fais fracasser ? tu serres les fesses. Tu te fais poursuivre par une assoce revancharde et victimaire ? tu serres les fesses. Tant qu'on subit ce type d'agression de manière isolée et non-répétée, je trouve que serrer les fesses est la meilleure des approches. Ce qui m'inquiète beaucoup plus, ce sont les dysfonctionnements répétés et surtout ceux qui sont traumatisants sur le long cours de manière répétée.

"En somme, vous voulez substituer à un ordre logique un autre ordre qui aurait aussi sa logique. Pourquoi pas ? Pour ma part, je préfère militer pour qu'il soit mis fin à des incohérences ou des injustices."

C'est exactement mon souhait. Mettre fin à des injustices, oui, c'est bien, mais je m'intéresse beaucoup plus aux dysfonctionnements répétés de l'Etat. Je pense qu'il faut beaucoup plus l'ouvrir à la critique, et même le forcer à l'autocritique. Le droit administratif me semble lui fournir une forme de couverture morale à peu de frais, dans un contexte d'asymétrie entre l'Etat et le vulgum pecus. L'exemple de la dualité entre juridiction administrative et civile en matière médicale me semble assez exemplaire: vous êtes blindé et fréquentez les cliniques privés ? vous passez directement au civil. Vous êtes pauvre et fréquentez les hôpitaux publics ? vous passez par les fourches caudines du tribunal administratif avant d'avoir le droit de vous plaindre. C'est assez inadmissible de mon point de vue.

Quant à ouvrir l'Etat à la critique, c'est un sujet bien plus vaste que le simple droit administratif; un sujet plus généralement culturel. Voici un exemple: vous voyez ce torchon? Surtout à partir de la page 42 ? Eh bien j'aimerais bien qu'en France on regarde le même genre de phénomène avec le même type de "méthodologie" et de transparence. Qu'avons-nous à la place ? Le défenseur des droits ou le contrôleur général des lieux de privation de liberté ? Qui nous pond du verbiage, nous cite des articles de loi, et regarde la situation sur le fond avec des pudeurs de pucelle bureaucrate ? Le premier rapport regarde les éléments factuels qui ne vont pas. Un à un. Le second rapport joue la pleureuse déversant ses larmes sur l'épaule compatissante du fatum. La différence de fond, c'est la complaisance de l'Etat vis-à-vis de lui-même, et bien qu'il soit injuste de mettre cela sur le dos du droit administratif à lui tout seul, il me semble que cette branche du droit participe de cette culture de la complaisance.

C'est cela que je vise. Pour que nous ayons un Etat que nous ayons le droit de critiquer sans éternellement se taper les fadaises du chantage au complotisme dès qu'on lève le petit doigt pour demander la permission de parler d'un sujet sérieux. Et sans des données fiables telles que fournies par le rapport de l'Ombudsperson de Colombie-Britannique, eh bien on pourra toujours arguer à l'allégué cinglé qui sort d'une unité pour malades difficiles que c'est un complotiste. En somme: circulez, il n'y a rien à voir ; inquiétez-vous plutôt des gens qui sont attaqués par les assoces communautaristes ! Eh bien l'un n'empêche pas l'autre ; mais on a le droit de choisir un peu ses priorités quand même.

Il faut avoir le droit de remettre en cause certains fonctionnements de l'Etat. Et si nous sommes face à des accusations de complotisme, il faut exiger l'accès aux données sans ciller devant ce chantage moral. Et exiger l'accès aux données, cela passe déjà par ne pas accepter que les tribunaux administratifs se cachent derrière le formalisme pour ne jamais rien examiner sur le fond, au mépris des données et faits réellement importants. Ce qui est quand même un peu leur spécialité. Et je ne crois pas que les pauvres en bénéficient, de cet insupportable paternalisme.

"Seule une volonté politique, se traduisant par l'adoption d'une loi, pourrait en effet aménager les domaines que vous évoquez en en transférant certains aspects à la compétence des juridictions de l'ordre judiciaire."

C'est un problème bien davantage culturel que politique à mon sens: tant que les Français verront dans l'Etat la solution à tous leurs petits fantasmes de protection, ils s'enferreront dans un système qui leur ôte le droit à la critique: si une école est une association, on peut critiquer le chef d'établissement. Si une école est un établissement public, le chef d'établissement se cache derrière l'administration pour dévier toutes les critiques vers l'autorité paternelle en chef: Jupiter. Ce petit jeu de la patate chaude se doit de cesser un jour.

Si les Français veulent récupérer un droit effectif et efficace à la critique, et ne pas se contenter du simple droit de râler tout en se faisant enfumer, il faut qu'ils s'en donnent les moyens réels.

Mais la question de la responsabilité, ou plutôt de l'"accountability", n'est pas un problème neuf. C'est juste un problème auquel on fait semblant de vouloir réfléchir.

Alain MEYET

Pour répondre brièvement à F68.10 (son message du 4 mars 2020 à 7 h 23)...

Vous pouvez tout à fait souhaiter, appeler de vos voeux un effacement ou un amoindrissement du droit administratif au profit de l'application des règles du droit civil (dans le domaine qui n'est pas "constitutionnalisé", et que j'ai défini dans mon précédent commentaire). Il vous est même loisible de militer en ce sens. Mais nous ne sommes plus dans le domaine du droit stricto sensu, mais de la politique. Seule une volonté politique, se traduisant par l'adoption d'une loi, pourrait en effet aménager les domaines que vous évoquez en en transférant certains aspects à la compétence des juridictions de l'ordre judiciaire.

Sachez néanmoins que la situation actuelle répond à une logique, elle n'est pas le fruit d'un arbitraire. En somme, vous voulez substituer à un ordre logique un autre ordre qui aurait aussi sa logique. Pourquoi pas ? Pour ma part, je préfère militer pour qu'il soit mis fin à des incohérences ou des injustices.

Et comme vous allez peut-être me réclamer des exemples, je vais vous en fournir un, tiré du droit pénal et que je cite, hélas, en connaissance de cause (s'agissant du moins du premier élément). Vous déambulez dans une rue, tranquillement ; un individu, pour une raison inconnue, surgit et vous roue de coups. Vous avez des fractures et de multiples contusions. Vous êtes conduit à l'hôpital, où l'on s'occupe convenablement de votre cas, au point d'ailleurs que vous en sortez trois jours après ; pas vraiment frais et dispos, mais suffisamment rétabli pour être en mesure de reprendre votre activité intellectuelle (on part de l'idée que vous n'êtes ni maçon ni cariste). Logiquement, l'incapacité temporaire de travail sera fixée par le médecin, dans votre cas, à sept ou huit jours. C'est-à-dire que les violences subies seront qualifiées au regard des dispositions de l'article R. 625-1 du Code pénal : simple contravention de cinquième classe, excluant donc qu'une peine d'emprisonnement puisse être encourue ; la plainte que vous souhaiterez déposer au commissariat sera probablement remplacée par une simple main courante ; aucune enquête ne sera diligentée.

Imaginons maintenant que, sous la colère, vous insultiez un Noir ou un juif. Vous avez tort, cela ne fait aucun doute, tant moralement que selon la loi. Mais alors vous aurez commis un délit, vous serez poursuivi impitoyablement, vous serez vraisemblablement condamné à une peine d'emprisonnement (avec sursis, on peut l'espérer, quoique...), vous devrez verser des dommages et intérêts non seulement à la victime directe (ce qui peut se comprendre), mais aussi (et surtout) à la flopée d'associations défendant les droits de l'homme qui auront accouru au prétoire...

Voilà, cher F68.10, ce qui me paraît, entre autres choses, insupportable dans notre société. Mais je pense que cela vous choque tout autant que moi. Simplement, on ne parle pas de cet état de notre droit pénal. Et je ne mets pas en cause les magistrats, qui, dans les deux exemples évoqués, n'auront finalement fait qu'appliquer les lois qu'ils ont pour mission de mettre en oeuvre.

F68.10

@ Alain MEYET

"Permettez-moi de vous dire, quitte à vous étonner, que votre souhait n'est rien d'autre que la traduction de la réalité du droit français actuel ! En effet, le domaine "intouchable" du droit administratif se trouve cantonné à l'exercice de ce que l'on appelle les recours pour excès de pouvoir, c'est-à-dire les actions ayant pour but de faire censurer les actes administratifs."

Mouais. J'attends qu'on puisse attaquer les hôpitaux en justice selon des modalités similaires à celles qu'on mettrait en place pour un bailleur sournois ou un locataire indélicat. J'en ai tellement marre de faire des ronds dans l'eau dans de la mauvaise foi carabinée qu'une de mes insultes préférées est d'affirmer à quelqu'un d'obtus qu'il a une tête de tribunal administratif. Je l'appliquerais bien à Elusen, cette qualification, par exemple.

C'est bien l'étendue de ce qui est considéré "administratif" en France qui me terrifie. Venant d'une famille très très médicale, j'ai l'impression que chaque parole ou sous-entendu du genre "passe-moi le sel" est un acte administratif. J'en ai un peu ma claque.

"Ce n'est donc que ce noyau dur qui est constitutionnalisé. Le contentieux du fonctionnement des services publics administratifs pourrait ainsi, en vertu d'une loi ordinaire, être transféré à la compétence du juge judiciaire, de même que le jugement des affaires mettant en cause la responsabilité de l'Administration et de ses agents."

En matière médicale, j'ai l'impression que c'est une manière très polie de prendre les gens pour des dindes. Sortons tout cela de l'administratif, qu'on puisse s'engueuler une bonne fois pour toute sans faux-semblants.

Et puis sérieusement: que les HLM, l'enseignement public, une bonne partie de l'enseignement supérieur, et j'en oublie bien d'autres, relèvent du droit administratif me scie profondément. Si on veut un engagement de l'Etat, il peut tout à fait être financier et même "planificateur" sans pour autant démultiplier son action "administrative" ainsi. C'est surtout cela que je rejette de A à Z.

C'est le niveau d'imbrication juridique de l'Etat et de la société civile qui démultiplie de mon point de vue l'étendue de l'application de ce droit. Et je trouve cela franchement autoritaire, voire carrément autiste, comme mode d'interaction avec le reste de la société.

Alain MEYET

@ F68.10 3 mars 2020 à 0 h 13
"Il serait souhaitable de faire dépendre le minimum possible du droit administratif, et j'ai le sentiment que ce n'est pas la logique actuelle."

Permettez-moi de vous dire, quitte à vous étonner, que votre souhait n'est rien d'autre que la traduction de la réalité du droit français actuel !

En effet, le domaine "intouchable" du droit administratif se trouve cantonné à l'exercice de ce que l'on appelle les recours pour excès de pouvoir, c'est-à-dire les actions ayant pour but de faire censurer les actes administratifs.

C'est ainsi que le Conseil constitutionnel a consacré comme un principe fondamental reconnu par les lois de la République la compétence exclusive de la juridiction administrative [appliquant les règles du droit administratif] pour prononcer l'annulation ou la réformation des décisions prises par les autorités exécutives dans l'exercice de leurs prérogatives de puissance publique (décision du 23 janvier 1987, n° 86-224 DC, § 15), et ce conformément à la conception française de la séparation des pouvoirs (qui toutefois n'a pas, par elle-même, valeur constitutionnelle).

Je rappelle que la notion des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République figure dans le Préambule de la Constitution de 1946, en son 1er alinéa, lequel préambule fait partie intégrante de la Constitution de la Ve République, plus précisément du "bloc de constitutionnalité".

Ce n'est donc que ce noyau dur qui est constitutionnalisé. Le contentieux du fonctionnement des services publics administratifs pourrait ainsi, en vertu d'une loi ordinaire, être transféré à la compétence du juge judiciaire, de même que le jugement des affaires mettant en cause la responsabilité de l'Administration et de ses agents.

A noter que l'indépendance de la juridiction administrative a été pareillement mise au nombre de ces "PFRLR" (décision du Conseil constitutionnel du 22 juillet 1980, n° 80-119 DC, § 6).

Sachez par ailleurs, au vu de vos propos, que mon but n'est aucunement de vous faire réviser votre opinion, ni celle de personne, mais de vous permettre, le cas échéant, de l'approfondir... Ce qui, je crois bien, est la raison d'être de ce blog de haut niveau.

Lodi

@ Alain MEYET
"Mais je comprends tout à fait que, au plan des principes, on puisse mettre en cause ce système !"

Ce qui compte, quand on en a. De plus, on se prétend moins pragmatique que tenu par des principes en France.
Mais j'en doute. Nous n'avons, par exemple, qu'un simulacre d'équilibre des pouvoirs dans la Constitution.
Nous prétendons aimer la liberté mais la sacrifions toujours à quelque chose, comme je l'ai rappelé autant que j'ai pu. Nos prétentions culturelles excédent aussi considérablement nos réalisations, ce qui fait que parfois nous disons que la culture française s'effrite voire s'effondre.
Mais il se peut qu'elle n'ait jamais été que surévaluée car d'une part, on se croit toujours mieux qu'on est, et d'autre part, on donne une prime au passé.

Si les Français se mettaient à aimer véritablement la liberté, ils appliqueraient davantage les principes et se montreraient plus lucides.

Comment y parvenir ?
Comme je ne vois que des velléités dans notre passé, il ne nous reste qu'à imiter les meilleurs, je veux dire les Anglo-Saxons.

Et il faudrait se dépêcher.
Car plus le temps passe, plus nous prenons notre propre chemin, qui s'avère une impasse. Plus qu'une perte de temps, notre spécificité* constitue un corpus de fausses raisons, d'habitudes et de manières de sentir nous interdisant toute remise à niveau.

Et n'oublions pas que les meilleurs peuvent décliner. Il ne faudrait pas que nous songions à prendre des leçons chez un professeur devenu pervers, radoteur ou indisponible. Ce qui veut dire ? Un Etat tombé sous dictature, affaibli intellectuellement ou retiré du monde, plus ou moins car hélas pour lui, aucun pays démocratique ne peut plus être vraiment isolationniste. Nous aurions les livres mais les exemples vivants ont un autre pouvoir, comme on le radote sans y penser avec les conséquences que cela implique.

* 1- Parler de liberté quand on ne cesse de la sacrifier à quelque chose d'autre, peu importe quoi, on trouvera bien. Aussi sommes-nous moins critiques avec les musulmans, ces arriérés, sous couvert de les éduquer, car nous aimons fréquenter ce qui n'aime pas la liberté vu que c'est aussi notre cas, que des libres comme les Américains.
Certes, on aime bien aussi prendre de haut les Américains... mais ils s'y prêtent un peu moins. Malgré nous, nous sommes fascinés par l'Amérique : faire la leçon à ceux qui nous font rêver est difficile. Les Américains, c'est bien bon pour des gens que nous traitons de grosses brutes, ne nous disent pas souvent que des gens qui n'ont pas une tradition démocratique aussi continue que la leur ne sont pas crédibles comme professeurs. Et d'autant que si nous les avons aidés à l'origine, ils ont plus que payé leur dette.

2- L'anti-américanisme qui est lié au point précédent, nous prétendons être les plus libres, les Anglo-Saxons le sont, les plus puissants, les Américains, le sont.
Le simulacre peut-il supporter l'apparition du réel ?

Nous prétendons que notre spécificité est la politique sociale.
Cette dernière a eu son heure de gloire ailleurs avec le New Deal, Beveridge, et le modèle nordique.
Quant à la culture, celle du Japon n'a rien à envier à la nôtre.

Que nous reste-il donc ? Un antiaméricanisme ne s’originant dans aucun tort que les Américains auraient commis à notre encontre mais remontant à la découverte de leur continent et qui n'a cessé à ce jour de s'enrichir d'une nouvelle couche d'infamie.

Je préconise de se mettre à l'école des meilleurs du monde entier, comme les Japonais le firent dans leur propre remise à niveau.
Amour de la liberté anglo-saxon, suisse et autre, culture anglo-saxonne et japonaise, politique sociale, c'est bien plus délicat, notre tempérament porte plus à l'affrontement qu'à la concertation, mais il le faut, alors nordique.

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@ F68.10
"Bien que compte tenu de mon état de santé, il me serait plus facile de compulser des documents disponibles en ligne"

Dans ce cas, je vous demande pardon de vous avoir conseillé René Girard. C'est à mon sens un auteur très important, mais je ne vois pas ce qui pourrait justifier de vous épuiser, et d'autant qu'en plus de problèmes de santé, vous avez ceux que vous posent les médecins !
D'autre part, à vous lire, j'ai cru que vous pourriez changer d'identité, entrer en clandestinité pour échapper au pire. Il semble que ce ne soit pas le cas... Je vous demande pardon de vous avoir présenté un faux espoir.

F68.10

@ Alain MEYET
@ Tomas

Merci tout deux pour ces références. Bien que compte tenu de mon état de santé, il me serait plus facile de compulser des documents disponibles en ligne, je vous remercie de ces références.

Oui, effectivement, je concède que ce système n'a pas du tout ma faveur. Mais sans intégralement tout remettre en cause, je pense qu'il serait souhaitable, en tout cas de mon point de vue, de faire dépendre le minimum possible du droit administratif, et j'ai le sentiment que ce n'est pas la logique actuelle. Par exemple, même un hôpital ne devrait pas dépendre de ce droit, de mon point de vue: on peut très bien en faire une institution rentable ou associative non soumise à ce droit, sans pour autant qu'il y ait un désengagement financier des pouvoirs publics.

Les revendications actuelles ne touchent pas cette branche du droit. Je suis d'accord. Mais si un RIC réel existait, ce qui est une des revendications "jaunesques", cela introduirait bien un élément qui pourrait peser de manière extérieure sur ce droit et la nature de ce droit.

Mais je ne vous le cache pas, pour moi cette branche du droit est une plaie. Même si un peu de lecture pourrait me faire réviser mon opinion. Merci pour les références.

Alain MEYET

Pour donner suite au message de F68.10, qui paraît intéressé par la notion de "principes généraux du droit" en droit administratif français et souhaitait obtenir quelques références à des ouvrages ou articles pertinents, je me permets de recommander les documents suivants, qui font la part belle à la philosophie du droit :

"Les Principes généraux du droit dans la jurisprudence administrative", de Benoît Jeanneau (Sirey, 1954), ouvrage de base quoique ancien, rédigé alors que la notion n'était apparue en tant que telle que depuis dix ans à peine, intéressant également par les perspectives qu'il entrevoit à l'époque ;

"Légitimité des principes généraux et théorie du droit", par le professeur Franck Moderne (article paru à la "Revue française de droit administratif", 1999, p. 722 et s.), magnifique étude doctrinale et plaidoyer en faveur de cette notion ;

"La Théorie administrativiste des principes généraux du droit : continuité et modernité", par Jean-Marc Maillot (Dalloz, 2003), ouvrage suffisamment récent pour offrir un panorama théorique et pratique de cette notion.

J'espère que ces trois références seront susceptibles de vous intéresser, mais j'ai bien l'impression que plus grand monde ne fait le détour sous ce billet déjà ancien...

Alain MEYET

Merci à Tomas d'avoir écrit ce que j'envisageais de préciser... Le droit administratif français trouve sa justification et sa force non pas dans une idéologie dont il serait l'illustration, mais tout simplement parce que le système fonctionne, avec le Conseil d'Etat comme clef de voûte. D'ailleurs, actuellement, les revendications qui s'expriment épargnent plutôt cette dualité de droit et de juridiction. Mais je comprends tout à fait que, au plan des principes, on puisse mettre en cause ce système !

Tomas

@ F68.10

"Le droit administratif" de Prosper Weil dans la collection "Que sais-je ?" explique bien pourquoi on a un droit administratif, auquel sont effectivement soumis les établissements publics. Carré de Malberg c'est bien mais c'est une justification théorique, pas la réalité des faits. Le droit administratif est chez nous fils de la décentralisation jacobine elle-même engendrée par la monarchie absolue: on n'échappe pas à son histoire.

Mais les responsables administratifs restent attaquables au civil dans certains cas, en particulier lorsque les droits fondamentaux de la personne sont remis en cause.

Le système n'a pas en tout cas démontré qu'il marchait plus mal que ceux en vigueur dans les pays voisins. Le problème de la France n'est pas sa justice mais sa police, de toutes façons !

F68.10

@ Alain Meyet

"Cher F68.10, il y a de grandes vertus dans l'étude et la pratique du droit et du contentieux administratifs. Plus que dans toute autre branche du droit, sont réunis la science, l'art et la technique."

J'en ai tâté un peu. J'y ai vu un délire formel où il n'était jamais possible de traiter des problèmes de fond. Et où la personne qui attaque l'administration n'est ni plus ni moins que le Diable dont il s'agit de protéger nos si Purs et Bons fonctionnaires. Le dernier coup d'éclat au sein de la branche administrative qui a consisté à condamner pour défaut de confraternité certains médecins de FakeMed">http://www.fakemedecine.org:80/">FakeMed pour avoir mené une charge contre l'homéopathie me fait douter sérieusement de la place de la science dans le droit administratif.

"On peut même y prendre du plaisir : je commence à me demander si Benjamin Griveaux n'a pas alimenté ses fantasmes avec "les Grands Arrêts de la jurisprudence administrative", qui mettent en scène, entre autres, "les dames Dol et Laurent, se disant filles galantes"... Remercions-le de nous avoir généreusement accordé quelques images divertissantes dont est farouchement dépourvu cet ouvrage."

Je ne doute pas qu'on y prenne du plaisir. Tout comme je prends du plaisir à repérer des dualités tannakiennes dans les recoins les plus obscurs des mathématiques tels que la théorie des modèles. La science, l'art et la technique, comme vous dites...

Mais je ne comprends toujours pas pourquoi, sur le fond, des institutions comme des hôpitaux, des universités ou même d'autres services publics ne seraient pas justiciables du civil. Sur le fond, je ne comprends pas la pertinence d'une branche administrative de la justice française qui peu ou prou édicte ses propres règles. Une forme de séparatisme de l'Etat lui-même par rapport au reste de la société: les institutions de l'Etat devraient a priori être des justiciables comme n'importe quel autre entité sociale. Cette position est certes excessive car peu praticable, mais l'excessif me semble à l'heure actuelle plutôt être dans le sens que j'ai évoqué.

"Pour votre part, vous seriez certainement intéressé par l'étude de l'émergence progressive, dans la jurisprudence du Conseil d'Etat, de la notion des principes généraux du droit, dont le Conseil constitutionnel s'est directement inspiré en les constitutionnalisant."

J'ai cru percevoir cela en lisant Raymond Carré de Malberg dans le but de porter la contradiction à Elusen, notre pédant en chef. Mais si vous avez de la lecture pertinente et accessible, je suis preneur.

"Quant à votre proposition à peine voilée de m'inviter pour quelques jours de vacances sous les cocotiers, j'y suis sensible, mais je vous avouerai que je suis davantage un montagnard..."

Peut-être pourriez-vous cumuler les plaisirs en faisant un tour au Tessin: La montagne, des lacs, de la chaleur, et des palmiers. Et Göschenen n'est alors jamais très loin si l'envie vous prend de vous prendre pour la Reine des Neiges.

Alain MEYET

Cher F68.10, il y a de grandes vertus dans l'étude et la pratique du droit et du contentieux administratifs. Plus que dans toute autre branche du droit, sont réunis la science, l'art et la technique. On peut même y prendre du plaisir : je commence à me demander si Benjamin Griveaux n'a pas alimenté ses fantasmes avec "les Grands Arrêts de la jurisprudence administrative", qui mettent en scène, entre autres, "les dames Dol et Laurent, se disant filles galantes"... Remercions-le de nous avoir généreusement accordé quelques images divertissantes dont est farouchement dépourvu cet ouvrage.

Pour votre part, vous seriez certainement intéressé par l'étude de l'émergence progressive, dans la jurisprudence du Conseil d'Etat, de la notion des principes généraux du droit, dont le Conseil constitutionnel s'est directement inspiré en les constitutionnalisant.

Quant à votre proposition à peine voilée de m'inviter pour quelques jours de vacances sous les cocotiers, j'y suis sensible, mais je vous avouerai que je suis davantage un montagnard...

F68.10

@ Alain Meyet

"Vous savez très bien faire la différence entre un commentaire construit, véhément au point peut-être d'en devenir haineux, et les mots injurieux que certains, ici ou là (pas sur le présent blog, Dieu merci !), laissent fuser hors de tout contexte."

J'en suis parfaitement capable. Mais est-ce que les juges en sont capables ? Ma fréquentation assidue du monde médical m'a appris qu'il y avait des vaches sacrées au sujet desquelles cette distinction est inopérante. Et c'est inquiétant.

"Je crois même que vous vous amusez à me provoquer, mais ça ne fonctionne pas, car j'apprécie votre humour..."

J'aime bien provoquer, effectivement. Cela donne du relief à l'argumentation et permet de contraindre autrui à vous engager sur le fond. La politesse excessive, quant à elle, peut se voir opposer des fins de non-recevoir par le mécanisme du dédain. D'où l'importance du droit à la provocation. L'humour n'est alors qu'un lubrifiant.

"Pour illustrer ma pensée, un message se limitant à proférer "Politiciens, tous pourris !" me paraît d'un intérêt moindre que celui émanant d'un contributeur qui dénoncerait diverses situations et conclurait en disant : "Finalement, les politiciens sont tous des pourris..." Me suis-je mieux fait comprendre ?"

Vous êtes limpide. Il y a effectivement des utilisations utiles et constructives de la liberté d'expression qui n'excluent pas la conflictualité. Il y a des utilisations parfaitement inutiles voire dommageables aussi, et vous l'explicitez parfaitement. La seule question qui vaille alors est celle de la facilité avec laquelle les adorateurs de la foutaise, en tant qu'auteurs de foutaises ou récipiendaire de critiques justifiées, arrivent à brouiller les pistes et ces lignes et à faire passer des vessies pour des lanternes. Dans le domaine de la liberté d'expression au sujet de la religion et du blasphème, c'est patent.

"Sachez aussi, de cela Monsieur Bilger s'en est aperçu depuis longtemps, que je suis régulièrement enclin à réexaminer mes positions ; inévitablement, en effet, même si l'on s'en défend, on a toujours des préjugés..."

Il y a des méthodes pour se débarrasser de ses préjugés, qui se basent sur le corpus issu des sciences cognitives. Les Ricains ont même eu l'idée d'en faire une truc de "self-help", comme ils disent.

Sinon, petite question personnelle: cela vous détend, le contentieux administratif ? Parce que j'ai l'impression que si on vous donnait le choix entre passer vos vacances sous les cocotiers ou au Conseil d'Etat, vous opteriez pour le Conseil d'Etat. Pourtant, les cocotiers, c'est juste parfait.

Alain MEYET

En guise de réponse à F68.10 (son message du 23 février 2020 à 18 h 33)...

Vous savez très bien faire la différence entre un commentaire construit, véhément au point peut-être d'en devenir haineux, et les mots injurieux que certains, ici ou là (pas sur le présent blog, Dieu merci !), laissent fuser hors de tout contexte. Je crois même que vous vous amusez à me provoquer, mais ça ne fonctionne pas, car j'apprécie votre humour...

Pour illustrer ma pensée, un message se limitant à proférer "Politiciens, tous pourris !" me paraît d'un intérêt moindre que celui émanant d'un contributeur qui dénoncerait diverses situations et conclurait en disant : "Finalement, les politiciens sont tous des pourris..."
Me suis-je mieux fait comprendre ?

Sachez aussi, de cela Monsieur Bilger s'en est aperçu depuis longtemps, que je suis régulièrement enclin à réexaminer mes positions ; inévitablement, en effet, même si l'on s'en défend, on a toujours des préjugés...

F68.10

@ Alain Meyet

"Et je crois que nous nous retrouverons sur cette affirmation : sous couvert de "nettoyer" le net de certains propos sans doute excessifs ou nauséabonds, l'idée sous-jacente n'est-elle pas d'écarter, autant que faire se peut, les propos de ceux qui se sont en quelque sorte arrogé cette faculté nouvelle d'exposer librement sa pensée et son opinion ?"

Exact. Toutes les données actuelles accréditent cette thèse.

Mais bon, c'est tellement facile d'accuser les autres d'être complotistes et ipso facto antisémites pour faire semblant que ce ne soit pas le cas. C'est le chantage typique du "on vous veut du bien, c'est la preuve qu'on a raison et que vous êtes libres, et tous ceux qui ne nous croient pas souffrent d'une lèpre mentale". Ben non...

Fier d'être un lépreux.

breizmabro

@ Robert Marchenoir 22 février 10:23
"Sinon, pour la rigolade, j'indique que Pavlenksi, en Russie, avait tenté d'organiser une partie fine bisexuelle avec sa copine de l'époque, et la femme qui a porté plainte contre lui"

"Pavlenksi a tenté (!) d'organiser une partie fine"
Wouaah ! Et ça n'a pas marché ? C'est idiot il auraient dû demander à Benjamin comment faire, Benji a toutes les adresses du "matériel" de DSK dans un logiciel... inviolable.

Pôv Piotr qui croyait qu'il allait révolutionner le monde politique français alors qu'il ne connaît même pas Dodo la Saumure !

Quoique... ;)

Alain MEYET

Je souhaiterais compléter mon message précédent en faisant référence au commentaire de Robert Marchenoir du 20 février 2020 à 20 h 24...

A la toute fin de votre long message, envisageant le camp des ennemis de la liberté (j'ajouterais volontiers : et de la démocratie) que vous voyez poindre à l'horizon, vous déclarez : "Ce qu'ils veulent, c'est interdire aux Français la liberté d'expression qu'ils se réservent, à leur bénéfice exclusif, au sein des médias traditionnels."

N'auriez-vous pas dû plutôt conjuguer le dernier verbe ("se réserver") à l'imparfait ? Non que la question ne soit plus d'actualité, mais parce qu'ainsi on résume bien l'évolution qui s'est fait jour. Naguère, exercée principalement à la radio et à la télévision, la liberté d'expression bénéficiait aux élites, qui pouvaient aussi rédiger des articles ou des brèves dans des magazines. La presse quotidienne régionale ouvrait certes ses colonnes aux lecteurs, mais plutôt pour les entretenir de sujets d'intérêt local. Pour l'essentiel, c'était une caste qui était à la manoeuvre.

Tout a changé avec Internet et les réseaux sociaux. Désormais, n'importe qui peut délirer et insulter, sans aucun doute, mais aussi et surtout, tout citoyen peut faire connaître sa position sur une question déterminée, une situation qui bénéficie ainsi aux étudiants. On pourrait alors rétorquer à nos prétendues élites : vous n'avez plus le monopole de la liberté d'expression publique ! Et il s'avère insupportable pour certains, ceux qui se croient être quelque chose, de se voir concurrencer si facilement par ceux qui sont censés n'être rien... Et je crois que nous nous retrouverons sur cette affirmation : sous couvert de "nettoyer" le net de certains propos sans doute excessifs ou nauséabonds, l'idée sous-jacente n'est-elle pas d'écarter, autant que faire se peut, les propos de ceux qui se sont en quelque sorte arrogé cette faculté nouvelle d'exposer librement sa pensée et son opinion ?

F68.10

@ Alain Meyet (@ Robert Marchenoir)

Je prends note de votre position. Mais je constate que l'essentiel des propos que j'ai tenus vis-à-vis du monde médical, qui sont parfaitement insultants, tomberaient probablement sous le coup de votre réglementation de l'anonymat.

À titre d'exemple, voici sur ce billet sur un autre blog une problématique de liberté d'expression. Le contenu du jugement, le contenu des propos de l'auteur sous un pseudo-anonymat, le contenu de mes propos sous anonymat, sont parfaitement insultants dans tous les sens du terme. Et j'y revendique le droit à la haine la plus noire. Dois-je considérer que ce type de commentaires et même le billet devraient être interdits ?

Franchement, je ne fais malheureusement aucune confiance aux pouvoirs publics pour réglementer intelligemment l'anonymat. Tant que le respect des faits se verra impunément passé sous silence sous des prétextes de courtoisie ou de confraternité dans ce cas précis, je serai vent debout contre toute réglementation de l'anonymat. Les enjeux sont trop importants à mes yeux.

Vous voulez protéger les gens de toutes sortes de diffamations ou attaques personnelles ? Fort bien, c'est louable. Je veux quant à moi les protéger de mensonges médicaux dans la vie publique et dans leurs dossiers, et il est nécessaire de pouvoir taper extrêmement fort, y compris par l'insulte, pour faire bouger certaines choses. Contre l'arbitraire et le mensonge, le seul contre-pouvoir est celui de l'instrumentalisation de la honte. Je refuse que la politesse protège les gens de la honte.

hameau dans les nuages

S'il n'y avait pas les réseaux sociaux, verrait-on ce genre de carabistouilles ? Les mêmes admirateurs au même endroit à une année d'intervalle.. :)

https://twitter.com/i/status/1231178950640009216

Alain MEYET

@ Robert Marchenoir
@ F68.10

Pardonnez-moi cette réponse un peu tardive. Je reconnais que je suis a priori partisan, sinon de l'interdiction, du moins d'une réglementation de l'anonymat sur les réseaux sociaux.

Tout est question de contexte. Le problème ne se pose pas si un internaute anonyme (il ne le sera jamais vraiment, surtout s'il se manifeste régulièrement sous le même pseudonyme) disserte sur la philosophie de Kant ou l'oeuvre d'Emile Zola. La question surgit quand, sous couvert d'anonymat (souvent effectif), on devient agressif, vindicatif, insultant.

Ce n'est pas en quelques lignes que l'on peut cerner un problème aussi complexe. Mais vous avez raison de craindre que la levée de l'anonymat puisse conduire à un flicage excessif.

Il existe d'autres libertés fondamentales que la liberté d'expression, comme le droit à la vie, la liberté d'aller et venir. Si la liberté d'expression est reconnue comme un des droits les plus précieux de l'homme, c'est parce qu'il est propre à l'homme, lequel, à la différence des autres droits que j'ai cités, ne le partage avec aucune autre créature. Et j'avoue que, personnellement, je préfère qu'une liberté aussi éminente soit exercée en la revendiquant. Mais je ne trace là qu'une vague ébauche, et je ne doute pas que vous n'apportiez d'autres contributions à ce sujet. Nous pouvons en discuter plus directement si vous le souhaitez.

Je vous signale par ailleurs que le droit de suffrage, auquel vous avez fait référence, est une composante de la liberté d'expression, laquelle est normalement exercée en parlant, en écrivant ou en imprimant.

Robert Marchenoir

@ anne-marie marson | 22 février 2020 à 14:20
"J'ai cependant quelques doutes sur la première partie du discours de Marchenoir. J'attends les résultats de l'enquête, après les municipales. Je ne le dis pas trop fort, sinon Marchenoir va se fâcher."

Je me fâcherais moins si vous ne déformiez pas mes propos. Sans y toucher, en plus. Je présume que vous faites allusion à l'hypothèse russe.

Donc, premièrement : ce n'est pas "la première partie de mon discours", c'est une seule phrase sur une quinzaine de lignes.

Deuxièmement, cette phrase est la suivante :

"Ce qui laisse la porte ouverte à l'hypothèse des mesures actives russes."

L'important, dans cette phrase, ce sont les mots "porte ouverte" et "hypothèse". Ce qui veut dire qu'il s'agit d'une possibilité. S'il y a possibilité, il y a aussi possibilité que ne pas. Désolé de vous infliger ce sens insupportable de la nuance.

Troisièmement, il est fort douteux que l'enquête nous apprenne quoi que ce soit à ce sujet. Une enquête judiciaire est différente d'un travail de contre-espionnage.

Quatrièmement, Emmanuel Macron, dans son discours à la Conférence de Munich sur la sécurité, a indiqué que la France ne confirmait jamais les opérations de mesures actives dont elle était victime ; mais qu'elle procédait à des remontrances discrètes par les voies habituelles.

Cinquièmement, le fait qu'il n'y ait pas de preuves ne prouve pas qu'il n'y a pas eu mesures actives. Les Russes jouent sur du velours en hurlant, à chaque méfait de leur part : prouvez-nous que c'est nous ! La notion de preuves relève du domaine judiciaire, et le niveau d'exigence correspondant est très élevé. En matière d'espionnage, il est rare qu'il y ait des preuves : il y a surtout des convictions. Concernant les mesures actives à l'ère Internet, la preuve est encore plus difficile à établir.

Ce scrupule dans la preuve est parfaitement justifié en matière judiciaire : les pays démocratiques s'honorent de préférer un coupable en liberté à un innocent injustement condamné.

En matière d'espionnage, en revanche, il n'a pas lieu d'être : la politique, la diplomatie et la guerre obéissent à des règles différentes. Les Russes manipulent une population ignorante en faisant cet amalgame.

Remarquons que le tripotage est le même chez les trumpistes. Ils prétendent que leur idole est politiquement innocente parce qu'elle a été judiciairement blanchie. Ce n'est pas le cas. Surtout qu'en l'occurrence, l'un des deux tribunaux, celui de l'impeachment, était un tribunal politique... contrôlé par le camp du président.

anne-marie marson

@ Polonais de passage | 21 février 2020 à 22:20

Et en russe ?

J'ai cependant quelques doutes sur la première partie du discours de Marchenoir. J'attends les résultats de l'enquête, après les municipales.
Je ne le dis pas trop fort, sinon Marchenoir va se fâcher.

Je n'ai pas tout suivi ces derniers temps, C dans l'air, C à vous, CNews, et puis Eric Zemmour est en vacances.

Mais j'ai quelques amis russes, je vais leur poser la question.

Robert Marchenoir

Dernières nouvelles du pornographe russe. Il se dit étonné que Griveaux ait abandonné la course (me donnant ainsi raison...). Il faut dire que si les oligarques russes démissionnaient à chaque scandale, ou à chaque fois que Pavlenski s'est coupé un morceau de bidoche pour leur faire honte, il n'en resterait plus beaucoup...

Il admire le marquis de Sade, "le plus grand Français de l'humanité". Sa fiancée l'a séduit en lui parlant de Tocqueville. Elle est de droite, lui de gauche. Il a récupéré la vidéo sans son accord, en la recopiant depuis son ordinateur, dont il avait le mot de passe. Il menace de publier d'autres documents pornographiques. (Tout cela, c'est lui qui le dit. Il convient de le prendre avec un grain de sel.)

Voyez aussi le point de vue du Russe de Londres Alexander Boot sur le sujet. Comme moi, il souligne que Griveaux est l'homme qui avait refusé d'accréditer les "journalistes" de RT et de Sputnik à l'Élysée. Ce qui plaiderait en faveur de la manipulation russe.

Sinon, pour la rigolade, j'indique que Pavlenksi, en Russie, avait tenté d'organiser une partie fine bisexuelle avec sa copine de l'époque, et la femme qui a porté plainte contre lui.
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@ hameau dans les nuages | 21 février 2020 à 23:32

Oui, c'est consternant. On a le droit de changer d'avis et d'avouer s'être trompé, mais lui, il ne reconnaît pas une seconde sa responsabilité.

Il a favorisé l'immigration basée sur "l'anti-racisme" en tant que communiste, il a aidé à mettre en place un système de tyrannie locale, et il ne reconnaît même pas l'évidence, à savoir que ce sont les gens qu'il a imposés aux Français qui l'ont éjecté de sa place-forte, avant d'investir le système de pouvoir qu'il avait organisé et de le retourner contre lui.

Ce n'est toujours pas sa faute, il a toujours raison et il est toujours la victime des événements.

Il faut l'entendre évoquer, avec émerveillement, le bon vieux temps où "il y avait les syndicats, les associations de masse, la ville était quadrillée, tous les aspects de la vie étaient pris en charge par des associations qui appartenaient plus ou moins au parti communiste".

C'était bien une tyrannie communiste, et c'était une bonne chose.

Il a même le culot de nier le clientélisme communiste, que le clientélisme musulman n'a fait que remplacer. Il chouine sur la prise de contrôle de l'office HLM par les musulmans -- mais quand le parti communiste était tout-puissant, l'obtention d'un logement social n'avait rien à voir avec le vote PCF, ni avec la prise de la carte du parti, bien sûr !

"On ne traitait pas les gens en clients, on les traitait en pauvres."

Il pousse l'inconséquence jusqu'à reconnaître que le pouvoir communiste local agissait dans l'illégalité, comme la mafia musulmane aujourd'hui. Mais ça n'a aucun rapport. C'était "pour la bonne cause", comme le suggère le journaliste, sans une once d'ironie.

Il pousse des cris d'horreur sur les "armes de guerre" qui sont maintenant stockées dans les mairies tenues par les musulmans, mais lorsque les communistes dissimulaient un stock d'armes de guerre, volées à Manufrance, dans les locaux des messageries de presse parisiennes, en vue de la révolution, ça ne le choquait pas plus que ça.

Non seulement ce n'est pas la faute des communistes, si la France sombre sous le joug musulman, mais c'est la faute des Américains !

"Le communautarisme, c'est le modèle américain ?", lui demande le journaliste.

Mais bien sûr. Les États-Unis sont envahis par une immigration de masse musulmane, c'est bien connu. C'est l'ambassade américaine à Paris qui a installé les communistes dans les banlieues rouges, et qui les a entraînés à promouvoir l'immigration de masse.
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@ anne-marie marson | 21 février 2020 à 14:51
@ Polonais de passage | 21 février 2020 à 22:20

Merci. Je le dirai à mes potes brésiliens qui diffusent mes commentaires au Brésil...
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@ Serge HIREL | 21 février 2020 à 15:55
"A la lecture de vos textes - et, en particulier celui-ci -, je n’identifie pas bien sous quel régime vous souhaitez vivre."

Je vous sens angoissé de ne pas pouvoir me fourrer dans une petite case. Cela serait tellement plus reposant pour vous, n'est-ce pas ? Cela vous dispenserait de réfléchir.

En réalité, le régime politique sous lequel je souhaiterais vivre est parfaitement connu. Je l'ai précisé ici à de multiples reprises, avec force explications à l'appui. Je n'y peux rien si vous venez de débarquer sur ce blog, et que vous êtes trop bas de plafond pour l'identifier. Soyez un peu plus patient, et un peu plus modeste.

"Souhaitez-vous un macronisme planétaire, dominateur et omniscient ? Ou est-ce simplement les effets de votre béate fascination pour le maître du Palais et des jardins de l’Élysée ? Pré carré au-delà duquel votre ami, bla-bla."

Je vais peut-être commencer à voter LREM, rien que pour donner une bonne leçon aux ratiocineurs dans votre genre. Votre inclination politique est parfaitement claire : pourvu que ce soit contre Macron, c'est tout bon. Quiconque ne s'oppose pas à Macron est un chien, je ne sors pas de là. Jusqu'à preuve du contraire, tout le monde est suspecté d'être un salopard macroniste, à moins d'être capable de montrer attestations et certificats à l'effet contraire. Peut-on être plus délabré sur le plan mental ? Peut-on se rapprocher davantage de l'animalcule ou de la machine ?

Au fait, quel est le régime politique sous lequel vous souhaiteriez vivre, vous ? En dehors du fait que Macron est un c..., on n'a pas eu beaucoup de lumières de votre part.

Le macronisme, ça n'existe pas. Pas plus que le sarkozisme, le buzynisme ou le sergirélisme.

Où avez-vous vu, de ma part, une "béate fascination" pour "le maître du palais de l'Élysée" ? Ça vous écorcherait la bouche, de dire Macron, ou le président de la République ? Que croyez-vous prouver, avec vos adjectifs imbéciles et votre style de concierge ? Vous arrive-t-il de lire les gens, avant de leur répondre ?

"Quant à votre certitude que ce pauvre Griveaux est victime de l’œil de Moscou..."

Et c'est vous qui vous plaignez d'être traité de menteur. J'ai, ici, écrit explicitement le contraire. Mais comme d'innombrables Français, vous ne possédez que deux réglages : pour, ou contre. Bien, pas bien. Gentil, méchant.

Et vous essayez d'abaisser tout le monde à votre niveau.

"[Mes commentaires] sont rédigés par quelqu’un qui est toujours sûr d’avoir raison."

Mais j'espère bien ! C'est la moindre des choses... Il va de soi que je ne publie, ici, que des faits que je m'efforce de rigoureusement vérifier, et des analyses dûment étayées sur ces faits. Que je suis capable de justifier sur demande.

Donc si je comprends bien, votre genre de beauté à vous, c'est de balancer n'importe quoi qui vous passe par la tête, sans souci de la véracité des faits, ni de la validité de l'argumentation ?

Et vous venez chercher des noises à quiconque s'efforce à plus de rigueur, ce qui n'est pas bien difficile ? Je ne m'étonne plus de l'état de la France. Le reproche que vous venez de me faire est, en effet, largement répandu... Voilà qui en dit long sur la décadence hexagonale.

En parlant de faits et de vérité, vous avez réussi à détourner la conversation sur ma personne, qui n'a pas beaucoup d'importance. On ne vous a pas beaucoup entendu sur l'intervention d'Emmanuel Macron à la Conférence de Munich sur la sécurité. C'était pourtant le sujet. C'est vous qui l'avez amené sur la table. Pour raconter des sornettes.

Sornettes que j'ai rectifiées. J'ai même poussé l'obligeance jusqu'à rechercher, à votre place, le document correspondant. Vous l'avez lu ? Vous en pensez quoi ?

Il y a, dans cette intervention, une multitude de sujets cruciaux sur lesquels le président a pris position. Notamment sur l'Europe, son rôle dans le monde, la défense, les bouleversements géopolitiques en cours... les mesures actives russes ne constituent qu'un point tout à fait secondaire parmi ceux qu'il a abordés.

Voilà ce dont nous devrions discuter. Pour vous, les relations internationales se limitent à "rigolades en Russie, ironie du Bureau ovale, sourcils froncés en Allemagne". Le tout à l'égard d'Emmanuel Macron, bien sûr, parce que Macron est au centre du monde et la France aussi.

Vous n'avez toujours pas répondu à ma demande : où sont les déclarations des dirigeants étrangers qui témoigneraient des ces dispositions tout à fait imaginaires, dont vous faites état, à la suite du discours du président à Munich ? Où sont les déclarations des responsables de services secrets occidentaux, qui ridiculiseraient les menaces russes que Macron a rappelées ?

Silence intégral de votre côté. Pour répercuter des allégations fausses, diffamatoires et péremptoires, vous répondez présent. Lorsqu'il s'agit de les étayer sur des faits, il n'y a plus personne.

D'où tenez-vous vos assertions ridicules sur les "rigolades en Russie, l'ironie du Bureau ovale et les sourcils froncés en Allemagne" ? Dans quelle poubelle russo-pilotée du Net êtes-vous allé chercher ces mensonges ?

Et en quoi les "rigolades", "l'ironie" et les "sourcils froncés" (supposons) devraient-ils nous empêcher d'avancer sans frémir, et d'imposer le respect de nos intérêts ? Qu'est-ce que c'est que cette conception de la France réduite à un petit garçon, anxieux de ne pas susciter les reproches de sa maîtresse ?

Ça aussi, c'est le résultat des mesures actives russes, et de la désinformation que vous et vos semblables soi-disant "rebelles" biberonnez, puis répandez sur Internet.

C'est ce que vos tireurs de ficelles russes attendent de vous. Que vous démoralisiez les Français. Que vous les persuadiez de leur impotence. Ce sera sans moi, merci bien.

hameau dans les nuages

@ Robert Marchenoir | 21 février 2020 à 09:20

Si vous avez le temps, visionnez la vidéo que j'avais mise @ Tomas.

https://www.youtube.com/watch?time_continue=55&v=6MvXNp_wAfE&feature=emb_logo

Voilà un monsieur écrivain d’extrême gauche qui déclare et se félicite que son grand-père ait été déserteur, que son père itou et que face à la montée de l'islamisme, ayant vécu en Seine-Saint-Denis, il se "tire ailleurs".

Tout cela alors qu'en tant que communiste libertaire il avait chanté les louanges du vivre-ensemble. Abandon de post-communiste.

Les cloportes se métamorphosent. Il a des projets à Vanuatu et en Nouvelle-Calédonie.

Prudemment, du rouge il va se mettre au vert.

Polonais de passage

@ anne-marie marson | 21 février 2020 à 14:51 (@ Robert Marchenoir | 21 février 2020 à 09:20)

"Remarquable."

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Pour le moins.
Je vais essayer de traduire cette intervention en polonais et de la diffuser.
Robert Marchenoir, continuez !

Lodi

@ F68.10

Pour René Girard, je pense qu'il vaut mieux lire un auteur avant ses critiques, positives ou négatives.
Vous avez de la chance pour Girard, parfois, certains courants de pensée m’intéressant n'ont pas de livres en traitant en France. Non, seulement des critiques contre eux. Quand au contraire, ils risquent de plaire chez nous, ils sont traduits bien plus vite...
Cela me déplaît, je ne veux ni risquer de coller au critique ni de m'y opposer. Chaque pensée, chaque auteur, et même commentateur, doit être lu pour lui-même. Sauf si on veut être sûr de dire comme tout le monde : dans ce cas, mieux vaut ne lire que la critique. Penser par soi-même est risqué.

A mon avis, des gens vous offrent ici une version peu intéressante de René Girard. Il faut comprendre que découvrir qu'on imite le désir de l'autre, que cela crée de la rivalité donc de la violence et in fine du lynchage, n'est pas drôle.
Qu'il soit tombé dans les consolations d'une religion qui d'ailleurs avait anticipé ses théories était peut-être inévitable.

Avec la même sensibilité liée à l'intelligence qui était la sienne, il a cru vivre une expérience mystique.
Qu'il y ait un dieu ou qu'on divise son esprit en deux pour l'imaginer est une expérience qui arrive aux gens, parfois, quand leur esprit comme leur cœur se heurtent aux limites du monde. Entre autres, lors des deuils, et il a vécu celui de l'idée que nos désirs étaient autonomes.

Bon, je sais que j'imite les autres, ou mon propre désir, ce n'est pas drôle. Mais cette vérité, je ne l'ai pas déblayée, elle m'a été servie, à moi de voir si elle est vraie.
Elle l'est si cela ne donne pas le droit d'oublier d'autres vérités telles que l'instinct, la souffrance, la mort et un raton laveur. Cependant, cela m'a quelque peu bouleversé. Ainsi, même avant de mourir et en dehors même du processus de vieillissement, nous existons si peu !
Une réplique à mon saisissement de bouddha sans illumination, non, tout n'est que nuit avec quelques étoiles lointaines dans le monde, un peu d'amour, un peu de beauté, un peu de vérité, des miettes de lumières échappées du néant. Mais si quelqu'un n'a pas vécu le choc du néant et a déterré celui du reflet de nos désirs, il est à croire que cela l'ait remué, d'où une redécouverte du christianisme mais aussi une curieuse expérience mystique, non dépourvue d'un certain humour.

Il ne faut pas inverser les choses, René Girard a cherché puis s'est converti, on n'a pas affaire, dans son oeuvre, à une théodicée à la manque de plus.
Ni à des sermons ridicules.
Quoique converti, en général, ces gens sont les plus lourds, il a fini par répudier l'idée d'enfer.

Toujours dans ses dialogues, dans les livres, les vidéos, il était curieux de l'autre et pas du tout à se servir de son savoir pour gaver les interlocuteurs de moraline.
Jamais il ne prenait personne de haut.

Il écrivait aussi parfaitement qu'il pensait.
Sa perte m'a fait un coup, car je ne pense pas qu'on puisse s'en consoler en se disant qu'il nous manque mais que tout va bien pour lui, enfin au paradis.

Cependant, j'espère que le paradis existe.
Qu'il existe ou non, le paradis ou tout autre endroit d'harmonie est un lieu bon à penser et à rêver, un refuge contre les malheurs du monde et une inspiration pour le rédimer.
Il faut pourtant bien dire que cela a beaucoup moins marqué le monde que la notion, absolument dégradante, d'enfer.

Le paradis inspire peu et mal. Image ? Il faut voir la différence de Gustave Doré entre l'enfer ou à la limite le purgatoire et le paradis.
Le paradis fait très sulpicien, à mon souvenir... Enfin, il faut vous dire que j'ai trop lu La divine comédie à un moment, et regardé de telles images... Quand on oublie l'aspect poétique mais qu'on pense au fond, il y a de quoi répugner.
La répétition fatigue, le fond remonte, cependant, de façon moins passionnée, je compte relire Le paradis perdu, un jour.

Je n'approuve pas la notion d'enfer... N'empêche qu'elle inspire beaucoup l'Occident, et moi qui ne suis pas pour qu'on dérobe le réel au monde, essaie de prendre en compte le plus d'éléments, ou disons plutôt, d’éléments significatifs possibles.

Je fais tout pour tenir compte du plus d'éléments possibles, et heureusement, le monde va dans ce sens.
L'Histoire traite de tous les sujets possibles, la physique tente son unification, les arts se mêlent...

...Enfin, on va vers toutes sortes de vérité, de créativité. Et pourtant ! Nous avons toujours des gens pour nous radoter que tout est Dieu, ou amour, ou allez savoir quoi encore.
Toujours, les monomaniaques et surtout les monothéistes, essaient de mettre les gens sur un lit de Procuste.

Je crains qu'ils ne gagnent... Il faut plus, bien plus de force pour créer que pour détruire, pour trouver du nouveau :

https://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/le_voyage

...que radoter.

hameau dans les nuages

@ Tomas

Mais ? On nous aurait trompés ? :)

https://www.youtube.com/watch?time_continue=55&v=6MvXNp_wAfE&feature=emb_logo

Aliocha

Bien sûr, F68.10, vous finirez à l'ombre du Pommier, vous demandant ingénument, quel sacrifice ?
Je vous répondrai alors celui de Dieu, toujours victime des hommes.
Pour ce qui est de Colette D., le plus intéressant est ce que je vous avais cité, la fiction littéraire qui met tout débat historique de côté, au regard de la révélation évangélique comme accomplissement de l'Ancien Testament.

Quant à votre question, je n'ai aucune compétence pour vous répondre, déjà que vos interpellations complexes, comme dirait Coluche à propos des experts, font que les réponses aboutissent à ne plus comprendre la question qu'on a posée.
Que voulez-vous je ne suis qu'une buse, qui comprend néanmoins que la Corée du Nord de vos représentations divines ont plus trait à un besoin de régler vos comptes que vous avez exprimé au préalable à mon endroit, qu'à la qualité réelle ou supposée des attributs divins.

Car là, je suis compétent, et sait reconnaître le besoin sacrificiel des victimes du ressentiment, ceux qui rejettent toujours sur l'autre une faute partagée, liée à notre incapacité à reconnaître que nous sommes des êtres violents, alors qu'il est possible et nécessaire de s'en amender, si l'on tient à entretenir des relations équilibrées.

Évidemment si l'on ne sait que dominer, on finit comme Marchenoir par justifier l’innommable, c'est-à-dire cela que l'on ne sait pas nommer, comme il nous l'a encore prouvé céans, signant son imposture.

Aliocha

Les justifications interminables confirment l'irresponsabilité.
Tant que les incultes n'auront pas compris que les systèmes culturels n'ont rien à voir avec la couleur de peau mais avec la discrimination, l'opprobre des uns recouvre celui des autres, ne reste que le meurtre, partagé par tous. Vos délires, Marchenoir, signent vos impostures.

Serge HIREL

@ Robert Marchenoir 20 février 12 :10

A la lecture de vos textes - et, en particulier celui-ci -, je n’identifie pas bien sous quel régime vous souhaitez vivre. Souhaitez-vous un macronisme planétaire, dominateur et omniscient ? Érigez-vous le « en même temps » en dogme unique d’un projet idéologique encore dans les limbes, mais qui, déjà, entend s’imposer au monde et sur tous les dossiers ? Ou est-ce simplement les effets de votre béate fascination pour le maître du Palais et des jardins de l’Elysée ? Pré carré au-delà duquel votre ami rencontre de plus en plus de difficultés à se faire comprendre et respecter. Manifs dans Paris, fronde à l’Assemblée, rigolades en Russie, ironie du Bureau Ovale, sourcils froncés en Allemagne... et élections en perdition.

Quant à votre certitude que ce pauvre Griveaux est victime de l’œil de Moscou, les derniers développements du vaudeville paraissent la mettre en lambeaux... Et il me paraît de bonne guerre - la formule est ici parfaitement exacte - que Poutine profite de cette pitoyable affaire pour faire avaler aux Russes que son régime est plus démocratique que le nôtre. Nul, ici, ne le croira, mais le message n’est destiné qu’à l’outre-Oural.

Quant à vos propos sur le degré de la qualité des informations dont je dispose, il est dommage que vous ne les ayez pas conservés pour vous. Je continuerai à lire vos - très longs - commentaires, tout en leur appliquant la même règle qu’aux autres : les confronter à d’autres points de vue. Mais aussi en prenant soin de ne pas oublier qu’ils sont rédigés par quelqu’un qui est toujours sûr d’avoir raison. Quitte à traiter ses interlocuteurs de menteur.

anne-marie marson

@ Robert Marchenoir | 21 février 2020 à 09:20

Remarquable.

Robert Marchenoir

Petite information rigolote mais capitale, sur l'affaire Griveaux : s'il faut en croire Le Parisien, les deux tourtereaux se sont mutuellement envoyé des images érotiques. Ce n'est que par la suite qu'ils ont couché ensemble.

La construction politicienne et diffamatoire de l'horrible satyre, quasi-violeur, qui, profitant de son double pouvoir de mâle patriarcal et de dictateur macroniste, inflige la vision de son membre turgescent à une innocente donzelle qui n'a rien demandé, s'effondre avec fracas.

Comptez sur le fait que la vérité fera moins de bruit que le mensonge.

L'interrogatoire d'Alexandra de Taddeo révèle d'autres informations intéressantes. Après avoir fricoté de la sorte avec Benjamin Griveaux et "ne pas l'avoir trouvé à son goût", elle a écrit à Pavlenski pendant que celui-ci était en prison pour avoir mis le feu à la Banque de France. S'en est suivi "une relation fusionnelle". Le Russe vivait de temps à autre chez elle. Elle avait partagé avec lui le mot de passe de son ordinateur.

Cela suffirait à expliquer comment notre révolutionnaire en carton a pu mettre la main sur la vidéo. Curieusement, ce dernier refuse de dire comment il se l'est procurée. Ce qui laisse la porte ouverte à l'hypothèse des mesures actives russes...
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@ F68.10 | 20 février 2020 à 22:41
"Je n'ai pas lu dans les propos d'Alain Meyet qu'il concluait en défaveur de l'anonymat."

C'est que vous êtes doté d'un esprit excessivement rationnel. Cela vous empêche de voir ce qui est manifeste, quand cela relève de la suggestion plus que de l'affirmation. Alain Meyet se prononcera peut-être lui-même, mais il est évident, malgré la forme interrogative qu'il a donné à ses propos, qu'il penche vers cette conclusion.

"Les États-Unis ont une approche quelque peu différente: la liberté d'expression est protégée de l'intervention étatique dans une large gamme de domaines. Par contre, nul n'est tenu de propager les propos d'autrui."

Vous soulignez, à juste titre, que la constitution américaine ne protège la liberté d'expression qu'en limitant l'action étatique. Et vous constatez que désormais, ce sont les réseaux sociaux qui ont pris le flambeau de la guerre contre la liberté d'expression. Hier, c'étaient Staline et Hitler qui bâillonnaient les peuples. Aujourd'hui, c'est Facebook et Google.

La conclusion est que le premier amendement de la constitution américaine ne va plus suffire. Les ennemis de la liberté, aux États-Unis, se sont aperçus qu'on pouvait le contourner en confiant la censure aux monopoles privés d'Internet. Ces ruffians se revendiquent même du premier amendement : une entreprise a le droit de faire ce qu'elle veut, trouvez-en une autre.

Le problème est qu'il n'y en a pas d'autres, et que les rares qui se partagent le gâteau ont toutes la même tournure d'esprit socialiste et liberticide.

Sans compter que les gouvernements (y compris aux États-Unis) s'allient à ces entreprises pour leur faire faire leur sale boulot.

Là où les États-Unis exerçaient une influence (faible) en faveur de la liberté d'expression dans le monde, ils exercent désormais une influence dans le sens contraire. Et elle est forte. Ce n'est plus une influence philosophique. C'est une contrainte transmise à la vitesse de la lumière.

La situation a donc changé du tout au tout. Si les États-Unis veulent rester le phare de la liberté qu'ils ont été jusqu'à présent, et rester fidèles à leur nature, ils vont devoir changer les règles. Et, par exemple, envisager un démantèlement des monopoleurs social-fascistes du Net.

"Vous me semblez aussi manquer de nuance sur le pragmatisme résolu qu'il convient d'appliquer à des pays comme la Chine et la Russie. Il y a un affrontement qui est inéluctable, mais il serait souhaitable que nous cantonnions cet affrontement à la guerre économique modérée [...]. On ne peut pas démocratiser la Chine en lui déclarant la guerre..."

Je me demande bien où vous auriez vu que j'appelle à la guerre contre la Russie ou la Chine. Je demande simplement qu'on prenne la mesure de la menace, et que nous nous défendions.

Je ne demande même pas que nous démocratisions l'une ou l'autre. Ce n'est pas nos oignons. Le régime change, ça ne marche pas. Que nous soutenions les libéraux partout dans le monde, c'est souhaitable. Après, les Russes n'ont jamais connu la liberté, pour ne citer qu'eux. Il serait bien imprudent, de notre part, de ne pas nous estimer satisfaits à moins d'un copié-collé, chez eux, de nos institutions.

J'exige simplement que la Russie, la Chine, la Turquie et d'autres cessent leurs menées impérialistes à notre encontre. Et cela nécessite le renforcement de notre défense. Comme le dénoncent les Russes à la façon papelarde qui est la leur, il est bel et bon que "la Russie soit encerclée par les bases de l'OTAN" (ce qui n'est pas le cas, hélas).

L'OTAN est une alliance militaire défensive. Petit détail que les poutinistes et les zemmouriens omettent toujours. La défense est un droit de l'homme. Pas étonnant que les Russes, et leurs complices en France, tentent de discréditer la notion même de droits de l'homme.
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@ Aliocha | 20 février 2020 à 22:37

"Vous ne savez plus lire, Marchenoir, Aliocha n'existe pas, disais-je, mais les victimes d'Allemagne ce soir hantent les allées du ciel, continuez donc vos incorrections politiques, toute personne sensée voit où elles aboutissent ; à dire que le racisme n'existe pas, vous êtes non seulement un imposteur, mais un irresponsable."

C'est vous, l'irresponsable. C'est vous, le criminel. Vous, et vos amis soi-disant anti-racistes.

Décodons donc votre commentaire : un attentat anti-musulman vient d'avoir lieu en Allemagne, faisant plusieurs morts.

Vous en êtes responsable, Aliocha. C'est votre idéologie multiculturaliste, vivre-ensembliste et communautaire qui en est directement responsable.

C'est votre moraline dégoulinante, malhonnête et persécutrice qui a tué ces gens.

Ce sont les "racistes" comme moi qui mettent en garde, depuis des décennies maintenant, contre la survenance inéluctable de tels attentats.

Au bout de décennies d'invasion migratoire, de saleté incommensurable imposée par ces gens, d'insultes continuelles adressées aux indigènes, de fraudes, de vols, de viols, de tortures et de meurtres perpétrés de façon tout à fait disproportionnée par les immigrés, de destructions infligées à nos églises, de saccages commis dans nos cimetières -- et ne parlons pas des innombrables attentats islamistes, accompagnés des revendications suprématistes de ces derniers --, il était inévitable qu'il survienne un choc en retour.

Un Breivik était inévitable, un Christchurch était inévitable, des mitraillages de bars à chicha étaient inévitables en Allemagne.

Et vous en aurez d'autres.

On ne piétine pas impunément des peuples entiers pendant des décennies. On ne vient pas les envahir avec l'assentiment des autorités, en exigeant, de surcroît, qu'ils s'humilient devant leurs envahisseurs, sans qu'à un moment ou à un autre, les peuples opprimés ne répondent par la force mortelle.

Vous récoltez ce que vous avez semé. Lorsque vous imposez, par la loi, par le terrorisme intellectuel et moral, par l'ostracisme social, par les menaces de mort et même par le meurtre pur et simple, commis par intermédiaire, votre idéologie "anti-raciste" qui est en réalité un racisme anti-Blancs, qui est en réalité une idéologie génocidaire dirigée contre la civilisation européenne, alors évidemment que vous avez, au bout d'un certain temps, quelqu'un qui se lève, en Allemagne, pour buter du musulman.

Pourquoi en Allemagne ? Parce que ce pays a été, encore plus que la France, violé par des criminels dans votre genre, qui lui ont imposé, en un temps record, l'immigration de millions d'étrangers hostiles, violents et inassimilables.

Vous n'avez peut-être pas tué de vos mains (encore que nous n'en savons rien), mais vous avez été l'Alfred Rosenberg d'Hitler. Rosenberg n'a tué personne, mais il a été pendu à Nuremberg. La justice l'a considéré aussi responsable que les autres, parce qu'il a été l'un des artisans de l'idéologie nazie.

De même que votre idéologie "anti-raciste" prétend, d'un côté, ainsi que vous nous l'avez répété récemment avec votre suffisance habituelle, que "le racisme est une idéologie qui postule une hiérarchie entre les races". Pendant que les mêmes "anti-racistes" traînent en justice, détruisent la vie et mettent en péril de mort des gens qui se sont contentés d'insulter leur prochain en le traitant de "sale nègre".

Ou qui ont choisi de préférence d'embaucher, ou de sélectionner comme locataires, ceux qui seront le plus susceptibles de s'acquitter de leurs obligations. Ou qui se sont grimé le visage de noir à l'occasion du carnaval. Ou qui ont protesté contre la destruction des statues de leurs ancêtres blancs. Ou qui se sont opposés à ce que des gens périssent dans les flammes, parce que des Noirs auront été admis à devenir pompiers de New York, bien qu'ils soient trop bêtes pour réussir l'examen correspondant.

Ou qui n'acceptent pas de se faire insulter tous les jours, à la télévision, par des PDG richissimes qui expriment librement leur haine du "vieux mâle blanc", tandis que les mêmes excusent toutes les exactions, pourvu qu'elles soient commises par des représentants d'une autre race.

Vous et les "anti-racistes" trahissez ainsi votre mensonge, puisque l'assimilation déjà malhonnête, aux massacreurs nazis, d'idéologues imaginaires qui se contenteraient de "postuler une hiérarchie entre les races", n'est évidemment pas ce qui, dans les faits, vaut à des milliers d'innocents la persécution par la justice, l'ostracisme social et, en définitive, la réduction en esclavage dans leur propre pays.

Absolument personne ne "postule une hiérarchie entre les races". En revanche, tout le monde exerce une discrimination légitime envers les races qui, plus que les autres, perturbent la paix sociale.

Et c'est cela que les "anti-racistes" dans votre genre veulent empêcher. Ils veulent empêcher une société de maintenir l'ordre naturel dont elle a besoin pour se perpétuer.

Pas n'importe quelle société : la société blanche, européenne, occidentale. Les autres sont exemptes de votre législation, et même encouragées à la violer. Tout le monde peut voir que votre prétendu égalitarisme racial est, en réalité, un racisme enragé et à sens unique.

Vous-même et vos amis ne cessez de faire la promotion d'une idéologie génocidaire. Ne faites pas semblant de vous étonner que les génocidés, de temps à autre, résistent.

"L'anti-racisme" est une utopie. Les "anti-racistes" prétendent que la race n'a aucune importance. Les plus extrémistes (ce qui inclut désormais de prétendus modérés) prétendent que les races n'existent pas.

Cette utopie accompagne une réalité où ce sont certaines races, c'est-à-dire certains peuples, qui en envahissent d'autres contre leur volonté.

Elle est destinée à maquiller cette invasion, à en atténuer les effets, voire à la favoriser.

Mais aucune utopie ne tient, dès lors qu'on tente de l'appliquer dans la vie réelle. Cela se termine toujours dans un bain de sang. Les races existent, les peuples existent, et s'ils existent, c'est par définition qu'ils existent séparément.

Les idéologues criminels dans votre genre voudraient effacer cette réalité. Il sont, hélas, parvenus à imposer leur idéologie sur une grande échelle.

Il se produit donc ce qui s'est toujours produit lorsque des utopistes ne se sont pas contentés de déverser des sottises sur des blogs, mais qu'ils ont tenté d'appliquer leurs fantasmes : ce qui s'est produit au Cambodge de Pol Pot, dans la Chine de Mao, la Russie de Staline ou l'Allemagne nazie.

Le "raciste" Enoch Powell, député conservateur britannique, avait prédit "des rivières de sang", dès 1968, au cas où votre idéologie criminelle aurait gain de cause. C'est ce qui s'est produit. Ne faites pas l'étonné.

Pour l'instant, le sang qui coule est très majoritairement le nôtre, celui des génocidés. Les égalitaristes raciaux dans votre genre omettent toujours ce léger détail. Votre indignation affectée est indécente.

Zonzon

@ Saint Tomas 19 février à 23 h 05

Petit Père, voilà de quoi vous réconforter :

https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/02/19/il-n-y-a-plus-d-avenir-ici-en-afrique-australe-les-ravages-du-changement-climatique_6030054_3212.html

Figurez-vous qu'après avoir détruit le lieu qui leur avait été alloué par la Providence, ils vont accepter votre invite et rappliquer en masse, tel des orages de sauterelles, ravager les dernières contrées encore épargnées par les hordes qui les ont précédés.

Votre célèbre manteau va y passer jusqu'à la dernière boutonnière.

À poil Tomas !

Un dernier selfie peut-être ?

F68.10

@ Aliocha
"La buse, F68.10: d'emblée le sacrifice, et a priori ! Il ne m'a fallu que cela pour techniquement vous repérer, car sans vous en rendre compte, votre mensonge fut visible immédiatement. Lisez Girard, vous comprendrez."

Quel sacrifice ? Votre réponse est techniquement incompréhensible.

J'ai commencé à me documenter sur Girard, mais pour l'instant je suis dans la lecture de votre catéchisme sur les hadiths mathéens. Assez heureux que Colette Deremble reconnaisse le caractère midrashique de ce type de littérature, bien que je vous avoue que nombre de points dans son texte me posent problème, pour ne pas dire une franche opposition interprétative. Cela étant, j'ai une question pour vous: ne trouvez-vous pas que la comparaison littéraire entre les quatre recueils de hadiths chrétiens et la Guerre des Juifs de Flavius Josèphe puisse aussi s'analyser de la même manière par une forme de résonance midrashique ?

Pour être un peu factuel au sujet de René Girard, voici trois de ses textes: 1. Mensonge Romantique et Vérité Romanesque, en français 2. La Violence et le Sacré, en espagnol et 3. Le Bouc Emissaire, en italien. Je n'ai rien trouvé de plus sur le net de la main de Girard. Je vous serai reconnaissant de me dire par lequel je dois commencer, quand j'aurai fini de lire le livre de Colette Deremble.

Cela étant, je vous invite à prendre connaissance de l'opinion de René Pommier sur René Girard. Comme il vient du même moule que moi, à savoir l'Union Rationaliste, il y a de bonnes chances qu'après avoir lu René Girard, je partage son opinion. Vous pouvez donc a priori postuler que l'opinion de René Pommier soit essentiellement la mienne. Et je suggère de prendre connaissance des pensées d'un ex-girardien à ce sujet, ce qui permet de rentrer davantage dans le sujet.

Aliocha

La buse, F68.10: d'emblée le sacrifice, et a priori !
Il ne m'a fallu que cela pour techniquement vous repérer, car sans vous en rendre compte, votre mensonge fut visible immédiatement.
Lisez Girard, vous comprendrez.

F68.10

@ Robert Marchenoir (@ Alain MAYET)
"Hélas ! vous vous égarez complètement pour tenter d'y répondre, en partant à la quête de repères dans les lois existantes. Et vous finissez par conclure en défaveur de l'anonymat."

Je n'ai pas lu dans les propos d'Alain Mayet qu'il concluait en défaveur de l'anonymat.

"C'est la même raison (mais inversée), qui pousse tant de monde, aujourd'hui, à dénier aux citoyens le droit à l'anonymat sur Internet. C'est bien pour pouvoir exercer, sur ceux qui pensent mal, l'intimidation, les menaces et les représailles."

Tout à fait. Cela étant, ne nous leurrons pas non plus: il y a des usages plus ou moins condamnables de l'anonymat.

Et s'il n'y avait que l'anonymat comme problème dans le monde, quel paradis terrestre ce serait ! La faim dans le monde ? Eradiquée. La pauvreté ? Eradiquée. Les maladies ? Eradiquées. La guerre ? Eradiquée. La prolifération nucléaire ? Eradiquée. Le stress hydrique mondial et autres problèmes écologico-sociaux ? Sous contrôle. Le risque de surpopulation ? Géré. Les problèmes technologico-sociaux qui viendront avec le développement futur des sciences sociales appliquées, de la fusion nucléaire, de l'intelligence artificielle, de la robotique auto-réplicante, de l'ingénierie financière, du minages des astéroïdes, de l'édition du génome ? Deux doigts dans le nez. Pfiouuu ! Il ne reste plus qu'à contrôler l'anonymat de l'expression sur le net et à rebâtir le Temple pour provoquer le retour de Jésus sur Terre.

"Désormais, les gouvernements à travers le monde, y compris ceux de pays prétendument démocratiques, voudraient interdire l'anonymat. De concert avec d'innombrables groupes de pression, qui cherchent à interdire toute opposition à leurs intérêts particuliers."

Les Etats-Unis ont une approche quelque peu différente: la liberté d'expression est protégée de l'intervention étatique dans une large gamme de domaines. Par contre, nul n'est tenu de propager les propos d'autrui, et c'est là où la pression régulatrice se manifeste via notamment l'usage du politiquement correct sur des entreprises comme Facebook, qui ont ce type de pouvoir. C'est problématique à maints égards, mais beaucoup plus sain que de laisser à l'Etat le soin de réguler le discours public. Je suis favorable à ne pas laisser ce pouvoir régulateur dans les mains de l'Etat: c'est à la société civile de construire ses propres règles dans ce domaine, et nous n'avons pas à croire que cela soit naturellement la prérogative de l'Etat de contrôler l'information et le discours public. C'est faux: c'est la nôtre. Enfin, normalement, dans une société civilisée... Comme l'aurait dit Gandhi, la civilisation n'est pour l'instant qu'une bonne idée en attente d'une implémentation concrète.

"En Angleterre et aux États-Unis, les deux chefs de file de l'opposition s'en revendiquent explicitement."

Oui. Mais c'est aussi un retour de bâton dû au triomphalisme des avocats de ce qui est improprement appelé le néolibéralisme. Le triomphalisme, même s'il s'exerce au sujet d'idées pas si mauvaises que cela, n'est que rarement compatible avec la prise en compte rationnelle des critiques rationnelles.

"Le monde va vite se répartir en deux camps : les partisans de la liberté, et les autres."

Complètement. Même si vous me semblez aussi manquer de nuance sur le pragmatisme résolu qu'il convient d'appliquer à des pays comme la Chine et la Russie. Il y a un affrontement qui est inéluctable, mais il serait souhaitable que nous cantonnions cet affrontement à la guerre économique modérée, le renseignement, la vie intellectuelle des "élites" et autres domaines connexes. On ne peut pas démocratiser la Chine en lui déclarant la guerre...

"Il est significatif de constater à quel point cette affaire de vidéo volée a déchaîné la rage de certains à vouloir interdire et punir. Un oligarque du commentariat, comme Alain Duhamel, a saisi ce prétexte pour réclamer l'interdiction de l'anonymat, assortie "d'amendes massives"."

Ce qui s'accompagnera un jour de coups de barres à mine massifs sur les journalistes complaisants qui ne font pas la différence entre des faits et leur imagination fertile voire mensongère. Au-delà de la liberté d'expression et d'information, la devoir de cohérence intellectuelle n'est pas non plus qu'un simple jeu aux règles élastiques. Cela ne se joue pas que dans les salons, les séminaires, les bureaux des ministères et les salles de rédaction des journalistes: la brutalité de la réalité n'a guère de limites, et l'ignorer, c'est se préparer des lendemains qui déchantent.

"Mais ces gens-là s'en tapent, de la vie privée de Griveaux. Ce qu'il veulent, c'est interdire aux Français la liberté d'expression qu'ils se réservent, à leur bénéfice exclusif, au sein des médias traditionnels."

Exact. C'est le même problème que lorsque l'imprimerie fut inventée. Conséquence? La Réforme et les Lumières. Nous vivons un moment analogue, et cela risque d'être douloureux pour pas mal de gens.

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@ Aliocha

"Pauvre persécuté. Encore un qui croit que le monde tourne autour de son nombril." (Robert Marchenoir@Aliocha)

Je ne suis pas anti-Aliocha. Je suis opposé à tous les mécanismes mentaux que vous mettez en place pour immuniser votre position à la critique. Le dernier mécanisme mental en date affirme que le simple fait que je prétende que je ne sacralise rien est la preuve que je sacralise quelque chose. Ce qui n'est ni plus ni moins que d'affirmer que je suis consciemment ou inconsciemment un menteur. Pour défendre votre position, il est maintenant techniquement de votre devoir de prouver qu'il est impossible de ne pas sacraliser au moins une chose. J'attends l'exposition de votre raisonnement à ce sujet.

Aliocha

Vous ne savez plus lire, Marchenoir, Aliocha n'existe pas, disais-je, mais les victimes d'Allemagne ce soir hantent les allées du ciel, continuez donc vos incorrections politiques, toute personne sensée voit où elles aboutissent ; à dire que le racisme n'existe pas, vous êtes non seulement un imposteur, mais un irresponsable.

Robert Marchenoir

@ Alain MEYET | 20 février 2020 à 04:56

Vous posez une question capitale : la liberté d'expression s'accommode-t-elle de l'anonymat ?

Hélas ! vous vous égarez complètement pour tenter d'y répondre, en partant à la quête de repères dans les lois existantes. Et vous finissez par conclure en défaveur de l'anonymat.

Or, non seulement la liberté d'expression s'accommode de l'anonymat, mais elle ne peut pas exister sans lui.

Vous avez cherché partout, sauf là où il fallait : pourquoi croyez-vous que le secret du vote soit considéré, unanimement, comme la condition sine qua non de la démocratie ?

La réponse est évidente : pour éviter l'intimidation, les menaces et les représailles.

C'est la même raison (mais inversée), qui pousse tant de monde, aujourd'hui, à dénier aux citoyens le droit à l'anonymat sur Internet. C'est bien pour pouvoir exercer, sur ceux qui pensent mal, l'intimidation, les menaces et les représailles.

C'est exactement ce qui se passe, aujourd'hui, à travers tout le monde développé.

Je vous encourage à vous pencher sur le fonctionnement véritable d'Internet, sur son rôle social, sur la façon dont les ennemis de la démocratie s'en servent pour bâillonner la liberté d'expression et pour ruiner l'existence de leurs adversaires. Quand ce n'est pas, tout simplement, pour menacer leur vie.

Ce n'est pas dans la loi que vous devez chercher votre réponse : c'est dans la vie réelle. Je devine, au fil de votre pensée, que la vôtre s'est construite au temps où l'on envoyait une enveloppe timbrée pour la réponse. Ce n'est plus ainsi que fonctionnent les choses.

Encore un autre indice : au bon vieux temps auquel vous vous référez implicitement, il n'a jamais été question d'interdire l'anonymat. Les personnes qui s'exprimaient sous leur nom le faisaient parce qu'elles ne craignaient pas d'être persécutées pour cela. Mais l'anonymat était non seulement possible, mais pratiqué. Pour les mêmes raisons qu'aujourd'hui.

Le point crucial est le suivant : c'est à l'individu de choisir s'il veut être anonyme ou non. Ce n'est pas à l'État de lui dicter ce choix.

Désormais, les gouvernements à travers le monde, y compris ceux de pays prétendument démocratiques, voudraient interdire l'anonymat. De concert avec d'innombrables groupes de pression, qui cherchent à interdire toute opposition à leurs intérêts particuliers.

Si vous voulez instaurer la tyrannie, interdisez l'anonymat. La Chine et la Russie nous précèdent dans cette voie. Il fut un temps où l'Europe et l'Amérique s'opposaient instinctivement au communisme. Désormais, de nombreux dirigeants occidentaux le montrent en exemple, sans le nommer. En Angleterre et aux États-Unis, les deux chefs de file de l'opposition s'en revendiquent explicitement.

Le monde va vite se répartir en deux camps : les partisans de la liberté, et les autres.

Il est significatif de constater à quel point cette affaire de vidéo volée a déchaîné la rage de certains à vouloir interdire et punir. Un oligarque du commentariat, comme Alain Duhamel, a saisi ce prétexte pour réclamer l'interdiction de l'anonymat, assortie "d'amendes massives".

Duhamel, qui serait bien incapable de faire la différence entre Internet et un fox à poil dur, n'a pas l'air d'avoir percuté que l'affaire Griveaux n'avait rien à voir avec l'anonymat. Bien au contraire !

Le propriétaire de l'objet du scandale est parfaitement connu, et celui qui en a subtilisé l'image, pour la diffuser, se vante de son forfait !

Mais ces gens-là s'en tapent, de la vie privée de Griveaux. Ce qu'il veulent, c'est interdire aux Français la liberté d'expression qu'ils se réservent, à leur bénéfice exclusif, au sein des médias traditionnels.
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@ Aliocha | 19 février 2020 à 22:21
"Marchenoir-F68.10, ou l'union des anti-Aliocha."

Pauvre persécuté. Encore un qui croit que le monde tourne autour de son nombril.

S'il fallait une preuve que vous vous moquez bien du sort d'autrui, et que votre "anti-racisme" n'est qu'un aliment de votre narcissisme...

Lodi

Tiens, je vois que j'ai dit le 20 février 2020 à 06:07 le Russe destructeur de laïcité au lieu de vie privée.
Et sans boire de vodka ! Mais c'est une erreur moins grave que d'autres, de fond, que je pointe.

Bref, mieux vaut être distrait que de ne pas voir la tendance : l'ingratitude des immigrés progresse. Jamais on ne nous avait rendu le mal pour le bien, même ceux qui sont pour l'immigration ne peuvent pas le nier.
Alors que disent-ils, qu'on ne peut pas faire l'unanimité ?

Mais je rêve, on n'est pas dans un concours de beauté ! Il s'agit de savoir si on laisse des gens s'installer, donc avoir la possibilité de nous nuire.
Vite, des armes dans le commerce pour que les gens qui veulent s'amuser de probabilité dangereuse jouent à la roulette russe !

Avec leur têtes, pas la mienne ou celle de leurs enfants.

Des enfants qu'il faut faire pour intégrer les immigrés... Je rêve ! On n'est pas censé utiliser les enfants.
Pour des "invités" en plus. Formidable... Les enfants pour travailler à la ferme, à la mine, à prêter aux caprices d'un Polanski et maintenant pour servir d'éducateur en second, après soit, des indésirables.

Les enfants, on s'en est toujours servi, et il faut croire qu'on le fera toujours.
Je me demande juste pour quoi, la prochaine fois ?

Aucun univers n'est impossible ni même invraisemblable si on garde les instincts des humains, l'imitation, l'Histoire, non, rien.
Ne pas prendre le futurible pour un pervers ou en rétorsion il vous prendra pour un imbécile ou un Tartufe.
Le statut des enfants peut dégringoler à un point que presque personne n'envisage, pourtant, il y a des signes qu'on veut encore s'en servir.
Exemple, cas de l'immigration, à droite certains veulent des enfants pour qu'on n'ait pas besoin d'immigrés, d'autres pour qu'on les intègre. Parents pauvres, pas aimants, déséquilibrés ?
On s'en fiche, il faut faire nombre... Se laver les mains de ce qui DOIT advenir.

Très facile : on n'a qu'à faire semblant de ne pas voir ou dire les maltraitants en tout genre ne proclamant par leur turpitude excusés.
Polanski, ici.
Je ne comprenais pas pourquoi tant de gens le défendaient quand tout le monde accablait l'écrivain. On me l'a dit, merci, parce que Polanski ne se vantait pas de ses crimes et donc, le crime n'en est pas un, commis en silence.

Tartuferie consciente ou inconsciente, donc. Si je commettais des crimes en série, je ne m'en vanterais pas.
Pour ne pas laisser d'indice. Et puis, si je laissais un journal, à ma mort, on pourrait lire que mes crimes n'en sont pas car commis en silence.
Ce sont les médias, et non moi, qui en parlent, et donc, selon cette logique, ce sont eux, les coupables.
Non ? En tout cas, dans ce genre d'affaires, on accuse les médias de sensationnalisme. Seulement, peut-être le faut-il pour compenser la tendance à faire du silence ou du temps l'allié du criminel.

Exilé

@ Alain MEYET
« Je ne sais comment il convient d'analyser ce divorce (un de plus) entre les élites et le peuple, mais il serait instructif d'en déterminer les causes réelles et profondes »

Peut-être - ce n'est qu'une piste parmi d'autres - est-ce dû au fait que ces fausses élites sont pour beaucoup des parvenus que le sens moral n'étouffe pas, qui se croient tout permis et qui utilisent leur position plus pour se servir que pour servir...

Lucile

L'hypothèse que Pavlenski serve les intérêts russes en mettant cette vidéo n'est pas complètement farfelue aux yeux des spécialistes. Certains arguments la rendent plausible.

En 2019, Poutine a qualifié nos démocraties -- caractérisées selon lui par le multiculturalisme, la prévalence de la loi, le respect des droits de l'homme --, "d'idéologies obsolètes" (“the liberal idea”—the dominant western ideology since the end of World War II which includes things like multiculturalism, the rule of law, and respect for human rights—has “become obsolete” and “outlived its purpose”).

D'après l'article cité en référence, les raisons de Poutine pour interférer en Occident sont multiples :
- affaiblir l'unité européenne de façon à l'empêcher de soumettre la Russie à des sanctions économiques afin d'agir sur sa politique
- redonner à la Russie son rôle de puissance mondiale
- assurer sa propre survie politique (celle de Poutine et de ses acolytes) à la tête d'un Etat corrompu, et pour cela dissuader les citoyens russes de rêver d'un régime démocratique à l'occidentale.

La Russie est un pays complexe, faible par sa population et par son économie (le tiers de l'économie américaine du temps de Brejnev, et maintenant le 12e, approximativement - c'est une approximation parce que le calcul est difficile), mais riche de ses ressources énergétiques et pourvue d'un arsenal militaire de pointe. La Russie possède 1/6 des terres du globe terrestre. Elle forme une élite intellectuelle pointue, mais souffre d'un "brain-drain" (exil des cerveaux) énorme : un taux élevé de son élite jeune se retrouve dans les grandes universités et centres de recherche américains. La popularité de Poutine est remontée après l'invasion de la Crimée, mais elle redescend, et dans son entourage, on se rend compte que la Russie, si elle continue sur sa lancée actuelle, est en perte de vitesse en tant que grande puissance mondiale. Très affaiblie dans les années 90, la Russie a fait une vraie remontée vers la suprématie, ce n'est plus le cas actuellement, d'après les spécialistes.

Son régime politique personnalisé et autoritaire est fragile malgré les apparences. Faute d'institutions solides, le problème de la succession de Poutine se pose de façon cruciale.

Il nous paraît, vu d'ici, inconcevable qu'un grand pays puisse utiliser des méthodes et des agents tels que dans l'affaire Griveaux, tellement cela semble caricatural. Comme le dit Stephen Kotkin, dont je suis en train d'écouter toutes les conférences sur YouTube, ce sont des méthodes de faibles. Mais il dit aussi que le régime russe utilise les vulnérabilités de l'Occident avec perspicacité, et que nous lui prêtons la main par laxisme ou par ignorance. Les agents russes œuvrant à l'affaiblissement de nos démocraties utilisent les banques de New York ou de Francfort pour blanchir l'argent de la corruption, les plateformes américaines pour inonder Internet de désinformation et de propagande, et enfin, la faiblesse de nos politiciens, leur goût du pouvoir, de l'argent ou des plaisirs canailles, pour les discréditer ou les manœuvrer.

https://www.politico.com/magazine/story/2019/10/26/russias-long-and-mostly-unsuccessful-history-of-election-interference-229884

https://www.brookings.edu/blog/techtank/2019/07/31/combating-disinformation-and-foreign-interference-in-democracies-lessons-from-europe/

Patrice Charoulet

LE BISTOUGATE

Trouvaille ou citation ? Dans l'émission « Zemmour et Naulleau », que j'écoute en replay, l'animatrice, Anaïs Bouton, parlant de la mésaventure de M. Griveaux, a dit « le Bistougate ».

breizmabro

@ revnonausujai le 20 Février 07:56

Et Elusen... aussi : https://www.youtube.com/watch?v=UTIIiz-kHDI

Tipaza

Avant de m'enfoncer dans la douce quiétude de ma sieste quotidienne, je déroule le fil du billet de haut en bas, subissant coup sur coup (c'est le cas de le dire) l'orateur Marchenoir et le prédicateur Aliocha.

Je n'ai rien contre les prédicateurs, à condition qu'ils ne fassent pas la quête avant ou après le prêche.
Ce qui est le cas d'Aliocha, mais je suis contre les prêches qui sont de simples lectures de textes éculés. Un peu d'imagination montrerait une sincérité qui semble faire défaut.

Quant à l'orateur, je n'ai rien contre non plus, vous pensez bien, mais il devrait se souvenir qu'en politique le slogan l'emporte toujours sur l'argumentation.

À tous les deux, et pour le salut de ma sérénité, je dis, faites bref, chers collègues blogueurs.

Alain MEYET

L'un des multiples enseignements de l'affaire Griveaux est de mettre en exergue la fracture qui se manifeste et se creuse entre les "élites" et les Français. Par élites, j'entends ici ceux qui ont du pouvoir : le monde politique et la sphère médiatique.

Alors que la diffusion publique des vidéos intimes compromettantes mettant en cause Benjamin Griveaux sur les réseaux sociaux a été unanimement condamnée, et avec véhémence, par les hommes politiques, toutes tendances confondues, ainsi que par les médias, presse écrite et audiovisuelle, la moitié des Français seulement se disent pour leur part choqués par une telle diffusion (sondage Elabe réalisé pour BFM TV). 14 % des sondés ne le sont pas, et plus d'un tiers (35 %) se déclarent indifférents.

Tandis qu'on observe généralement une tendance assez naturelle des citoyens à s'aligner sur le politiquement correct et le médiatiquement correct, en l'espèce c'est loin d'être le cas. Ne peut-on pas même estimer que, la réaction des journalistes ayant forcément influencé l'opinion d'une partie de la population, la proportion de ceux qui n'étaient pas choqués devait être initialement encore plus grande ? Il y aurait donc, à l'évidence, une vraie différence d'appréhension du problème.

Je ne sais comment il convient d'analyser ce divorce (un de plus) entre les élites et le peuple, mais il serait instructif d'en déterminer les causes réelles et profondes - même si j'ai ma petite idée là-dessus, mais je ne viens pas écrire ici pour faire part de mes états d'âme...

Robert Marchenoir

@ Serge HIREL | 19 février 2020 à 16:07
"Quittez donc BFM, LCI, TF1 et autres pèlerins du macronisme."

Encore un qui répète des slogans en boucle sans écouter. Je n'ai pas la télévision. Je ne regarde jamais BFM, LCI ou TF1.

"Allez voir CNN, la BBC, d’autres chaînes européennes, les titres des journaux britanniques, des quotidiens américains..."

Je m'informe majoritairement auprès de sources étrangères. Pas auprès de la BBC ou d'autres poubelles gauchistes, bien entendu. Auprès de sources dont vous n'avez probablement jamais entendu parler. Cela vous serait manifeste si vous preniez le soin de me lire.

Pouvez-vous nous montrer les déclarations de dirigeants occidentaux qui auraient critiqué Emmanuel Macron, au motif qu'il a mis en garde contre les mesures actives russes, à la Conférence de Munich pour la sécurité ? Pouvez-nous nous montrer les déclarations de responsables de services secrets alliés, expliquant que Macron exagère la menace, que tout cela n'est pas bien grave ? Donnez-nous des informations précises : des noms, des lieux, des dates... "Les titres des journaux britanniques ou américains", ça ne veut rien dire.

Macron n'a pas évoqué le cas Griveaux à Munich. Il a évoqué les mesures actives russes. Il a évoqué le fait qu'il en a été lui-même victime, lors de son élection. Ce qui signifie que chaque Français en a été personnellement victime. Des centaines d'opérations de ce type se déroulent en permanence dans l'indifférence générale. Pas seulement quand le bon peuple s'esclaffe parce qu'un scandale bien scabreux éclate.

Des Caroline Galactéros écrivent tranquillement dans le Figaro, et personne ne s'en émeut. L'argent russe exporte la corruption via les banques françaises, mais tout le monde s'en moque parce que cela ne prête pas le flanc à des blagues graveleuses. Il est bien question de Griveaux et de son joujou à ressort...

"Vous avez une façon très personnelle de lire un texte. Vous picorez ici et là des mots, des bouts de phrases, vous imaginez ce qui est dit entre les lignes... et voilà votre opinion faite. Un exemple : ai-je soutenu que tout le monde rigolait des 'mesures actives russes' ?"

Je lis exactement ce que vous avez écrit. Je tire les conclusions de vos propos. Vous avez écrit ceci :

"Comment admettre que le président de l’un des cinq membres permanents du Conseil de Sécurité, pendant une conférence traitant de la paix dans le monde, sollicite - certes à demi-mots - le soutien des nations dans une affaire que le pire auteur de comédies de boulevard ou de bouquins porno n’aurait osé imaginer ? Poutine rit... et tous les autres rigolent... sauf les Français, humiliés par le retentissement international de cette affaire de cornecul. Comme disait Fillon : 'Vous imaginez de Gaulle...'."

Ce que vous avez dit est faux. Macron n'a pas sollicité le soutien des nations pour Griveaux. Il l'a sollicité contre les menées russes dans leur ensemble. Vous faites état d'une "rigolade" générale, qui n'existe que dans votre imagination.

C'est précisément l'un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité qui se devait d'intervenir sur ce sujet. C'est précisément lors d'une conférence traitant de la paix dans le monde qu'il fallait en parler. C'est vous qui jouez avec les mots. C'est vous qui faites de la démagogie en prétendant que l'affaire Griveaux est une "comédie de boulevard", alors que, intervention russe ou pas, c'est précisément comme cela qu'on subvertit une nation. Ce n'est pas drôle. Cela ne fait rire personne -- je parle des vrais responsables qui travaillent en silence, pas des bavards de blog.

Le fait que "Poutine rie" (ce qui est exact), devrait vous inquiéter. C'est la preuve que Macron a raison de dénoncer le danger. Cela montre les intentions hostiles de la Russie.

Rien ne prouve que la Russie ait téléguidé Pavlenski, mais tout se passe comme si elle l'avait fait. Les médias russes officiels chantent ses éloges, alors qu'ils n'avaient pas de mots assez durs contre lui lorsqu'il se contentait de s'auto-mutiler pour protester contre le Kremlin.

Dmitri Kisseliov, la voix de son maître à la télévision russe, a prétendu que Pavlenski avait toute liberté pour combattre le pouvoir en Russie, tandis qu'il a été poursuivi dès lors qu'il en a fait autant en France. Cela prouverait, d'après lui, que l'État français est une tyrannie, tandis que l'État russe serait constitué de bienveillants libéraux.

Le moquage de figure est vraiment exceptionnel. Si, comme ils nous le font savoir, les dirigeants russes n'ont rien à voir avec les menées anti-macroniennes de Pavlenski, alors la réaction naturelle serait d'ignorer cet épisode, tout à fait insignifiant vu de Moscou.

C'est le contraire qui se passe. La conclusion est exactement celle que j'ai écrite il y a plusieurs jours : si les services russes ne sont pas à l'origine de cette opération, ils doivent se mordre les doigts de ne pas l'avoir imaginée. L'État russe est complice, sinon instigateur, puisqu'il se félicite bruyamment du résultat.

"Faire de Pavlenski le pire ennemi de la France, allons donc ! Il y en a de bien plus dangereux dans nos banlieues, qui dorment tranquilles..."

Malhonnêteté soviétique. Whataboutisme. Premier mensonge : personne n'a fait de Pavlenski le pire ennemi de la France. Deuxième mensonge : la France a mille ennemis. En combattre un n'entraîne pas qu'il ne faille pas combattre les autres. Troisième mensonge : les islamistes ne dorment pas tranquilles. Nous en butons quelques-uns de temps à autre. Jusque dans les chiottes. Avec l'aide de l'armée américaine et de la CIA. Pendant que la Russie prétend que non, ce n'était pas l'armée américaine, d'ailleurs ce n'était pas le chef de l'État islamique. Ils mentent comme des arracheurs de dents. Ils mentent ouvertement en face de la réalité.

Rappelons un fait que je n'ai pas vu cité dans les médias français : Benjamin Griveaux, en tant que porte-parole du gouvernement, est l'homme qui a interdit aux soi-disant "journalistes" de RT "France" et de Sputnik "France" d'être accrédités à l'Élysée. Curieusement, quelque temps après, sa vidéo intime circule sur Internet...

Enfin, en ce qui concerne l'hostilité supposée de Macron envers la Russie, à la conférence de Munich, ce n'est pas l'avis de tout le monde. Ce n'est pas celui, par exemple, de Dionis Cenuşa, chroniqueur à l'agence de presse moldave IPN. (C'est où, ça, la Moldavie ? Tu en connais, toi, des Moldaves ?)

La Moldavie est ce petit pays européen en partie occupé par l'armée russe. Comme d'autres. Évidemment, cela donne une sensibilité particulière au danger russe.

Dionis Cenuşa n'a pas remarqué que Macron ait défendu Griveaux à Munich. Il n'a même pas remarqué qu'il ait critiqué les mesures actives russes. Bien au contraire ! Il dénonce la "macronisation" de la politique européenne à l'égard de la Russie. Il dénonce "l'indifférence de Macron aux mesures actives russes, qui se généralisent". Pour lui, l'attitude française à la Conférence de Munich sur la sécurité est marquée par le souci du rapprochement avec la Russie. Cette attitude, dit-il, constitue un danger pour l'Europe et ses valeurs libérales.

Et d'ailleurs, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergei Lavrov, vient de féliciter Emmanuel Macron pour "sa véritable vision géopolitique, son pragmatisme et sa disposition au dialogue".

Au même moment, Vladimir Frolov, ancien diplomate russe devenu analyste politique, déclare, avec un cynisme consommé : "La Russie n'a aucun rôle dans l'affaire Griveaux. Mais nous sommes fiers du rayonnement international de nos artistes."

Il y a donc un double langage russe : le premier consiste à exciter la populace française contre le président de la République, au moyen de divers coups tordus, et à susciter un soutien pour la Russie au sein de l'opinion. Le second consiste, une fois les effets de cette politique obtenus sous la forme de la "main tendue" de Macron, à encourager ce dernier dans ses bonnes dispositions.

Nous sommes très loin des aventures romantiques de Benjamin Griveaux.

Si les lecteurs honnêtes de ce blog veulent savoir ce qu'a vraiment dit Emmanuel Macron à la Conférence de Munich sur la sécurité, il leur suffit de le lire. "Les médias" leur cachent peut-être des trucs, mais l'Élysée, non. En tous cas pas sur ce point.

Évidemment, c'est long et ennuyeux. C'est plus rigolo de se moquer des mésaventures de Griveaux. Ce qui frappe, à la lecture intégrale de cette conférence (car ce n'était pas uniquement un discours, le président a répondu à des questions), c'est au contraire le caractère raisonnable et modéré de ses propos.

Rien à voir avec la caricature de caricatures qui ressort, à lire les fous furieux de blog.

Non seulement l'intervention de Macron n'a pas consisté, principalement, à mettre en garde contre les mesures actives russes, mais le contexte dans lequel ces déclarations ont été faites signifiait exactement le contraire de ce que vous leur faites dire : oui, je suis le premier à être conscient des mesures actives russes, en ayant été moi-même victime. Oui, nous devons lutter contre elles. Mais, non seulement la Russie n'est pas la seule à se livrer à ce genre de méthodes malhonnêtes (il a explicitement cité des menées américaines à l'encontre de la France), cela ne doit pas nous empêcher de nous rapprocher de la Russie.

Tout en renforçant l'Union européenne, et en particulier sa défense.

J'en conclus que vous avez probablement été victime de mesures actives russes, visant à déformer, dans ce sens, le véritable sens des propos du président français.

Ou, tout simplement, que vous vous êtes laissé entraîner par la paresse intellectuelle induite par la machine médiatique.
______

Note : Pour retrouver plus rapidement les passages de la conférence où Macron traite des mesures actives russes, recherchez les expressions suivantes : "La personne que vous avez en face de vous", puis "Je pense que la Russie continuera à essayer de déstabiliser", et enfin "Il y aura toujours des stratégies de déstabilisation".

Bill Noir

@ Tomas 19 février à 23 h 05
« Je ne vois aucune raison dans ces chiffres pour m'inquiéter de l'avenir de ma culture et de ma civilisation chrétienne française et tout ça, que je transmets à ma descendance et à tous ceux qui veulent bien m'écouter. Faites des enfants et racontez l'histoire de France à vos petits-enfants et leurs camarades moldaves, marocains ou sénégalais, et tout se fera tout seul ! »

Heureusement que nous avons des camarades qui viennent nous réconforter !

Aliocha

Il suffit de demander, et mieux vaut, sur les sujets de race, ne pas trop s'acoquiner aux furieux sectaires, ils ne sont fiables sur aucun sujet:

https://www.liseuse-hachette.fr/file/11300?fullscreen=1&editeur=Grasset#epubcfi(/6/12[ch01]!/4/38/4/1:0)

Gardons-nous des idoles, la réalité, devant nos yeux en effet, ne laisse sa trace qu'en nous, et cette conscience que nous en avons n'est pas la réalité, mais sa trace laissée en nous :

"Le livre intérieur de ces signes inconnus (de signes en relief, semblait-il, que mon attention explorant mon inconscient allait chercher, heurtait, contournait, comme un plongeur qui sonde), pour sa lecture personne ne pouvait m’aider d’aucune règle, cette lecture consistant en un acte de création où nul ne peut nous suppléer, ni même collaborer avec nous. Aussi combien se détournent de l’écrire, que de tâches n’assume-t-on pas pour éviter celle-là. Chaque événement, que ce fût l’affaire Dreyfus, que ce fût la guerre, avait fourni d’autres excuses aux écrivains pour ne pas déchiffrer ce livre-là ; ils voulaient assurer le triomphe du droit, refaire l’unité morale de la nation, n’avaient pas le temps de penser à la littérature. Mais ce n’étaient que des excuses parce qu’ils n’avaient pas ou plus de génie, c’est-à-dire d’instinct. Car l’instinct dicte le devoir et l’intelligence fournit les prétextes pour l’éluder. Seulement les excuses ne figurent point dans l’art, les intentions n’y sont pas comptées, à tout moment l’artiste doit écouter son instinct, ce qui fait que l’art est ce qu’il y a de plus réel, la plus austère école de la vie, et le vrai Jugement dernier. Ce livre, le plus pénible de tous à déchiffrer, est aussi le seul que nous ait dicté la réalité, le seul dont « l’impression » ait été faite en nous par la réalité même. De quelque idée laissée en nous par la vie qu’il s’agisse, sa figure matérielle, trace de l’impression qu’elle nous a faite, est encore le gage de sa vérité nécessaire. Les idées formées par l’intelligence pure n’ont qu’une vérité logique, une vérité possible, leur élection est arbitraire. Le livre aux caractères figurés, non tracés par nous, est notre seul livre. Non que les idées que nous formons ne puissent être justes logiquement, mais nous ne savons pas si elles sont vraies. Seule l’impression, si chétive qu’en semble la matière, si invraisemblable la trace, est un critérium de vérité et à cause de cela mérite seule d’être appréhendée par l’esprit, car elle est seule capable, s’il sait en dégager cette vérité, de l’amener à une plus grande perfection et de lui donner une pure joie.

L’impression est pour l’écrivain ce qu’est l’expérimentation pour le savant, avec cette différence que chez le savant le travail de l’intelligence précède et chez l’écrivain vient après. Ce que nous n’avons pas eu à déchiffrer, à éclaircir par notre effort personnel, ce qui était clair avant nous, n’est pas à nous. Ne vient de nous-même que ce que nous tirons de l’obscurité qui est en nous et que ne connaissent pas les autres. Et comme l’art recompose exactement la vie, autour de ces vérités qu’on a atteintes en soi-même flotte une atmosphère de poésie, la douceur d’un mystère qui n’est que la pénombre que nous avons traversée."

https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Proust_-_Le_Temps_retrouv%C3%A9,_1927,_tome_2.djvu/25

Peut-être comprendrez-vous alors, F68.10, qu'avoir une buse, c'est ne pas savoir qu'on l'a, et que la structure sacrée est dans l'étymologie même des mots que l'on emploie, dans les structures sociales, politiques, religieuses, bref, ce n'est pas quelque chose que l'on maîtrise, bien qu'il soit possible d'humblement l'observer, au premier chef en soi-même, et que votre affirmation de ne rien sacraliser est preuve que vous ne vous connaissez pas, ce qui n'est sûrement pas un jugement moral comme vous tentez en vain de me le créditer pour mieux faire valoir vos connaissances, respectables en soi, mais l'observation d'une réalité que tous nous partageons et qui nous dépasse :

"Ce travail de l’artiste, de chercher à apercevoir sous de la matière, sous de l’expérience, sous des mots quelque chose de différent, c’est exactement le travail inverse de celui que, à chaque minute, quand nous vivons détourné de nous-même, l’amour-propre, la passion, l’intelligence et l’habitude aussi accomplissent en nous, quand elles amassent au-dessus de nos impressions vraies, pour nous les cacher maintenant, les nomenclatures, les buts pratiques que nous appelons faussement la vie. En somme, cet art si compliqué est justement le seul art vivant. Seul il exprime pour les autres et nous fait voir à nous-même notre propre vie, cette vie qui ne peut pas s’« observer », dont les apparences qu’on observe ont besoin d’être traduites, et souvent lues à rebours, et péniblement déchiffrées. Ce travail qu’avaient fait notre amour-propre, notre passion, notre esprit d’imitation, notre intelligence abstraite, nos habitudes, c’est ce travail que l’art défera, c’est la marche en sens contraire, le retour aux profondeurs, où ce qui a existé réellement gît inconnu de nous qu’il nous fera suivre." (ibid)

Vous voyez, sbriglia, il n' y a pas que le capitaine Haddock-Marchenoir dans la vie, il y a Proust, aussi !

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