Très discipliné, je vais me plier à la remarquable et précautionneuse organisation qu'a mise en place Sud Radio. Ainsi qu'au confinement social et tellement nécessaire que probablement le président de la République va nous annoncer ce soir du 16 mars.
Sans l'ombre d'une hésitation. Tant j'éprouve une sorte de volupté civique à respecter ce que trop de Français batifolant au soleil ont au contraire transgressé durant le dimanche 15 mars.
Mais l'essentiel, pour moi, n'est pas là. Navré de m'abandonner à un narcissisme au prétexte d'un examen de conscience: je m'observe et ne me reconnais pas.
Moi qui me suis tellement vanté, durant mes quarante années de magistrature et dans la suite, d'avoir trop bien cultivé l'art de déplaire, d'être presque fier d'éprouver du malaise dans la vie collective, effarouché face au pluriel, obsédé par mon souci de discriminer et de choisir lucidement les quelques élus que mon tempérament sauvage pourrait aimer et supporter, je me sens, avec cette perspective du confinement et de cette solitude, aussi délicieusement conjugale qu'elle soit, tout drôle.
Comme si les autres, soudain, allaient me manquer et que contrairement à ce que Jean-Paul Sartre prête à l'un de ses personnages dans Huis clos, l'enfer ce n'est pas les autres mais l'interdiction d'autrui.
Savoir que tout à coup je vais être privé de visages chers et amicaux, du regard de ceux qui chaque soir, avant même nos mots, me parlaient et m'écoutaient, de l'attention et de la contradiction directes et immédiates des "piliers" des Vraies Voix, m'est comme une sorte de crève-coeur, crève-esprit.
Sans complaisance ni flatterie.
On a beau dire, ce n'est pas la même chose de participer à une émission de deux heures de chez soi et au téléphone, de répliquer à distance, de contester dans le confort de l'éloignement, de ne pas être dans un face-à-face pour proférer le meilleur ou le pire, la banalité ou la provocation. On ne pourra plus remarquer ce qui se déroule sur le visage ou dans le regard de son collègue qui était devenu si proche, ni jouir de l'impalpable et miraculeux bonheur d'un compagnonnage qui était quasiment devenu comme une seconde existence.
Ainsi cette humanité dont je me méfiais, qui m'intimidait et dont je prétendais pouvoir me passer quand je ne l'avais pas soigneusement sélectionnée, elle est près de m'inspirer de la nostalgie. Cet homme, cette femme qui marche à une distance respectable, je ressens presque de l'émotion à appartenir à ce qu'ils représentent, à ce qu'ils sont.
Me suis-je toujours trompé ? Le paradis ce serait donc les autres. Ce serait alors un leurre que de goûter cette allégresse de n'avoir que soi pour interlocuteur, dans ces débats intimes si faciles mais parfois si mélancoliques qui vous font "veiller tard" ?
En même temps que cette ardente obligation du confinement à venir, la troublante sensation d'une méprise dans le passé.
Quelque chose m'est déjà advenu qui va compter dorénavant.
@ Achille
Tradition française de délation.
Le mal, le virus, produit le mal, irresponsabilité, délation, croyants contents que Dieu et la nature paraît-il fâchés nous envoient le dernier-né de leurs bienfaits : un virus.
Le paradis est constitué de ces moments où on se sent en parfaite harmonie avec le monde.
Avec ou sans les autres.
Rédigé par : Lodi | 21 mars 2020 à 21:06
Oui, Emmanuel Macron avait raison : nous sommes en guerre. La preuve, le standard du 17 (Police secours) est saturé par des appels de délation, empêchant ainsi les policiers de prendre les appels urgents.
Pas sûr que le paradis ce soit les autres finalement.
Rédigé par : Achille | 21 mars 2020 à 20:20
@ Aliocha
"Quel gauchiste, ce F68.10."
Selon quels critères ? Je n'ai pas encore entonné l'Internationale, que je sache... (J'avoue qu'à 3:47, j'ai bien cru y voir Elvis en vie dans son habit de lumière !)
Rédigé par : F68.10 | 19 mars 2020 à 15:47
Quel gauchiste, ce F68.10.
Rédigé par : Aliocha | 19 mars 2020 à 15:04
@ Robert Marchenoir
"Je crois que vous vous payez notre tête"
Non ? Vous croyez ?
Plus sérieusement, c'est effectivement un cas où je trouve que Myta profitait d'un sujet majeur pour tirer la couverture vers un autre sujet dont le rapport au premier est ténu, et ce sur le mode du "c'est pô juuuuste !"
Je voulais simplement signaler que ce genre de décision n'est en aucun cas une question de justice: quand on jugule une épidémie, ce n'est pas un tel écart à la règle d'airain qui mérite tant d'attention, à moins que cela impacte le résultat final (ce dont je doute).
Si on discute de l'asile, on discute de l'asile. Mais on ne mélange pas tout pour le simple plaisir de se faire des noeuds borroméens dans le ciboulot.
Rédigé par : F68.10 | 19 mars 2020 à 00:56
Les autorités ayant changé d'avis, je signale que les auto-autorisations de sortie sur smartphone ("attestations de déplacement dérogatoire") ne sont plus admises.
Bonjour la cohérence et la prise de décision éclairée. C'est un peu comme avec les élections...
Les autorisations recopiées à la main sont toujours permises. Cela dit, il faut avoir Internet pour trouver le texte officiel... ou appeler un ami capable de vous le dicter.
Reconnaissons que ça aurait pu être plus strict. Il n'y a que dans la France rebelle qu'on considère qu'une auto-autorisation est une contrainte, alors même que tout le monde peut justifier d'un motif : il suffit d'écrire que vous allez acheter à manger.
En Angleterre, le gouvernement a laissé entendre, avant de se rétracter, que les plus de 70 ans auraient interdiction totale de sortir. Même pour aller faire les courses. De mystérieuses équipes de volontaires leur auraient apporté des provisions.
______
@ F68.10 | 18 mars 2020 à 14:48
Je crois que vous vous payez notre tête. Bien entendu qu'en période d'épidémie mondiale et incontrôlable, où le principal moyen de lutte est le confinement, il faut mettre fin à toute immigration, y compris aux prétendues demandes d'asile !
C'est ce qu'a fait la Grèce, qui subit à la fois la contagion du virus et l'attaque turque contre son territoire au moyen de l'immigration illégale.
De tout temps, les immigrés ont été suspectés, à juste titre, d'être porteurs de maladies, et particulièrement scrutés en conséquence. Sauf, bien sûr, depuis que le politiquement correct oblige à ne plus appeler un chat un chat...
Quant aux préfectures, évidemment qu'elles devraient rester ouvertes pour les résidents légaux, et eux seuls. Si les fonctionnaires ne se dévouent pas dans la "situation de guerre" qui est la nôtre, à quel moment le feraient-ils ?
Vous êtes en train de prétendre que les préfectures ne servent à rien ? Supprimons-les, alors ! Bien sûr que certaines démarches administratives sont cruciales, voire vitales pour certains. On pourrait en faire une liste interminable, mais quid des personnes, des Français, qui n'ont que les allocations sociales pour vivre ? Les supermarchés restent ouverts, mais ils ne sont pas gratuits, je vous le signale.
Depuis quand les administrations ferment-elles en cas de guerre ? Ce serait plutôt le contraire ! Dans des situations d'urgence nationale, les contrôles se multiplient, les restrictions se font plus strictes, d'innombrables autorisations sont nécessaires : qui va les fournir, sinon les fonctionnaires ? Le dieu Internet ne peut pas tout, et d'ailleurs, posséder un ordinateur et une connexion Internet n'est pas une obligation légale en France.
Une fois de plus, dans cette affaire, les lumières qui nous gouvernent pensent que tout le monde vit dans l'aisance et la facilité qui est la leur. Il a fallu que des protestataires rappellent que même les Français informatisés et connectés à Internet n'avaient pas forcément d'imprimante, pour que le gouvernement autorise les "attestations de déplacement" écrites à la main.
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 mars 2020 à 23:29
@ Isabelle
Merci pour l'info que je découvre maintenant. Une bonne pensée pour vous accompagner.
Rédigé par : Jean le Cauchois | 18 mars 2020 à 23:09
@ Myta
"Vous ne savez pas lire ?"
Attendez, je chausse mes lunettes à double foyer... "V", puis "o", puis "u", puis "s"... "Vous" ! Si, j'arrive encore à lire.
"Quand la préfecture n’assure plus AUCUN service pour les Français, elle garde ouvert le guichet au profit des demandeurs d’asile !"
L'asile, c'est censé être une question de vie ou de mort avec des procédures assez strictes. Cela me semble assez clair que ce sont des choses qui peuvent difficilement attendre. Et de toutes façons, les demandeurs d'asile, ce n'est pas comme si les laisser confinés était réellement possible compte tenu de leurs conditions de vie dans bien des cas.
Par contre, il semble que pas mal de démarches de Français peuvent attendre, en règle générale.
Alors je veux bien que mon propos soit simpliste, mais si vous me trouvez une procédure à faire à la préfecture par de bons Français et qui soit d'une urgence plus critique que les demandes d'asile, je suis tout ouïe.
Mais je ne comprends toujours pas le problème: vous souhaitez que la préfecture rouvre pour tous les Français en pleine épidémie ? Ou vous voulez simplement compliquer la tâche aux demandeurs d'asile ? À moins que vous soyez sérieusement sensible à la propagation du coronavirus au sein de cette population, et que vous souhaitez également les confiner davantage...
Rédigé par : F68.10 | 18 mars 2020 à 14:48
@ Isabelle | 17 mars 2020 à 10:00
Voici le compte rendu d'un médecin britannique qui a attrapé le coronavirus (en anglais). La guérison est survenue toute seule, à domicile, sans traitement (à l'exception de paracétamol).
Notez aussi que les cavistes figurent parmi les commerces autorisés à ouvrir. Si la police fasciste à Macron vous stoppe dans la rue, vous n'aurez qu'à dire que vous vous rendez dans un magasin d'alimentation (*). Le vin est un aliment.
Tous mes voeux de bon rétablissement !
______
(*) Mais présentez votre petite attestation "sur l'honneur". Que vous pouvez montrer sous forme électronique, sur votre smartphone, à condition d'y avoir gribouillé une signature. Ou alors, recopiez-la simplement sur papier : c'est autorisé aussi. (Attestation de déplacement dérogatoire... il faut être fonctionnaire français, pour inventer un nom pareil !).
Rédigé par : Robert Marchenoir | 18 mars 2020 à 10:30
@ Isabelle 17 mars 2020 10:00
De tout coeur près de vous !
Vous allez arriver à dominer cette saloperie.
Je me permets un bisou !
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 18 mars 2020 à 10:03
@ F6810
Vous ne savez pas lire ?
Quand la préfecture n’assure plus AUCUN service pour les Français, elle garde ouvert le guichet au profit des demandeurs d’asile !
Rédigé par : Myta | 18 mars 2020 à 09:27
@ Isabelle
Mes meilleures pensées pour vous. Courage.
Rédigé par : Antoine Marquet | 18 mars 2020 à 00:00
@ Isabelle | 17 mars 2020 à 10:00
Même si je ne fais pas les mêmes rêves que vous (Dieu m’en préserve !), je vous souhaite un prompt rétablissement.
La santé passe avant toute considération idéologique.
Rédigé par : Achille | 17 mars 2020 à 22:09
"Le paradis, c'est les autres !"
Je pense aux couples où chacun vit de son côté pour ne garder, paraît-il, que les meilleurs moments à consacrer à leur amour.
Cette épreuve les sépare, en tout cas physiquement. C'est bien triste.
Toujours à deux, l'amour peut se banaliser, s'user, dégénérer. Mais séparés, on n'est pas avec l'autre dans l'épreuve.
Triste, triste, triste...
Rédigé par : Lodi | 17 mars 2020 à 19:28
@ Isabelle
Je rejoins Lucile et pense que beaucoup de commentateurs, qu'ils se manifestent ou non, pensent aussi à vous.
Rédigé par : Lodi | 17 mars 2020 à 19:23
@ Giuseppe | 17 mars 2020 à 10:51
Allez, gardons le moral, si nous n'avons pas de masques en stock... l'explication est simple.
Où sont passés les 700 millions de masques qui auraient du être gérés par l'EPRUS (Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires) ?
En France nous sommes vraiment les spécialistes des bons rapports parlementaires qui ne sont jamais suivis d'effets… La preuve, personne ne retrouve ces 700 millions de masques.
https://www.senat.fr/notice-rapport/2008/r08-388-notice.html
https://www.senat.fr/rap/r08-388/r08-38826.html
qui même avec dates d’utilisation dépassées sont utilisables.
PUI - Questions / réponses sur les solutions hydroalcooliques (SHA) et masques FFP2 périmés
http://www.ordre.pharmacien.fr/Communications/Les-actualites/PUI-Questions-reponses-sur-les-solutions-hydroalcooliques-SHA-et-masques-FFP2-perimes
L'instruction du Directeur général de la Santé, le Professeur Jérôme Salomon
http://www.ordre.pharmacien.fr/content/download/492648/2231022/version/1/file/Conduite%2B%25C3%25A0%2Btenir%2Bpour%2Bl_utilisation%2Bde%2Bmasques%2BFFP2%2Bavec%2Bune%2Bdate%2Bde%2Bp%25C3%25A9remption%2Bd%25C3%25A9pass%25C3%25A9e.pdf
Et pourtant, en 2009, extraits du Rapport d'information de M. Jean-Jacques Jégou, fait au nom de la commission des finances (ex-sénateur, chef d'entreprise *) :
" « 4. Le difficile suivi des stocks
Comme cela vient d'être indiqué, la dispersion actuelle du « stock national santé » sur 72 sites emporte pour principale conséquence des difficultés dans le suivi des stocks détenus.
Celui-ci est, en effet, actuellement assuré par un ingénieur logisticien de la cellule logistique du pôle « produits de santé » de l'EPRUS au moyen de deux outils aux performances « rudimentaires » de l'avis du contrôleur budgétaire et comptable ministériel (CBCM) et des représentants de l'EPRUS, à savoir :
- d'une part, une application développée en 2006 sous ACCESS, pour les articles acquis par la DGS, dont les paramètres sont verrouillés ; cette application ne dispose d'aucune maintenance technique et n'autorise que difficilement l'intégration de nouvelles données;
- d'autre part, un tableur EXCEL, pour les articles acquis par l'EPRUS.
Selon les propos recueillis auprès de l'EPRUS, « ces deux applications permettent néanmoins, du fait du nombre restreint de mouvements et de produits à gérer, d'obtenir, un suivi précis des stocks et des mouvements (par lot et date limite de validité) ».
Votre rapporteur spécial est cependant circonspect à l'égard du caractère rudimentaire de ces instruments qui n'offrent pas une fiabilité suffisante ni une traçabilité effective des produits… »
Tout est dit...
*profession citée pour vous faire plaisir Giuseppe ;-)
Rédigé par : Pierre Blanchard | 17 mars 2020 à 16:37
@ Isabelle | 17 mars 2020 à 10:00
Merci de votre témoignage. Et bon courage, le plus dur est passé.
Rédigé par : Lucile | 17 mars 2020 à 16:16
@ Myta
"Et pendant ce temps-là..."
Le contenu de votre lien Twitter est le suivant:
"Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône: Compte tenu du contexte sanitaire et jusqu’à nouvel ordre, l'accueil des usagers à la préfecture du Rhône est suspendu, excepté les démarches relatives aux demandeurs d’asile."
Où voyez-vous un problème particulier dans cette décision ?
Rédigé par : F68.10 | 17 mars 2020 à 15:34
Et pendant ce temps-là...
https://twitter.com/prefetrhone/status/1239679962489257984
Rédigé par : Myta | 17 mars 2020 à 15:13
Il n'a pas changé Macron qui ne sait pas s'arrêter de bavasser. Il en a tellement fait que les dispositions relatives au confinement ont été noyées dans la masse.
Comme savoir faire court est le plus difficile, c'est là que l'on voit le niveau intellectuel, et celui de Macron n'est manifestement pas celui qu'on lui prête et surtout, celui qu'il se prête.
C'est valable aussi dans le blog...
Pour les faits divers et avariés, je remarque que les bureaux de tabac seront ouverts alors que le tabagisme est un facteur mortel face au virus.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 17 mars 2020 à 12:01
Prenez soin de vous et des vôtres.
Rédigé par : PR CALGUÈS | 17 mars 2020 à 10:54
Aaaah... Si on avait autant de respirateurs que de ronds-points...
J'entends de loin ces batouilles des Grandes Gueules, insupportables.
On estime qu’il existe environ 30 000 ronds-points, et que 500 nouveaux sont inaugurés chaque année pour un coût, pas vraiment modique, de 200 000 à 1 million d’euros selon la complexité de l’ouvrage et le prix des parcelles à acheter.
Faire de la politique c'est faire des choix et prévoir paraît-il.
Lemeilleursystèmedesantéquelemondeentiernousenvie et en même temps - comme dirait l'autre - question ronds-points, au moins là on en est sûr de chez sûr:
La France détient le record du monde du nombre de ronds-points - six fois plus qu’en Allemagne ! Cocoricooo...
Rédigé par : Giuseppe | 17 mars 2020 à 10:51
Je pensais m'occuper de mes proches mais j'ai contracté le coronavirus et je suis à présent en troisième semaine pour le combattre. Ce virus est féroce et rude. Je comprends, le voyant en face, que les personnes atteintes de pathologies graves ou même bénignes aient beaucoup de mal à le surmonter. La fatigue, la fièvre, la toux extrêmement sèche, des mucosités très collantes qu'on a du mal à expectorer, les sueurs nocturnes qui évoquent un peu les crises de paludisme vous épuisent pendant deux semaines. Tout cela vous submerge et vous oblige à lutter si vous le pouvez...
Nos soignants, nos pompiers, nos militaires qui vont venir en renfort sont les vrais héros, pas ces amateurs qui nous gouvernent et font un mauvais Churchill avec “nous sommes en guerre” répété six fois. Qui sera encore dupe de cette théâtralisation ? Alors que la macronie a eu du retard à l'allumage et niait les faits encore récemment.
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/berezina
Je prends actuellement des antibiotiques pour éviter d'éventuelles sur-infections. J'ai un excellent médecin, un jeune qui prend le temps d'écouter.
Par contre, si vous voulez faire une radio pour vérifier l'état des poumons, rien n'était mis en place la semaine dernière. Au contraire, on m'a renvoyée vers le 15 qui lui, ne fait pas faire de radio si vous n'êtes pas en détresse respiratoire. On marche un peu sur la tête.
Donc, le médecin donne des antibiotiques sans preuve de radios. En Italie, ils ont déjà dédié des espaces où les personnes peuvent faire une radio sans contaminer les autres... Nous avons du retard à l'allumage.
J'ai un "essoufflement dans les basses" au niveau poumons mais impossible de vérifier plus précisément.
Je fais un rêve. En 2022, MLP et les LR sont les deux premiers au premier tour des présidentielles et Macron est relégué à la troisième place. Fin de partie ! Mais pour cela, les LR vont devoir placer un candidat digne de ce nom à leur tête (pas des Baroin ou des Jacob, trop falots). Perso, je vois bien Eric Ciotti. Tous les autres ne sont pas crédibles. On peut toujours rêver là aussi...
Faites bien attention à vous et à vos proches.
Bien cordialement
Rédigé par : Isabelle | 17 mars 2020 à 10:00
Le paradis, c'est les autres !
Dans la période de confinement qui nous est imposée, cette phase est une provocation, un défi à notre chef de guerre, une trahison en rase campagne, quoiqu'en rase campagne il n'y ait pas beaucoup d'autres.
Rectifions vite le tir comme dirait l'artilleur en guerre et écrivons:
Le paradis, c'est les autres CHOISIS !
Ceux que l'on peut choisir et choyer "en même temps", en tout temps et tous lieux.
Mais sûrement pas les autres dont on ne sait rien sinon qu'ils sont peut-être porteurs de virus mortels, virus biologiques ou culturels.
Car n'oublions pas, derrière cette guerre biologique conjoncturelle, du moins pour ceux qui survivront et ce sont les plus nombreux, il reste une guerre culturelle à mener.
Celle-là conditionnera notre survie bien plus que l'autre.
Il paraît que la fermeture des frontières nationales ne permettrait pas de gagner la guerre biologique, c'est ce que disent nos experts, au contraire de tous les experts du monde.
Par contre, la fermeture des frontières nationales nous permettrait avec certitude de gagner plus facilement la guerre civilisationnelle.
Rédigé par : Tipaza | 17 mars 2020 à 09:19
BEREZINA
Excellent article de Michel Onfray concernant la gestion de crise par Jupiter.
Extrait : "L'élément de langage maastrichtien fut: le virus ignore les frontières - comme Macron et les siens qui les ignorent tout autant... La plume du chef de l'État lui a même fourbi la formule adéquate: "Le virus n'a pas de passeport" - on dirait un titre de San-Antonio.
Tous les pays qui, comme Taïwan ou Israël (dont on n'a pas parlé, un pays qui, lui, a le sens de son peuple), ont décidé la fermeture des frontières, sont passés pour des populistes, des souverainistes, des illibéraux, des passéistes qui n'avaient rien compris à la grandeur nihiliste du progressisme."
https://michelonfray.com/interventions-hebdomadaires/berezina
Rédigé par : Sophie | 17 mars 2020 à 09:18
La liberté n'est que la conscience du lien.
Rédigé par : Aliocha | 17 mars 2020 à 08:49
« Le paradis c’est les autres »
Nous ne tarderons pas à le vérifier puisque les Parisiens se ruent dans les gares pour passer leur période de confinement loin de la capitale, risquant ainsi de propager encore un peu plus le virus dans les campagnes.
Déjà que les structures hospitalières sont insuffisantes dans certaines régions, cela ne va pas arranger la situation dans les hôpitaux déjà débordés.
En plus ils vont encore râler à cause du chant du coq du voisin et des cloches de l’église du village.
Le paradis des uns risque de devenir l’enfer des autres.
Pour paraphraser Brice Hortefeux : « Quelques Parisiens, c’est bien. C’est quand il y en a beaucoup que ça pose des problèmes. »
Rédigé par : Achille | 17 mars 2020 à 07:43
Pour lutter contre la pénurie de papier toilette, suivons l’exemple de Vamonos: ne consommons que du riz, ainsi nous serons constipés pendant six mois, le temps nécessaire au réapprovisionnement de ce précieux rouleau qui fait notre bonheur quotidien.
Rédigé par : sylvain | 17 mars 2020 à 07:35
Pas un mot pour les personnes seules et/ou isolées en ville et dans les campagnes dont on ignore si elles ont pu prévoir pour tenir plusieurs semaines question nourriture. Qui va s'en inquiéter ? Ce serait le rôle des mairies (services sociaux compris)...
Qu'est-ce qu'il a dit "nous sommes en guerre" !
Pas la moindre proposition pour pallier aux angoisses de la population !
Même pas assez de masques ?
Rédigé par : Chemins de traverse | 17 mars 2020 à 07:31
Bonjour Philippe,
100 ou 100 000 morts, qu'importe.
Un bla-bla sur les lits d'hôpitaux
Un bla-bla sur les impôts qu'on en paye trop
Un bla-bla sur not'culture irremplaçable
Un bla-bla sur nos politiques irresponsables
Un bla-bla sur les immigrés qu'y en a trop
Un bla-bla sur les réseaux (c'est pour la rime)
Je me demande comment fait le monde pour tourner si mal avec tant de brillants esprits ?
De plus, la forumisation de votre blog laisse à penser que nous aurions à peu près la même hauteur de débats qu'avec nos actuels dirigeants.
Quoique.
Pas sûr.
P.-S.: j'ai trouvé du pinard, c'est le principal.
Re-P.-S.: j'aime bien l'esprit de votre billet.
Re-re-P.-S.: j'ai plus de temps pour dire des âneries, je confine.
Rédigé par : Jérôme | 17 mars 2020 à 07:25
Les populations de l'UE sont confinées chez elles et nos chères entreprises et industries confinées en Chine. On est mal !
Les erreurs majeures de nos politiques étaient de tout faire fabriquer en Chine. On en paie le prix aujourd'hui.
* pollution géante par les tankers naviguant sur des mers pendant deux semaines avant livraison aux ports
* désindustrialisation de nos usines, laboratoires, etc.
* délocalisation de nos entreprises, vente de nos brevets industriels, technologiques et pharmaceutiques, provoquant par ricochet un chômage de masse depuis plus de vingt-cinq ans et privés, dans l'urgence, du matériel et des produits médicaux vitaux.
J'ai entendu Stéphane Bern et d'autres dire que tout ce qu'il nous reste est le tourisme. Et bien plus maintenant. La loi de la nature a décidé de nous punir. La France et l'Europe forte ce n'est pas pour demain !
Rédigé par : Ellen | 17 mars 2020 à 00:52
Paris c'est le paradis des islamogauchistes :
Hidalgo a fait de Paris une poubelle, un mélange de Calcutta et Bamako : des rues sales, des immondices partout, des favelas, des Roms, des voyous, des voleurs à la tire, des millions de rats et des milliers de migrants sales malades shootés sous les rocades du périph...
Mais les bobos parigots socialauds votent encore pour cette crasseuse, ils aiment vraiment vivre dans la me*de.
Rédigé par : sylvain | 16 mars 2020 à 23:31
Moi aussi, je suis confiné avec du matériel professionnel pour travailler à distance. J'ai de la nourriture pour deux mois, sac de riz, conserves de poisson, farine, sucre et huile. Pour les fruits et légumes, j'espère que les livraisons pourront continuer.
La situation sanitaire est très préoccupante, nous allons vivre des moments difficiles. Le confinement est une mesure indispensable pour enrayer l'épidémie en attendant qu'un remède soit commercialisé.
Rédigé par : Vamonos | 16 mars 2020 à 22:16
Ben non, il n’a pas prononcé le mot de confinement, et il nous autorise le jogging, facteur de contamination. Il n’a rien compris.
On est en guerre, mais pas de panique, dit-il, j’ai 300 milliards en poche pour résoudre cette affaire.
N’est pas Churchill qui veut, lui proposait « blood, sweat and tears ».
Profitez du confinement pour ne plus regarder la télévision, vous serez immunisé contre Macron.
Rédigé par : Savonarole | 16 mars 2020 à 21:32
"...Contrairement à ce que Jean-Paul Sartre prête à l'un de ses personnages dans Huis clos, l'enfer ce n'est pas les autres mais l'interdiction d'autrui." (PB)
Sartre était inconséquent. S'il avait passé plus de temps à réfléchir sur la condition humaine et donc comme le dit Nietzsche s'il avait osé "regarder l'abîme" qui lui aurait donc renvoyé en pleine face sa propre inconsistance, qu'à faire le "queutard" mondain, il aurait compris que l'enfer ce n'est pas les autres mais soi-même.
Mais comme le fils de bourgeois du XVIe n'a probablement jamais été vraiment seul et abandonné de sa vie ça ne lui est probablement même pas venu à l'idée.
J'imagine même qu'il a trouvé sa bêtise totalement géniale sur le coup comme ça nous arrive à tous.
Mais le pire est que d'autres encore plus crétins que lui l'aient trouvée encore plus géniale évidemment et ce pendant des décennies.
L'être humain étant profondément un animal social, la solitude le terrifie et le rend fou au point qu'avec le temps il finit par se parler à lui-même voire s'inventer des amis imaginaires.
Pourquoi croyez-vous que l'être humain cherche désespérément l'Amour avec un grand "TAS" (ou gros parfois aussi, mais la taille n'importe pas... enfin c'est ce qu'elles disent...) et croit le trouver la plupart du temps avec quelqu'un qui n'est pas fait pour lui jusqu'à avoir des enfants avec ? La terreur de la solitude évidemment.
A côté de la solitude, pour un être humain, passer l'éternité avec son pire ennemi est un paradis.
Il est quand même assez lamentable qu'aucun intellectuel français à ma connaissance n'ait jamais objecté à cette véritable c*nnerie sartrienne.
Sans doute le fait qu'il ait été de "gÔÔÔÔche" l'a-t-il exempté d'office de toute remise en question de sa "réflexion".
Un jour, c'est sûr, les intellos du futur se pencheront avec circonspection sur la seconde moitié du XXe siècle où la "Pensée" s'est souvent réduite à un grand "Pet".
Rédigé par : Wil | 16 mars 2020 à 21:10
"Le coronavirus va-t-il nous changer ?" demandait notre hôte.
Il se répond "Le paradis, c'est les autres !" et "En même temps que cette ardente obligation du confinement à venir, la troublante sensation d'une méprise dans le passé."
Alors pour moi, c'est assez logique. D'abord, pour s'élever, pour devenir soi-même, on se distingue, on s'écarte.
Mais si sur son quant-à-soi qu'on soit, on a des amis, des pairs, des gens qui sont comme l'air qu'on respire et dont la raréfaction fait étouffer. Qui voit ce dont son quotidien est fait ?
Personne, on s'en rend compte par éloignement.
D'autre part, quand on lutte, on serre les dents, on réprime les attachements qu'on peut avoir pour les autres. A l'inverse, quand on en est écarté, on oublie les rivalités et les mots qu'on a pu avoir avec eux, toute bienveillance.
Une bienveillance ressentie, à un degré moindre, pour tous.
"Ainsi cette humanité dont je me méfiais, qui m'intimidait et dont je prétendais pouvoir me passer quand je ne l'avais pas soigneusement sélectionnée, elle est près de m'inspirer de la nostalgie."
Et la nostalgie de la vie. D'une foule nombreuse, de visages sans masque, abandonnés au hasard des rencontres microbiennes.
Insouciance, du moins dans ce domaine.
Nostalgie d'un monde sans l'ombre d'un détraqueur accélérant notre mort, nous faisant cueillir la maladie pour un autre sans que nous en ayant conscience nous-même, peut-être, gens dont il faut d'autant plus s'écarter qu'on s'attache à les protéger.
Rédigé par : Lodi | 16 mars 2020 à 20:54
À l'heure où l'on nous demande de la distanciation sociale, voici ce que disait le poète Khalil Gibran :
"Lorsque la main d'un homme effleure la main d'une femme, tous deux touchent à l'éternité."
Lui parlait de l'éternité de l'extase amoureuse !
Ceci dit pour abonder dans le sens du billet. Rien ne vaut la relation proche, le contact humain face à face. Skype n'étant une solution que pour des relations très lointaines.
Sinon, notre joueur d'échecs a encore une fois pris de bonnes décisions, mais avec un temps de retard.
Il persiste dans sa folle idéologie d'ouverture, puisqu'il fait mine de s'appuyer sur le contrôle des frontières européennes pour refuser le contrôle des frontières nationales, ce que même l'Allemagne a décidé de faire.
Rédigé par : Tipaza | 16 mars 2020 à 20:51
Touchée par cette chronique.
Avec des collègues ou membres associatifs et amis, nous avons créé des groupes WhatsApp que nous utilisons à présent plusieurs fois par jour pour nous souhaiter une bonne journée, gérer les affaires en suspens, être en lien, nous encourager, rire (et nous chamailler un tout petit peu, parfois).
C'est à la fois un bol d'air et un peu anxiogène, puisque ça nous renvoie à la situation présente. En tout cas, c'est un super-outil.
Et je remercie le ciel de ne pas être comme certains totalement seule au monde.
Toutes mes meilleures pensées à M. et Mme Bilger et à tous les contributeurs.
"Un jour à la fois", "ça aussi, ça passera."
Rédigé par : Ruth | 16 mars 2020 à 19:59
Un peu hors sujet, mais pas tant que cela puisqu’il va être question de studios et de plateaux TV.
Dimanche soir, j’ai été très surpris que radios et chaînes d’info, rivées sur les municipales, aient invité à leurs micros des experts scientifiques et médicaux. Comme d’habitude, je m’attendais aux seuls discours plus ou moins triomphants des porte-parole des partis qui, tous, avaient, bien sûr, gagné, et aux doctes commentaires des éditorialistes qui, ces soirs-là, n’aiment rien tant que se contredire, quelquefois eux-mêmes.
Et voilà que ces experts habituellement en blouse blanche et d’une prudence de Sioux à la moindre question, avaient le verbe haut et revendicatif !
J’ai vite compris : ils étaient les porte-voix du vainqueur des municipales « Covid-19 », alias le coronavirus ! Et ils se comportaient comme tout vainqueur incontestable : ils voulaient imposer leur point de vue.
Ils n’ont pas eu à batailler, les vaincus - de LFI au RN - reconnaissant sans barguigner leur défaite. Tout juste ces malheureux parvenaient-ils de temps à autre à émettre quelques mots sur le scrutin et se glorifier de tel ou tel résultat... Vite rabroués, ils étaient reconduits dans le rang par les « Gardiens de l’Info », tous acquis à la cause du vainqueur.
Au fil de la soirée, il est devenu évident que ce nouveau parti, alliance improbable des blouses blanches et du virus que tous les Français craignent, avait un objectif, confiner la France au plus vite, et l’imposer sans ménagement aux politiques. Il est vrai que ceux-ci, depuis bien trop longtemps, ne les ont pas respectés. L’occasion était trop belle de profiter de ce scrutin, quitte à en occulter l’importance en matière de démocratie.
N’étant pas habitué à me laisser impressionner par un tel déploiement de menaces et d’anathèmes, j’ai zappé... et j’ai trouvé le havre (sans majuscules...) de paix où des journalistes faisaient le métier qui est le leur au soir d’élections : informer des résultats, les commenter, les mettre en perspective. Le coronavirus ? Bien sûr, il en était question, mais sur le seul point de son influence sur les résultats. Sur La Chaîne Parlementaire - puisque c’est elle -, on ne mélange pas les genres. Quand la démocratie s’exprime, on lui fait place, on lui laisse toute la place. « Covid-19 » reste à la porte, attendant l’émission qui le concernera et dans laquelle scientifiques et médecins, avec juste raison, exprimeront, avec véhémence s’ils l’estiment nécessaire, leurs exhortations à confiner les Français.
Rédigé par : Serge HIREL | 16 mars 2020 à 18:58
Vous nous proposez en quelque sorte, cher P. Bilger, une méditation sur la séparation et la mort.
Les autres ne sont pas, à mon avis, un paradis.
Plus sûrement, la solitude isole de cette illusion bienfaisante de l'appartenance au grand mouvement humain qui avance.
La situation médicale et hospitalière devient gravissime. Puisque certaines études, sous le manteau, parlent de 60 000 à 100 000 morts.
Il y aura, pour les politiques, des comptes à rendre.
Pour l'instant, chacun est face à son devenir ultime. Mais nous ne sommes pas asiatiques et le confinement favorise peu la sérénité nécessaire.
Cordialement.
P.-S.: dans Le Figaro, à la fois un très bon éditorial d'Alexis Brézet et un article intéressant de Gianluca Di Feo (La Repubblica).
Rédigé par : boureau | 16 mars 2020 à 18:54
Les billets se succèdent.
LREM s'écrase au premier tour.
Sur 500 000 conseillers municipaux, Macron espère quand même en obtenir 10 000.
J'espère qu'il sera éliminé au premier tour des élections présidentielles, si les partis politiques de tout bord veulent bien présenter des candidats valables et laisser les tocards qui les représentent de côté.
Mais enfin, rêvons comme Philippe Bilger mais sans état d'âme.
Rédigé par : Shadok | 16 mars 2020 à 18:27
Obligée par rien encore, je me suis mise à l'isolement volontairement dès aujourd'hui.
Comme certains jours pendant lesquels je ne sors pas, mais ces jours-là, si l'envie m'en prend je peux sortir à tout moment et prendre plaisir à inviter ma voisine pour bavarder autour d'un café ou déjeuner avec des membres de ma famille ou aller faire des courses et bavarder avec des commerçants connus de moi... bref je peux à tout moment rompre mon isolement au gré de mon humeur.
Et bizarrement, savoir que je suis contrainte de rester chez moi crée dans mon inconscient une frustration que je n'éprouve absolument pas les autres jours. Le confinement n'a pas encore été décrété officiellement que je me sens déjà dans un état instinctif de mal-être.
Les gens que j'aime ou qui me sont chers, qui font partie de mon environnement, éclairent souvent mes journées, et c'est psychologiquement difficile d'en être privée par obligation.
Après, il faut être raisonnable et c'est sans doute moins difficile lorsqu'au moins on est en couple que pour les personnes seules... et il y en a beaucoup ; et fort heureusement nous avons des moyens de communication appréciables.
On peut éprouver un certain malaise dans la vie collective au milieu de beaucoup de gens, par timidité ou parce qu'on aime les échanges feutrés entre personnes en petit comité, et se sentir esseulé lorsqu'on est seul ou presque. Un sentiment que je partage.
Ce moment de restriction a du bon, il permettra après le confinement d'avoir l'immense plaisir de retrouver sa famille proche, ses amis, les personnes avec qui on a le plaisir d'échanger.
Un mal pour un bien en quelque sorte.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 16 mars 2020 à 18:23
Le confinement social et ses effets sur le comportement personnel n’ont rien de nouveau, y compris dans notre siècle. Il y a bien longtemps que couvents et monastères proposent des retraites qui permettent, non seulement de « se connaître soi-même », mais aussi de réfléchir à sa relation à l’autre, volontairement interrompue. Et ce ne sont pas que des dévots qui les fréquentent. Même des non-croyants en reconnaissent les bienfaits, dès lors que moines et nonnes n’en profitent pas pour endoctriner.
De même, parmi les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle, plus nombreux chaque année, il en est beaucoup qui, hors le crédential et la coquille, sésames des haltes jacquaires, ne s’encombrent d’aucun signe de religiosité. Comme les autres, ils marchent en silence. L’effort, la beauté de la nature éloignent tout le superflu... Ils sont seuls, face à eux-mêmes et, au hasard des rencontres, s’enrichissent l’esprit. Jean-Christophe Rufin a écrit un magnifique bouquin sur son expérience personnelle du Chemin (« Immortelle randonnée »).
Une nuance néanmoins qu’il faut prendre en compte : le coronavirus impose une retraite générale et non désirée. Ce qui pourrait modifier le résultat de cet exercice spirituel... et même l’inverser si la face noire de l’homme, la violence, prenait le dessus sur la moins naturelle solidarité.
Enfin, n’oublions pas Diogène de Sinope, qui, lui, utilisait une jarre pour se tenir hors du monde, l’observer, et une lanterne pour « chercher l’homme », l’idéal de l’humain. Déçu, il se serait donné la mort en arrêtant de respirer... Coïncidence troublante avec les effets du coronavirus...
Rédigé par : Serge HIREL | 16 mars 2020 à 17:55
Le paradis, c'est les autres ! Presque naïf. L’enfer c'est les autres, tout à fait stupide.
Macron c'est l'enfer ! La droite et le PS qui depuis 1981 ont alternativement gouverné la France c'était le paradis ! Le Coronavirus en grand expert arrive et va régler tout cela…
Je comprends tout à fait que vous soyez heureux au contact de visages amicaux, en effet discuter face à face est plus agréable que parler seulement à un téléphone, je vous assure nous sommes tous pareils.
Les autres ce n'est jamais tout à fait le paradis ni l'enfer, c'est tout simplement les autres.
Rédigé par : Narcisses | 16 mars 2020 à 17:27
Rassurez-vous, la majorité des Français n'en ont rien à faire du virus.
Les supermarchés sont bourrés pour faire des provisions, et à la boulangerie, ils font la queue les uns contre les autres.
Le Français est-il récupérable ?
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 16 mars 2020 à 15:57
Quelle belle introspection sur l'amour des autres... comme quoi il n'est jamais trop tard.
Rédigé par : Antoine Marquet | 16 mars 2020 à 15:52
Visiblement Philippe Bilger a tourné la page du premier tour des élections municipales. On peut le comprendre...
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 16 mars 2020 à 15:49