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06 avril 2020

Commentaires

boureau

@ Lucile 08 avril 2020
"Mais je ne trouve pas que ce soit une preuve d'intelligence de se moquer de l'ignorance d'une personne"

Une certaine acidité sous l'apparente douceur de la tendre Lucile !

Je vous signale que les recettes de cuisine présentent une photo du plat présenté. Ce qui était le cas !

Cordialement.

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@ Mary Preud'homme 08 avril 2020

Le "nous" (dont je ne fus pas) est un hommage à ces milliers de Français qui sont partis sur la terre d'Afrique pour apporter un certain progrès et dont la plupart ont été regrettés par les Africains.

Vous avez une perception de l'Histoire assez navrante. Comme ceux qui pensaient que les 600 000 rapatriés d'Algérie possédaient tous des propriétés de centaines d'hectares !

Cordialement.

Patrice Charoulet

Une France effondrée

Les décisions sanitaires et politiques du gouvernement vont mettre notre pays dans une situation proche de la crise de 1929. Les supermarchés mis à part, presque toutes les entreprises seront anéanties, des dizaines de milliers de faillites auront lieu, un niveau de vie divisé par deux pour la plupart des classes moyennes, un nombre de chômeurs record, une vie qui n'en est plus une, chacun évitant l'autre, on ne parle plus à ses voisins, on ne rencontre plus ses amis, des amendes à qui est seul dans sa voiture (où est le risque ?), à qui marche seul en bord de mer. C'est l'enfer.

Revenons à l'épidémie. Ceux qui écoutent tous les débats ont appris ceci : cette maladie a deux phases. Phase 1 : Le virus envahit le corps. Phase 2 : une réaction disproportionnée atteint notamment les poumons. C'est à cause de cette deuxième phase que l'on en vient à mettre tant de monde en réa pour plusieurs semaines. On me dit qu'alors on est devant un pile ou face. Un sur deux en meurt. Notons que les survivants de réa ont subi un cauchemar infernal.

Les médecins chinois, très en avance, puis le professeur Raoult, ont eu l'idée de prescrire un médicament bien connu depuis 70 ans et prescrit à un milliard de patients. Ce médicament fait chuter la charge virale (première phase). Et la réaction disproportionnée de l'organisme ou l'emballement dans les poumons ne se produit plus, et donc il n'y a pas lieu d'envoyer en réa. Le Pr Raoult prescrit aussi un antibiotique bien connu pour des raisons qu'on trouvera dans l'une de ses vidéos sur YouTube.
Encore faut-il tester les patients dès les premiers symptômes. Ce que fait chaque jour à Marseille le professeur Raoult et ses équipes à 800 patients. Avec succès.

Tester, diagnostiquer, isoler, traiter. Si tout cela était fait partout, la situation française serait totalement changée.
Les décisions des deux ministres de la Santé, mal entourés, mal conseillées, approuvées par le Premier ministre et le chef de l'Etat, ont été catastrophiques.
Nous vivons un cauchemar assorti d'une propagande ridicule du matin au soir. Nous sommes sommés de répéter comme des perroquets les messages martelés. On nous prend pour des moutons et des débiles.
Basta !

F68.10

@ caroff
"Allez, pour vous achever, mais comme vous êtes malade ce n'est pas grave, voici l'interview du jour du "druide" ou d'"Obélix", pour reprendre la terminologie de gens bas de plafond"

The Times, le Financial Times, l'Irish Times et bien d'autres se font pourtant le relais des "bas de plafond". "Bas de plafond" auxquels vous n'opposez pas vraiment d'arguments...

Alors, j'ai visionné la vidéo du Druide que vous avez fournie.

Critiques: 1. Il mentionne "notre Nostradamus à nous" sans le mentionner, ce qui nous empêche de vérifier les propos de "Nostradamus". (On pourrait aussi faire un track record des talents de devin du Druide, mais passons...) 2. Il se prend un peu pour le centre du monde quand il parle des gens qui attendent la publication des cas qu'il traite (en voilà un autre ici, ici, ici, ici, ici, etc...) 3. Il mentionne les résultats de son essai (ou plutôt que "tout va bien"...) avant même la conclusion de l'essai... 4. Des "données que peut-être personne d'autre n'a au monde" (sic)... oui, mais encore? On doit croire sur parole? 5. Divers appels à l'autorité, à 3:11 par exemple (ce qui est différent d'un argument d'autorité, qui serait par contre légitime, contrairement à l'appel à l'autorité, qui ne l'est pas...) 6. Etc...

"Il y a des "médecins de bureau" et des docteurs..."

Ah ! Les "médecins de bureau"... voilà les nouveaux grands méchants. C'est qui les "médecins de bureau" ? Ceux qui insistent sur la méthode, apparemment. Effectivement, un des problèmes de fond, c'est que les "docteurs", ou plutôt les médecins qui traitent les patients sur le terrain souffrent de nombreux biais cognitifs. Comme je l'ai déjà mentionné:

"Rappelons quelques faits historiques à l'origine de la médecine fondée sur les données probantes: le rôle du raisonnement clinique et l'importance des biais cliniques ont été mis en évidence par Alvan Feinstein en 1967 ; le manque d'essais randomisés contrôlés, et surtout les conséquences dommageables sur les patients ont été mis en évidence par Archie Cochrane en 1972 ; la variabilité des pratiques individuelles des médecins a été mise en évidence en 1973 par John Wennberg ; dans les années 1980, les erreurs de raisonnement clinique et le manque de données scientifiques ont été mis en évidence par David Eddy ; dans les années 1980, Alvin Feinstein et David Sackett ont mis en évidence l'importance de l'épidémiologie dans ses liens avec les décisions médicales cliniques ; dans les années 1980, des experts du RAND ont montré que de l'avis des experts médicaux eux-mêmes, les pratiques médicales n'étaient pas à la hauteur de leurs propres standards."

J'espère que ce n'est pas seulement maintenant que le Druide découvre cela, qu'il y a une légère tension entre les chercheurs et les cliniciens... Pourtant, à 4:02, il semble bien qu'il découvre ce type de tensions, ce qui me scie complètement...

C'est donc bien parce qu'on s'est rendu compte que les médecins qui traitent les patients ont tendance à voir midi à leur porte et à prendre leurs hypothèses pour des réalités qu'on a mis en place de plus en plus de "méthode". Justement pour éviter des situations comme celle qu'on voit à l'heure actuelle, où un bonhomme qui traite des patients, quel que soit son CV, s'imagine qu'il a une panacée et s'ingénie à en faire la promotion sur la base de son intuition et de données imparfaites. On sait où cela a mené dans le passé, et où cela a toutes les raisons de mener.

Ce syndrome messianique n'est d'ailleurs pas restreint au cas du Druide: Steven Smith, fondateur du Smith Center for Infectious Diseases and Urban Health, part substantiellement en vrille sur des séries de patients sans contrôle. Par exemple, il considère que 2 patients sur 40 avec des problèmes cardiaques probablement induits par l'hydroxychloroquine, ce n'est pas problématique. Sauf que 5 % sur la masse de gens à traiter, cela fait de la toxicité cardiaque assez sérieuse sur la masse - c'est un complot ourdi par l'opérateur de multiplication ! - mais comme il veut croire à son traitement, il prend des libertés assez sidérantes avec la sémantique des stats. Bref, on n'est pas au bout du délire ni du tunnel d'irrationalité.

Ensuite, pour faire simple, le Druide part en cacahouètes sur la "méthode" et les formulaires à signer dans un contexte où cela n'est peut-être pas opportun. Mais cela n'a rien à voir avec la "méthode". C'est de la bureaucratie de l'éthique de la recherche, et ce n'est pas exactement adapté en temps de pandémie, j'en conviens. Mais pourquoi a-t-on de la paperasserie relative à l'éthique des expérimentations ?
Parce que les scientistes méthodolâtres sont méchants ?

Ou parce que les nazis ont fait n'importe quoi dans les camps et que la réverbération de telles dérives de la recherche médicale, qui ne fut hélas pas limitée aux nazis, mais qui évoque quand même "les heures les plus sombres de notre histoire", s'est traduite par un renforcement de l'éthique des expérimentations médicales ? Par exemple, il faut systématiquement vérifier que le critère dit de l'equipoise (enfin, normalement...) soit satisfait.

Et pourquoi cela ?

Pour qu'on ne puisse pas accuser les scientifiques de se comporter en nazis, tout simplement.

Bon, voilà. Le Druide nous sort donc un numéro de pleureuse où il n'a pas vraiment de quoi nous faire pleurer, mais il s'y emploie avec talent.

J'arrête ici, car c'est pénible de me fader tous les arguments plus ou moins foireux que j'entends dans cette vidéo. Si vous voulez traiter des points précis, faites-moi signe.

"De toute façon, la meilleure façon d'arbitrer est de se munir de patience !"

Pour un patient ou une personne lambda, oui. Pour quelqu'un qui est impliqué, directement ou indirectement dans ce monde de la recherche médicale, non, absolument pas. Les décisions doivent être prises et réévaluées en permanence. Il n'y a pas ce luxe de la patience et de l'attente, mais bien l'exigence de la lucidité en présence de données incomplètes au moment T de la prise de décision.

Lodi

@ F68.10
"Effectivement. Et j'avoue avoir dépassé la dose toxique de vérité depuis longtemps..."

Diffuser la vérité ne reproduirait-il pas la dialectique de l'esprit débattant en lui-même pour savoir s'il va admettre telle ou telle réalité du monde ?
Cela ne serait-il donc pas thérapeutique pour vous ?

De même que vous guérissez les autres de certains blocages face à la vérité. Mais il y a un problème : imaginez que vous tombiez sur une vérité qui ne vous plaise pas.
Préféreriez-vous renoncer pour votre santé ou poursuivre ? N'avez-vous pas des moments de point mort où vous digérez ce que vous savez plutôt que d'en assimiler à nouveau ?

Est-ce l'intensité de ce qui est désagréable ou sa fréquence qui est le plus gênant pour vous ?
Je n'ai pas pensé à certaines questions, et puis j'ai enfin sommeil, ce sera une conclusion, ben heu, qui ancre dans le quotidien à défaut d'être particulièrement brillante ou profonde.

Lucile

@ boureau | 08 avril 2020 à 11:48

Désolée, je ne veux pas être désagréable vis-à-vis de votre cousine, mais je ne trouve pas que ce soit une preuve d'intelligence de se moquer de l'ignorance d'une personne. Ni une preuve d'éducation.

Je ne trouve pas non plus que la vue d'une tête de veau trépassé, cuite au court-bouillon et posée languide sur un plat de service soit améliorée par un entourage de carottes en rondelles, cubes de gelée tremblotants et feuilles de persil frisé lui sortant des narines.
Le boy trouvait peut-être votre cousine et les Français étranges ?

Achille

@ F68.10 | 08 avril 2020 à 19:13

Punaise ! Là on tape dans le bac +15.
Bon je vais relire le post encore une fois pour vérifier si j’ai tout bien compris. Mais je ne garantis rien !

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@ GDAT13 | 08 avril 2020 à 20:24
« Grand Distributeur d’Âneries et de Trivialité – Achille® »

Tiens cela fait longtemps que vous n’étiez pas revenu sur ce blog.
Je vous remercie de bien rappeler mes droits d’auteur sur l’intitulé dont je vous avais gratifié pour votre pseudo.

Ceci étant, vu la réponse de certains intervenants à vos commentaires, il semble cette appellation ne soit pas usurpée :)

GDAT13

@ F68.10 | 07 avril 2020 à 22:51
"Honnêtement, je m'en contre-cogne ; et mes hémorroïdes vont très bien et vous saluent. Mais si vous saviez ce qui me déride réellement, je pense que vous en pleureriez des larmes de sang."

A ce niveau d’argumentaire et de bon goût, je m’incline ; tout en gardant une bonne distanciation, masque et lunettes comme il convient. Ravi de savoir que vos fesses sont propres en la matière, c’est rassurant.

Grand Distributeur d’Âneries et de Trivialité – Achille®

Mary Preud'homme

@ boureau | 08 avril 2020 à 18:00

Pauvre boureau : nous nous nous et re-nous. Terrible nous de majesté de gens s'autorisant tous les excès, injustices, errements et foulant au pied la liberté et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Autant de "nous" qui faisant mine de civiliser de prétendus "sauvages", n'étaient venus en réalité que pour les coloniser, les asservir et s'approprier leurs richesses.

On voit le résultat aujourd'hui où tout ce qu'ont laissé ces "nous" expats dans des nations divisées, sans repères ni culture et vidées de leurs forces vives, ce sont des Etats fantoches dirigés par des roitelets ignares désignés arbitrairement et portés à bout de bras par les anciens maîtres qui ne voulaient surtout pas renoncer à leurs prébendes et privilèges en terre africaine où le moindre petit fonctionnaire ou employé blanc avait pignon sur rue et au minimum deux ou trois domestiques à sa dévotion avec pour paiement des clopinettes.
Comme autrefois on s'échangeait un esclave contre de la verroterie ou quelques feuilles de tabac !

F68.10

@ Lucile

Merci pour votre passage de Nietzsche qui élève un peu le débat. Je vous avoue que j'ai une opinion mitigée sur Nietzsche. Pour moi, Nietzsche est un moment pyrrhonien dans l'histoire de la philosophie de la morale, un peu comme Descartes. Une fois tous les fondements de la morale fracassés, il vient avec le concept du surhomme et de l'éternel retour - pour faire simple - pour reconstruire une morale psychologiquement personnelle malheureusement relativiste, en un sens. Mais cette vision de la morale se déliait de concepts tels que l'objectivité et la réalité, en un sens que Schopenhauer n'aurait pas lâché aussi facilement que Nietzsche. C'était un des prix de sortie du pessimisme de Schopenhauer, qui était tout à la fois excessif et superflu. Mais il y avait d'autres voies de sortie du pessimisme: les leçons du père Baruch ne sont pas toujours faciles à entendre...

"Personne n’admettra facilement la vérité d’une doctrine simplement parce que cette doctrine rend heureux ou vertueux, exception faite peut-être des aimables « idéalistes », qui s’exaltent pour le vrai, le beau et le bien et qui élèvent dans leurs marécages, où elles nagent dans un pêle-mêle bariolé, toutes sortes de choses désirables, lourdes et inoffensives."

Mais il y a pourtant bien un paquet d'idéalistes, et ils deviennent de plus en plus vocaux de nos jours.

"Le bonheur et la vertu ne sont pas des arguments. On oublie cependant volontiers, même du côté des esprits réfléchis, que rendre malheureux, rendre méchant, sont tout aussi peu des arguments contraires."

Ce ne sont pas des arguments, mais des éléments d'évaluation factuelle sur laquelle je base ma conception de la morale. Mais pas des arguments, pour sûr.

"Une chose pourrait être vraie bien qu’elle fût au plus haut degré nuisible et dangereuse. Périr par la connaissance absolue pourrait même faire partie du fondement de l’Être, de sorte qu’il faudrait mesurer la force d’un esprit selon la dose de « vérité » qu’il serait capable d’absorber impunément, plus exactement selon le degré auquel il faudrait délayer pour lui la vérité, la voiler, l’adoucir, l’épaissir, la fausser."

Effectivement. Et j'avoue avoir dépassé la dose toxique de vérité depuis longtemps...

"Mais le doute n’est pas possible, dans la découverte de certaines parties de la vérité les méchants et les malheureux sont plus favorisés et ont plus de chance de réussir. Pour ne point parler ici des méchants qui sont heureux, une espèce que les moralistes passent sous silence."

Il oublie ceux qui résistent à la folie induite par la souffrance extrême, ce qui est un peu curieux - ou pudique - de la part d'un grand malade. Il y a des vérités qui coûtent très cher à apprendre... Je référence souvent Viktor Frankl comme point introductif à cette discussion, car Nietzsche se bat contre la maladie en ayant des points d'appui dans sa volonté, alors que d'autres sont réduits à l'impuissance et à la destruction radicale de leur volonté. Les leçons ne sont donc alors pas exactement les mêmes. Et il y a encore d'autres textes à ce sujet...

"Peut-être la dureté et la ruse fournissent-elles des conditions plus favorables pour l’éclosion des esprits robustes et des philosophes indépendants que cette bonhomie pleine de douceur et de souplesse, cet art de l’insouciance que l’on apprécie à juste titre chez les savants."

100 % d'accord. L'enjeu est d'établir un canal de communication entre les esprits durs et lesdits savants doucereux. Les esprits durs n'ont pas accès à la parole et à l'autorité intellectuelle, qui ne se conquiert que sous couvert du Bien. Ce que les esprits doucereux et souples, savants, sont capables d'atteindre. Il y a, en effet, des esprits doucereux, souples et savants épris de vérité, et qui ne savent pas nécessairement où la trouver... Et d'autres esprits doucereux, souples, et savants, qu'il convient d'impitoyablement détruire.

"Pour être bon philosophe, dit ce dernier grand psychologue, il faut être sec, clair, sans illusion. Un banquier qui a fait fortune a une partie du caractère requis pour faire des découvertes en philosophie, c’est-à-dire pour voir clair dans ce qui est." -- Stendhal selon Nietzsche.

Effectivement. Mes expériences avec les banquiers et financiers m'ont montré qu'un certain nombre - pas tous... - sont des esprits épris de vérité, et ce par les méthodes des esprits durs que Nietzsche mentionne. Mais ils n'ont pas pour autant les idées toujours claires sur la morale, là où se nichent certaines de leurs défaillances irrationnellement idéologiques. Ce sont des esprits durs qui réfléchissent, souvent à bon escient, mais qui n'ont souvent pas assez souffert pour saisir l'intégralité des enjeux de l'existence humaine.

GDAT13

@ Robert Marchenoir | 07 avril 2020 à 19:37

« Toujours les mêmes sottises. La chloroquine est un antidote préventif au coronavirus par définition, tout le monde le sait et c'est évident. »

Je n’ai jamais dit ça ; vous ne savez pas lire ? Vous inventez ?

« La seule chose en balance consiste à savoir si elle a des effets secondaires nocifs. Et moi (moi, moi) je sais que non, puisque j'en ai pris pendant 6 ans contre le paludisme ».
« Quant aux effets secondaires, ce n'est pas parce qu'un braillard pris au hasard sur Internet n'en a pas souffert, qu'il n'y en a pas. »

Moi, moi, moi ai-je dit que je n’avais pas eu d’effets secondaires ? Vous ne savez pas lire ? Vous inventez ?

« Même saint Raoult n'a jamais prétendu que la chloroquine était un vaccin »

Je ne l’ai jamais prétendu non plus ; vous ne savez pas lire ? Vous inventez ?

Vous serait-il possible de lire vraiment ce que les autres écrivent et surtout de ne pas leur prêter des intentions et des propos qu’ils n’ont jamais tenus ?

Enfin, pour compléter son palmarès, le petit flic poutino-lécheur est en plus un braillard. Réconfortant, mais provisoire certainement.

Grand Distributeur d’Âneries et de Trivialité – Achille®

boureau

@ Claude Luçon 08 avril 2020 11:48
"Ce n'est pas l'intelligence qui manque aux Africains, c'est l'éducation".

Bien sûr, et c'est ce que nous avons essayé de faire pendant un siècle. Avec beaucoup de morts, de sacrifices, de dévouement, d'investissement personnel, d'espoir... Et quelques belles réussites bien sûr...

La dizaine de l'indépendance 1950/1960 a rendu bien amers tous ces efforts. Nous avons essayé au moins. Mais on nous a mis dehors.

Ce qui surprend - paraît-il - quand on voyage aujourd'hui en Afrique, c'est la dimension extravagante des bidonvilles.

Cordialement.


Tipaza

@ Lucile | 08 avril 2020 à 15:46

Puisque vous conversez avec Nietzsche et F68.10 sur le thème de la connaissance, puis-je faire état d'une conversation avec Saint-Exupéry dans "Pilote de guerre":

"Connaître, ce n'est point démontrer, ni expliquer, c'est accéder à la vision.
Mais, pour voir, il convient d'abord de participer.
Cela est dur apprentissage."

C'est fou ce que nous sommes bavards ;-)

Claude Luçon

@ boureau | 08 avril 2020 à 11:48

Comptant 21 ans d'Afrique noire (et 8 d'Afrique maghrébine) dont Ethiopie, Somalie, Mozambique, Nigeria, Angola, Gabon, Cameroun, Bénin, Togo, Ghana, Côte d'Ivoire, Liberia, Guinée-Bissau et Sénégal, la plaisanterie du "boy" présentant la tête de veau avec du persil dans ses narines est un classique vieux comme la colonisation !
On la disait d'origine britannique, plutôt pour se moquer des Français que des Noirs !

Quant à l'intelligence des noirs Robert Marchenoir doit aller chercher ses statistiques en Chine ou chez Poutine où les Noirs ne sont pas les bienvenus.

Voici une histoire vécue :
Mogadiscio 1959 : une Land Rover, un chauffeur somalo noir (CN - 22 ans) illettré, conduisant son patron (SP - 29 ans) à l'aéroport prendre un avion, question de CN au patron :
CN : Monsieur vous avez été combien d'années à l'école ?
SP : environ 20 ans !
Silence puis CN : vous n'êtes pas très intelligent !
SP amusé : Ah ! Pourquoi ?
CN : vous travaillez partout, tout le temps et longtemps, sur des chantiers pour y faire des choses compliquées, vous rentrez toujours fatigué, seulement pour chercher du pétrole !
SP : Oui et alors ?
CN : Vous devriez chercher de l'eau qui est très rare en Somalie !
SP : Ah ! Pourquoi ?
CN : A Mogadiscio le litre d'essence coûte 1 shilling mais le prix du litre d'eau en bouteille est de 2 shillings, cherchez de l'eau !
Illettré peut-être mais il savait compter !
Sous-développé mais pratique et capitaliste dans l'âme !

Autre instance : à Ali (le boy du patron sans persil dans les narines) de SP : Ali où est CN ?
Ali : CN est dehors sur le trottoir,
SP interpellant CN: CN je t'avais dit d'être prêt avec la voiture !
CN contemplant un camion de 5 tonnes garé près du trottoir et une jeep juste derrière
CN : Monsieur la petite c'est la fille de la grande ?
SP : Non CN je t'expliquerai, maintenant dépêche-toi j'ai un avion à prendre !

Illettré il n'arrêtait pas de poser des questions sur ce qu'il ne comprenait pas.
Le plus dur fut de lui expliquer pourquoi le soleil avait disparu à midi, la nuit en plein jour, nous avions eu une éclipse totale en 1959 sous l'équateur.

Ce n'est pas l'intelligence qui manque aux Africains, c'est l'éducation !
Il faut voir leurs gamins concentrés lors les cours à l'école ou chez eux sur leurs devoirs.
Nous avons vécu sous une civilisation technologique depuis plus de deux siècles, pas eux !
Les comparaisons ne peuvent se faire que chez les professionnels de même type : médecin, enseignant, commerçant mais pas encore en sciences et technologie, tant que nous ne les aurons pas aidés à former des ingénieurs et techniciens.
Nous, comme les Britanniques, ne leur avons laissé que des fonctionnaires, et je peux ajouter qu'Italiens, Belges et Portugais n'ont rien laissé du tout.

Robert Marchenoir doit se chercher un Robert Marcheblanc africain pour comparer son niveau d'intelligence !

Lucile

@ F68.10

Un petit passage de "Par-delà le bien et le mal". C'est un peu touffu, mais l'idée est intéressante et l'ironie de F. Nietzsche n'est pas inadaptée au problème dont nous débattons quand il dit que "périr par la connaissance absolue" pourrait "faire partie du fondement de l'Être". Les méchants et les malheureux lui semblent plus "favorisés" dans "la découverte de certaines parties de la vérité" que les savants.

"Personne n’admettra facilement la vérité d’une doctrine simplement parce que cette doctrine rend heureux ou vertueux, exception faite peut-être des aimables « idéalistes », qui s’exaltent pour le vrai, le beau et le bien et qui élèvent dans leurs marécages, où elles nagent dans un pêle-mêle bariolé, toutes sortes de choses désirables, lourdes et inoffensives. Le bonheur et la vertu ne sont pas des arguments. On oublie cependant volontiers, même du côté des esprits réfléchis, que rendre malheureux, rendre méchant, sont tout aussi peu des arguments contraires. Une chose pourrait être vraie bien qu’elle fût au plus haut degré nuisible et dangereuse. Périr par la connaissance absolue pourrait même faire partie du fondement de l’Être, de sorte qu’il faudrait mesurer la force d’un esprit selon la dose de « vérité » qu’il serait capable d’absorber impunément, plus exactement selon le degré auquel il faudrait délayer pour lui la vérité, la voiler, l’adoucir, l’épaissir, la fausser. Mais le doute n’est pas possible, dans la découverte de certaines parties de la vérité les méchants et les malheureux sont plus favorisés et ont plus de chance de réussir. Pour ne point parler ici des méchants qui sont heureux, une espèce que les moralistes passent sous silence. Peut-être la dureté et la ruse fournissent-elles des conditions plus favorables pour l’éclosion des esprits robustes et des philosophes indépendants que cette bonhomie pleine de douceur et de souplesse, cet art de l’insouciance que l’on apprécie à juste titre chez les savants. Avec cette réserve cependant qu’on ne borne pas la conception du « philosophe » au philosophe qui écrit des livres, ou qui fait des livres avec sa philosophie. — Stendhal ajoute un dernier trait à l’esquisse du philosophe de la pensée libre, un trait que, pour l’édification du goût allemand je ne veux pas omettre de souligner ici. « Pour être bon philosophe, dit ce dernier grand psychologue, il faut être sec, clair, sans illusion. Un banquier qui a fait fortune a une partie du caractère requis pour faire des découvertes en philosophie, c’est-à-dire pour voir clair dans ce qui est. »"


Aliocha

Merci, boureau, de prouver la fiabilité des tests de QI de Marchenoir, la capacité pour un Africain de cuisiner la tête de veau !
Faisons donc un test sur un échantillon de Français pour la confection d'un mafé, on pourra alors en conclure, ce qui serait faux, que nos amis sont bien plus intelligents que nous.
Que de gratuite malveillance, mes colons !

Lucile

@ F68.10 - 08 avril 2020 à 12:44
"On peut aussi savoir de manière explicite et solide que personne ne sait, et que les croyants sont des charlatans le plus souvent involontaires".

Comme Socrate, comme Shakespeare, comme Descartes, Cervantes, Montaigne et Cie ?

D'autre part, oui on peut diminuer la marge d'incertitude en extrapolant à partir de données actuelles par un calcul de probabilités et en faisant une comparaison gains-pertes, et autres méthodes. Et tant qu'on peut le faire, faisons-le.

Mais il faut aussi accepter l'idée qu'après, nombre de décisions doivent se prendre avec une bonne part de doute et sont donc des paris, car on n'aura jamais fini d'analyser une situation problématique. Les probabilités ne prévoient que ce qui a le plus de chances de se produire.

Que dites-vous des injonctions complètement contradictoires qui nous sont délivrées en l'espace de deux semaines ? "Masques et gants, fausse bonne idée contre le covid-19, AFP 19 mars" et "fabriquer son masque en 30 secondes, AFP 5 avril". Ou bien elles sont motivées par des considérations scientifiques avec virage complet en 15 jours, et cela pose question, ou bien elles sont pseudo-scientifiques, mais de quel droit nous donne-t-on ces informations sous forme de certitudes ?

Pour se faire son idée dans ce fouillis de préconisations expertes contradictoires, il me semble qu'en regardant ça de loin, on a autant de chances de ne pas se tromper qu'en les étudiant une à une. Le problème est que les décideurs donnent l'impression eux, d'entrer dans le dédale et d'en suivre tous les méandres. Ils analysent l'évolution de la doctrine au jour le jour mais ne font pas la synthèse des données à un instant T. Il leur faudra donc toujours plus d'analyses et de procrastinations, et nous ne serons jamais prêts.

Petit détail : je n'accorde aucune confiance à des experts qui ont essayé de me faire croire que le dépistage ne servait à rien pour lutter contre cette épidémie. Déjà, je rejette comme non fiables les informations venant de tous ceux-là ; ça me fait sacrément moins de données à trier.

Comme vous le dites, une horloge arrêtée donne l'heure exacte deux fois par jour. Malheureusement c'est le cas de pas mal de gens qui prennent des décisions lourdes de conséquences.

caroff

@ F68-10
"À l'heure actuelle ma position et celle de l'essentiel du monde scientifique est (ou me semble bien être) qu'on sait qu'on en sait suffisamment et trop peu pour éthiquement se permettre de se lancer dans ce genre de thérapies."

Allez, pour vous achever, mais comme vous êtes malade ce n'est pas grave, voici l'interview du jour du "druide" ou d'"Obélix", pour reprendre la terminologie de gens bas de plafond:

https://www.youtube.com/watch?time_continue=589&v=a2HgVJpVWIc&feature=emb_logo&fbclid=IwAR0SgNh1U5XEqPj8BdHTL6Na2IELB8d873kwTte5ImwpvqCGJ_5qCkkLLcY

"Je n'ai pas l'impression que c'est ce que je fais: je fais des rappels incessants à la méthode au risque de me faire traiter d'arrogant parce que je fais ces rappels. Si les gens sont de mauvaise foi ou se comportent comme des idiots, c'est essentiellement leur problème. Je me contente de les faire bénéficier de l'excuse de l'ignorance jusqu'à ce que cette excuse ne soit plus tenable."

Il y a des "médecins de bureau" et des docteurs...

De toute façon, la meilleure façon d'arbitrer est de se munir de patience !

F68.10

@ Lucile
"Je ne suis pas sûre que ce soit exactement le problème actuel. L'attitude scientifique quand on ne sait pas est de dire : "on ne sait pas", il y a des indices qui vont dans un sens et des indices qui vont dans l'autre sens."

C'est le même problème séparant les formes molles d'agnosticisme des formes plus dures d'athéisme: on peut ne pas savoir par ignorance, mais on peut aussi savoir de manière explicite et solide que personne ne sait, et que les croyants sont des charlatans le plus souvent involontaires. À l'heure actuelle ma position et celle de l'essentiel du monde scientifique est (ou me semble bien être) qu'on sait qu'on en sait suffisamment et trop peu pour éthiquement se permettre de se lancer dans ce genre de thérapies.

Il est tout à fait possible de savoir de manière extrêmement positive qu'on ne sait pas. Et même possible de savoir tout à fait positivement qu'en l'absence de ce savoir, certaines actions sont proscrites. Ce qui me semble bien être le cas ici.

"S'exciter pour ou contre le professeur Raoult et le traiter de "charlatan" ou de "druide" n'a rien de scientifique, c'est de la polémique."

Oui, c'est de la polémique, parce que le niveau de délire médiatique est clairement dans le domaine de la polémique: quand on arrive à ce niveau-là, oui, nous sommes dans la polémique, et le Druide a mis de l'huile sur le feu.

Vous voulez de la science ? Pourquoi ne pas prendre en compte cette étude chinoise parue dans le 6 mars 2020 dans le journal de l'université du Zhejiang? Parce qu'elle déplaît ? C'est cela qui n'est pas scientifique: sélectionner indûment ses études sur des préférences individuelles arbitraires, comme la couleur et la longueur des tifs du Druide.

"Je pense aussi que soupçonner ses partisans ou détracteurs d'imbécillité ou de mauvaise foi ne fait pas avancer le débat."

Je n'ai pas l'impression que c'est ce que je fais: je fais des rappels incessants à la méthode au risque de me faire traiter d'arrogant parce que je fais ces rappels. Si les gens sont de mauvaise foi ou se comportent comme des idiots, c'est essentiellement leur problème. Je me contente de les faire bénéficier de l'excuse de l'ignorance jusqu'à ce que cette excuse ne soit plus tenable.

"Le vrai problème me semble être celui des décideurs qui doivent autoriser ou non l'utilisation du traitement tout en reconnaissant qu'ils ne peuvent se prévaloir d'aucune certitude scientifique."

Le problème de la décision sous incertitude est explicitement un problème scientifique largement étudié en statistiques. Vous n'aurez jamais plus de certitudes que ce que la science vous permet d'avoir. Il faut faire avec, et raisonner de manière à exclure les pires décisions à défaut de pouvoir atteindre l'utopie thérapeutique. Ni plus ni moins.

"Ils ont dans la situation actuelle un pouvoir exorbitant et leur position n'est pas simple, on peut en discuter aussi. Mais cela n'est pas le point."

Et c'est pour cela que la composition du conseil scientifique en charge de l'épidémie a son importance. De mon côté, je n'ai pas vu la science à l'oeuvre dans sa composition, mais beaucoup plus une histoire de caution scientifique et non pas d'expertise scientifique, ainsi qu'une inclusion de divers corps de métiers intéressés par la gestion de l'épidémie. Ce n'est pas un conseil scientifique mais un collège d'experts plus ou moins intéressés institutionnellement, et je suis critique sur ce point.

"Leur dilemme me paraît le suivant : si l'on s'aperçoit plus tard que ce traitement aurait pu sauver des vies mais qu'on l'a interdit, c'est ennuyeux, d'autant qu'il est soutenu par des spécialistes de la question."

Foutaises. Il n'est pas clairement soutenu par des spécialistes de la question. Il est soutenu par une opinion et une pression populaire attisée par des irresponsables tels que le Génie Orange de Washington. Et si ce traitement sauve des vies mais sur de mauvaises raisons, eh bien tant pis: on ne peut pas faire confiance à une horloge cassée pour donner l'heure exactement autrement que par coïncidence deux fois par jour...

"S'il est assez dangereux et qu'on l'autorise, c'est ennuyeux aussi, et ça l'est encore plus s'il est très dangereux. Donc quelle que soit la décision, elle comporte des risques. Dans l'incertitude, il y a des risques à peser et des choix à faire, lourds de conséquences dans les deux sens."

Et j'ai exposé mon calcul des risques: 5 % de morts dans le cas de cas confirmés, c'est trop peu pour se passer d'essais cliniques sérieux. À 90 % de morts parmi les cas confirmés de coronavirus, la situation change. Mais difficilement avant. En tout cas, pas à 5 %.

"Ces choix doivent être éclairés par la médecine, mais pris par des élus, à mon avis."

Ouaip. Et ils ont intérêt à ne pas croire qu'ils comprennent ce qu'ils ne comprennent pas, ainsi qu'à comprendre ce qu'ils comprennent. Ce qui est valable à la fois pour nos politiques et notre cher corps médical. Et ces derniers sont d'autant moins excusables que les débats méthodologiques font rage dans le monde médical depuis des années sinon des décennies, et que s'ils ne sont pas parvenus à un accord, c'est par laxisme intellectuel et fainéantise, prenant ainsi le reste du corps social en otage par leur incompétence. Je suis ici un peu raide, mais j'ai été extrêmement déçu par l'appréhension de la science et de la rationalité par la méthode du doigt mouillé chez nos chers praticiens et cliniciens. Heureusement que des statisticophiles ont commencé à prendre l'habitude de leur clouer le bec. J'espère que ce n'est que le début.

boureau

@ Robert Marchenoir 07 avril 2020 19:37

Dans la réponse que vous avez faite à Sa Majesté Pierre Charoulet 1er, j'extrais votre phrase :

"Les Noirs d'Afrique ont en moyenne un QI de 71 contre 100 pour les Européens"

Vous avez peut-être pu, au cours des années, lire dans mes interventions qu'une partie de ma famille faisait carrière dans la diplomatie en Afrique. D'où une expérience précieuse ainsi que des informations tout aussi intéressantes qui nous sont transmises.

Une anecdote rigolote qui montre les différences.
Une cousine (6 ambassades en Afrique) raconte.

Souvent comme dans le monde entier, les "Expats" s'invitent entre eux, histoire de se souvenir de leurs origines et de parler de la patrie. Donc, elle avait invité une douzaine de personnes françaises de la capitale pour un bon déjeuner. Voulant faire plaisir aux Français nostalgiques, elle avait demandé à son boy cuisine (on dit comme ça) de préparer une tête de veau. Tout avait été préparé, bien listé, répété vocalement, etc. etc. Et la cousine d'ajouter : "n'oublie pas de faire comme en France et de mettre du persil dans le nez lors de la présentation".

Le déjeuner se passe bien et arrive, en son temps, le boy cuisine, ultra sérieux et fier portant avec ses gants blancs un énorme plat avec la tête de veau bien présentée et... deux grosses boules de persil dans ses propres narines... Fou rire général...
Mais quasi incident diplomatique ! Car le boy, s'estimant humilié et sans doute racisé, avait été se plaindre dans l'entourage du Président dont il faisait partie de la même ethnie.

Ma cousine a dû son salut (diplomatique) à une invitation en bonne et due forme au plus haut niveau de l'Etat, avec le même menu. Sauf, différence, le boy cuisine avait mis, ce jour-là, le persil dans les bonnes narines !
Des expériences comme cela, confortant votre phrase, j'en ai des livres !

Cordialement.

Lucile

@ F68.10 | 08 avril 2020 à 01:28

Je ne suis pas sûre que ce soit exactement le problème actuel. L'attitude scientifique quand on ne sait pas est de dire : "on ne sait pas". Il y a des indices qui vont dans un sens et des indices qui vont dans l'autre sens. S'exciter pour ou contre le professeur Raoult et le traiter de "charlatan" ou de "druide" n'a rien de scientifique, c'est de la polémique. Je pense aussi que soupçonner ses partisans ou détracteurs d'imbécillité ou de mauvaise foi ne fait pas avancer le débat.

Le vrai problème me semble être celui des décideurs qui doivent autoriser ou non l'utilisation du traitement tout en reconnaissant qu'ils ne peuvent se prévaloir d'aucune certitude scientifique. Ils ont dans la situation actuelle un pouvoir exorbitant et leur position n'est pas simple, on peut en discuter aussi. Mais cela n'est pas le point.

Leur dilemme me paraît le suivant : si l'on s'aperçoit plus tard que ce traitement aurait pu sauver des vies mais qu'on l'a interdit, c'est ennuyeux, d'autant qu'il est soutenu par des spécialistes de la question. S'il est assez dangereux et qu'on l'autorise, c'est ennuyeux aussi, et ça l'est encore plus s'il est très dangereux. Donc quelle que soit la décision, elle comporte des risques. Dans l'incertitude, il y a des risques à peser et des choix à faire, lourds de conséquences dans les deux sens.

Ces choix doivent être éclairés par la médecine, mais pris par des élus, à mon avis.

Pierre Blanchard

@ Wil | 07 avril 2020 à 23:26

Toutafé d'accord avec vous et, je dirais même plus, toutafé d'accord avec vous concernant ce minable personnage dont on se demande comment il a pu lui être confié une émission !! Il ne valait rien en sport et je fuis chaque fois que par hasard il apparaît dans les étranges lucarnes comme l'écrit Le Canard
;-)

F68.10

@ caroff
"Si, mon brave monsieur. et j'allais même vous citer l'aspirine !!"

Oui, ben voilà: cela prouve bien que votre argument "l'hydroxychloroquine est commercialisée, donc ce n'est pas dangereux quoi qu'on en fasse" n'est littéralement rien d'autre que du pipeau. Ce n'est pas ainsi qu'on évalue la sécurité d'un médicament dans le contexte d'une maladie spécifique, le coronavirus en l'occurrence.

"Je ne sais pas de quoi vous souffrez mais le virus de l'arrogance ne vous a pas épargné !!"

Si vous voulez savoir ce que constitue ce phénomène, vous êtes libre de vous renseigner. Vous avez des ressources suffisantes sur le net à ce sujet pour vous faire une toute première idée. Quant à l'arrogance, je vous remercie de me signaler que je progresse! Un de mes buts est effectivement de rivaliser avec le corps médical dans le domaine de l'arrogance. Je ne m'en cache pas.

Mais sur le fond: mettre des médecins face à la littérature scientifique sur laquelle ils sont censés baser leurs décisions et l'essentiel de leur discours, et ce selon leur propre code de déontologie, je trouve cela parfaitement normal et recommandable, surtout quand ils débloquent. J'espère que ce n'est pas ce point précis que vous trouvez "arrogant", et que vous ne visiez que mon comportement rhétorique. Dans le cas contraire, nous avons quelques points de méthode au sujet desquels accorder nos violons.

"Il se trouve que lorsque l'on souhaite se documenter sur les effets d'un médicament sur l'organisme, on sollicite les pharmaciens (nombreux parmi mes proches), dont c'est le métier."

Les pharmaciens (et il y en a de différents types...) sont effectivement censés connaître deux ou trois choses sur les substances. De la toxicologie, typiquement. Mais pas des protocoles de soin, et sûrement pas des protocoles de soin dans le cas d'une pandémie avec un virus au comportement mal maîtrisé. Ce n'est pas leur rayon.

"Ils évitent par exemple à certains médecins dont les prescriptions sont fautives d'avoir des ennuis avec les tribunaux..."

Je suis d'accord que pas mal de médecins délirent sévèrement avec leurs ordonnances. Et les pharmaciens ont un rôle de vigilance à ce niveau, et ce de plusieurs manières. Mais encore une fois, cela n'a rien à voir avec l'établissement d'un protocole de soin. Référez-vous à la littérature scientifique sur le coronavirus si vous voulez des informations sur ce qu'on sait et ce qu'on ne sait pas. Un pharmacien n'a pas de raison d'être particulièrement compétent en virologie, en épidémiologie ou en médecine translationnelle.

caroff

@F68-10
"Vous avez conscience de la quantité de médicaments dangereux qui sont commercialisés ? Vous avez conscience qu'on peut se flinguer les organes, le foie, typiquement, rien qu'avec du paracétamol ? Apparemment pas.

Si, mon brave monsieur. et j'allais même vous citer l'aspirine !!

"Mon bagage médical est assez intense en tant que victime de troubles factices. Je vous rappelle que c'est un des critères diagnostiques des troubles factices que de pouvoir rivaliser en connaissances médicales avec les meilleures spécialistes."

Je ne sais pas de quoi vous souffrez mais le virus de l'arrogance ne vous a pas épargné !!

"Ah ! Maintenant ce sont les pharmaciens qui établissent les protocoles de soin ? De mieux en mieux."

Il se trouve que lorsque l'on souhaite se documenter sur les effets d'un médicament sur l'organisme, on sollicite les pharmaciens (nombreux parmi mes proches), dont c'est le métier. Ils évitent par exemple à certains médecins dont les prescriptions sont fautives d'avoir des ennuis avec les tribunaux...

Wil

@ boureau
"Pascal Praud est un spécialiste de ce compassionnel hystérique qui vise surtout à mettre en valeur celui qui en parle."

Praud est un crétin fini, et ce qui va souvent avec, une girouette arriviste.
Je ne sais pas si vous vous souvenez mais il y a quelques années, Bolloré le nouveau proprio du groupe Canal+ a viré tout le monde en arrivant parce qu'ils étaient trop à gauche.
Praud est resté parce qu'il parlait de foot et que de foot, ce qui est le gagne-pain de Canal.

Problème : il n'y avait plus personne de crédible pour animer les débats pseudo-intellos et politiques de CNews. Résultat, ils ont mis Praud pour les animer.
Voilà comment ce "génie" en est arrivé là: par défaut. Il n'y avait pas mieux, c'est dire.
Normal qu'en tant qu'animateur sportif médiatique, il en fasse des tonnes dans le pathos.

C'est le même niveau de pseudo-journalistes que les Bourdin, Elkabbach, Acabit... euh, non, Aphatie, qui sont tous du même acabit donc.

Je ne comprends même pas que les invités de son show, comme Elisabeth Lévy, se laissent engueuler comme il le fait et baissent la tête comme des gamins. Avec moi, il se ferait envoyer bouler direct et pire si ça ne lui plaît pas.
Ce type de personnage médiatique sans conviction me débecte et ne mérite que le mépris ; mais l'ego de certains mérite qu'ils s'avilissent avec ce genre de médiocrité intellectuelle juste pour se voir à la TV. C'est leur problème.

F68.10

@ GDAT13
"Bien sûr c’est la terminologie, bien pompeuse à mon goût, mais le rapprochement est plutôt drôle et même dans cette période troublée on peut sourire, non ? Vous êtes trop coincé pour ça ?"

Honnêtement, je m'en contre-cogne ; et mes hémorroïdes vont très bien et vous saluent. Mais si vous saviez ce qui me déride réellement, je pense que vous en pleureriez des larmes de sang.

"Par ailleurs vous me reprochez de ne pas rechercher les bénéfices éventuels de ce traitement en face des effets secondaires possibles."

Oui: de ne pas rechercher ce rapport bénéfice/risque ; et surtout, ce rapport, comparativement à ceux d'autres traitements ; et aussi de perdre de vue les enjeux essentiels au sujet du coronavirus : le vaccin et le taux d'immunisation naturelle à atteindre au moment du déconfinement.

"Pas question dans votre billet de l’évaluation attendue des bénéfices du traitement, mais seulement des problèmes."

Ouaip. C'était un exemple. Une illustration. Qui témoigne que nous ne sommes pas seuls au monde, pardon... seuls à Marseille... à réfléchir au sujet. Et qu'il serait peut-être pertinent de prendre en compte ce type de critiques.

Et j'ai, factuellement, bien parlé de ce que vous appelez "l'évaluation attendue des bénéfices du traitement". Je me cite, pour que ce soit bien clair:

"Et la méthodologie est surtout là pour empêcher que la personne qui gère l'essai laisse ses biais cliniques (en termes communs, on appelle cela "son petit vélo à l'arrière du crâne"...) pourrir ses observations."

"Quoi qu'il en soit, vous prétendez connaître les risques, mais vous ne connaissez pas les bénéfices. C'est essentiellement ce qu'on vous reproche."

"On ne documente pas ici ces effets secondaires. On documente si les patients en bénéficient compte tenu des effets secondaires. Vous comprenez la différence ? Ou pas ?"

"La médecine n'est pas censée être un petit jeu de massacre où on torture les patients par ignorance."

"Eh bien j'ai une question: combien d'aveugles êtes-vous prêts à créer pour combien de gens sauvés par l'hydroxychloroquine ? Donnez votre ratio seuil, et on examine avec les données disponibles si on est au-dessus ou au-dessous de ce seuil."

Donc, j'en ai bien parlé, des éventuels bénéfices. Mais sûrement pas de la façon dont vous voudriez en parler. Je vous laisse donc la parole pour que vous nous parliez vous-même des bénéfices. Vous pouvez par exemple nous parler des essais du Druide qui sont censés attester de ces bénéfices. Essais qui ont été vertement critiqués ici, ici, ici, ici et ici. Présentez-moi vos arguments, et je vous présente les miens: je n'aime pas trop, en effet, devoir faire à la fois les questions et les réponses, et je sollicite donc votre coopération rhétorique en la matière.

"Or, et c’était l’objet de mon intervention, ces problèmes sont connus, très bien connus. On a une expérience unique, une expérimentation (enfin, ce n’est sûrement pas comme ça qu’on le voyait à l’époque) à très grande échelle sur des millions (et plutôt sans doute de dizaines voire centaines de millions) de sujets auquel durant 65 ans, on a prescrit du Plaquénil en mesure prophylactique anti-paludéenne. En effet la commercialisation de l’hydroxychloroquine débute en 1955. Cette énorme expérience in vivo et la connaissance qui en découle ridiculise la prétention des médecins suédois « d’éviter ce genre de problèmes » même dans une étude randomisée en double aveugle. C’est à cela que je répondais, vous comprenez ?"

Ce qui est complètement fallacieux. La posologie n'a aucune raison d'être identique à ce que vous exposez ainsi. Le profil de risque n'est pas le même non plus compte tenu que la nature du risque n'est pas la même: la plupart des gens qui clamsent du coronavirus (ce qui constitue donc bien le profil de risque que l'on vise) sont des petits vieux avec des "comorbidités", comme on dit dans le milieu, ce qui est un contexte différent du palu. Ils ont des "comorbidités" (ce qui signifie que généralement ça va pas très fort), ils se tapent le coronavirus (ce qui signifie que ça va encore moins fort), et on leur administrerait l'hydroxychloroquine sur le même profil de risque qu'un jeunot en Afrique contre le palu ? Sans s'assurer de la réalité de bénéfices ? Pas mal de choses peuvent mal se passer.

À peu près 5 % des cas cliniquement confirmés du coronavirus ont une issue fatale. 95 % survivent... Si l'hydroxychloroquine n'aide pas, en affaiblissant les gens, elle pourrait faire diminuer ce chiffre en deçà de 95 %. C'est ainsi qu'il faut raisonner si vous considérez le cas de gens entre la vie et la mort. Si au lieu de 5 %, nous avions 90 % de chances de clamser une fois le coronavirus cliniquement confirmé, oui, on pourrait y aller avec de l'hydroxychloroquine de manière expérimentale hors essais cliniques. Mais même là, on pourrait quand même faire baisser le chiffre de 10 % de survivants si l'hydroxychloroquine est inefficace.

Voilà la base du raisonnement à peu près logique et consistent qu'il me semble falloir adopter ; et c'est pour cela que la qualité des informations qu'on peut extraire d'essais cliniques est cruciale ; et c'est donc pourquoi le Druide est si critiqué, bien que ce soit essentiellement à mots couverts. Je n'aurais pas de problèmes à utiliser un langage beaucoup plus fleuri, personnellement...

"Mon Dieu… je n’ai pas vraiment de ratio seuil (propos pompeux là aussi) sur le nombre d’aveugles que je désire créer."

"Ratio" et "seuil" ne sont pas des termes pompeux. J'ai appris les fractions et les relations d'ordre au primaire - en Afrique, là où on claque du palu (même si j'étais plus préoccupé par les scorpions et les serpents dans ma case) - et j'ai, honnêtement, l'habitude d'employer un langage assez direct. Mais surtout, effectivement, vous ne répondez pas à cette question, celle du ratio, et vous n'avez donc pas de critères contre lesquels évaluer la pertinence de vos propos.

"D’ailleurs, et je suis sûr que vous n’hésiterez pas à me prouver le contraire, il ne me semble pas avoir en quoi que ce soit préconisé l’utilisation du Plaquénil dans le contexte du Covid-19."

Vous vous contentez de défendre l'innocuité de l'hydroxychloroquine sur la base de votre "expérience à large échelle" depuis 1955 (je pourrais aussi vous parler de l'expérience à large échelle de la saignée sur plusieurs millénaires, pour vous rappeler que ce type d'expériences... ne suffit pas à elles seules sur les seuls critères que vous exposez). Et vous prétendez implicitement que c'est transposable au coronavirus. Vous êtes donc bien en train de défendre son application médicale à la pandémie, que vous en soyez conscient ou non.

"Vous serait-il possible de lire vraiment ce que les autres écrivent et surtout de ne pas leur prêter des intentions et des propos qu’ils n’ont jamais tenus ?"

Ça va. J'ai les fesses à peu près propres en la matière.

"Quant à « la trivialité méthodologique » que vous évoquez dans vos propos, je vois bien la trivialité, mais pas la méthodologie."

L'aspect méthodologique consiste en ce qu'il est de bon ton d'établir des critères objectifs pour valider des thérapies. B.a.-ba. Trivialité, donc, et trivialité méthodologique par la même occasion. D'autres questions ?

Robert Marchenoir

@ Sa Majesté Patrice Charoulet | 07 avril 2020 à 11:04
"Vous vous adressez à moi le 6 avril à midi."

Intolérable affront au protocole. On ne s'adresse pas à Patrice Charoulet. On attend qu'il s'adresse à vous. C'est qui le prof, ici ?

"Cela fait quelque temps que nous n'avions plus d'échanges ici. Je m'en accommodais aisément."

Nominé au best of 2020 du faux-culisme prétentieux et passif-agressif.

"L'assertion de Patrick Pelloux, je vous l'accorde volontiers, est évidemment excessive."

Non. Elle n'est pas excessive : elle est fausse, irresponsable et non pertinente.

"C'est tout aussi excessif que les phrases commençant par 'Toutes les femmes sont...' ou par 'Tous les Noirs sont...'."

Je vois que vous avez encore besoin de prendre votre fessée. A chaque fois que vous viendrez me chercher sur les Noirs, vous me trouverez.

Donc : je n'ai jamais dit "Tous les Noirs sont". J'ai dit : les Noirs d'Afrique ont en moyenne un quotient intellectuel de 71, contre 100 pour les Européens, ce qui est proche de la débilité mentale, et devrait interdire leur immigration en masse dans les sociétés européennes, qu'ils ne peuvent que détruire par leur seule présence.

Et je vous la fais courte.

Okay ? N'hésitez pas à me demander une piqûre de rappel à chaque fois que vous en aurez besoin.

"Jamais votre serviteur ne verse dans ces excès."

En effet. Mon serviteur est un exemple de conformisme et de servilité intellectuelle.

"Patrick Pelloux, que vous décriez et dont je ne partage pas les opinions politiques, est aussi président des urgentistes. Cela me laisse penser qu'il a quelques infos que ni vous ni moi ne possédons sur les médicaments qu'ont pris ou non la plupart de ses confrères atteints de ce virus."

C'est bien ce que je disais. L'Urgentiste est, depuis quelques années seulement, et en France seulement, une espèce d'aristocrate de la médecine, doté de super-pouvoirs accessibles à nul autre.

Et donc, il connaît les noms des médecins qui se sont auto-prescrit de la chloroquine (illégalement, et de façon anti-déontologique, puisque cela crée une pénurie pour ceux de leurs patients qui en ont réellement besoin).

Par exemple, il sait que le docteur Lucien de la Villardière, généraliste à La Chapelle-en-Valgaudémar (Hautes-Alpes), a obtenu du Plaquénil en douce auprès du potard local.

Comment le sait-il ? Parce que c'est urgent de le savoir, je suppose, et que rien de ce qui est urgent ne lui est étranger.

"Quand un gouvernement a tant fait CONTRE les prescriptions du professeur Raoult (approuvées par des centaines de confrères), il serait très intéressant de savoir si les ministres atteints du Covid-19 ont pris ou non ces deux médicaments (dont un antibiotique passé sous silence par nombre de commentateurs)."

Raoult n'a rien à prescrire du tout. Raoult n'est pas le chef de la médecine en France. Le gouvernement n'a rien fait contre lui. Il s'est contenté de ne pas obéir complètement aux revendications des groupies énamourées de Raoult, ce qui, après tout, est la moindre des choses pour des dirigeants dignes de ce nom.

Si un gouvernement se laissait impressionner par les moindres criailleries des uns et des autres, ce ne serait plus un gouvernement, ce serait une bûche dérivant au fil de l'eau.

Je ne vois pas en quoi ce serait intéressant de savoir ce que tel ou tel ministre a dans son armoire à pharmacie. Vous avez un petit côté France-Dimanche qui est surprenant. A moins que vous ne considériez qu'un ministre est un dieu vivant, et que s'il prend de la chloroquine, c'est forcément qu'elle est efficace ?

Les commentateurs n'ont pas passé sous silence l'antibiotique associé à la chloroquine dans certains essais. Les commentateurs ont déjà fort à faire pour réfuter les sottises répandues par les crédules dans votre genre. Ils se concentrent donc sur l'essentiel.
______

@ Isabelle | 07 avril 2020 à 11:03

Il faudrait vous décider entre "Tous des imbéciles au gouvernement, moi j'ai la solution et il suffit de l'appliquer" et "Le monde est une poubelle et rien n'a d'importance".

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@ GDAT13 | 07 avril 2020 à 02:28

Toujours les mêmes sottises. La chloroquine est un antidote préventif au coronavirus par définition, tout le monde le sait et c'est évident.

La seule chose en balance consiste à savoir si elle a des effets secondaires nocifs. Et moi (moi, moi) je sais que non, puisque j'en ai pris pendant 6 ans contre le paludisme.

La première assertion comporte deux sottises. Même saint Raoult n'a jamais prétendu que la chloroquine était un vaccin (et dans toute cette histoire, on oublie que le vrai combat, c'est celui du vaccin. Une vingtaine de vaccins sont actuellement à l'étude.)

Et bien entendu, l'efficacité de la chloroquine n'a pas été prouvée pour l'instant. Avant de s'intéresser aux effets secondaires, il convient d'établir l'efficacité.

Quant aux effets secondaires, ce n'est pas parce qu'un braillard pris au hasard sur Internet n'en a pas souffert, qu'il n'y en a pas.

Et surtout, les effets secondaires dans une situation A (patient en bonne santé, prévention du paludisme) n'ont rien à voir avec les effets secondaires dans une situation B (patient à l'organisme affaibli par une attaque virale redoutable, traitement du Covid-19).

F68.10

@ caroff
"Sur les centaines de millions de gens traités à l'hydroxychloroquine, combien de patients devenus aveugles ?"

Vous avez des chiffres à me proposer, ou c'est juste de la rhétorique interrogative ? De plus vous éludez le propos central de mon commentaire, qui est la pertinence ou pas d'avoir des essais randomisés contrôlés en double aveugle.

"Vous croyez sérieusement que si ce médicament entraînait ce type d'effet collatéral sa vente serait encore autorisée ?"

Vous avez conscience de la quantité de médicaments dangereux qui sont commercialisés ? Vous avez conscience qu'on peut se flinguer les organes, le foie, typiquement, rien qu'avec du paracétamol ? Apparemment pas.

"A vrai dire, renseignements pris auprès de pharmaciens, le traitement Raoult doit s'accompagner au préalable d'un ECG pour détecter des patients qui auraient des troubles cardiaques et c'est tout."

Ah ! Maintenant ce sont les pharmaciens qui établissent les protocoles de soin ? De mieux en mieux. Vos pharmaciens, ils vous conseillent en tant que clients et ont surtout vocation à vous donner des informations générales sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire. Ils ne sont en aucun cas des références pour établir des protocoles de soin. Cela devrait être évident pour tout le monde, depuis le temps que cette pandémie a commencé...

"Vous n'êtes pas médecin et moi non plus, donc avancez prudemment en veillant à ne pas utiliser les pauvres munitions des détracteurs du "druide"..."

Mon bagage médical est assez intense en tant que victime de troubles factices. Je vous rappelle que c'est un des critères diagnostiques des troubles factices que de pouvoir rivaliser en connaissances médicales avec les meilleures spécialistes. Mon pseudonyme n'aurait pas la signification qu'il a si ce n'était pas le cas. Et, sur le fond, tant que j'ai la littérature scientifique de mon côté, je suis prêt à en remontrer et à en découdre avec n'importe quel médecin qui abuserait de son autorité scientifique pour déverser ses balivernes. C'est non seulement un droit mais un devoir moral. Est-ce limpide ?

Pierre Blanchard

Il devrait être interdit de faire des constats aussi édifiants, mais "le ministre de la Santé israélien est atteint du Covid-19..."

https://tetu.com/2020/04/07/la-ministre-de-la-sante-israelien-est-atteint-du-covid-19-une-punition-contre-lhomosexualite-selon-lui/

« C’est une punition contre l’homosexualité. » C’est ainsi que le ministre de la Santé israélien Yaakov Litzman, du parti ultraorthodoxe Judaïsme unifié de la Torah, aurait expliqué le mois dernier la pandémie de coronavirus, d’après le média en ligne pakistanais Naya Daur. Il vient, tout comme sa femme Chava, d’être testé positif au Covid-19. Tous les deux ont été placés en quatorzaine.

caroff

@ F68-10
"Eh bien j'ai une question: combien d'aveugles êtes-vous prêts à créer pour combien de gens sauvés par l'hydroxychloroquine ? Donnez votre ratio seuil, et on examine avec les données disponibles si on est au-dessus ou au-dessous de ce seuil. Voilà la trivialité méthodologique que je vous oppose, pour remettre un peu le clocher au milieu du village..."

Sur les centaines de millions de gens traités à l'hydroxychloroquine, combien de patients devenus aveugles ?
Vous croyez sérieusement que si ce médicament entraînait ce type d'effet collatéral sa vente serait encore autorisée ?
A vrai dire, renseignements pris auprès de pharmaciens, le traitement Raoult doit s'accompagner au préalable d'un ECG pour détecter des patients qui auraient des troubles cardiaques et c'est tout.

Vous n'êtes pas médecin et moi non plus, donc avancez prudemment en veillant à ne pas utiliser les pauvres munitions des détracteurs du "druide"...

GDAT13

@ F68.10 | 07 avril 2020 à 12:54

Bien sûr c’est la terminologie, bien pompeuse à mon goût, mais le rapprochement est plutôt drôle et même dans cette période troublée on peut sourire, non ? Vous êtes trop coincé pour ça ?

Par ailleurs vous me reprochez de ne pas rechercher les bénéfices éventuels de ce traitement en face des effets secondaires possibles. Il est probable, comme vous le dites, que je sois irresponsable, mais je ne faisais que répondre avec vos dires, c’est-à-dire exactement :

« En Suède, par exemple, des hôpitaux ont dû faire marche arrière au sujet de l'hydroxychloroquine au motif notamment de troubles de la vision plus ou moins permanents après traitement. Le genre de problèmes que sont censés éviter les essais randomisés en double aveugle. »

Pas question dans votre billet de l’évaluation attendue des bénéfices du traitement, mais seulement des problèmes. Or, et c’était l’objet de mon intervention, ces problèmes sont connus, très bien connus. On a une expérience unique, une expérimentation (enfin, ce n’est sûrement pas comme ça qu’on le voyait à l’époque) à très grande échelle sur des millions (et plutôt sans doute de dizaines voire centaines de millions) de sujets auquel durant 65 ans, on a prescrit du Plaquénil en mesure prophylactique anti-paludéenne. En effet la commercialisation de l’hydroxychloroquine débute en 1955. Cette énorme expérience in vivo et la connaissance qui en découle ridiculise la prétention des médecins suédois « d’éviter ce genre de problèmes » même dans une étude randomisée en double aveugle. C’est à cela que je répondais, vous comprenez ?

« Eh bien j'ai une question: combien d'aveugles êtes-vous prêts à créer pour combien de gens sauvés par l'hydroxychloroquine ? Donnez votre ratio seuil, et on examine avec les données disponibles si on est au-dessus ou au-dessous de ce seuil. Voilà la trivialité méthodologique que je vous oppose, pour remettre un peu le clocher au milieu du village... »

Mon Dieu… je n’ai pas vraiment de ratio seuil (propos pompeux là aussi) sur le nombre d’aveugles que je désire créer. D’ailleurs, et je suis sûr que vous n’hésiterez pas à me prouver le contraire, il ne me semble pas avoir en quoi que ce soit préconisé l’utilisation du Plaquénil dans le contexte du Covid-19.

Vous serait-il possible de lire vraiment ce que les autres écrivent et surtout de ne pas leur prêter des intentions et des propos qu’ils n’ont jamais tenus ?

Quant à « la trivialité méthodologique » que vous évoquez dans vos propos, je vois bien la trivialité, mais pas la méthodologie.

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GDAT13

@ Isabelle | 07 avril 2020 à 11:03
Quant à garder le moral dans tout ce pataquès, certains préfèrent jeter l'éponge.
Réponse de Cioran à ce sujet : "Se débarrasser de la vie, c’est se priver du bonheur de s’en moquer. Unique réponse possible à quelqu’un qui vous annonce son intention d’en finir."

Excellente réponse d’André Breton à Cioran : « Le plus beau présent de la vie est la liberté qu'elle vous laisse d'en sortir à votre heure ». Je la fais mienne.

Isabelle

Concernant Karine Lacombe qui disait, haut et fort, que la charge virale disparaît au bout de 8 jours (avec ou sans plaquénil). Pas de chance, il y a encore des résidus de virus après plus de 10 jours, voire 21 jours après les premiers symptômes. Tous ces "experts" qui nous pondent des vérités démontées quelques jours après...

L'un de mes amis a pu faire un test 12 jours après avoir contracté le covid-19, il avait encore des traces résiduelles de ce virus.

Quant à B. Johnson, il en est à 10 jours, toujours des traces de virus et hospitalisation hier.

Cette personne est juge et partie puisqu'elle a touché de l'argent de deux laboratoires. Comment la croire ? Impossible !

Sophie

@ boureau
"Bien sûr que j'ai une pensée pour Monsieur Gonzalès et sa famille, mais aussi une pensée pour les milliers de "vieux" inutiles, embarrassants, coûteux... quasi abandonnés par l'Etat et notre société dans ces nouveaux mouroirs que l'on appelle Ehpad !"

Tous ces anciens qu'on fait passer de vie à trépas à l'aide du Rivotril entre autres...

C'est la mondialisation "heureuse" comme le clament les "premiers de cordée", encore un slogan débile !

Jérôme

Bonjour Philippe,

Votre blog n'est pas simplement un forum mais un intéressant forum de médecin, plus compétent l'un que lui-même et dont les sources sûres et plus que sûres, propres au petit rapporteur de l'époque, sont une délectation.
Le stakhanoviste de la délation virtuelle et méprisante, à l'encontre de médecins biens moins savants qu'icelui, donne sa pleine mesure.
Que de fatuité ! Mais quel régal !
Un tel savoir. On a presque l'impression de lire un journaliste.

F68.10

@ GDAT13
"Amusant ! J’adore l’idée que des essais en double aveugle soient censés éviter les troubles de la vision. Sans doute involontaire mais amusant."

Ben c'est la terminologie. Je la choisis pas, moi, la terminologie...

"Par ailleurs, ils sont gentils les médecins suédois, mais les effets secondaires et indésirables du Plaquénil sont bien connus puisque, depuis presque 70 ans, ce médicament a été prescrit à des millions de personnes en tant que prophylaxie anti-paludéenne (j’en ai pris pendant 6 ans et Claude Luçon sans doute encore plus longtemps)."

Bien sûr que c'est connu. Le problème n'est pas là: le problème est que ces effets, ou d'autres, sont censés être pris en compte. Ce n'est pas une question restreinte à ces seuls effets secondaires-là. Et la méthodologie est surtout là pour empêcher que la personne qui gère l'essai laisse ses biais cliniques (en termes communs, on appelle cela "son petit vélo à l'arrière du crâne"...) pourrir ses observations. Parce qu'avec des essais pourris, on peut tout justifier. L'homéopathie, le reiki, l'acupuncture, les tablettes qui donnent l'autisme, les vaccins qui donnent l'autisme, l'eau de javel qui guérit l'autisme (il y en une pelletée de délires sur l'autisme, un véritable aimant à délires médicaux...).

Quoi qu'il en soit, vous prétendez connaître les risques, mais vous ne connaissez pas les bénéfices. C'est essentiellement ce qu'on vous reproche: ne pas attendre des essais randomisés contrôlés en double aveugle avant de faire courir le risque d'effets secondaires (dont vous revendiquez en plus être au courant...) sans bénéfices clairs à l'échelle de toute une population. C'est justement cela qui est irresponsable.

"Une expérimentation sur une si longue période et sur une population si vaste laisse à penser que les effets secondaires sont, et depuis longtemps, parfaitement documentés et que l’on n’a pas besoin d’essais même suédois, même randomisés et même en double aveugle en 2020."

On ne documente pas ici ces effets secondaires. On documente si les patients en bénéficient compte tenu des effets secondaires. Vous comprenez la différence ? Ou pas ? (D'autant plus que rien ne me garantit que les doses d'hydroxychloroquine soient les mêmes que celles dans les cas que vous mentionnez...)

La médecine n'est pas censée être un petit jeu de massacre où on torture les patients par ignorance.

"Les effets sur la vision sont bien connus, en général transitoires, le risque essentiel étant cardiaque."

Je ne prenais qu'un exemple. Il demeure que les Suédois font marche arrière. L'élément médiatique justifiant est celui que je vous ai montré. La raison profonde est justement que ce sont des médecins qui comprennent un peu qu'il ne suffit pas d'avoir une dégaine de druide pour avoir le droit de mettre l'avenir médical de ces gens en jeu parce qu'on le vaudrait bien.

"Grand Distributeur d’Âneries et de Trivialité – Achille®"

Eh bien j'ai une question: combien d'aveugles êtes-vous prêts à créer pour combien de gens sauvés par l'hydroxychloroquine ? Donnez votre ratio seuil, et on examine avec les données disponibles si on est au-dessus ou au-dessous de ce seuil. Voilà la trivialité méthodologique que je vous oppose, pour remettre un peu le clocher au milieu du village...

boureau

@ Wil 06 avril 2020

Au-delà de la violence de certains termes que je n'aurais pas employés, je suis assez d'accord avec vous sur cette nouvelle appropriation compassionnelle du milieu médiatique pour ceux qui sont présentés comme des icônes (prononcer icoooones) dans des professions touchant à la sphère médiatique.

Que de fois, dans les médias "chaînes d'infos", n'avons-nous pas entendu les présentateurs (qui s'appellent journalistes !) nous annoncer, quasiment avec des larmes-aux-z-yeux, que l'icoooone de ceci ou de cela (icoooone inconnue pour 99,99999 % des Français) était décédée et que cette perte immeennnse et blabla et blabla.

Pascal Praud est un spécialiste de ce compassionnel hystérique qui vise surtout à mettre en valeur celui qui en parle.

Je ne dis pas cela pour P. Bilger qui est bien au-dessus de cette médiocrité.

Des médecins meurent ou se suicident, comme des infirmières, comme des aides-soignants, comme, semble-t-il, on "suicide" certains patients sans espoir, ou certains vieux près du passage !

Comme se suicident chaque année des centaines d'agriculteurs... Le plus souvent dans l'indifférence générale.

Il est temps de remettre les pieds sur terre et de prendre conscience que nous humains, nous sommes faibles, inattendus et mortels.

Bien sûr que j'ai une pensée pour Monsieur Gonzalès et sa famille, mais aussi une pensée pour les milliers de "vieux" inutiles, embarrassants, coûteux... quasi abandonnés par l'Etat et notre société dans ces nouveaux mouroirs que l'on appelle Ehpad !

Cordialement.

Patrice Charoulet

@ Robert Marchenoir

Vous vous adressez à moi le 6 avril à midi. Cela fait quelque temps que nous n'avions plus d'échanges ici. Je m'en accommodais aisément.
L'assertion de Patrick Pelloux, je vous l'accorde volontiers, est évidemment excessive. C'est tout aussi excessif que les phrases commençant par "Toutes les femmes sont..." ou par "Tous les Noirs sont...". Jamais votre serviteur ne verse dans ces excès.

Patrick Pelloux, que vous décriez et dont je ne partage pas les opinions politiques, est aussi président des urgentistes. Cela me laisse penser qu'il a quelques infos que ni vous ni moi ne possédons sur les médicaments qu'ont pris ou non la plupart de ses confrères atteints de ce virus.
Vous ne critiquez que l'assertion (excessive) de Patrick Pelloux, et mes deux questions, par chance, sont épargnées dans votre texte. Laissez-moi pourtant les maintenir.
Quand un gouvernement a tant fait CONTRE les prescriptions du professeur Raoult (approuvées par des centaines de confrères), il serait très intéressant de savoir si les ministres atteints du Covid-19 ont pris ou non ces deux médicaments (dont un antibiotique passé sous silence par nombre de commentateurs).

Isabelle

Plaquénil ou non plaquénil. Au fond, on s'en tape. Ceux qui auront une bonne résistance immunitaire s'en sortiront. Point final.

Quant à garder le moral dans tout ce pataquès, certains préfèrent jeter l'éponge.
Réponse de Cioran à ce sujet : "Se débarrasser de la vie, c’est se priver du bonheur de s’en moquer. Unique réponse possible à quelqu’un qui vous annonce son intention d’en finir."

Mais il est vrai qu'il est difficile de garder le cap vu ce que nous subissons et ce que nous subirons dans les mois à venir.

Quant au déconfinement, à décharge de la macronie, personne n'est en capacité de dire ce qu'il faut faire puisque les informations partent dans tous les sens. Ce virus va-t-il muter ? Quand sortira un éventuel vaccin fiable ? Les personnes déjà contaminées seront-elles immunisées et pour combien de temps ? Quid de l'immunité ? Quel est le pourcentage exact pour qu'une population soit protégée et immunisée ? Personne n'en sait rien, y compris les "experts". Nous naviguons tous à vue. Brouillard complet à l'horizon.

Quant au jour d'après ?

Plus de chômage, moins de pouvoir d'achat (inflation ?) ? Aucune pause dans la submersion migratoire. Face à cette catastrophe, des dirigeants complètement dépassés par les événements, qui nous abreuvent de blablas inutiles, qui théâtralisent à l'envi une situation déjà tragique (Clemenceau de papier fait la guerre). La reine Elisabeth a fait dans la sobriété et l'élégance, une vraie aristocrate. God save the Queen !

Souhaitons bonne chance à Boris Johnson.

Souhaitons-nous bon courage et bonne chance.

Vamonos

Le suicide est l'une des premières causes de mortalité en France. Les causes sont connues, la peur et la panique sont parmi les plus distinguées.

La peur est distillée par des informations répétées en boucle et qui se reprennent mutuellement. Les personnes fragiles plongent dans ce maelstrom. Le risque est grand.

En ce moment, les pirates de l'information développent des bots qui sont propagés dans les réseaux sociaux. Plus les gens les actionnent et plus les bots arrivent.
On y peut rien, Internet est devenu comme ça, ce n'est que l'un des effets indésirables du web.

Alors, moi je suis un chasseur de bots, j'essaye de les ignorer, je les supprime de ma vue. Où alors je les tue et je ne les mange pas.

Vidage de cache, suppression et mises à jour de sécurité sont des actions salutaires et de bon aloi.

GDAT13

@ F68.10 | 07 avril 2020 à 00:47
« En Suède, par exemple, des hôpitaux ont dû faire marche arrière au sujet de l'hydroxychloroquine au motif notamment de troubles de la vision plus ou moins permanents après traitement. Le genre de problèmes que sont censés éviter les essais randomisés en double aveugle. »

Amusant ! J’adore l’idée que des essais en double aveugle soient censés éviter les troubles de la vision. Sans doute involontaire mais amusant.

Par ailleurs, ils sont gentils les médecins suédois, mais les effets secondaires et indésirables du Plaquénil sont bien connus puisque, depuis presque 70 ans, ce médicament a été prescrit à des millions de personnes en tant que prophylaxie anti-paludéenne (j’en ai pris pendant 6 ans et Claude Luçon sans doute encore plus longtemps).

Une expérimentation sur une si longue période et sur une population si vaste laisse à penser que les effets secondaires sont, et depuis longtemps, parfaitement documentés et que l’on n’a pas besoin d’essais même suédois, même randomisés et même en double aveugle en 2020.

Les effets sur la vision sont bien connus, en général transitoires, le risque essentiel étant cardiaque.

Grand Distributeur d’Âneries et de Trivialité – Achille®

F68.10

@ Christine L. (@ Patrice Charoulet)
"Votre nouvelle obsession pour la chloroquine, elle aussi martelée à chaque billet, est moins anodine, vous n'êtes pas médecin, mais dans le contexte du billet de ce jour, c'est franchement indécent, je dirais même à vomir."

C'est vrai que je me demande à quoi tient l'insistance de Patrice Charoulet sur le thème de l'hydroxychloroquine. Il y a quand même pas mal de médecins et scientifiques qui pètent un peu les plombs avec cette hystérie médiatique au sujet de l'hydroxychloroquine, alors je me demande ingénument la raison profonde qui fait que les gens sont obsédés par ce médicament.

En Suède, par exemple, des hôpitaux ont dû faire marche arrière au sujet de l'hydroxychloroquine au motif notamment de troubles de la vision plus ou moins permanents après traitement. Le genre de problèmes que sont censés éviter les essais randomisés en double aveugle.

"On parle du suicide d'un homme que beaucoup ici connaissent, ont estimé, et personne ne sait et ne saura jamais quelle est la raison ou plutôt les raisons multiples de son acte. Le suicide n'est pas une mort comme une autre, elle est une des plus douloureuses pour les proches."

C'est assez frappant que les seuls qui s'expriment ou ont le droit de s'exprimer au sujet du suicide sont les médecins et les "proches". Les suicidés, suicidaires ou suicidaires ratés, bizarrement, on ne prend que rarement leur avis en compte quand il s'agit de réfléchir sur le thème du suicide. Bizarre que la parole publique au sujet du suicide soit complètement phagocytée par les "proches". À croire qu'ils n'y a qu'eux qui souffrent ou meurent.

Ce dernier paragraphe peut paraître insensible, mais il est quand même assez factuellement vrai. Je me demande pourquoi ce point précis semble systématiquement passé sous silence. J'dis ça, j'dis rien, hein...

Christine L.

@ Patrice Charoulet | 06 avril 2020 à 12:07

Monsieur, nous connaissons tous vos idées fixes, qui vous faisaient seriner à longueur de billets votre détestation de l'anonymat et ce, quel que soit le sujet de ceux-ci. C'était agaçant, peut-être un tic d'enseignant, mais sans importance, dérisoire même.

Votre nouvelle obsession pour la chloroquine, elle aussi martelée à chaque billet, est moins anodine, vous n'êtes pas médecin, mais dans le contexte du billet de ce jour, c'est franchement indécent, je dirais même à vomir.

On parle du suicide d'un homme que beaucoup ici connaissent, ont estimé, et personne ne sait et ne saura jamais quelle est la raison ou plutôt les raisons multiples de son acte. Le suicide n'est pas une mort comme une autre, elle est une des plus douloureuses pour les proches.

Alors, s'il vous plaît, taisez-vous.

Robert Marchenoir

Toutes les précautions habituelles en pareil cas s'imposent : nous ne savons pas, nous ne pouvons pas comprendre, etc.

Moyennant quoi, il est permis de faire une hypothèse vraisemblable : ce malheureux médecin s'est suicidé parce qu'il craignait une mort pénible.

Et il est permis de faire une réflexion générale, qui ne s'applique pas nécessairement à ce cas particulier, mais que je crois pertinente dans l'ensemble : il s'agit là d'un symptôme de la dégradation morale de notre société.

Pas plus qu'un policier, un médecin ne devrait se suicider. Que des tels événements surviennent est significatif.
______

@ Patrice Charoulet | 06 avril 2020 à 12:07
"Assertion: 'Tous les médecins atteints du coronavirus ont pris de la chloroquine.' (Patrick Pelloux)"

C'est un mensonge. Comment Patrick Pelloux peut-il savoir une telle chose ? Il a interrogé tous les médecins du monde atteints du Covid-19 ?

Et quand bien même tous les médecins contaminés, dans le monde, auraient pris de la chloroquine (pas seulement les Français : les limites de la science ne s'arrêtent pas aux frontières de l'Hexagone), qu'est-ce que cela prouverait ?

Les médecins sont-ils des dieux vivants ? Ne leur arrive-t-il jamais de se tromper ? Vous postez ce commentaire, avec un manque d'à-propos stupéfiant, sous un billet annonçant le suicide d'un médecin atteint du coronavirus. En suivant votre logique et celle de "l'urgentiste" Patrick Pelloux (urgentiste = mec gentil qui nous sauve quand on est en danger de mort, donc il a toujours raison), il faudrait maintenant s'interroger, en plus de la chloroquine, sur la pertinence d'une thérapeutique inédite contre le Covid-19 : le suicide.

Patrick Pelloux est avant tout un militant politique, un agitateur, et un socialiste. Il n'est que secondairement médecin, en tous cas en ce qui concerne ses interventions médiatiques. Il serait temps de s'en aviser.

Et encore une fois : la médecine n'est pas un concours de beauté. "L'opinion" des médecins, on s'en tape. La médecine avance grâce aux progrès de la science. La science, ce n'est pas "moi ch'pense que". La science ne se fait pas par sondage -- en l'occurrence, un sondage inexistant, fabriqué par la grande bouche de Patrick Pelloux.

Pour bien mesurer à quel point les médecins peuvent être stupides, malhonnêtes ou simplement malavisés, je rappelle ce stupéfiant factoïde signalé ici (sur le mode approbateur) par un autre commentateur : la caisse de retraite des médecins (CARMF) a réclamé qu'on la laisse mener un essai de la chloroquine auprès de ses membres.

Donc : un test concurrent des essais cliniques en cours dans le monde entier (pourquoi ? qu'apporterait-il de plus ?), un test qui serait réalisé en dehors de l'hôpital (donc aucune possibilité de contrôle sérieux), et un test réalisé auprès de militants pro-chloroquine (donc affecté dès le départ d'une forte suspicion de biais).

De qui se moquent ces messieurs ? Comment ne pas voir qu'il s'agit là d'une réaction de panique, d'une réaction de militants, et surtout d'une réaction d'égoïstes qui veulent profiter, pour leur propre compte, d'un médicament dont ils sont persuadés (à tort pour l'instant) qu'il peut les sauver préventivement de la mort ?

Un médecin est un homme comme un autre, qui peut succomber comme les autres aux vices qui sont le lot commun de l'humanité.

Wil

La réaction de M. Bilger qui est la même que celle de Pascal Praud sur CNews face à ce suicide est tout simplement stupide (ça commence bien... je m'échauffe).
Pour résumer, ça l'a touché parce que le gars faisait partie d'une équipe de foot qu'il aime bien.

Donc, logiquement et sans surprise, si le gars était caissier chez Monoprix, éboueur, trader ou je ne sais quoi d'autre, il en aurait rien eu à fiche.
La preuve, c'est que personne n'en aurait parlé, pas plus lui que Praud, s'il n'avait pas fait de foot.

Vous avez compris, les gens ? Si vous vous suicidez et que vous voulez qu'on se souvienne de vous dans les médias, faites au moins l'effort de faire du foot quoi, m*rde ! Même un peu, le dimanche après-midi avec vos amis si vous en avez encore ce qui est peu probable sinon vous ne vous suicideriez pas.
Je dis de suite aux féministes, une femme ça compte pas pour aller mieux moralement la plupart du temps, au contraire, donc vaut mieux éviter dans ce cas-là. Sauf si c'est une professionnelle évidemment.

Pfff. Preuve en est, s'il en fallait une de plus, que le foot rend c*n simplement parce que c'est le sport le plus c*n de la terre.

Et pour terminer ce commentaire avec du bon goût, une fois de plus...
https://www.youtube.com/watch?v=n3Ta3_2SBME

Lucile

La Reine Elizabeth, dans son discours a espéré que la détermination, le calme, la bonne humeur, la sympathie pour autrui et la discipline personnelle seront encore dans la période que nous vivons, des caractéristiques nationales aux yeux de ceux qui viendront après nous.

Pas simple de rester zen quand on est bombardés d'informations contradictoires, sinistres ou inquiétantes. Quand ça s'ajoute à des problèmes personnels et qu'on apprend qu'on est malade, c'est encore plus dur. Enfin, le taux de suicide chez les médecins est beaucoup plus élevé que celui de la population générale.

"Une étude présentée fin 2018 aux Etats-Unis montre que la profession de médecin est celle qui a le plus haut taux de suicide. Chaque jour, un médecin met fin à ses jours. Alors que, dans la population générale, le taux est de 12/100 000, chez les médecins, il grimpe jusqu’à 40/100 000. Une enquête en France a porté sur les causes de décès des médecins actifs, et a montré une incidence de suicide de 14 %, contre 5,4 % dans la population générale de la même tranche d’âge".

https://www.lespecialiste.be/fr/actualites/socio-professionnel/le-phenomene-inquietant-du-suicide-chez-les-medecins.html

Michelle D-LEROY

Je ne connaissais pas le Docteur Gonzalez avant hier soir. En regardant les flashs d'info j'ai effectivement appris cette nouvelle triste et curieuse.

Le suicide a toujours sa part d'ombre qu'on ne sait expliquer.
Seuls les proches, la plupart du temps, s'interrogent sur ce qu'ils n'ont pas vu venir.

Lorsque j'étais enfant, mon père était un fan de l'équipe de Reims et de Raymond Kopa. Depuis, j'avoue avoir perdu le fil.

Je ne peux qu'adresser mes condoléances à la famille du Dr Gonzalez.

Serge HIREL

Comme pour les autres parcours de vie qui s’achèvent brutalement, dans la plupart des cas, les causes d’un suicide sont multiples, même si l’une d’elles, en survenant, provoque l’irréparable et peut de ce fait sembler la seule responsable. Mais, à la différence de celles, matérielles, qui sont à l’origine des accidents et des crimes, elles sont exclusivement de l’ordre de l’intime et nul enquêteur ne peut résoudre l’énigme. Pas même les proches, pour qui ce mystère insoluble ajoute à la douleur du deuil celle, atroce, de se juger coupable, ne serait-ce que de n’avoir rien vu venir. Tout juste peut-on les réconforter en saluant la mémoire du défunt, sans tenter l’impossible: en expliquer rationnellement le geste. Il n’appartient qu’à lui et sa lettre d’adieu n’est que le reflet de ses pensées à l’instant fatal.

Dans le cas du Dr Bernard Gonzalez, tout juste peut-on être sûr que la pandémie et le fait qu’il ait été contaminé ainsi que son épouse ne sont pas étrangers à sa funeste décision. En Allemagne, un ministre régional s’est également suicidé, « profondément inquiet », a-il écrit, des conséquences de l’épidémie sur l’économie.

Et les psychologues spécialistes des effets du confinement sur l’esprit alertent à propos d’un possible passage de l’état d’inquiétude à celui de détresse d’une partie de la population, la plus fragile, la plus éprouvée par ce « Restez chez vous ! » impératif qui se prolonge.

Non seulement les dirigeants doivent tenir compte de cela et se montrer extrêmement clairs et cohérents dans leur communication - ce qui n’a pas été toujours le cas - mais ceux qui la relaient, la commentent, l’analysent doivent, eux aussi, faire preuve de retenue. Manipuler l’opinion publique est un art qui ne saurait être pratiqué dans ces temps qui exigent l’adhésion du plus grand nombre à un combat dans lequel chacun a sa part. Pour sa vie et celle des autres.

jack

Respectons sa décision tout en la regrettant vivement.
On peut considérer deux aspects.
D'abord l'homme, les motifs d'un suicide sont insondables et très subjectifs
Puis le médecin. C'est cela qui est le plus troublant pour le public. Car si un professionnel de santé se donne la mort, est-ce une raison pour considérer que la situation est très grave ? Voire insurmontable et désespérée ?
Le bilan dressé chaque soir par le Pr Salomon aurait donc un tel impact ?

Vamonos

La famille, le travail et le loisir sont les trois piliers fondamentaux sur lesquels s'appuie la personne humaine pour traverser les joies et les peines du chemin de la Vie.
Si l'un des trois piliers vient à céder, il reste les deux autres.
Quand il y a confusion des genres, cela devient plus compliqué et tout peut s'écrouler d'un seul coup.
Les couples fusionnels qui travaillent ensemble et qui en plus ne font plus la part des choses entre le loisir et le travail sont particulièrement vulnérables. Les couples qui travaillent dans le domaine du divertissement sont particulièrement exposés.
Le Racing Club de Reims est l'un des clubs où la culture du club est la plus développée. La nostalgie des heures glorieuses garde vivace le souvenir de Raymond Kopa.

Patrice Charoulet

UNE ASSERTION, DEUX QUESTIONS

Assertion: "Tous les médecins atteints du coronavirus ont pris de la chloroquine." (Patrick Pelloux)

Question 1: "Emmanuelle Wargon, ministre, et son mari, urgentiste, tous deux atteints par le Covid-19, ont-ils pris les deux médicaments prescrits à Marseille par le professeur Raoult ?"

Question 2: dans l'affirmative, auraient-ils la gentillesse d'en faire part au ministre de la Santé, au Premier ministre et au président de la République ?

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