Quand tout semble aller à vau-l'eau sur le plan judiciaire, on a le droit de délirer.
J'écris "semble" parce que des magistrats dévoués, compétents et courageux, au parquet comme au siège, en première instance comme en appel, ont continué d'assumer leur mission en l'absence, souvent, d'avocats qui déploraient de n'avoir pas toutes les garanties sanitaires.
Je relève aussi que l'institution a été livrée à la garde des Sceaux, donc à elle-même, en regrettant que jamais elle n'ait été mise explicitement au rang des préoccupations gouvernementales. De quoi donner le moral aux serviteurs de ce service public capital !
Alors pourquoi évoquer, dans mon titre, des "délires judiciaires" alors que j'ose leur donner un contenu positif ? Comme des avancées qui ne seront jamais concrétisées parce que trop provocatrices mais qui pourtant auraient l'heureux effet d'éradiquer mille dysfonctionnements au centre et dans la périphérie de la Justice et de vider la bureaucratie omniprésente de sa substance. Il y a des révolutions dont l'absence me pèse.
En vrac donc, si on veut bien accepter ma volonté d'aller puiser partout et ma certitude que rien ne serait impossible mais que tout est inconcevable à cause de la droite et de la gauche ; elles sont paradoxalement jumelles dans leur perception à la fois confortablement humaniste, frileuse et sans souci de l'efficacité et, au fond, des désirs du citoyen.
Garder l'Ecole nationale de la magistrature mais la réformer de fond en comble pour qu'elle sorte du narcissisme judiciaire - ce que la société lui doit - au bénéfice de l'exigence démocratique - ce qu'elle doit à la société. Un tel changement de perspective modifierait tout et serait bienvenu.
Garder les juges pour enfants mais en reprenant l'excellente idée de Nicolas Sarkozy qui prévoyait de faire juger les mineurs de 16 à 18 ans par des tribunaux correctionnels et en rappelant à ces magistrats qu'ils ne sont pas destinés seulement à être des "nounous" pour enfants en péril mais aussi des maîtres pour jeunes délinquants à corriger.
Toute sanction prononcée par un tribunal correctionnel, en première instance et en appel, et par une cour d'assises, aura vocation à être exécutée dans sa plénitude.
Donc une telle obligation imposera la suppression de cette fonction ambiguë qu'est le juge de l'application des peines. Comme on pourfend les peines et qu'on souhaite ne pas les appliquer, ils ont été exemplaires pour favoriser cette dérive.
Je cite ainsi cette "forte" pensée d'une JAP déclarant que "cette crise nous apprend que la surpopulation pénale n'est pas une fatalité" (Le Monde, Le Figaro) : elle a raison mais à condition de libérer à tour de bras et de régler le problème des peines en supprimant leur exécution. Pour nous préserver de ces angelots, les directeurs des établissements pénitentiaires, connaissant mieux la psychologie et la sincérité de "leurs" détenus, seront seuls habilités à aménager par exception les sanctions et à statuer sur leur exécution.
Construire vite des prisons et ne pas pleurer sur une surpopulation qui ne résulte que de notre impuissance : on préfère une société victime à des citoyens protégés.
Restaurer une disposition de la loi "Sécurité et liberté" élaborée par les services d'Alain Peyrefitte, qui permettait grâce à une "saisine directe" de faire juger rapidement des infractions même anciennes mais incontestables. Sur ce terrain, le courage politique et le bon sens social devraient édicter le retour de la loi anti-casseurs et évidemment des peines plancher.
Mettre en oeuvre, pour l'ensemble des magistrats, toutes fonctions confondues et du haut en bas de l'échelle hiérarchique, un authentique contrôle professionnel. On serait enfin comptable de ce qu'on a accompli ou non. Les défaillants ne seraient plus promus et les meilleurs ne seraient plus négligés. On pourrait ainsi dissocier le grade de la fonction et justifier que des postes prestigieux soient occupés par des magistrats en pleine force parce qu'ils auraient déjà fait leurs preuves.
Supprimer le Conseil supérieur de la magistrature, une instance corporatiste et dont la légitimité est rien moins qu'évidente. Le judiciaire administratif n'a pas à se mêler du judiciaire intense et vivant. Trop d'aigreurs et de frustrations, trop peu de lucidité professionnelle.
Ce sera la seule méthode possible pour que le pouvoir de droite ou de gauche abandonne le culte d'une magistrature complaisante pour privilégier une intelligente et loyale : c'est compatible !
Imposer une responsabilité élargie des magistrats en soustrayant naturellement sa définition aux magistrats.
Donner une réponse à toute demande d'un citoyen, quelle que soit sa nature. On ne laisse pas un courrier, une requête, une inquiétude sur le cours ou le devenir d'une procédure sans réagir.
Puisque mes délires sont à leur comble, j'ajoute : suppression du syndicalisme judiciaire. Il ne sert plus à rien. Il constitue une magnifique profession en un collectif d'épiciers et de quémandeurs alors qu'on a besoin d'une Justice des grands espaces. Que le citoyen pourrait estimer, en laquelle il aurait enfin confiance. Ne devrait-il pas être le seul guide, l'alpha et l'oméga pour évaluer nos succès ou constater nos échecs ?
Que de délires mais, pour poursuivre ma provocation sur un mode encore plus exacerbé, que de chemins profondément raisonnables !
"Garder les juges pour enfants mais en reprenant l'excellente idée de Nicolas Sarkozy qui prévoyait de faire juger les mineurs de 16 à 18 ans par des tribunaux correctionnels" (PB)
Quand des bandes entières, en banlieue, de gamins de 13 ans servent de "choufs" aux dealers !
"L'excellente" proposition de M. Sarkozy me semble bien dépassée.
Rédigé par : lefort | 03 mai 2020 à 11:27
@ herman kerhost | 02 mai 2020 à 14:37
« Je ne sais pas si l'on peut tracer le portrait d'Achille en lisant ses commentaires, mais j'avoue que j'aurais du mal à deviner qu'il fut ingénieur... »
Mon pauvre herman, pour deviner ce qu’est un ingénieur encore faut-il connaître en quoi consiste cette profession.
Je vous parlerais bien d’électromagnétisme et de traitement du signal, mais je crains que ce ne soit pas le lieu ici.
Au cas où cela vous aurait échappé, mon avis sur Zemmour et les autres chroniqueurs repose essentiellement sur une approche subjective vu que l’économie et la sociologie ne font pas partie de mon domaine de compétence. Rien à voir donc avec un raisonnement s’appuyant sur les mathématiques.
Il est facile de deviner que votre acrimonie envers Harold Hyman provient certainement du fait qu’il tacle régulièrement votre idole Donald Trump en donnant des arguments parfaitement recevables.
Au fait à l'occasion vous pourriez nous parler de votre métier. Je doute toutefois que vous soyez un scientifique, vous venez de nous en faire la démonstration. :)
Rédigé par : Achille | 02 mai 2020 à 20:56
"Délires judiciaires..."
Quels délires judiciaires en ce moment de confinement ?
Pas d'audiences civiles, une justice à l'arrêt et des greffier.e.s absents ne pouvant rédiger et adresser aux avocats les quelques décisions rendues.
Rédigé par : breizmabro | 02 mai 2020 à 17:44
@ Achille | 02 mai 2020 à 10:04
"Harold Hyman et ses magnifiques bretelles, très bien informé pour tout ce qui touche les États-Unis."
Harold Hyman est un âne. Ses "analyses" sont complètement faussées. Il ne sait même pas ce qu'est une proportion. Parfois il prétend que tel pays fait mieux qu'un autre alors que les chiffres qu'il donne disent le contraire. A chaque émission il ne rate pas une occasion de se planter, et personne sur le plateau ne le lui fait remarquer.
J'ai dit que c'était un âne, mais il est probable qu'il soit plutôt un menteur. Les pays favorisés par ses "analyses" sont systématiquement des pays ayant choisi le confinement, alors même que ceux-ci ont le plus grand nombre de morts, en proportion de leur population.
"J’aime bien aussi Éric de Riedmatten, très classe et qui maîtrise parfaitement les questions économiques"
J'ai du mal à voir en quoi sa maîtrise des questions économiques serait parfaite... mais si cette maîtrise est aussi parfaite que les analyses de Harold Hyman, alors excusez-moi je préfère ne pas trop tenir compte de ce qu'il raconte. Malgré le fait qu'il soit très sympathique par ailleurs.
Le seul qui tienne un peu la route dans cette émission est sans surprise le seul que vous épinglez, Eric Zemmour. Il lui arrive parfois de dire des bêtises, mais en dehors de ce qui touche à son idéologie, il est d'une honnêteté scrupuleuse. Et c'est sûrement le plus intelligent de la bande.
Je ne sais pas si l'on peut tracer le portrait d'Achille en lisant ses commentaires, mais j'avoue que j'aurais du mal à deviner qu'il fut ingénieur...
Rédigé par : herman kerhost | 02 mai 2020 à 14:37
Je regarde régulièrement l’émission Face à l’Info de CNews que je trouve plutôt bonne.
*Pour la qualité de son animatrice d’abord qui sait titiller avec malice Eric Zemmour notamment sur sa conception particulièrement ringarde du féminisme.
*Pour les anecdotes historiques de Marc Menant qu’il raconte avec humour et grandes gesticulations...
J’aime bien aussi Éric de Riedmatten, très classe et qui maîtrise parfaitement les questions économiques, ainsi que Harold Hyman et ses magnifiques bretelles, très bien informé pour tout ce qui touche les États-Unis.
Même s’il a tendance à vouloir occuper tout l’espace dans cette émission, je trouve qu’Eric Zemmour est le moins intéressant de l’équipe.
D’abord parce que, quel que soit le sujet, il se considère comme le seul détenteur de la vérité, n’hésitant pas à contredire les autres chroniqueurs, même lorsqu’ils ont manifestement raison.
Bref il nous sert et ressert toujours un peu la même soupe colbertiste, bonapartiste, souverainiste et bien sûr misogyne, si bien que même avant qu’il s’exprime nous savons déjà ce qu’il va nous dire.
Ceci étant, je condamne, bien évidement, l’agression dont il a été victime de la part d’un crétin qui a cru se rendre intéressant en diffusant sur les réseaux sociaux son acte qu’il considère sans doute héroïque, alors qu’il s’agit d’un acte lâche et délictueux qui, je l’espère sera sanctionné comme il se doit.
Rédigé par : Achille | 02 mai 2020 à 10:04
@ Isabelle | 01 mai 2020 à 15:56
Vous avez raison chère Isa, mais ce fait divers routinier quotidien ne fait qu'augmenter la haine envers toutes ces racailles : noirs marron gris maghrébins musulmans islamistes, plus personne ne peut les voir en peinture, ils sont la race-religion la plus détestée au monde, ils vivent dans la haine, la violence, ils sont protégés par ce gouvernement de lopettes collabos islamogauchistes, le service public de gauche, pléonasme, les sociologues intellos bobos socialauds, une justice gauchiste hors la loi, ça fait du beau monde dans cette déchèterie sociale qu'est la gauche.
La pourriture en question ne fera que rendre Zemmour encore et encore plus sympathique, il a le soutien des vrais Français de souche civiques respectueux des valeurs de la vraie France, disciplinés, bien éduqués.
Il existe des Français traîtres collabos qui vivent dans la haine de leur pays, de leur histoire, de leur religion catholique, ce sont les décérébrés de gauche crétins patentés, on les retrouve dans les sectes gauchistes attardées telles que le PS PCF NPA LFI EELV... Pour ceux-là, on ne peut plus rien faire, les laisser croupir dans leur lisier idéologique est le seul remède.
Rédigé par : sylvain | 01 mai 2020 à 21:48
@ revnonausujai
"Tant de cloches sur la même tige, c'est la nouvelle photo du gouvernement ?"
Excellent.
Des cloches qui aimeraient que l'on produise le même son qu'elles.
C'est là que le bât blesse, faudrait pas nous prendre pour des ânes en plus !
Rédigé par : Isabelle | 01 mai 2020 à 18:23
@ Catherine JACOB
Merci.
Quelques brins de muguet en ces temps de disette sont toujours bons à prendre.
Apportés par un chien symbole de fidélité par excellence et qui bien que comprenant 150 mots ne répète jamais rien, c'est le top !
Hélas on est bien peu de choses, comme le susurrait mon amie la rose, à peine éclose ce matin et que j'ai pu admirer dans mon jardin à défaut de muguet.
https://youtu.be/BfeFGlEBqJo
Rédigé par : Mary Preud'homme | 01 mai 2020 à 18:13
@ sylvain
@ hameau dans les nuages
Ce qui me choque, me met en colère et à la fois me chagrine profondément c'est de voir Eric Zemmour, courbé à cause du vent, qui subit cette ignoble racaille et son crachat. Tout comme Alain Finkielkraut qui, le dos voûté, avait dû subir l'ignominie d'un islamiste hargneux...
L'histoire recommence avec son lot de cafards.
Rédigé par : Isabelle | 01 mai 2020 à 15:56
@ Catherine JACOB | 01 mai 2020 à 14:27
C'est vraiment très gentil de votre part. Merci pour ce joli petit bouquet de muguets offert avec grâce et simplicité.
Beaucoup de bonheur à vous et à votre famille.
Rédigé par : Ellen | 01 mai 2020 à 15:43
@ Catherine JACOB | 01 mai 2020 à 14:27
Tant de cloches sur la même tige, c'est la nouvelle photo du gouvernement ?
Rédigé par : revnonausujai | 01 mai 2020 à 15:38
Concernant E. Zemmour qui est souvent charmant sur CNews, quel humour et quelle intelligence même si on peut ne pas être d'accord avec lui sur tous les sujets : j'ai horreur qu'on crache sur l'autre quel qu'il soit. C'est quoi, cette sale manie de cracher sur celui qui pense différemment.
De plus, cracher aujourd'hui c'est interdit, Covid oblige !
Son agresseur aura-t-il des sanctions ? La justice va-t-elle faire du zèle ou non ? Affaire à suivre...
Rédigé par : Isabelle | 01 mai 2020 à 15:34
@ Catherine JACOB | 01 mai 2020 à 14:27
Je n'ai pas reçu le brin de muguet mais le vôtre est très parfumé.
Il embaume cet air que j'écoute, en ce moment :
https://www.youtube.com/watch?v=UwVYFpY3VL4
MERCI !
Rédigé par : duvent | 01 mai 2020 à 15:17
Joyeux 1er mai avec Pluto qui est avec Dingo l'un des bons amis de Mickey. Il vous apporte, non le journal, ni son nonosse bien sûr, mais quelques brins porte-bonheur cueillis tantôt dans le jardin:
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 mai 2020 à 14:27
@ Isabelle | 01 mai 2020 à 13:02
Bravo Isa, très juste, mais les Tomas, Achille, DMB vont éructer de rage en vous lisant, c'est tellement vrai ce que vous dites !
Vive Zemmour !
Rédigé par : sylvain | 01 mai 2020 à 14:08
@ Isabelle | 01 mai 2020 à 13:02
Non ! Il faut parler, parler et encore parler...
Il faut entamer sans cesse le dialogue...
https://twitter.com/i/status/1255468656684937222
Rédigé par : hameau dans les nuages | 01 mai 2020 à 14:08
Et voilà... Être confiné à quelques encablures de la Chancellerie, devenue le ministère du Grand Pardon, provoque des « délires judiciaires »... Place Vendôme, le cas de N...B... est plus grave, car les siens sont bien réels : là voilà qui, de son propre chef, déconfine les seuls Français - et autres - qui, habituellement, sont isolés pour éviter de nuire aux autres...
Cher Philippe, il va vous falloir consulter... Retrouvez donc dans votre carnet d’adresses quelques-uns de ces experts psychiatres et psychologues qui, aux assises, tentaient d’apaiser votre soif de justice « intelligente et loyale » en larmoyant, sans rougir, sur ce pauvre assassin qui, angelot, avait eu une enfance épouvantable ou que la société perverse avait rendu fou... C’est sûr, vous obtiendrez votre élargissement avant le 11 Mai !
A moins que... Pourquoi ne pas changer le titre de votre billet et le remplacer par un autre, apparemment tout aussi pessimiste, mais qui, pourtant, depuis trente ans, est, à la télévision, celui d’une émission exceptionnelle, dont le projet, au départ, semblait au tout aussi... délirant que le vôtre ?
« Faut pas rêver »... Sur le papier, l’idée de Georges Pernoud, déjà producteur de « Thalassa »sur FR3, se heurtait à de multiples difficultés, en particulier son coût... Il fallait aussi lui trouver un nom... « Faut pas rêver ! », lança, à la fois désespéré et facétieux, un membre de l’équipe. Le contrepied était parfait... et la direction de la chaîne dégagea des crédits... Pourquoi ne pas imaginer que ce billet soit le début d’une même aventure qui secourait une Justice quelque peu sortie des clous ?
Ce qui semble impossible peut donc se réaliser... Tout est affaire de bon choix du moment, d’arguments convaincants, de responsables courageux... et de retour à son rang du pouvoir judiciaire. Certes, réformer les rouages de celui-ci et les comportements de ses magistrats tel que le préconise notre hôte ne sera pas une mince affaire. Mais l’instant est propice, non pas tant en raison d’un éventuel « jour d’après », mais parce que, face au laxisme encouragé par la Chancellerie et au sectarisme politique qui sévit à tous les échelons, la confiance en lui n’est plus qu’une vieille phrase répétée par habitude par les accusés et leurs victimes.
Les « délires » de Philippe satisfont tous le simple citoyen que je suis, laissant aux spécialistes du droit le soin d’en examiner les détails. Ils sont de bon sens et empreints d’une philosophie qui priorise les libertés de chacun en contraignant avec la fermeté nécessaire ceux qui ne les respectent pas.
Pour ma part, j’ajouterai une proposition que j’ai déjà formulée : rétablir une justice pénale de proximité, tant géographique que temporelle. Aujourd’hui, en particulier là où la délinquance a pris le pas sur l’ordre républicain, trop souvent, le tribunal - service public - est hors du champ quotidien de la population... et des voyous. Trop souvent, la condamnation n’intervient que bien après le méfait, ce qui entraîne la disparition, dans l’esprit de son auteur, du lien indispensable entre l’acte et la sanction. Sans en faire la règle, la comparution directe a du bon...
Enfin, notre hôte suggère de « construire vite des prisons ». Cette directive est particulièrement bienvenue à l’instant présent. Pour repartir, notre économie, mal en point, aura besoin, comme après chaque crise, d’investissements publics massifs. Un « plan prisons » serait à la fois salutaire pour elle et nécessaire tant pour la dignité des détenus que pour la bonne administration de la Justice...
Mais, « faut pas rêver ». N... B... y veille.
Rédigé par : Serge HIREL | 01 mai 2020 à 13:49
Un catalogue pertinent et bien ficelé de mesures à prendre.
Il y manque simplement un montant: combien cela coûterait ?
En effet, en temps normal, l'Etat traite la Justice avec parcimonie.
Alors n'imaginons même pas des réformes qui, en plus de provoquer stupeur et tremblements chez les syndicalistes professionnels, alourdiraient le déficit.
Actuellement, le coronavirus provoque des dettes abyssales, le Justice ne pourra même pas compter sur quelques miettes supplémentaires.
Rédigé par : jack | 01 mai 2020 à 13:32
Un petit travail pratique et concret pour la justice. L'agresseur d'Eric Zemmour qui l'a insulté et lui a craché dessus sera-t-il condamné sévèrement ou non ?
Eric Zemmour a été agressé dans la rue. Il a été insulté et une racaille inculte, odieuse lui a craché dessus.
https://www.youtube.com/watch?v=DR9r8XZC1yk
Ras le bol de ces racailles illettrées alors qu'elles ont la possibilité d'aller à l'école mais elles contestent l'école républicaine. Elles lui crachent dessus, c'est une habitude pour ces racailles : cracher...
Ras le bol de ces racailles impunies car protégées par une justice implacable avec les Français mais laxistes et serviles avec les binationaux ou les soi-disant "Français pour les allocations"...
Eric Zemmour a raison quand il demande qu'on expulse tous les prisonniers étrangers (les prisons seraient presque vides) et qu'on mette en place la déchéance de nationalité pour les binationaux qui se comportent mal pour pouvoir ainsi les expulser, eux aussi. Il est toujours possible de contraindre les pays d'origine de reprendre leurs malfrats (sanctions économiques ou autres).
Ras le bol de la politique de l'excuse-bidon pour les racailles, les mafieux dealers de drogue et les assassins terroristes.
Les Français qui le sont vraiment en ont plus que marre de ces politiques laxistes et complaisantes qui tuent le pays de plus en plus efficacement.
Il en va de notre survie et c'est finalement aussi important, si ce n'est plus, que de combattre un virus.
Rédigé par : Isabelle | 01 mai 2020 à 13:02
@ Achille 10h35
"Ce qui est toutefois intéressant c’est que Stéphane Jacquot est un ancien secrétaire national des Républicains. Le pauvre Pascal Praud a failli tomber de sa chaise, lui laissant entendre qu’il était en total désaccord avec la tendance actuelle de son parti mais aussi, évidemment, du RN,qui soutient la position contraire."
C'est l'administration de la preuve qu'entre LR et LREM (Belloubet) sans compter le PS (Taubira), il y a l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes...
Rédigé par : caroff | 01 mai 2020 à 11:50
@ Xavier NEBOUT
Vous semblez connaître ce monde de manière approfondie. Vous avez essayé ?
Rédigé par : Solon | 01 mai 2020 à 11:31
@ genau
Il faudrait d'abord que les magistrats sachent ce que signifie "juger".
Ju, c'est le jour, le même que celui de jus-pater, le même encore que celui de di-eus, lumière du ciel.
Le juge est donc celui qui éclaire le litige de la lumière divine de l'esprit des lois que Dieu a inspirées aux hommes.
Ce juge est aux antipodes du justicier qui applique la loi que lui a inspiré à lui même la lumière qu'il se dit divine.
Le juge de la cité de Dieu de saint Augustin, n'est pas celui des idéologies selon son humeur.
Voilà pourquoi la justice ecclésiastique de l'Ancien Régime était préférée à la justice civile, et que l'on cherchait, notamment dans les villes, à dépendre des seigneuries où elle était compétente.
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@ Achille
Il y a longtemps que le mot "pénal" est vide de sens pour notre magistrature.
Il ne s'agit plus de punir, mais de préserver la société.
Cela est particulièrement évident pour l'application des clauses pénales.
Originellement, il s'agissait d'une punition de nature à dissuader de violer le contrat. Maintenant, le juge réduit l'effet de la clause pénale à la compensation.
Autrement dit, on n'a rien à perdre à ne pas respecter ses engagements, et on en arrive bien à ce qu'est l'idéologie socialiste: l'engagement est une contrainte, et toute contrainte est une violence contre la liberté. L'engagement doit être hors la loi.
On notera que l'engagement signifiait en droit romain, se donner en gage. Celui qui ne le respectait pas était considéré comme ayant perdu son âme et donc statutairement un esclave.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 01 mai 2020 à 11:10
@ genau | 01 mai 2020 à 00:32
Décidément, j'adore vous lire !
Je dois vous confesser que jamais je ne me suis levée à la fin d'un cours en applaudissant la robe rouge !!
Jamais, jamais, jamais, mais j'ai une bonne excuse, et même une raison excellente, je ne suis pas juriste, mais si je l'avais été je crois que j'aurais plutôt été une commentatrice des œuvres de Jacques Cujas...
Rédigé par : duvent | 01 mai 2020 à 11:03
@ Xavier NEBOUT
Allons ne péchons par excès de naïveté Xavier Nebout !
Avant d'être nommé prêtre, cardinal ou autre, le prétendant est citoyen français avec son droit de vote et de rapatriement s'il se trouvait dans un pays étranger où il y aurait grabuge, conflit ou covid-19.
Donc, lorsqu'on constate qu'il a le soutien du Vatican par exemple, on peut se demander comment s'applique la Justice "Au nom du peuple français"... cad qui influence qui ?!
Alors, quelle différence cela fait-il avec les francs-maçons ?
Rédigé par : Chemins de traverse | 01 mai 2020 à 10:55
Stéphane Jacquot, juriste spécialisé dans les questions carcérales, a fait son petit effet ce matin dans l’émission L’Heure des pros.
Il a, en effet, considéré que la libération de détenus, suite à la crise sanitaire, était plutôt une bonne chose.
D’abord parce que cela a empêché le coronavirus de se propager dans les prisons où le nombre de détenus infectés est relativement faible, mais aussi parce que, pour lui, la prison a plutôt tendance à générer des multirécidivistes. Et c’est un juriste qui sait de quoi il parle puisque de par ses attributions, il a eu l’occasion de visiter nombre de prisons.
Ce qui est toutefois intéressant c’est que Stéphane Jacquot est un ancien secrétaire national des Républicains.
Le pauvre Pascal Praud a failli tomber de sa chaise, lui laissant entendre qu’il était en total désaccord avec la tendance actuelle de son parti mais aussi, évidemment, du RN,qui soutient la position contraire.
Un bon moment de rigolade ! :)
Rédigé par : Achille | 01 mai 2020 à 10:35
@ Solon
La particularité des francs-maçons au regard de toutes les autres associations ou religions, est de se promettre assistance de façon occulte même en violation des lois aux termes du serment de maître, et dans le but d'influer sur le pouvoir sans en afficher les fins.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 01 mai 2020 à 10:18
@ Xavier NEBOUT
Pourquoi ne pas afficher aussi si le juge est chrétien, musulman, libre-penseur, ancien élève de l'école poly ou de l'école anormale, secrétaire général des joueurs de pétanque de la rue du cochonnet, etc. ? Toute appartenance à un groupe peut influencer le juge. Et c'est heureux car la Justice est une affaire humaine. Pourquoi les francs-maçons auraient-ils le monopole de l'esprit tordu ? À chacun sa chance !
Rédigé par : Solon | 01 mai 2020 à 09:46
La justice, quelle justice ? Très bon article d'Élisabeth Lévy (Causeur), comme souvent :
"Au moment même où les policiers amateurs de blagues racistes étaient suspendus, un automobiliste fonçait volontairement sur deux motards de la police à Colombes, blessant grièvement l’un d’eux. L’individu aurait commis son acte après avoir visionné une vidéo sur la Palestine, le rapport est évident. On nous expliquera sous peu qu’il avait l’âme trop sensible ou qu’il était dingue. En effet, il se trouve toujours de bons esprits pour nous expliquer que ceux qui cassent, brûlent et parfois tuent du flic sont des victimes de la société, de la pauvreté et du racisme."
https://www.causeur.fr/police-asnieres-propos-racistes-colombes-attaque-176113
Au fait, si on nous traite de cul-terreux, de gueux, de face de craie ou si l'on clame sous forme de rap qu'il faut "niquer" les blancs, la France etc. c'est raciste ?
Rédigé par : Isabelle | 01 mai 2020 à 09:45
https://www.youtube.com/watch?v=9B48BVC75Co
Le désir brûle comme l'idéal dévaste les champs de la sottise, la-do-mi-sol-do-si-la-sol:
...si tu ne ressens pas la peine d’amour
alors je trouverai le repos dans la mort !
Et les fruits de l'Esprit, l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance, la loi ne seraient pas contre au regard des œuvres de la chair, l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, toutes choses qui, si elles cherchent justification dans la loi, sont déchues de la grâce, et ce n'est pas délire d'avoir foi en l'esprit et espérance en la justice, c'est même de ce désir de liberté comme du levain dans la pâte qui permet d'obéir à la vérité, que ceux qui ont su le vivre en soient loués, ils sont la flamme fragile en l'océan des mensonges de la gloire, des provocations de l'envie, laissant la joie de l'amour évanoui inscrire en creux les instants de bonheur au plus réel, le profond du profond de nos cœurs.
Rédigé par : Aliocha | 01 mai 2020 à 09:35
« J'écris "semble" parce que des magistrats dévoués, compétents et courageux, au parquet comme au siège, en première instance comme en appel, ont continué d'assumer leur mission en l'absence, souvent, d'avocats qui déploraient de n'avoir pas toutes les garanties sanitaires. »
Est-ce que l’extension de la reconnaissance d’un statut de ‘maladie professionnelle’ de la contamination par le Covid-19 à d’autres professions que les professions de santé m’aurait échappé ?
« Donner une réponse à toute demande d'un citoyen, quelle que soit sa nature. On ne laisse pas un courrier, une requête, une inquiétude sur le cours ou le devenir d'une procédure sans réagir. »
Par ex. lorsqu’une juridiction fait litière de l’ Article 132-37 du code pénal et, contre toute raison, maintient inscrite au casier judiciaire en 2020 une condamnation à une amende de 3000.-FF (soit 616€ actuels compte tenu d'une inflation cumulée de 34,9 %) assortie d’un sursis simple avec mise à l’épreuve sur une durée de cinq ans, condamnation par ailleurs prononcée en 1999 au mépris de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse concernant les écrits produits devant les tribunaux, ainsi qu'au motif que l’absence de fautes d’orthographe dans l’écrit incriminé attesterait d’une intention délictueuse, serait-elle tenue de répondre au citoyen, ou à la CNIL, qui lui en demanderait raison ? C’est un exemple. Absurde et un peu délirant, je vous l’accorde volontiers mais bon, vu le sujet du jour...
« Imposer une responsabilité élargie des magistrats en soustrayant naturellement sa définition aux magistrats. »
Intéressant.
Rédigé par : Catherine JACOB | 01 mai 2020 à 09:13
"Donner une réponse à toute demande d'un citoyen quelle que soit sa nature"...
"On ne laisse pas un courrier, une requête, une inquiétude sur le cours ou le devenir d'une procédure sans réagir"...
On attend ! car dans cette occurrence la facilité notamment du "rappel à la Loi" pour des faits graves qui impactent la vie des citoyens de nuit comme de jour, n'indique pas que la Justice soit rendue au "nom du peuple français".
Vous ai-je bien compris Monsieur Philippe Bilger ?
Rédigé par : Chemins de traverse | 01 mai 2020 à 07:46
"Ce sera la seule méthode possible pour que le pouvoir de droite ou de gauche abandonne le culte d'une magistrature complaisante pour privilégier une intelligente et loyale : c'est compatible !"
Dans cet esprit, deux choses sont nécessaires... Il faut changer de Constitution donc arrêter de faire semblant d'avoir gagné la Seconde Guerre mondiale remportée en vérité par les Alliés.
Il faut changer de Constitution. Le judiciaire n'est même pas un pouvoir, comment peut-on croire qu'une autorité soit considérée par les politiques comme leur égale ? Le texte fondateur dit que non. Le législatif n'est déjà pas grand-chose face à l'Exécutif...
Franchement, si ce qui fait les lois n'a que compétence résiduelle et ce qui juge a autorité d'autorité, il ne faut rien espérer de bon. Autant croire que sans les réformes proposées par notre hôte dont j'exclurais ce qui touche les enfants, on puisse avancer... Il faut réformer l'organisation et les mentalités, mais aussi, entre les deux, ce qui solidifie les mentalités et les comportements, notre Constitution.
Pourquoi garde-t-on un texte qui n'organise pas l'équilibre des pouvoirs, vu qu'il y en a un de si prépondérant, si débordant de vie, l'Exécutif que les autres sont des morts-vivants ?
Parce que c'est celle du Général, donc un objet sacré... Et pourquoi le Général est-il si sacré ? Parce que le héros nous dissimule que nous avons perdu la guerre. Parce que ce serait humiliant d'ouvrir les yeux et que nous préférons rester anti-américain, comme si de rien n'était, malgré tout ce que nous devons à ce peuple. A moins que cette raison ne renforce notre allergie ?
Le Général, et c'est déjà un grand mérite dans une nation aussi divisée que la nôtre, a su rassembler. Ayons conscience de nos guerres intestines et nous ne lui ôterons rien de la reconnaissance qui lui est due sans empiéter sur celle qui revient aux Américains, Anglais et autres Canadiens.
La Justice de l'Ancien Régime continue à jeter son ombre sur la nôtre : personne ne veut que la Justice soit un pouvoir, ce qui est grave... Les Etats-Unis ont le Premier amendement, texte sacré dans le texte sacré de la Constitution américaine qui compte plus que les grands hommes ainsi qu'un vrai pouvoir judiciaire. Forcément, ils n'ont pas à cacher la misère sous un homme providentiel... Imitons les meilleurs pour progresser.
D'abord reconnaître ses faiblesses ! Y parer en imitant les meilleurs. Arrêtons de croire devoir être imité, au prétexte de notre abolition de la peine de mort, faite après les autres pays européens mais fétiche pour se croire en position de donner la leçon aux Américains quand l'Histoire montre qui est capable, qui incapable. Le peuple incapable de conserver sa liberté, le peuple qui le doit à un autre est l'incapable. Les Américains, peuple sans caste nobiliaire, sont un peuple avec de tous autres quartiers de noblesse comme peuple libre que les Français... Tant les gens de droite, pour les traditions, que les gens de gauche, pour la liberté, enfin, à les entendre, devraient les imiter. En fait, il y a réconciliation sur leur dos. Cela fait de nous des incapables de nous améliorer.
Mais très capable de régresser : notre Constitution ne vaut rien du tout, elle n'est qu'un fétiche. Un fétiche dangereux pour les raisons que j'ai dites et parce qu'avec son article 16, elle ne peut que tenter le pouvoir de prendre encore plus de pouvoir. Et cette Constitution corrompt, on parle de la réformer, mais personne ne le fait jamais non plus que quiconque ne renonce à l'anneau dans Le Seigneur des Anneaux.
Notre anneau fut moins formé pour le pouvoir que par vanité, mais enfin, le résultat est là. Dorer la pilule de flatterie, et les Français avaleront n'importe quoi portant atteinte à leur liberté. Par exemple, inventer que nous avons le devoir et la capacité d'intégrer les immigrés musulmans, vous savez, ceux qui sont les premiers à avoir des gens nous rendant pour le bien d'être reçu le mal de nous agresser, et hop ! Les Français disent oui sans se préoccuper du risque pour eux-mêmes et pour leurs enfants de perdre leur liberté. En vérité, notre devoir est d'interdire l'immigration musulmane, si dangereuse. Evidemment, entre les religieux ne voyant pas la dangerosité des croyances, surtout celle-là, entre ceux qui croient en l'Homme, et donc ne voient pas ses limites, combien on perd facilement sa liberté, et les vaniteux français donneurs de leçons de liberté quand ils feraient mieux de réfléchir à ne plus perdre la leur...
...Entre tout ça, nous allons encore risquer notre liberté. Scoop : si nous nous soumettons aux indésirables ou à toute autre dictature promue par je ne sais quel groupe et philosophie encore, jamais, jamais plus les Américains ne viendront nous libérer.
Ils risqueraient de se prendre notre bombe atomique, sans compter que même sans ça, la tentation d'abandonner des gens aussi incapables qu'ingrats me semble irrésistible... Alors voilà : nous ne pouvons plus sous-traiter la liberté.
Soit nous n'y prêtons pas attention et nous la perdons fatalement un jour, et ce sera sans retour... Soit nous imitons les Anglo-Saxons, qui conservent la liberté depuis plus longtemps que nous notre tradition d'antiaméricanisme, c'est dire l'antiquité et la puissance de cette tradition !
La liberté, on en parle beaucoup chez nous, mais on la risque pour tout et n'importe quoi, ce qui prouve que nous sommes n'importe qui et explique pourquoi nous l'avons déjà perdue plusieurs fois.
"Ce sera la seule méthode possible pour que le pouvoir de droite ou de gauche abandonne le culte d'une magistrature complaisante pour privilégier une intelligente et loyale : c'est compatible !"
Intelligence et loyauté vont ensemble... Le libre se pose librement des questions, et le libre est le seul loyal car l'esclave est soumis et le révolté en guerre contre les autres pouvoirs.
Il y a, comme on l'a vu, de quoi : le magistrats ne sont pas les représentants d'un pouvoir mais seulement une autorité. Leur rang n'est pas celui qui leur revient, et les moyens, ou plutôt le manque de moyens, suit... Qui doit sa loyauté à ceux qui le trahissent ? Le magistrat n'a pas ce qui lui revient : à mon avis, il y a de quoi trembler pour le justiciable car le soumis aux autres peut prendre sa revanche sur lui. Sans idée, il le peut avec le réflexe de la créature hiérarchique dominée d'un côté et dominant de l'autre... Ou avec idées : je n'ai pas beaucoup de pouvoir mais je suis un justicier, je m'admire et les autres doivent le faire : qui n'est pas de mon bord sera affiché sur le mur des cons.
Autre problème : les magistrats sont dans la Justice qui n'est pas un pouvoir mais sont irresponsables.
Il faut que cela cesse... Une remarque :
"J'écris "semble" parce que des magistrats dévoués, compétents et courageux, au parquet comme au siège, en première instance comme en appel, ont continué d'assumer leur mission en l'absence, souvent, d'avocats qui déploraient de n'avoir pas toutes les garanties sanitaires."
Malgré tout ce que j'ai dit de l'abaissement de la position des magistrats, ces derniers ont du courage, bravo...
De toute façon, ça va, en principe, avec se prendre pour des justiciers, avec d'éventuelles dérives, face lumineuse et sombre de cette mentalité. Les gens les plus courageux doivent prédominer, s'il y a réforme, elle doit venir d'eux et non d'avocats je me lave les mains de la continuité du service public de la Justice, c'est le cas de le dire. Parce que les magistrats et le public ne vont pas oublier leur défaillance. Défaillance regrettable pour la continuité et parce que j'aurais voulu des réformes mobilisant tout le monde, et autant que possible, consensuelles... Oui, mais si des gens ont failli, pas au niveau des magistrats et des caissières permettant que le commerce de nourriture se poursuive, eh bien, on ne va pas les mettre dans ses applaudissements du soir, dans son cœur, et leurs avis seront diminués par la perte d'autorité méritée par leur retrait.
Rédigé par : Lodi | 01 mai 2020 à 07:14
@ duvent
Navré de répondre, je ne le fais que très rarement, car, il est vrai, je suis peu sollicité: la muleta ne s'agite que rarement.
Le doyen était d'influence quiétiste: son ouvrage majeur pour les juristes de notre siècle est "flexible droit". C'est l'équivalent foisonnant du sage Savatier, un peu morne.
Imaginez ce qu'a pu être la réforme, sous les auspices de cet homme, des règles de la filiation. Cet écartèlement entre une pensée austère et une telle ouverture à la réalité du monde.
Et vous dites que ce désir brûlant n'existe pas. Que faisiez-vous pendant les cours ? Hein ? Ne vous êtes-vous jamais levé, à la fin d'un cours, en applaudissant la robe rouge, pénétré de l'idée que vous veniez d'assister à quelque chose d'unique, qui vous transportait ?
Bon, j'exagère, mais ma vieille âme emporte toujours avec elle la flamme de l'idéal de ces hommes que peuvent être les magistrats, fils de la mère Université. Un jour, un homme a abordé un juge dans la rue, qui l'avait condamné, il lui a dit: "Merci, vous avez été clément, mais vous m'avez fichu une sacrée trouille" résumant ce désir.
On ne doit juger qu'en tremblant.
Rédigé par : genau | 01 mai 2020 à 00:32
Cher Philippe,
C'est une réflexion large que l'on ne peut en rien qualifier de délirante.
Où sont les obstacles pour cette mise en oeuvre ?
La création d'une Commission de réflexion sur le devenir de la justice est-elle une utopie ?
Il suffit d'en faire la proposition et de réunir les bonnes volontés qui s'intéressent au sujet. Créateur et expert comme vous l'êtes, pourquoi ne pas impulser ce nouveau projet ? Le support d'un livre d'interviews sur cette réflexion pourrait lancer cette ambition et l'ancrer dans le réel.
françoise et karell Semtob
Rédigé par : semtob | 30 avril 2020 à 23:54
Une paille !
"...alors qu'on a besoin d'une Justice des grands espaces. Que le citoyen pourrait estimer, en laquelle il aurait enfin confiance. Ne devrait-il pas être le seul guide, l'alpha et l'oméga pour évaluer nos succès ou constater nos échecs ?" (PB)
Quelle horreur, autant de temps, et ce n'est pas encore terminé, un appel sans doute de plus, mais quand ce méchant argent aura retrouvé la caisse d'où il n'aurait jamais dû sortir alors là ce sera le bouquet final, comment peut-on envisager des délais aussi longs, "arbitrage frauduleux" et tout le reste dans le fond qui ne fait que passer, mais c'est quand même le fric du contribuable dont il aura profité et dont au final le contribuable ne profitera jamais.
Le voleur de bicyclette n'aura pas eu cette chance, il n'aura jamais pu bénéficier d'un tel appareil de défense, BTF était failli dès le départ, certes d'une façon un peu leste mais légale, tout le reste est littérature, le voleur de bicyclette a déjà purgé sa peine depuis, mais il a été condamné et a déjà remboursé.
La suite au prochain numéro, ce n'est plus la danse des canards c'est la valse des millions :
https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/02/29/proces-de-l-arbitrage-la-justice-estime-que-la-dette-de-bernard-tapie-s-eleve-a-438-millions-d-euros_6031311_3224.html
"Le groupe Tapie est mis en liquidation
30 avril 2020 | Par Laurent Mauduit - Mediapart
Le tribunal de commerce de Bobigny a prononcé jeudi la liquidation des deux principales sociétés de l’ex-homme d’affaires. Le jugement ouvre la voie à la restitution par Tapie du magot de l’arbitrage frauduleux. L’avenir de La Provence est incertain.
C’est l’épilogue du volet civil du scandale Tapie(...)soit une somme proche de 550 millions d’euros."
Une paille !
La justice est incompréhensible, et quand c'est l'affaire de spécialistes ce n'est plus de la démocratie.
Rédigé par : Giuseppe | 30 avril 2020 à 21:19
Une photo de la Justice fondue dans l'éther d'un ciel bleu, pour illustrer un billet éthéré. Je préfère ce mot à celui de délirant.
Pour le reste que dire, sinon que je suis impressionné par le réalisme de la représentation de la Justice.
Vue en contre-plongée, les plateaux de la balance apparaissent tels que dans le vécu du quotidien, déséquilibrés et penchant du mauvais côté, et une Justice qui n'a pas les yeux bandés pour mieux distinguer le bon larron du mauvais, selon la doxa moderne. Le mauvais étant le bon et réciproquement.
J'ajoute qu'il y a dans la capacité du gouvernement à résoudre les problèmes en les éliminant, un quelque chose qui m'émerveille.
Résolu le problème de la surpopulation carcérale en libérant les prisonniers,
Résolu le problème de l'égalité de l'accès aux diplômes en donnant le bac à tous les candidats,
Résolu le problème des accidents de la route en supprimant la circulation.
Résolu le problème du droit du travail en augmentant le nombre de chômeurs.
Bref, du grand art !
Rédigé par : Tipaza | 30 avril 2020 à 21:08
@ genau | 30 avril 2020 à 18:18
« Pourtant, ce que le doyen Carbonnier (je crois, mais…) appelait le désir brûlant de justice existe chez de nombreux magistrats mais c'est la loi qui les piège. »
Mais non, mais non, « le désir brûlant de justice » n'existe pas (sauf mon respect au Doyen) et je me trompe peu.
Alors, ce désir fragile, faible, et essoufflé, s'il existe, si l'orgueil qui l'étouffe est confiné, si la connivence qui l'habite est en congé, si la collusion qui le hante s'est absentée, alors, s'ouvre sous les pieds de l'indolent qui se confie au « juge brûlant du désir de justice », béante la gueule de la foule et des Dieux qui ont soif !
La Justice, mon bon monsieur, j'en ai entendu souventes fois parler, c'est un bien rare, que l'on a grand mal à imaginer, c'est une vertu si désirable que l'on ne fait qu'en rêver, c'est une beauté si pure que la découvrir éblouit et aveugle pour longtemps !
Mais enfin, il faut demeurer curieux, et il sortira celui dont vous parlez, humble, affairé à quoi je vous le demande ? à besogner... la Justice ! Fiat justitia pereat mundus !
Rédigé par : duvent | 30 avril 2020 à 21:04
Puisque mes délires sont à leur comble, j'ajoute : suppression du syndicalisme judiciaire. Il ne sert plus à rien. Il constitue une magnifique profession en un collectif d'épiciers et de quémandeurs alors qu'on a besoin d'une Justice des grands espaces.
Belle formule.
Nous avons surtout besoin de magistrats qui planent au-dessus de la mêlée.
Rédigé par : Exilé | 30 avril 2020 à 20:12
Dans vos délires comme vous dites, je ne vois rien de la justice qui concerne les puissants.
Dans les propositions que vous faites, je ne vois pas comment on peut s’occuper d’un Benalla, qui a menti entre autres devant une commission sénatoriale. Que faire d’un Cahuzac jurant devant ses pairs qu’il ne trichait pas au jeu ? Et pour clore une liste non exhaustive, un secrétaire d’Etat victime de phobie administrative. Et un petit dernier pour la route, celui-ci avait la prétention de diriger la France et, mêlé dans une petite affaire d’emploi fictif avait dû jeter l’éponge, mais ici ce n’était qu’une affaire de famille.
Pour ce qui est des prisons, commençons par faire sortir ceux qui n’ont rien à y faire (les détraqués plus destinés à la psychiatrie qu’à l’institution pénitentiaire par exemple) et mettons à l’abri les délinquants quels qu’ils soient, la racaille en col blanc et l’autre en col plus sombre.
Il me semble parfois que vous avez une approche curieuse de la société.
Je ne ferai aucun commentaire sur votre réflexion à propos du fonctionnement de la justice, des juges et autres, d’autres sûrement en feront avec beaucoup plus de talent que moi.
Excusez-moi, quand j’ai écrit ces quelques lignes, si vous étiez en train de délirer ; j’étais en train de rêver.
Rédigé par : alain | 30 avril 2020 à 19:42
"Délires judiciaires"
J'adôôôôre vos "délires" judiciaires cher P. Bilger.
À quand leurs réalisations par votre président préféré (pour l'instant) ?
Cordialement.
Rédigé par : boureau | 30 avril 2020 à 18:36
Ah ! Vous parlez d'or ! Combien de ces juges épris d'eux-mêmes, confessant être confus d'être partout "exceptionnel" sur la notation. Combien de petits Robespierre, de Couthon enfiévrés, et combien aussi de Madame Sans-Gêne, mais hélas sans esprit, hautaines et indifférentes. Il y a autant d'imbéciles chez les femmes que chez les hommes et sans doute, aux yeux de beaucoup, en faisons-nous partie. Amen.
Cela dit, l'administration resserre sa pression autour de nous. De choses simples, on fait des labyrinthes, balisés SECURITE à tous les embranchements.
Alors, la justice qui a en charge la complexité des gens se démarquerait-elle ?
Le temps n'est plus aux initiatives, et la Justice qui en a tant pris dans le passé en créant des jurisprudences novatrices, en contredisant s'il le fallait, la lettre de la loi, ou rappelant des principes que la biologie, la génétique, ne permettent pas de dépasser mais que des notons vagues comme "vie privée" ont permis d'évincer.
Comme j'aimerais juger une opposition à amende pour circulation sans attestation. C'est dans une circonstance analogue qu'un grand magistrat aixois envoya paître un décret, excipant de ce que nul ne pouvait savoir ce qu'il voulait dire ou ne pas dire. Combien de cours magistraux ont démontré combien la rédaction de nos textes législatifs était fautive, alors, maintenant, avec le règne de l'ENA, on arrive à des sommets.
Cela ne préoccupe personne, c'est la justice des bien nommés "petits pois".
Pourtant, ce que le doyen Carbonnier (je crois, mais…) appelait le désir brûlant de justice existe chez de nombreux magistrats mais c'est la loi qui les piège.
La rage de nos jours est telle qu'on a même vu des ARS conseiller à des médecins de rester chez eux, en raison de la stérilité des décisions du gouvernement, et on nous impose encore Sibeth, donneuse de leçons, sotte à en mourir.
Pourquoi dire la Justice, pourquoi la fabriquer comme une pâte rétive, quand le champ dans lequel elle devrait pousser est stérile ?
Rédigé par : genau | 30 avril 2020 à 18:18
Un deuxième billet successif de Philippe Bilger auquel je souscris sans réserve.
Tout est dit sur la justice et votre colère fait du bien. Vous allez entretenir l’animosité de toujours les mêmes.
Et l’approbation silencieuse de beaucoup. Au fait, où est passé Elusen ?
Le confinement m’a été plus agréable aujourd’hui ! Bien à vous.
Rédigé par : Dans mon fauteuil | 30 avril 2020 à 14:44
Tant qu'à délirer, prônons le dévoilement d’appartenance à la franc-maçonnerie comme le préconisait entre autres Eric de Montgolfier, quitte à dénoncer le traité européen qui l'interdirait.
Avec le Brexit, il est probable que les Anglais vont retrouver cette obligation abandonnée en 2009 sur la pression de la CEDH.
Prônons aussi la suppression de la juridiction administrative.
Rédigé par : Xavier NEBOUT | 30 avril 2020 à 14:29
Les magistrats, les avocats vont devoir être au minimum bilingues. Le bandit français est devenue une denrée rare. Finis les "Tontons flingueurs" bien franchouillards avec les dialogues d'Audiard.
Tout se perd !
Les bandits et les mafieux sont de nombreuses nationalités mais plus de nationalité française (sauf cas exceptionnels). À l'Ecole de la magistrature, il va falloir apprendre le turc, l'albanais, le marocain, le pakistanais, le chinois etc. etc.
"Trafics de stupéfiants : « organisations criminelles turques, albanaises, marocaines et pakistanaises ». Aussi, des bandes des quartiers hors contrôle (règlements de comptes, économie officieuse, recel de vol de high-tech et de vêtements).
Trafics d’êtres humains, migrants, etc. Réseaux structurés, criminalité internationale (Balkans, Afrique…). Des Chinois et Latino-Américains aussi. Plus récentes, des bandes des quartiers hors contrôle et de Roms ; ces derniers prostituant sans vergogne les femmes de leurs propres clans."
"Désastre écologique annoncé : la disparition du bandit français AOC"
https://www.bvoltaire.fr/desastre-ecologique-annonce-la-disparition-du-bandit-francais-aoc/
Rédigé par : Isabelle | 30 avril 2020 à 14:02
Vous évoquez le "monde d'après" en matière judiciaire.
Quel sera le monde de demain en matière économique, sociale, culturelle ?
"Si l’Europe poursuit sa trajectoire, sans révision de son modèle économique de transfert à l’Asie de son industrie, d’ouverture commerciale asymétrique et de financement à crédit de sa consommation par l’épargne chinoise, l’Européen de 2030 travaillera à bas coût pour un groupe chinois, sera surveillé par des technologies chinoises et des logiciels américains, consommera encore plus de sous-culture américaine, n’aura plus qu’un accès payant à la santé, et aura perdu sa liberté. La crise grecque de 2010, qui a vu ce pays traité comme un pays en développement, en donne un avant-goût. Le coronavirus arrache tous les masques. » Nicolas Gauthier (Bd Voltaire)
https://www.bvoltaire.fr/mondialisation-le-monde-de-demain-est-deja-derriere-
nous/
Les Gaulois, souvent râleurs, vont devoir sérieusement se réveiller (et pas seulement en paroles inutiles) pour ne pas se faire avaler tout crus par les Chinois et les Américains ?
La Chine est déjà aux commandes... Les Américains ne sont pas en queue de peloton... Quant à l'Europe, une chimère qui ne sert à rien puisque chacun défend ses propres intérêts. Nous le voyons chaque jour avec le coronavirus.
"Charité bien ordonnée commence par soi-même", c'est pourtant simple. Il faut être Français macronistes pour croire à une nation européenne... Réveillez-vous, est-il déjà trop tard ?!
Rédigé par : Isabelle | 30 avril 2020 à 13:50