Les modalités du déconfinement à venir en principe le 11 mai sont encore trop imprécises pour qu'il ne soit pas aventureux de les questionner immédiatement. Le pouvoir explicitera sûrement par la suite les orientations définies le 13 avril par le président de la République.
On m'excusera donc de me tourner vers un autre sujet, aussi dérisoire qu'il pourra apparaître à certains persuadés qu'il y a des thèmes nobles et d'autres qui ne le seraient pas. Marcel Proust nous a pourtant enseigné - et je me suis toujours inscrit sur ce point précis dans son illustre et clairvoyant parrainage - que l'objet ne compte pas mais seul le regard qu'on porte sur lui.
Profitant du confinement et du temps qu'il me laisse entre les activités obligatoires et bienvenues que j'ai à accomplir chaque jour, moi qui n'en raffolais pas parce que je craignais leur caractère répétitif et chronophage, je me suis abreuvé de séries étrangères et françaises.
Pour les premières, The English Game, Self Made, Unorthodox, puis The Crown en ce moment.
Pour les secondes, Dix pour cent et actuellement la deuxième saison du Bureau des légendes.
Cela fait longtemps que j'ai envie de m'interroger sur la grande faiblesse technique du son français, que ce soit pour les films et l'audiovisuel. Il y a une dérive que je déplore depuis plusieurs années, qui rend parfois littéralement inaudibles certains dialogues ou certains acteurs. Dysfonctionnement qui me frappe d'autant plus qu'il n'affecte pas les oeuvres étrangères et surtout pas les films américains qui ont une incomparable qualité de son.
Je n'exclus pas que l'âge puisse amoindrir les facultés d'écoute mais par chance ce n'est pas encore mon cas et la difficulté est de toutes façons tellement chronique qu'elle relève forcément d'autre chose.
Je ne nie pas par ailleurs qu'il y a des comédiens qui savent nous faire échapper à ce risque car ils ont compris qu'on peut parler bas ou fort mais que l'essentiel est d'articuler.
Ce que Vincent Lindon par exemple dans "Rodin" n'avait pas su faire puisque la première partie du film m'est demeurée à cause de lui indistincte. En revanche, dans Dix pour cent, une série remarquable, alors que j'ai souffert globalement d'un son défaillant, la diction claire et nette d'une Camille Cottin, éblouissante dans son rôle, m'a enchanté.
Je crains que la médiocrité du son français provienne d'une origine plus préoccupante sur le plan structurel. Sans doute pas la compétence technique de nos ingénieurs du son - il n'y a aucune raison pour qu'ils soient moins performants que leurs confrères anglo-saxons - mais plus probablement ce que j'appellerais le syndrome catastrophique du "vérisme" dans la fiction française.
Il faut faire et parler comme dans la réalité. Et même pousser jusqu'à l'absurde, jusqu'à la caricature, cette volonté de singer le factuel en hypertrophiant le confus, l'indistinct et le flou de certains échanges parfois dégradés du quotidien. De sorte que le spectateur doit tendre l'esprit et l'oreille pour tenter de deviner, au travers du brouillard oral, la substance des dialogues.
A force de leur demander de s'exprimer dans leur barbe, les acteurs ont oublié qu'ils ne parlaient pas seulement au réalisateur mais à l'intention de leurs futurs spectateurs. Cette obsession de dénaturer l'explicite, le limpide, le compréhensible pour les constituer telle une bouillie laisse le passionné de films ou de séries sur sa faim. Parce que, pour reprendre l'exemple de Dix pour cent, alors que la plupart des épisodes sont intelligents et vifs et les dialogues souvent étincelants, une mauvaise diction de tel ou telle m'a conduit à me dédoubler : rire, admirer mais en même temps chercher le sens. Le plaisir s'en trouve infecté.
Puis-je faire une proposition ? que les séries et les films français s'engagent, quitte à emprunter le plus souvent les chemins du réel, sur ceux qui nous permettraient une écoute de qualité.
Je ne vois aucune raison d'autoriser un réalisateur à trahir Vincent Lindon. Ce dernier, qui est dans ses entretiens on ne peut plus audible, doit continuer à l'être dans ses films.
Une fois corrigée cette imperfection grave du son, il restera à me méfier de l'addiction suscitée par les séries. Même après le 11 mai.
On ne pense pas aux malentendants en général, que ce soit un défaut d'articulation des acteurs, ou des journalistes, reporters, etc. Le pire c'était pendant le port du masque...
Rédigé par : Valérie | 23 décembre 2024 à 14:59
Incroyable ! Enfin je trouve une communauté qui partage mon opinion sur la faiblesse du son dans le cinéma français. Un vrai gâchis !
Comble du genre, nous regardons le "Le chant du loup" dont le sujet principal est l'histoire d'un homme qui a une oreille d'or et qui désire analyser un son. Bref, un film sur le son, et dont, vous l'aurez deviné, certains dialogues sont inaudibles, incompréhensibles.
Bref.
Rédigé par : Kiwipoilu | 05 septembre 2023 à 22:48
Tout à fait d'accord ; il y a encore heureusement de bons comédiens que l'on comprend, qui ne susurrent pas, ni ne chuchotent...
Rédigé par : Proust | 18 mars 2023 à 22:02
Je suis en train de regarder le film "La French" avec Jean Dujardin sur Netflix. Certains passages des dialogues sont incompréhensibles. Je suis d'accord avec M. Bilger qui dénonce la dérive vériste de certains réalisateurs. Tant pis ! Les dialogues inaudibles sont une pelletée de plus sur le cercueil du cinéma français.
Rédigé par : Raphael | 02 février 2023 à 21:01
"Mieux vaut être sourd que d'entendre ça : lorsque les propos entendus sont de telles inepties ou énormités qu'il vaudrait mieux ne rien avoir entendu, on utilise cette expression. Ici la surdité apparaît comme un bienfait pour l'esprit."
La presbyacousie est donc, parfois, un bienfait de l'âge... et pour ceux qui ne renoncent pas, choisissez des écouteurs ou une barre de son spécifique qui fait ressortir les voix au détriment du fond sonore... sans faire fuir votre entourage.
Rédigé par : sbriglia | 03 février 2021 à 15:34
Je suis du même avis que vous. J'ai déjà dû regarder des films français avec les sous-titres pour suivre les dialogues. J'ai même arrêté un film en cours, agacée de ne comprendre qu'un acteur sur trois. Il faudrait presque doubler certains acteurs français.
Rédigé par : Shiguree | 03 février 2021 à 14:04
Qu'il nous serait agréable que les musiques de fond dans les films ou séries soient atténuées et que les acteurs et actrices retrouvent le sens de la diction... À la lecture des commentaires je m'aperçois que je ne deviens pas sourde c'est déjà ça ! Et surtout que nous sommes nombreux à subir ces problèmes qui nous gâchent le plaisir de la télévision surtout dans ces temps de confinement ! Merci.
Rédigé par : Marjo | 02 février 2021 à 16:07
Pour alimenter le débat et répondre à la question posée, je vous livre un lien vers un article très intéressant : https://www.telerama.fr/cinema/il-y-a-des-sons-qui-se-perdent,50545.php
Rédigé par : Un révolté contre la bêtise | 28 janvier 2021 à 00:10
Et dire que je pensais être le seul à avoir constaté ces faits. Ma prétendue surdité n'est pas en cause, puisque j'entends bien les films de Gabin, j'entends bien les pubs !! encore mieux les débats politiques.
Donc articuler pour un acteur c'est devenu ringard. Dommage, le mime Marceau est mort.
Rédigé par : Alain PRIVAT | 27 janvier 2021 à 17:35
Comment une question simple et technique a-t-elle pu dévier sur un sujet aussi balourd que l'égalité homme/femme ?
La question très pertinente est de savoir pourquoi les films français sont sonorisés comme de la bouillie de gloubiboulga de mille sabords de tonnerre de Brest !!
Ne me parlez pas d'articulation après avoir comparé avec les séries américaines. Depuis quand les Américains articulent-ils ?
Il faut simplement dire qu'il semble que les responsables techniques du son sont tout bonnement des crétins. Il est devenu insupportable de regarder/écouter un film français, voilà le vrai sujet. Et comment cela se fait-il que personne ne le dise et le fasse remarquer à ceux qui peuvent y changer quelque chose ?
Il y en a même qui en profitent pour surfer sur le marché des barres de son spécialement conçues pour améliorer la clarté des dialogues tant cela est catastrophique et insupportable, je me répète mais c'est pour rester poli.
Comment est-il possible que nous ayons de tels blaireaux pour sonoriser nos films et séries ? C'est un vrai scandale ! À l'heure du numérique et des capacités inouïes qui nous sont offertes par la technique, c'est se moquer du monde.
En tout cas je remercie l'auteur de ce billet pour avoir mis la question sur le devant de la scène dans son blog, c'est encore là qu'on entend le mieux ;)
Mesdames et messieurs les ingénieurs du son, apportez-nous vos lumières sur cette question SVP, essayez au moins de nous éclairer si nous n'êtes pas capables de sonoriser. À bon entendeur... ;)
Rédigé par : Un révolté contre la bêtise | 27 janvier 2021 à 14:26
Et arrêtez de mettre de la musique de fond quand les acteurs parlent c’est énervant.
La musique se pose pour combler un blanc mais pas sur un dialogue et surtout si le son est trop élevé.
Rédigé par : Gégé | 03 décembre 2020 à 21:42
Je vois que personne n'a compris. Certaines émissions, séries, documentaires ou autres, sont très compréhensibles, d'autres très peu. Je ne nie pas le problème de l'articulation ni celui de l'âge des téléspectateurs. Mais simplement, dans certaines séries, les sons aigus sont tout bonnement rabotés. Je suppose que c'est une conséquence de la compression du son, mais là, c'est un peu fort. Il me semble que les fréquences sont présentes de 500 Htz à 8 000 Htz, peut-être même encore moins. C'est à vérifier.
Rédigé par : ANDRE PUTTERS | 17 octobre 2020 à 23:21
Le son est à chi*r. Pas seulement parce que les acteurs ne savent plus articuler mais aussi parce que les preneurs de son sont nuls ! Inutile de tenter d'excuser les uns ou les autres. Les films français ne sont plus regardables. Maudits mauvais !
Rédigé par : Odette Grille | 18 août 2020 à 01:19
Bonjour,
Je cherchais justement un article pour savoir pourquoi le son des téléfilms français était si mauvais. Pourtant, si nous revenons aux années Bourvil, Gabin, de Funès, etc., le son de leurs films était impeccable, donc pour moi ce sont les acteurs qui sont responsables de ce fait, ou une mauvaise régie...
Actuellement alitée, j'ai toute la collection Mary Higgins Clark en téléfilms (les français et les américains) et je n'arrive pas à terminer les français sans mettre le son à fond, pour pouvoir entendre un mot sur deux, donc cela n'est pas agréable.
Enfin, en lisant votre billet, je suis contente de ne pas être seule dans ce cas car je pensais prendre rendez-vous chez l'ORL !
Je vous souhaite une bonne soirée.
Rédigé par : Monique Laurent | 31 juillet 2020 à 19:31
@ caroff | 18 avril 2020 à 09:58
« C'est franchement pénible de constater que certains, comme vous, préfèrent les petites séries franchouillardes de France 3 !!
Vous devriez avoir honte !
Honte de regarder des séries françaises ? Ben voyons !
On sent chez vous l’addict aux produits anglo-saxons.
Je suppose aussi que vous allez me dire que le vin de Californie est meilleur que celui de nos cépages de Bourgogne et du Bordelais et que les petits mâchons lyonnais ne rivaliseront jamais avec les Buffalo Grill texans.
À chacun ses valeurs comme on dit chez Bordeau Chesnel (excellentes rillettes françaises).
Rédigé par : Achille | 18 avril 2020 à 15:14
Merci pour cet article, depuis quelques mois je mets le sous-titrage quand c'est possible, sinon reste le casque.
Rédigé par : Bernard | 18 avril 2020 à 13:13
@ Achille 8h42
"C’est franchement pénible ces Français qui vouent un culte béat aux séries américaines, en profitant au passage pour dénigrer les séries et comédiens français."
C'est franchement pénible de constater que certains, comme vous, préfèrent les petites séries franchouillardes de France 3 !!
Vous devriez avoir honte !
C'est comme préférer le jambon sous cellophane au jambon à la coupe ou la "Vache qui rit" à un brebis fermier !!
Il y a un monde entre les séries anglo-saxonnes, je pense par exemple à "Black Mirror" série britannique sur Netflix ou "The Americans", histoire d'un couple de Russes infiltré sur le sol américain, passionnante, haletante... et ces pauvretés françaises... à l'exception de "Engrenages" et du "Bureau des légendes", voire "Braquo" et "Baron noir" séries Canal plus.
Les séries française du service public c'est le bas de gamme de la production télévisuelle.
Rédigé par : caroff | 18 avril 2020 à 09:58
@ caroff | 15 avril 2020 à 23:45
C’est franchement pénible ces Français qui vouent un culte béat aux séries américaines, en profitant au passage pour dénigrer les séries et comédiens français.
Les meilleurs comédiens, en terme de diction, sont certainement ceux qui ont commencé par faire du théâtre. Là pas question de s’exprimer dans « sa barbe ». Il faut parfaitement articuler les mots pour se faire entendre du public et le résultat se retrouve dans les séries et téléfilms.
Personnellement je ne suis pas un addict des séries anglo-saxonnes. J’aime bien de temps en temps regarder un vieux Columbo ou un Hercule Poirot, plus pour le côté atypique des personnages que pour la trame de l’intrigue qui est, au demeurant, toujours un peu la même.
Par contre je ne rate jamais un téléfilm « Meurtres à… » ou un Mongeville sur France 3. Séries que je trouve souvent excellentes.
Rédigé par : Achille | 17 avril 2020 à 08:42
Sans parler de musique où en dehors de Daft Punk ils ont atteint souvent les tréfonds de la nullité voire de l'inexistence, le "son français" comme dit Monsieur Bilger, ou la "french touch" comme disent plus généralement les bobos, n'est jamais au meilleur de sa forme que dans la traduction française de séries étrangères et spécialement les séries américaines.
Là, il est monumentalement, voire psychologiquement, totalement pitoyable de bêtise.
Le pire dans les transcriptions anglais-français n'est pas la langue mais l'idée que les boîtes de traduction - en termes techniques on appelle ça la post-synchronisation et plus généralement le doublage - se font de la voix que devrait avoir un acteur étranger par rapport à son physique.
Par exemple, un acteur grand doit avoir une voix grave évidemment, et une petite femme une voix fluette. Un flic doit avoir forcément une voix grave pour exprimer l'autorité. Etc.
Ils font ce genre de stéréotypes A CHAQUE FOIS !
C'est pour ça que je ne regarde quasiment jamais un film ou une série américaine doublée.
Les seuls que je regarde en français parce que le doublage est tellement supérieur à la V.O. sont la série Magnum qui est une des meilleures séries de l'histoire de la TV selon moi et Le Bon, la Brute et le Truand, parce que les dialogues en français sont dignes d'Audiard.
Le pire et en même temps le meilleur exemple que j'ai vu est la voix que les Français ont mis à Vincent D'Onofrio, un des plus grands comédiens du monde (qui jouait "l'engagé Baleine" dans Full Metal Jacket de Kubrick), sur la série New-York, section criminelle.
Comme il fait plus d'1,90 mètre, ils lui ont mis une voix supergrave genre vachement virile alors qu'il a une voix plutôt médium-aiguë.
https://www.youtube.com/watch?v=whydP35WFHw
C'est n'importe quoi et ça ruine tout son travail monumental de comédien sur cette série comme ailleurs qui vaut toujours le détour.
C'est tout simplement scandaleux.
C'est un peu comme si la TV enlevait le cheveu sur la langue de Monsieur Bilger. Ce serait plus lui.
Un sacrilège quoi.
Rédigé par : Wil | 16 avril 2020 à 00:08
Ce n'est pas le son qui est mauvais, ce sont les comédiens qui parlent dans leur barbe, ce sont les scénarios sans queue ni tête, les mièvreries obligatoires, les mises en scène à la va-comme-je-te-pousse !
Signé: un addict aux séries américaines: Homeland, Breaking bad, Better Call Saul, Fargo, House of Cards, etc.
Exception dans la médiocrité française : "le Bureau des légendes" et "Un village français".
Rédigé par : caroff | 15 avril 2020 à 23:45
@ Clafoutis 15 avril 17 :59
Le Monde, qui ne brille pas par ses compétences dans le domaine de l’information économique, relaie surtout la colère syndicale, mais ne dit rien du contexte. En fait, il s’agit d’une bagarre d’actionnaires au sein d’un conglomérat en difficulté bien avant la nomination de M. Kerkhoff. Celui-ci était partisan de la vente du principal actif, les ascenseurs, alors que deux fonds de pension actionnaires voulaient les introduire en Bourse... Ce genre de différend se solde la plupart du temps par un « départ négocié » du dirigeant... Pour info, sa remplaçante vient de vendre la division ascenseurs à un consortium anglo-américain, mais ne parvient pas à stopper la chute...
Rédigé par : Serge HIREL | 15 avril 2020 à 23:36
@ Serge HIREL | 15 avril 2020 à 12:19
"Croyez-vous que, dans une entreprise, si les dirigeants se comportaient ainsi, les actionnaires, qui en attendent des bénéfices, ne s’en débarrasseraient pas au plus vite... et sans indemnités de départ ?"
Ben voyons… :
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/12/04/le-parachute-dore-de-l-ex-patron-de-thyssenkrupp-passe-mal_6021609_3234.html
Rédigé par : Clafoutis | 15 avril 2020 à 17:59
@ Xavier NEBOUT
J'ai tout à loisir, depuis la fin de mes études secondaires, pu observer les sociétés majoritairement masculines, en faisant partie d'une petite proportion de femmes (de 2 à 25 %).
Sachez-le, les femmes qui se taisent et se tiennent à leur place dans votre représentation du monde, méprisent en silence cet ordonnancement, et celles qui parlent ne font que tenter de s'intercaler dans un modèle ancien et convenu, bâti par des hommes (se reporter à tous les grands livres du droit, des religions).
N'avez-vous pas assez d'empathie pour comprendre que la façon dont les hommes tiennent les territoires (concrets comme abstraits) et parlent comme vous peuvent relever de la caricature extrême ? Les racines de leur supériorité ne viennent que de la force, de l'argent ou de l'habitude, voire une combinaison des trois, mais rien d'autre.
Chance, d'autres types d'hommes existent avec une vision ne reposant pas de prime abord sur le fait qu'on soit un homme ou une femme.
Et combien peuvent être inintéressantes ou ridicules des sociétés masculines fonctionnant en tant que telles. Très simple à constater : il suffit de permuter les rôles tenus par hommes et femmes, dans les films, les cénacles, les livres.
Quant à la diction délaissée, pour revenir au sujet, il n'y a pas qu'au théâtre ou au cinéma. Le souci d'être intelligible n'apparaît pas toujours comme une condition première, aussi dans la danse, la peinture et les arts.
L'intelligibilité demande surtout beaucoup de travail :).
Rédigé par : elektra | 15 avril 2020 à 15:15
"La diction claire et nette d'une Camille Cottin, éblouissante dans son rôle, m'a enchanté." (PB)
Et en plus elle a un regard et des yeux magnifiques, j'espère qu'elle aura des rôles à la hauteur.
Puisque l'on est dans le léger, aujourd'hui chocolats et Gaillac Perlé, rien que pour le plaisir, et pivoines qui jaillissent... Paname, oui mais pour les privilégiés.
La Vendée et le Sud recherchent des guerriers, des qui ont envie, que du bonheur quand vous y serez !
Rédigé par : Giuseppe | 15 avril 2020 à 13:05
@ Paul Duret 15 avril 09 :51
« ...pour ne pas saturer les capacités hospitalières en réanimation, il est logique que l'Etat prenne des mesures, dont le confinement prolongé des personnes à risque. »
Il est surtout illogique - et inadmissible - que l’Etat, c’est-à-dire ceux qui sont censés le et nous servir (les « responsables » politiques, les diverses commissions et comités Théodule, les hauts fonctionnaires, jusqu’au niveau du directeur du plus petit hôpital) n’aient pas pris les mesures de prévoyance permettant de faire face immédiatement à une épidémie: masques pour tous, équipements des soignants, capacités de réanimation, plan précis d’une éventuelle mise en confinement de la population.... Ils ne peuvent prétendre avoir été surpris : le Covid-19 est loin d’être la première pandémie des trente dernières années. Des rapports alarmants sont restés dans les tiroirs et l’on a soigneusement évité de regarder comment d’autres Etats se préparaient. Pas même un coup d’œil sur nos amis allemands, pourtant réputés pour leur sens de l’organisation.
Résultat : depuis l’annonce du début de l’épidémie en Chine, tout s’est fait dans l’improvisation, dans la panique, avec, en prime, quelques insouciances... Et cela continue. Le discours de lundi du Président comporte des flous et des zones d’ombre... que le gouvernement lèvera d’ici une quinzaine de jours. En clair, rien n’est prêt.
Croyez-vous que, dans une entreprise, si les dirigeants se comportaient ainsi, les actionnaires, qui en attendent des bénéfices, ne s’en débarrasseraient pas au plus vite... et sans indemnités de départ ? Croyez-vous, au contraire, que certains d’entre eux accepteraient de remettre au pot ? C’est pourtant ce que Macron exige des « personnes à risque »...
Rédigé par : Serge HIREL | 15 avril 2020 à 12:19
@ Paul Duret | 15 avril 2020 à 09:51
Présenté ainsi, c'est un peu différent, mais le confinement prolongé obligatoire des "personnes à risque" me pose un vrai problème, à supposer que ce soit "pour leur bien", et uniquement "pour leur bien".
D'autre part si la bureaucratie commence à prendre encore plus ses aises, bonjour l'enfer.
Et enfin la propension qu'a la société à traiter les personnes âgées avec désinvolture me révulse. Elle me révulsait avant que je devienne vieille moi-même. J'avais pour mes grands-parents une considération sans bornes. Ils m'ont aidée à grandir dans tous les sens du terme. Ils étaient généreux, cultivés, ils s'occupaient de leurs petits-enfants avec indulgence et fermeté. Nous passions beaucoup de temps avec eux, Dieu merci ils n'étaient pas confinés. Vous vous voyez approuver le confinement de personnes comme de Gaulle, Jacqueline de Romilly, quand ils étaient encore vivants, et d'autres ? À propos de célébrités, Roland Cayrol n'avait pas l'air trop confiné à C dans l'air hier, mais je peux me tromper, je n'ai regardé que d'un œil.
Sur la bureaucratie, la vieillesse et le confinement, un fait divers grotesque, mais infiniment triste. Quelle misère !
https://www.20minutes.fr/societe/2760327-20200414-coronavirus-tarn-verbalisee-parce-poste-fenetre-mari-isole-maison-retraite
Rédigé par : Lucile | 15 avril 2020 à 11:48
@ Lucile
"Encombrer" est un peu provocateur de ma part, je vous l'accorde, c'était pour répondre à Sophie.
Mais avouez que la période est spéciale et que pour ne pas saturer les capacités hospitalières en réanimation, il est logique que l'Etat prenne des mesures, dont le confinement prolongé des personnes à risque.
Et tant qu'un vaccin n'aura pas été trouvé (dans un an au mieux ?) ces personnes resteront à risque, ce qui veut dire qu'elles risquent d'avoir à être intubées et donc de mourir pour la moitié d'entre elles. C'est la triste réalité des chiffres.
Rédigé par : Paul Duret | 15 avril 2020 à 09:51
Rendez-vous au théâtre, quel acteur est-il encore capable de faire entendre jusqu'au dernier rang un chuchotement ?
Luchini, peut-être, dans les plus connus, et ceux qui ont assez travaillé pour connaître la mécanique du souffle, cet archet de la voix, qui permet de comprendre que le problème n'est pas l'articulation ni son volume, mais la projection du son.
Beaucoup de chanteurs d'opéra produisent un son énorme mais qui reste sur place, et sont parfaitement inintelligibles.
Les merveilles technologiques des micros ne remplaceront jamais ce phénomène extraordinaire de la voix humaine, où il n'est point besoin de hurler pour se faire entendre, mais simplement d'avoir un souffle bien placé, trouvant alors le bon rapport souffle-timbre qui est l'analogie, tiens donc, du rapport du cœur et de l'intelligence, du dehors et du dedans, du corps et de l'esprit, de l'inspiration et de l'expiration, bref, qui est matérialisation de la relation de l'être intérieur avec son environnement.
Serions-nous donc en France si obsédés par nous-mêmes que même quand on parle, on oublie que l'on s'adresse à un autre ?
J'arrête, je vais encore ennuyer et risquer de me faire accuser de prosélytisme, après tout, le vent souffle où il veut, et quand il tourne à l’intérieur des êtres sans plus savoir passer les lèvres, on ne l'entend plus, et l'intelligence coupée de sa racine musculaire gît, verbe devenu lettre morte.
Adieu.
Rédigé par : Aliocha | 15 avril 2020 à 09:11
"Marcel Proust nous a pourtant enseigné - et je me suis toujours inscrit sur ce point précis dans son illustre et clairvoyant parrainage - que l'objet ne compte pas mais seul le regard qu'on porte sur lui." (PB)
Le désir fonctionne comme ça, voire en triangle, romanesque...
Mais ce papillonnage n'empêche pas que, romantique, on puisse vouloir sauver le monde, ce que personne n'ose assumer... Mais on en revient là, qu'on songe aux libertés, les vieux relégués ou tout autre sujet.
Sauver, sauver, tout va si mal qu'on n'a que l'embarras du choix pour sauver : c'est la cour des miracles sans miracle.
Il faut s'en divertir.
Rédigé par : Lodi | 15 avril 2020 à 08:34
« Les modalités du déconfinement à venir en principe le 11 mai sont encore trop imprécises pour qu'il ne soit pas aventureux de les questionner immédiatement. »
Dites-moi cher Philippe, ne seriez-vous pas en train de faire l’âne pour avoir du son ?
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 14 avril 2020 à 21:52
@ Paul Duret | 14 avril 2020 à 17:36 (@ Sophie)
"Si vous attrapiez le coronavirus (pur cas d'école), je pense que vous iriez, comme beaucoup, encombrer les services de soins intensifs des hôpitaux. Donc, cela regarde l'Etat".
Oui et non.
Oui, la santé d'un pays est l'affaire des politiques: vaccinations, hygiène, médecine scolaire, etc.
Mais l'État ne fait que gérer nos cotisations, premier point. En nous admettant à l'hôpital, l'État ne nous fait pas une grâce, c'est un dû. L'État n'interdit pas aux hôpitaux de soigner les gens qui ont le cancer du poumon du fumeur, ou la cirrhose du buveur, ou qui se cassent le cou en faisant des acrobaties sur des skis ou sur leur moto pendant le week-end et qu'il faut rééduquer pendant des mois. On soigne même les rescapés du suicide ou les voyous qui s'entretuent. Du moins c'est encore le cas.
Mais il est vrai, comme vous le dites, que les malades "encombrent" les lits d'hôpitaux. C'est ce qui m'a été dit par l'assistante sociale chargée des basses œuvres quand l'hôpital a voulu se débarrasser de mon père mourant qui avait cotisé toute sa vie et n'avait jamais de sa vie "encombré" un hôpital auparavant: "il occupe un lit" (emmenez-le ailleurs).
Deuxième point, si vous vous faites soigner dans une clinique privée, cela regarde-t-il l'État ? Il est vrai qu'il met son nez aussi dans les cliniques privées, et les empêche je crois d'avoir des urgences alors qu'il se plaint que les siennes soient débordées.
Rédigé par : Lucile | 14 avril 2020 à 21:12
Enfin, je me sens moins seul. Effectivement on n'entend cela qu'en France, des conversations qui se chevauchent, des phrases qui se perdent dans un avalement de mots. Et les débats radiophoniques sont pires. Je suis au contraire frappé par la qualité du son chez nos amis allemands...
Rédigé par : PAUL | 14 avril 2020 à 20:42
Les seuls qui ne sont jamais en manque de son ce sont des spots publicitaires diffusés en plein milieu du film. Il faut bien conditionner le public pour les envoyer à la caisse. C'est même énervant au point qu'on est obligé de leur couper le sifflet en attendant la reprise du film.
Rédigé par : Ellen | 14 avril 2020 à 20:23
A propos de son, il y a un exercice amusant à faire : se connecter sur BFM, LCI ou autres lors d'un débat supposé sérieux où experts et journalistes s'affrontent, et couper le son.
Observer en silence les gesticulations, les mimiques, les expressions faciales, en somme retourner au temps du cinéma muet, on découvre alors des pantomimes hilarantes.
La palme revient sans conteste à Cohn-Bendit qui en plus est mal rasé, mal peigné, débraillé et, probablement, mal lavé. Même de Funès n'arrivait pas à ce niveau de ridicule !
Malgré son attitude sacerdotale il faut aussi observer les expressions faciales d'Alain Duhamel, que j'aime bien, elles parlent autant que ses mots.
Mélenchon serait plutôt à classer parmi les croque-morts ou le curé qui vient nous annoncer le décès d'un proche, Pujadas comme gamin de la communale écoutant son instituteur…
Du cinéma ! Vraiment !
De toute façon ils ne parlent tous et seulement que du Coronavirus, c'est le moment d'en profiter !
Rédigé par : Claude Luçon | 14 avril 2020 à 19:46
Que M. Bilger nous fasse part de sa constatation concernant le son et surtout le son concernant les dialogues des séries françaises m'amuse, car depuis longtemps j'avais remarqué ce problème de diction des acteurs - dont certains méconnus du grand public bien que très bons acteurs - et je pensais que l'âge me jouait des tours côté audition.
Me voilà donc rassurée.
Car je suis assez accro aux séries françaises : "Le Bureau des légendes", "Baron Noir", "Engrenages", et auparavant "Un village français", "Dix pour cent" etc. mais aussi aux séries étrangères doublées comme "The Crown" et récemment "Marie-Thérèse d'Autriche".
Espérons que nos ingénieurs du son et leurs assistants lisent ce blog.
Rédigé par : Michelle D-LEROY | 14 avril 2020 à 18:52
@ Michel Deluré | 14 avril 2020 à 15:53
Il restera toujours le sous-titrage. Il est utilisé pour les films en VO, même si parfois la traduction est, elle aussi, discutable ! :)
Sinon il reste les appareils auditifs qui sont l'objet depuis quelque temps d'une pub abondante à la télé. Reste à savoir si ces appareils se limitent à amplifier le son, auquel cas ils ne sont guère utiles car dans ce cas il suffit d'augmenter le volume son du téléviseur (éventuellement utiliser un casque audio pour éviter d'ennuyer le voisin) ou bien s'ils prennent vraiment en compte les imperfections de la courbe auditive de l'oreille des malentendants.
---------------------------------------------
@ Nic | 14 avril 2020 à 16:38
« Et puis, franchement, un microsillon pressé à partir d'enregistrements numériques, où est l'avantage ?? »
Aucun intérêt effectivement. Mais il existe encore des vieux vinyles enregistrés en analogique. On peut encore en trouver dans les marchés au puces, mais certes ce ne sont pas les derniers tubes de l’année, vu qu'aujourd'hui tous les studios d'enregistrements sont équipés de matériel numérique.
L’oreille ne peut pas capter les sons au-delà de 21kHz, mais un son, comme celui émis par un violon par exemple, est composé d’un ensemble de fréquences allant de 100 à 20 kHz, voire plus.
C’est l’ensemble de ces harmoniques qui constituent l’intégralité de son spectre. Le numérique en retirant une partie de ces harmoniques altère le spectre de fréquence.
L’analogique les prend en compte, y compris les fréquences des signaux faibles recouvertes par celles des niveaux forts.
Un bon mélomane est capable de percevoir la différence.
Et pour être plus précis, j’ajouterai que, concernant la parole c’est le spectre de la voix qui permet de distinguer une personne d’une autre.
Philippe Bilger a son spectre de voix, vous avez le vôtre, nous avons tous le nôtre.
Concernant les voyelles, le spectre est relativement pauvre, mais il n’en est pas de même des consonnes qui font appel à de nombreux harmoniques. En réduisant ces derniers, cela affecte la prononciation des mots à l’écoute.
Mais analogique ou numérique, rien ne vaudra cependant l’écoute directe dans une salle de concert, un opéra ou un théâtre où le son est perçu dans son intégrité, n’étant altéré que par les caractéristiques des micros, des amplis et des enceintes de hautes performances avec en plus l’acoustique parfaite de ces salles élaborées par des acousticiens.
Rédigé par : Achille | 14 avril 2020 à 18:22
@ kacendre
Mieux que je ne l'aurais fait, votre description de la nouvelle mode pour comédiennes et même comédiens... rien ne passe tellement c'est surjoué surgrimacé !
Aucun rôle avec épaisseur pour justement les actrices soixante-huitardes ! dont l'expérience de vie et l'assurance dans leur métier pourraient leur permettre d'assumer un rôle de taille...
Sinon, tout a été dit.
Rédigé par : Chemins de traverse | 14 avril 2020 à 17:59
@ Achille | 14 avril 2020 à 13:39
Je suis en train de relire "En avant la zizique" de Boris Vian, il y a un passage extraordinaire de vision sur la production d'oeuvres de Mozart ou d'autres : si on voulait s'y pencher à partir d'une bibliothèque créée et d'algorithmes, il serait possible de produire aujourd'hui du Mozart à l'infini plus vrai que nature. Mais peut-être est-ce déjà fait juste pour la découverte.
J'avais ajouté une barre de son pour tirer un meilleur parti du son TV pensant l'améliorer, en fait elle est trop basique dans les réglages pour augmenter la qualité. Raté.
Rédigé par : Giuseppe | 14 avril 2020 à 17:45
@ Sophie
"Après tout, c'est à eux et à eux seuls (les anciens) de décider ce qu'ils veulent faire du reste de leur vie. Le gouvernement n'a pas à leur donner des ordres."
Si vous attrapiez le coronavirus (pur cas d'école), je pense que vous iriez, comme beaucoup, encombrer les services de soins intensifs des hôpitaux. Donc, cela regarde l'Etat.
Rédigé par : Paul Duret | 14 avril 2020 à 17:36
@ Achille 14 avril 2020 à 13:39
Si le microsillon revient en force, ça n'a rien à voir avec une soi-disant supériorité sonore (vous entendez quelque chose au-delà des 21kHz ?) mais bien avec des raisons bassement mercantiles (il faut bien trouver quelque chose pour relancer les ventes alors que le CD est en perte de vitesse face au streaming). Et puis, franchement, un microsillon pressé à partir d'enregistrements numériques, où est l'avantage ??
Rédigé par : Nic | 14 avril 2020 à 16:38
J'aimerais savoir à partir de quel âge une personne est âgée pour le gouvernement. Sachant que pour la réforme des retraites, 67 ans est encore "jeune" !
Quand les "anciens" vont-ils pouvoir aller gambader librement en se moquant royalement de la mort qui pourrait les cueillir ? Après tout, c'est à eux et à eux seuls de décider ce qu'ils veulent faire du reste de leur vie. Le gouvernement n'a pas à leur donner des ordres.
Rédigé par : Sophie | 14 avril 2020 à 16:03
@ Achille 14/04 13:39
Merci Achille pour ces explications très techniques. Je suis un peu moins bête mais cela ne résout pas pour autant le problème.
Qu'est-ce que cela doit être en revanche lorsque se cumulent son numérique techniquement altéré, prise de son défaillante et mauvaise diction de l'acteur ou actrice ! Mieux vaut ne pas y ajouter une surdité naissante ou un mauvais fonctionnement de votre sonotone !
Rédigé par : Michel Deluré | 14 avril 2020 à 15:53
Désolée mais le son français d'hier soir était PAR-FAIT.
Manu nous a dit, y compris en sous-titrage, que le coup des masques c'était pas de sa faute, qu'il en avait commandé en Chine par millions et que des rotations aéronautiques y pourvoiront (Greta l'en remerciera à la première occasion).
Il a remercié, à domicile, les nouvelles héroïnes et les nouveaux héros qui maintiennent l'ordre dans les hôpitaux, en oubliant (j'en connais à l'hôpital Morvan de Brest qui n'oublient pas) qu'en janvier dernier il avait donné l'ordre à son ami Casto de les lacrymogéniser et de lancer ses chiens si besoin était puisqu'ils réclamaient plus de moyens, plus d'effectifs, et moins de suppressions de lits dans leurs structures, alors que le CAC 40 n'y pouvait rien.
Après il a dit : "les crèches et les écoles seront rouvertes le 11 mai".
En décrypté cela donnait : "on va ouvrir des garderies pour vos enfants de 2 à 13 ans du 11 mai au 1er juillet pour que vous alliez bosser comme me l'a demandé Roux de Bézieux et les fonds de pension américains qui ont investi chez nous en exigeant un minimum de 10 % de rendement de leurs investissements (grands hôtels, clubs de vacances, sociétés aériennes à destination du monde etc.).
En me relisant je me dis : le son était peut-être bon mais mon sonotone devait être mal programmé :D
P.-S.: à Ouessant tout va bien ;)
Rédigé par : breizmabro | 14 avril 2020 à 15:31
M. Bilger, je suis tout à fait d'accord avec vous. Vivant à l'étranger, je devrais me réjouir de voir des films en français. Eh bien pas du tout, c'est une expérience très pénible la plupart du temps: les dialogues sont noyés dans le bruit d'ambiance, les acteurs n'articulent pas, bref c'est incompréhensible ! Sur ce point (comme sur d'autres...), les Anglo-Saxons sont à des années-lumière.
Rédigé par : Nic | 14 avril 2020 à 14:57
Un article sur le site de « Télérama », publié en 2009 et modifié en 2018, identifie les causes du son déplorable des films français et compare nos techniques à celles des Américains :
https://www.telerama.fr/cinema/il-y-a-des-sons-qui-se-perdent,50545.php
Nos défauts sont multiples, du professionnalisme douteux de certains artistes à la conception sommaire de l’acoustique des salles de cinéma... en passant par les dogmes de la Nouvelle Vague. Cette étude s’adapte mot pour mot aux productions télévisées.
En fin de chaîne, chez le téléspectateur, le téléviseur n’arrange rien : les constructeurs ont fait beaucoup progresser l’image, en affinant sa résolution, mais nettement moins le son, pour une raison simple : la miniaturisation des hauts-parleurs, qui est allée de pair avec la fabrication d’écrans plats de plus en plus fins. Des périphériques (barres sonores et casques) dont la qualité s’améliore sans cesse permettent de contourner le problème... Mais si l’acteur ou l’actrice bafouillent, ils ne sauront que reproduire leurs gazouillis...
Jupiter, lui, ne bafouille pas... mais cela ne l'a pas empêché de gazouiller 28 minutes...
Rédigé par : Serge HIREL | 14 avril 2020 à 14:21
"Dysfonctionnement qui me frappe d'autant plus qu'il n'affecte pas les oeuvres étrangères et surtout pas les films américains qui ont une incomparable qualité de son.
Je n'exclus pas que l'âge puisse amoindrir les facultés d'écoute mais par chance ce n'est pas encore mon cas et la difficulté est de toutes façons tellement chronique qu'elle relève forcément d'autre chose."
Exact. C'est sans doute une question de réglage de la fréquence de la voix. Le français ne se parle pas dans la même bande de fréquence que d'autres langues et donc, il ne suffit pas de traduire et d'enregistrer une version française, encore faut-il ajuster les fréquences.
Rédigé par : Catherine JACOB | 14 avril 2020 à 14:04
Mais, cher Philippe, vous ne pouvez pas prétendre avoir son et lumière en même temps !
De Camille Cottin, avez-vous vu "Connasse" et "Connasse, princesse des coeurs" ?
Rédigé par : PR CALGUÈS | 14 avril 2020 à 13:45
"Il est assez paradoxal, cher Philippe, que pour commenter le discours du président de la République vous soyez plus prolixe avant son intervention qu’après..."
Rédigé par : Marc GHINSBERG | 14 avril 2020 à 09:22
Le paradoxe n’est qu’apparent.
Relisez Monsieur Teste.
Il vaut mieux anticiper sur le prévisible que soliloquer après sur le redondant.
Rédigé par : sbriglia | 14 avril 2020 à 13:41
Je ne suis pas certain que la qualité du son des séries françaises soit vraiment plus mauvaise que celle des séries américaines
Tout comme ce serait un problème d’articulation des acteurs français.
Vincent Lindon dans ce registre n’est pas pire qu’un autre acteur français ou américain.
En fait c’est le traitement du son numérique qui est le principal responsable de la mauvaise qualité du son. Encore que de gros progrès aient été effectués dans ce domaine sur les versions modernes des lecteurs/enregistreurs numériques en une vingtaine d'années.
Avec le numérique, le son est échantillonné, puis traité de façon à obtenir un maximum d’énergie dans un minimum d’occupation du spectre. Ceci se fait au détriment des sons de faible niveau, notamment les aigus qui ne sont pas pris en compte dans l’algorithme de traitement.
Bilan des courses, le son restitué est amputé de bon nombre de ses harmoniques et la qualité en est altérée.
Les mélomanes préfèreront toujours écouter un concert enregistré en analogique sur un disque vinyle plutôt que ce même concert enregistré sur un CD en numérique.
D’ailleurs il semblerait que le bon vieux vinyle 33 tours connaisse un regain de popularité ces derniers temps et nous avons tous un vieux pick-up chez nous qui traîne au grenier et qui sera en mesure de nous faire redécouvrir la finesse du son analogique malgré les quelques petits crachotements qui se manifestent sur les vieux 33 tours.
Même des oreilles de septuagénaires sont capables de faire la différence.
Rédigé par : Achille | 14 avril 2020 à 13:39
La diction... surtout... des journaleuses et de certaines actrices françaises est une vraie plaie...
Outre qu'elles marmonnent, babillent ou ânonnent... elles amplifient leur défaillance professionnelle par des expressions de visage outrées ou par des simagrées de dégoût pour nous convaincre de leur bonne morale et de leur grande colère, elles balancent des questions ou des commentaires décalés et surtout en coupant la parole à tout instant pour faire croire qu'elles mènent le jeu de la vérité des situations.
Quelques rares invités, un peu rodés à leurs turpitudes de grandes interwieveuses, demandent sans lâcher qu'on leur laisse finir leur argumentation.
Il est vrai que pour journaler dans les médias français, même si on est riche ou en situation très confortable... il est impératif d'être de la belle et bonne gauche... toujours caviar et donneuse de leçons aux mécréants qui ne font pas partie de leur mafia.
Rédigé par : kacendre | 14 avril 2020 à 13:28